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‫مديرية زاكورة‬ ‫الأاكدميية اجلهوية للرتبية و‬

‫ اثنوية املسرية التأأهيلية‬:‫املؤسسة‬ ‫التكوين‬


‫زاكورة‬ ‫هجة درعة اتفياللت‬

UNITE 2 : Nature et mécanisme de l'expression du


matériel génétique et le génie génétique

2eme année du baccalauréat


Pr : Abdelhaq AIT ENAJAR

Année scolaire:2022/2023
INTRODUCTION
Chaque individu présente un ensemble de caractères qui correspondent à son
phénotype. Ces caractères ne sont pas physiquement transmis des
ascendants aux descendants, mais qu'une information est transmise.
L'expression de ces caractères revient à la présence de protéines spécifiques
(c'est -à- dire à un arrangement spécifique de 20 acides aminés).
Question
- Qu'est ce qui détermine les caractéristiques morphologiques de chaque être vivant ?
- Comment expliquer que chaque individu possède des caractères morphologiques qui
différent de ceux des autres individus de la même espèce ?
- Comment s'effectue la transmission des caractères des parents aux descendants ?
- Quelle est la cause de l'apparition de caractères héréditaires anormaux ?
INTRODUCTION
Au début de sa vie, l’organisme humain est composé d’une seule et unique cellule :
la cellule-œuf.
Elle est issue de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde et elle va former
toutes les autres cellules du corps par des duplications successives (une cellule en
forme 2, puis 4, puis 8...). Cela signifie que cette unique cellule-œuf contient donc
toutes les informations génétiques d’un individu.

Question
- Quelle est la localisation de l’information génétique au niveau cellulaire ?
- Quelle est la nature chimique de cette information ?
- Comment se fait la transmission – et la conservation- de l’information, d’une
cellule à l’autre ?
I- Localisation de l’information génétique
1) Mise en évidence de l’information génétique chez un organisme unicellulaire

Document 1 L’acétabulaire est une algue unicellulaire marine fréquente sur les bords de la méditerranée avec une longueur qui arrive à 8
cm. On distingue deux espèces qui diffèrent par la forme de leur chapeau. Acetabularia acetabulum : le chapeau à bord régulier et
Acetabularia crenulata : le bord du chapeau est finement dente.
Expérience 1 La partie B meurt Expérience 1: Si on coupe
après quelque jours l'acétabulaire en deux parties, seule la
partie qui contient le noyau reste
vivante et régénère une nouvelle
algue. Tandis que les autres parties
Les portions A et B sont placées
dans des milieux semblables (chapeau et pédicule) qui ne
adéquats contiennent pas de noyau meurent
après quelques jours.
La partie A régénère la partie Expérience 2: La greffe croisée de
manquante et évolue noyaux entre deux espèces
normalement d'acétabulaire: - On sectionne les deux
espèces (AC) et (Am) en deux parties ; -
On extrait le noyau de chacune de ces
Expérience 2 deux espèces ; - Le noyau de (AC) est
greffé dans le rhizoïde de (Am) énuclée
et vice versa. - Les résultats obtenus sont
présentés par la figure 2.

Figure 2 1- Analyser la 1ère expérience, que


peut-on conclure ?
2- A partir de la 2ème expérience,
conclure la localisation de
l’information génétique chez
l’acétabulaire
Réponses
1

Expérience 1 : Seule la partie portant le noyau se régénère,


et à l’identique, en maintenant les caractères de l’espèce.
Donc le noyau est indispensable à la survie de la cellule, il
contient les informations nécessaires à sa construction.
2Expérience 2 : Lorsqu’on transplante le noyau d’une

espèce d’acétabulaire (A. a) dans un fragment sans noyau


de l’autre espèce (A. c), le fragment qui reçoit le noyau se
régénère en produisant les caractères de l’espèce dont on a
prélevé le noyau.
2) Mise en évidence de l’information génétique chez un organisme pluricellulaire

