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La Phytothérapie pour les animaux

Mieux la connaître pour bien


l'utiliser
Carole B-Morin
© Éditions Le Manuscrit 2008
www.manuscrit.com
9782304008845
Sommaire

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LA PHYTOTHÉRAPIE À L’ORIGINE DE LA MÉDECINE

UNE MÉDECINE NATURELLE PUISSANTE MAIS COMPLEXE

L’OPTIMISATION DES PLANTES MÉDICINALES RETENUES

DEUX GALENIQUES AUTORISÉES DANS LE CAS DU CHAT

QUELQUES DÉFINITIONS

CHRONOLOGIE = ISOLEMENT DES PRINCIPES ACTIFS DES


DROGUES VÉGÉTALES

LA PHYTOTHÉRAPIE FACE À L’ÉVOLUTION MÉDICALE

RÉSUMÉ

DE L’HUMAIN À L’ANIMAL = LE DANGER


Les éditions Le Manuscrit
PHYTOTHERAPIE Vient des termes grecs « phyto » qui signifie «
plantes » et « therapeia » qui signifie « cure, traitement »
Le premier texte jamais écrit sur la médecine par les plantes est en argile.
Il regroupe une série de tablettes gravées en caractères cunéiformes et ses
auteurs, les Sumériens, le rédigèrent il y a quelque 3000 ans avant Jésus-
Christ ; ainsi commence l’histoire officielle de la phytothérapie.
La phytothérapie, étymologiquement « étude des plantes » à visée
thérapeutique, inclut l’Aromathérapie, qui utilise des plantes produisant des
essences végétales, et la Gemmothérapie qui utilise les bourgeons ou jeunes
pousses des tissus végétaux. C’est une discipline vaste, variée et
particulièrement intéressante dans le cadre de la thérapeutique. Il convient
cependant d’en appréhender les critères précis de sélection afin d’obtenir
des produits finis de qualité rigoureuse ; en effet sur le marché français
(comme ailleurs d’ailleurs) fleurissent en parapharmacies des éventails
larges de produits divers, dont la plupart ne répondent pas à une éthique
bien spécifique. Il est donc essentiel de savoir à quels critères répond une
phytothérapie de qualité afin de ne pas acheter des produits inefficaces
voire dangereux !
Certaines cultures – notamment en Chine et en Inde – perpétuent depuis
des siècles une longue tradition d’herboristerie. Aujourd’hui, cependant, la
phytothérapie est de plus en plus appréciée, notamment pour son approche
holistique, qui ne sépare pas le corps de l’esprit. Très tôt au cours de
l’évolution, les hommes, pour se soigner, utilisèrent les ressources présentes
dans leur environnement naturel. Les plantes tinrent une place très
importante qui ne s’est jamais démentie.
C’est aussi un retour à ce qu’Hippocrate avait enseigné il y a plus de
2000 ans :
« La thérapie doit aider les forces régénératrices de la nature et de
l’organisme »
LA PHYTOTHÉRAPIE À L’ORIGINE DE LA
MÉDECINE

