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© InterÉditions, 2020
InterÉditions est une marque de Dunod Éditeur
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
EAN 978-2-7296-2175-9
Chapitre 1
Comment fonctionne notre système digestif
Les grandes étapes de la digestion.......................................... 21
•7•
Chapitre 2
Comment rependre le contrôle
de sa digestion
Les combinaisons alimentaires :
une très vieille histoire...............................................................................52
Chapitre 3
Les combinaisons alimentaires :
mode d’emploi
•8•
Chapitre 4
Alimentation : du bon sens avant tout
Repas : adopter le bon rythme.......................................................99
Le lait....................................................................................................................................... 119
La viande........................................................................................................................... 121
Le sucre............................................................................................................................... 135
Chapitre 5
Des menus types pour des associations
alimentaires réussies
•9•
En ces moments particuliers vécus par notre
société et l’humanité de façon générale, il est de la
plus haute importance d’intéresser le plus grand
nombre à l’ensemble des problèmes nutritionnels.
Des méthodologies innovantes sont nécessaires
pour préserver des régimes alimentaires sains, une
agriculture et une gestion durable des ressources
naturelles tout en répondant à la demande alimentaire.
Autant de points qu’il conviendrait d’inscrire dans
une politique nationale, voir internationale, qui aura
pour fondement : « protéger et renforcer sa santé grâce
à une alimentation saine et équilibrée. Le bonheur
est dans la cuisine, dans nos assiettes, à chacun de
rechercher l’excellence, de transmettre ses valeurs
dans le respect de soi, des autres, de façon
simple, honnête et passionnée ».
Pourquoi ce livre ?
Même en ayant grandi au sein du milieu médical, je ne
suis ni médecin, ni nutritionniste, ni gastro-entérologue
mais biochimiste de formation. J’ai en effet été amenée
au début de ma carrière à travailler dans un laboratoire
afin de mesurer le potentiel d’efficacité de certains trai-
tements. Mon travail consistait alors à aider les malades
atteints de pathologies lourdes à maximiser l’efficacité de
leur traitement tout en évitant les nombreux effets secon-
daires qui leur sont liés. Les principaux concernaient bien
souvent le système digestif qui, chez la majorité d’entre
eux, était complètement déréglé par une médication très
lourde. Le tube digestif de ces patients était parfois devenu
tellement sensible qu’ils n’arrivaient plus à s’alimenter.
• 12 •
la même efficacité. Mais ensuite – et surtout ! – de com-
prendre la façon dont le système digestif s’accommodait
de toute cette chimie médicamenteuse. Car si les traite-
ments sont essentiels pour venir à bout de la maladie, ils
provoquent des ravages sur le plan intestinal et digestif,
détruisant notamment la diversité bactérienne de la flore
intestinale dont on connaît aujourd’hui l’importance dans
le processus de guérison. Seule une alimentation saine
et équilibrée permet de réguler cette flore, désormais
appelée le microbiote.
• 13 •
fessionnels, me paraissait prometteuse1. Avec ma double
casquette de chercheur et de biochimiste je pouvais aider
des personnes atteintes de maladies graves, astreintes à
des traitements lourds et qui n’arrivaient plus à s’alimenter
car leur flore intestinale avait été totalement bouleversée.
Il m’a fallu de la patience et émettre nombre d’hypothèses
pour parvenir à leur faire retrouver une alimentation
compatible avec leur protocole de soins. J’ai étudié de
près la digestion de chacun. Par exemple, j’ai pu détermi-
ner à quelle heure la capacité digestive de tel patient était
la plus élevée – et ainsi le moment où son principe actif
ne devait pas lui être administré puisque son passage dans
le sang serait alors plus difficile. À l’opposé, notre journée
comporte nécessairement un laps de temps où la diges-
tion est moins efficiente, « paresseuse » pourrait-on dire :
c’est à ce moment-là que le principe actif du médicament
peut être ingéré, car il sera peu détérioré par la digestion et
passera ainsi plus facilement dans le sang. Voilà comment
je suis parvenue à rendre un traitement plus efficace : en
faisant en sorte qu’il ne soit pas totalement détruit par le
système digestif ! De cette expérience, j’ai tiré beaucoup
d’enseignements. Ils m’ont semblé suffisamment impor-
tants pour que je juge utile de les faire connaître. C’est la
raison d’être de ce livre.
• 14 •
Un secret à partager :
les combinaisons alimentaires
• 15 •
chaque âge de la vie et comment l’optimiser grâce aux
combinaisons alimentaires. Vous comprendrez que,
contrairement à une idée reçue et largement répandue,
il a peu évolué depuis Cro-Magnon, et que lui apporter
une alimentation qui, elle, a complètement changé, bou-
leverse son fonctionnement. Si nous avons « évolué »,
c’est au niveau des espèces de bactéries, de levures, qui
peuplaient les intestins de Cro-Magnon, sa flore ORL, ses
poumons, son utérus… Or ces populations bactériennes
ne sont plus du tout celles d’aujourd’hui. Cette évolution
ne rend pas notre système digestif plus performant, bien
au contraire ! Une alimentation de plus en plus raffinée
ne peut tout simplement pas être digérée par un système
digestif qui n’a pour ainsi dire pas changé depuis la nuit des
temps. Sa capacité d’adaptation reste limitée et certains
aliments sont décidément trop complexes pour qu’il les
traite correctement. Cette incompatibilité est la source de
toutes les intolérances alimentaires, de certaines allergies,
des sensibilités et inflammations digestives si répandues
de nos jours.
• 16 •
i nteragissent dans notre estomac. Ce point de départ pour
mieux les associer ou, au contraire, les dissocier est le
fondement des combinaisons alimentaires. Elles sont une
réponse pour faciliter la digestion et lui permettre ainsi de
nous conserver en bonne santé. Cerise sur le gâteau : elles
sont aussi à même de vous faire perdre vos quelques kilos
superflus.
Chapitre 1
Comment fonctionne
notre système digestif ?
Notre système digestif est un outil extraordinaire. Il fonc-
tionne comme une véritable usine dans laquelle des
réactions chimiques complexes sont à l’œuvre pour digérer
puis assimiler ce que nous mangeons. L’étape de la diges-
tion transforme les aliments en nutriments nécessaires à
la production d’énergie, à la création ou la réparation de
nouveaux tissus…
• 20 •
tube digestif pour permettre de transformer l’important
bol alimentaire en nutriments. Or cette augmentation
du volume sanguin dans l’estomac réduit le sang dans le
cerveau et l’oxygène qui va avec. C’est la raison du coup
de barre d’après-repas. De même, lorsque vous êtes en
plein effort physique, le flux sanguin chargé en oxygène
est aspiré vers les muscles et beaucoup moins vers le
cerveau et les intestins. Chacun de nos « cerveaux » a
son importance dans l’équilibre du corps. Mais le cer-
veau-cœur est une pompe qui impose son rythme, via
le flux sanguin, dans la distribution des nutriments — et
donc de l’énergie à toutes les cellules du corps.
• 21 •
Or, il n’en est rien ! La digestion démarre dans votre bouche
dès l’instant où l’aliment y entre pour être malaxé et broyé.