Document.0 2 On prélève des ovules produits par un xénope vert femelle (Figure 1), ces ovules sont énucléés Fig 1

(noyaux détruit par irradiation aux ultraviolets) donc on ne conserve que la membrane et le cytoplasme de chaque
ovule. On réintroduit dans ces ovules énucléés, le noyau des cellules intestinales prélevées chez un têtard de xénope
albinos (Dépigmenté). Les nouvelles cellules-œufs formés sont donc constituées de la membrane et du cytoplasme
d'un ovule de xénope vert et du noyau provenant de têtard de xénope albinos. Les résultats sont présentés par la
figure 2
Radiation des Figure2
ovules L'opération étant
répétée plusieurs fois,
Tétrad albinos les ovules
transformés
Xénope femelle de
lignée brun-vert donneront à chaque
adulte albinos fois des têtards qui se
métamorphoseront
Tétrad
de lignée albinos
en xénope albinos.
Transfert du noyau d’une cellule de tétrad

En vous basant sur ces données, expliquez comment l'expérience de Gurdon a permis de confirmer les données contenues dans les
expériences de coupes de section et d'implantation chez l' acétabulaire.
Réponses
On constate que le xénope provenant du développement de I
'ovule hybride a hérité le caractère du xénope donneur du noyau et non pas
celui du xénope qui a donné l'ovule sans noyau.
La conclusion est que c'est bien le noyau qui gouverne la couleur et les
caractères du xénope puisque les xénope sont albinos et non verts. L'ovule sans
le noyau et uniquement avec sa membrane et son cytoplasme, ne joue aucun
rôle. Les caractéristiques d'un individu dépendent des informations contenues
dans le noyau. Donc le noyau contient bien le programme génétique.
3) Ultrastructure du noyau :

Document 3 Le noyau est limité par une membrane nucléaire percée de pores. Dans le noyau, le volume
nucléaire ou nucléoplasme contient des amas colorables : la chromatine, et un (ou des) nucléole(s). Les
organismes constitués de ce type de noyau sont qualifiés d'eucaryotes (eu : vrai, caryote : noyau).

Pores
Enveloppe
Nucléaires
nucléaire

Chromatine
Nucléole

Réticulum
endoplasmique

Nucléoplasme

Fig1 Représentation tridimensionnelle du noyau interphasique Fig1 Observation en microscope électronique du noyau
d'une cellule eucaryote en interphase

Donner une définition du noyau cellulaire et décrire son ultrastructure.


Réponses le noyau est un organite délimité par une enveloppe, constitué de deux
matériaux ; chromatine et nucléole.
En dehors des périodes de division cellulaire (pendant l’interphase) la chromatine se
présente sous forme de filaments très fins appelés nucléofilaments uniquement visibles en
microscopie électronique
Lors des divisions cellulaires, le noyau disparait et la chromatine se transforme en
chromosomes (filament épia observé au microscope optique)
II- Transfert de l’information génétique d’une cellule à une autre
1
1) Etapes de la mitose (division cellulaire)

1-1: Mise en évidence de la mitose chez la cellule végétale.


Document 4 Manipulation : - Faire germer des bulbes d'oignon ou d'ail dans un flacon rempli d’eau. Dès
que les racines mesurent là 3cm, placer le flacon au réfrigérateur pendant 2 jours.
- Prélever, avec une paire de ciseaux, 1 cm de l'extrémité des racines de bulbe d'oignon. - Faire bouillir, en
aérant la salle, une solution de carmin acétique ( colorant spécifique des noyaux ).
- Plonger les pointes des racines dans la solution de carmin acétique bouillant durant une minute.
- Retirer et transférer les pointes des racines à l'aide d'une pince fine sur une lame de verre puis ajouter une à
deux gouttes de carmin acétique froid.
- Placer une lamelle sur les fragments, la recouvrir d'un carré de papier filtre et écraser délicatement afin de
bien dissocier les cellules, et observer la préparation au microscope optique à divers grossissements.

