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DANS LA M Ê M E COLLECTION

Louis de Brouwer : L'Art de rester jeune.

Jean-Luc Darrigol : Le Miel pour votre santé.
Jean-Luc Darrigol : Les Céréales pour votre santé.
Jean-Luc Darrigol : Traitements naturels de la constipation.
Gérard Edde : Manuel pratique de digitopuncture.
Gérard Edde : Les Couleurs pour votre santé.
Georges Faure : Les Métaux pour votre santé.
Louis Faurobert : Vos enfants en pleine forme !
Pierre Fluchaire : Bien dormir pour mieux vivre.
Henri-Charles Geffroy : L'Alimentation saine.
Vincent Gerbe : Votre potager biologique.
Vincent Gerbe : Initiation au végétarisme.
Dr Jean Léger : Hygiène et santé des dents.
Dr René Lacroix : Savoir respirer pour mieux vivre.
Gilles Laissard : L'Eau pour votre santé.
Dr Francis Lizon : L'Homéopathie pour le chien, le chat et le cheval.
Thierry Loussouarn : Initiation au Yoga.
Dr J.-C. Marchina : Santé et beauté de votre peau.
Désiré Mérien : Les Clefs de la nutrition.
Dr André Passebecq : L'Argile pour votre santé.
Dr André Passebecq : La Santé de vos yeux.
Dr André Passebecq : Traitements naturels des affections respiratoires.
Dr André Passebecq : Traitements naturels des affections circulatoires.
Dr André Passebecq : Rhumatismes et arthrites ; traitements naturels.
Martine Rigaudier : 330 Recettes végétariennes.
Dr J.-E. Ruffier : Gymnastique quotidienne.
Dr J.-E. Ruffier : Traité pratique de massage.
Alain Saury : Manuel diététique des fruits et légumes.
Alain Saury : Des fleurs pour vous guérir.
Alain Saury : Les Huiles végétales d'alimentation.
Alain Saury : Les Algues, source de vie.
Jean de Sillé : Des plantes pour vous guérir.
Jean de Sillé : Des aromates pour vous guérir.
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L'homéopathie
pour le chien, le chat
et le cheval

collection

santé naturelle
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L'AUTEUR :
Francis LIZON, né en 1936, docteur vétéri-
naire, est un praticien exerçant son art en
milieu urbain.
Après avoir appliqué les seules méthodes
allopathiques de la médecine officielle sur
les animaux de sa clientèle (chiens, chats et
chevaux de selle), il s'est rendu compte, au
bout de quelques années, des dangers et des
insuffisances de ces méthodes.
Il est donc allé apprendre l'Homéopathie, l'Acupuncture puis la
Vertébrothérapie dans diverses sociétés médicales surtout fré-
quentées par des médecins, car, il y a quinze ans, aucun enseigne-
ment proprement vétérinaire des médecines naturelles n'existait.
Il s'est ainsi rendu compte que 80 % des cas cliniques présentés à
son cabinet pouvaient se passer de remèdes allopathiques lourds
tels que les antibiotiques, les anti-inflammatoires ou les hormo-
nes.
Membre actif de sociétés médicales d'homéopathie et d'acupunc-
ture, il enseigne cette dernière discipline au sein de l'Association
des vétérinaires acupuncteurs de France et rédige de nombreux
articles dans les revues professionnelles.
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Francis LIZON
Docteur vétérinaire

L'homéopathie
p o u r le chien, le c h a t
et le cheval

Comment soigner vos animaux

p a r l'homéopathie et les a u t r e s
m é d e c i n e s naturelles

Deuxième édition

Editions DANGLES
18, rue Lavoisier
45800 ST JEAN DE BRAYE
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Couverture :
— Chat : photo P. Tourenne/Fotogram.
— Cheval : photo Agence Piétri/Évry.
Dessins intérieurs : Yannick Mouré.

