Vous êtes sur la page 1sur 9

Introduction :

Sous le règne de sa Majesté le Roi Mohammed 6, que Dieu le


glorifie , le Royaume s’est inscrit dans un vaste programme
de réformes visant ainsi jeter les bases d’un Etat social dont la
priorité est de renforcer le capital humain et lutter contre les
inégalités entre les citoyens . Développement de la cohésion
sociale, INDH , RAMED , DAAM et plus récemment le chantier
royal de la généralisation de la protection sociale . Cette
multitude de réformes ne pourra qu’être couronnée par la
réforme du secteur de la santé publique .
Conformément aux hautes orientations royales contenues
dans le discours du trône 2020 : «L’intérêt bienveillant que je
porte à la santé de chaque citoyen marocain et à la sécurité
de sa famille est à l’aune de mes préoccupations à l’égard de
mes propres enfants et de ma propre famille». Une haute
expression et considération sincère de l’importance de ce
secteur , qui a fait l’objet des recommandations primordiales
de la CSMD afin de lancer le Nouveau Modèle de
Développement .
Le gouvernement a riposté rapidement poursuivra à travers
la mise en place de la loi 06-22 portant réforme du secteur de
la santé , adoptée en Décembre 2022 et qui constitue la
pierre angulaire pour restructurer ce secteur et accompagner
les diverses avancées lancées .
Sur ce , il sera judicieux se questionner sur les piliers de cette
dite loi , ainsi que les dispositions à établir afin de réussir sa
mise en place .

Pour ce faire un plan s’impose qui s’articulera autour de 2


parties : une première afin de jeter la lumière sur les axes et
piliers de la loi 06-22 , et une seconde afin de traiter les
dispositions mises en place pour réussir ce chantier de grande
envergure .
Partie 1 : axes contenus de la loi 06-22
Selon l’OMS : «Un système de santé inclut toutes les
activités dont le but essentiel est de promouvoir, restaurer
ou entretenir la santé.» Une définition claire sur l’objectif de
la mise en place des systèmes de santé au monde entier.
Dans le même sillage ,le ministère de la Santé et de la
Protection Sociale au Maroc a définit le secteur comme
état : « Ensemble des ressources – Humaines – Matérielles –
Financières – Institutions – Activités destinées à assurer la
promotion, la protection, la restauration et la réhabilitation
de la santé de la population ».
D’après ces constats , une réforme pertinente de ce secteur
ne pourra que mettre l’accent sur les quatre piliers qui
composent cette réforme : la gouvernance, les ressources
humaines, l’offre de santé et la digitalisation.
S’agissant de la réforme du système de gouvernance de la
santé nationale se basera sur des outils de légifération, sur
la maîtrise de l’action des acteurs, le renforcement de la
gouvernance hospitalière et la planification territoriale de
l’offre sanitaire.
Dans ce sillage , des changements grandioses on été établis :
trois nouveaux organismes ont été crées : la Haute Autorité
de santé, l’Agence des médicaments et produits sanitaires et
l’Agence du sang et ses dérivés, une restructuration et
une révision des missions et des fonctions de
l’administration centrale du ministère sont prévues , une
créations des groupes sanitaires territoriaux, et une
adaptation aux innovations technologiques que connaît le
secteur de la santé pour s’ouvrir au secteur privé en
renforçant les possibilités de partenariat.
Dans la même perspective , la réforme du secteur de la
santé ne pourras être accomplie sans une bonne
considération du volet des ressources humaines .
La valorisation du capital humain, quant à elle, passera par
la promulgation de la loi sur la fonction sanitaire, dans le but
de motiver les ressources humaines dans le secteur public.
Elle vise aussi à réduire le manque actuel de ressources
humaines et à réformer le système de formation, à la fois en
s’ouvrant aux compétences médicales étrangères et en
incitant les cadres médicaux marocains résidant à l’étranger
à revenir au pays.
Le troisième axe de cette refonte consiste à faciliter l’accès
aux services médicaux et à améliorer l’attractivité et la
qualité des hôpitaux. Un budget annuel d’un milliard de
dirhams sera alloué à cette opération jusqu’en 2025, afin
d’améliorer les conditions d’accueil et de développer le
matériel et les équipements.
En outre , une réforme d’un secteur dont le poids lourd , ne
peut réussir sans l’adaptation aux nouvelles
technologies .Ces dernières faciliteront l’accès des citoyens
aux service publics , la performance et rapidité ,et ainsi
garantir le développement du secteur afin de s’aligner aux
standards internationaux .La digitalisation est donc le nerfs
de cette réforme , un pilier qui passera par la création d’un
système d’information intégré pour collecter, traiter et
exploiter toute l’information relative au système de santé.
Certes , la loi 06-22 a pu toucher les piliers essentiellement
pour réussir la réforme du secteur . Cependant , elle reste
tributaire d’ une adoption de certaines dispositions afin de
mieux concrétiser ces avancées .

