n°82

Le sens des maux, les solutions bio

Revue internationale de santé globale

Mensuel - 7e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Octobre 2018

DÉCODAGES DOSSIER
Poignet
La santé est dans
éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août.

Pathologies
endocriniennes
Insomnie LE MOUVEMENT
Infection de l’oreille

Grand décodage des

MALADIES OCULAIRES &
TROUBLES DE LA VISION

par le
Dr Jean-Claude Fajeau

AVANTAGE NATURE
Vraiment indispensable,
le petit déjeuner ?

BIEN-ÊTRE
La numérologie et les
cycles de la vie

ZOOM Parce que le mouvement,

La vraie fausse
épidémie de NASH c’est la vie !
ISSN 2295-9351

Interview

JUDITH & EDUARD VAN DEN BOGAERT

L’autodécryptage psychogénéalogique
 LE
SOMMAIRE
N°82 octobre 2018
SOMMAIRE
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
DOSSIER : Mettez votre santé en mouvement ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6
NéoSANTé
est une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)
Interview : Judith & Eduard Van den Bogaert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12 Avenue de la Jonction, 64
1190 Bruxelles (Belgique)
CAHIER DÉCODAGES Tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44
E-mail : info@neosante.eu
- Le poignet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15 Site : www.neosante.eu
N° d’entreprise : BE 0871 351 988
- Les pathologies endocriniennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16 N° CPPAP : 1121 U 92531
ISSN : 2295-9351 – Dépôt légal à parution
- L’insomnie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 17
Directeur de la publication & rédacteur en chef :
- Rubrique « Le plein de sens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 18 Yves Rasir
Infection de l’oreille moyenne Journalistes :
Carine Anselme, Michel Manset, Dina Turelle,
- Décodagenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 19 Pryska Ducœurjoly, Emmanuel Duquoc, Hughes Belin
- L’ÉVIDENCE DU SENS : De la reproduction à l’expérimentation p 20 Corrections :
La rubrique de Jean-Philippe Brébion Ariane Dandoy
Abonnements :
CAHIER RESSOURCES : secretariat@neosante.eu
- Avantage nature : Le petit-déjeuner est-il indispensable ? . . . . . . .p 21 Website & layout :
Siham Mrassi
- Naturo pratique : Guérir naturellement d’un Lyme chronique. . . .p 22
ont collaboré à ce numéro :
- Bon plan bien-être : La numérologie et les cycles de la vie. . . . . .p 23 Bernard Tihon, Jean-Philippe Brébion, Yves Patte, ,
- Modèle paléo : Le passé est l’avenir de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . .p 24 Jean-Brice Thivent, Pierre Pellizari, Dr Jean-Claude
Fajeau
- Nutri-infos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 25
Photo de couverture : DR
- Espace livres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 26 Impression : Dereume Printing (Drogenbos)
- Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 27 Afin d’arriver entre vos mains, notre revue est conditionnée
avec soins par l’ASBL l’Ouvroir. Cette ETA offre, aux personnes
GRAND DÉCODAGE : Maladies oculaires et troubles de la vision. . . . . . . .p 28 en situation de handicap, une place active dans notre société.
Abonnement : 7 formules au choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 31

NOTRE LIGNE ÉDITORIALE

Les Éditions Néosanté sont indépendantes de tout pouvoir politique ou financier et libres de toute attache avec un quelconque
mouvement philosophique ou religieux. Ne bénéficiant ni de subsides ni de rentrées publicitaires, nous finançons nos activités avec
le produit des abonnements, la vente de la revue au numéro et la commercialisation de livres compatibles avec notre approche
de la santé. Celle-ci repose principalement sur les recherches du biologiste Henri Laborit et sur les découvertes du médecin Ryke
Geerd Hamer, lesquels ont mis en lumière l’origine conflictuelle et le sens biologique des maladies. Selon ce nouveau paradigme
médical, ces dernières ne sont pas des erreurs de la nature mais, au contraire, des solutions de survie déclenchées par le cerveau
inconscient en réponse à des situations de stress. Avec les méthodes naturelles de prévention et les techniques thérapeutiques
considérant l’être humain dans sa globalité, la divulgation de ce processus vital représente l’axe majeur de nos objectifs éditoriaux.

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 ÉDITO
BOUGER DANS TOUS LES SENS

L
a santé est dans le mouvement. Parce que le mouvement est dans la logique de la vie. Regardez gigoter un bébé, puis
contemplez un vieillard se déplacer au ralenti : du berceau à la tombe, le parcours terrestre d’un être humain pour-
rait se résumer à un voyage allant de la motricité échevelée à l’immobilisme final. Dans son dossier (Lire page 6 et sui-
vantes), Carine Anselme rappelle d’ailleurs que les croque-morts d’antan certifiaient le décès sur base de la rigidité et de
l’absence de réaction neuro-musculaire à la douleur. Si la mort n’est heureusement plus réduite à ces seuls critères, il n’en
reste pas moins vrai que les organismes vivants se définissent par l’aptitude au mouvement, si minime soit-il. Et si la capa-
cité de bouger est le propre de la vie, il va de soi que l’activité physique agit positivement sur la santé d’un individu. C’est
bien normal puisque nous avons les mêmes gènes que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs et que ceux-ci, nomades ou sé-
dentaires, se dépensaient bien plus que nous. Cher à Néosanté, le « modèle paléo » ne consiste pas seulement à manger ce
que nos lointains aïeux pouvaient trouver dans la nature, mais aussi à se mouvoir autant que les hommes (et les femmes !)
de la Préhistoire. Grâce à l’article de Carine, j’ai appris l’existence des Tarahumaras, un peuple de super-athlètes qui vivent
dans des contrées reculées du Mexique. Ces incroyables coureurs (et coureuses !) de fond sont la démonstration que le
sport est un besoin fondamental du corps. Ce dernier ne peut être sain si on lui inflige la funeste habitude de rester statique.

OMS en tête, les autorités de santé sont aujourd’hui conscientisées à la nécessité d’encourager l’exercice physique. Si on
ne compte plus les campagnes d’incitation à ce formidable moyen de prévention, on voit également poindre des initia-
tives mettant en exergue son intérêt médical, comme le système de « sport sur ordonnance » en France. Car les faits sont
là, établis par de nombreuses études scientifiques : non contente de prévenir l’apparition des maladies, pathologies can-
céreuses comprises, la (re)mise en mouvement peut permettre d’en guérir ! C’est un puissant médicament capable de
prouesses curatives insoupçonnées. Or, et je le déplore, cet outil de guérison est trop souvent snobé par des personnes
qui sont pourtant en quête de santé globale. Lorsque des malades me confient leurs malheurs, je leur demande systéma-
tiquement quelle(s) activité(s) corporelle(s) ils pratiquent. Et je recueille fréquemment un silence gêné indiquant qu’ils n’y
ont même pas pensé. Or la médecine holistique, c’est indissociablement le psychique ET le somatique ! Ce dédain pour les
efforts du corps est d’autant plus désolant qu’il est impossible d’ignorer leurs effets positifs sur le cerveau. Des tas de re-
cherches prouvent en effet que l’exercice physique profite énormément à la santé des tissus cérébraux. Pour la tête, pas de
meilleures alliées que les jambes ! Le sportif est récompensé par la sécrétion massive de bonnes hormones et de bons neu-
rotransmetteurs. Et s’il n’y avait que ça ! Dans son dossier, Carine Anselme explique que le mouvement stimule la neuroge-
nèse, autrement dit la fabrication de nouveaux neurones, et fait grossir l’hippocampe, cette zone centrale du cerveau émo-
tionnel. Pour peu qu’elle fasse bouger suffisamment, la danse est particulièrement propice à ce double bénéfice cérébral.
Bref, la manière de se mouvoir n’est pas sans répercussion sur la façon de s’émouvoir et sur celle de gérer les émotions. Pas
étonnant que ces mots en « mo » partagent la même étymologie…

Pour mieux se porter, il est donc important de bouger. Au sens propre comme au sens figuré, celui de faire bouger les
choses et d’apporter des changements dans son existence. Déménager ? Changer de métier ? Modifier ses schémas rela-
tionnels ? Briser des carcans familiaux ? Comme l’enseignait le Dr Hamer, la guérison durable implique de résoudre en pra-
tique ce qui a mené à la situation psychiquement ingérable. Il est indispensable d’agir pour espérer guérir. Mais l’action ne
relève pas nécessairement du domaine visible et du rapport à autrui. C’est à l’intérieur de soi et dans ses comportements
à soi que les évolutions les plus décisives peuvent se produire. Par exemple, la perte peut être soignée par un travail de
deuil, la peur supprimée par la compréhension de son origine. Décoder, c’est déjà (se) bouger. Décrypter le sens biologique
de ses maux, c’est déjà se remuer pour y remédier. Certains malades peuvent « basculer en guérison » par la seule mise en
conscience du choc émotionnel causal. Pour autant, et j’insiste là-dessus, cela ne doit pas dispenser de se mettre concrè-
tement et corporellement en mouvement. Ne fût-ce que parce que ça contrarie la rumination mentale et les humeurs dé-
pressives. L’exercice physique est indéniablement bénéfique et hautement thérapeutique. Comme je l’ai déjà souligné, il
est frappant qu’aucun athlète professionnel ne soit jamais décédé du cancer durant sa carrière. Or comme tout le monde,
les champions traversent des drames et sont sujets à des conflits. Grâce, entre autres, au mécanisme d’autophagie, le sport
agit comme un véritable « Kärcher » cellulaire. C’est aussi une sorte de bistouri épigénétique et un remède aux déséqui-
libres microbiotiques. Pour mettre notre vie en mouvement, commençons donc par mettre du mouvement dans notre vie !

Yves RASIR

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 santéchos
Infections & leucémie
Les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) sont
les cancers pédiatriques les plus fréquents dans les
pays industrialisés, avec une incidence annuelle
variant de 10 à 45 cas par million d‘enfants. Jusqu’à
présent, différents facteurs de risques ont été étu-
diés sans qu’un lien de cause à effet n’ait pu être
prouvé, à l’exception des radiations ionisantes.
Mais ce qu’on vient de découvrir, c’est que les infections précoces de la petite enfance
exercent un effet protecteur contre cette maladie ! En analysant le sang du cordon de
nouveau-nés, des chercheurs ont constaté que la prédisposition génétique à dévelop-
per une LAL était attisée par l’absence d’exposition à des microbes, autrement dit par
l’excès d’hygiène. Les auteurs concluent que ces formes de leucémies pourraient être
prévenues en évitant de surprotéger les enfants vis-à-vis d’agents infectieux bénins. (Na-
tional Review Cancer)
Cœur & cerveau
Protège-t-on son cerveau en protégeant son cœur ? C’est fort probable car, comme tous les
organes, le cerveau a besoin d’une circulation sanguine efficace pour fonctionner de manière
optimale. Un lien physiologique existe donc inévitablement entre l’état des vaisseaux et celui
du cerveau. Ce qui est plus étonnant, c’est que les paramètres cardiovasculaires ne sont pas
seulement corrélés aux démences d’origine vasculaire, mais aussi à la maladie d’Alzheimer qui
est une atteinte des neurones. Ce lien épidémiologique vient d’être démontré par une étude
française publiée dans le JAMA (Journal of The American Medical Association). Mais qu’est-ce que
le cerveau, sinon l’organe qui intègre le vécu émotionnel dans le système de pensée ? Pour la
médecine du sens, la relation entre santé cardiaque et santé cérébrale n’a rien de surprenant.
Dans un bref commentaire de l’étude, le Dr Olivier Soulier rappelle d’ailleurs que la répression
des émotions par voie de tranquillisants augmente sensiblement le risque d’Alzheimer.
Le scandale Androcur
Fabriqué par Bayer et prescrit depuis les années 80 comme contraceptif ou traitement contre
l’endométriose ou l’acné, l’Androcur est dans le collimateur de l’Agence française de sécurité
du médicament. Celle-ci vient de créer un comité scientifique afin de réviser les recommanda-
tions relatives à sa prescription. Ce progestatif est aujourd’hui accusé d’augmenter fortement
le risque de méningiome, une tumeur cérébrale généralement bénigne mais qui peut occa-
sionner de graves séquelles comme de l’épilepsie, des troubles de la mémoire ou une perte de
l’odorat. Selon la durée du traitement, le risque de méningiome serait multiplié par 7 à 20 !
Le pire, c’est qu’un neuro-chirurgien parisien avait déjà lancé l’alerte en 2008 !
Nerf vague & dépression
Approuvée depuis 2005 aux États-Unis, la stimulation du nerf vague consiste à en-
voyer de légères impulsions électriques au cerveau par l’intermédiaire de celui-ci.
Cette technique vient d’être testée à l’Université de Washington chez des patients
souffrant de dépression et qui n’avaient pu être soulagés par au moins quatre antidé-
presseurs. Résultat : sur 10 des 14 critères de qualité de vie dont on leur demandait d’éva-
luer l’évolution (humeur, aptitude à travailler, relations sociales, relations familiales…), les
porteurs d’un stimulateur ont fait mieux que les patients du groupe témoin. La clé de ce
mieux-être semble surtout résider dans une meilleure capacité de concentration leur permet-
tant de vaquer à leurs occupations. (Journal of Clinical Psychiatry)
Pesticides & effet cocktail
Des chercheurs de l’INRA ont voulu connaître l’effet
combiné de plusieurs pesticides à faible dose. Ils ont
nourri des souris avec des aliments contenant des
quantités de pesticides proportionnelles à la dose jour-
nalière admissible par l’homme définie par les agences
de sécurité sanitaire, ce qui ne devait donc pas avoir
des conséquences néfastes pour la santé des rongeurs.
Or les scientifiques ont observé des symptômes hépa-
tiques chez les mâles et des perturbations intestinales
chez les femelles. Cela conforte les études épidémiolo-
giques suggérant un lien entre l’exposition aux pesti-
cides et l’incidence des maladies métaboliques telles
que la diabète de type 2 ou la stéatose hépatique.
Sauna & santé
Jari A. Laukkanen et ses collègues de l’Université
de Juväskylä (Finlande) ont réalisé un examen
exhaustif de la littérature scientifique sur les
effets du sauna finlandais sur la santé. Il en
ressort que les séances régulières sont liées
à une réduction du risque d’hypertension
artérielle et de maladies cardiovasculaires,
de maladies neurocognitives, de maladies
pulmonaires, de troubles de santé mentale
et de mortalité. Le sauna améliore aussi les
maladies de la peau, l’arthrite, les maux de
tête et les symptômes de la grippe. Publiée
dans la revue Mayo Clinic Proceedings, leur
étude suggère des bienfaits sur les fonctions
circulatoire, respiratoire, cardiovasculaire et
immunitaire.
Exercice physique
& dépression
Cette fois, le doute n’est plus permis : une impor-
tante méta-analyse de 49 études prospectives menées
sur un total de 267.000 personnes de tous les continents
montre clairement un effet protecteur de l’activité physique
contre l’apparition de symptômes dépressifs ou le diagnos-
tic de dépression majeure. Par ailleurs, des chercheurs norvé-
giens ont suivi pendant 11 ans environ 34.000 adultes sans
signe de trouble mental au départ. Leur travail révèle que
les non-actifs ont un risque augmenté de 44% de déve-
lopper une dépression. Les scientifiques ont aussi cal-
culé qu’une heure d’exercice physique par se-
maine permettrait déjà d’éviter 12% des
états dépressifs.
(Source : Médisphère)

La chimio tue aussi… la descendance !

Il est connu que la chimiothérapie du cancer réduit la fécondité des femmes. Mais si une ex-cancéreuse par-
vient à enfanter, qu’en est-il de sa descendance ? Pour le savoir, des chercheurs américains ont retrouvé les en-
fants de femmes ayant subi une chimio. Ils ont ensuite comparé leur taux de natalité avec celui d’un groupe té-
moin de même âge. Bilan : les enfants d’une mère « chimio » – qu’ils soient hommes ou femmes – avaient 77,2%
d’enfants de moins que dans la population générale ! Si l’impact transgénérationnel de la chimio est plus sé-
vère pour les garçons (86,9% d’enfants en moins) que pour les filles (- 70,5 %), il est très clair que les deux sexes
« héritent » du poison médicamenteux et de ses effets sur la fertilité. (Cancer Epidémiology)

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 santéchos
zoom
Épidémie de NASH : une nouvelle arnaque ?
À moins d’avoir passé l’été sur la planète Mars, vous avez forcément entendu parler de la NASH durant ces
trois derniers mois. Tous les médias conventionnels ont consacré au moins une séquence ou un article à cette
« nouvelle maladie » désignée par l’acronyme de son nom anglo-saxon (non-alcoholic steatohepatitis), au-
trement dit la stéato-hépatite non-alcoolique en bon français. Comme son appellation l’indique, cette affec-
tion se caractérise par une inflammation du foie consécutive à une stéatose, c’est-à-dire à l’accumulation de
cellules graisseuses. Et comme le précise l’épithète négative, cet engraissement du foie ne résulte pas de la
consommation excessive d’alcool, vu que nombre de ses victimes n’ont aucun problème de boisson et que
certaines sont même totalement abstinentes. C’est d’ailleurs l’absence de corrélation avec l’alcoolisme qui est à l’origine de ce cri d’alarme lancé aux
États-Unis. Outre-Atlantique, la NASH a d’ailleurs rapidement été surnommée « la maladie du soda ». Dans les congrès médicaux, on parle désormais
de « pandémie mondiale » et on avance que 30% de la population occidentale est déjà concernée par ce fléau appelé à devenir une urgence sanitaire
planétaire. Or il y a de bonnes raisons de tempérer l’inquiétude et de mettre en doute ce scénario catastrophe.
En Europe, les décès liés à ce tableau clinique sont si rares qu’ils ne sont même pas comptabilisés par les autorités. Il est donc strictement impossible
de quantifier le phénomène et de distinguer la part putative de la malbouffe dans la destruction mortelle du foie. Rien n’indique que les médecins
d’ici rencontrent la NASH de plus en plus souvent. Par contre, des études épidémiologiques ont mis en évidence la responsabilité du paracétamol
dans trois quarts des lésions hépatiques graves. Ça s’appelle « la cirrhose médicamenteuse » et c’est un scandale iatrogénique bien connu des dis-
ciples d’Hippocrate. On peut donc se demander pourquoi le sucre fait tout à coup figure d’ennemi plus redoutable qu’une drogue pharmaceutique
aussi dévastatrice pour l’émonctoire majeur du corps humain. La NASH serait-elle de la fumée sans feu ? C’est à peu près ce que soupçonne le Dr Do-
minique Dupagne. Dans un article publié sur son blog, ce médecin chroniqueur à France Inter confie n’avoir pas eu à déplorer un seul cas en 30 ans
de carrière. Et il ajoute que beaucoup de ses confrères généralistes sont dans la même situation : pas une seule stéatohépatite non-alcoolique grave
parmi leur patientèle ! Mais alors, pourquoi tout ce foin ? Ces sonneries de tocsin seraient-elles destinées à fabriquer de la peur ? C’est ce que sug-
gère le médecin-blogueur et c’est une deuxième bonne raison de dédramatiser le dossier. Comme l’a cyniquement reconnu un récent rapport de la
banque d’affaires Goldman-Sachs, la guérison des maladies est très mauvaise pour le business de l’industrie pharmaceutique. Un malade guéri est
un client de perdu. Pour gagner de l’argent, rien ne vaut des médicaments destinés au traitement chronique d’une maladie longue et incurable, tou-
chant de préférence des populations riches. Et si les pathologies font défaut, il suffit de les inventer ! On sait aujourd’hui que Big Pharma a créé de
toutes pièces des troubles de santé qui n’existaient pas (cholestérol, ménopause, ostéoporose…) afin de médicaliser des foules de bien-portants et
trouver de nouveaux débouchés.
Selon Dupagne, nous assistons à la répétition d’une pareille escroquerie avec la NASH : on sensibilise peu à peu le public à son existence, on agite le
spectre d’une terrible maladie touchant des millions de gens et on décrète qu’il est impératif de la dépister massivement. Comme l’a révélé un jour-
naliste du Figaro, la première « journée internationale de la NASH » a été lancée le 12 juin dernier à l’initiative du PDG de Genfit, une société pharma-
ceutique occupée à développer un produit pour la soigner. Car s’il n’existe pour l’heure aucun traitement médicamenteux, l’étape suivante sera bien
sûr d’annoncer triomphalement la mise au point d’une molécule prometteuse. Tous les grands laboratoires planchent actuellement sur la formula-
tion du remède salvateur et il y a plusieurs dizaines de médocs candidats au jackpot. Quelques-uns sont déjà en dernière phase d’études cliniques.
Selon les prévisions du secteur, le chiffre d’affaires mondial des médicaments anti-NASH atteindra 60 milliards de dollars dans 10 ans, dont « seule-
ment » 3,5 milliards pour la France. Or, assure Dupagne, ce plantureux gâteau est bâti sur du sable puisque les prédictions pessimistes (qu’il taxe de
« délirantes ») s’appuient sur la confusion entre la banale surcharge graisseuse, l’inflammation chronique du foie et l’inflammation grave qui mène
à la cirrhose. Dire que trois Français sur dix sont menacés, c’est un peu comme si on affirmait que 30% des grains de beauté vont se transformer en
mélanomes malins. Dans son livre « NASH, la maladie de la malbouffe », sorti en mars dernier, le Dr Dominique Lannes (hépathologue et gastro-en-
térologue à Paris) admet qu’il y a exagération et qu’une fraction seulement des stéatoses non-alcooliques débouche sur des complications. Mais il
est de ceux qui nourrissent la panique en pronostiquant à court terme un raz-de-marée de patients. Le cas très médiatisé du commentateur spor-
tif Pierre Ménès, sauvé de toute justesse par une transplantation, sert aussi d’épouvantail aux prophètes du pire. Tout est en place pour que l’opinion
publique manipulée croie à la pandémie et succombe aux sirènes hurlantes de la médicalisation. Attendons sagement de voir ce qu’il va advenir. Ce
ne serait pas la première fois que les télés et les canards (gazettes alternatives incluses) nous bombardent de bobards dans le domaine de la santé.
Yves Rasir

