Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MASTER II COMPTABILITE
CONTRÔLE AUDIT (CCA II)
SEMINAIRE EN CONTRÔLE DE
GESTION ET STRATEGIE
Animé par :
Farida YANGOULIBA/DANKAMBARY
Expert-Comptable Stagiaire
Tel : 71-61-55-16
Email: faridadankambary@gmail.com
• Module 1 : introduction au contrôle de
S
gestion
O • Module 2 : le seuil de rentabilité
M • Module 3 : le tableau de bord
2
• Module 9 : les stratégies de domaine
MODULE 1
INTRODUCTION AU
CONTRÔLE DE
GESTION
3
Section 1: Définitions
4
Section 1: Définitions
A. La gestion:
La gestion est définie comme un processus d'activités de
planification, d’organisation, d'impulsion et de contrôle
visant à atteindre les objectifs fixés grâce à des moyens
humains, matériels et financiers.
Boisvert (1991) définit la gestion stratégique comme « un
moyen pour définir une mission, fixer des objectifs à long
terme, arrêter des stratégies, décider des politiques, établir
des plans et veiller à leur mise en œuvre », et pour lui, « la
gestion opérationnelle consiste à élaborer des plans à court
terme, à préparer des budgets d’exploitation, à planifier le
travail quotidien et à veiller à ce qu’il soit bien fait, et si
5
possible, de mieux en mieux ».
Section 1: Définitions
B. Le contrôle
Le concept de contrôle de gestion supporte une hypothèque
due à l'ambiguïté du mot contrôle (vérification - maîtrise).
Lorsqu'on évoque la notion de contrôle, on pense souvent
aux aspects répressifs des contrôleurs et aux côtés quelque
peu fraudeurs des contrôlés (LAUZEL & TELLER, 1997).
Cela relève de la vision péjorative du mot français "contrôle"
associé à l'idée de vérification et de sanction - répression.
Le contrôle a également un sens de maîtrise et contrôler une
situation signifie être capable de la maîtriser et de la diriger
dans le sens voulu (REY, 1991).
6
Section 1: Définitions
B. Le contrôle
Ici, le contrôle vise à mesurer les résultats d'une action et à
comparer ces résultats avec les objectifs fixés pour savoir s'il
y a concordance ou divergence.
Ainsi trois types de contrôle :
•le contrôle proactif, c’est-à-dire basé sur l’idée de prévention et
d’anticipation ;
•l’autocontrôle qui consiste pour chaque responsable à évaluer sa
position de façon à déterminer où il en est et où il se dirige en fonction
des programmes existants, quels objectifs il devrait avoir, et s’il est
nécessaire de réviser les plans élaborés pour les atteindre ;
•l’interconnexion planification – organisation – contrôle, c’est-à-dire le
suivi de la relation objectif – réalisation – contrôle.
7
Section 1: Définitions
C. Essai de définitions
L'expression contrôle de gestion est la traduction de l'anglo-saxon
management control dans laquelle le mot control signifie maîtrise et
non vérification sanction.
Dans le sens vérification - sanction, le contrôle de gestion constituerait
alors un moyen de vérifier a posteriori que l'entreprise est
correctement gérée.
Dans l'acception du sens maîtrise, le contrôle de gestion aurait pour
but d'aider les responsables à maîtriser la gestion de leur organisation.
Cette seconde conception correspond bien au management control et
place le contrôle de gestion dans tout le processus de gestion (contrôle
a priori, pendant, a posteriori) contrairement à l'approche vérification
qui limite son champ d'action au contrôle a posteriori.
8
Section 1: Définitions
C. Essai de définitions
En 1965 déjà, Robert Anthony définissait le contrôle comme « le
processus par lequel les managers garantissent que les ressources
sont obtenues et utilisées de manière efficace et efficiente pour la
réalisation des objectifs de l’organisation ». Cette définition se
limite à l’aspect financier du contrôle qui a prévalu jusque dans les
années 1980.
En 1988, parce que de nouvelles formes d’organisation se sont
développées et que ce seul aspect du contrôle devient insuffisant,
Anthony est revenu sur sa première définition et propose une
autre définition plus adaptée dans laquelle il décrit le contrôle
comme « le processus par lequel les managers influencent
d’autres personnes pour mettre en œuvre les stratégies de
9
l’organisation ».
