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Le concept de contrôle de gestion est difficile à cerner car il repose sur deux
termes (contrôle et gestion) qui sont, eux-mêmes, susceptibles d'avoir un contenu
très varié. Il n'est donc pas surprenant que l'association des deux termes puisse
véhiculer des conceptions très disparates voire divergentes.
Ainsi le contrôle n'est pas seulement l'action de vérification dans un but plus ou
moins coercitif, c'est aussi la volonté de maîtrise de soi ou d'une organisation. La
gestion n'est pas simplement un ensemble de « recettes » visant à maximiser un
ou plusieurs objectifs généralement financiers, c'est aussi, selon le mot de Pierre
Lassegue, l'application des sciences à la conduite des organisations. Une telle
conception est beaucoup plus satisfaisante dans la mesure où elle inclut les
organisations publiques et privées et elle s'applique aussi bien au court terme qu'au
long terme, au niveau global, stratégique, tactique ou instrumental...
V-Conclusion
Etudes économiques
Par opposition au contrôle interne, le contrôle externe est effectué par une
personne compétente et indépendante en vue d'exprimer une opinion motivée sur
la régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultats d'une entreprise.
Cette approche rejoint sur de nombreux points la problématique de l'approche
contrôle de gestion.
• Le contrôle externe peut être un contrôle légal (cas des commissaires aux
comptes dans certaines sociétés). Toute constatation faite par le réviseur au cours
de ses contrôles (erreurs, omissions, présentation inexacte, différences
d'appréciation, etc.) est considérée comme significative lorsqu'elle est de nature à
mettre en cause la régularité et la sincérité des états financiers.
Le seuil de signification est une notion relative qui dépend essentiellement des
caractéristiques de l'entreprise, de la nature de la mission confiée au réviseur et
des besoins de l'ensemble des utilisateurs. L'appréciation du caractère significatif
des constatations faites par le réviseur relève donc de son jugement. A titre
indicatif, sont présumés significatifs :
tout redressement qui, seul ou ajouté à d'autres, entraîne une modification
du résultat net de l'exercice hors éléments exceptionnels, supérieure à 10 %
;
tout reclassement qui, seul ou ajouté à d'autres, entraîne une modification
de l'une quelconque des rubriques des états financiers, supérieure à 10 %.
Les tests de conformité sont destinés à obtenir une assurance raisonnable et non
absolue que ces contrôles internes, sur lesquels une certaine confiance est placée
sont effectifs.
Les tests de validation sont destinés à acquérir une certitude quand au caractère
complet, précis et approprié des données résultant du système comptable. Ces
procédures comprennent des tests détaillés des opérations et des soldes, une
analyse des ratios et des tendances principaux, ainsi que les vérifications suscitées
par la constatation des variations anormales et d'éléments douteux.
Des règles internationales sont publiées dans ce domaine et il peut être utile de
les examiner brièvement dans la mesure où elles constituent un début de cadre
pour l'approche comptable du contrôle de gestion.
INTRODUCTION
La méthode ABC/ABM est née aux Etats-Unis à la fin des années 80 et au début
des années 90. Depuis plus d’une douzaine d’années, elle est utilisée par des
entreprises, et nous sommes loin d’un effet « mode » puisque la technique est
fiable. Prouvée quant à son efficacité, la raison d’être de son implémentation dans
les entreprises est évidente. Aujourd’hui, après avoir connu un succès dans les
grandes entreprises, elle gagne les PME.
Par ailleurs, dans le modèle classique des calculs des coûts, les praticiens ont pris
conscience que l’affectation des charges indirectes est non satisfaisante devant la
variété des gammes, des modalités de fabrication et l’introduction généralisée de
la sous-traitance. Le modèle classique dont la variable essentielle semble être le
volume, conduit à des subventions croisées entre les coûts des produits.