Chaque étape de la digestion a son importance. Lorsque
les premières, dont la mastication, se passent bien, les
dernières, qui s’achèvent par votre passage aux toilettes,
se passeront tout aussi bien.
• 22 •
Le travail de la digestion démarre dans la bouche et il sera
d’autant plus facile que vous vous servirez de vos trente-deux
dents. De là l’importance de manger le plus souvent des aliments
solides. Plus vous mâchez (phénomène mécanique), plus vous
salivez (phénomène chimique). La combinaison des deux permet
le début de la transformation des aliments. a
• 23 •
L’œsophage, péage avant l’estomac
Une fois bien broyé, voire quasiment réduit à l’état de
liquides, c’est la langue qui propulse ce que l’on peut
désormais appeler le « bol alimentaire » dans un long
tunnel : l’œsophage. Ce dernier débute au niveau du
pharynx et dispose de plusieurs passages (vers le nez, les
oreilles), dont l’un se déverse dans l’estomac. Quand le bol
alimentaire descend, l’œsophage s’élargit. Une fois passé,
il se referme. Pas de risque ainsi de repartir dans l’autre
sens. Car au bout de cette autoroute qu’est l’œsophage,
il existe un premier péage avant d’entrer dans l’estomac :
il s’agit du sphincter. Comme un clapet, il maintient les
aliments et le suc gastrique dans l’estomac et les empêche
de remonter dans l’œsophage et la bouche.
• 24 •
Comment l’estomac transforme les aliments ? En se
contractant puis décontractant, à la manière d’un muscle,
il va amorcer la transformation du bol alimentaire en nu-
triments. En fait, il prolonge le travail commencé par la
bouche. Cet effet mécanique de contraction/décontrac-
tion produit de grandes vagues acides et va permettre la
production finale d’une véritable bouillie : le bol alimen-
taire change de nom et devient alors le « chyme ».
• 25 •
Ce processus se produit différemment selon les types
d’aliments. Prenons l’exemple des légumes verts riches
en fibres : lorsqu’ils parviennent sous forme de bouillie
dans l’intestin grêle, les fibres qui les composent arrivent
intactes : elles n’ont pas été broyées ni déchiquetées par
les sucs digestifs de l’estomac. Les bactéries intestinales
tentent tant bien que mal de les absorber. Cette « gym-
nastique » qu’elles exercent sur les intestins va faciliter
la digestion et, dans la foulée, améliorer notre transit.
Les fibres constituent une nourriture de choix pour les
bactéries. D’où l’importance de manger des légumes !
• 26 •
Cette étape permet à l’intestin grêle de s’auto-nettoyer, lui
qui, très maniaque, ne supporte ni le désordre ni la saleté.
Pour ce faire il dispose de petites bactéries qui entament
un grand ménage à la suite du départ de la bouillie ali-
mentaire. À quoi le reconnaît-on ? Lorsque vous sentez et
entendez des gargouillements en vous, ça n’est pas votre
estomac qui crie famine mais l’intestin grêle qui se vide et
se nettoie. Son grand ménage est parfois bruyant. D’autant
plus qu’il s’effectue entre les repas, au calme, et pas du
tout quand il gère le bol alimentaire. De là l’importance de
ne pas céder au grignotage afin de laisser notre système
digestif au repos entre les repas, afin que l’intestin puisse
s’auto-nettoyer et se préparer pour le repas suivant.
• 27 •
intestins, plus paresseux ceux-là, parfois « fatigués » par
une alimentation anarchique ou des traitements médica-
menteux (mais pas seulement) peuvent avoir besoin de
trois à quatre jours pour aboutir au même résultat.
• 28 •
pour les lipides et protéines) afin de faciliter leur assi-
milation. Quelle que soit leur structure ces glucides sont
réduits en molécules assimilables de glucose. Selon nos
repas, la quantité de glucose sera très variable. Or sa teneur
dans le sang doit rester dans une fourchette comprise
entre 0,80 et 1,10 g par litre. Au-dessus, c’est l’hypergly-
cémie avec risque de diabète ; en deçà nous sommes en
hypoglycémie et ressentons fatigue et malaise.
La salive
Première étape de la digestion, la bouche dans laquelle se
trouve la salive. Celle-ci contient une enzyme, la ptyaline,
dont le rôle principal est de transformer les sucres
complexes, ou sucres lents, en sucres simples, mono-
saccharides.
• 29 •
Le suc gastrique
Il est sécrété par des glandes présentes dans la paroi de
l’estomac. C’est du pur acide chlorhydrique ; il confère
un caractère très acide au milieu stomacal pendant la
digestion. Le suc gastrique contient aussi des enzymes
(la présure chez les jeunes enfants et la pepsine chez les
adultes) qui fragmentent les protéines animales et végé-
tales en molécules faciles à absorber dans l’intestin : ce
sont les acides aminés.
La bile
Elle est produite par le foie et stockée dans la vésicule
biliaire entre les repas. Ça n’est pas à proprement parler
un suc digestif, car elle ne contient pas d’enzymes. Ce-
pendant, elle a un rôle très important dans la digestion
puisqu’elle « émulsionne » les graisses dans l’intestin, fa-
cilitant ainsi leur digestion par les sucs pancréatiques.
Le suc pancréatique
Il est sécrété par le pancréas et libéré dans le duodénum
au moment de la digestion. Le suc pancréatique est l’un
des plus importants en raison de la diversité des enzymes
qu’il contient, capables de transformer les lipides, les pro-
téines, les glucides… On y trouve aussi du bicarbonate de
sodium, lequel neutralise l’acidité du chyme venant de
l’estomac et permet aux enzymes pancréatiques de tra-
vailler à la transformation chimique des protéines, des
sucres lents et des graisses. C’est un suc à tout faire !
Le suc intestinal
Les parois de l’intestin grêle, poreuses, laissent passer les
sécrétions du foie et du pancréas, nécessaires pour conti-
nuer la digestion du chyme. Le suc intestinal, davantage
• 30 •
basique (c’est-à-dire neutre) qu’acide, permet de finaliser
la transformation du chyme en nutriments. Ceux-ci vont
alors passer dans le cycle sanguin, du foie vers le cœur
ainsi que toutes les autres parties du corps afin de nourrir
toutes les cellules.
La thyroïde et l’hypophyse
La thyroïde est une glande du corps humain située dans le
cou et qui possède de nombreuses fonctions de régulation
de notre organisme par le biais des hormones thyroï-
diennes (T3 et T4) produites par la glande. Elle permet de
réguler la température du corps, entre autres, et agit sur le
métabolisme basal (dépense d’énergie nécessaire au bon
fonctionnement de l’organisme). Elle est impliquée dans
l’utilisation des glucides, des lipides et des protéines ab-
sorbées lors de la digestion. Lors d’une hypothyroïdie, on
constate souvent une prise de poids.
• 31 •
Quand l’hypophyse fait mal son travail, il s’agit d’une hy-
pothyroïdie ou d’une hyperthyroïdie d’origine centrale car
imputable à l’hypophyse, la centrale électrique du système
cérébral. Dans ces cas-là, les dosages sanguins montrent
une baisse ou une augmentation de la TSH. Quand l’hy-
pothyroïdie ou l’hyperthyroïdie est due à la thyroïde par
une présence de nodules ou autre, elle est alors d’origine
périphérique. Dans ces cas-là, une baisse ou une augmen-
tation des hormones thyroïdiennes T3 et T4 est constatée
par un dosage sanguin.