Section 2: Evolution du
contrôle de gestion
10
Section 2: Evolution du
contrôle de gestion
La vision de l'organisation s'est progressivement
constituée avec l'intégration de la dimension
sociale, humaine, politique à la première
dimension technique productive basée sur la
rationalité. Cette évolution de la vision de
l'organisation a engendré des mutations dans la
conception du contrôle de gestion.
11
Section 2: Evolution du
contrôle de gestion
Ainsi, l’on peut parler de cinq (05) conceptions du
contrôle de gestion:
• l’approche rationnelle
• l’approche sociale
• l’approche systémique
• l’approche décisionnelle
• l’approche contingente
12
Section 2: Evolution du contrôle de
gestion
Approche rationnelle
Approche sociale
L'approche sociale de l'organisation a été développée par l'Ecole
des relations humaines qui a mis en évidence les motivations
affectives et l'importance de la participation des acteurs de
l'entreprise dans la gestion.
Pour Elton Mayo, Herzberg et Mc Gregor qui ont contesté
l'approche classique de l'organisation, un accent particulier doit
être mis sur la nécessité de promotion des relations humaines en
permettant aux acteurs de participer aux buts et aux activités de
l'organisation, en les responsabilisant davantage et en leur
accordant des capacités d'initiative et de créativité.
L’approche sociale: contrôle de gestion = moyen pour
stimuler les acteurs de l’organisation.
14
Section 2: Evolution du contrôle de gestion
L’approche systémique
Dans l'approche systémique développée par Chester Barnar
et Ackoff l'entreprise est considérée comme un système et de
ce fait, peut être décomposée de manière dynamique et
opératoire en trois pôles interdépendants essentiels à son
fonctionnement : le système décisionnel, le système
informationnel et le système opérationnel.
L’approche décisionnelle
L'approche décisionnelle est basée sur une perception
socio-technique de l'organisation avec la prise en compte de la
double dimension technique et humaine. le contrôle de gestion
dans l'approche décisionnelle de l'organisation n'est donc pas un
moyen de sanction, mais un outil de communication et de
médiation entre les partenaires de l'entreprise.
L’approche contingente
Pour les défenseurs de cette approche, l'organisation est soumise
à des facteurs de contingence ; c'est-à-dire des éléments propres à
une entreprise, qui évoluent avec elle et qui influencent ses choix
et actions. Alors le contrôle de gestion sert d’instrument d'analyse
des performances, spécifique selon les objectifs, la taille et
l'environnement de l'organisation et les comportements des
acteurs.
17
Section 2: Evolution du contrôle de gestion
19
Section 3: Les objectifs du contrôle de gestion
21
B. Fournir à l’organisation un support à la
communication, au dialogue et à la négociation:
22
C. Faciliter l’évaluation de la performance:
23
D. Favoriser la performance:
24
E. Aider au pilotage de la performance
25
F. Aider au pilotage du changement
26
G. Faciliter la prise de décision
27
H. Aider à la prévision
29
Le triangle du contrôle de
gestion
Objectifs
Pertinence Efficacité
Contrôle de
Gestion
Ressources Résultats
(moyens) Efficience
30
Section 4: Le processus du
contrôle de gestion
31
Section 4: Le processus du contrôle de gestion
32
Phases Outils utilisés
Vocation et missions
Objectif Stratégique
Comptabilité budgétaire
Réalisations Reporting
Actions Analyse des coûts
Statistiques
Actions correctives
33
MODULE 2
LE SEUIL DE
RENTABILITE
34
LE SEUIL DE RENTABILITÉ
35
CONNAISSEZ Exemple :
OUI -VOUS NON
VOTRE
SEUIL DE
RENTABILITE
?
Sur une Et vos 90 000 FCFA
base frais
annuelle Quels frais fixes ?
? fixes ? Ceux de
OUI l’année ou ceux OUI
de l’année
précédente ?
Sur une
Et votre
base
% de = 60%
mensuel
marge
le?
?
OUI OUI
Avec
Moins CF/
combien
de12 TMSCV
de mois
productif
s??
Attention aux
12
vacances dans Alors vous
vos calculs ! pouvez 90000*100/60
Etes- déterminer
vous NON votre seuil de = 150 000 FCFA
certain rentabilité 36
?