NDLR : cet article est un résumé de l’infolettre Néosanté Hebdo du 12 septembre. Voir la version complète sur www.neosante.eu

Hyperactivité & sport

L’activité physique peut-elle aider les personnes hyperactives ? La question est d’autant plus pertinente que ce trouble du développement, qui touche
5% des enfants, peut avoir de lourdes conséquences sur la scolarité, la vie sociale et la vie familiale. Ces dernières années, plusieurs études ont montré
que l’exercice avait des effets bénéfiques sur le cerveau des hyperactifs. La dernière en date, publiée dans Scientific Reports et menée en Suisse sur 46
enfants souffrant de TDAH, conclut qu’après des séances de 15 minutes de sport d’intensité modérée à haute, la flexibilité mentale et les capacités
d’autocontrôle étaient améliorées. Une précédente recherche brésilienne montrait qu’après un effort physique, le déficit d’attention lié à l’hyperac-
tivité était diminué de 30%. (Source : Le Monde)

www.neosante.eu 5
D
O
S
S
METTEZ VOTRE SANTÉ
I
E EN MOUVEMENT !
R
DOSSIER
« Le mouvement est une béné-
diction », dit un proverbe arabe.
Intrinsèque au vivant, il est aussi un
médicament. Naturel et puissant.
Relié à une activité physique régu-
lière, il augmente significativement
la longévité et la qualité de vie. Entre
autres bienfaits, pointés par nombre
d’études scientifiques, il stimule le
système immunitaire, assure une pro-
tection cardio-vasculaire, lutte contre
le diabète et le surpoids, améliore la
mobilité, préserve les fonctions céré-
brales... Dans notre société plombée
par la sédentarité et une hypercon-
nectivité qui nous place non-stop sous
haute tension, le mouvement s’avère
réparateur. Du corps, mais aussi
de l’esprit. En activant un cocktail
d’hormones bienfaisantes, il chasse
stress, anxiété et idées noires. Tout en
aidant à prendre du recul, il accroît
les pensées positives. Il prévient donc
activement dépression et burn-out.
Marcher, danser, courir, nager, boxer,
pratiquer du foot, vélo, tai chi ou
yoga... À chacun sa façon de s’activer,
pour autant que cela nous mette en
joie. « Notre vie n’est que mouvement
», affirmait Montaigne. Donnons-lui
raison... avec passion !
6 www.neosante.eu
Un dossier de Carine Anselme
V
ous est-il déjà arrivé de rentrer d’une randonnée, d’un footing
ou d’une séance d’entraînement avec ce sentiment, euphori-
sant, d’être au sommet de votre forme ? D’avoir (littéralement)
dans la foulée laissé derrière vous les soucis ? De ressentir le brouillard
se dissiper et le brouhaha s’apaiser sur vos pensées ? De faire serei-
nement et joyeusement corps avec le présent ? Toutes ces sensations
jubilatoires qui donnent envie de... recommencer ! Il existe 1001 ma-
nières de se mettre en mouvement, mais bouger a ceci d’universel :
c’est hautement contagieux ! Une fois contaminé, il devient difficile de
s’en passer.
Petite philosophie de vie (é)mouvante
« La vie est action. Vivre c’est agir », proclamait le maître en énergie Vlady
Stévanovitch, fondateur de l’Art du Chi (1). Plus incisif, le dialoguiste Mi-
chel Audiard affirmait, non sans humour : « Un intellectuel assis va moins
loin qu’un con qui marche. » A contrario, la mort, c’est « le retrait absolu
du mouvement », dixit le romancier québécois Wilfrid Lemoine dans Le
Déroulement. Autrefois, par « mort », on désignait d’ailleurs quelqu’un
qui ne bougeait plus lorsqu’on le stimulait douloureusement (cette dé-
finition a heureusement évolué avec les progrès de la réanimation). Le
mouvement est instinctif, il est inscrit au cœur même de notre ADN. Il
y a une pulsion de vie qui nous propulse irrésistiblement vers l’avant.
Mouvement premier – pour chasser, cueillir, se protéger, fuir, se repro-
duire, nomadiser – qui plonge ses racines dans l’aube de l’humanité
et continue à nous animer, du plus profond de nos cellules et de notre
constitution. « Son petit doigt lui disait qu’il devait y avoir un lien entre le
pouvoir d’aimer et l’amour de la course (...) Sans l’amour, nous n’aurions
jamais vu le jour. Sans courir, nous n’aurions jamais survécu », écrit ain-
si Christopher McDougall, journaliste et coureur de longues distances,
dans son livre culte Born to Run (voir « À lire »). Par un curieux para-
doxe, jamais nous n’avons été aussi sédentaires (plus de la moitié des
hommes et 60 % des femmes ne pratiquent jamais d’activité physique
de plus de dix minutes), rivés à nos écrans et nos claviers... pourtant,
difficile de ne pas remarquer la déferlante du running. De la randon-
née au sport en salle, en passant par le yoga, de nombreuses activi-
tés physiques semblent ainsi de plus en plus populaires. Il faut dire
qu’un grand nombre d’études alarmantes pointent le lien avéré entre
sédentarité, véritable pandémie dans les pays développés, et diminu-
tion de l’espérance de vie. L’inactivité physique tend aujourd’hui à tuer
davantage que le tabac, disent encore les études. « Plus le temps jour-
nalier passé en position assise est élevé et plus courte est l’espérance de
vie », alerte le Professeur François Carré, cardiologue et co-fondateur
en France de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sé-
dentarité (ONAPS).
Nés pour courir
« Nous sommes programmés pour bouger, marcher, courir, nager... pas
pour rester assis », poursuit le Professeur Carré qui dédie un livre aux
dangers de la sédentarité (voir « À lire »). Anthropologiquement, (bio)
mécaniquement et physiologiquement, notre corps est conçu pour

se mouvoir. Ainsi, ce ligament fort qui soutient et stabilise notre tête,
le squelette solide, le rouage de nos articulations et le dessin de nos
muscles, associés à une excellente capacité à éliminer la chaleur, font
que nous pouvons marcher et même courir sur de très longues dis-
tances, beaucoup plus longues que la plupart des animaux. « Les adap-
tations du corps à une activité sportive régulière sont tout simplement in-
croyables », s’enthousiasme Samantha Heller, spécialiste en physiolo-
gie sportive au centre médical de l’université de New York. « Le pro-
blème est que nous avons oublié que nous étions faits pour ne pas rester
en place. Différents facteurs sont en cause, mais en premier lieu la moder-
nisation de notre monde et l’emploi que nous en faisons », ajoute François
Carré. Nos ancêtres étaient chasseurs-cueilleurs, ils parcouraient 10 à
16 kilomètres à pied par jour contre seulement 2,4 en moyenne pour
nous. Quand nos illustres aïeux préhistoriques devaient marcher pour
trouver leur nourriture, chasser les bêtes sauvages, aujourd’hui nous
nous contentons généralement d’aller au supermarché, en voiture...
quand le drive ne nous livre pas à domicile ! C’est aussi simple que ça :
nous n’avons presque plus besoin de bouger pour vivre normalement
(achats sur Internet, jeux et événements sur écran, télétravail...). Si nos
modes de vie ont changé, nos gènes non ! Or, sans entretien, notre
corps se dégrade, s’encrasse, au prix de risques accrus de cancers (cô-
lon, sein), d’obésité, d’hypertension, de diabète. Partant de ce constat,
l’Organisation Mondiale de la Santé juge l’inactivité physique respon-
sable d’au moins 10% des décès. L’OMS a ainsi rédigé les Recommanda-
tions mondiales en matière d’activité physique pour la santé (2).
Comportement sédentaire, activité phy-
sique et exercice physique
Il est donc essentiel de bouger... La bonne nouvelle, c’est que nous
n’avons pas besoin d’avoir des dispositions particulières pour cela.
Bouger est quelque chose de naturel. Sus aux idées reçues, courantes
D
O
dans ce domaine ! « Bouger ne veut pas dire faire du sport, même si c’est le
raccourci classique que l’on fait dès que l’on pense anti-sédentarité », tient
S
à rectifier le Professeur Carré. Le mot « sédentarité » tire ses racines du S
verbe latin sedere, être assis. Mais cette étymologie ne semble pas satis-
faisante. « Un travailleur manuel qui a besoin d’être assis pour tailler une I
pièce de bois ou de cuir, par exemple, ne peut pas être considéré comme
inactif. Il bouge le haut de son corps et ses bras pour effectuer sa tâche. »
E
Dire que sédentarité est synonyme d’inactivité physique est tout aus- R
si réducteur, apprend-on. Il serait plus exact de parler de « comporte-
ments sédentaires », qui se caractérisent par des activités au cours des-
quelles le corps bouge peu et ne dépense donc pas ou peu d’énergie.
Ainsi, passer du temps devant les écrans (quels qu’ils soient), lire, se
déplacer en voiture, constituent quelques exemples de ces compor-
tements sédentaires qui grignotent notre quotidien moderne. « Autre
raccourci qui porte à confusion : penser que, parce que l’on est sportif, on
n’est pas sédentaire. Ainsi, ce commercial qui pratique hebdomadaire-
ment deux footings d’1 heure ainsi que quelques compétitions à l’année,
mais qui, par nécessité professionnelle, est assis dans sa voiture de trois à
cinq heures par jour et passe trois heures devant les écrans, a un compor-
tement sédentaire », relève François Carré. Oui, mais alors, qu’entend-on
exactement par « activité
physique » ? « Tout mou-
vement corporel produit De nombreux changements
par les muscles squelet- biochimiques bénéfiques ont lieu
tiques entraînant une dé- lorsque l’on pratique une activité
pense d’énergie supérieure physique, notamment des modifi-
à celle du repos », nous cations de plus de 20 substances
dit l’Organisation Mon- impliquées dans le métabolisme
diale de la Santé. Marcher et le brûlage des graisses.
pour aller à la boulange-
rie est donc une activité
physique. C’est ce qui a conduit l’OMS à classer comme inactives les
personnes qui réalisent moins de 30 minutes par jour, éventuellement
fractionnées (3x10 minutes), d’activité physique modérée. L’exercice
physique, quant à lui, est plus précisément une forme d’activité phy-
sique programmée en intensité et en durée dans le but de maintenir
ou d’améliorer la condition physique ; cette dernière se caractérisant
par les qualités cardio-respiratoires, la force et la souplesse musculaire
(le sport entre donc peu ou prou dans cette définition). « Pour prévenir
la sédentarité, c’est donc de l’activité physique dont nous nous préoccu-
pons en priorité. Et non pas du sport », fait remarquer le co-fondateur de
l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité. Cela
n’exclut bien sûr en rien la pratique sportive... jusqu’à un certain point,
car si la pratique est trop intensive ou pas adaptée, elle peut s’avérer
contreproductive.
Ajouter des années à la vie et de la vie
aux années
Un livre entier ne suffirait pas à exposer les innombrables bienfaits de
l’activité physique, et les études qui les ont passés au crible (nous vous
invitons à approfondir le sujet dans les livres conseillés). Voici donc
quelques éléments clés et études significatives pour se motiver à bou-
ger... si tant est que vous ne soyez pas encore convaincus. « Les exer-
cices en aérobie stimulent le système immunitaire, améliorent la fonction
mentale, renforcent l’énergie, les muscles et les os, et réduisent le risque
de maladies chroniques telles que maladies cardiaques, cancer et dia-
bète », résume Samantha Heller. Ce qui fait dire aux chercheurs qu’il
s’agit là du « meilleur médicament préventif » ! Allons un peu plus loin
dans les détails : dans son best-seller Anticancer (3), (feu) le Professeur
David Servan-Schreiber soulignait que « faire du sport aide à réduire la
masse graisseuse, à la fois lieu de développement des œstrogènes qui sti-
mulent les cancers hormonodépendants (comme celui du sein) et zone
www.neosante.eu 7
D
O
S nous guette tous. Cela rend difficiles voire impossibles certains mou-
S carrée par des activités physiques régulières. Par un cercle vertueux, en
I time de soi. Un atout majeur, surtout lorsqu’on prend de l’âge !
E De la tête aux pieds
R
de stockage de tous les produits toxiques cancérigènes qui s’accumulent
dans l’organisme ». Au-delà de ça, une étude révèle que l’activité phy-
sique, combinée à une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée,
sommeil réparateur...) peut nous faire gagner 14 années de vie sup-
plémentaires (4). Dans son livre, Patrick Seners, préparateur physique,
professeur d’éducation physique et sportive, et créateur de la mé-
thode éponyme, pointe, lui, une récente étude réalisée à Taïwan (voir
« À lire »). Dans cet état insulaire, gagné par le style de vie moderne,
l’obésité morbide gagne du terrain... même chez les enfants. Près de
10% des écoliers en dessous de 12 ans y sont obèses, et leur embon-
point s’aggrave avec l’âge.
L’activité physique s’apparente
Dans cette étude, plus de
alors à une méditation en
400 000 individus (adultes)
mouvement qui offre un recul ont été suivis pendant
salutaire et éclaircit les idées, 8 ans. « Ils notaient sur un
une voie qui permet aussi de agenda leurs activités phy-
relier activement intériorité et siques ; ce qui a permis de
extériorité, les mouvements de les classer en 5 catégories
l’âme et ceux du corps. selon le volume de temps
consacré au sport. Les cher-
cheurs ont ensuite analysé leur risque respectif de développer certaines
maladies et leur espérance de vie. Résultat : comparativement au groupe
sédentaire (zéro activité physique), le groupe qui avait une activité phy-
sique minime (15 min d’activité par jour ou 92 min par semaine) avait un
risque de décès par cancer diminué de 10% et un risque de décès toutes
causes confondues, diminué de 14%. Conjointement, leur espérance de
vie a augmenté de 3 ans. Le risque de mourir s’abaisse d’autant plus que
le niveau d’activité physique augmente – chaque tranche supplémentaire
de 15 min d’activité physique par jour réduit le risque de mourir toutes
causes confondues de 4% », relate Patrick Seners. En outre, une activi-
té physique quotidienne modérée peut engendrer des bienfaits subs-
tantiels pour des personnes physiquement inactives. Ainsi, feriez-vous
une marche rapide de 20 minutes par jour si vous saviez que cela pou-
vait réduire jusqu’à 30 % votre risque de décès précoce ? Eh bien, à
vos baskets... car c’est ce qu’a révélé une étude menée par Ulf Ekelund,
membre de l’unité du Conseil épidémiologique de recherche médi-
cale à l’université de Cambridge ! « Chaque participant a ressenti les
bienfaits de cette modeste augmentation d’activité physique, qu’ils aient
été d’un poids normal, en surpoids ou obèses. En fait, les chercheurs pen-
sent qu’augmenter l’activité physique est encore plus important que ré-
duire l’obésité en termes de santé publique », souligne l’auteur de l’étude.
Leurs données suggèrent d’ailleurs que le manque d’activité physique
engendre au moins deux fois plus de décès que l’obésité. Sachez aus-
si que les personnes tirant le plus de bénéfices sont celles qui passent
de la sédentarité à l’activité physique, bien que les avantages augmen-
tent également avec la fréquence et l’intensité de l’activité (sans dé-
passer une certaine limite, bien entendu, car en faire trop produit l’ef-
fet inverse). Si c’est donc une certitude que l’activité physique et le
sport prolongent la vie, ils améliorent aussi la qualité de ces années ga-
gnées. Prenons l’exemple de la sarcopénie. Cette perte progressive de
la masse, de la force et de la fonction musculaires due au vieillissement
8 www.neosante.eu
vements et gestes du quotidien, mais elle peut être activement contre-
se sentant mieux dans son corps, on développe aussi une meilleure es-
Comme le souligne le Docteur Timothy Church, directeur de la re-
cherche sur la médecine préventive au Centre de recherches biomé-
dicales Pennington, à Bâton Rouge (Louisiane), le sport affecte positi-
vement tout votre corps. « De nombreux changements biochimiques bé-
néfiques ont lieu lorsque l’on pratique une activité physique, notamment
des modifications de plus de 20 métabolites différents (substances orga-
niques, NDLR) impliqués dans le métabolisme et le brûlage des graisses,
entre autres, ou l’optimisation de la sensibilité des récepteurs à l’insuline
et à la leptine », indique-t-il. L’activité physique agit donc de la tête aux
pieds ! Les muscles se développent, entraînant une cascade d’effets
positifs, de la perte de l’excès de graisse au maintien d’une masse os-
seuse saine (prévention contre l’ostéoporose), tout en prévenant donc
la perte musculaire. « L’intensité de votre entraînement en résistance peut
apporter de nombreux changements bénéfiques au niveau moléculaire,
enzymatique, hormonal et chimique dans votre organisme », précise Ti-
mothy Church. Or, lorsque vos muscles ont besoin de plus d’oxygène,
le rythme de votre respiration augmente. « Plus votre VO2 max est éle-
vé – votre capacité maximale d’utilisation de l’oxygène – plus vous êtes
en forme. » Côté cœur, le rythme cardiaque augmente avec l’activité
physique pour fournir plus de sang oxygéné à vos muscles. « Plus vous
êtes en bonne condition physique, plus votre cœur est efficace, ce qui vous
permet de vous entraîner plus dur et plus longtemps. Votre pression ar-
térielle diminue également grâce à la formation de nouveaux vaisseaux
sanguins. » Quant à l’augmentation du flux sanguin, elle est aussi bé-
néfique au cerveau et à la régénération des neurones (voir plus loin,
« Danse avec l’hippocampe »).
Entrer dans le flux
Si l’activité physique retentit sur le bien-être du corps, elle impacte
aussi l’équilibre de l’esprit. L’effort physique, même doux, a un effet an-
tidépresseur reconnu. « L’effort soutenu fait secréter des endorphines,
mais toute activité physique stimule la dopamine, ce neurotransmetteur
essentiel de l’action et du plaisir. C’est là le vrai pouvoir antidépresseur de
l’exercice, plus durable que celui des endorphines », observait le Pr David
Servan-Schreiber. D’autres neurotransmetteurs sont aussi activés par
la pratique d’une activité physique régulière, tels que la sérotonine (as-
sociée à l’état de bonheur) ou le GABA (anxiolytique naturel). Ces neu-
rotransmetteurs sont réputés pour leur rôle dans le contrôle de l’hu-
meur. Après un effort physique, il n’est d’ailleurs pas rare de ressen-
tir un surprenant mélange de détente et de stimulation qui nous tient
en équilibre harmonieux sur le fil de la vie. Une sorte de transe douce.
« Certaines personnes évoquent une impression de ‘flux’, phénomène
grâce auquel vous avez le sentiment d’être exactement là où vous devez
être, de faire exactement ce que vous êtes censé faire, à ce moment précis
», éclaire William Pullen, auteur de Running Therapy, livre dans lequel
le psychothérapeute expose les principes de la TDR (Thérapie Dyna-
mique par le Running) qui conjugue course à pied, pleine conscience
et thérapie verbale, pour un effet optimal (voir « À lire »). L’alliage de
cette ivresse d’être totalement impliqués dans l’action, de cette sen-
sation de maîtrise, de ce sentiment d’exaltation et de cette joie pro-
fonde, Mihaly Csikszentmihalyi, chercheur en psychologie positive,
l’a nommé sentiment océanique, expérience optimale ou flow (flux).
On peut rencontrer les états de flow dans le sport, mais aussi dans la
création, le travail... « Cette expérience optimale ne se produit pas lorsque

