NATUROPATHIE ANIMALIÈRE

MODULE1
Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Bienvenue dans notre programme de formation en naturopathie animalière. Ce cours vous
permettra d’appliquer les principes de la médecine naturelle aux animaux domestiques. À l’issue de
cette formation, vous serez en mesure de soigner vos propres animaux de compagnie, mais
également ceux de vos clients ou de vos proches.
La formation s’articule autour des soins portés aux espèces animalières suivantes :
Les chiens et les chats,
Les chevaux,
Les rongeurs et les oiseaux.
Notre cours a été conçu pour vous aider à :
Intégrer les dernières connaissances dans le domaine de la naturopathie animalière ;
Apprendre à gérer les problèmes les plus courants des animaux de compagnie ;
Connaître la nutrition adaptée à leur organisme ;
Améliorer l’efficacité de votre approche, tant en soin qu’en prévention des maladies.

Définition de la naturopathie
La naturopathie animalière est une thérapie holistique, qui se concentre sur la santé de l’animal
sans l’utilisation de médicaments. La naturopathie part du principe que la santé est régie par la
nature et ses lois : équilibre entre les espèces, alimentation naturelle, eau pure, air frais non pollué,
exposition au soleil, repos et sommeil.
Lorsque le corps s'éloigne de cet équilibre, la naturopathie utilise des remèdes naturels, tels que les
plantes, les herbes, les huiles essentielles, les minéraux, pour aider le corps à se rétablir de lui-
même. C’est ce qu’on appelle le principe d’auto-guérison de l’organisme.

Que signifie le terme holistique ?

Plutôt que de traiter la maladie comme une entité singulière, les soins de santé naturels prennent
en charge l'ensemble du corps, ainsi que l’aspect mental, pour aider l’organisme à combattre la
maladie. Cette approche englobe de nombreux facteurs, dont la nutrition, les massages,
l’homéopathie ou les thérapies énergétiques.
Un traitement holistique est donc conçu pour traiter l'ensemble du corps, par opposition à la
médecine classique qui s’occupe prioritairement des symptômes cliniques. L’approche holistique
soigne la maladie de l’animal en stimulant son système immunitaire. À l’inverse, l’approche
classique tend à supprimer les symptômes, sans rechercher l’origine du trouble, entraînant souvent
des récidives.
Voici deux principes de base de la naturopathie :
Maladie = déséquilibre de l’énergie vitale ;

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Symptômes = manifestation d’un blocage émotionnel.

Les six grands principes de la naturopathie

Comme pour l’homme, la naturopathie animalière respecte six grands principes :
1. Ne pas nuire : l’intervention ne doit pas affaiblir les capacités naturelles d’auto-guérison de
l’animal.
2. Insister sur la prévention : il faut prévenir plutôt que guérir, en mettant tous les éléments
en place pour que l’animal conserve une santé optimale.
3. Traiter la cause au lieu de supprimer les symptômes : c’est là une des grandes différences
avec la médecine vétérinaire classique allopathique.
4. Adopter une approche holistique et traiter l'animal dans son intégralité : il faut considérer
l’animal en tenant compte de son individualité et de son milieu de vie.
5. Comprendre le pouvoir d’auto-guérison du corps : chaque être dispose des éléments
nécessaires pour vivre en bonne santé.
6. Transmettre et éduquer : encourager la responsabilité personnelle des propriétaires, les
éduquer sur le rôle qu’ils ont à jouer, leur montrer les avantages d’un changement de mode
de vie.
À l’origine, le mot « maladie » voulait dire que le corps était mal à l’aise, déséquilibré. Désormais, le
terme « maladie » est utilisé pour nommer un ensemble de symptômes. Il effraie, et sous-entend
que seul un médecin habilité peut traiter et guérir le mal, par des mesures invasives comme la
chirurgie ou les traitements médicamenteux.
En réalité, il n'existe pas de « maladie » au sens propre, mais uniquement les symptômes d'un corps
épuisé. Plus le symptôme est agressif, plus le déséquilibre du corps est important.

