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DÉCODAGES
Endométriose
LE CANNABIS
éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août.
THÉRAPEUTIQUE
Pieds & calcanéum
Infarctus
Projet-sens, diabète &
hyperactivité déchaîne les passions
Embryologie &
mythologie Une enquête d’Hughes Belin
AVANTAGE NATURE
Respectons
l’inflammation !
BIEN-ÊTRE
Guider son avenir
par les synchronicités
MODÈLE PALÉO
Mise au point
sur le pain
ISSN 2295-9351
Interview
Dr MICHEL DE LORGERIL
« La science est absente de la médecine des vaccins ! »
LE
SOMMAIRE
N°89 mai 2019
SOMMAIRE
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
DOSSIER : Le cannabis thérapeutique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6 NéoSANTé
est une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)
Interview : Dr Michel de Lorgeril . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12 Avenue de la Jonction, 64
1190 Bruxelles (Belgique)
CAHIER DÉCODAGES tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44
E-mail : info@neosante.eu
- L’endométriose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15 Site : www.neosante.eu
N° d’entreprise : BE 0871 351 988
- Projets-sens, diabète & hyperactivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16
N° CPPAP : 1121 U 92531
- Les pieds & le calcanéum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 17 iSSN : 2295-9351 – Dépôt légal à parution
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ÉDITO
RÉSISTER, PERSISTER, INSISTER
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ésister. Nous voulons résister à la scandaleuse censure dont notre petite maison d’édition est actuellement la cible.
Comme vous le savez, la Communauté européenne et certains gouvernements nationaux (dont ceux de France et
de Belgique) ont décidé de lutter contre les « fake news » circulant sur internet, et particulièrement contre les soi-di-
sant fausses nouvelles dans le domaine de la santé. Pour y arriver, les autorités ont enjoint aux grands acteurs du Web, no-
tamment Google et Facebook, de repérer les sources d’information alternatives et de leur faire la guerre en les rendant
invisibles sur la toile et les réseaux sociaux. La revue Néosanté fait certainement partie des objectifs assignés car, depuis
quelques mois, nous constatons que notre site est de moins en moins visité et que nos infolettres sont de moins en moins
partagées. Comme je l’ai expliqué dans un courriel spécial, cette baisse brutale de popularité est anormale et elle témoigne
sans doute d’une manipulation des algorithmes par les géants du net. Pour preuve, nous avons disparu des dix premières
pages de Google pour certains mots-clés alors que, récemment encore, nous apparaissions en première page ! Non sans in-
dices sérieux, nous soupçonnons également certains fournisseurs d’accès de saboter l’expédition de notre newsletter heb-
domadaire. C’est très grave pour la démocratie et la liberté de la presse. Et c’est une menace directe pour la survie du men-
suel car il doit constamment renouveler son lectorat pour subsister. Pour tenir le coup, nous avons besoin de vous et c’est
pourquoi nous publions encore une fois en dernière page notre invitation à offrir des abonnements-cadeaux aux gens que
vous aimez. Résistons ensemble !
Persister. Nous voulons persister à vous informer sur les sujets qui nous valent d’être ostracisés, au premier rang desquels
figurent évidemment les vaccins. C’est principalement pour renforcer sa propagande vaccinaliste et chasser toutes les voix
dissidentes que le pouvoir en place a déclenché cette vaste opération d’épuration numérique. Aux États-Unis, la tyrannie
de la pensée médicale unique s’est même traduite par la décision d’Amazon de retirer plusieurs livres de sa librairie en ligne,
du jamais vu depuis l’inquisition ! Pour vérifier la progression de la dictature en marche, vous pouvez taper le mot « vaccin »
sur Google et le constater vous-mêmes : parmi les 100 premières occurrences, il n’y en a plus que 2 qui renvoient à des ar-
ticles critiques envers la vaccination. Et nous ne figurons pas parmi les deux rescapées, malgré tous les dossiers que nous
avons consacrés à cette problématique ! Si l’on veut nous faire taire, nous allons parler encore plus fort. Mais dans ce nu-
méro, nous laissons la parole au Dr Michel de Lorgeril (lire son interview page 12), qui s’est plongé dans l’étude de la méde-
cine des vaccins et qui vient de publier les premiers résultats de ses investigations dans deux bouquins. Pour lui, il est très
clair que l’obscurantisme et le mépris de la science se situent chez les provaccins ignorants et non chez les partisans de la li-
berté ! Dans ce Néosanté n°89, vous allez également savourer une enquête sur le cannabis, cette plante sacrée injustement
bannie des pharmacies (page 6), la recension d’un livre fascinant sur les synchronicités (page 23), ainsi que le premier volet
d’une nouvelle série d’articles sur le pain (page 24). Dans les médias de masse, on assiste en ce moment à une étrange of-
fensive publicitaire destinée à relancer la consommation des céréales et à minimiser leurs effets délétères. Nous persistons
pour notre part à promouvoir une alimentation mieux adaptée au temps long de l’évolution : durant 99,7% de son histoire,
l’Homme s’est facilement passé de pain !
insister. Nous voulons insister sur la raison d’être et la ligne directrice de Néosanté, à savoir la divulgation des découvertes
du Dr Hamer sur l’origine psycho-émotionnelle des maladies et sur leur sens biologique. Ce n’est pas pour rien que le « Ca-
hier Décodages » est situé au cœur de notre journal, dans ses pages centrales. Ce mois-ci, Christian Flèche nous fait l’ami-
tié d’éclairer l’endométriose, une affection féminine de plus en plus répandue et très douloureuse mais qui peut, appa-
remment, se guérir par la seule compréhension de sa signification. De son côté, Bernard tihon nous invite à décrypter les
pathologies du pied, tandis que Jean-Brice thivent suggère que le diabète et l’hyperactivité peuvent découler d’angoisses
périnatales. Et dans sa nouvelle rubrique, le Dr thomas-Lamotte révèle que les méralgies sont bien souvent liées à des
conflits impliquant un chien ! En fin de revue (page 28), vous allez découvrir un article encore beaucoup plus étonnant :
son auteur rapproche l’embryologie de la mythologie et affirme que les mythes sont des mémoires fœtales ! Non seule-
ment ces récits anciens seraient le produit de l’inconscient humain, mais leur contenu serait formé de souvenirs corporels
remontant à la naissance et au séjour utérin. L’hypothèse a l’air un peu folle et son émetteur semble un peu fou, mais c’est
aussi le rôle de Néosanté d’ouvrir les esprits aux idées potentiellement transformatrices et puissamment guérisseuses. Car
si François Dor parle d’or, sa trouvaille ne va pas seulement féconder la médecine et enrichir l’approche psychobiologique,
elle va absolument tout chambouler ! J’insiste pour que vous lisiez ce texte sans écarter la probabilité qu’il dévoile une ren-
versante vérité.
Yves RASIR
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santéchos Statines & diabète
Cela se confirme : les médicaments anticholestérol font le lit
du diabète. Bruno H. Stricker et ses collègues de l’Université
Le triclosan multiplie par 100 la puissance des Erasmus (Pays-Bas) ont analysé les données de 9 535
bactéries ! personnes âgées de plus de 45 ans et suivies pendant 15
Le triclosan est un antibactérien et un antifongique ans. Comparativement aux participants qui n’ont jamais pris
omniprésent dans notre environnement quotidien, de statines, ceux qui en ont consommé au cours de l’étude
aussi bien dans des produits d’hygiène buccoden- avaient un risque 38% plus élevé de développer un diabète
taire que dans des produits domestiques divers. de type 2. (British Journal of Clinical Pharmacology)
Déjà soupçonné de toxicité pour le foie ou les reins,
il vient d’être désigné comme un facteur phénomé-
nal d’antibiorésistance : in vitro, celle-ci est multi- Parkinson & exercice physique
pliée par 10.000 ! Les chercheurs américains, qui publient leurs travaux dans la re- Des chercheurs allemands ont réalisé une revue systématique
vue Antimicrobial agents and Chemotherapy, ont exposé au triclosan des souches de la littérature scientifique concernant l’impact de l’activité
bactériennes et observé leur capacité à résister à la ciprofoxacine. Normalement, physique sur les patients atteints de Parkinson. De cette ana-
une bactérie sur un million aurait dû survivre à l’antibiotique administré. or c’est lyse statistique, il ressort que l’exercice aérobie et l’entraîne-
une bactérie sur 10 qui résistait encore au bout de 20 heures ! Reproduite in vivo, ment de résistance musculaire améliorent tous deux, indé-
l’expérimentation a montré que les bactéries restaient 100 fois plus costaudes. pendamment l’un de l’autre, les fonctions cognitives globales
C’est dire si les dentifrices contenant du triclosan perturbent puissamment l’éco- des parkinsoniens. Combinées, la musculation et l’endurance
logie buccale ! sont encore plus efficaces. (Journal of Parkinson’s Disease)
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santéchos
zoom
Revirement : la testostérone est l’amie de la prostate !
Contrairement à l’idée qui prédomine depuis des décennies, le cancer de la prostate n’est pas lié à un excès de
testostérone, conclut après des années de recherches un urologue français, qui appelle à remettre en cause
l’approche actuelle de cette maladie. « Cela fait 70 ans qu’on nous apprend que le cancer de la prostate est dû à
la testostérone, mais ça n’a jamais été démontré », martèle le Pr Henry Botto, ancien chef du service d’urologie
de l’hôpital Foch (Suresnes, banlieue parisienne). Au contraire, la vaste étude menée par le chercheur conclut
que, statistiquement, le cancer de la prostate n’est pas lié à un excès de testostérone et même que la forme
grave de la maladie est beaucoup plus fréquente chez les gens qui ont un déficit de cette hormone mâle. Ces résultats devraient amener
la communauté médicale à remettre en cause les traitements anti-hormonaux en cas de cancer de la prostate localisé et à arrêter de dia-
boliser l’administration de testostérone chez l’homme d’âge mûr, estime l’urologue.
Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers en France, avec environ 57.000 nouveaux cas par an, et le 5e le plus mortel, avec
près de 9.000 décès chaque année. Les recommandations de prise en charge actuelles dérivent des travaux menés dans les années 1930
par l’Américain Charles Huggins, prix Nobel de médecine en 1966, et montrant que bloquer la sécrétion hormonale des testicules avait
un effet positif sur l’évolution du cancer. « De là, on décréta qu’il fallait castrer chirurgicalement ou médicalement tous les sujets porteurs d’un
cancer de la prostate », résume le Pr Botto. Mais on se rendra compte par la suite que cet effet n’est que transitoire. Par ailleurs, à l’époque,
les cancers ne pouvaient être détectés qu’à un stade déjà très avancé alors qu’aujourd’hui, 90% des cancers de la prostate diagnostiqués
le sont à un stade précoce. Si plusieurs études ces dernières années ont commencé à remettre en question la thèse de Huggins, le Pr Botto
et ses collègues ont voulu faire une étude indiscutable par sa méthodologie et le nombre de patients inclus. Publiée en février par la revue
Hormones and Cancer, l’étude Androcan a recruté plus de 1.300 hommes qui allaient être opérés en France d’un cancer de la prostate loca-
lisé. L’analyse des données recueillies (dosage minutieux de la testostérone, examen de la prostate retirée) montre que 50% des hommes
hypogonadiques (qui présentent un déficit en testostérone) sont touchés par une forme agressive du cancer, alors que cette proportion
n’est que de 30% chez les autres.
Dans une nouvelle phase de l’étude, qui sera lancée cette année, Henry Botto entend démontrer que l’apport de testostérone après une
ablation de la prostate n’augmente pas non plus le risque de récidive du cancer. Pour l’urologue, une simple « surveillance active » repo-
sant sur des examens réguliers (dosages de PSA, toucher rectal, biopsies) doit suffire pour les hommes atteints d’un cancer localisé non
agressif, qui risque très peu d’évoluer ou alors très lentement. D’autant que les traitements anti-hormonaux peuvent induire des effets se-
condaires lourds : troubles de l’érection, prise de poids, baisse de la densité osseuse, perte de force musculaire, troubles de l’humeur ou
risque accru de diabète. Selon une étude parue en 2015 dans la revue Journal of Clinical Oncology, les hommes qui suivent ces traitements
seraient aussi presque deux fois plus nombreux à développer la maladie d’Alzheimer. La mortalité induite par cette « castration médicale
est au moins équivalente à celle du cancer lui-même », estime le Pr Botto. Pour ces mêmes raisons, il juge que les autorités sanitaires de-
vraient autoriser la supplémentation en testostérone dans certains cancers de la prostate mais aussi de façon générale chez l’homme âgé,
dont le taux d’hormones diminue naturellement, favorisant les mêmes symptômes. Aujourd’hui, elle peut seulement être prescrite dans
les cas de déficience congénitale. Le professeur appelle ses collègues d’autres spécialités et les groupes pharmaceutiques à mener des
recherches pour démontrer que l’apport de testostérone améliore la qualité de vie et facilite le contrôle du diabète et la prise en charge
de l’obésité chez les hommes âgés. Si la médecine effectue ce virage à 180° et qu’elle réhabilite complètement l’hormone de la virilité, on
applaudira volontiers à deux mains. Mais pourquoi recommander une supplémentation parfaitement inutile ? Dans son numéro de no-
vembre 2017 (n°72), Néosanté vous a expliqué que des moyens naturels existent pour enrayer le déclin et relancer la production de tes-
tostérone chez l’homme carencé, notamment l’activité physique, l’alimentation saine et la relaxation. Et on vous disait que les femmes,
qui produisent aussi de la testostérone via leurs ovaires et leurs glandes surrénales, peuvent également tirer grand bénéfice de ce redres-
sement hormonal.
Yves Rasir (Source : AFP)
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LE CANNABIS THÉRAPEUTIQUE
I
E déchaîne les passions
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DOSSIER Un dossier d’Hughes Belin
L
a digue qui entoure l’utilisation médicale du cannabis commence
à craquer ces derniers temps. Elle était déjà sérieusement fissu-
à l’heure où l’Agence nationale de sécurité rée par la recherche scientifique qui apporte chaque jour plus
du médicament et des produits de santé de preuves des multiples pouvoirs du cannabis, et non des moindres,
puisqu’ils concernent le cancer, la dégénérescence du cerveau, l’in-
(ANSM) française a enfin ouvert un débat flammation…, n’en jetez plus ! Mais le monde politique a brisé le ta-
sur “l’évaluation de la pertinence et de bou – en faisant souvent l’amalgame avec l’usage récréatif du canna-
la faisabilité de la mise à disposition du bis – et la pression n’est plus tenable pour les autorités rétrogrades.
