Révélations

JUIN
2022

n°69

Santé & Bien-­être

Les meilleures découvertes de la recherche en santé naturelle

PAGE 1
DOSSIER
Perte de poids : les
neurosciences sont plus
efficaces qu’un régime !
 Anne-Charlotte Fraisse Perte de poids : les
PAGE 8
INTERVIEW
neurosciences sont plus
Réconcilier science
et médecines douces :
efficaces qu’un régime !
« Je suis optimiste Faut-il manger plus gras, moins sucré, en moins grande quantité,
pour l’avenir » uniquement des légumes verts ou de la viande ? De la détox
 Gregory Ninot au nouveau régime exotique, les conseils farfelus fleurissent à
l’approche de l’été. Pourtant, ces injonctions à perdre du poids,
quelle que soit la méthode, passent à côté de l’essentiel : ce n’est
PAGE 10 pas le contenu de votre assiette qu’il faudrait surveiller, mais
THÉRAPIE MÉCONNUE le contenu de votre cerveau ! Voilà la révélation du médecin
Le tambour, psychiatre Stéphane Clerget qui propose de renverser notre vision
instrument de médecine de la perte de poids : d’un aliment extérieur que l’on ingère, à la
gestion de son intérieur d’abord.
 Vanessa Baudin

PAGE 12 Anne-Charlotte Alimentation et addiction :

AROMATHÉRAPIE
Fraisse est natu- même combat ?
ropathe, jour-
naliste experte
Peut-on « soigner » (ex-rédactrice en L’accoutumance à la dopamine
la solitude avec chef du site www.pensees-sau-
des huiles essentielles ? vages.com, journaliste à L’Express Commençons par une explication dé-
Styles.fr). Elle est aussi l’auteur culpabilisante à propos de la prise de
 N
icole Schaerli de nombreux ouvrages1, dont le poids : une étude2 sur les rats de labo-
et Béatrice Sabatier dernier en date, « Manger moins ratoire a montré que plus les cobayes
de viande – Consommer moins, avaient accès à des aliments caloriques,
consommer mieux », paru aux plus ils sécrétaient de dopamine. Un
Et aussi : des news (page 14), éditions Idéo en août 2021. système de tolérance au plaisir se
les livres (page 15), et le courrier
des lecteurs (page 16) 1. « Un bain de forêt », en collaboration avec Eric Brisbare, Marabout éditions, 2018 ; « Happy Body – Apprenez à aimer votre corps »,
Marabout éditions, 2015 ; « La tonic attitude des paresseuses », Marabout éditions, 2012
ISSN : 2504-­3552 (print) -­2504-­3560 (online) 2. Martel, Fantino, « Mesolimbic dopaminergic system activity as a function of food reward: A microdialysis study », Pharmacol. Biochem.
Behav., vol. 53, Issue 1, 1996
ÉDITO
Pourquoi tous les régimes
échouent
C’est officiel : votre régime a déjà
échoué… avant même d’avoir commencé.
Ce n’est pas moi qui le dis mais les
dernières statistiques publiées par l’or-
ganisme américain à but non lucratif The
Council on size and weight discrimination1.
Aucun régime ne fonctionne, désolé…
D’après les statistiques, 95 % des per-
sonnes qui suivent un régime reprennent
leur poids (ou même davantage) dans les
cinq ans qui suivent.
95 % !!! Autant dire que les régimes
ne marchent pas !
Si vous avez déjà essayé de faire un
régime, vous vous êtes sans doute
déjà rendu compte de la difficulté de
le suivre sur le long terme.
Manger tous les jours des assiettes de
légumes cuits à la vapeur, se priver de
chocolat et de croissants, refuser les
invitations au restaurant…
C’est tellement contraignant qu’on
finit tous par craquer.
Il n’y a aucune honte à avoir.
En fait, ce n’est pas votre faute.
Pour le Dr David O’Hare, médecin
nutritionniste spécialisé dans le sur-
poids et les comportements alimen-
taires, le problème est totalement
indépendant de votre volonté.
Il y a autre chose qui vous empêche
de perdre du poids : « Dans neuf cas
sur dix, c'est parce qu'on gère mal son
stress qu'on grossit. Ou qu'on ne maigrit
pas. C'est à cause du stress que l'on gri-
gnote, que l'on craque pour une tablette
de chocolat, une glace ou un gâteau2. »
Le Dr David O’Hare a ainsi découvert
que certaines techniques psychiques
et respiratoires, comme la cohérence
cardiaque, permettent, contrairement
aux régimes, d’agir très efficacement sur
les kilos en trop.
Leur force : elles agissent directe-
ment sur le responsable de la prise (ou
la perte) de poids, à savoir le système
nerveux autonome3.
Ces différentes techniques, qui ont fait
l’objet de nombreuses études en neu-
rosciences, ont récemment permis au
psychiatre Stéphane Clerget de mettre
au point une approche « intérieure »
innovante pour perdre du poids.
C’est ce que vous découvrirez ce
mois-ci dans votre numéro de Révéla-
tions Santé & Bien-Être !
Amicalement, Florent Cavaler
1 Statistics on Weight Discrimination: A Waste of Talent, The
Council on Size and Weight Discrimination, Retrieved July 18, 2011.
2 David O’Hare, Maigrir par la cohérence cardiaque,
Editions Thierry Souccar, 2008.
3 https://www.youtube.com/watch?v=5JK1B1HMY84
met alors en place : l’accoutumance
au plaisir procuré par ces aliments.
Résultat : il leur en fallait plus pour se
sentir satisfaits.
La dopamine, un neurotransmetteur
impliqué dans le système de récom-
pense du cerveau, renforce certains
comportements qui apportent du plai-
sir. Par exemple : je mange du choco-
lat, je suis satisfait. Je reprends alors la
même quantité de chocolat, l’effet est
moins satisfaisant, je vais donc en re-
prendre jusqu’à ce que je me sente bien.
Ce mécanisme entraîne une surcons-
ommation de produits non favorables
à un tour de taille socialement valorisé,
sur lequel il est difficile d’avoir prise et
pour cause : le même phénomène se
produit dans les addictions aux dro-
gues, et l’on sait combien il est difficile
de s’en détacher une fois cette méca-
nique de récompense enclenchée.
Plus vous prenez du poids, moins vous
prenez de plaisir à manger : les récep-
teurs du cerveau pour la dopamine sont
moins nombreux chez les personnes en
surpoids. Pendant six mois, on a me-
suré chez des femmes le plaisir retiré
de la consommation d’un milk-shake
au chocolat par semestre. Celles qui
avaient pris du poids dans l’intervalle
voyaient la zone cérébrale qui s’active
lorsqu’on prend du plaisir à manger
réagir avec moins d’intensité que pour
celles qui avaient maintenu leur poids3.
Endorphines pour tous !
Le cerveau a la capacité fascinante de
fabriquer sa propre morphine natu-
relle : les endorphines. Les sportifs
en sécrètent : leur action antidouleur
est bien utile lorsque les muscles sont
mobilisés dans un effort important et
ces hormones accroissent en prime la
sensation de plaisir… ce qui, à très forte
dose, pourrait même rendre accro à la
course à pied ou au fitness.
Les endorphines jouent également le
rôle d’anxiolytiques légers. Une capa-
cité à calmer l’anxiété qui peut devenir
problématique lorsque l’on sait que les
aliments gras ou sucrés permettent
également la libération d’endorphines.
Il devient alors aisé de rechercher
l’apaisement dans la nourriture qui ap-
portera un réconfort immédiat.
3. Stice, Yokum, Blum, Bohon, « Weight gain is associated with reduced striatal response to palatable food », J. Neurosci., 2010 sept.
4. McGill, « Malnutritive Obesity (‘Malnubesity’): Is It Driven by Human Brain Evolution ? », Metab Syndr Relat Disord., 2008 Dec.
5. Nigg, Johnstone, et al., « Attention-deficit/hyperactivity disorder (ADHD) and being overweight/obesity: New data and meta-
analysis », Clin Psychol Rev., 2016 Feb.
Certes, les mammifères dépendent de
la nourriture pour leur survie, mais
chez les hommes, les scientifiques ont
défini une nouvelle forme d’évolution,
celle qui nous conduit à avoir envie
d’aliments à haute densité énergétique
(gras, sucre), comme un comporte-
ment « auto-addictif »4. La nécessité de
manger pour notre survie s’est retour-
née contre nous à partir du moment où
nous avons eu accès en permanence et
en abondance à de la nourriture riche
et ultra-transformée.
Vous souffrez peut-être
d’un trouble du déficit de
l’attention non diagnostiqué
Le lien entre surpoids, obésité et
trouble du déficit de l’attention
(TDAH)5, avec ou sans hyperactivité,
existe chez les personnes non diagnos-
tiquées. En effet, la prise en charge du
TDAH enclenche la perte de poids.
Les hypothèses sont les suivantes :
l’impulsivité qui caractérise parfois les
TDAH et ceux qui souffrent d’hyper-
phagie boulimique est identique.
Si c’est un problème de déficience du
circuit de récompense, le mécanisme
biologique est le même. Les facteurs de
risques semblent eux aussi communs :
inflammation, facteurs génétiques ou
immunitaires…
Autre possibilité : les personnes souf-
frant de TDAH ont un comportement
alimentaire erratique et pulsionnel
orienté vers des aliments très calo-
riques, gras, sucrés et salés, car ils ren-
contrent des difficultés de planification,
de stratégie alimentaire. La carte des
circuits de comportements neuronaux
des personnes souffrant de TDAH se
superpose à celle des personnes obèses.
Le fait que les zones soient communes
ouvre de nouvelles perspectives et es-
poirs pour soulager les malades d’obé-
sité et de TDAH.
Le stress fait
prendre du ventre
Le stress chronique est associé à la prise
de poids, car le corps met en place im-
médiatement des sécurités pour sa sur-
RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE
Quel est votre niveau d’addiction alimentaire ?
L’université de Yale, aux États-
Unis, a établi un questionnaire
pour permettre à chacun de
savoir où il en est avec les ad-
dictions alimentaires.
Pour chaque affirmation, cochez
la case correspondant à vos ha-
bitudes : jamais, 1 fois par mois,
2 à 4 fois par mois, 2 à 4 fois
par semaine, plus de 4 fois par
semaine, tous les jours.
Pour interpréter avec plus de
finesse le questionnaire de Yale,
les psychiatres se basent égale-
ment sur les critères de dépen-
dance du DSM-IV, le manuel dia-
gnostique des troubles mentaux.
Celui-ci fait état de sept
points permettant de définir
la dépendance, qui doit durer
douze mois minimum pour être
significative :
Comment se libérer de l’addiction alimentaire ?
On voit bien que la dépendance
alimentaire est un sujet infini-
ment plus complexe que n’es-
sayent de le faire croire ceux
qui encensent les régimes. Loin
des injonctions à manger plus
équilibré, des « il n’avait qu’à pas
s’enfiler ce paquet de bonbons »,
sortir de la dépendance alimen-
taire nécessite une vraie prise en
Apporter du plaisir et des nutriments plutôt que de retirer des aliments
Cette méthode est un recondi-
tionnement du cerveau : les
personnes en surpoids sont très
sensibles aux stimuli environ-
nementaux, l’odorat, la vue ou
même le bruit d’un emballage
peuvent suffire à donner envie
de manger sans réel appétit.
Réintroduire un aliment sain
au quotidien fait partie du
reconditionnement pour une
routine saine. Les récepteurs de
dopamine sont moins actifs chez
les personnes en surpoids, mais
réduire petit à petit les aliments
1. La substance addictive est
ingérée sur une période plus
longue que prévu et/ou en
quantité plus importante.
2. L’incapacité à arrêter ou
réduire sa consommation,
même si l’on a vraiment envie
d’arrêter.
3. Lors de l’arrêt de la consom-
mation, apparition de symp-
tômes de sevrage (anxiété,
fatigue, sueurs, vomissements,
état dépressif, dépression,
tremblements…), ou besoin
de compenser avec une autre
substance pour éviter le syn-
drome de sevrage.
4. Sentir l’effet de la substance
diminuer avec la dose habi-
tuelle, ce qui produit le besoin
de doses plus fortes pour res-
sentir les mêmes effets.
charge holistique, pour revenir
à la source du déséquilibre de
chacun.
Vous ne réglerez pas la dépen-
dance alimentaire avec des
blancs de poulet et des haricots
verts à chaque repas, à la force
de la volonté. Car la dépendance
est une maladie et guérir d’une
maladie nécessite des profes-
riches en calories permet de
retrouver un fonctionnement
DOSSIER MÉDICAL 3
5. Beaucoup de temps est
consacré à la nourriture
ou à la boisson dont on est
dépendant : pour l’acheter,
la consommer et
s’en remettre.
6. L’utilisation de la substance
se fait au détriment d’autres
activités : sociales, profession-
nelles, loisirs.
7. Vous continuez à consom-
mer ce qui vous fait manifeste-
ment du mal, physiquement et
psychiquement.
Si, sur une période d’un an,
l’usage d’un ou plusieurs ali-
ments vous cause une souf-
france physique ou psychique,
si vous répondez oui à trois ou
plus des questions, il est très
probable que vous souffriez
d’une dépendance.
sionnels pour vous accompa-
gner, pas de force mentale
ou de prétendue « volonté ».
Une prise en charge globale per-
met de prendre soin de la per-
sonne sur le plan psychologique,
physique, de gérer l’addiction et
de prendre également en compte
l’environnement dans lequel
cette personne évolue.
optimal des circuits de récom-
pense dans le cerveau :
• Diversifier les sources de plai-
sir : mettre à l’honneur des fruits
appétissants, de saison.
• Faire place au plaisir qualita-
tif : consommer un aliment très
goûteux et riche en nutriments
à la place d’un aliment calorique
en grande quantité.
• Sélectionner le plaisir
gustatif, visuel, olfactif :
apporter un vrai soin à la
présentation, à la variété
des formes, des plats…
4 DOSSIER MÉDICAL