Détermination du SR pour un CA
mensuel non uniforme
Mois CA Nombres de Cumul Cumul du
jours nombre de CA
jours
Janvier CA1 31 31 CA1
Février CA2 28 31+28=59 CA1+CA2
. . . . .
. . . . .
. . . . .
Décembre CA12 31 365 Somme CA
37
CAS PRATIQUE
38
Ci-dessous les prévisions de vente (2021) de la société Alpha qui
mène une activité saisonnière
39
Corrigé (1/3)
• Calcul du SR en l’absence de saisonnalité
SR = CF/TMSCV
TMSCV = (CA-CV)/CA
TMSCV= (100-30)/100 = 60%
SR = 255 000/0,6
SR= 425 000 FCFA
SR (en nombre de jours) = 425 000* 360/1
200 000 = 127,5 jours.
Le seuil de rentabilité sera atteint le 8 Mai
2021. 40
Corrigé (2/3)
Mois CA Nombres de Cumul Cumul du
jours nombre de CA
jours
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
41
Total
Corrigé (2/3)
Mois CA Nombres de Cumul Cumul du
jours nombre de CA
jours
Janvier 48 000 31 31 48000
Février 72 000 28 59 120 000
Mars 108 000 31 90 228 000
Avril 96 000 30 120 324 000
Mai 72 000 31 151 396 000
Juin 180 000 30 181 576 000
Juillet 168 000 31 212 744 000
Aout - 31 243 744 000
Septembre 120 000 30 273 864 000
Octobre 168 000 31 304 1 032 000
Novembre 144 000 30 334 1 176 000
Décembre 24 000 31 365 1 200 000
42
Total 1 200 000 365
Corrigé (3/3)
43
MODULE 3
LE TABLEAU DE BORD
44
Section 1: Le tableau de bord
général
45
LES TABLEAUX DE BORD
46
Qu'est-ce qu'un tableau de bord
d'entreprise ?
Le tableau de bord est un outil flexible qui permet de
communiquer les indicateurs de performance retenus par
l'entreprise en fonction de ses objectifs.
47
Tableau de bord Budget Réalisation
de services »
Chiffre d’affaires
CA / personne
Marge commerciale
Eléments
de Résultat d’exploitation
Résultat net
49
Les indicateurs d'état de
l'entreprise
Indicateurs d'activité
Suivre chaque mois le chiffre d'affaires et son évolution par rapport au même mois de
l'année précédente est le minimum qu'on puisse exiger d'un tableau de bord.
Indicateurs de productivité
Il est capital que le chef d'entreprise mette en place des indicateurs pour évaluer la
productivité de son affaire.
Suivis mensuellement, ils permettent de mesurer l'évolution de la masse salariale par
rapport au chiffre d'affaires.
Indicateurs de coûts
Tout chef d'entreprise doit regarder mensuellement l'évolution de ses principaux postes
de charges. Ceux-ci diffèrent d'un secteur d'activité à l'autre, mais sont, au plus, au
nombre de six ou sept.
50
Indicateur de rentabilité
Si le dirigeant a intérêt à suivre tous les mois ses recettes et ses dépenses, il peut
en revanche se contenter d'une cadence trimestrielle pour l'analyse fine de la
rentabilité.
Indicateurs financiers
Indicateurs spécifiques
51
Tous les indicateurs évoqués doivent être
personnalisés, dans leur mode de calcul et dans leur
présentation, pour s'ajuster à l'activité de l'entreprise
et à la personnalité de son dirigeant.
52
Exemples d’indicateurs
Indicateurs d'activité
Evolution du C.A. et comparaison avec l'exercice précédent
Evolution du C.A. et comparaison avec les prévisions
Indicateurs de productivité
Consommation matières
Coût de revient d'une heure de production
Indicateurs de coûts
Evolution masse salariale
Coûts liés à la production (matières premières, amortissement
machines)
Evolution des coûts et comparaison avec l'exercice précédent
Indicateurs de rentabilité
Valeur ajoutée
Excédent brut d’exploitation (EBE)
Résultat d'exploitation,
Résultat courant
Indicateurs financiers
Délais de règlements consentis
Délais paiement fournisseurs
Indicateurs spécifiques
Spécifiques métiers
Spécifiques produits
Spécifiques image
53
CAS PRATIQUE
5
4
TRAVAUX DIRIGES
55
Section 2: Le tableau de bord
prospectif ou le balanced
scorecard
56
Section 2: Le tableau de bord prospectif
Le balanced scorecard (traduit par « tableau de bord prospectif » ou «
tableau de bord équilibré ») est souvent présenté comme un bon
système de mesure de la performance car il répond aux attentes des
dirigeants pour l’amélioration de la performance.