• 32 •
Baisse des
Stockage prise
dépenses
des nutriments de poids
énergétiques
• 33 •
La digestion
tout au long de la vie
Notre système digestif varie d’un individu à l’autre. Dès la
naissance, il peut être influencé par différents facteurs qui
vont amorcer de vraies variantes de fonctionnement.
• 34 •
À la naissance, le fonctionnement
des organes digestifs est anarchique. a
• 35 •
naturelle ou césarienne, la population de bactéries, de
champignons et de levures dans notre système digestif
sera très différente. Quoi qu’il en soit, ce « peuplement »
constitue notre flore bactérienne, qu’on appelle le « mi-
crobiote intestinal ». C’est un « capital » qui se constitue
de la naissance jusqu’à l’âge de trois ans et restera stable
jusqu’à un âge avancé, sauf en cas de maladie, de traite-
ments médicamenteux et de modifications de l’hygiène
de vie. Ce microbiote aura une influence majeure sur notre
santé en général et plus précisément sur notre système
immunitaire.
2. Voir les travaux de Maria Dominguez-Bello, professeure associée au Langone Medical Center de
l’Université de New York.
• 36 •
Un apprentissage difficile
Le conseil de la biochimiste
Lorsqu’il s’agit de diversification des aliments du nourrisson, vous entendrez
tout et son contraire ! Mais si vous êtes des parents attentifs vous trouverez
le bon moment pour faire évoluer l’alimentation de votre enfant. La nature
faisant bien les choses, il existe chez le bébé ce qu’on appelle un « réflexe
d’extrusion ». Ce réflexe lui permet de repousser avec sa langue tout aliment
dur ou plus épais que le lait tant que son tube digestif n’est pas encore prêt.
Soyez par conséquent vigilants et patients avant de lui proposer purées
et autres aliments solides.
• 37 •
zéro et quatre mois, toutes les populations bactériennes
acquièrent peu à peu la capacité de gérer les aliments
solides qui seront introduits au cinquième mois, d’abord
d’origine végétale puis d’origine animale.
Le conseil de la biochimiste
Je ne préconise pas un moment particulier pour mettre en place la
diversification des aliments. Disons que jusqu’à quatre mois, mieux vaut
que le bébé ne consomme que du lait, laps de temps nécessaire pour qu’il
développe les bactéries intestinales qui deviendront son « microbiote » et
son meilleur bouclier immunitaire pour toute sa vie.
• 38 •
La croissance du système digestif
après trois ans
• 39 •
encore, les sucres synthétiques) irrite tout le tube digestif
et favorise notamment le surpoids, le diabète et cer-
taines maladies, telles que le cancer. Heureusement, cette
période ne dure pas.
• 40 •
candidose, le SIBO), des infections urinaires à répétition,
des intolérances alimentaires et allergies, des problèmes
de poids et de peau. Mais attention, cette étape n’est que le
début de la vie « mature » de notre système digestif.
Le conseil de la biochimiste
Que faire en cas de douleurs à l’estomac après chaque repas ?
• 41 •
L’évolution permanente
du système digestif
• 42 •
identique. Pour les autres, de nouvelles associations ou
combinaisons alimentaires (voir chapitre 3) sont néces-
saires pour mieux digérer et éviter le stockage et la prise
de poids.
À l’heure de la ménopause
•
la préménopause : cycle menstruel hémorragique,
irrégulier ;
• 43 •
disparaissent, au détriment, bien souvent, d’une prise de
poids de quelques kilos.
• 44 •
meilleure sera la digestion. Et mieux nous préserverons
notre système immunitaire, plus nous vivrons longtemps
en bonne santé.
• 45 •
L’évolution de notre tube digestif dépend de nos
habitudes alimentaires. Bien manger à chaque
âge de la vie est essentiel à la flore intestinale.
• 46 •
• 47 •
Chapitre 2
Comment rependre le
?
contrôle de sa digestion
Savoir associer les aliments dans son assiette et les
moduler selon les repas de la journée : la bonne pratique
des combinaisons alimentaires est essentielle selon moi.
Pourquoi ? D’abord parce que mal associés, nos aliments,
aussi « bons pour la santé » soient-ils, n’apportent pas
les bénéfices qu’ils devraient apporter (voir chapitre 3).
Prenez la tartine d’avocat, conseillée dans tous les menus
healthy du moment, elle est excellente, nutritionnelle-
ment parlant. Ajoutez-y un filet de jus de citron et vous
annulez tous les bienfaits de l’avocat !
• 50 •
En finir avec les maladies digestives
• 51 •
Les combinaisons
alimentaires : une très
vieille histoire
Bien qu’un médecin controversé, un certain William
Howard Hay, en ait parlé vingt ans avant lui, on attribue
la paternité des combinaisons alimentaire à Herbert Mac-
golphin Shelton. Ce naturopathe américain, végétarien,
proche du mouvement hygiéniste, prône le crudivordisme
et le jeûne thérapeutique comme moyen d’autogué-
rison. Dans les années 1920, il remet les combinaisons
alimentaires au goût du jour. Celles-ci sont en effet bien
connues de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) et
de la médecine ayurvédique, qui les pratiquent de façon
courante depuis plus de cinq mille ans. Les conseils dié-
tétiques de ces médecines anciennes ont souvent pour
objectif d’apaiser la digestion.
• 52 •
digestion, il propose de consommer les fruits bien avant
ou bien après les autres aliments.
• 53 •
du jour. Des régimes qui firent le succès de leurs auteurs,
comme le régime Montignac dans les années 1980 qui
prônait aussi une alimentation dissociée (pas de glucides
ni de lipides dans le même repas) mais également l’exclu-
sion des aliments à index glycémique élevé. Enfin, notons
que les naturopathes préconisent les combinaisons ali-
mentaires pour soulager les problèmes de digestion. Ils
s’appuient sur les écrits de Shelton mais il faut, comme
on va le voir, de solides connaissances en chimie digestive
pour les appliquer de nos jours de façon optimale.
• 54 •
Vous avez dit une méthode « désuète » ?
La chimie au secours
des combinaisons alimentaires
• 55 •
L’abus de sucre. Attention : danger !
Le conseil de la biochimiste
Le meilleur moment pour déguster un fruit sera celui de la collation de
17 h. En effet, le taux de sucre dans le sang étant élevé chez beaucoup au
réveil, il est important de le laisser baisser naturellement tout le long de
la journée, avant de se faire plaisir avec un fruit ou un dessert peu sucré
(c’est-à-dire avec un index glycémique bas). Vers 17 h, il a sensiblement
diminué et n’entraînera pas une élévation importante de la glycémie, ni
une sécrétion importante d’insuline, et par conséquent pas de stockage.
Ce serait bien différent si vous aviez mangé du sucre au réveil. Si vous
mangez des fruits avec un yaourt, vous ralentirez l’absorption du sucre
dans le sang.
