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n°85

Le sens des maux, les solutions bio

Revue internationale de santé globale


Mensuel - 7e année - 5 € (Belgique) - 6 € (France + UE) - 8 CHF (Suisse) - 10 $ (Canada) Janvier 2019

DÉCODAGES
Anus Dossier
éditeur responsable : Yves Rasir, avenue de la Jonction, 64 - 1190 Bruxelles (Belgique) - Dépôt Bruxelles X - Agréation P912705 - Ne paraît pas en août.

Béance du cardia
Épilepsie En finir avec
Syndrome de
Guillain-Barré LES ÉMOTIONS
SûRS, LES VACCINS ? INDÉSIRABLES
grâce à l’apaisement
des sensations corporelles

10 raisons de mettre en
doute leur sécurité

AVANTAGE NATURE
Le hammam en
naturopathie

BIEN-ÊTRE
Votre meilleur ami,
c’est vous !

NATURO pRATIqUE
La thermothérapie
différentielle
ISSN 2295-9351

Interview

THIERRY GAILLARD
Intégrer ses héritages transgénérationnels
LE
SOMMAIRE
N°85 janvier 2019
SOMMAIRE
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3
Santéchos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4
DOSSIER : En finir avec les émotions indésirables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 6
NéoSANTé
est une publication de Néosanté éditions (Triadis Eko sprl)
Interview : Thierry Gaillard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 12 Avenue de la Jonction, 64
1190 Bruxelles (Belgique)
CAHIER DÉCODAGES Tél. : + 32 (0)2-345 04 78 - Fax : +32 (0)2-345 85 44
E-mail : info@neosante.eu
- L’anus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15 Site : www.neosante.eu
N° d’entreprise : BE 0871 351 988
- La béance du cardia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 16 N° CPPAP : 1121 U 92531
ISSN : 2295-9351 – Dépôt légal à parution
- Le syndrome de Guillain-Barré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 17
Directeur de la publication & rédacteur en chef :
- Rubrique « Le plein de sens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 18 Yves Rasir
Démence à corps de Lewy, épilepsie Journalistes :
Carine Anselme, Michel Manset, Dina Turelle,
- Décodagenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 19 Pryska Ducœurjoly, Emmanuel Duquoc, Hughes Belin
- L’ÉVIDENCE DU SENS : Ce qui ne veut pas guérir. . . . . . . . . . . . . . . . .p 20 Corrections :
La rubrique de Jean-Philippe Brébion Ariane Dandoy
Abonnements :
CAHIER RESSOURCES : secretariat@neosante.eu
- Avantage nature : Le hammam en naturopathie . . . . . . . . . . . . . . . .p 21 Website & layout :
Siham Mrassi
- Naturo pratique : La thermothérapie différentielle. . . . . . . . . . . . . . .p 22
ont collaboré à ce numéro :
- Bon plan bien-être : Votre meilleur ami, c’est vous !. . . . . . . . . . . . .p 23 Bernard Tihon, Jean-Philippe Brébion, Yves Patte, ,
- Modèle paléo : Les bienfaits du froid (III) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 24 Jean-Brice Thivent, Pierre Pellizarri, Dr Jean-Claude
Fajeau, Olivier Hibon, Francis Fraisse
- Nutri-infos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 25
Photo de couverture : Shutterstock
- Espace livres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 26 Impression : Dereume Printing (Drogenbos)
- Outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 27 Afin d’arriver entre vos mains, notre revue est conditionnée
avec soins par l’ASBL l’Ouvroir. Cette ETA offre, aux personnes
Article 123 : Non, les vaccins ne sont pas sûrs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 28 en situation de handicap, une place active dans notre société.
Abonnement : 7 formules au choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 31

NOTRE LIGNE ÉDITORIALE


Les Éditions Néosanté sont indépendantes de tout pouvoir politique ou financier et libres de toute attache avec un quelconque
mouvement philosophique ou religieux. Ne bénéficiant ni de subsides ni de rentrées publicitaires, nous finançons nos activités avec
le produit des abonnements, la vente de la revue au numéro et la commercialisation de livres compatibles avec notre approche
de la santé. Celle-ci repose principalement sur les recherches du biologiste Henri Laborit et sur les découvertes du médecin Ryke
Geerd Hamer, lesquels ont mis en lumière l’origine conflictuelle et le sens biologique des maladies. Selon ce nouveau paradigme
médical, ces dernières ne sont pas des erreurs de la nature mais, au contraire, des solutions de survie déclenchées par le cerveau
inconscient en réponse à des situations de stress. Avec les méthodes naturelles de prévention et les techniques thérapeutiques
considérant l’être humain dans sa globalité, la divulgation de ce processus vital représente l’axe majeur de nos objectifs éditoriaux.

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ÉDITO
SOUS L’ÉMOTION, LA SENSATION

S
i la médecine néglige encore tellement le pouvoir pathogène du stress, c’est parce qu’elle se focalise sur les événe-
ments qui en génèrent, par exemple le décès d’un proche, un divorce ou la perte d’un travail. Et comme les études
ne révèlent qu’un lien ténu, voire non significatif, elle en déduit que ce facteur pèse peu dans l’éclosion des maladies.
C’est une erreur grossière qui équivaut, comme nous l’avons déjà écrit, à chercher des clés perdues sous un réverbère parce
qu’il diffuse de la lumière alors que le trousseau est égaré dans la pénombre. La pénombre, c’est le monde des émotions.
Ce sont elles les vraies causes de l’entrée en maladie, et non les événements stressants. C’est parce qu’ils ressentent de la
peur, de la honte, de la tristesse, de la rancœur, du dégoût ou une autre émotion négative que certains individus – pas tous
– vont développer une pathologie en rapport avec leur ressenti émotionnel. Et encore : c’est seulement si le traumatisme
les désempare, qu’elles sont socialement isolées et/ou qu’elles se privent d’exprimer leur ressenti que ces personnes vont
subir les effets délétères des « mauvaises » émotions. Comment savoir si c’est le cas ? C’est très simple : toute perturbation
émotionnelle s’accompagne de changements physiologiques et de signaux physiques comme l’accélération du rythme
cardiaque, la sudation, les frissons, la pâleur, les tensions musculaires ou les maux de ventre. Certains vont avoir de la peine
à respirer, d’autres vont sentir leur gorge se nouer, d’autres encore leur nuque se raidir et se bloquer. C’est le monde des
sensations corporelles. Sous chaque émotion « maladisante », il y a des sensations inconfortables, désagréables et parfois
insupportables.

Ces réactions du corps procèdent du système nerveux autonome et sont donc largement inconscientes. En outre, à force
de valoriser les pensées et l’intellect, notre culture occidentale nous pousse à négliger les informations sensorielles aboutis-
sant au cerveau primitif, celui que nous avons en commun avec les animaux. Or comme la maladie découle d’un instinct de
survie, c’est pourtant dans cet espace cérébral « animal » que se situe l’issue : tout l’enjeu du décodage biologique consiste
à désactiver ces programmes archaïques nommés « mémoires de l’évolution » par le Dr Robert Guinée. Mais pour être bien
conduit, ce travail thérapeutique peut-il se borner à l’introspection psychique et au repérage des émotions conflictuelles ?
À Néosanté, ce n’est pas notre avis et c’est pourquoi nous accordons grand intérêt aux approches corporelles. Nous sommes
également séduits par les méthodes de santé ayant pour principe d’écouter les sensations du corps et de les conscientiser
pour mieux les « métaboliser » et débloquer ainsi les émotions indésirables. L’une de ces méthodes, la technique TIPI (Tech-
nique d’Identification des Peurs Inconscientes) a déjà fait l’objet de plusieurs articles dans notre mensuel. Et pour débu-
ter l’année 2019, la neuvième de notre existence, nous publions encore un dossier (lire page 6 et suivantes) rédigé par deux
thérapeutes français engagés sur cette voie avant-gardiste. Dans deux autres rubriques (« Bon plan bien-être » en page 23
et « Espace livres » en page 26), nous recensons des ouvrages allant dans la même direction puisque leurs auteurs – méde-
cins ou thérapeutes – encouragent la gestion des émotions par l’apaisement des sensations. En sous-titre de son livre « L’in-
telligence autonome du corps », le psychopraticien et journaliste scientifique Stéphane Drouet énonce pertinemment que
« notre corps est notre principal cerveau ». En lisant ce bouquin explorant les nouvelles connaissances en neurosciences
et physique quantique, j’ai vraiment eu le sentiment d’assister à l’accouchement d’une médecine psychosomatique inno-
vante, celle qui parvient enfin à intégrer l’unicité de la triade « pensées-émotions-sensations » et à placer ces dernières au
sommet du triangle. Désormais, des outils existent pour amadouer nos réflexes sensoriels et atteindre l’équilibre émotion-
nel sans lequel la prévention et la guérison des maladies ne peuvent être effectives et durables.

La simplicité des outils proposés va certainement susciter l’incrédulité. Je suis sûr qu’à la lecture du dossier, certains lecteurs
dubitatifs vont sans doute penser que « c’est trop beau pour être vrai » ou que « si c’était vrai, ça se saurait ». Le fonctionnement
d’un être humain est tellement complexe qu’il est difficile d’imaginer que ses dysfonctionnements puissent disparaître par
enchantement, en quelques minutes seulement. Mais je ne peux que suggérer aux sceptiques d’essayer avant de juger car
rien ne vaut l’expérimentation personnelle. Je leur dis aussi qu’il faut se garder d’une autre erreur courante à notre époque,
celle de faire rimer le substantif « complexité » avec l’adjectif « compliqué ». Ce qui est complexe n’est pas nécessairement
compliqué. Un problème peut être complexe mais sa solution étonnamment simple. La vie est complexe mais ses grandes
lois sont assez faciles à comprendre. C’est tout le mérite du Dr Hamer d’avoir résumé la maladie en une seule loi limpide,
celle de sa genèse psycho-émotionnelle et de sa finalité biologique naturelle. En amont des pensées et des émotions, il y
a les sensations et le pouvoir que nous avons de les apprivoiser aisément pour progresser en santé. Je suis convaincu que
cette orientation thérapeutique est appelée à faire… sensation.

Yves RASIR

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santéchos Santé & contraception
Selon un sondage effectué au Royaume-Uni par un or-
Le scandale des implants médicaux ganisme d’éducation sanitaire des femmes (Le Femedic),
Selon une vaste enquête du Consortium International 75% des femmes interrogées estiment que leur médecin
des Journalistes d’Investigation, les autorités sanitaires à ne les a pas averties des effets secondaires possibles de
travers le monde protègent peu les patients contre des leur moyen de contraception (tous systèmes confon-
implants mal testés (implants mammaires et vaginaux, dus). 0r 47% des sondées affirment avoir eu « de graves
prothèses de hanche, stimulateurs cardiaques, etc.) qui problèmes » de santé à cause de leur méthode contra-
peuvent rendre malades, blesser et parfois même tuer. ceptive. C’est évidemment la pilule hormonale qui est à
Rien qu’aux états-Unis, ces dispositifs médicaux ont l’origine de la majorité des plaintes.
causé, au cours des 10 dernières années, 82.000 morts, 1,7 million de blessés et 3,6
millions de défaillances. En France, le nombre d’incidents rapportés (mais une fraction
d’entre eux seulement le sont) aurait doublé en 10 ans, avec plus de 18.000 cas recen-
sés en 2017. Les « Implant Files » montrent aussi que la plupart des implants sont sou- AVC & pleine conscience
mis à des normes de sécurité inférieures à celles des médicaments. Dans 96% des cas, Des activités fondées sur la pleine conscience
le certificateur ne voit même pas le produit lancé avant sa mise sur le marché ! comme le yoga ou le tai-chi peuvent réduire
l’hypertension, la glycémie ou la fibrillation
auriculaire, qui sont autant de facteurs
Espace & bactéries de risques pour les accidents vasculaires
Les bactéries multirésistantes aux antibiotiques ne sont pas l’apanage des hôpitaux : on vient d’en cérébraux (AVC), selon une étude australienne
retrouver une dans la station spatiale internationale ! Cette souche s’appelle Enterobacter bugadensis publiée dans la revue Future Neurology. Les
et elle a été repérée dans les toilettes, ainsi que sur la plate-forme d’entraînement physique des astro- chercheurs suggèrent que ce type d’exercice
nautes. A priori non pathogène pour l’instant, elle pourrait le devenir moyennant quelques mutations aide à équilibrer et à stabiliser le système
et poser un problème sanitaire majeur dans l’espace clos de la station. Cette bactérie a bien sûr embar- nerveux autonome et à réduire la fréquence
qué clandestinement depuis la terre avant de se multiplier discrètement. (Source : Sciences & Avenir). cardiaque.

Bactéries & cerveau


Le microbiote intestinal joue un rôle important dans notre santé, y compris mentale. Voici qu’une
étude suggère qu’il existe aussi un microbiote cérébral : des bactéries ont été observées dans des
Santé & vitesse de cerveaux humains ! Présentée lors du congrès de la Society for Neuroscience, cette recherche
marche américaine a comparé des cerveaux provenant pour moitié de schizophrènes et pour moitié
Pression artérielle, indice de masse corporelle, bilan de personnes en bonne santé ne présentant aucun signe d’inflammation. Et dans chacun
sanguin : autant d’indicateurs qui permettent à un mé- d’eux, il y avait des bactéries auxquelles la barrière hémato-encéphalique aurait dû, en
decin d’évaluer l’état de santé général. Aujourd’hui, des cher- principe, bloquer l’accès. En faisant des expériences sur les souris, les scientifiques ont
cheurs de l’Université de Californie du Sud proposent d’y ajou- conclu que les agents bactériens s’infiltrent depuis les intestins. (Source : Futura Santé)
ter une donnée quelque peu étonnante : la vitesse de marche.
L’idée de départ de leur étude était qu’une personne malade est
affectée dans sa force, et donc dans son mouvement. Elle devrait
donc marcher moins vite qu’une personne en bonne santé. C’est Alzheimer & dentition
ce que les travaux des scientifiques américains semblent dé- Pour expliquer la pathogénie des maladies neurodégénératives en général, et celle
montrer : les marcheurs rapides affichent une santé meilleure d’Alzheimer en particulier, les théories relevant de l’infectiologie sont très en vogue,
que les marcheurs lents. Les plus véloces dans leurs dé- incriminant par exemple les herpès virus et certaines bactéries. En faveur d’un rôle bac-
placements pédestres ont aussi tendance à mieux se térien, une expérience menée sur des souris vient de montrer qu’un germe du nom de
remettre d’une opération ou d’un traitement Porphyromonas gingivalis, présent dans le parodonte, était détecté dans l’hippocampe
d’une maladie grave comme le cancer. des rongeuses atteintes de parodontite. Par diverses méthodes, les chercheurs ont acquis la
(Source : Futura Sciences) preuve que les bactéries ont bien migré dans le cerveau depuis la bouche des souris contami-
nées. Leur hypothèse est qu’une infection gingivale chronique pourrait aboutir à des lésions des
tissus cérébraux et à la formation de plaques amyloïdes. (PLOS)

Stress périnatal & dépression féminine


Une équipe de l’Université de Brown (états-Unis) a étudié des souris mises en situation de stress dans les premiers jours de leur vie. Une fois rendues
à une existence plus apaisée, seules les femelles ont montré des signes de troubles du comportement. Un peu comme on peut l’observer chez l’être
humain puisque la dépression et l’anxiété, ainsi que les autres problèmes liés au stress, touchent deux fois plus de femmes que d’hommes. Pour com-
prendre, les chercheurs ont examiné le cortex orbifrontal de leurs rongeurs, la partie du cerveau responsable de la prise de décision en lien avec la
gestion des émotions. Ils y ont trouvé, chez les souris initialement stressées, un déficit en certaines catégories de neurones, comme chez des patients
dépressifs. Les petites filles seraient donc plus sensibles que les garçons aux stress périnataux.

La phagothérapie déçoit
Avec l’émergence de la résistance aux antibiotiques, beaucoup d’espoirs thérapeutiques reposent sur les bactério-
phages, ces virus qui ciblent les bactéries, les infectent et les détruisent. Et pour cause : la phagothérapie a donné des
résultats spectaculaires chez des patients pour qui les médicaments antibactériens ne pouvaient plus rien (Voir ru-
brique « espace livres »). Certains patients n’hésitent pas à aller jusqu’en Géorgie pour avoir accès à ce traitement très
performant. Hélas, un essai mené dans un hôpital militaire français n’a pas donné de résultats satisfaisants dans le trai-
tement des plaies infectées de patients brûlés. Publiée dans The Lancet Infectious Disease, l’étude indique même que
l’essai a dû être arrêté anticipativement en raison d’une efficacité insuffisante. (Source : Le Monde)

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santéchos
zoom
Les médecins nouveaux sont arrivés !
Ici même et dans notre newsletter hebdomadaire, nous critiquons souvent la médecine classique et ceux
qui la pratiquent. Mais quand l’art de guérir conventionnel évolue dans le bon sens, il faut savoir le re-
connaître. Ces derniers temps, plusieurs hirondelles font carrément mine d’annoncer un réjouissant prin-
temps ! Ce qui est franchement encourageant, c’est qu’il ne s’agit plus ici de praticiens isolés, de francs-ti-
reurs prêchant dans le désert ou mis au ban de leur corporation. Non, il s’agit de groupements ou d’asso-
ciations de médecins qui ont pignon sur rue et qui prennent néanmoins leurs distances avec les instances
officielles et les théories dominantes. Un premier signe réconfortant nous est récemment venu du Syndi-
cat National (français) des Jeunes Médecins Généralistes. Dans un communiqué daté du 31 octobre, le SNJMG s’est indigné que l’INCA (Insti-
tut National du Cancer) persiste à promouvoir le dépistage du cancer du sein « avec des arguments non conformes aux données actuelles de la
science ». Soulignant que la mammographie systématique entraîne surdiagnostics et surtraitements, sans compter les 10% de fausses alertes
et leurs effets psychologiques, le syndicat réclame que ces informations ne soient plus « sciemment occultées » par l’État et que ce dernier se
libère de tout lien industriel ou commercial. Pour les jeunes généralistes français, la propagande d’Octobre Rose représente ni plus ni moins
qu’ « un naufrage de la santé publique ». On appellera ça du parler vrai.
Dans un autre registre, saluons également l’initiative de deux gynécologues de Mons (Belgique) qui viennent de créer le concept de « bien-
veillance obstétricale ». Un jour, en salle d’accouchement, l’une d’entre elles parlait de recettes culinaires avec une collègue lorsque la partu-
riente, en plein travail, leur a fait remarquer que le moment était mal choisi pour papoter cuisine. Ce jour-là, la gynéco montoise a compris
qu’un médecin pouvait heurter sans même le réaliser. Cette prise de conscience a été suivie par la lecture de « Accouchement, les femmes mé-
ritent mieux » de la féministe Marie-Hélène Lahaye, du « Livre noir de la gynécologie » de la journaliste Mélanie Dechalotte et de l’essai pam-
phlétaire « Les brutes en blanc », du médecin-écrivain Martin Winckler. Si bien qu’aujourd’hui, le duo d’accoucheuses milite pour un art de
l’obstétrique qui serait débarrassé de violences physiques et de brutalité psychologique. Le franc commencerait-il véritablement à tomber
dans les maternités ? L’absence d’une quatrième lecture incontournable (« La brutalisation du corps féminin par la médecine moderne », par
le Dr Marc Girard) nous laisse encore sceptique envers cet accès de bienveillance entourant la naissance. Mais acceptons l’augure de temps
meilleurs pour les futures mères…
La troisième hirondelle à s’inviter dans le ciel médical automnal, c’est le « sport sur ordonnance ». D’invention française, cette bonne habitude
de remplacer des prescriptions pharmaceutiques par des heures d’activité physique commence à s’incruster dans l’hexagone depuis qu’elle
est organisée par décret. Selon une étude réalisée auprès de 4 720 médecins du Sud de la France, 15% d’entre eux prescrivaient de l’exercice
sportif avant la loi, un chiffre qui est monté à 26,8% après le changement législatif. Et cela alors qu’aucune prise en charge n’est prévue par
l’assurance maladie ! Or la prescription d’activité par un professionnel de santé est un facteur très important d’adhésion à cette médecine na-
turelle : une étude suédoise a montré une observance de 65% à six mois, ce qui est équivalent à l’observance des traitements médicamen-
teux. L’exemple gaulois fait-il tache d’huile ? Toujours est-il qu’aux Pays-Bas, un concept encore plus audacieux vient d’émerger : la médecine
du mode de vie. Sous cette appellation, un collectif de médecins et de chercheurs universitaires vient de se créer pour favoriser le remplace-
ment des médicaments par du sport-santé et des recommandations nutritionnelles. Dans son manifeste, ce groupe de toubibs et de scienti-
fiques dresse une liste kilométrique de maladies guéries ou améliorées par cette double approche, à commencer par le diabète de type 2 ré-
sorbé dans 40% des cas étudiés. Chez nos voisins néerlandais, le terrain est très favorable à l’éclosion rapide de cette nouvelle façon de pra-
tiquer la médecine. Bien sûr, ces hirondelles et ces « médecins nouveaux » n’ont rien à voir avec la « médecine nouvelle » du Dr Hamer. Pour
entrer dans le nouveau paradigme psychosomatique, il faudra encore des plombes aux disciples d’Hippocrate. Mais apparemment, nombre
d’entre eux commencent à prendre leur serment au sérieux et à vouloir mieux soigner en nuisant moins. C’est un progrès, n’est-il pas ?

Yves Rasir

Chimio & vieillissement Cholestérol & statines


Certains traitements du cancer, dont la radiothérapie et la Tout arrive : en France, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient d’abroger
chimiothérapie, agissent en endommageant l’ADN des cellules ses recommandations sur la prise en charge des dyslipidémies, publiées
cancéreuses, mais ils peuvent aussi endommager l’ADN des en mars 2017. Ça veut dire qu’elle n’encourage plus la mise sous statines
cellules normales, ce qui contribue à accélérer le vieillissement des patients présentant un excès de cholestérol. Non parce qu’elle a pris
biologique. Publiée dans la revue Cancer, une étude américaine conscience des dangers de ce médicament, mais parce qu’elle admet
montre que les indicateurs d’un tel vieillissement biologique que ses recommandations de bonne pratique ont été formulées par
sont corrélés à une diminution de la fonction cognitive chez les des experts en conflit d’intérêts en raison de leurs liens avec l’industrie
femmes ayant subi un traitement contre le cancer du sein à un pharmaceutique. L’abrogation fait suite au recours introduit par le
stade précoce quelques années auparavant. Autrement dit, la Formindep, association qui œuvre pour une formation et une information
chimiothérapie exerce une toxicité à long terme et accélère aussi médicales indépendantes.
le vieillissement cérébral.