Big Pharma et ses drogues dévastatrices (y compris les opioïdes par-
cannabis thérapeutique en France”, il est faitement légaux mais dangereux) résistent, mais pour combien de
utile de faire le point sur ce dossier aux temps ? S’engouffrant dans les failles de la loi, le cannabis non récréa-
multiples facettes. D’abord, le « cannabis tif se répand dans nos villes comme une traînée de poudre, offrant de
nouvelles perspectives de soulagement à des patients délaissés par le
médical » fait l’objet d’un discours officiel, système de santé. L’usage millénaire de cette panacée plaide pour un
scientifique ou réglementaire. L’enjeu est juste retour des choses après une trop longue période de prohibition.
de contourner la mise au ban du cannabis
Un usage multimillénaire
depuis 1961 lorsque celui-ci a été diabolisé
au même titre que l’héroïne, afin d’en don- Les premières traces connues d’utilisation du chanvre (cannabis sati-
ner l’accès aux malades. Car ses bienfaits va) datent d’il y a plusieurs milliers d’années en Chine, pour ses fibres
et ses graines, très nutritives. Les propriétés psychotropes du canna-
thérapeutiques sont identifiés depuis la bis servaient lors des rites sacrés et de guérison bien avant l’ère chré-
nuit des temps. Ce n’est que très récem- tienne (voir encadré), notamment en inde où la plante est citée dans
ment qu’on a découvert qu’à l’instar des les Veda (1500-1300 av. J.-C.). La première mention d’une application
médicale du cannabis connue se trouve dans un traité de pharmacolo-
récepteurs opioïdes du corps humain, nous gie de la médecine traditionnelle chinoise, le Shen Nung Ben Ts’ao qui,
avions aussi un système endocannabi- d’après la légende, date de 2737 av. JC 1 . L’application du cannabis à
des fins thérapeutiques est mentionnée dans des textes de l’Égypte
noïde. D’où les nombreuses affections que
ancienne, d’Assyrie, de Perse, du tibet, d’Azerbaïdjan, de la Grèce an-
le cannabis peut permettre de soulager, tique, de Palestine/israël et des Pays arabes. on sait que, depuis un mil-
voire de guérir. Ensuite, il y a la réalité : lénaire, la consommation abusive de haschich est répandue dans l’en-
semble des pays arabes.
même si le THC (le cannabinoïde psy- Les premières indications sur l’usage du cannabis à des fins thérapeu-
choactif du cannabis) a une grande valeur tiques en Europe datent de plus de 1000 ans et se rapportent surtout
médicale, un autre cannabinoïde peut aux graines de chanvre. Du Moyen Âge jusqu’au XViiie siècle en Europe,
on mentionne les préparations cannabiques à usage externe dans les
également soigner : le CBD, qui n’est pas principaux manuels d’herboristerie et dans les traités de médecine.
interdit car ce n’est pas un stupéfiant. Et Le Cannabis Sativa L. figurait parmi les premières plantes utilisées en
là, on nage dans l’hypocrisie la plus totale homéopathie, à la fin du XViie. Mais c’est l’Écossais Sir William Brooke
o’Shaughnessy, médecin, scientifique et ingénieur qui, dès 1839, fut
de la part des autorités, qui font tout pour le véritable pionnier en termes d’utilisation thérapeutique du canna-
arrêter la déferlante dans un débat élitiste, bis en Europe occidentale, et en particulier de l’utilisation de ses subs-
tances psychotropes. L’utilisation du cannabis se répandit en Europe et
biaisé (amalgame avec la drogue) et plein en Amérique où il devint rapidement un médicament reconnu.
de conflits d’intérêts. L’air de rien, cette Pendant la première moitié du XXe siècle, la consommation récréative
vague du cannabis médicinal pourrait bien de cannabis fut discréditée et son utilisation médicale régressa. Dans
le même temps, les médicaments synthétiques, dont l’aspirine, les bar-
faire vaciller Big Pharma, tant les vertus de bituriques et les dérivés opiacés, devinrent populaires au détriment
la plante semblent être à même de détrô- des produits naturels. En 1925, le cannabis fut intégré à la première
ner de nombreux médicaments. Convention internationale de l’opium signée à La Haye en 1912, qui in-
cluait initialement l’opium, la morphine, l’héroïne et la cocaïne. À la fin
des années 40 et au début des années 50, les travaux de recherches sur
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15 dernières années. Cette étude conclut qu’il y a des “preuves susb-
tantielles” que le cannabis est efficace contre la douleur chez l’adulte,
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et des “preuves concluantes” de l’efficacité des cannabinoïdes oraux S
pour traiter les nausées et vomissements induits par une chimiothé-
rapie. Les preuves sont “limitées” quant à une action du cannabis ou I
des cannabinoïdes pour stimuler l’appétit chez les patients atteints du
cancer. Les cannabinoïdes sont “probablement efficaces” pour réduire la
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spasticité (raideur des muscles) dans les cas de sclérose multiple mais R
les preuves sont “insuffisantes” dans les cas de blessures à la moelle
épinière. Les preuves sont “modérées” concernant l’amélioration des
conditions des patients souffrant d’apnée du sommeil grâce à des can-
nabinoïdes. il existe aussi des preuves « limitées » concernant l’efficaci-
té des cannabinoïdes pour les affections suivantes : troubles du com-
portement dans le cas d’une démence, glaucome, symptômes d’an-
xiété, dépression, trouble de stress post-traumatique, schizophrénie et
autres psychoses. Les preuves sont jugées “insuffisantes” dans les affec-
tions suivantes : cancer du cerveau, gliome, syndrome de l’intestin ir-
rité, syndrome de tou-
rette, sclérose amyo- Les propriétés psychotropes du
trophique latérale, cannabis servaient lors des rites
maladie de Hunting- de guérison bien avant l’ère chré-
ton, maladie de Par- tienne, notamment en Inde où la
kinson et dystonie. Les plante est citée dans les textes
méta-études recon- védiques. La première mention
naissent toutefois que
d’une application médicale du
“certains patients affec-
les applications médicales du cannabis s’intensifièrent. Mais en 1961, le tés de ces maladies ont
cannabis se trouve dans un traité
cannabis fut repris dans la Convention Unique sur les Stupéfiants. Sous rapporté des bénéfices de pharmacologie de la méde-
l’insistance des États-Unis, le cannabis fut inclus dans le tableau iV, le cliniques de l’usage du cine traditionnelle chinoise.
plus restrictif de la convention, concernant les substances “ayant un cannabis ou de canna-
potentiel d’abus fort et effets nocifs importants sans valeur thérapeutique binoïdes” et qu’il est nécessaire d’organiser des essais de qualité à plus
notable” 2. Ceci mit fin à son utilisation à des fins médicales dans les long terme. En clair, c’est l’efficacité et non le manque d’efficacité qui
pays signataires, dès son entrée en vigueur en 1964. n’est pas prouvée.
La même année, les chercheurs israéliens Yehiel Gaoni et Raphael
Mechoulam identifièrent la structure chimique du delta9- tétrahydro- Le 13 février dernier, le Parlement européen a adopté une résolution
cannabinol (qu’on appellera ici tHC), le principe psychoactif du canna- sur l’utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, qui reprend la
bis, celui qui fait planer. ils déclenchèrent ainsi la recherche moderne courte liste de l’observatoire européen des drogues et des toxicoma-
sur le cannabis, car on pouvait désormais tester en laboratoire les ef- nies (douleurs chroniques chez l’adulte, nausées et vomissements dus
fets et le mode d’action des cannabinoïdes sur les animaux. il faudra à la chimiothérapie et spasticité de la sclérose en plaques) mais la com-
attendre plus de 25 ans, soit le début des années ‘90, pour un nouveau plémente avec anxiété, syndrome de stress post-traumatique et dé-
tournant majeur de la recherche sur le cannabis, “comparable à l’impor- pression. En contradiction avec le rapport officiel de l’observatoire eu-
tance de la découverte des récepteurs opioïdes dans les années ‘70” 3 : la ropéen des drogues et des toxicomanies, elle ajoute également que
découverte dans l’organisme du système cannabinoïde endogène : les “des éléments de preuve montrent que le cannabis ou les cannabinoïdes
récepteurs cannabinoïdes ainsi que les cannabinoïdes produits natu- pourraient être efficaces pour augmenter l’appétit et réduire la perte de
rellement par l’organisme humain, les cannabinoïdes endogènes, ou poids associée au VIH/SIDA, ainsi que pour soulager les symptômes cli-
endocannabinoïdes. (voir encadré) niques de troubles mentaux tels que la psychose ou ceux du syndrome de
À la question : depuis combien de temps l’être humain consomme-t-il Tourette, de l’épilepsie, mais aussi de la maladie d’Alzheimer, de l’arthrite,
des cannabinoïdes ? La réponse semble donc : bien avant qu’il soit hu- de l’asthme, du cancer, de la maladie de Crohn, ou de glaucome; et qu’ils
main. Car le corps de nombreuses catégories d’êtres vivants produit contribuent à réduire le risque d’obésité et de diabète et atténuent les dou-
des endocannabinoïdes qui activent des fonctions fondamentales via leurs menstruelles”.
des récepteurs endocannabinoïdes. En d’autres termes, la production
et l’usage de cannabinoïdes font partie intégrante de notre métabo- L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de san-
lisme depuis très loin dans l’évolution. té (ANSM) française a très récemment fait un pas en ouvrant la porte
à l’utilisation du cannabis thérapeutique pour une série très restrictive
Beaucoup de vertus, trop peu de preuves d’affections, en se fondant sur “une littérature abondante” : douleurs ré-
fractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles, cer-
taines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, accompa-
Les indications dans lesquelles le cannabis a un effet positif ne font
gnement de thérapies anti-cancer, soins palliatifs et spasticité doulou-
pas toutes consensus au sein de la communauté scientifique. toute-
reuse de la sclérose en plaques.
fois, certaines se détachent nettement au sein des méta-études. Un do-
La liste des affections que peut soulager un traitement aux cannabi-
cument de travail de l’observatoire européen des drogues et des toxi-
noïdes n’est bien évidemment pas limitée à celles que nous venons de
comanies passe en revue trois méta-études récentes et plutôt exhaus-
citer. Elle est quasiment infinie si on se base sur des cas isolés. Le pro-
tives, dont celle de la National Academy of Sciences, Engineering and Me-
blème, avec la manière de procéder des autorités, c’est qu’elle se re-
dicine américaine de janvier 2017 4 sur l’usage du cannabis durant les
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S treint aux affections qui ont fait leurs preuves mais n’encourage abso-
lument pas à essayer le cannabis médical pour d’autres affections. Les
S autorités sanitaires ne peuvent pas sortir de leur rôle : garantir l’effica-
LE CORPS HUMAIN PRODUIT DU CANNABIS
cité et la sûreté des médicaments mis sur le marché, donc passer par à LA DEMANDE !
I des essais cliniques encadrés..
E Ces listes différentes se réclament toutes de la science : on ne s’éton-
nera pas de la pagalle juridique au sein de l’Union européenne, qui ne
R fait que refléter les divergences entre pays au niveau mondial. Chez
nous, il n’existe pas de réglementation européenne relative au com-
merce de médicaments à base de cannabis. il n’existe que peu ou pas
d’informations crédibles à destination du personnel médical relatives
aux effets des médicaments contenant les principaux cannabinoïdes
en Europe. il n’existe
Il y a urgence à développer la pas de système de
recherche sur le cannabis théra- normalisation uni-
peutique, car il faut briser le cercle forme pour le mar-
vicieux des preuves scientifiques quage et l’étique-
tage des médica- Le système endocannabinoïde est le plus grand système neu-
qui manquent par faiblesse des rotransmetteur dans le cerveau et le système immunitaire. il est
ments contenant les
cohortes et du nombre d’essais cli- cannabinoïdes pré- composé de deux sortes de récepteurs endocannabinoïdes CB1
niques, alors que les résultats sont sents dans le canna- et CB2 (qui ressemblent à 48% aux CB1), de deux endocannabi-
déjà là sur le terrain. bis. Le Parlement eu- noïdes capables de se lier aux récepteurs CB1 et CB2 pour mi-
ropéen a demandé mer les effets pharmacologiques et comportementaux du tHC
une stratégie européenne en la matière, mais surtout des fonds pour et autres cannabinoïdes, et enfin deux enzymes pour dégrader
développer la recherche sur le cannabis thérapeutique. Car il faut bri- ces endocannabinoïdes. Les récepteurs CB1 se trouvent majori-
ser le cercle vicieux des preuves scientifiques qui manquent par fai- tairement dans les cellules du cerveau (cervelet, cortex et hypo-
blesse des cohortes et du nombre d’essais thérapeutiques, alors que physe) mais aussi dans le système nerveux périphérique, dans les
les résultats sont déjà là sur le terrain. tissus tels que le testicule, l’utérus, le système immunitaire, l’in-
testin, la vessie, la rétine et les cellules qui tapissent les vaisseaux
Des risques faibles, mais surévalués sanguins. Les récepteurs CB2 se trouvent majoritairement dans
les cellules immunes et hématopoïétiques (précurseurs des cel-
lules sanguines). La science est prolifique sur le sujet, puisqu’on
S’il est difficile d’être certain des conditions dans lesquelles l’usage
trouve plus de 16.000 articles sur le système endocannabinoïde
thérapeutique du cannabis est indiqué, pourquoi ne pas commencer
sur PubMed. Les chercheurs ont identifié ses nombreuses actions
par avoir une idée des dangers, du point de vue de la santé ? Avant
dans le corps : anxiété, appétit, formation osseuse, inflammation,
de se concentrer sur l’efficacité, l’un des deux objectifs des médica-
mémoire, douleur, reproduction, neuroprotection, stress, hu-
ments, les débats autour de la légalisation du cannabis médical de-
meur, immunité intestinale. il influence profondément les secré-
vraient peut-être d’abord s’attarder sur l’autre objectif, largement ou-
tions hormonales, notamment dans les fonctions reproductives
blié : la sûreté. Car, sans ce débat, on oublie souvent le principe at-
et dans la réponse au stress et les processus métaboliques (prise
tribué à Hippocrate : primum non nocere (d’abord ne pas nuire). En
alimentaire et équilibre énergétique) 13. Le système endocanna-
d’autres termes, pourquoi ne pas prendre le problème à l’envers en se
binoïde s’adapte aux situations pathologiques en multipliant le
demandant d’abord dans quelle mesure le cannabis peut-il nuire aux
nombre de récepteurs aux cannabinoïdes dans certaines parties
patients ? Et là, un argument se fait jour et balaye toutes les réticences : du corps et au cours de certaines maladies. Ainsi, le cannabis mé-
il est plutôt inoffensif ! Certes, tout est relatif, mais au regard des ef- dical peut se résumer à l’utilisation de cannabinoïdes, naturels
fets secondaires des médicaments alternatifs, pour soulager la dou- ou synthétiques, en vue de l’activation des récepteurs cannabi-
leur, par exemple, comme les opioïdes, les effets secondaires du can- noïdes afin d’améliorer un état ou de court-circuiter une réaction.
nabis sont bénins. D’ailleurs on rapporte de nombreux cas de patients
qui ont diminué, voire supprimé les autres médicaments, notamment
les opioïdes, lorsqu’ils se sont mis à prendre du cannabis médical. évidemment l’inhalation via des cigarettes au cannabis. Pour cela, les
Les effets secondaires possibles du cannabis médical rapportés dans experts s’accordent sur le fait que fumer du cannabis, même dans
une récente méta-étude sont, à court terme : vertiges, sécheresse de la un but thérapeutique, augmente les risques liés au tabagisme : pro-
bouche, désorientation, nausée, euphorie, confusion et somnolence. blèmes respiratoires et infection des poumons. Bref, si on ne le fume
Les effets secondaires dits “sérieux” sont “rares”. À long terme, les effets pas, le cannabis thérapeutique a des effets secondaires plutôt modé-
secondaires n’ont pas été bien étudiés. Ceux qui le sont, sont similaires rés, en tout cas bien en-deçà de ceux de certains médicaments pour
aux effets à court terme. Avec le temps, plus de patients notifient des les mêmes indications.