Les témoignages de l’intérêt de l’homme pour les plantes se perdent dans


les méandres de la préhistoire. Les plantes ont presque toujours constitué la
méthode la plus populaire d’auto-traitement pour les maux bénins. Durant
des milliers d’années, les plantes ont constitué la principale source de
remède, pour l’homme comme pour ses animaux domestiques, contre les
nombreuses maladies qui n’ont cessé de l’affecter au travers de son histoire.
Dès son apparition sur Terre, l’homme s’oriente rapidement vers le monde
végétal, omniprésent autour de lui et qui lui offre déjà une source de
nourriture, pour tenter de calmer ses maux. Les premiers sorciers-
guérisseurs connaissaient déjà des plantes comme la Camomille, le
Chanvre, le Pavot, etc. , dont ils ont appris les effets sur la maladie par
l’expérience et une observation attentive, ce qui leur vaut un certain
prestige au sein de leur communauté. Cet intérêt tout particulier qu’on porte
à l’art de guérir se remarque tout au long de l’Histoire.
Toutes les cultures l’ont utilisée, à un moment de leur histoire, comme
principal mode de traitement. Il est plus que probable qu’elle ait pris
naissance en Inde, puis la connaissance médicale se répandit ensuite en
Chine car les populations indiennes qui migrèrent vers la Chine emportèrent
avec elles leur longue tradition herboriste.
Ce savoir se propagea également vers l’ouest, au Moyen-Orient, et on
sait que la tradition égyptienne eut une influence significative sur
l’herboristerie européenne car la philosophie qui sous-tendait la médecine
égyptienne et, plus tard, gréco-romaine, entretient des similitudes avec
l’ancienne pratique ayurvédique originaire du nord de l’Inde et la médecine
traditionnelle chinoise. Des papyrus datant de 3500 ans indiquent en effet
que les Egyptiens employaient plusieurs centaines de plantes tant pour leurs
valeurs culinaires que thérapeutiques. Ces deux usages (thérapeutique +
alimentation) demeurèrent d’ailleurs inextricablement liés pendant des
siècles, comme l’écrivait Hippocrate : « Que votre nourriture soit votre
médecine, et votre médecine votre nourriture ».
Lorsque les Romains leur succédèrent, leurs médecins militaires
propagèrent plantes et herboristerie dans le monde entier. Quantité de
plantes méditerranéennes furent ainsi transplantées dans toute l’Europe et
en Angleterre. Grâce à l’invention de l’imprimerie, la diffusion des anciens
textes romains et grecs s’élargit à un public plus vaste. Cette découverte
coïncida avec la rapide expansion des villes ; pendant les deux siècles qui
suivirent, la connaissance des plantes s’accrut considérablement dans tous
les domaines. Au seizième siècle, les ouvrages d’herboristerie furent
essentiellement publiés en langues nationales, et non plus en latin.
Entre temps, les phytothérapies traditionnelles avaient été importées par
les premiers colons vers l’Amérique. Certains émigrants s’intéressèrent
également au savoir médical des Amérindiens dont ils adoptèrent quelques
plantes et remèdes. Le système médical indien se fondait sur l’utilisation de
plantes, une alimentation simple et saine, et l’exercice physique au grand
air. Ils avaient également recours aux bains de vapeur dans des tentes de
sudation.
Il est donc vraisemblable que la première médecine par les plantes,
hormis une utilisation presque instinctive des propriétés thérapeutiques des
plantes qui existe depuis la nuit des temps et toujours pratiquée dans
certaines tribus, soit née en Inde, il y a plus de 4000 ans.
Cependant, hélas, avec l’avènement de la médecine dite « scientifique »,
vers la fin du 19 e siècle, et la découverte de produits « miracles »
(antibiotiques, sulfamides…) la phytothérapie prit alors une allure douteuse
de pratiques à reléguer au fond des tiroirs, et aux vertus devenues
incertaines grâce aux campagnes massives des laboratoires de médicaments
de synthèse.
Mais les effets secondaires de ces nouveaux médicaments se sont
rapidement révélés. Alors les hommes ont recommencé progressivement à
se tourner vers les bienfaits naturels des plantes médicinales. Et depuis la
fin des années 70, l’usage de la phytothérapie à visée thérapeutique
rencontre un regain d’intérêt incontestable. Il traduit ainsi une volonté
profonde de retour vers la nature tout en s’appuyant sur des bases solides et
scientifiquement contrôlées.
De nos jours, les progrès constants de la phytothérapie, en particulier
l’identification de nouveaux principes actifs, la découverte de nouvelles
propriétés pharmacologiques, de formes d’utilisation nouvelles, plus
efficaces notamment, et les effets néfastes de certains médicaments de
synthèse ont contribué activement à faire de cette discipline une médecine à
part entière, permettant à nouveau de présenter certaines plantes comme de
réels médicaments, ce que finalement elles ont toujours été…
UNE MÉDECINE NATURELLE PUISSANTE
MAIS COMPLEXE