nous sommes relaxés et bien installés dans notre canapé cuir acheté dans
un paradis de la consommation. Elle survient quand nous dépassons nos
limites, dans l’effort », fait valoir Isabelle Filliozat dans Les chemins de la
joie (5). L’activité physique s’apparente alors souvent à une méditation
en mouvement qui offre un recul salutaire et éclaircit les idées. Une
voie qui permet aussi de relier activement intériorité et extériorité, les
mouvements de l’âme et ceux du corps. « Les mouvements de l’homme
extérieur vous révèlent les changements survenus dans l’homme intérieur
», philosophait Bernard de Clairvaux. Quand l’activité physique est pra-
tiquée en plein air, elle cumule les bienfaits de l’exercice avec ceux de
la communion avec la nature (nous avons consacré un large dossier à
ce sujet : « Quand la nature soigne » dans le Néosanté n°69/juin 2017).
« Dans votre pratique, faites usage du monde extérieur. La nature détient
le pouvoir de nous guérir », conseille William Pullen, qui place l’exercice
au grand air au cœur de la philosophie de la thérapie dynamique par
le running. Glenn Albrecht, professeur de soutenabilité à l’université
Murdoch, en Australie, a forgé le terme d’« eutierria » pour décrire ce
que nous éprouvons quand nous ne faisons plus de distinction entre
nous-mêmes et notre environnement naturel. Nous ne faisons alors
plus qu’un avec la planète ! S’agissant de la santé physique et mentale,
les avancées de la recherche ne cessent de montrer combien Dame
Nature peut être réparatrice. Les Japonais appellent cette pratique, qui
consiste à se promener en forêt pour profiter de ses bienfaits, le Shin-
rin Yoku ou « bain de forêt » (voir article consacré à ce sujet dans Néosan-
té n°79/juin 2018). Avec à la clé, de nombreuses vertus : diminution du
stress, amélioration de l’immunité, augmentation du nombre de cel-
lules tueuses naturelles (NK) connues pour lutter contre les tumeurs
et les infections. Sur un plan plus symbolique, l’effort fourni pour pro-
duire une activité physique offre souvent une vision métaphorique
de l’existence. Tel un écran sur lequel projeter nos défis, nos enjeux...
notre quête. « Pour moi, courir est à la fois un exercice et une métaphore.
En courant, jour après jour, en accumulant les courses, je dépasse les obs-
tacles petit à petit et, lorsque j’ai réussi à franchir un niveau supérieur, je
me grandis moi-même », écrit Haruki Murakami dans Autoportrait de
l’auteur en coureur de fond (éd. Belfond).
De l’antifragilité au minimalisme
En parlant d’endurance, il faut savoir que le corps humain se renforce
à mesure qu’il est soumis à l’effort... d’une manière inattendue. « Lors
d’une activité physique, les muscles utilisent le glucose et l’ATP pour se
contracter et bouger. Les minuscules déchirures dans vos muscles les ai-
dent à se développer et à se renforcer lorsqu’elles guérissent », explique le
Dr Timothy Church, spécialiste de la médecine préventive. Une notion
impertinente dans notre société qui prône le culte du moindre effort et
joue la surprotection ! Cela nous renvoie directement au concept d’an-
tifragilité, néologisme inventé par Nassim Nicholas Taleb. Dans son ou-
vrage Antifragile (6), ce statisticien, philosophe des sciences, explique
que ce qui est modérément maltraité va s’améliorer, à l’image donc
D
LE MOUVEMENT RÉGÉNÉRATEUR O
S
Bouger (presque) sans bouger S
Après avoir vanté les vertus de l’activité physique, voici une ap-
proche atypique qui consiste... à ne rien faire. Mis au point au XX
I e
siècle par Maître Haruchika Noguchi et diffusé en Europe dans les E
années 1970 par Itsuo Tsuda, le mouvement régénérateur est dé-
nommé Katsugen undo en japonais : « Mouvement de la force R
qui est à l’origine de la vie ». Durant les séances, on s’en remet à
cette énergie fondamentale, en déconnectant toute activité vo-
lontaire. Ce qui réactive les capacités d’autorégulation de l’orga-
nisme. « On ne prend pas de postures, on ne contrôle pas sa respi-
ration, on ne cherche ni à se détendre, ni à faire circuler l’énergie à
l’intérieur de soi, ni à adopter une attitude de méditation, pas plus
qu’on ne cherche à réguler le flot de ses pensées », souligne Denis
Emonet, responsable de l’école éponyme (1). On s’abandonne... Seuls
quelques gestes techniques initient la séance pour aider au lâcher-
prise. Quant au « yuki » (expiration concentrée par la main), il per-
met de stimuler les réactions spontanées de l’organisme. « Par la
pratique, on découvre que ce système involontaire est capable de
détecter de lui-même l’origine des dysfonctionnements et de les ré-
gulariser. » Sans bouger, tout bouge : santé, respiration, bien-être,
créativité retrouvent plus de vivacité et de fluidité. Plus de vie !
(1) www.denisemonet.com - À lire : L’intelligence instinctive, réajuster
corps et esprit, Denis EmonEt (Le Souffle d’Or, 2007)
d’un muscle ou d’un os qui se renforcent si on les sollicite. Il fait là le pa-
rallèle entre sport, antifragile par excellence, et économie – « à force de
vouloir protéger les empires bancaires et les grosses entreprises, les auto-
rités en font des colosses aux pieds d’argile », décryptait notre rédacteur
en chef, Yves Rasir, dans sa newsletter du 17 janvier 2018 consacré à cet
ouvrage passionnant. Pour étayer sa thèse, Nassim Nicholas Taleb se
fonde sur la notion d’hormèse, soit la capacité des êtres vivants à pro-
fiter de l’adversité pour s’adapter, se régénérer et croître harmonieu-
sement (Voir Dossier d’Emmanuel Duquoc dans Néoanté n°81). En guise
d’illustration, il prend l’exemple de la musculation : l’effort imposé aux
muscles les rend plus forts et plus volumineux en raison des micro-dé-
chirures occasionnées à
la fibre musculaire. Sans
Les Tarahumaras peuvent facile-
ce minimum de stress,
pas de musculature apte
ment courir... 270 km sans s’arrê-
à mouvoir notre sque- ter (sans même être essoufflés à
lette, dont les os ont à l’arrivée) et parcourir 965 km en
leur tour besoin d’être 5 jours en ne se nourrissant que de
sollicités pour acqué- maïs moulu et d’eau. Leur secret ?
rir densité et solidité. La joie qu’ils ressentent !
Le meilleur exemple de
cette antifragilité réside
dans les performances incroyables des Tarahumaras, un peuple de su-
per-athlètes qui vivent dans des contrées reculées du Mexique (région
des Barrancas del Cobre, dans l’État de Chihuahua). Leur nom est une
déformation de Rarámuri, qui signifie « ceux qui ont les pieds légers »
ou « peuple qui court », d’après l’ethnologue norvégien Carl Lumholtz
qui fut le premier à étudier leur endurance à la fin du XIXe siècle. Il a
ainsi découvert que les Tarahumaras pouvaient facilement courir... 270
km sans s’arrêter (sans même être essoufflés à l’arrivée) et parcouraient
965 km en 5 jours en ne se nourrissant que de maïs moulu et d’eau.
« En matière de très longues distances, rien ni personne ne peut battre un
Tarahumara – ni un cheval de course ni un guépard ni un marathonien
olympique », souligne Christopher McDougall dans son best-seller Né
pour courir, qui a contribué à la légende des Tarahumaras, notamment
chez les coureurs de fond. Ce dernier s’est intéressé à eux car il se po-
www.neosante.eu 9
D
O
S de maladies dégénératives de l’université de Magdebourg, en Alle-
S sait, hélas, que le cerveau s’altère lentement en vieillissant. Mais après
I prou définitivement câblé, figé, incapable de changer sauf à se dégra-
E der, la découverte de la neuroplasticité à la fin du 20e siècle a bouleversé
R réparer, voire de générer de nouveaux neurones, jusqu’à un âge avancé.
sait une question essentielle pour la majorité des coureurs : « Pourquoi
ai-je toujours mal aux pieds ? » Le secret des Tarahumaras ? Outre l’is-
kiate, que l’on obtient en dissolvant des graines de chia dans de l’eau
avec un peu de sucre et de jus de citron (7), ils « volent » avec agilité
sur des terrains escarpés, dans des canyons vertigineux... pieds nus ou,
pour se protéger des cailloux, chaussés de sandales « huaraches » en
cuir, avec lanières, qui reproduisent la technique du pied nu. Alors que
les fabricants de chaussures de course rivalisent de technologie pour
toujours plus d’amorti, les Tarahumaras, eux, sont la démonstration
vivante du concept d’antifragilité ! Courir pieds nus force en effet les
pieds à... avoir leur
Outre ces indéniables bienfaits sur la utilité de pieds.
santé et le fonctionnement du cer- Ils absorbent na-
veau (neurogénèse, augmentation du turellement les
chocs, d’où moins
volume de l’hippocampe…), la danse
d’impact néfaste
offre un réel bénéfice sur le plan de et parasite sur le
l’assurance, de la confiance en soi et corps. Les muscles
retisse du lien social. et les tendons
sont aussi plus sol-
licités. Résultat : moins de lésions et de blessures, si banales chez les
coureurs. De là est né un courant qui fait de plus en plus d’adeptes :
la course minimaliste. Elle est pratiquée à petites foulées, pieds nus
(idéalement sur la plage ou sur l’herbe pour éviter d’autres blessures)
ou avec des chaussures spécifiques : chaussures à orteils, ballerines, ou
avec les fameuses sandales huaraches que l’on trouve en boutiques de
running ou sur Internet. De rares Tarahumaras ont participé à des com-
pétitions : en 1993, Victoriano Churro remporte à 55 ans (!) l’ultra-trail
de Leadville dans le Colorado, une des courses les plus difficiles avec
un départ à 3000 m d’altitude, et un parcours de 160 km. Mais les Ta-
rahumaras ne courent pas pour la gloire. Ils le font d’abord par obliga-
tion, notamment pour se nourrir et parce que les villages sont éloignés
les uns des autres, mais cela les a aussi aidés à préserver leur mode de
vie autarcique (ils ont toujours fui les colonisateurs, et ils sont à pré-
sent menacés par la déforestation et le trafic de drogue). Ils courent
aussi pour célébrer « la marche du monde », lors de fêtes rituelles. Et,
surtout, ils courent pour la joie que cela leur procure ! Une leçon de
vie à cultiver lorsque nous pratiquons notre activité physique préférée.
Danse avec l’hippocampe
Parmi les ressources du mouvement et les infinies façons de bouger,
danser a plus d’un tour dans son sac. C’est un aspect important à sou-
ligner dans un tel dossier, car les études sont très récentes ! Du tango
au mambo en passant par le (très tendance) lindy hop ou encore la pra-
tique de la danse-thérapie, danser serait en effet une clé pour conserver
un cerveau en pleine forme, même et surtout en prenant de l’âge. C’est
ce que révèle une étude réjouissante menée par une équipe du Centre
10 www.neosante.eu
magne, dirigée par Notger Müller, spécialiste de la neuroprotection. On
avoir longtemps entretenu le dogme « fixiste » d’un cerveau peu ou
la donne. Oui, le cerveau est à même de s’adapter, de se modifier, de se
Ainsi, on a constaté que certaines structures comme l’hippocampe, im-
pliqué dans la mémorisation et la navigation spatiale, perdent de la ma-
tière grise (neurones). Concrètement, le volume hippocampique se ré-
duit de 2 à 3% par décennie, puis de 1% par an à partir de 70 ans. Mais,
bonne nouvelle, c’est précisément dans cette zone que l’on a découvert
la production de nouveaux neurones (neurogenèse), tout au long de
la vie. Or, pour favoriser ce phénomène, rien de tel que l’exercice phy-
sique ! « De nombreuses études ont montré que l’activité physique stimule
la formation de nouveaux neurones. En se contractant, les muscles libèrent
notamment des protéines (myokines). Via la circulation sanguine, celles-
ci vont activer la libération dans le cerveau de facteurs nutritifs, comme le
BDNF (brain-derived neurotrophic factor) qui stimule la prolifération de bé-
bés neurones et augmente leur survie », explique ainsi Pierre-Marie Lle-
do, directeur du département de neurosciences à l’Institut Pasteur, spé-
cialiste français de la neurogenèse (8). À court terme, l’activité physique
modifie aussi le métabolisme de l’organisme : le rythme respiratoire et
cardiaque augmente, améliorant le flux sanguin du cerveau. Les niches
de cellules souches situées près de zones richement vascularisées sont
plus actives. À long terme, l’activité physique augmente par ailleurs la
taille et le nombre des micro-vaisseaux du cerveau. Ce qui apporte plus
d’éléments nutritifs et d’oxygène notamment aux cellules souches. Le
sport serait donc une cure de jouvence pour les neurones ! « Pour obte-
nir ce bénéfice, l’activité physique doit être aérobie, c’est-à-dire un exercice
soutenu de longue durée (plus de vingt minutes) provoquant une hausse
du rythme cardiaque et respiratoire (vélo, jogging, natation…) », souligne
Pierre-Marie Lledo. Lors de ses recherches, l’université de Magdebourg,
elle, s’est posé la question de savoir si une autre forme d’exercice phy-
sique était aussi bénéfique. L’équipe de Notger Müller a ainsi entre-
pris de comparer les effets de la danse (qui fait intervenir, en plus de
l’exercice physique, des aspects multisensoriels) à ceux d’autres activi-
tés physiques sur la structure du cerveau. 52 personnes en bonne san-
té, âgées de 63 à 80 ans, ont été divisées en deux groupes. Pendant 6
mois, elles ont reçu deux cours hebdomadaires de 90 minutes, soit de
fitness classique (endurance, étirements) soit de danse, puis une séance
par semaine pendant 12 mois. Le contenu du cours de danse compre-
nait l’apprentissage de chorégraphies variées, avec différents pas em-
pruntés au chachacha, mambo, tango... et de nombreuses positions
d’équilibre. Le volume de l’hippocampe a été mesuré par imagerie à ré-
sonance magnétique (IRM) avant, après et en cours d’étude. Résultat :
les deux groupes voient l’augmentation du volume de l’hippocampe,
surtout dans les sous-structures de l’hippocampe gauche. Mais dans le
groupe « danse », les chercheurs notent l’augmentation de deux zones
en plus : le girus denté (où sont produits les nouveaux neurones, favo-
risant la neurogenèse) et le subiculum, nécessaire pour le rappel de la
mémoire. Par ailleurs, d’autres tests ont révélé que le groupe de dan-
seurs avaient au final de meilleurs scores aux tests d’équilibre et se repé-
raient mieux dans l’espace. « Ceci indique que, mis à part l’entraînement
physique, les autres facteurs inhérents à la danse contribuent aux change-
ments de volume de l’hippocampe aussi. Par conséquent, la danse consti-
tue un candidat prometteur pour contrer le déclin lié à l’âge des capacités
physiques et mentales », conclut l’équipe de Notger Müller. Enfin, outre
ces indéniables bienfaits santé, la danse offre un réel bénéfice sur le
plan de l’assurance, de la confiance en soi et retisse du lien social. Alors,
du mouvement, oui, mais qui rend plus vivant !
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Notes
(1) Le Centre international Vlady Stévanovitch (décédé en 2005) perpétue l’en-
seignement de l’Art du Chi : www.artduchi.com
(2) Recommandations téléchargeables sur www.who.int/dietphysicalactivity/

publications/9789241599979/fr
(3) Anticancer, David SErvan-SchrEibEr (Pocket, 2011).

(4) Combined impact of health behaviours and mortality in men and women :

The EPIC-Norfolk prospective population study de K. -T. Khaw Et al., in PLoS.

(5) Les chemins de la joie. L’émotion du sens de la vie, Isabelle Filliozat (JC Lattès,

2016).
(6) Antifragile. Les bienfaits du désordre, Nassim Nicholas talEb (Les Belles Lettres,
• Un éditorial inédit ou un article
2013).
(7) Une cuillère de chia contient une quantité invraisemblable d’oméga 3 et 6,
en avant-première
de protéines, de calcium, de fer, de zinc, de fibres et d’antioxydants. Une re-
cette haute en énergie !
• Des liens vers des sites ou vers
(8) Le cerveau , la machine et l’humain. Le cerveau du XXIe siècle, Pierre-Marie llE-
des vidéos
do (Odile Jacob, 2017).
• Des offres promotionnelles
À LIRE
pour des livres ou des DVD de
notre médiathèque
• Born to Run (Né pour courir), Christopher mcdougall (Guérin, 2012).
• Danger sédentarité. Vivre plus en bougeant plus, Professeur François
carré (Cherche Midi, 2013).
• Un corps d’athlète à 60 ans. La méthode Seners, Patrick SEnErS (Thierry
Souccar, 2015).
• Running Therapy. Courir en pleine conscience pour ne plus courir après
sa vie, William PullEn (Marabout, 2017).
• Danser à corps joie. De la danse thérapie à l’Expression Sensitive, Domi-
nique hautrEux et Carine anSElmE (Dangles, parution octobre 2018).
• Paleofit, Dr Fabrice Kuhn (Thierry Souccar, 2015).
• HIIT. Entraînement fractionné à haute intensité, Christophe PourcElot
et Maxence vidal (Amphora, 2016).

EN TOUTE SIMPLICITÉ
10 000 pas par jour. Grâce au podomètre ou aux applis sur Smart-
phones, fixez-vous un but entre 7000 et 10000 pas par jour (6 à 9 km). Pour vous abonner gratuitement
Qu’il s’agisse d’aller à pied faire ses courses, de marcher à l’heure du dé-
jeuner... à la clé, il y a une nette amélioration de votre santé. et la recevoir chaque mercredi
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pour ceux qui souhaitent faire une activité physique (rester debout est
dans votre boîte mail,
bien une activité physique, car cela sollicite les muscles du corps) sans allez à la page d’accueil de
trop changer leur mode de vie.
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E
R Le Dr EDUARD & JUDITH
VAN DEN BOGAERT
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W
Décryptage biomédical par l’arbre-minute
INTERVIEW Propos recueillis par Carine Anselme
Devenir soi. Le Grand Œuvre d’une vie ! S’il est à la portée de tous de travailler sur des probléma-
tiques conscientes, difficile de dénouer ce qui vient de l’inconscient et nous pilote à notre insu.
Problèmes de santé, échecs récurrents, incapacité à être heureux... Et si ces déboires n’étaient
que les répétitions douloureuses héritées de nos ancêtres ? Connaître l’histoire des générations
qui nous ont précédés nous permettrait alors de faire des choix conscients et d’accomplir notre
destinée. C’est l’enjeu de l’approche nouvelle de la psychogénéalogie proposée par Eduard et
Judith Van den Bogaert. Dans leur « Manuel d’autodécryptage de votre arbre-minute » (1), ils pro-
posent une méthode basée sur une représentation graphique de l’arbre généalogique corres-
pondant aux lois de la biologie, pour nous révéler à nous-mêmes et accéder au processus d’au-
toguérison inhérent à chacun. Nourri du travail sur leur mémoire familiale et le décryptage des
arbres de nombreux patients, cet ouvrage est d’une grande aide pour déjouer les programmes
transgénérationnels. Ainsi connaître son passé pour mieux vivre le présent et transformer le
plomb en or. Pour soi, pour les siens, pour le monde.

E
n préface, l’actrice Michèle Laroque y confie que la thérapie de
l’arbre, effectuée avec le Dr Eduard Van den Bogaert, lui a sans
doute « sauvé la vie »... Dessiner son arbre lui a permis de repérer
les traumatismes répétitifs qui le constellaient. Hasard ou pas ? On lui a
proposé ensuite de participer à une émission en quête de ses ancêtres,
avec Eduard en conseiller. « Grâce à cette émission, j’ai pu découvrir les
traumatismes similaires en miroir entre les branches paternelle et mater-
nelle de mon arbre. En comparant les âges de ceux qui étaient pointés,
nous nous sommes aperçus, Eduard et moi, qu’ils étaient tous morts à qua-
rante-six ans. Or, au moment de cette émission, j’avais quarante-cinq ans.
Je me souviens avoir commencé à trembler et, quand je me suis tournée pa-
niquée vers Eduard, il m’a rassurée en me disant que ma prise de conscience
allait me permettre d’arrêter ce
L’arbre-minute est l’équivalent programme. Je n’oublierai ja-
mais cet instant-là », partage
psychique transgénérationnel
l’actrice... Trouver des pistes
du scanner du cerveau de guérison dans l’héritage fa-
milial : tel est l’objectif, aussi
ambitieux que précieux, de cet ouvrage, « Psychogénéalogie » (1), qui
concentre l’approche d’Eduard et Judith Van den Bogaert. Ce couple
à la ville comme à « la scène » œuvre en c(h)œur à autonomiser les pa-
tients sur le chemin de la guérison et du sens de la maladie. De chœur,
il est aussi question en les interviewant – l’un rebondit sur ce que dit
l’autre, poursuit, complète... Aussi retranscrirons-nous cet entretien en
duo d’une seule voix, sauf à de rares exceptions lorsque cela se justifie.
Comment résumeriez-vous les étapes que nous fait franchir
votre livre, qui mêle théorie et pratique ?
Tout d’abord, en vous permettant de percevoir votre inscription au sein
de l’histoire de l’évolution du vivant, vous réaliserez combien les ac-
cidents ou maladies sont des moyens pour vous aider à évoluer dans
votre environnement, qu’il soit sentimental, familial ou professionnel.
Puis vous serez invité à dessiner spontanément votre arbre généalo-
12 www.neosante.eu
gique en deux minutes (voir encadré) et apprendrez à le décrypter ;
c’est-à-dire à y déceler les conflits que vos ancêtres et vous-même nour-
rissez. Ensuite, en apprenant pas à pas à redessiner votre arbre selon
des règles de construction bien précises, que nous détaillons dans le
livre et qui répondent à la logique du vivant, vous transformerez ces
conflits décryptés. Enfin, vous pisterez dans votre nouvel arbre l’inva-
riant de la maladie ou du trauma personnel afin de terminer les deuils
inachevés des protagonistes de votre arbre et d’activer leurs capacités
inexploitées pour la réalisation de leurs rêves et ce, afin de rendre les
vôtres possibles.
Votre livre est dense ; on perçoit qu’il concentre la quintes-
sence de votre approche. Quelle a été votre expérience de
l’écriture à quatre mains ?
(En chœur) C’est une libération ! (Ils se regardent) Ce livre est un accou-
chement, il incarne la somme de nos parcours et connaissances... (Ju-
dith) Nous avons beaucoup pratiqué l’arbre-minute avec les gens, et
nous avions à cœur de transmettre cette façon de travailler à travers un
« to do book », qui permet d’avoir des outils concrets pour avancer en
profondeur, de manière autonome. (Eduard) Judith a amené la dimen-
sion sensitive, surtout dans la partie pratique, qui permet d’aller plus
loin dans la compréhension du vivant. La mise en application corpo-
relle permet d’intégrer les dessins de l’arbre généalogique. En ce qui
me concerne, cet éveil corporel est venu enrichir ma manière d’abor-
der mes patients. (Judith) Cette fluidité corporelle permet de délier et
de relier les choses.
Vous présentez aussi ce livre comme un héritage...
Absolument ! Nous le léguons à nos patients et nos élèves passés, pré-
sents et à venir, mais aussi et avant tout à nos enfants respectifs, à leur
descendance – nous sommes soulagés de savoir que, lorsque nous ne
serons plus là, ils pourront poursuivre ce travail généalogique. Nous
sommes une famille recomposée et face à cet enjeu, nous avions bien