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EN FINIR AVEC
I
E NOS ÉMOTIONS INDÉSIRABLES
R
DOSSIER par Olivier Hibon & Francis Fraisse

I
l existe nombre de parutions et d’ouvrages savants qui nous parlent des
émotions. Nous pouvons tout savoir sur le comment et le pourquoi de
Nous pensons généralement que le leur existence, les mécanismes physico-chimiques qui président à leur
monde des émotions est compliqué apparition, leur durée, leur apaisement ainsi que les conséquences sur
notre organisme, notre vie. Nous appuyant sur les découvertes récentes
et réservé aux seuls spécialistes. de la neurobiologie, il nous a semblé nécessaire de présenter une vision
Pourtant, ce monde-là appartient accessible des émotions, en insistant sur leur rôle de guidage et d’adapta-
à chacun de nous et il est bien plus tion à notre environnement jusqu’à être de réelles alliées pourvu que nous
prenions le temps de les apprivoiser. D’une manière un peu provocatrice,
facile à apprivoiser qu’on ne le croit. nous pourrions dire : les émotions… c’est très simple ! Nous vous propo-
Quel que soit son nom (peur, colère, sons une autre voie afin d’observer, comprendre, puis d’agir enfin efficace-
ment sur nos perturbations.
angoisse, phobie, état dépressif,
dégoût, jalousie…), une émotion n’est 1) C’est quoi une émotion ?
pas une fatalité et il est aujourd’hui Une émotion c’est… simple ! Je me sens bien, c’est agréable, j’aime…
possible de s’en libérer de manière Ou Je ne me sens pas bien, c’est désagréable, je n’aime pas…
La psychologie nous a permis de mieux nous comprendre par l’analyse de
très simple. Par un flot de sensations nos comportements. Décryptage qui, hélas, a souvent compliqué l’accès
désagréables, la perturbation émo- à ce qui est ordinaire, habituel et simple. Il existe de nombreuses études
sur les émotions. Complexes, parfois contradictoires, et très souvent ba-
tionnelle s’invite en nous dans des sées sur l’analyse. Le comment, le pourquoi.
situations particulières, toujours les C’est donc intellectuellement que nous essayons de résoudre nos difficul-
mêmes. Elle bat en brèche la belle per- tés, alors qu’avant tout une émotion se passe… dans le corps.
Sans entrer dans le détail, on sait aujourd’hui que certaines zones, comme
sonne que nous sommes, notre intel- le complexe amygdalien, sont réveillées par des stimuli sensoriels activant
ligence, nos connaissances, et oriente en retour notre « émotionnel » et ce, dès la période prénatale ! « L’amyg-
dale fonctionnerait comme un système d’alerte mais serait également impli-
notre comportement qui devient dès quée dans la détection du plaisir. » 1
lors souvent inadapté, voire irration-
nel. Il a été découvert qu’une émotion 2) Repérer une émotion désagréable
était la résultante d’un ensemble de Restons dans la simplicité : je vis une situation désagréable.
Je ne me sens pas bien, je suis mal dans ma peau. Mon comportement de-
sensations corporelles apparaissant vient inadapté, bizarre, non maîtrisé.
spontanément et qu’il suffisait, une
fois celles-ci repérées, de les laisser 3) La base de toutes les émotions,
au niveau le plus archaïque
se transformer d’elles-mêmes jusqu’à
• Confort : je me sens bien => je peux continuer à vivre en sécurité.
apaisement. Avec pour résultat, dans • Inconfort : je ne me sens pas bien => je ne suis pas sécurité, jusqu’à
le cas d’une émotion indésirable, la parfois être en réel danger.
Une partie de notre cerveau, étrangement appelée « reptilien » est pro-
disparition de celle-ci. Disparue pour grammée pour que nous survivions et que nous nous reproduisions 2…
ne jamais revenir ! Dans ce dossier es- coûte que coûte (et ça peut coûter très cher). Dès qu’une situation est res-
sentiellement pratique, vous appren- sentie comme risquée ou évaluée comme telle, mettant en danger notre
intégrité physique, ledit cerveau reptilien envoie une solution immédiate
drez combien il est facile d’accéder à censée protéger l’organisme (cf. Maslow). Le temps d’apparition d’une
l’équilibre tant convoité sans qu’il soit émotion est très rapide, de l’ordre du dixième de seconde. Le cerveau rep-
tilien vérifie l’intégrité de l’organisme en permanence afin d’adapter celle-
utile de connaître la raison, ou même ci en temps réel aux variations de l’environnement. En cas de danger et se-
l’origine, de ce qui l’a perturbé. lon son importance, une réaction dite de « survie » peut survenir, immé-
diate mais, dans notre monde actuel, rarement adaptée, souvent excessive.
Une émotion, la peur, nous prévient de l’éventuel danger et nous verrons
que nos comportements associés pourront être soit utiles car parfaitement
6 www.neosante.eu
D
O
7) Désagréables, c’est-à-dire ? S
Les différentes intensités :
Si nous établissons une échelle des intensités allant de 1 à 10, nous avons : S
1, c’est un léger mal-être ; 10, c’est la terreur absolue. Jusqu’à 3-4, il nous
sera possible de franchir l’obstacle. Après s’être présentée plusieurs fois à
I
nous, l’émotion se régulera naturellement jusqu’à l’apaisement dans la plu- E
part des cas. À partir de 5/10 et au-delà, c’est tout simplement le monde
des souffrances et il nous semble impossible de dépasser l’émotion qui R
nous assaille.
Pour les émotions agréables, considérons là aussi, une échelle de 1 à 10.
1, c’est un léger bien-être ; 10, c’est le nirvana, le bien-être total.
Il est rare qu’une émotion agréable pose problème. Toutefois certaines
émotions positives excessives peuvent, elles aussi, avoir besoin d’être ré-
gulées à leur tour.
Chez les gens victimes d’émotions désagréables :
• 50% des réactions émotionnelles peuvent passer inaperçues ou ne pas
être prises en compte, elles ont moins de 1 à 3 sur l’échelle des inten-
sités. Ex : je n’aime pas trop les poireaux, les nuages, la solitude, les
gens que je ne connais pas, etc. Chacun trouve une solution pour évi-
ter d’être confronté à ses « je n’aime pas trop » et les justifie intellectuel-
lement jusqu’à les attribuer à son « caractère ».
• 45% sont perçues (intensité de 4 à 6), elles sont souvent évitées ou
contournées pour être vivables. Dans cette zone d’inconfort réel, un
adaptés, soit disproportionnés ou irrationnels, donc potentiellement pro-
stress permanent oriente à notre insu nos choix de vie, nos décisions.
blématiques pour notre équilibre psychique.
Ex : se marier par peur d’être seul, se séparer pour fuir les difficultés, tra-
NB : à partir d’une certaine intensité (environ 5 sur 10, sur une échelle de 1 à
vailler ou non (ne pas supporter une remarque, un patron, un client),
10), une émotion prend toujours le dessus sur la raison et ce, tant qu’elle n’est vivre à la ville ou à la campagne (peur des rats, des araignées, des villes
pas apaisée, régulée. et de la foule), etc. Il est encore possible de vivre presque normalement
mais l’équilibre se fait rare.
4) Et si on considérait les émotions désagréables • Les 5% restants (niveau 6 à 10) sont handicapants, la personne a
différemment ? conscience de sa difficulté et ne sait pas comment s’en sortir. Elle est
Ce n’est pas une fatalité de subir une émotion désagréable quelle que soit dépendante de ses émotions, de ses peurs. Crises de panique, dépres-
son appellation (peur, colère, phobie, état dépressif, inhibition, dégoût, ja- sion, agressivité sont au rendez-vous.
lousie, etc.). Une émotion désagréable nous envahit toujours soudaine- À l’inverse d’une émotion intense, brève et peu fréquente, comme dit plus
ment et ce, malgré tout notre savoir, notre intelligence et notre bonne vo- haut, certaines émotions
lonté. Mais attention, nous ne devons pas oublier qu’elle ne représente pas peuvent être régulièrement En règle générale, les différentes
notre personnalité, elle est à différencier de la belle personne que nous activées, peu intenses, sup-
sommes au fond. Malheureusement, quelquefois, cet émotionnel envahis-
approches thérapeutiques nous
portables mais souvent
sant nous pousse à faire des choses qui nous dépassent : cupidité, mal- obsédantes. La personne apprennent à aller mieux, à
honnêteté, jalousie, violence, peur, « ego surdimensionné », dont nous ne pourra vivre un agacement négocier avec nos peurs. Mais si
sommes pas très fiers au fond de nous. continuel ou bien subira elles nous permettent d’en com-
Lors d’une émotion, il se déclenche un flot de sensations physiques très va- de multiples coups de dé- prendre l’origine, il est assez rare
riées et perçues aisément par nos 5 sens. Cet ensemble de sensations nous prime. Ces petites émotions qu’elles nous en débarrassent.
intéresse particulièrement. récurrentes pourront finale-
ment devenir plus contraignantes qu’une forte émotion clairement iden-
5) Les souffrances émotionnelles tifiable.
Nous craignons ces émotions désagréables. Elles sont parfois si fortes
qu’elles nous obligent à les faire taire par tous les moyens ou, à défaut, de 8) Émotions : amies ou ennemies,
les tenir à distance (ce qui est bien normal, qui a envie de souffrir ?) : respi- les fuir ou les accueillir ?
ration, relaxation, sport frénétique, achats compulsifs ou, au pire, cachets, Les fuir
alcool, tabac, etc. Des solutions parfois dangereuses pour l’organisme mais À défaut d’une meilleure solution, le réflexe habituel est d’éviter, de tenir à
vécues comme seules alternatives pour « aller mieux ». Malheureusement, distance nos émotions désagréables. Nous tentons de les calmer par tous
très souvent, en combattant ces émotions désagréables, voire insuppor- les moyens avec plus ou moins de bonheur. Seulement, à la première occa-
tables, nous leurs donnons de plus en plus d’importance, amorçant ainsi un sion, l’émotion réapparaîtra aussi forte sinon plus.
cercle vicieux qu’il sera difficile de quitter et dans ce cas, le monde des émo- Les accueillir
tions est un monde de souffrances psychologiques et physiques. On le comprend bien, il n’est pas possible de réguler une émotion désa-
gréable si nous la fuyons.
6) Alerte et solution vont ensemble Que faire ? Bien sûr, une émotion désagréable peut nous faire peur et nous
Les études actuelles sur le cerveau montrent que le cerveau déclenche sommes peu enclins à nous y confronter volontairement, cependant, si
l’émotion perturbatrice et la réponse de guérison simultanément. Il y a nous y sommes attentifs, nous nous apercevrons qu’une émotion désa-
donc quelque chose de non résolu qui cherche à s’apaiser. gréable est constituée d’un ensemble de sensations corporelles.