On oppose souvent, et malencontreusement, les médicaments chimiques


à la phytothérapie. Il y a pourtant, pour les uns comme pour les autres, une
place complémentaire dans l’arsenal thérapeutique dont nous disposons
aujourd’hui ! S’il est vrai que la pharmacie « classique » a occupé les
devants de la scène pendant près d’un demi-siècle, il s’agit pourtant d’une
thérapeutique assez lourde, parfois contraignante, et dont nous savons bien
que les effets secondaires incitent à la plus grande prudence. Il en est
exactement de même en ce qui concerne les médicaments traditionnels de la
médecine vétérinaire.
On pourrait donc dire qu’il y a actuellement 2 sortes de médicaments :
Ceux de « maladie », à l’action rapide et puissante, utiles dans
l’immédiateté d’une affection aiguë
Ceux de « santé », fruits de la phytothérapie, dont l’action plus douce
permet de prendre le relais des premiers pour une utilisation prolongée
évitant ainsi tout effet indésirable et tout effet secondaire néfaste, évitant
toute accoutumance, pour le patient.
Par son action en douceur mais également en profondeur, la
phytothérapie contribue effectivement au bon équilibre d’un organisme
momentanément affaibli, en stimulant ses défenses immunitaires naturelles,
sans aucune crainte d’effets secondaires si le protocole de soins est
correctement mené. Bien choisies, utilisées par des professionnels, les
plantes médicinales guérissent ou contribuent à guérir, parfois même très
rapidement, des affections courantes et parfois chroniques (arthrose,
rhumatismes, infections urinaires, troubles circulatoires, certaines tumeurs,
fatigue du vieil âge. .) ou tout au moins récidivantes (rhume des foins,
conjonctivites, troubles digestifs…). Il est faux de croire que la
phytothérapie ne vient qu’en complément de la médecine allopathique : il
est tout à fait possible de se soigner uniquement avec les plantes, si on les
connaît suffisamment.
L’OPTIMISATION DES PLANTES
MÉDICINALES RETENUES

L’efficacité des médicaments de phytothérapie repose avant tout sur le


choix des plantes qui entrent dans leur composition. C’est le travail
principal des phytochimistes et des chercheurs en phytologie appliquée : la
sélection de la matière première la plus adéquate et surtout son optimisation
= l’espèce la plus intéressante, la date idéale de cueillette, les conditions de
végétation les plus favorables (meilleur sol, meilleure exposition solaire,
climat approprié), mais aussi quel organe producteur retenir (racine, tige,
feuille, fruit, fleur…) en fonction de ses principes actifs. Ainsi les plantes,
rigoureusement contrôlées, subissent une analyse systématique de
bactériologie, de radioactivité, de pesticides, ce qui assure la garantie de la
prise au sérieux de la santé des patients concernés, humains ou animaux.
LA POUDRE TOTALE

Dans leur enthousiasme à isoler les principes actifs des plantes


médicinales, les chercheurs du 19 e siècle ont commis une erreur : ils ont
cru qu’un seul élément actif pouvait représenter toutes les vertus d’une
herbe et qu’en conséquence il serait toujours préférable de mener les
recherches et de traiter les pathologies à partir de l’élément isolé. Ils ont
ainsi oublié le reste de la plante, considérant comme inactifs ses autres
composants, et imposé la croyance selon laquelle les principes actifs d’une
plante équivaudraient à la plante entière.
C’est ce problème principal qu’on trouve dans les infusions actuelles
distribuées en grande surface. Seules les feuilles sont commercialisées, ce
qui, dans le cas de la plupart des plantes, n’a aucun sens curatif. De plus la
préparation proposée pour ces feuilles (à laisser infuser dans de l’eau
presque bouillante, le tout entouré d’un sachet protecteur) est inadéquate.
Bref.
En réalité, la plante porte en elle toute la complexité du vivant.
N’oublions jamais la notion de microcosme et de macrocosme, chacun étant
imbriqué dans l’autre pour faire partie de l’Unité. La plante est le siège
d’interactions permanentes entre une multitude de principes actifs qui
agissent en synergie, les uns renforçant mutuellement leurs effets, d’autres
corrigeant les inconvénients de certains, ce qui explique leur efficacité et
leur absence d’effets secondaires, en toute innocuité.
Mais connaître les principes actifs des plantes médicinales, bien que ce
soit déjà le socle de toute thérapeutique phytothérapeutique, est insuffisant
quand il s’agit d’assurer leur production. Le seule forme de produits finis
qui contienne aujourd’hui une quantité optimale de principes actifs
sélectionnés rigoureusement est la poudre totale.
«Le Monde est un Tout, l’individu est un Tout, une plante est un Tout »
Elle est obtenue par un procédé moderne de haute performance = le
cryobroyage. L’emploi de la poudre totale permet ainsi de restituer à
l’organisme l’ensemble des principes actifs d’une plante médicinale
sélectionnée, assurant leur parfaite préservation, et garantissant surtout par
là même leur action synergétique.
LE CRYOBROYAGE