effets secondaires, mais ils sont généralement “légers à modérés”. La Ce qui transparaît des débats, en revanche, sont plutôt les autres
plus longue étude a été effectuée sur 3 ans et les effets secondaires les risques, concernant l’impact plus large sur la santé publique et la so-
plus fréquents étaient les vertiges, la fatigue et le mal de tête. Pour les ciété suscité en cas d’autorisation donnée au cannabis thérapeu-
patients souffrant du cancer, on peut y ajouter un meilleur appétit (!) tique. ils ont été peu étudiés, malheureusement, alors qu’ils arrivent
et des effets psychoactifs. Pas de quoi fouetter un chat. certainement en tête des préoccupations des législateurs – il n’y a
Ceci vaut toutefois pour des prises de médicaments à base de can- qu’à prendre connaissance de la teneur des débats actuels en France
nabis dans le cadre d’études encadrées, pas dans celui de prépara- pour s’en rendre compte. Lorsqu’ils ont été étudiés, ce ne sont que des
tions hasardeuses avec des cannabinoïdes plus ou moins bien do- études observationnelles, voire simplement des juxtapositions de sta-
sés. Un mot encore sur le mode d’administration : ces études excluent tistiques, où le choix des paramètres est purement arbitraire. on citera
8 www.neosante.eu
D
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notamment l’impact stimulant sur l’usage récréatif du cannabis, pour
lequel une étude américaine semble suggérer que c’est le cas. D’autres
S
études semblent suggérer qu’il est nécessaire d’assurer un emballage DU CANNABIS DANS LA BIBLE ? S
empêchant les très jeunes enfants de s’empoisonner – est-ce le cas
pour les médicaments beaucoup plus dangereux ? Les centres anti- Dans l’Ancien testament, I
on trouve à cinq reprises* le
poisons belges reçoivent des dizaines d’appels par jour dont la moi-
tié concernent l’empoisonnement aux médicaments, comme le para- terme ou Kaneh ou Kaneh E
cétamol qui peut provoquer de graves lésions du foie, en bonne place Bosm, écrit en hébraïque הנְק
– םשֹב ֶׂ , soit Qof, Nun, He -
ֵ
R
dans tous les placards à pharmacie. Pour d’autres risques, tels que la
recrudescence d’accidents de la route et la substitution du cannabis Bet, Shin, Mem (l’hébreu se
par d’autres substances (on pense aux opiacés), les études ne sont pas lit de droite à gauche). Cette
conclusives. Une étude tend à montrer que la consommation de can- plante entre dans la composi-
tion d’huile sainte, aux côtés
nabis médical semble accompagnée d’une baisse des suicides mais ce
d’autres plantes aromatiques
résultat n’est pas soutenu par deux autres études. Bref, les études sont
de l’époque. il a été traduit en
peu nombreuses, limitées à un seul pays et largement entachées de
français de bien des façons :
biais statistiques. Les craintes sur les risques tant sanitaires que socié-
canne odorante, cannelle, ro-
taux ne reposent donc que sur des croyances !
seau odoriférant ou calamus,
Le seul véritable risque avec une grande probabilité est que dans les
c’est-à-dire acore odorant, une
pays réfractaires à la légalisation du cannabis médical, les patients
plante médicinale aquatique aromatique utilisée notamment
dans un grand besoin passent par des filières alternatives et parfois
dans le sevrage du cannabis (!). il pourrait toutefois signifier “can-
coûteuses sans garantie de qualité pour se procurer des cannabi-
nabis”, selon l’anthropologue polonaise Sara Benetova, connue
noïdes. La mère de famille Vera twomey est ainsi devenue, il y a deux
plus tard sous le nom de Sula Benet. Dans un article célèbre au
ans, une icône de la lutte pour la légalisation du cannabis médical en
sein de la communauté pro-cannabis, elle affirme que ce terme
irlande après avoir effectué une marche de Cork à Dublin pour obtenir
de Kaneh Bosm a été mal traduit dès le XViie siècle, dans la Bible
que sa fille Ava, souffrant du syndrome de Dravet (épilepsies graves)
du Roi James. Elle affirme que l’origine du terme ‘cannabis’ est une
puisse se soigner légalement avec des cannabinoïdes au lieu d’aller
dérivation de langages sémitiques et que le mot et ses usages
aux Pays-Bas. Sa fille a obtenu une autorisation exceptionnelle de se
ont été empruntés par des nomades, les Scythes, aux peuples du
soigner chez elle et aux dernières nouvelles, elle n’utilise plus d’autres
Proche-orient et diffusés parmi les peuples avec lesquels ils en-
médicaments.
traient en contact.. De là à affirmer que le Christ utilisait le can-
nabis, il n’y a qu’un pas. Le mot grec “christ” est la traduction de
De quoi parle-t-on ? l’hébreu “messie”, qui signifie “oint”, c’est-à-dire enduit d’huile. Jé-
sus aurait utilisé l’huile lors de rites de guérison et d’initiation.
La première chose à faire lorsqu’on a un débat aussi passionné avec Les descriptions des Gnostiques sur les effets des rites d’onction
autant de dimensions, c’est de bien savoir de quels produits on parle. laissent supposer des ingrédients plutôt euphorisants dans la
Le terme “cannabis médical” ou “thérapeutique” se réfère à une grande composition de cette huile. Mais ces thèses ne rencontrent pas
variété de préparations et de produits. Chacune a des implications du beaucoup de soutien parmi les botanistes et les linguistes de la
point de vue réglementaire comme du point de vue médical. communauté scientifique.
À ce jour, une centaine de types de cannabinoïdes ont été identifiés.
ils se répartissent, pour la plupart d’entre eux, et d’après leur structure *Exode 30:23, Cantique des Cantiques 4:14, Livre d’Isaïe 43:24, Livre
chimique de base, en dix grands groupes dont les cinq principaux sont : de Jérémie 6:20 et Livre d’Ezéchiel 27:19
cannabigerol (CBG), cannabichrome (CBC), cannabidiol (CBD), delta-
9-tHC (tHC) et cannabinol (CBN). En règle générale, seulement trois
ou quatre types de cannabinoïdes différents sont présents en concen- pas fait l’objet du processus (essais cliniques, tests de sécurité, d’effica-
tration significative dans une seule plante, tandis que les autres types cité et d’effets secondaires).
ne sont présents qu’en quantités infimes, voire en quantités de traces.
Les variétés de cannabis dit psychotropes révèlent de fortes teneurs en
tHC allant de 1 à 25 %. Un cannabinoïde peut être de synthèse ou na- Business is business
turel, voire semi-naturel. outre les cannabinoïdes, le cannabis contient
de nombreux autres composés, dont les terpènes et flavonoïdes, qui
entrent en synergie avec les cannabinoïdes lors de leur action pharma- La législation, on l’a vu, n’est pas uniforme et des huiles contenant des
cologique, ce qu’on appelle en anglais l’effet d’ « entourage ». niveaux parfois non identifiés de CBD sont vendues sous forme de
Selon la Fédération européenne de la Douleur (EFiC), le terme ‘canna- suppléments nutritionnels, donc sans aucune forme d’encadrement.
bis médical’ ou ‘marijuana médicale’ ne devrait être employé que pour La seule chose que ces produits devaient pouvoir prouver est d’avoir
les plantes ou parties de plantes (fleurs, marijuana, haschish, bour- un taux de tHC de moins de 0,2% pour ne pas être considérés comme
geons, feuilles ou extraits de plante utilisés pour des raisons médi- des stupéfiants au regard de la loi. Avec l’engouement pour le canna-
cales). Les ‘médicaments à base de cannabis’ ou ‘médicaments dérivés bis médical, des petits malins se sont engouffrés dans le vide juridique
du cannabis’ devraient désigner les extraits de cannabis médical enre- pour répondre à la demande. ils ont fait leur apparition en France et en
gistrés avec une teneur en tHC ou tHC/CBD définie et standardisée. Belgique pour vendre du cannabis destiné à un usage médical, mais
Certains ont une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée sans le nommer comme tel – puisqu’il n’est pas autorisé pour un usage
par l’Agence européenne des Médicaments, comme le Sativex™, indi- médical, vous suivez ?
qué pour une prescription précise : le traitement de la spasticité des En Belgique, ces magasins de produits contenant du CBD se sont re-
muscles pour les patients souffrant de sclérose en plaques. D’autres, groupés dans une Fédération du Cannabis belge depuis octobre der-
comme les ‘préparations au cannabis’, n’ont pas d’AMM car elles n’ont nier. ils n’ont pas le droit de vendre d’huile de CBD, comme en France.
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S Les vendeurs d’huile de cannabis au CBD font en effet l’objet de har-
cèlement de la part de la police, qui saisit régulièrement leur stock.
illégal. Le pays n’autorise que l’exploitation de la fibre et de la graine de
chanvre alors que le droit européen ne pose aucune restriction quant à
S En France, des perquisitions et des saisies, voire des emprisonne- la partie de la plante qui peut être commercialisée et exploitée.
ments ont abouti à la fermeture de nombreux commerces de ce genre. Le succès de la conférence Cannabis Europa Paris 2019 à la prestigieuse
I « Ce qu’on peut vendre ou pas dépend d’une ville à l’autre, puisque c’est la Maison de la Chimie – tout un symbole – en février dernier montre que
E magistrature qui décide », nous a-t-on glissé. C’est une pagaille inouïe, les mentalités sont en train d’évoluer du côté des acteurs économiques.
mais les clients dont « La prochaine aura déjà lieu à Londres les 24 et 25 juin prochains. De-
R La pression du grand public la majorité ont entre 35 puis que le Canada a autorisé le cannabis médical le 17 octobre der-
s’accroît au fur et à mesure et 50 ans » arrivent tout nier, le secteur est en ébullition. À l’instar des biocarburants, les pro-
que l’information circule sur de même à se procurer ducteurs de biotechnologies sont sur les rangs et comptent bien faire
les vertus thérapeutiques du leur CBD pour soulager du lobbying (en organisant par exemple des conférences mondiales).
cannabis. Mais le législateur leurs affections, dont toutefois, depuis une décision de la Commission européenne le 15
continue d’opprimer et l’indus- les plus courantes sont janvier, le CBD et les autres cannabinoïdes extraits du cannabis sont
trie cherche à contrôler. Ce ne : sclérose en plaques, considérés par l’UE comme ‘nouvel aliment’ et, à ce titre, les fabricants
serait pas la première fois que le épilepsie, fibromyal- doivent demander une autorisation de mise sur le marché (qui n’a ab-
gie, maladie de Lyme, solument rien à voir avec une AMM pour un médicament, NDLR). Ce-
secteur pharmaceutique tente
sclérose latérale amyo- la ressemble à une tentative de réglementation du commerce du CBD,
d’éradiquer des remèdes naturels
trophique, lupus, mi- pour l’heure non encadré. À la demande de la Commission, l’Autorité
traditionnels. graines, insomnies, européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) va rendre incessamment
douleurs musculaires, un avis sur son effet potentiel sur la santé humaine dans le cadre d’une
rhumatismes et même le sevrage du cannabis récréatif ! demande d’autorisation d’une société tchèque, Cannabis Pharma. Le
La Cour d’Aix-en-Provence a demandé à la Cour de Justice de l’Union secteur attend le résultat de l’avis de l’EFSA avec anxiété, car il déci-
européenne de statuer sur la légalité de la législation française qui en- dera de l’avenir du commerce “parallèle” du CBD. En Belgique, la po-
trave la circulation du cannabis à moins de 0,2% de tHC en le rendant sition de l’Agence fédérale des Médicaments et des Produits de San-
10 www.neosante.eu
té (AFMPS) est très claire : “le cannabidiol peut avoir un effet thérapeutique per on appropriate use of cannabis‐based medicines and medical canna-
(entre autres en fonction de sa concentration) ou peut être utilisé pour trai- bis for chronic pain management” European Journal of Pain 22:1547–1564
ter une maladie. Dans ce cas, ce produit doit être considéré comme un mé- Doi: 10.1002/ejp.1297
(9) www.fecab.be
dicament. Il doit alors répondre à la législation sur les médicaments et faire
(10) Arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stu-
l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’AFMPS”
(qui est, cette fois, une AMM pour un médicament, NDLR). il semble peu péfiants
(11) Règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil du 25 no-
probable que l’EFSA soit favorable à une autorisation du CBD en tant que
vembre 2015 relatif aux nouveaux aliments
‘nouvel aliment’ pour alimenter un marché parallèle de ‘suppléments ali- (12) BENEt S. (1967) Early Diffusions and Folk Uses of Hemp réimprimé dans
mentaires’ destinés en réalité à un usage médical.
Cannabis and Culture édité par Vera Rubin ; Mouton ; 1975
Car c’est également un commerce, ce qui pose la question, du point de (13) BRiCAiRE L., BRUE t. (2007) “Le système endocannabinoïde : des effets mé-
vue du secteur pharmaceutique, de la loyauté de la concurrence entre taboliques aux effets endocriniens” Annales d’endocrinologie 68 S12-S17
des produits qui doivent faire l’objet d’un lourd processus d’obtention (14) PELLAti F. et al. (2018) “Cannabis sativa L. and Nonpsychoactive Can-
d’AMM d’un côté, et en face, un processus de légalisation de produits nabinoids : their Chemistry and Role against oxidative Stress, in-
concurrents à base de cannabinoïdes sur les mêmes marchés. Les se- flammation, and Cancer” Hindawi BioMed Research International doi.
conds, quasiment inoffensifs, doivent-ils être soumis aux mêmes exi- org/10.1155/2018/1691428
gences que les premiers, aux effets secondaires avérés ? Ce n’est pas la (15) phoenixtears.ca
www.neosante.eu 11
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Dr MICHEL DE LORGERIL
I « La science est absente de la médecine des vaccins ! »
E
W INTERVIEW Propos recueillis par Pryska Ducœurjoly
Médecin praticien, expert international en cardiologie et nutrition et chercheur au CNRS (épidémio-
logie et physiologie), Michel de Lorgeril s’est distingué pour ses travaux sur le régime méditerranéen
(étude de Lyon) et la prévention des maladies cardiovasculaires. Depuis 2005, il s’est fait connaître
en tant que lanceur d’alertes sur les statines et le cholestérol (voir Néosanté n°15 et n°51). Il a co-
fondé l’Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante
(l’Aimsib 1). Il s’intéresse aujourd’hui à la vaccinologie, avec une collection d’ouvrages dont le but
est de décrire l’état de nos connaissances scientifiques et médicales sur la vaccination. Les deux pre-
miers livres sont sortis dernièrement et leur constat est accablant concernant la sécurité des vaccins.
Pourquoi cette série d’ouvrages sur la vaccinologie ? démontrer contre placebo que c’est efficace ou pas. or sur les vaccins vous
n’avez rien de cela ! Quant à la méta-analyse de la collaboration Cochrane
C’est un problème de médecine générale. tous les médecins sont poten-
à laquelle vous vous référez, elle a été au cœur d’un grave conflit interne
tiellement intéressés par cette question ! or le niveau de connaissance est
dans un contexte de perte d’indépendance. Cette réputée institution était
très faible puisqu’il n’y a pas réellement de cours sur la vaccinologie dans
jusqu’alors exempte de conflits d’intérêt. Ce n’est plus le cas. Sa dernière
les études de médecine, du moins pas à un niveau scientifique satisfaisant.
méta-analyse sur le papillomavirus est à mettre aux oubliettes car la copie a
Vous avez bien sûr des approches dans certaines spécialités mais le niveau
été dictée par ses nouveaux sponsors privés.
d’éducation des médecins reste médiocre. En tant que chercheur, j’ai beau-
coup travaillé sur le système immunitaire dans le cadre de mes recherches Pourquoi le dossier vaccin est-il si controversé d’un point
(et publications) sur la transplantation cardiaque. L’immunologie est un su- de vue scientifique ?
jet complexe, qui reste mal La controverse est surtout idéologique, à cause justement d’un déficit
connu des praticiens. La pa- scientifique. Pour tester un produit de santé, il faut faire des essais cliniques.