D
B
A

Résultat de l'observation
Observation microscopique des cellules de
microscopique de l'extrémité de la
l'extrémité de racine d'oignon.
racine d'oignon

1. Dégager les caractéristiques morphologiques particulières des cellules végétales en division.


2. Identifier les différentes phases de cette division cellulaire.
Réponses
1 1. On peut grouper les cellules observées en deux lots, selon leurs phases :
- Un lot de cellules contenant un noyau complet entouré d’une membrane nucléaire et enfermant un ou
deux nucléoles : ces cellules sont dans une phase appelée INTERPHASE.
- Un lot de cellules de formes et d’aspect différentes reconnaissables par la présence de filaments colorés
appelés chromosomes observables uniquement pendant la division cellulaire appelée MITOSE
2. Comme nous l’avons vu sur la vidéo, la mitose est un processus continu et peut durer de moins d’une
heure à quelques heures. Toutefois, on la divise classiquement en quatre phases caractérisées à la fois, par
l’aspect des chromosomes et par leur localisation dans la cellule.
- Prophase (A): Les filaments chromosomiques se condensent et s’individualisent
- Métaphase (B): Les chromosomes se regroupent sur le plan équatorial
- Anaphase (C): Les chromosomes se scindent en deux lots qui migrent vers les pôles opposés de la cellule
- Télophase (D): on obtient deux lots de chromosomes repartis dans deux cellules filles
2-1: Les étapes de la division cellulaire chez la cellule végétale
Document 5

1. compléter le tableau en
déterminant les
caractéristiques de chaque
phase de la mitose chez la
cellule végétale
2. réaliser un dessin annoté
d’un chromosome
métaphasique et
anaphasique .
Réponses
1. Voir le document ci-dessus
2 . dessin annoté d’un chromosome métaphasique et anaphasique .

Dessin d’un Dessin d’un


chromosome chromosome
en étape en étape
anaphasique métaphasique
3-1: Les étapes de la division cellulaire chez la cellule animale

Document 6

1- identifier les
différentes phases
de la mitose chez
la cellule animale,
et comparer leurs
caractéristiques
avec cellule
végétale.
Réponses 1. Les cellules animales comme les cellules végétales
se multiplient par mitose. Toutefois, à cause de leurs différences de structure,
quelques aspects de ces mitoses diffèrent. En particulier :
Les centrosomes : seules les cellules animales en possèdent. Les cellules
végétales en sont dépourvues.
La cytodiérèse est différente dans les deux cas : Chez une cellule animale, elle
se réalise par un étranglement équatorial de la cellule. Chez une cellule
végétale, un tel mécanisme est impossible, du fait de la présence d’une paroi
rigide : on a donc une formation d’une nouvelle paroi entre les deux futures
cellules (cette structure s’appelle le phragmoplaste)
2) Notion de cycle cellulaire :

Document 7
Au cours de sa vie, une cellule grandit puis se divise pour
donner deux cellules filles qui lui sont identiques. On désigne
sous le terme de cycle cellulaire les différentes étapes par
lesquelles passe une cellule vivante entre deux divisions
successives. Un cycle cellulaire comporte deux étapes :
l'interphase et la mitose. Décrivez le cycle
 L'interphase, pendant laquelle la cellule ne se divise pas, cellulaire en
est constituée de trois périodes : précisant le rôle de
 la phase G1, durant laquelle la cellule grandit ; l’interphase pendant
 la phase S, durant laquelle la cellule se prépare à se ce cycle.
diviser,en dupliquant son information génétique ;
 la phase G2, caractérisée par une intense activité de
synthèse protéique.
 La mitose, pendant laquelle la cellule se divise, donne
naissance à
deux cellules-filles. La mitose est un phénomène
Réponses
1.Le cycle cellulaire comporte deux étapes : l’interphase suivie de la mitose.
L’interphase comprend les phases G1, S et G2. Lors de l’interphase les chromosomes
décondensés se dédoublent (pendant la phase de synthèse S), ils deviennent formés de deux
chromatides accolés en un point : le centromère.
La cellule contient alors deux copies de l’information génétique. Lors de la mitose, chaque
cellule fille reçoit une copie complète de l’information génétique tout en conservant le
nombre de chromosome de la cellule mère.
III. Les chromosomes : Support de l’information génétique :

