Vous êtes sur la page 1sur 121

INTRODUCTION GENERALE

problématiq EN QUOI CONSISTE LA


GOUVERNANCE FINANCIÈRE DES
ue COLLECTIVITÉS TERRITORIALES ?
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL

I. LA GOUVERNANCE FINANCIÈRE

II. LA BONNE GOUVERNANCE FINANCIÈRE

CHAPITRE II : LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS

TERRITORIALES

Feuille de route I. STRUCTURE STABLE DU BUDGET

II. LES RESSOURCES : UNE PRÉOCCUPATION

PERMANENTE

CHAPITRE III : LA COMPTABILITÉ ET AUDIT DES

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

I. COMPTABILITÉ DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

II. AUDIT DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES


CHAPITRE I.
CADRE CONCEPTUEL
1. DEFINITION DE LA GOUVERNANCE
FINANCIERE

LA 2. PRINCIPES DE LA BONNE
GOUVERNANCE
GOUVERNANCE
3. LIMITES DE LA GOUVERNANCE
FINANCIERE FINANCIERE
1. DEFINITION DE LA GOUVERNANCE
FINANCIERE

 La gouvernance financière : c'est un ensemble des processus, règles, normes, valeurs et institutions grâce

auxquels les différents acteurs (organismes publics locaux, d’État, entreprises…) gèrent les systèmes et les

marchés financiers sur tous les territoires, aussi bien à l’échelle mondiale que locale.

 La notion de gouvernance financière repose sur certaines valeurs universelles qui se traduisent par des

compétences allouées à chaque acteur appelé à intervenir dans la gestion de la planification locale.
 La décentralisation, en tant que l’une des
étapes les plus importantes vers la gouvernance
financière locale, répond à une revendication
identitaire à travers la recherche de la
constitution d’ensembles territoriaux cohérents.
2. Principes de la bonne gouvernance

 Les articles qui régissent les principes de la bonne gouvernance sont les
articles à partir de 154 jusqu'à 171 de la constitution marocaine de 2011.
 Article 154 : Les services publics sont organisés sur la base de l'égal accès des
citoyennes et citoyens, de la couverture équitable du territoire national et de la
continuité des prestations. Ils sont soumis aux normes de qualité, de transparence,
de reddition des comptes et de responsabilité, et sont régis par les principes et
valeurs démocratiques consacrés par la Constitution.
- Légitimité

Elle désigne la légitimation démocratique des décisions de politique financière. Elle englobe également une
participation appropriée, équilibrée et non discriminatoire de la population (égalité entre femmes et hommes).

- Obligation de rendre compte

Ce principe comprend la responsabilité et l’obligation des instances étatiques de rendre compte aux citoyens de
leurs actes et passe par la transparence sur les activités de l’Etat. L’efficacité et l’efficience de l’administration des
finances publiques dépendent en effet de la possibilité dont bénéficient et usent la société et ses citoyens de
demander des comptes à l’Etat.
- Légalité

Ce principe oblige la politique et l’administration financière publique à respecter un cadre légal valable pour
tous, équitable et impartial (obligation de l’administration de respecter le droit). La légalité des finances publiques
garantit principalement leur prévisibilité et leur contrôle en toute fiabilité.

Efficacité

L’amélioration de l’efficacité dans le cadre de la bonne gouvernance financière passe avant tout par le
renforcement des capacités des institutions publiques à gérer les ressources publiques. Ce principe décrit la volonté
et la capacité des organes et institutions publics d’accomplir leurs tâches.
- Action de l’Etat axée sur le développement

Ce principe se réfère aux valeurs fondamentales qui régissent l’activité étatique : justice sociale,
durabilité écologique et économie de marché. Ces valeurs doivent transparaître non seulement dans les
recettes, mais aussi dans les dépenses de l’Etat.
3. Limites de la gouvernance financière

 Faiblesse de la transparence budgétaire et fiscale. Faire connaitre au public les activités


budgétaires passées, présentes et futures.

 Accès limité des citoyens à l’information et faiblesse des réglementations liées au processus
budgétaire

 Faiblesse de la transparence budgétaire et fiscale


 Manque de fermeté quant au respect des cadres constitutionnels, des lois relatives à la gestion
fiscale et budgétaire, et des règles et procédures établie

 Insuffisance en capacités techniques et de gestion

 Inadéquation entre les réformes choisies et les problèmes rencontrés

 Déficit de cohérence des finances publiques


 Lourd fardeau des dépenses sociales (éducation, santé, justice, les subventions et la
compensation, collectivités locales)

 Poids de la masse salariale relative aux agents et fonctionnaires dans le budget

 Procédures lourdes en matière d’exécution du budget et de la comptabilité

 Service public coûteux pour des prestations en nette dégradation

 Mauvaise gestion des dépenses publiques


LA BONNE 1. DEFINITION
GOUVERNANCE 2. LES AXES PRINCIPAUX DE LA BON
FINANCIÈRE GOUVERNANCE FINANCIERE
La bonne gouvernance
financière
Définition

La bonne gouvernance financière est l’utilisation légitime


du pouvoir et de l’autorité dans la gestion des ressources
financières des collectivités territoriales. fait partie intégrante
du développement, de la croissance économique et de la lutte
contre la pauvreté
les axes principaux de la bon
gouvernance financière
 La « responsabilité » a plusieurs définitions, mais la plus utilisée est la
suivante: « c’est l’obligation de rendre compte et de répondre de la manière
dont les responsabilités sont acquittées à travers les structures politiques et
constitutionnelles ».

l’exécutif rend-il compte aux citoyens et au parlement de la manière dont il


s’acquitte de ses responsabilités. En son sein, la responsabilité des
gestionnaires de budgets est bien précisée .
 La transparence des finances publiques est définie par « l’information
claire du public sur la structure et les fonctions des administrations
publiques, les visées de la politique de finances publiques, les comptes du
secteur public et les projections budgétaires

La transparence des finances publiques renforce la responsabilisation et


accroît la crédibilité des autorités, ce qui a pour avantages d’abaisser le coût
de l’emprunt et d’inciter un public bien informé à soutenir plus fermement des
politiques macroéconomiques saines.