compris que l’état de santé de nos arbres nécessitait de l’attention si
nous voulions réaliser nos désirs d’âme. Nous avons ainsi entrepris en-
semble un grand voyage généalogique alchimique et transformé notre
plomb respectif en or (aujourd’hui, l’arbre d’Eduard fait... 21 mètres de
long, contient un maximum d’informations et remonte à 1600, celui
de Judith fait 13 mètres, NDLR). Nous sommes aussi arrivés à un mo-
ment où nous voulons transmettre notre approche globale ; nous al-
lons mettre en place des formations pour thérapeutes (voir « Pour al-
ler plus loin »).
Vous donnez régulièrement des séminaires sur la généalo-
gie. Pourquoi avoir eu besoin de réaliser un livre ?
Lorsque nous donnons des séminaires, les participants passent souvent
à côté de choses importantes – ils veulent vite dessiner leur arbre gé-
néalogique pour passer à l’hypnose. Or, faire et refaire son arbre modèle
le cerveau, grâce à la neuroplasticité ; chaque étape révèle des choses
qu’ils ne voient pas de prime abord. Tout est comportement. (Judith)
Mon premier métier est traductrice, je perçois donc les pertes impor-
tantes que les personnes font en « décryptant » leur arbre. Or, il est ca-
pital de le décoder et de le comprendre en profondeur. En ce sens, la
transmission écrite permet d’aller plus loin. (Eduard) Et puis, il y a une
chose essentielle : lorsque les personnes sont confrontées à la mala-
die, il y a une inquiétude financière. S’ils veulent approfondir leur travail
sur l’arbre, cela peut nécessiter plusieurs visites. Avec cet ouvrage qui
transmet des informations et le mode d’emploi pour réaliser son arbre,
lorsqu’ils arrivent chez nous, ils sont déjà prêts à aller à l’essentiel. Nous
proposons de la Médecine Sensitive Coopérative® : cela sous-entend
que les patients coopèrent, qu’ils deviennent acteurs de leur santé.
Pour faire son arbre-minute (voir encadré pratique), vous préco-
nisez le dessin à la main plutôt que de le réaliser à l’ordinateur...
Le clavier est plutôt schizophrénique, alors que l’écriture est reliée. Des-
siner son arbre à la main œuvre à la reliance, qui est au cœur du travail
généalogique. La généalo-mano-graphie (étymologiquement « dessi-
ner de notre propre main la transmission de nos gènes ») constitue une
sorte de scanner manuel, symbolique, du représenté neurologique cé-
rébral d’une grande valeur pour faire le bilan de santé de chacun. Vous
le dessinez avec une conscience dont vous n’avez pas conscience ! L’or-
dinateur peut venir après, pour la mise au net.
De quelle manière peut-on le rapprocher d’un scanner cé-
rébral ?
C’est l’équivalent psychique transgénérationnel du scanner du cerveau.
Après avoir observé à la loupe l’arbre-minute de milliers de patients,
nous nous sommes rendu compte qu’il était possible de découvrir ce
I
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T
que le Dr Hamer était capable de découvrir en réalisant des scanners
du cerveau. Pour lui, chaque modification millimétrique d’une partie
E
du cerveau sur le scanner cérébral révèle ce qui se passe dans le fonc- R
tionnement biologique de la partie correspondante du corps de la per- V
sonne. Il en va de même pour celui qui a dessiné son arbre-minute : I
chaque modification du dessin par rapport au tracé à main levée idéal E
ou normal d’un point de vue biologique révèle un blocage ou une su-
ractivation neuronale traduisant l’existence d’un conflit psychique pou-
W
vant éventuellement entraîner une maladie, un malaise ou un accident
physique. On « lit » les informations, il n’y a pas d’interprétations. Il est
donc possible de comprendre la signification et de prévoir l’impact de
ces représentés graphiques sur sa vie et sa famille. L’arbre vous montre
dans quelle « pièce de théâtre » familiale vous jouez... Accompagner
une personne qui se sent impuissante à résoudre une problématique à
partir de l’arbre généalogique, permet de (lui) faire comprendre qu’elle
n’est pas le problème. (Eduard) Ce qui est génial, c’est qu’avec l’arbre
elle a tout le matériel pour nourrir la métaphore hypnotique !
Comme son nom l’indique, l’arbre-minute se fait dans l’ins-
tant. Ce qu’il produit est-il durable ?
À travers le décryptage biomédical de votre dessin, vous pénétrerez
dans votre « autre scène inconsciente », vous découvrirez la manière
dont vous vous représentez inconsciemment votre famille. Par l’éclai-
rage de ce que vous aurez dessiné, les portes de la transformation et
de la guérison s’ouvriront. Cependant, l’arbre-minute est le commence-
ment d’un long processus qui peut parfois prendre plusieurs semaines,
voire plusieurs mois, à partir du moment où la personne entre dans le
processus thérapeutique de guérison et qu’elle s’ouvre aux différentes
prises de conscience que ses représentés lui révèlent. De décryptage
en décryptage, votre arbre-minute prendra de l’ampleur et deviendra
bien vite l’arbre de vie qui vous accompagnera tout au long de votre
existence. Vous l’étofferez de vos découvertes et démêlerez bien des si-
tuations de vie. Plus tard, quand il sera terminé, vous pourrez même le
consulter à souhait pour découvrir ce qui peut vous freiner ou vous pro-
pulser dans certaines situations de vie. Vous pourrez le reprendre et l’in-
vestiguer avec d’autres thérapeutes et outils – ostéopathie, microkiné-
sithérapie, EMDR, tarot. (Judith) J’ai beaucoup travaillé sur l’arbre – je
peux témoigner que c’est un outil très utile pour la vie de tous les jours !
Comment dessiner son arbre-minute lorsqu’on a des blancs
dans sa généalogie ?
Ce travail est très sensitif – nous constatons que les personnes qui le
font savent souvent beaucoup plus de choses qu’elles ne le pensent...
Un vide est déjà une information en soi ! On peut poser la question : « En
regardant cet arbre, comment vous sentez-vous face à ce vide ? » L’émo-
tion permet des prises de conscience. De toute façon, quelle que soit
votre histoire, vous êtes toujours issu d’une lignée – que l’on soit adop-
té, que l’on ne connaisse pas l’un de ses parents ou qu’on ne voie plus sa
famille. (Eduard) Je repense à ce médecin en séminaire qui disait : « Je
ne connais personne de ma famille. Je suis un chien sans collier. » Nous
l’avons placé dos au tableau et Judith lui a posé des questions, pendant
que je dessinais tout ce qu’il disait. Lorsqu’il s’est retourné, il a pleuré :
il a vu son arbre, avec déjà des informations, des liens... Il s’est rendu
compte qu’il n’était pas un chien sans collier !
C’est un travail qui dépasse notre personne, semble-t-il ?
Faire son arbre initie un travail transpersonnel : ce n’est pas juste « pa-
pa/maman », c’est se réconcilier avec la grande famille mondiale. En tra-
vaillant sur ses racines, sur tout ce terreau, l’arbre peut symboliquement
porter des feuilles, des fruits, de bien meilleure qualité. On gagne en en-
thousiasme, en empathie, en émerveillement. Et même si l’on ne parve-
nait pas à guérir de sa pathologie, partir en paix est un travail magni-
fique en soi – tant pour les morts que pour les vivants.
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I
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Vous avez d’ailleurs choisi la métaphore alchimique pour
E
évoquer ce travail précieux de « mise au monde » de soi à
R l’aune de la généalogie...
V • 7 octobre 2018, à 12 h. Salon Être Plus, Ferme de Bilande, à Wavre
Le mot « travail » renvoie à tripalium qui, étymologiquement, évoque
I un instrument de torture... Nous avons donc délibérément choisi la mé-
E • 9 octobre 2018, à 20 h (arrivée 19h30), 5 boulevard de la Gare à
taphore du Grand Œuvre alchimique (l’œuvre symbolise aussi l’artiste,
W l’œuvre de notre vie) et de ses trois étapes – œuvre au noir, œuvre au
blanc, œuvre au rouge – pour illustrer comment le plomb de notre in-
conscient peut être transmuté en or, c’est-à-dire en capacité de réaliser
des choses qui nous semblaient impossibles dans les différents aspects
de notre vie. La première étape, l’œuvre au noir, incarnée par le dessin
de l’arbre-minute, est le scanner de l’inconscient familial (avec son cha-
os). L’œuvre au blanc a pour fonction d’informer – de rassembler toutes
les informations possibles sur la vie familiale, sentimentale, profession-
nelle des protagonistes de l’arbre généalogique. Il va sans dire que, dans
cette étape, s’informer sur les maladies, les accidents et les drames qui
ont secoué l’existence de ces protagonistes est primordial. Enfin, la troi-
sième étape, l’œuvre au rouge, se réalise sous hypnose ericksonienne.
Il s’agit d’aller à la rencontre de la mémoire des ancêtres présente bio-
logiquement en nous pour entrer en empathie « tonico-émotionnelle
» avec eux. Si l’on se met en résonance avec nos ancêtres, c’est-à-dire
dans le même « tonus
» que ceux-ci, on peut
Si l’on se met en résonance avec
se souvenir, ressentir et
nos ancêtres, on peut se souvenir, imaginer ce qu’ils ont
ressentir et imaginer ce qu’ils ont vécu pour le verbali-
vécu pour le verbaliser. ser. L’enjeu, dans cette
étape, est de transfor-
mer ou de transmu-
ter cette mémoire (ces étapes sont détaillées dans le livre, NDLR). Pour
conclure, « œuvre » symbolise aussi les artistes que nous sommes tous
face à l’œuvre de notre vie !
À LIRE
(1) Psychogénéalogie. Manuel d’autodécryptage de votre arbre-mi-
nute, Dr Eduard & Judith van dEn bogaErt, préface de Michèle Laroque
(Grancher, 2018).
POUR ALLER PLUS LOIN
Le Dr Eduard Van den Bogaert, médecin de famille et homéopathe,
est spécialisé en décryptage biologique des maladies et en Médecine
Sensitive Coopérative®. Il œuvre pour l’autonomie des patients autant
sur le plan de la prévention que de la compréhension et de la guérison
de leurs maladies. Judith Van den Bogaert est une « Éveilleuse de Res-
sources », formée à de nombreuses approches psychocorporelles (PNL,
EFT, Expression Sensitive), ainsi qu’aux neurosciences et à la généalo-
gie. Coach de vie, elle a créé la Light Sensitive Dance®. Vous retrouve-
rez leurs activités sur www.evidences.be – Médecine Sensitive Coo-
14 www.neosante.eu
pérative®, Psychogénéalogie, Décryptage Biomédical, Light Sensitive
Dance®...
PROCHAINES CONFÉRENCES SUR LA PSYCHOGÉNÉALOGIE
(Belgique).
Toulouse (France). Réservation recommandée : + 33 6 33 76 83 53
(PAF 10 €).
• 20 octobre 2018, de 10h30 à 12h, Librairie UOPC, avenue Demey
14-16 à Auderghem (Belgique). Gratuit.
• 8 novembre 2018, à 20h (arrivée 19h30), Palais des Congrès de
Rochefort (France), salle Pierre Loti (PAF 10 €).
• 9 novembre 2018, à 20 h (arrivée 19h30), Centre Lune – Soleil, Le
Peuch, 24580 Plazac (France). Réservation recommandée : +33 7 83
37 71 20 (PAF 8 €, 5 € pour les adhérents).
SÉMINAIRES INTENSIFS EN PSYCHOGÉNÉALOGIE
« Trouver des pistes de guérison dans votre héritage familial »
• 27 et 28 octobre 2018, Langeweg 27, à Overijse (Belgique).
• 10 et 11 novembre 2018, 24580 Plazac (Dordogne/France).
FORMATION À VENIR
Une formation pour les thérapeutes, en psychogénéalogie et hypnose
sur base des neurosciences, est prévue en 2019. Prérequis obligatoires.
Elle se tiendra à Overijse (Belgique) les 1, 2, 3, 4 février et 2, 3 mars 2019.
Pour tous ces événements, plus d’informations sur le site Internet (voir ci-
dessus).
EXERCICE
DESSINEZ VOTRE ARBRE-MINUTE
« Nous sommes tous dépositaires d’un inconscient biologique et
psychique qu’il nous revient de clarifier », explique Judith Van den
Bogaert, à qui l’on doit principalement la partie pratique du livre
(même s’il est une co-création). Pour démarrer l’œuvre généalogique
avec votre arbre, il vous est proposé de dessiner votre arbre-minute,
sachant que le verbe « représenter » signifie « remettre dans le pré-
sent ». « Il est nécessaire de conscientiser que l’arbre généalogique
est avant tout un système de répétitions et que rien ne nous oblige
à en être la proie... Nous pouvons au contraire l’utiliser pour avoir le
vent en poupe ! » Faire son arbre-minute va vous permettre d’ou-
vrir votre conscience et de faire un état des lieux de votre relation
avec votre famille, telle qu’elle s’est inscrite dans votre cerveau. En
pratique, c’est simple : il s’agit de dessiner son arbre généalo-
gique de manière spontanée sur une feuille de papier, en deux
minutes. Matériel nécessaire : une feuille sans lignes ni quadrillages,
un stylo à bille ou à plume et une montre (respectez la consigne
du temps). « Nous vous invitons à agir sans réfléchir. Ce dessin est
comme un scanner de votre cerveau. C’est la manière dont vous vous
représentez inconsciemment votre famille. Le représenté de votre
arbre-minute (de même que les dessins ultérieurs que vous réalise-
rez pour parvenir à la version finale de votre arbre généalogique*)
sera révélateur et symptomatique des difficultés que vous avez à dé-
passer pour vous réaliser pleinement. » Le stress qui peut survenir
face à cet exercice limité dans le temps et engageant est porteur.
« Le stress ressenti fait produire à votre cerveau des ondes gamma.
Ce niveau énergétique d’ondes permet de pénétrer l’inconscient. Le
stress ouvre la barrière hémato-encéphalique, pour que les informa-
tions qui limitent votre bien-être remontent à la surface », précise le
Dr Eduard Van den Bogaert. « À travers l’arbre-minute, nous permet-
tons à ces occultations d’apparaître en toute sécurité. C’est très intui-
tif, très créatif », conclut Judith Van den Bogaert.
* Les étapes ultérieures, essentielles pour approfondir le processus, sont
détaillées dans le livre (voir « À lire »).
 CAHIER Octobre 2018

DÉCODAGES AVERTISSEMENTS
1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet éclairage nouveau
peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.
2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des maladies.
Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.

DéCODAGE LE POIGNET
334 ou le poids nié d’une poignée de main
La maladie
Le poignet est le segment de chaque membre
supérieur compris entre l’avant-bras (radius et
cubitus) et la main. Il est composé de huit os,
appelés os du carpe, répartis en deux rangées.
Les quatre os de la première rangée s’articulent
avec l’avant-bras : scaphoïde, lunaire ou semi-
lunaire, pyramidal et pisiforme. Les quatre os
de la deuxième rangée s’articulent avec le mé-
tacarpe de la main : trapèze, trapézoïde, grand
os ou capitalum, os crochu ou hamatum. Les
os du carpe sont de plus articulés entre eux et
maintenus solidairement par un système liga-
mentaire complexe. Des nerfs, des artères et de
nombreux tendons transitent par le poignet.
Les pathologies principales sont les suivantes :
fractures, entorse, rupture ligamentaire, arth-
rose, polyarthrite, syndrome du canal carpien.
L’écoute du verbe
Poignet = poids / nié.
Le conflit du poids nié des choses. Je suis res-
té muet(te) comme une carpe. Je ne me dou-
tais pas que cela avait tant d’importance, pour
l’autre et aussi pour moi. Je minimise la faute,
je me donne plein de bonnes raisons (pièges à
c…) pour croire que ce n’est pas grave, mais au
fond c’est grave.
Le conflit du poids nié des mots. Des mots ont
été dits ou écrits, puis ils ont été niés par la réa-
lité et le choc du poids réel des choses s’im-
prime dans le poignet, symbole de cet engage-
ment préalable. Par exemple, l’engagement sa-
cré du mariage, nié par l’un des deux conjoints
qui trompe l’autre, par un divorce non consenti.
Le poignet sert à renforcer nos affirmations, nos
engagements, une poignée de main est plus
forte qu’une signature, et c’est là que ça casse.
Le sens biologique
Rappelons que la tonalité conflictuelle princi-
pale des atteintes ostéo-articulaires est la déva-
lorisation. Dans le cas du poignet, cette dévalo-
risation portera plus spécifiquement sur l’inca-
pacité à faire l’un ou l’autre geste de la main, le
plus souvent dans le cadre de l’exécution d’un
travail, par exemple pour écrire convenable-
ment. Dans le cas d’une atteinte du poignet di-
recteur (le droit pour un droitier, le gauche pour
un gaucher), on cherchera aussi la dévalorisa-
tion par rapport à l’adresse, par exemple dans
le cadre d’un sport comme le tennis ou le ping-
pong.
Au cours de son séminaire spécifique, Claude
Sabbah donnait tous les décodages relatifs aux
atteintes des huit os du carpe :
• scaphoïde : symbolique de la barque et du
voyage ; je n’arrive pas à me libérer de mon
trou, de mes contingences, de ma condi-
tion, de mon blocage spatial, et je n’arrive
pas à partir vivre ma vie ailleurs ; inverse-
ment, pour le travail j’ai été obligé de partir
vivre loin de chez moi et je n’ai pas pu faire
autrement ;
• lunaire ou semi-lunaire : dévalorisation par
rapport au reflet du travail exécuté ou par
rapport à la première étape d’une réalisa-
tion ;
• pyramidal : je n’ai pas pu m’élever au-dessus
de ma condition matérielle de base très mo-
deste pour gravir la pyramide ; je n’arrive pas
à discerner les bonnes pistes pour réaliser ce
qui est le plus important pour moi ;
• pisiforme : mes fondations sont trop fragiles,
je n’arrive pas à construire une assise solide
pour réussir ma trajectoire de vie ;
• trapèze : conflit de l’escroc, de l’arnaqueur,
celui qui a trompé, falsifié (dans le travail) ;
• trapézoïde : même chose que pour le tra-
pèze mais ici, au lieu d’être un auto-juge-
ment, c’est en termes de communication,
de mise en commun dans le travail que la
dévalorisation est ressentie ;
• grand os ou capitalum : l’essence même de
l’exécution du travail est touchée, et c’est
le fait d’avoir failli dans sa trajectoire au
moment ou à l’instant où l’on pouvait at-
teindre la quintessence en tant qu’homme
en termes de travail réalisé ;
• os crochu ou hamatum : os de l’attachement
à la vie matérielle (je n’ai pas bien préser-
vé la vie de mes enfants) ; je dois réussir à
tout prix (structuration dans l’agressivité au
travail).
L’étymologie
Le mot poignet se disait « pugnet » au 13e siècle
et désignait une mesure de grains, une poi-
gnée de grains, de « puing » = poing. Le poi-
gnet est donc l’étalon de quelque chose, la me-
sure d’une situation, d’un état, d’un accord,
d’un lien. Retrouver de quoi il est le standard
permettra de comprendre le sens de la maladie.
Des expressions de la langue française donnent
d’autres pistes conflictuelles :
• je dois y arriver par la force du poignet : par
mes seuls moyens, en faisant de gros efforts
(conflit par rapport à la force nécessaire
pour accomplir une action difficile) ;
• être pieds et poings liés : mémoire familiale
ou personnelle de menottes, d’emprisonne-
ment, de séquestration.
Enfin, George Lahy nous dit qu’en hébreu, poi-
gnet se dit « paraq » = briser, arracher, mettre en
pièces. Le poignet est bien la brisure de la main.
Quel engagement solennel a été brisé ? Quelle
poignée de main a été niée ?
Anciennement, le poignet servait à dégainer
l’épée et à la rentrer dans le fourreau, c’est-à-
dire lever et baisser l’arme. Une tension exces-
sive du poignet est le signe d’une vigilance ex-
trême. À l’inverse, un poignet trop ramolli est le
signe d’une abdication de la pugnacité.
Tel est bien le double sens que l’on donne tradi-
tionnellement à une poignée de main :
1. je tends la main à l’autre, je l’ouvre, dans un
signe de paix, de non-agression, cela veut
dire que je ne suis pas armé ;
2. les deux mains se serrent pour sceller un
pacte lorsqu’il y a accord des deux parties.
Bernard Tihon