Auto-évaluation d’addiction alimentaire

Sur une année Fréquence
† Jamais
† une fois par mois
Je continue à manger
1 alors que je n’ai plus faim
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
Je suis préoccupé si je dois réduire † une fois par mois
2 ma consommation † 2 à 4 fois par mois
de certains aliments † 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
† une fois par mois
J’ai trop mangé et cela
3 m’a fatigué, épuisé ou ramolli
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
J’ai passé du temps à gérer
† une fois par mois
des émotions négatives à cause de trop de nourriture,
4 au détriment d’autres activités importantes: être avec la
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
famille, les amis, travailler ou faire un loisir
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
† une fois par mois
J’ai ressenti de l’agitation,
5 de l’anxiété en diminuant ou arrêtant certains aliments
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
J’ai continué à consommer le même type ou la même quantité
† une fois par mois
d’aliments en dépit des difficultés émotionelles comme
6 l’anxiété, la culpabilité, le dégoût, ou de problèmes physiques
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
liés à mon alimentation
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
Manger la même quantité de nourriture ne me permet plus † une fois par mois
7 de réduire les émotions négatives ou d’augmenter le senti- † 2 à 4 fois par mois
ment de plaisir comme c’était le cas avant † 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
† une fois par mois
J’éprouve une importante détresse en raison de mon rapport
8 à la nourriture et de mon comportement alimentaire
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

† Jamais
J’éprouve d’importantes difficultés à fonctionner
† une fois par mois
efficacement dans mes activités quotidiennes, ou bien
9 j’ai des problèmes de santé en raison de mon rapport à la
† 2 à 4 fois par mois
† 2 à 4 fois par semaine
nourriture ou de mon comportement alimentaire
† +de 4 fois par semaine ou tous les jours

Résultats
Jamais: 0 point
Une fois par mois : 1 point
2 à 4 fois par mois: 2 points
2 à 4 fois par semaine: 3 points
4 fois par semaine ou tous les jours: 4 points

Plus votre score est élevé, plus il est probable que vous souffriez
d’addictions alimentaires

Gearhardt AN, Corbin WR, Brownell KD. Preliminary validation of the Yale Food Addiction Scale. Appetite. 2009 Apr. https://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.175.4119&rep=rep1&type=pdf
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE
vie, augmentant la faim, ralentissant le
métabolisme qui brûle des calories et
favorise le stockage.
Le cortisol, libéré par le stress, modifie la
façon dont le corps stocke le sucre et fait
prendre littéralement du ventre car il fa-
vorise l’installation de réserves au niveau
abdominal. D’ailleurs, si vous avez déjà
dû prendre de la cortisone (médicament
de synthèse dérivé de la molécule de cor-
tisol), vous avez pu constater qu’elle fait
« gonfler ».
Parmi les méthodes étudiées scienti-
fiquement montrant de bons résul-
tats, on peut citer la méditation6. Les
47 femmes en surpoids ou obèses qui
se sont prêtées à cette étude avaient
un indice de masse corporelle moyen
de 31,2. La moitié du groupe a pratiqué
la méditation pleine conscience, l’autre
moitié n’avait pas de consignes parti-
culières et se pensait sur liste d’attente,
elles n’ont donc pas modifié leur routine
habituelle.
Les participantes qui ont médité pen-
dant les quatre mois qu’a duré l’ex-
périence ont vu s’améliorer leur état
d’anxiété et de compensation par
l’alimentation. Elles n’ont pas pris de
poids, leur réponse au cortisol s’est
améliorée alors que les participantes du
groupe témoin ont gardé le même taux
de cortisol et ont pris du poids.
Perdez 4 kg juste…
en méditant
La méditation pleine conscience est
donc une pratique efficace sur le long
terme, qui aide à conscientiser ses émo-
tions et à porter une meilleure attention
à ce que l’on mange. Elle est conseillée
en complément d’autres soins car, à
elle seule, on peut espérer perdre une
moyenne de 4 kg et stabiliser son poids,
ce qui est déjà fantastique. La pleine
conscience n’est donc pas un régime
miracle mais une des nombreuses so-
lutions sur lesquelles s’appuyer dans un
programme holistique.
Il existe beaucoup de techniques ef-
ficaces pour apprendre à vivre avec
le stress sans se laisser submerger : le
yoga, la cohérence cardiaque, la so-
phrologie, la thérapie d’acceptation
et d’engagement, la thérapie compor-
tementale et cognitive, la psychana-
6. Daubenmier, Kristeller, et al., « Mindfulness Intervention for Stress Eating to Reduce Cortisol and Abdominal Fat among Overweight and Obese Women: An Exploratory Randomized Controlled Study », J Obes., 2011
7. Chaput, Tremblay, « Adequate sleep to improve the treatment of obesity », CMAJ, 2012
lyse… À chacun de choisir celle qui
lui « parle » le plus, car l’adhésion à la
pratique et le plaisir que l’on prend à
l’exercer conditionnent sa pratique ré-
gulière et donc son succès.
Comment la neuronutrition
va vous aider
Lorsqu’on mange et que l’on est dépri-
mé, le coup de pouce pour aider son
corps à synthétiser les neuromédiateurs
se trouve dans le choix des aliments.
Sérotonine, noradrénaline et dopa-
mine sur la synthèse desquelles agissent
les antidépresseurs peuvent aussi être
« faites maison ». Attention, personne
ne prétend qu’il suffit de bien choisir
ce que l’on mange pour sortir de la dé-
pression qui fait grossir ! Cependant,
l’apport est réel et il est plus malin de
mettre toutes les chances de son côté.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ce sont
les acides aminés – petits constituants
des protéines – qui constituent ces
neuromédiateurs, comme le trypto-
phane. On le retrouve dans les produits
Trois recettes avec une huile essentielle extraordinaire
pour dormir sereinement
La nervosité empêche parfois de trou-
ver ou de retrouver le sommeil ; on ne
s’endort pas, on pense, on se réveille
et impossible de fermer l’œil. Vous
avez remarqué comme les problèmes
deviennent plus grands et terrifiants à
la faveur de la nuit ?
Ma technique imparable pour ces troubles
légers de l’endormissement est une huile
essentielle fantastique, à la fois modeste
et extraordinaire : la clémentine.
Son parfum d’agrumes agit sur le
système nerveux, et si ses effets res-
semblent à ceux de sa proche cousine
la mandarine, elle présente l’avantage
de ne pas faire réagir la peau au soleil.
Fabriquez votre brume d’oreiller
Pour profiter de ses bienfaits vous pouvez
l’utiliser en diffusion, soit dans un diffuseur
d’huiles essentielles, soit en fabriquant
un spray d’ambiance/brume d’oreiller :
dans un flacon vaporisateur, mélangez un
alcool blanc neutre (comme de la vodka)
DOSSIER MÉDICAL 5
et sous-produits animaux : les viandes
blanches comme la dinde ou le pou-
let, les œufs, le lait, les fromages et les
poissons et fruits de mer, les escargots ;
les légumineuses comme les lentilles,
les pois chiches et les haricots rouges ;
les céréales comme le riz complet ; les
fruits comme l’ananas, la banane ou
la prune, mais aussi les fruits à coques
(amandes, noix de cajou…).
Dormir plutôt
que faire un régime
Se glisser avec délice sous une couette
moelleuse, dans des draps qui sentent
bon, sentir le divin relâchement du
corps sur son matelas favori, ça fait
quand même plus rêver que de s’affa-
mer, manger sans gras, sans sucres ou
sans plaisir !
Bonne nouvelle pour tous les accrocs
du dodo, les fanatiques de la sieste et
ceux que les jaloux appellent fainéants :
il est scientifiquement prouvé que dor-
mir fait maigrir et améliore le traite-
ment de l’obésité7 !
et ajoutez une vingtaine de gouttes d’huile
de clémentine, c’est prêt !
Le complexe de massage maison
Si vous sentez que la tension est plus
forte et que vous souhaitez appliquer
cette huile sur votre plexus solaire, diluez
une goutte dans un peu d’huile (amande
douce par exemple) pour l’appliquer par
mouvements circulaires doux.
Un parfum solide à emporter partout
Pour l’emporter partout avec vous, vous
pouvez également fabriquer un parfum
solide sur le même principe, en mélan-
geant la clémentine avec du beurre de
karité, de l’huile de coco ou du beurre
de mangue. Une fois fondu au bain-
marie, mélangez quelques gouttes
d’huile essentielle et versez dans un
petit pot avec couvercle. Vous n’aurez
plus qu’à prélever avec l’index la quan-
tité nécessaire pour un shot de détente
au creux des poignets.
6 DOSSIER MÉDICAL