58
Section 2: Le tableau de bord prospectif
Le tableau de bord prospectif ordonne ses indicateurs selon
quatre axes :
Financier : quels sont nos résultats et comment les apporteurs
de capitaux voient-ils l’organisation et ce qu’elle fait ?
Client : comment les clients voient-ils l’organisation, ses
produits, ses services ? Comment sont- ils satisfaits ?
Opérationnel interne : dans quelles activités et quels secteurs
l’organisation doit-elle être efficace et efficiente, voire
excellente ? Comment les processus clés internes sont-ils
analyser et maîtriser ?
Innovation et apprentissage : comment s’améliorer de manière
permanente, se développer, favoriser l’apprentissage ?
La difficulté première réside dans le choix des indicateurs que l'on
va disposer dans chacun de ces axes ; en effet l’objectif dans une
optique de pilotage d’une performance globale est que ces
indicateurs se trouvent reliés par des relations de cause à effet ce
qui permettra d’associer la stratégie globale de l’organisation aux
59
actions individuelles des opérationnels.
Section 2: Le tableau de bord prospectif
La présence d’indicateurs financiers et d’indicateurs non-financiers
permet de construire un tableau « équilibré » pour un pilotage de
la performance dans toutes ses dimensions.
63
LES PRIX DE CESSION INTERNE
L'efficacité du contrôle de gestion dans les grandes
organisations impose de décentraliser la structure
en différentes entités de gestion appelées centres
de responsabilité. Cette décentralisation présente
de nombreux avantages et permet notamment de
mesurer et de localiser les sources de
performance de l'entreprise.
Les différentes entités de l'entreprise étant
généralement en interaction, des prestations,
qualifiées de cessions internes, sont échangées
entre les centres. Il convient alors d'organiser la
valorisation des prestations entre les centres de
responsabilité sous la forme de prix de cession
interne. 64
Section 1 : Les centres de
responsabilité
65
Section 1 : Les centres de responsabilité
un centre de responsabilité est un ensemble
d’acteurs de l’organisation, regroupés autour d’un
responsable, au- quel des moyens sont octroyés
pour réaliser l’objectif qui lui a été assigné.
La principale caractéristique d’un centre de
responsabilité, c’est la notion couple objectifs-
moyens et c’est ce qui le distingue d’un centre
d’exécution : tandis que les exécutants appliquent
des procédures standardisées et ne disposent guère
de marge de manœuvre, dans le centre de
responsabilité, les personnes s’engagent sur des
résultats moyennant une certaine autonomie dans
l’usage de ces moyens dont l’enveloppe est convenue
66 d’avance.
Section 1 : Les centres de responsabilité
67
A. Les Centres de recettes (ou chiffre d’affaires)
L’unité doit maximiser le chiffre d’affaires du produit ou
de l’activité visée.
Ces centres de chiffre d’affaires sont caractérisés par le
fait que leur mission porte sur la vente et qu’ils maîtrisent
suffisamment les moyens utilisés pour, selon les cas, faire
progresser le chiffre d’affaires, diversifier la clientèle, en
infléchir les comportements.
Ces moyens conduisent à engager les coûts et même
certains actifs (crédits clients par exemple), mais on
suppose que les relations quantitatives entre coûts, actifs
et ventes du centre ne sont pas suffisamment significatives
pour que la marge sur ses propres coûts exprime sa mission
et sa performance.
68
B. Les centres de coûts
L’unité concernée doit réaliser le produit qu’elle
fabrique au moindre coût, avec la meilleure qualité
possible.
Dans ce type de centre, il s’agit de minimiser les
dépenses en respectant les contraintes qui sont
exprimées en termes de quantités, de délais ou
de qualité.
