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INTRODUCTION.....................................................................................................................1
Partie 1 Concept du contrôle de gestion...............................................................2
I. Aspect historique du contrôle de gestion..............................................................2
II. Définition et objet du contrôle de gestion...........................................................3
III. Liens avec les autres disciplines de gestion.......................................................5
3.1 La comptabilité...................................................................................................5
3.2 La finance............................................................................................................5
3.3 La mercatique.....................................................................................................5
3.4 La gestion des ressources humaines...............................................................5
3.5 La gestion de la production..............................................................................5
3.6 La stratégie..........................................................................................................6
IV. Liens avec les disciplines périphériques............................................................6
4.1 La théorie générale des systèmes....................................................................6
4.2 Les théories de l’information et de décision..................................................7
4.3 Comparaison avec d’autres formes de contrôle............................................8
Partie 2 Contrôle de gestion et mesure de la rentabilité.............................10
I. Mesure de la rentabilité des investissements.....................................................10
1.1 Méthodes traditionnelles d’analyse de la rentabilité..................................10
1.2 Méthodes dites de la « finance moderne » ..................................................12
II. Mesure de la création de la valeur.......................................................................14
2.1 Discipline de la valeur.....................................................................................14
2.2 EVA : Un indicateur de performances..........................................................17
2.3- EVA et MVA......................................................................................................18
2.4- Limites du concept EVA....................................................................................19
III. Mesure de la rentabilité par l’analyse du Seuil de Rentabilité.......................21
3.1 Analyse algébrique..........................................................................................21
3.2 Analyse Graphique..........................................................................................22
3.3 Cas des entreprises monoproduit................................................................24
3.4 Cas des entreprises multiproduits...............................................................24
CONCLUSION........................................................................................................................2
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BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................2
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
INTRODUCTION
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
nouvelles décisions. C’est ce qu’on appelle de rétroaction qui, selon une logique qualifiée de
« cybernétique » que nous retrouverons plus loin, permet de contrôler l’évolution de la
situation.
En effet, dans le cadre d’une organisation complexe, les problèmes de gestion et de
contrôle vont être démultipliés pour au moins deux raison :
Premièrement, la pluralité des membres de l’organisation entraîne la pluralité des
objectifs et l’existence de situations conflictuelles. Les actionnaires peuvent ne pas être
d’accord sur les grandes orientations, les salariés peuvent s’organiser dans des syndicats et
représenter un contre pouvoir et surtout les cadres peuvent privilégier d’autres objectifs,
comme la croissance. Dans ces conditions, gérer signifie réaliser un consensus dans le
respect d’un ensemble de contraintes parmi lesquelles, évidemment, subsiste la nécessité
d’une rentabilité minimale.
Deuxièmement, la complexité des opérations et des relations au sein de l’entreprise
fait qu’il est impossible au gestionnaire d’avoir une connaissance « directe » et « vécue », de
ce qui se passe réellement. Ce n’est que grâce aux états comptables, aux tableaux de bord,
aux documents de reporting, qu’ils peuvent exercer un contrôle. Il leur faut investir dans la
conception et la mise en place d’un système d’information pour pouvoir disposer des
informations nécessaires. Dans cette optique, le contrôle de gestion apparaît à bien des
égards comme une des facettes de ces systèmes d’information.
Il y a bien sûr d’autres aspects dans le contrôle de gestion, des aspects pus qualitatifs,
psychologiques ou « informels » tenant au rôle d’incitation et de motivation associé au
contrôle.
Notons que le contrôle s’exerce toujours au niveau d’une organisation, d’une entité bien
définie : l’entreprise, ou bien encore le groupe. Mais avec le développement des stratégies
d’alliances et de partenariat, le problème se déplace souvent au niveau du réseau ainsi
constitué, et on peur distinguer le contrôle intraorganisationnel du contrôle inter
organisationnel.
Tout ceci nous amène à proposer la définition suivante du contrôle de gestion :
Le contrôle de gestion est l’ensemble des procédures permettant à une
organisation d’expliciter les compromis nécessaires sur les objectifs à atteindre,
d’orienter les décisions et les comportements en fonction de ces objectifs et de
s’assurer que les ressources disponibles sont utilisées de manière efficace et
efficiente par rapport à ces objectifs.