Ainsi, les fonctions des différents organes de l’Etat et la répartition des


pouvoirs et des responsabilités entre les divers niveaux de
l’administration doivent être clairement établies.
 la prévisibilité résulte de l’existence de législations et des
réglementations claires, bien connues à l’avance par les assujettis et qui sont
uniformément et efficacement mises en œuvre. Il est important que les
objectifs assignés au budget et à la dette publique s’inscrivent dans un cadre
budgétaire à moyen terme, régulièrement mis à jour et que les taux et
l’assiette des impôts et des autres prélèvements restent relativement stables.

 La participation du public au processus budgétaire est essentielle pour


l’amélioration des décisions budgétaires et la crédibilité des politiques
publiques.

Elle peut encourager le soutien de la population au processus budgétaire


local et national en lui offrant la possibilité de faire connaître leurs
préoccupations à l’égard de la gestion fiscale et de leurs priorités
budgétaires et partant, en créer des partenariats fondés sur la confiance et le
consensus entre l´Etat et les citoyens.
la mise en ouvre du principe de la
reddition des comptes

La reddition des comptes signifie qu’il faut exiger que les responsables
des organismes gouvernementaux rendent compte de l’ensemble des actes
qu’ils accomplissent dans le cadre de l’exercice de leur fonctions ainsi que
des résultats de ces actes.

Les
Inspection Inspection
générale s
des générales
finance des
ministères
Inspection
générale de
l’administrati
on territoriale
(IGAT)
CHAPITRE II.
LES FINANCES DES
COLLECTIVITES
UNE STRUCTURE LE BUDGET

STABLE DU A. Budgets annexes


Les comptes spéciaux
BUDGET B.
1. Le budget

L’act
e par
chaq le
ue an quel est p
resso née b révu
sincè u rce s u d gétai et au
re de e t des c re, l’e torisé, p
comm l’ens harge nsem our
unes e mble d s , c bl e
l’ann
ée bu de leurs e la r ’est une des
dgé recet égion imag
term t a ire co t es et , provin e
ine le mme charg ces e
31 dé n ce le e t
cemb s et d
re de 1 e r
j ont
la mê anvier et
me a s
nnée e
.
Le budget se compose de deux parties qui
doivent être équilibrés et qui sont:

les opérations de les opérations


fonctionnement d’équipement

NB : Lorsqu’un excédent prévisionnel est


dégagé au niveau de la première partie, il doit
être affecté à la deuxième partie.
Nomenclature Budgétaire
Budget Ressources charges

Partie I section1 section2

Partie II section3 section4


Nomenclature Budgétaire

Les sections sont subdivisées en :


• Chapitres
• Articles
• Paragraphes
• Lignes
structure du budget

• Le budget des collectivités territoriales est structuré


autour d’un budgets annexes et comptes spéciaux cette
structure est en vigueur depuis la grande réforme de
l’année 1976 qui a institué l’unité budgétaire au niveau
local et a permis aux collectivités territoriales de se doter
de budgets annexes et comptes spéciaux dans un objectif
de promouvoir le rôle économique de celles-ci.
budgets annexes( ils sont Les comptes spéciaux 
créés par arrêtés du ministre de
l’intérieur)
l’ensemble des opérations Ensemble des opérations
financières qui n’ont pas été permettant d’assurer la
dotés de la personnalité continuité d’une année
morale et dont l’activité budgétaire à une autre, et
tend à produire des biens ou contrairement à l’état qui
à rendre des services dispose de six catégories,
donnant lieu à les collectivités territoriales
rémunération. ne peuvent en avoir que
C’est l’ensemble des deux ce sont les comptes
recettes et dépenses de d’affectation spéciale et les
fonctionnement ainsi que comptes de dépenses sur
ceux d’équipement. dotations.
ELABORATION
LES
1.

RESSOURCES : 2. EXÉCUTION

UNE 3. RÈGLEMENT DU BUDGET EN

PREOCCUPATION FAVEUR DE LA STABILITÉ DES

PERMANENTE ASSEMBLÉES
Les ressources : une préoccupation
permanente
Les ressources des
CT

PROPRES externes

impôts taxes

catégories de communes
RESSOURCES
PROPRES

25 %
DÉFAILLANCES

le déséquilibre de répartition
l’inflation des restes à recouvrer

la croissance des besoins


transf locaux
ert l’insuffisance des
TRANSFERT DE PARTS D’IMPÔTS

30% 5% 5% 20%

conseils locaux
régions

10 milliards de dirhams
régions 2021
AUTRES RESSOURCES

subventions

DONS

EMPRUNT
Une procédure budgétaire en quête de
démocratisation et d’efficacité 
1. ELABORATION

ANNÉE
BUDGÉTAIRE
le cadre global et les directives La prévision des recettes et
relatives à la préparation des des dépenses
budgets locaux.

