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Les oligo-éléments

‫ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ‬
Définition : ce sont des composés nécessaires à de très faibles quantités et qui sont nécessaires au
développement de l’organisme et à sa croissance

Les oligo-éléments sont classés selon l’OMS en 3 catégories :

1. Les oligo-éléments essentiels : le Fer le Cuivre et le Zinc leur absence conduit à des problèmes.
2. Les oligo-éléments probablement essentiels : le Manganèse Mn
3. Les oligo-éléments potentiellement toxiques : le Fluorure et le Cadmium
A. Le zinc :
a. Définition : c’est un composé essentiel pour plus que 300 enzymes comme :
✔ Anhydrase carbonique
✔ Phosphatase alcaline
✔ Les récepteurs des hormones stéroïdes

Il est important dans la plupart des processus métabolique à l’instar de la synthèse des protéines
collagène et la réplication cellulaire

b. Sources alimentaires
Les produits d’origine animale (la viande, le poisson, les œufs) et les nuts, les céréales
Le tractus intestinal joue un rôle capital dans le maintien de l’homéostasie du Zinc à une « concentration
stable »
Son absorption peut être active ou passive, seul 30% du Zinc est absorbé le reste se trouve dans les selles

c. Répartition dans l’organisme :


Le taux% La répartition
60% Les muscles squelettiques
30% Les os
4-6% La peau
4% La circulation sanguine
80% GR
20% Transporté par des protéines :
- Alpha2 macroglobuline (protéine anti-
inflammatoire)
- L’albumine
d. Voie d’élimination : par le lait maternel, selles (fèces), urines, liquide pancréatique

NB : le Zinc est l’antagoniste du cuivre (bloque le cuivre plasmatique)


Quand le Zn le Cu

e. Rôle du Zinc : Il a un rôle antioxydant

La quantité totale du Zinc dans l’organisme est de l’ordre de 1.5 – 2.5 g

Le dosage du Zinc se fait par la spectroscopie d’absorption atomique en flamme.


f. Le déficit en Zinc : ça cause l’hypo agueusie (atteinte de la gustation) et l’hyposmie (atteinte de
l’olfaction), la susceptibilité aux infections, un retard de la croissance, une dermatite
(inflammation de la peau), alopécie « chute des cheveux »

B. Le Sélénium
a. Définition : c’est un oligo-élément indispensable pour l’homme, l’animal et les plantes

Sa quantité est de l’ordre de 13-20 mg

Avec une quantité recommandée quotidiennement de 70 ug /jour

b. Sources alimentaires : Abats, fruits de mer, nuts et les œufs

Il est indispensable à l’activité de la glutathion peroxydase

c. Voie d’élimination : urine

NB : le déficit en Sélénium est rare cependant il peut être toxique en grande quantité.
Dans certaines régions de la Chine où le sol est pauvre en Sélénium, les sujets peuvent présenter des
pathologies cardiomyopathiques.

La surcharge ou l’intoxication en Sélénium provoque des troubles digestifs, vomissements, troubles


neurologiques.

C. L’iode :
a. Définition : c’est un oligo-élément essentiel à l’état de trace dans l’organisme.

80% d’iode de l’organisme se trouve dans les hormones thyroïdiennes T3 et T4

Il existe dans le corps sous forme minérale et sous forme organique transportée par les hormones et
les protéines facile à être dosé dans le sang et les urines.

L’organisme humain contient de 15 à 20 mg d’iode au total.

b. Sources alimentaires : poisson, les sels enrichis en iode, les œufs, les fruits de mer, les algues

Les aliments appauvris en iode : les légumes, la viande, les pâtes et les fruits

Il est apporté dans l’alimentation sous forme d’iodure (I⁻). Les besoins journaliers sont de l’ordre de
100- 150 ug/j