ISBN : 2-7033-0253-3
ISSN : 0180-8818 /
(c) Editions Dangles, St-Jean-de-Braye (France) - 1983
Tous droits de traduction, reproduction
et d'adaptation réservés pour tous pays
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Introduction

Les thérapeutiques dites naturelles sont maintenant large-

ment pratiquées au service de la santé humaine, et de mieux en
mieux admises par la médecine dite « officielle ».
Il est tout à fait courant d'entendre des personnes affirmer
qu'elles ont été soignées... et guéries par M. X ou par le docteur Y
naturopathe, homéopathe ou acupuncteur. Chaque ville de
moyenne importance peut maintenant offrir à ses habitants au
moins un médecin homéopathe et un acupuncteur et assez souvent
un chiropracteur, un radiesthésiste médical et un magasin spécia-
lisé en diététique, herboristerie et hygiène naturelle. Des pharma-
ciens de plus en plus nombreux se forment aux disciplines très spé-
ciales de la pharmacopée homéopathique et aromathérapique.
Bref, tout un besoin né des défaillances (et des dangers) de la
médecine officielle stupidement cantonnée à l'allopathie (par ail-
leurs irremplaçable dans certains cas) a donné naissance à une
nébuleuse de médecines dites douces qui cherchent à respecter
l'équilibre naturel de l'homme au sein de son environnement. On
devrait qualifier ces médecines d'écologiques car elles se définis-
sent bien par rapport au milieu de vie de l'individu.
Tout n'est pas uniformément excellent dans ces disciplines
médicales naturelles. Tout n'est pas utile ! Il est parfois agaçant
d'entendre vouloir absolument tirer de l'oubli telle ou telle tisane
de grand-mère à base de certaines plantes aux vertus discutables et
parfois toxiques, alors que la botanique moderne a su trouver
quelles plantes étaient réellement efficaces, quelle partie au sein de
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ces plantes recelait la plus forte concentration de principes actifs,