ORDONNATEUR = PRÉSIDENTS DU
CONSEIL
PROGRAMMATION
PLURIANNUELLE

DÉMOCRATISATION
la commission des affaires financières

Adoption si non session extraordinaire

Wali ou gouverneur

visa Le budget voté par le conseil


doit être approuvé par
l’autorité de tutelle
AUTORITÉ DE L’INTÉRIEUR

Le budget régional
AUTORITÉ DE FINANCES
2. Exécution du budget

l’ordonnateur Le comptable
Exécution du budget

le décret du 18
février 2010

 l’exécution du budget des préfectures et provinces et des


régions a connu un changement insufflé par l’esprit de
démocratisation sous-jacent à la dernière réforme territoriale en
application des dispositions de la constitution de 2011.
 Son régime a été calqué sur celui en vigueur dans les communes
depuis 1976 et qui consiste à reconnaître la compétence de
l’exécution administrative du budget au président du conseil qui
a qualité d’ordonnateur des recettes et des dépenses du budget
de sa collectivité.

A cet effet, les présidents des conseils préfectoraux et


provinciaux et leurs homologues régionaux ont hérité de la
compétence dominée jusque-là par le gouverneur ; celui-ci
n’étant plus l’autorité exécutive de ces deux catégories
En matière de En matière des
recettes dépenses

•l’ordonnateur a habilité à établir les ordres de •L’ordonnateur établit les


ordres de dépenses .
recettes destinés au trésorier.

•Il est surtout chargé de


•Il prend un arrêté fiscal qui détermine les taux passer les contrats des
des taxes et redevances relevant de sa marchés publics.

collectivité suite aux délibérations du conseil.

•Il est aussi en droit de créer des rémunérations


pour service rendus.
 Lorsque l’ordonnateur s’abstient de mandater une dépense
devenue exigible, le gouverneur lui adresse une demande
d’explication et par la suite, le met en demeure de
mandatement.

A défaut de celui-ci dans un délai de sept jours, le gouverneur


renvoie le dossier devant le juge des référés du tribunal
administratif territorialement compétent afin d’obtenir
l’autorisation de se substituer au président. Le tribunal statue
dans un délai de 48 heures.
 Auniveau des régions, le législateur a introduit une nouveauté
en mettant en place, auprès du président du conseil régional,
une institution spécialisée appelée « Agence régionale
d’exécution des projets » ayant statut d’établissement
public doté de la personnalité juridique.

 L’agence a essentiellement pour compétence d’assurer


l’exécution des projets de développement arrêtés par le conseil
régional.
3. Règlement du budget en
faveur de la stabilité des
assemblées
l’année budgétaire est bouclée par un état d’exécution du
budget qui est réalisé par le président en sa qualité
d’ordonnateur au 31 janvier de l’année qui suit. Cet état est une
sorte de bilan qui fait ressortir le montant définitif et réel des
recettes recouvrées et des dépenses mandatées

La sanction du contrôle budgétaire de fin d’année est passée


des mains des élus vers la cour régionale des comptes qui est
devenue habilitée à prendre les mesures qu’elle estime
nécessaire au vu des conclusions des rapports d’audit élaborés
par les corps d’inspection et d’audit spécialisé
Ces contrôles sont sanctionnés par un rapport dont une copie est adressée
au président du conseil local concerné et au gouverneur ainsi qu’à la cour
régionale des comptes, territorialement compétente.

Le président de son côté tenu de remettre le rapport de


contrôle ou d’audit aux membres de son conseil qui sont en
droit de le discuter sans pour autant pouvoir en décider.

les lois organiques relatives aux collectivités territoriales


ont mis en exergue le principe constitutionnel de reddition
des comptes dans un esprit d’objectivité et de
professionnalisme afin d’en faire un atout en faveur de
responsabilisation des acteurs de gestion budgétaire
territorial
CHAPITRE III.
LA COMPTABILITE ET AUDIT
DES COLLECTIVITES
TERRITORIALES
COMPTABILITE
La définition
DES 1.

COLLECTIVITES 2. Les différents variantes


TERRITORIALES de comptabilité publique
Définition:

La comptabilité publique des collectivités locales et de leurs


groupements s'entend de l'ensemble des règles qui régissent
l'exécution et le contrôle de leurs opérations financières et
comptables ainsi que la tenue de leur comptabilité et qui précisent,
en outre, les obligations et les responsabilités des agents qui en
sont chargés.
Cette comptabilité est organisée en vue de permettre :
 la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et de
trésorerie ;
 la détermination des résultats annuels d'exécution ;
 la connaissance de la situation du patrimoine ;
 la connaissance des engagements des collectivités locales et de
leurs groupements envers les tiers ;
 le calcul des prix de revient, du coût et du rendement des services,
le cas échéant ;
(Selon l’article 1)
les agents qui sont chargés de la mission da la
comptabilité publics
Les comptables publics sont:

Les Les -Les


trésoriers receveurs percepteurs
payeurs communaux -les régisseurs
communaux

sont chargés d'assurer Sont des


sont chargés comptables
d'assurer le recouvrement des
droits, taxes et rattachés aux
l'exécution et le trésoriers
contrôle des redevances que les
collectivités locales communaux
dépenses
Les différents variantes de comptabilité publique

La comptabilité des collectivités locales est composée :

 la comptabilité générale,
 la comptabilité des matières, valeurs et titres,
 la comptabilité administrative
 la comptabilité budgétaire.
1/la comptabilité générale