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S Que faire ? Solution pour cet exemple :
Je m’approche de l’ascenseur.
S Dès que l’émotion me gagne, je m’arrête, je m’isole.
Je porte mon attention sur les sensations désagréables (cœur, estomac,
I respiration, tremblements, suée, etc.)
E Je les laisse évoluer…
Je reste observateur. Je n’interviens pas.
R En respectant cela, l’apaisement vient, entraînant avec lui la disparition to-
tale des symptômes… et du problème ! Ces émotions, par leurs effets cor-
porels 3, nous mettent mal à l’aise, nous bloquent, nous paralysent, nous
rendent agressif, ou au contraire nous effarouchent.
À notre insu, elles nous donnent une perception erronée de la réalité, nous
9) Là est la grande découverte empêchent de voir le monde tel qu’il est et de rester nous-même, paisible,
Certes, sous l’emprise d’une émotion pénible, nous ne sommes pas habi- tranquille, en pleine possession de nos moyens, profitant ainsi de toutes
tués à observer nos sensations corporelles mais, en empruntant ce che- nos capacités.
min, l’homme dispose de la capacité naturelle à se libérer de ses émotions
perturbatrices définitivement. Dans notre culture, lorsqu’un enfant a un 12) Ma perception est-elle adéquate ?
« gros chagrin », le réflexe habituel ou naturel des parents est de le conso- Nos 5 sens nous donnent une perception du monde qui peut être per-
ler en le distrayant, en orientant ses pensées, son attention sur autre chose. turbée par notre émotionnel prenant le dessus contre notre gré. Nous
L’enfant se calme, mais les parents, par leur attitude bien compréhensible, sommes évidemment persuadés que c’est la vérité, puisque par les signaux
ont malheureusement interrompu le déroulement du processus de régu- qu’il envoie (confort/inconfort), notre organisme nous en persuade. Le cer-
lation émotionnelle. veau cherche en permanence à nous équilibrer (homéostasie), il est pro-
grammé pour cela. Cet équilibre nous est signalé par un sentiment de sa-
Sous l’emprise d’une émotion pé- pourquoi ça n’a pas tisfaction qu’évidemment nous chercherons spontanément à reproduire.
nible, nous ne sommes pas habi- été fait avant ? C’est une quête naturelle chez l’être humain. Ce système de guidage par
tués à observer nos sensations Depuis très long- l’émotion nous met en interaction constante avec notre environnement.
temps, malgré l’ap- Il nous permet de faire les choix les plus appropriés et de déclencher une
corporelles. Mais en empruntant
parition d’un certain action adaptée aux situations vécues, toujours dans le sens d’un équilibre
ce chemin, l’homme dispose de la nombre de thérapies optimum.
capacité naturelle à se libérer de corporelles (Vittoz, Seulement, certaines fois, l’émotion est disproportionnée. Notre percep-
ses émotions perturbatrices. Reich, Lowen…), l’ana- tion de l’environnement devient si perturbée que notre comportement en
lyse « psy » a été rete- est fortement influencé avec, pour effet, l’apparition de réactions inadap-
nue pour répondre à ce besoin, devenant même la voie officielle sous l’im- tées, erronées, bizarres qui échappent à notre contrôle.
pulsion de Freud et ses disciples. Ces dernières années, l’apparition des par exemple :
thérapies brèves et des approches comportementales a ouvert de nou- À la vue d’une araignée noire et velue, se méfier est normal, hurler et par-
velles voies, plus efficaces, souvent plus simples, avec depuis peu la redé- tir en courant ne l’est pas. Prendre des précautions en montant sur une
couverte de l’étonnant « Revécu Sensoriel » mis en lumière par Didier Go- échelle est normal, ne jamais y monter par peur de tomber ne l’est pas. À
deau (http://therapies-de-la-guerison.over-blog.com/) et retransmis par Luc peu de différences près, nous nous comportons tous de la même manière.
Nicon (Voir « Revivre Sensoriellement » éd. émotions fortes). Si, face à une situation difficile, nous sommes seuls à réagir trop vivement,
c’est un indicateur, notre perception n’est peut-être pas adéquate et notre
10) La démarche émotion sans doute excessive…
D’abord, il faut le décider, bien sûr, le vouloir. Personne ne peut nous li-
bérer d’une émotion désagréable à notre place. À chacun de prendre 13) D’où viennent nos émotions perturbatrices ?
conscience de cela. Ensuite, prendre un instant pour repérer les sensa- Selon les recherches actuelles, il semblerait que celles-ci trouvent leur
tions corporelles. Ceci, nous ne le faisons jamais, et pour cause : elles source dans un vécu passé traumatisant (parfois très lointain !) et non ré-
sont parfois si désagréables qu’elles peuvent nous donner l’impression de solu. Une époque où, lors d’une contrainte mettant en jeu l’intégrité de
mourir. Heureusement, impression seulement ! Mais on sait aujourd’hui l’organisme, l’absence d’une solution de sauvegarde adéquate n’a pas per-
qu’elles sont l’écho, le rappel de souffrances antérieures très souvent ou- mis la régulation. Inscrit en nous depuis, ce vécu nous a rendu sensible à
bliées auxquelles nous avons survécu. Il ne peut donc rien nous arriver qui des situations spécifiques rappelant cet événement en s’exprimant à tra-
nous mette en danger… Impression seulement ! Enfin, laisser se trans- vers nos peurs, nos phobies, nos blocages, nos inhibitions, etc. Prenons
former d’elles-mêmes ces sensations désagréables jusqu’à l’apaisement. un exemple bien connu : si, en naissant, mon cordon ombilical enserre ma
que s’est-il passé ? Le cerveau a donné l’alerte – l’émotion – et, simultané- gorge (contrainte mécanique), peut-être, plus tard, aurai-je, au minimum,
ment, il a déclenché un processus de régulation de celle-ci. une difficulté à supporter un col serré mais, plus contraignant, je pourrais
développer une problématique liée au manque d’air (claustrophobie) et
11) pourquoi ça marche ? mon comportement social en sera visiblement affecté, jusqu’à une éven-
Parce que, cette fois-ci, nous avons laissé faire. En n’intervenant pas, nous tuelle difficulté à « avancer » dans ma vie ; tout mouvement réel ou virtuel
avons permis au processus de se dérouler jusqu’au bout, mettant en évi- vers l’avant me connectant à cet étranglement vécu à la naissance.
dence que nous avons affaire à une fonction naturelle accessible à tous. En résumé, chaque fois que nous sommes confrontés à une situation rap-
Exemple : J’ai peur de prendre l’ascenseur, je ne peux même pas rentrer pelant par certains aspects le contexte traumatisant d’origine, l’alerte est
dedans. Je trouve toujours une solution : l’escalier, attirer les gens chez moi donnée, notre cerveau nous le signale de manière claire. Nous subissons
plutôt que de leur rendre visite, etc. C’est plus fort que moi, impossible de une émotion censée nous mettre en action pour notre sauvegarde. Mais
faire mieux sinon c’est la panique. Et puis un jour, plus le choix, rendez- parfois l’émotion est si impérieuse que nous en perdons nos moyens et les
vous professionnel au 25e étage, c’est l’impasse... facultés dont nous aurions tellement besoin à cet instant.
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Des émotions désagréables, O
14) L’enfer, c’est les autres ? S
Lorsque nous réagissons à un événement, qui est responsable ? L’événe- c’est-à-dire ? S
ment ou nous-mêmes ? C’est-à-dire, l’extérieur ou l’intérieur ?
Avouons-le, nous pensons volontiers que le monde est dur, que les gens Une émotion désagréable se manifeste systématiquement en
nous au contact de la peur
I
sont méchants, bref, que « l’enfer, c’est les autres ». (J.-P. Sartre)
Ce serait tellement confortable de façonner les autres à notre idée. Nous • peur du noir, de l’eau, du vide, de la vitesse… E
• peur de conduire, de prendre le métro, le train, l’avion, le ba-
essayons régulièrement, cela marche-t-il ? Non, n’est-ce pas ?! Nous nous
apercevons vite que nous n’avons quasiment aucun pouvoir sur les autres, teau… R
pourtant nous y consacrons beaucoup de temps ! • peur de prendre l’ascenseur, peur de se sentir à l’étroit, dans un
Au pire, nous entrons dans un processus guerrier de prise de pouvoir, lieu, peur de la foule ou de sortir de chez soi…
de manipulation et de conflit. Cependant, malgré son peu d’efficacité, le • peur des chiens, des souris, des serpents, des araignées, des in-
conflit est d’un usage si fréquent qu’il semble admis comme un comporte- sectes…
ment normal, une « marque de fabrique » de l’être humain. • peur d’être contaminé, souillé…
Pourquoi sommes-nous poussés à nous comporter de la sorte ? La plupart • peur de mourir ou peur de perdre le contrôle de soi…
Nos comportements sont aussi de bons indicateurs émotion-
du temps, c’est par manque de solution intérieure que nous gaspillons
nels
notre énergie à tenter vainement de changer l’extérieur. Alors que faire ? Si
• se sentir bloqué ou perdre ses moyens dans des situations pro-
nous avions une solution accessible et facile à mettre en œuvre, peut-être
fessionnelles (prendre la parole en public, passer des examens),
pourrions-nous prendre en charge nos déséquilibres et enfin agir efficace-
dans nos relations personnelles (faire des rencontres, vivre l’inti-
ment pour nous en libérer ?
mité) ou lors de confrontations sportives…
qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêt à essayer ? Bonne nouvelle, il se
• paniquer ou être pris d’angoisse dans des situations qui pa-
trouve que nous avons tout pouvoir sur nous-mêmes. Nous pouvons dé-
raissent pourtant anodines…
sormais réguler nos émotions avec grande facilité. Et alors, notre percep-
• être irritable ou se mettre en colère à la moindre contrariété, être
tion du monde va changer. Nous le percevrons tel qu’il est et non au travers
violent…
du filtre habituel de nos émotions (jalousie, colère, peur, trahison, rejet…).
• fuir systématiquement certaines situations…
• être sujet au stress, à l’anxiété…
15) Les différentes réactions à la peur Nos sentiments, lorsqu’ils ne sont pas à notre avantage, recou-
La peur est à la base de toutes les émotions négatives. Nous sommes vrent également des ressentis émotionnels désagréables
tous occupés plus ou moins consciemment par le besoin de sécurité et, • ne plus avoir l’envie de vivre, être à la fois sans énergie, sans pro-
au pire, de survie « instinctive » – ces fameux très anciens programmes ! jet, insatisfait…
Exemple : je peux dire que je n’ai pas peur de la mort mais si je suis confron- • se sentir triste, coupable, incompétent, jaloux, vexé, dévalorisé…
té à un événement réellement menaçant, subitement il va se déclencher
malgré moi, physiologiquement et physiquement, une série de réactions pour eux) pour qu’ils participent à l’éloignement de l’objet de ma peur
non pilotées par ma pensée consciente, et quoi que j’en pense, mon cer- à mon propre bénéfice. Ex : diviser pour régner.
veau mettra tout en œuvre pour m’en éloigner. Ma non-peur de la mort
n’était-elle qu’intellectuelle ? En réaction, je peux subitement fuir et traver- Nous voyons quelquefois des gens réagir de manière étrange. Tout le
ser la rue sans regarder, devenir très agressif ou perdre tous mes moyens. monde le voit, sauf le principal intéressé qui, sous l’emprise de ses émo-
Bien que peu nombreux, les comportements (automatiques, dits « com- tions, a perdu son sens du discernement. Diminué, il n’a pas d’autre choix
portements biologiques de survie ») peuvent s’exprimer sous de nom- que d’en incriminer les causes extérieures et de justifier intellectuellement
breuses formes. celles-ci.
Quand notre sécurité est mise à l’épreuve, la peur éprouvée nous le signale. Exemple : j’ai peur des chiens, peur d’être attaqué, peur d’être mordu.
Quatre types de réactions peuvent y répondre : la fuite, le combat, l’inhi- • Pour les autres : très peu de chiens domestiques mordent, les chiens
bition de l’action, la prise de contrôle. susceptibles de mordre portent la plupart du temps une muselière. Il
Combat et fuite ont été mis en évidence pour la première fois par Walter n’y a aucun réel danger.
Bradford Cannon (1871-1945), un physiologiste américain. Henri Laborit, • Pour la personne concernée : les chiens, tout le monde le sait, sont
neurobiologiste français, développera dans les années cinquante la ré- dangereux, il faut s’en protéger, aux infos « ils » en parlent souvent…
ponse biologique d’inhibition de l’action. Le comportement de prise de Je vais donc mettre en place diverses stratégies pour être confronté à
contrôle est apparu ces dernières années. l’animal le moins possible (ce qui ne manquera pas de conditionner
Pour exemple : dans la nature, si je suis attaqué par un prédateur, soit je toute ma vie !)
fuis, soit, si j’en ai la capacité, je combats, et si impossible de fuir ou de com- L’objet déclencheur est extérieur mais il ne représente qu’une toute petite
battre, je me soumets… partie de la problématique ; la plupart du temps, la plus grande partie est
Toujours dans l’espoir de sauver ma peau. inconsciente et notre réaction dépendra de la force de notre ressenti.
• La fuite (biologique) ou l’évitement (social) : dès que je ne suis plus en
contact avec l’objet de ma peur, je suis en sécurité. 16) Observer ses réactions à la peur, les identifier
• Le combat (biologique) ou l’agressivité (social) : je veux détruire ce Comment faire ? D’abord, repérez une situation récurrente dans laquelle
qui me fait peur, dès que l’objet de ma peur a disparu, je suis en sé- votre réaction semble excessive ou peu adaptée.
curité. Ensuite, notez-la. La prochaine fois que ça vous arrivera, vous serez prêt à
• L’inhibition (biologique) ou la perte des moyens (social) : je suis fi- vous débarrasser de cette réaction fort gênante.
gé, je ne peux plus rien faire, ni fuir, ni détruire. Je me soumets, je fais Les supporter, les apprivoiser, s’en libérer ?
le mort et j’attends que l’objet de ma peur disparaisse, ainsi je suis en En règle générale, les différentes approches thérapeutiques de travail sur
sécurité. soi nous apprennent à aller mieux, à négocier avec nos peurs, à les gérer.
• La manipulation, prise de pouvoir (social) : j’ai une peur et je m’ar- Si elles nous permettent d’en comprendre l’origine, il est assez rare qu’elles
range, en manipulant les autres (quelles qu’en soient les conséquences nous en débarrassent. Cherchons à aller bien, aller mieux ne suffit pas.
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S Vous pouvez faire ça quand vous voulez. Non ? Il n’y a rien à faire, rien à at-
tendre, rien à vouloir… pas habituel et pourtant si simple !
S • Rien à faire : pour une fois, on n’a pas besoin de vous, votre cerveau
connaît le chemin. Rappelez-vous, c’est une fonction naturelle, elle
I fonctionne toute seule pourvu que vous n’interveniez en aucune
E manière.
• Rien à attendre : laissez-vous surprendre par ce qui se passe à l’inté-
R rieur, vous ne saurez jamais à l’avance ce que vous allez ressentir…
• Rien à vouloir : n’attendez pas de résultats particuliers, n’imaginez pas
une solution, ne prédisez rien, laissez faire !
N’oubliez pas, votre cerveau travaille pour vous, toujours dans le bon sens.
C’est une singularité qui, actuellement, n’appartient qu’à cette technique.
L’apaisement temporaire est déjà un résultat, malheureusement le pro- quelles émotions réguler en premier ?
blème risque de remonter à la surface à tout moment. Insuffisamment Faisons un plan d’action. Pour vous habituer à la technique, commen-
traité, il nous oblige à cez par vous occuper des émotions encore supportables, les tracasseries
du quotidien : la queue dans les grands magasins le samedi, les embou-
Depuis la nouvelle compréhension y revenir encore et en-
core. Depuis la nou- teillages, les enfants qui pleurent, un patron agressif, vous réaliserez que
du fonctionnement de la régula-
velle compréhension vous pouvez avoir un quotidien bien plus paisible sans faire beaucoup d’ef-
tion des perturbations émotion- du fonctionnement fort. Ensuite, peut-être, (et nous vous le souhaitons), aurez-vous envie d’es-
nelles, il est étonnamment facile de de la régulation des sayer la technique lors de situations qui vous semblent plus difficiles que
remettre en route notre régulateur perturbations émo- les premières. Qui « semblent », c’est bien le mot car si vous souffrez d’une
émotionnel. tionnelles, il est éton- phobie, vous constaterez, avec étonnement, que c’est aussi simple de se
namment facile de re- débarrasser de celle-ci que d’un agacement dans les embouteillages par
mettre en route notre exemple. Vous occuper de vos émotions désagréables lorsqu’elles sur-
régulateur émotionnel, à tel point qu’aujourd’hui il est défini comme une viennent peut devenir un vrai jeu !
ressource naturelle universelle, accessible à tous, très facilement utilisable
dès qu’une perturbation émotionnelle survient. 17) Stress et émotions latentes (inavouables?)
Voir les travaux remarquables de Didier Godeau http://therapies-de-la- Si nous prenons le temps de nous observer, peut-être découvrirons-nous
guerison.over-blog.com/ et de Luc Nicon expliqués dans ses trois livres que nous sommes trop souvent sous l’emprise de comportements diffi-
(Comprendre ses émotions, Tipi et Revivre Sensoriellement). ciles à contrôler (colère, abattement, anxiété, peurs diverses…). Faute de
Allons-y ! (la solution) solution, nous les supportons tant bien que mal. Nous « vivons avec ». Au
Avez-vous bien compris notre sens de la simplicité ? pire, nous dépensons beaucoup d’énergie à les éviter ou à les dissimuler
1. Vous ressentez une émotion désagréable, bref, vous n’êtes pas bien pour faire en sorte de paraître normal au milieu des autres. Il est acquis au-
dans votre peau. jourd’hui que le stress nous affaiblit de diverses manières. Ce gaspillage
2. Isolez-vous, mettez vous en sécurité. d’énergie peut nous rendre vulnérable jusqu’à entamer notre capital santé
par un éventuel affaiblissement de notre système immunitaire.
3. Fermez les yeux.
pourquoi continuer à supporter ceci ?
4. Portez votre attention sur les sensations physiques présentes dans D’où viennent ces comportements incontrôlables ? Et faut-il en connaître
votre corps… l’origine pour s’en libérer ?
5. Laissez ces sensations évoluer, se transformer d’elles-mêmes… Comme dit plus haut, l’analyse du passé, de notre enfance et de l’environ-
6. Laissez faire, sans contrôle, sans a priori… jusqu’à l’apaisement. nement familial dans lequel nous avons grandi est la solution habituelle-
ment proposée mais le travail est souvent long et les résultats incertains.
7. Vérifiez ensuite comment vous vous sentez dans la situation qui a dé- S’il y a amélioration, il y a rarement disparition complète des symptômes.
clenché l’émotion ou simplement en y repensant… Mais n’oublions pas : c’est aujourd’hui (dans l’instant présent) que se mani-
Vous venez de vivre une séance de régulation émotionnelle. feste et que nous vivons une gêne. C’est bien la seule chose qui nous inté-
Décortiquons un peu ce protocole tout simple. resse, qu’en pensez-vous ? Pourquoi passer du temps à revenir en arrière ?
pourquoi s’isoler ? Notre cerveau est programmé pour nous envoyer la solution en même
Pour que le processus opère, il faut se sentir en sécurité. Si vous êtes préoc- temps que l’alerte (l’émotion), ce que nous ne savions pas.
cupé par votre environnement, votre attention sera perturbée. Vous n’avez C’est-à-dire, au moment où nous sommes assaillis par une de ces émotions
besoin que de quelques minutes, les toilettes sont une bonne solution… incontrôlables, le cerveau met en œuvre un processus de retour à l’équi-
pourquoi fermer les yeux ? C’est la meilleure façon d’accepter d’entrer en libre. C’est automatique et ça ne dépend pas de notre volonté.
soi et aussi d’éviter la distraction visuelle. Nous savons maintenant que le processus s’enclenche lorsqu’un ensemble
• Les sensations physiques : il s’agit bien de votre corps et rien d’autre. de sensations apparaît spontanément dans notre corps. (Le cœur bat fort,
Si vous vous sentez en colère – l’émotion – votre corps se signale, par la gorge se serre, la respiration se bloque, tremblements, chaleur, froid. En
exemple, par une crispation de la mâchoire, un tremblement et une gros : ça pique, ça tire, ça tremble, ça serre, etc.). Portons notre attention
vague de chaleur – les sensations corporelles – ce sont elles que vous sur ces sensations et, si nous ne faisons rien d’autre que d’être simplement
devez repérer. Bien sûr vous aurez vos propres sensations. observateurs, elles se transforment d’elles-mêmes et s’apaisent spontané-
• À cet endroit (point 4), vous obtenez déjà un premier bénéfice : votre
ment en moins de 3 minutes.
émotion a disparu ! C’est déjà bien mais ce n’est pas fini. À partir du
Résultats : Une sensation de bien-être gagne l’ensemble du corps, et le
point 5, s’enclenche la transformation convoitée.
plus surprenant est que nous ne sommes plus sensibles à ce qui a créé
• Laissez évoluer : là, c’est le rôle de votre vie ! Vous n’avez rien d’autre
notre mal-être. Si nous avons vécu une émotion si forte que nous sommes
à faire que de laisser faire !
effrayés à l’idée de la retrouver, nous n’allons pas l’aborder de front, mais
C’est simple, n’est-ce pas ?
nous « arrêter au bord », au tout début du malaise, avant qu’il ne devienne
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insupportable, le simple fait d’y penser peut suffire, l’émotion est déjà là. Il
ne s’agit donc pas de plonger au cœur de la peur (personne n’a envie d’y
Ex : « Le monde est décidément bien triste ! « Certainement non, mais ma
propre tristesse m’interdit de le voir tel qu’il est.
S
aller !) mais bien de se positionner au seuil de celle-ci et de changer de ni- Tu es vraiment désinvolte ! S
veau en orientant notre attention sur nos sensations corporelles. C’est Aurais-je un problème avec la désinvolture pour que je sois amené à por-
largement suffisant, il est inutile de souffrir ou de re-souffrir. ter ce jugement ? Une nouvelle fois, mon émotion m’empêchera de voir la I
Désormais, nous avons un moyen simple et efficace de nous débarrasser
de nos peurs, utilisons-le autant que possible. Quelle que soit l’importance
personne telle qu’elle est. Ainsi aiguillonné, mes lunettes filtrantes de dé-
sinvolture s’activeront chaque fois que je croiserai cette personne et notre
E
du problème, l’efficacité sera la même. communication s’en ressentira. R
quels en sont les bénéfices ? Les justifications :
Débarrassés de nos freins, nous serons surpris de prendre la vie avec un bel Nous mettons beau-
optimisme, de sentir ce calme intérieur tant convoité, de récupérer notre coup d’énergie mentale portons notre attention sur nos
sens du discernement, notre lucidité, et… notre joie de vivre ! à justifier nos compor- sensations corporelles et, si nous
tements. Nous pensons
ne faisons rien d’autre que d’être
18) Les filtres que nos souffrances sont
simplement observateurs, elles
Les exigences morales : une fatalité et, à défaut
En philosophie, une exigence morale est un critère de comportement qui ré- de solution pour nous se transforment d’elles-mêmes et
pond à une norme sociale ou à un idéal éthique. en libérer, nous tentons s’apaisent spontanément en moins
Tant que les exigences morales nous permettent de vivre en bonne intelli- de leur donner un sens de 3 minutes.
gence dans notre société, elles sont adaptées. Mais lorsqu’elles sont exces- pour justifier leur exis-
sives, elles deviennent limitantes et nous poussent à des comportements tence. Alors nous incriminons notre naissance, nos parents, la voisine, le
dénués de bon sens (propreté, ordre, hiérarchie, argent, logement, etc.). patron, la société… Une autre façon de nous éloigner de nos peurs pour y
Dès lors, un stress permanent s’installe dont nous sommes seul respon- être confronté le moins possible.
sable et bien sûr la victime favorite. Cette tentative de maîtriser l’environ- Rappelons-nous : les croyances, les exigences, les jugements et les justi-
nement afin de le rendre parfaitement sécurisant peut consommer tant fications sont en fait des stratagèmes pour compenser un sentiment d’in-
d’énergie au quotidien que, parfois même, notre corps peut en subir les sécurité latent issu d’expériences passées qui n’ont pas trouvé résolution.
conséquences (cœur, estomac, intestins, etc.). Si vous voulez faire un test
« amusant », proposez à la personne exigeante de ne pas satisfaire son exi- Ce texte est une reproduction partielle de l’ebook « En finir avec nos
gence, vous allez constater très rapidement la réaction émotionnelle. En- émotions indésirables – le Guide pas-à-pas ». Nous en avons notam-
suite, faites la même chose avec vous-même et observez ce qui se passe ment retiré les nombreux témoignages sur l’efficacité de la méthode.
en vous.
Les croyances : Pour contacter les auteurs de ce Guide pas-à-pas :
La croyance 4 est le processus mental expérimenté par une personne qui
adhère dogmatiquement à une thèse ou des hypothèses, de façon qu’elle les Francis Fraisse :
considère comme vérité absolue ou une assertion irréfutable et ce indépen- + 33 - 06 87 96 11 77
damment des preuves… cis.fraisse@free.fr
En déguisant la réalité, les croyances nous empêchent souvent de compter https://www.francisfraisse.fr/
sur nous-même, sur notre intuition. De ce fait, nos décisions sont rarement
en accord avec notre Moi profond, ce qui peut provoquer un mal-être sou- Olivier Hibon :
vent difficile à détecter. + 33 - 06 85 96 51 13
Les croyances ne font que retarder un peu la manifestation des émotions hibonoli@gmail.com
douloureuses et ne sont pas tenables sur le long terme. C’est une lutte si- http://retrouverlavieensoi.fr/
lencieuse permanente et le sur-stress nous guette. L’énergie que nous
consommons pour les entretenir n’est, par conséquent, plus disponible.
Grevé d’une partie de nos ressources, notre lucidité et notre capacité à réa- (8) http://fr.wikipedia.org/wiki/Amygdale_(cerveau)/ http://lecerveau.mcgill.ca/
gir de manière juste s’en trouvent diminuées. flash/a/a_04/a_04_p/a_04_p_peu/a_04_p_peu.html
(9) https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraham_Maslow
C’est un combat perdu d’avance car, si elle n’a pu être régulée, une émotion (10) Le cœur bat fort, sueur froide ou coup de chaud, tremblement interne, boule
finit toujours par reprendre le dessus et les effets qui en résultent peuvent
au ventre, gorge qui serre, etc.
à la longue nous épuiser. Abattement, déprime, tristesse sont des symp- (11) http://fr.wikipedia.org/wiki/Croyance

tômes courants avec, malheureusement, parfois des répercutions sur notre


santé. Psychopraticiens, Olivier Hibon et
Exemples de croyances : être fort, être rapide, faire plaisir, faire des efforts, Francis Fraisse sont tous deux ex-
perts en accompagnement théra-
être parfait, réussir, être le meilleur.
peutique et émotionnel. Riches de
« Pleurer est un signe de faiblesse »
nombreuses années en expériences
« Si je dis ‘non’, on ne va plus m’aimer », etc. d’accompagnements et de pra-
Les jugements : tiques de formateur, ils sont certifiés Tipi (Technique d’identification sen-
Il est très facile donc fréquent de se tromper et de porter un jugement sur sorielle des peurs inconscientes). Ils ont trouvé juste de préciser comment
les gens, les choses. Nous jugeons une personne, une situation, à travers le aborder le monde des émotions pour que celles-ci soient des alliées. Cet
filtre de nos croyances et nos valeurs. Malheureusement, c’est toute notre aspect de l’être humain ne doit pas rester un mystère réservé aux spé-
histoire qui entre en jeu : nos peines, nos peurs et nos mauvaises expé- cialistes. Outre leur guide numérique gratuit, ils donnent des formations
riences. En conséquence, notre émotionnel perturbé nous donnera une et proposent 3 applications pour Smartphones : « Stress SoS », « Stress
version singulière de la réalité qui, à chaque fois, nous éloignera de l’ob- Zero » et « 100% Sleep » pour le sommeil.
jectivité.