et à quel moment elles doivent être récoltées. Donc, l'ancienne
thérapeutique par les simples doit faire place à ce qu'on appelle la
phytothérapie rénovée ; la source est la même : la nature, mais le
résultat est amélioré grâce à la recherche et à la méthode scientifi-
que dont il serait imprudent et léger de faire fi.
De même, les rebouteux traditionnels sont souvent efficaces
mais parfois dangereux. Ne vaut-il pas mieux avoir recours à ces
sortes de rebouteux scientifiques que l'on nomme chiropracteurs
et, encore mieux, aux médecins ostéopathes ?
Donc médecines traditionnelles oui, mais passées au crible de
la critique et des sciences modernes. En médecine, il faut absolu-
ment dissocier l'idée préconçue et tenace que la science va obliga-
toirement avec l'allopathie !
Les lecteurs habituels de la collection Santé naturelle des Edi-
tions Dangles, dont fait partie cet ouvrage, sont bien au fait de ces
thérapeutiques naturelles. Je me dispenserai donc d'en vanter les
mérites et les innombrables et indiscutables réussites. Cet ouvrage
se veut avant tout pratique.
Les éventuels lecteurs sceptiques ou les néophytes de bonne
volonté pourront toujours se référer à la liste des livres annexée en
Bibliographie : ils y trouveront des documents de doctrine, des
observations cliniques, des cours de tous niveaux, des schémas...
de quoi amplement les satisfaire.
Je veux ici insister sur le fait que ces médecines douces ou
parallèles existent aussi pour les animaux domestiques.
Dans les campagnes d'autrefois, des personnes sans grande
connaissance scientifique que l'on appelait les empiriques, les
rebouteux et même les sorciers de village utilisaient les ressources
de la nature pour guérir les animaux : ils faisaient avec ce qu ils
avaient et souvent avec grand bon sens. Mais ils ont à peu près dis-
paru et nul n'a songé à les remplacer : il n'y a pratiquement pas,
pour les animaux, l'équivalent actuel des guérisseurs de l'homme.
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Il fallait donc que les vétérinaires s'y mettent. Or, dans leurs
écoles, ils ne sont formés qu'aux disciplines allopathiques, ce qui
est nécessaire, mais insuffisant pour pleinement pratiquer leur art.
Ils se sont donc attelés à l'énorme travail de l'apprentissage de la
matière médicale homéopathique, de la doctrine de l'acupuncture
chinoise, des méthodes vertébrothérapiques, de la pharmacopée
phytothérapique et se sont efforcés d'acquérir cette tournure
d'esprit particulière qui consiste à ne plus tellement voir les mala-
dies, mais les malades.
Cette tâche nécessaire, leurs clients eux-mêmes bénéficiaires
de ces médecines les ont poussés à la réaliser. On peut dire que
depuis une dizaine d'années le vétérinaire biothérapeute (c'est
ainsi que l'on appelle les praticiens des médecines naturelles) n'est
plus un oiseau si rare qu'il serait introuvable : on peut évaluer, en
France, à 300 ou 400 le nombre de vétérinaires pratiquant l'une ou
l'autre (et parfois toutes) de ces thérapeutiques. Mais la publicité
étant interdite par le Code de déontologie, il faut évidemment les
chercher. Le bouche à oreille est ici très efficace : les pharmaciens
ou les tenanciers de boutiques de produits biologiques sont en
général au courant des bonnes adresses.
Ce service d'une autre médecine, les vétérinaires l'offrent évi-
demment dans leurs cabinets, mais aussi dans des articles de
revues de vulgarisation et dans des ouvrages spécialement écrits
pour aider le propriétaire d'animaux domestiques à soigner lui-
même des troubles suffisamment bénins pour ne pas justifier une
consultation chez le praticien.
Le présent livre répond (ou voudrait répondre) à ce souci pra-
tique. Il présente au lecteur un catalogue de recettes à appliquer
dans tel ou tel cas clinique ; ce lecteur est supposé bon observateur
de son animal, car une certaine collaboration lui est demandée
dans le choix des remèdes, lui-même dépendant du choix des
symptômes relevés.
La thérapeutique proposée est soit homéopathique, soit
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phytothérapique, soit organothérapique, soit massothérapique,

soit même acupuncturale car il existe certains points d'acupunc-
ture faciles à localiser que le propriétaire de l'animal peut stimuler
avec l'ongle ou une pointe légèrement arrondie. Lorsque la verté-
brothérapie est indiquée, ou lorsque les troubles sont graves ou
anciens ou persistants malgré l'application des recettes, le recours
au praticien devient obligatoire : ces circonstances sont précisées
dans la fiche clinique de la maladie en question.
Mais avant d'exposer les fiches cliniques, je présente en quel-
ques chapitres, souvent courts, le principe des méthodes thérapeu-
tiques proposées. Un chapitre un peu plus développé a trait au rôle
des propriétaires d'animaux dans la prévention hygiénique des
maladies : nourriture, éducation, milieu de vie, reproduction. La
prévention proprement médicale (vaccins, vermifuges) fait l'objet
de fiches particulières dans la deuxième partie du livre, avec les
fiches cliniques.
Je me suis limité à l'étude du chien, du chat et du cheval pour
la simple raison que ce sont là les animaux que je connais bien. Il
faut savoir que les méthodes décrites dans cet ouvrage sont tout à
fait applicables aux animaux de ferme mais dans des conditions
vraiment différentes : je connais des confrères qui ne soignent les
vaches et les veaux que par homéopathie ; ils feront peut-être un
livre qui sera le bienvenu parmi les éleveurs qui commencent à être
écœurés par les engrais, les antibiotiques, les hormones, les addi-
tifs alimentaires de toute sorte, les vaccinations et les vermifuga-
tions de masse : l'élevage biologique doit aller de pair avec la cul-
ture biologique, pour le plus grand bien des consommateurs que
nous sommes tous.
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PREMIÈRE PARTIE

L'homme
et l'animal

« Seigneur, grand Médecin, accordez-

moi la simplicité de dessein, la force de
porter une partie du fardeau des animaux
souffrants, et une vraie compréhension du
privilège que vous m'avez donné. »
(D'après le docteur Still, ostéopathe.)
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CHAPITRE 1

Que sont ces médecines

naturelles humaines ou
vétérinaires ?