La comptabilité des collectivités locales conformément à un plan comptable


obéissant aux principes du code général de normalisation comptable.
Le plan comptable des collectivités locales est composé des parties ci-après :
 choix directeurs, objectifs et principes fondamentaux ;
 règles d'organisation et de procédures ;
 nomenclature et modalités générales de fonctionnement des comptes ;
 états financiers et situations de gestion ;
 règles d'évaluation
Article 107
Les comptables publics communaux arrêtent leurs
écritures et registres comptables au 31 décembre de
chaque année.
A cette date, chaque comptable établit une situation de
caisse et de portefeuille et une balance générale des
comptes. Article 108
,

2/la comptabilité des matières, valeurs et titres,

Cette comptabilité a pour objet la description des stocks existants et des mouvements concernant :

 les stocks de marchandises, fournitures, déchets, produits semi-finis, produits finis et emballages

 commerciaux ;

 les matériels et objets mobiliers ;

 les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les valeurs diverses appartenant ou confiés aux collectivités
locales ou à leurs groupements, ainsi que les objets qui leur sont, éventuellement, remis en dépôt ;

 les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés à l'émission ou à la vente.

 Elle dresse l'inventaire et retrace la valeur des matières, valeurs et titres auxquels elle s'applique

( Article 111)
3/la comptabilité administrative

La comptabilité administrative retrace l'exécution des autorisations


budgétaires. cette comptabilité décrit également toutes les
opérations relatives :
 à la constatation et à la liquidation des recettes ainsi qu'à
l'émission des ordres de recette correspondants, y compris les
ordres de recettes de régularisation ;
 à l'engagement et à l'ordonnancement des dépenses. Article
115et 116
4/ la comptabilité budgétaire

La comptabilité budgétaire permet de suivre l’exécution du


budget aussi bien en dépenses qu’en recettes.
Elle aboutit à l’établissement de situations mensuelles et
d’une situation annuelle faisant ressortir par ligne
budgétaire.
1. DÉFINITION DE L’AUDIT
AUDIT FINANCIER
2. OBJECTIFS DE L’AUDIT FINANCIER
DES COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES
3. LE CONTRÔLE DES FINANCES DES

COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Définition de l’Audit :
• On peut définir l’audit par « toute évaluation indépendante
des diverses opérations et du contrôle interne d’une
entreprise pour déterminer si des politiques et des procédures
sont suivies et maîtrisées, si les normes étatiques sont
atteintes ou dépassées, si les ressources sont utilisées de
façon efficace et économique et si les objectifs à l’organisation
sont atteints. »

• Plus précisément, l’audit consiste à autoriser l’examen


d’informations par une tierce personne, autre que celle qui les
prépare et l’utilise avec l’intention d’établir leur véracité et de
faire un rapport critique sur le résultat de cet examen, avec le
Les types d’audit :
Les types d’audit :
L’audit dans le secteur public :

• L’audit dans le secteur public a longtemps été assimilé à une vérification


des comptes dans le but de contrôle, d’abord de la régularité de la
dépense, de la recette et de la comptabilité.

• Au Maroc, plus particulièrement, la Lettre Royale du 1 9 juillet 1993,


adressée par SM le Roi feu Hassan II au Premier ministre, concernant
l’audit des établissements publics, encore propriété de l’Etat, compte tenu
de leur importance vitale dans l’économie nationale, a recommandé la
nécessité de soumettre aussi bien la direction que la gestion de ces
établissements à un audit rigoureux et efficace permettant de donner une
image exacte sur leur situation financière.
Les composantes du secteur public au
Maroc :
L’audit Financier :
• Il vérifie le respect des règles et principes
comptables tels qu'ils résultent de la loi comptable
et des orientations des organismes à compétence
nationale (conseil national de l'ordre des experts).
Il intéresse les actions ayant une incidence sur la
préservation du patrimoine, sur les saisies et
traitements comptables ainsi que sur l'information
financière publiée par l‘organisation .
Les Objectifs de l’audit
Financier :
3. Le Contrôle des finances des collectivités
territoriales

La régionalisation avancée est perçue comme un nouvel instrument de développement


économique et social du fait des compétences importantes accordées aux différentes
collectivités territoriales. Ces dernières se sont, en effet, vues accorder des pouvoirs de
gestion et de décision dans le domaine financier sans précédent, à même de satisfaire à la
volonté de décentralisation et de démocratisation locale. Celles-ci impliquent, dans une large
mesure, non seulement la mobilisation des ressources financières supplémentaires mais aussi
et surtout, l’amélioration de leur gestion.
 UN CONTRÔLE A PRIORI
DEUX TYPES DE
CONTRÔLES  UN CONTRÔLE A POSTERIORI
 LE CONTRÔLE ADMINISTRATIF

 LE CONTRÔLE POLITIQUE

CONTRÔLE A PRIORI
Le contrôle administratif

LES ADMINISTRATIONS

FINANCES
L’INTÉRIEU
R
comptable public Wali ou du gouverneur

le contrôle de
légalité des actes
le contrôle
budgétaire et
contrôle exercé par
comptable
visa
contrôle de légalité

les actes des collectivités


territoriales

aux walis ou aux gouverneurs

10 jours délai 15 jours

Objet du contrôle de LES COMMUNES


LES
RÉGIONS
légalité
LES
vérifier si les actes d’ordre financier sont
PROVINCES
LES conformes aux dispositions législatives et
PRÉFECTURES réglementaires applicables en la matière
contrôle exercé par
visa

Certains actes des collectivités territoriales ne sont susceptibles d’être


exécutés qu’après avoir été visés par l’autorité gouvernementale chargée de
l’intérieur ou son représentant.
 programme de développement régional (PDR)

 schéma régional de l’aménagement du territoire,

 l’organisation de l’Administration régionale,

 le budget pour les préfectures, les provinces et les communes,

 à l’organisation de l’Administration préfectorale ou provinciale,

 conventions de la coopération décentralisée.