Comme je l’ai découvert au fil rution de ces nouveaux ou-
Pour cela, il faut une population à risque. or pour des maladies comme
de la rédaction de mes livres, vrages sur la vaccination est
diphtérie, tétanos, polio par exemple, vous n’avez plus de malades. Vous
la toxicité des vaccins est loin, là pour faciliter l’accès aux ne pouvez pas faire d’essais cliniques. Ainsi, pour la majorité des vaccins,
très loin, de se résumer à la familles et à leurs médecins vous ne pouvez pas répondre à la question de l’efficacité. C’est bien diffé-
seule question des adjuvants ! à des connaissances scienti- rent avec d’autres médicaments, par exemple contre l’infarctus (qui fait tout
fiques. Pour la petite histoire, de même 150 000 morts par an en France) où l’on peut recruter une popu-
j’ai été longtemps sceptique lation à risque et tester le médicament.
comme épidémiologiste et physiologiste au CNRS, mais sans m’engager, et il y a pourtant des pathologies existantes, comme la grippe saisonnière, qui
puis il y eut différentes affaires notamment celle du H1N1. Enfin j’ai rencon- pourraient faire l’objet d’essai clinique. il est curieux que les autorités sa-
tré Michel Georget (décédé cette année), dans le cadre d’une conférence. nitaires ne les exigent pas et que l’industrie ne les produise pas pour ain-
interpellé par ses propos, j’ai lu ses ouvrages sur la vaccination. J’ai tout de si couper court à toute controverse. L’explication est évidente : ils savent
suite vérifié et compris l’ampleur du problème de l’efficacité et de la toxicité que ces essais seraient soit négatifs soit peu enthousiasmants et ces résul-
des vaccins. Je ne pouvais traiter de ce sujet en un seul livre. tats seraient contre-productifs pour le business des vaccins. Alors, on ne
Les médias ne cessent de brandir des études démontrant fait rien avec des prétextes stupides. La science est absente de la méde-
l’efficacité et l’innocuité des vaccins… Les dernières en cine des vaccins !
date, sur le vaccin contre le papillomavirus, par la collabo- Il n’y a donc pas de véritables essais cliniques sur l’efficacité
ration Cochrane (2018), et à propos du ROR, par une autre des vaccins ? Cela ne paraît pas croyable...
équipe sponsorisée par le ministère de la santé danois
(2019). Que pensez-vous de ces études ? Cela tient à l’historique des vaccins et des maladies. Quand les premiers
vaccins modernes ont été introduits dans la seconde moitié du XXe siècle, la
Ce sont des prototypes de mauvaise science. Cette étude sur le RoR n’est médecine scientifique n’avait pas encore atteint un niveau de maturité suf-
pas un essai clinique. C’est typiquement une fake news de la part de gens fisant pour imposer ses méthodologies, notamment l’essai clinique avec ti-
très embêtés parce que le RoR pose problème. Un scientifique sérieux ne rage au sort et double aveugle. on a bien sûr des données scientifiques
peut pas se baser sur des études d’observation épidémiologique aux biais anciennes (mais faibles), basées sur la notion de concordance épidémio-
multiples, qui n’apportent rien de solide permettant à des professionnels logique. Mais cela ne concerne pas des vaccins donnés à un bébé de deux
de santé de prendre des décisions. mois. Ce qui est catastrophique, c’est qu’on ne connaît finalement rien de
il y a des principes de base, exigés des autorités de santé, quand on intro- l’effet de la vaccination sur les nourrissons à l’immunité fragile et au sys-
duit un nouveau produit sur le marché. Les vaccins sont des produits de tème nerveux immature.
santé. Leur efficacité devrait être testée selon les méthodes généralement La moindre des choses serait de respecter le souhait des familles de ne
acceptées qui, même si elles ne sont pas parfaites, sont absolument exi- pas prendre de risques avec leurs bébés. on injecte tout de même à l’âge
gées. Seules les études cliniques en double aveugle randomisées peuvent de deux mois six vaccins dans une seule seringue, plus une seringue anti-
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suspectes, parmi lesquelles on compte (en simplifiant) le mercure, l’alu-
minium et les antigènes présents dans le vaccin contre la rougeole, sans
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compter le paracétamol. Sur les deux dernières décennies, le nombre de R
bébés n’ayant reçu aucun de ces produits suspects est très faible et il est V
possible que ces bébés n’aient pas reçu ces produits pour des raisons médi- I
cales. Dit autrement, vous n’avez pas de groupe témoin ! il est donc presque E
impossible de tester scientifiquement l’hypothèse « vaccin/autisme ». J’ai
écrit presque parce des populations totalement indemnes susceptibles de W
servir de population-témoin existent. Par exemple, les Amish aux USA où la
vaccination est très peu pratiquée depuis toujours ; et l’épidémie d’autisme
est presque absente dans cette population.
Peut-on au moins repérer les effets indésirables des vaccins
sur le long terme ?
La science médicale en est incapable. on doit se cantonner à l’épidémiolo-
gie d’observation. Mais c’est une science faible pour établir un lien de cau-
salité. Si en plus les personnes chargées d’alerter n’ont pas intérêt à le faire,
c’est-à-dire les industriels et les vaccinateurs, le scientifique est complète-
ment démuni. Malgré tout, une forte concordance, une relation tempo-
relle et une plausibilité biologique peuvent permettre d’avoir un ensemble
d’éléments convaincants.
Vous nous dites en substance que la science vaccinale est
un colosse aux pieds d’argile...
À ce jour, aucun des 11 vaccins obligatoires au 1er janvier 2018 n’a été testé
dans des conditions techniques acceptables selon les procédures exigées
de nos jours. Nous sommes en dehors des principes fondamentaux de la
médecine moderne.
On découvre qu’il n’y a pas de vrai placebo dans les études
des labos. Pourquoi ?
La bonne science médicale veut que l’on fasse de vraies études contre
placebo lorsqu’on lance un produit sur le marché. Pour une raison incon-
pneumocoque contenant de multiples antigènes, plus des réinjections à nue, la vaccinologie échappe à cette obligation. Ses placebos sont com-
4 mois et 11 mois, plus des rappels à 6 ans et 11 ans. Un bébé ne peut pas posés d’aluminium ou encore d’un autre vaccin. Mais en cherchant bien,
se plaindre. il peut présenter des symptômes typiques d’un bébé malade on peut trouver quelques études contre vrai placebo. C’est très rare et je
mais la pharmacovigilance ne sera pas alertée par le pédiatre. Quant à la n’ai trouvé qu’une seule étude bien conduite comparant des seringues
prescription de paracétamol avec la vaccination, prescription quasi-systé- vaccinales avec et sans adjuvant. Cette étude 2 a été réalisée en Chine
matique, elle dissimule tout simplement les effets secondaires. Plus grave, lors de l’épidémie de grippe H1N1 en 2009 sur un échantillon signi-
ficatif (12 691 participants), avec tirage au sort et en double aveugle.
plusieurs groupes de pédiatres américains ont alerté à propos du rôle pos-
il apparaît évident que la présence d’alu dans la seringue aug-
sible du paracétamol dans l’actuelle épidémie d’autisme.
mente considérablement la fréquence des effets adverses, ce que les
Outre le problème de l’évaluation de l’efficacité des vaccins, chercheurs chinois se gardent d’ailleurs de souligner… Ces études ne sont
que penser de leur innocuité ? Comment est-elle scientifi- certes pas définitives, mais leurs conditions sont quasi parfaites.
quement garantie ?
Cette étude chinoise apporterait donc la preuve de la noci-
tester scientifiquement l’innocuité d’un vaccin ou d’un adjuvant (c’est-à- vité de l’aluminium ?
dire démontrer une relation de causalité entre un vaccin et un effet indési- il faut bien analyser les tableaux, comme je l’ai fait dans mon livre 2 sur
rable grâce à un essai clinique), n’est pas possible sur des humains, encore la toxicité des vaccins. Le placebo (pas d’antigène, pas d’alu) se situe à
moins chez des bébés pour des raisons éthiques. C’est interdit par la loi Hu- 15,8 % d’effets indésirables (tous confondus). Que se passe-t-il dans les
riet de 1988. Pour conduire une expérience humaine, il faut forcément que groupes recevant un antigène avec ou sans adjuvant ? La fréquence des
les personnes puissent en retirer un bénéfice. on peut évidemment tester effets adverses monte jusqu’à 40,9 % avec la plus forte dose d’antigènes
des adjuvants sur des rats mais extrapoler les résultats aux bébés de deux (30μg) contre 26,6 % sans alu à dose d’antigène comparable. Pour la plus
mois est médicalement et scientifiquement stupide. Autre difficulté, la ma- petite dose d’antigène (7,5μg), les effets secondaires sont de 27,9 % avec
jorité des gens a été exposée aux adjuvants et aux antigènes vaccinaux. il alu contre 10,3 % sans alu, donc un triplement de l’incidence des complica-
est donc devenu impossible de mettre en évidence la nocivité de l’un deux tions. Le principe de précaution devrait s’imposer.
en prenant pour témoin un échantillon de la population générale qui en se-
rait totalement indemne… trouver des non-vaccinés absolus pour les com- Les vaccinés sont-ils en meilleure santé que les non-vacci-
parer avec les vaccinés, c’est difficile voire impossible car ils sont peu nom- nés ?
breux, surtout dans un contexte d’obligation vaccinale. Par exemple, pour on revient à la question précédente sur « vaccin et autisme ». il nous fau-
démontrer le rôle des vaccins sur l’épouvantable épidémie d’autisme qui drait un groupe témoin identique au groupe vacciné et obtenu par tirage
accable les populations hautement vaccinées, il faut comparer une popula- au sort. Le scientifique des pays développés ne peut pas produire de telles
tion de vaccinés avec des non-vaccinés n’ayant reçu aucune des substances études pour des raisons éthiques ou de « perte de chance ». il doit donc se
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résigner à consulter les registres rétroactivement pour comparer les enfants Les non-vaccinés sont considérés comme des vecteurs
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vaccinés avec les non-vaccinés. Ce qui est devenu quasi impossible car tout de maladies et fustigés pour cela. Ils ne seraient pas « al-
R le monde est vacciné. il en va tout autrement en Afrique. Des programmes truistes ». Que penser de l’injonction morale à l’injection
V de vaccination financés par l’oMS, l’Unicef ou des fondations ont été mis vaccinale ?
I en place depuis la seconde moitié du XXe siècle surtout. Des villages entiers
Prétendre que la vaccination est « altruiste » parce qu’elle empêche la cir-
E sont bien vaccinés tandis que dans les mêmes zones, des villages très sem-
culation des virus est un raccourci simpliste erroné. Le vaccin antitétanique
blables aux autres, ne le sont pas. Cette opportunité de comparer l’état de
W santé des populations, notamment enfantines, a été mise à profit par des
n’est pas altruiste ! La vaccination antitétanique repose sur la production
d’anticorps dirigés contre la toxine sécrétée par la bactérie et non contre
équipes commissionnées par l’oMS. Ainsi, une prestigieuse équipe danoise
la bactérie elle-même. Ces anticorps n’ont aucun effet sur la circulation de
a publié 5 articles dirigés par un professeur pourtant très favorable aux vac-
la bactérie dont les réservoirs sont des sols contaminés par des déjections
cinations multiples en Afrique. Peter Aaby rapporte des résultats catastro-
animales. Le vaccin contre la diphtérie est aussi dirigé contre la toxine et
phiques concernant l’effet de la vaccination DtP–Coqueluche. La mortali-
pas contre l’agent pathogène dont la survie n’est en rien altérée par le vac-
té infantile est deux à 10 fois supérieure (selon les études) chez les vaccinés
cin. on peut donc être vacciné et disséminateur. Quant au vaccin contre
par rapport aux non-vaccinés. C’est d’autant plus surprenant que le groupe
la polio, actuellement administré sous la forme injectable, il n’est pas al-
de vaccinés avait un meilleur état nutritionnel ! Ces données indiquent clai-
truiste non plus ; contrairement au vaccin oral qui a été abandonné. Bref,
rement que ce vaccin est potentiellement toxique, du moins auprès de ce
contrairement aux affirmations d’autorités incompétentes, la majorité des
type de population. Comme
vaccins obligatoires depuis janvier 2018 n’est pas une vaccination altruiste
mentionné par les auteurs, leurs
Imposer une médication de résultats ne peuvent être attri-
qui pourrait protéger les non-vaccinés. Quand nous étudions au cas par cas
force à des bien portants me les vaccins dits altruistes, contre la rubéole 6 par exemple, on s’aperçoit que
bués au hasard, car leurs tra-
paraît aller à l’encontre de la cet argument est plutôt fragile : il peut s’avérer préférable que les jeunes
vaux ont commencé en 1981 et
femmes acquièrent une immunité naturelle dans l’enfance, par contact
déontologie médicale et du plusieurs études successives ont
avec le virus sauvage plutôt que par la vaccination du RoR, car cette im-
droit des patients. De cette vio- été conduites. Le titre de la der- munité est plus solide et durable pour garantir la santé de leur futur bébé.
lence étatique, naît une résis- nière étude 2018 « Evidence of
Si cette notion de vaccins altruistes justifiait vraiment les obligations, pour-
tance qui ne fera que croître. increase in mortality after the in-
quoi rendre obligatoires les vaccins « égoïstes » ? Cela traduit à nouveau l’ir-
troduction of Diphtheria-Tetanus-
rationnel de la politique vaccinale actuelle.
Pertussis Vaccine to children aged
6-35 months in Guinea-Bissau : a time for reflection » 3 laisse peu de doute. Que pensez-vous de l’obligation vaccinale mise en place en
Malgré la persistance des résultats négatifs, les programmes de vaccination janvier 2018 en France pour 11 vaccins ?
ne sont toujours pas interrompus à l’heure actuelle…
toute médecine systématique et obligatoire est une médecine archaïque
Les vaccins peuvent-ils aggraver certaines maladies ? en 2019. Les défenseurs d’une couverture vaccinale optimale semblent
croire qu’une population vaccinée à 95 % est protégée à 95 %. Ce raisonne-
C’est possible, mais cela ne serait pas forcément dû aux adjuvants, plu-
ment est complètement faux. La réponse du système immunitaire est très
tôt aux antigènes du vaccin. Comme je l’ai découvert au fil de la rédaction
variable d’un sujet à l’autre. De plus on assiste ici et là à des recrudescences
de mes livres, la toxicité des vaccins est loin, très loin, de se résumer à la
de maladies infectieuses dans les populations hautement vaccinées. Le
seule question des adjuvants ! Le concept des anticorps facilitateurs et de
meilleur exemple actuellement de cette faillite de la vaccination est celui
l’immunité partielle (une immunité contre seulement l’un des virus d’une
de la coqueluche. on observe des flambées de coqueluche dans des popu-
même famille) est une découverte fondamentale. Connue sous le nom de
lations vaccinées à 95 ou 98%. imposer une médication de force à des bien
théorie de Halstead, elle pourrait expliquer pourquoi la vaccination peut
portants me paraît aller à l’encontre de la déontologie médicale et du droit
augmenter le risque de maladies ou leur sévérité plutôt que l’inverse.
des patients. Surtout si les obligations s’accompagnent d’un train de me-
Dans le cas du papillomavirus, il n’est pas impossible qu’après une pre-
sures difficilement acceptables, comme priver les familles des services so-
mière exposition à un certain virus (avec production d’anticorps facilita-
ciaux (crèches, écoles, allocations…) pour lesquels elles cotisent. De cette
teurs), une exposition ultérieure à un autre papillomavirus puisse faire
violence étatique naît une résistance qui ne fera que croître au fur et à me-
flamber la pathologie cancéreuse du col de l’utérus. Si ce mécanisme était
sure que chacun en comprendra la portée.
vérifié, le vaccin anti-papillomavirus pourrait être l’équivalent d’une pre-
mière exposition (une primo-infection avec production d’anticorps facili- (1) aimsib.org. Cette structrure organise le 8 juin 2019 une journée de travail sur la mé-
tateurs). Dès lors, l’exposition ultérieure naturelle à un autre papillomavirus decine des vaccins.
pourrait provoquer le cancer ou augmenter la probabilité d’un cancer inva- (2) Safety and immunogenicity of 2009 pandemic infl uenza A H1N1 vaccines in China: a
sif. Les données d’observation dévoilées par le dernier livre des cancérolo- multicentre, double-blind, randomised, placebo-controlled trial. Xiao-fenG lianG et al.
gues Nicole et Gérard Delépine 4 montre une hausse des cancers de l’uté- The Lancet, mai 2010.