Naturopathie animalière et médecine

vétérinaire
Les naturopathes pour animaux n’ont pas une formation vétérinaire. Il faut bien faire la différence.
Les vétérinaires d'aujourd'hui s’occupent de soigner la maladie, leur cursus en médecine vétérinaire
leur enseigne comment utiliser la chirurgie et les produits pharmaceutiques.
Ils apprennent à diagnostiquer une maladie en utilisant des équipements technologiques
modernes. Ensuite, ils prescrivent le ou les médicaments nécessaires pour supprimer les
symptômes que l'animal présente (les ANTI-inflammatoires, les ANTI-biotiques). La notion de santé
et de soins est donc bien différente de celle appréhendée par la médecine naturelle.
Les naturopathes pour animaux déterminent la cause de la maladie à partir des symptômes, et
conseillent le propriétaire de l'animal sur les actions à mener pour rééquilibrer son organisme. Le

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naturopathe sait qu’il doit d’abord définir ce qui provoque le déséquilibre et donc la maladie, puis
apporter des solutions pour aider le corps à se rééquilibrer et à revenir à un état de santé optimal.
Les symptômes sont simplement des messages du corps. Par conséquent, contrairement à un
médecin ou à un vétérinaire, le naturopathe animalier ne va pas supprimer les symptômes par un
médicament. Il évite toute procédure invasive, éduque, et s'appuie sur des modalités naturelles.
Pour évaluer l’état de santé de l’animal, le naturopathe doit prendre en considération l'animal dans
son ensemble, corps et esprit, ainsi que son environnement. Il met en place un plan d'action
individualisé pour chaque animal. Il transmet ensuite des recommandations au propriétaire pour
maintenir l’équilibre du corps sans l'usage de drogues.

Histoire reflétant le désaccord existant entre les

deux approches
Voici une histoire vraie, publiée dans une revue de médecine vétérinaire. Deux vétérinaires
travaillant dans le même cabinet, mais de manière différente - l’un avec une approche
conventionnelle, l'autre avec une approche holistique - tombent en désaccord sur le traitement à
administrer à un chien âgé, souffrant de problèmes de santé légers et communs à cet âge.
Le vétérinaire traditionnel s’absente pour ses congés annuels et le vétérinaire holistique prend en
charge l’animal. Après avoir discuté avec les propriétaires du chien des résultats des tests et du
traitement administré, le naturopathe recommande un protocole de suppléments naturels pour
traiter le taux élevé d’enzymes hépatiques (du foie), le pH de l'urine acide et les signes légers
d’arthrite.
Les propriétaires s’empressent de suivre ces recommandations. Lorsque le vétérinaire traditionnel
revient de vacances, il s’énerve en apprenant que le vétérinaire qui l'a remplacé a recommandé des
remèdes « non testés ». Il demande aux propriétaires du chien de revenir au traitement qu’il a lui-
même prescrit, même si les propriétaires considèrent que le protocole naturel donne de bons
résultats.
Cette histoire montre la différence significative qui peut exister entre une approche
conventionnelle et une approche holistique naturelle dans le domaine de la médecine vétérinaire.
Il est cependant important, si vous êtes amené à exercer le métier de naturopathe animalier, de ne
jamais fermer la porte à la médecine vétérinaire traditionnelle. Il n’est également pas rare de
trouver des vétérinaires issus du parcours classique qui, après plusieurs années de pratique,
s’ouvrent à une approche plus naturelle de la maladie et de la santé.
Nous vous conseillons aussi de toujours orienter les propriétaires de l’animal vers un vétérinaire
lorsque les signes cliniques montrent un risque pour la santé de l’animal et son pronostic vital
immédiat.
Restez donc ouvert à la médecine vétérinaire qui, dans de nombreux cas, s’avère indispensable, et
sauve la vie de nombreux animaux. La naturopathie est une approche dite de prévention, elle agit
en complément de la médecine conventionnelle allopathique, mais ne la remplace pas. L’urgence,
le diagnostic, la prescription ne font pas partie de son champ d’action.

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Évaluer l’état de santé d’un animal