La pharmacie naturelle dans l’assiette : gérer son poids et son humeur

On sait que les herbes aromatiques peuvent rééduquer le cerveau à de grandes quantités de riz, que
ont des effets très puissants sur trouver de la satisfaction dans de l’on peut ensuite congeler. Infusé
l’humeur, la digestion et le bien-être nouvelles saveurs. dans une bonne huile d’olive, il fera
général. Il est simple d’ajouter des Les épices sont, elles aussi, un formidable condiment pour une
herbes fraîches comme l’estragon, sources de trésors pour l’équi- longue période.
la mélisse ou le basilic, connus pour libre psychique nécessaire à Ajouter du curcuma frais à ses
être d’excellents antispasmodiques l’accompagnement d’une perte de plats est également une excel-
et relaxants, dans ses plats quoti- poids : le safran notamment, est lente manière de redonner du
diens pour bénéficier de cet apport. un charmant pistil, qui a prou- goût, de la couleur… et de nom-
Le romarin, par son action drai- vé scientifiquement ses effets breux bienfaits 9! Ses molécules
nante, tonifiante du foie et antis- antidépresseurs dans des études8 ont un fort pouvoir antioxydant,
pasmodique est une herbe facile à contre placebo. Ses bienfaits sont combattant les radicaux libres
trouver, à cuisiner et peu coûteuse. multiples : antalgique, il apaise les destructeurs causés par le stress
Toutes ces herbes sont également inflammations et est également un et son action anti-inflammatoire
utilisables en tisanes, comme remède contre les insomnies. Il sti- est particulièrement intéressante
substitut au moment où l’on ressent mule la digestion. Il est certes très pour réduire l’inflammation chro-
le manque : leurs goûts prononcés onéreux, mais un pistil parfume nique liée à l’obésité.

Oui, il y a un lien entre le temps de
sommeil et l’indice de masse corpo-
relle, et non, on ne va pas compter les
calories que l’on dépense ! Un tiers de
sommeil en moins par rapport à nos
besoins, c’est 500 calories de plus par
jour. Car manquer de sommeil donne
faim, très faim : le corps fait le stock de
réserves énergétiques pour compenser
et rester éveillé. 89
L’autre souci, c’est que la fatigue va
quand même nous faire fonctionner
au ralenti : on aura moins envie d’al-
ler faire une petite marche pour s’aé-
rer si l’on a mal dormi, donc on va
stocker les calories.
Les zones du cortex impliquant la sen-
sation de faim sont elles aussi à côté de
leurs pompes et nous poussent à man-
ger sans faim, à confondre une émo-
tion et le besoin de manger10.
Mieux encore : en dormant, on sé-
crète de la leptine, une hormone qui a
le super-pouvoir… de faire fondre les
graisses ! Elle coupe l’appétit, pousse
le corps à déstocker au profit de la dé-
pense énergétique.
Pour terminer de convaincre ceux
qui ne sont pas déjà retournés se cou-
cher, il est important d’enfoncer le
clou : les régimes amaigrissants font
diminuer le taux de leptine dans le
corps. Donc pour perdre du poids,
sommeil avant tout !
Les intestins plus
importants que le cerveau
Sur les deux kilos de parasites, bacté-
ries, virus et champignons qui com-
posent notre microbiote, combien sont
responsables de l’obésité ? Combien
sont au contraire de véritables agents
minceur, régulant notre humeur et, par
la même occasion, notre appétit ?
Le lien entre ce qui peuple nos in-
testins et le cerveau n’est plus à dé-
montrer, et son déséquilibre, que l’on
nomme dysbiose intestinale, est une
cause de surpoids.
En effet, 80 % des personnes obèses
ont un microbiote pauvre en bac-
téries11. Il est possible de corriger
cette inégalité de répartition des
organismes vivant dans le côlon :
après six semaines d’une alimenta-
tion riche en fibres et en protéines,
les participants ont vu augmenter
des communautés bactériennes ini-
tialement pauvres. Mais ce n’est pas
tout : les personnes ont vu leurs pa-
ramètres biologiques s’améliorer,
comme leurs taux de triglycérides et
de cholestérol, en même temps que
leur tour de taille.
Le pouvoir de la bonté
envers soi
Nous sommes tous victimes d’une in-
dustrie agroalimentaire vicieuse, qui
travaille les textures (cric crac les chips,
le fondant et moelleux du gâteau au
chocolat), les saveurs (miam le salé, le
gras, l’acide et le sucré !) pour tromper
nos papilles et notre cerveau.
Le bonheur immédiat ressenti est un
leurre, créé de toutes pièces pour par-
ler à nos réflexes les plus ancestraux :
manger calorique pour survivre.
Retourner cette manipulation contre
ceux qui en sont victimes crée une
double peine : non seulement nous
sommes manipulés, trompés, mais en
plus, ça serait notre faute si nous tom-
bons dans le piège ?
Mais oui, pourquoi ne pas rajouter
une dose de culpabilité et d’autoflagel-
lation ? C’est le meilleur moyen pour
retourner soigner ce vague à l’âme avec
des douceurs réconfortantes et repartir
pour un tour…
Soyons doux avec nous, avec qui nous
sommes ici et maintenant.

8. Hausenblas, Heekin, Mutchie, Anton, « A systematic review of randomized controlled trials examining the effectiveness of saffron (Crocus sativus L.) on psychological and behavioral outcomes »,
J Integr Med., 2015 / Lopresti, Drummond, et al., « affron®, a standardised extract from saffron (Crocus sativus L.) for the treatment of youth anxiety and depressive symptoms: A randomised, double-
blind, placebo-controlled study », J Affect. Disord., Vol. 232, 2018
9. Ammon, Wahl, « Pharmacology of Curcuma longa », Planta Med., 1991
10. Greer, Goldstein, Walker, « The impact of sleep deprivation on food desire in the human brain », Nature communication, 2013
11. https://presse.inserm.fr/pauvre-ou-riche-en-bacteries-intestinales-pas-tous-egaux-face-aux-maladies-liees-a-lobesite/9322/, article sur l’étude parue dans la revue Nature en août 2013.
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE DOSSIER MÉDICAL 7

L’autocompassion atténue même les

réactions aux événements négatifs12, Quatorze conseils validés par les neurosciences
ce qui, dans le cadre d’un cheminement à tester dès maintenant chez vous
vers la perte de poids, peut se révéler
très bénéfique : moins de dramatisa- Ces gestes simples du quotidien, portions plus petites), mâcher et
tion, moins d’anxiété, donc moins be- basés sur la science et sur les neuros- manger lentement, boire de l’eau
soin de compensation avec des nourri- ciences en particulier, le médecin psy- et arrêter l’alcool.
tures qui apaisent ! chiatre Stéphane Clerget en propose 7. De ne pas manger en voiture ou
Le psychothérapeute Jean Fain13, en tout vingt-huit dans son nouveau devant un écran car on est alors
qui a accompagné de nombreuses livre, intitulé « Ce n’est pas ce que vous moins attentif à ce que l’on ingère.
personnes sur la voie de la perte de mangez qui vous fait grossir »14. Des 8. De prendre un petit-déjeuner
poids, pointe du doigt avec justesse : petites astuces à appliquer régulière- pour éviter les grignotages, faire
« L’autocompassion est l’ingrédient ment pour avancer vers un mieux-être des repas plus petits mais aussi
manquant dans toutes les stratégies de tout en perdant du poids. Il conseille plus fréquents.
perte de poids, dans tous les régimes. par exemple : 9. Afin d’éviter les achats impul-
L’autocompassion a le pouvoir de trans- 1. D’intégrer un podomètre dans sifs, éviter de faire les courses
former les échecs cuisants en de nouvelles son smartphone pour compter ses quand on a faim, acheter des
possibilités et les erreurs en expériences. » pas et se motiver à marcher tous petits paquets.
Dans cette façon d’envisager la perte les jours. 10. De ne pas acheter ni stocker de
de poids, il n’y a pas de place pour les 2. De se lever régulièrement si l’on nourriture industrielle et préparer une
privations et l’autodétestation. La mé- travaille à un bureau. liste pour acheter ce que l’on planifie
ditation Metta, d’autocompassion, 3. Si vous travaillez dans des comme plats à l’avance et s’y tenir.
gentillesse et amour envers soi est au locaux où se trouve un distributeur 11. Il propose également d’aller
programme. Également proposées par de snacks, décidez que ce n’est faire ses courses dans de pe-
Jon Kabat-Zinn14, professeur émérite pas pour vous et remplacez-les tits magasins plutôt que dans
de médecine et importateur de la mé- barres sucrées par des snacks des grandes surfaces (moins de
ditation pleine conscience partout dans sains achetés à l’avance. tentations).
le monde, des versions audios sont ai- 4. D’essayer de réduire votre 12. Afin de vous préserver lorsque
sées à trouver sur les réseaux sociaux temps d’écran. vous sortez, privilégiez les bons
pour commencer chez soi. 5. De ne pas laisser de la nourri- restaurants et oubliez un temps
ture en vue et disponible, sauf si ceux qui servent des buffets de
ce sont des fruits ou des aliments nourriture à volonté.
Manger des pommes « sains », astuce qui permet de ne 13. Avant de sortir le soir, prendre
pendant un mois ou deux pas s’exposer à la tentation. une collation saine.
6. Pour les repas : planifier des 14. Enfin, le Dr Clerget recom-
« Mangez des pommes ». Cette petite repas à la maison, respecter une mande de bien dormir et d’évi-
phrase célèbre ne l’a pas été pour la routine et utiliser des petites ter de manger avant d’aller se
raison que nous allons évoquer main- assiettes (pour favoriser des coucher.
tenant. Il est prouvé15 que les modestes