(3) Frontier in Public Health, mars 2018.
rus invasifs chez les vaccinées… Le Principe de précaution devrait s’impo-
(4) Hystérie vaccinale, vaccin Gardasil et cancer : un paradoxe, Fauves, 2018. Voir Néo-
ser ; mais les lois du business en décident autrement. Une autre maladie
susceptible d’être aggravée par la vaccination est la dengue, où la primo- Santé Avril 2019.
(5) Pathogenesis of Dengue: Dawn of a New Era, halstead SB, F1000Res. 2015
infection joue aussi un rôle important 5. L’alerte est venue des Philippines (6) La rubéole est une maladie généralement bénigne qui touche essentiellement les
en 2017 pendant une campagne vaccinale. L’état philippin soupçonne que enfants mais qui peut provoquer de graves malformations congénitales lorsque les
les décès de quatorze personnes soient liés à l’injection du Dengvaxia. il femmes sont infectées au début de leur grossesse.
a engagé des poursuites contre Sanofi en 2018. Je m’interroge aussi sur
le vaccin contre la grippe. on a observé des grippes malignes, parfois fa- à LIRE
tales, chez les sujets vaccinés. La vaccination antigrippale aurait-elle pu en-
traîner la production d’anticorps facilitateurs responsables de la sévérité
de la grippe de ces vaccinés ? Malheureusement, rien n’est fait pour clari- «Introduction générale à la médecine des vaccins», 2018, Édition Chariot d’or
fier cette question. «Analyse scientifique de la toxicité des vaccins», 2018, Édition Chariot d’or
La suite de cette collection est prévue pour 2019 et analysera les vaccins
au cas par cas.
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CAHIER mai 2019
DÉCODAGES AVERTISSEMENTS
1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet éclairage nouveau
peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.
2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des maladies.
Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.
DéCODAGE L’ENDOMÉTRIOSE
355
Définition cueillir un enfant. Un grand désir d’être en- son enfant lui est insupportable. Cette belle-
ceinte. Pas forcément d’être maman, mais : mère, par ailleurs, ne se rend jamais à l’entre-
La cavité de l’utérus de toutes les femmes est
augmenter les chances de nidification de ce prise. La résultante est : grand désir d’enfant
recouverte d’un tissu particulier, d’une mu-
futur bébé. Deuxièmement, accueillir au bon (car elle a 42 ans et n’a pas de temps à perdre,
queuse qui a pour nom l’endomètre. Sa fonc-
endroit, c’est-à-dire dans l’utérus, c’est-à-dire elle est impatiente) et impossibilité d’accom-
tion est d’accueillir l’œuf, le futur bébé. il va
par exemple dans le couple, ou dans la mai- plir ce désir dans l’endroit habituel dans la
permettre la nidification, puis la croissance
son, n’est pas possible. Donc la muqueuse va maison. Donc : symboliquement, mon terri-
de celui-ci, ainsi que les échanges entre la
partir ailleurs, là où cela a du sens pour cette toire est mon entreprise, là où je marque mon
mère et le bébé, le bébé et la mère. Sa fonc-
femme. En résumé : j’ai très envie d’être territoire. Elle a pu guérir de cette pathologie
tion est une fonction d’accueil, d’accueil de la
enceinte mais je ne peux pas accueillir au après ses prises de conscience émotionnelles
vie. Lors de l’endométriose, ce tissu essaime
bon endroit cette grossesse, donc je l’ac- et un travail sur ses croyances, et elle est tom-
et va s’implanter puis se développer dans
cueille ailleurs. Par exemple, je ne peux pas bée enceinte.
une autre partie du corps, inhabituelle, anor-
accueillir dans la maison, mais à l’hôpital, ou Une autre patiente avait de l’endométriose
male, tels que par exemple la vessie, le pé-
ritoine, l’ovaire, ou ailleurs. Mais cette mu- chez ma mère, ou ma belle-mère. « Je veux ac- sur l’ovaire, avec elle aussi un grand désir de
queuse reste sensible aux hormones fémi- cueillir cet œuf, ce projet, alors j’augmente ma grossesse. Et une peur que l’enfant meure à sa
nines, comme si elle se trouvait dans l’utérus, surface d’utérus. Je ne peux pas dans l’endroit naissance. Pour elle, c’était important de rac-
et va donc suivre le rythme hormonal fémi- normal, habituel. Alors à quel endroit cela est- courcir le temps entre l’ovulation et l’implan-
nin. Alors cette muqueuse, hors utérus, va se il possible ? » tation de l’œuf. Donc, on amène la muqueuse
congestionner et saigner durant les règles, Une autre symbolique qui peut parler à cer- le plus proche possible de l’ovulation.
sans que le sang ne puisse être évacué par les taines femmes est : « ma maison est trop pe-
Le langage est biologique
voies habituelles. 10 % des femmes seraient tite pour accueillir l’enfant ». ou encore : « je ne
concernées par cette affection. Les symp- peux pas faire grandir l’enfant là où il est censé Le langage est révélateur de nos conflits. Les
tômes, d’ailleurs, diffèrent de l’une à l’autre et grandir. Je veux accueillir cet enfant, mais pas mots extériorisent là où est notre conscience
sont multiples car ils vont être liés aux locali- dans la norme, pas normalement » ; à travers biologique, notre activité, nos préoccupa-
sations des lésions endométriosiques. une mère porteuse, par exemple. tions, nos stress. Dans le langage des femmes
ayant des pathologies d’utérus, comme pour
Le ressenti conflictuel Exemples
les hommes ayant des pathologies de pros-
Afin de connaître le code biologique, c’est-à- Mme X souffre d’endométriose, implantée tate (ce qui est l’équivalent masculin en
dire la tonalité conflictuelle, il s’agit comme dans la vessie. Cette femme travaille avec termes d’organe cible du même conflit), nous
toujours de connaître l’anatomie, la physiolo- son mari. ils ont un magasin et y passent tout entendons très souvent les mots « norme,
gie, la physiopathologie. leur temps, même le dimanche, et très peu à anormal, normal ». Pourquoi la norme ? Parce
Qu’observons-nous dans l’endométriose ? la maison. Un jour, il y a des conflits avec les que la norme, c’est le mètre. La muqueuse in-
Deux choses. employés et quelques heures plus tard, elle terne de l’utérus s’appelle l’endomètre. on
• La première : c’est plus de surface d’endo- se retrouve à l’hôpital pour des spasmes de la entend à nouveau le mètre. Le mètre c’est la
mètre, donc plus d’accueil. vessie, car elle n’a pas pu organiser son terri- norme ; 1 mètre = 100 cm. Le maître d’école
• La deuxième : cet endomètre, cette mu- toire tel qu’elle l’aurait souhaité. Donc son ter- également nous enseigne la norme, puisqu’il
queuse, n’est pas à l’endroit prévu pour, ritoire, celui qu’elle marque, c’est son travail vient de l’école Normale. Et lorsque cet en-
habituel, normal. et non pas sa maison ; c’est ce que nous dit domètre sort à l’extérieur, on appelle ça les
L’utérus fait partie des organes issus de l’en- cette antériorité conflictuelle. Dans sa mai- règles, qui est une autre norme.
doderme, c’est-à-dire du premier étage de la son, où elle est très peu, sa belle-mère qu’elle
biologie. Par conséquent, la tonalité est ar- déteste se rend trop souvent à son goût. Elle Christian Flèche
chaïque ; il s’agit de la survie de l’espèce. Plus ne supporte pas cette belle-mère ; l’idée que
de muqueuse veut dire : plus de besoin d’ac- cette femme accueille et tienne dans ses bras
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DéCODAGE PROJET-SENS & FAUSSES COUCHES:
356 diabète et hyperkinésie (I)
D
ans une démarche de connaissance de pour arriver à ses fins, et il sera bien difficile une croyance pour l’enfant que le médica-
soi, il est un outil essentiel susceptible de les « désarçonner », de les faire « chuter » ment est nécessaire en cas de difficulté. Dès
de nous aider à comprendre notre his- ou « tomber » (par exemple, les destituer de le moindre stress ou difficulté, il se tournera
toire. il s’agit du projet-sens. Concept issu leur poste). Pour eux, chuter (dans l’échelle alors plus tard vers la médecine avec succès.
des travaux du psychologue clinicien Marc sociale ou autre...), c’est renoncer au désir de Car pour son cerveau, médicament = survie.
Fréchet, son étude nous permet de faire des leur mère, c’est la décevoir et bien sur mourir.
liens entre notre vie jusqu’à aujourd’hui et
Toujours bouger
une période allant depuis 9 mois avant le dé-
Ramer pour avancer
Supposons maintenant que cette mère n’ait
sir de nos parents de nous concevoir jusqu’à Une des maladies pouvant être associée à ce pas supporté de rester alitée durant des se-
9 mois après notre naissance. Durant les 9 ressenti de devoir « résister », « tenir le coup », maines entières. L’enfant dans le ventre en-
mois précédant la conception et les 9 mois de est le diabète. Le pancréas diminue les sécré- registre le fait de rester immobile et allon-
grossesse, l’enfant en devenir se charge des tions d’insuline et le diabétique conserve une gé comme un stress. La croyance qui va pas-
ressentis de ses parents. Ces ressentis qui ne quantité de sucre et donc de (carburant) tou- ser à l’enfant est « Rester immobile = stress ».
lui appartiennent pas deviendront ceux qui jours disponible dans le sang. on garde des Sa mère lui demande donc inconsciemment
lui permettront d’affronter sa future vie. Ain- réserves d’énergie en cas de coup dur. En hé- de ne pas rester immobile. Le repos, s’allon-
si, ressentis et croyances inconscients paren- breu, diabète se dit souqua. Cette racine, par- ger, faire la sieste, est alors synonyme d’in-
taux passés gouvernent une grande partie mi ses significations, veut dire : ramer. il y a confort et de stress pour l’enfant qui, plus
de notre émotionnel d’aujourd’hui. Nos com- une notion de résistance dans le fait de ra- tard, ne supportera pas de rester immobile.
portements, nos choix de vie, nos hobbies, mer. La racine propose de travailler sur la ré- il pourra devenir hyperkinétique (toujours
nos maladies... tout ce que nous faisons, pen- sistance, mais en ramant. C’est la résistance en mouvement) pour faire ce que sa mère
sons, imaginons, ne sont en réalité que des qui fait avancer le diabétique. Le rameur, plus aurait aimé faire pendant des mois. Les en-
réponses aux programmes inconscients de il pousse, plus il résiste, plus il avance. fants réalisent les programmes inconscients
nos parents dont une grande partie est trans- Un peu de « langue des oiseaux » et de phy- de leurs parents, en particulier ceux chargés
mise durant cette période de péri-concep- siologie nous permet de comprendre que de stress autour de leur conception. Cette
tion. Voici quelques pistes qui vous permet- ce qui sécrète l’insuline dans le pancréas, ce croyance est très souvent renforcée dans ce
tront de mieux comprendre comment se met sont les îlots de Langerhans. De l’îlot pour re- cas par l’inquiétude que l’enfant puisse mou-
en place le projet-sens. joindre le rivage, tu es obligé de ramer. Sou- rir dans le ventre. La future maman attend de
qua donne le mot souquer, qui est une tech- son bébé qu’il se manifeste par des mouve-
S’accrocher à tout prix
nique particulière pour ramer. En fait, on ments le plus souvent possible. Si celui-ci ne
observons, dans ce premier volet, les pro- pourrait aborder le diabète par ces ques- devait pas bouger durant 24h, elle ressenti-
grammes qui vont circuler des parents vers le tions : est-ce que tu te sens isolé, seul sur une rait immédiatement une angoisse « Mon bé-
foetus lorsque la mère enceinte vit un stress île déserte ? ta vie se résume-t-elle à résister bé ne bouge plus, il est peut-être mort ». Là aus-
en rapport avec la peur de perdre son en- pour avancer ? si « immobilité = mort = stress » et « bouger =
fant. Cas : l’enfant est né après une série de vivre = absence de stress ». Une fois né, cet en-
Ne pas lâcher prise
fausses couches et la mère a dû rester alitée fant essayera de rassurer sa mère en lui mon-
plusieurs semaines pour éviter une nouvelle Comprenez que cet enfant, plus tard, ne se trant qu’il est bien vivant. Pour cela, il devra
fausse couche. tournera pas spontanément vers des pra- donc bouger sans arrêt et sera bien hyperki-
La peur de la mère pourrait s’exprimer ain- tiques telles que le yoga, la relaxation, la phi- nétique. « toujours bouger » est le sens ex-
si : « L’enfant ne tient pas », « il ne s’accroche losophie zen... tout ce qui invite au lâcher- primé du projet inconscient de sa maman. Et
pas », « À tout moment, il risque de lâcher...». prise. Car s’il « lâche prise », il décevra sa ma- vous, à quel projet parental inconscient ré-
La croyance transmise à l’enfant sera : « Pour man. Lâcher prise, c’est décrocher et mourir. pondez-vous ?
survivre, il faut tenir bon, s’accrocher ». Le pro- Voilà comment vous pourriez obtenir l’effet
gramme de cet enfant sera plus tard de « tenir contraire de ce que vous recherchez. Propo- Jean-Brice Thivent
bon à tout prix », dans tous les sens du terme. ser d’apprendre le « lâcher-prise » à un dia-
Dans sa vie, il va s’accrocher ! Peut-être sera- bétique ou un « survivant de fausse couche »
t-il un très bon escaladeur à mains nues (sans peut s’avérer très angoissant pour eux.
sécurité) qui rejouera sans cesse l’histoire de Si vous devez votre vie à votre capacité à vous
sa naissance en se mettant en situation de accrocher, à tenir le coup, alors votre vie se ré-
ne jamais devoir lâcher la paroi (utérine) au sumera à résister et le diabète pourra devenir
risque de mourir. Sur le plan psychologique, votre meilleur allié !
cela pourrait donner de l’obstination, de l’en- S’il y a eu de longs moments d’alitement, et
têtement et donc une difficulté à revenir sur de plus, des médicaments pris afin d’assu-
ses positions (convictions) car cela serait sy- rer la « tenue » de l’enfant, cela sera encore
nonyme d’échec et donc de mort. Cela le plus important. L’enfant ensuite tiendra... et
conduira à un certain acharnement à mener se tiendra bien dans la vie. Ce sera du moins
les projets à leur terme. Abandonner, renon- son programme et ses valeurs. Si la mère at-
cer, c’est mourir ! Ce type d’individus est bien tribue la survie de son bébé à la prise des
évidemment prêt à de nombreux sacrifices médicaments, cela pourra se traduire par
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DéCODAGE LE PIED ou la fusion avec la terre mère
357
La maladie
LE CALCANÉUM ou le départ
tude, quelle contenance, quelle direction terrestre, terre à terre, vibre le big-bang ou
prendre ; Dieu en moi (selon les croyances de chacun).