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 DéCODAGE LES PATHOLOGIES ENDOCRINIENNES
335
L
es pathologies endocriniennes touchent
le fonctionnement des glandes. Elles ne
sont pas très fréquentes mais sont le plus
souvent considérées en médecine comme in-
curables, notamment pour celles ayant une
origine auto-immune.
L’endocrinologie est la science qui étudie les
hormones. Elle étudie de très nombreux phé-
nomènes physiologiques, car les hormones in-
terviennent dans de nombreuses fonctions :
• La nutrition : les hormones régulatrices de
la glycémie comme l’insuline et le gluca-
gon, la leptine qui régule les réserves de
graisses dans l’organisme, la ghréline qui
stimule l’appétit, etc.
• La croissance, avec les différentes hor-
mones de croissance.
• La reproduction : la puberté, mais aussi les
cycles menstruels de la femme, la grossesse
et la lactation.
• La régulation de la température corporelle,
avec les hormones thyroïdiennes.
• La régulation des cycles circadiens avec la
mélatonine.
Les animaux possèdent, en plus du système
immunitaire, deux grands réseaux de com-
munication interne : le système nerveux et le
système endocrinien. L’appareil endocrinien
transmet ses messages grâce à la sécrétion des
hormones, généralement des peptides ou des
protéines.
Les glandes sécrétantes sont elles-mêmes sous
l’influence d’un chef d’orchestre, l’hypophyse
qui sécrète des précurseurs permettant à la
glande-cible d’agir. Les maladies peuvent ve-
nir de l’hypophyse ou de la glande elle-même.
Pourquoi ces différences ? Ce n’est pas par ha-
sard. Les tonalités conflictuelles montrent
quelques différences.
Pour les maladies de l’hypophyse, les conflits
sont dans les projets ; pour les glandes cibles,
ce sont des conflits d’action.
L’adénome hypophysaire à prolactine stimule
la lactation de la glande mammaire, l’adénome
du sein est une maladie du sein qui sert à pro-
duire le lait s’il y a danger pour l’enfant du nid.
Hypophyse
L’hypophyse est elle-même sous contrôle de
l’hypothalamus situé au-dessus. Celui-ci est
lui-même sous l’influence du noyau antérieur
du thalamus, centre de régulation de toute la
chimie de l’organisme.
Le relais de neurones cérébral est dans le tronc
cérébral. L’hypophyse est faite d’un tissu issu
de l’endoderme, cela fait de la masse en phase
active de conflit pour produire plus d’hor-
mones. Les adénomes de l’hypophyse sont le
plus souvent bénins, et provoquent des hyper-
sécrétions hormonales.
16 www.neosante.eu
Adénome somatotrope : acromégalie.
L’acromégalie est liée à une hypersécrétion hy-
pophysaire de l’hormone de croissance (GH).
Lorsque la pathologie s’installe avant la pu-
berté, elle va provoquer un gigantisme.
Lorsqu’elle s’installe après la fin de la crois-
sance, les os sont soudés, cela crée une trans-
formation de la silhouette avec allongement
et surtout épaississement des extrémités, as-
sociée à une macroglossie (grosse langue), un
diabète et souvent des problèmes cardiaques,
c’est l’acromégalie.
Sur le plan psychosomatique, la nature du
conflit est « de se sentir trop petit ou de ne
pas être à la hauteur ou pas assez fort pour
attraper le morceau ».
C’est le conflit dit de « la girafe ». Girafe qui
n’a, comme tout mammifère, que 7 vertèbres
cervicales. Personnellement, j’aurais tendance
à dire conflit de la girafe lorsque la pathologie
crée le gigantisme, et conflit de l’éléphant
pour l’acromégalie.
Le « morceau » vital représente la nourriture
dans la réalité de la nature, comme pour la gi-
rafe ou l’éléphant.
Chez les humains le « morceau » est souvent
imaginaire ou virtuel. Mais le ressenti est iden-
tique, c’est comme si c’était vital.
Adénome à prolactine
La prolactine est l’hormone de la lactation.
Elle est sous la dépendance de la glande hy-
pophyse, qui stimulera les glandes mammaires
lorsqu’il sera temps d’allaiter. Parallèlement,
elle diminue la libido (baisse de la dopamine).
Sur le plan psychosomatique, chez la femme
qui ne vient pas d’accoucher, le conflit est à re-
chercher dans le projet d’allaitement, de se-
vrage ou de non-allaitement. Le plus souvent
cela s’accompagne d’un blocage des cycles
menstruels avec infertilité. En effet, le conflit
est la peur de ne pas pouvoir nourrir ses pe-
tits. On comprend ainsi pourquoi l’infertilité y
est souvent associée. Dans la nature, on ne fait
pas des petits en cas de pénurie de nourriture.
Glande thyroïde
Le conflit général des pathologies thyroï-
diennes est un conflit avec le temps qui passe.
Tout comme la force, la vitesse est le plus sou-
vent synonyme de survie dans la nature. Il suf-
fit d’observer le guépard, la gazelle, etc.
En cas de danger c’est un réflexe ; dans la fuite,
on ne s’économise pas, on met le paquet, parce
que c’est tout ou rien et qu’il faut réussir (à sau-
ver sa peau). Il n’y a que si le cerveau a jugé la
course inutile qu’il faut tout bloquer et faire le
mort.
Hyperthyroïdie
C’est la maladie de Basedow qui correspond à
un nodule chaud.
C’est une maladie auto-immune, il y a produc-
tion d’anticorps anormaux dirigés contre les
cellules folliculaires de la thyroïde. Plutôt que
de détruire ces cellules, comme le feraient les
anticorps normaux, ceux-là reproduisent les ef-
fets de la TSH et stimulent continuellement la
libération d’hormones thyroïdiennes, provo-
quant une hyperthyroïdie.
Sur le plan psychosomatique, le conflit est de
devoir agir toujours plus vite, il y a urgence.
Le sujet brûle la chandelle par les deux bouts,
il est hyper speed, en permanence sur le « qui-
vive », hyperactif, n’a jamais assez de temps, se
sent débordé. Pour parvenir à mettre 36 heures
dans 24, la glande sécrète alors un maximum
d’hormones par ses acini et elle grossit en
phase active de conflit, ce qui provoque un
goitre.
C’est un conflit biologique de fuite et non d’af-
frontement. Pour fuir à toute vitesse, mieux
vaut être mince que gros. C’est une urgence
pour échapper au prédateur. Tous les symp-
tômes sont en faveur de la fuite avec le maxi-
mum de chance.
Cela peut être également le conflit de l’attaque
par la course et non l’affrontement, comme
le guépard qui doit rester mince pour avoir le
maximum de chance d’attraper une gazelle.
Hypothyroïdie
Les symptômes de l’hypothyroïdie découlent
d’un ralentissement métabolique général. Sur
le plan psychosomatique, d’après mon expé-
rience, l’hypothyroïdie fait suite, le plus sou-
vent, à une hyperthyroïdie. En effet le compor-
tement général est le même chez les malades.
Ce sont des gens toujours pressés qui mainte-
nant souffrent de ne plus pouvoir courir tout le
temps. Ils sont toujours et même encore plus
mal dans leur tête que lorsqu’ils étaient en hy-
per.
Je pense que c’est la suite logique de l’hyper-
thyroïdie, car comme nous l’avons vu, si l’in-
dividu continuait à courir sans pouvoir jamais
ralentir avec son hyperfonctionnement, il al-
lait droit dans le mur. Le cerveau trouve alors
la solution en stockant les hormones produites
dans les ex-canaux, qui forment comme des ré-
serves d’hormones pour un jour être utilisées
en cas d’urgence réelle. « Il est urgent de ra-
lentir, sinon… danger »!
Dr Jean-Claude Fajeau
DéCODAGE L’INSOMNIE
336
Animaux diurnes
ou la mémoire d’un danger mortel pendant la nuit
La nuit, dans la nature sauvage, tous les ani-
maux dorment, les proies dorment et les pré-
dateurs dorment. Il y a comme un consensus
général car chacun a besoin de récupérer ses
forces pour pouvoir être aussi performant le
lendemain et assurer sa survie. Au lever du so-
leil, les proies et les prédateurs se réveillent. Les
proies vont courir toute la journée pour ne pas
être mangées. Les prédateurs vont courir toute
la journée pour attraper les proies.
La maladie
L’insomnie d’endormissement est la plus fré-
quente, elle est souvent la conséquence d’un
état anxieux ou d’une mauvaise hygiène de vie
(tabac, alcool…). Il y a aussi l’insomnie qui ap-
paraît dans la seconde partie de la nuit, le su-
jet rumine des pensées obsédantes et retrouve
un sommeil peu réparateur en fin de nuit. L’in-
somnie, que la médecine reconnaît comme
étant un signe d’état dépressif, se traduit dans
la journée par des maux de tête, de l’irritabili-
té, une diminution de la vigilance et des per-
formances. Si elle n’entraîne pas de trouble de
la veille, on peut considérer qu’elle est bénigne
et qu’il est inutile de la traiter par des médica-
ments hypnotiques.
L’étymologie
Le mot insomnie vient du latin « insomnia » de
« in » préfixe négatif et de « somnus » = som-
meil, inaction, paresse, oisiveté. Ne pas trou-
ver le sommeil, c’est donc ne pas pouvoir res-
ter inactif, ne pas oser être paresseux, oisif.
L’insomnie toucherait-elle en priorité celles et
ceux dont le programme de survie est de tra-
vailler, bouloter, encore et encore, sans jamais
pouvoir s’arrêter, à tel point que même la nuit
il faut qu’ils travaillent encore ? D’autre part, on
trouve la « veille » comme synonyme de l’in-
somnie. L’insomniaque doit toujours veiller,
qui, quoi, en vertu de quelle mémoire drama-
tique ? La veille, cela veut aussi dire hier. Que
s’est-il passé de si bien la veille qu’on veuille y
rester ? Ou que s’est-il passé le lendemain de si
moche qu’on préfère rester la veille ?
Le sens biologique
Dans le cadre d’une psychothérapie de déco-
dage biologique, l’insomnie est toujours un
InDEX DEs DécoDaGEs
Retrouvez la liste de tous les décodages déjà parus sur notre site
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signe de dépression nerveuse chronique, la-
tente, parfois masquée. Regardez vos enfants,
vous allez passer une belle journée à la mer
avec eux, ils s’amusent comme des fous et pro-
fitent de l’occasion de jouer avec leurs parents,
ils reçoivent les plus belles récompenses et
quand vient le soir, pendant le trajet du retour,
ils dorment comme des bienheureux dans la
voiture, indifférents au bruit et à l’inconfort.
Quand on n’est pas déprimé, on dort. Nous ren-
voyons donc aux articles qui traitent de la dé-
pression pour comprendre le sens de celle-ci.
Mais ce n’est pas tout, le fait de rester éveillé
la nuit est aussi la réponse parfaite à un sur-
stress mémorisé par rapport à un drame ou
une grande peur qui se sont déroulés la nuit.
Le sens de l’insomnie est de rester éveillé
pour éviter la mort car la nuit c’est le danger.
Qu’est-ce qui s’est passé pendant la nuit ? Par
exemple, une petite fille a encodé des peurs ré-
pétées la nuit parce que son père rentrait saoul
et devenait violent avec sa mère. Il y a aussi le
cas d’une mémoire généalogique d’un enfant
mort pendant la nuit, et dans le représenté cé-
rébral s’y ajoute souvent une bonne dose de
culpabilité maternelle : s’il est mort la nuit, c’est
parce que je l’ai mal surveillé, d’où la nécessité
dans la descendance de rester vigilant, même
et surtout la nuit. Cela peut être aussi le sou-
venir d’un adulte mort dans son sommeil, ce
qui est fréquent lors de problèmes cardiaques
et toujours très surprenant pour l’entourage.
Enfin, c’est parfois dû au mauvais souvenir de
s’être endormi, ce qui a causé un drame. Donc
il faut rester et veiller.
Chez les enfants, des réveils nocturnes passa-
gers peuvent être le signe d’une grande peur
enfantine (voleurs, loup…). Chez les adultes ou
grands enfants qui ont peur de s’endormir par
peur de perdre le contrôle et d’être dévorés, on
recherchera l’événement qui s’est passé entre
3 et 5 ans, pendant la période du stade anal, et
qui a marqué leur esprit inconscient.
Nadine et son doudou
Nadine est une jeune femme insomniaque.
Durant son enfance, son père n’a pas pris sa
place, n’a pas mis des limites qui auraient été
des balises rassurantes pour elle. Ses parents
étaient très jeunes, immatures. Elle a pu faire
tout ce qu’elle voulait. Elle était du même ni-
veau qu’eux et ne bénéficiait pas de leur pro-
tection. Dans ses mémoires généalogiques,
une paranoïa familiale s’est installée suite au
drame vécu par une femme qui s’est mise avec
un homme étranger et dangereux. Elle vit deux
conflits programmants au cours de son adoles-
cence et du début de sa vie d’adulte : son frère
adoptif est violent et un peu fou la nuit, ce qui
lui fait très peur ; ensuite elle subit un harcèle-
ment nocturne d’un homme inconnu. Son in-
somnie se déclenchera à partir du moment où
elle s’installera dans la vie commune avec son
compagnon : un homme étranger tout près
d’elle la nuit, c’est ça le danger qui la menace.
La solution pratique de prendre un « doudou »,
vieille tactique utilisée par les mères pour ras-
surer leurs enfants la nuit, l’aidera déjà beau-
coup, ensuite elle prendra le temps de dépro-
grammer complètement cette insomnie qui
n’a plus aucun sens, son compagnon étant très
gentil avec elle.
Acte guérisseur de psychomagie
Aux personnes qui ont peur de l’obscurité, qui
doivent toujours dormir avec la lumière, ce
qui provient généralement de l’enfance, d’un
soir où les parents étaient sortis et où elles se
sont réveillées entourées d’ombres, se sentant
abandonnées et sans défense, craignant l’at-
taque imminente de quelque monstre noc-
turne, Alejandro Jodorowsky conseille cet acte
guérisseur pour « apprivoiser » la nuit : imagi-
nez que ces ombres sont longues, comme des
fils qui se croisent pour former un tissu ; avec
de la vraie laine noire et des aiguilles, tricotez
une veste ; puis portez-la avec d’autres vête-
ments noirs et maquillez en noir votre visage et
vos mains ; ainsi, faisant corps avec l’obscurité,
vous vous promènerez dans la maison et senti-
rez la nuit devenir votre alliée. Cela vous aide-
ra – en comprenant que l’inconscient est un al-
lié – à laisser s’exprimer les aspects réprimés de
votre personnalité. On comprend mieux main-
tenant pourquoi tant de personnes s’habillent
de noir et roulent en voiture noire, c’est pour
mieux apprivoiser la nuit et rassurer l’enfant in-
quiet encore en eux.
Bernard Tihon
www.neosante.eu 17
 LE PLEIN DE SENS Témoignages & cas cliniques

INFECTIONS DE L’OREILLE MOYENNE CHEZ UN ENFANT (témoignage des parents recueilli par Helmut Pilhar)
Premier jour. Vers 19h30, notre voisin est arrivé à l’improviste, il voulait nous parler d’urgence. Nous ne désirions pas que nos enfants participent à notre discus-
sion. Nous avons donc décidé de mettre nos enfants au lit. Notre fille de 8 ans voulait absolument rester éveillée et écouter nos conversations. Nous avons refu-
sé et l’avons obligée à aller dans la chambre de son grand frère et avons fermé la porte de la cuisine. Elle s’est donc rendue à contrecœur dans la chambre de son
frère. Environ une demi-heure plus tard, nous sommes allés les consoler, leur donner la bise de « bonne nuit » et ils se sont endormis rapidement. Deuxième jour.
Dans la soirée, nous recevons la visite d’amis qui restent tard. Tout se passe normalement et les enfants sont autorisés à rester avec leurs couvertures à proximité
du feu ouvert. Ils pouvaient rester près de nous et écouter nos conversations, et ils se sont endormis heureux. Troisième jour. Environ 11h du matin. Notre fille
commence à avoir assez mal à l’oreille droite. À midi, la douleur est encore plus forte. Nous lui avons fait boire une tisane de camomille et mis dans l’oreille du co-
ton imbibé d’Élixir du Suédois (selon les indications de Maria Treben). Lorsque nous avons renouvelé le tampon de coton de son oreille, notre fille a dit qu’elle
ne sentait pas de différence d’ouïe avec ou sans le coton ; il y avait donc une forte pression interne. En fin d’après-midi, elle avait de la fièvre et son œil droit était
un peu rouge et produisait un peu de larmes, sa joue droite était plus chaude et un peu rouge. Notre fille voulait rester immobile car n’importe quel mouvement
provoquait une douleur à l’oreille, elle ne supportait pas qu’on lui touche l’oreille. Cela fait un peu plus de deux ans que nous avons étudié et connaissons les Lois
Biologiques de la Médecine Nouvelle du Dr. Hamer. Avant d’avoir ces connaissances, nous serions certainement allés chez notre médecin pour lui faire donner
(hélas…) des antibiotiques et des médicaments antidouleur. Heureusement, grâce à nos nouvelles connaissances, sachant que l’oreille de notre fille était dans
un processus de guérison-réparation, nous n’avons pas cédé à la peur ou l’anxiété. Nous avons donc mis notre fille devant la TV pour lui faire voir son film préfé-
ré ; ceci l’a distraite complètement. Pendant qu’elle regardait son film, nous avons préparé le souper et vers 19h, nous lui avons offert une assiette de salade ; sa
joue était encore un peu rouge. À 19h33, elle nous a rejoints dans la cuisine en sautillant et souriant, pour recevoir encore de la salade et de la nourriture. Lorsque
nous l’avons mise au lit, elle a dit qu’elle n’avait plus du tout mal à l’oreille. Au même moment, lorsqu’elle a appuyé sa tête du côté de son oreille, elle a senti du li-
quide sortir, c’était apparemment du pus. Elle a tout de suite dit qu’elle entendait beaucoup mieux. Au moment même, nous n’avions pas encore compris quelle
avait été la cause de tout ce processus. Nous savions seulement que nous avions été témoins et avions permis qu’un processus naturel se déroule. Nous avons
alors commencé à réfléchir. Il s’agissait d’une inflammation de l’oreille interne droite. Selon Hamer, c’était causé par le conflit « Vouloir mais ne pas pouvoir écou-
ter quelque chose ». Le lendemain, dans un moment relax, ma femme a demandé à notre fille « Y a-t-il quelque chose que tu aurais voulu entendre et que tu n’as
pas pu ? » et notre fille lui a répondu naturellement et directement : « La discussion avec le voisin ». C’était parfait ! Tout correspondait à nos connaissances : Le
premier jour. Notre voisin arrive agité et à l’improviste pour nous parler (choc imprévu). Elle ne pouvait ni assister ni écouter notre conversation et pensait que
peut-être on parlait d’elle (vécu dramatique). Elle ne nous en a plus parlé (conflit vécu en solitude). Elle a donc développé un conflit de « vouloir mais ne pas pou-
voir écouter » et un autre conflit de moindre intensité « vouloir mais ne pas pouvoir voir ce qui se passe ».
Le second jour. Dans une situation assez semblable, le soir, avec des amis, elle a pu voir et écouter la conversation d’adultes, à nouveau vers la même heure (entre
19h et 20h). Elle a donc résolu son conflit et commencé une phase de solution. Selon nos connaissances, la phase de solution devrait durer autant que la phase
conflictuelle, donc la prévision est qu’en fin de soirée du troisième jour, elle devrait être guérie. Le troisième jour. Comme prévu, l’oreille et l’œil manifestent et
terminent leurs symptômes de processus de réparation. Commentaires de Pierre Ce simple témoignage illustre encore une fois la merveille des Lois Biologiques.
Chez les enfants, qui développent et solutionnent facilement de petits conflits, on peut souvent et facilement observer ces processus. Ce sont des processus naturels que
le corps gère de façon autonome, et comme on l’a vu, comme prévu, le soir tout est fini. Si on lui avait fait prendre des antibiotiques ou des aspirines, c’est à la chimie que
l’on aurait attribué la guérison, mais en fait, on aurait affaibli le système immunitaire de l’enfant. L’oreille moyenne fait partie de l’endoderme et est dirigée par le tronc
cérébral. La nature des conflits du tronc cérébral est « une bouchée, un aliment considéré comme indispensable pour la subsistance ». Pour un enfant, avec son imagina-
tion, ce que peuvent dire ou faire les adultes peut être vécu comme une véritable menace contre sa propre survie et être une bouchée que l’on considère indispensable.
évidemment, à l’origine, cette bouchée est essentiellement alimentaire, mais elle peut aussi être visuelle ou auditive : on peut s’en rendre compte par l’intensité ou le dé-
sespoir avec lesquels les enfants insistent pour pouvoir participer à « des secrets de famille ». L’oreille moyenne contient trois osselets : le marteau, l’étrier et l’enclume, elle
est tapissée par une muqueuse. En phase active, il y a croissance de tissu pour augmenter le mécanisme d’audition archaïque du corps. En phase de solution-réparation,
ce tissu doit être éliminé pour revenir à la normalité, cette élimination se fait par l’intermédiaire d’une inflammation et le tissu est éliminé sous forme de pus (caséifica-
tion fétide). En cas de conflit prolongé et intense, la réparation peut être accompagnée d’une perforation naturelle du tympan qui se réparera tout aussi naturellement.
Extrait du site www.germanische-heilkunde.at , traduction et commentaires de Pierre Pellizzari, auteur de « J’ai vérifié la médecine nouvelle du Dr Ha-
mer » NDRL: NGM : Médecine Nouvelle Germanique (du Dr Hamer) - DHS : Dirk Hamer Syndrom (choc biologique) – CL : conflictolyse (résolution du conflit)

APPEL À DÉCODAGE
Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.
Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.
- Une lectrice française cherche le décodage d’une démence à corps de Lewy

La RUBRIQUE Est oUVERtE

Cette rubrique est la vôtre : que vous soyez thérapeutes ou simples particuliers, vous pouvez y déposer vos témoignages vécus sur le sens des maladies.
Nous ne certifions pas que les décodages publiés seront toujours pertinents, mais nous pensons que ce partage d’expériences et de réflexions pourra pro-
fiter à ses lecteurs. Il suffit d’envoyer vos textes par courrier ou en format Word à l’adresse info@neosante.eu (anonymat garanti sur demande).