1. Nombre de chromosomes d’une cellule :

Document 8

Le document ci-contre
présente le nombre
des chromosomes chez
plusieurs espèces
animales et végétales.

Que peut-on conclure


d’après le document ci-
contre.
Réponses
Le nombre de chromosomes varie d’une espèce a l’autre , chez
les individus normaux de la même espèce le nombre de chromosome est constant .
Chez ces espèces le nombre de chromosome est paire, elles sont nommé espèce diploides
, on écrit leurs formules chromosomiques ainsi : Homme : 2 n = 46 gorille : 2 n = 48
Vache : 2n = 60 chien : 2 n = 48 chat : 2 n = 38 fourmis : 2 n = 2
Certaines espèces microscopiques de champignons, d’algues et les bactéries ont un
nombre de chromosomes impaire , on les nomme espèces haploides , leurs formules
chromosomiques s’écrit ainsi : Bactérie n = 1 aspergillus n=7
2. Notion de caryotype :

Document 9
L'établissement du caryotype humain se réalise dans les
laboratoires de génétique cellulaire, à partir des
lymphocytes ou de toute cellule capable de se diviser en
culture. La technique consiste Fig1
en: :la réoxydation de NADH.H et FADH
+
2 Fig2 : la réoxydation de NADH.H+ et FADH2

v Un blocage des divisions en métaphase (stade de la


mitose où les chromosomes sont condensés au maximum
et positionnés dans le plan équatorial de la cellule) par de
la colchicine ; les chromosomes bien distincts peuvent
alors être observés.
v Un choc hypotonique : la cellule, placée dans un
milieu extérieur plus dilué que le contenu cytoplasmique,
éclate, et les chromosomes métaphasiques se dispersent et
s'étalent.
v Une coloration des chromosomes.
v Une photographie au microscope des chromosomes de comparer les deux caryotypes et donner la formule chromosomique
la cellule, puis un découpage et un classement de tous les de chaque caryotype.
chromosomes après agrandissement des clichés.
Réponses Chez la femme les 46 chromosomes sont repartis en 23 paires
chromosomiques, les chromosomes de chaque paire ont la même taille, la même forme
, on les appelle chromosomes homologues , chez la femme on a 23 paires de
chromosomes homologues .
Chez l’homme on a 22 paires de chromosomes homologues identiques a ceux de la
femme, la 23 paire ne porte pas des chromosomes homologues , cette 23 paire permet
de distinguer le sexe male du sexe femelle , on les appelles chromosomes sexuelles ou
gonosomes , ils sont homologues chez les femelles et nommes XX , hétérologues chez
les mâles et nommes XY .
Les autres 22 paires communes aux deux sexes sont appelés autosomes.
La garniture chromosomique peut être écrite selon le sexe :
Homme : 2n = 46 homme : 2n = 22 AA + XY femme : 2n = 22 AA + XX
IV. La nature chimique de l’information génétique
1. Recherche de la nature chimique de l’information génétique

1.1. Travaux de Griffith (microbiologiste anglais 1928)

Document 10 En l’an 1928 le chercheur anglais Griffith a


observé des bactéries de type pneumocoques sous
microscope et a pu déterminéFig1 qu’il en existe
: la réoxydation deux
+
de NADH.H types :
et FADH
2 Fig2 : la réoxydation de NADH.H+ et FADH2