La maladie est définie ainsi :
« La maladie est un processus qui vient interrompre ou nuire aux fonctions naturelles et normales
d'un organe du corps, et déclenche des symptômes variés comme la douleur, le changement de
comportement, la fièvre… »
Avec les animaux de compagnie, la relation entre symptôme et cause du symptôme est souvent
plus difficile à établir que chez les humains. Les animaux domestiques ne peuvent répondre à
aucune question. Vous n’aurez donc pour évaluer leur état de santé que des signes cliniques qu’il
vous faudra interpréter :
Un poil terne,
Un animal léthargique ou au contraire très nerveux,
Une peau irritée, rouge, malade ou qui le démange,
Des yeux vitreux, rougis, un nez coulant, une respiration difficile,
Une perte d’appétit qui dure depuis quelques jours,
Une diarrhée ou des selles décolorées,
Une incontinence urinaire.
Ces signes alertent souvent le propriétaire et l’aident à réaliser que quelque chose ne va pas. Les
animaux domestiques ne peuvent pas dire qu'ils souffrent de maux de tête ou de maux d'estomac,
qu'ils se sentent fiévreux, ou qu'ils ont mangé quelque chose d’étrange durant leur dernière
promenade. L'incapacité d'un animal à dire ce qu'il ressent, exacerbe la tendance de la médecine
moderne à traiter le problème immédiat aussi vite que possible, généralement avec une opération
chirurgicale ou des médicaments, voire les deux.
Un patient humain grippé a l'air pâle, il peut dire qu'il est nauséeux, qu’il a de la fièvre et des
frissons. S’il est suivi par un naturopathe, il recevra les plus anciens principes de la médecine
naturelle : reposez-vous, buvez beaucoup d’eau, prenez des tisanes, utilisez des huiles essentielles,
prenez de la vitamine C et, si nécessaire, revenez me voir dans quelques jours. Sauf si sa fièvre
atteint un seuil alarmant (généralement au-delà de 40°C), et qu'il se sent de moins en moins bien, il
se rétablira probablement sans médicaments.
Un animal présenté à un vétérinaire avec ces mêmes symptômes est considéré comme un cas
grave, voire une urgence. Dans une clinique vétérinaire conventionnelle, il recevra des antibiotiques
pour sa fièvre. Pour la nausée, il sera peut-être soumis à une série de rayons X pour déterminer
l’origine de ses vomissements. Si sa peau est irritée et le démange, il recevra une dose de cortisone.
Les médicaments auront un effet immédiat sur ses symptômes, mais il se peut qu’ils ne soient pas
la bonne solution, car ils ne répondront pas à la cause sous-jacente du problème.
Examinons plus attentivement les signes cliniques qui amènent souvent à rechercher un traitement
médical :

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Les problèmes liés au pelage ou à la peau : il peut s’agir d’allergies (de contact ou digestive),
d’infections cutanées, ou de problèmes hépatiques ;
Les yeux vitreux : ils peuvent indiquer une cataracte, du diabète ou la présence d’un ulcère ;
Un problème urinaire : il peut signaler une infection, un calcul dans le système urinaire ou, la
somatisation d’un stress ;
Un écoulement nasal, une toux : ils peuvent indiquer une infection virale ou bactérienne ;
L'irrégularité des selles : elle peut suggérer du stress, ou des problèmes intestinaux causés par la
présence de parasites ou l’absorption d’un aliment indigeste ;
Les vomissements : ils peuvent être la conséquence de problèmes du système digestif.
Sous-jacents à tous ces symptômes, il y a la possibilité d’un éventuel cancer. Généralement, le
vétérinaire prescrit des antibiotiques et/ou de la cortisone. Les médicaments vont agir rapidement
et, par conséquent, faire disparaître la maladie.
Pourtant, dans de nombreux cas, les symptômes reviendront, soit de la même manière, soit dans
une forme beaucoup plus insidieuse, et ce, tant que la source du problème n’aura pas été traitée.
Le système immunitaire a pour rôle de protéger le corps des agressions et de lui fournir l'énergie
nécessaire à son fonctionnement. L’organisme devrait donc être en mesure de se soigner lui-même,
en réparant les cellules endommagées ou malades. S’il ne peut pas le faire, le problème
réapparaîtra ailleurs.
Dans l’approche holistique, vous ne traitez pas seulement le signe externe qui se manifeste chez
l’animal. Vous renforcez également son système immunitaire, pour qu'il puisse mieux et plus
rapidement, expulser les toxines qui l'ont rendu malade. Pour agir en ce sens, vous utiliserez les
outils suivants :
Des suppléments nutritionnels ;
Des remèdes homéopathiques ;
Une bonne alimentation ;
Les herbes ;
Les huiles essentielles ;
D’autres approches holistiques, complémentaires ou alternatives, comme la chiropractie, le
reiki, l’EFT, la florithérapie, la méditation, ou les massages pour animaux.
Ces remèdes naturels seront détaillés dans la formation. Ainsi, vos traitements ne seront pas
toxiques, ne seront pas invasifs et n’auront pratiquement aucun effet secondaire sur l’animal. En
médecine moderne, même si le principe actif des plantes est utilisé comme ingrédient essentiel,
l’ajout de produits synthétiques est responsable des nombreux effets indésirables.