• 56 •
taux de sucre
dans le sang
1. rande fringale
1 g/l taux de sucre élevé
2. Petite fringale
0,84 g/l taux de sucre bas
3. pas faim
temps
Petit-déjeuner 13 h
déjeuner
+2h
sécrétion d’insuline
Plus le sucre est transformé, plus les fringales sont grandes et nombreuses.
• 57 •
Les combinaisons alimentaires :
un régime comme les autres ?
Se sevrer du sucre
• 58 •
La satiété et ses bienfaits
• 59 •
Vers un corps conscient
• 60 •
médical. Il est vrai également que la méthode Shelton et
celles qui s’en inspiraient ont vite été classées dans la ca-
tégorie des régimes alimentaires. Or ceux-ci ont montré
leurs limites : certes, ils permettent de perdre du poids
mais ça n’est souvent que temporaire et au prix de dérè-
glements souvent durables.
• 61 •
plus difficile à appréhender. D’une part notre alimentation
s’est amplement « complexifiée » avec l’arrivée des plats
cuisinés, des hybrides alimentaires, des sirops de sucre
et l’invasion de nouvelles molécules chimiques. D’autre
part, les traitements des maladies bouleversent de plus
en plus notre microbiote. D’où l’importance d’apprendre
leur impact sur notre organisme. Avoir une connaissance
médicale et biochimique du corps humain me paraît in-
contournable dans les années à venir.
e L
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an
édé
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Bien-être
La
et b i o c h i m i e ve
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c hi m ie dig e st
• 62 •
Docteur, je rencontre
beaucoup de problèmes avec
mon traitement mais je sais
qu’il est bénéfique pour ma
guérison. Comment faire ?
C’est remboursé
par la Sécurité sociale ?
• 63 •
rouver son équilibre
digestif
Comment faciliter notre digestion mise à mal par nos
nouveaux modes de vie ? Il ne s’agit pas seulement de
consommer des aliments non modifiés ou d’introduire
le « bio » dans son assiette. Il s’agit de bien composer
son contenu et d’éviter de trop multiplier les catégories
d’aliments.
Simplifier sa digestion
• 64 •
bons nutriments au bon moment aux différents organes
tout en réduisant les fermentations et toutes les nuisances
qui s’ensuivent (ballonnements, gaz, douleurs de ventre,
crampes, etc.) et conduisent au stockage de graisse viscé-
rale située au niveau de la ceinture abdominale. Enfin, les
bonnes combinaisons alimentaires favorisent le maintien
des bonnes bactéries dans nos intestins et permettent de
limiter la prolifération des bactéries pathogènes.
• 65 •
et éruptions cutanées. Elles diffèrent des allergies ali-
mentaires, qui sont une réaction anormale du système
immunitaire à la suite de la digestion d’un aliment. Son
effet est systématiquement observé à la suite de l’inges-
tion de l’aliment en question.
• 66 •
Être et demeurer en bonne santé
• 67 •
Chapitre 3
Les combinaisons
alimentaires :
mode d’emploi
Combiner les aliments en fonction de leur composition,
de leur interaction et de l’environnement dans lequel ils
vont évoluer (notre estomac en l’occurrence), cela paraît
complexe !
• 70 •
que les polluants que nous respirons tous les jours, tous
ces éléments perturbent la composition de notre flore in-
testinale et par conséquent notre digestion et notre santé
en général.
Le saviez-vous ?
Notre flore contient deux cents espèces bactériennes de moins que nos
grands-parents et que la plupart de nos ancêtres. De ce fait, nous ne
pouvons plus manger comme eux ! Une étude1 sur les Indiens d’Amazonie
et les Massaï de Tanzanie montrent que les peuples qui vivent en tribu
au milieu de la nature ont une flore intestinale beaucoup plus foisonnante
et plus robuste : l’écosystème qui peuple leur tube digestif contient des
espèces bactériennes que l’on ne retrouve pas chez l’homme de la ville !
• 71 •
Avec les combinaisons alimentaires, l’objectif est avant
tout de simplifier la digestion. Digérer demande beaucoup
d’énergie ; simplifier son travail permet d’en gagner : cette
énergie servira au système immunitaire, au fonction-
nement cérébral et à l’ensemble du corps. Simplifier la
digestion signifie qu’elle réduit au minimum les mauvaises
fermentations, qu’on appelle négatives (car il y en a de
positives !) de l’estomac et de l’intestin. Cette « épargne »
digestive permet enfin de préserver l’écosystème du corps
humain, le microbiote.
• 72 •
Amidons complexes, amidons légers, protéines de premier
degré, protéines de second degré, fruits, aliments neutres :
autant d’aliments que nous apprenons à connaître et que
nous combinons ensuite pour atteindre un équilibre entre
saine nutrition et plaisir gustatif.
• 73 •
Dans la famille des amidons, on connaît moins les amidons
légers (ou petits farineux) :
CAROTTE
PATATE DOUCE
PANAIS
CÉLERI-RAVE BETTERAVE
NAVET
TOPINAMBOURS
PETITS POIS
RADIS NOIR
POTIRONS RUTABAGA
• 74 •
6
CH2OH 6
CH2OH 6
CH2OH
H
5
O H H
5
O H H
5
O H
4 H 1 4 H 1 4 H 1
OH H OH H O OH H
HO 3 2 OH HO 3 2 3 2 OH
H OH H OH H OH
6
CH2OH 6
CH2OH
H
5
O H H
5
O H
4 H 1 4 H 1
O OH H O OH H
HO 3 2 3 2
O
H OH H OH
6
CH2OH 6
CH2OH 6
CH2OH 6
CH2OH
H
5
O H H
5
O H H
5
O H H
5
O H
4 H 1 4 H 1 4 H 1 4 H 1
O OH H OH H O OH H O OH H
O
HO 3 2 3 2 3 2 3 2
O O
H OH H OH H OH H OH
EXEMPLE DE POLYSACCHARIDES
6
CH2OH 6
CH2OH 6
CH2O
H
5
O H H
5
O H H
5
4 H 1 4 H 1 4 H
OH H UN MONOSACCHARIDE
OH H OH
O
HO 3 2 OH HO 3 2 3
H OH H OH H
6
CH2OH 6
CH2OH
Il s’agit plus précisément
H O
des fruits
H crus Het des fruits O
5
secs,
H
5
4 H 1 4 H
du vinaigre, Odu citron,
OH de la moutarde,
H des sauces
OH froides
H :1
O
HO 3 2 3 2
O
H OH H OH
6
CH2OH 6
CH2OH 6
CH2OH
H
5
O H H
5
O H H
5
O H
4 H 1 4 H 1 4 H 1
OH H OH H OH H
O O• 75 • O O
HO 3 2 3 2 3 2
O O
H OH H OH H OH
la sauce soja, le ketchup, la mayonnaise, la béarnaise, les
sorbets, les vins blancs et rosés, les champagnes, l’alcool
fort et les liqueurs.
• 76 •
Les combinaisons acides/amidons
à éviter absolument
Acide + amidon =
flatulence, mauvaise digestion
et probablement fort stockage
• 77 •
Si vous associez des pâtes (amidon) à un fruit cru (acide)
dans un repas, votre système digestif va faire le grand écart
pour réduire et transformer ces aliments dans l’estomac.
Ce qui puise beaucoup d’énergie, provoque de la fatigue,
ralentit le métabolisme et augmente alors le risque de
stockage.