Le pied est l’extrémité du membre inférieur, Le calcanéum, c’est le départ de la coïnci-
• sur pied : debout, éveillé ; guéri, rétabli ;
il est articulé avec la jambe par la cheville et
• prendre son pied : jouir. dence ou de la divergence de ma trajectoire
il se termine par les orteils. il joue un rôle sta-
Le pied est aussi une ancienne unité de me- par rapport à mon origine en rapport avec le
tique, en soutenant le corps et en permettant
sure (= 0,324 mètre). début des choses. Comme le disait Claude
l’équilibre par sa position en angle droit par
Sabbah à ses élèves, le départ de chaque pas
rapport à l’axe de la jambe, et un rôle dyna-
Le mot calcanéum vient d’un mot latin qui si- qu’on fait dans la vie se fait d’abord par le le-
mique, en permettant la propulsion du corps
gnifie talon. En français, le mot talon est utili- ver du talon du pied. os du voyage, le calca-
vers l’avant. Le pied est constitué de trois par-
sé dans l’expression le talon d’Achille, en réfé- néum est aussi celui de toutes les éducations
ties :
rence au seul endroit où Achille ne fut pas in- ratées.
• en arrière, le tarse, lui-même composé de
vulnérable, et qui désigne donc le point vul-
plusieurs os : calcanéum, astragale, sca-
nérable d’une personne. Le verbe « talonner » Voici d’autres décodages donnés pour di-
phoïde, cuboïde, cunéiformes ;
a aussi plusieurs significations intéressantes verses pathologies :
• au milieu, le métatarse ;
pour les conflits liés au calcanéum : • pied plat : je veux rester collé à ma mère ;
• en avant, les phalanges des orteils.
• suivre ou poursuivre de très près (peur • pied creux : je suis collé à ma mètre, mais
Les pathologies les plus courantes du pied
dans la nuque, harcèlement…) ; je ne veux pas, je veux prendre mon auto-
sont les suivantes :
• presser du talon (un cheval) pour le faire nomie (fusion refusée) ;
• articulaires : arthrose, arthrite, rhuma-
avancer ; • se tordre le pied : envie de partir mais obli-
tisme ;
• au sens figuré, presser vivement et sans gation de rester ;
• fractures ;
relâche. • cors, durillons : je veux m’isoler de ma
• cutanées : durillons, cors, mycoses ;
mère qui m’empêche de vivre ; je dois tout
• pied d’athlète : crevasses entre les orteils ; L’écoute du verbe le temps donner des coups de pied au cul
• pied creux : creusement excessif de la
Calcanéum = calque / a / nez / homme. J’ai de tout le monde ;
voûte plantaire ;
le même nez que mon père ou ma mère, le • pied d’athlète : signe de perfectionnisme
• pied plat : affaissement de la voûte plan-
même profil, je suis son « calque ». Conflit (dans les tonalités conflictuelles du pied),
taire.
de ne pas vouloir avoir la même trajectoire on fait tout comme un athlète de haut ni-
Le calcanéum est l’os le plus volumineux du
de vie que quelqu’un de son clan, car celle- veau pour avoir une chance de s’en sortir ;
pied, situé à la partie inférieure et postérieure
ci pue au nez. • crevasses : froideur de la mère qui n’a pas
du pied (talon). Les pathologies principales
été vraiment maternelle… ;
sont la fracture, l’inflammation (calcanéite) et Le sens biologique • mycoses : …et en plus elle fait des choses
l’épine calcanéenne (petite saillie osseuse à la
Le pied est en contact avec la terre, la terre qui souillent, la s… !
partie inférieure).
nourricière, et donc avec la mère. il vibre- • Enfin, voici des précisions relatives aux dé-
L’étymologie ra principalement aux conflits avec la mère, valorisations qui touchent les autres os du
réelle ou symbolique (comme par exemple tarse du pied (pour les orteils, voir l’article
Le mot pied vient du latin « pes (pedis) », et il
un père féminin, un papa poule), et plus par- relatif aux doigts et orteils) :
est utilisé dans de nombreuses expressions,
ticulièrement les conflits relatifs à la fusion • astragale : séparation à la mère qui repart
pas très positives (donc négatives, dévalo-
avec elle. Pour certaines personnes, dont dans la voie lactée ; rancœur par rapport
risantes), qui donnent des pistes liées aux
la vie est encore fortement liée à la terre au aux collatéraux ;
conflits pouvant trouver leur traduction bio-
sens propre du terme (paysans, fermiers), les • scaphoïde ou naviculaire : la barque du
logique dans les pieds :
conflits peuvent être relatifs simplement à passage dans l’entrée des choses diffé-
• pied plat : ancien paysan qui ne portait pas
de hauts talons ; homme grossier, inculte ; la terre. La mythologie confirme le principe rentes de la trajectoire de vie, dans la sé-
personnage servile, plat, vil ; du lien entre les pieds et la mère, puisque paration à la mère ;
• être bête comme ses pieds : très bête ; Œdipe, celui qui couche avec sa mère, a les • cuboïde : je jongle mal avec la réalité de
• faire quelque chose comme un pied : très pieds enflés. Lorsque la pathologie est ostéo- ce que j’ai à faire pour bien faire mon évo-
mal, comme un imbécile ; articulaire, la tonalité principale du conflit est lution ;
• marcher sur les pieds de quelqu’un : lui man- la dévalorisation. • trois cunéiformes : attitude grossière face
quer de respect, chercher à l’évincer ; à ma trajectoire de croissance ; je croyais
• casser les pieds à quelqu’un : l’ennuyer ; La terre n’est jamais loin du ciel. Le calcanéum que ce serait plus facile que ça.
• ne pas savoir sur quel pied danser : être est l’os le plus matérialisé du plan supérieur.
dans l’indécision, ne pas savoir quelle atti- Dans mon calcanéum, de la manière la plus Bernard Tihon
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LE PLEIN DE SENS Témoignages & cas cliniques
APPEL à DÉCODAGE
Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.
Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.
- Une lectrice française cherche le décodage de la dysplasie de la hanche
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DéCODAGENDA
Agenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies
- Le Dr Eduard Van den Bogaert & Judith Blondiau animent le 6 mai à Bruxelles un atelier sur «Pyramide de facilitation de la guérison »
Info : +32 (0)2 374 77 70 – www.evidences.be
- Roberto Fradera & Alain Lechat animent les 8 et 9 juin près de Charleroi une formation spécifique sur « La symbolique appliquée au déco-
dage biologique »
Info : +32 –(0)71-31 81 00 – www.pourallerplusloin.be
- Le Dr Eduard Van den Bogaert & Judith Blondiau animent du 8 au 10 juin à overijse une formation en « Psychogénéalogie biomédicale »(module 2)
Info : +32 (0)2 374 77 70 – www.evidences.be
QUÉBEC
- L’Institut Canadien de Biologie Totale organise le 1er juin à Montréal un atelier sur « Les maladies auto-immunes »
Info : 00 (1) – (514) 596-8779 – www.icbt.ca
www.neosante.eu 19
anatomIE & PathoLoGIE
Rubrique de compensation symbolique inconsciente (csI)
Par le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte avec les membres du CRIDOMH – Centre de Recherches Indépendant De l’Origine des Misères Humaines.
Site : Cridomh-Csi – Contact : cridomh@gmail.com.
20 www.neosante.eu
CAHIER RESSOURCES
aVantaGE natURE
Respectons L’INFLAMMATION !
Il apparaît de plus en plus que les états inflammatoires chroniques font le lit des maladies, et notamment du can-
cer. Mais n’oublions pas que l’inflammation est également une réaction naturelle de l’organisme pour favoriser
son auto-guérison. Il faudrait mieux respecter cette manifestation de la vitalité.
S
elon Voltaire, « l’art de la médecine consiste à nuire », disait Hippocrate. N’entravons pas le proces-
distraire le malade pendant que la nature se sus d’auto-guérison. L’inflammation est la manifes-
charge de le guérir ». Cette définition est l’illus- tation qui indique que mon corps est déjà en train
tration parfaite de ce qui se produit lorsque l’on es- de guérir. Mais pour la médecine, tous les symp-
saye de traiter une inflammation. Suite à une bles- tômes associés à la douleur doivent à tout prix être
sure musculaire (élongation...), une petite indiges- réprimés. on s’acharne alors à diminuer l’inflamma-
tion accompagnée d’une diarrhée (irritation de la tion sans en comprendre le rôle fondamental. C’est
muqueuse intestinale), une souffrance tendineuse une façon de nier le pouvoir auto-régénérateur de
(tendinite), une toux aiguë (bronchite) ou simple- protection. D’autres substances, toxiques elles, sont l’organisme. on pense qu’en faisant taire le symp-
ment lorsque vous vous cognez la tête ou que vous sécrétées afin de vous débarrasser des déchets ou tôme, on soigne mieux. C’est tout le contraire ! Sou-
vous coupez le doigt : tous les tissus de votre corps, autres agents pathogènes. Normalement la phase lager le patient ne signifie pas qu’on l’aide à guérir !
lorsqu’ils sont agressés, réagissent de la même fa- inflammatoire dure quelques jours, laissant la place J’ai pu vérifier cela lorsque, suite à un choc violent
çon, par la réaction inflammatoire. Connue depuis à une période de reconstruction tissulaire. Durant sur un terrain de sport, je me suis retrouvé avec une
l’Antiquité, celle-ci est associée à quatre compo- cette phase, les macrophages stimulent la formation énorme déchirure musculaire de la cuisse (objecti-
santes : « calor » (chaleur), « dolor » (douleur), « tu- de nouveaux vaisseaux sanguins destinés à alimen- vée à l’échographie). J’allais me marier dans moins
mor » (gonflement), et « rubor » (rougeur). Face à cet ter la zone sinistrée et permettre l’acheminement du de 3 semaines et les vacances d’été se profilaient.
état désagréable, le réflexe habituel de votre méde- matériel nécessaire aux réparations (protéines, mi- Selon le grand spécialiste de médecine sportive qui
cin est de vous prescrire des anti-inflammatoires ou néraux, enzymes...). Vous avez compris maintenant m’avait fait les examens, je devais passer les deux
de placer une poche de glace sur la zone doulou- l’importance de ne pas entraver ce merveilleux pro- prochains mois en béquille. il me prescrivit alors des
reuse pour faire dégonfler la zone lésée. Si cet acte cessus régénérateur qu’est l’inflammation ! anti-inflammatoires, des antalgiques, des poches
est susceptible de diminuer la douleur et de résor- Et pourtant, c’est ce que vous faites chaque fois que de froid et plus d’un mois de séances de rééduca-
ber momentanément l’œdème, est-on sûr que cela vous consommez des médicaments anti-inflamma- tion. il est vrai que ma cuisse avait doublé de vo-
améliorera le processus de guérison ? toires. La science vient même d’objectiver le fait que lume et me « lançait » fortement la nuit. Mais la dou-
Un merveilleux processus ces médicaments, pris par exemple à la suite d’une leur était supportable et sachant que j’étais déjà en
Sur le plan biologique, la réponse inflammatoire lésion musculaire, vont inhiber la réponse inflamma- train de guérir grâce à cet œdème, j’ai vite fait de je-
n’est pas une anomalie ou une chose à combattre, toire et perturber le processus de régénération. C’est ter l’ordonnance à la poubelle. Repos « partiel » et
mais au contraire d’abord le moyen qu’utilise notre comme si le muscle passait directement à la phase bains chauds étaient mes seuls soins. trois semaines
organisme pour circonscrire une lésion, puis ensuite de reconstruction sans avoir préalablement pris le après, je remarchais sans béquille et j’ai même pu
pour la réparer ou produire une cicatrice (1). Regar- soin d’aménager le terrain. Les nouvelles fibres de ouvrir le bal de mon mariage avec quelques pas de
dons de plus près les différentes étapes de ce mé- reconstruction sont alors moins nombreuses. Elles danse. Les jours suivants, une fois la fibre muscu-
canisme génial mis en place dans la nature. Sup- sont aussi plus petites et n’ont pas les mêmes qua- laire reconstruite, j’ai pu démarrer tout seul ma réé-
posons que vous vous tordiez la cheville. Diagnos- lités que celles qui se seraient reformées lors du pro- ducation (footing, exercices sur la plage, massages,
tic : entorse (élongation ligamentaire). Dans un pre- cessus non entravé par la médication. (2) Le muscle étirements...) et en moins de dix jours, je retrouvais
mier temps, un œdème douloureux apparaît. La se répare certes, mais il reste plus fragile et on aug- toutes mes aptitudes physiques. Si j’avais suivi les
douleur et l’impotence sont là (depuis la nuit des mente sans le savoir les risques de récidive. on serait prescriptions médicales, j’aurais tout de même fi-
temps) pour nous obliger à rester immobile afin de tenté de penser que l’application d’une poche de ni par guérir au bout de 2 mois. Le kiné et le méde-
ne pas aggraver la blessure et favoriser la cicatrisa- froid serait plus naturelle et favorable à la guérison. il cin se seraient alors attribué le mérite de cette gué-
tion. Cette réaction vasculaire permet de véhiculer n’en est rien. Comme pour la prise de médicaments, rison qui n’est pourtant que le résultat d’un proces-
des globules blancs (neutrophiles, macrophages...) toute démarche qui consiste à entraver les proces- sus naturel que l’on devrait apprendre à respecter.
qui, s’ils sont dans un premier temps pro-inflamma- sus inflammatoires nuit à la régénération tissulaire. En phase inflammatoire aiguë, une seule devise hy-
toires, vont adapter ensuite leur virulence jusqu’à se giéniste : « Ne rien faire intelligemment » !
D’abord ne pas nuire
comporter comme des substances anti-inflamma-
Alors face à une pathologie inflammatoire, com- (1) Je précise que nous ne traitons pas ici les inflammations chroniques
toires. Ce changement est un facteur clé de la gué-
ment devons-nous réagir ? La naturopathie est claire associées à des troubles de l’immunité.
rison, sinon l’inflammation aurait pour effet d’abî- (2) « MPK-1 regulated AKt coordinates macrophage transitions and
à ce sujet : « Primum non nocere » ou « d’abord ne pas resolution of inflammation during tissue repair », dans The Journal
mer les tissus ou l’organe dont elle devrait assurer la of Cell Biology, octobre 2011.
Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-Brice Thivent dirige en France la Formation alsa-
cienne de Naturopathie. il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté).
www.alsacenaturo.com
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natURo PRatIQUE
COMMENT BOUGER quand on n’aime pas l’effort
Réservée aux sportifs, l’antifragilité ? Il existe une foule de moyens de bouger, presque sans s’en
rendre compte... La preuve : voici quatre pratiques ne demandant aucun effort intense et qui sont
pourtant reconnues pour assurer bien-être et longévité.
Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-
tions et santé. il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour
vivre bien sans médecin » (Éditions thierry Souccar).