-Des colonies de bactéries dotées d‘une capsule


supplémentaire qui les protège du système
immunitaire et qui leur donne un aspect lisse
d’où leur nom de pneumocoque S (Smooth).
cette bactéries et très virulente et tue par pneumonie.
- Des colonies de bactéries sans capsule
supplémentaire ce qui les rend vulnérable au
système immunitaire donc non mortel pour les
êtres vivants. Ces bactéries ont une membrane
cytoplasmique d’aspect rugueux sous microscope
d’où leur nom de pneumocoque R (Rough). 1: Analyser les résultats.
Dans le but de déterminer les caractéristiques de
2: Emettre une hypothèse concernant la mort des souris dans la
ces deux types de bactéries, Griffith a procédé
aux expériences présentées dans le document ci-contre 4ème expérience
Réponses 1 : Analyse
v L’expérience 1 montre que les bactéries S (pathogènes) injectées pour des souris causent sa mort
car la souche S est virulente.
v L’expérience 2 montre que les souris survivent quand on les injecte les bactéries R (non
pathogènes), car la souche R est non virulente.
v L’expérience 3 montre que les souris survivent quand on les injecte les bactéries S tuée par la
chaleur, car la souche S tuée perd son pouvoir pathogène.
v L’expérience 4 montre que les bactéries R (non pathogènes), mélangées aux bactéries S, tuées
par la chaleur, entrainent la mort des souris, et l’analyse du sang montre la présence des bactéries S
vivante.
2 : Hypothèse : Les bactéries R vivantes s’est transformée en bactéries S vivante. Griffith a supposé
qu’une information de S, est passée dans les R et les a transformées en bactéries S. il a nommé cette
information, le principe transformant.
1.2. Travaux d’Oswald Avery et ses collaborateurs MacLeod et MacCarty (1944):

Document 11 Pour Déterminer la cause de la


transformation des bactéries
des chercheurs ont ajouté des enzymes spéciales pour
décomposer certains des composants chimiques de la bactérie.
Les résultats ont été les suivants :
Bactérie S morte + R vivante + enzyme protéase pour
les protéines = transformation de la bactérie R en S
-Bactérie S morte + la bactérie R vivante + protéase
enzymatique
du lipide = transformation de la bactérie R en S
-Bactérie S morte + la bactérie R vivante +protéase
enzymatique de l’ARN = transformation de la bactérie R en S
-Bactérie S morte + la bactérie R vivante + protéase
enzymatique de l’ADN = les bactéries R ne se transforment
pas en bactéries S Pour s’assurer des résultats Avery
a injecté l’ADN de la bactérie S a la bactérie R puis
il a injecté cette dernière aux souris de laboratoire , -Exploitez les données des expériences d’Avery, pour révéler
toutes les souris injectés sont mortes. la nature chimique de l’information génétique.
Réponses
Les expériences d’Avery démontrent que l’apparition de bactéries
S vivantes persiste même après l’élimination des protéines ou de
l’ARN, on déduit que ces deux éléments n’interviennent pas lors
de la transformation bactérienne.
Tandis que lorsqu’on détruit l’ADN, la transformation
bactérienne ne s’effectue pas. L’ADN est donc nécessaire pour
offrir l’information génétique concernant la synthèse de la capsule
aux bactéries R. On déduit que la molécule d’ADN est le support
de l’information génétique.
2. Composition chimique de la molécule d’ADN, sa structure et sa relation avec les chromosomes:
2.1. La composition chimique de la molécule d’ADN
Document 12 La molécule d’ADN est une macromolécule a l'instar des protéines qui sont des polymères d'acides aminés ; et
des polyholosides qui sont des polymères, d'oses ; la molécule d’ADN est un polymère de nucléotides.

