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Introduction
La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus de faire
face aux conséquences financières des risques sociaux. Elle repose généralement sur deux socles « l’assurance
sociale » et « l’assistance sociale ».
Les socles de protection sociale offrent aux familles des prestations sociales leur permettant de vivre dans la
dignité, un droit reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
En étant fondée sur la gestion du risque social, la protection sociale entraîne un cercle vertueux de
développement et de croissance. Elle permet de réduire la pauvreté des ménages, d’augmenter la cohésion et
la stabilité sociale, contribuant ainsi au développement inclusif des pays.
Aujourd’hui, la protection sociale devient un instrument privilégié pour atteindre les Objectifs de
Développement Durable (ODD).
La réforme du système de protection sociale au Maroc est l’une des priorités du Programme du Gouvernement
2017-2021. En effet, il est stipulé dans l’article 31 de la Constitution que l’Etat, les établissements publics et les
collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter l’égal accès des
citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit aux soins de santé, à la protection
sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat.
A cet effet, La loi-cadre n° 09.21 du 22 chaabane 1442 (5 Avril 2021) relative à la protection sociale, constitue
une étape clé dans la mise en œuvre des orientations de Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le glorifie,
relatives à la généralisation de la couverture sociale au profit de tous les marocains à l’horizon 2025.
Compte tenu des attributions du ministère, qui consistent principalement à élaborer et à mettre en œuvre les
politiques publiques dans le domaine social, son rôle dans cet important chantier social est de contribuer au
développement des services d’assistance sociale.
Chapitre 1 : Le système national de santé marocain
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait de la santé un fondement essentiel de la dignité humaine: « le droit à la
scolarité, à la santé, à alimentation, à l'habitat et à un environnement sain entre autres, constitue en effet, un
aspect essentiel de la dignité de Lhomme».
Cependant cette consécration monarchique explicite du droit à la santé n'a pas été apparente
constitutionnellement jusqu'à l'adoption de la nouvelle constitution marocaine de 2011, c'est ainsi que l'article
31 de la constitution oblige les différents acteurs de l'Etat à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour
faciliter l accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits aux soins de
santé, à la protection sociale et à la couverture médicale La santé est devenue, à la lumière de cet article, un
droit constitutionnellement reconnu ainsi qu'un objectif à atteindre le plus rapidement possible en raison de
son importance capitale dans le processus de développement
L’obligation ;
L’universalité ;
L’équité ;
La solidarité ;
L’absence de discrimination ;
Concernant les ressources et les dépenses, le rapport révèle qu’elles ont connu une augmentation continue au
cours de la période 2015-2019, passant de 10,5 Mds de DH à 14,4 Mds de DH pour l’AMO, et de 1,43 Mds de
DH à 1,86 Mds de DH pour le RAMED.»
Toutefois, les ressources du RAMED qui proviennent, essentiellement du «Fonds d’appui à la cohésion sociale»
sont caractérisées par leur instabilité, et ne font pas l’objet d’une rubrique dédiée au niveau du budget général
de l’Etat ce qui serait de nature à mieux traduire et préciser son engagement en matière de financement de ce
régime », lit-on dans rapport.
Pour l’AMO, dont les ressources sont, essentiellement, constituées de cotisations salariales et patronales, leur
évolution est, principalement, influencée par :
Les dépenses de la CMB, enregistrent, de manière globale, une tendance haussière. Au niveau du RAMED, les
dépenses des prestations de soins sont passées de 1,72 Mds de DH en 2015 à 2,4 Mds de DH en 2019.
Toutefois, il convient de souligner que ces chiffres ne donnent pas une image réelle des prestations
effectivement dispensées aux bénéficiaires de ce régime en l’absence d’une facturation exhaustive au niveau
des établissements hospitaliers publics et plus particulièrement des hôpitaux ayant le statut SEGMA.
Au niveau de l’AMO, les dépenses de prestations sont passées de 6,95 à 9,83 MMDH entre 2015 et 2019. Cette
situation a connu un changement en 2020, année marquée par les effets de la pandémie liée à la Covid 19, où
les dépenses du régime ont connu une légère baisse de 5,38%.
L’évolution des dépenses de l’AMO est, essentiellement, impactée par trois déterminants :
A Equilibre financier
Le rapport de la Cour des comptes révèle qu’en l’absence d’un financement distinct et individualisé du RAMED
et de données exhaustives des coûts des prestations de soins consommées par ses bénéficiaires, il n’est pas
possible de faire ressortir des indicateurs de résultats pour ce régime.
Et par conséquent, une analyse de son équilibre financier selon une approche méthodologique et des bases
saines demeuredifficile à opérer. Pour l’AMO, l’AMO/CNSS réalise des excédents, depuis son instauration, ce
qui lui a permis de constituer des réserves de l’ordre de 28,7 Mds de DH à fin 2019 et un résultat net de 3,9
Mds de DH.
Quant à l’AMO/CNOPS, elle a enregistré son premier résultat technique négatif en 2016, suivi d’un résultat
global déficitaire en 2017 et en 2018. Ainsi, l’AMO/CNOPS, présente une situation financière à assainir et, à
partir de 2016, les cotisations et les contributions ne couvrent plus les dépenses de prestations en plus des
charges d’exploitation et des réserves techniques.
Il est à noter qu’en 2020, les indicateurs de résultats de l’AMO ont connu de légers changements sous l’effet
des conséquences de la pandémie covid19 surtout pour l’AMO/CNOPS qui a ainsi réalisé un résultat technique
de 134,7 MDH et un résultat net de 823,5 MDH.
L’un des principes fondamentaux de la CMB est l’universalisation de la couverture, ce qui ne peut être réalisé
qu’après l’intégration de toute la population dans le système de couverture comme prévu dans l’article 31 de la
Constitution marocaine
Selon le Conseil Economique, Social et Environnemental, il faut relancer le dialogue social entre le
gouvernement et les différents partenaires sociaux afin de permettre l’intégration des populations non
couvertes.
Il faut également viser l’équité, l’efficacité et l’unification du régime de couverture médicale par
l’harmonisation des paniers de prestations et les taux de couverture de même pour l’actualisation de la
tarification nationale de référence pour un meilleur remboursement.
Sans oublier de garantir l’équilibre financier de l’AMO public par l’augmentation ou même le déplafonnement
du plafond des cotisations.
En parallèle, renforcer le financement de l’AMO par l’optimisation de la gestion des placements, des
investissements et des réserves ainsi que la recherche de nouvelles sources de financement
A part les cotisations. Aussi, il faut inclure les bonnes pratiques par le renforcement des modalités de gestion
et de contrôle.