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souvent constituée par l’enregistrement des opérations réalisées quotidiennement dans les
différents services de l’entreprise : achats de matières premières, ventes de produits finis par
exemple. On s’oriente de plus en plus vers un système de saisie unique de ces opérations
dans un système informatique intégré permettant ensuite une utilisation parallèle en
comptabilité générale et en comptabilité analytique.
3.2 La finance :
In fine, le contrôle de la rentabilité du capital investi oriente, pour une très large part,
tout le processus de contrôle de gestion. En particulier, au niveau de l’établissement des
budgets financiers, l’utilisation de nombreuses notions d’analyse financière est nécessaire :
critères de choix des investissements, techniques d’actualisation, notion de besoin en fond de
roulement, etc.…
3.3 La mercatique :
L’établissement des prévisions des ventes et des budgets des services commerciaux
suppose une bonne compréhension de l’organisation de la fonction distribution et des
principes du marketing. Une notion telle que le cycle de vie d’un produit, par exemple, est
primordiale pour budgéter et contrôler les ventes : un produit en phase de maturité ne pose
pas les mêmes problèmes qu’un produit en phase de déclin, ou qu’un produit en phase de
lancement.
3.4 La gestion des ressources humaines :
Les charges de personnel constituent souvent un élément important des coûts de
revient et leur imputation aux différents produits pose des problèmes redoutables dans le
domaine de la comptabilité de gestion. Les systèmes d’incitation et de rémunération sont
intimement liés dans certains cas au système de contrôle comme dans le cas par exemple o%
l’existence d’une prime est liée à un écart de rendement.
3.5 La gestion de la production et ses prolongements dans le domaine de la gestion
des stocks et de la logistique :
L’établissement du budget des achats ne peut se faire indépendamment de la définition
d’un système de gestion des stocks, de la recherche de décisions optimales en matière
d’approvisionnement et de l’utilisation d’outils tels que le modèle de Wilson.
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3.6 La stratégie :
Une attention toute particulière doit être apportée à cette dernière discipline qui
entretient des liens très étroits avec le contrôle.
Une entreprise opère des choix stratégiques qui doivent ensuite être opérationnalisés et
donner lieu à une évaluation. Concrètement, les grandes orientations stratégiques sont
traduites en un plan à moyen terme et, chaque année, une tranche de ce plan est précisée et
détaillée sous la forme de budgets qui servent de guide à l’action quotidienne et permettent
d’initier un processus de contrôle périodique des résultats. C’est dons, en quelque sorte, le
contrôle de gestion qui permet de décliner la stratégie.
Au niveau de la stratégie globale de l’entreprise, les grandes décisions concernent les
choix de diversification ou intégration verticale des activités, c'estàdire la définition du ou
des domaines d’activités. Il faut donc disposer d’un système de contrôle permettant de juger
la rentabilité du capital investi dans ces opérations de diversification ou d’intégration.
Au niveau de chaque domaine d’activité, il faut, en principe, opter pour une des
stratégies génériques : stratégie de domination par les coûts, stratégie de différenciation (par
la marque ou la qualité par exemple) ou stratégie de focalisation (le fait de choisir un créneau
bien précis). En fonction du choix stratégique, il importe d’identifier les « facteurs clés de
succès » pertinents qui vont servir de base à la conception du système de contrôle, par le biais
du choix des indicateurs de performance à retenir.
Une troisième dimension de ces problèmes concerne la déclination « fonctionnelle » de
la stratégie : il y a dans l’entreprise une stratégie commerciale, une stratégie industrielle, une
stratégie financière, etc. là encore, le contrôle de gestion est en première ligne, dans la mesure
où les états de contrôle se doivent être des outils au service de la mise en œuvre de ces
stratégies fonctionnelles.
IV. Liens avec les disciplines périphériques :
Le contrôle de gestion entretient des liens très étroits avec d’autres disciplines
périphériques aux sciences de gestion.
4.1 La théorie générale des systèmes :
Cette théorie s’efforce de montrer que, dans un système, un ensemble d’éléments en
interaction, c’est plus la structure qui importe pour comprendre le fonctionnement que la
nature particulière des éléments. L’analyse systémique est donc une discipline transversale
dont les modèles peuvent s’appliquer dans des domaines très divers comme la biologie, la
linguistique, l’économie, etc.