• 78 •
Acide vs amidon :
que se passe-t-il dans l’estomac ?
• 79 •
Vous pensiez jusqu’ici qu’une quiche accompagnée d’une salade
était un repas parfaitement équilibré ? Oui, mais à condition de ne
pas ajouter d’acide : vinaigre ou citron. a
Entrecôte et légumes, vous avez tout bon, jackpot si vous finissez
avec une assiette de fromage, sans pain bien sûr ! a
• 80 •
• 81 •
Quelques exemples concrets. La ptyaline n’est plus
sécrétée si vous mangez :
• toutes
les salades à base de boulgour ou quinoa
(amidon) avec de la vinaigrette ou du citron (acide) ;
• 82 •
Les fruits, oui, mais à quel moment ?
Le conseil de la biochimiste
Consommez des fruits à la collation de 17 h ou faites un repas sans amidon :
dans ce cas pas de problème pour y inclure un fruit ! L’après-dîner est
également un moment propice pour cela car faire monter la glycémie en
fin de journée ne porte pas à conséquence (nous allons dormir et notre
glycémie redescendra), tandis que provoquer des pics de glycémie dans
la matinée entraînera en cours de journée les fameux « coups de barre ».
Attention alors aux fringales et grignotages qui s’ensuivent…
• 83 •
Le conseil de la biochimiste
Le citron
La carotte
La carotte est un petit farineux… mais un amidon quand même : si l’on met
du citron dessus, on n’en retire aucune vertu. Pour l’assaisonner en salade,
évitez l’acidité contenue dans le citron, l’orange, le vinaigre, la mayonnaise
ou les fruits.
• 84 •
Le conseil de la biochimiste
• Si vous mangez une crêpe au chocolat, ce n’est pas le moment de manger
un fruit en plus.
• Si vous souhaitez manger du bon pain avec du fromage, ne l’accompagnez
pas d’une laitue vinaigrée ou citronnée.
• Si vous voulez rehausser au citron votre poisson, pas de problème : mais
dans ce cas accompagnez-le d’une ratatouille, de haricots ou bien de
légumes non amidonnés.
• Si un couscous aux légumes vous fait envie, ne résistez pas… mais dans ce
cas terminez votre repas avec autre chose que des fruits.
• Et l’entrecôte-frites ? Ce sont des protéines et de l’amidon. On peut de
temps en temps s’accorder ce plaisir, mais évitez alors la moutarde ou le
ketchup avec les frites et vous digérerez bien mieux !
• Si vous aimez la moutarde avec votre viande, accompagnez-la de haricots
verts ou d’une salade verte.
• Une paella de temps en temps ? Oui, mais oubliez les fruits pour terminer
votre repas.
• Si vous mangez des lasagnes ou de la raclette accompagnée de pommes
de terre, là aussi évitez la salade de fruits en dessert ! Une mousse au
chocolat formera une meilleure combinaison avec votre plat de résistance
(car la mousse au chocolat = sucre + œufs + chocolat = famille des
aliments neutres).
• Si vous préparez un houmous maison, évitez le citron : il n’en sera que
plus digeste.
• Si vous voulez consommer du poisson cru ou cuit avec une sauce, comme la
sauce soja ou la sauce sucrée, évitez de l’accompagner de riz.
• Si vous vous laissez tenter par un mafé de poulet, là encore évitez les
fruits en fin de repas.
• 85 •
La famille des protéines
La famille des protéines est assez vaste. Ce sont toutes les
protéines animales : viandes, volailles, poissons, charcu-
teries, fruits de mers, crustacés.
• 86 •
au quotidien : protéines et amidons alourdissent et ralen-
tissent l’efficacité mécanique et chimique de l’estomac
car ce sont tous deux des aliments complexes.
La famille
des aliments neutres
Nous les appelons ainsi car ils ne déclenchent aucune
action spécifique ou réaction chimique complexe, ni dans
la bouche ni dans l’estomac. C’est pour cette raison qu’ils
peuvent être associés avec toutes les familles d’aliments.
Les haricots verts (neutres) avec du quinoa (amidon) ou en
vinaigrette (acide) n’induisent aucune réaction chimique
complexe.
• 87 •
De quoi cette famille est-elle composée ?
• 88 •
Zoom sur les aliments neutres
L’avocat : cet aliment, que cultivait déjà les Mayas, est très
complet : il est riche en vitamines, en minéraux, en fibres et en
graisses insaturées de bonne qualité. Certains le qualifient de
fruit, d’autres de légume : peu importe, sa digestion n’impose
aucune complexité digestive. Le seul problème de l’avocat ?
Il est cultivé loin de nos latitudes, aussi pensez à vérifier sa
provenance et privilégiez ceux produits en Corse ou en Sicile.
• 89 •
Zoom sur les aliments neutres
• 90 •
Les légumes ou les grands
nettoyeurs digestifs
• 91 •
C’est aussi grâce à eux que l’on arrive à maintenir l’équi-
libre acido-basique dans le corps. Car notre corps est à
la fois basique et acide. Dès qu’il perd cet équilibre, il
est malade. Plus on lui donne des aliments « neutres »,
plus il maintient cet équilibre acido-basique. L’équilibre
acido-basique est une notion importante et intéressante
mais encore faut-il qu’il soit respecté par nos combi-
naisons alimentaires, sans quoi les aliments procurent
des effets inverses aux bénéfices qu’ils doivent nous
apporter.
• 92 •
Le secret des combinaisons alimentaires à respecter
• 93 •
Chapitre 4
Alimentation :
du bon sens avant tout
L’anatomie de l’homme a largement évolué depuis l’ère de
Cro-Magnon jusqu’à l’homme moderne. N’oublions pas
que tout ce qui nous constitue de l’intérieur, comme le
tube digestif, a également évolué.a
• 96 •
J’ai souvent remarqué que le plus difficile pour les patients
qui viennent me voir n’est pas forcément de mettre en œuvre
les combinaisons alimentaires que je leur propose mais de
retrouver un peu de bon sens dans la façon de se nourrir. Je
ne peux pas les blâmer : l’industrie agroalimentaire dispose
d’outils marketing puissants pour nous convaincre de l’ab-
solue nécessité d’acheter des produits de consommation
courante pourtant dénués d’un quelconque intérêt pour
notre santé. Par ailleurs, force est de constater que depuis
quarante ans, les conseils et messages nutritionnels pour
nous aider à mieux manger n’ont cessé de se contredire. Pas
facile, dans ce contexte, de retrouver un peu de bon sens !
• 97 •
Prenons l’exemple des oranges : elles ont perdu plus
de 50 % de leur richesse en vitamine C en une génération.
Aussi, quand on dit : « Pas d’orange au dîner, la vitamine
C empêche de dormir », cela n’a plus aucun sens ! Mais
les oranges ne sont pas les seules à avoir subi cette « dé-
nutrition ». Tous nos aliments « naturels » (lait, céréales,
légumes, fruits) ont connu le même sort. Même les herbes
aromatiques contiennent moitié moins de phosphate, de
magnésium, de calcium – bref de minéraux en général.
Un appauvrissement dû, vous l’avez compris, à la course
au rendement (intensification des cultures, généralisa-
tion des pesticides, transformations industrielles des
produits…).