1- Identifier les différents constituants de l’ADN


Réponses
L’ADN est constitué de trois types de molécules :
– Un sucre en C5 : le désoxyribose – L’acide phosphorique : H3PO4
– Quatre types de bases azotées : l’Adénine (A), la Thymine (T), la Guanine
(G) et la Cytosine (C).
Ces constituants chimiques sont assemblés en nucléotides. Chaque
nucléotide est formé par 3 types de molécules : un acide phosphorique, le
désoxyribose et une base azotée ( A ou T ou C ou G).
L’ADN est une macromolécule formée de l’assemblage de plusieurs
nucléotides : c’est un polynucléotide. L’ADN est une molécule polarisée
(extrémités 3’ ; 5’)
2.2. La structure de la molécule d’ADN :

Document 13 Erwin Chargaff et ses collègues ont isolé l’ADN de plusieurs organismes différents. Après plusieurs
traitements suivis d’une chromatographie, ils ont pu quantifier les bases contenues dans l’ADN. Le document ci-dessous
présente les résultats obtenus pour différentes espèces.

L’espèce T% G% A% C% A/T C/G A+G/C+T A+T/C+G

Homme 29.4 19.9 30.9 19.8

Poule 29.2 20.5 28.8 21.5

Blé 27.1 22.7 27.3 22.8

Oursin 32.1 17.7 32.8 17.3

E. coli 23.6 26.0 24.7 25.7

1- compléter le tableau, quelles informations sur la structure de l’ADN peut-on


tirer de l’exploitation des résultats du tableau ?
Réponses
L’étude des pourcentages des différentes bases montre que la
molécule d’ADN est formée de quatre sortes de constituants : les nucléotides A,
C, T, G.
A + T + C + G = 100 %, quel que soit l’organisme. Par conséquent, l’ADN
n’est constitué que de nucléotides, le nucléotide étant l’unité élémentaire de
l’ADN.
Peu importe de quelle espèce on extrait l'ADN, il y a toujours autant de A
que de T et autant de C que de G
(A = T et C = G ====> A/T et C/G = 1). Cependant, la proportion des
différentes bases est variable d’une espèce à l’autre.
Le rapport A+G/C+T = 1 peu importe l’espèce, mais le rapport A+T / C+G
peut varier d'une espèce à l'autre.
2.3. le modèle de la double hélice de Watson et Crick (1953)

Document 14

Le 25 avril 1953, Watson et Crick


révèlent pour la première fois la
structure de la molécule d'ADN
et ils ont proposés un modèle qui
explique la structure de cette
géante molécule, l’ADN, connue
sous le nom : la double hélice.
C'est aussi le début d'une
nouvelle révolution scientifique,
avec le décollage du génie
génétique et de la biologie
moléculaire.

1-Décrivez la structure de l’ADN proposée par Watson et Crick.


Réponses

L’ADN est formé de deux chaines (brins) enroulées l’une autour de l’autre
sous forme d’une double hélice.
Chaque brin est formé par une série d’unités appelées nucléotides. Un
nucléotide est formé par l’association de trois molécules différentes : Un
sucre (désoxyribose), un acide phosphorique et une base azotée parmi
l’adénine (A), la cytosine (C), la Guanine (G) et la thymine (T).
Les deux brins d’ADN s’associent par complémentarité de bases, l’A se lie
à T par deux liaisons hydrogène et la C se lie à G par trois liaisons
hydrogènes.
Les deux chaines complémentaires sont antiparallèles, l’une est orientée
3’→5’ et l’autre 5’ → 3’
2.4. Relation entre ADN et chromosome

Document 15 La figure ci-contre, illustre la relation qui existe entre la chromatine, les chromosomes et l’ADN