Un système cybernétique est un système capable d’atteindre un objectif, quelle que soit
l’évolution de son environnement, grâce à un mécanisme de contrôle par rétroaction. On
peut affirmer qu’un système de contrôle de gestion n’est qu’un cas particulier d’application
d’un modèle systémique très général de régulation par rétroaction.
L’analyse systémique nous intéresse également comme un outil d’analyse des
interactions entre les soussystèmes qui constituent un système global.
4.2 Les théories de l’information et de décision :
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Soussystème de décision
Soussystème d’information
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Avantages de la méthode :
Facile à comprendre et à appliquer, éléments importants parfois pour les dirigeants
de PME ;
Offre une manière simple (quoique imparfaite) d’évaluer le « risque » d’un projet
par le temps d’immobilisation des ressources financières qu’il entraîne. « Plus un
projet est liquide, moins il est risqué » ;
Adapté au contexte de rationnement du capital car permet de distinguer les projets
qui génèrent rapidement des entrées de fonds.
Inconvénients de la méthode :
Le délai de récupération ignore la chronologie des flux de trésorerie. Néanmoins,
cette lacune peut être comblée en calculant le DR actualisé, en calculant un délai de
récupération sur la valeur actuelle des flux de trésorerie liés aux projets ;
Le DR ne considère plus les flux de trésorerie une fois que la mise de fonds a été
récupérée ;
Le choix du seuil à respecter pour les projets indépendants est arbitraire. Il est
difficile de dire ce qu’est un « bon » délai de récupération.
b. Taux Moyen de Rentabilité (TMR) :
TMR = (Résultat annuel net moyen après impôt / Capital investi) × 100
Nous abandonnons donc momentanément les flux de trésorerie pour revenir aux
mesures comptables, et en particulier au bénéfice net, base de calcul de ce critère.
Règles de décision :
Pour les projets indépendants, on choisit les projets ayant un TMR supérieur à un
seuil subjectif fixé par le management.
Pour les projets mutuellement exclusifs, on choisit le projet ayant le TMR le plus
élevé.
Avantages de la méthode :
Facile à comprendre, communiquer et appliquer.
On utilise des données comptables, souvent les plus faciles à obtenir.
Inconvénients de la méthode :
Ne considère pas la valeur de l’argent dans le temps (pas d’actualisation) ;
Arbitraire quant au choix du seuil critique à utiliser pour la prise de décision
d’investir ;
Utilise des valeurs comptables plutôt que financières, et donc résume le débat entre
comptables et financiers.
1.2 Méthodes dites de la « finance moderne » :
a. Valeur Actuelle Nette (VAN) :
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Elle mesure la création de valeur du projet, ainsi que le changement qui survient dans la
valeur intrinsèque de la firme, et donc dans la richesse de ses actionnaires, suite à
l’acceptation du projet.
Une VAN positive implique que les flux de trésorerie générés par le projet sont
suffisants pour couvrir l’investissement initial ainsi que le coût de financement. Elle implique
donc création de richesse pour l’entreprise. Retenir un projet à VAN négative implique une
destruction de la richesse.
C’est le revenu actualisé d’un projet ; la somme algébrique des valeurs actualisées de
chacun des flux de trésorerie associés au projet. Elle est calculée par la formule suivante :
VAN = I0 + CF1/ (1+K) + CF2/ (1+K)2 + .. + CFi / (1+K)i
Avec :
I0 est le capital investi, la dépense initiale ;
i est la durée de vie du projet ;
K est le taux d’actualisation, le coût moyen pondéré du capital ;
CFi est le cashflow généré par l’investissement l’ième année.
Règles de décision :
Pour les projets indépendants, on accepte les projets ayant une VAN positive, ce
qui indique que le rendement est supérieur au coût du capital ;
Pour les projets mutuellement dépendants, on choisit le projet ayant la VAN
positive la plus élevée.
Cependant, il serait intéressant de savoir quelle est la durée minimale qui va rendre la
VAN positive. Ainsi, dans leurs processus d’analyse d’investissement, la plupart des
entreprises exigent plus qu’une simple VAN positive, elles établissent des durées de Payback
en fonction du type d’investissement. Elles correspondent au nombre de périodes au bout
duquel les flux cumulés permettent de récupérer le capital investi. La règle de décision
consiste à adopter un projet si le délai de récupération est inférieur à la limite fixée par
l’entreprise.