De ce qui précède, nous pouvons
soutenir

le contrôle de la légalité des actes des collectivités territoriales


constituera une garantie supplémentaire mise à la disposition des
gestionnaires publics locaux en vue d’une gestion optimale des
ressources des collectivités territoriales. Cette garantie se
répercute positivement sur le contrôle budgétaire et comptable.
Le contrôle budgétaire et comptable

Séparation des fonctions


des ordonnateurs et des
comptables

L’appréciation de la
Un contrôle
régularité des titres
budgétaire
de perception des
lors de
recettes
l’engagem
ent
Un contrôle
de validité
au moment
du
En effet, en matière de recettes, l'article 32 du décret n° 2-09-441 portant
règlement de la comptabilité publique des collectivités locales et de leurs
Pour ce qui prévoit
groupements est desque
dépenses, le contrôlechargé
: « Le comptable du comptable public est prévu
du recouvrement, ..., est
tenupard'exercer
l’article 61
au du décret précité
préalable, qui précise
le contrôle les éléments
de la régularité de lasur les- quels
perception et
deporte le contrôle
l'imputation ainsibudgétaire. Il s’agit de
que la vérification deslapièces
disponibilité des crédits
justificatives et des
prévues par
lapostes budgétaires,
réglementation de l'imputation
en vigueur et par labudgétaire,
nomenclaturede l'exactitude des calculs
établie conjointement
par ledu montant
ministre de l'engagement
chargé des financesetetdule total de la
ministre dedépense à laquelle
l'intérieur la
». Cet article
collectivité
précise territoriale
également que leou le groupement
comptable public s'oblige pour
«s'assure, toute
dans les l'année
mêmes
d'imputation.
conditions, de la régularité des réductions et des annulations de recettes ».
Une autre mission pour les comptables
publics

A ce titre, les comptables publics participent activement à la vie financière


des collectivités territoriales. Ils mettent leurs expériences en matière
financière aux services des élus locaux. De ce fait, ils sont les mieux placés
pour remplir d’une manière objective la mission de conseiller financier des
collectivités en question.
Le contrôle de l’organe
délibérant

En principe,
C’est
Le contrôle lace
raison
contrôle
de l’organe pourdevrait
laquelle
délibérant occuper
des différentes
le devant
dispositions
collectivités de la scène
législatives
territoriales du une
revêt
contrôle des
signification etfinances
règlementaires
importante. des
Il estcollectivités
ont été adoptées
l'expression territoriales
récemment,
du rapport en
deraison
forcesen
de
au la
sein
particularité
du Conseil etl’occurrence
de la légitimité
renseigne leslelois
sur représentative
organiques
degré régissant
d'influencedes
de élus
les
locaux.
régions,
l'opinion C’est
les et
publique,
du dire
degréqu’il
préfectures,
de gagnerait
lesàprovinces
être plus
démocratisation de laet
performant
les communes,
société au en termes
niveauàlocal.
même
d’amélioration
d’optimiser
de le
la processus
maîtrise de
delacontrôle
gestion àdes
travers
finances
notamment,
locales. la
révision du nombre de sessions ordinaires et la création d’un
nombre minimal de commissions au sein de chaque organe
Le contrôle de l’organe
délibérant

En matière
S’agissant
de finances
de
In fine, l'information
avec locales, l'effectivité
l’approche financièreduetcontrôle
comptable,
de performance de l’organe
elle est
développée pardélibérant
les
peut considérée
être vérifiée
comme
nouvellesnon seulement
lois l’épine dorsale
au relatives
organiques stade
de du
la performance
àvote du budget
du contrôle
de l'année
la régionalisation avancéemais
aussi
exercé
et surtout
par
qui l’organe
lors de
viennent délibérant.
l'examen
d’être des
Autrement
adoptées propositions
dit,leelle
au Maroc, modificatives
est nécessaire
contrôle du budget
administratif
initial.
pourCette
s’assurer,
deseffectivité
actesdans demeurait
les meilleures
financiers des tributaire,
conditions,
d’une
collectivités de
part,
la véracité
de la
territoriales, disponibilité
qui ettrouve
se de et
de la qualité
la sincérité
des informations
deslimité,
désormais pré- visions
financières
budgétaires
sera appelé et comptables
dans deavenir
un la collectivité
et, d’autre
proche part, de la
à être
qualité des travaux
modulé endes commissions
fonctionterritoriale.
des enjeuxpermanentes auprès
financiers des desetorganes
actes des
capacités de gestiondélibérants.
des ordonnateurs locaux. La réussite
d’une telle approche demeure tributaire du renforcement du
 LE CONTRÔLE EXERCÉ PAR
LES INSPECTIONS GÉNÉRALES
CONTROLE A
POSTERIORI  CONTRÔLE DES COURS
RÉGIONALES DES COMPTES
Le contrôle exercé par les inspections générales

 deux organes supérieurs de contrôle relevant de deux départements ministériels


différents à savoir :
 l’Inspection Générale des Finances (IGF) placée sous l’autorité du Ministre de
l’économie et des finances.