A partir de l’exploitation des figures de


ce document déduire la structure de la
chromatine et du chromosome, puis
déterminer la relation qui lie la
chromatine, les chromosomes et l’ADN
Réponses
1. L'observation des électronographies de la figure I et 2, montre que le
chromosome est formé d'un filament extrêmement long. C'est un nucléofilament composé
d'une molécule très fine et très longue d'ADN associée à des protéines: les histones.
Au cours de l'interphase le nucléofilament apparait comme un collier constitué de
l'enroulement d'une molécule d'ADN autour des histones pour former des nucléosomes.
Pendant la prophase, la spiralisation des nucléofilaments, puis leur enroulement autour
d'un squelette protéique forme les chromosomes qui apparaissent formés de deux
chromatides.
Bilan
La chromatine se présente le plus souvent sous la forme d'une
matière sans structure particulière. Aux moments des multiplications de la cellule, la
chromatine perd son aspect diffus et se condense en structures bien définies: les
chromosomes.
Donc la chromatine et les chromosomes constituent le même élément dont la structure
varie selon les phases du cycle cellulaire. Ils sont constitués d'une molécule d'ADN associée
à de nombreuses protéines.
V. La réplication de l’ADN
1. L’évolution de la quantité d’ADN au cours du cycle cellulaire

Document 15 On cultive des cellules dans un milieu de culture convenable et la division démarre d’une façon
synchrone. On prend une cellule de ce milieu dans des temps différents et on mesure la quantité d’ADN dans son
noyau.

Temps (h) 0 1 2 6 10 11 13 16 18 21 22 24 29
Quantité 6.6 6.6 3.2 3.3 3.3 4 5.1 6.5 6.6 6.6 3.2 3.3 3.2
d’ADN (UA)

1 : Tracer la courbe de variation de la quantité d’ADN par cellule en fonction du temps.


2 : Décrire l’évolution de la quantité d’ADN pendant le cycle cellulaire, puis déterminer la
durée du cycle cellulaire, en précisant les deux phénomènes principaux qui permettent la
conservation de l’information génétique d’une cellule à une autre.
Réponses
2:déduire l'entrée de la cellule dans les différents phases
du cycle cellulaire en mesurant la quantité d'ADN
présente dans le noyau : pendant la phase G1, le noyau
Quantité d’ADN (UA)
7
possède 46 chromosomes à une chromatide, qui
6 correspond à la quantité normale d'ADN notée Q. À la fin
5 de la phase S, la reproduction de l'ADN est terminée, le
4 noyau possède 46 chromosomes à deux chromatides reliés
3 par un centromère, soit une quantité 2Q d'ADN.
2
Pendant la mitose, cette quantité chute brusquement pour
1
redevenir normale : les chromatides se séparent pour se
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 répartir dans les deux cellules-filles, celles-ci possèdent
donc chacune à la fin de la mitose 46 chromosomes à une
chromatide, soit la quantité Q d'ADN.
2. Une validation expérimentale du mode de réplication de l’ADN
2.1. Le modèle de la réplication de l’ADN
Document 15 Avant l'élucidation du mécanisme de la duplication de l'ADN, les chercheurs ont proposé trois
modèles sous forme d'hypothèses :

Décrire les hypothèses


proposées pour
déterminer le modèle
de la réplication de
l’ADN
Réponses
Pour la réplication de l'ADN, trois modèles ont été proposés :
· La réplication conservative : A partir d'une molécule d'ADN bicaténaire "mère",
on forme une nouvelle molécule d'ADN bicaténaire totalement néoformée.
· La réplication semi-conservative : Chacun des deux brins de la molécule d'ADN
bicaténaire "mère" sert de matrice pour la formation d'un nouveau brin
complémentaire. Chaque nouvelle molécule "fille" ne conserve donc que la moitié de la
molécule "mère".
· La réplication dispersive : Aucun brin ne reste intact, les nouveaux brins sont
constitués à la fois d'ADN de la molécule mère et d'ADN néoformé.
2.2. Expérience de Meselson et sthal (1958)

Document 16 Afin de valider une des deux hypothèses, Meselson et Stahl ont travaillé sur une
bactérie nommée Escherichia Coli.
Le protocole :
A- On met des bactéries E-Coli dans un milieu de culture
contenant de l'azote lourd 15N. Les bactéries sont ensuite
transférées dans un milieu contenant de l'azote normal 14N,
où elles séjournent pour une durée qui correspond à une ou
deux générations. C'est-à-dire elles effectuent une ou deux divisions.
B - Après son extraction, l’ADN subit la technique de
centrifugation. Cette technique permet de séparer les molécules
d'ADN selon leur densité. Chaque type de molécules se
stabilise à un niveau qui correspond à sa densité.
L’ADN est visualisé par les rayons UV.
L’azote est présent dans le milieu de culture sous forme de sels
minéraux. Il participe tout d'abord à la synthèse des
nucléotides ; et se retrouve enfin dans l’ADN.

