n°62

Le sens des maux, les solutions bio

Revue internationale de santé globale

Mensuel - 6e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Décembre 2016

DéCODAGES
Algodystrophie
LA fIèVRE
éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août.

Cancer de l’estomac
Problèmes d’argent
Cette grande guérisseuse oubliée
GUéRIR PAR L’AMOUR (qui combattrait même le cancer….)

L’approche du
Dr Leonard Laskow

AVANTAGE NATURE
Les bienfaits du sauna

BIEN-ÊTRE
Le Qi Gong des
5 animaux

PALéONUTRITION
Alimentation
& sexualité

Extraits

JOSÉE BLANCHETTE
La femme qui a dit non à la chimio
 LE
SOMMAIRE
N°62 décembre 2016
SOMMAIRE
éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
NéoSANTé
DOSSIER : La fièvre, guérisseuse oubliée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6 est une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)
Extraits : Josée Blanchette. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12 Avenue de la Jonction, 64
1190 Bruxelles (Belgique)
Article 103 : Guérir par l’amour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16 Tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44
E-mail : info@neosante.eu
CAHIER DéCODAGES Site : www.neosante.eu
- Les nodules thyroïdiens (II) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 19 N° d’entreprise : BE 0871 351 988
N° CPPAP : 1116 U 92531
- Les problèmes d’argent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 20 ISSN : 2295-9351 – Dépôt légal à parution
- L’algodystrophie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 21 Directeur de la publication & rédacteur en chef :
Yves Rasir
- Rubrique « Le plein de sens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 22
Journalistes :
- Décodagenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 23 Carine Anselme, Michel Manset, Dina Turelle,
Pryska Ducœurjoly, Emmanuel Duquoc
- L’ÉVIDENCE DU SENS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 24
Corrections :
La rubrique de Jean-Philippe Brébion Ariane Dandoy
PRENDRE SOIN DE SA VIE : La chronique de Jean-Jacques Crèvecœur . .p 25 Abonnements :
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- Avantage nature : Les bienfaits du sauna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 27
Siham Mrassi
- Naturo pratique : Hygiène dentaire sans dentifrice . . . . . . . . . . . . . .p 28 ont collaboré à ce numéro :
- Bon plan bien-être : Le Qi Gong des 5 animaux . . . . . . . . . . . . . . . . .p 29 Bernard Tihon, Jean-Jacques Crèvecœur,
Jean-Philippe Brébion, Yves Patte, Jean-Brice Thivent,
- Espace livres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 30 Dr Robert Guinée, Olivier Collet, Claude Mangeot.
- Paléonutrition : Alimentation & sexualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 32 Photo de couverture : DR
- Nutri-infos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 33 Impression : Dereume Printing (Drogenbos)

- Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 34 Afin d’arriver entre vos mains, notre revue est conditionnée
avec soins par l’ASBL l’Ouvroir. Cette ETA offre, aux personnes
Article 104 : Regard neuf sur la périménopause . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 36 en situation de handicap, une place active dans notre société.
Abonnement : 7 formules au choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 39
NOTRE LIGNE éDITORIALE
Les Éditions Néosanté sont indépendantes de tout pouvoir politique ou financier et libres de toute attache avec un quelconque
mouvement philosophique ou religieux. Ne bénéficiant ni de subsides ni de rentrées publicitaires, nous finançons nos activités avec
le produit des abonnements, la vente de la revue au numéro et la commercialisation de livres compatibles avec notre approche
de la santé. Celle-ci repose principalement sur les recherches du biologiste Henri Laborit et sur les découvertes du médecin Ryke
Geerd Hamer, lesquels ont mis en lumière l’origine conflictuelle et le sens biologique des maladies. Selon ce nouveau paradigme
médical, ces dernières ne sont pas des erreurs de la nature mais, au contraire, des solutions de survie déclenchées par le cerveau
inconscient en réponse à des situations de stress. Avec les méthodes naturelles de prévention et les techniques thérapeutiques
considérant l’être humain dans sa globalité, la divulgation de ce processus vital représente l’axe majeur de nos objectifs éditoriaux.

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 éDITO
LA fIèVRE CAPITALE

D
ans une infolettre récente, j’ai brièvement abordé le sujet de la grippe saisonnière en évoquant le rôle bienfaisant de la fièvre. En
effet, l’élévation de la température interne est un mécanisme naturel qui permet au corps de contrôler l’infection et d’évacuer les
agents infectieux. Le grand Hippocrate de Cos avait déjà perçu le rôle positif de ce qu’il appelait la « coction » et qui précédait, se-
lon lui, l’élimination des humeurs en excès. Cette opinion favorable a traversé les âges puisque nos arrière-grands-parents avaient encore
le réflexe d’encourager la pyrexie des malades en leur faisant boire des tisanes brûlantes et en les faisant suer sous des couvertures. Tout
a changé avec le basculement de la médecine dans la religion pasteurienne diabolisant les germes et les accusant d’être responsables
des maladies. Non contente de déclarer la guerre aux microbes, la médecine allopathique érigea le dogme qu’il fallait aussi lutter contre
la fièvre et la faire baisser coûte que coûte. Pour ce faire, l’industrie pharmaceutique naissante lui offrit une arme « magique », l’acide acé-
tylsalicylique isolé à partir de l’écorce du saule. Alors que ce remède végétal était employé dans l’Antiquité pour soulager les douleurs et
les états fébriles, son principe actif baptisé aspirine eut un succès immédiat car il permettait carrément de supprimer les symptômes par
ses propriétés antalgiques et fébrifuges. Aujourd’hui, cette molécule et son rival paracétamol sont les médicaments chimiques les plus
vendus dans le monde. Pas même besoin d’ordonnance. Seuls les homéopathes et les naturopathes osent encore critiquer l’usage im-
prudent de ces antipyrétiques aux effets secondaires non négligeables.

La semaine suivante, j’ai rappelé aux abonnés de Néosanté Hebdo que le respect de la fièvre était un des fondements de la naturopathie
authentique. Je les ai aussi renvoyés vers une de mes infolettres précédentes intitulée « Satanée aspirine » (*). Dans ce numéro de la news-
letter hebdomadaire, je signalais notamment l’existence d’études montrant que l’effroyable mortalité de l’épidémie de grippe en 1918
est imputable à la prescription effrénée d’aspirine et non au virus lui-même. À cette époque, on consommait l’acide acétylsalicylique à
doses de cheval et on ignorait tout du phénomène des « tempêtes de cytokines ». Présentement, il me faut bien faire un mea culpa :
je ne vous ai pas encore parlé d’André Lwoff ! Ce nom ne vous dit rien ? Considéré comme un des pères de la biologie moléculaire, ce
brillant chercheur et directeur à l’Institut Pasteur a pourtant reçu le Prix Nobel de Médecine en1965, en même temps que François Jacob
et Jacques Monod. Ces deux derniers sont passés à la postérité mais les travaux du premier sont passés à la trappe et ont été complète-
ment oubliés ! Ce qui est assez inouï, c’est que les recherches d’André Lwoff portant sur le rôle de la fièvre dans les infections virales ont
été littéralement étouffées. Ses écrits sont devenus introuvables et les comptes rendus de ses expériences moisissent dans les archives
de l’Institut Pasteur. Il semblerait même que les travaux de Lwoff ne figurent nulle part dans le cursus des études de médecine. Quand
on interroge des médecins, ceux-ci ne connaissent rien du troisième Nobel 65 ni de ses découvertes sur la fièvre ! Sur indication d’un lec-
teur serviable, j’ai cependant retrouvé la trace des trouvailles perdues. Celles-ci ont été exhumées par le naturopathe André Passebecq
lorsque ce dernier enseignait à la faculté de médecine de Paris XIII. Et il les a publiées dans sa revue Vie & Action. J’ai perdu ma collection
dans une inondation de cave, mais un autre abonné m’a très généreusement offert de me céder la sienne ! Dans le courant de l’année
2017, nous allons nous replonger dans cette documentation et vous en proposer une synthèse via Néosanté.

En attendant, nous publions comme dossier du mois (page 6 et suivantes) un autre article étonnant et détonant. Il a été écrit début des
années 80 par le médecin-homéopathe français Roger Fix. Nous le réimprimons car il n’a rien perdu de sa valeur informative ni de son
potentiel explosif. Tandis qu’André Lwoff prouvait qu’un virus comme celui de la polio ne se développe plus à une température de 39° C,
d’autres chercheurs ont démontré sur l’animal et le végétal la fonction bénéfique de la chaleur. Plus fort : un médecin américain a étu-
dié l’influence de l’hyperthermie sur l’évolution du cancer chez l’homme et il a pu obtenir une impressionnante régression des tumeurs.
Le réchauffement de l’organisme serait-il un remède anticancer ? Il est permis de se poser la question tant la fièvre semble dotée de ver-
tus curatives. Il est en tout cas ahurissant que les investigations scientifiques du siècle dernier soient restées lettres mortes. Pour mesu-
rer à quel point la science médicale s’est fourvoyée, je vous incite vivement à visionner sur internet l’interview télévisée du Dr Lwoff que
nous évoquons dans le dossier. Le prix Nobel y décrit très bien la fonction anti-infectieuse de la fièvre, ainsi que le rôle précieux de l’in-
flammation, avant de prêcher le respect absolu de ces deux symptômes. Une belle leçon de médecine naturelle à partager sans modéra-
tion pour sortir la « grande guérisseuse » de l’oubli !

Yves RASIR
(*) Newsletter du 11 février 2015, consultable sur le site dans les archives de Néosanté Hebdo

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 santéchos
Zika & microcéphalie
Neuf mois après que le virus Zika ait été déclaré comme
« urgence de santé publique de portée mondiale » par
l’OMS, celle-ci continue à affirmer un lien causal entre
l’infection virale et l’apparition de microcéphalie chez
les bébés. Les faits infligent pourtant un démenti cin-
glant à ce prétendu « consensus scientifique » : alors que
l’épidémie a touché 650.000 personnes en Amérique la-
tine, dont plusieurs dizaines de milliers de femmes enceintes, elle n’est pas synonyme par-
tout d’une hausse des malformations congénitales. Par exemple, le Honduras n‘en a recensé
qu’une seule pour 32.000 contaminations et le Vénézuela zéro pour 61.000 cas déclarés. En
comparaison, le virus a touché 310.000 personnes au Brésil et y aurait causé plus de 2.000 mi-
crocéphalies. C’est statistiquement aberrant, d’autant que 75% des bébés latinos « abîmés »
proviennent d’une même région, à savoir le Nordeste brésilien. Tous ces chiffres proviennent
des Nations-Unies et ont été repris par un article du Washington Post évoquant la « perplexité
des experts ». Or, de toute évidence, ils se sont complètement plantés !
Sommeil & microbiote
Pour leur étude parue dans Molecular Metabolism,
l’équipe de recherche en neurosciences de l’Université
d’Uppsala (Suède) a analysé la composition du microbiote
de sujets en bonne santé après une nuit normale (7 à 8
heures de sommeil) puis après deux nuits consécutives
de privation de sommeil (pas plus de 4h par nuit). Les
heures de repas et les aliments ingérés demeuraient
identiques. Verdict : la composition de la flore intestinale
se dégrade rapidement, la répartition entre populations
bactériennes devenant plus propice à l’obésité et au
diabète. L’association entre la quantité de sommeil et la
qualité du microbiote s’en trouve donc confirmée, cette
étude montrant surtout la vitesse à laquelle l’insomnie
affecte l’équilibre intestinal.

Burn-out & insatisfaction

Le sport, remède Des chercheurs suisses ont demandé à une centaine de sujets en burn-out de mettre par écrit des
anticancer trop petites histoires imaginées à partir de 5 photos. Ensuite, des psychologues spécialisés y ont re-
méconnu cherché des mots et phrases trahissant une aspiration inconsciente au sentiment de puissance
Faire du sport, c’est bon pour la santé. Et faire du sport (assurer la discipline, imposer ses vues, influencer, argumenter, etc.) ou au sentiment d’affi-
quand on a le cancer, c’est carrément salutaire. Selon les liation (obtenir un climat de confiance, chaleur humaine, solidarité, sensation d’apparte-
données de la littérature scientifique, une activité physique nance à un groupe, etc.). Les résultats montrent qu’un décalage entre l’emploi occupé et
soutenue diminue les rechutes de 40% et améliore la survie de l’une ou l’autre de ces aspirations peut être à l’origine d’un épuisement professionnel, in-
40% également. Les vertus anticancéreuses du sport sont pour- dépendamment de la charge de travail.
tant méconnues du personnel soignant, selon une enquête me-
née par l’association Cancer, arts martiaux et informations (CAMI)
créée en 2000 par le cancérologue Thierry Bouillet et le karaté- Bactéries & antibiotiques
ka Jean-Marc Descotes. D’après ce sondage, plus de la moitié Favorisé par la consommation massive d’antibiotiques, le phénomène d’antibiorésistance
des professionnels de santé interrogés (dont 41% d’onco- entraîne 12.500 décès par an en France. D’ici 2050, on prévoit 10 millions de victimes an-
logues) méconnaissent les propriétés thérapeutiques nuelles dans le monde. Publiée dans la revue Science datée du 9 septembre, une étude is-
de l’exercice physique, et même l’existence de raélo-américaine a permis de visualiser en temps réel le comportement de bactéries exposées
programmes d’activité sportive pour les à une dose croissante d’antibiotiques. Il en ressort que les microbes mutent d’autant plus facile-
patients cancéreux. ment que le traitement antibactérien se prolonge. Une pierre de plus dans la chaussure des méde-
cins préconisant la guerre chimique au long cours pour soigner la maladie de Lyme.

Contraception & dépression Stress maternel

Un effet secondaire supplémentaire de la pilule. Selon une étude danoise incluant plus d’un million de & espérance de vie de
femmes et jeunes filles, la contraception hormonale va de pair avec un diagnostic plus fréquent de dé- l’enfant
pression et une utilisation plus importante de médicaments antidépresseurs, surtout chez les adoles- Naître orphelin de père ou perdre son père
centes. Se trouve ainsi renforcé le rôle probable de la progestérone dans la physiopathologie des symp- très tôt dans l’enfance réduit l’espérance de
tômes dépressifs. (JAMA Psychiatry) vie à l’âge adulte. « Ce qui laisse penser que le
stress maternel est un élément important dans le
développement de l’enfant », a souligné Nicolas
La montagne modifie le comportement du sang Todd, chercheur à l’INSERM, dans le cadre de
Dans le temps, on avait le réflexe d’envoyer les malades à la montagne et de la réunion annuelle de l’European Society of
nombreux sanatoriums furent implantés en région montagneuse. Et moult Paediatric Endocrinology. Pour arriver à cette
sportifs professionnels s’y préparaient à la compétition. Pourquoi sous-es- conclusion, le chercheur français a épluché les
time-t-on aujourd’hui les vertus de l’altitude alors que la science les confirme registres de naissance et isolé près de 6.000
amplement ? En 2013, une recherche coréenne a montré que la pratique du « pupilles de la nation », ces enfants de soldats
ski était très bonne pour le moral et que le bien-être général des skieurs était décédés ou gravement handicapés au cours
supérieur. L’année suivante, une étude sur des soldats américains révélait que les personnes en surpoids de la guerre 14-18. Résultat : leur espérance
séjournant en haute altitude avaient moins de risque de basculer dans l’obésité. Cette fois, des chercheurs de vie à l’âge adulte est diminuée en moyenne
de l’Université du Colorado ont envoyé 21 volontaires dans un camp situé à plus de 5.000 m dans les Andes de 1,1 an par rapport à une population de
boliviennes. Ils les ont ensuite ramenés au niveau de la mer pendant deux semaines puis renvoyés en hau- descendants de Poilus non décédés. Le fait
teur tout en observant leurs performances et en analysant leurs paramètres sanguins. Indépendamment que la différence était maximale chez les en-
de la fabrication de nouveaux globules rouges, qui prend des semaines, ils ont trouvé de nombreux chan- fants ayant perdu leur père avant la naissance
gements qui affectaient en quelques jours la façon dont l’hémoglobine accroche les molécules d’oxygène. indique que l’influence du stress maternel sur
Comme les globules rouges vivent environ 120 jours, ces changements peuvent persister pendant plu- la longévité s’exerce principalement in utero.
sieurs mois. (Source : LaNutrition.fr)

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 santéchos
zoom
Oui, la vaccination multiple est dangereuse
Parmi les griefs formulés à l’encontre de la médecine vaccinaliste, il y a le risque d’infliger plu-
sieurs vaccins à un nourrisson lors d’une même visite. Un enfant de huit semaines peut recevoir
jusqu’à dix valences différentes en une seule fois, ce qui met à mal son système immunitaire
immature et décuple le danger de réaction indésirable. On ne compte plus les histoires déchi-
rantes de nouveau-nés qui ont reçu ce cocktail vaccinal et qui subissent peu après des lésions
cérébrales irréversibles, ou qui meurent dans les semaines suivant l’injection fatale. Pures coïn-
cidences temporelles, répètent invariablement les grands prêtres de la religion pasteurienne. Et
c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de preuves scientifiques permettant d’incriminer les vaccina-
tions multiples. C’est pourquoi l’enquête effectuée récemment par le journaliste médical amé-
ricain Neil Z. Miller revêt une grande importance : son travail d‘investigation met en lumière un lien très fort entre le nombre de vaccins reçus et
des complications de santé.

Publié par une revue médicale et intitulé « La combinaison de plusieurs vaccins pour enfants au cours d’une seule visite n’est pas sans danger », l’article
de Miller (*) est fondé sur les données du VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System), le système officiel de vaccinovigilance aux États-Unis.
Après analyse de 38.801 rapports du VAERS, le journaliste a calculé que sur les 969 nourrissons ayant reçu deux doses de vaccins, 107 d’entre eux
avaient dû être hospitalisés, soit un taux d’hospitalisation de 11%. Parmi les 1959 bébés qui ont reçu trois doses de vaccins, 243 ont dû être hos-
pitalisés, soit 12,4%. Pour quatre doses, ce pourcentage grimpait à 14,4 %, à 14,5% pour cinq doses, 16,1% pour six doses, 19,1% pour 7 doses et
23,5% pour huit doses. Bref, le taux d’hospitalisation a augmenté linéairement de 11% entre le seuil de 2 doses et le plafond de 8 doses. C’est la dé-
monstration difficilement réfutable que plus un nourrisson reçoit de vaccins dans la même seringue, plus il est susceptible de faire des réactions
indésirables. Au point d’en mourir ? Neil Z. Miller et son équipe ont également analysé les chiffres de décès. Chez les nourrissons ayant reçu entre
une et quatre doses de vaccins, le taux de mortalité était de 3,6%. Chez ceux qui avaient reçu entre cinq et huit doses, ce taux était de 5,4%, soit
une hausse statistiquement très significative de 50 % ! Autrement dit, il y a un rapport très clair entre le nombre de valences injectées et celui des
issues mortelles. Et quand l’épidémiologie fournit des données d’une telle clarté, on ne peut que soupçonner un lien de causalité.

Miller a d’ailleurs complété sa démonstration en se demandant si les nourrissons de moins de six semaines qui recevaient plus d’un vaccin étaient
davantage susceptibles de souffrir de réactions adverses que les bambins âgés de plus de six mois. De fait : le journaliste a découvert que non
seulement l’âge des enfants déterminait si oui ou non ils couraient un risque sanitaire supplémentaire, mais qu’il déterminait aussi le risque de les
voir mourir prématurément. Les décès enregistrés chez les tout-petits (6,1%) étaient presque trois fois plus nombreux que ceux des plus grands
(2,1%) ! Conclusion imparable de l’étude : « Les nourrissons qui ont souffert d’un événement indésirable rapporté au VAERS étaient davantage suscep-
tibles d’être hospitalisés et de mourir s’ils étaient plus jeunes au moment de la vaccination ». Vu d’Europe, ce travail d’enquête donne largement raison
à la croisade du professeur Henri Joyeux réclamant le retour des trois préparations obligatoires au lieu des vaccins pentavalents ou hexavalents
imposés par les firmes avec la complicité des autorités. Mais au-delà de ce combat timoré, l’étude de Miller met en cause tous les vaccins puisque
le danger de les additionner et leur action délétère sur l’immunité des jeunes bébés sont désormais hautement probables, sinon avérés. C’est le
principe même de la vaccination, et non seulement ses excès, qui devrait faire l’objet d’une vraie remise en question.
Y.R. (Source : Vac Truth, traduction Initiative Citoyenne).

(*) Neil Z. Miller : « Combining Childhood Vaccines at One Visit is not Safe », Journal of American Physicians and Surgeons – Volume 21, Number 2, Summer 2016

Yoga & dépression HPV & vaccination Glyphosate & malformations

De nouvelles recommandations sont pa-
rues en 2016 dans le Canadian Journal of Psy-
chiatry : elles suggèrent notamment d’uti-
liser l’exercice physique en première inten-
tion pour les dépressions légères à modé-
rées de l’adulte. Sont ensuite recommandées
la pratique du yoga et la complémentation
en Oméga 3. L’exercice permet d’améliorer le
renouvellement des neurotransmetteurs et
la sécrétion d’endorphines. Le yoga permet
de normaliser le rythme cardiaque et de mo-
duler la production de cortisol dans les mo-
ments de stress.
Au Japon, la vaccination contre le pa-
pillomavirus humain (jugé responsable
du cancer du col utérin) débouche sur
un scandale sanitaire qui va se prolonger
devant les tribunaux : 64 jeunes femmes
ayant subi des effets secondaires graves
ont déposé plainte contre le gouver-
nement et contre les deux compagnies
pharmaceutiques qui fabriquent le vac-
cin HPV. Le gouvernement japonais avait
cessé de recommander cette vaccination
en juin 2013, trois mois à peine après le
lancement de la campagne visant à im-
muniser les adolescentes.
Alors que les statistiques démontrent l’absence de lien
entre le virus Zika et la microcéphalie (lire ci-dessus),
des chercheurs du Mato Grosso (état à l’ouest du Brésil)
viennent d’établir une association entre les malforma-
tions congénitales du nouveau-né et l’exposition au gly-
phosate. Selon leur étude parue dans BMC Pediatrics, le
risque est multiplié par 4 si le père a été en contact avec
l’herbicide, et par 8 si la mère a de surcroît un faible ni-
veau d’éducation. Explication : ces femmes peu instruites
s’occupent de laver les vêtements de travail de leurs ma-
ris et elles le font sans précaution. C’est en manipulant
le linge qu’elles seraient à leur tour exposées au poison
chimique potentiellement tératogène.