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Comprendre la maladie chez l’animal

Comprendre comment le système immunitaire fonctionne, est essentiel à la pratique de la
médecine naturelle, car la guérison viendra de là. La maladie apparaît lorsque le corps n’absorbe
pas les nutriments essentiels dont il a besoin pour maintenir son système immunitaire en bon état
de fonctionnement. Lorsque le corps est affaibli, il se retrouve dans l’incapacité d'expulser les
toxines excédentaires ou les cellules malades.
Quels que soient le nom ou les symptômes de la maladie, elle durera jusqu'à ce que le système
immunitaire ait fini de purger l’organisme. Chaque jour de la vie de l’animal, les toxines sont
traitées par le foie, puis expulsées par l'urine ou les excréments. Ce mécanisme de purification
dépend donc du bon fonctionnement du foie, des systèmes liquidiens (sang et lymphe qui
véhiculent les substances d’un organe à un autre), des reins et du système urinaire.
Lorsque ces systèmes sont débordés, ils ne fonctionnent plus comme ils le devraient. Il faut alors
utiliser d’autres voies pour éliminer les éléments toxiques, par exemple les voies respiratoires ou la
peau.
En médecine naturelle, nous considérons que la maladie reflète les efforts du corps pour éliminer la
toxicité et rétablir un état de santé optimal. En fait, les toxines sont expulsées dans le mucus du nez
ou de la bouche, dans les larmes des yeux, ou la cire des oreilles. Il y a ici une logique
fondamentale : le corps a des orifices par lesquels le système immunitaire peut faire son travail et
expulser ce qui entrave son fonctionnement.
Si les toxines n’arrivent pas à sortir par ces orifices, elles peuvent resurgir par la peau, en tant
qu'inflammation par exemple. Votre chien a une plaque rouge et se démange ? C’est un signe
possible de désintoxication. Le processus est naturel et sain. Si l’animal est en bonne santé, vous
laisserez le corps faire son travail et il finira par se détoxifier lui-même, puis par guérir la voie par
laquelle les toxines sont expulsées.
Si ce n’est pas le cas, vous devrez d’abord rééquilibrer les éléments qui nuisent au bon
fonctionnement de l’organisme, car cette action facilitera le processus de guérison. Si vous traitez
uniquement la zone atteinte par le symptôme, par exemple cette plaque rouge, sans faire un travail
de rééquilibrage, la toxicité réapparaîtra à travers une autre affection, et probablement plus forte
qu'avant.
Ce processus peut se répéter indéfiniment, notamment lorsque le traitement donné à l’animal
soigne les symptômes, sans prêter attention à des domaines déterminants pour la santé
de l’animal, comme la nutrition, l’hydratation, le niveau de stress, l’activité physique...

Étude de cas - Lewis

Prenons l’exemple d’un labrador de sept ans, Lewis. Ses problèmes de santé sont nombreux : une
dysplasie de la hanche et une dégénérescence des articulations qui a conduit à une arthrite si forte
qu'il se retrouve parfois paralysé. Il a aussi des allergies si sévères qu’il faut bander ses jambes pour
l'empêcher de se mordre jusqu’au sang. En vieillissant, son museau rouge est devenu blanc.

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CONCEPTS FONDAMENTAUX
Un vétérinaire conventionnel suit Lewis depuis sa naissance et ses traitements consistent à lui
donner des injections régulières de cortisone. Récemment, il a déclaré aux propriétaires de Lewis
qu’ils devraient peut-être songer à l’euthanasie, car les problèmes reviennent de plus en plus
fréquemment et de plus en plus fort.
Ses maîtres, choqués par les propos du vétérinaire, viennent vous consulter. En les questionnant,
vous vous rendez compte que le vétérinaire n’a jamais pensé au régime alimentaire de Lewis, sans
doute parce que ce sujet est très peu évoqué dans les écoles vétérinaires, qui enseignent souvent à
surveiller la quantité, et non la qualité des aliments.
Lewis a toujours été nourri avec des croquettes achetées dans le commerce, mais « les plus
chères » comme tiennent à le souligner ses maîtres. En leur expliquant que ces croquettes n’ont
aucune qualité sur le plan nutritionnel, vous prescrivez à Lewis un régime à base d'épinards, de
poulet, des abats et des os, tous exclusivement crus (nous allons voir dans le module 2 le régime
BARF qui préconise ce genre d’alimentation pour les carnivores domestiques).
Huit jours après, Lewis commence à marcher mieux. Bientôt, les bandages sont retirés de ses
pattes. Le plus étonnant est le fait que sa truffe retrouve peu à peu sa couleur rouge. Par contre,
Lewis souffre toujours d’une dysplasie de la hanche, car cette pathologie est irréversible. Mais il n'a
plus aucune douleur, il marche sans effort. Ses propriétaires sont ravis de le voir retrouver énergie
et vitalité, alors qu’ils n’avaient pratiquement plus d’espoir.