22 www.neosante.eu
Bon PLan BIEn-êtRE
«
Une mémoire qui n’opère que dans le passé n’a rien de bien fameux, dé- « Pour rejoindre la destination de sa guérison, le patient avec son thérapeute
clara la Reine. » C’est avec cette citation de Lewis Carroll, puisée dans rétrocausal pourrait créer un protocole de création de synchronicités volon-
De l’autre côté du miroir, que s’ouvre Se souvenir du futur, co-écrit par taires. » tout cela (vous) semble bien étrange ? Le livre vous éclairera... et
Romuald Leterrier et Jocelin Morisson. Selon ces derniers, dans un temps n’oublions pas que les mystères d’aujourd’hui sont la science de demain.
déployé, notre futur existe déjà mais il n’est pas figé. il peut changer au
gré de nos intentions, à condition de nous familiariser avec les méca-
nismes et les enjeux, et de comprendre au passage que notre libre arbitre Carine Anselme
est un outil de création. En nous appuyant sur la « théorie de l’espace-
temps flexible », nous accéderions donc à des informations provenant du POUR ALLER PLUS LOIN
futur, sous forme de synchronicités, « ces petits miracles du quotidien qui (1) Se souvenir du futur. Guider son avenir par les synchronicités, Romuald le-
nous adressent des messages chargés de sens ». À la lecture de ce livre qui terrier & Jocelin Morisson (trédaniel, 2019). infos ateliers : romualdleterrier.com
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moDèLE PaLéo
Mise au point sur LE PAIN (I)
Les Européens mangent de moins en moins de pain. Et comme par hasard, la publication des chiffres
coïncide avec une floraison d’articles de presse vantant les céréales en général, et la consommation
de pain en particulier. En réponse à cette propagande clairement téléguidée par les lobbies céréaliers,
Néosanté entame une série d’articles destinée à mieux vous informer. Dans ce premier volet, on
apprend que l’Homme s’est passé de blé durant 99,7% de son évolution.
I
l semble que nous assistions à une grande cam- de 14 chromosomes seulement, alors que le blé
pagne de défense du pain, dont la consomma- moderne en contient 42. Ce nombre différent de
tion diminue dans de nombreux pays occiden- chromosomes altère la structure du gluten, ce qui
taux. Au point que la France souhaite même faire pourrait expliquer les réactions inflammatoires
inscrire la baguette au patrimoine immatériel de différentes (Journal of Traditional and Complemen-
l’Unesco (septembre 2018) ! En Belgique, le jour- tary Medicine, 2015).
nal Le Soir titrait récemment « Pourquoi les Belges Ce qui a bien augmenté, par contre, c’est notre
devraient manger davantage de pain » (janvier consommation de « gluten de blé vital », du « glu-
2019). L’article se base sur les derniers chiffres ten pur », si on veut, qui est rajouté à la farine de
d’une enquête de Sciensano, une organisation née tion. À cette échelle – et encore uniquement de- blé pour améliorer son élasticité. Et c’est particu-
de la fusion de l’ancien institut scientifique de la puis le peuplement de l’Europe – nous avons évo- lièrement dans le pain complet qu’on en rajoute,
Santé publique et de l’ancien Centre d’Études et lué sans consommer de sodas (99,9%) à peine plus puisque celui-ci tend à manquer d’élasticité. Notre
de Recherches vétérinaires et agrochimiques. Et le longtemps que sans consommer de blé (99,7%). consommation de gluten de blé vital aurait triplé
nutritionniste qui nous parle des bienfaits du pain depuis 1977 (Journal of Agricultural and Food Che-
est également le fondateur de la société Health In- Moins de minéraux, mistry, 2013). C’est intéressant, parce que cela cor-
formation & Consulting, une agence de communi- plus de gluten respond assez bien à l’augmentation du nombre
cation spécialisée dans la santé et l’alimentation. Par ailleurs, ces 50 dernières années, l’agriculture de maladies cœliaques. Celles-ci ont effective-
s’est incroyablement modifiée. Les variétés de blé ment été multipliées par quatre ces 45 dernières
Un produit très moderne cultivées sont plus petites (semi-naines) et surtout années (Gastroenterology, 2009).
De fait, nous mangeons de moins en moins de beaucoup plus productives. Ce à quoi on peut en-
pain. Et on peut même rajouter que le régime core rajouter l’utilisation de fertilisants, de pesti- Expérience éloquente
« sans gluten » convainc de plus en plus de monde, cides, d’insecticides, etc. Première constatation : Enfin, la manière de préparer le pain a évolué éga-
bien au-delà des personnes touchées par la mala- bien qu’on nous vende le pain comme étant une lement. Les nouvelles techniques, depuis la fin du
die cœliaque ou l’allergie au blé. Alors, à quoi cela très bonne source de micronutriments, il semble 19e siècle, permettent d’aller plus vite, d’être plus
est-il dû ? Est-ce un effet de mode ? Le pain s’est- que ce dernier siècle d’industrialisation a surtout productif. Le pain est moins riche en fibres, et en
il modifié ? ou est-ce notre santé qui s’est dégra- amené un appauvrissement de la densité en mi- micronutriments, mais plus riche en sucre. Une ex-
dée ? Commençons cette série sur le pain en repla- néraux des céréales. on a ainsi pu comparer des périence a été menée en Europe : deux groupes
çant sa consommation dans l’évolution de notre blés stockés pour la recherche depuis 1843. La ont consommé, à l’aveugle, durant 8 semaines, du
alimentation, comme nous avons l’habitude de le concentration en Zinc, Fer, Cuivre et Magnésium pain, des pâtes et des crackers composés soit de
faire dans cette rubrique. on pense que l’être hu- reste relativement stable de 1845 à 1967, mais blé moderne, soit de Kamut (aussi appelé Khora-
main domestique le petit épeautre vers 9000 ans chute depuis lors, précisément avec les variétés san), un grain ancien. Résultat, après 8 semaines
av. J.-C. dans le Croissant fertile : actuellement les semi-naines à haut rendement. on parle quand de Kamut, en comparaison avec le blé moderne,
territoires de la turquie, de la Syrie, d’une partie même d’une diminution de 19 à 28% (Journal of les individus présentaient un meilleur cholestérol,
de l’irak, d’une partie de l’iran, du Liban, de la Jor- Trace Elements in Medicine and Biology, 2008). un meilleur taux de glucose sanguin, des meilleurs
danie, d’israël, de la Palestine, et de l’Egypte. on Le fait qu’il y ait ou non davantage de gluten dans niveaux de magnésium et de potassium, et moins
sait que le blé est réellement cultivé dans ce Crois- les variétés de blé actuellement cultivées fait tou- d’inflammation (European Journal of Clinical Nutri-
sant fertile vers 8000 ans av. J.-C., mais il n’arrive jours débat. Mais on sait par contre que la glia- tion, 2013). Bien sûr, si les chercheurs peuvent vé-
du côté des territoires actuels de l’Allemagne et de dine (une des protéines qui fait partie du glu- rifier des différences métaboliques entre des pé-
l’Espagne que vers 5000 ans av. J.-C., et seulement ten) présente dans le petit épeautre (un blé plus riodes de consommation de pain, et des périodes
en Angleterre et Scandinavie vers 3000 av. J.-C. Ce ancien) n’est pas aussi toxique que les protéines de non-consommation, nous pouvons toutes et
sont probablement les Égyptiens qui, ayant dé- du blé actuel, pour celles et ceux qui sont atteints tous l’expérimenter également. Et c’est ce que de
veloppé la technique du four, feront les premiers de maladie cœliaque. De nombreuses recherches plus en plus de personnes font : elles testent cela
pains (Journal of Traditional and Complementary le confirment : le petit épeautre ne fait pas au- et se rendent compte qu’elles se sentent mieux en
Medicine, 2015). Pour bien comprendre, le conti- tant réagir celles et ceux qui sont sensibles au blé remplaçant le pain. C’est ce que nous verrons dans
nent européen ayant été peuplé il y a 1,5 million moderne (Scandinavian Journal of Gastroentero- les prochains articles…
d’années, cela signifie que les peuples européens logy, 2006, BMC Gastroenterology, 2013). Le petit
se sont passés de blé durant 99,7% de leur évolu- épeautre contient bien du gluten, mais composé
Sociologue de formation, Yves Patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. il est également coach
sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses différents centres d’intérêt : un mode de vie
sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. il publie régulièrement sur
http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.
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nUtRI-Infos LA MÉDIATHÈQUE
Les meilleurs aliments antidépresseurs
NÉOSANTÉ
Des chercheurs canadiens ont éta-
bli une liste d’aliments ayant les plus
fortes densités en 12 nutriments (folate,
oméga-3 à longue chaîne EPA et DHA,
EN FINIR AVEC LE DIABÈTE
magnésium, potassium, sélénium, thia- et les maladies métaboliques
mine, vitamine A, vitamine B6, vitamine
B12, vitamine C et zinc) dont un rôle dans la prévention et la cure de la
dépression a été démontré. Les aliments d’origine animale obtenant par Jean-Brice Thivent
les meilleurs scores sont les bivalves (mollusques) comme les huîtres
et les moules, les fruits de mer et les abats. Pour ceux d’origine végé-
tale, les lauréats sont les légumes-feuilles, les laitues, les poivrons et les
légumes crucifères (brocoli, chou-fleur…). Pour les auteurs, cette liste d’
« aliments antidépresseurs » devrait être utilisée dans le traitement des
troubles dépressifs, lesquels font trop rarement l’objet de recomman-
dations nutritionnelles. (World Journal of Psychiatry)
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EsPacE LIVREs
Cancer & régime céto Boxe intérieure
Phobies, addictions, procrastination, sentiment de ne
Le régime cétogène, pauvre en sucres pas être à la hauteur, dépendance au regard des autres…
et riche en graisses, est devenu très po- nombreux sont les obstacles qui nous empêchent d’être
pulaire pour combattre le cancer. Mais nous-mêmes et nous poussent trop souvent à l’autosa-
que peut-on vraiment en attendre ? Est- botage. C’est pour venir à bout d’une fatigue chronique
et de ses propres blocages que la boxeuse anglaise Ha-
il adapté à tous les cancers ? Comment le zel Gale s’est tournée vers l’hypnothérapie cognitive,
mettre en place en toute sécurité ? Ma- une thérapie en forme d’autoanalyse inspirée des neu-
gali Walkowicz a aidé plus d’un millier de rosciences et de la psychologie positive. Elle en a tiré sa
malades à adopter le régime cétogène. propre méthode originale, mêlant anecdotes personnelles, théorie et
De cette expérience unique, elle a tiré exercices pratiques. Une belle leçon de conquête de soi qui profitera
de précieux enseignements qu’elle a ras- particulièrement aux personnes sujettes à la dévalorisation.
semblés dans ce livre. Son message : le ré- Fight, contre l’autosabotage, gagnez le combat !
gime cétogène n’est pas un traitement miracle mais il peut être hazel gale
très utile s’il est bien pratiqué. S’appuyant sur de nombreux cas éditions Belfond
cliniques, la diététicienne explique comment le régime agit et
décrit en détail les effets qu’elle a observés : moins d’effets se- Herboristerie pour les nuls
condaires des traitements, plus d’énergie et tendance accrue à Vous rêvez de vous transformer en herboriste ama-
positiver. Elle donne ensuite toutes les clés pour s’approprier le teur ? Vous voulez en savoir davantage sur les ver-
régime et l’adapter au cas par cas, selon le type de cancer et les tus des plantes, sans pour autant être un as en bo-
protocoles envisagés. Et si l’on renonce aux soins classiques ? tanique ? Ce livre est fait pour vous ! il vous invite
L’ouvrage est muet sur ce point mais on peut supposer que l’ef- à une promenade pédagogique à travers la riche
ficacité du régime en est encore augmentée. flore de nos campagnes. Vous y trouverez notam-
ment 20 plantes faciles à trouver et à reconnaître,
sans danger et non protégées (coquelicot, mauve,
Combattre le cancer avec le régime cétogène pissenlit, lierre, millepertuis...). Ce guide pratique riche en photos four-
Magali WalkoWicz nit aussi toutes les explications pour choisir les plantes, les ramasser et
éditions Thierry Souccar les transformer soi-même en produits de santé et de beauté 100% na-
turels, pour traiter les maux bénins et prendre soin de la peau au quo-
tidien.
Balade médicinale au fil des saisons
Le bouquin du mois Sylvie haMPikian
éditions Terre Vivante
Sylvothérapie Aromathérapie
Que symbolisent les arbres ? Comment se ressourcer Aujourd’hui, l’efficacité des huiles essentielles n’est plus
auprès d’eux ? Comment se soigner grâce à eux ? Com- à prouver. Puissantes et accessibles, elles deviennent
plet, ce guide vous introduit à la médecine de l’arbre de plus en plus populaires, mais peu savent réellement
à travers le descriptif de 38 espèces aux vertus théra- pourquoi elles fonctionnent si bien. Cet ouvrage épais
peutiques spécifiques. Sous forme de fiches illustrées et de 520 pages accompagne le lecteur dans l’utilisation
détaillées, il vous fait découvrir les bienfaits de ces re- des remèdes aromatiques et lui explique également
mèdes naturels enracinés, parmi lesquels leur prédispo- leur fonctionnement. À travers une description détail-
sition à stimuler les défenses immunitaires, à réguler la lée de leur composition biochimique et de leurs pro-
pression artérielle et à atténuer le stress. Le livre est ac- priétés, ce sont 100 huiles essentielles, 20 huiles végétales et 100 sy-
compagné d’un fichier audio de 45 minutes à télécharger gratuitement nergies d’aromathérapie que ce livre fait découvrir en profondeur. La
pour se relaxer aux sons de la forêt. Avec un prénom et un nom aussi présentation est soignée et le graphisme bichromatique lui procure
prédestinés, l’auteure est forcément en affinité avec son sujet. une grande clarté. La table des matières permet de s’orienter aisément.
Les arbres guérisseurs Se soigner par les huiles essentielles
Sylvie verboiS théoPhane De la charie
éditions Eyrolles éditions du Rocher
26 www.neosante.eu
oUtILs
RENCONTRES Recevez-vous
Journée anti-stress
Le 25 mai, à Louvain-la-Neuve (Belgique), l’iPSN
(l‘institut pour la Protection de la Santé Naturelle)
Néosanté Hebdo ?
organise une journée spéciale « anti-stress »,qui
sera articulée en 2 parties : « Mieux comprendre le
divorce entre le corps et l’esprit », puis « mieux être
ou enclencher le changement ». Les participants
pourront assister plusieurs conférences et ateliers
pour comprendre le stress et surtout pour apprendre à en sortir. Par-
mi les solutions proposées : l’alimentation, la sophrologie, le yoga et
la méditation.
www.ipsn.eu
LIVRETS
Le corps magicien
Les maux de l’âme entraînent ceux du corps, mais ce
sont les thérapies corporelles qui constituent une voie
royale pour la résolution des conflits psycho-émotion-
nels. telle est sans doute la vision somatopsychique
qui a guidé les éditions Buissière : celle-ci a créé une • Un éditorial inédit ou un article
collection de livrets explorant les méthodes (mouve-
ments, respiration, soins manuels, soins énergétiques,
en avant-première
etc.) permettant de digérer les émotions, d’harmoni- • Des liens vers des sites ou vers des
ser les pensées ou de « booster » le mental. intitulée « Le corps magicien »,
cette série de fascicules compte déjà 7 titres. vidéos
www.editions-bussiere.com
• Des offres promotionnelles pour
des livres ou des DVD de notre
médiathèque
CITATION
« La censure, avec l’intention de contrôler
et de supprimer, est immorale.»
Le Dalaï Lama
ROMAN
Les mémoires enroulées
Deux vies de femmes. Deux histoires parallèles qui
se croisent, dans un même espace. L’une, Suzanne,
a 30 ans lorsque les forces allemandes d’Hitler en-
vahissent son pays, sa ville, sa vie de jeune femme.
Une vie qui bascule le 11 avril 1943 à Bruxelles, place
De Brouckère, lorsqu’elle est arrêtée par la gestapo. Pour vous abonner gratuitement
L’autre, la narratrice, cinquante ans plus tard, mène et la recevoir
l’enquête sur la vie de Suzanne. inspirée de faits
réels, cette double histoire romancée est aussi une chaque mercredi dans votre boîte mail,
façon de raconter la réalité des mémoires transgénérationnelles, au
coeur d’approches thérapeutiques comme la psychogénéalogie et la
allez à la page d’accueil de
biologie totale. C’est d’ailleurs une thérapeute belge, Geneviève Mai-
resse, qui a écrit ce roman troublant.
www.weyrich-edition.be
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A
R
T
I Les mythes seraient des mémoires
de la vie fœtale
C
L
E
Le paradis biblique? Réminiscence du séjour utérin. Le serpent ? Une représentation du cordon ombilical.