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LA fIèVRE
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UN PROCESSUS DE GUéRISON D’UNE
PUISSANCE INSOUPÇONNéE
DOSSIER
C’est un article assez inhabituel que nous
publions ce mois-ci en guise de dossier :
il a été rédigé et déjà publié il y a 33 ans
dans la revue belge Infor Vie Saine !
Nous l’avons retrouvé grâce à un lecteur
de Néosanté et nous avons décidé de le
reproduire car, malgré son ancienneté,
il n’a rien perdu de son actualité ni de sa
valeur informative. Ce texte contient en
effet des informations capitales sur le
rôle de la fièvre et sur sa finalité cura-
tive. Or, la médecine classique officielle
enseigne encore que ce symptôme est à
combattre et que l’élévation de tempéra-
ture n’a rien de positif. Les médicaments
antipyrétiques sont les plus vendus
dans le monde et leur consommation
est encouragée dès les premiers signes
de fébrilité. Cette erreur colossale est
d’autant plus incompréhensible que la
science médicale dispose de travaux de
recherche établissant clairement que la
fièvre participe de la guérison et que les
drogues fébrifuges entravent ce proces-
sus naturel. C’est même un prix Nobel de
médecine, le Français André Lwoff, qui
en a fait l’éclatante démonstration il y a
plus d’un demi-siècle ! L’article du Dr Fix
évoque d’autres études tout aussi ins-
tructives sur les bienfaits de l’hyperther-
mie corporelle, laquelle serait même un
remède méconnu au cancer ! Il se pour-
suit par le récit d’observations cliniques
éloquentes et se termine par des conseils
pratiques si vous êtes confrontés à un
état fiévreux. Bonne lecture et bonnes
fièvres ! (YR)
6 www.neosante.eu
Par le Dr Roger fix
L
’habitude qui consiste à faire baisser la fièvre semble ancrée dans les
mœurs, aussi bien dans les milieux médicaux que dans le public.
Pourtant, la fièvre constitue le processus de guérison le plus puissant
dont la nature a doté les organismes vivants ! Compte tenu de l’usage
général, une telle affirmation peut choquer. Cependant, l’étude des travaux
scientifiques portant sur le rôle de la fièvre ainsi que les observations cli-
niques s’y rapportant démontrent clairement le rôle primordial de la fièvre
dans la vie et la santé des organismes vivants en général et de l’homme
en particulier.
1. Travaux scientifiques
Dès 1921, le savant américain Johnson (2,3) étudie l’influence de la tempé-
rature de l’air ambiant sur les maladies de certaines plantes. Il constate que
la mosaïque du tabac (2), maladie due à un virus, ne peut se développer faci-
lement que lorsque la température de l’air se situe entre 20 et 30°C. La ma-
ladie se manifeste par des lésions caractéristiques au niveau des feuilles.
À partir de 30°C, le nombre de lésions diminue de façon importante et,
à 36°C, il n’en existe pratiquement plus. Des observations semblables ont
été faites avec une maladie virale de la pomme de terre (3) et une infec-
tion des pêchers (8). Ainsi, déjà à l’échelon du règne végétal, des observa-
tions scientifiques montrent l’influence bénéfique des températures éle-
vées pour les plantes.
Chez l’animal, des travaux semblables ont été réalisés quelques années
plus tard. En 1935, Wolf (12) inocule à dix singes le virus de la poliomyélite.
Cinq d’entre eux sont laissés à température ambiante normale, et les cinq
autres placés dans une enceinte à température élevée afin d’augmenter la
température rectale jusqu’à 42°C. Du premier lot, deux animaux meurent
au bout d’une semaine et les trois autres présentent des paralysies. Les
singes du deuxième lot, chez lesquels une fièvre artificielle a été provo-
quée de la façon indiquée plus haut, ne manifestent aucun signe de ma-
ladie.
Le professeur André Lwoff, prix Nobel de Médecine 1965, publie en 1958
(9) et les années suivantes (10) d’importants travaux qui mettent en relief l’in-
fluence de la fièvre sur le développement des virus. Il montre que la plu-
part des virus, en particulier celui de la grippe, de la poliomyélite et de
la fièvre aphteuse, sont incapables de se développer lorsque la fièvre
atteint 39°C.
En 1965, Kirn (6) et ses collaborateurs à Strasbourg étudient la relation exis-
tant entre la fièvre et la survie chez 64 lapins auxquels on avait inoculé une
maladie virale. 32 lapins sont laissés sans traitement, livrés à eux-mêmes
(lot 1). Les 32 autres sont soumis à un traitement énergique visant à faire
descendre la température.
Les résultats sont éloquents et parlent d’eux-mêmes : parmi les lapins lais-
sés sans soins (lot 1), 9 meurent (soit 30%) tandis que la mortalité chez
les lapins traités (lot 2) est de 81%. En effet, 26 lapins sur les 32 meurent.
Lorsque l’on observe les résultats de plus près, on constate que, du lot 1,

sur les 9 lapins qui sont morts, 3 n’ont pas fait de fièvre. Dans le lot 2, les
lapins rescapés sont uniquement ceux qui, malgré le traitement antipyré-
tique, ont fait de la fièvre.
Donc tous les lapins qui ne font pas de fièvre meurent.
Pour résumer l’ensemble de ces constatations relatives à cette expérience,
on peut formuler que :
• 81% des lapins traités meurent
• 30% seulement des lapins non traités meurent
• 100% des lapins qui ne font pas de fièvre meurent
• 22% seulement des lapins qui font de la fièvre meurent.
Le rôle bénéfique de la fièvre apparaît donc de façon indiscutable.
Certains esprits chagrins objecteront que la mortalité élevée parmi les la-
pins traités pourrait être due à l’action toxique du médicament administré
pour faire baisser la fièvre, en l’occurrence du Pyramidon. Pour faire obs-
tacle à cette objection, de fortes doses de cette substance ont été adminis-
trées à des lapins en bonne santé sans qu’un seul ne meure. Mais, objecte-
ront les puristes, rien ne prouve que la mortalité élevée parmi les animaux
traités ne soit pas due au Pyramidon, car il existe une différence d’action
d’une même substance sur des animaux sains d’une part, et des animaux
malades d’autre part.
Les travaux réalisés en 1974 par un physiologiste américain (7) sont venus
couper court à ce genre d’argument. En effet, le docteur Matthew J. Kluger
de l’Université du Michigan a choisi comme animal d’expérience un lézard,
animal à sang froid qui adopte la température du milieu dans lequel il vit.
Ainsi un lézard qui se trouve en un lieu où la température est de 25°C aura
une température de 25°C. Pour la faire monter ou descendre, il suffira donc
de placer le lézard dans un endroit où la température ambiante sera plus
ou moins élevée, sans utiliser un quelconque médicament.
Kluger a réalisé ses travaux sur 141 lézards dipsosaurus dorsalis, variété
d’iguane du désert, auxquels il a inoculé des bactéries gram-négatives aé-
romonas hydrophiles, capables de provoquer une maladie chez ces ani-
maux. Des expériences préalables (11) avaient montré que les lézards qui
bénéficiaient de la liberté de choix de leur température s’arrangeaient pour
maintenir celle-ci autour de 38,5°C en se déplaçant d’un endroit à tempé-
rature ambiante plus élevée vers un endroit à température ambiante plus
basse ou vice versa.
D
O
Ainsi 38,5°C constitue pour le lézard dipsosaurus dorsalis la température de
confort lorsque l’animal est en bonne santé.
S
D’autres travaux réalisés en 1974 par Bernheim et Vaughn (1) avaient per- S
mis d’établir que notre lézard réagissait à une infection provoquée par la
bactérie aeromonas hydrophiles par une élévation de sa température de I
2°C environ, et que cette élévation était due exclusivement à un facteur
comportemental et non à un mécanisme thermorégulateur interne (1, 11).
E
Autrement dit, le lézard infecté provoque lui-même volontairement ou R
plutôt instinctivement de la fièvre en se déplaçant dans sa cage (facteur
comportemental) vers des zones à températures plus élevées.
Sur ces bases, Kluger a pu développer ses travaux afin d’étudier l’influence
de la fièvre sur la survie des lézards infectés (7).
Dans ce but il a injecté à 96 lézards sur 141 une suspension de bactéries
aeromonas hydrophiles, puis les a répartis en 5 lots placés à des tempéra-
tures différentes :
• 12 lézards à 34°C
• 12 lézards à 36°C
• 36 lézards à 38°C
• 12 lézards à 40°C
• 24 lézards à 42°C
Au bout de 24 heures, le taux de mortalité dans les différents lots est dé-
jà hautement significatif : pas un seul lézard placé à 40°C n’est mort, par
contre la mortalité est de 50% environ chez les lézards maintenus à 38°C.
Pour les autres températures, soit 34°C, 36°C et 42°C, le taux de mortalité
atteint respectivement 75%, 66% et 14%.
Au bout de 7 jours, relate Kluger, les pourcentages de mortalité étaient de
25% à 42°C, 33% à 40°C, 75% à 38°C et 36°C et de 100% à 34°C.
En observant de plus près les résultats du 7e jour, Kluger constate que la
presque totalité des animaux morts l’est déjà dès le 3e jour et demi, à l’ex-
ception du lot placé à 42°C. En effet, tandis que la mortalité dans ce lot n’est
que de 6% au
bout du 3e jour et Déjà à l’échelon du règne végé-
demi, on trouve tal, des observations scientifiques
un taux de 25%
montrent l’influence bénéfique
au 7e jour.
Cette constata-
des températures élevées pour les
tion est à rappro- plantes.
cher de la sui-
vante : un certain nombre de lézards non infectés, donc en bonne santé, ré-
partis en 3 lots, ont été maintenus durant 7 jours aux températures de 34°C,
38°C et 42°C. Dans ces conditions, la mortalité est nulle à 34°C et 38°C ; par
contre chez les lézards à 42°C, elle se chiffre à 34%.
Il est donc permis de conclure que la température de 42°C est en elle-
même mortelle pour un certain nombre de lézards lorsque l’animal y sé-
journe pendant une durée de plusieurs jours et que les animaux infectés
du lot de 42°C, morts après le 3e jour et demi le sont probablement du fait
de la température et non de la maladie. Il est frappant de constater que la
mortalité à 42°C est plus importante chez les animaux témoins (34%) que
chez les animaux malades.
Ainsi la température de 42°C est dans une certaine mesure physiologique
pour un lézard infecté, en tout cas, durant les trois premiers jours, alors
qu’elle est nettement plus néfaste pour l’animal en bonne santé.
Des travaux de Kluger, nous retiendrons avant tout que la mortalité due à
la maladie chez le dipsosaurus dorsalis est d’autant plus élevée que la tem-
pérature de l’animal est plus basse. À la température de 38°C, qui repré-
sente, comme nous l’avons vu, la température de confort de l’animal en
bonne santé, les lézards infectés présentent, après 3 jours et demi, un taux
de mortalité de 75%, alors qu’à 42°C celle-ci n’est que de 6%.
La différence est énorme et plaide puissamment en faveur du rôle béné-
fique de la fièvre dans la lutte contre la maladie.
www.neosante.eu 7
D
O
S maladie de Hodgkin, variété de cancer des ganglions lymphatiques. Mal-
S gresse tandis qu’il s’y ajoute une grave affection hépatique due à la chimio-
I tal pour suivre une Viscumthérapie. À la Saint-Etienne, 26 décembre 1975,
E s’installe une broncho-pneumopathie bilatérale s’accompagnant d’une
R 1976. L’organisme de cette malade a donc trouvé suffisamment d’énergie
Si nous essayons à présent d’avoir une vue d’ensemble des travaux scienti-
fiques portant sur le rôle de la fièvre dans les maladies infectieuses, il appa-
raît clairement que celle-ci représente un facteur essentiel de lutte contre
la maladie aussi bien dans le règne végétal que dans le règne animal. Au
sein du règne animal, cette loi s’applique aussi bien aux animaux à sang
froid comme le lézard, qu’aux animaux à sang chaud comme le singe et le
lapin. La même loi reste encore valable aussi bien pour les infections vi-
rales (grippe, poliomyélite) que pour les infections bactériennes (aero-
monas hydrophiles).
Récemment, Larkin, médecin et chercheur américain, a étudié l’influence
de l’hyperthermie sur
si nous essayons d’avoir une l’évolution du cancer
vue d’ensemble des travaux chez l’homme. En sou-
scientifiques portant sur le rôle mettant 20 malades at-
de la fièvre dans les maladies teints d’un cancer arrivé
infectieuses, il apparaît claire- au stade terminal, à une
ment que celle-ci représente hyperthermie de 42,2°C
un facteur essentiel de lutte pendant 2 heures, trois
contre la maladie. fois de suite à 8 jours
d’intervalle, soit au total
pendant une durée de 6
heures, il a pu obtenir une régression du volume de la tumeur de 50% chez
14 des 20 malades ainsi traités.
Ainsi se révèle le potentiel destructeur de la fièvre ou des processus que
celle-ci induit dans l’organisme, vis-à-vis des cellules cancéreuses et, par
conséquent, le potentiel curatif de la fièvre dans le cancer.
2. Observations cliniques
Pour ceux qui pourraient avoir un doute au sujet de ce qui vient d’être dit,
qu’il me soit permis de citer quelques observations cliniques.
Observation 1
Il s’agit d’un homme de 43 ans qui présente, en 1972, un mélanome malin
du dos, tumeur qui compte parmi les plus meurtrières. La survie après deux
ans avec ce type de cancer est en effet exceptionnelle.
Opérée en septembre 1972, la tumeur développe en 1975 une métastase
de l’intestin grêle, elle-même opérée en août 1975. Trois mois plus tard,
au décours d’une hépatite virale post-transfusionnelle, se développe, à la
suite d’une injection intra-musculaire, un énorme abcès de la fesse qui s’ac-
compagne d’une température de 40,5°C pendant 12 jours, au terme des-
quels l’abcès est incisé.
Grâce à la Viscumthérapie dont ce malade a bénéficié dès 1972 et surtout
grâce à cette énorme réaction inflammatoire, le cancer gravissime dont il
souffrait, présente actuellement, c’est-à-dire après un recul de 8 ans, tous
les signes cliniques et biologiques de la guérison.
Observation 2
Il s’agit d’une mère de famille de 40 ans atteinte, en novembre 1974, d’une
8 www.neosante.eu
gré une année de traitement classique en milieu hospitalier, le mal pro-
thérapie. Fin 1975, voyant son état se dégrader, elle « s’évade » de l’hôpi-
fièvre autour de 39°C. Celle-ci ne revient à la normale que vers le 4 février
en lui-même pour développer une réaction inflammatoire pendant une
durée de 40 jours !
Cinq ans après le début clinique de la maladie, cette femme présente,
comme le cas précédent, tous les symptômes cliniques et biologiques de
la guérison.
Si la fièvre est capable d’infléchir le cours fatal d’un cancer, à plus forte rai-
son sera-t-elle capable de redresser une situation moins gravement com-
promise. Témoins, les observations suivantes :
Observation 3
Une fillette de 3 ans présente depuis deux mois et demi un état fébrile qui
résiste aux antibiotiques les plus puissants et les plus variés. Un bilan hospi-
talier méticuleux n’avait pas permis de remonter aux causes de cette fièvre.
Auparavant, depuis les premiers mois de sa vie* jusqu’à cet épisode de
la fièvre prolongée, cette enfant avait présenté de nombreuses otites et
bronchites, en particulier à l’occasion de poussées dentaires, puis ultérieu-
rement de très nombreuses angines, toutes maladies traitées par antibio-
tiques.
Voilà l’enchaînement des faits qui ont conduit à la fièvre prolongée qui
nous occupe.
Dès la première consultation en septembre 1975, nous arrêtons le traite-
ment antibiotique en cours pour le remplacer par un traitement de terrain.
Après un délai de 8 jours s’installe une angine avec une poussée de fièvre
de 40°C pendant 3 jours au terme de laquelle tout rentre dans l’ordre. En
particulier la fièvre prolongée qui durait depuis 2 mois et demi disparaît.
Durant l’hiver 1975-76, l’enfant présentait encore deux poussées de fièvre à
l’occasion d’une bronchite. Depuis cette époque, l’état de santé de la fillette
n’a pas cessé d’être parfait. Est-il nécessaire d’ajouter que le traitement de
l’angine et des deux bronchites a essentiellement consisté à respecter le
cours normal de la fièvre car, nous le savons à présent, la fièvre est un pro-
cessus de guérison d’une puissance insoupçonnée.
Le traitement médical consiste uniquement à stimuler et à orienter les dé-
fenses de l’organisme.
Observation 4
En novembre 1976 vient nous consulter une maman, infirmière de son état,
accompagnée de son fils de 2 ans. Durant les 15 mois qui ont précédé cette
consultation, l’enfant avait présenté:
• 6 otites avec 4 paracentèses
• 4 angines
• 8 rhino-pharyngites
• 1 bronchite
• 1 broncho-pneumonie
La profession de la mère explique la précison avec laquelle les choses
avaient été observées et notées. À ces 20 affections aiguës avaient été op-
posés les traitements suivants :
• 14 cures d’antibiotiques
• puis ablation des végétations
• puis vaccinothérapie polyvalente
• puis injection de gamma-globulines.
Le tout sans résultat puisqu’une broncho-pneumonie signalée plus haut
est venue couronner l’ensemble des efforts thérapeutiques.
C’est à ce moment-là que la mère décide de s’adresser à « une autre méde-
cine ». On ne peut qu’admirer sa patience et en tout cas sa confiance, long-
temps conservée en une thérapeutique pour le moins inefficace...
Dès la première consultation, soit en novembre 1976, nous instaurons une
thérapeutique dans l’attente des affections aiguës qui viendront, en l’ab-

sence bien entendu d’une thérapeutique suppressive et primaire, rétablir
l’équilibre du terrain visiblement compromis chez cet enfant.
Ces affections aiguës se manifestent durant l’hiver 1976-77 par une rhino-
pharyngite puis par une poussée de fièvre à 39,5°C pendant 48 heures.
Dès à présent, constatons qu’aux 20 affections aiguës précédant la pre-
mière consultation, répondent durant les 10 mois suivants, une rhino-pha-
ryngite et une poussée de fièvre sans autre manifestation. Ultérieurement,
cet enfant présentera durant les deux années suivantes, 2 à 3 affections ai-
guës par an avant de retrouver définitivement un équilibre auparavant sé-
rieusement compromis.
Observation 5
Après avoir, pendant des années, cherché une explication à ses symptômes
alarmants, une amie reçoit finalement le diagnostic d’artérite de Takaya-
su, maladie auto-immune rare avec pronostic peu optimiste. Une thérapie
à base de chimio et de cortisone est instaurée, son poids augmente d’une
façon alarmante. Elle connaît les risques et, malgré les avertissements des
médecins, que cela pourrait signifier sa mort prochaine, elle arrête ce trai-
tement. Un heureux hasard fait qu’elle découvre le traitement par injec-
tions intramusculaires du propre sang (auto-hémo-thérapie). Les injec-
tions sont données régulièrement, d’abord à l’hôpital, ensuite dans un ca-
binet médical. Quelques mois plus tard elle me téléphone pour m’annon-
cer qu’elle vient d’avoir une sorte de grippe monstre avec 42,6°C de fièvre
pendant plusieurs jours, et qu’elle m’invite à son 50e anniversaire. Malgré
de nombreuses opérations très compliquées à l’aorte, au cœur, aux reins,
aux artères d’une jambe, pratiquées avant ce revirement positif, elle va
bien actuellement.
Cette histoire incroyable (la température avait été contrôlée par un méde-
cin) montre que même une fièvre largement au-dessus de 42°C n’est pas
mortelle, surtout si le patient en a un tel besoin... Donc n’ayons plus peur
de fièvres même au-dessus de 40°C. La fièvre est probablement en rap-
port direct avec l’auto-hémo-thérapie et cause de la guérison, état qui re-
monte à 2005.
Conclusion
« Le microbe n’est rien, le terrain est tout », a dit Claude Bernard, le père de
la médecine expérimentale. Pasteur ne semble pas le contredire puisqu’il
avait reconnu : « Claude Bernard avait quand même raison ; le microbe
n’est rien, le terrain est tout. »
Dans la lutte pour le retour à l’équilibre du terrain, la fièvre représente, pour
le médecin, la théorie et la pratique le prouvent, une alliée puissante et
sûre.
Pourquoi dès lors, l’habitude est-elle ancrée dans les mœurs médicales de
faire baisser la fièvre? Une étude objective ne permet pas de trouver un
seul argument rationnel susceptible d’étayer une telle attitude dont les
motifs réels plongent au plus profond de l’inconscient ou du subconscient
des médecins aussi bien que des malades.
Dans le chapitre précédent, nous avons démontré que la fièvre doit être
considérée comme un puissant moyen de défense de l’organisme contre
la maladie. Par conséquent, et en règle générale, il convient de respecter
la fièvre en évitant de faire baisser celle-ci avec de l’aspirine ou un quel-
conque produit couramment utilisé dans ce but.
Respecter la fièvre consiste à laisser à l’organisme l’entière responsa-
bilité de sa propre défense. Le rôle du traitement se limite dans ces condi-
tions à orienter et, si nécessaire, à stimuler les mécanismes d’auto-défense,
mais en aucun cas à les affaiblir. Or c’est ce qui arrive lorsque l’on fait bais-
ser la fièvre.
Comme nous venons de l’indiquer, le respect de la fièvre suppose la capaci-
té de l’organisme à assurer sa propre défense. Chez certains malades chro-
niques souffrant d’une atteinte grave d’un ou de plusieurs des quatre or-
ganes vitaux (cœur, foie, reins, poumons), la capacité d’assurer l’auto-dé-
fense est considérablement diminuée. Dans une telle situation, il serait
dangereux de laisser évoluer une fièvre qui risquerait d’épuiser le peu de
forces disponibles. Une anémie sévère constitue également une exception
à la règle.
D
O
UNE VIDéO S
à VOIR ABSOLUMENT S
Le nom d’André Lwoff ne vous dit rien ?
I
Considéré comme un des pères de la biolo- E
gie moléculaire, ce brillant chercheur et di-
recteur à l’Institut Pasteur a pourtant reçu le R
Prix Nobel de Médecine en1965, en même
temps que François Jacob et Jacques Mo-
nod. Ces deux derniers sont passés à la
postérité mais les travaux du premier sont
passés à la trappe et ont été complètement
oubliés ! Parce qu’ils dérangeaient trop Big Pharma ? On se-
rait tenté de le penser puisque le Dr André Lwoff a consacré une
bonne partie de sa carrière à étudier le rôle de la fièvre dans la
guérison des infections virales. Réagissant à mon infolettre du
26 octobre, un aimable lecteur m’a signalé l’existence sur la toile
d’un document audiovisuel exceptionnel. Il s’agit d’une émission
des « Dossiers de l’écran » remontant à 1973. On y voit le mé-
decin-biologiste expliquer par A +B le rôle salutaire de la fièvre
dans les processus infectieux. Il raconte comment il a démon-
tré ce fait scientifiquement en injectant le virus de la poliomyé-
lite à des lapins et en évaluant leur réaction à différentes tempé-
ratures. Plus les animaux avaient chaud, plus ils survivaient à la
polio ! De même, il a observé que les lapins contaminés succom-
baient en masse dès qu’on leur inoculait un médicament contre
la fièvre. Certes, le chercheur français souligne le danger des vi-
rus « thermorésistants » et plaide pour la mise au point de vac-
cins destinés à les contrer. Mais dans le même temps, son inter-
view est une magistrale leçon de médecine naturelle appelant à
ne plus combattre la fièvre ni à chercher à enrayer la réaction in-
flammatoire de l’organisme. Je vous invite… chaleureusement à
visionner cette vidéo d’une heure en tapant ceci dans le moteur
de recherche Google: http://www.ina.fr/video/CPF86644119.
Yves Rasir
3. Conduite à tenir devant une fièvre
1. L’environnement humain
Il n’est pas indifférent pour un malade de se retrouver dans un environne-
ment humain pénétré de calme et de sérénité ou, au contraire, rongé par
la peur et l’angoisse. Ceci est particulièrement vrai pour un enfant malade.
L’anxiété d’une mère face à son enfant qui développe une température de
40°C, est susceptible d’influencer négativement le cours de la maladie. Il
convient donc avant tout de faire régner, autour du malade, une atmos-
phère sereine basée non pas sur une inconscience béate, mais au contraire
sur une connaissance claire de la signification des affections aiguës fébriles
et du rôle bénéfique de la fièvre tel qu’il ressort des travaux scientifiques et
des expériences cliniques exposés plus haut.
2. L’alimentation
Habituellement la fièvre s’accompagne d’une baisse de l’appétit et le plus
souvent même d’une totale inappétence qu’il convient de respecter.
C’est une erreur que de forcer le malade à manger sous prétexte qu’il a be-
soin de forces. Lorsque l’appétit est conservé, on donnera au malade une
alimentation légère afin de ne pas surcharger la digestion.
La boisson, sous forme d’eau ou de tisanes, doit être administrée à volonté
en raison de la déperdition en eau de l’organisme du fait de la fièvre. Cette
remarque est particulièrement valable pour le nourrisson où le risque de
déshydratation est plus important. La plupart du temps, la soif est impor-
tante. Dans le cas contraire, il convient de présenter la boisson fréquem-
www.neosante.eu 9
D
O
S ment sans toutefois forcer le malade à boire. Dans certains cas, il existe, en
effet, une soif de petites quantités fréquemment répétées.
Ferrum siderum D20 (trit*) à raison d’une mesure, gros comme une petit
pois, 3x par jour.
S 3. La chambre et l’habillement Il arrive souvent, surtout chez l’enfant, qu’une affection aiguë se manifeste
Une chambre de malade ne doit pas être surchauffée sous prétexe d’évi-
I ter le refroidissement. La température du local ne doit en aucun cas dé-
uniquement par de la fièvre, à l’exclusion de tout autre symptôme notable.
Dans ces conditions, le traitement indiqué ci-dessous sera suffisant.
E passer 20°C.
L’atmosphère doit être humide afin d’éviter la déshydratation. Pour cette
D’autres fois, elle s’accompagnera de toux, d’une inflammation de l’oreille
ou des amygdales etc. et l’on parlera à ce moment de bronchite, d’otite,
R raison, il convient de disposer des saturateurs sur les radiateurs de chauf-
d’angine... Il conviendra, dans ces cas, d’ajouter au traitement de la fièvre,
fage central. Rappelons que cette précaution est particulièrement impor-
des remèdes adaptés à chaque cas.
tante chez le nourrisson fébrile.
Ce dernier ne doit être ni trop habillé, ni trop couvert, afin d’éviter des tem-
pératures excessives qui résultent souvent d’une évacuation insuffisante NDLR: Dans sa version originale, l’article se poursuit et se termine par des
de la chaleur produite par la fièvre. Le nourrisson sera donc langé, habil- conseils pour traiter des « affections aiguës courantes » (rhume, grippe, bron-
lé d’un simple maillot de corps en coton et recouvert d’un drap et d’une chite, angine, otite, sinusite, rougeole, varicelle, oreillons, cystite). Nous avons
couverture légère. supprimé ce paragraphe car il propose les protocoles homéopathiques que
Insistons sur le fait que tout habillement supplémentaire et toute couver- vous pouvez retrouver dans n’importe quel guide grand public. En outre, nous
ture supplémentaire entraî- n’avons pas l’habitude de préconiser la consommation de médicaments quels
Une fièvre de 40°c ne doit neront le risque d’une hy- qu’ils soient. Pour ce genre d’affections, le respect de la fièvre et de la « paix
pas inquiéter. Elle est au perthermie excessive et de thérapeutique » (aucune médication) sont déjà suffisamment efficaces.
contraire l’indice d’une convulsions consécutives.
énergique réaction de l’or- (Ces conseils valent dès que la
ganisme face à un état de fièvre est bien établie et sur- Bibliographie
tout dès qu’elle commence à
(1) «Induction of fever in lizards in response to gram-negative bacteria». Fed. Proc.
maladie.
descendre. Avant cela, dans 1974, 33, 457
(2) JOHNSON J. «The relation of air temperature to certain plant diseases». Phyto-
la phase des frissons, il est évident qu’il faut bien couvrir le patient pour qu’il
pathology, 1921, 11, 446
soit le plus à l’aise possible. ) (3) JOHNSON J. «The relation of air temperature to the mosaic disease of potatoes
4. La fièvre
and other plants». Phytopathology, 1922, 12, 438
Une fièvre de 40°C ne doit pas inquiéter. Elle est au contraire l’indice d’une (4) KIRN A., BRAUNWALD J. «Influence de la température sur le développement du
énergique réaction de l’organisme face à un état de maladie.
virus vaccinal en cellules KB. Etude préliminaire». Pathol. Microbio., 1963, 26, 542
La fièvre, dans les affections aiguës courantes, est un processus de guéri- (5) KIRN A., DAMRON A., BRAUNWALD J., LAB M., WURTZ R. «Rôle de la fièvre dans
son qui entraîne le plus souvent le retour à l’état de santé au terme d’une la pneumonie vaccinale du lapin : étude comparée du développement viral in
évolution de 24 à 72 heures. Lorsque la température dépasse 40°C, il suf- vivo chez les animaux fébriles et apyrétiques». Ann. Inst. Pasteur, 1966, 110, 697
fira d’appliquer des compresses tièdes, moitié eau, moitié vinaigre, au ni- (6) KIRN A., DAMRON A., BRAUNWALD J., WURTZ R. «Relation entre la fièvre et la

veau des extrémités. Il est possible également de plonger le malade dans survie des lapins infectés avec le virus vaccinal». C. R Acad. Sc. Paris, 1965, 261,
un bain à 39°C pendant 10 à 15 minutes. 1923
Dans tous les cas, il faut veiller à ne pas faire baisser la température au-des- (7) KLUGER M.J., RINGLER D.H., ANVER M.R. «Fever and survival». Science 1975, 188,

sous de 39,5°C. 166

Rappelons que la plupart des fièvres dépassant 40°C sont imputables : (8) KUNKEL L.O. «Heat treatment for the cure of Yellow and other virus diseases of