On reproche à la VAN d’être un critère relativement peu parlant. Une valeur actuelle est
parfois considérée comme une grandeur abstraite. Un dirigeant a l’habitude d’utiliser des
ratios et en particulier des taux de rendement comptable. Il peut alors préférer analyser des
résultats présentés au moyen de Taux Interne de Rentabilité.
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VAN = 0
Ou
[CF1/ (1+TIR) + CF2/ (1+TIR)2 + .. + CFi / (1+TIR)i]I0 = 0
Règles de décision :
Pour des projets indépendants, on retiendra les projets ayant un TIR supérieur au
coût des fonds r.
Pour des projets mutuellement exclusifs, une règle de décision est plus délicate à
appliquer, retenons simplement pour l'instant qu'il serait erroné de choisir
systématiquement le projet ayant le TIR le plus élevé.
On doit être prudent avec ces règles parce qu’elles ne s’appliquent qu’aux projets
simples où on a une dépense initiale au début suivie par des flux de trésorerie tout positifs.
Lorsqu’il s’agit d’investissements réalisés en étapes, le calcul de TIR pose problème. Il faut
dans ce cas actualiser les dépenses différées au même titre que les cashflows opérationnels.
Mais, il ne faut pas oublier un autre type de dépense liée aux actifs opérationnels : le besoin
de fonds de roulement. Toute variation dans le BFR devrait être prise en compte dans la
décision d’investissement car elle a un impact sur les ressources financières totales. Donc, il
faut toujours être prudent avec les calculs de TIR.
Inconvénients du TIR :
En calculant le TIR on fait implicitement l'hypothèse que tout flux de trésorerie
généré par le projet peut être réinvesti au TIR et non au taux r (nous verrons
comment palier cette lacune dans une section suivante).
Lorsque des projets génèrent des flux positifs et négatifs, il n'y a pas de solution
unique au calcul du TIR, ce qui entraîne des confusions.
c. Indice de profitabilité (IP) :
L'IP mesure la valeur présente des entrées de fonds par unité investie. Il constitue une
mesure relative au montant de l'investissement. Il se calcule de la manière suivante :
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IP = (VAN + I) / I
Ou
IP= Valeur actuelle des entrées de fonds / Valeur actuelle des sorties de fonds
Règles de décision :
Pour des projets indépendants, on retient les projets dont l'IP est supérieur à 1, car
cela indique que les flux positifs sont plus importants que les flux négatifs.
Pour des projets mutuellement exclusifs, on choisira le projet ayant l'IP le plus
élevé, pour autant qu'il soit supérieur à 1.
Avantages de l’IP :
l'IP constitue une mesure relative de la rentabilité d'un projet, élément utile
notamment en situation de rationnement du capital.
Les inconvénients du critère sont étroitement liés à ceux de la VAN dont nous
avons parlé.
II. Mesure de la création de la valeur :
La valeur n'est pas créée par hasard. Elle résulte d'un processus volontariste qui consiste
à aligner l'organisation, les procédures et les hommes sur un objectif : créer de la valeur à
long terme par des décisions stratégiques pertinentes. La discipline de la valeur permet de
réconcilier stratégie et finance dans la prise de décision de l'entreprise. Elle ne se réduit donc
pas au calcul d'un indicateur. Son objectif est de provoquer un véritable changement culturel
et managérial au sein de l'entreprise par la mise en place d'outils et d'approches destinés à
aider les opérationnels dans leur prise de décision quotidienne.
Le concept de « la valeur ajoutée économique » ou « Economic Value Added » (EVA)
est, en effet, souvent utilisé pour lier la rémunération des cadres supérieurs à des mesures de
performances financières reflétant l'évolution de la valeur de l'investissement des
actionnaires. Selon l'auteur, il existe non seulement une corrélation entre l'EVA et la valeur
créée pour les actionnaires, mais également entre l'EVA et les actions des dirigeants. Il tente
d'expliquer pourquoi les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter ce concept,
puis fournit des précisions sur la définition et les modalités de calcul de l'EVA. Enfin, il
s'exprime sur l'avenir réservé à ce concept et met en garde les entreprises qui souhaitent
adopter l'EVA à tout prix. L'EVA a le mérite d'avoir sensibilisé les dirigeants aux coûts liés au
capital investi dans l'activité, mais elle doit être considérée avant tout comme un outil de
mesure des comportements.
