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taux de parité plus élevés. Les populations plus âgées sont davantage
susceptibles de transmettre le paludisme parce qu’elles ont vécu suffisamment
longtemps pour permettre au parasite de se développer. Un moustique prélève au
moins deux repas de sang, pour pouvoir transmettre le paludisme.
Techniques : Dissection des ovaires et détermination de la parité
Équipement nécessaire : loupe binoculaire, microscope, aiguilles à dissection,
pinces fines, lames porte-objet, compte-gouttes et eau distillée.
Dissection du moustique femelle pour obtenir les ovaires et déterminer la parité
On détermine la parité en disséquant les ovaires et en les examinant pour savoir
si la femelle est pare (c’est-à-dire qu’elle a déjà pris au moins un repas de sang
et a pondu au moins une fois) ou nullipare (c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore
pris de repas de sang et n’a jamais pondu).
Seules les femelles à jeun ou fraîchement gorgées se prêtent à cette méthode de
détermination de la parité.
Pour disséquer les ovaires, procéder de la façon suivante : Tuer la femelle et
enlever les pates et les ailes. Mettre le moustique sur une lame et ajouter une
goute d’eau distillée (Figure 2).
En tenant le thorax avec une aiguille, tirer le bout de l’abdomen avec l’autre
aiguille dans la main droite pour le séparer du reste du corps. Les ovaires sortent
alors de l’abdomen.
Couper l’oviducte commun et retirer les ovaires du reste de la
préparation.
Mettre les ovaires dans une goute distillée sur une autre lame et laisser
sécher.
Reconnaissance des ovaires nullipares et pares.
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Mise en évidence des sporozoïtes par l’examen des glandes salivaires venant
d’être disséquées
Si les glandes n’ont pas déjà été écrasées par la lamelle, presser doucement
celle-ci avec une aiguille à dissection pour rompre les glandes et libérer les
sporozoïtes. On examine les glandes à l’objectif 40X pour voir les sporozoïtes
mobiles non colorés. On diminue la lumière soit en abaissant le condensateur,
soit en fermant partiellement le diaphragme pour obtenir un meilleur contraste et
ainsi faciliter la détection des sporozoïtes.
Si les glandes n’ont pas déjà été écrasées par la lamelle, presser doucement
celle-ci avec une aiguille à dissection pour rompre les glandes et libérer les
sporozoïtes. On examine les glandes à l’objectif 40X pour voir les sporozoïtes
mobiles non colorés. On diminue la lumière soit en abaissant le condensateur,
soit en fermant partiellement le diaphragme pour obtenir un meilleur contraste et
ainsi faciliter la détection des sporozoïtes.
Coloration des sporozoïtes :
Mettre une goute de colle sur la face supérieure de la lamelle et la retirer
délicatement à l’aide d’une aiguille à dissection. On retourne alors la lamelle
face humide vers le haut et on la colle provisoirement à une extrémité de la lame
porte-objet. Ainsi, on peut conserver et colorer les sporozoïtes collés sur la
lamelle.
Dessiner un cercle au crayon gras autour des glandes salivaires et des
sporozoïtes sur la face opposée de la lame porte-objet (cela facilite leur
localisation ultérieure).
Laisser la préparation sécher en la protégeant des mouches et des fourmis.
Fixer en immergeant toute la lame quelques secondes dans le méthanol.
Colorer 30 minutes avec une solution de Giemsa à 5% dans une solution
tampon.
On peut déposer la lame à plat et appliquer le colorant au compte-gouttes pour
recouvrir la préparation et la lamelle.
Bien rincer avec la solution tampon et examiner la préparation au microscope à
fort grossissement.
2.4. Détermination de l’origine des repas de sang et préférences en matière
d’hôtes
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tous les moustiques gorgés ont piqué les occupants de la maison cette nuit-là
;
La formule peut être analysée de la façon suivante : une personne est piquée
par m a vecteurs en un jour; une fraction pn de ces vecteurs survit pendant
la durée d’incubation parasitaire ; ils survivent [1 / (– ln p)] jours, période
pendant laquelle ils se nourrissent sur a personnes par jour; en multipliant
m.a par a, puis par pn et [1 / (– ln p)], on obtient la formule ci-dessus.
Il est difficile de mesurer correctement tous ces paramètres et plusieurs
hypothèses devront être faites.
Néanmoins, la capacité vectorielle est l’une des notions les plus importantes
dans les études théoriques de l’épidémiologie du paludisme et de la lutte
antipaludique. Par exemple, grâce à cette notion, on peut démontrer qu’en
diminuant de moitié la survie des moustiques p (par des insecticides à effet
rémanent), on obtient une baisse bien plus grande de la capacité vectorielle
qu’en réduisant de moitié a, cependant deux fois plus efficace qu’une baisse
de moitié de la densité m