• à une chambre surchauffée peach». Phytopathology, 1936, 26, 809

• à un habillement excessif (9) LWOFF A., LWOFF M. «L’inhibition du développement du virus poliomyélitique

• à une couverture trop chaude à 39°C et le problème du rôle de l’hyperthermie dans l’évolution des infections
• à une alimentation forcée virales». C. R. Acad. Sc. Paris, 1960, 250, 190
5. Les remèdes (10) LWOFF A., TOURNIER P., LWOFF M., CATHALA F. «Influence de l’hypo et de l’hy-

Insistons sur le fait que le but du traitement n’est pas de faire baisser la perthermie sur l’évolution de la poliomyélite de la souris. Relation entre neu-
fièvre. Celle-ci disparaîtra d’elle-même lorsqu’elle aura accompli son rovirulence et thermorésistance du développement viral». C. R. Acad. Sc. Paris,
œuvre de guérison. 1960, 250, 2644
(11) VAUGHN L.K., BERNHEIM H.A., KLUGER M.J., «Fever in the lizard Dipsosaurus
Il ne faudra donc pas s’attendre à voir le thermomètre descendre dans les
heures qui suivent l’administration des remèdes. Dorsalis». Nature, 1974, 252, 473
(12) WOLF H.F. «Prevention of poliomyelitis in monkeys by means of hyperpy-
a) dès le début d’une affection fébrile, donner une dose d’Oscillococcinum
200, à répéter le lendemain. rexia», Proc. Soc. Med., 1935, 32, 1083.
b) administrer toutes les deux heures, dans très peu d’eau, 10 gouttes du
remède suivant :
Belladona pl. tot. D6 et Ferrum phosphoricum D6 (dil*)
c) donner également à raison de 3x5 gouttes par jour : Hyoscyamus D3, Pri- Médecin homéopathe dans le Nord-Est de la France, le Dr Roger
mula 2,5%, Onopordon, 2,5% (dil*). fix est par ailleurs l’inventeur de la biothérapie gazeuse, une mé-
Ce remède soutient l’activité du cœur et prévient surtout les convulsions. thode de régulation du terrain par des gaz dilués et dynamisés.
d) lorsque la fièvre survient à l’occasion d’une poussée dentaire, ajouter au Il a publié le livre « L’amour, clé du bien-être », aux éditions
traitement précédent : Chamomilla radix D6 (dil*) à raison de 3x5 gouttes Âge du Verseau
par jour.
6. Convalescence
Après le retour à la normale de la température, qui intervient le plus sou-
vent avant le 3e jour, il est conseillé d’administrer pendant une dizaine de
jours :
10 www.neosante.eu
 Opération KADO
Mettez sous le sapin !

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E
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JoséE BLanchEttE
R
A
I
cette cancéreuse qui a dit
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S
non à la chimio
Journaliste et animatrice bien connue au Québec, Josée Blanchette a déjà traversé trois cancers. Le dernier,
celui du côlon, a bien failli l’emporter. En fait, plus que la maladie, ce sont les effets ravageurs de la chimio-
thérapie qui ont presque tué cette séduisante quinquagénaire. Après avoir annoncé qu’elle renonçait aux
traitements en 2014, elle a été vivement critiquée mais elle a aussi reçu des centaines de témoignages de
personnes dont la vie a été bousillée par la chimio. Aujourd’hui en rémission, elle publie un livre où elle
donne la parole à ces victimes silencieuses, raconte sa propre expérience et remet en cause l’oncologie
officielle dont elle souligne les accointances avec les labos pharmaceutiques. Elle s’intéresse aussi aux
guérisons spontanées et lance de nouvelles pistes pour prévenir et soigner autrement la maladie cancé-
reuse. Comme cet ouvrage n’est pas disponible en Europe, Néosanté prend la liberté de vous en proposer
quelques extraits.
EXTRAITS Par Josée Blanchette

M
on père, pneumologue et philosophe à ses heures, culti-
vait des dizaines de métaphores grinçantes. Il nous édu-
quait en paraboles. À ses patients qui n’avaient de cesse
de lui demander s’il avait déjà eu le cancer ou s’il avait déjà subi
une bronchoscopie, il répondait invariablement : « je ne sais pas
pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri ». Ça vous bouche le
trou de la pondeuse, ça monsieur ! Aujourd’hui, je me sers à mon
tour de cette image. Même sans posséder un doctorat en biologie
moléculaire ou en oncologie, je constate qu’il y a quelque chose
de pourri dans l’empire du Danemark, pour reprendre les mots de
Shakespeare dans Hamlet. (…)
To chimio or not
(…) De toutes les décisions que j’ai eu à prendre durant ma vie,
celle d’aller ou non en chimio fut la plus difficile. La pression sociale,
familiale, amicale et médicale qui accompagne la chimiothérapie
est de nature à influencer le patient au-delà de ce qu’il souhaiterait
parfois ; j’y ai succombé, moi aussi. Les médecins ne savaient pas
si j’avais besoin de 0 ou 12 traitements, ils y allaient au pifomètre.
Pour ne rien avoir à me reprocher, pour rassurer ma famille, pour
mon fils de 10 ans (« Vous ne voulez pas le voir entrer à l’université,
Mme Blanchette ? »), pour toutes les raisons auxquelles je pouvais
penser, j’ai décidé d’y aller, même si les effets secondaires – dont
le plus important de-
mon instinct de survie m’a sauvée
meurait un risque de
d’une mort par intoxication médica- décès dont je repar-
menteuse, ça j’en suis intimement
lerai – peuvent vous
persuadée. empoisonner la vie
pour toujours. Fol-
fox (c’était le nom de
mon poison) est un dérivé du platine et peut vous paralyser les
membres, vous empêcher de sentir vos extrémités (donc, d’écrire
ou de jouer aux cartes si vous devez prendre une retraite préma-
turée), vous faire perdre la vue (momentanément, on l’espère), al-
térer le sens du goût, créer des troubles du système nerveux, vous
donner l’impression de ne plus pouvoir respirer au froid (je vis
au Québec !), la liste est longue… Lorsque j’ai ouvert la pochette
d’un bel orange fluo généreusement distribuée par la compagnie
pharmaceutique (via nos oncologues… troublant), que j’y ai trou-
vé un foulard en tissu polaire pour respirer dehors et des gants de
la construction – pour prendre ma pinte de lait dans le frigo car
vous devenez hypersensible au froid, j’ai compris pourquoi cette
chimio coûtait en moyenne 20 000 € à l’État pour 6 mois. Le kit de
survie avec une couverture d’urgence métallisée (comme pour un
naufrage) n’est que la cerise sur le sundae. Et on ne se gêne pas
pour offrir ces traitements de la dernière chance à des personnes
âgées – déjà bien fragilisées physiquement et moralement, en in-
sistant lourdement. Je sais, c’est mal, je devrais applaudir devant
votre dévouement : la vie n’a pas de prix. Et c’est précisément
cette idée généralisée qui profite aux compagnies pharmaceu-
tiques. Dans un rapport datant déjà de 2009 (Accès aux médica-
ments contre le cancer pour les Canadiens), la Société canadienne
du cancer avance le chiffre de 65 000 $ pour le coût moyen d’un
traitement.
Selon André-Pierre Contandriopoulos, professeur honoraire
au Département d’administration de la santé de l’Institut de re-
cherche en santé publique de l’Université de Montréal, les com-
pagnies pharmaceutiques font payer très cher leurs médicaments
car les patients ne peuvent généralement pas être traités sur de
longues périodes (certains meurent !), d’autant plus que ces mé-
dicaments s’avèrent peu efficaces : « Leur durée de consommation
est faible et ils ne prolongent la vie des cancéreux que de quelques se-
maines et, au mieux, de quelques mois ». Le chercheur se demandait,
dans une interview accordée à Télé-Québec en novembre 2014, si
le jeu en valait la chandelle, compte tenu du peu de gains et des
conditions de vie, souvent lourdes et difficiles, provoquées par ces
médicaments. Combien de gens m’ont dit regretter d’avoir insisté
auprès de leurs vieux parents pour qu’ils se soumettent à des trai-
tements de chimiothérapie ? Ces personnes n’arrivaient pas à faire
un deuil inévitable et en retardaient l’échéance sur le dos des ma-
lades déjà fragilisés. Leurs enfants sont égoïstes, on le sait, même
quand ils sont devenus grands. Et il existe certainement de meil-
leures façons de témoigner son amour filial qu’en déployant l’ar-
tillerie lourde de l’acharnement thérapeutique. J’ai lu des descrip-
tions déchirantes des derniers mois de septuagénaires et d’octo-
génaires qu’on aurait mieux fait de laisser tranquilles, à méditer sur
le sens de leur fin de vie. D’ailleurs, on consulte rarement les mou-
rants sur ce qu’ils entrevoient comme futur proche en termes de
petits plaisirs et de dernières révérences.

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Des chercheurs ont publié une étude en 2015 dans JAMA Onco-
logy sur la qualité de vie et les chimios palliatives administrées à
des patients à qui l’on donnait un pronostic de survie de six mois
et moins. Celle-ci parvenait à la conclusion que ces chimios n’ap-
portaient rien et, qui plus est, nuisaient aux patients. À la surprise
des chercheurs, ceux qui se portaient le mieux au départ finis-
saient dans un piètre état à cause de la chimio et n’avaient pas
fait de gain en termes de longévité. J’ai moi-même observé des
vieillards assis sur leur fauteuil de chimio, livides, décharnés, alors
qu’ils auraient probablement été mieux entourés de leur famille et
de leurs amis à ressasser des souvenirs heureux plutôt que de ve-
nir là, dans cette antichambre de la mort, étirer la vie comme une
peau de chagrin. Mais voilà, nous avons l’impression que la chimio
va tout régler. Qu’en est-il dans les faits ? Un vaste champ d’ex-
périmentation sur le dos de cobayes humains ? Si je prends mon
cas en exemple, les études (quelles études ? fournies par qui ?)
démontrent que j’avais de 3 à 15% de chances en plus d’être en-
core en vie dans 5 ans en prenant Folfox durant 6 mois. Si mes
chances de survie, établies statistiquement selon le type de can-
cer et sa gravité, sont de 83%, on ajoute au pronostic initial ces 3 à
15%, toujours dans 5 ans. En ne tenant pas compte des effets se-
condaires, c’est un bonus, si tout va bien et si je réponds au traite-
ment. « Je dirais que ça vous donne 6% de plus, a tranché la gastro-
oncologue. Si vous êtes dans les 6%, c’est vous que je sauve ». C’est
l’argument massue de tout médecin : si vous êtes dans le 1, le 3 ou
le 6%. C’est un pari qui se défend, mais un pari coûteux pour le pa-
tient et la société qui dispense ses largesses à tout va, même aux
99 % qui échouent à l’examen. Et je ne suis pas une néolibérale
E
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bobo égoïste, plutôt d’obédience social-démocrate avec un gros T
penchant pour le bon sens et le réalisme déconcertant. Ici, il faut R
apporter une nuance. La statistique est une pute, mon économiste
de mari – statisticien aussi – me le répète souvent. Ces chiffres ne A
veulent rien dire, ni dans un sens ni dans l’autre. Ils s’appliquent à I
un échantillon général, pas à vous en particulier. Personne ne peut
dire comment VOUS réagirez à une chimio, encore moins dans le T
cas d’une chimio préventive (adjuvante) puisqu’on ne peut pas S
mesurer le progrès. On peut même faire plus de tort que de bien.
Dans certains cas, on vous tue « préventivement ». Ajoutez à ce-
la qu’on peut arranger les chiffres comme on veut. Si une chimio
prolonge votre vie de 4 mois (plutôt que de deux), les compagnies
pharmaceutiques pourront prétendre qu’elle augmente votre es-
pérance de vie de 50%. J’ai demandé à mon oncologue si je pou-
vais prendre part à une étude qui établirait mes chances de gué-
rir en me faisant injecter du champagne dans les veines et en fu-
mant du cannabis en Provence. Elle m’a répondu qu’une telle
étude n’existe pas. Il faudrait une commandite de Dom Pérignon
et des Hells. La seule étude à laquelle j’aurais pu participer établis-
sait si mes chances de survie demeuraient les mêmes avec seu-
lement trois mois de traitement. Au risque d’y laisser ma peau et
mon âme, j’ai tout abandonné après 1 mois, soit 2 traitements de
48 heures, pour un beau total de 96 heures qui m’ont laissé un
souvenir impérissable (certains patients n’hésitent pas à parler de
choc post-traumatique), dont l’impression très vive que j’étais en
train de mourir par intoxication médicamenteuse. Je ne ferai par-
tie d’aucune statistique. Je suis un cas perdu pour cette science sé-
lective. Mon instinct de survie m’a sauvée, ça, j’en suis intimement
persuadée. (…)
Notre médecine est plus axée sur le curatif que sur le préventif,
beaucoup moins spectaculaire et excitant. Il est plus facile pour
un médecin dont on comprime constamment l’horaire et dont on
augmente le nombre de patients à l’heure de prescrire une chimio
que de s’asseoir et
de philosopher sur off the record, plusieurs médecins
les options pos- spécialistes, oncologues et chirur-
sibles et le sens de giens ont admis qu’ils auraient aussi
la vie et de la mort. abandonné la chimio s’ils avaient été
« Certains patients
à ma place
ne sont pas prêts à
entendre qu’il n’y
a pas de solution
pour eux » m’ont dit des oncologues. Alors, on prescrit une chimio
inutilement même si de nombreuses études démontrent qu’elle
nuit au patient. Au final, et en épluchant la littérature, nous ap-
prenons que les résultats sont assez pauvres en regard de l’inves-
tissement monétaire et humain. Les succès dans la lutte contre
la leucémie en pédiatrie, contre le cancer des testicules chez les
jeunes hommes ou contre la maladie de Hodgkin ne justifient pas
toutes les promesses déployées ailleurs. Tous cancers confondus
(foudroyants ou non), les taux de survie, selon une méta-analyse
conduite en Australie et aux États-Unis, sont de 63% après 5 ans.
Les chimiothérapies contribueraient au rehaussement de cette
longévité d’un peu plus de 2 %, certaines de 0 % et d’autres l’abré-
geraient de façon brutale. Voici un extrait de cette étude jugée sé-
rieuse par Jean-Pierre Perrault, spécialiste en biologie moléculaire
et vice-doyen à la recherche à l’Université de Sherbrooke, à qui je
l’ai soumise : « Dans l’ensemble, on a observé une amélioration du
taux de survie après 5 ans pour seulement 13 des 22 cancers étudiés et
une amélioration de plus de 10 % dans seulement 3 des 13 cancers en
question (…). Les 5 cancers les plus fréquents chez les adultes (cancer
colorectal, cancer du sein, cancer de la prostate, mélanome et cancer
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T du poumon) ont compté pour 56,6 % de l’incidence totale notée en
R Australie en 1998. Dans ce groupe, le taux de survie après 5 ans uni-
quement attribuable à la chimiothérapie cytotoxique était de 1,6%.
A L’impact minime sur le taux de survie pour les cancers les plus répan-
I dus va à l’encontre de la perception de nombreux patients, convain-
cus de recevoir un traitement qui améliorera considérablement leurs
T chances de guérir. (…) »
S On arguera que cette étude date de 2004, mais plusieurs des mé-
dicaments cités sont toujours utilisés. Et depuis longtemps ! Plu-
sieurs chimios encore prescrites aujourd’hui datent de 20 à 60 ans.
Même si les chimiothérapies se sont prétendument raffinées pour
certains cancers, il y a loin de la coupe aux lèvres. L’effet placebo
semble plus efficace dans la majorité des cas. Un chercheur de re-
nom qui développe des médicaments anticancéreux m’a même
avoué, off the record, que la chimiothérapie ne viendrait jamais à
bout du cancer car elle ne cible qu’un gène en particulier alors
qu’une cellule cancéreuse présente une panoplie de gènes dé-
fectueux, ce qu’on appelle l’approche monogénétique pour une
maladie multigénétique. Oserais-je ajouter que plusieurs méde-
cins spécialistes, oncologues, chirurgiens ont tous admis qu’ils au-
raient aussi abandonné la chimio s’ils avaient été à ma place ? À
une différence près : ils n’auraient pas publicisé la chose comme
je l’ai fait.
Oui mais si ?
(…) Que feras-tu si tu as une récidive ? Regretteras-tu d’avoir refu-
sé la chimio ? La question m’est posée assez souvent pour que je
m’y attarde. De un, je n’ai jamais refusé la chimio, je l’ai abandon-
née. De deux, les réci-
La chercheuse Kelly a. turner dives ne sont pas obli-
a réussi à dégager neuf facteurs gatoires et on peut
fondamentaux communs à tous ces agir au quotidien (et
patients exceptionnels qui ont guéri pour toujours, c’est la
du cancer « spontanément ». clé) pour déjouer l’in-
trus. De trois, la ques-
tion de la chimio pré-
suppose que celle-ci est efficace et empêcherait une récidive. Or,
les patients qui subissent la chimiothérapie connaissent des ré-
cidives, eux aussi. Et parfois à cause d’elle… car la chimiothéra-
pie peut créer des cancers secondaires. De quatre, je n’avais pas
le choix de cesser cette mort lente dont les effets sont cumula-
tifs : mon corps et mon esprit coulaient à pic. Le but n’est pas d’of-
frir des signaux vitaux à ses proches pour les rassurer (hourra ! son
cœur bat !) mais de pouvoir jouir d’une qualité de vie – telle que dé-
finie par le patient, un concept qui englobe plusieurs paramètres
que balaient parfois d’un revers de la main certains médecins un
peu trop prompts à jouer les sauveurs. De quatre et demi, même si
mon pronostic était encourageant (plus de 80% sur 5 ans), je n’au-
rais pas réagi différemment s’il avait été de 20%. C’est une erreur
de penser que vous tolérerez mieux une amputation de la jambe
parce qu’il vous en reste une. De cinq, je ne peux pas regretter un
traitement « préventif » dont on ne sait s’il s’avérera utile ou non,
ni dans quelle proportion, ni à quelle dose, ni durant combien de
temps. Je veux bien offrir mon corps à la science, mais encore faut-
il que je sache dans quelle embarcation je prendrai place, quelle
destination on me propose et qui commandite le voyage. J’ai sou-
vent eu l’impression, au cours de ces tribulations « à l’étranger »,
que j’étais bien attachée dans un véhicule rutilant et au design
séduisant mais sans frein et avec un gros klaxon. Une migrante à
bord d’un tank de l’armée dans une zone bombardée.
En terminant, avec des si et des mais, on pourrait mettre le can-
cer en bouteille. Jamais je n’oserais généraliser ma démarche et en
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faire une règle ; ce choix est trop personnel même si, comme so-
ciété, nous avons à nous poser de sérieuses questions sur la perti-
nence de tels soins offerts les yeux fermés. En cela, le « personnel »
déborde vers l’universel. De la même façon, je ne crois pas qu’on
puisse appliquer la chimiothérapie ou la radiothérapie comme
traitement one size fits all à tous les patients. Comme me l’a répé-
té un oncologue, c’est du cas par cas. J’ai décidé d’agir en alliant
mon instinct, la logique et la recherche, saupoudrés d’un soup-
çon de rébellion et de courage. Et cela ne regarde que moi, même
si cela dérange autrui au-delà de ce que j’aurais pu soupçonner. À
ma grande surprise, on m’a subtilement ou ouvertement fait subir
un procès (une animatrice connue m’a même demandé si j’avais
abandonné la chimio par instinct suicidaire !), par ignorance, tant
en privé qu’en public, et c’est ce qui a déclenché la rédaction de ce
livre qui tente de faire œuvre utile et d’informer au mieux. Un pa-
tient averti en vaut deux. (…)
Rémission spontanée ou radicale
Les rémissions spontanées – ces « miracles » jugés aléatoires par
bon nombre de médecins – sont rarement spontanées, comme
nous l’apprend la chercheuse américaine en oncologie intégra-
tive, Kelly A. Turner, titulaire d’une B.A. à Harvard et d’un docto-
rat à l’Université de Californie (Berkeley). C’est pourquoi elle leur
préfère le terme de « rémissions radicales ». Cette scientifique s’est
intéressée dès le départ aux médecines complémentaires. Elle ne
désavoue ni la chimiothérapie ni la radiothérapie, mais elle a dé-
cidé de s’attarder à tous ces patients que les études ne compta-
bilisaient pas : les cancéreux que la médecine conventionnelle
condamnait. Elle a isolé 3 types de patients : ceux qui refusaient
les traitements conventionnels pour préférer une approche ho-
listique et guérissaient, ceux qui abandonnaient les traitements
conventionnels parce qu’ils ne fonctionnaient pas et se tournaient
vers des méthodes alternatives qui enclenchaient la rémission ou
ceux qui combinaient les deux approches pour finalement guérir
du cancer mais présentaient au départ un pronostic de survie de
moins de 25% avant 5 ans.
Financée par une bourse de l’American Cancer Society pour sa
thèse de doctorat, la chercheuse américaine s’est intéressée à plus
de 1000 patients et a mené de longues entrevues avec 200 d’entre
eux. Elle a rencontré une cinquantaine de praticiens holistiques
et des survivants de cancer condamnés par la médecine moderne
dans 10 pays durant un voyage d’un an. Cela a donné un livre qui
se lit comme un thriller et que j’ai trouvé palpitant : « Rémission
radicale » (Flammarion, Québec, 2016). Aujourd’hui, Kelly A. Tur-
ner donne des conférences et a développé une sorte d’expertise
autour de ce phénomène peu étudié. De fait, tous les médecins
à qui Kelly a parlé lui ont avoué avoir vu des rémissions sponta-
nées chez leurs patients. Pas un de ces scientifiques ne s’y était in-
téressé… Mieux, certains patients mentionnaient que leur méde-
cin leur avait demandé de ne pas parler de leurs découvertes aux
autres patients dans la salle d’attente pour ne pas susciter de faux
espoirs. En entrevue sur Skype, elle me parle des patients qui l’ont
inspirée : « Ces gens-là ont tous fait quelque chose, ce n’est pas arrivé
par miracle. Simplement, la science les a ignorés parce qu’elle ne pou-
vait pas l’expliquer. Ça va à l’encontre de tout ce qu’on m’a enseigné :
s’intéresser aux anomalies. Si Alexander Fleming avait fait la même
chose, il serait passé à côté de la pénicilline ». Pour chaque cas de ré-
mission spontanée documenté, une centaine d’autres seraient né-
gligés par la science, selon Kelly A. Turner : « Même si nous ne pou-
vons expliquer immédiatement quelque chose, cela ne veut pas dire
que nous devons l’ignorer ou, pire, dire aux autres de ne pas en par-
ler ».
 E
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La chercheuse nous rappelle avec à-propos que, pour certains, la T
chimiothérapie sera efficace, pour d’autres, pas du tout, qu’il n’y a R
pas de recette mais plutôt des gens différents qui réagissent diffé-
remment à des traitements différents. Au fil de ses recherches, Kel- A
ly A. Turner a réussi à dégager neuf facteurs fondamentaux com- I
muns à tous ces patients exceptionnels qui ont défié leur pronos-
T
tic fatal. Certains comportements rendent le corps plus hospitalier
face aux cellules cancéreuses et ces neuf facteurs semblent réussir NOUVEAU SUR S
à de nombreux patients en rémission radicale (ou spontanée). La
chercheuse insiste pour dire que le mot « spontané » est peut-être
erroné car les modifications se font sur plusieurs mois ou plusieurs
www.neosante.eu
années pour la plupart de ces personnes atteintes d’un cancer et
condamnées par la médecine moderne.
Voici les neuf facteurs : Un nouvel article en accès libre dans
1) Changer radicalement son alimentation la rubrique « Extrarticles » :
2) Prendre sa santé en mains
3) Suivre son intuition
4) Prendre des suppléments et des plantes médicinales
Lettre ouverte aux médecins-moutons
5) Libérer les émotions refoulées
Par le Dr Yves Roulle
6) Cultiver les émotions positives
7) Miser sur le soutien social
8) Approfondir sa spiritualité
9) Avoir de bonnes raisons de vivre.