1. V u e d ' e n s e m b l e

On peut dire que le parfait biothérapeute a à sa disposition

une boîte à outils aux dix casiers que voici :
— l'homéopathie,
— la phytothérapie et ses dérivés (aromathérapie et gemmo-
thérapie, l ' anthroposophothérapie),
— la vertébrothérapie et ses synonymes ou associés : chiro-
praxie, ostéopathie, cinorthèses, kinésithérapie, massothérapie,
— l'acupuncture et les diverses réflexothérapies,
— l'organothérapie,
— la minérallothérapie,
— l'hygiène de vie et alimentation,
— la physiothérapie,
— l'allopathie,
— la chirurgie.
Vous trouvez donc ici deux thérapeutiques qui, de prime
abord, ne devraient pas se trouver dans la panoplie du médecin
naturopathe : l'allopathie et la chirurgie. C'est oublier deux cho-
ses :
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— d'une part, qu'il existe une allopathie naturelle, non toxi-

que, entre les mains d'un praticien avisé, qui est la phytothérapie ;
en effet, cette méthode agit par une certaine quantité de principes
actifs et mesurables contre la maladie ;
— d'autre part, que le biothérapeute est médecin et, à ce
titre, il ne doit rien négliger de ce qui peut soulager ou guérir le
malade, pas même l'allopathie chimique moderne et la chirurgie :
il faut laisser le sectarisme à d'autres que nous !
Cela dit, nul homme n'est universel et aucun médecin ne sau-
rait pratiquer l'ensemble de ces disciplines : un bon biothérapeute
est celui qui pratique couramment six ou sept de ces méthodes sou-
vent complémentaires. Je sais que parmi ces dix outils, il en est des
mineurs dont on peut souvent se passer ; c'est ainsi que la physio-
thérapie ne possède pas les indications quasi universelles de la
bonne homéopathie et que la chirurgie ne saurait être considérée
comme une façon habituelle de soigner, bien qu'elle soit parfois
irremplaçable. Pour terminer ce paragraphe de distinguos,
j'affirme qu'il est deux outils que le biothérapeute doit savoir très
bien manier, à savoir : l'hygiène de vie pour toujours s'en servir et
l'allopathie pour ne presque jamais s'en servir !
Ces considérations nous conduisent évidemment à nous
méfier du spécialiste ; en effet, par définition, ce dernier n 'a pas
une vue globale du malade : c'est déjà vrai en médecine officielle
où l'on traite cependant davantage la maladie que le malade, c'est
encore plus vrai chez nous où nous avons la prétention de faire
l'inverse. Ce qu'il nous faut, c'est une vue synthétique des choses.
Je me méfie même de celui qui chez nous s'intitulerait homéopa-
the pur, ou acupuncteur exclusif, car il risque de temps en temps
de passer à côté de blocages, c'est-à-dire d'éléments qui empê-
chent sa thérapeutique d'agir. Je vais ici citer mon exemple per-
sonnel : j'ai commencé ma carrière de vétérinaire biothérapeute
par l'homéopathie. Pendant trois ou quatre ans, je ne me suis inté-
ressé qu'à cela ; avec la pratique, les bons résultats sont arrivés,
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mais pas toujours et même pas dans des cas où, logiquement, ils
auraient dû se manifester. Je me suis donc intéressé à l'acupunc-
ture puis à la vertébrothérapie et j'ai alors vu mes succès augmen-
ter. Pourquoi ? C'est très simple : l'acupuncture, et parfois
encore mieux la vertébrothérapie, lève des barrages neuro-
hormonaux constitués par un déséquilibre du système nerveux
vago-sympathique provoqué par un blocage vertébral. Une fois ce
(ou ces) blocage(s) levé(s), l'homéopathie... ou la minéralothéra-
pie, ou la diététique peuvent agir en profondeur. Il est d'autres
blocages : les mauvaises habitudes alimentaires ou le mauvais
environnement (bruits, tabac...) qu'il faut supprimer si on ne veut
pas perdre son temps !
Je vais maintenant passer rapidement en revue le mode de
fonctionnement de nos dix outils, ou plutôt, de nos huit outils qui
nous sont propres : je laisserai de côté l'allopathie et la chirurgie.