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THIERRY GAILLARD
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E « Ce n’est pas parce que certaines racines sont malades
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qu’il faut couper tout l’arbre »
INTERVIEW propos recueillis par Carine Anselme
Alors que les approches transgénérationnelles proposent de se « libérer » des héritages de nos an-
cêtres, le psychologue et psychothérapeute Thierry Gaillard, spécialiste de la psychologie des pro-
fondeurs, nous invite à choisir la voie de L’intégration transgénérationnelle – titre de son ouvrage,
dont la quatrième édition augmentée vient d’être publiée (1). Clarifier son arbre de famille et inté-
grer ses héritages transgénérationnels permet d’advenir comme sujet. De donner du sens, au propre
comme au figuré, à l’existence.
Vous citez Churchill : « Un peuple qui oublie son passé se quatre ans se sont écoulés depuis la dernière édition de
condamne à le revivre. » Au regard du chaos actuel, c’est in- votre livre. qu’est-ce qui a évolué entre-temps dans votre
terpellant ! Mais ce qui se passe à l’échelle collective trouve propos ?
son écho dans l’inconscient familial, dites-vous...
Au fur et à mesure des formations que je donne et que j’élabore la théo-
Absolument. Outre certains aspects physiques, traits de caractère et ap- rie, je trouve des façons d’en parler qui s’améliorent. Je donne nette-
titudes, nous découvrons aujourd’hui qu’il y a bien d’autres choses, plus ment plus d’exemples de cas cliniques. En fait, ce sont les personnes
invisibles de prime abord, qui peuvent se transmettre sur plusieurs gé- que j’ai suivies qui ont insisté pour que je transmette leur histoire. For-
nérations. L’expérience thérapeutique, par exemple, a montré que des mé à la psychanalyse, je ressentais jusqu’alors une pudeur, un immense
problématiques existentielles, des difficultés et des symptômes de tout respect du travail clinique et du travail d’écriture – je tenais donc à sé-
ordre se transmettent dans une même lignée familiale. Certaines his- parer les deux choses... On assiste à un changement de logique sur la
toires non terminées perdurent même si les générations défilent. Sans façon de présenter les choses : on ne peut plus attendre du lecteur qu’il
même en avoir conscience, les nouvelles générations sont répétitive- approfondisse le sujet par lui-même – il a besoin d’exemples concrets,
ment confrontées aux conséquences des vécus non intégrés par leurs plus faciles à appréhender. Tout ça mis ensemble, j’ai été convaincu qu’il
fallait parler davantage de ce qui se passe dans ma pratique. Surtout
Les héritages transgénérationnels aïeux, oubliés ou refoulés. dans le livre rouge.
Depuis les années 1980,
proviennent d’un manque d’inté-
les analyses transgénéra- Deux versions cohabitent, une bleue et une rouge (1). Vont-
gration de vécus conflictuels, des tionnelles ont dévoilé ce
elles de pair ?
traumatismes, des ravages des rapport entre des événe-
guerres, des secrets (de filiation L’édition rouge, Intégrer ses héritages transgénérationnels, est simplifiée
ments non intégrés par
notamment) ou encore des deuils des aïeux et toutes sortes pour être accessible à tout public. Je conseille donc le livre rouge aux
non faits. lecteurs qui n’aiment pas se prendre la tête (Rire) !
de symptômes chez les
descendants. D’inexpli- Le livre bleu, qui permet d’approfondir considérablement
cables difficultés se répètent, des situations incompréhensibles se re- nos connaissances du transgénérationnel, est écrit à la ma-
produisent, jusqu’au jour où nous parvenons à les associer avec ce qu’il nière herméneutique et symbolique, en jouant sur le voi-
convient d’appeler des héritages transgénérationnels inconscients. lé/dévoilé. pourquoi avoir « voilé » une partie des propos ?
Vous faites la différence entre héritages transgénération- J’ai appris ça en travaillant sur le mythe d’Œdipe. Comme vous le savez,
nels et héritages intergénérationnels. quelle est-elle ? ce mythe est au cœur de mes recherches et de mon approche transgé-
nérationnelle (voir encadré + Néosanté n°52/décembre 2015). Tout y est
Les héritages transgénérationnels sont inconscients, involontaires et présenté de manière éclatante et évidente mais, si on a trop de préju-
potentiellement pathologiques, tandis que les héritages intergénéra- gés, on ne le voit pas... En particulier l’inceste et le parricide ; ces deux
tionnels, eux, sont volontaires, conscients, verbalisés et verbalisables, préjugés nous font passer à côté de tout le reste. Ce sont là les pièges de
parce qu’ils sont intégrés par ceux qui les transmettent. Si certains hé- l’esprit ! Le livre bleu, écrit donc à la manière herméneutique, en « voi-
ritages sont parfaitement explicites, il y en a donc d’autres, plus puis- lant » certains aspects, fonctionne comme une initiation ; il faut « mé-
sants, qui se cachent derrière les apparences. Ces héritages transgéné- riter » l’enseignement. Il ne faut pas suer pour autant, ni obéir à des in-
rationnels proviennent en particulier d’un manque d’intégration de vé- jonctions, mais ce livre exige un exercice intellectuel pour prendre en
cus conflictuels, des traumatismes, des ravages des guerres, des secrets compte des aspects autres que ceux qui transparaissent au premier
(de filiation notamment) ou encore des deuils non faits qui affectent les abord. Il faut faire un effort de conscience, dans lequel on est renvoyé à
familles, les collectivités, voire toute une culture. Ces manques d’inté- soi-même ; à ses préjugés, à ses propres grilles de lecture et façons de
gration engendrent des mécanismes de défense, notamment des re- comprendre les choses. Ce faisant, j’essaie de mobiliser l’intelligence du
foulements et des dénis. Ceux-ci se rejouent sur l’entourage, et en par- lecteur ; la partie du sujet en lui qui s’interroge, qui ne comprend pas ou
ticulier avec les descendants. peu. Il est important de ne pas transmettre les choses toutes « cuites » ;
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leurre, une méconnaissance de la force des choses inconscientes. On
a ainsi des destins, tel celui d’Œdipe, totalement pris dans les aliéna-
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tions inconscientes. Alors même qu’on croit être actif, acteur, dans ce R
qui se joue, ces aliénations décident de notre vie, de notre carrière, des V
relations amoureuses... C’est extrêmement puissant ! D’où l’importance I
d’intégrer notre part inconsciente. Jung parle de la « zone d’ombre ». E
Cette intégration, que vous appelez de vos vœux, permet W
aussi d’intégrer l’histoire familiale. Vous citez un proverbe
chinois : « Un homme sans ancêtres est un arbre sans ra-
cines. » La vie, la sève ne peut pas circuler...
Surtout ne pas se couper de ses racines ! C’est vrai au niveau de notre
histoire, mais c’est vrai aussi au niveau de l’Histoire – raison pour la-
quelle mes recherches et mon approche jettent un pont entre le sa-
voir des Anciens et les approches thérapeutiques contemporaines,
pour mieux comprendre les lois transgénérationnelles. Pour les tradi-
tions, avant tout, il s’agit de prendre soin de ce rapport intemporel aux
sources et à la vie elle-même. Et ceci, non pas en retournant dans le
passé, mais en l’intégrant de telle sorte que les ancêtres et les origines
soient toujours vivants en soi, dans l’instant présent. Jung abonde dans
ce sens : « Le centre psychologique de la personne, est le lieu où ses an-
cêtres se sont réincarnés. » Ce dialogue avec ses aïeux et ses origines est
le gage d’un épanouissement personnel authentique. Les traditions an-
cestrales nous enseignent une chose essentielle : contrairement à la
tendance dans notre culture moderne, il ne s’agit pas de se couper des
parents (on déménage à 1000 km... et on pense se libérer), de se cou-
per de nos racines, mais donc bien de les intégrer. Car que resterait-il
d’un arbre privé de ses racines ?! Cela implique de « faire avec » les par-
ties malades des racines, de les guérir le cas échéant, de prendre soin de
elles ne seraient pas intégrées par le lecteur. Il pourrait les reprendre à
nos ancêtres dans le but de restaurer nos liens aux origines. C’est pour
son compte, tel un copier-coller, mais il n’aurait pas fait l’effort qui par-
respecter ce lien aux origines que je parle d’intégration transgénéra-
ticipe de l’intégration ou de l’assimilation des idées qui vont de pair.
tionnelle et non de « libération », qui sous-entendrait une coupure des
J’ai eu l’impression, à la lecture de votre ouvrage, que liens les plus profonds, c’est-à-dire de son rapport aux origines de la vie.
comme dans toute initiation, il y a des étapes progressives...
Ce processus d’intégration, qui permet la clarification, im-
En effet, j’essaie de donner des clés pour passer les étapes au fur et à plique-t-il de tout mettre en lumière dans le transgénéra-
mesure. D’autre part, il est essentiel de rester dans le registre symbo- tionnel ?
lique, de ne pas « historiciser » l’événement ou le trauma familial, car
L’intégration ne signifie pas que tout devient clair, mais la partie incons-
c’est la première tentation.
ciente collabore alors avec l’autre partie, consciente. Elle rentre dans un
Dans ce processus, où la personne est convoquée à la com- dialogue avec la vie dans son intégralité – pas juste avec ce qu’on per-
préhension de ce qui est en jeu, n’y a-t-il pas de risque que çoit d’elle, mais avec la vie en tant que telle. Ce lien restauré amène par-
la personne passe à côté de ce qui devrait être dévoilé et fois des synchronicités, un rapport à la vie plus inspiré, poétique même.
fasse des projections qu’elle interprète à son bénéfice ou J’ai des clients qui me disent : « À 100 mètres d’ici, j’ai rencontré tel proche,
même à son tort dans ce chemin d’intégration transgéné- qui justement m’a posé problème. » Idem parfois en repartant. Coïnci-
rationnelle... dence ?! Une chose est sûre : l’intégration permet d’articuler un dia-
logue avec ce qui se passe autour de nous et en nous. Cette interaction
Mais c’est aussi bien ! Cela permet de projeter ses propres interpréta-
est complexe – pas seulement rationnelle, ni un discours de l’ego. Le
tions et, ensuite, de les confronter dans un miroir tendu à soi-même.
fait d’avoir trouvé des explications ne suffit pas pour se libérer. Si vous
C’est donc normal de réagir avec ses préjugés et ses idées préconçues –
faites un arbre et que vous découvrez qu’il y a un secret, vous compre-
en raison justement de notre histoire, de notre bagage transgénéra-
nez pourquoi votre père a été comme ça et vous avez de bonne raisons
tionnel. À partir de là, les choses peuvent se rejouer et on peut alors
de comprendre ce qui ne va pas avec votre enfant... mais ça ne veut pas
en prendre conscience. On se rend compte que ce qu’on avait pensé
dire que cela soit intégré, ni guéri. C’est une manière de rationnaliser les
au premier abord, dans le fond, ne tient pas... Et on se pose la question :
choses, mais à la limite ça va les empirer, car ça peut stigmatiser un type
« Pourquoi ? » À ce moment-là, on apprend quelque chose sur soi.
de relation à cause de l’explication trouvée. Puis, on en reste là, parce
Vous prônez l’intégration transgénérationnelle plutôt que que c’est la faute de l’autre.
la « libération », souvent défendue par les autres approches.
On ne peut alors pas advenir comme sujet...
pourquoi cette « intégration » ?
C’est ça toute la différence ! Le sujet, on le confond alors avec le moi,
(Il rit) « Je me libère...» Voilà le grand titre ! Ça fait vendre. Fantasme mo-
qui est la partie de l’ego. Je ne suis pas contre, mais en thérapie, on tra-
derne typique de notre culture ! Personnellement, je n’y crois pas. Ce
vaille sur l’inconscient.
qui fait la différence avec ce qui est inconscient, c’est que vous ne le dé-
cidez pas... parce que, justement, c’est inconscient ! Il s’agit là d’un dis- J’ai apprécié que vous souligniez que cette intégration per-
cours de l’ego censé être plus fort que son inconscient, mais c’est un met aussi d’intégrer des aptitudes d’ancêtres que l’on va

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peut-être stigmatiser dans la chaîne transgénérationnelle, Mon approche va à contre-courant de vendre une méthode. Ce n’est
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mais tout en se réappropriant certaines de leurs qualités – pas contre les méthodes, c’est ne pas réduire les choses à une méthode...
R vous donnez l’exemple d’un homme violent qui avait par Prenons la métaphore de la voile (j’en ai fait pas mal !) : si vous savez na-
V ailleurs des vertus d’autorité naturelle finalement inspi- viguer, vous ne faites pas la même chose selon que vous êtes en mer
I rantes pour son fils... ou sur un lac, que vous êtes sur un dériveur ou un lesté, un trimaran ou
E une goélette, qu’il y a un avis de tempête ou pas, que les vents sont por-
Le travail d’intégration permet de renouer avec la partie saine de son
tants ou contraires. De la même manière que vous devez tenir compte
W arbre de famille, au-delà des seules manifestations symptomatiques. Si
des circonstances de navigation, vous devez composer avec les situa-
on en reste à une « libération » (des liens transgénérationnels), on gé-
tions spécifiques à chaque personne. Cette dernière participe aussi. Il y
nère une croyance envers certaines personnes de l’histoire familiale. Du
a quelque chose d’elle qui interfère dans le travail, et il faut lui donner
coup, on ne découvre pas
le plus de place possible.
Les traditions ancestrales nous l’autre versant de ses an-
enseignent une chose essentielle : cêtres. Si je reprends la mé- En définitive, plutôt que de dénouer les problématiques ex-
contrairement à la tendance dans taphore de l’arbre, ce n’est térieures, vous (nous) appelez davantage à faire un travail
intérieur...
notre culture moderne, il ne s’agit pas parce que vous avez des
branches ou des racines ma-
pas de se couper des parents, de lades ou pourries qu’il faut Cela me tient de plus en plus à cœur ! Je suis en effet frappé de voir à
se couper de nos racines, mais quel point les gens s’investissent, faisant de leur mieux pour essayer de
tout couper ! Mieux vaut es-
bien de les intégrer. résoudre leurs problèmes. Mais ils se lancent dans des recherches d’ex-
sayer de recontacter ce qu’il
plications, des quêtes qui sont toujours extérieures. Alors qu’un travail
y a « derrière », pour guérir
sur soi, introspectif, donne du sens. Or, c’est donner du sens qui est pri-
l’ensemble. À ce moment-là, vous contactez le tout. Vous entrez dans
mordial ; à ce qui survient dans notre quotidien, à ce qui nous arrive ré-
quelque chose d’holistique, qui restaure les liens aux origines. Ce rap-
pétitivement. La quête de sens n’est pas abstraite, elle est liée à notre
port aux origines sort du temps. L’ensemble de l’arbre, de votre histoire,
mode de vie. C’est en comprenant mieux comment on rejoue quelque
est à l’œuvre, et vous vous retrouvez dans le présent. La connexion avec
chose de son héritage transgénérationnel qu’on devient plus conscient.
les origines, c’est la connexion avec le vivant. Ici et maintenant.
Donner du sens à des événements qu’on pensait ne pas avoir de sens
Du coup, ce travail sur le microcosme personnel aurait-il un est libérateur, en même temps qu’un facteur de croissance. En ce sens,
retentissement beaucoup plus large sur un macrocosme so- les symptômes sont des sujets de réflexion – telle une équation mathé-
ciétal ? matique à résoudre. J’ai cette démarche de résolution de problème. Je
m’intéresse aux choses pour trouver le fin mot de l’histoire, leur sens.
Absolument. On le voit avec Œdipe : il fait un travail sur lui et il découvre
qui il est – ensuite, il a quelque chose à transmettre de positif à ceux qui
l’accueillent à Colone. C’est un bon exemple : l’apprentissage personnel pOUR ALLER pLUS LOIN
qu’il fait devient un enseignement qu’il peut ensuite transmettre, avec Thierry Gaillard, www.thierry-gaillard.com - Formations certifiées sur
un bénéfice pour les autres. l’intégration transgénérationnelle (avril à juin 2019, avec possibilité de
suivre la formation à distance)
Vous pointez le mécanisme de « dette » qui campe au cœur À LIRE : (1) L’intégration transgénérationnelle. Ces histoires qui
des aliénations transgénérationnelles... hantent le présent (version bleue). Cet ouvrage approfondi répond à
Si on se réfère aux anciens Grecs, ils invoquaient une loi non écrite, l’ate, un besoin de synthèse dans la multitude des approches thérapeutiques
pour expliquer de quelle manière des dettes morales, contractées par la qui, aujourd’hui, font référence au transgénérationnel. Il existe égale-
faute d’aïeux, pouvaient se transmettre sur plusieurs générations. Cela ment une édition simplifiée de cet ouvrage, pour tout public : Intégrer
fait clairement le pont avec notre civilisation moderne de la dette, pol- ses héritages transgénérationnels (version rouge). Ouvrages édités
luante, prise dans une fuite en avant. C’est devenu un mode de vie et chez Écodition.
on se dit qu’on verra bien après... Sur le plan familial aussi, nous avons
tous des dettes, mais à travers le symptôme d’un des descendants, elle
devient insupportable. Le cumul (de dettes) ne peut plus se poursuivre.
La personne qui s’engage dans ce travail de clarification devient une
ŒDIpE, UN MODèLE DE GUÉRISON TRANSGÉNÉRATIONNELLE
personne ressource pour le reste de la famille. Au fil du travail de net-
toyage et d’intégration, on voit qu’il y a une inversion de la relation ; plu- Thierry Gaillard offre une relecture révolutionnaire du mythe
tôt que de faire porter le poids symbolique de la dette à cette personne, d’Œdipe – mythe qui met en scène, de manière métaphorique, des
souvent perçue comme le « mouton noir », les proches vont s’adres- réalités de l’âme. Avec son ultime pièce, Œdipe à Colone, Sophocle
ser à elle quand ils auront des questions. Ça se passe de manière systé- livre un formidable modèle d’intégration transgénérationnelle.
mique, presque magique. S’amender permet d’amender toute la lignée. « Lorsqu’Œdipe découvre qui sont ses véritables parents, il se découvre
En se guérissant, en clarifiant les histoires, en reconnaissant les deuils lui-même. La crise qu’il traverse est surtout une catharsis thérapeutique.
non faits, les demandes de personnes mortes non prises en compte, on Cette initiation, jalonnée d’étapes vers la guérison, lui permet de mou-
guérit toute la famille, tout en s’ancrant dans ses origines. rir à sa première identité. D’advenir. Ce passage symbolique par la Terre-
Mère (incarnée par Jocaste) illustre sa renaissance ; le passage de l’en-
Cette intégration transgénérationnelle va au-delà de la réa- fant à l’adulte. Jusque-là, Œdipe n’était que l’ombre de lui-même, un roi
lité, dites-vous... Connecterait-on un « hors-temps », une qui s’ignorait et avait conduit son royaume à sa perte (peste à Thèbes).
réalité plus grande que soi ? Œdipe, à nouveau en grâce avec les dieux, deviendra le héros garant
C’est là que je renvoie les lecteurs à cette phrase : « Connais-toi toi- de la prospérité de Colone. On est à mille lieues des interprétations pa-
même et tu connaîtras les dieux et l’univers... » triarcales qui ont traumatisé des générations de psychanalystes (et leurs
analysants) ! » Sur son site, vous trouverez divers ouvrages sur son dé-
Votre méthode d’accompagnement est à inventer chaque cryptage du mythe d’Œdipe.
fois, écrivez-vous. Comment faites-vous ?

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CAHIER Janvier 2019

DÉCODAGES AVERTISSEMENTS
1. Le décodage apporte un regard neuf sur les maladies et leur sens biologique, psychologique ou symbolique. Cet éclairage nouveau
peut vous aider, mais soignez-vous en accord avec votre médecin.
2. Les auteurs de ce cahier sont tous formés à la médecine nouvelle, à la biologie totale ou au décodage biologique des maladies.
Leurs décodages peuvent cependant être divergents, voire contradictoires. Nul ne prétend détenir la vérité.

DéCODAGE L’ANUS
343 ou l’anneau de l’alliance

L
’anus est l’orifice terminal du tube digestif un homme et une femme ! D’un point de vue né- Comme le dit Olivier Soulier, l’anus est le témoin vi-
permettant la défécation. Le double sphinc- gatif, l’anneau est le symbole de l’aliénation, de gilant du processus d’épanouissement de l’être et
ter anal est un appareil musculaire qui com- l’assujettissement, de l’esclavage. Nombreuses une sentinelle qui peut se montrer sans pitié pour
mande la fermeture de l’orifice et qui se compose sont les personnes qui, de temps en temps, voire les fausses identités fabriquées. Lorsque le petit
d’un muscle lisse interne et d’un muscle strié ex- assez souvent, jettent cet œil négatif sur leur enfant passe par ce qu’on appelle le « stade anal »,
terne, la défécation requérant l’action coordon- propre mariage. « Depuis que je l’ai épousé, j’ai la il expérimente sa première maîtrise de sa relation
née de ces deux sphincters. Les pathologies prin- corde au cou. » « Depuis que je lui ai mis la bague au monde. Je ne peux tout garder, tout conserver,
cipales de l’anus sont les suivantes : hémorroïdes, au doigt, je n’ai plus rien à dire, c’est elle qui dé- je dois renoncer à quelque chose. Choisir, c’est re-
abcès, fissure, fistule, prurit, déficience des sphinc- cide tout. » Tous ces mariages ratés dans notre gé- noncer. Et pour pouvoir renoncer, il est nécessaire
ters (incontinence), malformations congénitales, néalogie laissent des traces qui peuvent un jour de s’être forgé une identité suffisamment forte.
cancer. ressurgir sur un anus. Je ne fais pas l’union com- Symboliquement, les selles représentent aussi l’ar-
plète, avec l’autre, et aussi avec moi-même, pour gent, notre première monnaie d’échange avec l’ex-
L’étymologie
ne pas devenir esclave, car dans l’inconscient fa- térieur. Cherchez s’il n’y a pas un conflit lié à l’ar-
Le mot anus vient du latin « anus », « anulus », et il milial, c’est cette équation-là qui s’est inscrite : an- gent, particulièrement pour ceux qui ont si peur
a la même origine que le mot français « anneau ». neau = union = esclave. d’en perdre et veulent absolument tout garder.
L’anus, c’est donc l’anneau, qui fait penser à l’al- Durant la phase de conflit actif, des ulcérations
L’écoute du verbe
liance et au mariage. Cherchez les conflits en lien et nécroses se forment, des fissures peuvent aus-
avec un mariage ou une alliance : mésalliance, di- Anus = à / nu / se. L’écoute du verbe rejoint la my- si apparaître. Le sens est de permettre un meil-
vorce, problème de couple, tromperie (l’alliance thologie : le stress d’être à nu quand on prend sa leur écoulement des sécrétions en provenance
est rompue)… place en pleine lumière. Et quand on est tout nu, des glandes anales et d’imprégner davantage l’en-
Dans la mythologie, l’anneau fait référence à l’an- on est en danger car on n’a plus toutes ses protec- vironnement. Après la solution du conflit, c’est la
neau magique de Gygès, qui avait la propriété de tions. phase inflammatoire de réparation, avec saigne-
rendre invisible celui qui le portait et qui permit ments possibles et prurit.
Le sens biologique
au berger Gygès de devenir roi. Le stress principal Étant donné que l’anus est situé à la fin du par-
qui touche l’anus est donc bien celui de la peur de Comme le dit Robert Guinée, l’anus est le lieu de cours digestif et que son rôle particulier en la ma-
prendre sa place en pleine lumière. Tant qu’on (le l’identité sociale, de la place occupée par l’indivi- tière est d’expulser le morceau qui reste après la di-
caca) est invisible, on est protégé, tout est encore du dans le groupe, synonyme de hiérarchisation. gestion, le conflit aura aussi les tonalités suivantes :
possible. Une fois la crotte bien visible, c’est fini, on Cette quête identitaire est plus complexe et plus • conflit lié à l’expulsion avec une tonalité de
a fait son choix, on a pris sa place et on ne peut étalée dans le temps chez les humains que chez les « je ne peux pas le digérer » (par exemple, un
plus revenir en arrière. Les façons de rester caché animaux. De plus, l’être humain accepte moins fa- homme éjecté de façon dégueulasse de son
sont encore nombreuses dans notre monde mo- cilement que l’animal d’avoir à assumer une iden- travail) ;
derne, par exemple, comme le dit Théophile Gau- tité, une place qui ne lui convient pas, notamment • impossibilité de pardonner, d’évacuer, donc
tier dans Le Capitaine Fracasse, « l’écrivain qui fait en fonction de l’influence des stéréotypes socio- impossibilité de refaire l’alliance, parce que
un roman porte naturellement au doigt l’anneau culturels en vigueur dans sa communauté. Une c’est trop dégueulasse, c’est monstrueux (par
de Gygès, lequel rend invisible ». atteinte de l’anus est donc révélatrice d’un conflit exemple, un homme surprend son frère en
D’un point de vue symbolique, l’anneau repré- d’identité. L’anus, c’est l’anneau de l’alliance qui se train d’ « enculer » sa propre femme).
sente l’unité et la totalité. Il exprime l’un et le tout. fait ici avec notre identité. Enfin, une notion de séparation fera parfois partie
Dans Le Seigneur des Anneaux, rendu célèbre par Ce conflit touche particulièrement les personnes du conflit, en cas de prurit : je me sens séparé(e)
le cinéma, l’anneau a une signification unificatrice qui ont un faible caractère, influençables, sans per- de mon caca, de mon identité, de mon moi de fa-
et de puissance. L’anneau, par sa forme circulaire, sonnalité. Je n’arrive pas à dire non aux autres (et çon injuste (par exemple, une femme qui ne peut
réunit et réconcilie les contraires : c’est l’union des donc à me dire oui à moi-même), par peur de faire pas porter le nom de son père parce qu’elle a été
contraires, comme l’anneau nuptial qui accom- de la peine, peur d’être rejeté(e), de ne plus être conçue hors mariage).
pagne le rite d’engagement dans le mariage entre aimé(e). Bernard Tihon