Les notions de terrain et d’émonctoires en

naturopathie
Le système immunitaire est comparable à une armée composée de nombreux rangs de soldats, se
déplaçant grâce à la circulation sanguine. Dans le sang, nous retrouvons des anticorps, y compris
des lymphocytes B et les quatre immunoglobulines (IgA, IgE, IgG et IgM), ainsi que des cellules
auxiliaires, des cellules K, des cellules phagocytaires, et des catalyseurs comme la properdine.
Le système immunitaire à médiation cellulaire, quant à lui, est composé de lymphocytes T, de
macrophages, lymphokines, monokines et cytokines. Cet ensemble travaille en synergie pour
éliminer tous les agents susceptibles de nuire à l’organisme : les virus, les bactéries, les toxines, les
parasites, les cellules mortes ou malades. Son fonctionnement et son équilibre sont dépendants des
systèmes nerveux et endocrinien.
Le système immunitaire est aussi présent dans le système respiratoire, dans le système intestinal,
dans les muqueuses et la peau. II doit aussi compter sur l’efficacité du système digestif pour
éliminer les agents pathogènes par les matières fécales ; du système rénal et du foie pour les
éliminer par l’urine ; du système respiratoire et des muqueuses pour les éliminer par le mucus ; et
de la peau pour les éliminer par le sébum.
C’est donc un ensemble de systèmes, d’organes et de fonctions interagissant les uns avec les autres
qui assurent la bonne santé de l’animal. Il suffit d’un organe ou d’un système en souffrance pour
perturber l’ensemble de ce mécanisme complexe.

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En naturopathie, « le terrain » est l’ensemble des liquides permettant de faire circuler les
différentes molécules et les messagers du système immunitaire. Ils comprennent le sang, la lymphe
et le liquide céphalo-rachidien. Les « émonctoires » permettent d’éliminer les agents pathogènes
neutralisés par le système immunitaire. Ils correspondent aux quatre structures suivantes :
La peau ;
Le foie et les intestins ;
Les poumons et le système respiratoire dans son ensemble ;
Les reins.
Tout l’objet de votre travail est de relancer le bon fonctionnement du terrain et des quatre
émonctoires de l’animal. Vous faciliterez ainsi sa capacité d’auto-guérison. Comme nous le verrons
bientôt, vous pourrez utiliser de nombreux outils : la nutrition, les suppléments, les plantes, les
herbes, le mode de vie, le reiki…

Le problème des antibiotiques

En médecine vétérinaire, il est convenu que les bactéries causent de nombreuses maladies chez les
animaux domestiques, ce qui est aussi vrai chez les humains (la science médicale le prouve tous les
jours). Les antibiotiques tuent la bactérie, et permettent au système immunitaire de se renforcer.
C’est en tout cas sur cette notion que se base la médecine vétérinaire.
Le sur-abus d’antibiotiques, aussi bien en médecine humaine que vétérinaire, a entraîné le
phénomène de résistance bactérienne. Aujourd’hui, les bactéries évoluent et deviennent
résistantes aux molécules présentes dans les antibiotiques. Cela se traduit par l’aggravation des
pathologies, et des patients qui ne répondent plus aux traitements médicamenteux.
En médecine naturelle animalière, le but est de renforcer le système immunitaire, mais aussi
d’avoir le moins de toxicité possible grâce à un mode de vie sain. Les bactéries, comme les virus, qui
sont naturellement présents et en équilibre dans l’organisme, resteront alors inoffensifs la plupart
du temps. Avec les antibiotiques, le système immunitaire perdra sa capacité naturelle à repousser
les bactéries et, sur le long terme, les maladies bénignes deviendront plus virulentes.
Les bactéries envahissent facilement un corps et s'installent dans ses cellules lorsque le terrain et
les émonctoires sont perturbés. À cause d’une mauvaise alimentation, du stress ou des toxines, en
particulier des agents cancérogènes, les bactéries peuvent changer de forme, et devenir de plus en
plus pathogènes. Gardez toujours en tête qu’en médecine naturelle, le microbe n'est rien, le terrain
est tout.
La maladie est sous l’influence de trois catégories :
Le patrimoine génétique de l’animal ;
Son état émotionnel et spirituel ;
Son environnement (nutrition, activité, lieu de vie, pollution…).