Décrire D'après les résultats de ces expériences, indiquez, en argumentant


1.quelle hypothèse est à réfuter (démontrer sa fausseté).
2.Quelle hypothèse peut-on conserver pour expliquer les résultats obtenus à la 2ème génération, justifiez.
3.Représenter schématiquement les résultats Meselson et sthal
Réponses D'après les résultats de ces expériences :
1. Au bout d'une génération sur milieu 14N, la densité de l'ADN de l'extrait des bactéries est
intermédiaire entre la densité de l'ADN lourd ( 15N) et de l'ADN léger ( 14N). On a donc 100 %
d'ADN hybride. Donc l'hypothèse à réfuter est celle du modèle conservatif car selon cette
hypothèse il y'aura 50 0/0 d'ADN léger et 50% d'ADN lourd à la I génération ce qui n'est pas
conforme avec les résultats expérimentaux.
2. Au bout de deux générations on obtient 50% d'ADN léger et 50% d'ADN hybride. Or selon le
modèle dispersif on obtient toujours que de l'ADN hybride ce qui n'est pas conforme avec les
résultats expérimentaux. Ainsi, les expériences de Meselson et Stahl valident l'hypothèse de la
réplication semi conservative et réfutent les autres hypothèses.
3. schémas présente les résultats Meselson et sthal
3. Mécanisme de la réplication de l’ADN

Document 1 Dans les cellules eucaryotes, la réplication débute en plusieurs endroits de la molécule d’ADN formant ainsi les yeux de réplication

schéma d’interprétation de la réplication d’ADN

Œil de Chromosome
réplication
observé par
microscope
électronique
lors de
l’interphase

En se basant sur les données de ce document,


décrire ce qui se déroule au niveau de l’œil de
réplication lors de la réplication de l’ADN
Réponses - Lors de la phase S de l'interphase, la double hélice de l'ADN se sépare en différents
points du chromosome, en deux brins, formant des "yeux de réplication". Chaque brin sert de modèle
pour la synthèse d'un nouveau brin complémentaire. Chaque œil de réplication comporte deux fourches de
réplication, figure en Y. Ces fourches progressent en sens inverses (réplication bidirectionnelle).
- La réplication est un processus selon lequel chaque brin de la double hélice sert de matrice pour la
synthèse d'un nouveau brin par complémentarité de bases.
- Un ensemble de protéines enzymatiques consommatrices d'énergie réalise la réplication de l'ADN,
L’hélicase : casse les liaisons hydrogènes entre les nucléotides de la double hélice; les deux brins
s'écartent et forment "yeux de réplication".
L'ADN polymérase : associe en face d'un nucléotide du brin parent, un nouveau nucléotide
complémentaire formant le brin fils. Cet enzyme ne fonctionne que dans le sens 5'→ 3' (Sens du nouveau
brin).
- En absence d'erreur, chaque double hélice d'ADN est ainsi recopiée à l'identique et formée d'un brin
parent associé à un brin fils complémentaire. Les deux molécules néoformées contiennent donc des
informations rigoureusement identiques et rigoureusement identiques aux informations de la molécule
mère.
Remarque
la réplication est asymétrique. L'un des deux
brins est synthétisé de façon continue (brin précoce ou avancé),
tandis que l'autre est synthétisé sous forme de fragments connus
sous le nom de fragments d 'Okazaki (brin tardif ou retardé).
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