2. L ' h o m é o p a t h i e

La méthode homéopathique, codifiée comme elle l'est, ne

date guère que du début du XIXe siècle. C'est l'Allemand Hahne-
mann qui l'inventa. L'un de ses tout premiers disciples fut un vété-
rinaire : le docteur Lux. Nul n'est prophète en son pays, car il a
fallu attendre le début du XXe siècle pour que l'homéopathie se
développe sous l'impulsion de médecins français principalement.
Voici très brièvement les deux grands principes qui régissent
l'homéopathie : la loi de similitude et la loi d'infinitésimalité.

a) La loi de similitude

Hippocrate, le grand médecin grec de l'époque de Périclès,

avait déjà formulé ce principe : « Les mêmes choses qui ont pro-
voqué le mal le guérissent. »
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Le mérite d'Hahnemann est d'avoir établi les conditions dans

lesquelles cette guérison du mal par le mal est possible. Il s'est vite
aperçu qu'il valait mieux dire qu'on peut guérir un mal par une
substance qui, à doses toxiques, est capable de reproduire les
symptômes de ce mal chez un individu sain. D'où la notion de
similitude qui est différente de celle d'identité. L'identité serait
qu'on ne pourrait guérir une diarrhée provoquée par une intoxica-
tion arsenicale que par l'administration d'arsenic, ou qu'on ne
pourrait guérir une toux de grippe que par l'administration de
virus grippal !
Il s'agit, dans le cas de la similitude, de trouver une subs-
tance, le Sureau par exemple (Sambucus) qui, administré à certai-
nes doses à un individu sain, provoque des symptômes de nez bou-
ché de la grippe à son début. Cette substance, le Sureau en l'occur-
rence, deviendra le remède de la sinusite grippale.
Pour que ce remède agisse, il ne suffit pas qu'il soit sembla-
ble, il faut une autre condition qui est :

b) La loi d'infinitésimalité
Hahnemann l'énonce ainsi : « Les substances médicinales
doivent être amenées à un degré infinitésimal de dilution. » Cette
notion de grande dilution répond à un besoin évident d'éviter une
intoxication artificielle par le remède, mais aussi à une nécessité
d'efficacité. Hahnemann nous dit en effet encore ceci : « Les dilu-
tions infinitésimales permettent de développer à un point incroya-
ble les forces potentielles des substances médicinales encore plon-
gées, à l'état brut, dans une apparente inertie. »
Le travail de l'homéopathe consiste donc à faire coïncider un
tableau clinique (son malade) avec un tableau toxicologique de
telle ou telle substance répertoriée dans des ouvrages que l'on
appelle Matières médicales. Une fois cette superposition établie
(cette similitude), il reste à établir la dilution du remède et son
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rythme d'administration : c'est là tout l'art de la thérapeutique