Ce procédé consiste à pulvériser la partie active de la plante sèche en la


broyant à froid sous azote liquide, à – 196°C, afin de recueillir une poudre
parfaitement fine et homogène. Cela évite le recours à la chaleur donc à
l’oxydation, qui affecte certains principes actifs très actifs, comme les
enzymes, les vitamines…
Parfaitement assimilée par les organismes mammifères, la poudre totale
permet de proposer des traitements de fond, à l’action douce mais plus
durable, qui agit en profondeur, ce qui convient tout à fait à des protocoles
thérapeutiques de plus de trois jours.
Pourquoi utiliser le froid ? Tout simplement parce que les études ont
montré que, sous l’action de la chaleur et de l’oxydation produites lors d’un
broyage classique, les vitamines, les enzymes, les substances volatiles et de
nombreux principes actifs sont détériorés.
Avec le cryobroyage sous azote liquide (gaz inerte), l’intégralité de ces
composants actifs se retrouvent dans la poudre totale mais aussi tous les
constituants de la plante qui agissent en synergie pour en assurer la totale
efficacité. Seule la poudre totale cryobroyée est capable de restituer
intégralement tous les composants de la plante. De plus, grâce à sa fine
granulométrie, elle libère mieux les substances actives
LA GALENIQUE PRINCIPALE

La phytothérapie a été et redeviendra sans doute le mode médical le plus


employé de par le monde. Elle fait partie des actes prophylactiques
automatiques de certaines cultures, les Asiatiques notamment, et demeure
très répandue en Europe du Nord où les populations sont très soucieuses et
respectueuses de la faune et de la flore environnantes. Aujourd’hui, la
phytothérapie est la plus répandue de toutes les formes de médecines du
monde !
Ce n’est pas qu’une question d’études, de culture, ou de mode de vie :
c’est aussi et avant tout une question de réflexion, d’observation, et de
respect de la santé de toutes les espèces vivantes.
La phytothérapie occidentale est essentiellement d’inspiration hellénique,
à laquelle vient s’ajouter une forte influence amérindienne. Les recherches
semblent confirmer l’étendue impressionnante de la connaissance
empirique traditionnelle. Environ 80 % de la population mondiale compte
encore aujourd’hui sur la phytothérapie pour répondre à ses besoins de
santé et, même dans la médecine allopathique occidentale, jusqu’à 20 % des
médicaments utilisés sont dérivés des plantes.
Depuis une vingtaine d’années, on assiste à un regain d’intérêt rapide
pour la phytothérapie, et l’herboristerie est davantage appréciée pour ses
propriétés thérapeutiques. Cette forme de médecine connaît une étonnante
progression due sans doute aussi à son aspect préventif et holistique. Elle
cherche moins, en effet, à diagnostiquer des symptômes, qu’à considérer
l’homme comme un tout. Au lieu de tenter l’éradication du microbe
responsable de la maladie, elle cherche à traiter la faiblesse à l’origine de
l’affection en la restituant dans le contexte plus général de la vie du patient.
Comme toutes les médecines naturelles, le sujet n’est pas considéré
comme sa maladie, mais bien avant tout comme un sujet victime
momentanément d’une maladie. On n’est pas « un cancer », on n’est pas «
une gastro », mais bien un sujet qui souffre de…
Si le diagnostic du médecin généraliste ou du médecin vétérinaire reste
indispensable dans des cas de pathologies précises ou graves, dans la vie de
tous les jours en tous cas la phytothérapie peut répondre et faire face aux
sensations éprouvées par le sujet = douleurs, nausées, troubles urinaires,
constipation ou diarrhée, vomissements, douleurs ligamentaires ou
articulaires, sommeil, etc.