2.1 Discipline de la valeur :
La discipline de la valeur ne se réduit pas au calcul d'un indicateur. Elle vise à
provoquer un véritable changement culturel et managérial au sein de l'entreprise.
Face à la pression croissante de la communauté financière, la création de valeur devient un
thème incontournable. Cependant, trop souvent, les entreprises ne font que proférer des
incantations en sa faveur.
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EVA = RE – k × C
Avec :
RE : le résultat d'exploitation net d'impôt sur les bénéfices.
C : les capitaux investis (capitaux propres et dettes financières)
k : le coût moyen pondéré des capitaux.
b. Intérêts de l’EVA :
Sensibilisation au coût du capital et au risque :
L’EVA met en évidence le fait que le capital a un coût, même si ce coût n'apparaît pas
aussi clairement que les intérêts de la dette. Il n'est donc pas suffisant d'avoir un résultat net
positif ou un certain niveau de bénéfice par action. Les recettes de l'entreprise doivent
couvrir le coût de la dette et le coût du capital avant que commence la création de valeur.
De plus, l'EVA montre que la performance n'est pas indépendante du niveau de risque
encouru car le coût du capital croît avec le risque.
Identification des moyens d'action sur la performance :
L’EVA fait ressortir les trois paramètres permettant d'améliorer la performance :
Le résultat d'exploitation bien entendu, mais aussi ;
Le montant des capitaux employés et le coût du capital. En réduisant ces deux
dernières variables, on améliore la performance.
Contrôle de l'action des dirigeants :
L’EVA permet de prendre en compte les intérêts de l'actionnaire dans le cadre du
gouvernement d'entreprise et elle est un moyen de contrôle de l'action des dirigeants. Elle est
parfois utilisée comme critère de définition de la rémunération de ces dirigeants.
Appréciation de la rentabilité des projets :
Comme la VAN dont il est proche, l'EVA est un moyen d'évaluer la rentabilité des
nouveaux projets.
2.3 EVA et MVA :
Si l'EVA mesure la rentabilité des capitaux engagés, un lien va pouvoir être fait entre
valeur et rentabilité. Un autre concept lié à l'EVA est mis en évidence : la MVA (Market
Value Added). La MVA est une mesure externe de la performance qui permet de déterminer,
sur la base de critères propres aux marchés euxmêmes, l’utilisation que l’entreprise a faite
du capital qui lui a été apporté ou confié par ses actionnaires. Elle représente l'accroissement
de la valeur d'une entreprise et représente l'actualisation des EVA sur une période donnée.
Par conséquent, la MVA est assimilable à la valeur ajoutée du marché. La MVA est égale à la
valeur présente des EVA futures.
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Stern Stewart prend systématiquement le soin de corriger les chiffres figurant au bilan
afin d'arriver à une estimation de la valeur des actifs existants de l'entreprise, en procédant à
plus de 250 ajustements dans le cadre du calcul de l'EVA.
Dans la pratique, cependant, la plupart des entreprises estiment que 15 ajustements, au
maximum, sont réellement nécessaires. Parmi ceuxci, citons la compensation des dettes
d'exploitation et des actifs circulants, l'imputation des écarts d'acquisition bruts sur les
réserves, la neutralisation des provisions pour restructuration, l'imputation au compte de
résultat des frais de recherche et de développement (et éventuellement les frais de publicité)
et la neutralisation des provisions pour dépréciation des stocks calculée selon la méthode
« LIFO » (dernier entré premier sorti). Ces ajustements sont considérés comme étant
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
assimilables aux fonds propres. Leur impact sur les fonds propres et le résultat courant avant
impôts est présenté dans le tableau 3. En outre, l'endettement net est augmenté de la valeur
capitalisée des loyers versés au titre de contrats de location simple. Le but de ces ajustements
est d'obtenir un bilan qui traduise plus fidèlement la valeur économique des actifs que le
bilan social.