homéopathique (1).
A quelles dilutions sont fabriqués les remèdes ? En général en
Centésimales hahnemanniennes (CH). Cela veut dire que l'on a
pris 1 goutte de la substance brute, et qu'on l'a diluée dans
99 gouttes d'alcool faible ; que l'on a repris 1 goutte de ce premier
mélange et qu'on l'a rediluée dans 99 gouttes d'alcool faible ; que
l'on a repris 1 goutte... et ainsi de suite. Une dilution dite 4 CH
signifie que l'on a pratiqué 4 fois cette opération de laboratoire.
Vous avez ainsi une idée du peu de substance initiale qui reste dans
le remède dilué ! Les dilutions décimales (X ou DH) sont des dilu-
tions où l'on a introduit 1 goutte de la substance active dans
9 gouttes d'alcool faible.
Toutes sortes de substances naturelles et même artificielles
(certaines molécules compliquées de médicaments allopathiques)
peuvent servir à faire des remèdes homéopathiques : des sels miné-
raux, des plantes, des serpents, des insectes, des déchets organi-
ques, des métaux...
Ces remèdes se classent par familles : le lecteur averti a
entendu parler de remèdes tuberculiniques, sycotiques, luétiques
ou psoriques. Je n'entrerai pas dans les détails dans cet ouvrage,
qui se veut pratique. Mais sachez que la connaissance de ces famil-
les de remèdes est très utile au médecin car, chez un malade, il
arrive que plusieurs remèdes d'une même famille soient successi-
vement indiqués : la logique s'y retrouve et la mémoire est soula-
gée.
Ce qu'il faut savoir, pour l'utilisation des remèdes, c'est leur
présentation et quand et comment ils doivent être utilisés. Il existe
plusieurs présentations : la plus connue, ce sont les granules, ces

1. Voir les ouvrages du docteur Claude Binet : L'Homéopathie pratique et

Thérapeutique homéopathique (Editions Dangles).
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Nombreux sont les ouvrages de vulgarisation traitant des médecines natu-

relles chez l'homme mais, pour les animaux, rien ou presque ! Or ceux ci,
tout comme l'homme, s u b i s s e n t les s t r e s s de la vie moderne, d a n s leur
mode d'alimentation, leur ambiance de vie et même d a n s le traitement de
leurs maladies trop souvent à b a s e d'antibiotiques et de cortisone.
Cette lacune est désormais comblée avec ce petit ouvrage faisant un
p o i n t é l é m e n t a i r e e t p r a t i q u e p o u r les p r o p r i é t a i r e s d ' a n i m a u x
n ' a y a n t p a s d e l a r g e s c o n n a i s s a n c e s m é d i c a l e s , sur les diverses t h é .
r a p e u t i q u e s n a t u r e l l e s applicables aux chiens, c h a t s et chevaux de
selle.

La première partie invite le lecteur à découvrir les diverses méthodes

employées (homéopathie, acupuncture, phytothérapie, m a s s a g e s , digito-
puncture...) et lui expose quelle est sa propre tâche de p r é v e n t i o n d e s
m a l a d i e s de son animal : psychologie animale, ambiance de vie, alimen-
tation équilibrée, c o n n a i s s a n c e de la reproduction, hygiène...).
La s e c o n d e partie, la plus importante, est un recueil de If f i c h e s c l i n i q u e s
et t h é r a p e u t i q u e s Il d e s principales maladies du chien, du chat et du
cheval. Après la description des éléments de d i a g n o s t i c qu'il vous faut
connaître, c h a q u e fiche vous exposera en détail les t r a i t e m e n t s (bien
souvent h o m é o p a t h i q u e s ) que vous pourrez administrer vous-même, soit
en vue d'une guérison définitive d a n s b e a u c o u p de cas, soit dans l'attente
du vétérinaire d a n s les c a s plus graves, soit d a n s les cas d'urgence. Sont
également mentionnés les c a s où le recours au vétérinaire est nécessaire.
Ce livre, réalisé par un spécialiste (docteur vétérinaire axé vers les médeci-
nes naturelles) est essentiellement pratique, simple, d'application immé-
diate ; il r e n d r a s a n s nul d o u t e g r a n d s e r v i c e à t o u s c e u x qui a i m e n t
les a n i m a u x .

ISBN : 2-7033-0253-3
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