Parmi les facteurs avancés, celui de l’alimentation n’est pas à né-

gliger et exige des efforts parfois héroïques pour la plupart. Il
faut quelquefois avoir un fusil sur la tempe pour mettre fin à de
mauvaises habitudes. Les survivants ont radicalement modifié le
contenu de leur assiette et coupé la viande, le blé, le sucre (les cel-
lules cancéreuses utilisent 10 à 50 fois plus de sucre qu’une cellule
normale) et les produits laitiers. Certains ont éliminé ces aliments
progressivement ou complètement, quelques années ou pour
toujours, selon les cas. Certains ont jeûné durant quelque temps. Médecin de famille dans le sud de la France,
Mais les fruits et légumes bio occupent 50% de leur assiette et le et très sensibilisé à la santé des enfants, le
jus vert a remplacé le jus d’orange le matin. La chercheuse men- Dr Yves Roulle (pseudonyme) a pris la plume pour
tionne également l’utilisation de probiotiques, de prébiotiques (la s’adresser vertement à ceux de ses confrères
nourriture des probiotiques) et d’enzymes pour mieux absorber dont il déplore le comportement grégaire et la
les nutriments, l’utilisation de champignons, d’aloé vera et de vi- soumission aux doctrines médicales officielles.
tamine C.
Il leur reproche durement leur docilité et leur
Si certains ont modifié leur diète, d’autres ont carrément mis fin à
leur mariage. Kelly A. Turner constate que l’aspect psychologique ignorance, notamment sur la corruption des
a parfois un impact très important sur la guérison. Elle mentionne agences sanitaires, l’influence occulte de l’in-
également que la spiritualité (se connecter à une énergie plus dustrie pharmaceutique, le danger de certains
grande que soi) a pu y jouer un rôle. On ne parle pas de croyances médicaments et la propagande éhontée sur les
nécessairement, mais plutôt de pratique spirituelle comme la mé- vaccinations. C’est un texte pamphlétaire, as-
ditation. La chercheuse rappelle que, dans une étude sur des pa- sez virulent, mais qui repose sur des faits et des
tients cancéreux qui n’avaient jamais médité et à qui on a mon- données scientifiques référencés. Son auteur es-
tré comment pratiquer, une simple et courte méditation quoti- père d’ailleurs que ces informations feront sor-
dienne modifiait significativement les gènes des cellules cancé-
tir les médecins moutonniers de leur torpeur et
reuses après six semaines seulement. Au-delà de tout, les patients
qu’a interrogés Kelly A. Turner n’avaient pas une attitude passive, les pousseront à se remettre en question. Nous
démontraient un désir de changer et furent capables de négo- avons mis en ligne sa lettre ouverte.
cier avec les résistances et critiques de leur entourage ou de leur
équipe médicale. Sans oublier l’instinct, le fer de lance de cette ar- Lire la suite...
tillerie intime. Ce que ces survivants du cancer et de la statistique
impitoyable lui ont appris ? « Guérir est possible n’importe quand
et à n’importe quel stade de la maladie, même quand ton médecin a
abandonné tout espoir. »

Josée Blanchette «Je ne sais pas pondre l’oeuf,mais je sais quand il

est pourri» Éditions Flammarion Québec

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C
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GUéRIR PAR L’AMoUR
E l ‘approche du Dr Leonard LASKoW
Persuadé que seul l’amour guérit, cet obstétricien américain a fait des expériences en laboratoire
montrant que l’intention de l’expérimentateur influence la croissance des bactéries ou la structure de
l’eau, et que sa « conscience d’unité » modifie la cohérence cardiaque et a des effets sur l’ADN. Sur ces
bases scientifiques, il a fondé un système de « guérison holoénergétique » qu’il enseigne partout dans
le monde. Un de ses élèves français nous présente le Dr Laskow, son parcours et son approche.

ARTICLE N° 103 Par olivier Collet

L
e Dr Laskow est né en 1935. Intéressé dès son plus jeune âge par le métier
de médecin, il est devenu gynécologue obstétricien. Sa pratique l’amena
assez vite à observer que « (...) si la médecine encourageait le scientifique
et le technicien, elle décourageait le guérisseur qui était en moi ». Lors d’une pro-
fonde méditation, il eut l’intuition profonde « que son devoir était de guérir par
l’amour ». Ignorant tout de cette façon de guérir, il partit à la recherche d’une
compréhension plus vaste en s’intéressant à d’autres méthodes de guérison.
Quel était donc cet amour responsable de la guérison ? Il observa que certains
patients recouvraient la santé simplement parce qu’ils étaient satisfaits de
leur médecin. En témoignant de la sympathie au malade, quelque chose dans
la relation entre le soignant et le soigné semble faciliter la guérison... Ce qui
optimisait la guérison était en réalité cette force universelle que l’on appelle
l’amour ; celui-ci s’exprimant, selon les traditions, à travers une présence, un
geste tendre, une prière, des chants... Cette énergie réunifiait le soigné et opti-
misait ainsi ses chances
selon les expériences insolites du de guérison.
Dr Laskow, accepter inconditionnel- Conscient de toutes les
lement l’existence des bactéries et variables incluses dans
le processus de gué-
leur droit à la vie permet de réduire
rison (notamment de
leur croissance de 50%... l’effet placebo...), il dé-
cida d’aller dans des la-
boratoires d’universités
en Californie et d’explorer l’interaction de l’intentionnalité entre sa conscience
et la conscience de ses patients, cherchant à la mettre en évidence à travers
une approche scientifique.
La révélation
Commençant à travailler avec des bactéries, notamment des salmonelles qui
causent la dysenterie chez les humains, il posa l’intention de réduire leur taux
de croissance.
Observant au microscope une boîte de Pétri contenant la bactérie, il eut l’in-
tuition fulgurante que ces bactéries avaient le même droit d’exister que lui car
elles avaient été créées par la même Source qui l’avait créé lui, qu’elles étaient
nommées pathogènes uniquement selon une perspective humaine... Cette to-
tale acceptation de leur présence modifia la conscience du Dr Laskow. Lais-
sant tomber tous les filtres conditionnés imposés par ses apprentissages, sa
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conscience a commencé à vibrer à la même fréquence que celle de la bactérie.
Tels deux diapasons en résonance, ils devinrent Un énergétiquement. En intro-
duisant une intention dans ce champ d’Unité, de complétude, il découvrit qu’il
pouvait réduire leur taux de croissance de 50%. Accepter inconditionnelle-
ment leur existence revenait à les aimer inconditionnellement.
Approfondissant cette conscience d’Unité, d’acceptation inconditionnée, il ex-
plora qu’une intention d’amour (par exemple : « protéger toute forme de vie »)
posée dans ce champ de conscience de complétude protégeait les bactéries
de l’effet létal des antibiotiques par rapport à un groupe témoin. Factuelle-
ment, l’amour inconditionné devenait donc une réelle force agissante dans la
matière. Explorant différentes manières de poser l’intention dans ce champ de
conscience (intention via une pensée ou intention via une image), il travailla
sur l’ADN en posant l’intention qu’il s’enroule ou se déroule dans ce champ
d’Unité. Il travailla sur l’eau et put observer le changement de structure de
l’eau. Il finit par mettre en place un système de guérison, la guérison holoéner-
gétique, guérir avec l’énergie de la complétude.
L’intention n’était pas la clé de voûte de ce système, l’élément fondateur était
de mettre en place une connexion d’amour, une reliance profonde à une
conscience de l’Unité, quel que soit l’objet sur lequel se portait l’attention. Le
but devenait de fusionner avec l’objet de la conscience afin qu’il n’y ait plus
de séparation, en d’autres mots, passer de la conscience de la dualité (illusion
de la séparation) à la conscience de l’Unité (tout est Un). Développant diffé-
rentes méthodes pour permettre à cette conscience d’Unité d’émerger dans
l’espace du cœur, il valida les modifications électro-physiologiques du corps
en observant que cet état provoquait la mise en cohérence des fréquences
du cœur (ordinairement un peu chaotiques). Ainsi, lorsque vous ressentez sin-
cèrement l’amour ou des fréquences proches de l’amour (profonde attention,
compassion, pardon...), ces fréquences cardiaques se regroupent et se mettent
en phase, devenant cohérentes comme la lumière d’un laser ; l’énergie est ain-
si multipliée au carré. En introduisant une intention dans ce champ de cohé-
rence, sa puissance en est extrêmement accrue.
Exercices sur l’ADN
Dans cette conscience d’amour (c’est-à-dire en résonance d’amour avec l’ob-
jet de notre attention pour ensuite introduire une intention dans ce champ),
 A
R
minaires avec du vin ou de l’eau : il place de côté une bouteille en référence
et charge une autre bouteille du même vin avec de l’énergie d’amour, celle ci
T
étant placée au centre du groupe... C’est à chaque fois surprenant de constater I
la différence de bouquet et de goût entre les deux.
Pour rappel, notre corps est composé à 70 % d’eau... ainsi lors des ateliers, nous C
installons une personne au centre d’un cercle de participants. Chaque parti-
cipant place sa conscience dans son espace du cœur, y inspire et expire en
L
conscience et se rappelle d’un moment où il s’est senti aimé, se remémorant E
un événement où il a ressenti de la gratitude, puis chacun envoie de cœur à
cœur cet amour inconditionnel à la personne au centre du cercle. Là encore,
c’est étonnant combien des résultats de guérison profonde à différents ni-
veaux de l’être sont obtenus. Lors des ateliers, de nombreux retours sont faits
sur les bénéfices extraordinaires de ce travail d’alignement et ses effets tan-
gibles à distance.

Ceci dit, rien n’étant absolu, d’autres variables sont impliquées dans la gué-
rison (mémoires anciennes, influences transgénéalogiques, systèmes de
croyance sclérosants, le processus de la maladie par lui-même, les facteurs en-
vironnementaux...). Ce qu’ont montré ces expériences en laboratoire, c’est que
lorsque vous êtes dans un état d’amour cohérent, il est possible de réaliser des
choses extraordinaires dans ce champ de conscience spécifique qu’est l’accep-
tation inconditionnelle de ce qui est.

Faisant partie du Comité Scientifique consultatif de l’Institut de Heartmath, il

explora en laboratoire ces énergies subtiles de l’amour du cœur et leurs as-
sociations avec la guérison et l’amélioration des connaissances, et ce qu’il a
découvert c’est que notre
conscience d’amour est La conscience d’amour a été
un droit donné de nais- voilée par nos conditionne-
sance. Il est possible d’ap-
ments éducatifs et sociétaux, les
prendre au cours des ate-
liers comment dévelop-
expériences de notre enfance, ou
per une concentration sur encore certaines mémoires intra-
le cœur cohérente, indui- utérines...
sant un champ d’action où
l’intention peut être pro-
en se concentrant sur l’ADN et en utilisant un spectrophotomètre à ultravio-
jetée. La seule nécessité est d’être capable d’avoir accès intérieurement à sa
lets, la première intention du Dr Laskow a été de couper les liaisons d’hydro-
conscience d’amour. Tout cela a pu être mesuré lors des expériences en labo-
gène. Il observa que l’ADN a commencé à se séparer. (Expérience validée via
ratoire avec des bactéries, des cellules cancéreuses, de l’eau, de l’ADN, et il a pu
le spectrophotomètre par un changement dans la configuration). En utilisant
observer la réalité de ses recherches à travers l’impact des réponses de guéri-
une intention inverse, et en partant d’un ADN dénaturé (c’est-à-dire chauffé
son chez les patients.
pour le dérouler), il fut possible de le ré-enrouler dans ce champ de conscience
induit par l’expérimentateur. Pour qu’une cellule se reproduise, l’ADN doit se
Il a formé des milliers de gens à ses méthodologies de guérison car le corps
dérouler, si vous voulez empêcher une cellule de se reproduire, en ré-enrou-
sait comment guérir, il n’y aurait aucune guérison si le corps n’avait pas cette
lant l’ADN, vous l’empêchez de se multiplier...
capacité. Pour que le corps guérisse, qu’il y ait de l’amour ou pas n’a pas d’im-
portance, vous pouvez être quelqu’un de désagréable, de colérique, vous pou-
Avec la pratique, le Dr Laskow observa qu’il était possible d’enseigner aux
vez vous couper, le corps guérira quand même. L’amour inconditionnel faci-
gens comment faire cela car la nature essentielle de l’être humain est une
lite le processus de guérison, l’optimise, l’accélère (cf. onglet « documentation »
conscience d’amour. Cette conscience d’amour a été voilée par nos condi-
sur www.laskow.net et lire toutes les expériences de recherche). Cet amour incon-
tionnements éducatifs et sociétaux, les expériences de notre enfance, ou en-
ditionnel nous aligne avec l’ordre naturel et l’harmonie de l’univers. Tout thé-
core certaines mémoires intra-utérines. Une fois que nous sommes capables
rapeute est assujetti à la capacité du corps à guérir, il est possible d’opérer, de
de dissoudre ces voiles qui cachent notre lumière intérieure, nous pouvons
donner des antibiotiques, de renforcer le système immunitaire, d’équilibrer le
avoir accès à cet amour qui nous connecte avec toute chose, de manière à
système hormonal, le système neurovégétatif, mais ce qui est fait avant tout,
nous mettre en contact avec l’Unité et rendre plus puissante notre intention
c’est aider le corps à se guérir.
(ou notre prière, car une prière est essentiellement une intention).

Travaux sur l’eau Qui est-ce qui guérit ?

Quand on a demandé à Carl Gustav Jung s’il croyait en Dieu, celui-ci a répon-
Dans les années 1990, avant que les travaux du Dr Emoto ne soient connus, en
du « non », il ne croyait pas en Dieu ; il répondit qu’il « connaissait Dieu », car il
se concentrant sur l’eau, en la chargeant avec de l’énergie d’amour, il a pu me-
en avait fait l’expérience directe. Aussi, en faisant ce travail et en l’enseignant
surer le changement de l’angle de liaison entre l’atome d’oxygène et les deux
pendant de nombreuses années, selon sa propre expérience et connaissance
atomes d’hydrogène, celui-ci passant de 105° à 109°, ce qui modifiait l’acidi-
directe, le Dr Laskow préfère utiliser le mot « Source » plutôt que le mot « Dieu »
té, la tension de surface et la solubilité du liquide. Il pratique cela lors des sé-
(concept trop chargé d’énergies et d’émotions favorables ou défavorables). En

www.neosante.eu 17
A
R
T CITATIONS DU à nous brancher à notre immortalité, cette partie qui n’est jamais née et ne
mourra jamais.

I Dr LASKOW
C à LIRE
Le Dr Laskow a écrit son premier livre « Guérir par l’amour » en 1992. Il y traite
L de son cheminement de compréhension en tant que scientifique et médecin
pour élaborer l’approche des soins d’holoenergétic. En 2016, est paru son deu-
E xième livre « Par don d’amour », aux éditions Jouvence, où l’essentiel du chemi-
nement de sa pensée est retranscrit.

« L’acceptation inconditionnelle de ce qui est, voilà ce qu’est

l’Amour »

« L’Amour est un éveil à l’Unité au niveau le plus profond,

une reconnaissance de l’unité de toute chose »

« L’Amour, c’est être conscient de l’Un sous ses multiples

apparences »
.

tachant de rester le plus simple et accessible possible, sans terminologie basée

sur la religion, la culture ou d’autres traditions, selon lui, il y a une seule Source
(une seule Unité) qui se manifeste de multiples manières (apparaissant sous de
nombreuses formes) se révélant en tant qu’amour.

Cette source représente de nombreuses voies ramenant toutes ultimement à

l’Unité.
Dans cette approche de guérison qu’est l’holoenergetic, il est important de dire
qu’il n’y a pas de garantie car chacun d’entre nous retourne ultimement à la
Source, la guérison ne vient pas du facilitateur, elle vient de la Source. Le faci-
litateur est simplement le véhicule de cette énergie qui passe à travers lui. Par
conséquent, le facilita-
s’aimer inconditionnellement, c’est- teur ne peut recevoir le
à-dire exactement et totalement tel mérite de ces guérisons
que nous sommes, c’est un pouvoir ni d’ailleurs la responsa-
de guérison capable de cicatriser bilité s’il n’y a pas guéri-
toutes les blessures émotionnelles. son. Sa responsabilité,
essentielle, c’est d’être
un récipient aussi clair
et transparent que possible pour laisser l’énergie de la Source passer (état de
pure Présence). Ce qui se passe ensuite n’a rien à voir avec lui.
Ostéopathe D.O., Olivier Collet exerce à Toulouse. Dans une ap-
Pour conclure, si nous nous aimons inconditionnellement, c’est-à-dire exac- proche holistique, il s’est spécialisé en travail émotionnel, et pro-
tement, totalement comme nous sommes, c’est un pouvoir de guérison bien pose également au sein de son cabinet des soins et des ateliers en
plus fort qu’une guérison physique car cela guérit les blessures émotionnelles, holoenergetic. Praticien et enseignant certifié en holoenergetic, il
les croyances et interprétations mentales, les aversions et attachements, les collabore avec le Dr Laskow et co-anime avec ce dernier ateliers
jugements de soi et des autres. Si nous pouvons nous pardonner toutes les et séminaires en France et en Belgique. www.olivier-collet.com
choses peu gentilles que nous avons faites aux autres et à nous-même, dont
nous nous sentons coupable ou honteux, et juste les laisser aller, ce qui reste-
ra sera alors une simple énergie innocente d’amour pour nous-même. Quelle
guérison !
Et lorsque nous pouvons faire cela, nous rencontrons l’Unité de la conscience
universelle. Nous ressentirons alors la paix, la joie intérieure (quel que soit l’état
de notre corps physique), la liberté, un amour qui irradiera de nous et autour
de nous. En apprenant à nous aimer nous-même, nous pouvons commencer

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 CAHIER
Décembre 2016

DéCODAGES
AVERTISSEMENTS
1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet
éclairage nouveau peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.
2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des
maladies. Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.

DéCODAGE LES NODULES THYROÏDIENS (II)

274
V
enons-en aux conflits correspondants :
- Pour la partie endodermique de la thyroïde, la
seule qui corresponde aux nodules chauds, car
elle produit davantage les T3-T4 en phase active,
le conflit est de n’avoir pas été capable d’agir as-
sez vite :
• Soit pour attraper (lobe droit) le morceau dans
une tonalité vitale ;
• Soit pour cracher ou se débarrasser (lobe
gauche) du morceau dans une tonalité vitale.
Un nodule chaud situé sur l’isthme (ou partie
qui joint les 2 lobes), résulte de la succession ra-
pide et liée dans le temps des deux conflits propres
à chaque lobe. C’était le cas d’un patient avec un
adénome hyperthyroïdien de l’isthme. Du jour
au lendemain, du fait du départ simultané de
deux collègues, il se retrouvait seul pour effec-
tuer le travail de trois personnes. Il lui fallait donc
constamment « vite attraper des informations vi-
tales pour pouvoir ensuite vite rendre son travail ter-
miné ! Pensons ici à la Maladie de Basedow.
Il est néanmoins possible que la phase pcl* se
soit déroulée sans l’intervention microbienne ou
que celle-ci ait été incomplète. En pareils cas, le
nodule chaud demeure mais les taux hormo-
naux des T3-T4 restent stables. Enfin, des nodules
chauds peuvent rarement être cancéreux.
- Tous les autres nodules thyroïdiens sont dits
froids. Ici, plusieurs possibilités existent :
• Soit le conflit portant sur T3-T4 est en fin ou a
terminé la phase pcl, avec destruction micro-
bienne complète des cellules thyroïdiennes
produites en phase active. Il reste alors un
kyste à la fin de cette phase. Ceci correspond
à bon nombre de nodules thyroïdiens dits
froids.
• Soit il s’agit de la phase pcl de la partie ecto-
dermique, laquelle suit la destruction de cellules
thyroïdiennes en phase active, avec ici appari-
tion d’ un nodule charnu.
Comparativement aux autres nodules, ce type de
nodules froids est le plus souvent siège d’un cancer
thyroïdien, d’autant que la biopsie est effectuée
en début de phase pcl et surtout que la masse du
conflit a été importante. Ceci dit, le cancer thy-
roïdien est peu fréquent. En fin de la phase pcl,
il restera un nodule charnu dit bénin, lequel sera
également dit froid. Il correspond à bon nombre
de nodules froids. Il requiert cependant une sur-
veillance.
Le conflit, dont l’impact se fait au lobe frontal
gauche, conserve la relation au temps. Il y a senti-
ment de grande impuissance de ne pas pouvoir agir
assez vite par rapport à un danger qui vient sur
moi ou, par identification, qui vient sur quelqu’un
d’autre. La notion de « vite » renvoie ici à celle de
distance critique. Ici, le danger n’est pas encore sur
moi. Dans ce dernier cas de figure, ce seront plus
spécifiquement le relais adjacent du larynx et de
la trachée ainsi que ceux de l’insuline et du glu-
cagon qui seront concernés en plus de celui de
la thyroïde. Une autre formulation de ce conflit
pourrait être : « Il faudrait d’urgence faire quelque
chose, mais personne ne fait rien » :
• pour écarter, pour éloigner, pour se débarras-
ser de… (lobe gauche)
• pour attraper, pour saisir, pour reprendre...
(lobe droit)
• Il peut également s’agir d’un hématome.
• Il peut aussi être le siège d’un adénome ou
d’un adénocarcinome dit « parafolliculaire »
ou aussi « médullaire ».
• Il peut enfin s’agir d’un abcès.
Pour terminer cet exposé succinct, je complète
par les points suivants :
• La localisation des parathyroïdies, en périphé-
rie et aux quatre coins de la thyroïde, permet
de ne pas les confondre avec des nodules thy-
roïdiens.
• Autant de nodules thyroïdiens sur un lobe thy-
roïdien correspondent à la survenue d’autant
de conflits sur ce lobe.
• Tout diagnostic d’une pathologie de la thy-
roïde se fait par un médecin sur base de
l’anamnèse qui concerne les symptômes, sur
base des examens sanguins, de la scintigra-
phie et de l’échographie, et, éventuellement,
de la ponction biopsie.
• Lorsque l’hyperthyroïdie est consécutive à
une hyperproduction hypophysaire de TSH
(hormone qui stimule la thyroïde), il faut aussi
prendre en compte le conflit de « ne pas avoir
été à la hauteur pour ».
Dr. Robert Guinée
* PCL = Post-conflictolyse