pommes ont un super pouvoir et qu’il
n’est pas nécessaire d’aller chercher au
Pérou ou ailleurs des plantes miracu-
leuses pour répondre à nos problèmes
de santé !
La pomme entière a en effet la ca-
pacité d’équilibrer le microbiote (on
a quand même le droit de laisser de
côté les pépins et le trognon !). La ré-
duction de l’inflammation du côlon,
qui active le stockage des graisses et
la prise de poids, est possible grâce
aux composés de la pomme qui at-
tendent d’être dans le côlon pour se
faire grignoter et fermenter par les
bactéries du côlon, favorisant la pro-
duction d’acide butyrique pour faire
croître les bonnes bactéries.
Miraculeusement non altéré par le
passage dans la bouche et ses enzymes
salivaires, ni par l’estomac, la pomme
est donc un formidable probiotique à
la portée de tous, ni compliqué à trou-
ver, ni hors de prix. Ce qui m’amuse
beaucoup dans cette histoire, c’est
que c’est la partie non digestible de la
pomme qui est miraculeuse et l’étude
précise que les meilleurs résultats
sont obtenus avec les pommes de la
variété Granny Smith.
 Anne-Charlotte Fraisse

12. Leary, Tate, et al., « Self-compassion and reactions to unpleasant self-relevant events: the implications of treating oneself kindly », J. Pers. Soc. Psychol., 2007 May
13. « The self-compassion diet: a step by step program to lose weight with loving-kindness », paru en 2011 aux éditions Sounds True, n’est malheureusement pas traduit en français pour le moment.
14. www.mindful.org/this-loving-kindness-meditation-is-a-radical-act-of-love/
15. Washington State University, « An apple a day could keep obesity away », ScienceDaily, 29 sept. 201
16. Lire à ce propos deux de ses excellents livres : « Les kilos émotionnels, comment s’en libérer », Albin Michel, 2009 ; « Ce n’est pas ce que vous mangez qui vous fait grossir », éditions Leduc, mars 2022.
8 INTERVIEW

Réconcilier science et médecines douces :

« Je suis optimiste pour l’avenir »
Dans son dernier livre « 100 médecines douces validées par la science », le Pr Gregory Ninot
fait la lumière sur les médecines douces – qu’il préfère appeler interventions
non-médicamenteuses (INM) – qui ont fait leurs preuves, avec l’espoir, entre autres,
d’alerter décideurs et médecins sur leur efficacité, en s’appuyant sur la science.

Grégory Ninot est Il ne faut surtout pas entendre dans d’activités physiques adaptées ou de
un chercheur en ce titre qu’il n’y a que 100 médecines psychothérapie avaient des bénéfices
santé humaine, douces qui « fonctionnent » ; nom- durables sur la santé et la qualité de
professeur à breuses sont celles qui sont inexplo- vie de personnes souffrant d’une ma-
l’Université de rées. Je conclus d’ailleurs l’ouvrage en ladie respiratoire chronique (bron-
Montpellier, disant « Je vous en ai montré 100, mais il cho-pneumopathie chronique obs-
directeur ad- doit en exister environ 10 000 ». Plus de tructive) et réduisaient les dépenses de
joint de l’Institut 100 études cliniques de qualité sortent soins et les risques d’hospitalisation.
Desbrest d’épidémiologie et chaque mois dans ce domaine. Le Pr Henri Pujol, à l’origine du « Plan
de santé publique, chargé de L’ambition de ce livre, au-delà du grand Cancer en France1 », m’a ensuite pro-
recherche à l’Institut du cancer public, est aussi de montrer aux déci- posé de travailler pour développer
de Montpellier et président de la deurs et aux médecins qu’il existe des des pratiques basées sur la science qui
Non-Pharmacological Intervention pratiques qui possèdent des preuves aident les malades, d’une part à mieux
Society. Il est l’auteur de 12 ou- scientifiques de leur efficacité : en vingt résister aux traitements et d’autre part
vrages et de plus de 150 publica- ans, des études cliniques ont montré les à éviter des récidives et aller mieux,
tions dans des revues médicales réels bénéfices sur la santé de certaines tout simplement.
et scientifiques et a dirigé des pratiques, avec des preuves solides et L’activité de recherche s’est accélérée
laboratoires de recherche s’inté- des protocoles rigoureux. avec la création d’une plateforme uni-
ressant à l’évaluation des béné- versitaire de réflexion sur l’évaluation
fices et des risques des pratiques Vous avez longtemps défendu des interventions non médicamen-
non pharmacologiques. l’appellation « interventions non teuses qui, depuis 2021, s’est transfor-
médicamenteuses », plus pertinente mée en société savante internationale,
que « médecines douces », qui a la NPI (Non-Pharmacological Intervention
La rédaction : Qu’est-ce qui pourtant été choisie pour le titre de Society2). Son ambition est d’accélérer la
a motivé l’écriture de ce livre ? votre livre. Quelle différence faites- recherche sur ces formes de thérapies
Grégory Ninot : Ce livre est l’occasion vous entre les deux ? non médicamenteuses, d’encourager
de faire comprendre que dans ces méde- La vocation de ce livre est clairement les autorités à les intégrer au système
cines douces, il y a d’un côté les pratiques de sortir des ouvrages académiques, de soins et à les rembourser.
basées sur la science, qu’on appelle les lesquels parlent seulement aux cher-
interventions non médicamenteuses, et cheurs, et de s’adresser au grand pu- Concrètement, où en sont les re-
de l’autre des pratiques qui, jusqu’alors, blic. Le mot le plus approprié dans ce cherches sur ces médecines douces ?
n’ont pas donné de résultats scientifiques contexte est bien « médecine douce » Il y a des années-lumière d’écart entre la
tangibles ou n’ont pas fait l’objet d’études. et le choix de l’éditeur a fait pencher recherche biologique médicamenteuse
Il existe aussi des pratiques parallèles, la balance. L’appellation « médecine et la recherche non pharmacologique.
des médecines traditionnelles, qui ne sou- douce » est la plus communément uti- On peut toutefois considérer que, de-
haitent pas être étudiées par la science. lisée par le grand public et les médias. puis une dizaine d’années, les autorités
Libre à chacun d’aller les consulter, je ne et les fondations commencent à s’y in-
porte aucun jugement sur ces pratiques Au-delà de votre livre, cela reste téresser, poussées notamment par les
ni sur les personnes qui y font appel. Ce la finalité de votre travail depuis expériences positives des patients et les
livre n’explore que les pratiques qui ont plusieurs années, n’est-ce pas ? progrès de certains praticiens.
des données cliniques et des revues systé- En effet, il y a dix ans, notre équipe Le volant budgétaire recherche s’étoffe,
matiques avérées. Et elles sont plus nom- a montré que des programmes spé- y compris au ministère de la Santé ou
breuses qu’on ne l’imagine spontanément. cifiques d’éducation thérapeutique, au sein de fondations comme la Ligue