L’arbre sacré au centre du jardin ? Ni plus ni moins que le placenta. Le déluge ? Un souvenir de la perte
des eaux par la mère. Après 27 années passées à étudier en parallèle l’embryologie et la mythologie,
François Dor en est persuadé : la Genèse et la plupart des autres récits mythiques sont les mémoires
inconscientes de la vie prénatale ! Si elle se vérifie, cette théorie fascinante aura des conséquences verti-
gineuses pour l’espèce humaine. Et en complément de la médecine nouvelle, ce regard nouveau sur « le
monde d’avant » pourrait éclairer les conflits périnataux à l’origine des maladies. Dans cette mini-syn-
thèse de ses travaux, François Dor n’hésite pas à en revendiquer la portée prophétique. Et pourquoi pas ?
ARTICLE N° 125 Par François Dor
A
u cours d’une délicieuse année sabbatique, en 1991, je vécus plu- du paradis et, pire encore, celle du déluge. Je m’étais dit alors : “les grandes
sieurs mois, tel Robinson, sur une petite plage paradisiaque de personnes sont folles”.
Grèce. Je me baignais souvent, bien sûr. Parfois, par jeu, je me repliais C’était en 1967, j’avais 7 ans. Les parents me diront plus tard : “jusqu’à l’âge
sous l’eau en posture fœtale ; je dépliais lentement les bras, les jambes : de sept ans, tu étais un très gentil garçon mais après, tu n’en as plus fait qu’à ta
une quiétude telle s’emparait de moi que je me sentais comme “au para- tête”. Probablement pour échapper à cette folie des adultes, qui voulaient
dis”. Ainsi me vint l’idée que le premier homme du paradis, Adam, ne figu- nous inoculer des récits sans queue ni tête ? Comment pouvais-je les croire,
rait peut-être pas un homme mais un fœtus. Quelques années auparavant, les suivre désormais, puisqu’ils étaient fous ? Et, vingt-quatre années plus
un thérapeute en bio-énergie, tard, alors que je ne pensais plus du tout à ces vieilles légendes jugées gro-
Le passage du nouveau-né de François Grisoni, m’avait fait tesques, m’était venu leur sens “par hasard”.
l’eau à l’air est un cataclysme. régresser au stade fœtal. Aus- Que nous disent ces plus anciens récits de l’espèce humaine ?
si, ne me semblait-il pas sau- Décrivant consciemment le placenta, l’embryologie parle “d’arborisations
Et l’histoire de noé, lue selon
grenu de me sentir comme un des vaisseaux ombilicaux” 2, d’ “arbre villositaire placentaire” 3, “les villosités
ce nouveau point de vue d’une fœtus dans cet océan dont la vont s’arboriser, donnant de nombreuses petites branches… les villosités
mémoire fœtale de la nais- composition est quasiment la prolifèrent pour former le placenta” 4 : “la villosité est devenue un arbre touf-
sance, rend la légende dilu- même que celle du liquide am- fu” 5. Décrivant inconsciemment le placenta, la mythologie, “les plus anciens
viale enfin compréhensible. niotique. Revenu en France, en récits des hommes” 6, parle quant à elle du “glorieux arbre du monde enfon-
septembre, j’ouvris une Bible cé dessous terre” 6. “En ce temps-là existait un seul arbre ; il y avait un arbre
et lus cette légende du paradis unique” 7 ; “l’arbre sans branches” 8, “supposé croître au centre du monde… et
avec ce nouveau point de vue qu’Adam ne figurait pas un homme, mais d’où jaillissaient des liqueurs réparatrices de vie” 9, “a trois racines qui le main-
un fœtus : cela rendit d’emblée cette légende bien plus compréhensible. tiennent droit” 10, trois racines réputées “gigantesques”, les trois artères du
Sans doute, me disais-je, l’homme aura aussi gardé la mémoire de la nais- cordon ombilical. “L’arbre de vie sert de limite au paradis” 11, car le placenta,
sance car c’est là un événement considérable : le passage de l’humain de sa membrane, sert de limite au monde fœtal. tout arbre sacré figure incon-
l’eau à l’air est un cataclysme. Et l’histoire de Noé, ce descendant d’Adam à sciemment le placenta.
la dixième génération, lue selon ce nouveau point de vue d’une mémoire
fœtale de la naissance, rendait cette légende d’un cataclysme enfin com- Adam et Ève et le serpent
préhensible. Ce déluge, “qui ne survient qu’une seule fois”,1 assure la divinité, Bien souvent, dans l’Arbre de Vie des légendes, se trouve un serpent. C’est
figurerait la chute des eaux prénatales de la mère ; laquelle chute “ne sur- que, bien souvent, dans le placenta se trouve un cordon ombilical… Se-
vient qu’une seule fois” pour l’enfant qui naît, ce Noé sauvé des eaux. Ain- lon la Genèse, c’est un serpent qui apporte un nouveau mode d’alimenta-
si, peu à peu, ai-je lu les mythes du monde entier avec ce nouveau point tion à l’humain placé en Eden. Selon l’embryogenèse, “le développement du
de vue d’une mémoire inconsciente de la vie fœtale. Et, après vingt-sept placenta commence à la nidation... vers la fin de la troisième semaine… des
années à ce faire, cela les explicite presque tous, à l’exception de certains ébauches vasculaires se développent… lorsque se réalise la jonction entre ces
mythes, sans doute d’origine prophétique ou chamanique, très semblables vaisseaux et ceux issus de l’embryon, la circulation s’établit, alors que, précisé-
aux visions, aux enseignements rapportés par les personnes qui ont vécu ment, la nutrition par diffusion à travers le chorion ne pouvait plus suffire au
une expérience de mort imminente. développement de l’embryon” 12. Le cordon ombilical, ce serpent, relie le fœ-
tus, cet homme du paradis, au placenta, cet arbre de vie au milieu du jar-
L’arbre placentaire din. La Genèse confirme l’embryogenèse. “La femme, Isha, est issue de la
C’est à l’école primaire que la maîtresse nous avait enseigné ces légendes chair de l’homme, Ish”, témoigne la Genèse, mémoire du nombril de l’em-
du paradis et du déluge. Mes parents m’avaient inscrit dans cette institu- bryon issu de la chair de l’embryon. Le serpent figure le cordon côté arbre,
tion tenue par les frères de Saint-Vincent de Paul, à Abidjan, où nous vi- côté placenta. “Le serpent parle à la femme”: le cordon se connecte au nom-
vions. J’avais jugé incompréhensible, irréaliste, impossible cette légende bril de l’embryon.
28 www.neosante.eu
A
R
troyen Pâris atteignit d’une flèche. Le tendon d’Achille incarne une réminis-
cence du cordon, cordon dont la disparition signifie la disparition du divin,
T
de ce “divin Achille”. Le fœtus qui fait le siège de l’utérus, troie, lors du pro- I
cessus de la naissance, voilà le guerrier le plus fameux des Achéens, ce di-
vin Achille, fœtus mortel dans son seul cordon. Nous comprenons dès lors C
ces mythes d’une femme qui, tenant un enfant par un seul pied, le rend im-
mortel en le plongeant tout entier dans un feu à l’exception de ce pied. Le
L
feu figure la circulation sanguine fœto-placentaire prodiguée par l’utérus, E
cette femme ; le pied, le cordon, le “tendon d’Achille” par lequel l’enfant per-
dra par la suite cette “immortalité originelle”.
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A
R
T « Je suis un prophète »
Quelques jours plus tard, cette puissance se manifestera de nouveau à moi,
I à Paï. Me promenant dans les quelques rues de ce petit village avec une
C amie, celle-ci me demande quel est mon signe astrologique chinois ; et moi
de répondre : “cochon”. Et, à cet instant-là, venant de derrière nous, se pré-
L sente à nos yeux un véhicule pick-up dont le plateau transporte deux gros
cochons. Des quelques hivers vécus à Paï, cela survenait pour la première
E fois. Village où vivent de nombreux musulmans, il ne se trouve à Paï qu’un
seul élevage de cochons. Cet élevage où ils sont confinés constitue parfois
le but de mes promenades, j’aime les regarder quelque temps. Ne suis-je
pas cochon moi-même ? Et ils sont très peu nombreux, trois au maximum,
c’est un tout petit élevage. La probabilité de les voir dans Paï est donc in-
Ainsi, par exemple, zikurat, stupas et autres omphalos sont-ils une recons- fime. Cette coïncidence que nous avons vécue n’en est pas une, mais une
titution inconsciente du nombril de l’embryon, ce “centre du monde”. L’hu- répétition de cette force qui se manifeste à nouveau pour enfoncer le clou
main a gardé la mémoire de la vie fœtale ; il organise la vie terrestre en re- et témoigner à moi-même de son existence. Cette force psychique exté-
produisant inconsciemment l’organisation de la vie utérine selon ses évo- rieure à l’individu, que l’on peut appeler divinité, s’est donc manifestée par
lutions psychobiologiques suc- ce chien et par ces cochons pour valider mon écrit et mon être. Le prophète
J’ai été amené à émettre
cessives. Le témoignage du fœtus est celui qui révèle la parole de la divinité. Ce livre exposant la thèse que la
l’hypothèse que, dès sa nais- rapporté dans nos plus anciens ré- mythologie figure la mémoire de la vie fœtale est donc l’œuvre d’un pro-
sance, l’homme est dominé cits nous fait connaître l’essence de phète, la divinité en témoigne.
par une tendance régressive l’espèce humaine, soit le désir de
permanente visant au réta- l’extension d’une vie poétique. (1) Selon Genèse, 9.11.
blissement de la situation “À la naissance, le poumon assure la
(2) A. dollander, Eléments d’embryologie, Flammarion, 1970, p. 316.
(3) W. larsen, Embryologie humaine, De Boeck, 2003, p. 485.
intra-utérine, et qu’il s’y fonction d’hématose et remplace en (4) E. saliBa, Médecine et biologie du développement, Masson, 2001, p. 84, 85.
cramponne obstinément. quelques secondes le placenta” 24 ; (5) G. david, P. haeGel, Embryologie, Masson, 1965, p. 66, 67, 79.
“Ils lui donnèrent une vie comme celle (6) völuspá, 2. trad. R. Boyer, L’Edda poétique, Fayard, 1992, p. 532.
d’un dieu, Un souffle éternel comme (7) Sumerian Mythology, S. N. kraMer, La Naissance du Monde à Sumer, Le Seuil, 1959, p. 99.
celui d’un dieu, ils le firent descendre pour lui.” 25 La légende, ô combien plus (8) Tsi ming yao chou. trad. M. kaltenMark, Le dompteur des flots, EPHE, 1948, p. 55, n. 191.
poétique que la science ! (9) E. andersson, Ethnologie religieuse des Kuta, Université d’Uppsala, 1987, p. 97.
Le livre De l’Ancien Monde a été rédigé puis amélioré en thaïlande durant (13) W. larsen, op.cit., p. 44.
une quinzaine d’hivers, pour les deux tiers à Chiang Mai et pour un tiers à (14) M. catala, J. poirier, i. poirier, J. Baudet, Embryologie humaine, Maloine, 2005 p. 183 <sauf
Paï, un petit village du nord, soit durant près de mille cinq cent jours – et italique et hébreu>.
autant de nuits. La tradition, en thaïlande, est de ne pas rentrer dans une (15) RigVeda, i.32.4.
(16) J. G. frazer, Mythes sur l’origine du feu, Payot, 1991, p. 229, 232.
maison, un appartement, avec les chaussures aux pieds, on les laisse à la
(17) J. pinet, Une biographie de l’enfant à naître, François-Xavier de Guibert, 2005, p. 215.
porte. Durant ces 1500 nuits, j’ai donc laissé mes chaussures à la porte de la (18) C. Jacq, La Tradition primordiale de l’Egypte ancienne selon les textes des Pyramides,
chambre ou du bungalow. Un des premiers lecteurs de ce livre m’avait re-
Grasset, 1998, p. 106.
proché de ne pas indiquer que les animaux aussi gardaient la mémoire de (19) Selon le compte-rendu d’une expérience embryonnaire subie par un psychiatre, “la
leur vie utérine ; aussi songeais-je à cela de temps à autre. Et, au fil des mois, génétique, la biochimie, la mythologie et l’histoire de l’évolution lui semblaient inex-
au fil des ans, avais-je fini par tourner une phrase dans ma tête : un chien qui tricablement mêlées, représentant différents aspects du même phénomène.” S. Grof,
s’empare d’un os, le ronge, l’enterre, le déterre, le ronge encore pour l’enter- L’esprit holotropique, éditions du Rocher, 1996, page 161.
rer à nouveau, continue de jouer avec son cordon ombilical. Cette phrase, (20) hérodote, Euterpe, ii. 123.
(21) J.-C. Belfiore, Dictionnaire de mythologie grecque et romaine, Larousse, 2003, p. 154.
non seulement je n’en avais pas parlé à qui que ce soit, mais je ne l’avais
(22) poMponius Mela, 1.27. trad. A. silBerMan, Les Belles Lettres, 1988.
même jamais prononcée, elle était restée toute en moi jusqu’à ce que je (23) Hercule : en grec, Hiraklis, “la gloire d’Héra”; Héra, l’utérus, Hiraklis, le fœtus : le fœtus
l’écrive noir sur blanc dans mon manuscrit, un jour d’hiver 2015, dans mon
est la gloire de l’utérus.
bungalow de Paï. Et cela, je le répète, sans que jamais cette phrase ne soit (24) S. ferenczi, Thalassa, psychanalyse des origines de la vie sexuelle, Payot, 1992, p. 65.
sortie de mes lèvres. Le lendemain matin de cet écrit sur la mémoire fœtale (25) f. encha-razavi, e. escudier, Embryologie humaine, Masson, 2000, p. 167.
du chien exprimée dans cet os rongé comme le cordon et enterré dans un (26) Récit sumérien du Déluge. trad. S. N. kraMer, L’histoire commence à Sumer, Flamma-
substitut d’utérus, en me levant, je sors du bungalow et m’apprête à enfiler rion, 1994, p. 203s.
mes chaussures, mais l’une d’elles a disparu ; et je soupçonne le chien des
voisins d’être l’auteur de ce chapardage car, depuis trois semaines que j’oc-
cupe ce bungalow, il vient souvent rôder dans notre grand jardin. Accom-
pagné du gardien de la propriété voisine, je me rends au lieu où niche ce De formation juridique, François Dor a consacré
chien et, effectivement, nous y retrouvons ma chaussure que le chien a ron- plus de 25 années à la rédaction de deux livres et de
gée comme un os, les lacets en gardent des traces très nettes. Aussi, de ces quelques articles sur cette découverte fondamentale
1 500 jours en thaïlande, c’est seulement le jour où j’ai écrit la signification des mythologies en tant que mémoires de la vie fœ-
de l’os rongé et enterré, qu’un chien est venu s’emparer de ma chaussure tale. De l’Ancien Monde est un livre de 500 pages qui
comme d’un os, comme s’il validait là mon écrit. C’est là, la première fois de comporte 10 chapitres, 82 illustrations et plus de 1800
ma vie, je crois, à l’âge de 55 ans, que se manifestait à moi une force psy- notes. La vie mythologique est une brochure de 100
chique extérieure à l’individu, d’une puissance colossale. pages plus accessible, composée de 76 questions et réponses sur les
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