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et mise en place d’un
système budgétaire
Bibliographie
Anne Marie KEISER, « Contrôle Budgétaire et de Gestion », édition : ESKA,
1995 ;
Michel GERVAIS, « Contrôle de gestion par le système budgétaire », édition :
VUIBERT ENTREPRISE, 1994.
C. ALAZARD & S. SEPARI, « Contrôle de gestion : manuel et applications »,
DECF 5ème édition, DUNOD, 2001 ;
P. LAUZEL & R. TELLER, « Contrôle de gestion et budgets », édition : SIREY,
1997 ;
H. BOUQUIN, « la Maîtrise des budgets dans l’entreprise », édition : EDICEF,
1992 ;
Jack FORGET, « Gestion budgétaire Prévoir et contrôler les activités de
l’entreprise », Éditions d’Organisation, 2005
R. Anthony, « la fonction du contrôle de gestion », PUBLI UNION, 1993
As Groupe département conseil, « Les rollings forecasts : Vers une gestion
plus pertinente De la planification budgétaire », Actualité 2005 ;
www.asgroupe.com marketing@asgroupe.com
Plan
INTRODUCTION
Chapitre I : Notions de base
Section 1 : Contrôle de gestion
Section 2 : système budgétaire outil de contrôle de gestion
Chapitre II : La démarche prévisionnelle
Section 1 : La stratégie et la planification
Section 2 : Gestion prévisionnelle
Section 3 : Gestion budgétaire et influence des acteurs
Section 4 : Découpage budgétaire de l’entreprise
Chapitre III la Budgétisation
Section 1 : éléments de définition
Section 2 : Conceptions et Typologie des budgets
Section 3 : Processus d’élaboration des budgets :
Section 4 : Les étapes de la procédure budgétaire
Section 5 : préparation des budgets
Section 6 : L'ajustement des budgets
Section 7 : Le rôle du contrôleur de gestion
Chapitre IV : Le suivi et le Contrôle budgétaire
Section 1 : Définitions :
Section 2 : Pourquoi monter et suivre un budget ?
Section 3 : Les méthodes de suivi budgétaire
Section 4 : A quoi sert le contrôle budgétaire ?
Section 5 : Le fondement technique du suivi budgétaire : la détermination et
l'interprétation des écarts.
Section 6 : Les supports du contrôle budgétaire.
Section 7 : Action corrective
Section 8 : Critiques au contrôle budgétaire
Chapitre V : Application informatique
Section 1 : Tableurs ou logiciels intégrés ou interfacés
Section 2 : Logiciels de modélisation financière (LMF)
Conclusion
Introduction
Pour pouvoir instaurer un contrôle de gestion, le système budgétaire reste parmi les
outils les plus importants d’où la nécessité de s'assurer de sa bonne conception ainsi
que de sa mise en action.
Ainsi, la notion de système, défini comme « un ensemble d'éléments en interaction,
entre eux, mais également avec leur environnement, et coordonnés en fonction d'une
finalité », n'est pas un concept nouveau. Sa relative indifférence aux contenus et aux
situations envisagés nous autorise à l'utiliser pour cerner des problèmes d'entreprise
et plus particulièrement ceux de la gestion budgétaire qui font l'objet du présent
travail.
L'entreprise constitue bien un système où coexistent deux types d'activité:
une activité productive ou logistique qui se consacre à l'acquisition, la
transformation et la distribution des ressources. Il s'agit à partir de très nombreux
intrants (matières premières, produits semifinis, équipements, matières
énergétiques, ressources humaines, ressources financières et information) de fournir
par l'intermédiaire de diverses procédures de transformation (lois physiques,
chimiques, droit du travail, principes financiers, ...) des extrants (c'estàdire des
produits ou des services) à l'environnement extérieur;
une activité de pilotage qui consiste, compte tenu d'objectifs et d'une stratégie
préalablement choisie, à mettre en oeuvre des mécanismes de contrôle et
d'adaptation pour que l'activité soit menée correctement à son terme.
Plus précisément, elle apparaît comme un système :
Ouvert et adaptatif
Toute firme définit, consciemment ou non, ses objectifs, sa stratégie et ses structures
en fonction, entre autres, des opportunités et des menaces qu'elle détecte dans
l'univers externe. En outre, sa survie dépend de sa capacité à répondre à des
agressions externes ou internes (à harmoniser ses structures et ses procédures aux
contraintes de l'environnement).