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Les causes s’additionnent bien souvent. Lorsque la maladie est grave, il est d’ailleurs probable que
les trois catégories soient impliquées.

L’influence d’une mauvaise alimentation

Le régime alimentaire d’un animal est déterminant pour sa santé. Nous nous y attarderons donc
longuement dans cette formation. C’est la cause fondamentale de nombreuses maladies, c’est donc
un élément-clé de votre futur travail, car la plupart des animaux sont mal nourris.
En reconsidérant tout simplement leur alimentation, vous pourrez améliorer leur santé physique, et
prévenir les futures maladies de manière durable. En effet, le corps tout entier est dépendant de la
nourriture. Les protéines, par exemple, sont les éléments constitutifs de la structure cellulaire. Par
conséquent, une alimentation pauvre en protéines peut fortement affecter la santé de l’animal.
L’activité du corps se résume à trois activités essentielles : absorber, assimiler et éliminer. Avec une
mauvaise alimentation, l’animal absorbera mal, assimilera mal et éliminera mal. Les toxines
s’accumuleront. Nuisibles pour le corps, elles seront éliminées par les urines et les selles. Mais plus
il y a de toxines, plus le corps dépensera d’énergie pour les neutraliser.
Normalement, le corps effectue une grande partie de ce travail pendant le sommeil, lorsqu'il est au
repos et n’utilise son énergie pour rien d’autre. Ainsi, l'excrétion se produit souvent après le réveil,
à cause de ce processus nocturne. Mais plus l'énergie du corps est utilisée pour éliminer ces
toxines, moins il aura d’énergie pour assimiler les éléments nutritifs, et aider son système
immunitaire à fonctionner.
Les toxines absorbées peuvent également ne pas être éliminées. Elles vont alors s’installer dans les
émonctoires et dans le sang, et rendre l’organisme de l’animal plus vulnérable aux virus et aux
bactéries venant de l'extérieur. En réalité, un mauvais régime alimentaire ne cause pas directement
la maladie, il crée les conditions qui mènent à la maladie.

L’influence de l’environnement
En éduquant les propriétaires sur un régime alimentaire adapté, vous pouvez contrôler cette
surcharge de toxines. Hélas, d'autres risques se cachent dans l’environnement de vie de l’animal.
S’il vit près de champs cultivés, les pesticides utilisés pour protéger les cultures peuvent se
retrouver dans le jardin, ou dans l’environnement où il réside.
Un animal de compagnie peut ingérer ces toxines, car il passe beaucoup de temps à renifler le sol et
à lécher tout ce qu'il sent. En plus des pesticides, l'antigel des voitures, qui a un goût spécifique, est
un danger commun et destructeur pour les reins. C’est aussi le cas de l'huile de moteur. L'eau de
ruissellement saturée de produits chimiques peut ainsi être terriblement toxique.
Tout ceci fait que nos animaux de compagnie vivent dans un monde infiniment plus toxique et plus
dangereux pour eux qu'il y a un siècle. À présent, de nombreuses toxines polluent l'eau et l'air. À
part insister auprès des maîtres sur l’importance de sortir souvent leur chien dans la nature, très
loin de l’activité humaine, vous n’aurez aucun pouvoir pour limiter cette exposition.

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Assurer le bon fonctionnement du terrain et des émonctoires de l’animal grâce à votre travail, lui
permettra de contrebalancer les éléments polluants et leurs effets négatifs sur sa santé.
Il est important de permettre à l’animal de combler ses besoins éthologiques : sociabilité,
territorialité, reproduction, communication, alimentation, déplacements. Cela va agir sur l’équilibre
du terrain et permettre une santé durable.