1. Les Plans cancer sont une suite de plans lancés en 2003 par le gouvernement français, sous l’impulsion du président Jacques Chirac, dont le but est la lutte contre le cancer et l’amélioration de la prise
en charge des malades.
2. www.npisociety.org
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE
nationale contre le cancer, pour affron-
ter des pathologies sur lesquelles on n’a
pas d’autres réponses : la douleur, les
maladies rares ou neurodégénératives
sur lesquelles il n’y a pas de résultats
significatifs de traitements.
Je suis optimiste sur l’avenir, nous
sommes dans une phase ascendante,
même si elle est sans commune mesure
avec la recherche biomédicale.
Vous évoquez une évolution du rem-
boursement par les mutuelles. J’ai
pourtant l’impression qu’elles sont
aujourd’hui peu nombreuses à rem-
bourser ces formes de thérapies…
Il est vrai que ce n’est pas encore la panacée
mais elles rentrent progressivement dans
la démarche. Les mutuelles réfléchissent
à des solutions personnalisées pour leurs
adhérents, en fonction de critères mul-
tiples et de dépendance. Leur objectif à
terme serait de proposer des « bouquets »
personnalisés d’interventions non médi-
camenteuses qui fonctionnent bien en-
semble et qui, finalement, ne coûtent pas
cher pour un résultat santé, longévité et
autonomie optimisé.
Un chapitre du livre est consacré
aux médecines douces à éviter.
Que doit-on entendre par éviter ?
N’existe-t-il pas encore d’études
les concernant ou sont-elles
dangereuses ?
Prenons le cas de la Fish Therapy. Il est
fort agréable de plonger ses pieds dans
un bassin rempli de petits poissons qui
dévorent les peaux mortes mais cette
pratique traditionnelle, divertissante
chez une personne saine, peut s’avérer
dangereuse chez une personne malade
ou à risque de maladie.
Présentée comme une thérapie de l’ec-
zéma et du psoriasis, il n’existe à ce jour
ni validation scientifique ni validation
clinique, et la prudence est de mise car
les risques infectieux sont non négli-
geables, surtout si l’on a des plaies !
Les médecins commencent-ils
à prendre conscience de l’intérêt
des thérapies alternatives ?
Oui et pour plusieurs raisons. Plus de
femmes sont aujourd’hui médecin et la
nouvelle génération de médecins gé-
néralistes est davantage ouverte à un
arsenal thérapeutique plus large. Les
anciens étaient formés essentiellement
Quelles sont les pratiques qui vous ont le plus surpris ?
Les 100 dont je parle dans le livre
ont fait leurs preuves, mais j’ai
été particulièrement surpris par
certaines. Prenons l’exemple de
la thérapie comportementale et
cognitive contre l’insomnie : elle a
des résultats incroyables et réussit
à guérir les problèmes de sommeil
de manière tangible chez des per-
sonnes dont certaines prenaient
depuis longtemps des somnifères
avec des effets secondaires délé-
tères. C’est spectaculaire !
à la logique prônée par Pasteur : à un
problème de santé, son médicament.
Les Centres hospitaliers voient les li-
mites de traitements biomédicaux qui
essaient de traiter l’organe défaillant
sans s’occuper de la personne. Les ma-
ladies chroniques et les troubles as-
sociés à l’âge sont là pour attester des
limites de cette logique par organe sans
approche globale et multiple.
Avec certaines interventions non médi-
camenteuses, ils constatent que les pa-
tients sont mieux, qu’ils font moins de
récidives de cancer, qu’ils ont moins d’ef-
fets secondaires… Elles deviennent alors
des alliées de leurs propres traitements.
Les choses bougent car les patients
expliquent prendre telle plante, tel ex-
trait de champignon, tel complément
alimentaire, voient tel thérapeute, pra-
tiquent du yoga, du Qi Gong… Et les
médias jouent un rôle majeur pour dé-
mocratiser ces pratiques.
La démocratisation ne devrait-elle
pas passer par des enseignements
dans les facultés de médecine ?
C’est déjà le cas. Depuis sep-
tembre 2021, en France, tout étudiant
en médecine suit vingt heures de cours
sur les interventions non médicamen-
teuses. Évidemment, vingt heures dans
le cursus, ce n’est rien ! Mais c’est obli-
gatoire et c’est un début.
Quels sont vos projets après
la sortie de votre livre ?
Récolter de l’argent auprès des fonda-
tions afin de financer des recherches par
des étudiants de différentes disciplines.
On pourrait identifier des pratiques
qui fonctionnent et donner envie aux
INTERVIEW 9
Et comment ne pas évoquer le pro-
gramme d’hypnothérapie de David
Spiegel, dédié au sevrage tabagique,
ou encore le régime FODMAP contre
les troubles gastro-intestinaux, ou
bien un programme de musicothéra-
pie contre les troubles du comporte-
ment dus à la maladie d’Alzheimer ?
Dans la rubrique « prévention »,
l’huile essentielle de lavande
contre l’insomnie et le massage
suédois antifatigue ont également
fait leurs preuves.
jeunes chercheurs de s’intéresser avec
le plus d’objectivité et de bienveillance
possible à ces pratiques. On souhaite que
les études menées ne prennent pas seu-
lement en considération les marqueurs
biologiques mais aussi des marqueurs
psychologiques et subjectifs pour dire à
quel point ils ont des bénéfices.
La Société savante NPIS a besoin
de praticiens et de patients qui té-
moignent de leurs pratiques et de leurs
expériences. La recherche n’est pas ré-
servée aux chercheurs, c’était le monde
d’avant. On a besoin de la contribution
de tous, au niveau international.
 Nathalie Rigoulet
Pour aller plus loin
Témoigner sur www.experien-
ceinm.fr ; adhérer et participer
aux colloques, aux réflexions sur
une santé intégrative https://
npisociety.org/; retrouver les
congrès sur https://conference.
npisociety.org/ et les forma-
tions sur https://npisociety.org/
formation-continue/formation
« 100 méde-
cines douces
validées par
la science »,
G. Ninot,
B. Perrier,
éd. Belin,
2022.
10 THÉRAPIE MÉCONNUE

Le tambour, instrument de médecine

Les tambours, et de manière plus générale les percussions, ont un pouvoir thérapeutique
immense. Si, depuis la nuit des temps, bien des cultures les utilisent, tant dans le cadre de rituels
de guérison que pour d’autres pratiques spirituelles, leur champ d’action est en réalité bien plus
vaste. Et les bénéfices observés pour bien des pathologies n’ont pas échappé à la science.

Vanessa Baudin gie à l’état normal alors que les tracés Dans le cadre de la maladie de
est chromathé- de son encéphalogramme, en état de Parkinson, le tambour est également
rapeute et prati- transe, correspondaient à ceux d’une en mesure de générer des connexions
cienne en Méthode personne souffrant de schizophrénie, neuronales entre les diverses parties
causale intégrative de troubles bipolaires et de dépression du cerveau4. La simple écoute de cette
(MCI), une tech- grave. Tracés immédiatement reve- musique à la rythmique entraînante ou
nique fortement inspirée de la nus à la normale en quittant l’état de la participation à des cercles de tam-
kinésiologie. Elle est également conscience modifié. bours contribuent en effet à améliorer
l’auteur de Je définis les couleurs En permettant d’atteindre un état les symptômes et les facultés motrices
de ma personnalité, paru aux dissociatif mais non pathologique, la des patients, notamment la marche5 6.
Éditions Jouvence en 2017. transe, accessible à tous, interpelle le La cadence donnée par l’instrument fa-
https://vanessabaudin.fr corps scientifique. En effet, si le cer- vorise des mouvements plus réguliers,
veau est capable de passer ainsi d’un mieux maîtrisés.
état normal à un état pathologique et Des bienfaits sont également observés
Une porte d’accès inversement en si peu de temps, alors chez des personnes touchées par la ma-
vers d’autres mondes identifier le processus par lequel cela ladie d’Alzheimer qui, en s’adonnant à
se produit pourrait s’avérer très utile des percussions à l’aide de tambours,
Ces dernières années, le tambour est à la psychiatrie. batteries etc. gagnent en concentration
devenu un instrument très populaire et améliorent leur mémoire à court
du fait de l’intérêt croissant porté au terme, devant mémoriser le rythme.
chamanisme1. Dans bien des cultures, Les différentes parties De tels ateliers permettent aussi aux
cet instrument est effectivement pri- du cerveau harmonisées patients de multiplier leurs interac-
mordial à l’exécution de rites et en pre- tions sociales. Un constat dont fait état
mier lieu au chamane qui, en s’adon- Le tambour chamanique présente le musicothérapeute Robert Lawrence
nant à des percussions effrénées, accède également d’autres avantages. Du Friedman au sein de son ouvrage The
à un état de transe lui permettant d’ac- fait de son rythme rapide et régulier, Healing power of the drum7.
complir sa fonction de médiateur entre il agit puissamment sur le cerveau
notre monde et celui des esprits. et permet à ses deux hémisphères
Corine Sombrun, une des premières d’atteindre un équilibre rythmique Meilleure
Françaises à avoir été initiée des an- très difficile à trouver par ailleurs. récupération post-AVC
nées durant au chamanisme mongol, Mais ce n’est pas l’unique synchro-
en sait quelque chose. Si avec le temps nisation qui s’opère car, comme l’ex- Avoir recours à la musicothérapie par
et l’expérience elle parvient désormais plique Michael Winkleman dans son les percussions est également préco-
à atteindre un état de transe sans le livre Shamanism : the neurol ecology of nisé dans le cadre d’une réadaptation
tambour, par sa simple volonté, l’ins- consciousness and healing3, les zones post-AVC. En effet, une étude8 menée
trument constituait initialement sa frontales et inférieures du cerveau récemment auprès de victimes d’acci-
porte d’entrée vers « l’autre monde ». s’harmonisent, elles aussi, offrant dents vasculaires cérébraux a mis en
Ses aptitudes ayant suscité un vif inté- ainsi la possibilité d’intégrer toutes lumière que la pratique de tels instru-
rêt, elle a fait l’objet d’une étude scien- sortes d’informations, de permettre ments contribuait, entre autres, à une
tifique2 menée par le Pr Flor-Henry des compréhensions profondes et de meilleure récupération de la fonction
au Canada. Cette dernière a montré gagner en perspicacité. des membres supérieurs et donc du
qu’elle ne souffrait d’aucune patholo- bras, de la main et des doigts affectés.