Complexe et très partiellement déterminé
L'entreprise est, en effet, constituée de multiples soussystèmes plus ou moins
hiérarchisés et imbriqués entre eux. Il lui est, de plus, difficile de cerner toutes les
modifications qui pourraient survenir dans son environnement. Enfin et surtout,
l'entreprise est composée d'individus qui, eux aussi, correspondent à des systèmes.
« Or les individus ont la capacité de pratiquer une gamme de comportements
potentiellement plus riche que celle nécessaire à la conduite des tâches et des
opérations à exécuter. Ils ont la possibilité par leur action de désorganiser la vie
même de l'institution et de la remettre en cause 1. »
En tant que système ouvert, partiellement déterminé, luimême constitué de
systèmes (les individus), l'entreprise doit donc se doter de systèmes de contrôle qui
lui permettront d'assurer sa pérennité. Mais, vu la variété de l'ensemble, ceuxci
peuvent prendre des formes très diverses.
Pour garder la maîtrise des actes de gestion, de nombreux outils peuvent être mis en
œuvre : un système de contrôle fondé sur l'analyse mensuelle des comptes de
résultat (voire des bilans), un contrôle a posteriori reposant sur une comptabilité
analytique, l'emploi d'un tableau de bord ou d'un système de ratios, etc. Mais, parmi
ces techniques, une semble dominer toutes les autres : celle que l'on dénomme «
système budgétaire» ou encore « gestion budgétaire » qui représente le vif de notre
exposé.
En effet, comme tout système, le système budgétaire doit répondre à certaines
règles qu’on peut les résumer ainsi
L’assurance de la pertinence de l'articulation stratégie/budgets
La définition des centres de responsabilité adéquats
L’élaboration des prévisions de qualité
La fixation des objectifs, un exercice délicat
Le choix entre l'élaboration ascendante ou descendante des budgets
L’affectation des écarts à des responsables. Qu'estce que la contrôlabilité ?
Ainsi ; la question qui se pose vu la complexité e ce système, surtout en ce qui
concerne le fonctionnement et les comportements humains ; comment l’entreprise
peut mieux en faire face d’une manière à avoir un équilibre maximum entre ses
objectifs et ceux de son personnel.
En plus des ces différents points à traiter en détails dans les pages qui suivent, à ne
pas négliger, surtout avec l’évolution rapide de gestion de système d’informations,
l’informatisation de cette technique de système budgétaire.
Donc d’après cette petite introduction, on peut poser certaines questions qui seront
le guide de la réalisation de notre exposé :
1. Comment peut on définir un système budgétaire ? et quels sont ses concepts
de base ?
2. Quel est le processus de sa conception et de sa mise en place ?
3. En quoi consiste l’informatisation de cette technique de contrôle de gestion ?
4. Comment peut on gérer la complexité et le fonctionnement des
comportements humains.
Chapitre I : Notions de base
Section 1 : Contrôle de gestion
1. Aperçu historique
Le concept de contrôle de gestion, traduction littérale de l'expression anglosaxonne
"Management contrôl", est originaire des EtatsUnis où il a fait son apparition
pendant la période de la crise de 1929, période qui a permis de prendre conscience
de la nécessité de rationaliser l'outil de production et de faire appel à tous les
moyens et toutes les méthodes visant la rationalité et la productivité dans
l'entreprise. C'est d'ailleurs pendant cette période que la comptabilité industrielle a
fait son apparition, que les courants de pensée du productivisme tels que le
taylorisme et le fordisme ont fleuri (division du travail, chronométrage des opérations
manuelles de production, travail à la chaîne, etc.).
Au départ, le concept de contrôle de gestion a vu le jour dans les grandes
entreprises américaines fabriquant du matériel militaire, où les outils "primaires" du
contrôle de gestion étaient déjà présents depuis la période de la guerre dont il fallait
satisfaire les besoins rapidement et à moindres coûts. L'efficacité du système était
telle, que les autres secteurs de l'économie américaine allaient vite l'adopter et
l'adapter.
Fonction d'origine comptable au début, le Contrôle de Gestion allait donc très vite
être élargi et enrichi pour déborder largement les travaux d'essence comptable et
embrasser pratiquement toutes les activités de la gestion. Le concept luimême
devait très vite s'ériger en discipline revêtant un caractère spécifique, celui de la
recherche de la performance tous azimuts dans tous les domaines de la gestion.
Dès 1939, un corps de la profession devait être constitué et couronné par la création
de sa première institution aux EtatsUnis, le fameux " Controllers Institute of
America". Pendant la période qui a suivi, pratiquement toutes les organisations quel
que soit leur secteur d'activité, même celles qui sont de dimension modeste, ont été
séduites par ce concept qui allait devenir en Amérique presque un phénomène de
mode dans la gestion.