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 DéCODAGE PROBLèMES D’ARGENT
275 & arbre généalogique
L
’argent c’est de l’énergie. De ce fait, il
est bon qu’il circule. Et lorsque dans un
arbre généalogique ou après un héri-
tage, l’argent ne descend plus d’une fratrie à
la suivante, des prédécesseurs aux suivants,
c’est comme si un robinet d’énergie ne cou-
lait plus. Le blocage risque de coûter cher
aux personnes concernées, pas seulement fi-
nancièrement, mais en terme de dynamisme
! Celui qui n’a pas d’argent n’a pas d’autre
choix que d’en réclamer pour finir par utiliser
l’énergie des autres. C’est juste un constat, je
dis cela sans jugement aucun. On a coutume
de parler d’argent liquide pour parler de ces
moyens d’échange qui peuvent nous filer
entre les mains. Cela exprime bien l’idée de la
fluidité de cette source d’énergie lorsque l’ar-
gent se trouve sous cette forme. Un petit exer-
cice intéressant pourrait consister à vider nos
poches pour vérifier sous quelle forme nous
en disposons. Avons-nous juste chéquiers et/
ou carte bleue ? Ou bien avons-nous du cash
également ? Ou bien n’avons-nous que du
cash, manière de laisser la porte entièrement
ouverte aux va et vient énergétiques ? Il ne
s’agit certainement pas de schématiser, en-
core moins de stigmatiser, mais disons sim-
plement que celui qui ne dispose jamais d’es-
pèces sur lui peut exprimer par là une forme
de raidissement par rapport au préférable
écoulement normal de l’argent. Il peut peut-
être se poser la question d’une éventuelle pro-
blématique dans le clan familial. L’idéal étant,
comme souvent, une question d’équilibre !
Lorsqu’il y a blocage dans ce domaine, il est
souvent fort intéressant d’aller interroger
son arbre généalogique. Peut-être pourra-t-
il nous éclairer sur l’origine du problème ? En
espérant que la prise de conscience s’avère
salvatrice et nous permette d’amorcer le
changement . Sans elle en tout cas, difficile
d’imaginer une évolution en rapport avec
notre problématique… A partir d’histoires, je
vais tenter d’expliciter un certain nombre
de mécanismes inconscients qui peuvent
conduire à une situation traumatique vis-
à-vis de l’argent, le cas fréquent étant que
celui-ci nous file systématiquement entre
les doigts. Il est impossible de le conserver.
La liste qui suit n’est évidemment pas ex-
haustive. Pour la compléter, à nous de faire
preuve d’autant d’imagination que notre in-
conscient :
Psyschogénéalogiste spécialiste des liens entre les histoires familiales et les prises de risques, Emmanuel Ratouis est
l’auteur des livres « Pourquoi j’aurais dû mourir en montagne », « Cent histoires pour mieux comprendre l’inconscient fami-
lial qui nous gouverne » et « Nos accidents ont-ils un sens ? » (Éd. Les Méandres). Il partage aujourd’hui sa vie entre les ex-
péditions lointaines, son métier de guide de haute montagne, l’écriture et les consultations en analyse transgénéra-
tionnelle. www.tupilak.com
20 www.neosante.eu
1) L’argent a été mal acquis par le clan
familial.
Il est souvent fort intéressant de se deman-
der d’où vient l’argent d’un clan familial,
lorsqu’il y en a ! Dans les milieux bourgeois,
nobles ou agriculteurs, l’argent peut avoir
été transmis par héritage depuis bien des gé-
nérations. Dans certains cas, l’un de nos an-
cêtres a pu faire fortune rapidement : com-
merce florissant, idée de génie… La question
est de savoir si une culpabilité inconsciente
n’a pas pu se glisser au cours du mouvement
d’enrichissement… Prenons deux exemples
pour comprendre : un entrepreneur décide
d’investir dans une pelle mécanique et fait
fortune en rebouchant les trous d’obus de la
guerre de 14. Un autre, producteur d’arme-
ments, fait fortune en vendant ses engins de
mort à son pays, en sachant qu’ils sont uti-
lisés dès la sortie de son usine. Les deux se
sont enrichis grâce à la guerre, mais seul le
deuxième porte une responsabilité de mort.
Après, comme toujours, tout est affaire de
ressenti : s’il le vit bien, il n’y aura pas forcé-
ment de culpabilité transmise. Mais d’une
manière générale, les fortunes mal acquises
(vol, usurpation…) ou acquises sur le mal-
heur des autres (trafic d’esclaves, armement,
drogue…) peuvent entraîner, plusieurs gé-
nérations après, certains héritiers à tout faire
pour s’en défaire (mauvais placements, er-
reurs stratégiques…). Car, inconsciemment,
pour eux, cet argent ne doit pas leur rester
dans les doigts. Il est toxique et il est préfé-
rable de s’en débarrasser.
2) L’argent est devenu sale à un moment
précis, suite à un drame
J’ai rencontré en consultation plusieurs
fois ce type d’histoires dans l’arbre de per-
sonnes souffrant de problématiques liées à
l’argent. Un exemple édifiant parmi d’autres
: une femme ne parvient pas à garder l’ar-
gent. Pour son plus grand supplice, comme
par hasard, elle vit au contact des billets, tré-
sorière dans une banque suisse… Son his-
toire : Marianne vient d’un milieu modeste.
Jeune, elle est tombée enceinte d’un jeune
homme de « bonne famille ». La famille de ce
jeune homme a refusé le mariage. Du coup,
Marianne a élevé seul son garçon qui est de-
venu un homme très difficile, vivant dans un
rapport à la fois fusionnel et conflictuel avec
sa mère. Il ne travaille pas et vit dans une ca-
ravane non loin de chez elle. Vu qu’il reçu à
sa conception un puissant désir de mort sur
lui, je ne suis pas étonné d’apprendre qu’il
se drogue et a fait plusieurs tentatives de
suicide. En remontant dans l’arbre, que dé-
couvre-t-on ? L’histoire d’une arrière-grand-
mère Adelaïde (prénom illustrant avec Alix
le fruit d’une association entre un noble ou
un notable et sa gouvernante ou une rotu-
rière, la mésalliance associée au regret de la
noblesse perdue) : très jeune, cette arrière-
grand-mère est tombée enceinte d’un fils de
« bonne famille ». Les parents de cette famille
catholique comprenaient qu’Adelaïde ait
voulu garder l’enfant mais ne voulaient pas
entendre parler de mariage. Alors, ils lui ont
proposé ce terrible marché : nous lui don-
nerons une bonne éducation, nous assure-
rons son avenir, mais dès sa naissance, vous
renoncerez à cet enfant. Pour tout cela, vous
serez très bien indemnisée. Nous vous don-
nerons une belle somme d’argent. Une fois
le marché conclu, le secret verrouillé, je vous
laisse imaginer les ressentis de cette mère
qui a accepté d’abandonner son enfant pour
quelques liasses de billets. Il ne s’agit pas de
jugement mais de ressenti ! Pendant que son
enfant grandissait loin d’elle, l’argent est de-
venu sale pour Adelaïde, intouchable, car il
symbolisait tant d’ignominie, de regret et de
culpabilité. Après, je vous laisse relire l’his-
toire de Marianne, depuis le début et vous
comprendrez qu’elle s’éclaire désormais sous
un tout autre angle… Marianne n’a fait que
revisiter le chemin de vie d’Adelaïde, y com-
pris en triant les billets de la banque qui l’em-
ploie comme trésorière. Son fils également.
Une fois de plus, on ne peut que constater
la logique transgénérationnelle de nos vies.
(à suivre)
Emmanuel Ratouis
DéCODAGE
L’ALGODYSTROPHIE
276
La maladie
L’algodystrophie est un syndrome doulou-
reux d’une main, d’un pied ou de toute par-
tie du corps, avec troubles vasomoteurs et
trophiques et déminéralisation osseuse. Elle
résulte vraisemblablement d’une perturba-
tion du fonctionnement des nerfs sympa-
thiques d’un membre. Elle s’installe à la suite
d’un traumatisme (par exemple une fracture
ou une entorse), d’une intervention chirur-
gicale ou sans cause apparente. Les symp-
tômes sont les suivants : une impotence dou-
loureuse apparaît avec gonflement des tis-
sus mous et chaleur dans un premier temps
; puis dans un deuxième temps, rétractation,
refroidissement et raideur.
L’étymologie
Le mot « algodystrophie » vient du grec « al-
go » = douleur, du grec « dus » = mal, dou-
leur, difficulté, gêne, manque, et de « trophê
» = nourriture. Le mot « trophique » désigne
ce qui concerne la nutrition des tissus, ce qui
est d’ailleurs un des éléments de la maladie
: suite au trouble de fonctionnement des
nerfs, les tissus ne sont plus correctement
nourris. D’un point de vue conflictuel, on re-
cherchera un problème avec les personnes
qui nous nourrissent ou qui nous ont nour-
ri, principalement donc les parents. Mon
père et/ou ma mère ne m’a pas bien nourri,
ou l’a fait en donnant des ordres (nerfs) dou-
loureux, et c’est ça qui fait mal, doublement
mal, puisqu’il y a deux fois la douleur dans
l’étymologie. Ce doublé oriente aussi vers un
double conflit. Enfin, retenons la notion de
manque : qu’est-ce qui manque dans la vie
de la personne ?
L’écoute du verbe
Algodystrophie = à / elle / go / dit / si /
trop / fille. Cela parle d’une difficulté à être
dans son féminin. Si je suis trop fille, on me
dit de partir, je n’ai plus ma place. Je suis
condamné(e) à lutter comme un homme,
dans la force. L’algodystrophie ou le drame
de l’impossible soumission.
L’entorse de Justine
Imaginons par exemple Justine Henin, à
l’époque de sa gloire, qui joue un match de
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tennis quelque temps avant le début du
tournoi de Roland-Garros et qui se blesse :
entorse au pied. Que va-t-il se passer ? Soit
elle prend les choses avec philosophie, elle
se repose pour que son entorse se répare en
se disant « on verra bien si je serai prête pour
Roland-Garros, et sinon tant pis, je me prépa-
rerai pour le grand tournoi suivant (Wimble-
don) ». Dans ce cas, il y a de fortes chances
que son entorse se répare complètement
et rapidement. Soit au contraire elle est très
stressée par cette immobilisation et par le
fait de risquer de manquer Roland-Garros,
son tournoi préféré, celui qu’elle ne manque-
rait pour rien au monde. Dans ce cas, la ré-
paration risque de traîner en longueur, d’être
incomplète et l’algodystrophie la guette, car
c’est cela le conflit.
Le sens biologique
L’algodystrophie de la cheville touche les per-
sonnes qui font un conflit avec leur entorse,
un conflit de dévalorisation orienté sur leur
propre cheville, source du plus grand ratage
de leur vie. Ca tombe vraiment mal, ça arrive
au plus mauvais moment. Pour un footbal-
leur professionnel : « à cause de cette fou-
tue entorse, je vais rater la coupe du monde
! » La dévalorisation vient du fait qu’on ne se
sent plus bon à quoi que ce soit à cause de
l’entorse, qu’on a la sensation de tout perdre,
orientée sur la cheville. C’est comme si ma
blessure me donnait l’ordre d’arrêter, mais je
ne peux vraiment pas le faire à ce moment.
Et malheureusement, l’effet sera que la gué-
rison ne se fera pas normalement : ça va être
beaucoup plus long et douloureux.
Il s’agit d’une dévalorisation qui met en échec
la guérison d’une autre dévalorisation (celle
qui a provoqué la blessure initiale). Elle asso-
cie donc un conflit solutionné et un conflit
actif (qui vient perturber la guérison du pre-
mier). Qu’est-ce que cette entorse me fait ra-
ter ? Telle est la première question à se poser.
Il y a aussi une notion de vouloir la guérison
plus vite que le temps nécessaire de la gué-
rison, en dehors des possibilités physiques,
qui touche les personnes qui ont perdu l’ha-
bitude de se soumettre aux lois biologiques
de la nature, qui sont dans l’illusion d’une
sur-puissance, d’une omnipotence. Le sens
de la maladie est de les ramener à la réalité
en les forçant à une immobilisation prolon-
gée pour prendre tout le temps nécessaire
car, d’un point de vue biologique de survie,
le drame c’est de ne pas faire le nécessaire
pour que la réparation soit complète. L’im-
mobilisation prolongée et douloureuse ré-
sultant de l’algodystrophie sauve ainsi la vie
de la personne. Ah, tu n’as pas voulu te repo-
ser calmement suffisamment longtemps, eh
bien maintenant il faudra le faire deux fois ou
trois fois ou x fois plus.
On trouve des conflits du même type dans
d’autres domaines que le sport : les va-
cances dont on rêvait qui sont ratées à cause
d’une chute, la promotion dans le travail ra-
tée à cause d’une immobilisation,… On
trouve des conflits du même type à propos
de toutes les parties du corps et j’ai envie de
dire : à propos de toutes les maladies ! En ef-
fet, si on ne respecte pas les conditions de la
phase de vagotonie, de réparation, qui suit la
solution d’un conflit, toute maladie est sus-
ceptible soit d’être ralentie dans sa guérison,
soit de repartir en conflit actif, ce qui stoppe
les réparations et les reporte à plus tard. Pour
rappel, l’invariant principal de la phase de
réparation est le repos absolu, l’esprit tran-
quille, dans la certitude absolue de la guéri-
son, loin de toute forme de stress, comme le
fait naturellement le loup blessé.
De plus, la raideur et l’immobilisation prolon-
gée dues à l’algodystrophie risquent d’instal-
ler un cercle vicieux, un conflit verrouillant,
où la maladie elle-même est à l’origine du
conflit qui provoque la maladie. A cause de
l’algodystrophie, je suis foutu(e), ma vie est
foutue. La première chose à faire sera alors
de bien expliquer le mécanisme à la per-
sonne, le piège dans lequel elle s’est instal-
lée, et de l’aider à solutionner son conflit ré-
current de ratage des choses.
.
Bernard Tihon
www.neosante.eu 21
 LE PLEIN DE SENS Témoignages & cas cliniques

CANCER DE L’ESTOMAC
Je voudrais partager une expérience très marquante qui m’a complètement impressionnée durant un séminaire GNM avec Caroline Markolin. Cette
expérience exprime la spécificité de la GNM et des efforts miraculeux que notre corps fait (et non la maladie) pour nous aider à nous ajuster à l’envi-
ronnement tel qu’il est « perçu » par nous. Cela fait longtemps que je veux le faire, mais j’ai été trop occupée et j’ai mis ça de côté. Mais maintenant, je
ressens fortement que cette expérience devrait être utilisée dans les cours sur la GNM, parce qu’elle secoue les sceptiques lorsque je leur en parle. À
tout le moins, cela transforme la mort de mon grand-père en un bel apprentissage, et rend hommage à sa vie remarquable.

Mon grand-père est mort d’un cancer de l’estomac en 1991. Je suis allée le voir de Vancouver (Colombie-Britannique) quand il a reçu le diagnostic et
qu’il était en traitement à Medicine Hat (Alberta). Il avait l’air frêle, comparé à sa personnalité joyeuse habituelle, mais il n’était pas aussi différent de cet
état normal qu’au moment de sa mort, m’a-t-on-dit. On lui avait administré une chimiothérapie, et malheureusement, on n’a pu « rien faire d’autre ».
Grand-père est mort d’une mort lente et douloureuse, même s’il avait vécu une vie heureuse et généreuse.

À ce moment de ma vie, je me suis demandé comment diable mon grand-père si heureux et en santé avait pu « attraper » le cancer. Il avait des habi-
tudes si saines et semblait toujours si joyeux. Est-il possible que le corps ne soit pas aussi « intelligent » qu’on me l’avait enseigné ? C’était un homme
dévoué à sa famille, il faisait de l’exercice, il ne semblait jamais stressé. Je ne pouvais pas comprendre. Ma mère et mes oncles ont pensé que cela avait
à voir avec son travail dans une usine de fertilisants. Ils ont dit que grand-père avait eu un accident : il était tombé dans un tas ou un contenant de fer-
tilisant et y était resté pendant plusieurs secondes (les détails sont flous) ; il avait dû en respirer la poussière. Cela n’avait pas de sens pour moi parce
que ça aurait dû emprunter une voie différente : la trachée, les poumons, etc. Pourquoi l’estomac? Je doutais fort que quelqu’un avale du fertilisant, et
s’il l’avait fait, les médecins auraient sûrement pensé à le faire vomir à l’étape des premiers soins, ou encore ils auraient utilisé des moyens plus dras-
tiques si le fertilisant avait été considéré comme toxique. Mais il n’y avait aucune mention d’ingestion.

Ce n’est que plusieurs années plus tard, en 2008, que j’ai entendu parler de la Nouvelle Médecine Germanique, et que j’ai assisté aux séminaires de Ca-
roline Markolin, à Vancouver. Le cancer de l’estomac faisait partie des sujets traités. J’allais en apprendre plus sur l’intelligence du corps – en tant que
chiropraticienne – et en fait je n’avais que très peu de notions de base de la GNM. Le conflit spécifique relié à l’estomac est de « ne pas être capable de
digérer un morceau ». Parmi trois ou quatre exemples, Caroline avait donné celui d’une personne n’ayant pas reçu la pension à laquelle elle avait droit.
Je n’ai pas pensé grand-chose de cela à ce moment, parce que j’étais trop occupée à prendre des notes, mais la fin de semaine suivante, j’ai appelé
ma mère à Medicine Hat et je lui ai reparlé du cancer de grand-père. Je lui ai demandé si elle se souvenait que grand-père ait été stressé à propos de
quelque chose, parce qu’il me semblait toujours si calme (je ne l’ai jamais vu en colère). Elle m’a dit alors que la seule chose précise dont elle se sou-
venait, c’est qu’il avait été très en colère quand il avait appris que la compagnie pour laquelle il travaillait avait mal géré son fonds de pension, et qu’il
en avait été privé. Il ne l’a appris qu’en prenant sa retraite. J’ai presque laissé échapper le téléphone ! Est-ce que ça pouvait être plus précis ? Il n’y avait
que quelques exemples précis donnés dans ce séminaire et je tombais sur le même, précisément...

Si nous avions connu la GNM à cette époque, nos familles auraient facilement pu se cotiser pour donner autant d’argent à grand-père qu’il en aurait ja-
mais besoin, et il aurait pu recevoir notre amour familial au lieu de ce « morceau impossible à digérer ». Nous aurions pu réaliser l’intelligence du corps
et sa sagesse dans sa façon de répondre parfaitement à une détresse inattendue, au lieu de laisser un tâcheron ignorant le mener à une mort lente et
cruelle en lui administrant des poisons. Nous aurions appris tant de choses ! C’était un homme remarquable, affable envers tout le monde, toujours
prêt à passer du temps en famille. Et pourtant la profession médicale toute-puissante continue de diffamer le Dr Hamer. C’est certain que toutes ces
découvertes doivent être testées. Alors, vous l’AMA(*), testez-les ! Ne montrez pas votre arrogance et votre ignorance. Comment pouvez-vous rejeter
ce travail du revers de la main sans essayer d’en apprendre quelque chose ? Et pourtant nous continuons à les laisser injecter des toxines à nos bébés,
et des produits chimiques dans nos sociétés, sans comprendre comment notre corps fonctionne, et sans égard pour les merveilles de la véritable ex-
périence humaine. Quelle honte ! En avant, vous les enseignants et les praticiens de la GNM ! Je vais continuer de parler de cette expérience encore
et encore. (Extrait de http://LearningGNM.com)

(*)AMA : American Medical Association

Terry (Canada)

APPEL à décodage
Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.
Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.
- Un lecteur canadien cherche le décodage des problèmes de voix
- Une lectrice belge cherche le décodage des lipomes
- Un lecteur belge cherche le décodage du zona
- Un lecteur canadien cherche le décodage de l’ataxie de Friederich.

LA RUBRIQUE EST OUVERTE

Cette rubrique est la vôtre : que vous soyez thérapeutes ou simples particuliers, vous pouvez y déposer vos témoi-
gnages vécus sur le sens des maladies. Nous ne certifions pas que les décodages publiés seront toujours pertinents,
mais nous pensons que ce partage d’expériences et de réflexions pourra profiter à ses lecteurs. Il suffit d’envoyer vos
textes par courrier ou en format Word à l’adresse info@neosante.eu (anonymat garanti sur demande).

22 www.neosante.eu
 DÉCODAGENDA
Agenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies

BELGIQUE AGNÈS PAOLI à Rixensart

- Le Dr Eduard & Judith Van den Bogaert animent le 8 décembre à Bruxelles un atelier sur « Pyramide de facilitation de guérison : décryptage
biomédical des malaises, maladies et accidents »
Info : +32 (0)2/374 77 70 – www.evidences.be
- Judith Van den Bogaert-Blondiau anime le 9 décembre à Bruxelles un atelier sur « La généalogie du bonheur »
Info : +32 (0)2/374 77 70 – www.evidences.be
- Agnès Paoli anime du 13 au 15 janvier à Rixensart une formation sur « Psychogénéalogie : l’impact des faits historiques sur notre clan »
Info : +32 (0)2/652 26 86 - www.ibk.be

fRANCE CATHERINE AIMELET-PERISSOL à Paris

- Jean-Philippe Brébion anime le 8 décembre à Toulouse une conférence sur « Vie ou survie : le principe de la maladie comme voie de guérison ».
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com
- Jean-Philippe Brébion anime du 9 au 11 décembre à Toulouse un séminaire sur « Peurs-allergies-phrases que l’on croyait assassines ».
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com
- Geneviève Clausner anime le 10 décembre à Biot une conférence sur « Accompagnement émotionnel par le décodage biologique ».
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com
- Le Dr Gérard Athias anime du 17 au 17 décembre à Sanary-sur-Mer un séminaire sur « Biologie et sens de la maladie » (Module 3)
Info : +33 (0)4-79 34 55 76 – www.lessymboles.com
- Béatrice Bourau Glisia anime du 6 au 8 janvier à Aix-en-Provence une formation sur « Les bases du décodage biologique pratique » (4e module).
Info : +33 (0)6-06 13 12 00 79 – www.biodecodage.com
- Le Dr Catherine Aimelet-Périssol anime du 13 au 15 janvier à Paris une formation sur « Psychopraticien en logique émotionnelle » (Cycle de 9 journées)
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 - www.bioanalogie.com

SUISSE JEAN-CLAUDE FAJEAU à Bienne

- Le Dr Jean-Claude fajeau anime les 10 & 11 décembre à Yverdon un atelier sur « Chemin de guérison, chemin de vie »
Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com
- Le Dr Jean-Claude fajeau anime le 6 décembre à Yverdon, le 7 décembre à Moutier et le 8 décembre à Bienne une conférence sur « Le sens du mal-a-dit »
Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com
- Le Dr Jean-Claude fajeau anime le 4 janvier à Carouge, le 10 janvier à Yverdon, le 11 janvier à Moutier et le 12 janvier à Bienne une conférence sur
« L’Histoire de naissance (projet/sens) »
Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com
- Le Dr Jean-Claude fajeau anime les 7 et 8 janvier à Yverdon un atelier sur « Chemin de guérison, chemin de vie »
Info : +41 (0)78- 758 57 49 – www.centrephilae.com

ESPAGNE ALAIN SCOHY à Agullana

- Le Dr Alain Scohy anime du 5 au 9 décembre à Agullana une formation sur « La Médecine du IIIe millénaire : somatique, psychologique et
spirituelle » (1er module)
Info : +34 (0)9–72 53 56 78 – www.alain-scohy.com