Mais pour être utilisée à des fins médicinales, la plante doit être
transformée, on l’a bien compris. C’est un médecin grec, né vers 131,
GALIEN, et auteur de nombreuses découvertes en anatomie, qui le premier
essaya de transformer les plantes afin de réaliser un médicament que
l’homme puisse prendre facilement. C’est la raison pour laquelle qu’en son
honneur on appela ces modes de transformation les « formes Galéniques ».

En terme de galénique principale pour l’adulte comme pour le chien de


plus de 4 mois, il faut retenir la gélule végétale, c’est-à-dire dont
l’enveloppe constituée de dérivés de cellulose, qui est une fibre végétale
naturelle, totalement inoffensive. Il y a aussi des gélules en gélatine, mais
celle-ci est d’origine animale, autant le savoir.
En somme, la phytothérapie moléculaire du 21 e siècle a pris le relais, et
c’est tant mieux, des herboristeries d’antan.
Il y a d’autres formes galéniques couramment employées chez l’humain,
que nous verrons dans la seconde partie. Certaines trouvent leur application
chez l’animal mais avec des réserves ou mesures de précaution.
La forme gélule n’est pas adaptée au chat, ni au petit chien de moins de 4
mois : risque de fausse-route, d’étouffement. Comment faire alors pour
soigner son petit chien ou son chat avec la phytothérapie ?
DEUX GALENIQUES AUTORISÉES DANS LE
CAS DU CHAT

La première est la plus efficace = c’est le suppositoire. Préparé par une


pharmacie, selon une formulation biochimique que le phytothérapeute a
réalisée pour le chat, le suppositoire contient en totalité les principes actifs
des plantes sélectionnées. On peut faire préparer un suppositoire avec deux
ou trois plantes dedans, selon de quoi souffre le chat concerné. La forme
galénique « suppositoire 2 g » convient à tous les chiens de moins de 4 mois
et à tous les chats, adultes ou chatons.
D’ailleurs de plus en plus d’adultes humains ou de maîtres viennent à
cette galénique -en suppositoire 3 g-, pour leur chien adulte ou senior, car
parfois l’organisme sature de prendre des gélules par voie orale.
La seconde, tout aussi efficace mais parfois plus difficile à administrer
compte-tenu du goût amer de certaines plantes = ce sont les formes liquides.
La plupart du temps il est nécessaire de les faire préparer par une pharmacie
car dans le cas d’un chien de moins de 4 mois ou d’un chaton vous devez
vous assurer que la préparation ne contiendra pas d’alcool.
La plus répandue est la dilution à l’eau distillée. Là encore, on peut
mélanger deux ou trois plantes dans le même flacon. Les plantes ont
rarement des effets indésirables entre elles.
Au-delà de 4 mois chez le chien et le chat, on peut utiliser sur un court ou
moyen terme la Teinture-Mère ou les Extraits de Plante Fraîche.
Ces préparations sont le résultat d’une macération hydro-alcoolique.
Nous en verrons les détails dans la seconde partie.
QUELQUES DÉFINITIONS
Plante médicinale ou officinale

Les plantes sont dites « médicinales » lorsqu’un de leurs organes possède


des activités pharmacologiques, pouvant conduire à des emplois
thérapeutiques : la racine, la feuille, la fleur, la graine, etc. contiennent ainsi
certaines substances essentielles qu’on appelle le « principe actif ».
Principes actifs

Sont des composants naturels dans une plante médicinale lui conférant
sont activité thérapeutique. Ces composants sont souvent en quantité
extrêmement faible, mais libérés de leur support végétal, ils sont mieux et
totalement assimilés par l’organisme.
Thérapie