La volonté de retrouver une traçabilité satisfaisante des flux internes ainsi que le
désir de réintroduire des liens de causalité dans le calcul du coût des produits ont
conduit les praticiens vers une nouvelle méthode de calcul des coûts. Il s’agit : de
la Comptabilité par activités ou la méthode A B C (Activity Based Costing).
Les coûts directs représentaient il y’a vingt ans 90% des coûts totaux. Il était donc
envisageable d’asseoir l’analyse de l’activité sur cette base et de répartir
arbitrairement et peu précisément les 10% des coûts indirects restants.
A l’heure actuelle, les coûts indirects représentent 70% des coûts totaux. Il est
difficile alors d’alors d’avoir une image correcte des coûts réels de l’entreprise et
donc risqué de prendre des décisions sur ce système d’information biaisé.
La comptabilité analytique porte son attention à 75% sur la main d’œuvre directe,
qui ne représente en fait que 10% des coûts totaux, alors que la matière en
constitue 55% et la structure 35%.
Le coût d’opportunité
Ces coûts sont pris en compte dans la gestion classique des approvisionnements
mais leur utilisation reste trop parcellaire.
Si la stratégie dominante des années 60-70 était l’intégration verticale pour mieux
maîtriser les coûts, celle des années 1990/2000 serait davantage l’impartition,
c'est-à-dire « faire faire » par d’autres entreprises avec un coût moindre.
La mise en œuvre de la méthode ABC peut être illustré par le schéma suivant :
Les activités décrivent ce que les différents services font. Elles sont recensées à
l’aide d’entretien avec le personnel concerné.
Entité = Le garage
Ressources = Du temps de travail et des fournitures
Tâches = Remplacer les bougies d’un véhicule
Coût de l’inducteur=
RESSOURCES CONSOMMEES PAR LES ACTIVITES
A. Définition
L’ABM peut être définie comme une méthode de management de l’entreprise qui
doit permettre un pilotage stratégique de l’organisation dans le but d’améliorer la
performance par des démarches de progrès continu. Ici le contrôleur de gestion
contribue à cette démarche en définissant avec l’ABC les activités et les
inducteurs correspondant quitte à l’ABM de déterminer les activités critiques.
En effet, l’analyse stratégique réticent des couples “produit-marché” qui
deviennent des supports de marge. Il s’agit donc d’analyser, pour le segment
concerné, les facteurs clés de succès FCS de façon à pouvoir prendre des décisions
qui améliorent ces FCS dans la mise en œuvre de la gestion au jour le jour.
Ces couples “produit-marché” n’ont de valeur que parce que le marché leur en
reconnait une. Pour l’entreprise cette orientation vers le marché a deux
conséquences :
>il faut chercher à optimiser le couple «valeur-coût» par des actions qui agissent
sur :
*le coût : réduire les coûts ;
*la valeur : améliorer la valeur.
>il faut percevoir le coût dans une vision de coût global en intégrant les coûts
d’utilisation ou de destruction de biens car ces coûts peuvent être facteurs de
différentiation et porteurs de valeur pour les clients.
Ces deux aspects doivent être établis segment par segment ; et dans une logique
de portefeuille de produits actuels et futurs afin de maitriser les FCS en
développant des indicateurs de pilotage cohérents avec les choix stratégiques.
Remarque : La valeur perçue par le client permet d’identifier les FCS ou la source
de performance que nous étudions, constituée par les coûts, les délais, la qualité,
le service-client.
B.Principe
APPLICATION
La société Electronique de Côte d’Ivoire (ECI) est spécialisée dans l’emballage
de circuits électroniques à partir de trois composants A, B, C achetés à
l’extérieur.
Environ un tiers du chiffre d’affaires est réalisé sur un type de circuit C1 vendu à
un important client du secteur de l’électroménager qui l’utilise pour les
programmateurs de lave- vaisselle.
Ces composants passent dans un atelier d’assemblage, dans lequel ils requièrent
les temps de mains d’œuvre directe suivants pour chaque circuit :
C1 : 15 minutes ; C2 : 20 minutes
Le coût horaire de la main d’œuvre directe, charges sociales comprises, est évalué
à 100f.