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DéCODAGE LA BÉANCE DU CARDIA
344 ou ma mère n’a jamais su dire les bons mots
Si vous êtes encore béant d’admiration pour nie hiatale, cela apparaît également en posi- Le sens biologique
votre « mère » et que vous restez bouche bée à tion couchée ou lors d’efforts de poussée ab-
En fonction de tout ce qui précède, le sens bio-
chacun de ses mots indigestes, alors peut-être dominale), de longues et pénibles digestions
logique de la « mal-a-dit » apparaît déjà dans
faites-vous aussi partie de celles et ceux qui et parfois un besoin de déglutition dû à la bile
toute son évidence. Voici les conclusions qu’en
souffrent de reflux gastro-œsophagien suite à qui remonte jusque dans la gorge. ont tirées les principaux décodeurs qui se sont
une béance du cardia. À quoi servirait un deu-
L’étymologie penchés sur la question en termes de conflits
xième estomac ? C’est ce que nous allons voir.
biologiques :
L’histoire du cheval et de ses deux estomacs Le mot cardia vient du grec « kardia » = cœur. • ma mère n’a jamais su dire les bons mots
Cet organe est en effet situé près du cœur, (surtout si c’est à table que souvent ça se
C’est une belle histoire vraie. Il était une fois les troubles du cardia pouvant être pris à tort passe !) ;
une grand-mère qui se faisait du souci pour sa pour des troubles du cœur. D’ailleurs on uti- • s’il s’agit d’un nouveau-né, on cherchera ce
fille enceinte, à qui le gynécologue avait dia- lise l’expression « haut le cœur » pour désigner que le père et/ou la mère n’a pas pu dire
gnostiqué la présence de deux estomacs chez un phénomène d’indigestion. Le mot béance pendant les dix-huit mois qui ont précédé
le bébé. Catastrophe et grand stress familial car
vient du verbe « béer », lui-même issu du latin la naissance ;
s’il naît ainsi, l’opération immédiate est néces-
« batare » = bâiller, être grand ouvert. « Béer à » • je ne peux pas digérer le morceau mais je
saire. La grand-mère, qui faisait du décodage
ou « béer après quelque chose », cela veut dire suis obligé(e) de l’avaler ;
biologique et était au courant du programme • conflit d’être impuissant(e), comme une
se tourner vers elle dans un sentiment d’at-
biologique de survie qui gouverne nos cer- femme face à un homme qui rentre dans
tente, de désir, de regret. Il y a donc une no-
veaux inconscients, a parlé à sa fille, lui a racon- mon territoire (diaphragme = lieu de pas-
té l’histoire du cheval, enseignée par Claude tion de manque chez qui ouvre tout le temps
son bec intérieur pour aspirer ou soupirer à re- sage symbolique du haut du corps vers le
Sabbah, et lui a expliqué que le cheval a deux bas du corps) ;
estomacs, ce qui lui permet d’avoir toujours un cevoir de plus tendres nourritures.
Le mot œsophage vient du grec « oisophagos • ressenti de ne pas être compris(e) et
repas d’avance qu’il pourra digérer plus tard et reconnu(e) sur terre ;
de pouvoir trotter et galoper des journées en- » = qui porte ce qu’on mange. Une inflamma-
• une rancœur jamais exprimée : qu’est-ce
tières sans retourner manger à l’étable. Elle a tion de l’œsophage pourra donc être la consé-
que tu retiens de dire dans la rancœur ;
aussi dit à sa fille qu’elle pouvait parler à son quence du drame de qui dépend de quelqu’un
• qu’est-ce que tu voulais dire, que tu n’as pas
enfant dans le ventre pour lui dire merci de so- d’autre pour lui porter à manger, lorsque c’est
pu exprimer, car tu savais qu’il (elle) ne com-
lutionner ainsi dans sa biologie un conflit fa- dur à avaler. Le mot reflux vient du latin « re- prendrait pas ;
milial, mais qu’il n’y a pas besoin, que ce n’est fluere » = couler en arrière, en sens contraire. • conflit de « avale et tais-toi » (dans un climat
pas son histoire, qu’il peut se contenter d’un C’est la seule solution biologique possible acide s’il y a œsophagite) ;
seul estomac, tout se passera bien. La fille l’a lorsque c’est trop indigeste pour continuer • j’ai envie de dire mais je n’ai pas pu = conflit
fait, elle a parlé à son enfant. Puis elles ont ob- dans le sens de la digestion et que l’on ne peut de ne pas pouvoir sortir un mot, un mot in-
servé l’évolution à l’occasion des prochaines remettre le morceau à son expéditeur : quand digeste et refoulé ;
échographies. Dans un premier temps, le gy- il y a « hiatus », c’est-à-dire la rencontre de 2 • je veux recevoir, je laisse la porte ouverte, je
nécologue a dit que le deuxième estomac res- éléments vocaliques à l’intérieur d’un mot, il suis dans une attente de tendresse, je suis à
tait très petit et que l’opération ne serait sans ne reste plus qu’à construire un deuxième es- vide et avide.
doute pas nécessaire. Ouf, déjà un stress en tomac. En cas de hernie hiatale, le conflit comporte-
moins. La fois suivante, il ne voyait presque ra une tonalité particulière : un contexte de
plus le deuxième estomac. Quelques semaines Le jabot deux maisons ou de double foyer. Par exemple,
après, le bébé est né sans problème et chacun Vu le fait que plusieurs animaux, comme les oi- lorsque de jeunes mariés vont s’installer pro-
a pu constater qu’il n’avait qu’un seul estomac. seaux, utilisent cette solution de survie, nous visoirement chez les parents de l’un et que
Comme quoi, on peut faire de la déprogram- ces derniers interviennent sans cesse et font
nous intéressons aussi au mot « jabot » qui dé-
mation biologique déjà dans le ventre mater- la loi, d’où une contrariété territoriale et indi-
signe la poche axiale ou latérale de ces ani-
nel. Bravo bébé, quel talent ! Et bravo à la mère geste double. Un deuxième estomac est la so-
maux dans laquelle les aliments séjournent un
et la grand-mère qui ont su dire les bons mots. lution parfaite et le fait qu’il soit situé au-des-
certain temps et se ramollissent. Oui vous avez
La maladie sus de l’autre, comme les parents au-dessus
bien lu : le but est de ramollir ce qui est trop
des enfants dans le représenté cérébral, est en-
dur. Chez les humains, cela donnera le conflit
Le reflux gastro-œsophagien est la régurgita- core plus parfait. L’enfant issu de cette union,
tion du contenu de l’estomac dans l’œsophage, suivant : quels sont les mots durs que l’on m’a
conçu dans la maison des grands-parents, se-
pouvant entraîner une œsophagite. À son ori- dits que j’ai besoin d’adoucir avant de pouvoir
ra porteur du programme, c’est grâce à cela
gine, lorsque le gastro-entérologue fait des- les digérer ? Le jabot est aussi une solution de qu’il a la vie, à ce double foyer, à ses parents
cendre sa petite caméra, on constate une in- survie pour vivre d’aliments légers et maigres biologiques et à ses parents virtuels réels (les
continence du sphincter inférieur de l’œso- parce que les animaux qui en ont un peuvent grands-parents). Cette solution par le double, il
phage, la béance du cardia, dont une cause prendre un plus grand volume en remplissant la réutilisera souvent dans sa vie (par exemple
fréquente est une hernie hiatale, c’est-à-dire leur jabot et compenser ainsi la qualité par la en étant entre deux histoires d’amour, entre
le passage à travers le diaphragme d’une par- quantité. Nous sommes donc ici dans un pro- deux métiers…) et cela pourra installer une dif-
tie de l’estomac dans le thorax. Les symptômes blème de qualité de ce qu’on reçoit comme ficulté à réaliser son identité, à faire des choix,
sont une sensation de brûlure, une douleur dé- « nourriture » : la qualité n’est pas terrible, d’où à prendre des décisions où l’on s’engage dans
clenchée par flexion du corps vers l’avant qui il faut la place pour en recevoir plus pour espé- une seule voie en renonçant à l’autre.
disparaît quand on se redresse (en cas de her- rer avoir une qualité globale suffisante. Bernard Tihon
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DéCODAGE LE SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ
345
La maladie
ou je préfère me barrer si je ne peux pas tenir la barre
Bloqués par l’orgueil, les « Guillain » risquent le conflit. Je peux vivre si… Je peux vivre à
de se replier sur eux-mêmes, de peur de s’ou- condition de… Le décodage devient donc : à
Le syndrome de Guillain-Barré ou syndrome vrir aux autres, et au risque de se sentir incom- cause d’une information ou d’un ordre reçu,
de Guillain-Barré-Strohl, est une inflamma- pris. je ne peux vivre qu’à condition de ne pas pou-
tion rare et aiguë des nerfs périphériques, voir commencer les choses comme je vou-
dont la gravité peut varier considérablement L’écoute du verbe
drais au tout début des choses. J’ai le droit de
d’un cas à l’autre, en allant jusqu’à la paraly- Baré = barré. On fait une croix dessus, sur soi- vivre si j’obéis à l’ordre et donc si je ne fais pas
sie, y compris des muscles respiratoires, ce qui même, on s’efface. Les diverses significations ce que je veux.
justifie qu’il soit considéré comme un cas d’ur- en français du verbe « barrer » donnent aussi
gence médicale. Il s’agit d’une forme de po- L’histoire d’Olivia
des pistes intéressantes :
lyradiculonévrite aiguë, qui se caractérise par • barrer : fermer avec une barre ; Dans ses mémoires familiales, il y a déjà quan-
une inflammation des racines des nerfs, à leur • barrer : annuler avec une barre ; tité d’orphelins, donc des enfants qui n’ont
point d’émergence de la moelle épinière. Ce • barrer : tenir la barre d’un gouvernail, gou- pas eu la chance de bien commencer la vie
syndrome est classé parmi les maladies au- verner une embarcation ; entourés d’un père et d’une mère, et aussi des
to-immunes : l’organisme fabrique des anti- • se barrer : s’effacer, disparaître, partir, s’en enfants nés hors mariage, arrivés trop tôt.
corps contre ses propres constituants. Il peut aller, se sauver, s’enfuir. « Je suis arrivée comme un cheveu dans la
survenir à tout âge et est caractérisé par trois Si on les met ensemble, cela donne le conflit soupe quand je suis née », raconte Olivia. Son
phases : suivant : je préfère me barrer, disparaître, si je père ne voulait pas d’enfant et il est parti. Oli-
• tout d’abord une paralysie des membres ne peux pas tenir la barre, le gouvernail. via n’a pas été baptisée, elle n’a pas été por-
inférieurs, qui s’étend ensuite aux tée sur les fonds baptismaux, or le baptême
Le sens biologique
membres supérieurs et aux nerfs crâniens, c’est le début des choses en matière de reli-
ce qui provoque une paralysie faciale, des Étant donné que c’est la racine des nerfs gion. Sa mère n’a pas été très maternelle et l’a
troubles oculomoteurs et de la dégluti- qui est touchée par la maladie, cela a pous- abandonnée pendant un an dans une pou-
tion, accompagnés de fourmillements, pa- sé Claude Sabbah à donner le conflit suivant ponnière. « Je n’ai jamais eu ma chance », dit-
resthésies et de douleurs musculaires ; pour le syndrome de Guillain-Barré : je n’ai elle souvent. Et elle veut bien dire : c’est au dé-
• persistance en plateau des signes précé- pas pu commencer les choses au tout dé- but des choses que je n’ai pas eu la chance de
dents ; but des choses. Par exemple, c’est l’histoire pouvoir faire ce que je voulais. C’est tout juste
• récupération progressive, dans la majorité d’un homme qui n’a pas pu aller loin dans les si on n’a pas voulu la mettre à la poubelle. Elle
des cas sans séquelle et sans rechute. études, parce que son père est mort préma- comprend cela de la manière suivante : il y
turément et qu’il a dû reprendre la ferme à a forcément quelque chose qui cloche chez
L’étymologie sa place. Il n’a pas pu commencer au tout dé- moi, je ne suis pas bonne, donc je dois don-
but de sa vie active comme il aurait voulu le ner l’ordre à mes cellules d’attaquer cette par-
Le mot composé Guillain-Barré trouve bien
faire. Pour beaucoup de personnes, pouvoir tie de moi qui n’est pas bonne (sens d’une ma-
sûr son origine dans des noms propres. Nous
aller à l’école est une façon de bien commen- ladie auto-immune).
nous intéresserons d’abord au premier d’entre
cer la vie, donc si on ne peut pas y aller, ce- Après son mariage, cela va mal se passer et
eux, qui a la même origine étymologique en
la veut dire qu’on ne peut pas bien commen- son cerveau va faire la relecture de ce qui s’est
français que le prénom Ghislain : descendant cer dans la vie. passé à la naissance. Ils partent vivre à l’étran-
noble ; otage, volé, enlevé. Recherchez qui est Maintenant, comme il s’agit d’une atteinte ger loin de son milieu d’origine. Son mari la
l’otage dans la généalogie. Quel enfant a été des nerfs, nous devons compléter le conflit en trompe et l’abandonne. Il n’y a plus personne
enlevé ? Qui a dû payer une rançon ? Ou sim- tenant compte du sens de ceux-ci. Les nerfs pour lui dire qu’elle existe. Elle fait une forte
plement était-ce la rançon de la gloire, d’où le périphériques jouent un double rôle : re- crise du syndrome de Guillain-Barré qui la
lien avec la noblesse ? À qui a-t-on enlevé la cueillir les informations extérieures pour les conduit à l’hôpital.
noblesse qui lui venait de ses ascendants ? transmettre au cerveau ; donner les ordres Je n’ai pas pu commencer au tout début de
Gérard Athias propose la piste suivante pour du cerveau vers les parties périphériques du ma vie et de mon mariage, comme j’aurais
les « Ghislain(e) » : pourquoi quand on m’aime corps. Le décodage devient donc : à cause voulu le faire. Je n’ai pas eu ma chance. Les
on m’abandonne quand même ? En consé- d’une information ou d’un ordre reçu, je n’ai dés sont pipés depuis le départ
quence, on refuse l’amour de peur d’être pas pu commencer les choses comme je vou-
abandonné. Cette structure d’esprit para- lais au tout début des choses.
noïaque conduit à l’isolement, à la solitude. Enfin, comme il s’agit d’une maladie auto- Bernard Tihon
On a tendance à s’enfermer dans les préjugés immune, cela veut dire qu’il existe un condi-
et les idées préconçues. tionnel de vie à l’origine, qui intervient dans

InDEX DEs DécoDaGEs


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LE pLEIN DE SENS Témoignages & cas cliniques

DÉMENCE À CORpS DE LEWY Dr Jean-Claude Fajeau


La Démence à corps de Lewy n’est pas une pathologie spécifique. Elle associe en fait deux conflits (eh oui, tout est possible chez les humains) : une mala-
die d’Alzheimer et un syndrome parkinsonien.
La maladie d’Alzheimer est une forme d’état schizophrène de la personne âgée qui perd ses repères et surtout la mémoire afin de ne pas pouvoir révéler
un lourd secret (inavouable). Elle vit donc dans son monde, dans sa réalité où, grâce à sa maladie, elle ne se sent plus coupable de vivre.
Et si l’on associe un trouble de type parkinsonien, la situation inavouable était en relation avec une situation terrorisante ; il fallait réprimer sa peur pour
ne pas la montrer. Cette forme de démence apparaît à la solution pratique du conflit pour le Parkinson mais avec le conflit actif « de ne pas dévoiler la si-
tuation à qui que ce soit ! ».

ÉpILEpSIE Témoignage transmis par pilhar (www.germanische-heilkunde.at) et traduit par pierre pellizzari, auteur de “Guérir, une question de volonté ?”
Tout remonte à octobre 2015. Notre fils avait seulement 5 mois. Julia, ma femme, venait de finir de participer à un stage de danse de 3 jours. Je l’avais
accompagnée avec le petit afin de lui rendre la chose facile et possible. Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés pour la nuit chez des amis.
Après une soirée amicale, notre fils endormi, nous sommes allés au lit. Peu après, j’ai senti comme un tremblement de terre dans le lit. C’était ma femme
qui avait une attaque d’épilepsie. Cela dura de 20 à 30 secondes. À la fin, elle resta évanouie quelques minutes. Heureusement, notre amie vint à la res-
cousse et appela le service des urgences. Julia fut transportée à l’hôpital. Les contrôles ont détecté une anomalie cérébrale et le diagnostic fut « suspi-
cion de cancer au cerveau (astrocytome) ». Pendant la nuit, Julia eut une autre petite attaque et fut donc sévèrement médicalisée. Nous avions de bonnes
connaissances de la NMG et le diagnostic ne nous a pas épouvantés : un processus naturel et biologique était en cours. Nous sommes rentrés à la mai-
son, Julia a continué à prendre les médicaments, ce qui nous a obligés à sevrer immédiatement notre fils. Julia supportait difficilement les médicaments.
Après 3 jours, elle a abandonné le traitement et elle retrouva rapidement un excellent état. Quelques jours plus tard, la nuit, elle a eu une légère attaque,
et pendant la journée, toute une série dont elle ne semblait pas pouvoir sortir. Nous avons appelé le service des urgences. L’hôpital voulait l’opérer au
cerveau. J’ai fait remarquer que l’on ne parlait que de « suspicion ». Nous sommes donc rentrés à la maison, la tête de Julia encore intacte. Mais elle ne se
sentait pas en forme et a repris les médicaments anti-épilepsie. Après 4-5 semaines, Julia était de nouveau normale mais un peu fatiguée, elle avait tout
oublié. Avec l’aide d’un thérapeute, nous nous sommes penchés sur les causes de cette épilepsie. Julia avait un conflit programmant de son enfance du
genre « Tiens-toi bien », « Ne bouge pas, ne fais pas de bruit, tais-toi » avec aussi une angoisse « je suis seule », « je suis abandonnée ». Quel fut le conflit ?
Quand notre fils avait environ 3 mois, ma jeune nièce a eu un accident et est morte. J’ai été très occupé par ce deuil. Julia s’est sentie abandonnée. En
plus, durant toutes les cérémonies, elle avait l’angoisse que le bébé ne dérange pas les autres. Ce fut pour elle une profonde émotion de contrainte et de
solitude. Tout ceci a créé des problèmes de couple qui ont duré plus d’un mois, Julia était triste, stressée et se sentait incomprise.
C’est alors que nous nous sommes organisés pour le stage de danse : notre fils a passé quelques jours chez notre belle-mère, puis nous l’avons repris et
je l’ai accompagnée. Pour Julia, ce fut la fin du conflit : on l’avait aidée dans la gestion du fils et elle avait été libre de bouger et de s’exprimer par la danse
et le travail de groupe durant le stage. Trois semaines plus tard, elle a eu la première attaque dont je parle au début (octobre 2015).
Hélas on n’en est pas restés là. Six mois plus tard, une nouvelle série d’attaques. Julia m’avait fait promettre de ne plus appeler le service des urgences où
elle ne voulait absolument plus aller. Mais elle a eu 7 attaques en 5 heures, chaque attaque durait environ 20 secondes. À la fin, j’ai paniqué : je comptais
les secondes et avais peur de séquelles cérébrales, j’ai appelé à l’aide une amie thérapeute. Heureusement, notre fils dormait, tranquille. J’ai veillé à ne
jamais laisser Julia seule, à la rassurer de ma présence. Nous lui avons donné un médicament contre les attaques fortes (fourni auparavant par l’hôpital)
et du magnésium. À partir de 7h du matin, elle était tranquille et elle a dormi sans interruption pendant 2 jours. Elle s’est réveillée reposée mais mus-
culairement faible. Elle se sentait mieux que lorsqu’elle sortait « dopée » de l’hôpital. Il a quand même fallu 3 mois pour qu’elle redevienne la Julia de
2014 ! Elle a continué à prendre des médicaments anti-épilepsie pendant 10 mois. Elle n’a plus jamais eu d’attaque et depuis octobre 2016, elle ne prend
plus de médicaments. Elle a travaillé avec un thérapeute sur ses conflits d’enfance, et maintenant, entre nous, c’est une belle entente, un climat au beau
fixe. Notre conclusion est qu’un diagnostic d’épilepsie n’est pas une condamnation inexorable et que les manifestations de l’épilepsie peuvent être bien
différentes d’un individu à l’autre. Commentaire de Pierre : La crise d’épilepsie se manifeste comme « Crise épileptoïde » dans la solution d’un conflit au ni-
veau du cortex moteur dont le contenu est « je ne peux pas me permettre de bouger comme je le voudrais ». La CE se manifeste généralement exactement 3 se-
maines après le moment de résolution du conflit.

AppEL À DÉCODAGE
Cette sous-rubrique a pour objet de relayer les demandes de décodage qui nous parviennent.
Nous espérons ainsi faire réagir des thérapeutes et jouer utilement les intermédiaires.
- Une lectrice belge cherche le décodage de la leucémie lymphoïde chronique à tricoleucocytes

La RUBRIQUE Est oUVERtE


Cette rubrique est la vôtre : que vous soyez thérapeutes ou simples particuliers, vous pouvez y déposer vos témoignages vécus sur le sens des maladies.
Nous ne certifions pas que les décodages publiés seront toujours pertinents, mais nous pensons que ce partage d’expériences et de réflexions pourra pro-
fiter à ses lecteurs. Il suffit d’envoyer vos textes par courrier ou en format Word à l’adresse info@neosante.eu (anonymat garanti sur demande).