 l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale (IGAT) qui relève


hiérarchiquement de l’autorité gouvernementale chargée de l’Intérieur.
IG
S’agissant de l'inspection Générale des Finances, elle exerce ses missions de
F
contrôle sur la base d'un programme annuel. Son intervention porte sur la
vérification des opérations financières et comptables des services des régions, des
provinces, des préfectures et des communes. Conformément aux dispositions de
l’article 2 du dahir n°1-59- 269 du 17 choual 1379 (14 Avril 1960) relatif à l'IGF, cet
organe de contrôle est chargé de :

 Vérifier la gestion des services de caisse, de comptabilité des


comptables publics et de tout agent de l'Etat, des Etablissements
publics et des collectivités locales ;

 S'assurer de la régularité des opérations enregistrées dans les


comptes des ordonnateurs de recettes et de dépenses publiques et
de tout administrateur ;
IG
F
Par ailleurs, l'IGF est chargé :

 De l'audit des comptes des projets publics financés par les


organismes financiers régionaux et internationaux ;

 Des études à caractère financier et budgétaire ;

 De l'évaluation des politiques publiques.


AT

Quant à l'Inspection générale de l'administration


territoriale (IGAT), son contrôle est organisé par le décret n° 2-
94-100 du 6 moharrem 1415 (16 juin 1994) portant statut
particulier de l'inspection générale de l'administration
territoriale du Ministère d'Etat à l'Intérieur. Aux termes de
l’article 2 de ce texte.
cette institution a pour mission « le contrôle et la vérification de la
gestion administrative, technique et comptable des services relevant
du ministère de l'intérieur, des collectivités locales et de leurs
groupements ».
AT
IG
F

Missions de l’IGF Missions de l’IGAT

l’amélioration des
Complémentaires capacités de
gestion financière
et comptable des
CT.
effectuer
annuellement
Dans
missions
le domaine
d’audit des
financier
finances
et
comptable
locales l’optimisation du
contrôle politique
et juridictionnel
production de rapports l’insuffisance des
l’élargissement
adressés aux ressources
des champs
d’action
Président de lades humaines dédiées
wali et à l’autorité Cour Régionale
collectivité
collectivités gouvernementale
à la fonction de
concernée des Comptes
contrôle
décentralisées chargée de
l’Intérieur
Contrôle exercé par les cours régionales des comptes

 Conformément aux dispositions des textes régissant la


régionalisation avancée, les opérations financières et comptables
des collectivités territoriales sont soumises au contrôle des cours
régionales des comptes instituées par l'article 97 de la
Constitution révisée en 1996. Leur implantation et leur
organisation sont fixées par la loi n° 62-99 formant Code des
Juridictions financières.
Les dispositions de l’article 118 de ce code stipulent que les cours
régionales des comptes, dans la limite de leurs ressorts territoriaux
respectifs, sont chargées de :
Contrôler
 Juger
 l'emploi et
les comptes des fonds publics
contrôler reçus
la gestion des
des entreprises,
collectivités autres
que celles citées ci-dessus, des associations ou tous autres
territoriales; de leurs groupements,
organismes bénéficiant et des établissements
d'une participation publics
au capital ou d'un
concoursde
relevant quelle que soit
la tutelle sa forme
de ces de la part
collectivités d'une
et des collectivité;
groupements
locale, d'un groupement ou des autres organismes soumis au
 contrôle de
Contrôler la la cour régionale
gestion ;
des entreprises concessionnaires dans
Exercer une
 lesquelles fonction
des juridictionnelle
collectivités en établissements
locales; des matière de publics
disciplines budgétaire et financière, à l'égard de tout
relevant de la tutelle de ces collectivités et groupements
responsable, tout fonctionnaire ou agent.
possèdent, séparément ou conjointement, directement ou
indirectement, une participation majoritaire au capital ou au
pouvoir prépondérant de décision ;
Cette approche de contrôle permettrait aux
cours régionales des comptes d’épargner leurs
efforts déployés auparavant dans un contrôle
conformiste au profit d’un glissement qualitatif de
leurs travaux vers l’appréciation des performances
de l’action publique locale.
CAS PRATIQUE :
AUDIT DE LA
FISCALITÉ LOCALE
PRÉSENTATION DE LA FISCALITÉ LOCALE

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU DIAGNOSTIC


 Cadre juridique

CAS PRATIQUE :  Gouvernance


 Aspects quantitatifs
AUDIT DE LA  Recouvrement

FISCALITÉ  Contentieux
 Administration
LOCALE
Présentation de la fiscalité locale

La fiscalité locale a connu un enrichissement continu sous l’impulsion de


circonstances politiques et économiques, dans le sens de son adaptation
au processus de décentralisation qui a marqué l’environnement
institutionnel de notre pays.
Le renforcement des ressources des collectivités territoriales s’est
traduit par le transfert, par l’Etat à ces entités, des crédits
nécessaires pour le développement et l’amélioration des équipements
publics locaux, principalement par l’affectation des produits de
l’impôt des patentes, de la taxe urbaine et de 30 % du produit de la
TVA ainsi que par l’institution de nouvelles taxes et redevances.
La consolidation de ce processus a été progressivement menée,
notamment à travers la loi n°30.89 qui a institué 37 taxes dont 34 au profit
des communes urbaines et rurales et 3 au profit des préfectures et
provinces.