1. Ensemble de pratiques permettant au chamane (souvent considéré comme un médium ou un guérisseur) d’accéder à des états de conscience modifiés en vue de communiquer avec le monde des esprits.
2. Pierre Flor-Henry, Yakov Shapiro & Corine Sombrun, « Brain changes during a shamanic trance : Altered modes of consciousness, hemispheric laterality, and systemic psychobiology », Cogent Psychology, 2017.
3. Praeger publishers inc, 30 mars 2000
4. https://medium.com/swlh/this-is-your-brain-on-drumming-8ed6eaf314c4
5. https://www.nextavenue.org/health-benefits-drumming/
6. Pantelyat, Syres, Reichwein, Willis, « DRUM-PD: The use of a drum circle to improve the symptoms and signs of Parkinson’s disease (PD) », Mov Disord Clin Pract., 2016 May-Jun
7. White Cliff media co, septembre 2000
8. Anglia Ruskin University, « Music therapy helps stroke patients: Research examines benefits of sessions on a stroke and rehabilitation unit », ScienceDaily, March 2020
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE THÉRAPIE MÉCONNUE 11

À savoir également que jouer du tam-
bour participe de manière générale à
améliorer la santé cardiovasculaire.
Une étude sur les avantages du djem-
bé9, publiée dans le Journal of cardiovas-
cular medicine, a révélé que le caractère
physique de cette activité, en plus de
réduire les niveaux de stress et d’an-
xiété, offrait la possibilité de travailler
son cardio sans constituer le moindre
risque, y compris pour des personnes
âgées ou à la santé fragilisée.
Un booster de cellules
tueuses naturelles
L’immunité bénéficie aussi des bien-
faits procurés par les percussions grâce
à leur effet positif sur l’humeur et le
stress. Des chercheurs du Mind-Body
Wellness Center10 ont montré que les
cercles de tambours permettaient d’ac-
croître l’immunité tout en stimulant
et en fortifiant les cellules tueuses na-
turelles de notre organisme, celles-là
même qui combattent le cancer ou en-
core le SIDA.
Des observations corroborées par
d’autres études scientifiques11 menées
notamment par le neurologue Barry
Bittman qui constate également une
réduction significative de l’inflamma-
tion chez les participants à ces cercles.
Quand les mots manquent…
Taper sur un tambour ou une batterie
constitue un merveilleux exutoire, per-
met de se défouler. Quand parfois les
émotions ont du mal à sortir, que les
mots font défaut, alors les percussions
peuvent constituer une alternative
pour se libérer. Ayant pu remarquer
combien cela lui avait été profitable
dans son enfance lorsqu’il était victime
d’intimidation par un gang, le théra-
peute Robert Lawrence Friedman s’ap-
puie beaucoup sur les tambours pour
accompagner un large public : des ado-
lescents difficiles, qui peuvent ainsi dé-
charger leur colère, aux chefs d’entre-
prise à la limite du burn-out en passant
par les anciens combattants souffrant
de stress post-traumatique…
En 2012, après les fusillades de
Newtown dans le Connecticut, il a
mis en place un cercle de tambours
de guérison de sorte que les citoyens
puissent exorciser, via la musique, les
traumatismes et émotions générés
par ces terribles événements12. Des
résultats que d’autres études appuient
comme celle publiée au sein de la re-
vue Evidence based complementary and
alternative Medicine13.
Les percussions ayant un caractère
ludique et ne portant pas l’étiquette
de « thérapie », elles remportent un
franc succès auprès des plus jeunes.
D’excellents résultats ont été ob-
servés chez des enfants souffrant
de troubles du spectre de l’autisme.
L’étude menée par l’Université de
Chichester14 a en effet conclu que
jouer du tambour une heure par se-
maine leur avait suffi à améliorer
leur dextérité, leur rythmique mais
également leur concentration et leurs
échanges avec les autres. Un excellent
moyen de générer du lien social !
Euphorie, bien-être et joie
Nombre de scientifiques et de théra-
peutes ne cessent d’être bluffés, même
après des années d’études et de pra-
tique, par le pouvoir des percussions et
notamment du tambour. Ils constatent
un véritable avant/après, les émotions
négatives s’étant mues en joie et l’hu-
meur ayant complètement changé en
fin de session.
Ceci s’explique notamment par le fait
que quelques minutes de percussions
suffisent à notre cerveau pour passer
des ondes bêta aux ondes alpha, géné-
ratrices de calme et de détente15. De
l’avis du psychologue clinicien Barry
Quinn, à l’origine de bon nombre
d’études sur le sujet, les percussions
ont apporté les meilleurs résultats en
la matière, y compris chez les indivi-
dus les plus stressés. Un moyen à la fois
rapide et efficace d’atteindre un état de
relaxation mentale qui fait défaut à tant
de personnes du fait de nos quotidiens
tumultueux.
À l’avenir, ne manquez pas une occa-
sion de vibrer au son des tambours,
que vous écoutiez des pistes audios à la
maison ou en faisant un voyage chama-
nique auprès d’une personne qualifiée
en la matière. Les plus intrigués auront
peut-être envie de vivre l’expérience
de manière plus active, en s’initiant au
djembé ou à la batucada par exemple.
Une chose est sûre, le tambour œuvre
à la fois pour le bien-être du corps, de
l’esprit et de l’âme.
 Vanessa Baudin

9. Smith, Viljoen, McGeachie, « African drumming: a holistic approach to reducing stress and improving health? », J Cardiovasc Med (Hagerstown), 2014 Jun.
10. Bittman, Berk, Felten, et al., « Composite effects of group drumming music therapy on modulation of neuroendocrine-immune parameters in normal subjects », Altern Ther Health Med., 2001 Jan.
11. Wachi, Koyama, Utsuyama, et al., « Recreational music-making modulates natural killer cell activity, cytokines, and mood states in corporate employees », Med Sci Monit., 2007 Feb.
12. https://www.nextavenue.org/health-benefits-drumming/
13. Ho, Tsao, Bloch, Zeltzer, « The impact of group drumming on social-emotional behavior in low-income children », Evid Based Complement Alternat Med., 2011
14. https://www.chi.ac.uk/news/new-video-reveals-how-rock-drumming-good-your-brain/
15. https://thiboutot-tambours.ca/science-tambour

Des scientifiques déterminent le temps de sommeil idéal à adopter à 40 ans

Une équipe de chercheurs chinois biomédicales contenant les infor- vement associées à un déclin de
de l’Université de Fudan, à Shanghai, mations génétiques et sanitaires cognition.
est parvenue à évaluer le temps d’un demi-million de Britanniques, Il faudrait donc dormir 7 heures,
optimal de sommeil à adopter pour portait sur des personnes âgées de pas plus pas moins, passé la qua-
rester en bonne santé mentale. 38 à 73 ans. Selon leurs résultats, rantaine, afin de faire bénéficier à
Leur analyse des données de la les durées de sommeil insuffisantes notre cerveau de conditions opti-
UK Biobank, base de données ou excessives étaient significati- males pour sa santé.

Li, Sahakian, Kang, et al., « The brain structure and genetic mechanisms underlying the nonlinear association between sleep duration, cognition and mental health », Nat Aging, 2022
12 AROMATHÉRAPIE

Peut-on « soigner » la solitude

avec des huiles essentielles ?
Lorsqu’on parle de solitude, le milieu médical – notamment la psychiatrie – estime généralement que l’isolement
est le problème. Bien qu’il ne soit pas en soi un diagnostic, il est à l’origine d’un cercle vicieux causant des troubles
plus ou moins importants, jusqu’à la dépression sévère. Les facteurs de cet isolement peuvent être externes
mais également totalement en lien avec des comportements : évitement des situations sociales, timidité, refuge
dans le monde virtuel, etc. Et dans ces cas-là, six huiles essentielles se révèlent être de précieuses alliées.

Les institutions
oublient la souffrance
Il arrive parfois qu’on ressente le be-
soin de s’isoler pour mieux se retrou-
ver. Il s’agit d’une manière assez simple
et saine de prendre du temps pour soi
et se recentrer sur l’essentiel.
En revanche, quand l’isolement est subi,
il mène à la solitude. Celle-ci se définit
comme le « sentiment de souffrance associé
au fait de se sentir seul ». La solitude est
donc intimement liée à la souffrance.
Pourtant, selon qu’on se place du côté des
institutions, des médecins ou des associa-
tions d’aide aux personnes isolées, les dé-
finitions, causes et conséquences de la so-
litude sont bien différentes. Un rapport
de la Direction générale de la cohésion
sociale en France décrit trois concepts
de la solitude : « vivre seul, être en situation
d’isolement relationnel et ressentir un senti-
ment de solitude1 ». L’accent est mis sur les
chiffres, oubliant la notion de souffrance.
Les associations d’aide aux personnes
isolées insistent sur le risque procu-
ré par l’isolement social ainsi que ses
nombreuses causes telles que la vie en
ville, la précarité économique, la vieil-
lesse, la perte d’un être cher, etc.
Le sentiment de solitude est à l’origine
d’un stress, aggravant des pathologies
chroniques. Celles-ci entraînent notam-
ment la dégradation de l’état physique et
l’apparition de douleurs chroniques. Des
troubles du sommeil et des signes psy-
chiques de plus en plus graves, jusqu’à la
dépression, se manifestent.
Au début du XXe siècle, le Dr Bach a
proposé trois types de solitude :
• L’indépendant, distant qui s’isole
par son sentiment de supériorité,
qui est « traité » avec la violette d’eau
pour retrouver une forme de socia-
bilité par l’humilité.
• Le pressé, l’impatient, qui manque
de tolérance et déteste les contraintes,
se verra conseiller l’impatiens pour
développer douceur et tolérance.
• L’égocentrique qui a des difficultés à
communiquer, qui s’orientera vers l’ou-
verture et l’altruisme avec la bruyère.
Les six huiles essentielles suivantes
peuvent notamment agir sur ces trois
problématiques, à utiliser seules ou as-
sociées aux fleurs de Bach. L’objectif est
de retrouver une plus grande sociabilité.
L’aneth pour
les éternels insatisfaits
L’huile essentielle d’aneth odorant (Anethum
graveolens) est idéale pour les personnes dé-
sabusées, insatisfaites en permanence. Son
action les aide à évacuer la négativité, l’irrita-
tion et les frustrations. Elle détend le plexus
solaire, le préparant à s’ouvrir.
Huile de massage maison
• Mélangez 18 gouttes d’huile
essentielle d’aneth odorant dans
30 ml d’huile végétale de jojoba ou
de calendula.
• Massez le plexus solaire matin
et soir et respirez en conscience
dans la zone tendue 2 à 4 fois par
jour, selon le besoin.
L’aneth invite à se tourner vers l’in-
térieur de soi afin d’y voir qualités et
défauts avec discernement et bienveil-
lance. Ce processus favorise une puri-
fication de l’ego, nettoie le corps émo-
tionnel, renforce et purifie l’aura.
Un spray pour vous libérer
de la critique et du jugement
• Diluer 33 gouttes d’huile essen-
tielle d’aneth dans 50 ml d’alcool
de parfumeur ou de fruit.
• Vaporisez autour de vous,
devant le plexus solaire et le cœur,
puis dans les mains.
• Prenez quelques instants pour
installer la conscience dans la
zone du plexus.
• Observez avec amour et bienveil-
lance les espaces de soi qui sont
dans la critique, le jugement, la mani-
pulation, la victimisation et deman-
dez le nettoyage de ces aspects.
Vous pouvez éventuellement l’associer en
diffusion au mélèze pour insister sur la
notion d’humilité, ou au bouleau qui agit
plutôt sur la raideur d’esprit et l’amertume.
En huile de massage
Associez 15 gouttes d’huile essentielle
d’aneth, 20 gouttes d’huile essentielle
de mélèze et 16 gouttes d’huile essen-
tielle de bouleau dans 50 ml d’huile
végétale de millepertuis, en massage
du corps après la douche.
Libérez le mental
avec le lemongrass
Pour les impatients, l’huile essen-
tielle de lemongrass (Cymbopogon
citratus) libère l’esprit, apportant une
sensation de fraîcheur au mental. Elle
nettoie le stress au niveau du corps et
du mental. Cette purification libère des
peurs liées à l’avenir, les transformant
en confiance et en patience.
Pour bénéficier de ces bienfaits, appli-
quez 1 goutte sur le front, sur l’occiput