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DÉCODAGENDA
Agenda des conférences, ateliers et séminaires en rapport avec le décodage psychobiologique des maladies
BELGIqUE EDuARD & JuDITh VAN DEN BOGAERT à Overijse

- Anicée Fradera, Roberto Fradera & Alain Lechat animent les 19 et 20 janvier près de Charleroi une formation de base en « Décodage
biologique » (cycle de 8 week-ends)
Info : +32 (0)71-31 81 00 – www.pourallerplusloin.be
- Le Dr Eduard Van den Bogaert & Judith Blondiau animent du 15 au 18 février à Overijse une formation en « Psychogénéalogie biomédi-
cale »
Info : +32 (0)2-374 77 70 – www.evidences.be

FRANCE ALAIN SCOhy à Lyon et à Paris

- Le Dr Gérard Athias & Isabelle Boos animent du 11 au 13 janvier à Sanary-sur-Mer (83) une formation sur « Décodage bio-énergétique
de la maladie »
Info : +33 (0)6-13 54 14 76 – www.athias.net
- Le Dr Alain Scohy anime du 11 au 13 janvier dans la région lyonnaise une formation sur « La médecine somato-psycho-spirituelle »
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Olivier Soulier anime du 11 au 13 janvier à Paris un séminaire sur « Le sens des désirs alimentaires »
Info : +33 (0)6-32 46 67 19 – www.lessymboles.com
- Jean-philippe Brébion anime du 11 au 13 janvier à Vichy un atelier sur « Croyance, dogme et morale »
Info : +33 (0)6-79 19 32 06 – www.bioanalogie.com
- Mirella Vallance anime le 16 janvier à Lyon une conférence sur « Se former au biodécodage »
Info : +33 (0)6-61 77 86 22 – www.mirellavallance.net
- Brigitte penot anime du 17 au 20 janvier à Trets (13) une formation sur « Bio-PNL et transgénérationnel (outils et protocoles) »
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.biodecodage.com
- Le Dr Catherine Aimelet-périssol & Sylvie Alexandre-Rochette animent les 25 et 26 janvier à Paris une formation sur « Percevoir la réalité »
Info : +33 (0)6-63 81 32 01 – www.logique-emotionnelle.com
- Maïté pecqueur & Clothilde Marciano animent du 1er au 3 février à Paris une formation sur « Révéler le bon sens de nos émotions »
Info : +33 (0)6-63 81 32 01 – www.logique-emotionnelle.com
- Le Dr Eduard Van den Bogaert & Judith Blondiau animent les 2 et 3 février à Genouillé (17) un atelier sur « Psychogénéalogie selon la médecine sensitive coo-
pérative »
Info : +33 (0)6-20 77 89 29 – www.evidences.be
- Mirella Vallance anime le 6 février à Grenoble une conférence sur « Se former au biodécodage »
Info : +33 (0)6-61 77 86 22 – www.mirellavallance.net
- Linda Demeusy anime du 8 au 10 février à Mulhouse une formation sur « Biobases : les bases du décodage biologique » (Module 2)
Info : +33 (0)6-27 88 27 01 – www.biodecodage.com
- Gérald Leroy-Terquem et Djohar Si Ahmed animent les 9 et 10 février à Paris une formation sur « Psychologie transpersonnelle et états de conscience (avec les
bases du décodage biologique) » (Formation en 14 week-ends)
Info : +33 (0)9-63 50 27 90 – www.iclppsy.fr
- Mirella Vallance anime les 14 et 15 février à Grenoble une formation sur « De la mort à la vie : le processus naturel de deuil »
Info : +33 (0)6-61 77 86 22 – www.mirellavallance.net
- Le Dr Alain Scohy anime du 15 au 17 février dans la région parisienne une formation sur «La médecine somato-psycho-spirituelle »
Info : +33 (0)5-56 25 75 36 – www.alain-scohy.com
- Le Dr Olivier Soulier anime du 15 au 17 février à Paris un séminaire sur « Processus de maladie et de guérison »
Info : +33 (0)6-32 46 67 19 – www.lessymboles.com

qUÉBEC
- L’Institut Canadien de Biologie Totale organise le 9 février à Montréal un atelier sur « La maladie : une malédiction ou une bénédiction ? »
Info : 00 (1)-(514) 596 8779 – www.icbt.ca

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éVIDEncE DU sEns
La chronique de la Loi du Principe

Ce qui ne veut pas guérir


L
ors de nos entretiens, mon ami Jean-Yves Bilien et moi nous sommes Du point de vue de la survie, pour chacun de nous, ce fonctionnement est
souvent interrogés au sujet des personnes qui semblent s’enfermer tout à fait justifié dans la mesure où nous sommes vivants. Et nous n’avons
dans leur maladie en entretenant des fonctionnements récurrents, aucune certitude que nous le serions si nous avions fonctionné différem-
contraires à ce qui pourrait les laisser en paix. Cette attitude ne paraît pas ment. Ainsi à chaque instant de notre vie, nous faisons au mieux ce que nous
cohérente avec l’enjeu vital qui se révèle avec les symptômes physiques. savons faire, avec la conscience que nous avons à cet instant précis.
Ainsi, à la suite de nos échanges, Jean-Yves m’a proposé de développer un En effet, nul ne cherche à faire « au plus mal » ! (même si cela peut être ju-
essai de réponse avec l’approche de la Bioanalogie dans un film intitulé : « gé différemment de l’extérieur).
Ceux qui ne veulent pas guérir 1 ». C’est pourquoi, nous pouvons nous défaire de tout sentiment de culpabi-
Ce titre, un peu provocateur, semble soutenir l’idée que certaines per- lité : il ne fait qu’entretenir la survie en nous puisqu’il entretient l’idée que
sonnes ne veulent vraiment pas que leur maladie cesse. Ce n’est bien sûr si nous avions fonctionné différemment, nous serions mieux aujourd’hui.
pas foncièrement exact. Cependant, il contient une part de vérité que je Ou encore celle qu’il nous manque aujourd’hui quelque chose que nous
souhaite développer avec vous dans ce nouvel article dont le titre n’est n’avons pas fait ou pas vécu.
pas tout à fait le même que celui du film en question. Nous nous installons ainsi dans la conviction que c’est grâce à eux que
Tout d’abord, resituons la place de l’Homme en nous appuyant sur ces pa- nous sommes vivants, or nous ne faisons que survivre.
roles de Teilhard de Chardin : Et tant que nous sommes dans la survie, à travers ces fonctionnements de
« Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, la « bête » que nous appelons plus volontiers le mental ou l’ego, nous res-
nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine. » tons attachés au personnage auquel nous sommes identifiés.
Chacun de nous est, en effet, un être humain, biologique, et un être spiri- Nous n’avons fait aucune erreur !
tuel en une seule et même personne. Mais tant que nous donnons la priorité à l’homme biologique, nous en-
qu’est-ce que l’homme biologique ? tretenons ces processus de survie et ces fonctionnements de réparation.
Il s’agit de la partie inconsciente – donc biologique – de l’homme qui veut En résumé, nous avons avant tout à nous accueillir dans nos méca-
assurer la survie de l’espèce. Pour cela, elle interprète les événements ex- nismes de survie et même à nous féliciter d’avoir trouvé autant de straté-
térieurs en positifs ou négatifs en rapport avec cette notion de survie. gies pour survivre ! (BRAVO, elles ont été efficaces !)
Pour l’homme biologique, « la vie, c’est l’espèce ». Car, c’est en nous accueillant dans notre histoire que nous commençons
Il met ainsi la vie en dehors de lui puisque celle-ci doit se perpétuer à vivre. En effet, à ce moment précis, nous sortons de toute comparaison
dans le temps, au-delà de sa propre présence, c’est-à-dire de son propre et de toute référence.
espace corporel. L’Homme spirituel peut alors « émerger ».
Nous réparons l’histoire de nos parents qui est « l’Homme spirituel » ?
Dans mon livre « l’Empreinte de naissance » 2, j’ai exposé le fait que l’em- Il n’a d’existence que dans l’expérimentation de l’instant présent.
bryon enregistre le vécu émotionnel de ses parents dans une période de On pourrait aussi bien l’appeler l’être, la Conscience ou encore la Présence.
27 mois autour de la naissance. Le jour où nous vivons pleinement cette expérimentation, le mental/l’ego
En effet, du point de vue animal, les événements sont vécus de façon disparaît car l’homme spirituel est Vie.
émotionnelle et ce vécu émotionnel des parents, forgé par les événe- Chacun de nous est un univers unique original et singulier qui n’a jamais
ments rencontrés dans cette période, fonde les paramètres qui consti- existé et qui n’existera jamais dans le même temps, le même lieu et avec
tuent les conditions de l’existence de l’enfant : ce sont des programmes les mêmes paramètres. Ainsi, nous sommes seuls à prendre la responsa-
existentiels uniques, originaux et singuliers. bilité de notre univers, nous sommes seuls à avoir autorité sur notre exis-
Or, toute émotion signifie obligatoirement que l’on veut une autre réalité que tence.
celle qui est. La vie n’est pas en dehors de nous, elle œuvre à travers nous et nous invite
Et à travers cette imprégnation de son Empreinte de naissance, l’homme à nous laisser conduire par cet élan qui nous traverse, sans référence ni va-
biologique inconscient cherche à « réparer » l’émotionnel de ses parents lidation, sans vouloir une autre existence que la nôtre.
en vivant une réalité qui n’est pas celle de son existence. Tout le reste n’est que réparation.
Par exemple, un enfant dont les parents nourrissaient la peur qu’il naisse « Nous avons à choisir de Vivre : Vivre est la véritable nature de notre être.
anormal » aura, par cette imprégnation, la volonté d’être très convention- C’est cela la guérison.
nel afin de ne pas se différencier : de ne pas sortir de la norme. C’est ce Pour conclure, un proverbe chinois qui résume les propos de cet article :
que je nomme une « réparation de survie ». Autre exemple : un enfant qui « Si tu veux être heureux, sois-le ! »
n’était pas « attendu » pourrait trouver comme solution de survie de cher-
cher à toujours correspondre à ce qu’il croit que l’on attend de lui. (1) « Ceux qui ne veulent pas guérir ». Un film de Jean-Yves Bilien, www.jeanyvesbilien.com
Nous n’avons fait aucune erreur (2) « L’Empreinte de naissance – 27 mois pour une vie – 2004, Ed. Quintessence (France) et 2018
Ed. Ariane (Québec)

Auteur et conférencier international, Jean-philippe Brébion a développé le concept original de Bioanalogie, laquelle propose
des outils qui rendent réaliste et concret l’éveil de la conscience. Son best-seller « L’Empreinte de naissance » (Éd. Quintessence) est
devenu une référence dans le domaine du développement personnel. Dans « L’évidence » (Éd. Dauphin Blanc), il énonce la Loi du
Principe qui conduit à un constat qui transforme radicalement et définitivement notre relation aux événements qui nous touchent.
contact@bioanalogie.com – www.bioanalogie.com

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CAHIER RESSOURCES
aVantaGE natURE
LE HAMMAM en naturopathie
Moins réputé que le sauna et sa chaleur sèche, le hammam et sa chaleur humide possèdent pourtant des vertus
thérapeutiques similaires, voire supérieures. Les effets santé du bain de vapeur sont en effet nombreux et variés.

N
ous avons abordé précédemment (Néosan- late les vaisseaux sanguins, c’est ce qu’on appelle la
té 62) les bienfaits du sauna finlandais. Son vasodilatation et l’eau froide les raffermira, c’est la va-
« petit frère » d’origine orientale, le hammam, soconstriction. Cette alternance est très bonne pour
jouit lui d’une réputation moins thérapeutique en tonifier vos vaisseaux sanguins. Le gommage décrit
Europe. Ses effets physiologiques, en particulier précédemment offre également un intérêt pour la
dans le monde sportif, ont été peu étudiés et on se microcirculation du sang et la circulation lympha-
plaît à le considérer comme simple lieu de détente sidus du gommage. Elle pourra être prise froide si tique, qui se situent juste sous l’épiderme. Intérêt
où l’on fait peau neuve. Nous allons pourtant voir l’on recherche l’effet coup de fouet avec stimulation d’autant plus marqué que la lymphe, un des liquides
qu’il s’intègre parfaitement dans le cadre d’un pro- des glandes surrénales ! S’installe alors la sensation humoraux, véhicule les déchets gras (colloïdaux),
gramme d’hygiène naturopathique pour ses nom- agréable de détente, d’avoir fait « peau neuve ». Vous et qu’elle ne bénéficie pas d’une pompe comme le
breux effets salutaires. pouvez faire vous-même ce type de nettoyage. Je le cœur pour la circulation sanguine. La bonne circu-
Le hammam : mode d’emploi conseille particulièrement au début du printemps lation lymphatique participe à l’épuration générale
Les hammams traditionnels sont composés d’au juste avant de vous exposer aux rayons du soleil. Les du corps.
moins deux pièces décorées de carreaux de faïence. UV dont vous avez absolument besoin à la sortie de Effet respiratoire méconnu
Des promontoires au milieu de la pièce centrale sont l’hiver pour reconstituer vos réserves de vitamine D S’il est un peu difficile de respirer dans un hammam,
disposés pour la réalisation de soins manuels. Bien pénétreront ainsi bien mieux dans vos tissus. Je pré- il permet paradoxalement une libération des voies
plus spacieux que le sauna, le hammam se pratique cise que l’exposition solaire des mois de mars et avril respiratoires. Dans un premier temps, il crée un af-
en milieu très humide (100%) ce qui ne permet pas est essentielle dans le cadre d’un maintien d’une flux sanguin vers la peau, ce qui décongestionne les
de dépasser les 50°C. Même si, au début, on peut y bonne vitalité. poumons et les voies aériennes hautes. La chaleur
ressentir une gêne respiratoire, avec de l’entraîne- Le hammam favorise l’élimination de humide associée aux huiles essentielles (à utiliser
ment, cette chaleur modérée permet d’y rester re- toxines à faible dose pour ne pas saturer l’air) fluidifient les
lativement longtemps. Parfois, au Moyen-Orient, Au même titre que les reins, le complexe foie-intes- mucosités et libèrent la sphère ORL. Il sera donc utile
où cette pratique est une véritable institution, on y tin ou les poumons, la peau est considérée comme aussi en période de rhumes, sinusites, bronchites...
passe plusieurs heures en s’aspergeant d’eau tiède un émonctoire (organe d’élimination). Les naturo- quelques précautions
pour se rafraîchir. Cependant, dans un contexte plus pathes l’utilisent comme une voie préférentielle L’air saturé en humidité du hammam ne permet pas
« hygiéniste », nous conseillons plutôt des passages d’élimination des déchets car elle est une structure une sudation facile pour tous et il peut exister une
répétés (2 à 3) qui n’excèdent pas 20 minutes, entre- étendue, résistante et sous-stimulée dans notre gêne respiratoire pour les personnes ne parvenant
coupés de phases de relaxation. quotidien (sauf chez les sportifs et travailleurs phy- pas à se relaxer. Cela implique alors un peu plus de
Le hammam nettoie la peau siques). Ce bain de vapeur exfoliant va, en priorité, précautions. Pour plus de confort, il est conseillé de
C’est bien connu, la chaleur et l’humidité vont ramol- stimuler les glandes sébacées qui se situent à la base faire du hammam loin des repas (à jeun), de ne boire
lir la couche superficielle de la peau, ce qui favorise des poils et qui, avec la transpiration, libèrent du sé- que de l’eau et de limiter les passages à 20 min. en les
l’élimination des vieilles structures cutanées. Pour ce- bum. On privilégiera cette stimulation pour favoriser entrecoupant de phases de relaxation de préférence
la, il existe un soin très spécifique : après une quin- l’élimination de déchets de types colloïdaux (résidus à l’extérieur si les conditions le permettent.
zaine de minutes dans le hammam, on applique gras) après bien sûr avoir supprimé leurs sources sur Il existe bien d’autres intérêts à la pratique du ham-
un savon noir (fabriqué à base d’olives noires), à la le plan alimentaire (féculents, graisses, produits lai- mam. Lieu de relaxation et de détente musculaire,
propriété émolliente. On réalise alors un gommage tiers). Les peaux acnéiques ou grasses tireront pro- il convient parfaitement aux personnes de tempé-
pour parfaire l’action de la chaleur et finir de vous fit de ce nettoyage. rament neuro-arthritique (individus rétractés) qui
débarrasser de toutes les peaux mortes. Pour avoir Effet circulatoire et dérivatif ont besoin de chaleur. Les musculaires ou les spor-
assisté à un soin de ce type en Turquie, c’est plutôt La chaleur répartit de façon uniforme les masses tifs courbaturés trouveront aussi dans le hammam
sport ! Les « masseurs » se munissent pour cela d’un sanguines. Donc, pas de risque de stases veineuses un bon moyen de régénération. Le hammam repré-
gant de Kessa (gant de toilette rugueux) et massent et donc de jambes qui gonflent. Au contraire, en pra- sente une technique naturelle de santé facile à inté-
tout le corps de façon énergique sur les promon- tiquant le hammam régulièrement, vous favoriserez grer dans un programme d’hygiène vitale rééquili-
toires à même la faïence. Des techniques de palper- une gymnastique circulatoire. Pour cela, vous devrez brant. Avec un peu d’entraînement et de progressi-
rouler complètent ce soin très relaxant. La séance prendre une douche froide immédiatement après vité, l’organisme s’y adaptera parfaitement pour un
se clôt par une douche tiède pour éliminer les ré- être sorti du hammam. La vapeur d’eau chaude di- mieux-être grandissant.

Praticien-naturopathe et professeur d’éducation physique, Jean-Brice Thivent dirige en France la Formation alsa-
cienne de Naturopathie. Il est l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant » (éditions Néosanté).
www.alsacenaturo.com

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natURo PRatIQUE
La thermothérapie différentielle
Le mois dernier, je vous expliquais comment soulager un mal de tête par application de froid sur
la tête et de chaud sur le plexus. Or les effets de cette méthode – la thermothérapie différentielle –
vont bien au-delà du seul soulagement des effets d’un repas trop arrosé. Une exposition au froid
ciblée peut notamment soigner les maux d’hiver, apaiser les douleurs et limiter les séquelles de
blessures. Elle pourrait même permettre d’éviter les séquelles d’un AVC...

L
a thermothérapie différentielle, c’est cette • Poser une bouillotte à 40 °C avec un linge
méthode mise au point par Pierre Gar- humide tiède interposé sur le plexus,
delle, ingénieur des Arts et Métiers qui • Laisser poser 5 minutes,
exerça essentiellement comme kinésithéra- • Recommencer avec un linge imprégné
peute, relayée et simplifiée par mon confrère d’eau chaude 5 minutes de plus,
Michel Dogna, auteur fameux de la série de • Alterner froid et chaud pendant un total de
livres Prenez votre santé en main. Pour mé- 20 minutes,
moire, la méthode Gardelle consiste à pla- • Verser une goutte de citron ou d’extrait de
cer une poche de glace avec un linge inter- pépin de pamplemousse dans le conduit
posé sur la zone douloureuse ou lésée et un auditif douloureux. En général, la douleur
linge humide bien chaud sur le plexus, recou- est déjà très apaisée voire stoppée,
vert d’une bouillotte également chaude. Se- • Rhume, • Recommencer l’opération le lendemain,
lon le principe de la convection, la température • Capsulite de l’épaule, même si les douleurs ne sont pas présentes.
des fluides d’un circuit tend à s’égaliser par un • Hernie discale, lumbago : 1 à 2 séances d’1h Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça marche !
mouvement de ces fluides. Dans le corps, ce- par jour jusqu’à soulagement, L’otite est bien souvent stoppée et et dans le
la accélère le drainage des toxines via les ca- • Gangrène de la jambe : idem en ajoutant pire des cas, elle est soulagée et l’on peut dor-
naux lymphatiques vers les voies d’excrétion une bouillotte sous le pied opposé. Soula- mir tranquille jusqu’au lendemain matin. Une
dont le plexus est la plaque tournante. Un fa- gement immédiat des douleurs et guérison variante de cette méthode consiste à poser une
buleux accélérateur de récupération physique obtenue au bout de dix jours d’application compresse froide sur le cou et une compresse
donc, qui non seulement fait baisser l’inflam- permanente, chaude sur l’oreille pendant 20 minutes. Je ne
mation, soulage les douleurs et accélère le drai- • Paralysie des jambes ; poche de glace à la l’ai pas testée.
nage des œdèmes et mais éviterait également charnière sacro-lombaire,
les séquelles d’un AVC, à condition de le mettre • Séquelles d’AVC (hémiplégies, aphasie...) :
en œuvre rapidement. Mon illustre confrère – 2 ou 3 séances d’1 heure par jour jusqu’à ré- parfois, c’est le chaud qu’il nous faut
toujours actif dans le domaine de la santé natu- cupération totale. À mettre en œuvre dès Cependant, parfois, c’est le chaud qu’il nous
relle – affirme également avoir été témoin de la l’hôpital si possible, faut. En cas de crise de foie, la classique
résorption de tumeurs cérébrales (non cancé- • Tumeurs cérébrales : 2 séances de 2 heures bouillotte chaude sur le plexus est ce qu’il y a
reuses) par cette technique. Au passage, il dé- par jour jusqu’à résultat. de plus efficace pour décongestionner la sta-
plore qu’elle ne soit pas plus connue et qu’en Pour ma part, j’ajouterais l’otite... En effet, j’ai eu tion d’épuration de notre corps et ouvrir les ca-
l’absence de validation officielle, rares soient l’occasion de stopper net à plusieurs reprises naux biliaires. Idem pour les colites, coliques et
les personnes se donnant la peine de l’essayer, les otites très douloureuses qui réveillaient gastrites. Tous les maux de ventre en somme...
alors qu’elle pourrait infirmer les pronostics les mon fils la nuit... Et sans récidive. J’utilisais pour Michel Dogna signale qu’une crise d’hyperten-
plus sombres. Peut-être est-ce en raison de sa cela une adaptation de la méthode Salmanoff, sion est soulagée en 20 minutes de bain de
simplicité même et de sa gratuité ? Pour ma du nom du médecin russe qui l’a mise au point. pieds chaud à l’eau salée au sel de mer naturel.
part, je n’ai pas eu l’occasion d’en tester les ef- Faisant appel au chaud et au froid, elle est ré- Même Maurice Daubard, le yogi de l’extrême,
fets sur des pathologies lourdes. En revanche, putée venir rapidement à bout d’une otite et capable de rester une heure dans un container
j’ai assisté à la récupération éclair, en une nuit, d’épargner le recours à une antibiothérapie ou de glace, ne dédaigne pas les vertus du chaud.
chez un maçon, d’une épicondylite chronique à d’autres méthodes invasives. Il y a plusieurs Il connaît les risques d’hypothermie et en aver-
qui résistait à tous les traitements anti-inflam- variantes de cette méthode. Celle que j’ai mise tit ses nombreux stagiaires. Après le bain ma-
matoires. Sans parler des céphalées que j’ai trai- au point en la croisant avec la méthode Gar- tinal glacé en montagne l’hiver, il préconise
tées efficacement par ce moyen. delle fut souveraine pour plusieurs enfants de une boisson chaude et déconseille parfois à ses
mon entourage à plusieurs reprises. élèves zélés de pratiquer la douche froide tous
les jours afin de permettre au corps de se dé-
Indications multiples tendre. Il conseille également aux adeptes du
Michel Dogna dresse une liste de symptômes
protocole anti-otite froid de s’offrir des douches chaudes à l’envi.
qu’il a soulagés par la méthode Gardelle et in- Entourer le cou d’un linge (petite serviette, tor- Ce sont les contrastes qui nous font du bien et
dique pour plusieurs d’eux la durée d’applica- chon) préalablement trempé dans l’eau très stimulent les fonctions réparatrices de notre
tion : froide (avec glaçons). corps

Coach en cohérence cardiaque, écrivain et journaliste, Emmanuel Duquoc est passionné par les liens entre alimentation, émo-
tions et santé. Il est l’auteur, outre de nombreux guides culinaires, des livres « Les 3 émotions qui guérissent » et « 52 semaines pour
vivre bien sans médecin » (Éditions Thierry Souccar).

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Bon PLan BIEn-êtRE
VOTRE MEILLEUR AMI, C’EST VOUS !
Imaginez que dans les aléas de l’existence, une personne bienveillante vous épaule de manière
inconditionnelle... Et si cette personne n’était autre que vous-même ?! Dans Votre meilleur ami,
c’est vous (1), deux thérapeutes confirmées invitent à une mue intérieure en s’appuyant sur la
psychologie positive et des thérapies qui ont fait leurs preuves, alliées à la méditation.