Partie 2 : Dispositions mises en place pour réussir ce


chantier de grande envergure
Afin d’assurer la réussite et la durabilité de ces piliers
contenus la loi 06-22 , une série de dispositions a été mises
en places pour chaque pilier .
S’agissant de la gouvernance au sein du secteur de la santé
publique , de nombreux textes législatives ont été adoptés :
De prime abord , la loi n° 07.22 relatif à la création de la
Haute Autorité de la santé , un établissement qui assure la
pérennité de l’action de l’État dans le domaine de la santé,
l’encadrement technique de l'assurance maladie
obligatoire de base (AMO), l’évaluation de la qualité des
prestations des établissements de santé publics et privés et
des conditions de prise en charge médicale des patients, et
qui émet des avis concernant les politiques publiques dans
le domaine de la santé.
Ensuite , la loi n° 10.22 .Ce texte de loi comporte des
dispositions définissant les missions, les prérogatives et les
rôles confiés à l'Agence marocaine des médicaments et des
produits de santé, en particulier ce qui concerne l'exécution
des orientations stratégiques de la politique de l’Etat visant
à assurer la souveraineté médicamenteuse et à garantir la
disponibilité, la sûreté et la qualité
des médicaments et produits de santé.
Ainsi , la loi n° 11.22 relatif à la création de l'Agence
marocaine du Sang et de ses dérivés en tant qu'institution
chargée de l'exécution des orientations stratégiques de la
politique de l'Etat visant le développement d'un stock de
sang à même de subvenir aux besoins nationaux et à
garantir la disponibilité, la sûreté et la qualité de tous
les produits dérivés de sang.Et pour conclure ,la loi n° 08.22
relatif à la création des groupements sanitaires territoriaux
dont l'objectif est de faire face aux contraintes et obstacles
qui entachent l’offre des soins au niveau territorial et de
réformer le système national de santé dans son volet lié à la
gouvernance, en se basant sur les choix stratégiques
proposés dans le rapport général sur le nouveau modèle de
développement.
S’agissant du volet de valorisation des ressource humaines ,
plusieurs mesures dans ce sens ont déjà été prises. Parmi
elles, la loi 33.21 qui a levé les restrictions imposées à
l’exercice des médecins étrangers au Maroc. Selon le
ministre de la Santé, l’objectif est d’attirer les médecins
étrangers et marocains installés à l’étranger et d’inciter à
l’investissement médical étranger au Maroc, en soutien aux
efforts de l’Etat dans ce domaine.
Dans le même sillage , l’adoption de la loi n° 09.22
relatif aux garanties essentielles accordées aux ressources
humaines des métiers de la santé.
Sous d’autres cieux ,le défi de la mise à niveau de l’offre de
soins devra être réalisé en complémentarité entre les
secteurs public et privéIl s’agira, par ailleurs, d’instituer le
respect du circuit des soins en imposant le passage par les
établissements de soins de santé primaires, les médecins
généralistes ou les médecins de famille.
D’autre part, un système d’évaluation et d’accréditation des
établissements de santé sera mis en place. Objectif :
garantir l’amélioration continue de la qualité des soins.
Le ministère travaille également au renforcement de l’offre
médicale dans le monde rural, à travers la mise en œuvre du
Plan national de développement de la santé dans le monde
rural, qui concerne 2.088 établissement de santé.
Par ailleurs, des schémas régionaux d’offre de soins ont été
préparés par les directions régionales du ministère de la
Santé, afin de déterminer les priorités d’investissement dans
chaque région.
Afin de conclure , Des progiciels sont en cours de
généralisation dans plusieurs hôpitaux. Ceux-ci utiliseront
des identifiants uniques pour chaque patient, ce qui
permettra de disposer d’un registre médical unique dans
tous les hôpitaux.
D’autres projets sont en cours de réalisation pour permettre
le partage de données entre les différents établissements
relevant du ministère de la Santé, ainsi que la gestion
coordonnée du dossier du patient à travers une plateforme
digitale à l’échelle nationale.

Conclusion :
Plusieurs orientations ont été choisies pour instaurer un
système de santé équitable, des soins de qualité et une
couverture médicale pour l’ensemble des individus. Ces
orientations s’inscrivent parfaitement dans le cadre
conceptuel de l’OMS, ce qui nous permet de dire que les
propositions effectuées sont construites sur des bases
théoriques conformes aux orientations de l’OMS.
Revoir l’organisation de l’offre de soins, remédier à la
pénurie du personnel de santé, renouveler les équipements,
digitaliser le système d’information, améliorer le
financement et enfin renforcer la gouvernance du système
de santé en général sont les mesures proposées par l’état
Marocain.
Cependant , des défis restent à relever qui se concrétisent
dans : Le premier défi de réussite c’est de s’inscrire dans
une approche à long termes, le second défi de réussite de
réforme de système de santé réside dans le financement des
actions proposées. Toutefois il faut remédier à la faible part
du budget du ministère da santé dans le budget général de
l’état (qui est de 6% actuellement). Il faudrait augmenter
cette part pour permettre au système de santé au Maroc de
réaliser ses objectifs (15% du budget de l’Etat comme le
propose l’OMS), et enfin , le dernier défi est de c’est de
prendre en considération l’incertitude et l’instabilité de
l’environnement de santé ; qui sont liées aux évolutions
démographique et socioéconomiques ; aux risques
sanitaires…

Vous aimerez peut-être aussi