18 www.neosante.eu
 DÉCODAGENDA
Agenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies

BELGIQUE OLIVIER SOULIER à Bruxelles

- Anicée Fradera & Didier Frère animent du 13 au 15 octobre près de Charleroi une formation sur « Les troubles du comportement »
Info : +32 (0)71-31 81 00 – www.pourallerplusloin.be
- Le Dr Olivier Soulier anime du 2 au 4 novembre à Bruxelles un séminaire sur « Chemin d’une vie : maladies chroniques, maladies graves »
Info : +33 (0)6-32 46 67 19 – www.lessymboles.com

FRANCE JEAN-BRICE THIVENT à Strasbourg

- Aviva Azan anime du 7 au 10 octobre à Paris une formation sur « Décodage biologique et neurosciences »
Info : 054-636 00 03 – www.avivaazan.com
- Laurent Daillie anime du 11 au 14 octobre à Farges-lès-Mâcon une formation de base sur « La logique du symptôme : décodage des stress bio-
logiques et transgénérationnels » (session 4)
Info : +33 (0)3-85 40 52 23 – www.biopsygen.com
- Jean-Brice Thivent anime les 13 et 14 octobre près de Strasbourg un séminaire sur « Les maladies de la peau et les allergies : décodage psycho-biologique et ap-
proche naturopathique »
Info : +33 (0)6-95 30 37 87 – www.alsacenaturo.com
- Le Dr Alain Scohy anime les 14 et 15 octobre à Sauviac (33) un séminaire de découverte sur « Pourquoi la maladie ? Comprendre, agir, guérir »
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Pierre-Olivier Gely anime du 18 au 21 octobre à Gardanne (13) une formation sur « Conflictologie : neuro, ophtalmo, oreille »
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.openingme.fr
- Bruno Bouquet anime du 19 au 21 octobre à Nantes un séminaire sur « Formation au décodage biologique » (module 2)
Info : +33 (0)6-16 81 35 94 – maria.colliot-vinals@wanadoo.fr
- Le Dr Olivier Soulier anime du 26 au 28 octobre à Paris un séminaire sur « Gynécologie, andrologie »
Info : +33 (0)6-32 46 67 19 – www.lessymboles.com
- Wyane Frisee anime les 27 et 28 octobre à Saint-Malo une formation sur « L’outil SomaWay : les différents tissus biologiques » (Module 2)
Info : +33 (0)7-85 04 81 28 – www.coeurdecoach.com
- Le Dr Alain Scohy, anime du 2 au 4 novembre dans la région lyonnaise une formation sur « La médecine somato-psycho-spirituelle ». (Cycle de 6 modules)
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Gérard Athias et Georges Lahy animent du 2 au 4 novembre à Sanary-sur-Mer (83) une formation sur « Lecture des maux et des mondes silencieux »
Info : +33 (0)6-13 54 14 76 – www.athias.net
- Jean-Philippe Brébion anime du 3 au 4 novembre à Lyon un atelier sur « Loi du Principe et périnatalité »
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 – www.bioanalogie.com
- Le Dr Eduard Van den Bogaert & Judith Blondiau animent les 10 et 11 novembre à Plazac (24) un séminaire sur « Apprendre le décryptage biomédical des ma-
ladies, malaises et accidents »
Info : +32 (0)2-374 77 70 – www.evidences.be
- Le Dr Alain Scohy anime les 10 et 11novembre à Sauviac (33) un séminaire de découverte sur « Pourquoi la maladie ? Comprendre, agir, guérir »
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com

SUISSE JEAN-CLAUDE FAJEAU à Carouge

- Le Dr Jean-Claude Fajeau anime le 25 octobre à Bienne, le 26 octobre à St Aubin et le 30 octobre à Carouge une conférence sur
« La déprogrammation du mal-a-dit, le sens de la guérison »
Info : +41 (0)78-758 57 49 – www.centrephilae.com
- Coralie Oberson Goy anime du 9 au 11 novembre à Bex une formation sur « Mettre des mots sur vos maux » (Introduction à la psychobiologie)
Info : + 41 (0)77-495 68 87 – www.decodage.ch

QUÉBEC JEAN-PHILIPPE BRéBION à Laval

- Jean-Philippe Brébion anime du 12 au 14 octobre à Laval un séminaire sur « Vie ou survie : la maladie comme voie de guérison : système ner-
veux, hormonal, respiratoire, urinaire, la vision, l’audition et la peau »
Info : +1 (450) 504-2746 – www.bioanalogie.com

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 éVIDEncE DU sEns
La chronique de la Loi du Principe

De la reproduction à l’expérimentation

D
epuis les années 1960 - 1970, on enregistre une augmentation du
nombre de personnes n’ayant pas de descendance.
Même s’ils n’y sont pas directement liés, il me semble que certains
événements peuvent être mis en parallèle avec ce constat. Je parle par
exemple du clonage, de l’émancipation sociale de l’homosexualité et de
la généralisation de la mode unisexe.
Il s’ensuit alors une question : notre système dit de « reproduction » porte-
t-il vraiment bien son nom ou mériterait-il d’être rebaptisé ?
Comme nous le savons, notre biologie est issue de celle de l’animal qui
a pour fonction d’assurer la survie de l’espèce. En Bioanalogie, nous défi-
nissons les 3 paramètres de la survie comme étant Descendance, Alimen-
tation, Territoire. Il est donc exact que sur le plan de la biologie animale, il
s’agit bien d’un système reproducteur ayant pour fonction d’assurer la pé-
rennisation de l’espèce.
Comme reproduire signifie « produire à nouveau la même chose », en
nous reproduisant – en nous « dupliquant » – nous créons un autre nous-
même, c’est-à-dire que nous mettons la vie à l’extérieur de nous, en nous pro-
jetant dans une identité en dehors de nous.
En effet, pour notre cerveau, la descendance est non seulement ce qui as-
sure la survie de l’espèce, mais également tout ce qui nous permet d’être
reconnu à l’extérieur, au-delà de notre propre présence, donc tout ce qui
nous représente en dehors de notre propre personne.
Pour l’homme, la nécessité d’avoir des enfants se relie à cette fonction ani-
male, or l’évolution de conscience de l’humanité – notamment grâce à la
vision quantique – nous invite à accéder à une autre dimension en inté-
grant que chaque élément est la totalité et que, de ce fait, il n’y a plus rien à
reproduire puisque nous sommes un univers unique.
Ainsi, en tant qu’humains, nous avons à passer de la survie animale à la
vie en conscience, en vivant pleinement ce que nous sommes et en inté-
grant qu’il n’y a pas d’objet à la descendance. Et que tout ce qui concerne
le système reproducteur, étant lié au temps/projet/reconnaissance de soi,
parle de l’unique en nous. C’est la raison pour laquelle toutes les patho-
logies du système de reproduction se relient à une identification à l’exté-
rieur liée à la peur de disparaître, de perdre son identité (ce par quoi on est
reconnu ou dans quoi on se reconnaît) : pour survivre, il faut donc repro-
duire à l’identique.
Mais notre identité n’est pas un objet, c’est une expérimentation.
Notre existence prend forme à la conception dans une rencontre dans le
temps et dans l’espace. Le fruit de cette rencontre est quelque chose
d’unique, original et singulier issu d’un vide relationnel. Et cette forme
unique, par nécessité, n’est pas toutes les autres formes existantes, et donc
elle manque – fait défaut – à toutes les autres formes.
Ainsi, chacun de nous est unique et (donc) incomparable.
Donc, chercher un autre « unique comme soi-même » – un jumeau, un al-
ter ego, un semblable « identique » – ou encore se comparer n’a aucun
sens. Et vouloir – se – « reproduire » signifie que l’on continue à vivre son
identité en dehors de soi-même.
Il nous appartient d’intégrer que notre identité n’est pas un objet ex-
térieur à nous-même : elle est ce que nous sommes dans l’expérimen-
tation.
L’Homme est à la fois 100 % masculin : verticalité/ordre/temps et 100 % fé-
minin : horizontalité/accueil, appui/espace. Autrement dit, chacun de nous
est l’expérimentation de ces deux énergies indissociables.
Suivant le Principe de la « côte d’Adam », le féminin est présent dans le
masculin. Donc il est préexistant – dans le même instant – au mascu-
lin. Cela signifie que pour être dans notre force et notre puissance, il nous
faut tout en même temps choisir (masculin) d’être dans notre énergie fé-
minine.
En résumé, retenons que si biologiquement – animalement – notre créa-
tion est une reproduction, notre humanité nous incite à sortir de la bio-
logie animale en réalisant que notre création n’est pas nous et qu’elle ne
nous appartient pas.
Ce que l’on peut relier à ces enseignements de la Bhagavad Gita, un des
grands textes de la tradition indienne : « Tu as droit à l’action mais jamais
à ses fruits » ; « n’accomplis pas l’action pour le fruit qu’elle procure » (II, 47) ;
« (...) sans attachement, fais constamment l’œuvre qui doit être faite ; en ac-
complissant l’œuvre sans attachement, en vérité l’homme atteint le bien su-
prême » (III, 19).
Dans notre dimension d’homme – être unique, original et singulier – la
seule référence et/ou validation que nous ayons à avoir est ce que nous ex-
périmentons, hors de toute identification à l’extérieur.
En résumé, l’animal est fait pour assurer la survie de l’espèce, et l’hu-
main pour intégrer en conscience qu’il n’y a pas d’objet à la survie et que
quelque chose survit de toute éternité au-delà de cette survie, c’est-à-dire
au-delà de son pouvoir personnel et de sa propre personne.
Comme l’art et l’évolution scientifique, les événements de notre vie ma-
nifestent le Principe de ce que nous avons à vivre en conscience. On peut
ainsi en conclure que les événements évoqués en début de cet article –
clonage, mode unisexe, reconnaissance sociale de l’homosexualité – sont
une invitation à ne plus concevoir et à expérimenter.
Seul l’animal a besoin d’un objet à la survie représenté par sa descen-
dance. Pour l’homme, il n’est pas nécessaire d’avoir une descendance : en
vivant en conscience l’unique qu’il est – un univers à lui seul, il est au-de-
là de toute dualité et donc de toute idée de survie. Ainsi une vie sans objet,
hors de toute dimension spatio-temporelle peut se révéler à travers chacun.
Nous avons à nous installer dans la réalité de l’être unique que nous
sommes, hors de toute identité extérieure à nous-mêmes. C’est en ces-
sant d’être identifiés à un objet de reconnaissance extérieur que l’on vit
l’instant présent, c’est-à-dire l’éternité, puisque l’instant présent – hors du
temps – est éternel.
Nous ne sommes pas « reproductibles »
nous sommes expérimentation unique .

Auteur et conférencier international, Jean-Philippe Brébion a développé le concept original de Bioanalogie, laquelle propose
des outils qui rendent réaliste et concret l’éveil de la conscience. Son best-seller « L’Empreinte de naissance » (Éd. Quintessence) est
devenu une référence dans le domaine du développement personnel. Dans « L’évidence » (Éd. Dauphin Blanc), il énonce la Loi du
Principe qui conduit à un constat qui transforme radicalement et définitivement notre relation aux événements qui nous touchent.
contact@bioanalogie.com – www.bioanalogie.com

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 CAHIER RESSOURCES
LE PETIT DÉJEUNER est-il indispensable ?
C’est un dogme absolu de la diététique orthodoxe : il faut se gaver le matin pour faire le plein d’éner-
gie et « tenir le coup » toute la matinée. Voyons voir si cette consigne constamment répétée
se justifie véritablement.
V
ous connaissez tous l’adage « il faut man-
ger le matin comme un roi, à midi comme
un prince et le soir comme un mendiant » ou
le lieu commun « Le petit déjeuner doit être le repas
principal de la journée ». Mais vous êtes-vous déjà
interrogé sur l’origine de telles affirmations et sur-
tout sur leur validité scientifique ? Qui a décrété qu’il
fallait manger trois fois par jour ? Le petit déjeuner
existe-t-il tel que nous le connaissons partout dans
le monde ? Pourquoi devrions-nous rompre le jeûne
de la nuit (dé-jeuner : couper le jeûne) le matin au le-
ver et non à midi, voire même plus tard ?
La fausse faim du matin
Quand j’interroge mes patients sur leur envie de
manger le matin au petit déjeuner, ils se partagent
en trois groupes : il y a ceux qui disent ne pas pou-
voir se passer de petit déjeuner sinon ils ont peur de
se sentir mal dans la matinée (peur de l’hypoglycé-
mie). C’est pourtant souvent eux qui sont pris d’une
petite fringale vers 11h et ce, même après un pe-
tit déjeuner copieux ! Il y a ceux qui n’ont pas faim
le matin et qui se forcent à grignoter un petit truc
parce qu’on leur a toujours dit qu’on ne partait pas
le ventre vide. Je précise qu’avoir le ventre plein ne
veut pas dire être bien nourri. Ce qui est dans votre
ventre n’est pas disponible immédiatement dans
vos cellules. Enfin, il y a ceux qui se contentent
d’une boisson (café, thé, tisane..). Ils respectent leur
sensation sans subir le conditionnement ambiant !
Je fais partie de ce dernier groupe, comme la majo-
rité des membres de ma famille, et je vous rassure
qu’on est en pleine forme et que cela ne nous em-
pêche pas de pratiquer une activité physique dans
la matinée !
Pour comprendre la nécessité (ou pas) du repas du
matin, regardons ce qui se passe sur le plan méta-
bolique. Au lever, le matin, votre organisme bascule
sur le versant actif : vous sécrétez du cortisol (hor-
mone du stress et de l’action), votre énergie ner-
veuse est dirigée principalement vers votre cer-
veau et vos muscles afin de vous rendre capable de
Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-Brice Thivent dirige en France la Formation alsa-
cienne de Naturopathie. Il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté).
aVantaGE natURE
« partir à la chasse » (au travail maintenant). L’éner-
gie nerveuse et l’afflux de sang se détournent alors
du système digestif (sécrétion enzymatique stop-
pée, péristaltisme au minimum...) car ce n’est pas
le moment de digérer mais celui d’être disponible
physiquement et mentalement. La faim est alors
absente chez la plupart d’entre nous. Attention, ne
confondez pas la faim réelle avec une sensation de
bouche pâteuse ou de tiraillement de l’estomac, ou
même de nausée, qui ne sont que des signes d’in-
confort digestif. En naturopathie, on considère ces
signes comme la manifestation d’un état pré-patho-
logique car ils sont calmés par ces aliments comme
un pansement sur une plaie. Ce n’est pas ça, la faim
physiologique ! Le fait d’avoir une envie irrépressible
de couper cette sensation de fausse faim le matin
témoigne d’un niveau d’intoxication et de dépen-
dance alimentaire (souvent aux sucres). Votre corps
réclame sa dose alors qu’il n’y a aucune raison phy-
siologique de se nourrir.
Se forcer, une mauvaise idée
Que se passe-t-il alors si vous vous forcez à man-
ger ? D’abord la qualité de la digestion sera forcé-
ment moins bonne sur un organisme qui n’est pas
disposer à recevoir l’aliment (moins de sécrétions
enzymatiques). Ensuite votre énergie nerveuse sera
détournée vers la digestion et vous serez moins per-
formant dans vos tâches matinales. Ceci est résumé
par le proverbe romain « Un estomac plein n’aime
pas penser ». Avez-vous simplement essayé de faire
un footing après un bon cassoulet ?
www.alsacenaturo.com
J’entends déjà les inquiets : « Mais si je ne mange pas
le matin comment vais-je tenir jusqu’à midi ? ». Cette
question est la preuve d’une méconnaissance totale
de la physiologie humaine et sans doute d’une an-
goisse (mémoire irrationnelle de manque) souvent
véhiculée par nos parents ou grands-parents ayant
connu la guerre et les tickets de rationnement.
Supposons que vous ne mangiez rien le matin, votre
corps va, dans un premier temps, finir d’utiliser le
glucose circulant dans votre sang pour alimenter
vos cellules. Puis, au bout d’une quinzaine d’heures
de jeûne ces réserves vont s’épuiser. Est-ce pour
cela que vous allez vous écrouler ? Non, car votre
corps va alors déstocker le glycogène du foie et des
muscles. Savez-vous combien d’autonomie nutri-
tionnelle ces réserves vous donnent-elles ? De 36 à
48 h. Cela veut dire que, même sans petit déjeuner
et autres repas, vous avez des réserves de sucre dis-
ponibles pendant près de deux jours. Et je ne vous
parle pas de vos réserves de graisses qui peuvent
être converties en corps cétoniques et remplacer le
glucose pour nourrir vos cellules durant les 30 jours
suivant sans consommer aucun aliment !!!
Pas de yoyo glycémique
Passer une nuit et une matinée sans manger n’a au-
cune incidence sur vos variations de glucose dans
le sang (glycémie). Cela vous apportera même une
stabilité énergétique et émotionnelle que vous
n’aurez pas si vous prenez un petit déjeuner trop su-
cré. Peut-être aurez-vous besoin de quelques jours
d’adaptation pour vous libérer de cet état de dépen-
dance. Peut-être que certains d’entre vous devront
garder un apport alimentaire minimal dans la mati-
née, mais comme nous le verrons prochainement, le
jeûne intermittent (qui consiste à sauter le petit dé-
jeuner) est une des voies qui peut conduire vers la
santé la majorité d’entre nous. Nous verrons le mois
prochain l’erreur que représente le fait de prendre
un petit déjeuner à la française !
www.neosante.eu 21
 natURo PRatIQUE
LYME CHRONIQUE :
rétablir le terrain pour guérir
Provoquée par la Borrelia, la maladie de Lyme ? Pourtant, nos ancêtres ont côtoyé la dangereuse
bactérie depuis la nuit des temps sans s’en rendre compte… Guéri de sa forme chronique en
quelques mois sans médicament, je souscris à la thèse de Natasha Campbell Mc-Bride, pour qui la
vraie cause de l’ « épidémie » se trouve dans un système digestif et un système immunitaire dégra-
dés… Et ce n’est pas Ötzi, cet homme vieux de 5300 ans, porteur de la bactérie et dont le corps gelé
a été découvert en 1991, qui dira le contraire…

Q
uand j’ai été diagnostiqué d’une mala-
die de Lyme chronique en mai 2015, je
me suis remémoré la fameuse phrase
de Claude Bernard : « Le microbe n’est rien. Le
terrain est tout. » Puis j’ai entrepris de rétablir
mon terrain… Á la suite de ma guérison, j’ai
réalisé que ce que j’avais progressivement
mis en œuvre était proche des préconisations
de Natasha Campbell-McBride (Voir Néosan-
té n°12 de mai 2012). Mère d’un enfant au-
tiste aujourd’hui guéri, théoricienne des syn-
dromes entéro-psychologique et entéro-phy-
siologique, cette docteur russo-britannique
n’est pourtant pas connue en tant qu’experte
de la maladie de Lyme. Sa spécialité, c’est le
traitement de troubles aussi divers que la
schizophrénie, l’autisme, les troubles enva-
hissants du développement, l’asthme, les al-
lergies, l’eczéma, le diabète et l’ensemble des
maladies auto-immunes, par l’alimentation.
Or pour elle, la maladie de Lyme chronique se
prévient et se soigne exactement de la même
façon… « Si vous souffrez d’une maladie dé-
générative et si vos analyses confirment la pré-
sence de la maladie de Lyme, ne vous précipitez
pas pour prendre des antibiotiques », conseille-
t-elle « L’urgence, en revanche, consiste à ré-
tablir votre système immunitaire. Le premier
changement concerne votre alimentation ! »
L’homme des glaces était infecté
Ces conseils, elle aurait pu les adresser à Ötzi,
cet homme vieux de 5300 ans dont le corps
momifié par le froid a été retrouvé intact dans
les Alpes italiennes en 1991. Ötzi, outre plu-
sieurs parasites intestinaux, était porteur de
la Borrelia… Et les experts qui l’ont autop-
sié soupçonnent que la dégénérescence ar-
ticulaire dont leur patient posthume était vi-
siblement atteint a partie liée avec la bacté-
rie… Ötzï donc, à 45 ans, vivait dans un corps
douloureux et ce d’autant plus que ses vais-
seaux sanguins étaient calcifiés et qu’il souf-
frait d’inflammation gingivale et de plusieurs
caries dentaires. Devant un tel tableau, le doc-
teur Weston Price, dentiste du début du XXe
siècle qui avait observé une corrélation entre
le mode de vie et la santé bucco-dentaire des
peuples traditionnels, aurait probablement
soupçonné la présence de céréales dans le
bol alimentaire de l’ancêtre. Et il ne se serait
pas trompé puisque l’analyse du contenu
stomacal d’Ötzi a montré qu’il avait ingurgi-
té, outre de la viande de bouquetin, de larges
quantités de céréales. Bien qu’Ötzi chassait,
son mode alimentaire n’était donc pas celui
d’un chasseur-cueilleur, mais d’un homme
du Néolithique, consommateur de glucides.
Un régime dont la généralisation entre moins
10 000 et moins 6000 av. J.-C. est historique-
ment corrélée à l’apparition de l’arthrose,
de l’arthrite et de la carie dentaire, autant
de conséquences d’une acidose tissulaire et
d’une inflammation systémique.
L’acidose semble attirer les tiques
Consommateur de céréales, Ötzi présente en
toute logique plusieurs signes d’acidose. Or le
fait même qu’il soit porteur de Borrelia pour-
rait bien faire partie de ces signes, si l’on en
croit feu Bernard Christophe, biologiste spé-
cialiste de la maladie de Lyme. Dans une in-
terview vidéo donnée peu avant sa mort, le
créateur du Tic-Tox, un mélange d’huiles es-
sentielles utilisé en traitement alternatif de
Lyme, observe que l’acidose semble attirer les
tiques. « Si votre pH urinaire est neutre ou légè-
rement alcalin, vos chances d’attirer les tiques
diminuent. C’est le contraire si vos urines sont
acides. » De source médicale, on sait que la
maladie de Lyme ne s’est largement répan-
due que récemment, en dépit de la rareté des
contacts entre nos populations urbaines et
les animaux en liberté. Or la quantité de glu-
cides issues des céréales et des sucres raffinés
que nous ingérons n’a cessé d’augmenter au
cours du siècle dernier. Pour Natasha Camp-
bell Mc-Bride, notre système immunitaire
s’est affaibli à cause de notre mode de vie.
C’est ce qui explique que « le traitement par
antibiotiques n’éradique pas les maladies dégé-
nératives que l’on attribue à la maladie de Lyme
chronique, même quand les tests montrent que
la bactérie n’est plus là. » « La seule exception est
une infection à Borrelia récente due à une mor-
sure de tique qui se manifeste par des symp-
tômes typiques : un érythème migrant (rougeur
typique de forme circulaire) associé à des symp-
tômes grippaux de fièvre, des malaises, des dou-
leurs articulaires et musculaires. Dans cette si-
tuation, prendre des antibiotiques est justifié. »
Mais dans les deux cas, il est essentiel de res-
taurer le terrain.
Mon régime low-carb
C’est ce que j’ai entrepris en revenant à une
alimentation originelle, quelque part entre
le régime GAPS de Natasha Campbell Mc-
Bride, la diète Weston Price et le modèle pa-
léolithique. Un régime qui a impliqué pour
moi une forte diminution des glucides par
l’éviction, non seulement du sucre, mais éga-
lement des céréales, légumineuses et autres
amidons, une réintroduction des protéines
animales (j’étais pratiquement vegan depuis
8 ans) et une augmentation substantielle des
graisses (poissons sauvages gras et huiles de
haute qualité).
Pour qu’il y ait une agression, il faut un agres-
seur et une victime. S’il n’y a pas de victime,
il n’y a pas d’agresseur… Le mois prochain,
je vous raconterai comment la maladie m’a
conduit à questionner mes réflexes relation-
nels, de manière à ne plus être une victime
potentielle de la Borrelia, et comment un de
mes amis s’est lui aussi rétabli en s’inspirant
de mon expérience.

Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-
tions et santé. Il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour
vivre bien sans médecin » (Éditions Thierry Souccar).