B
ienveillance bien ordonnée commence par soi-même... À la lumière qui se passe en nous, prendre conscience de nos évitements, faire face
de leur expérience de psychothérapeutes et enseignantes en médi- à nos schémas... (voir encadré). Prenez rendez-vous avec vous-même... et
tation, Claire Mizzi et le Dr Céline Tran (2) nous accompagnent, témoi- soyez votre meilleur ami !
gnages et exercices à l’appui, à la découverte de nos ressources pour faire
face aux hauts et bas de l’existence. Carine Anselme

Vers un ego paisible (2)


Claire Mizzi est psychologue et Céline Tran, médecin psychiatre. Toutes deux sont
Ce livre est né d’un constat : toutes deux étaient frappées de recevoir psychothérapeutes et enseignent la méditation à des professionnels de santé à l’hô-
dans leur cabinet tant de patients qui ont du mal à s’aimer, voire se sa- pital et à l’université..
botent, creusant le sillon de leurs schémas récurrents et confortant les or-
nières de leurs croyances. « Depuis les années 1960, les études scientifiques pOUR ALLER pLUS LOIN
se sont multipliées et amènent de nouvelles clés dans le champ de la thérapie.
(1) Votre meilleur ami, c’est vous, Claire Mizzi et Dr Céline Tran (L’Iconoclaste,
2018). Le livre est accompagné d’un CD MP3 avec dix méditations téléchar-
On sait mieux comment accompagner les personnes qui se malmènent, avec
geables.
l’objectif d’aller, non pas vers un ego narcissique, mais vers un ego paisible
afin qu’elles puissent avancer vers leurs aspirations profondes », soulignent
les thérapeutes. Même si elles proposent (à bon escient) des méditations
de pleine conscience et de bienveillance, leur livre n’est pas qu’un livre
de méditation... C’est ce qui en fait toute l’originalité. Elles s’inspirent éga- pRATIqUE
lement des courants de la psychologie positive, de la thérapie des sché- ACCEpTER VOS ÉMOTIONS
mas, de la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) et thérapie fo- Cet exercice vous entraînera à ressentir vos
calisée sur la compassion (TFC). « Ainsi, vous parviendrez peu à peu à repé- émotions sans vous battre contre elles ou
rer ce qui dysfonctionne et vous fait souffrir. Puis, vous amarrer en cas de tem- les fuir. Au fur et à mesure de cet entraîne-
pête, et enfin vous révéler et devenir votre meilleur allié pour vous tourner vers ment, vous parviendrez mieux à faire la paix
le monde. » Ce processus compte plusieurs étapes, détaillées dans le livre. avec elles, à les accueillir, ce qui calmera vos
L’une des clés est la bienveillance, d’abord envers soi-même – poser un re- pensées et donc limitera l’activation de vos
gard plus doux sur soi. Le recul est une autre dimension cruciale. « Il s’agit schémas mentaux. Ainsi, vous aurez accès à
de défusionner et de comprendre nos schémas mentaux, ainsi court-circuiter tout un champ de liberté...
ces conditionnements qui nous enferment et nous empêchent d’éprouver une .
Asseyez-vous dans un endroit confortable,
paix intérieure. » Enfin, la troisième étape est de contacter les ressources in- puis fermez les yeux.
térieures – présentes et à développer. « Travailler la solidité de vos amarres .
Laissez venir à votre esprit une situation,
permettra de jeter l’ancre et d’attendre calmement, en sécurité, la fin du gros un souvenir ou une pensée un peu diffi-
temps, grâce à l’apport de techniques d’ancrage en lien avec la méditation et cile (une petite dispute, une contrariété...).
en connexion avec le corps. » Lorsque vous aurez plus d’entraînement, vous pourrez vous exercer
avec des situations de plus en plus pénibles.
Développer son intelligence émotionnelle • Une fois cette pensée ou ce souvenir en tête, prenez conscience de
« Ce que tu nies te soumet. Ce que tu acceptes te transforme. » Ce leitmotiv ce que vous ressentez dans le corps (boule dans l’estomac, gorge
de Carl Gustav Jung est au cœur de ce processus de transformation inté- nouée, envie de pleurer, transpiration...).
rieure qui exige action et engagement. Prendre conscience, cesser d’évi- • Vous pouvez nommer l’émotion si vous le souhaitez : colère, peur,
ter et accueillir les émotions permet de les transformer. L’intelligence émo- tristesse...
tionnelle, l’un des piliers pour devenir son meilleur allié, requiert cinq qua- • Ressentez ces sensations tout en les observant avec bienveillance,
lités : savoir identifier l’émotion, la comprendre, appréhender la façon en vous disant : « J’accepte de les ressentir », sans aucun jugement
dont elle s’exprime en nous et la façon dont nous pouvons la réguler et comme « Je déteste ça. Pourquoi cela ne part pas ? ».
l’utiliser. « Des études menées par James Gross et Ricardo Muñoz ont montré • Laissez-les se déployer en vous en leur faisant de la place, sans les re-
qu’une meilleure gestion des émotions désagréables permettait de se proté- pousser ou lutter contre. Laissez-les juste être.
ger de la dépression et de l’anxiété. Quant aux études menées par James Blu- • Imaginez que vous dirigez votre souffle à l’intérieur de ces sensa-
menthal, elles ont montré que les sujets qui avaient une bonne intelligence tions. Respirez à travers elles pour les adoucir.
émotionnelle étaient moins vulnérables au stress, aux maladies cardiovas- • Prenez conscience de la façon dont l’émotion monte en vous, puis se
culaires, à l’asthme, au diabète et aux maladies gastro-intestinales. Les der- déploie pour finalement disparaître sans que vous ayez à intervenir.
nières recherches en neurosciences ont aussi mis en lumière l’impact positif de Le livre « Votre meilleur ami, c’est vous » est émaillé de 41 exercices pour de-
la méditation sur la régulation émotionnelle – en nous apprenant à accepter venir bienveillant envers soi-même, prendre du recul et développer les res-
nos émotions au lieu de les éviter, elle nous permet de mieux les gérer », ex- sources intérieures.
pliquent Claire Mizzi et Céline Tran. Entre autres exercices, elles proposent
des pratiques autour de cette saine gestion émotionnelle : discerner ce

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moDèLE PaLéo
Retrouver LES BIENFAITS DU FROID (III)
Profitons de l’hiver pour continuer à explorer les bienfaits du froid. Les mois précédents, nous avons
abordé l’intérêt de s’exposer au froid pour favoriser une bonne circulation sanguine, ainsi que pour
favoriser l’activité du « gras brun », ce gras qui permet de brûler de la graisse. Poursuivons ce mois-ci
avec l’intérêt de s’exposer au froid pour favoriser nos défenses immunitaires.

C
e sujet va nous permettre de revenir sur un a demandé de rester assis deux heures dans une
phénomène dont nous avions parlé en fé- chambre maintenue à 5°C. Leur niveau de cellules
vrier 2018, à l’occasion d’un article sur le immunitaires s’est élevé, en particulier en lym-
concept d’ « antifragilité » de Nassim Nicholas phocytes NK et en Interleukines-6. Ces dernières
Taleb : l’« hormèse ». Pour rappel, on parle d’un jouent un rôle de messager dans la régulation de
agent hormétique lorsque l’effet est opposé selon l’inflammation et du système immunitaire.
que la dose soit faible ou forte. Par exemple : une
faible dose est bénéfique, alors qu’une forte dose D’autres « jeunes hommes en bonne santé » et, de
est nuisible, voire mortelle. Et il semble que notre plus, « athlétiques » cette fois, ont été invités à se
corps réagisse de la sorte à de nombreuses condi- plonger 1 heure dans de l’eau à 14°C (pour avoir
tions que nous avons connues durant les millions une idée, c’est plus ou moins la température de
d’années de notre évolution. Nous en avions dé- l’eau froide qui sort de votre robinet). Après une
jà parlé au niveau de la restriction calorique : des fondamental dans la réponse immunitaire secon- seule heure d’immersion dans cette eau froide,
courtes périodes de jeûne sont bénéfiques pour daire et tirent leur lettre « T » du « thymus », cet l’effet était nul. Mais après 6 semaines, à raison
la santé, alors qu’un jeûne peut devenir mortel s’il organe situé dans le thorax, derrière le sternum, de 3 fois/semaine, les chercheurs ont noté une
se prolonge trop longtemps. Et il en va de même où le développement des lymphocytes T s’achève. réelle augmentation des monocytes et des lym-
pour l’exposition au froid. La littérature sur la ques- phocytes (European Journal of Applied Physiology
tion montre qu’une exposition courte, modérée et Pourquoi réponse « secondaire » ? Parce qu’on and Occupational Physiology, 1996). Leur conclu-
répétée au froid est bénéfique pour notre santé et parle de réponse « primaire » lorsqu’il s’agit de la sion est qu’une exposition répétée au froid aug-
en particulier pour notre immunité. Ce froid qui ne réaction au premier contact avec l’antigène. Le mente la concentration sanguine de catéchola-
nous tue pas nous rend plus fort. corps produit des anticorps et des lymphocytes mines, comme l’adrénaline, la noradrénaline, la
spécifiques à l’antigène. Et on parle de réponse dopamine, etc., et celles-ci jouent un rôle impor-
Un effet anticancer « secondaire » lorsqu’il s’agit de la réaction à un tant dans le système immunitaire également.
deuxième contact avec le même antigène. La ré-
Un article paru dans Infectious Agents and Cancer
ponse est plus rapide, plus intense et plus efficace. Une médecine très ancienne
On parle de « mémoire immunitaire ». De nom-
en 2007 a particulièrement exploré l’hypothèse
selon laquelle des expositions courtes et quoti- breuses études montrent donc l’impact de l’expo-
Nos ancêtres du Paléolithique n’avaient proba-
diennes au froid pouvaient augmenter à la fois le sition au froid sur le recrutement et l’activité des
blement pas conscience des bienfaits du froid. Le
nombre et l’activité de deux acteurs importants lymphocytes NK et T (Bulletin of Experimental Bio- froid était un « donné », un élément inhérent à leur
de notre système immunitaire : les lymphocytes logy and Medicine, 2005, Physiology, 2002, etc.). Les environnement. Et durant des millions d’années, la
NK et les lymphocytes T. Vous connaissez très cer- hypothèses vont dans le sens d’une augmenta- sélection naturelle s’est faite au profit de celles et
tainement ce qu’on appelle les « globules blancs », tion de l’immunité antitumorale et du taux de sur- ceux qui bénéficiaient le plus de cette exposition
ou « leucocytes », les cellules principales de notre vie des cancers non-lymphoïdes. Chez des rats, on au froid (de la nuit, de l’hiver, de l’eau), pour abou-
système immunitaire. Il en existe différents types : a ainsi constaté une augmentation de l’espérance tir à ces mécanismes hormétiques extrêmement
monocytes, granulocytes et lymphocytes. Ce sont de vie de 5%, ainsi qu’un impact sur les sarcomes complexes. Nos ancêtres du Néolithique, eux, par
ces derniers qui nous intéressent le plus ici. Et par- (Journal of Applied Physiology, 1985). contre, avaient probablement compris l’intérêt du
mi les lymphocytes, il y a encore différentes caté- froid, par observation. En témoigne par exemple
gories, qui jouent toutes leur rôle spécifique dans Dopage immunitaire le fameux papyrus égyptien d’Edwin Smith qu’on
les processus de défense immunitaire. Les lym- fait remonter à 1500 av. J.-C., et qui est considé-
phocytes NK, par exemple, tirent leur petit nom Bien sûr, les tests sur l’espérance de vie des hu- ré comme le premier écrit médical. Le froid faisait
de « Natural Killer » : ce sont les cellules « tueuses » mains sont rares, mais il semble que les scienti- partie de la médecine de l’époque. Notre époque
de notre organisme. Elles représentent 5 à 16% de fiques trouvent un certain plaisir à plonger dans le moderne nous a coupés de ce stimulus. Mais il y a
nos lymphocytes, et constituent la première ligne froid des « jeunes hommes en bonne santé », vu le une bonne nouvelle : le retrouver est aussi simple
de défense de l’organisme, en attaquant les cel- nombre d’expériences sur le sujet les concernant. que de tourner le robinet d’eau froide !
lules anormales ou transformées (tumorales par Ainsi, une étude parue dans le Journal of Applied
exemple), ainsi que les cellules infectées par un vi- Physiology (1999) a testé la réponse immunitaire
rus. Les lymphocytes T jouent, eux, surtout un rôle de « jeunes hommes en bonne santé » à qui on

Sociologue de formation, Yves patte enseigne en Belgique le travail social et l’éducation à la santé. Il est également coach
sportif et nutritionnel. Le mode de vie paléo représente la rencontre entre ses différents centres d’intérêt : un mode de vie
sain, le respect de la nature, l’activité physique et sportive, le développement individuel et social. Il publie régulièrement sur
http ://www.yvespatte.com et http ://www.sportiseverywhere.com.

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nUtRI-Infos LA MÉDIATHèqUE
Le lait de vache aggrave bien le rhume
NÉOSANTÉ
Ça fait des décennies que les naturo-
pathes le disent : la consommation EN FINIR AVEC LA pERTE
de lait de vache augmente la sécré-
tion de mucus, cette substance vis-
DE VOS DENTS
queuse qui aide à expulser poussières plaidoyer pour une autre approche de
et microbes et qui, parfois, encombre
nos sinus et nos bronches. Et ça fait l’art dentaire
autant de temps que la diététique classique le nie, arguant que le lait
a une texture épaisse et veloutée, qu’il enduit la gorge et donne cette
impression désagréable. Une étude parue dans la revue Laryngoscope
par le Dr Jean-Michel Pelé
vient pour la première fois d’établir que les produits laitiers aggravent
bien les états grippaux et l’encombrement nasal par une production
accrue de mucus. Les chercheurs ont suivi 108 malades divisés en deux
groupes, l’un continuant à consommer du lait de vache, l’autre passant
au lait de soja. Les goûts des laits avaient été modifiés pour que les
patients ne puissent identifier le type de lait consommé. Et à la grande
surprise des scientifiques, seuls les membres du deuxième groupe ont
vu leurs symptômes largement améliorés.
(Source : Naturo Passion)

Gluten & microbiote


Pour leur étude parue dans Nature Communications, des chercheurs danois
ont suivi des personnes en bonne santé alternativement soumises à un ré-
gime riche ou pauvre en gluten. L’alimentation pauvre en gluten a réduit
les sensations de ballonnements, entraîné une perte de poids, réduit la ré-
ponse inflammatoire et modifié la composition du microbiote. La popu-
lation de 5 espèces avait significativement chuté, dont les bifidobactéries
très présentes dans les intestins occidentaux mais rares dans ceux des chas-
Ce livre constitue une véritable révolution da la dentiste
dentiste-
seurs-cueilleurs. Selon leurs auteurs, cette étude pourrait conduire à recon- rie ! Chirurgien-dentiste à Montpellier, le Dr Pelé a décou-
sidérer les valeurs positives ou négatives attribuées à telle ou telle souche vert que les caries et les pathologies parodontales ne sont
intestinale. (Source : LaNutrition.fr) pas des maladies mais bien des blessures provoquant une
perte d’étanchéité au niveau de l’émail ou de la gencive.
Café & mortalité Dès lors, la perte des dents est en réalité un processus
Des chercheurs espagnols ont suivi pendant six ans 903 seniors âgés d’au de cicatrisation, un mécanisme normal et naturel qui est
moins 65 ans et ont relevé leur consommation de café. Ils ont trouvé que la plutôt l’indice d’une bonne santé : la manque d’hygiène
prise d’une tasse par jour au moins était associée à une baisse de mortalité n’a rien à voir là-dedans ! Ce n’est pas tout : grâce à une
cardiovasculaire de 62%. (Européen Journal of Nutrition)
patiente qui lui a ouvert les yeux, Jean-Michel Pelé a aussi
compris que le déchaussement et le destruction des
Restriction calorique & vieillissement vasculaire
On savait déjà que le β-Hydroxybutyrate est produit dans le foie lors d’un
dents trouvaient leur origine dans un stress important,
exercice physique intensif, d’un jeûne ou d’un régime cétogène. Par une re- une profonde dévalorisation consécutive à un événe-
cherche sur des souris, des chercheurs américains viennent de montrer que ment douloureusement ressenti. C’est pourquoi il affirme
cette molécule favorise l’activité des cellules endothéliales qui aident à gar- aujourd’hui que la perte d’une dent est la cicatrisation
der des vaisseaux sanguins jeunes et souples. Leur étude montre surtout d’une blessure émotionnelle.
que cette protection contre l’athérosclérose provient d’une modification du
microbiote intestinal. (Nature Microbioloy)
prix : 22 € hors frais de port
Jeûne & diabète
Finie l’insuline pour 3 hommes atteints de diabète de type 2 ! Ces trois dia- Livre disponible
bétiques canadiens ont pu améliorer leur glycémie, perdre du poids et in-
verser leur dépendance à l’insuline en pratiquant le jeûne intermittent (des dans la boutique du site
jeûnes de 24 heures trois fois par semaine). Selon ce rapport de cas publié www.neosante.eu
dans le British Medical Journal, les trois patients âgés de 40, 52 et 67 ans
avaient reçu un diagnostic de diabète respectivement 20, 25 et 10 ans au- Vous y trouverez également plus
paravant. Les trois patients ont éliminé leur recours à l’insuline en l’espace
d’un seul mois, l’un d’eux y est parvenu en 5 jours !
de100 livres et DVD sur le sens
psychobiologique des maladies

www.neosante.eu 25
EsPacE LIVREs
Le corps cerveau Le point sur les ondes
À l’heure des compteurs communiquants, des ob-
Peut-être pensez-vous encore que le cer- jets connectés et de la 5G, il est urgent de se réinterro-
veau cérébral est le seul pilote de votre ger sur la nocivité des ondes électromagnétiques dont
vie ? Cet ouvrage, fruit de plus de 10 ans nous inondent les technologies sans fil. Cinq auteurs,
d’expérience thérapeutique et de journa- aux compétences complémentaires, se sont réunis pour
fournir un tour d’horizon exhaustif sur les sources de
lisme scientifique, nous explique qu’il n’en rayonnement, le cadre législatif, l’état de la recherche
est rien en nous révélant les secrets des quant à leurs effets sur la santé, et les systèmes de pro-
« neurosciences du corps. » S’appuyant sur tection existants. Bourré d’informations objectives et
les dernières études venues d’outre-Atlan- d’explications précises, cet ouvrage collectif confortera les défenseurs
tique, il nous apprend comment nos fas- du principe de précaution et est à mettre entre les mains des décideurs.
cias – ces membranes qui entourent nos La pollution électromagnétique
organes et nos muscles – impriment nos Claude BoSSard, Marie MileSi, alain riChard, iSaBelle nonn traya & MiChèle rivaSi
sensations corporelles et déterminent nos émotions et notre Éditions Terre Vivante
santé. Il évoque également la découverte du nerf vague dor-
sal comme origine majeure de nos blocages émotionnels et Virus guérisseurs
nous propose un protocole de « libération neuro-sensorielle » Chaque année en France, 160 000 personnes
simple et facile à pratiquer au quotidien. Nourri par des re- contractent un germe résistant aux antibiotiques et
cherches avant-gardistes en physique quantique, Stéphane 12 500 en meurent. Ces morts sont d’autant plus insup-
Drouet propose de transformer l’approche thérapeutique par portables qu’une thérapie existe, naturelle et peu oné-
une étape de « dépouillement personnel », celle où « notre cœur reuse, et qu’elle a déjà sauvé de nombreuses vies : la
libéré du corps souffrant ne crée plus nos vies, mais se laisse créer phagothérapie. Utilisée dans certains pays de l’Est, ce
par la vie ». traitement consiste à administrer aux malades des pré-
parations de virus appelés « phages » capables de dé-
truire les bactéries responsables de l’infection. Docteur
L’intelligence autonome du corps en microbiologie moléculaire, l’auteure de ce livre est tellement en-
Stéphane drouet thousiaste qu’elle fait primer les témoignages de guérison sur la re-
Éditions Dangles cherche scientifique. Or celle-ci rencontre des échecs…
Infections : le traitement de la dernière chance
dr Marie-Céline ray
Le bouquin du mois Éditions Thierry Souccar

Médecine des ventouses


Dépassée, la médecine des ventouses ? Au contraire,
psychisme & cancer cette méthode toujours bien vivante en Chine suscite
Médecin généraliste, Anne-Marie Giraud accompagne un regain d’intérêt. Cet ouvrage est le fruit de 50 ans
ses patients cancéreux en associant des thérapeutiques d’expérience de son auteur, kinésithérapeute-ostéo-
complémentaires (phytothérapie, aromathérapie…) pathe, qui a déjà posé 350 000 ventouses et formé des
aux traitements conventionnels. Elle a déjà écrit deux centaines de nouveaux praticiens. Selon lui, cette tech-
livres sur cette approche « intégrative ». Cette fois, elle nique douce et sans danger est efficace dans le cadre
aborde les rapports étroits entre cancer et souffrance de de pathologies diverses relevant de la rhumatologie et
l’âme, en traitant du rôle du stress émotionnel à travers de la médecine du sport, mais aussi de la pneumolo-
de nombreuses situations de vie (burn-out, deuil, di- gie, de la dermatologie, de la gynécologie, de l’urologie ou encore de
vorce, harcèlement moral…). Assez incompréhensible- la gastro-entérologie. Dans ce troisième livre publié sur le sujet par Da-
ment, le Dr Giraud passe sous silence la vision de la médecine nouvelle niel Henry, chaque protocole d’application est décrit de manière dé-
et de la biologie totale sur la maladie. Dans ses nombreuses références, taillée.
elle ne cite même pas les livres qui en parlent et qui ont été publiés par Guide thérapeutique en médecine des ventouses
son propre éditeur ! daniel henry
Cancer et souffrance de l’âme Éditions Guy Trédaniel
dr anne-Marie Giraud
Éditions Quintessence Flore médicinale locale
Ménopause au naturel Ce beau-livre à glisser (un peu tard) sous le sapin pré-
sente, à l’aide de magnifiques lithographies du XIXe
Si le recours au traitement hormonal substitutif (THS) siècle, les propriétés thérapeutiques et/ou toxiques
a longtemps été considéré comme une panacée dans de cinquante espèces de plantes communes de nos
le traitement des symptômes de la ménopause, ce n’est régions. Les auteurs nous informent également sur
plus le cas aujourd’hui. De nombreuses femmes et de les particularités botaniques et l’environnement de la
plus en plus de médecins cherchent des alternatives plante. Tant les usages traditionnels que les applica-
plus naturelles pour prévenir et soulager les désagré- tions actuelles, validées par des études scientifiques,
ments engendrés par le passage à l’infertilité. Le Dr Ba- sont détaillés pour chacune des espèces et donnent
der est l’un d’entre eux puisqu’il s’est formé à la naturo- à cet ouvrage (très) grand format valeur de référence dans une biblio-
pathie au CENATHO. Fidèle aux enseignements de cette thèque familiale. En outre, les descriptions botaniques et pharmaceu-
école, son livre est davantage une compilation de remèdes (homéopa- tiques sont enrichies d’aspects historiques et agrémentées d’anec-
thie, plantes, huiles essentielles, oligo-éléments…) qu’une initiation à dotes.
l’hygiénisme. La flore médicinale
La ménopause nauSiCaa noret, Caroline StéviGny & MatthiaS vilain
dr GeorGeS Bader Éditions Racine
Éditions Grancher

26 www.neosante.eu
oUtILs LA MÉDIATHèqUE
VIDÉO NÉOSANTÉ
Un docu « alu-cinant »
Dangereux, l’aluminium ajouté aux vaccins ?
C’est ce qu’a voulu savoir une jeune maman fran-
çaise, dubitative et intriguée au départ par le fait EN FINIR AVEC LE DIABèTE
que son vétérinaire lui proposait pour son chat et les maladies métaboliques
un vaccin sans aluminium. Pendant 18 mois, elle
a enquêté sur cet adjuvant, en épluchant la lit-
térature le concernant, en remontant aux sources scientifiques et en les par Jean-Brice –Thivent
confrontant entre elles. Ce travail de fourmi, elle en a fait une longue vi-
déo de 2 heures qu’elle a intitulée « L’alu total » et qu’elle a mise en ligne
(gratuitement et intégralement !) sur Youtube et Agoravox. Un œuvre d’in-
vestigation qui mérite amplement d’être appelée documentaire.