Il est absorbé dans l’intestin sous forme d’iodure

c. Voie d’élimination : par le rein et le lait maternel


d. L’iodure et la formation des hormones thyroïdiennes : L’iodure sanguin est capté par la
membrane baso-latérale de la thyrocyte par une protéine membranaire : la NIS (Na⁺/I⁻)
symporteur (fait entrer 1 I⁻ avec 2 Na⁺) puis il se trouve concentré dans la cellule thyroïdienne de
20 à 53% par rapport au sang
Sa forte concentration entraine sa migration vers
le pôle apical où l’iodure passe vers la lumière
folliculaire grâce à la Pandrine

Au niveau de la lumière (colloïde) et par la


thyropéroxydase (TPO) il est oxydé en I⁺ lequel est
incorporé sur les résidus tyrosyl de la
thyroglobuline (TG) qui est fabriquée par les
cellules folliculaires

Cette thyroglobuline est internalisée par


endocytose puis attaquée par des enzymes
lysosomales pour libérer les hormones actives la T3 et T4 dans le sang.

Sachant que : La concentration en T4 est > à la concentration en T3 MAIS : la T3 est la plus active.

*La pluparts des T3 de l’organisme viennent de la transformation des T4 au niveau des cellules
périphériques

NB : La forte concentration en iodure inhibe la synthèse des T3 et T4, cet effet est connu par l’effet de
Wolff Chaikoff
e. L’effet Wolff Chaikoff : cas de surcharge en I⁻

Les fortes concentrations en iodure inhibent la synthèse des T3 et T4 pour ne pas tomber dans une
hyperthyroïdie, et cet effet ne dure que 48h sinon ça devient une hypothyroïdie.

La valeur critique du déclenchement de cet effet est égale à 10−6 mol/l

f. En cas de déficit en I :

La diminution de la quantité en T3 et T4 aboutit à l’absence du frein de la sécrétion du TSH (Thyro


Stimulating Hormone) ce qui entraine une hypertrophie des cellules folliculaires aboutissant à
l’augmentation du volume de la glande thyroïde : c’est le goitre.

*Dans le cas d’une présence d’un nodule thyroïdien il y a une sécrétion accrue des hormones
thyroïdiennes => Hyperthyroïdie

D. Le fer
a. Définition : c’est un oligo-élément important qui rentre dans la constitution de l’hémoglobine, de
la myoglobine et plusieurs enzymes respiratoires.

Il y a 4 à 5g de fer dans l’organisme réparties comme suit :

- Fer héminique : c’est le fer de l’hémoglobine et de la myoglobine, fixé à l’hème, l’hémoglobine


transporte 2.5 g de fer. (65%)
- Fer non-héminique : c’est le fer de réserve fixé à la Ferritine et l’hémosidérine. Il existe
particulièrement au niveau des cellules hépatiques mais il existe également au niveau des autres
cellules. Il représente 1.5g. (30%)
- Fer sérique : c’est le Fer plasmatique, il est transporté par la transferrine

NB : Le Fer sérique est celui dosé au laboratoire (0.004g male 0.003g femelle)

NB : l’intestin n’absorbe que 1 à 2 mg de Fer par jour.


b. L’absorption du fer :

Quand il arrive au niveau de l’intestin il


est sous forme oxydée « Fer ferrique
Fe3+ » il doit être réduit en Fer ferreux
(Fer divalent Fe2+ ) par l’action d’une
Cytochrome B duodénale et en
présence de la vitamine C, pour qu’il
puisse passer la barrière d’absorption
grâce à la DMT1 « transporteur de
métal divalent 1 » et le fer se trouve à
l’intérieur de la cellule.

- Si la cellule intestinale a beaucoup de


fer, il va être emmagasiné sous forme
de Ferritine.

- S’il n’y en a pas beaucoup, il va être libéré dans le sang sous forme de Fe2+ passant par la
Ferroportine puis réoxydé en Fe3+ par la Céruloplasmine et capté par la Transferrine qui fixe 2
molécules de Fe3+ .

*La céruloplasmine est une protéine qui peut être oxydante ou anti-oxydante selon le milieu où elle
se trouve

Le fer intestinal est absorbé au niveau de la région duodéno-jéjunale sous la forme de Fe 2+, une
petite quantité est absorbée quotidiennement de l’ordre de 1 à 2 mg /jour.