• 98 •
Repas : adopter
le bon rythme
« Petit-déjeuner de roi, déjeuner de prince et dîner de
pauvre », cet adage que l’on attribue à tort à nos grands
-parents, voire nos arrière-grands-parents n’a — à mon
sens — aucun fondement, ni historique, ni social et culturel
et absolument pas scientifique ! Pourtant, les conseils nu-
tritionnels pour une meilleure santé s’en sont souvent
inspirés. Regardons de plus près ce qu’il en est vraiment.
Un peu d’histoire
• 99 •
Puis l’homme se sédentarise. Il exploite alors la terre pour
subvenir à ses besoins. Il ne migre plus mais attend la
saison adéquate pour semer et le printemps pour récolter.
Le chasseur-cueilleur devient un bon agriculteur, séden-
taire, qui plante et récolte au moment adéquat, quand il
veut et où il veut ! Ça n’est plus la nature qui compose le
menu, mais l’homme qui tire sa subsistance de ce qu’il a
semé. Même s’il reste soumis aux aléas du climat, il choisit
son lieu de vie comme sa nourriture.
• 100 •
Quand Kellog’s réinvente le petit-déjeuner
• 101 •
de plus en plus transformés et pauvres en nutriments.
L’augmentation des rendements, la surexploitation des
terres fait perdre aux aliments leur qualité nutritionnelle.
Force est de constater que l’industrie agroalimentaire
nous a détournés de nos besoins vitaux, et que notre piètre
alimentation empoisonne — n’ayons pas peur des mots ! —
à la fois notre tube digestif, nos défenses immunitaires,
notre santé et l’ensemble de notre environnement.
• 102 •
C’est après la Seconde Guerre mondiale que nous voyons
apparaître un rythme alimentaire non pas en adéquation
avec nos besoins nutritionnels mais lié à la nécessaire
relance de l’ensemble des secteurs économiques (agri-
culture, industrie, loisirs, etc.). Nous ne sommes plus à
l’écoute de ce dont notre corps réclame, mais cédons
plutôt aux sirènes publicitaires qui nous poussent à
consommer et nous dictent ce que nous devons manger.
Pas moi !
• 103 •
d’orange avec du pain blanc beurré et de la confiture ou
une pâte à tartiner industrielle, c’est du poison que l’on a
rendu appétissant !
• 104 •
brûler) et risquez de tomber en hypoglycémie deux heures
après l’absorption de ce sucre (voir page 57) ! Tout l’in-
verse de ce que vous espériez, n’est-ce pas ?
• 105 •
alourdir notre corps qui se prépare à vivre un marathon
professionnel et personnel tous les jours. Car pour ef-
fectuer une bonne digestion, le corps, rappelons-le, doit
disposer de l’énergie suffisante. Ce qui revient à dire que
si notre corps doit fournir de l’énergie pour réfléchir et
courir d’un rendez-vous à l’autre toute la journée, il faut
éviter de lui compliquer la tâche, en l’occurrence la di-
gestion ! Or, en débutant la journée par un petit-déjeuner
trop complexe à digérer nous gaspillons notre capital
énergie.
Le conseil de la biochimiste
Le bon mix du petit-déjeuner
Changez vos petits-déjeuners et optez pour des repas les moins sucrés possible.
Du pain au levain ou du pain complet avec des protéines (œuf, jambon,
fromage) et de bons acides gras, comme un avocat.
On peut aussi choisir un fruit (à mastiquer) et un produit laitier ou un œuf
et des oléagineux.
Un yaourt de brebis ou de chèvre avec des fruits ou des oléagineux (noix,
amandes, pistaches…) seront également les bienvenus.
• 106 •
Qui a dit qu’il fallait absolument
prendre un petit-déjeuner ?
• 107 •
Déjeuner de prince ?
• 108 •
digestif et se met à stocker ce qu’il n’a pas eu le temps de
digérer ! Vous arrêtez de piquer du nez mais vous venez de
créer du stockage !
Le conseil de la biochimiste
Le bon mix du déjeuner
Arrêtons de manger dès que nous ressentons une sensation de satiété et ne
mettons dans notre assiette que des aliments simples à digérer : des légumes
cuits, une protéine cuite, un yaourt, un morceau de fromage mais sans pain,
l’amidon étant trop long et complexe à digérer – en consommer aura pour
conséquences de se sentir ballonné et une augmentation du risque de stockage.
Un goûter ou pas ?
Hum… ça dépend.
• 109 •
Un dîner de pauvre ?…
Surtout pas !
• 110 •
Ne dit-on pas : « Qui dort dîne » ?
• 111 •
Mieux vaut manger un petit fruit qu’une barre
diététique de céréales (aliment hybride) qui
contient beaucoup trop de sucres raffinés. a
• 112 •
• 113 •
Mon estomac gargouille et fait du bruit,
c’est l’heure de manger.
• 114 •
Je viens de manger et je suis constipé.
• 115 •
Je bois de l’eau gazeuse
pour m’aider à digérer.
Aliments : la qualité
avant la quantité
Industrialisation oblige, nos aliments de base, à savoir le
lait, les céréales, la viande, les légumes et les fruits ont subi
d’importantes transformations. Leur qualité nutritionnelle,
c’est-à-dire leur richesse en vitamines, minéraux et fibres
s’est appauvrie depuis que l’agriculture s’est intensifiée.
• 116 •
Grâce à un nouvel outil que je suis amenée à utiliser
en cabinet — le scanflore® —, j’ai vraiment pu constater cet
appauvrissement : des flores (qu’on appelle aussi le mi-
crobiote) pauvres en espèces bactériennes, elles-mêmes
dénutries… C’est i mpressionnant à quel point nous ingur-
gitons des aliments dénués d’intérêt nutritionnel ! Même
chez ceux qui cuisinent régulièrement ce qu’ils pensent
être de bons produits !
• 117 •
Le conseil de la biochimiste
Comment améliorer mon microbiote ?
La flore intestinale de l’homme ou microbiote intestinal est l’ensemble
des micro-organismes (bactéries, virus, parasites, champignons non
pathogènes) qui vivent dans l’intestin. Le microbiote intestinal comprend
plusieurs milliards de micro-organismes : deux à dix fois plus que le
nombre de cellules qui constituent notre corps. Parmi cette multitude
de micro-organisme, il existe plus de mille espèces bactériennes qui
colonisent l’intestin humain. Il existe une véritable symbiose entre notre
organisme et cette flore.
Une perturbation du microbiote pourrait être impliquée dans de
nombreuses pathologies : inflammatoire (côlon irritable, maladie de Crohn
ou rectocolite hémorragique), désordres métaboliques (diabète, obésité,
hypertension et dyslipidémie), le cancer du côlon, et même certaines
maladies neurologiques telles que la dépression, la schizophrénie, les
troubles bipolaires voire l’autisme.
La meilleure façon de préserver son microbiote est de lui apporter une
alimentation riche et variée en légumes et fruits frais. Manger des aliments
fermentés (choux, lait fermenté ou kéfir), diminuer la consommation de
viandes rouges (deux fois par semaine), éviter les aliments transformés et
riches en édulcorants sont quelques conseils alimentaires utiles. De manière
générale, il faut éviter les traitements antibiotiques prolongés et fréquents
qui perturbent et modifient l’écologie bactérienne de la flore intestinale. Il
faut par ailleurs lutter contre le stress (modification de la perméabilité de
la paroi digestive) et pratiquer une activité physique régulière.