L'EVA est donc un concept puissant. Cependant, les entreprises souhaitant l'adopter
doivent garder à l'esprit le fait qu'elle n'est pas la solution à tous les problèmes et qu'elle a
des limites. Les entreprises posent souvent la question de savoir quel est le « plus » apporté
par l'EVA par rapport aux méthodes d'évaluation traditionnelles. En fait, l'EVA ne présente
aucun avantage sur ces autres méthodes. En effet, une analyse basée sur l'EVA ne modifiera
pas et ne doit pas modifier les conclusions résultant d'une évaluation basée sur le cashflow.
Mais cela ne diminue en rien l'utilité de l'EVA. Ce concept est souvent présenté, à tort,
comme un nouvel outil d'évaluation et les entreprises ne devraient pas se laisser tenter de
l'utiliser comme tel. Au contraire, elle doit être considérée exclusivement comme un outil de
mesure des performances qui permet de neutraliser les distorsions observées au sein de la
plupart des entreprises. La principale faiblesse de l'EVA que la méthode partage avec la
plupart des autres indicateurs de performances financières concerne l'absence de prise en
compte des évolutions futures.
La valeur totale d'une entreprise peut être définie comme la somme de deux
composantes de base. La composante la plus élémentaire correspond aux actifs physiques de
l'entreprise. Si l'on retient comme hypothèse que les actifs physiques sont valorisés à leur
valeur économique, cette composante de l'actif total peut être considérée comme étant égale à
la composante de l'EVA correspondant au capital investi. Outre la valeur des actifs
physiques, cependant, il est nécessaire de tenir compte de la valeur actuelle du potentiel de
croissance de l'entreprise. La valeur de cette dernière composante, qui est de nature plus
immatérielle, peut être importante selon l'entreprise. On peut dire qu'elle dépend des
anticipations du marché concernant l'évolution future de l'activité.
Malheureusement, l'EVA n'est pas capable de tenir compte de l'évolution de cette
composante de la valeur de l'entreprise, le seul moyen de le faire étant d'étudier le cours
boursier. Toutefois, si nous nous sommes penchés sur le concept de l'EVA, c'est justement
parce que les méthodes basées sur le cours boursier ont des limites lorsqu'il s'agit d'apprécier
les performances d'une entreprise.
Il est important de ne pas sousestimer la difficulté d'évaluer de façon précise les
performances des dirigeants et des entreprises. L'EVA permet de mieux mesurer ces
performances, mais elle n'est pas un remède universel permettant d'éliminer tout risque de
mauvaise gestion. Dans la mesure où elle a permis de sensibiliser les dirigeants au coût du
capital investi dans l'activité, l'EVA peut être considérée comme un concept extrêmement
utile dans le domaine financier.
III. Mesure de la rentabilité par l’analyse du Seuil de Rentabilité :
Les analyses de seuil de rentabilité sont utiles pour savoir à partir de quel seuil
(quantités vendues, chiffre d’affaires, ou moment) l’entreprise commencera à gagner de
l’argent. Il correspond au chiffre d’affaires critique ou au volume des ventes critique que
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
l’entreprise doit réaliser pendant la période analysée, pour ne dégager ni bénéfice ni perte.
Quand on raisonne par rapport au temps, c'estàdire que l’on exprime le chiffre d’affaires ou
volume des ventes en unités de temps (nombre de jours, semaines, ou mois par exemple),
cela permet de déterminer le point mort, autrement dit la date éventuelle a partir de laquelle
on entre en période de bénéfice.
Le seuil de rentabilité peut être déterminé soit à partir d’une analyse algébrique, soit à
partir d’une analyse graphique.