Un état de santé global qui a un coût

Les coûts en matière de soins représentent désormais un budget important pour les propriétaires
d’animaux de compagnie. Entre les croisements entre races entraînant de nombreux problèmes
génétiques et un environnement de vie de plus en plus pollué, l’état de santé de nos animaux est
très préoccupant.
Désormais, les chiens vivent de moins en moins longtemps et sont de plus en plus malades,
victimes des éleveurs toujours désireux d’obtenir une race plus « esthétique ». Les animaux
développent des maladies auto-immunes, et font face à une lutte perpétuelle contre les bactéries
et les virus. Leur alimentation bon marché affecte leur santé, ils doivent donc également lutter
contre la nourriture qu'ils absorbent. Leur système immunitaire et endocrinien est perturbé et
affaibli. Tout cela affecte considérablement leur santé.
Voici ce qui est désormais courant d’observer :
Des maladies graves chez les jeunes animaux, qui auparavant étaient observées uniquement
chez les animaux plus âgés ;
Plus de maladies chroniques, comme le cancer, à tous les âges ;
Plus d'animaux avec des systèmes immunitaires affaiblis ou dysfonctionnels ;
Plus d'allergies ;
Plus de problèmes de peau et d’otites ;
Plus de problèmes de comportement, d’animaux atteints d'anxiété, de dépression et
d’agressivité.
Cette situation est alarmante. En plus des problèmes génétiques dus à la lubie des éleveurs, les
facteurs suivants contribuent aux problèmes de santé des animaux :
La sur-vaccination. Les animaux reçoivent régulièrement des vaccins puissants. Ils sont parfois
revaccinés inutilement, dans le simple intérêt financier de certains laboratoires vétérinaires peu
scrupuleux.
Le stress causé, par exemple, lorsque les animaux sont laissés seuls à la maison pendant
plusieurs heures, enfermés dans un environnement non naturel et confiné.
Les aliments pour animaux domestiques à bas coût, hautement transformés, qui ont très peu
d’intérêt sur le plan nutritionnel. Les déficiences, les déséquilibres, la malnutrition et la

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malabsorption affaiblissent leur système immunitaire, et les rendent impuissants face aux
contraintes environnementales et à la maladie.
La pollution environnementale. Comme nous l’avons vu, les produits chimiques et les déchets
toxiques ont complètement infiltré l'air, l'eau et les aliments. Nos animaux de compagnie (et
nous-mêmes) vivons sur une planète de plus en plus empoisonnée.
Il y a donc beaucoup de travail à accomplir, et la médecine naturelle apporte des solutions efficaces
pour contrer les méfaits de la situation actuelle.

L’importance de l’éducation
La médecine naturelle encourage les propriétaires d’animaux à comprendre ce qui améliore la
santé de leur animal de compagnie, puis à prendre les mesures appropriées. Il est essentiel qu’ils
soient impliqués dans un processus d'éducation. Eux seuls peuvent faire les bons choix et appliquer
des changements dans le quotidien de leurs animaux.
Leur implication requiert qu’ils surveillent les signes d’amélioration de la santé de l’animal. Seul le
propriétaire peut voir des changements qui ne sont peut-être pas évidents pour d'autres
personnes. Grâce à leurs observations, vous développerez vos connaissances, et pourrez
commencer peu à peu à soigner les animaux souffrants de votre entourage.

Conseil pratique : le journal de santé

Il est intéressant pour le propriétaire de créer un journal de santé de son animal. C’est une
méthode pratique et efficace pour noter ses changements de comportement et son état de santé.
En tant que naturopathe, nous vous conseillons de proposer à vos clients de le faire, car ce journal
vous apportera aussi des éléments importants pour le suivi de l’animal. Il vous permettra d’établir
des liens entre le comportement et la santé de l’animal, et d’éventuels événements dans sa vie ou
celle de son propriétaire.
Voici comment le présenter à vos clients :
« Je vous conseille vivement d’établir un journal de santé de votre animal. Il permettra de suivre son
état de santé, mais aussi et surtout, les changements éventuels intervenus dans sa vie quotidienne
ou dans la vôtre. Un déménagement ou un problème au sein de la famille pourrait causer du stress
ou de l'anxiété à votre animal de compagnie.
Si vous changez son régime alimentaire, précisez la date et la nature des changements, ainsi que les
conséquences observées chez l’animal dans les jours qui suivent. Observez attentivement votre
animal après avoir commencé un traitement naturel, qui pourrait causer une évolution de ses
symptômes.
Vérifiez régulièrement ses dents, ses oreilles, ses yeux et les autres parties de son corps, et notez sur
le journal ce qui vous semble avoir changé. Lorsque vous caressez votre animal, profitez-en pour
inspecter son poil et sa peau à la recherche de bosses, zones irritées, ou tout autre chose
inhabituelle. »

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CONCEPTS FONDAMENTAUX
Conseillez au propriétaire d’écrire un commentaire sur l’état de santé de son animal au moins une
fois par semaine et à chaque changement, aussi bien dans la vie de l’animal que dans sa vie
personnelle. Une phrase de ce type fera facilement passer le message et le motivera : « Plus vous
connaissez votre chien, mieux vous pourrez jouer le rôle de compagnon et de soignant ».