• 118 •
Le lait
Intolérance au lactose, allergies, maladies de peau, otites,
problèmes de digestion, intérêt nutritionnel discutable,
présence d’antibiotiques, empreinte écologique de l’éle-
vage… la consommation du lait de vache baisse… et pour
cause ! Comme nous l’avons souligné dans le chapitre pré-
cédent, nos vaches n’ont plus rien à voir avec celles qu’ont
connues nos aïeuls. Elles sont devenues super-laitières et
produisent 20 à 25 litres de lait par jour, soit quatre fois
plus que celles du temps de nos grands-parents. Gavées
aux antibiotiques et aux probiotiques — les hormones syn-
thétiques étant interdites en Europe—, leur lait (si l’on peut
encore l’appeler ainsi) concentre quatre fois plus de proté-
ines, d’hormones naturelles, de facteurs de croissance et de
pesticides si elles ne sont pas élevées selon les normes de
l’agriculture biologique ou comme les vaches d’autrefois.
Ces produits ultra-modifiés rendent leur digestion forcé-
ment complexe. Ils acidifient le tube digestif en créant des
fermentations et détruisent notre flore intestinale.
• 119 •
aussi bien plus digestes, car ces animaux — moins popu-
laires que la vache — sont aussi moins dopés !
• 120 •
comme les fromages au lait de brebis et de chèvre. Quoi
qu’il en soit, le fromage (surtout les plus gras) ralentit la
digestion. Vous pouvez le manger seul (ce qui facilitera sa
digestion). Mais si vous l’associez à du pain, veillez à ce
que celui-ci soit complet : lui aussi est lent à digérer, mais
au moins est-il naturel et notre système digestif le recon-
naît, ce qui n’est pas le cas du pain blanc !
La viande
Comme pour le lait, la viande n’a plus rien à voir avec celle
que consommaient nos arrière-grands-parents, encore
moins cromagon. Elles sont soit trop grasses soit trop
musclées, ce qui dans l’un comme l’autre des cas les rend
indigestes. Si l’on compare la densité nutritionnelle des
viandes d’aujourd’hui à celle d’hier, la différence est édi-
fiante. De nos jours, consommer quotidiennement de la
viande équivaut — en apport nutritionnel — à ce que nos
grands-mères mangeaient en sept jours !
Le conseil de la biochimiste
Sans entrer dans le débat quant à son impact environnemental et en mettant
de côté ce qu’en disent les études sur la santé, il paraît évident que nous devons
freiner notre appétence pour la viande. En manger moins (deux fois par semaine)
mais de meilleure qualité, en alternant viande blanche et viande rouge, si possible
issues d’élevages de qualité, est la voie de la raison.
• 121 •
De la recherche de nos aliments jusqu’à leur
consommation en passant par leur conservation,
notre alimentation a changé à bien des niveaux.a
• 122 •
Les céréales
Encore des produits qui, de nos jours, subissent de très
importantes transformations ! La preuve : savez-vous à
quoi ressemble une graine de seigle ou d’avoine ? Person-
nellement, je n’en ai jamais vu dans un paquet de céréales
acheté dans le commerce…
• 123 •
Enfin, arrêtons de croire que manger une galette de riz
soufflé ou une barre de céréales fait du bien à notre orga-
nisme ! Cela détruit notre tube digestif, qui ne reconnaît
pas ces ovnis alimentaires. Consommer des céréales
complètes, ça n’est pas forcément « dégueu’ » ; des pâtes
complètes, un riz complet, un riz noir ou rouge, voilà qui
est nutritif et un must avant l’effort physique… Comme les
légumineuses, les céréales demandent un peu de prépara-
tion et une juste cuisson.
Le conseil de la biochimiste
Les céréales
Avec les pommes de terre et les légumes secs, les produits céréaliers
sont les seuls à fournir des sucres lents (ou amidons). Comme le raffinage
peut diviser par trois la teneur en nutriments, choisissez des céréales
complètes non raffinées qui conservent ainsi quasiment toutes leurs
qualités nutritives. Essayez aussi de ne pas toujours consommer les
mêmes, la variété existe aussi dans cette famille d’aliments !
Le choix du pain
Il est l’un des aliments les plus consommés, mais bien souvent nous
le choisissons mal. Faites le choix d’un pain fabriqué avec des farines
complètes (il contient deux fois plus de fibres et est riche en vitamines
B et minéraux) et au levain, seule garantie que sa fermentation a été
provoquée par les bactéries présentes dans l’enveloppe du grain de blé.
Demandez à votre boulanger comment son pain est fabriqué. Le bio est
aussi préférable, car une céréale broyée et pleine de pesticides, ça n’est
pas la panacée !
• 124 •
Aliment hybride ou aliment naturel, à votre avis,
quel est le meilleur ? A
• 125 •
Moi j’ai trouvé des céréales
non sucrées pour le matin !
Le conseil de la biochimiste
Pour bien consommer des céréales, achetez-les brutes et assemblez-les selon
vos goûts : votre corps ne peut digérer que ce qui n’est pas transformé, or
toutes les céréales du petit-déjeuner (même les mueslis) sont transformées
avec des sucres ajoutés.
• 126 •
J’ai arrêté le gluten, j’ai perdu
du poids et je me sens mieux.
Peut-être, mais…
• 127 •
Les légumes et les fruits
Comme nous l’avons souligné au début de ce chapitre, les
légumes comme les fruits ont perdu la moitié de leurs nu-
triments, sans compter qu’ils sont imprégnés de résidus
de pesticides — même le bio est finalement peu épargné.
Le tableau n’est pas très réjouissant certes, mais les végétaux
restent quand même nos meilleurs alliés digestifs.
Pourquoi ?
• 128 •
mais concentrés en fibres. Ils ont également la propriété
de capter les graisses alimentaires et de diminuer l’ab-
sorption des lipides par le sang. C’est par ailleurs une
famille d’aliments faible en glucides et essentielle à la
fabrication de nos « bonnes bactéries ». Les fibres inso-
lubles nous aident à prévenir les cancers digestifs, comme
celui du côlon.
Le conseil de la biochimiste
Je ne donne aucune limite quantitative pour la consommation des fibres
« légumes », contrairement aux fibres « fruits », à consommer avec modération
du fait de leur richesse en sucre — certes naturel, mais sucre quand même !
Pas forcément.
• 129 •
Comment faire du bio à la maison? Acheter des aliments
bio dans le commerce peut s’avérer onéreux. Vous pouvez
cuire vos aliments à la vapeur. Cette méthode peu coûteuse
permet d’éliminer les métaux lourds des aliments. a
• 130 •
• 131 •
s’est faite au soleil. Cela témoigne éventuellement de la
présence de minéraux, mais ne signifie pas qu’il contient
des vitamines.
• 132 •
Le conseil de la biochimiste
L’option oléagineux
Voilà notre véritable réservoir à vitamines résistantes : interdiction de s’en
priver ! Ces « embryons des plantes » présentent en effet un immense avantage.