1. https://onpes.gouv.fr/IMG/pdf/2017-09-13_-_les_trois_formes_de_solitude_dgcs-massp_.pdf
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE
et sur la zone du plexus solaire, matin
et soir, et respirez.
L’huile essentielle de lemongrass
amène flexibilité et optimisme. Elle
lutte contre les résistances au change-
ment, notamment quand celui-ci est
vécu comme une perte. Elle permet
ainsi de vivre chaque nouvelle expé-
rience comme une aventure.
Un spray pour amplifier
l’ouverture d’esprit
Mélangez 16 gouttes de le-
mongrass dans 30 ml d’alcool :
votre spray est prêt !
Associez le lemongrass avec la la-
vande aspic, qui joue un rôle d’am-
plificateur de la tolérance et de
l’ouverture d’esprit comme suit :
répartissez 1 goutte de chaque
huile essentielle sur le sommet du
crâne, sur le front et sur la région
de l’occiput matin et soir.
Contrer les egos démesurés
Quand la solitude a pour cause un compor-
tement égocentrique, fermé et peu enclin
à la communication, l’huile essentielle
de grande camomille (Chrysanthemum
parthenium) est très indiquée pour les per-
sonnes à l’ego démesuré.
Une attitude centrée sur soi se mani-
feste par un besoin de pouvoir, de la
critique, des jugements, un besoin de
contrôle, etc. La grande camomille har-
monise tous les niveaux de conscience,
apporte une grande douceur et refond
des comportements de contrôle vers
une inspiration créatrice bénéfique.
Mélangez 16 gouttes d’huile essen-
tielle de grande camomille dans
20 ml d’huile végétale de cumin
noir, puis massez la région du dia-
phragme, le centre de la poitrine et
le front, matin et soir.
On peut l’associer avec l’huile essen-
tielle d’achillée pour développer la
compréhension d’autrui, ou avec l’huile
essentielle de cardamome qui permet
de développer une communication
avec le cœur.
Dans ce cas, effectuez le mélange
suivant : huile essentielle de grande
camomille (16 gouttes), huile essen-
tielle d’achillée millefeuille (12 gouttes),
huile essentielle de cardamome
(14 gouttes), dans 50 ml d’huile d’argan
ou de calendula. Massez le thorax et le
ventre matin et soir.
Stimulez la joie des retrou-
vailles avec le sapin blanc
Aneth, lemongrass et grande camomille
peuvent aussi être associées avec l’huile es-
sentielle de sapin blanc (Abies Alba), qui
suscite le plaisir et la joie des retrouvailles.
En effet, celle-ci s’avère très utile pour
les personnes qui se sentent seules et qui
en souffrent. Son action dilate le cœur,
amène un souffle nouveau, apporte
force, courage et élan et c’est un symbole
de fête et de rassemblement.
Elle est facile et agréable à diffuser
pour installer une atmosphère favo-
rable aux échanges.
Conseils d’utilisation : appliquez
1 goutte de sapin blanc sur les poi-
gnets, sur le point 1 méridien poumon
(dans les creux situés juste en dessous
de l’extrémité externe de la clavicule),
et sur le centre de la poitrine. Respirer
3 à 4 fois par jour.
Sortez de l’isolement social
L’isolement représente souvent un
phénomène de désadaptation à la so-
ciété, au groupe, et une forme de mise
en retrait est possible. Plus cette prise
de recul est longue, plus il est difficile
d’en sortir, la phobie sociale peut alors
s’installer de manière durable.
Pour agir sur cette désadaptation,
l’huile essentielle de petitgrain biga-
radier (Citrus aurantium ssp aurantium)
est indiquée. Sur le plan psychique,
elle calme le stress, l’anxiété et le trac
et régule de manière générale la sphère
émotionnelle quand il y a désadapta-
tion avec son environnement.
Elle harmonise les émotions, ce qui la
rend efficace pour les personnes d’humeur
changeante. Elle apporte du réconfort et
rééquilibre en cas de carence affective, de
solitude mal vécue ou de repli sur soi.
Apaiser les souffrances
Enfin, pour agir sur la souffrance géné-
rée par la solitude et l’isolement, l’huile
essentielle de benjoin (Styrax benzo)
AROMATHÉRAPIE 13
est un baume de douceur pour le corps,
l’âme et l’esprit.
Cette résine réduit le stress, apaise la
tristesse, la solitude, le manque d’en-
train, les peurs, la dépression…
Conseils d’utilisation : en huile de
massage pour le corps : 21 gouttes
d’huile essentielle de benjoin dans
20 ml d’huile de calendula ou de
noyau d’abricot.
En méditation, respirez l’huile es-
sentielle. Imaginez qu’on « imbibe »
un pinceau avec l’huile essentielle de
benjoin et tracez les contours du corps,
pour en « colmater les trous », cicatri-
ser les plaies là où c’est nécessaire. On
peut aussi imaginer « remplir » tout le
corps avec le benjoin.
L’huile essentielle de benjoin invite à
prendre soin de soi, elle apporte de la dou-
ceur là où elle manque. Elle aide à ressentir
la tendresse et la compassion, nécessaires
pour reprendre suffisamment confiance
en soi, puis en l’autre, et s’ouvrir.
Les facteurs responsables de l’isole-
ment et de la solitude sont multiples,
mais quand ceux-ci proviennent d’un
mode de fonctionnement, d’un com-
portement installé, il est toujours pos-
sible d’intervenir et de soutenir le pro-
cessus de changement avec les huiles
essentielles. Elles sont parfaitement
utiles pour réduire les sentiments de
souffrance et le stress.
 Béatrice Sabatier, Nicole Schaerli
Pour aller plus loin
M. Scheffer, « La thérapie par
les quintessences florales du
Dr Edward Bach », Librairie de
Médicis
D. Eidson, « La guérison vibra-
toire », Trédaniel
J. Lenze, « Huiles royales, huiles
sacrées. Aromathérapie spiri-
tuelle », Le Mercure Dauphinois
https://e-psychiatrie.fr/si-
tuations-ou-appeler-a-laide/
isolement/
https://onpes.gouv.fr/IMG/
pdf/2017-09-13_-_les_trois_
formes_de_solitude_dg-
cs-massp_.pdf
14 LA PAGE PRATIQUE
L’ATELIER PRATIQUE
Cataplasme fortifiant pour vos cheveux
Tout le monde connaît le noyer et les noix, mais
avez-vous déjà utilisé les feuilles de cet arbre ? Vos
cheveux pourraient bénéficier de ses propriétés for-
tifiantes et ce à n’importe quel moment de l’année !
Ingrédients
• 200 g de feuilles de noyer (pour des cheveux
très courts, vous pouvez diviser cette quantité par
deux)
• 1 cuillerée à soupe d’huile de noix
• 1 cuillerée à soupe de miel
• Un peu d’eau tiède
Préparation
• Broyez finement les feuilles de noyer
• Ajoutez l’huile de noix et le miel puis versez l’eau
tiède jusqu’à obtenir une pâte moelleuse
• Appliquez votre cataplasme directement sur
cheveux secs et recouvrez-les d’une charlotte
imperméable ou d’un film étirable et, par-dessus,
d’une serviette-éponge
• Laissez agir au moins une heure avant de laver
vos cheveux.
N.B. : attention, ce soin peut donner une légère
teinte aux cheveux, il est préférable de l’utiliser uni-
quement sur les cheveux châtains ou déjà foncés.
NEWS
La pollution pourrait provoquer une crise cardiaque
en moins d’une heure
Ce chiffre peut sembler alarmiste et pourtant, rien de
plus sérieux : ce sont les résultats d’une étude scien-
tifique menée auprès de 1,29 million de patients (rien
que ça !), parue dans la revue Circulation de l’American
Heart Association, en avril 2022.
Ces patients étaient traités pour des crises cardiaques
dans 2 239 hôpitaux de 318 villes chinoises entre 2015
et 2020. Les chercheurs ont pu comparer les heures
d’apparition des complications cardiaques avec des
concentrations horaires de polluants atmosphériques
tels que les particules fines, le dioxyde d’azote, de
soufre, ainsi que le monoxyde de carbone et l’ozone.
Selon l’équipe de scientifiques chinois, l’exposition
à ces polluants, même à des niveaux inférieurs aux
directives de l’Organisation mondiale de la santé et
même à court terme (moins d’une heure) a été asso-
ciée à l’apparition de différents types de syndrome
Renjie Chen et al, « Hourly Air Pollutants and Acute Coronary Syndrome Onset In 1.29 Million Patients », Circulation, 2022
NEWS
Au bureau, adoptez les murs végétaux,
votre peau vous dira merci !
Une étude expérimentale menée par le Natural
Resources Institute Finland (Luke) apporte la
preuve que des murs végétaux installés à l’inté-
rieur des espaces de travail aident à diversifier le
microbiote de la peau des employés, ce qui offre
une protection contre les maladies auto-im-
munes et pourrait même renforcer la régulation
du système immunitaire.
Les changements sur le microbiote cutané
étaient visibles dès deux semaines d’exposi-
tion et cette diversité augmentait pendant un
mois ! Les scientifiques ont notamment observé
diverses gammaprotéobactéries présentes sur la
peau, qui ont été associées à une diminution de
la concentration de la cytokine IL-17A, qui contri-
bue aux inflammations. Le niveau de cytokine
TGF-ß1, lié à une régulation immunitaire efficace,
a également augmenté dans le sang de ceux qui
ont travaillé dans des pièces aux murs végétali-
sés par rapport au groupe témoin.
L. Soininen et al, « Indoor green wall affects health-associated commen-
sal skin microbiota and enhances immune regulation :
a randomized trial among urban office workers », Scientific Reports, 2022
coronarien aigu, dont la crise cardiaque, les douleurs
thoraciques causées par des caillots ou encore des
angines instables. Plus les niveaux de pollution aug-
mentent, plus les risques augmentent.
Ces risques seraient par ailleurs plus élevés chez les
personnes de plus de 65 ans, sans antécédent de
tabagisme ou d’autres maladies respiratoires, ainsi que
chez les personnes exposées à ces polluants lors des
mois les plus froids.
Les auteurs ont pu montrer que les niveaux de pol-
lution de l’air à l’heure de la crise cardiaque étaient
fortement corrélés aux niveaux de pollution de l’air au
cours de la même heure. Cela suggère que prendre
des mesures de protection lorsque les niveaux de
pollution de l’air sont élevés pourrait aider à prévenir
les crises cardiaques.
 RÉVÉLATIONS SANTÉ & BIEN-­ÊTRE CONSEILS DE LECTURE 15