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 Bon PLan BIEn-êtRE
LES CYCLES DE LA VIE
À travers la numérologie
Depuis les origines, l’Homme a recours à la symbolique et aux messages des nombres pour
jalonner sa destinée. Sous sa forme actuelle, la numérologie s’attache aux cycles de la vie pour
mettre en perspective le chemin d’évolution de l’être. Telle une feuille de route pour garder le cap.
«
Toute chose est nombre », affirmait le philosophe et mathématicien
Pythagore. Même sans être féru de mathématiques, l’énigme des
nombres parle... au plus grand nombre ! Christine DeLorey, spécia-
liste de la numérologie créative, interprète les chiffres en écho au tem-
po inédit du XXIe siècle. « Un cycle de temps radicalement différent dans le-
quel une compréhension plus profonde des chiffres et de l’émotion est néces-
saire si nous voulons rester libres », affirme-t-elle. Dans cette dynamique,
cette numérologue a récemment publié un ouvrage pratique, Les Cycles
de la Vie. La numérologie, chemin personnel à travers vos émotions (1). Son
approche des nombres met l’accent sur la confiance en soi et le libre ar-
bitre. « Ce guide perpétuel vous permet de ramener votre vie à son rythme na-
turel en vous basant sur votre numérologie personnelle, structure de votre po-
tentiel. Parfois il vous sera demandé de ralentir, de vous arrêter ou de retour-
ner dans le passé. Parfois vous serez invité à accélérer, à vous affirmer et à pas-
ser à l’action. Être en phase avec le cycle dans lequel vous vous trouvez vous
conduira à un rythme idéal et à une juste prise de conscience qui vous permet-
tront de vous frayer un chemin dans la vie », explique-t-elle. Christine De-
Lorey a conçu ce livre comme un outil de compréhension de soi (réalisa-
tion personnelle, déploiement créatif, accomplissement professionnel...),
mais aussi comme un guide relationnel afin d’améliorer la communica-
tion interpersonnelle.
Surfer sur les vagues
La numérologie plonge ses racines dans les anciennes civilisations de
Chine, d’Égypte, de Grèce, de Babylone, du Tibet et d’autres encore...
« La science de la numérologie n’a rien de surnaturel. Les nombres sont des
éléments naturels, des effets majeurs de l’espace et du temps qui nous per-
mettent de mesurer et de comprendre notre monde et au-delà », précise
Christine DeLorey. Les nombres marquent le rythme de la nature et de ses
cycles infinis. En mathématiques, ils sont employés pour mesurer et expli-
quer les réalités physiques de la vie. En numérologie, les nombres sont uti-
lisés pour mesurer et expliquer les forces invisibles et les courants sous-
jacents du plan physique. De nos jours, la numérologie est utilisée comme
un moyen précis et adapté pour comprendre et améliorer notre vie, notre
réflexion, nos sentiments, notre corps physique, nos relations et nos cir-
constances. « Nous traversons la vie sur un océan de nombres ; aussi, com-
prendre leur profonde signification peut-il nous aider à mettre de l’ordre et de
la perspective dans ce que nous croyons souvent n’être que du chaos », éclaire
encore la numérologue.
Maîtriser la complexité
Concrètement, dans la numérologie, il existe 9 cycles annuels et 108 cycles
mensuels qui fonctionnent simultanément, et il nous faut neuf ans pour
tous les expérimenter. Une compréhension approfondie des différents
cycles que tout être humain traverse apporte des changements significa-
tifs, en soi et plus largement dans le monde. « Nous sommes en train d’ap-
prendre à devenir les maîtres de notre complexité, plutôt que d’en être les vic-
times », s’enthousiasme l’auteure. Le climat ambiant, sur tous les plans (so-
cial, économique, écologique, etc.), nous incite à réaliser d’une manière
de plus en plus lucide que notre société fonce droit dans le mur. Un peu
partout, les gens sont en quête d’une autre façon de vivre. Mieux se com-
prendre à travers les nombres est une voie pragmatique pour accom-
pagner les changements en cours. « Après vingt ans de recherches appro-
fondies, je crois personnellement que les nombres représentent la structure
même de l’éclatant potentiel créatif de l’humanité », conclut Christine De-
Lorey. Au fil du livre, elle nous emmène à la rencontre de qui nous sommes
(à travers le nombre du chemin de la destinée - voir encadré) et de là où
nous en sommes (le voyage d’année en année, mois par mois, à travers
108 cycles de notre vie). « La vie est comme un jeu de cartes. La main qui dis-
tribue représente le destin, et la façon dont vous jouez, votre Libre Arbitre », af-
firmait Nehru. Faites vos jeux !
Carine Anselme
POUR ALLER PLUS LOIN
(1) Les Cycles de la Vie. La numérologie, chemin personnel à travers vos émo-
tions, Christine dElorEy (Véga, 2018).
PRATIQUE
Les énergies des nombres de destinée
« Malgré son nom, le nombre du chemin de la
destinée ne prédit pas votre destin. Vous de-
vez par vous-même décider de ce que vous dé-
sirez faire de votre vie. Les possibilités sont infi-
nies. Néanmoins, ce nombre représente le che-
min qui vous mènera vers votre destin ou la des-
tination de votre choix. Il représente l’énergie du
cycle dans lequel vous êtes né », précise Christine
DeLorey. Son calcul est simple : il est composé
de tous les chiffres/nombres de la date de nais-
sance. Par exemple, si vous êtes né le 13 mars
1973, vous additionnez l’ensemble de ces nombres : 13 + 3 + 1973.
Sous-total : 1989. Puis additionnez-les : 1+9+8+9 = 27. Continuez à les
additionner jusqu’à n’obtenir qu’un seul chiffre : 2+7 = 9. Dans ce cas, le
nombre de destinée est 9.
Voici les énergies majeures des différents nombres de destinée :
1. INDÉPENDANCE : se connaître, s’adapter au changement, mener
sa propre vie.
2. RELATION (AUX AUTRES) : coopérer avec les autres, patience, atten-
tion particulière aux détails, tact, développement de l’intuition.
3. CRÉATIVITÉ : communication, amitié, beauté et bonheur.
4. OUVERTURE (PERCÉE) : comprendre que le travail est ce que l’on
aime faire.
5. LIBERTÉ : élargir son expérience en tirant les leçons de ses erreurs.
6. RESPONSABILITÉ : aimer - l’équilibre ultime.
7. SAGESSE : développement intérieur, spiritualité, connaissance.
8. SATISFACTION : utiliser ses pouvoirs de manifestation (capacité à
manifester ce que vous désirez).
9. ACCOMPLISSEMENT : suivre la voie de ses ressentis pour réaliser
son Libre Arbitre.
Dans son livre, Christine DeLorey détaille notamment les énergies, défis
et opportunités des nombres de destinée.
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 moDèLE PaLéo
Réponses aux arguments erronés (IV) :
LE PASSÉ EST L’AVENIR DE LA SANTÉ
Quatrième et dernier correctif des critiques farfelues adressées au régime paléolithique par ses
détracteurs végétariens. Non, manger paléo ne consiste pas à régresser à l’âge de la pierre en
sacrifiant progrès sanitaire et diversité alimentaire. C’est même exactement le contraire !

I
l y a quelques mois, j’ai commencé à répondre
à un article de l’APSARES (Association des Pro-
fessionnels de Santé pour une Alimentation
responsable), une association française qui pro-
meut une alimentation surtout basée sur le végé-
tarisme. Aucun problème à cela. Mais l’article est
intitulé : « L’imposture paléo » et est truffé de lieux
communs sur l’alimentation paléolithique. L’article
de l’APSARES représentait donc une bonne occa-
sion de démystifier certaines des idées reçues sur
le type d’alimentation qui fait, chaque mois, l’ob-
jet de cette rubrique. … Et je gardais le meilleur
pour la fin ! Manger « paléo », ce serait vouloir un
retour à « l’âge de Pierre » (écrit tel quel dans le
texte ! Le terme exact est évidemment « l’âge de
la pierre », et non pas « l’âge de pierre », et encore
moins « l’âge de Pierre », avec une majuscule. Nous
ne connaissons pas l’âge de Pierre, mais s’il vivait à
l’âge de la pierre, ce Pierre aurait 2.500.000 ans au-
jourd’hui).
La pire erreur de l’histoire
Au-delà de la plaisanterie, il s’agit d’un argument
classique : pourquoi vouloir « revenir » à une
époque préhistorique ? Pourquoi vouloir manger
« comme un sauvage » ? Il est indéniable que la ré-
volution agricole a amené des changements fon-
damentaux dans l’histoire de l’Humanité. Mais on
peut difficilement justifier le recours à l’agriculture
par des arguments de santé. Au point que Jared
Diamond, auteur de quelques livres de référence
comme « De l’inégalité parmi les sociétés : essai sur
l’homme et l’environnement dans l’histoire », ou « Le
monde jusqu’à hier : ce que nous apprennent les so-
ciétés traditionnelles », décrivait la révolution agri-
cole comme « la pire erreur de notre histoire ».
Si nous nous sommes mis à cultiver et consom-
mer des céréales, il y a plus ou moins 10.000 ans,
ce n’est pas parce que c’était meilleur pour notre
santé. Mais d’abord pour des raisons qu’on appel-
lerait aujourd’hui « économiques » : les produits de
l’agriculture peuvent être stockés. Autrement dit,
c’est une richesse, qui a permis une division du tra-
vail. Certains, pouvant profiter de cette richesse,
se sont libérés du temps pour d’autres tâches : la
connaissance, l’écriture, la religion, la gestion de la
Cité, les arts… bref, la civilisation. Mais ce temps
n’a pas été libéré pour tout le monde. Dans un ar-
ticle sur la question, Diamond montre que les
chasseurs-cueilleurs ont, en règle générale, plus
de temps libre que les peuples d’agriculteurs. Ça
demande 12 à 19 heures par semaine, aux Bochi-
mans du Kalahari, pour trouver la nourriture dont
ils ont besoin. Alors, que les peuples d’agriculteurs
travaillent bien davantage sur leurs terres (Disco-
ver, 1987).
Régression post-agricole
Une étude parue dans The American Journal of Phy-
siological Anthropology (2007) montre que « bien
que l’agriculture soit maintenant le mode de pro-
duction alimentaire prépondérant, des études sur les
restes de squelettes des premiers agriculteurs ont in-
diqué des taux élevés de stress physiologiques et une
santé médiocre en comparaison avec les chasseurs-
cueilleurs dans des environnements similaires ». Les
preuves sont nombreuses d’une détérioration de
la santé lorsqu’un peuple passe du statut de chas-
seur-cueilleur à celui d’agriculteur. Une étude sur
21 sociétés a montré que cela était vrai pour 19
d’entre elles (Economics & Human Biology, 2011).
La majorité des études montrent ainsi une dimi-
nution de la taille des individus. Des squelettes da-
tant de la période paléolithique, trouvés en Grèce
et en Turquie, montrent que la taille moyenne
des chasseurs-cueilleurs vivant à cet endroit-là
était de 1,75 m pour les hommes et 1,65 m pour
les femmes. Avec l’adaptation à l’agriculture, la
taille diminue. En 3000 av. J.-C., au même endroit,
les hommes ne mesuraient plus que 1,60 m et les
femmes 1,52 m. (Discover, 1987).
L’agriculture a bien souvent eu comme consé-
quence de restreindre la variété des aliments
consommés par les peuples. Ainsi, les Bochi-
mans consommaient jusqu’à 75 plantes diffé-
rentes. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les
risques de famine étaient donc moins grands pour
les sociétés de chasseurs-cueilleurs, que pour les
sociétés agricoles, dont toute la survie reposait sur
une seule plante. On se rappelle la famine des an-
nées 1840 en Irlande, dont l’alimentation était en-
tièrement basée sur la pomme de terre. Et contrai-
rement à ce qu’affirme l’APSARES, il n’y a pas un
fond de sexisme derrière l’alimentation paléo.
Toute personne qui s’est un peu intéressée à l’ali-
mentation de nos ancêtres sait que la chasse, plus
traditionnellement exercée par les hommes, ne
rapportait de la nourriture que… 3,4% du temps !
La survie du groupe ne pouvait donc pas dépendre
de la chasse. Ce sont les femmes qui procuraient
au groupe la majorité des calories nécessaires à la
survie.
Une alimentation de pointe
Kristen Hawkes, anthropologue à l’Université de
Utah, a publié de nombreuses analyses sur les po-
pulations Hadza en Tanzanie. Elle a ainsi montré
que c’est l’habilité de la mère à extraire les tuber-
cules qui est corrélée avec la croissance de l’enfant.
Mais lorsque la mère a un second enfant, cette cor-
rélation disparaît et c’est la quantité de nourriture
que la grand-mère peut ramener, qui est corrélée
avec la croissance de l’enfant. D’après Hawkes, tra-
ditionnellement, le rôle de la grand-mère est donc
très important pour la survie de l’enfant. Peut-être
est-ce pour cela que chez l’Humain, la femme vit
encore si longtemps après l’âge de reproduction :
l’aide d’une grand-mère augmente les chances de
survie de l’enfant. Bref, l’imposture, c’est surtout de
laisser penser que l’alimentation paléo serait une
menace pour notre civilisation, pour notre santé,
pour la planète. Manger paléo , ce n’est rien d’autre
qu’essayer de manger le plus naturellement pos-
sible, comme nous avons mangé durant des mil-
lions d’années. Et c’est précisément grâce à une
meilleure connaissance de notre passé, aux avan-
cées de la paléoanthropologie, de la biologie, de la
médecine, que nous pourrons, au mieux, manger
d’une manière adaptée à notre corps.

Sociologue de formation, Yves Patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. Il est également coach
sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses différents centres d’intérêt : un mode de vie
sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. Il publie régulièrement sur
http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.

24 www.neosante.eu
 nUtRI-Infos LA MÉDIATHÈQUE
Les champignons, champions
NÉOSANTÉ
contre le diabète
Pour leur étude parue dans le Journal EN FINIR AVEC LA PERTE
of Functional Foods, des chercheurs ont
donné chaque jour une portion de cham- DE VOS DENTS
pignons de Paris crus (Agaricus bisporus Plaidoyer pour une autre approche de
ou champignons de Paris) à deux groupes
de souris, l’une avec un microbiote intes- l’art dentaire
tinal classique, l’autre sans microbiote. Les résultats montrent que les
effets bénéfiques des champignons nécessitent la présence de bacté-
ries dans l’intestin, car c’est la fermentation microbienne du mannitol par le Dr Jean-Michel Pelé
(un sucre) présent dans les champignons qui entraîne une augmenta-
tion de la néoglucogenèse intestinale et une meilleure expression des
gènes liés à la satiété et à la production hépatique de glucose. Selon
les chercheurs, une portion quotidienne de 85 g de champignons
blancs suffirait à déclencher une action prébiotique susceptible de
prévenir le diabète. (Source : LaNutrition.fr)

Cancer & inflammation

Plusieurs études ont déjà pointé du doigt l’inflammation, l’accusant de
jouer un rôle majeur dans l’apparition du cancer. Parue dans The American
Journal of Clinical Nutrition, une méta-analyse de 44 études portant sur un
total d’1 million de patients vient renforcer ce lien. Les résultats montrent
qu’une alimentation pro-inflammatoire (céréales raffinées, produits lai-
tiers, graisses trans…) est associée à un plus grand risque de cancer, hor-
mis pour le cancer du poumon. Et plus les aliments consommés sont pro-
pices à l’inflammation, plus le risque de cancer croît.

Oméga-3 & santé cardiovasculaire
Réalisée à l’Université d’Oxford, une étude a comparé les effets, pendant
7 ans, de compléments d’oméga-3 (huile de poisson) sur la santé cardio-
vasculaire de patients diabétiques. Les résultats ont été publiés dans le
New England Journal of Medecine et ont été présentés au congrès 2018
de l’European Society of Cardiology. Il en ressort que, comparativement à
un placebo, les gélules d’huile de poisson ne réduisent pas significative-
ment le risque d’événements cardiovasculaires. Ce qui ne veut pas dire
que les oméga-3 sous forme alimentaire ne soient pas bénéfiques. Dans
les études d’observation, une consommation plus élevée de poisson est
associée à des risques moindres de coronopathie et d’accident vasculaire
cérébral.
Alcool & cerveau
Dans un article paru dans l’European Journal of Epidemiology, des cher-
cheurs chinois ont étudié le lien entre la consommation d’alcool et le
risque de démence. Ils ont observé une association non linéaire, autre-
ment dit, qu’une consommation légère à modérée d’alcool (un verre par
jour maximum) protège le cerveau tandis que la consommation excessive
(plus de trois verres par jour) augmente le risque de démence. Le vin s’avé-
rait plus protecteur que les autres alcools.
Ce livre constitue une véritable révolution de la den den-
tisterie ! Chirurgien-dentiste à Montpellier, le Dr Pelé a
découvert que les caries et les pathologies parodontales
ne sont pas des maladies mais bien des blessures provo-
quant une perte d’étanchéité au niveau de l’émail ou de
la gencive. Dès lors, la perte des dents est en réalité un
processus de cicatrisation, un mécanisme normal et na-
turel qui est plutôt l’indice d’une bonne santé : le manque
d’hygiène n’a rien à voir là-dedans ! Ce n’est pas tout :
grâce à une patiente qui lui a ouvert les yeux, Jean-Mi-
chel Pelé a aussi compris que le déchaussement et la des-
truction des dents trouvaient leur origine dans un stress
important, une profonde dévalorisation consécutive à un
événement douloureusement ressenti. C’est pourquoi il
affirme aujourd’hui que la perte d’une dent est la cica-
trisation d’une blessure émotionnelle.
Prix : 22 € hors frais de port

Mémoire & myrtilles Livre disponible

Le Dr Véronique Pallet et ses collègues de l’Université de Bordeaux ont dans la boutique du site
examiné l’effet de l’EPRM (extrait riche en polyphénols de raisin et de myr-
tille) sur la mémoire d’individus en bonne santé âgés de 60 à 70 ans. Leur www.neosante.eu
étude randomisée en double aveugle contre placebo a montré que le dé-
clin cognitif et la perte de mémoire verbale étaient freinés par la consom-
Vous y trouverez également plus
mation d’EPRM, à raison de 600 mg par jour. « Les polyphénols ne vont pas de100 livres et DVD sur le sens
ramener des cellules déjà mortes dans les zones cérébrales qui régissent la
mémoire, a commenté un des auteurs. Ce qu’ils peuvent faire, c’est protéger
psychobiologique des maladies
contre de nouvelles pertes de cellules ».