Exercice - Le journal de santé

Établissez également le journal de santé de votre animal domestique. Tous les jours, observez son
comportement, faites un rapide bilan de son état de santé, et notez vos commentaires. N’oubliez
pas de préciser les événements particuliers qui sont arrivés dans la journée, dans sa vie comme
dans la vôtre.
Vous pouvez ainsi noter une agitation plus importante, une perte d’appétit, une démangeaison
récente. C’est un élément-clé de prévention, cela vous permettra aussi d’être plus efficace pour le
soigner.
Au moins deux fois par semaine, entraînez-vous à faire un bilan de son état de santé en inspectant
ses dents, son poil et sa peau, ses oreilles, son museau, ses yeux. Notez d’éventuels changements
de couleur, de température, d’odeur, ou même un changement dans ses réactions quand vous
l’inspectez…

Questionnaire pour le propriétaire

Comme nous l’avons mentionné, comprendre et analyser l’état de santé d’un animal est plus
complexe qu’avec un être humain. Cela passe surtout par les informations que vous aura
transmises son maître.
Nous vous conseillons donc d’utiliser le questionnaire suivant pour recueillir des données
importantes. Demandez au propriétaire de l’animal de le remplir avant la visite, ou complétez-le
avec lui en y consacrant le temps nécessaire.
Voici un exemple de questionnaire :
Merci de compléter ce formulaire d'évaluation de votre animal. Plus vos observations et vos
informations seront précises et pertinentes, plus il sera facile d’établir l’origine du trouble, et d’y
apporter une solution.
v Votre nom : ________________________________________________________________
v Votre prénom : ______________________________________________________________
v Votre adresse : _______________________________________________________________
v Votre email : ________________________________________________________________
v Votre numéro de téléphone : ___________________________________________________
µ Informations générales sur votre animal :
v Le nom de votre animal : _______________________________________________________

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Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX
v Son sexe : ___________________________________________________________________
v Sa race : ____________________________________________________________________
v Son âge : ___________________________________________________________________
v Son poids : __________________________________________________________________
µ Observation des symptômes actuels et des maladies récentes. Détaillez le plus précisément
possible :
L’état de ses yeux, de son museau, de ses oreilles, de ses dents :

Ses selles et ses urines (fréquence, quantité, couleur, texture, odeur, contenu, difficultés, motifs
inhabituels…) :

L’état de la bouche (dents, gencives, langue, odeur) :

L’état de sa peau, de ses poils, des griffes :

Sa respiration (son, fréquence, intensité) :

Sa mobilité et son activité (boiterie, impossibilité de courir…) :

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Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX

Son comportement, son énergie, son humeur :

Les situations, les positions, ou les éléments qui améliorent l’état de votre animal :

Les situations, les positions ou les éléments qui aggravent l’état de votre animal :

µ Maladies récentes, antécédents et traitement :

Antécédents de votre animal :

Résultats des tests récents, s’il y en a :

Chirurgies éventuelles :

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Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX

Vaccinations :

Accident, événements stressants, déménagements... :

Les symptômes observés récemment. Par exemple : tartre dentaire, mauvaise odeur générale,
problèmes de peau, diarrhée chronique, éternuements, tumeurs...

Traitement actuel prescrit par son vétérinaire :

Les médicaments utilisés actuellement (ou il y a moins de 3 mois) et les effets sur votre animal :

Utilisation récente de suppléments, d'herbes, de remèdes ou de thérapies holistiques (merci de

préciser lesquels, leur efficacité, les résultats et les effets secondaires) :

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Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX

µ Régime alimentaire actuel et par le passé :

Il est très important de noter la marque et le fabricant de l’alimentation que vous utilisez pour votre
animal. Décrivez sur l’ensemble de la journée tous les aliments que vous lui donnez et la fréquence
de ses repas. Précisez les changements éventuels, comme une perte d’appétit, des vomissements…

µ Exercice et jeu :
En règle générale, type et quantité d'exercice physique :

Temps moyen passé en extérieur chaque jour :

Temps de jeu quotidien :

Temps où votre animal est seul chaque jour :

µ Les émotions et le comportement :

Comportement habituel de votre animal :

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Module 1 :
CONCEPTS FONDAMENTAUX

Comportement actuel, s’il est différent :

µ Facteurs extérieurs :
Contacts avec d’autres personnes ou d’autres animaux domestiques :

Facteurs environnementaux ou situation familiale pouvant causer du stress à votre animal :

µ Autres remarques :
Une précision ou une information complémentaire que vous jugez utile :

Cet ensemble d’informations vous permettra d’établir des pistes à explorer. Nous verrons dans les
prochains modules comment procéder à un examen clinique.

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