MAGAZINE
Soigner, une science humaine
Qu’est-ce qu’un maladie ? Quelles sont les « laissons
souterraines » entre le corps et l’esprit ? Comment lut-
ter contre les conflits d’intérêt ? Notre santé-a-t-elle un
prix ? Pourquoi la compassion peut-elle rendre malade ?
Progrès médical et éthique sont-ils conciliables ? Voici
quelques-unes des questions abordées dans ce « Grand
Dossier des Sciences humaines » (N° 53) nous rappelant
précisément que soigner est une science humaine..

www.scienceshumaines.com

Ce livre est avant tout un partage de connaissances et


CITATION d’expériences cliniques : celles de patients qui ont fait
confiance à l’auteur en appliquant un protocole de santé
« Parfois nos maladies ne nous appar-
globale à la suite duquel ils ont amélioré leur état jusqu’à
tiennent pas, nous les faisons par procura-
ce que leur diabète soit stabilisé et jugulé (analyses à l’ap-
tion, elles ne sont que les programmes de
pui). Si vous êtes atteint de diabète de type 2, sachez donc
nos parents. »
qu’il est tout à fait possible de revenir à un niveau de santé
Dr Claude Sabbah optimal. Jean-Brice Thivent ne prétend pas détenir toutes
les clefs de la guérison, mais le protocole qu’il propose à
la fin de ce livre a permis à des sujets diagnostiqués diabé-
GAZETTE tiques depuis plusieurs années de retrouver un niveau de
glycémie normal, sans l’aide de médicaments.
Santé et émotions Oui, il est possible de guérir le diabète !
Lancée il y a 6 mois par l’IPSN (Institut pour
la Protection de la Santé Naturelle), La Ga-
zette de la Santé Naturelle nous emboîte le
pas et ose ouvrir de débat sur l’origine psy-
prix : 24 € hors frais de port
cho-émotionnelle des maladies. Dans son
dernier numéro, elle aborde le sujet des Livre disponible
émotions en donnant la parole au Dr Pierre-Jean-Thomas Lamotte et au
Dr Catherine Aimelet-Périssol, deux médecins français qui vous sont fa- dans la boutique du site
miliers (voir notamment Néosanté 77 et 63) et qui envisagent le sens bio- www.neosante.eu
logique des maladies en se basant sur les travaux d’Henri Laborit et Ryke
Geerd Hamer. Dans une vidéo de 15 minutes intitulée « Qu’est-ce que la Vous y trouverez également plus
conscience ? », Augustin de Livois, rédacteur en chef de la Gazette, présente
brièvement ce numéro inusuel.
de100 livres et DVD sur le sens
psychobiologique des maladies
www.ipsn.eu

www.neosante.eu 27
A
R
T
I
C
L
Non, les vaccins ne sont pas sûrs !
E

Les vaccins sont sûrs et efficaces. Leur sécurité et leur innocuité sont garanties avant leur mise sur le
marché : c’est ce que nous répètent invariablement les fabricants et les autorités de santé. Dans sa
thèse de doctorat sortie en livre aux États-Unis, une sociologue slovène réfute ces affirmations en
montrant que la science vaccinale est en réalité bâtie sur du sable, sur des études mal conduites, lacu-
naires et méthodologiquement manipulées. Sans être falsifiées, les recherches sur les vaccins seraient
donc fausses dans leurs conclusions ! Nous avons traduit une recension de cet ouvrage accablant qui
donne largement raison au mouvement anti-vaccination.

ARTICLE N° 123 Par Sayer Ji (GreenMedInfo). Traduction et adaptation : Hughes Belin

L
e livre de Mateja Cernic (« Constructions idéologiques de la vaccina-
tion », non édité en français) traite, sur base de preuves documen- décente. Au contraire, ils sont des maîtres dans leur domaine, possédant de
tées (articles scientifiques, documents publics et statistiques offi- vastes connaissances sur le sujet. Et c’est précisément cette connaissance
cielles), le caractère peu solide, contestable, souvent même fallacieux qui leur permet de concevoir des études qui dressent un portrait entière-
des affirmations les plus communes, évidentes et profondément enra- ment faux et trompeur de profils de vaccins sans, en fait, falsifier quoi que
cinées sur les vaccins – sur leur sécurité, leur efficacité, les tests rigou- ce soit. Les gens n’arrivent généralement pas à comprendre ou du moins
reux et la réglementation, etc. Cette monographie est basée sur la thèse se rendre compte que la même connaissance qui permet à quelqu’un de
de doctorat du même titre. Pour point de départ, elle cite le médecin conduire une étude de haute qualité, impeccable et rigoureuse, permet
croate Lidija Gajski, bien connue pour ses recherches sur les conflits également de conduire une étude qui produit de faux résultats sans, fina-
d’intérêts de la médecine : « La conception d’une étude, les procédures lement, aucune falsification. C’est valable pour toutes les sciences, de la
utilisées et l’exécution même d’un projet sont les éléments qui déterminent sociologie à la médecine. Et c’est un des problèmes les plus importants et
pour la majeure partie des plus négligés de la science moderne. »
Pour découvrir la vraie gamme
la qualité d’un travail
des effets secondaires possibles, scientifique et la validité
il faut regarder non seulement les – ou l’invalidité – de ses
Les 10 failles de la recherche vaccinale
effets à long terme mais recher- résultats. une modèle
cher comment ils affectent les 3e, de recherche et de mé- Selon elle, ces études sont donc conçues de manière à ne pas pouvoir
4e ou 5e générations – comme le thodologie déficientes révéler la sécurité réelle ni le profil d’efficacité d’un vaccin donné. Elles
ne permettent pas une évaluation fiable ni correcte des vaccins. Par
montrent les recherches en épigé- implique un manque de
crédibilité des résultats. conséquent, malgré la prétention d’une « évaluation très rigoureuse »,
nétique. ce n’est jamais fait. on injecte systématiquement à des millions d’enfants des vaccins dont
Dans le cas des produits
médicinaux, on aura la véritable sécurité et l’efficacité restent pour une grande part incon-
ainsi une évaluation potentiellement erronée de l’efficacité, de la sécurité et nues.
de la rentabilité d’une préparation pharmaceutique ». Bref, si l’on résume L’auteur a ainsi identifié une dizaine de failles méthodologiques les plus
tout ce qui ne va pas dans la majorité des études de sécurité et d’immu- typiques.
nogénicité (capacité d’un antigène à provoquer une réponse immuni-
1. Les études de sécurité précliniques ne sont souvent pas
taire spécifique), y compris celles soumises dans le cadre de l’obtention
conduites. Et lorsqu’elles le sont, elles sont si mal conçues et limi-
d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), on obtient un tableau
tées dans leur étendue, qu’elles en sont presque inutiles. Cepen-
effrayant : au lieu d’études scientifiques littéralement rigoureuses, c’est
dant, les études précliniques (animales) sont d’une immense im-
un chaos méthodologique.
portance, car elles sont la seule façon de réellement rechercher les
Les études sont de toute évidence intentionnellement mal conçues, effets secondaires des vaccins. Elles devraient former une partie
selon l’auteure : « Comme toutes les études sur les vaccins (celles utilisées intégrante et incontournable de tout processus d’enregistrement.
dans les processus d’octroi d’AMM et celles publiées dans les publications Certes, elles ont leurs propres problèmes (par ex. il est souvent
scientifiques) ont plus ou moins la même conception méthodologique et difficile de trouver un modèle animal approprié, les résultats ne
comme nous parlons de biais méthodologiques fondamentaux (surtout peuvent pas être appliqués à 100% aux humains, etc.) mais elles
lorsqu’il s’agit d’études de sécurité), c’est la seule explication rationnelle. permettent des examens et des tests invasifs et fréquents, des au-
Et laissez-moi être parfaitement claire sur ce point : je ne pense pas et je topsies, et des études longitudinales (sur 3 générations ou plus).
ne sous-entends pas que les chercheurs qui conduisent ces études n’ont Ce sont les trois aspects les plus importants. Les chercheurs devraient
pas assez d’expertise, qu’ils ne savent pas comment conduire une étude sincèrement et activement rechercher toutes sortes d’effets secon-
28 www.neosante.eu
A
R
toutes les autres substances, y compris l’aluminium) jouent le rôle
de placebo. De telles études sont ensuite appelées sans vergogne
T
et fallacieusement « contre placebo ». Tout cela malgré le fait que I
les adjuvants causent un grand pourcentage d’effets secondaires
graves (les adjuvants à l’aluminium, par exemple, traversent la bar- C
rière hémato-encéphalique et se logent plus ou moins de façon
permanente dans le cerveau, où ils peuvent provoquer des inflam-
L
mations, œdèmes, démyélinisation, etc.). E
Cette stratégie permet aux chercheurs (et aux fabricants, institutions
et tous les acteurs de cette histoire) de littéralement affirmer que « le
nouveau vaccin est aussi sûr qu’un placebo » ou que « le taux d’effets se-
condaires est comparable à ceux du placebo ». Ils peuvent ainsi réussir à
camoufler le taux (élevé) réel des effets secondaires. C’est à nouveau un
bel exemple de « comment mentir sans dire de mensonge ».
5. Comme il n’y a pas de vrai placebo, il n’y a donc pas de vrai
groupe de contrôle. Les enfants vaccinés ne sont jamais compa-
rés à ceux qui n’ont pas été vaccinés. Plus précisément à ceux qui
n’ont réellement jamais été vaccinés (c’est-à-dire des enfants qui
n’ont jamais reçu aucun vaccin). On suppose que ce serait terrible-
ment non éthique si un groupe d’enfants étudiés recevait un vrai
placebo et restait non vacciné pendant au moins quelques mois.
Toutefois, il est parfaitement « éthique et rationnel » d’injecter à
des millions d’enfants des doses multiples de vaccins dont la sécu-
rité n’a jamais été évaluée. Il est « éthique et rationnel » de vacciner
les enfants avec ces vaccins non évalués, plein de neurotoxines,
alors qu’ils sont en plein développement, alors que leurs systèmes
immunitaire et nerveux sont encore très vulnérables.
6. Les effets secondaires Les enfants vaccinés ne sont
sont simplement « ob- jamais comparés à ceux qui
servés ». Il n’y a pas d’exa- n’ont pas été vaccinés. Plus
daires, y compris ceux qui sont théoriques ou hypothétiques. Au lieu mens de sang ni neuro-
de cela, « ils ferment activement leurs yeux et regardent ailleurs ». De précisément à ceux qui n’ont
logiques ni aucun autre
nombreux dommages, anormalités, pathologies, etc. ne peuvent être examen approprié. Il est réellement jamais été vacci-
révélés que par une véritable autopsie. Cela devrait donc faire partie vrai que les examens uti- nés (c’est-à-dire des enfants
intégrante de toute étude. De même, dans de nombreux cas, d’une gé- lisables, comme par ex. qui n’ont jamais reçu aucun
nération à l’autre, les effets (bons ou mauvais) de certaines substances l’imagerie par résonance vaccin).
deviennent plus prononcés, plus larges en étendue et plus élevés en magnétique (IRM), sont
intensité. Pour découvrir la vraie gamme des effets secondaires pos- par trop invasifs et ne
sibles, il faut regarder non seulement les effets à long terme en tant que peuvent donc être pratiqués sur une population d’étude, qui plus
tels (par ex. les effets qui deviennent apparents après des mois ou des est fréquemment. Il n’y a pas de bonne solution à ce problème
années), mais rechercher comment ils affectent les 3e, 4e ou 5e généra- (méthodologiquement, les études animales appropriées sont pro-
tions – comme le montrent les recherches en épigénétique. bablement le meilleur compromis possible). Toutefois, des échan-
2. Les études phamacocinétiques ne sont pas requises pour les tillons sanguins pourraient à tout le moins être analysés réguliè-
vaccins. Elles ne sont requises pour aucun des composants de rement (une des choses à regarder en particulier sont les signes
vaccins, même pas pour les adjuvants, sauf s’ils sont nouveaux. d’inflammation) et des examens invasifs pourraient ou devraient
Par conséquent, de telles études – c’est-à-dire des études sur l’ab- être possibles au moins sur les enfants qui montrent des symp-
sorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion des produits tômes de dommages neurologiques (des cris aigus inhabituels
au cours du temps – n’existent pas. En d’autres termes, on octroie sont l’un de ces symptômes). Seuls la fièvre et l’œdème à l’endroit
des AMM à des vaccins sans une seule étude sur la manière dont de l’injection sont mesurés. Tout le reste est simplement « obser-
leurs composants agissent dans le corps, comment ils sont absor- vé », par les parents, qui rapportent leurs observations sur des
bés, comment et où ils sont transportés dans le corps, comment fiches quotidiennes. C’est véritablement ironique que les obser-
ils affectent les différents organes, où ils se déposent, comment ils vations des parents soient acceptées lors des études, alors qu’elles
sont excrétés, etc. sont ridiculisées, méprisées et déniées dans toutes les autres si-
tuations (comme, par exemple, lorsque des parents inquiets re-
3. La période d’observation est très courte, souvent 5 à 15 jours
viennent chez leur docteur et rapportent des changements de
après chaque dose de vaccin et rarement plus de 30 jours. De
comportement, des cris et des régressions chez leurs enfants).
telles études ne peuvent pas détecter d’effet secondaire à moyen
Même lorsque les enfants étudiés montrent des symptômes clairs
ou long terme. Sur la base de quelques semaines d’observation,
de dommages neurologiques potentiels (comme des cris aigus, de
les vaccins sont déclarés « sûrs » et injectés à des millions d’enfants
l’irritabilité, de la somnolence, etc.), ils ne sont pas examinés cor-
de par le monde.
rectement. La règle officielle, c’est que quasiment toutes les réac-
4. Le placebo (solution saline) n’est pratiquement jamais utilisé. tions, surtout les plus graves « ne sont probablement pas liées au
À la place, une version plus ancienne du vaccin, un vaccin d’un vaccin ».
autre fabricant ou une solution vaccinale sans antigène (mais avec

www.neosante.eu 29
I
N
T
7. La majorité des essais cliniques est financée par les fabricants. Selon le site officiel Vaccination Info Service du Gouvernement français,
E Et dans le processus d’octroi d’une AMM, toutes les études sont fi- « un vaccin ne peut pas être mis en vente s’il n’a pas une autorisation de
R nancées et conduites par les fabricants. Il serait très naïf de pen- mise sur le marché. Cette autorisation garantit que chaque patient traité
V ser que cela n’affecte pas les résultats des essais. En gardant à l’es- reçoive des vaccins dont la qualité pharmaceutique, la sécurité d’emploi
I prit que l’intérêt primaire d’une compagnie pharmaceutique est et l’efficacité sont démontrées et validées. » Le site du Ministère de la
E de développer et de vendre des produits pharmaceutiques, l’au- Santé et des services sociaux du Québec affirme que les vaccins « font
teure s’interroge si des décisions rationnelles de politique vacci- l’objet d’une procédure d’évaluation très rigoureuse avant d’être commer-
W nale doivent se fonder sur des conclusions dérivées d’une accep- cialisés ». Le livre Ideological Constructs of Vaccination semble toutefois
tation dénuée de toute critique, d’une sécurité biaisée et des esti- remettre en cause certaines évidences. La décision de vacciner ou non
mations d’efficacité fournies par les fabricants de vaccins. leurs enfants est une des plus importantes que doivent prendre des pa-
8. Les rapports d’études sont souvent trop incomplets. Comme le rents pour la santé de leur progéniture. Cette décision ne devrait donc
souligne le Dr Lidija Gajski, « la méthodologie et la conception des jamais être prise à la légère, sans réflexion, mais plutôt après un examen
essais cliniques ne peuvent être jugées que sur base des rapports cli- minutieux de la question.
niques. Même s’il existe des règles pour la rédaction des rapports, la
méthodologie est souvent faiblement décrite, et de manière incom-
plète, avec des lacunes
La présence d’anticorps ne concernant des don-
signifie pas protection, immu- nées importantes et Science ou idéologie ?
nité ni efficacité. Le vaccin peut en particulier les rap-
même être totalement inefficace, ports sur les effets se- Le livre « Ideological Constructs of Vac-
condaires. Les mani-
malgré sa capacité à induire la cinations » traite, sur base de preuves
pulations avec les pro-
production d’anticorps. documentées, le caractère peu so-
cédures et les données
lide, contestable, souvent même fal-
sont un phénomène
lacieux des affirmations les plus com-
bien connu dans la recherche scientifique. Exclure quelques per-
munes, évidentes et profondément
sonnes des échantillons ou ajouter un événement singulier peut déjà
enracinées sur les vaccins – sur leur
garantir la fiabilité statistique et produire les résultats escomptés. En
sécurité, leur efficacité, les tests ri-
fait, même des falsifications totales peuvent passer à travers les filtres
goureux et la réglementation, etc. –
des journaux les plus prestigieux ».
ce qui donne une image dérangeante
9. Seuls des enfants en bonne santé sont inclus dans les essais. de la manière de procéder des institu-
Certes, c’est un choix rationnel (également d’un point de vue mé- tions scientifiques et publiques. Cette
thodologique), mais le problème est qu’en réalité, pratiquement monographie est basée sur la thèse
tous les enfants sont vaccinés ou sont supposés être vaccinés, y de doctorat du même titre. Dans la
compris ceux avec des désordres neurologiques ou immunolo- première partie, l’auteure, le Dr Mateja Cernic, analyse les aspects
giques, maladies auto-immunes, etc. Tous ces problèmes de san- socio-politiques de la vaccination, la réglementation de la vaccina-
té peuvent être causés par la vaccination. Si un enfant souffre dé- tion et les discours, idéologies et représentations des critiques de
jà de l’un d’entre eux (soit dû à une vaccination soit pour d’autres la vaccination dans les médias. Cette partie est importante, car elle
raisons), il est très probable que la vaccination aggrave sérieuse- permet au lecteur d’en savoir plus sur les politiques et les pratiques
ment son état. de vaccination, et l’aide à comprendre les raisons des batailles aus-
10. Le vaccin est déclaré efficace sur base de sa capacité d’in- si féroces entre supporters et opposants à la vaccination. La seconde
duire une production d’anticorps. Toutefois, la présence d’an- partie, la partie principale du livre, se penche sur les constructions
ticorps ne signifie pas protection, immunité ni efficacité. Le vac- idéologiques de la vaccination. Y sont systématiquement analysées
cin peut même être totalement inefficace, malgré sa capacité à les affirmations les plus communes sur la vaccination. Elle présente
induire la production d’anticorps. Ainsi, le processus d’enregis- entre autres certains mécanismes via lesquels les vaccins influencent
trement devrait obligatoirement inclure des études animales ap- l’organisme (par exemple en endommageant le système nerveux et
propriées dans lesquelles des animaux vaccinés et non vaccinés le système immunitaire). Toutes les affirmations sont systématique-
(contrôle) seraient exposés aux agents infectieux. En fait, de telles ment documentées par des références à des articles scientifiques,
études ne sont pratiquement jamais conduites, et encore moins des documents publics officiels et des statistiques officielles.
soumises pendant les processus d’enregistrement. L’auteure pré-
cise qu’une des conditions évidentes à satisfaire pour les études
animales est de choisir une espèce animale appropriée, dont la
susceptibilité à certaines maladies est similaire à celle des hu- Mateja Cernic a obtenu son Doctorat en
mains. Une autre condition à strictement satisfaire est d’utiliser sociologie en 2014 à l’École des Hautes
des espèces qui ne produisent pas leur propre vitamine C. Car des Études Sociales (SASS) en Slovénie. De-
doses suffisamment élevées de vitamine C peuvent guérir et élimi- puis 2011, elle a travaillé à la même Fa-
ner quasiment toutes les infections et contribuent, pour commen- culté en tant que Lectrice Assistante,
cer, à ne pas développer la maladie. On trouvera dans le livre une couvrant des sujets variés. Ses princi-
paux sujets de recherche se situent dans
analyse approfondie d’études qui ont été soumises lors du proces-
les domaines du pouvoir, du contrôle,
sus d’octroi d’AMM pour quelques vaccins (par ex. Infanrix, M-M-R
des idéologies et des discours dans la
II, M-M-RVaxPro, HBVaxPro, Procomvax, Recombivax-HB). vie quotidienne et la médecine. Elle a
commencé à s’intéresser au sujet de la
vaccination il y a une dizaine d’années.

30 www.neosante.eu
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