www.neosante.eu 25
 EsPacE LIVREs
Traversée d’un cancer
Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un can-
cer de l’estomac, Christian Roesch s’en re-
met totalement à Dieu. Animé d’une foi
inébranlable, il accepte pleinement cette
épreuve et il vit la maladie comme une
guérison profonde de son être. Parallèle-
ment aux protocoles classiques, cet an-
cien chirurgien-dentiste qui a pratiqué
des méthodes alternatives (homéopathie,
acupuncture) avant de se reconcentrer sur
la vie spirituelle, se met à l’écoute de son
corps et des messages qu’il lui envoie. Au cours de ce voyage
introspectif, il finit par comprendre le sens de ce cancer gas-
trique qu’il attribue à des émotions mal gérées et des colères
mal digérées. Cinq ans après le diagnostic, il est toujours en ré-
mission et se considère comme guéri. Ce livre-témoignage se
veut un message d’espoir et de lumière, mais le lecteur pei-
nera à comprendre pourquoi son auteur, qui dit s’en remettre
à Dieu, s’en remet en réalité aux hommes et aux traitements
de chimiothérapie les plus agressifs. À Néosanté, cette violente
hostilité envers la vie ne cesse pas d’étonner.
Le cancer, un tremplin vers la vie
Christian roesCh
Éditions Dervy
Le bouquin du mois
Le (sur)poids du gluten
À la fois histoire vécue et témoignage médical d’un
médecin en surcharge pondérale, ce livre illustré
d’exemples pratiques explique les raisons de choisir un
régime sans gluten et les bienfaits d’une telle approche
diététique pour perdre du poids et du ventre. Suite à de
mauvaises habitudes alimentaires dues à son mode de
vie d’ORL surmené et de spécialiste français du traite-
ment du ronflement, l’auteur nous raconte comment il
en est venu à bannir le gluten à 50 ans et comment il a
retrouvé une ligne et une alimentation équilibrée en perdant 15 kg en 6
mois sans contrainte. Il aide son lecteur à suivre ce régime pour un meil-
leur bien-être en l’expliquant dans un langage simple.
Perdre son ventre grâce au régime sans gluten
Dr Yves-viCtor kamani
Éditions Dauphin
Reconnexion
Rien de tel qu’un bol de nature et une (re)mise au vert
pour recharger ses batteries ! Mais pas besoin d’al-
ler bien loin ni de s’enfoncer pendant des semaines en
pleine forêt pour se reconnecter avec l’environnement
naturel. Que vous ayez deux minutes ou trois jours de-
vant vous, sur votre balcon, au bureau ou dans un jardin
public, les occasions de vous ressourcer ne manquent
pas. Au fil de 70 exercices faciles et inspirants, ce guide
vous aidera à faire une pause, à observer les plantes et
les animaux qui vous entourent et à dénicher de quoi vous émerveil-
ler dans votre cadre de vie habituel. Le but est de profiter au maximum
des émotions positives, du calme et de l’énergie que la nature procure.
Un bain de nature
the minfulness ProjeCt
Éditions Au fil de Soi
26 www.neosante.eu
Ostéo périnatale
L’ostéopathie est une approche thérapeutique dont
l’objectif primordial est de permettre au corps de bou-
ger normalement pour assurer son bon fonctionne-
ment. Les bénéfices induits par sa pratique exclusive-
ment manuelle se traduisant par un soulagement des
douleurs et une normalisation des organes. Ainsi, c’est
l’essence même de l’ostéopathie qui en fait une disci-
pline précieuse pour le suivi périnatal du bébé et de
la maman. En plus de 200 questions-réponses, l’au-
teur traite un ensemble de cas pratiques qui se présentent avant ou
pendant la grossesse, pendant ou après l’accouchement. Qu’il s’agisse
de pallier les désagréments de la femme enceinte, d’accompagner la
jeune mère ou de choyer le nouveau-né.
L’ostéopathie pour maman et bébé
emmanuel Piquemal
Éditions Dangles
La vie quand vient la mort
Médecin en soins palliatifs, l’auteure parle sans tabou
de son expérience auprès de personnes mourantes et
auprès de leurs proches. Elle nous offre, avec délica-
tesse, son témoignage et son regard sur le processus à
l’œuvre dans le vieillissement et la fin de vie. Elle nous
partage aussi son vécu lors de l’accompagnement de
sa mère jusqu’au décès de celle-ci, et au-delà de cette
disparition. Elle prend enfin le temps d’écrire pour ré-
pondre aux questions qui lui sont fréquemment po-
sées. Son regard apaisé sur la maladie grave, sur les personnes très
âgées devenues dépendantes et sur la mort, sera un soutien pour
celles et ceux qui connaissent ces périodes de vie difficiles et souvent
douloureuses.
Au-delà du dernier souffle
Dr ConstanCe Yver-elleaume
Éditions Le Souffle d’Or
La conscience, ce mystère
La conscience peut-elle être définie, appréhendée, lo-
calisée ? N’appartient-elle qu’à l’humain et aux ani-
maux supérieurs ? Est-elle présente chez le fœtus, le
nouveau-né, les ancêtres lointains de l’homme ? Que
devient-elle dans les rêves, les comas et les expé-
riences proches de la mort ? René Mettey interroge
cette conscience énigmatique jusqu’à se demander s’il
ne faudrait pas inventer une nouvelle physique dont le
champ de conscience serait la quatrième dimension.
Ce livre foisonnant est le reflet des différentes expériences de son au-
teur, pédiatre, réanimateur d’enfants et ancien chef de service hospi-
talier qui a longtemps pratiqué en institut pour enfants handicapés.
Les énigmes de la conscience
rené metteY
Éditions Frison-Roche
Bienfaits de la forêt
Mêlant poésie, sciences et vécu personnel de son
auteur, cet ouvrage invite ses lecteurs à pénétrer le
monde merveilleux des arbres médicinaux et du milieu
forestier. Il invite à se relier à la nature en expérimen-
tant la pleine conscience, la méditation et le rêve éveil-
lé au contact de l’environnement boisé. Pour Stéphane
Boistard, cueilleur de bourgeons et expert en gemmo-
thérapie, la rencontre avec la forêt et ses bienfaits per-
met à chacun de retrouver énergie et santé. Son livre
est aussi un manuel pratique qui intègre un calendrier de récolte, des
recettes de préparations maison et des exercices de connexion aux
arbres lors de promenades solitaires ou d’ateliers en groupe.
Sylvothérapie : de l’arbre médicinal à la forêt thérapeutique
stéPhane BoistarD
Éditions Terran
 oUtILs LA MÉDIATHÈQUE
CONGRÈS NÉOSANTÉ
Immunité, hypertension & nutrition
Le Congrès 2018 de l’AIMSIB (Association
Internationale pour une Médecine Scienti- LE BIODICO
fique Indépendante et Bienveillante) se dé- Dictionnaire abrégé
roule cette année à Toulouse, le samedi 13
octobre. Y prendront notamment la parole du sens des maux
le biologiste Michel Georget (Photo) , le Dr
Michel de Lorgeril, le Dr Jean-François Bru-
gère et le Dr Éric Ménat. Le thème de la matinée est « Système immunitaire par Bernard Tihon
& nutrition », celui de l’après-midi « Hypertension & nutrition ».

www.aimsib.org

FORMATION EN LIGNE
Psychosomatique humaniste
Parallèlement au lancement d’une nouvelle forma-
tion en Psychosomatique Clinique et Humaniste
(PCH) donnée à Poitiers (Info : www.ipchfrance.com),
le Dr Salomon Sellam a inauguré un nouveau site où
sont proposés tous ses séminaires online. Le premier
d’entre eux est consacré aux bases de la PCH et com-
prend une quarantaine de vidéos correspondant à la
première année de formation.

www.salomon-sellam.com

Ni hasard ni fatalité, une « mal-a-dit » apparaît dans un

CITATION
Le mouvement est principe de toute vie
Léonard de Vinci
COACHING
Libérer les émotions
Savez-vous que l’expression de la colère double la
survie dans le cancer du sein ? Et savez-vous que
l’expression des émotions réprimées est une des
clés des rémissions spontanées du cancer ? Outre
ses conseils de prévention, le Dr Julien Drouin en-
seigne à distance un programme de libération émo-
tionnelle pour les personnes atteintes de la mala-
die. Après leur inscription, les participants peuvent assister à 10 séances de
coaching en vidéoconférence, par groupes de 8 personnes. Ils peuvent en-
suite accéder 24h sur 24 à un site privé où ils peuvent revoir les vidéos, té-
lécharger des documents et échanger des commentaires avec les autres
membres de la communauté.
www.ascensionsante.com
organe précis en fonction du type de conflit psycho-émo-
tionnel qui est à son origine et de la manière donc les
événements traumatisants sont ressentis subjectivement.
Synthèse des découvertes des pionniers du décodage
psychobiologique et fruit de l’expérience personnelle de
son auteur, LE BIODICO est un manuel pratique qui permet
aux patients et aux praticiens de santé d’aller à l’essentiel
et de traduire rapidement en mots le langage des maux.
Pas moins de 550 maladies et organes y sont éclairés à la
lumière de la nouvelle compréhension du vivant initiée par
le Dr Ryke Geerd Hamer et le neurobiologiste Henri Laborit.
Prix : 33 € hors frais de port
Livre disponible
dans la boutique du site
www.neosante.eu
Vous y trouverez également plus
de100 livres et DVD sur le sens
psychobiologique des maladies

www.neosante.eu 27
G
r
a
n Interprétation psychosomatique
D
des pathologies oculaires
D
é Par le Dr Jean-Claude Fajeau
C
o Dans son dernier livre, le Dr Jean-Claude Fajeau décrypte le sens psychobiologique des pa-
thologies endocriniennes et des pathologies oculaires. Voici un résumé de la partie de l’ou-
D vrage consacrée aux maladies de l’œil et aux troubles de la vision.
a
L
es pathologies oculaires sont très fréquentes et diverses chez les pourvue de vaisseaux sanguins.
G humains. Parmi celles-ci, il en existe deux types : les troubles de la La conjonctive est une muqueuse transparente (ectodermique) qui
vision, qui ne sont pas des atteintes de l’organe, et des maladies recouvre la partie antérieure de la sclérotique autour de la cornée et
e proprement dites des diverses structures de l’œil. qui produit un mucus lubrifiant. Elle tapisse également la face posté-
rieure de la paupière.
Fonctionnement de l’œil • Le cristallin et l’iris forment une cloison verticale qui sépare le globe
oculaire en deux parties : une chambre antérieure contenant l’hu-
En simplifiant les choses, on peut utilement comparer un œil humain meur aqueuse et une chambre postérieure contenant le corps vi-
à un appareil photographique classique, avant l’apparition du numé- tré.
L’humeur aqueuse est un liquide biologique transparent à faible visco-
rique.
sité, continuellement filtré et renouvelé qui, avec le corps vitré, main-
• Aux lentilles de l’objectif correspond le cris-
tient la pression intraoculaire et la forme du globe
tallin. Il se présente comme une lentille bicon- Chacune des structures
oculaire. Elle occupe la chambre postérieure et la
vexe, sorte de bille ovale d’environ 1 cm de dia-
mètre. Sa face antérieure est tapissée de cel-
de l’œil peut être tou- chambre antérieure de l’œil. Elle permet d’apporter
lules épithéliales. Il est d’origine ectodermique. chée par un conflit. Ce-
les nutriments nécessaires aux cellules fibreuses du
cristallin. Le globe oculaire mesure environ 2,5 cm de
Il est suspendu à des muscles qui, en se contrac- la crée des troubles de diamètre et a une masse de 8 grammes.
tant, l’aplatissent et qui, en se décontractant,
laissent le cristallin reprendre une forme plus ar-
la vue plus ou moins Comme tout organe sensoriel, l’œil est l’organe de
rondie. Cette modification de courbure permet sévères, liés à des to- réception des informations visuelles, lesquelles sont
obligatoirement transmises au cerveau. C’est ce der-
l’accommodation de la vision. L’œil étant inca- nalités différentes de nier qui analyse les informations reçues et décide en
pable de voir en même temps des objets situés
à des distances différentes, il doit pouvoir chan-
conflits. dernier ressort si c’est conflictuel pour la personne
ou non.
ger presque instantanément de courbure, c’est Chacune des structures de l’œil peut être touchée
la réfraction dynamique ou accommodation. par un conflit. Cela crée des troubles de la vue plus ou moins sévères,
• Au diaphragme mécanique correspond un véritable diaphragme liés à des tonalités différentes de conflits.
musculaire : l’iris. Partie colorée de l’œil, l’iris est percé en son centre Comme le dit le dicton bien connu : « Il n’y a pas de pire aveugle que
d’un orifice, la pupille. Par le jeu de ses muscles, le diamètre de la pu- celui qui ne veut pas voir » ! Ce qui peut se traduire sur le plan psycho-
pille peut varier de 3 à 8 millimètres. somatique par : « en cas de vision insoutenable, la meilleure façon de sup-
• À la pellicule de l’appareil photographique correspond une mem- porter la situation est de ne pas la voir ». Le cerveau agit alors, comme
brane photosensible (sensible à la lumière) : la rétine. toujours, en termes biologiques de survie.
Celle-ci est infiniment plus complexe que la pellicule photo : elle est
faite de 10 couches superposées, la principale est constituée par un vé- La surveillance visuelle est un leurre
ritable tapis de cellules visuelles dont les unes sont en forme de cônes
(sensibles en pleine lumière et pour la vision des couleurs et des détails Dans la nature, il n’y a pas surveillance visuelle entre la mère et ses pe-
par la fovéa), les autres en forme de bâtonnets (sensibles aux faibles tits, il y a contact de peau à peau tant qu’ils ne sont pas parvenus à une
éclairements). La rétine comprend 125 millions de bâtonnets (vision assez grande autonomie pour se défendre face à un éventuel préda-
en noir et blanc) et 7 millions de cônes (vision des couleurs) ; au centre teur. Il suffit d’observer les mamans amérindiennes, inuites, africaines
de la membrane rétinienne (macula), on compte 150 000 cônes par pour constater le respect de cette règle. Celle-ci n’est plus respectée
millimètre carré pour la vision de grande précision. depuis bien longtemps par les humains des pays dits développés, ce
Les ondes visuelles parvenant à la rétine sont transmises au cerveau qui explique de nombreux accidents domestiques chez les enfants en
par le nerf optique qui est formé d’environ 1 million de fibres (« neu- bas âge. Et qui entraîne chez les mères des dépressions par culpabilité
rones » visuels). de n’avoir pas mieux surveillé leurs enfants.
• Le globe oculaire est contenu dans une membrane très solide (la
sclérotique) qui constitue le blanc de l’œil. Vers l’avant, cette mem-
brane devient transparente pour donner la cornée. Celle-ci est dé-

28 www.neosante.eu
 G
être attaqué par surprise par un autre prédateur. La myopie est liée r
à l’épouvante (mot-clé). Il y a beaucoup d’enfants ou d’adolescents
qui deviennent myopes. C’était encore plus vrai dans l’ancien temps. a
C’est lié à la relation professeur et élève. Je me souviens de notre
maître d’école en deuxième année primaire, c’était l’ancienne école.
n
Pendant les dictées, il passait entre les rangs et se penchait sur notre D
épaule pour contrôler si l’on faisait des fautes. On le craignait à juste
titre et bon nombre de camarades ont reçu des frappes de sa main sur
la nuque. Et on peut devenir myope de l’œil correspondant au côté sur
lequel il passait près de nous.
D
Personnellement je n’ai pas été myope à cette époque, car je n’ai pas é
été maltraité par ce maître (ce milli-mètre).
La myopie est une paranoïa visuelle. Le mot guérisseur est : confiance C
(celui ou celle qu’on fiance). o
Hypermétropie D
Autre problème de réfraction et de souplesse du cristallin. Le sujet
a
voit mal de près. D’un point de vue optique pur, l’hypermétropie est G
le contraire de la myopie : quand l’œil est au repos, il donne d’un ob-
jet distant, une image qui serait focalisée en arrière de la rétine. Sur e
le plan psychosomatique, l’hypermétrope craint le futur : « L’ave-
nir dangereux rend le présent incertain » (danger symbolique ou vir-
tuel). Pour détecter le danger lointain, il faut avoir une vue perçante
de loin, comme les Amérindiens, ou les vigies qui étaient placées en
haut du mât pour scruter les dangers. Le sujet hypermétrope se pré-
occupe trop de l’avenir. Par exemple, il commence sa vie active, mais il
Conflits avec la vue pense déjà à la retraite et ne manque pas de bien cotiser, il est très pré-
voyant (« pré-voir ») pour le futur lointain. Dans la
IMPORTANT : dans toutes les pathologies de la vue,
La cataracte est le résul- nature, certains animaux ont une vue perçante de
en phase de conflit résolu (PCR), il y a la phase de tat d’un conflit de sépa- très loin, comme déjà cité, l’aigle qui peut repérer un
réparation avec œdème qui vient gêner la vision le ration-perte de contact lapereau à deux kilomètres de hauteur, ou le marti-
net qui détecte un moucheron à 600 mètres. C’est
temps de la récupération. Comme si on voyait à tra-
vers de l’eau. C’est normal d’avoir à ce moment-là la visuel. Ce n’est pas un important pour la survie.
vue trouble malgré la prise de conscience du conflit trouble de l’accommo-
et la réparation en cours. Si alors on a un doute, on dation mais une défor- Astigmatisme
ne répare pas totalement, l’œdème disparaît, on y
voit « mieux », c’est-à-dire comme avant. Etc. C’est mation du cristallin. L’astigmatisme, trouble de réfraction, entraîne une
un conflit en balance. Nous avons recréé certaines vision brouillée, déformée, imprécise à toutes les
structures de l’œil dans les fenêtres de nos maisons, distances avec un brouillage sélectif des lignes ver-
avec les paupières qui représentent les volets, la cornée étant les vitres ticales ou horizontales ou obliques et la confusion de lettres proches.
et le cristallin, les rideaux. Ces symboles permettent de comprendre Un stigmate est une marque au fer chaud. A-stigmate : enlever la marque
certains conflits. de souffrance. Sur le plan psychosomatique, l’astigmate est une per-
sonne émotive, pointilleuse, qui doit toujours mettre les points sur les
Myopie « i ». Il y voit plus net en plissant les paupières, cela rappelle les fentes
sur les yeux des reptiles, des animaux à sang froid. Le conflit biologique
est donc de garder son sang-froid pour que l’autre ne voie pas qu’on
La myopie (mot d’origine grecque : muôpia, qui signifie « à courte vue a peur. « Je souffre mais cela ne doit pas se voir » (se montrer sans souf-
») est un trouble de la vision où la personne voit flou au loin. C’est un france). C’est le sujet qui cache ses sentiments et ses émotions derrière
problème de réfraction, lié le plus souvent à une atteinte de la sou- un masque d’impassibilité alors qu’au fond de lui il souffre. Il vous ré-
plesse du cristallin. Le sujet myope voit donc mal ou très mal de loin. pond toujours qu’il va bien, il vous sourit, même quand il est en pleine
Il a donc un avantage à y voir de près. Sur un plan psychologique, ce dépression.
qui est loin de soi est le futur, l’avenir. Et effectivement, pour le sujet Cherchez des drames en généalogie du type : « rester de marbre de-
myope, le présent étant dangereux, cela rend l’avenir incertain. Il vant la torture, la souffrance, le danger ».
y a une peur d’envisager l’avenir, à cause du présent. Pour le myope, il
est vital de voir de près ET de ne pas voir de loin, pour faire baisser le Strabisme convergent
stress. Sur le plan psychosomatique, la peur est celle d’un danger
tout proche, et qu’on ne voit pas. Il ne faut pas se laisser surprendre. Il
faut être très vigilant. On a peu de temps, la chose arrive sur soi. Il faut Il peut être acquis ou congénital. Il se manifeste par une déviation du
« avoir l’œil » pour des peurs imminentes. C’est généralement une peur regard en dedans, vers le nez. Il est uni ou bilatéral. Le conflit psycho-
pour un danger réel ou possible par derrière. Dans la biologie animale, somatique est de devoir faire converger des visions différentes. Le
la myopie est surtout le conflit de la proie. Celle-ci peut se faire sur- danger est tout près. Un jeune couple attend un bébé et désire se ma-
prendre par derrière, mais aussi de l’animal même prédateur qui peut rier contre l’avis des deux familles qui s’opposent à cette union à cause

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G
r si un traumatisme visuel, de loin le plus fréquent. Le conflit psycho-
somatique est un conflit avec une image, une vue insoutenable
a (horreur). La personne en est restée « pétrifiée ». Dans la phase active
n du conflit, il y a comme une destruction d’un point sur la rétine, mais
comme on y a survécu, on passe en réparation. C’est l’œdème de ré-
D paration, gélatineux, qui arrache et décolle les feuillets de la rétine de
la membrane externe avec laquelle elle est normalement en contact.

Glaucome
D
é Glaucome vient du grec « glaucos », glauque, verdâtre.
Le glaucome est une maladie dégénérative de la rétine et du nerf
C optique qui entraîne une perte progressive de la vision commen-
o çant tout d’abord en périphérie et progressant graduellement vers le
centre.
D Sur le plan psychosomatique, le liquide n’étant plus évacué par la
chambre antérieure, cette hyperpression comprime le feuillet interne
a de la rétine. Le cristallin est alors poussé vers l’avant et cela fait effet «
G loupe » ou effet « microscope ». C’est comme s’il était nécessaire de
rapprocher la chose de soi, ou qu’elle soit plus grosse. Conflit de « tou-
e jours rater, louper les choses d’un rien, on était trop loin du but ».
de grandes divergences d’opinions (religieuses ou autres). L’enfant qui C’est la personne qui rate souvent son train d’un rien, pour quelques
naîtra aura un strabisme convergent aux deux yeux. Si un seul parent secondes. C’est celle qui rentre à 22h 05 au lieu de 22h et se fait frapper
désire le mariage et l’autre hésite, le bébé n’aura qu’un œil en conver- par l’autorité pour 5 minutes de retard.
gence. Il exprime une peur de ne pas pouvoir aller dans la même di- C’est aussi cette femme atteinte d’un glaucome et dont la cause était
rection de vie. liée à une phobie des microbes, invisibles à l’œil nu. Elle doit pour les
traquer avoir des yeux comme un microscope.
Cataracte
Quid des lunettes ?
La cataracte est l’opacification partielle ou totale du cristallin. Cette
opacification est responsable d’une baisse progressive de la vue, au Comme toutes les prothèses médicales, même si elles ont une certaine
début accompagnée de gêne à la lumière (photophobie). Elle est la utilité pour notre confort, les lunettes et les lentilles représentent de
première cause de cécité dans les pays en voie de développement : elle « fausses amies ». En effet, elles agissent a contrario de la solution au
explique près de 40 % des 37 millions d’aveugles dans le monde. Dans conflit mise en place par le cerveau inconscient.
les pays occidentaux, la cataracte est majoritairement observée chez la Elles replacent donc la personne dans son conflit, celui-ci n’étant pas
personne âgée, surtout les femmes. Sur le plan psychosomatique, la résolu en Conscience. Dans le cas contraire, la maladie serait guérie.
cataracte est le résultat d’un conflit de séparation-perte de contact vi- Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas en porter. Il est utile de ne pas
suel. Ce n’est pas un trouble de l’accommodation mais une déforma- les mettre en permanence, cela évite les grandes aggravations, en at-
tion du cristallin. Le sujet atteint y voit comme à travers une grille (cris- tendant de comprendre le conflit et de le résoudre. Les lentilles perma-
tallin opacifié, rayé), cela correspond aux barreaux de la cage, de la nentes sont donc à proscrire.
prison. Et qu’en est-il des interventions chirurgicales, de plus en plus appré-
Le conflit psychosomatique peut s’exprimer ainsi : « Je vois la vie de- ciées ? En cas de conflit résolu (en pratique ou en dépassement), c’est
hors depuis ma prison et je ne veux plus voir ça ». Le sujet se sent en une solution intéressante et sans risque.
prison dans ce qu’il vit. La cataracte est fréquente chez les personnes Par contre sur un conflit actif, il y a échec ou complications dans les
âgées que l’on met en maison de retraite contre leur gré. Elles se ré- suites opératoires ; je peux l’attester pour avoir connu des personnes
signent car elles n’ont pas le choix ! Cela m’a été confirmé par de nom- de mon entourage se plaignant d’aggravation après l’intervention.
breuses personnes.

Affections de la rétine :
« la vision d’horreur »

La rétine reçoit les informations puis les transmet en messages élec-
triques le long du nerf optique, pour aller dans l’aire occipitale du cor-
tex.
C’est IMPRESSIONNANT d’HORREUR. Pour ne pas impressionner la pel-
licule, il faut noircir ou détruire la pellicule.
Décollement de rétine.
Diplômé de la faculté de médecine de Paris, Jean-Claude Fajeau a
exercé en homéopathie, acupuncture et médecine manuelle pendant
20 ans en France avant de s’orienter vers la psychothérapie et de se
consacrer à la recherche en psychogénéalogie. Il est notamment l’au-
teur des livres « Guérir, un acte d’amour », « La maladie, un deuil inache-
vé », « Le malade face à la maladie » et « Chemin de vie, chemin de guéri-
son » (éditions Philae). Avec son épouse Corinne, il anime des ateliers
et conférences en Suisse. www.centrephilae.com.

Les causes officielles sont indéterminées, la plus fréquente restant le

traumatisme oculaire. Celui-ci peut être direct sur le globe, mais aus-

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