Aujourd'hui, aux EtatsUnis presque toutes les organisations ont sous une forme ou
une autre leur contrôle de gestion. Dans les grandes entreprises, la fonction a acquis
ses lettres de noblesse depuis longtemps avec une position de très haut niveau dans
la structure, souvent confortée par la proximité de l'état major.
Dans les pays francophones, notamment en France, le concept de contrôle de
gestion ne devait se développer qu'après la deuxième guerre mondiale. Parmi les
raisons invoquées à ce retard, on cite souvent les mentalités et les traditions
administratives qui ont longtemps dominé dans ce pays et qui ont été du reste
exportées dans les colonies françaises. On cite aussi, et à juste titre d'ailleurs, la
confusion qui entoure le concept de contrôle de gestion, et qui est à l'origine des
nombreuses réticences et déboires rencontrés lors de la mise en place de ce
système dans les entreprises en France.
2. Définition
"Le contrôle de gestion est un ensemble de moyens et méthodes de toutes natures
permettant à une organisation d'atteindre ses objectifs en préparant méthodiquement
son action et en ajustant à tout instant les décisions des responsables dans la
recherche permanente d'une efficacité accrue ".
D'après cette définition, il apparaît clairement que le contrôle de gestion n'est pas
une procédure administrative, mais bien une technique d'action basée sur la
recherche de réalisation d'objectifs prédéfinis; c'est un système de pilotage à court
terme de l'organisation qui implique action et réaction.
Le contrôle budgétaire est un moyen de contrôler la gestion par la technique des
budgets et des écarts sur budgets, il ne doit en aucun cas être confondu avec le
contrôle de gestion dont il constitue l'un des moyens, bien que la pratique montre
que beaucoup de contrôles de gestion sont souvent réduits au simple contrôle
budgétaire.
Section 2 : système budgétaire outil de contrôle de gestion
1. Définition
Plusieurs définitions ont été avancées pour le concept de système budgétaire;
citonsen quelquesunes :
« Le système budgétaire est un système de gestion prévisionnelle à court terme,
comprenant budget, (au sens strict), et contrôle » GUERNY et GUIRIEC « Gestion
prévisionnelle », Delmas
C’est une méthode de gestion des entreprises basée sur :
1) Les principes rationnels d’organisation; préparation, exécution, et contrôle.
2) L’utilisation d’un langage commun, permettant la comparaison de tous les
éléments introduits : ce langage commun est l’unité monétaire.
3) Le partage des responsabilités de chaque action menée.
La gestion budgétaire est donc une méthode qui tend à adapter les moyens aux fins
poursuivies, tout en s’assurant à priori de l’adhésion des responsables aux objectifs
de l’entreprise. C’est un moyen de coordonner les efforts, et d’éviter le gaspillage de
temps et des moyens.
Elle permet de simuler la gestion de l’entreprise en évaluant à priori les
conséquences des décisions que l’on projette de prendre. C’est un système qui
permet de replacer systématiquement les décisions quotidiennes dans le sens de la
réalisation des objectifs fixés chaque année, dont les budgets constituent un
chiffrage.
« Faire de la gestion budgétaire, c’est se faire du souci avant d’avoir dépensé
l’argent»
2. Problématique
Un système budgétaire est toujours la réunion de deux éléments : un ensemble de
budgets et une procédure de contrôle budgétaire.
Afin que les ressources, permettant de réaliser les objectifs et la stratégie de la
firme, soient obtenues ou utilisées avec efficience et efficacité, il faut tout d'abord que
les programmes d'actions issus de ces objectifs soient découpés par centre de
responsabilité et traduits en implications financières pour un avenir proche.
De tels plans à court terme chiffrés, comportant une affectation de ressources et une
assignation de responsabilités, constituent ce que l'on appelle des budgets.
A partir de ces budgets, un système de régulation sera ensuite mis en oeuvre : c'est
ce que réalise la procédure de contrôle budgétaire.
Le contrôle budgétaire est, en effet, une comparaison permanente des valeurs
réalisées aux prévisions figurant aux budgets de façon à :
. rechercher la (ou les) cause(s) d'écarts;
. prendre des mesures correctives qui pourraient éventuellement
s'avérer nécessaires;
. apprécier l'activité des responsables budgétaires.