C’est art d’utiliser les médicaments chez un sujet malade, en tenant


compte du comportement individuel de chacun et en s’appuyant sur les
propriétés pharmacologiques de divers médicaments, considérés isolément
et associés entre eux.
Prescription

C’est la même chose que l’ordonnance, sauf que les ordonnances sont du
domaine du Docteur en Médecine. Les Praticiens de Santé Naturelle
réalisent des Prescriptions.
Elles indiquent pour chaque patient les plantes adéquates à sa guérison la
galénique appropriée /la voie d’administration le nombre de prises
quotidiennes et la durée du traitement. (QSP ou Quantité Sur Prescription –
pour la pharmacie)
Une prescription ne comportant pas au moins ces 5 éléments n’a aucune
valeur.
Protocole

C’est l’ensemble des prescriptions particulières et spécifiques à une


pathologie précise. Exemple : le protocole thérapeutique de la bronchite. Un
protocole doit être respecté à la lettre, il est invariable et indissociable de la
pathologie qu’il représente.
CHRONOLOGIE = ISOLEMENT DES
PRINCIPES ACTIFS DES DROGUES
VÉGÉTALES

1810 : découverte des alcaloïdes de l’Opium par Robiquet. + isolement


des alcaloïdes de l’Ergot de seigle par Tanret.
1817 : isolement de la morphine de l’Opium par F.G.Sertürner et
Robiquet.
1819 : isolement de la Caféine par Pelletier .
1820 : isolement de la quinine de l’Ecorce du Quinquina par Pelletier et
Caventou (médicament qui lutte encore aujourd’hui contre le paludisme).
1829 : isolement de la salicine de l’Ecorce de Saule par H. Leroux.
1838 : isolement de l’acide salicylique.
1844 : isolement de la digitaline de la Digitale Pourprée.
1853 : création de l’acide acétylsalicylique (qui est notre aspirine) par
Gerhard.
1856 : isolement de l’acide acétylsalicylique de l’Ecorce de Saule par
Emile ROUX.
1860 : isolement de la cocaïne de la Feuille de Coca par Niemann
1868 : isolement de la digitaline de la Digitale par C.-A. Nativelle, pour
la fabrication d’un cardiotonique (médicament encore utilisé aujourd’hui).
1879 : isolement de la trinitrine.
1897 : synthèse de l’aspirine par F. Hoffmann.
LA PHYTOTHÉRAPIE FACE À L’ÉVOLUTION
MÉDICALE

Plus de 800.000 espèces végétales poussent sur la surface du globe dont


250.000 sont connues. Parmi ces dernières, l’O.M.S a répertorié plus de
22.000 plantes médicinales utilisées par les médecines traditionnelles, mais
seulement quelques centaines sont employées couramment aujourd’hui.
Environ 1.200 plantes sont inscrites à la pharmacopée française. Elles ont
toutes une activité pharmacologique reconnue et constituent un réservoir de
matières premières à la source de presque la moitié des spécialités
pharmaceutiques classiques. L’usage quotidien des plantes a permis
d’observer un grand nombre de leurs effets que la science actuelle reconnaît
comme bien réels. Ainsi, la médecine par les plantes est riche
d’enseignements grâce à la mine inépuisable des observations accumulées
siècle après siècle. D’ailleurs, les grandes sociétés pharmaceutiques ne s’y
sont pas trompées ! Dans leur quête de la molécule nouvelle, leurs
recherches s’orientent désormais vers les substances végétales ou d’autres
produits utilisés par les médecines traditionnelles !
L’évolution récente de la phytothérapie clinique permet ainsi d’envisager
trois niveaux d’approche dans l’utilisation des plantes médicinales : un
niveau empirique, un niveau pharmacognosique et un niveau clinique. Cette
évolution scientifique est à même d’apporter une réponse cohérente à
l’intérêt actuel de chacun pour la nature en lui apportant des solutions
sérieuses et non illusoires ou charlatanesques. Si le patient a pris conscience
qu’il n’était pas un simple organe isolé mais un Tout, encore faut-il que ce
qui lui est proposé réponde à des certitudes qui relèvent de la science et non
de la seule croyance dans « le merveilleux et magique pouvoir des plantes
».