La réforme a été poursuivie en 2008 dans le cadre des lois n°47.06 et


n°39.071, aboutissant à un système fiscal local qui comprend désormais 17
taxes et 13 droits, contributions et redevances.
Durant la période 2009-2013, les recettes des
collectivités territoriales se sont établies, en moyenne, à
27,5 MMDH par an. Avec 21,5 MMDH en moyenne
annuelle, les recettes fiscales des communes
représentent
Principaux éléments du diagnostic

Le système fiscal marocain, quoique demeurant


largement dominé par la fiscalité d’Etat, s’est
ouvert, dès les réformes qui ont suivi
l’indépendance, sur la dimension territoriale
Les points forts qui émergent du
diagnostic résident dans

 l’existence d’un système fiscal local qui a accompagné le


processus de décentralisation
 l’aspect relativement dynamique de ce système qui, depuis la
charte communale de 1976, a connu plusieurs réformes dans
le sens de la consolidation des ressources fiscales locales
Les limites, qui se dégagent de
l’évolution du cadre juridique relatif à la
fiscalité locale
 l’absence de convergence entre la politique fiscale menée en
matière d’impôts d’Etat et celle relative aux taxes locales
 le manque d’indentification du potentiel fiscal en vue
d’adopter un système de prélèvement pouvant satisfaire les
besoins de financement des collectivités territoriales
Gouvernance

Les domaines de gouvernance en matière de fiscalité locale se situent


non seulement au plan législatif et réglementaire mais intéressent aussi la
stratégie, l’organisation, le fonctionnement et plus généralement les
aspects opérationnels.

La gouvernance interpelle les communes, la direction générale des impôts


et la trésorerie générale du Royaume en tant qu’acteurs principaux dans le
processus fiscal local ainsi que le ministère de l’intérieur en tant que tutelle.
 Les communes se chargent de la gestion de l’assiette, du
recouvrement et du contrôle des différentes taxes et
redevances instituées par les lois n°47.06 et n°39.07, à
l’exception de la taxe professionnelle, de la taxe
d’habitation et de la taxe de services communaux
 Le conseil communal exerce les prérogatives en matière
fiscale locale, notamment à travers la fixation, dans le
cadre de fourchettes prévues par la loi, des taux et des
tarifs de certaines taxes et redevances
 Les services communaux assurant la gestion de la
fiscalité locale, se chargent notamment des opérations de
recensement et de réception des déclarations. La
dimension, l’organisation et les modalités de
fonctionnement diffèrent selon l’importance du tissu fiscal
du territoire.

 La trésorerie générale du Royaume assure la


centralisation des réalisations des recettes en matière
fiscale et à l’édition de statistiques sur les finances des
collectivités territoriales. Elle est chargée, en outre, de la
Aspects quantitatifs

 La loi n°47.06 marque une phase avancée dans le processus de refonte du


système fiscal local en permettant la suppression de 24 taxes, droits et
redevances et en dotant les structures fiscales locales des mêmes
prérogatives que celles octroyées à l’administration fiscale de l’Etat.

 La réforme de 2008 s’est traduite par une évolution contrastée entre les
taxes gérées par l’Etat qui ont diminué de 8 % et les taxes gérées
directement par les communes qui ont enregistré une augmentation de 21
%.
 résultat de cette évolution montre une nette démarcation :

 entre une fiscalité d’Etat qui présente un ensemble restreint d’impôts


et taxes à fort potentiel permettant de mobiliser les recettes sans
aggraver la pression fiscale et traduisant une évolution caractérisée
par des élasticités fiscales positives et durables

 et une fiscalité locale qui se disperse autour d’une pluralité d’impôts


et taxes juxtaposés aboutissant à un ensemble peu rentable et
globalement inefficient.
 Elasticité et Pression fiscale

L’évolution de la fiscalité locale sur la dernière décennie s’est


distinguée par une amélioration de la mobilisation du potentiel
fiscal.

De 2002 à 2014, la pression fiscale liée aux prélèvements


obligatoires revenant à l’Etat est passée de 18 % à 19,9 % du PIB
et celle découlant des taxes locales a augmenté de 2,6 % à 3,5 %
du PIB .Sur la même période, la pression fiscale relative à la
fiscalité d’Etat a augmenté de 1,9 point et celle relative à la
Taxes locales gérées par l’Etat
Assiette

 La réforme de 2008 a été conduite dans le sens de l’atténuation de la


charge fiscale des entreprises et des ménages et de la rectification de
certaines distorsions liées à la taxation du capital.

 L’institution des taxes professionnelle, d’habitation et de services


communaux constitue un progrès notable par rapport aux prélèvements
auxquels elles se sont substituées.

 Les difficultés liées à la problématique du recensement périodique du


patrimoine ne permettent pas un élargissement significatif de l’assiette à la
mesure de l’évolution de l’assise foncière..
 Ces difficultés se répercutent sur le rendement peu dynamique de la taxe
d’habitation. Les baisses conséquentes du potentiel de cette taxe en ont
réduit l’importance par rapport à la taxe professionnelle et par rapport à la
taxe de services communaux.