Mieux vivre l’endométriose au naturel

Révélations Santé & Bien-­être
Au moins 19 millions de femmes dans le monde seraient atteintes Directrice de la publication : Carole Levy
d’endométriose. C’est une maladie encore mal diagnostiquée,
Responsable de la rédaction et rédacteur
invalidante, face à laquelle on se retrouve démunie et surtout en chef : Florent Cavaler
atteinte de douleurs intenses.
Éditrice : Claire Fouilleul
L’approche d’Aurélie Marie est un véritable espoir, car c’est une
Rédaction : Anne-Charlotte Fraisse, Nicole
vision holistique qu’elle propose : biochimiste et ingénieure en Schaerli, Béatrice Sabatier, Nathalie Rigoulet
nutrition humaine, elle est également diplômée universitaire en Vanessa Baudin, Valérie Coester,
yoga, yogathérapie et naturopathe. Elle-même souffrant d’endo- Claire Fouilleul.
métriose, elle sait de quoi elle parle ! ISSN : 2504-­3552 (print) -­2504-­3560 (online)
Son livre est un guide très visuel, avec des photos des postures qui soulagent, des Revue mensuelle (39 €)
recettes, des exercices de respiration et de méditation, des explications claires Société éditrice : PureSanté Editions,
pour trouver les méthodes convenant à chaque personne qui en souffre. Société anonyme au capital de 100 000 CHF,
Aurélie Marie, « Mieux vivre l’endométriose au naturel », éditions Leduc, mars 2022, 20 euros Place Saint-­François 12B, c/o Loralie SA, 1003
Lausanne. IDE : CHE-­167.749.439

Namaste cancer, le pouvoir de l’optimisme Service client : PureSanté Éditions –

CS 70074 – 59963 Croix Cedex – France

Qu’est-ce que l’on fait quand on a 30 ans, que l’on est un jeune Mise en garde : Les conseils et informations donnés
ici par les auteurs ne remplacent pas une consultation
startupper dans les nouvelles technologies et qu’un diagnostic de chez un médecin ou autre praticien de santé. En cas
cancer rare et grave avec seulement 30 % de chances de survie d'élément manquant (problème de santé, grossesse,
vous tombe sur le coin de la figure ? On écrit ! etc.) ils peuvent ne plus être valables.
C’est en tout cas l’option salvatrice qu’a choisie Maxime Dahan. Dépôt légal : parution - imprimé en France
Ne vous imaginez pas un livre larmoyant et pénible, non non ! par : Corlet Roto (53300 Ambrières-­les-­Vallées)
C’est frais et amusant, c’est un livre à confier bien sûr aux malades, mais aussi aux CPPAP : 0822 N 08506
aidants (qu’il surnomme les « supporters » dans son livre) et aux soignants ou per-
sonnes se destinant à prendre soin de personnes traitées pour le cancer.
Maxime Dahan, « Namaste cancer – Le pouvoir de l’optimisme », éditions Hugo, 16,95 euros

Formulaire d’abonnement à Révélations Santé & Bien-­être

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mois vous recevez ce qu’il faut retenir : les bienfaits d’une plante,
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Nous faisons le tour chaque mois des solutions naturelles que la Nom : Prénom :
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Secret des Remèdes Naturels », le dossier spécial « 7 remèdes
secrets à base de plantes : exploitez enfin la pharmacie de la na- Email : Téléphone :
ture », le dossier spécial « Maigrir naturellement – sans régime,
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Cancer, les nouveaux soins énergétiques »).
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 QUESTIONS DES LECTEURS
Chaque mois, le Dr Valérie Coester, médecin spécialisée dans de nombreuses approches naturelles
répond à vos questions. Écrivez-­lui à : courrier-­des-­lecteurs@revelations-­sante-­bien-­etre.com*
Faut-il faire une cure de printemps avant l’été ?
« Bonjour, on parle souvent de faire une cure de printemps, est-ce que cela s’avère utile ou non ?
Si oui, quels en sont les bienfaits ? Merci par avance », Andrée.
Bonjour Andrée, En effet, de manière traditionnelle en santé,
on évoque le bénéfice de cures de drainages saisonniers, se ba-
sant de façon ancestrale sur le principe d’équilibre nécessaire
du corps humain entre les fonctions d’assimilation et d’élimi-
nation pour préserver la santé.
À la sortie de l’hiver, période où « l’hibernation » s’est instal-
lée, il est en effet recommandé de faire une petite « remise à
neuf » de notre véhicule - ici le corps - pour le désencrasser si
nécessaire. En hiver, de manière générale, l’activité physique
est moindre, l’alimentation parfois plus riche, ces deux fac-
teurs étant propices à la prise de poids et l’accumulation des
déchets et résidus métaboliques liée à une hyper-sollicitation
du système digestif (foie, pancréas…). Les symptômes sont
souvent parlants : teint brouillé, maux de tête, déprime, bal-
lonnements, embonpoint, manque d’énergie…
Afin d’aider le corps à s’alléger et se purifier, il est donc in-
téressant de le soutenir en relançant les émonctoires – foie,
peau, intestins, poumons, reins – pour faciliter le drainage des
toxines via le sang et la circulation lymphatique ; celles-ci se-
ront libérées dans les selles, l’urine et la sueur.
Alors comment mettre en place cette cure de détox ?
Prévoir une période de trois semaines environ afin de réacti-
ver les organes émonctoires et de laisser le temps pour le re-
nouvellement cellulaire.
Vie quotidienne
• D’abord, essayer d’arrêter les facteurs de pollution externe :
limitation voire arrêt de la caféine, de l’alcool, du tabac si
nécessaire et chasse aux facteurs de pollution psychique
comme le stress professionnel ou les relations toxiques !
• Reprendre des activités physiques et sportives douces
comme la marche en pleine nature.
• Mettre en place des respirations, par exemple grâce à la cohé-
rence cardiaque qui va permettre à la fois un rééquilibrage du
système nerveux autonome et un drainage des organes diges-
tifs amplifié grâce au brassage des intestins via le diaphragme.
* En soumettant ma question, je reconnais avoir connaissance du fait que PureSanté éditions pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Le chiffre du mois : 1,6 µg
D’après les résultats d’une étude publiée dans Environment
International, 1,6 µg est la quantité de microplastiques par millilitre
qui circulerait dans notre sang. D’une taille comprise entre 500 et
700 nm, ces polymères plastiques seraient capables de traverser la
membrane des cellules.
Leslie, van Velzen, Brandsma, Vethaak, Garcia-Vallejo, Lamoree, « Discovery and quantification of plastic particle pollution in human blood », Environment International, march 2022 / Jenner, Rotchell, Bennett,
Cowen, Tentzeris, Sadofsky, « Detection of microplastics in human lung tissue using μFTIR spectroscopy », Science of The Total Environment, Vol. 831, march 2022,
Alimentation
• Certains légumes ont des vertus détoxifiantes comme le
chou, les brocolis, les radis, les navets, l’artichaut, le fenouil
qui vont soutenir le foie.
• Les fruits rouges contenant des antioxydants vont favoriser
les processus d’élimination.
• Augmenter les rations hydriques avec une eau faiblement
minéralisée et des tisanes à base de plantes drainantes
(majoritairement pissenlit, romarin, cassis, ortie…).
• Les épices comme la coriandre et le gingembre seront de
précieuses alliées.
Phytothérapie
• La cure de sève de bouleau fraîchement récoltée permet de
nettoyer les principaux organes ; l’idéal est d’en consommer
200 ml à jeun chaque matin pendant trois semaines.
• L’argile est également recommandée chez les personnes à la
période de la ménopause et de l’andropause, grâce à ses vertus
reminéralisantes, cicatrisantes compensant les déséquilibres
hormonaux de cette tranche de vie ; l’idéal est de consommer
l’eau d’argile que l’on prépare la veille dans un verre d’eau.
L’argile fera un dépôt dans le fond du verre et l’on consomme-
Crédits photos : PonDeArt - kitzcorner - New Africa - / Shutterstock.com
ra le surnageant le lendemain matin, pendant trois semaines.
Aromathérapie
• En aromathérapie, on pourra s’orienter vers des hydrolats,
excellents pour aromatiser l’eau et très simples d’utilisation.
Selon les objectifs, on se tournera notamment vers le roma-
rin et le genévrier (draineur rénal, hépatique et intestinal).
• Enfin, le matin peut être l’occasion d’une cure de jus de citron
(bio) dans un verre d’eau afin d’alcaliniser l’organisme, auquel
on ajoutera du gingembre frais (stimulant digestif). Une cuil-
lerée à café de miel selon les goûts amènera de la rondeur et
des minéraux. Petit cocktail vitalité garanti !
D’autres scientifiques en ont également retrouvé dans les poumons
de personnes allant subir une intervention chirurgicale : ils en ont
trouvé de 12 types différents, dont du nylon (issu des vêtements),
du PET (principalement des bouteilles en plastique), du polyéthy-
lène et même des résines qui composent les pneus de voiture !