3.1 Analyse algébrique :
Algébriquement, le calcul du seuil de rentabilité se ramène à la résolution d’une
équation à une inconnue X, du type:
X = FF / (1a)
Où:
X désigne l’inconnue, seuil de rentabilité, qui peut être exprime en quantité ou en
valeur suivant le besoin ;
FF désigne les frais fixes, supposés connues ;
FV désigne les frais variables, fonction des ventes, inconnues ;
(1a) désigne la marge unitaire sur coût variable, supposée connue :
m/cv = FV/X = X(1a)/X = (1a)
En effet, selon le compte d’exploitation différentiel qui est basé sur une analyse des
charges en part fixe et part variable, le résultat de l’entreprise, noté R est obtenu de la façon
suivante :
Opérateur Variable Désignation
+ Ventes X
Frais variables FV
= Marge sur frais variables M/FV
Frais fixes FF
= Résultat R
Le seuil de rentabilité correspond au niveau des ventes qui laisse un résultat nul, par
conséquent :
R = X(1a) – FF = 0 X = FF/(1a)
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Marge et coûts
M/CV
FF
Seuil de rentabilité
Ventes
Point mort
Temps
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Chiffre d’affaires
et coût
Chiffre d’affaires
Coût total
Seuil de rentabilité
Ventes
Point mort
Temps
0 J F M A M J J A S O N D
c. Résultat = 0 :
Résultat
Résultat
Point mort
Temps
0 J F M A M J J A S O N D
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
Dans sa forme la plus simple, qui est la plus courante dans la pratique, le calcul du seuil
de rentabilité repose sur quatre hypothèses principales :
o Evolution linéaire des ventes sur la période analysée. Or l’on sait que cette hypothèse
est très restrictive à court terme, en raison des aléas affectant les ventes et la
saisonnalité caractérisant l’activité de certaines entreprises ;
o Stabilité du prix de vente sur la période analysée. Ceci suppose que l’entreprise ne
changera pas ses prix pendant la période analysée et que le prix de vente est
indépendant du rang de l’unité vendue (pas de remises quantitatives) ;
o Les charges variables sont liées proportionnellement au volume d’activité. Si l’on
peut admettre que certaines charges sont liées au volume d’activité, il est très
restrictif de supposer que la variabilité des ces charges avec l’activité est strictement
linéaire ;
o Stabilité des charges fixes sur la période analysée. Certaines charges réputées fixes
telles les charges de structure peuvent varier par pallier, surtout si la période
analysée recouvre une extension capacité. Il faudrait alors dans ce cas en tenir
compte.
Dans la pratique ces hypothèses sont rarement vérifiées à la lettre, ce qui implique :
Soit à les conserver, et à interpréter le seuil de rentabilité avec prudence, en le
considérant comme un critère indicatif très approximatif.
Soit à corriger ces hypothèses, par ce qui semble se rapprocher de la réalité de
l’entreprise. Les résultats obtenus deviennent plus pertinents, mais les calculs sont
plus complexes.
Dans la présentation qui va suivre, on supposera que les hypothèses de base du calcul
du seuil de rentabilité sont vérifiées.
3.3 Cas des entreprises monoproduit :
Quand on raisonne dans le cas des entreprises monoproduit, la détermination du seuil
de rentabilité est généralement simple :
Seuil de rentabilité = Charges fixes / Taux de marge sur coût variable
Une fois le seuil de rentabilité déterminé, on peut également calculer la marge de
sécurité, qui est égale à la différence entre le seuil de rentabilité ainsi déterminé et le chiffre
d’affaires de l’entreprise.
3.4 Cas des entreprises multiproduits :
Quand l’entreprise est multiproduits et que l’on désire déterminer le seuil de rentabilité
globalement, les calculs deviennent plus complexes. Il s’agit dans ce cas de trouver la
meilleure combinaison possible de vente des produits procurant un bénéfice nul, soit celle
qui présente le moins d’inconvénients possibles pour l’entreprise. On voit ainsi que les
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
calculs de seuil de rentabilité sont en fait un cas particulier des calculs de recherche
opérationnelle ou l’on cherche généralement à maximiser une fonction sous contraintes.
Mais au lieu de déterminer le seuil de rentabilité globalement pour l’entreprise, on peut
chercher à évaluer le seuil de rentabilité spécifique à chaque produit. Dans ce cas, on
calculera autant de seuils de rentabilité spécifiques qu’il y ’a de produits, ce qui suppose que
l’on dispose de la marge sur coût variable spécifique à chaque produit. Le calcul par produit
s’apparente au cas des entreprises monoproduit, mais ici on ne se préoccupe pas des charges
fixes communes à tous les produits. Ce calcul devient d’autant intéressant pour le contrôle de
gestion, que les marges prévisionnelles. On pourrait ainsi déceler les produits les plus
intéressants et prendre des décisions en conséquence. Prenons un exemple simple pour
illustrer le calcul du point mort spécifique.
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Contrôle de Gestion Contrôle de Gestion et mesure de la rentabilité
CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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