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Genèse et évolution
Le système des finances publiques au Maroc a été mis en place dès la période du protectorat.
Cependant, son acception moderne, n’a vu le jour qu’après la promulgation de la première
constitution le 17 Rajab 1382 (14 décembre 1962) [1]. L’histoire du droit et des institutions au
Maroc, atteste de l’existence d’une corrélation systématique entre les révisions constitutionnelles et
la refonte des lois organiques régissant le budget de l’Etat. En fait, cette corrélation est tributaire de
l’effet d’impulsion qu’exercent les mutations et les changements des contextes politique,
économique et social sur l’évolution des lois organiques relatives à la loi de finances.
Au cours de cette période, les modalités de préparation et de l’exécution du budget étaient régies
par deux textes fondamentaux :
Ces deux textes ne se limitaient pas exclusivement aux aspects budgétaires. Ils traitaient à la fois de
la comptabilité publique et de la réglementation des marchés publics intégrée au chapitre relatif à la
"liquidation des dépenses". Avant 1962 et compte tenu de l’absence d’une assemblée représentative
pour examiner et voter le budget de l’Etat, le budget du Maroc indépendant était approuvé par le
Conseil du cabinet et le Conseil des ministres.
Dahir du 21 Joumada II 1383 (9 novembre 1963) [4] portant sur la loi organique de finances
et qui a constitué la première constitution financière au Maroc. Il avait introduit, pour la
première fois, l’articulation entre la loi de finances de l’année et le plan approuvé par le
Parlement. La dissociation entre les règles et les principes budgétaires et financiers et ceux
régissant la comptabilité publique et les marchés publics fut ainsi effectuée.
Décret Royal n° 331-66 du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967) portant sur l’application des
dispositions de la loi organique relative à la loi de finances, relatives à la présentation des
lois de finances;
Décret Royal n° 330-66 du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967) [5] portant sur le règlement
général de la comptabilité publique.
Durant les années 1990, les mutations tant sur le plan politique, économique que social ont induit
une dynamique de l’environnement national. La mise en place de la constitution révisée du 7
octobre 1996 [10]et l’institution du bicaméralisme en furent la résultante directe. Les principales
mutations sont :
En définitif, la loi organique relative à la loi de finances de 1998 a aligné le dispositif des finances de
l’Etat sur le nouveau dispositif constitutionnel de 1996. Ceci ayant trait à la planification et le retour
au bicaméralisme parlementaire, sans toutefois, une rupture avec la logique budgétaire amorcée
depuis l’indépendance. Par rapport aux précédentes lois organiques, le Parlement a été impliquée
pour la mise au point du Dahir du 7 Chaabane 1419 (26 Novembre 1998) [12] portant promulgation
de la loi organique n° 7-98 relative à la loi de finances. En 2000, la loi organique n° 7-98 relative à la
loi de finances a été amendée pour instituer, par le dahir n° 1-00-195 du 19 avril 2000 [13]portant
promulgation de la loi organique n° 14-00, le chapitre 3 bis concernant les services de l'Etat gérés de
manière autonome.
Les principales nouvelles dispositions de la loi organique relative à la loi de finances de 1998 et 2000
ont porté sur:
La réforme budgétaire au Maroc, lancée à partir de 2001 s’inscrit au cœur d’un vaste programme de
modernisation de l’administration publique. Elle vise essentiellement à renforcer la performance de
l’action publique, à améliorer la qualité des prestations du service public et à accroitre l’impact des
politiques publiques sur les populations bénéficiaires.
La globalisation des crédits : qui consiste à accorder aux ordonnateurs et aux sous-
ordonnateurs une plus grande liberté, flexibilité et responsabilité dans la gestion des crédits
mis à leur disposition, en contrepartie de la restructuration de leurs morasses autour de
projets structurants et de la fixation des objectifs, mesurés par des indicateurs de
performance;
La déconcentration budgétaire à travers la contractualisation : il s’agit d’un nouveau mode
de gestion de la relation entre l’administration centrale et ses services déconcentrés. Elle
s’inscrit dans une optique basée sur l’amélioration des performances et le renforcement de
l’autonomie. Ce processus passe également par la déconcentration moyennant un contrat
liant les deux parties à savoir l’administration et les services déconcentrés;
La programmation pluriannuelle: Elle permet de placer la gestion budgétaire dans une
perspective pluriannuelle. Elle vise à renforcer la discipline budgétaire globale, pour
améliorer les conditions de préparations de la loi de finances et assurer une meilleure
visibilité des politiques sectorielles;
La réforme du contrôle: Elle se base sur l’adaptation du contrôle selon la logique des
résultats. La première mesure a porté sur la création d’un pôle unique de contrôle a priori par
le rapprochement fonctionnel du Contrôle général des engagements de dépenses et de la
Trésorerie Générale du Royaume. Elle a institué le contrôle modulé de la dépense moyennant
la hiérarchisation et l’internalisation du contrôle de régularité, ainsi que le développement de
l’audit de performance;
Le partenariat: Il s’agit de mettre en liaison l’Etat et les acteurs locaux de telle sorte à tenir
compte de l’espace territorial. Les actions entre les partenaires devant se conformer aux
principes de bonne gouvernance. Cette démarche permet de renforcer la coordination et
l’équilibre entre les partenaires par la mise en place d’un cadre conventionnel adéquat axé
sur l’appréciation des résultats.
Documents
Liens
[1]
http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/constitution_le_17_rajab_1382_14_decembre_1962.pdf
[2] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/dahir_du_18_chaabane_1335_9_juin_1917.pdf
[3] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/dahir_du_29_moharrem_1378_6_aout_1958_portant_r
eglement_sur_la_comptabilite_publique_du_royaume_du_maroc.pdf
[4] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/dahir_du_21_joumada_ii_1383_9_novembre_1963.pdf
[5] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/decret_royal_n_330-66_du_10_moharrem_1387_21_a
vril_1967.pdf
[6] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/constitutions_de_1970.pdf
[7] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/constitutions_de_1972.pdf
[8] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/lois_organiques_relatives_a_la_loi_de_finances_du_1er
_chaabane_1390_3_octobre_1970.pdf
[9] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/lois_organiques_relatives_a_la_loi_de_finances_du_9_c
haabane_1392_18_septembre_1972.pdf
[10] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/constitution_revisee_du_7_octobre_1996.pdf
[11] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/la_loi_du_2_avril_1997_relative_a_la_region.pdf
[12] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/loi_organique_relative_a_la_loi_de_finances_de_1998
-dahir_du_7_chaabane_1419.pdf
[13] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/dahir_n1-00-195_du_19_avril_2000_loi_organique_n1
4-00.pdf
[14] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/circulaire_de_monsieur_le_premier_ministre_n12200
1_du_25_decembre_2001.pdf
[15] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/decret_n_2-01-2676_du_31_decembre_2001.pdf
[16] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/circulaire_du_ministre_charge_des_finances_n483_e
_du_28_fevrier_2002_fr.pdf
[17] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/circulaire_de_monsieur_le_premier_ministre_n07200
3_du_27_juin_2003.pdf
[18] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/circulaire_du_pm_n03_2007_du_8_fevrier_2007.pdf
[19] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/decret_n2-07-1235_du_5_kaada_1429_4_novembre_
2008.pdf
[20] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/circulaire_de_17_janvier_2005_du_ministre_des_fina
nces_et_de_la_privatisation.pdf
[21] http://lof.finances.gov.ma/sites/default/files/loi_organique_130-30_fr18.pdf