Les charges indirectes sont actuellement réparties en trois centres d’analyse pour
les montants suivants, relatifs au premier semestre de l’année N :
Eléments Approvisionnement Assemblage Admin. &
Distrib
Total 202 500 1 200 000 480 000
Unité d’œuvre 1F acheté Minute de MOD 1F vendu
Les ventes relatives à la même période sont les suivantes :
Eléments C1 C2
Quantités vendues 10 000 7500
Prix unitaires 180 400
L’entreprise travaille en juste à temps, tant pour ses approvisionnements que pour
ces livraisons à la clientèle, de sorte que l’on peut négliger les problèmes de
stockage.
T A F : Calculer les coûts et résultats de C1 et C2.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Une analyse plus fine des charges indirectes a permis au contrôleur de gestion de
faire ressortir les activités suivantes :
Eléments C1 C2
Nombre de séries 20 100
Taille des séries 500 75
INTRODUCTION
Partant du constat :
- d’une part : ce sont les produits qui génère le profit de l’entreprise et que
cette profitabilité est définie dès la phase de conception.
- d’autre part : les prix des produits sont imposés par le marché et que le
profit à réaliser sur le produit est imposé par des choix en terme de gestion
de portefeuille, décision de nature stratégique, la variable d’action devient
le coût c’est-à-dire la cible à atteindre si l’entreprise veut réaliser ses
objectifs stratégiques.
Comme formule du coût cible, on a :
Le coût cible est un outil de gestion des coûts permettant de réduire le coût total
du produit sur l’intégralité de son cycle de vie, grâce aux départements de la
production, de la recherche et développement, du marketing, et de la comptabilité.
ou
Coût cible
- = Réduction
Coûts
Coût estimé
Ce prix doit être fixé sur la durée de vie du produit. C’est donc plus une famille
de prix que d’un prix unique qu’il s’agit. Il est obtenu par des techniques d’études
de marché. Il s’appuie sur un recensement des différents besoins des
consommateurs et en particulier sur les éléments de valeurs retenus par les
consommateurs dans leurs relations avec le produit.
Ces résultats sont comparés aux objectifs de rentabilité à long terme définis par la
direction générale. Lorsque la définition du portefeuille des produits est
satisfaisante en terme de rentabilité et en accord avec l’objectif défini, le profit
cible des nouveaux modèles est alors arrêté.
3- Le coût cible
Cette décomposition peut être faite à l’aide de deux grandes familles de méthodes.
Cette méthode permet une meilleure analyse en terme de progrès et est plus
conforme à la philosophie du coût cible. Compte tenu de son mode d’élaboration,
le coût cible n’est pas un coût additif de consommation de ressources mais plutôt
une mesure de la valeur. Le coût cible traduit ce que les clients sont prêts à payer
pour l’ensemble des services attachés au produit.
Le coût cible doit être confronté au coût estimé qui est la capacité de l’entreprise
à faire le produit demandé.
Très souvent, le coût estimé est supérieur au coût cible. L’écart doit faire l’objet
d’une démarche de réduction de coût.
1- Le coût estimé
Le coût estimé doit inclure tous les coûts qui peuvent être déterminés par la
conception, la planification des produits. Il comprend tous les coûts directs de
production mais aussi tous les frais de soutien généré par son mode de production
et de distribution : nombre de composants, taille des lots, nature des services
après-vente, nature des réseaux de distribution…
Consultant : Dr AIME KASSI CEL 07 49 49 25 80 /05 44 76 91 76 Page 39
En revanche, sont exclus du coût estimé les frais sans rapport avec l’existence du
produit. Il ne s’agit donc pas d’un coût complet optique plan comptable mais d’un
coût attribuable au produit assez proche d’une vision ABC.