Parmi les facteurs favorisant son absorption (favorisent l’oxydation du fer) :


- L’acidité gastrique
- Forte concentration en vitamine C
- Les fruits et les légumes

Parmi les facteurs inhibant son absorption :


- Faible concentration en vitamine C
- Régime végétarien
- Forte concentration de Thé et de café

NB : Le plasma contient toutes les protéines et le sérum ne contient pas la fibrinogène


Le fer n’est jamais libre dans le sang

C. Représentation de la Transferrine :

La transferrine est une béta globuline dont le poids moléculaire est de 80000 Dalton.
Elle ne porte que 2 Fe3+ mais elle peut capter 6 molécules de fer en cas pathologique

Capacité latente de fixation CLT : 4 molécules

Capacité totale de fixation CTF : 6 molécules

Ces paramètres (Transferrine, fer sérique, CLT, CLF) permettent de classer l’anémie

✔ Quand la réserve en fer est basse : la transferrine augmente => « anémie ferriprive »
✔ Quand la réserve est élevée : la transferrine diminue

La synthèse de la Transferrine subit une régulation inverse du stock martial (stock de la réserve de fer)

c. Variations Physiopathologiques :

1- Physiologique :

Chez le nouveau-né : la sidérémie « le fer sanguin plasmatique » est plus élevée que chez l’adulte. Ce
n’est qu’à l’âge de 2 à 3 ans que les valeurs adultes sont atteintes.

2- Pathologique :
• Diminution du fer :
- Carence d’apport
- Problème d’absorption intestinale
- L’augmentation des besoins chez la femme enceinte (surtout dans le dernier trimestre)
- L’augmentation des pertes : les hémorragies « hémorragie des menstruations abondantes,
fibromes, ulcères gastroduodénaux saignants, hémorroïdes, cancer de l’utérus »
• Augmentation du fer : Surcharge en fer
- Hémochromatose primaire « héréditaire »
- Hémochromatose secondaire (exemple des malades hémodialysés)
- Anomalies des érythropoïèses

E. Le cuivre :
a. Définition : c’est un oligo-élément important et un bon conducteur d’électricité et de chaleur

Le contenu du corps est de l’ordre de 150 mg.

La quantité de Cu nécessaire par jour pour un adulte est de l’ordre de 2mg/jour

Il intervient dans de nombreuses réactions chimiques, et grâce à 3 systèmes enzymatiques il est


impliqué dans le métabolisme d’oxygène
❖ Les 3 systèmes enzymatiques :
- Cytochrome C oxydase
- Céruloplasmine : le transporte et lui sert dans son activité oxydasique
- Superoxyde dismutase (SOD) : c’est une enzyme à cuivre et Zinc, dosée au labo, son activité
catalytique renseigne sur le contenu en Cu et en Zn dans l’organisme.

Il est absorbé par l’intestin et transporté vers le foie par l’albumine où il est emmagasiné et capté
par la céruloplasmine

*Dans l’organisme la majorité du Cu est fixé à la Céruléoplasmine (80%).


Chaque molécule de céruloplasmine transporte 6 à 8 atomes de cuivre qui lui sert pour son activité
oxydative. Le reste est stocké dans le foie, muscle, SNC et les GR

b. Voie d’élimination : se fait par voie biliaire et une faible quantité dans les urines

c. Variations physiologique :

Chez le nouveau-né la cuprémie ( Cu dans le sang) est basse

Elle est élevée au cours d’un traitement contraceptif et un traitement par les œstrogènes et chez la
femme enceinte.

d. Variations pathologique :

Diminution : Augmentation :

• MALADIE DE WILSON - HEMOCHROMATOSE

• MALADIE DE MENKES - HYPERTHYROIDIE

• SYNDROME NEPHROTIQUE - HEMOPATHIES MALIGNES

• HYPOTHYROIDIE

• MALADIE COELIAQUE

Dictée du monsieur Cherifi

Ecrit par Hadjer Sebihi et Houssem Mahboubi

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