Pour qu'un système budgétaire remplisse pleinement sa mission, il devra :
si possible, couvrir l'ensemble des activités de la firme et bien s'intégrer dans le
système d'information global (facilitant ainsi la comparaison réalisations prévisions) ;
être bien adapté à la nature des activités et à la structure de la firme.
De plus, vu qu'il concerne des groupes d'individus, il ne pourra être opérationnel que
s'il est accepté. La connaissance du groupe humain auquel il s'applique est donc une
condition essentielle de sa réussite.
Chapitre II : La démarche prévisionnelle
La démarche prévisionnelle a pour objet de préparer l’entreprise à optimiser
ses atouts et à affronter les difficultés qu’elle rencontrera à l’avenir.
Selon les horizons, cette démarche prévisionnelle prend la forme d’une
analyse stratégique (ou plan stratégique) ; d’un plan d’action, de programmes et de
budgets.
Le contrôle de gestion repose sur une séquence d’actions s’enchaînant
logiquement :
fixation des objectifs ;
planification stratégique et financière à trois ou cinq ans ;
élaboration du budget annuel ;
contrôle de l’exécution du budget ;
analyse des écarts entre les données budgétées et les données constatées ;
élaboration et mise en oeuvre des mesures correctives.
La réalisation des objectifs doit être obtenue en maximisant l’efficacité des
ressources employées. C’est donc un système de pilotage permettant à la fois
d’atteindre des objectifs (système finalisé), de mesurer les performances effectives
(système incitatif ) et de faire converger les actions vers les buts fixés (système
coercitif ). Les questions de la cohérence du système de contrôle de gestion et de la
définition des critères de performances d’une organisation sont tributaires de sa
culture, des finalités qu’elle poursuit, de son histoire, donc de l’ensemble des
référents structurant son identité.
Section 1 : La stratégie et la planification
1. Stratégie
1.1. Analyse stratégique
La stratégie est l’ensemble des décisions permettant à l’entreprise d’atteindre et de
maintenir ces objectifs à long terme.
Cette analyse stratégique est élaborée par la direction générale.
a) Segmentation stratégique
La segmentation stratégique consiste à découper les activités de l’entreprise en
domaine d’activité stratégiques (D.A.S.).
Le D.A.S. est un ensemble (ou couple) produit/marché à peu près homogène auquel
on peut appliquer une stratégie unique.
Exemple : Secteur immobilier
D.AS. pour :
l’immobilier de bureau,
l’immobilier d’habitation,
l’immobilier de vacances.
b) L’attrait du domaine
Dans chaque D.A.S., on va déterminer une rentabilité de capital investi qui soit plus
élevé et durable, et ce à partir :
des taux de croissance,
de la stabilité technologique,
du pouvoir de négociation de l’entreprise à l’égard des clients et des
fournisseurs…
c) Etude de la position concurrentielle
Cette position concurrentielle est étudiée à partir des facteurs clés de succès.
Les facteurs clés du succès sont des atouts indispensables de maîtriser pour
réussir dans chaque domaine d’activité.
Les facteurs du succès peuvent être :
la nécessité d’être à proximité de la clientèle,
la capacité de recherche et de développement,
la part de marché,
la détention d’un réseau commercial efficace.
L’analyse concurrentielle est complétée par la mise en évidence des facteurs
stratégiques de risques c’est à dire toutes les menaces qui peuvent affecter
ultérieurement la position de l’entreprise : la matrice B.C.G.
d) L’analyse interne
L’analyse interne consiste à étudier l’adéquation des moyens de l’entreprise avec les
facteurs clés de succès de façon à permettre à l’entreprise de déterminer une priorité
stratégique.
e) Typologie des stratégies
La domination par les coûts vise à pratiquer des prix inférieurs à ceux des
concurrents grâce à une réduction des coûts.
Cette stratégie suppose une croissance importante et la détention d’une forte part de
marché par l’entreprise.
La stratégie de différenciation va se traduire par une offre de produits ou de
services que le client va considérer comme unique (accent sur l’originalité,
campagne de publicité importante, politique de prix élevé).
1.2. Le plan stratégique
C’est la détermination des options à long terme.
On aborde la politique :
d’investissement,
financière,
de gestion des ressources humaines.
2. La planification opérationnelle
Le plan opérationnel est la démarche de précision de politique stratégique au niveau
des divisions fonctionnelles.
On va définir pour chaque division :
. Des objectifs,
. Des moyens à mettre en œuvre,
Sachant que l’horizon de travail est de 3 ans maximum.
Ce plan opérationnel se décline en module :
. Commercial,