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 éVIDEncE DU sEns
La chronique de la Loi du Principe
LA MORT N’EST PAS UN AVENIR
D
epuis quelque temps, les catastrophes naturelles, la multiplication des
conflits et la fréquence accrue des attentats meurtriers partout dans
le monde font que la mort est beaucoup plus présente dans notre vie
quotidienne.
Pour la plupart d’entre nous, la mort est une « invitée indésirable » dont l’an-
nonce est loin de nous réjouir, même si, par la force des choses, nous la cô-
toyons régulièrement.
• La peur de la mort
En effet, se savoir mortel n’est une surprise pour personne, mais le plus sou-
vent, la mort est associée à de la souffrance et à de l’angoisse.
Elle fait si peur que bon nombre d’entre nous préfèrent éviter de penser à
cette échéance, repoussant tant qu’ils le peuvent l’idée qu’un jour, « peut-
être », ils mourront.
Woody Allen, par exemple, met la mort à distance en soignant par l’humour
sa névrose existentielle lorsqu’il affirme : « La vie est une maladie mortelle
sexuellement transmissible ».
Quoi qu’il en soit, la mort est un processus incontournable qui concerne
chaque individu, sans exception.
Expérience propre à chacun, elle ne peut ni se communiquer ni se trans-
mettre et ne s’inscrit pas dans l’inconscient collectif puisque nul n’en est ja-
mais revenu pour témoigner. 1
De même, pour les personnes qui ont vécu une NDE (Near Death Experience –
ou expérience près de la mort), on pourrait dire cette lapalissade, que quand
bien même ils ont vécus une expérience proche de la mort : « s’ils sont vivants,
c’est qu’ils ne sont pas morts ».
Ainsi, aucun être vivant n’a pu vivre l’expérience véritable de la mort et c’est
sans doute cet inconnu total qui en fait quelque chose d’aussi angoissant.
En fait nous avons peur de la mort car elle est une certitude inéluctable que
nous mettons devant nous comme un futur, un « à venir » dont nous igno-
rons tout.
• La mort « devant nous » est une illusion
Et pourtant, la mort devant nous n’est pas une réalité !
Je m’explique.
Sachons tout d’abord que chaque nuit nous laissons dans notre lit des milliers
de kératinocytes 2, autrement dit des cellules épithéliales. En effet, d’après
les biologistes, notre corps compte près de cent milliards de cellules 3 et vingt
milliards d’entre elles meurent chaque jour pour être remplacées par des nou-
velles.
Ainsi, les cellules de notre corps sont renouvelées en quasi-totalité plusieurs
fois en une vie.
En bref, notre corps est en renouvellement permanent grâce au phénomène de
la mort cellulaire programmée.
C’est le phénomène de l’apoptose bien connu dans l’embryogénèse, où pen-
dant la grossesse, la plupart des structures creuses de notre corps (cœur, tube
digestif, etc.) sont issues de cette action de « sculpture » d’une forme pleine
par ce travail de mort cellulaire 4.
On pourrait donc dire qu’ 1/5 du nombre total des cellules de notre corps dis-
paraît en « cadavre » tous les jours. Et en poussant le raisonnement jusqu’au
bout, une personne de 80 ans a laissé derrière elle 5840 fois le nombre total
de ses cellules, un peu comme 5840 cadavres !
Auteur et conférencier international, Jean-Philippe Brébion a développé le concept original de Bioanalogie, laquelle propose des
outils qui rendent réaliste et concret l’éveil de la conscience. Son best-seller « L’Empreinte de naissance » (Éd. Quintessence) est devenu
une référence dans le domaine du développement personnel. Dans « L’évidence » (Éd. Dauphin Blanc), il énonce la Loi du Principe qui
conduit à un constat qui transforme radicalement et définitivement notre relation aux événements qui nous touchent.
contact@bioanalogie.com – www.bioanalogie.com
24 www.neosante.eu
Autrement dit, non seulement les cellules de notre corps sont plus jeunes que
nous, mais nous avons plus de morts (cadavres) derrière nous que nous n’en
avons potentiellement devant nous…
• Nous ne serons jamais un cadavre
En fait nous avons peur de la mort parce que nous nous identifions au cadavre
que nous croyons devenir un jour.
Or, la réalité est que nous ne serons jamais un cadavre !
C’est comme si notre homme de 80 ans s’identifiait aux 5840 cadavres qu’il
a laissés derrière lui.
• La dimension de l’Homme est la Conscience
Chaque inscription dans le temps et l’espace est soumise à la mort, c’est le
propre même de toute manifestation. Il n’existe aucun objet, aucune forme
qui ne soit pas en transformation 5.
Toute transformation est « mort et naissance ».
Cette transformation est libératrice d’énergie et pour nous, humains, cette li-
bération se nomme la Conscience.
Pour que la Conscience évolue, il faut que la matière se transforme, puisque la
vie est un mouvement permanent. Il faut donc que les cellules meurent pour
naître à autre chose.
Avec notre vision duelle, nous opposons la mort à la vie, mais ce n’est pas la
réalité.
La Vie est « mort et naissance » et non « vie et mort ».
Ainsi, nous pouvons dire que la mort n’est pas devant nous, mais derrière
nous !
Il faut mourir sans cesse, pour naître à autre chose.
En ce sens, la mort est vitale.
• Seule la Conscience Est
À partir de la naissance, la conscience de chacun évolue et cette évolution est
issue de la transformation permanente des cellules de notre corps, dans cette
rencontre permanente entre les cellules qui meurent et celles qui naissent.
Nous sommes l’énergie libérée par cette transformation, nous sommes cette
Conscience, cet instant présent de transformation, immatériel et insaisissable.
Alors pourquoi nous identifier au cadavre que notre corps va devenir ?
Un cadavre n’a rien à voir avec la Conscience.
L’instant de notre mort est comme chaque instant de notre vie : un instant
présent.
Il n’est pas un futur.
Seule la Conscience Est.
1. Cf. le thème du film de Joël Schumacher : « L’Expérience interdite » (1991).
Le héros Nelson Wright, étudiant en médecine, réussit à convaincre ses
condisciples de provoquer son arrêt cardiaque afin d’expérimenter la mort. Il
compte revenir de l’au-delà qui, croit-il, pourrait lui donner quelques réponses
sur la mort, et donc sur la vie.
2. Les kératinocytes sont des cellules en renouvellement permanent. Elles
constituent la plus grande partie de l’épiderme et des phanères (ongles,
cheveux, poils).
3. Ce qui, mises bout à bout, représenterait près de 15 000 km !
4. Un exemple spectaculaire de ce phénomène est celui des doigts de la
main qui ne prennent leur indépendance que par la disparition de la
palme qui les unit.
5. Même le diamant s’oxyde à l’air libre.
 PREnDRE soIn DE sa VIE
La chronique de Jean-Jacques crèvecœur
VOTRE DIXIèME DéfI POUR UNE MEILLEURE VIE :
SE NOURRIR DE GRATITUDE

L
e philosophe Platon une attitude intérieure qui résulte d’un choix conscient, c’est un
résumait à trois le nombre acte qui est à la portée de tout un chacun… Cultiver la gratitude, se
de conditions pour nourrir de gratitude, c’est faire le choix délibéré de s’entraîner à
vivre une vie harmonieuse être reconnaissant envers la vie. C’est aussi faire le choix d’apprendre
et épanouissante. Ces trois à repérer un maximum de moments de bonheur dans une seule
conditions étaient la vérité, la journée, l’entraînement se faisant un jour à la fois. La bonne nouvelle
beauté et la bonté. C’est cette donc, c’est que cette disposition peut s’acquérir comme n’importe
pensée de Platon qui m’a inspiré quelle autre compétence comportementale : avec de la discipline,
le thème des trois derniers tout simplement.
défis que je vous ai lancés La bonne nouvelle aussi, c’est que la gratitude pratiquée
dernièrement. Souvenez-vous. régulièrement peut nous apporter de nombreux avantages sur les
Dans le numéro d’octobre plans physique, psychologique et spirituel. C’est ce que des chercheurs
(voir Néosanté n°60), je vous en psychologie de l’UC Davis (Université de Californie Davis), Robert
encourageais à oser l’authenticité dans votre vie relationnelle. Dans Emmons et Michael McCullough ont démontré à travers de multiples
le numéro de novembre (Néosanté n°61), je vous sensibilisais à expériences ayant pour objet la gratitude ! Ils ont fait appel à plusieurs
l’importance de la beauté sur tous les plans (physique, psychologique centaines de personnes qu’ils ont divisées en trois groupes. Le premier
et spirituel) pour créer une meilleure vie. tenait le journal de ses expériences
Avec le présent article, nous bouclons non Plus nous cultivons la gratitude, quotidiennes ; le deuxième, seulement
pas une, mais trois boucles différentes. Tout des expériences désagréables ; tandis
d’abord, nous complétons la trilogie des
plus nous retirons des que dans le troisième, chacun devait
valeurs chères à Platon. Ensuite, ce défi est bénéfices physiologiques et dresser la liste des événements dont
le dernier de la série de dix défis proposés psychologiques qui, à leur tour, il pouvait être reconnaissant. Dix
pour que vous puissiez créer une meilleure nous poussent à reproduire semaines plus tard, ce dernier groupe
vie sur les plans individuel et collectif… présentait l’état général le plus positif,
Enfin, et ce sera probablement une
davantage cette attitude de enthousiaste au quotidien et optimiste
surprise pour beaucoup d’entre vous, cet reconnaissance à l’égard de la vie. sur l’avenir. Mieux encore : ces
article constitue ma dernière contribution personnes signalaient moins de soucis
mensuelle au magazine Néosanté. de santé et prenaient davantage soin d’elles-mêmes, notamment par
En effet, j’ai fait partie de cette aventure passionnante depuis le tout la pratique d’activités sportives. Les chercheurs ont aussi constaté
premier numéro du magazine, en mai 2011. Cinq ans et demi plus une baisse du niveau de stress, une meilleure qualité du sommeil, une
tard et après soixante-deux articles écrits avec passion et amour, plus grande détermination, une performance accrue et une chute du
c’est avec un pincement de cœur que j’ai décidé de mettre fin à ma risque de dépression.
contribution à ce magazine que j’affectionne pourtant beaucoup.
Le développement de mes activités sur Internet et la préparation Le mécanisme de la gratitude
d’une nouvelle dimension de mon activité requièrent toute ma
concentration pour concrétiser les nouveaux défis que je me suis Pour comprendre comment la gratitude peut agir sur notre état
lancés. Car moi aussi, en tant qu’entrepreneur, je me suis lancé le défi général, il faut se souvenir que ce sentiment active certaines zones
de créer une meilleure vie à une échelle de plus en plus vaste. Quand spécifiques du cerveau au niveau du tronc cérébral et du cortex, et
je regarde mon parcours auprès de mon ami Yves Rasir pendant toutes stimule la production de dopamine et de sérotonine. La dopamine
ces années, je ressens de la gratitude à l’égard du projet qu’il porte à est surnommée l’hormone du plaisir. C’est elle qui intervient dans les
bout de bras, avec courage et ténacité. Je souhaite donc longue vie à mécanismes de récompense et de renforcement. En effet, lorsque
ce magazine qui DOIT continuer à exister, avec votre soutien. nous faisons quelque chose qui nous procure du plaisir, nous aurons
tendance à vouloir reproduire ce comportement encore et encore
La gratitude, ça s’apprend ! pour ressentir encore plus de plaisir… C’est un peu ce que font les
dresseurs d’animaux en leur donnant de la nourriture chaque fois que
Aussi curieux que cela puisse paraître, la gratitude n’est pas un don l’animal accomplit un comportement qu’on veut voir répété chaque
qui serait distribué de façon inégale entre les êtres humains. C’est fois que désiré.

www.neosante.eu 25
 Ainsi, plus je suis reconnaissant (même si je Deuxième étape : impliquer votre entourage
n’en ai pas envie au départ), plus je sécrète N’oubliez jamais que plus proche à faire de même ! Faites cela comme
de la dopamine à partir du tronc cérébral. vous vous créerez les condi- un jeu en famille, ou à la pause café à votre
Plus la dopamine est sécrétée, plus le travail… Chacun étant invité à partager aux
cerveau est « récompensé ». Plus le cerveau tions d’une meilleure vie, autres membres du groupe ses trois sources
est récompensé, plus il va avoir tendance à plus vous deviendrez conta- d’émerveillement. Souvenez-vous, en faisant
renforcer le comportement à l’origine de cette gieux pour votre entourage, cela, vous augmenterez la production de
récompense. Du coup, ce comportement qu’il soit personnel ou dopamine, ce qui apportera à votre cerveau un
devient une habitude de plus en plus facile à mécanisme de récompense et de renforcement
entretenir et à répéter… Je serai encore plus professionnel. qui fera que ce jeu deviendra de plus en plus
dans la reconnaissance et la gratitude, ce qui facile et stimulant ! De plus, en effectuant cela en
m’entraînera dans un cercle de plus en plus vertueux. groupe, il vous sera encore plus facile de pratiquer un entraînement
Quand on sait en plus que la dopamine est un tonifiant qui augmente régulier…
le rythme cardiaque, on comprend que cette habitude de la Troisième étape : comme dans l’expérience menée par Robert
gratitude procure encore plus d’énergie et de motivation, ce qui rend Emmons et Michael McCullough, procurez-vous un carnet de
l’apprentissage de la reconnaissance encore plus facile et léger. gratitude dans lequel vous noterez tous les événements pour
Quant à la sérotonine, on sait qu’il s’agit d’une hormone qui régule lesquels vous éprouvez de la gratitude et de la reconnaissance. Ce
notre cycle biologique. Plus son taux est élevé, mieux nous dormons, carnet pourrait être complété chaque soir avant de vous coucher.
plus nous mangeons de manière adaptée et plus grande est notre Vous verrez, en quelques semaines, vous serez complètement
énergie pour fonctionner dans une journée. Mais ça va plus loin. transformé(e) positivement.
On s’est rendu compte qu’un taux élevé de sérotonine favorisait la Quatrième étape : rédigez une lettre de gratitude pour chaque
production spontanée de pensées positives apportant à l’individu personne avec laquelle vous êtes dans une relation privilégiée
douceur et joie de vivre… Alors qu’au contraire, un taux faible de ce (conjoint(e), parent, enfant, collègue, collaborateur(trice), ami(e)).
même neurotransmetteur favorise l’apparition de pensées suicidaires, Dans chacune de ces lettres, attachez-vous à exprimer à l’autre à
d’agressivité et de dépression. quel point sa présence dans votre vie fait une véritable différence, à
En résumé, vous vous rendez bien compte que plus nous cultivons quel point vous appréciez qui il (ou elle) est ! Nous ne prenons jamais
la gratitude, plus nous retirons des bénéfices physiologiques et assez le temps de dire à ceux qui nous sont chers à quel point nous les
psychologiques qui, à leur tour, nous pousseront à reproduire aimons et nous les apprécions…
davantage cette attitude de reconnaissance à l’égard de la vie et cette Cinquième étape : rendez visite à chacune des personnes pour leur
capacité d’émerveillement des moindres choses de l’existence. lire en direct votre lettre de gratitude. Vous verrez, cette démarche est
une des plus puissantes pour créer les conditions d’une meilleure vie
Concrètement, quelques pistes… pour vous et pour votre entourage !

Comme le disait Martin Seligman (le fondateur de la psychologie
positive), nous pouvons passer à côté de la vie si nous n’entraînons
pas notre esprit à percevoir ce qu’il y a de gratifiant et de joyeux plutôt
que nous concentrer seulement sur les difficultés. À nouveau, cette
dimension d’entraînement va être centrale si vous voulez relever le
défi que je vous lance ce mois-ci. Et comme pour tout entraînement, il
faudra y aller progressivement…
Première étape : entraînez-vous à identifier chaque jour trois
petites choses qui pourraient être une source d’émerveillement pour
vous. Même si ça vous paraît ridicule, dites-vous que c’est la régularité
qui comptera, et non la nature des choses qui vous émerveilleront.
Vous pouvez vous émerveiller d’être encore en vie, vous émerveiller
d’avoir de l’eau courante dans votre salle de bain, vous émerveiller
que votre train est arrivé à l’heure, vous émerveiller de la beauté
d’une photo publicitaire sur le mur de votre ville, vous émerveiller du
regard qu’un enfant a posé sur vous… L’important sera de chercher
activement au moins trois raisons de vous émerveiller !
à vous de jouer à présent…
Une fois de plus, même si ce défi est le dernier défi que je tenais à
vous lancer, rappelez-vous que ces dix défis peuvent constituer les dix
piliers de votre nouvelle hygiène de vie. À ce titre, dites-vous aussi
que ce processus ne prendra jamais fin et que chaque jour, la Vie vous
relancera les mêmes challenges, jusqu’à ce que tout cela devienne
une habitude complètement intégrée. Enfin, n’oubliez jamais que
plus vous vous créerez les conditions d’une meilleure vie, plus vous
deviendrez contagieux pour votre entourage, qu’il soit personnel ou
professionnel. C’est ainsi que vous aussi, vous ferez une différence
dans la vie des autres. Au moment où il est temps pour moi de me
retirer de cette rubrique sur la pointe des pieds, c’est le vœu le plus
cher que je formule à votre égard. Soyez heureux. Et prenez bien soin
de vous et de votre vie !

Auteur, formateur et conférencier de réputation internationale depuis 1989, fondateur de l’Académie de la Vie
en Mouvement, Jean-Jacques Crèvecœur se définit comme un accoucheur du potentiel humain et un cataly-
seur de changements durables. Sa vocation est d’aider les individus à reprendre leur vie en mains de manière
consciente, autonome et responsable. http://jeanjacquescrevecoeur.com

26 www.neosante.eu
 CAHIER RESSOURCES
Les bienfaits du SAUNA (I)
La pratique du sauna fait partie des techniques naturopathiques… chaudement recommandées par Jean-Brice Thi-
vent. Dans ce premier article, notre consultant fait un sort aux fausses croyances circulant encore sur la sudation à
haute température.
J
e me souviens de mon père qui, tous les week-
ends d’hiver, prenait dans sa salle de bain un
sauna qu’il avait bricolé lui-même : une en-
veloppe plastique structurée par une armature en
bois qui l’enveloppait complètement et ne laissait
dépasser que la tête. La chaleur venait d’un alcool
qui brûlait sous le tabouret sur lequel il s’asseyait.
Folklorique, me direz-vous ! Cela montre simple-
ment l’importance qu’il accordait à sa suée hebdo-
madaire, dont il connaissait les vertus.
Une tradition finlandaise
Le sauna moderne trouve son origine en Finlande, il
y a 2000 ans déjà. (« Die sauna » signifie « la suée »
en finnois). Dans ce pays, toutes les familles se re-
trouvent les samedis soir dans le sauna familial
pour partager un moment chaleureux et éliminer
les toxines de la semaine. Ce jour est même appelé
« sauna day » (le jour du sauna). En France ou en Bel-
gique, la pratique du sauna se développe avec l’es-
sor des Hôtels-SPA et grâce aux études scientifiques
qui ont remis en cause bon nombre de croyances,
même si certaines d’entre elles restent encore te-
naces dans l’inconscient collectif ; « Le sauna serait
dangereux pour le cœur et les hypertendus... », « Il don-
nerait des varices », « Sa chaleur relâche les tissus »...
Que se passe-t-il réellement dans notre organisme
lorsqu’il est soumis à la chaleur d’un sauna ? Si le
sauna doit être chaud et sec, c’est pour stimuler
nos glandes sudoripares. Ces glandes sécrètent la
sueur, dont la composition est la suivante :
• des minéraux (Na+, Cl-, K+, S, P...)
• des produits de la dégradation des protéines
(acide urique, urée, créatinine...)
• des acides (acide lactique, acide gras...)
• des substances chimiques (résidus médicamen-
taires, toxines...)
Cette sueur est, pour le naturopathe, une porte de
sortie très utile pour éliminer des toxines et soula-
ger le rein qui élimine ce même type de déchets.
Dans un sauna, on peut éliminer jusqu’à 40g de
sueur par minute contre 0,3 g habituellement !
Hormis l’élimination de toxines, que se passe-t-il
dans un sauna ?
Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-Brice Thivent dirige en France la Formation alsa-
cienne de Naturopathie. Il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté).
www.alsacenaturo.com
aVantaGE natURE
Vrai ou faux ?
Le sauna n’est pas bon pour les cardiaques :
fAUX.
La chaleur va entraîner une dilatation des vaisseaux
sanguins cutanés, si bien que le débit à ce niveau
est multiplié parfois par huit. Les résistances circu-
latoires périphériques sont diminuées et la tension
artérielle va donc s’abaisser. On a tendance à croire
que le sauna doit être interdit aux hypertendus
de type cardiaque. C’est tout le contraire. Si la fré-
quence cardiaque s’accélère de 40% dans un sauna,
la contraction du muscle cardiaque est, elle, moins
forte grâce à la diminution des résistances périphé-
riques. Les vaisseaux étant dilatés, le sang circule
plus facilement.
Le sauna constitue donc un excellent outil de réé-
ducation cardio-vasculaire, en particulier pour les
personnes qui ne peuvent pas faire d’exercice phy-
sique.
Il ne faut pas prendre de douche froide après :
VRAI & fAUX
- Vrai pour les personnes hypertendues (le corps
s’adapte au froid en augmentant la tension arté-
rielle)
- Faux pour la majorité des gens car une douche ou
un bain froid constitue un excellent stimulant des
systèmes nerveux et glandulaire qui apprennent à
s’adapter efficacement à des stress et améliorent la
résistance organique (Travaux de l’Abbé Kneipp).
ll faut rester longtemps dans un sauna pour
beaucoup transpirer : fAUX
Tout le monde ne transpire pas de la même façon
dans un sauna. Certaines personnes non habituées
à transpirer (les femmes sédentaires en particulier)
se sentent vite mal à l’aise dans un sauna. Leur peau
n’évacue pas assez de sueur qui est le moyen que
le corps utilise pour éliminer l’excédent de chaleur
accumulée. C’est pour cela que l’on préférera faire
2 ou 3 passages de quelques minutes plutôt qu’un
long passage insupportable.
Le sauna détend : VRAI
Les différents passages à la chaleur et au froid vont
solliciter le système neuro-glandulaire qui à la fin
de la séance va faire basculer le corps en vagotonie
(phase de repos). La détente musculaire, la diminu-
tion des rythmes respiratoire et cardiaque, la sensa-
tion de chaleur... conduisent alors l’organisme vers
un sommeil profond et réparateur.
Le sauna donne des varices : fAUX
Des études finlandaises (1) ont montré au contraire
que le puissant stimulus thermique élève les capa-
cités de défenses immunologiques. De plus, à tra-
vers l’entraînement vasculaire et l’extinction des
œdèmes, sa pratique régulière diminue le risque
de varice et de thrombose.
Le sauna est mauvais pour les femmes en-
ceintes : VRAI & fAUX
- Faux : des saunas réguliers diminuent la durée et
les douleurs de l’accouchement (selon Grüberger,
1981).
- Vrai : bien sûr, il faudra éviter cette pratique en cas
de grossesse pathologique, risque d’accouchement
prématuré, etc.
En résumé
Bref, le sauna est une technique de santé naturelle
faisant partie intégrante des protocoles de la natu-
ropathie, et en particulier de la cure de désintoxica-
tion. Que vous soyez bien portant ou une personne
souffrant de pathologies arthritiques, de certains
troubles respiratoires ou cardio-vasculaires, vous
trouverez dans cette pratique une compensation
non négligeable à un mode de vie stressant et trop
souvent sédentaire.
Le mois prochain, nous détaillerons le protocole
pour prendre un sauna dans les meilleures condi-
tions possibles pour une plus grande efficacité.
(1) Fritzsche-Fritzsche, 1975
www.neosante.eu 27
 natURo PRatIQUE
HYGIèNE dentaire sans dentifrice
Le dentifrice n’a pas toujours existé ! Les caries ou le déchaussement des dents non plus. Savoir
pourquoi et comment les caries sont advenues et adviennent encore, c’est le premier pas pour
choisir les solutions les plus efficaces pour garder des dents saines. Des solutions qui ne passent pas
forcément par la case supermarché ou pharmacie.