Ils apportent magnésium, fer, calcium et potassium. Ils sont riches en vitamines
A, B et E capables de fabriquer de l’énergie propre ! Ils sont nécessaires au bon
fonctionnement de la digestion, en particulier, et de l’organisme en général.
Enfin, ils sont aussi riches en omégas et pauvre en glucides.
Afin de trouver le dosage nécessaire à votre organisme, la meilleure mesure
naturelle pour cette famille d’aliments reste votre main. On ne doit pas dépasser
une poignée par jour — deux pour une activité physique. Si vous les faites
tremper, surtout ne jetez pas l’eau qui aura alors recueilli toutes les vitamines
et une partie des minéraux. C’est de cette façon que sont produits les laits
végétaux, en mixant cette eau de trempage avec les oléagineux.
• 133 •
même lorsqu’elles sont issues de l’agriculture biologique…
Un exemple qui montre bien que le « bon sens » de nos
grands-parents n’est plus le nôtre ! Nous devons adapter
nos comportements à l’alimentation d’aujourd’hui.
• 134 •
du lait va nous permettre d’éliminer de façon importante
le lactose et rendre de ce fait le produit laitier digeste.
Conserver le chou sous forme de choucroute permet de
conserver ce légume au moins douze mois. La conserva-
tion des viandes et des poissons sous forme fermentée
nous permet d’éviter la multiplication des toxines durant
quelque mois. La consommation du pain au levain permet
de rendre la céréale plus digeste et, grâce à ce procédé, les
minéraux tels que le zinc, le fer, le manganèse sont mieux
absorbés par notre corps. Bien sûr, en ayant utilisé la pro-
cédure de fermentation avec toute l’hygiène nécessaire.
Le sucre
Pour la petite histoire…
• 135 •
Méfiez-vous des idées reçues : chocolat au lait ou
chocolat noir, la quantité de sucre est identique.
Prudence ! a
• 136 •
• 137 •
À la fin de ce même siècle, la France devient la première
puissance sucrière productrice et exportatrice du monde.
Bien que la consommation par habitant soit restée
constante en France, elle a doublé chez nos voisins anglais.
Au xixe siècle, nous étions de faibles consommateurs de
sucre — nos recettes gastronomiques étaient plutôt acides
— comparés à nos voisins espagnols, italiens et, surtout,
anglais, alors plus grands consommateurs européens
puisqu’ils consommaient davantage qu’ils n’exportaient.
• 138 •
Sucres cachés
• 139 •
La glycémie à jeun, le nerf de la guerre !
Plus votre taux de sucre sanguin est élevé, plus vos papilles
gustatives et vos enzymes réduisent leur capacité : les
premières à ressentir la satiété, les secondes à digérer. Par
ailleurs, le sucre tue les bactéries de la flore intestinale,
vaginale, buccale. Quand vous baignez dans 1 g de sucre
par litre de sang tous les jours, vous rendez défaillantes
l’ensemble des fonctions corporelles. En le ramenant en
dessous de 0,9 g/l, les organes ne baignent plus dans le
sucre. La meilleure manière de rendre son corps « compé-
tent » et d’augmenter l’efficacité de chacun des organes
reste en priorité de contrôler sa glycémie à jeun.
• 140 •
Si je mange du sucré le matin, je
pourrai le « brûler » dans la journée ?
• 141 •
Ainsi, le corps ne reçoit que des aliments naturels, de
bonnes graisses et de bonnes fibres que l’organisme est à
même de reconnaître.
Enfin, comme pour les céréales, variez les sucres que vous
ajoutez à un yaourt ou un dessert maison en choisissant
des sucres de canne complets comme le muscovado ou le
miel (solide) d’un petit producteur que vous connaissez
(les miels liquides étant facilement falsifiables).
Surtout pas !
• 142 •
Ce que vous devez retenir
• 143 •
le système digestif, lequel modifie son fonctionnement.
À cette étape de la vie, sensibiliser les adolescents aux
aliments naturels, non modifiés, est primordial. Même
si ça n’est pas facile, ne baissez pas les bras, il en va de
la santé future de votre enfant et il en retiendra toujours
quelque chose.
L’âge de la maturité
À force de le contraindre avec des aliments transformés,
notre système digestif apprend à devenir paresseux. Cela
engendre de grosses fatigues, un sommeil chaotique, un
moral en berne… C’est une étape de la vie où l’on doit veiller
à son alimentation, sa digestion et son hygiène de vie.
• 144 •
Dernier conseil du doc
Notre système immunitaire est intimement lié à notre alimentation car
il faut un statut nutritionnel optimal pour pouvoir lutter efficacement
contre les infections qu’elles soient virales ou bactériennes. Ainsi une
personne dénutrie (notamment en apport protéique) sera incapable
de se défendre contre une infection. A l’inverse, une personne obèse ou
diabétique présentera un système immunitaire altéré et fragilisé et sera
donc plus sensible aux infections… Un système immunitaire sain nécessite
une alimentation saine, c’est-à-dire qu’elle doit être riche et variée. Elle
doit comporter de nombreux fruits et légumes riches en micro-nutriments
qui sont essentiels au bon fonctionnement de notre système immunitaire :
vitamines (A, B, C ou D) et des minéraux (fer ou zinc). L’amélioration de
notre système immunitaire nécessite au même titre de faire attention à
notre hygiène de vie en adoptant certains comportements qui permettront
de lutter plus efficacement contre les infections.
• 145 •
Chapitre 5
Des menus types
pour des associations
alimentaires réussies
2 h pour vous sevrer du sucre
Jour 1
8h
• Un yaourt nature au lait de brebis
et un morceau de comté.
• Boisson chaude.
12 h 30
• Une portion raisonnable de pousses d’épinard en salade
avec des haricots verts cuits, assaisonnée d’huile d’olive,
vinaigre de Xérès, basilic et persil.
• Boisson chaude.
16 h 30
• Une infusion gingembre citron.
19 h 30
• Une belle portion de tranches d’aubergine cuites
puis grillées avec ail et huile d’olive.
• 148 •
Jour 2
8h
• Un œuf dur et un avocat citronné.
• Boisson chaude.
12 h 30
• Une portion raisonnable de brocoli cuit
avec coriandre et basilic.
• Boisson chaude.
16 h 30
• Une infusion gingembre citron.
19 h 30
• Une belle portion de fenouil cuite puis braisée
avec de l’ail et de l’huile d’olive.
• 149 •
Jour 3
8h
• Un yaourt nature de brebis avec un peu
de cannelle et un avocat citronné.
• Boisson chaude.
12 h 30
• Une portion raisonnable de courgettes cuites
avec de l’ail, du basilic et de la coriandre.
16 h 30
Une infusion gingembre citron.
19 h 30
• Une salade de tomates assaisonnée d’huile d’olive,
de basilic, de coriandre et de citron.
• 150 •
Une journée bien combinée
Le petit-déjeuner
Le déjeuner
Le goûter
Le dîner
• 151 •
Les recettes bien combinées
d’Adeline rattard,
cheffe française étoilée
Pour 4 personnes
• 152 •
Soupe d’asperges vertes et
Saint-Jacques, algues Nori
Pour 4 personnes
• 153 •