2- Ajustement entre le coût estimé et le coût cible
Il s’agit de réduire l’écart entre le coût estimé et le coût cible par une meilleure
conception et par une amélioration de la production future.
Ces améliorations doivent être toujours élaborées dans une perspective de Valeur-
Coût.
Il ne s’agit pas de réduire le coût si cela doit affecter la valeur reconnue au produit,
mais d’optimiser les rapports entre les deux notions.
Ce processus d’optimisation s’effectue par les analyses successives de la valeur
en vue de ramener le coût estimé à un niveau acceptable.
La réduction de coût est envisagée généralement en plusieurs étapes :
- une première réduction de l’écart de coût est obtenue par l’organisation en
phase de conception
- Une deuxième étape est prise en compte dans la phase de production
proprement dite qui consistera à contrôler les coûts réels pour les maintenir
proches des coûts cibles.
IV- Les apports et limites de la méthode
- une entreprise tournée vers le marché (la méthode du Target Costing est
une vision orientée marché c à d que c’est le marché qui détermine la
valeur d’un produit et qui met sous tension l’organisation pour optimiser le
couple Valeur- Coût.
- un moyen de gérer la performance future
APPLICATION
La société « ASBAB » produit des chariots de golf. Il est décidé de faire une étude
sur le développement d’un chariot de golf électrique appelé « Super » en suivant
la démarche des coûts cibles.
Un magazine professionnel a engagé une étude de marché sur les qualités
attendues d’un chariot par les golfeurs. Ces préférences sont exprimées en
pourcentage dans le tableau suivant :
Fonctions Portage Maniabilit Confort Esthétiqu Encombremen
Attendues et é et d’utilisatio e t et poids
Transpor autonomie n
t
Importance
en 60% 12% 10% 4% 14%
pourcentag
e
Beaucoup de golfeurs utilisent des chariots non motorisés, ils seraient prêts à
passer à un chariot électrique pour un prix maximum de 230.100 F TTC sachant
que la TVA est de 18%.
ASBAB désire réaliser une marge égale à 10% du prix de vente hors taxe.
Le coût estimé des cinq types de composants est le suivant :
TAF :
INTRODUCTION
La notion de coûts cachés a été développée par Henry Savall et les chercheurs de
l’I.S.E.O.R, Institut de Socio-Economie des Entreprises et Organisations. Les
coûts cachés sont des coûts visibles et invisibles dans le système comptable dus à
l’organisation et aux comportements humains.
On valorise les temps humains en écart de salaire lorsqu’une activité est réalisée par une
personne titulaire d’une fonction mieux rémunérée que celle qui aurait dû l’assumer : on
dénomme ces composants de Sursalaires.
On calcule sous la dénomination « non création de potentiel » le coût en temps humain
des actions d’investissement immatériel que l’entreprise ne peut réaliser au cours d’une
période donnée, parce que ses acteurs ont été accaparés par la régulation des
dysfonctionnements et n’ont pas pu dégagé un temps suffisant pour certaines actions à
plus long terme : des objectifs de la mise en œuvre stratégique négligés pendant la
période considérée. En effet un retard d’investissement immatériel peut compromettre
la rentabilité, voire la survie de l’entreprise : c’est donc bien un coût caché stratégique.
Seuls les quatre premiers composants ont un impact direct sur le compte de résultat de
l’exercice en cours, tandis que la non création de potentiel à une incidence sur les
résultats des exercices ultérieurs.
En résumé, le modèle d’évaluation des coûts cachés consiste à associer à chacun des
cinq (5) indicateurs de dysfonctionnements, les cinq (5) composants de coûts cachés
T.D
L'entreprise HENOCK, spécialiste dans des produits de support publicitaire,
envisage de lancer un produit nouveau sur le marché. La durée de vie prévue de
ce produit est courte et estimée à deux ans.
La direction envisage de mettre en place une démarche par coût cible L'entreprise
pratiquera une forte campagne publicitaire pendant la phase de lancement pour