L
’apparition des premières caries, c’était
il y a 11 000 ans... Jamais depuis l’émer-
gence de notre espèce il y a 200 000 ans,
Homo sapiens n’avait souffert d’une quel-
conque dégénérescence dentaire. À partir de
l’Âge néolithique, période où il se sédentari-
sa, l’homme éleva ses animaux au lieu de les
chasser, se nourrit de laitages et se mit à ingé-
rer des quantités inédites de glucides sous la
forme de céréales qu’il venait de domestiquer.
C’est ainsi que les caries dentaires, presque in-
connues des populations de chasseurs-cueil-
leurs du Paléolithique supérieur firent leur ap-
parition. De nos jours, la carie et le déchaus-
sement dentaire restent des exclusivités des
pays civilisés et autres communautés de tra-
dition agraire. Chez les rares peuples de chas-
seurs-cueilleurs qui existent encore, on affiche
des dents blanches et vigoureuses jusqu’à la
mort. Ce Naturo-Pratique pourrait se conten-
ter de vous encourager à adopter la diète pa-
léolithique largement détaillée au fil des nu-
méros de ce magazine. Sauf qu’il est malaisé
de l’appliquer à 100 % dans nos contrées…
Haro sur le fluor
C’est pourquoi le brossage des dents reste
pour la plupart d’entre nous une nécessité au
quotidien. Cependant, les dentifrices du com-
merce contiennent pour la plupart des addi-
tifs problématiques. Au premier rang d’entre
eux, le fluor. Longtemps promoteur de la sup-
plémentation en fluor de l’eau et des denti-
frices, le docteur en biochimie Hardy Lime-
back, ancien chef du Département de den-
tisterie préventive de l’Université de Toronto,
aujourd’hui retraité, a fini par faire des ex-
cuses publiques en 1998, affirmant : « Nous
disposons de preuves écrasantes que le fluor est
plus dangereux que bénéfique. ». S’appuyant
sur plusieurs études concluant que le fluor
fragilise les os et les dents et altère les per-
formances intellectuelles, même à faibles
doses(1), il affirme : « Les enfants de moins de
3 ans ne devraient jamais utiliser de dentifrice
fluoré, ni boire de l’eau fluorée ». Aujourd’hui,
la controverse fait encore rage entre pro- et
anti-fluor. Un débat qui occulte le fait que ce
métal lourd est loin d’être le seul composant
suspect des dentifrices. De nombreux addi-
tifs contenus dans ces derniers sont en ef-
fet dénoncés comme perturbateurs endocri-
niens. Et même le sorbitol – ce sucre-alcool
au pouvoir nettoyant, apparemment au-des-
sus de tout soupçon et par conséquent large-
ment utilisé dans les meilleures pâtes denti-
frices – à mon humble avis, pose un léger pro-
blème de par sa saveur douce qui participe à
l’entretien de notre appétence maladive pour
le goût sucré.
Dans ce contexte, pourquoi ne pas fabriquer
son dentifrice soi-même ? Très peu onéreuses,
simples à réaliser, bon nombre de recettes tra-
ditionnelles ont fait leurs preuves en matière
d’hygiène bucco-dentaire. En voici une liste
non exhaustive...
Au quotidien
L’eau salée
Excellent purifiant bucco-dentaire, le sel de
mer non raffiné est également reminéralisant
et rééquilibrant du pH de la bouche. Diluez
¼ de cuillère à café de sel gris dans un demi-
verre d’eau tiède et trempez-y votre brosse
à dent. Pour une haleine fraîche et un pou-
voir antibactérien renforcé, ajoutez à l’avance
quelques gouttes d’huile essentielle de
menthe, de thym, de sauge ou de citron dans
un petit pot de gros sel. Attention : ne brossez
pas vos dents directement avec les grains de
sel. Ils sont abrasifs et peuvent altérer l’émail.
La poudre argile-carbonate de calcium
Écrasez au pilon une cuillère à soupe d’argile
blanche et autant de carbonate de calcium,
un abrasif léger en vente en pharmacie ou sur
Internet. Ajoutez 3 gouttes d’une huile essen-
tielle de votre choix. Conservez dans un pot
de verre. Trempez la brosse dans cette poudre
avant chaque brossage. Efficace et rééquili-
brant. En option : vous pouvez aussi rempla-
cez le carbonate de calcium par de la poudre
de prêle (en herboristerie).
L’huile de coco
Bactéricide et antifongique, l’huile de co-
co est un excellent produit d’hygiène bucco-
dentaire. Une noisette sur la brosse et le tour
est joué.
En appoint pour un grand
nettoyage hebdomadaire
La poudre argile-bicarbonate
Mélangez trois cuillères à soupe d’argile
blanche et une cuillère à café de bicarbo-
nate de soude avec huit gouttes d’huile es-
sentielle. Conservez dans un pot muni d’un
couvercle. Mouillez la brosse avant brossage
pour récolter cette poudre dentifrice. Très ef-
ficace mais agressif pour l’email, ce mélange
doit être utilisé une à deux fois par semaine
maximum en alternance avec le gros sel par
exemple.
La cendre
En Inde, on se blanchit les dents avec un peu
de cendre. De temps en temps, humectez
votre brosse à dents et plongez-la dans un
peu de cendre de bois non traité et non peint
(la cendre des poêles à granulés est utilisable)
et procédez au brossage. La cendre est un
produit très actif et desséchant pour les mu-
queuses, à utiliser en appoint, une à deux fois
par semaine maximum.
Quand l’hygiène buccale
détoxifie le corps
Outre ces recettes de dentifrice, on peut cou-
pler hygiène buccale et détoxination dès le
matin dans la pure tradition ayurvédique, en
brossant sa langue à l’aide d’une cuillère à ca-
fé au réveil et en rejetant l’enduit, chargé de
déchets métaboliques. On peut ensuite com-
pléter l’opération en pratiquant un bain de
bouche à l’huile. Gardez en bouche en la re-
muant constamment une cuillère à soupe
maximum d’huile végétale vierge (olive, tour-
nesol ou encore mieux coco) pendant 15 à 20
minutes avant de la recracher et de vous rin-
cer soigneusement. Cette mesure évite d’in-
gérer de nouveau les toxines excrétées par les
muqueuses de la bouche.

Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-
tions et santé. Il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour
vivre bien sans médecin » (Éditions Thierry Souccar).

28 www.neosante.eu
 Bon PLan BIEn-ÊtRE
QI GONG DES 5 ANIMAUX
Un bestiaire santé
Et si vous traitiez les émotions perturbatrices en entrant dans la peau du Tigre pour la colère,
du Serpent pour la joie excessive, de l’Ours pour le doute, de la Grue pour la tristesse et du Singe
pour la peur ? Le Qi Gong des 5 animaux (1) est enseigné en Chine pour ses vertus santé depuis sa
création par le célèbre médecin Hua Tuo au IIIe siècle. Voici un livre malin... comme un singe !
G
rande figure de la médecine chinoise, rompu à l’exercice de l’acu-
puncture et de la pharmacopée, Hua Tuo, en bon médecin taoïste,
pratiquait assidûment le Qi Gong (appelé alors Dao Yin) et la mé-
ditation. La réputation du pouvoir de son esprit pour prédire le pronos-
tic du patient a traversé les temps... Hua Tuo a créé un Qi Gong spécifique,
nommé « le jeu des 5 animaux » ou Wu Qin Xi, à partir des imitations d’ani-
maux archétypaux, tels que l’Ours ou la Grue. « Il a puisé dans la tradition
populaire et chamanique de l’époque l’idée de mouvoir son corps en pre-
nant les animaux pour modèles », explique le Dr Yves Réquéna (2). Ce der-
nier consacre un ouvrage à ce Qi Gong « animalier », présenté, ici, dans
une forme accessible à tous, adultes comme enfants. Ludique et cepen-
dant puissant, ce Qi Gong renforce ou restaure la santé et une énergie à
leur optimum. Pratiqué régulièrement, il favorise l’équilibre et s’avère bé-
néfique pour le ressourcement, physique et psychique.
Des correspondances (pas) bêtes
Hua Tuo a sélectionné cinq animaux en écho aux cinq éléments et, par
conséquent, pour fortifier chacun des cinq organes principaux de la mé-
decine chinoise, en lien aussi avec la valse des saisons : « Le Tigre s’occupe
du Foie dans l’élément Bois (printemps), le Serpent du Cœur dans l’élé-
ment Feu (été), l’Ours de la Rate dans l’élément Terre (fin de l’été), la Grue
du Poumon dans l’élément Métal (automne), enfin le Singe du Rein dans
l’élément Eau (hiver) », précise Yves Réquéna, qui présente, dans son livre,
un jeu des 5 animaux qui se rapproche idéalement de la forme originale de
Hua Tuo (déclinée de différentes manières, à travers l’Histoire). L’imitation
de chaque animal se compose respectivement d’une posture statique (voir
exemple pratique, ci-joint) et d’une ou deux marches. On peut ainsi les pra-
tiquer séparément ou en enchaînement (3). Chaque animal mis en mouve-
ment dans ce Qi Gong entre en résonance avec des effets physiques et psy-
chologiques spécifiques, clairement expliqués dans l’ouvrage. Un Qi Gong
qui s’adapte parfaitement à une pratique en solo ou en groupe (en ateliers,
à l’école, en entreprise). Il peut aussi inspirer des jeux de rôle, en dévelop-
pement personnel ou pour un coaching actif.
Dans la peau de l’ours...
C’est donc là un Qi Gong très dynamisant ! Une invitation à entrer réelle-
ment dans la peau de l’animal et à s’incorporer les qualités intrinsèques
propres à chacun. « C’est là l’essence du chamanisme commune au cha-
manisme indien – d’où est issue la tradition de Shao Lin – comme aux cha-
mans d’Amérique du Nord ou de Sibérie », explique Yves Réquéna. Or, plus
on communie avec l’essence d’un animal, plus celle-ci peut opérer des
transformations, des purifications, inespérées. « Une fois où j’enseignais le
Qi Gong des 5 animaux à Berlin, il y avait, parmi les élèves, une femme
souffrant de silicose. À la fin de la marche de la Grue (l’un des animaux au
cœur de cette pratique, NDLR), elle ressentit ‘une bienveillante chaleur lui
réchauffer la poitrine’ et l’impression de mieux respirer », partage le Dr Yves
Réquéna (qui confie d’autres témoignages dans ce livre). Aussi appelée
danse des 5 animaux, cette pratique gagne à être abordée avec légèreté et
liberté. Elle permet de communiquer avec une énergie plus vaste, celle du
monde animal, du vivant, en lien avec l’environnement. Hua Tuo aurait en-
seigné cette discipline, dit-on, à son disciple Wu Pu qui la pratiqua intensi-
vement. On raconte que ce dernier, à plus de 90 ans, avait encore l’ouïe fine,
les yeux perçants, les dents solides. À bon entendeur...
Carine Anselme
2) Médecin et acupuncteur, Yves Réquéna est le créateur de l’Institut Européen de Qi Gong, première
école de formation professionnelle de Qi Gong en Europe. Voir www.ieqg.com
(3) Les postures et enchaînements sont en photo dans le livre et un DVD accompagne l’ouvrage.
POUR ALLER PLUS LOIN
(1) Qi Gong des 5 animaux, Dr Yves rÉQUÉNA (Guy Trédaniel, 2016). Livre et DVD.
PRATIQUE
La grue étire ses ailes
Le professeur Qing Li, spécialiste de la méde-
cine de la forêt à Tokyo, nous conseille :
Symbole de longévité, la grue est vénérée
par la civilisation chinoise. « Depuis de nom-
breux siècles, dans les styles externes comme
internes de Qi Gong, on rencontre ces mou-
vements ‘La Grue blanche déploie ses ailes’,
dont le point commun est la mobilisation in-
tense de l’articulation scapulo-humérale (cla-
vicule, épaule, omoplate) associant le sternum et les côtes pour mobili-
ser le plus vigoureusement possible les poumons et la respiration », ex-
plique le Dr Yves Réquéna. On peut pratiquer la Grue toute l’année, mais
l’automne est la saison la plus propice (tôt le matin). Voici la posture sta-
tique, qui renforce le Qi spécifique à la Grue et l’énergie vitale (le livre
présente aussi des marches) :
- Debout, pieds joints, bras le long du corps, ouvrir le méridien ceinture
Dai Mai (mains autour du nombril, ouvrir ensuite les mains sur le côté de
la taille, ouvertes vers le haut).
- Prendre appui sur la jambe droite, inspirer et monter le bras droit à
la verticale et la jambe gauche, le talon à la hauteur du genou droit, la
cuisse presque à l’horizontale.
- Rester en équilibre dans cette posture et respirer le plus calmement
possible. Les coudes sont légèrement fléchis, les poignets en rotation
vers l’intérieur. Les mains se « parlent ».
- Prendre conscience de sa verticalité.
- Ramener le pied gauche près du droit, en descendant le bras droit et
en remontant le gauche. Les bras se croisent à la hauteur de la poitrine.
- Puis fermer Dai Mai.
Le Qi du Poumon est une des sources de vitalité du corps. Ici, on s’identifie à
l’animal, dont la marche et l’équilibre renvoient à la dignité, la maîtrise et le
contrôle de soi - qualités intrinsèques dévolues au Poumon qui est l’organe
qui contrôle tout le Qi du corps. On dit que le Poumon est atteint par la tris-
tesse et le pessimisme. En imitant la grue, on développe les qualités de cou-
rage, de rectitude...
www.neosante.eu2929
www.neosante.eu
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 LA MéDIATHèQUE EsPacE LIVREs
NéOSANTé Le tao intestinal
Écrivain scientifique japonais, l’auteur partage une
GUIDE DES MALADIES conviction étayée par les sagesses orientales et par
les recherches sur l’intestin : cet organe joue un rôle
central dans la gestion des émotions. Selon lui, choyer
PSYCHOSOMATIQUE – HOMéOPATHIE – son microbiote permet d’ouvrir les voies de l’intuition,
retrouver l’énergie vitale, renouer avec sa créativité et
HYGIèNE DE VIE affirmer sa personnalité. L’équilibre intestinal mène à
la santé globale.
Prendre soin de son intestin
par Alain Scohy TAKANORI NAGANUMA
Éditions Belfond
Le bouquin du mois
Un secret anticancer
Quel est le point commun aux centenaires Hunzas, équatoriens ou
japonais à Okinawa ? Ils procèdent à une restriction alimentaire qui
met leur organisme en acidose. Dans cette 6e édition augmentée, le
Dr Willem ne consacre toujours qu’une dizaine de pages à ce grand
secret des peuples sans cancer. Le reste de l’ouvrage traite des traite-
ments complémentaires et des facteurs de risques.
Le secret des peuples sans cancer
DR JEAN-PIERRE WILLEM
Éditions Dauphin

Chrono & naturo

Apparue vers 1950, la chronobiologie étudie les processus biolo-
giques en fonction du temps et des rythmes qui régissent l’orga-
nisme. Dans ce livre, une naturopathe propose d’appliquer ce savoir
aux dix techniques de la naturopathie et de remettre ainsi ses « hor-
loges biologiques » à l’heure. Tout profit pour la santé.
Trouver son rythme grâce à la naturopathie
CORINNE ALLIOUX GOLDFARBE
Éditions Jouvence

À partir des découvertes du Pr Antoine Béchamp (micro- Autothérapie articulaire

zymas), du Pr Louis-Claude Vincent (bioélectronique), du
Pr Linus Pauling (médecine orthomoléculaire) et du Dr
Hamer (médecine nouvelle), il devient possible aujourd’hui
de comprendre et d’accompagner la plupart des maladies
courantes vers leur guérison. De quoi autoriser chacun à
reprendre le contrôle de sa vie et à retrouver la santé.
Pour soigner les articulations en souffrance, la médecine chinoise
fait appel à l’acupuncture, aux plantes médicinales, au massage et
surtout aux exercices de Qi Gong. Ceux-ci permettent de réduire,
voire de faire disparaître la douleur, mais également de retrouver
amplitude de mouvement et mobilité articulaire, gages d’une ré-
mission complète.
Douleurs articulaires : soulagez-vous vous-même !
DR YANG JWING-MING
Éditions de l’Éveil

Apithérapie
Miel, propolis, pollen, gelée royale, venin d’abeille : écrit par un de
leurs grands connaisseurs, ce guide d’apithérapie passe en revue
toutes les utilisations possibles des produits de la ruche. Conçu
comme un véritable mode d’emploi, il donne des conseils d’achat,
de dosage et de conservation.
Prix : 30 € hors frais de port Soignez-vous avec les produits de la ruche
NICOLAS CARDINAULT
Éditions Thierry Souccar

Autopharmacie
Autonomie, économie, écologie, prévention des allergies : il n’y
Livre disponible a que des avantages à apprendre comment fabriquer chez soi
des onguents, crèmes et autres laits aux actifs naturels. Ce livre
dans la boutique du site divulgue 100 recettes expliquées en photos pour confection-
ner une large gamme de soins externes pour des dizaines de
www.neosante.eu maux et symptômes courants.
Je fabrique mes baumes, gels, pommades...
SYLVIE HAMPIKIAN
Éditions Terre Vivante

30 www.neosante.eu
EsPacE VREs
LI LA MéDIATHèQUE
Maître chien NéOSANTé
L’auteur suit sans enthousiasme des études de philosophie quand
un ami lui propose un chien. Il ne se doute pas que Bobba va l’aider
à vivre au quotidien le bouddhisme zen ! À quoi bon chercher un
VIE OU SURVIE ?
maître quand on en a un à la maison ? Souvent désopilant, ce ré- Le Principe de la maladie
cit de mésaventures canines vulgarise en même temps les grands
principes de la sagesse bouddhiste. comme voie de guérison
Le Bouddha à quatre pattes
DIRK GROSSERI
Éditions Le Relié TOME 1
Yoga & psychanalyse Lecture analogique du corps humain
Dans un ancien texte hindou, on peut lire que c’est « à cause de la Système osseux et articulaire
souffrance que naît l’enquête, afin de trouver le moyen de supprimer
cela ». Trouvant dans cette phrase une parenté avec la démarche
analytique, l’auteure propose une nouvelle forme de thérapie com-
binant l’écoute de l’inconscient avec la pratique du yoga et le tra- par Jean-Philippe Brébion
vail du souffle.
Les créations du corps et de l’inconscient
CHRISTIANE BERTHELET LORELLE
Éditions Liber

Croissance intérieure
Savez-vous pourquoi les pousses de soja du commerce sont
bien droites ? Parce que les graines à germer sont comprimées
sous un poids et sont donc obligées de grandir fortes et droites.
Belle leçon sur les difficultés de la vie qui aident à tendre vers
le haut avec droiture. Dans ce bouquin joliment illustré, Olivier
Clerc propose 52 métaphores inspirantes pour mieux « cultiver
son jardin intérieur ».
Graines de sens
OLIVIER CLERCI
Éditions de la Martinière

L’union sacrée
La force de la sexualité et celle du cœur font partie d’une seule et
même puissance au service de la réalisation de l’être : la force de
l’amour. Au travers de conseils et d’exercices, l’auteure explique
comment se reconnecter à cette source intime où sexe et senti- Premier tome d’une série, cet ouvrage propose une lecture
ment sont unis. Les exercices corporels favorisant cette union se
trouvent aussi sur le DVD accompagnant le livre.
bioanalogique du système osseux et articulaire. Selon la
faire l’amour avec amour vision de Jean-Philippe Brébion, qui ne s’attarde pas à la
MARIE LISE LABONTÉ causalité conflictuelle, la maladie exprime ce que nous ne
Éditions Guy Trédaniel savons pas vivre en conscience. Elle est donc une invitation
à passer de la survie à la Vie, en accédant à ce que l’auteur
Chemin d’harmonie appelle « le talent créatif », c’est-à-dire la créativité pro-
fonde permettant de guérir vraiment.
Germes de conflits et donc de maladies, les contrariétés trouvent
leurs racines, selon l’auteur, dans le décalage entre deux mondes, .
celui de nos attentes et celui que la vie nous offre réellement.
Pour pallier ce déséquilibre, il invite à cultiver « l’harmonie des
deux mondes » grâce à un outil mental qu’il appelle « l’harmoni-
seur », heureux mélange de lâcher-prise et de compromis.
Comment gérer facilement vos contrariétés Prix : 29 € hors frais de port
EMMANUEL PIQUEMAL
Éditions Dangles

Mieux communiquer
La communication positive consiste à dialoguer dans la bien-
veillance et la bonne humeur. Cette méthode douce et ludique peut Livre disponible
aider l’enfant à dépasser ses peurs, ses cauchemars, ses douleurs et
ses émotions négatives, par exemple la timidité. dans la boutique du site
La communication positive parents-enfants
SOPHIE NÉEL www.neosante.eu
Éditions Josette Lyon

www.neosante.eu 31
 PaLéonUtRItIon
Alimentation et SEXUALITé (I)
On connaît pas mal de choses sur la manière de s’alimenter de nos ancêtres chasseurs-
cueilleurs du Paléolithique, ainsi que sur leur manière de chasser ou de se loger. Mais
on sait finalement peu de choses sur leur sexualité.

E
t si l’on veut approcher la sexualité dans
une perspective évolutionniste, afin qu’elle
puisse éventuellement nous éclairer sur
notre corps et notre santé, il faut se garder d’y col-
ler notre vision moderne et occidentale des rap-
ports sexuels.
Prenons l’exemple des Vénus paléolithiques
(35.000 ans), ces statuettes représentant un corps
de femme ronde, aux hanches larges et à la poi-
trine opulente, dont on a retrouvé plus de 200
exemplaires. Elles renvoient, selon les hypothèses,
à une époque où l’Homme ne faisait pas encore le
lien entre le rapport sexuel et la grossesse. La rai-
son pour laquelle le ventre de la femme grossissait
et finissait par « accoucher » d’un enfant, était un
mystère, à la base de rites liés à la fertilité, dont té-
moignent ces statuettes.
Celles-ci disparaissent, il y a plus ou moins 20.000
ans, et sont remplacées par des images plus ex-
plicites d’actes sexuels, que l’on retrouve, par
exemple, dans les grottes de La Marche, en France
(14.000 ans). C’est, selon les paléoanthropologues,
le signe de la compréhension, par nos ancêtres, du
lien entre l’acte sexuel et la procréation. Le débat
divise toujours les chercheurs sur le caractère plus
mono- ou polygamique des relations hommes-
femmes de l’époque. On est, par contre, sûr que
le sexe avait une place importante dans la vie de
nos ancêtres, au-delà du simple besoin de repro-
duction.
Question d’hormones
Alors, pourquoi parler de sexualité dans une ru-
brique de paléonutrition ? Écartons tout de suite
un mythe, celui des aliments aphrodisiaques. Rien
ne prouve que certains aliments puissent avoir un
effet direct sur l’envie sexuelle, au-delà de l’effet
placebo (mais après tout, si on est convaincu que
ça marche, au même titre qu’un repas aux chan-
delles, sur un fond de Barry White, autant mettre
toutes les chances de son côté). Par contre, ce
dont on est sûr, c’est qu’une sexualité épanouie et
satisfaisante est, en règle générale, le signe d’une
bonne santé. Et plus encore, le sexe est bon pour
la santé. Le lien entre la sexualité et l’alimentation
se fait donc par le truchement de la santé en gé-
néral.
À ce niveau-là, le tableau n’est pas très sexy : selon
une étude parue dans Journal of the American Me-
dical Association (1999), l’insatisfaction sexuelle at-
teint respectivement 43% et 31% de nos contem-
poraines et contemporains. Et on pense que c’est
encore sous-estimé. C’est que le monde actuel
n’est pas le plus propice à la sexualité – malgré la
surabondance des messages et injonctions mé-
diatiques. Stress, fatigue et maladies de civilisa-
tion (obésité, diabète, hypertension, problèmes
thyroïdiens, etc.) sont autant de tueurs de la libido.
équilibre pondéral
Ce que l’on mange impacte la production de
tout un ensemble d’hormones, et l’équilibre
entre ces hormones est extrêmement détermi-
nant au niveau des « fonctions sexuelles », défi-
nies comme la libido et la capacité à avoir des rap-
ports sexuels. La testostérone, pour commencer,
augmente le désir sexuel chez l’homme comme
chez la femme. Mais tout est dans l’équilibre, on
l’a dit. Des recherches ont montré que des trai-
tements à la testostérone augmentaient le désir
sexuel chez les femmes, mais s’il n’y a pas d’aug-
mentation d’autres hormones en parallèle, des
traits masculins pourraient apparaître (« hyperan-
drogénie ») : pilosité faciale, acné, etc. La solution
est donc dans une augmentation naturelle de la
testostérone. Les œstrogènes sont essentiels, eux
aussi, aux fonctions premières de la sexualité. Ils
sont, par exemple, nécessaires à la lubrification va-
ginale. Mais étant antagonistes à la testostérone,
plus leur niveau est élevé, plus le niveau de testo-
stérone est bas, limitant la libido.
Comme on sait que l’obésité et le syndrome mé-
tabolique diminuent le niveau de testostérone
(Diabetes Care, 2011) et qu’une partie des œs-
trogènes sont produits dans les tissus graisseux,
perdre du poids permettrait d’augmenter la libi-
do. Une étude parue dans International Journal of
Impotence Research (2010) le confirme : 80% des
femmes souffrant d’obésité présentent des pro-
blèmes sexuels. Le diabète, hautement lié à l’ali-
mentation, joue également son rôle perturba-
teur : 35 à 75% des hommes diabétiques souffrent
de problèmes érectiles (Handbook of Clinical Neu-
rology, 2014). Pour autant, s’astreindre à un régime
drastique ne serait pas la solution : un déficit calo-
rique trop important ou un taux de masse grasse
trop bas provoquerait une chute du niveau de lep-
tine, et toute la chaîne hormonale liée au sexe se-
rait mise au repos : moins de testostérone, moins
d’œstrogène, et moins d’hormone lutéinisante
également. Cette dernière est très corrélée au
désir sexuel : un manque de cette hormone pro-
voque, chez l’homme, une baisse de la libido, une
érection moindre et un état dépressif. Obésité et
extrême minceur ne sont donc pas les amis de la
sexualité. L’équilibre, toujours.
Libido et glucides
Il est d’ailleurs courant que certaines personnes
connaissent une baisse de libido lorsqu’elles se
mettent à l’alimentation paléo. C’est souvent le
signe d’un manque de glucides, provoquant une
forme d’hypothyroïdisme. C’est une erreur cou-
rante de croire que le « régime paléo » est un ré-
gime hypoglucidique. Ce n’est pas le cas. C’est plu-
tôt un régime à base de « bons » glucides, natu-
rels. À celles et ceux qui connaissent cette baisse
de libido en se mettant à « manger paléo », on leur
conseille alors de rajouter 50 à 100 gr de féculents
amidonnés par jour dans leur alimentation : pa-
tates douces, racines, etc.
Restons sur ce constat pour conclure ce premier
volet sur la sexualité : les maladies couramment
associées à l’alimentation moderne industrielle
perturbent le fonctionnement sexuel. L’article du
mois prochain enquêtera davantage sur les ali-
ments qui, consommés régulièrement, favorisent
les fonctions sexuelles de notre corps.