La crise de la médecine allopathique actuelle et nombre des échecs


thérapeutiques reposent sur une vision éclatée de l’homme. Il en est bien
strictement de même en ce qui concerne la médecine vétérinaire
traditionnelle et sa conception de l’animal, rarement pris en tant que sujet
d’un environnement avec ses réactions personnelles, son histoire, sa
première enfance etc. En effet, la médecine classique procède
fondamentalement selon un mode de pensée disséquante. Elle considère la
maladie comme extérieure au sujet et isole le symptôme par rapport à
l’individu. Alors que, revalorisant l’étude clinique attentive des symptômes
présentés par le patient, la phytothérapie permet une vision globale de
l’individu et réintègre la relation maladie-hôte.
RÉSUMÉ

Notre époque est profondément marquée par la recherche d’une vie plus
saine, d’un retour à la nature, aux valeurs essentielles.

Par son action en douceur et en profondeur, la phytothérapie apparaît


comme la réponse idéale.
Le succès de la phytothérapie s’explique également par le niveau de
maîtrise technique et scientifique que l’on atteint désormais dans ce
domaine. L’agronomie, la chimie et la pharmacologie ont permis, en
progressant, de mettre au point des formes thérapeutiques et galéniques plus
sûres, plus adaptées, et plus efficaces. Par la douceur de leur action, les
médicaments de santé issus de la phytothérapie sont nos alliés de tous les
jours

C’est en 1986 que la phytothérapie a été officiellement reconnue en


France par le ministère de la santé comme une médecine à part entière.
Preuve incontestable de leur efficacité, les médicaments recommandés en
phytothérapie sont tous titrés en principes actifs, ce qui signifie qu’ils
contiennent en concentration plus ou moins forte, mais toujours connue, des
substances actives.
DE L’HUMAIN À L’ANIMAL = LE DANGER

Croire qu’il suffit de maîtriser la phytothérapie à destination de l’humain


et de l’appliquer grosso modo sur l’animal pour se prétendre «
phytothérapeute pour animaux » est un grave leurre.
Car le chien ou le chat, le cheval ou la chèvre, le lapin ou le cobaye, ne
sont pas des hommes.
Chaque espèce a ses tolérances particulières, et de ce fait ses principes
actifs toxiques.
En phytothérapie pour humains, un grand nombre de plantes sont en effet
des toxiques, voire parfois des poisons, pour certains animaux.
Exemple : La prêle pour les équins, les canins, les félins. L’extrait de fève
de cacao pour tous les principaux mammifères (rongeurs compris) etc.
Un praticien phytothérapeute professionnel et dûment formé saura
exactement quelles plantes peuvent être prescrites à l’animal en fonction de
son espèce et des intolérances qui lui sont associées.
De même certaines de ces plantes sont toxiques à la première ingestion,
d’autres ne le deviennent que sur un laps de temps de prise trop long. La
phytothérapie pour l’animal est une médecine naturelle qui répond à une
grande prudence.
Certains pensent que la plante une fois cryobroyée ne présente plus de
toxicité ; c’est faux. Car la poudre de plante totale une fois obtenue a
justement conservé tous ses principes actifs. De ce fait, il est aisé de
remarquer que les plantes toxiques pour l’espèce humaine ne sont jamais
représentées en phytothérapie, quelle que soit la galénique employée…
C’est bien parce que les principes actifs de ces plantes gardent tout leur
pouvoir une fois sec.
C’est à cet effet que nous avons souhaité en préambule dans un autre
livret (« Attention à la phytothérapie chez les animaux ! »), une partie
entièrement destinée à la connaissance des végétaux toxiques chez l’animal.
Ainsi, nous invitons fermement le lecteur dûment informé à bannir de sa
pharmacie familiale les éventuelles teintures-mères, dilutions ou gélules qui
présentent un risque pour son compagnon familier.
Les éditions Le Manuscrit

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