 En 2014, le montant des recettes de la taxe d’habitation qui s’est élevé à


232 MDH (en recul de 38 % par rapport au 375 MDH réalisé en 2013),
demeure encore largement inférieur au montant de 496 MDH enregistré A
ce titre en 2002. La contribution de cette taxe au financement des
communes s’est dégradée
 La réforme de 2008 a contribué à la simplification et à l’allègement de la
charge fiscale, notamment par le plafonnement de la valeur locative (100
MDH puis à 50 MDH) et par la baisse du taux applicable à la valeur
locative pour la détermination de la base d’imposition (de 10 % à 3 %).
Emissions

D’importantes insuffisances sont constatées en matière d’identification des


contribuables soumis aux taxes locales gérées par l’Etat.

Le déficit enregistré est dû en partie à l’accumulation de retards en matière


de prises en charge, notamment en raison de la forte croissance ayant
impacté le secteur de la construction ainsi que du rythme soutenu de
création d’entreprises.

Cette conjoncture économique favorable n’a pas été accompagnée par le


renforcement des moyens nécessaires à l’administration fiscale. Sur la
période 2007-2013, le nombre d’assujettis aux taxes locales gérées par
l’Etat n’a augmenté que de 965.000
Les limites, en matière de mobilisation du potentiel fiscal, apparaissent au
niveau de l’écart entre les prises en charge et les créations, s’agissant des
taxes liées au territoire. Ceci pose la problématique du recensement et des
modalités alternatives d’identification des contribuables. Pour d’autres taxes,
notamment celles liées à l’activité,
les difficultés concernent particulièrement :

 le champ d’application,

 la complexité de l’assiette,

 les méthodes de liquidation,

 les régimes de déclarations et les sanctions


Taxes locales gérées par les communes

S’agissant de la fiscalité gérée par les communes, la réduction du

nombre de taxes, l’amélioration de leurs modalités d’assiette et de

recouvrement ainsi que l’harmonisation et la simplification des

procédures ont permis de remédier à certaines de ses insuffisances.


Redevances gérées par les communes
Recouvrement

Entre 2009 et 2013, les restes à recouvrer sont passés de 13 MMDH à 16,8 MMDH
enregistrant une aggravation de 29 %. Le taux d’augmentation annuel moyen de 7,3 %
traduit un déficit structurel de recouvrement.
 La tendance structurelle d’aggravation des restes à
recouvrer a été atténuée suite aux effets de l’amnistie
des pénalités et majorations d’assiette, des intérêts de
retard et des frais de poursuite, introduite par la loi
n°120-12.
Le contentieux

 Au titre de la période 2007-2012, le contentieux des taxes gérées par


l’Etat représente en moyenne 39 % du nombre de réclamations
relatives aux différents impôts et taxes administrés par la direction
générale des impôts.

 De 2007 à 2012, le nombre des réclamations au titre des taxes locales


gérées par l’Etat est passé de 29.000 à 34.500 enregistrant une
augmentation de 19 %, soit une moyenne annuelle de 4,7 %.
Administration

Les dysfonctionnements résultent en grande partie de l’absence


d’un système de gouvernance capable de prendre en charge la
gestion fiscale dans ses diverses dimensions, notamment au plan de
l’organisation de l’ensemble du processus d’imposition et des
structures appropriées pour une mise en œuvre efficace des taxes
locales.
L’absence de coordination et le manque d’échange d’informations
avec les services extérieurs sont à considérer parmi les points faibles
de la gestion de la fiscalité locale.

Au-delà de l’indisponibilité du volet applicatif des solutions


informatiques pour l’aide aux travaux fiscaux, c’est la carence d’un
véritable système d’information ouvert sur les usagers, notamment à
travers les portails de télé-services, qui fragilise l’action fiscale locale.
Les insuffisances sont autant le fait de :

- la faiblesse des moyens de l’administration fiscale locale et les


conditions peu favorables au déploiement de l’action fiscale.

- la complexité du système fiscal local

- la quasi-absence d’instruments de promotion d’une culture fiscale


citoyenne
CONCLUSION GÉNÉRALE
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION
BIBLIOGRAPHIE
• Constitution 2011,
• Dahir n° 1-07-195, 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant promulgation de la loi n°47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales :
BORM n°5584, 25 kaada 1428 (6 décembre 2007).
• Dahir n° 1-15-83, 20 ramadan 1436 (7 juillet 2015) portant promulgation de la loi organique n° 111-14 relative aux régions, art. 188.
• Dahir N°1-59-2-269 du 17 chaoual 1379 relatif à IGF
• Dahir n°2-09-441, 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010) portant règlement de la comptabilité publique des collectivités locales et de leurs
groupement : BORM n°5814, 18 février 2010.
• L’article 11 du réglement général de la comptabilité publique
• Loi n°111-14 relative aux régions.
• Loi n°112-14 relative aux provinces et préfectures.
• Loi n°113-14 relative aux communes.
• A. Haddad, les procedures budgétaire des collectivités locales : thèse de doctorat, Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fés, 2000.
• Abdesselam ARHOUTANE « marchés publics de l’Etat et comptabilités publique au Maroc » thèse pour l’obtention du grade de docteur de
l’Université de Montpelleir.
• Haddad, la gestion budgétaire locale : les rationalités dominantes, communication dans le cadre des VI e journées maghrébines de droit sur le
thème : les finances des collectivités locales dans les Etats du maghreb, le réseau des juristes maghrébins et la Fondation Hanns Seidel,
Marrakech, 15 et 16 avril.
• http://www.courdescomptes.ma/fr/Page-21/organisation-et-fonctionnement
• http://www.courdescomptes.ma/fr/Page-20/competences.

Vous aimerez peut-être aussi