Sociologue de formation, Yves Patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. Il est également coach
sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses différents centres d’intérêt : un mode de vie
sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. Il publie régulièrement sur
http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.

32 www.neosante.eu
 nUtRI-InFos
Être végétarien ne protège pas le cœur
Recevez-vous
Après avoir suivi 12.000 per-
sonnes pendant 3 ans, dont 263
végétariens, des chercheurs de
Néosanté Hebdo ?
le Rutgers New Jersey School of
Medicine (États-Unis) ont conclu
qu’exclure la viande de son ali-
mentation ne réduisait pas significativement les risques de mala-
dies cardiaques. Les scientifiques ont examiné la masse grasse des
participants, la circonférence moyenne de leur taille, l’hyperten-
sion, les taux de glycémie et de cholestérol, soit les principaux fac-
teurs de risques des troubles cardiovasculaires. Ils ont également
utilisé le test de Framingham, un outil d’estimation du risque car-
diovasculaire à 10 ans qui compile des données comme l’âge, le
sexe, le taux de cholestérol, la tension et le statut de fumeur. Si
elle ne remet pas en cause les risques inférieurs d’obésité, d’hy-
pertension et de syndrome métabolique que présente le régime
végétarien, cette nouvelle étude constate toutefois que le risque
global de contracter une maladie cardiaque n’est pas différent des
consommateurs de viande.

Blé & sensibilité

Selon des chercheurs allemands, qui ont présenté leurs travaux à la • Un éditorial inédit ou un article
Semaine Européenne de Gastro-entérologie (Vienne, 15 au 19 octobre
2016), la sensibilité non cœliaque à la farine de blé ne serait pas due
en avant-première
au gluten mais à d’autres composants, les inhibiteurs de l’amylase. Re- • Des liens vers des sites ou vers des
présentant moins de 4% des protéines de la farine de blé, ces com-
posants déclencheraient néanmoins de puissantes réactions immuni- vidéos
taires au niveau du tube digestif, ce qui engendrerait également une
inflammation aux niveaux lymphatique, splénique (la rate) et cérébral.
• Des offres promotionnelles pour
des livres ou des DVD de notre
Sélénium & foie
Le carcinome hépatocellulaire (ou hépatocarcinome) est la forme la médiathèque
plus fréquente de cancer primitif du foie. Selon une vaste enquête
menée en Allemagne sur les données de l’étude EPIC (European Pros-
pective Investigation into Cancer and Nutrition Investigation), le risque
de développer cette maladie serait 5 fois plus élevé chez les patients
avec les niveaux les plus bas en sélénium. Cet oligo-élément est pour-
tant présent dans de nombreux aliments, plus particulièrement dans
les fruits secs et les poissons gras.

Toxines & transit

Des scientifiques danois ont constaté qu’il y a davantage de subs-
tances toxiques dans l’urine des gens qui ont un transit intestinal lent.
Plus la nourriture met de temps à parcourir les intestins, plus cela gé-
nère de produits de décomposition nocifs. Au point que la constipa-
tion constituerait un facteur de risque pour des pathologies comme
la démence de type Parkinson ou le cancer de l’intestin. (Nature Mi-
crobiology)

Graisse & microbiote Pour vous abonner gratuitement

L’unité de pathogénie microbienne moléculaire (Institut Pasteur/In- et la recevoir
serm), dirigée par Philippe Sansonetti, vient de rendre un rapport sur
les effets néfastes d’une alimentation trop grasse sur la flore intesti- chaque mercredi dans votre boîte mail,
nale. Selon ces travaux, parus dans la revue PNAS, une consomma- allez à la page d’accueil de
tion très importante de lipides perturbe l’équilibre bactérien du mi-
crobiote et augmente la perméabilité de l’intestin. Certaines bactéries
devenues prédominantes libèrent ainsi dans le sang des substances www.neosante.be
inflammatoires. Inversement, le retour à un régime moins gras permet
à la paroi intestinale de retrouver son intégrité et son efficacité.
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33 nP
 oUtILs
VIDéO PAGE fACEBOOK
Une maman parle des vaccins Le voyage de Virginie
Rose Van Bell, jeune québécoise pleine
Depuis la parution de son livre (voir son
d’entrain et maman d’un adorable fillette
interview dans Néosanté n° 58), Virginie
en pleine santé, a enregistré une vidéo de
Tyou est invitée par de nombreux mé-
7 minutes pour expliquer pourquoi elle
dias à raconter son « Voyage en mer in-
avait décidé de ne pas vacciner son enfant.
térieure », récit de sa découverte sous
Un beau pied de nez à ceux qui prétendent
hypnose d’un secret de famille bien
que les parents rebelles sont mal informés, car la jeune mère explique
gardé. Cet ouvrage-témoignage sur la transmission inconsciente
sa décision en se fondant sur des données scientifiques qu’elle a pris
du contexte de naissance fait aussi son chemin dans les milieux hos-
la peine de consulter. Tout sourire, la jolie Rose décoche néanmoins
pitaliers et chez les sages-femmes. Si vous voulez suivre le destin de
quelques épines.
ce bouquin et le parcours de son auteure, sachez qu’il existe désor-
mais une page Facebook.
http://expovaccins.over-blog.com
@tyou.virginie

CITATION
« Paysages de convulsions fortes, de traumatismes forcenés, comme d’un corps que la fièvre travaille
pour l’amener à l’exacte santé »
Antonin Artaud

CONGRèS
Haro sur les métaux lourds
Organisé par Géraldine Viatte, un premier
Congrès International de Réflexologie au-
ra lieu à Lausanne, en Suisse, les 6 et 7 mai
2017. Des réflexologues du monde entier
INTERVIEW
Le Dr Soulier parle d’embryologie
L’embryologie étudie la vie depuis l’instant de
la fécondation jusqu’à l’achèvement de l’em-
bryon in utero. Selon Olivier Soulier, c’est une
des clés fondamentales de compréhension
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Mention : Atelier Logique du symptôme
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Info & réservation : Ann Biatour - Tél: +32 (0) 478 84 19 19 – Mail: annbiatour@hot-
biologiques et transgénérationnels
oUtILs Introduction
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Prix : 230 € (sans repas) - 280 € (avec repas de midi)
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(Belgique) - www.azurenardenne.be
Lieu : Hôtel « Azur en Ardenne » Rue de la Jastrée, 31 – 6940 Barvaux-sur-Ourthe
LA LOGIQUE DU SYMPTÔME
Date : les jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016

de l’être humain et de son fonctionnement.

à travers des conférences et ateliers pra-
Au travers de chaque grossesse, se rejoue
tiques traduit(e)s en 4 langues (allemand- français-anglais-espa-
pour l’homme toute l’histoire de ses origines et toute l’histoire de l’hu-
gnol)
manité. Le Dr Soulier a récemment accordé une interview sur ce thème
passionnant à Nadiejda Charova, pour son site Sensorial Dreams.
www.gedane.ch
https://youtu.be/MPi3O6TdqbM

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Absente des kiosques et principalement diffusée sur abonnement, la
revue Néosanté peut cependant compter sur un réseau d’associations,
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A
R
T
I
C
L Un regard neuf sur
E
LA PéRIMéNoPAUSE
En compilant plusieurs centaines de cas, l’ostéopathe lorrain Claude Mangeot pense avoir mis le doigt
sur la raison profonde d’une périménopause pénible, à savoir une problématique inconsciente qui
vient perturber cette phase importante de la vie des femmes. Cet arrière-plan conflictuel serait en rap-
port avec « la perte d’enfant », par exemple un avortement, une fausse couche ou une grossesse gémel-
laire inaperçue. Avec la périménopause, vient le temps de faire la paix avec son vécu procréatif !
ARTICLE N° 104
S
ans chercher à étudier ce sujet précisément, j’ai pu faire tout de
même le constat, au fil de mes consultations, qu’un facteur sour-
nois pouvait perturber plus ou moins gravement cette étape de
la vie des femmes qu’on appelle la périménopause. La périménopause
est une période de deux à quatre ans qui encadre l’arrêt du cycle chez
la femme âgée de 45 à 55 ans environ. Elle se compose de la préméno-
pause qui précède la ménopause avec des règles irrégulières, de la mé-
nopause qui est considérée comme établie après un arrêt complet des
règles pendant un an et de la postménopause qui commence donc juste
après la ménopause effective. La périménopause débute par des ma-
nifestations physiologiques naturelles comme l’irrégularité des règles
avec modification d’abondance, de fréquence et de durée. Elle n’est pas
forcément accompagnée de certains symptômes bien connus comme
des bouffées de chaleur, des transpirations nocturnes avec troubles du
sommeil, des palpitations, des troubles de l’humeur (irritabilité, anxiété,
manque de motiva-
La problématique de la perte d’un
tion), baisse de la li-
enfant – réel ou virtuel – pourrait bido, sécheresse va-
constituer un point commun à toutes ginale, prise de
les personnes qui souffrent à la sur- poids, etc. lesquels
venue de leur périménopause
ne sont pas si natu-
rels que cela. En gé-
néral, les femmes de
cet âge ne me consultent pas spécifiquement pour une symptomato-
logie qu’elles relient aux prémices de leur ménopause, mais pour des
symptômes aussi divers que variés (lombalgies, douleurs d’épaule, de
genou, état dépressif, constipation, maux de tête, vertiges, etc.) qui leur
paraissent sans rapport apparent ou connu pour accompagner ce phé-
nomène naturel. Et pourtant, en compilant quelques centaines de cas, je
me suis rendu à l’évidence que ces symptômes étaient très souvent liés
à une périménopause difficile et qu’une problématique d’arrière-plan, la
plupart du temps inconsciente, œuvrait en sourdine et venait perturber
cette phase importante de la vie des femmes.
à la recherche de l‘enfant perdu
C’est au cours des discussions avec les patientes de cette tranche d’âge
que je me suis aperçu que la perte d’un enfant, des suites d’une fausse
36 www.neosante.eu
Par Claude Mangeot
couche ou d’un avortement par exemple, était évoquée spontané-
ment. Je me suis donc légitimement posé cette question : cette problé-
matique de la perte d’un enfant pourrait-elle constituer un point com-
mun à toutes ces personnes souffrant à la survenue de leur périméno-
pause ? J’ai donc posé systématiquement la question suivante à mes pa-
tientes concernées : avez-vous perdu un enfant ? Dans 50 % des cas, les
réponses étaient négatives, mais je me suis très vite aperçu que celles-
ci reflétaient rarement la réalité. L’oubli, l’ancienneté de l’événement, le
déni, le sentiment “d’avoir réglé le problème” depuis longtemps, la pu-
deur, etc. influençaient terriblement leurs réponses. Étant tenace de na-
ture, je ne lâche pas facilement une intuition. J’ai donc reconsidéré ma
question en y précisant certaines éventualités possibles : avez-vous per-
du un enfant soit par fausse couche, soit par avortement ? Et là, les lan-
gues ont commencé à se délier et les réponses positives ne se sont pas
fait attendre. Mais dans un certain nombre de cas non négligeable, les
réponses étaient encore négatives, ce qui m’a poussé à d’autres investi-
gations plus variées car j’avais la conviction que ma question n’était pas
encore assez complète.
Embryons et fœtus aussi…
Comment pouvais-je compléter mon interrogation pour vérifier si ma
théorie naissante pouvait prendre forme, à savoir : la périménopause se-
rait troublée et accompagnée de symptômes variés et plus ou moins sé-
vères à terme, quand les femmes concernées ne sont pas en paix avec
leurs vécus procréatifs conscients ou non conscients. En résumé et pour
faire court, il restait deux cas possibles auxquels je n’avais pas encore
pensé et qui devaient être représentés en bonne place dans ma ques-
tion : le cas d’une grossesse multiple, naturelle ou liée à différentes tech-
niques visant à lutter contre une stérilité apparente, au cours de laquelle
un ou plusieurs zygotes (œufs fécondés) n’ont survécu que quelques
heures ou quelques jours et ont donc eu une existence concrète, aus-
si courte soit-elle. C’est un cas difficile à mettre à jour car les mamans
concernées ne sont que rarement conscientes du phénomène. Elles le
sont parfois quand l’embryon, qui a arrêté son développement, a laissé
une trace sur le placenta de son jumeau ou bien dans le cas d’une fécon-
dation in vitro avec implantation multiple et pour laquelle le ratio œufs
implantés versus œufs ayant donné un fœtus viable à terme est connu.

Voilà donc une liste assez complète des cas pour lesquels un zygote
ou un embryon n’est pas arrivé à terme et a eu pourtant une existence
brève, s’inscrivant tout de même dans le vécu procréatif charnel de ces
personnes en souffrance. Pour tenter d’être exhaustif, il resterait à évo-
quer la question des embryons congelés en attente d’implantation et
qui ne seraient jamais implantés ou de toute autre fécondation n’ayant
pas conduit son fruit à terme, sans négliger les accouchements sous X
ni les décès prématurés à différents stades de la vie, par maladie ou ac-
cident. Mais je n’ai pas assez d’exemples correspondant en consultation
pour en parler sérieusement.
Il y a également la perte virtuelle
Après quelques dizaines de cas supplémentaires, j’ai encore dû réflé-
chir pour éclaircir un certain nombre de cas pour lesquels la réponse à la
question restait négative, venant ainsi contrarier ma théorie. Je ne pou-
vais pas me résoudre à considérer ces cas comme des exceptions confir-
mant la règle. J’avais certainement omis certaines éventualités ! Après
quelques mois ou années, je ne sais plus très bien, j’ai finalement com-
pris qu’il existait un cas particulier où l’enfant “perdu” n’avait jamais eu
d’existence concrète mais seulement une existence virtuelle. C’est le cas
du désir d’un enfant resté inassouvi. Effectivement, cet enfant n’a jamais
été concrétisé en être de chair, mais sa “non-existence concrète” n’inter-
dirait pas la souffrance physique et psychique de la femme qui l’a espé-
ré, rêvé ou simplement imaginé mais jamais porté.
facteurs aggravants
Pour finir cette présentation et avant d’examiner les solutions possibles
pour aider ces femmes à mieux vivre cette période délicate, examinons
les facteurs constatés comme venant compliquer grandement le vé-
cu de la périménopause déjà perturbée par ces problématiques liées
à la procréation. J’en ai constaté deux principaux : les patientes ayant
subi une hystérectomie avec ou sans ovariectomie avant leur périmé-
nopause, le deuxième étant celui des femmes qui “bénéficient” d’une
A
R
contraception supprimant les menstruations. Dans ces deux cas, la per-
sonne est en déficit chronique de repères physiologiques et spatio-tem-
T
porels l’informant de la survenue de sa périménopause, ce qui com- I
plique à l’évidence le travail tacite de “mise en paix avec un vécu pro-
créatif perturbé ” que la vie lui propose d’accomplir à ce moment pré- C
cis de son existence.
L
Accompagnement alternatif E
En ce qui concerne les traitements possibles de ces désordres, la propo-
sition classique consiste à mettre en place un traitement hormonal de
substitution qui a ses avantages, bien sûr, mais aussi ses inconvénients
bien répertoriés aujourd’hui dans la littérature médicale. Les techniques
alternatives et complémentaires apportent toutes une aide précieuse à
hauteur de ce qu’elles savent faire.
Au fil du temps, j’ai acquis la conviction qu’un accompagnement des
femmes sur le plan d’une réflexion orientée vers leur vécu relatif à la
procréation est primordial voire irremplaçable par toute autre thérapeu-
tique. Il serait très simple, pour tout professionnel de santé confronté à
ce genre de cas, quelle que soit sa spécialité, de poser LA question sub-
sidiaire à sa patiente concernée souffrant de l’arrivée de sa périméno-
pause : avez-vous perdu un enfant ? Soit par fausse couche, soit par IVG,
soit par toute autre proposition envisagée plus haut ? Il serait facile pour
chacun de constater une
réponse positive dans un L’accompagnement proposé
maximum de cas. Une ré- n’a pour but que d’officialiser,
ponse par la négative si- normaliser, concrétiser, apaiser
gnerait, dans presque cette relation de la mère à son en-
tous les cas restants, le fant manquant et qui ne représen-
fait que la personne n’a tait, avant cela, que souffrances
pas conscience d’avoir et sentiments négatifs.
vécu ce moment pertur-
bant à l’occasion d’une fausse couche passée inaperçue ou d’une gros-
sesse multiple partiellement avortée sans signe accompagnateur osten-
tatoire, par exemple.
Cet accompagnement vise à faire prendre conscience à ces femmes que
leur enfant a eu une existence réelle et concrète, si courte fut-elle et qu’il
mérite, de ce fait, de bénéficier d’une véritable place dans leurs cœurs et
dans leurs vies autre que celle qui conduit seulement à la souffrance liée
à une séparation trop précoce et traumatisante. C’est cette acceptation
qui modifiera profondément une RELATION mère-enfant délétère pour
la transformer en une nouvelle relation plus complète. Ça n’est qu’au bé-
néfice de cette conscience nouvellement acquise et de cette nouvelle
relation maintenant plus sereine et apaisée qu’un vrai travail de deuil
s’accomplira automatiquement, apportant tout son lot de bienfaits sur
les plans psychique et physique.
Résultats rapides
Le résultat est garanti et survient le plus souvent très rapidement, en
quelques semaines seulement, ces femmes retrouvant joie et motiva-
tion de vivre et ne tardant jamais à le montrer.
En définitive, c’est au mot RELATION qu’il est le plus important de prê-
ter attention dans mon discours. L’accompagnement proposé n’a pour
but que d’officialiser, normaliser, concrétiser, apaiser cette relation de la
mère à son enfant manquant et qui ne représentait, avant cela, que souf-
frances et sentiments négatifs rarement reliés au vécu difficile de leur
périménopause.
De plus, je suis sincèrement convaincu que concevoir un enfant, c’est
construire une relation complexe dans laquelle il est nécessaire d’être
trois : la mère, le père et l’enfant. À bien y réfléchir, cette relation est
www.neosante.eu 37
A
R
T çois que Monsieur B tousse également juste après que Madame B ait
I forme de dialogue ou d’une ponctuation à la proposition de sa femme.
C ménopause n’était pas encore effective). Je pose la fameuse question et
L la réponse est positive. Il s’agit d’un avortement réalisé avant le mariage
E plus des soins prodigués à Madame B, je propose au couple de s’offrir
plus complexe qu’il n’y paraît, elle vient immanquablement s’inscrire
dans un contexte élargi et tient compte de paramètres variés : hérédi-
taires, éducationnels, familiaux, sociaux, financiers, etc. Ce qui inclut, de
fait et implicitement, un certain nombre de personnes supplémentaires
dans cette relation en ébauche. Mais restons au niveau du trio de base,
nous avons parlé de la mère, de l’enfant mais qu’advient-il du père dans
le cas qui nous préoc-
J’ai acquis la conviction que la péri- cupe ici ? Eh bien le
ménopause ne manque jamais de père souffre ou souf-
frira lui aussi quand
rappeler à chaque femme, blessée
son moment sera ve-
dans sa chair de maman, qu’il est
l’heure de guérir pour passer à la nu, s’il n’a pas correc-
tement géré la situa-
suite de sa vie.
tion. Je pense bien évi-
demment aux patho-
logies de la prostate et à bien d’autres, qu’il serait utile de comprendre
et de répertorier.
Faut-il alors impliquer le père dans le travail proposé plus haut ? Je
conseille de l’associer à la démarche quand il est présent lors de la
consultation de sa compagne et de laisser libre choix à la femme quand
elle vient seule. Il est même un cas où j’ai conseillé à un couple de faire ce
travail ensemble alors que l’homme n’était pas le père de l’enfant consi-
déré. Tout est possible, il suffit seulement “d’écouter” la relation qu’on
a établie avec son patient et de décider, en praticien responsable, de
ce qui pourrait être le plus profitable pour la ou les personnes en souf-
france.
Je pourrais relater des dizaines d’exemples aussi divers que variés en
termes de symptomatologie, de vécu exprimé par le patient, de circons-
tances pour la perte de l’enfant, mais j’en ai choisi un seul parce qu’il
concerne un couple uni depuis 30 ans environ et que ces deux per-
sonnes souffraient ensemble du même mal sans le savoir.
Exemple étonnant
Madame B, 52 ans, secrétaire, demande un rendez-vous parce qu’elle a
des crises de toux sèche plusieurs fois par jour, surtout le soir au coucher,
depuis deux années et n’ayant cédé à aucun traitement traditionnel. Elle
me demande si elle peut venir accompagnée de son mari, je lui réponds
par l’affirmative. Le jour de la consultation, tout en travaillant, je m’aper-
38 www.neosante.eu
elle-même toussé, comme s’il lui répondait, comme s’il s’agissait d’une
Je soigne Madame B et conclut à un trouble lié à sa préménopause (sa
des époux B, Monsieur B étant bien le père de l’enfant en question. En
une soirée au restaurant “en amoureux” pour créer une ambiance posi-
tive et de nommer alors cet enfant qu’ils avaient intuitivement et immé-
diatement envisagé comme étant un garçon. Je leur propose également
d’imaginer leur famille aujourd’hui avec lui, ce qu’ils auraient pu vivre
ensemble, etc. et enfin de lui dire simplement “au revoir”. Quelques jours
plus tard, Madame B ne toussait plus, Monsieur B non plus ! Je les croise
de temps en temps, ils vont bien.
Accepter pour guérir
En conclusion, la conception ou la gestation interrompues d’un enfant,
pour toutes les raisons que l’on puisse imaginer, est une affaire doulou-
reuse. Si elle est bien acceptée, elle sera sans conséquences sur la santé,
mais elle peut s’accompagner à différents stades de la vie d’un cortège
de symptômes plus ou moins fournis et graves si elle n’est pas correcte-
ment gérée. Ainsi, elle peut rester “enkystée” pendant longtemps, mais
un jour ou l’autre, par exemple à l’occasion de l’annonce d’une grossesse
chez un proche, et immanquablement lors de la périménopause, elle re-
prend vigueur et vient réclamer sa solution. Cette solution repose sur la
prise de conscience et l’acceptation de principes simples : dans tous les
cas de figure, la relation mère-père-enfant a été concrète, charnelle. Elle
s’est incarnée, inscrite profondément dans le corps de chacun des parti-
cipants. Cette relation est définitive, elle n’est pas affectée par le temps
ou la distance, donc par les événements qui ont pu séparer les individus
concernés, elle est de nature topologique dirait-on en termes mathé-
matiques. Elle est irréversible, on ne peut la supprimer, la dénier, la re-
nier, l’effacer sous peine de souffrances inutiles. On ne peut que l’accep-
ter comme telle, y goûter consciemment et pleinement, la faire évoluer
en l’enrichissant avec des sentiments nouveaux, ceci même à distance
d’espace et de temps pour la considérer alors comme une expérience de
vie, belle, pleine et entière, comme une relation à trois tatouée à jamais
dans la chair de chacun.
J’ai acquis la conviction que la périménopause ne manque jamais de
rappeler à chaque femme, blessée dans sa chair de maman, qu’il est
l’heure de guérir pour passer à la suite de sa vie s’ouvrant sur des ri-
chesses et de possibilités créatrices pas encore explorées.
Kinésithérapeute, diplômé de médecine chinoise et d’ostéopa-
thie, Claude Mangeot a développé “l’ostéopathie cognitive”, qu’il
enseigne depuis une quinzaine d’années. L’idée est de concevoir
la vie comme un tissu de relations. La cognition représente cet en-
semble complexe, la santé sa cohérence globale et la maladie son
incohérence. Soigner en ostéopathie cognitive serait induire de la
cohérence par une interaction spécifique et un accompagnement
personnalisé. www.osteopathie-cognitive.fr
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