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Le développement du paysage sanitaire :

La protection sociale et la réforme du système de la santé


houcine khaldi
Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le royaume chérifien du
Maroc vit la réforme structurelle de la protection sociale, qui est le déterminant
fondamental de la couverture sanitaire universelle et d’une amélioration
pérenne des services de santé.
La généralisation de la protection sociale, un chantier historique qualifié de
chantier de règne, certainement une ‘‘révolution sociale’’ qui aura sans doute
des aboutissements tangibles sur l’amélioration des conditions de vie des
Marocains, la préservation de leur dignité, et d’une justice sociale.
Le plan d’extension de la protection sociale, axé sur la mise en œuvre des
orientations royales visant la mise à niveau du secteur de santé, à travers
notamment la mise en œuvre du projet de la loi cadre relatif au système de
santé. Ce chantier, aussi extrêmement important consiste à revoir intégralement
le système de santé à travers la poursuite de la réhabilitation des hôpitaux et la
mise à niveau des établissements des soins de santé primaires.
L’accessibilité aux services de santé pour tous
Faire de la promotion du secteur de la santé un des grands chantiers vitaux
accompagnant la loi cadre n°09.21 relative à la protection sociale requiert la
connaissance spécifique des hôpitaux et structures de soins. C’est dire, que le
projet de la mise à niveau de l’offre de soins, engage au plus haut point le
personnel de la santé dont le référentiel des compétences spécifiques est
d’abord lié à l’organisation et aux missions des structures des services de soins,
mais également aux dispositions organisant l’admission des patients. De ce fait,
le comportement de ces acteurs de soins influencera tant sur le plan des
modalités d'organisation et de planification du système de soin, qu’en termes
des motifs de recours des utilisateurs des services de santé et de la prise en
charge des patients. C’est ainsi, que de la qualité de l’organisation des services
sanitaires, dépendra la qualité des conditions d’exercice de ce personnel qui fait
tourner l’hôpital jour et nuit.
Les soignants, et praticiens hospitaliers décentralisés et opérationnels par devoir
de loyauté, adhèrent à toute nouvelle gouvernance, les faisant participer aux

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réponses des attentes des citoyens en matière de soins et dans le cadre de la
planification territoriale de l’offre de santé.

La généralisation de la protection sociale


La couverture Santé Universelle, reconnue comme étant, un chemin
incontournable pour l’accès de toute la population aux services de santé. Et afin
de contenir la demande en soins avec l’arrivée de nouveaux adhérents à la
couverture maladie de base (AMO), la réforme de la protection sociale se
présente en quatre étapes :
- ÉTAPE 1 : la généralisation de la couverture médicale obligatoire (AMO),
entamée en 2021,
- ÉTAPE 2 : la généralisation des allocations familiales et l’extension de
l’allocation familiale aux enfants en âge d’être scolarisés,
- ÉTAPE 3 : l’élargissement des bénéficiaires de régimes de retraite,
- ÉTAPE 4 : la généralisation de l’accès à l’indemnité pour perte d’un emploi
régulier.

La réforme du système de la santé :


L’adoption d’un projet de loi cadre relatif au système de santé, est élaboré en
exécution des Hautes instructions Royales. Quant au projet de cette réforme, il
est basé sur quatre axes fondamentaux :

LE PREMIER AXE : l’adoption de nouvelles instances de gestion et de


gouvernance, à travers la création d’une instance d’orientation stratégique : la
Haute Autorité de la Régulation Intégrée de la Santé (HARIS). La HARIS
complètement indépendante du système de santé, permettant de garantir la
continuité de la stratégie de l’État dans le domaine. Avec ses fonctions clés
gérées au sein de pôles : Le pôle en charge de la ‘‘stratégie et la politique de
santé publique’’ ainsi que des modèles de formation du personnel de santé, ou
encore de la mise en place d’une stratégie nationale de la santé en matière de
planification des investissements dans le secteur.
Le pôle “supervision des agences de régulation du système de santé”, régi en
agences dépendant directement de la HARIS et consolidant cet ensemble en
charge de la régulation de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM),
et autres établissements de santé, notamment l’agence des médicaments et des
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produits de santé, l’agence du sang et produits dérivés du sang. Ainsi que la
nouvelle offre de soins régionale réorganisée dans le cadre de ce réseau local :
le Groupement Sanitaire de Territoire (GST), et les Agences Régionales de
Développement de la Santé (ARDS), présentes dans chaque région du royaume.

LE DEUXIEME AXE : la valorisation des ressources humaines, notamment à


travers l’élaboration de la loi sur la fonction publique de santé dans le but est
d’agencer cette même loi sur les spécificités des plans de carrières des
professions de la santé. C’est ainsi, que pour raisons d’amélioration de
l’encadrement médical et paramédical, l’atteinte des normes établies par
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le rapport général du nouveau
modèle de développement est une des prérogatives administratives, voire, aussi
la fonction de la gestion des plannings, des protocoles et procédures en soins
qui doivent être adaptés aux besoins du système, à l’équivalent temps plein du
travail des soignants, aux référentiels, recommandations et consensus...
LE TROISIEME AXE : la réhabilitation de l’offre sanitaire, en vue de répondre aux
attentes des Marocains en matière de l’accès aux services de soins, du même
que le renforcement de la dimension régionale de l’offre sanitaire et la
répartition équitable des services hospitaliers à travers le territoire national.
C’est dire que la mise à niveau des structures sanitaire (primaires, et
hospitalières), et l’instauration de l’obligation de respect du parcours de soins
justifiant la création d’un système d’homologation des établissements de santé,
et des mises en étude du programme de santé régional ou du projet médical
régional (PMR).
LE QUATRIEME AXE : le développement du système d’information à travers La
création d’un système d’information intégré qui permet la collecte, le
traitement et l’exploitation de toutes les informations relatives au système de
santé, y compris le secteur privé. La mise en place d’un système informatique
intégré pour le regroupement, le traitement et l’exploitation des données ayant
trait aux études sur le système de santé permettant également une évaluation
et un suivi précis du parcours de soins des patients en se basant sur le dossier
médical patient et le registre social unique opérationnel très prochainement et
dont la finalité est d’accompagner les couches sociales à faibles revenus.
Le ministère de la Santé et de la prévention sociale, appelé à tout faire pour faire
aboutir ce chantier et permettre au système de santé d’accompagner le grand

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chantier Royal de la généralisation de la protection sociale qui est d’une extrême
importance pour le pays.
Cette réforme de système de la santé traduit l’intérêt particulier qu’accorde le
Souverain au secteur de la santé. Sa réalisation atteste également du rôle central
qu’accorde le Souverain à l’instruction des ressources humaines dans ce secteur
vital, et sa détermination que DIEU l’assiste à leur assurer une formation de
mérite adaptée à l’Evolution des Pratiques Professionnelles (EPP) et au
Développement Professionnel Continu.

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