Exemple : un atelier de production reçoit des
ordres de fabrication et, à partir des
spécifications doit produire en respectant des
standards. La performance du responsable sera
mesurée en comparant les coûts standards et les
69
coûts réels.
C. Les centres de dépenses discrétionnaires
70
D. Les centres de profit
Le service doit dégager la marge maximale en améliorant
les recettes des produits vendus et en minimisant les
coûts de ces produits.
Les centres de profits d’une entreprise devraient
correspondre aux segments stratégiques définis par
l’analyse stratégique, produit, marché, métier, niches, etc.
Les vrais centres de profit sont peu nombreux car la
marge d’autonomie des responsables couvre rapidement la
gestion des ressources (coûts, investissement) et la
gestion des recettes (ventes, prix, gamme).
Ce type de centre correspond à des entités de taille
suffisante pour donner un sens à cette autonomie (filiale,
division géographique, ligne de produits...).
71
E. Les centres d’investissement
Le recours à des centres de profit peut conduire à
privilégier le volume du résultat ou de la marge au
détriment de la rentabilité des capitaux investis. La
réponse à cette critique est donnée par le centre
d’investissement dans lequel les résultats obtenus
sont rapportés aux capitaux investis durant la
période.
Mais ce type de critère de performance n’est pas
exempt de critiques : le responsable peut choisir de
privilégier la rentabilité à court terme en ne
renouvelant pas suffisamment les équipements ou en
limitant les dépenses de recherche et
développement.
72
Section 2 : Les échanges
entres les centres de
responsabilité
73
I. Définition de la notion de prix
de cession interne
Direction Générale
Fournisseurs
Clients extérieurs
extérieurs
75
II. Présentation du problème
Problèmes à résoudre
• Le centre Client (acheteur) doit-il s’approvisionner à
l’intérieur (Centre Fournisseur) ou à l’extérieur du
groupe ?
• A quel prix doit s’effectuer la cession interne, si elle
a lieu ?
A partir de cet exemple, on s’aperçoit que les règles
concernant les cessions internes doivent couvrir trois
sujets principaux :
76
II. Présentation du problème
choix des sources d’approvisionnement
pour la division acheteuse.
Le centre est-il obligé d’acheter à l’intérieur
de l’entreprise ou a-t-il le droit de
s’approvisionner à l’extérieur ? La fixation du
prix de cession interne ne se posera que dans
le premier cas ; dans le second cas
(approvisionnement extérieur possible) le
prix du marché jouera le rôle d’arbitre et la
concurrence extérieure calmera les
prétentions abusives du fournisseur interne.
77
II. Présentation du problème
fixation des prix de cessions internes
pour la division vendeuse
Un bon prix de cession interne doit
permettre de mesurer les performances des
différents centres, aider les responsables
à prendre des décisions optimales pour
l’entreprise et être accepté par tous. Il
doit être considéré comme juste et équitable
; son mode de calcul doit être compréhensible
et basé sur des données connues de tous.
modalités d’arbitrage en cas de conflit
entre les deux centres de responsabilité.
78
III. OBJECTIFS DES PRIX DE
CESSION INTERNE
79
III. OBJECTIFS DES PRIX DE
CESSION INTERNE
80
III. OBJECTIFS DES PRIX DE
CESSION INTERNE
Motivation du personnel
Les prix de cession incitent à la convergence des
objectifs de l'entreprise et de ses membres, mais
ils ne doivent pas orienter les responsables des
centres de profit vers des décisions qui améliorent
leur propre résultat au détriment du résultat
global de l'entreprise.
81
III. OBJECTIFS DES PRIX DE
CESSION INTERNE
Pour établir un système de prix de cessions internes, la direction d’un
groupe essaie de trouver un équilibre entre les objectifs suivants :
• préserver l’intérêt économique global de l’entreprise et motiver
les gestionnaires des centres de responsabilité à prendre des
décisions économiques saines par rapport à l’objectif général de
l’entreprise.
• laisser autant d’autonomie que possible aux gestionnaires des
centres de responsabilité car ils sont plus proches des réalités du
marché d’approvisionnement et de la capacité de production de leurs
unités et pour ce faire, leur déléguer la prise de décision
quotidienne en les motivant à développer autant que possible la
rentabilité de leurs unités individuellement.
• le système de prix de cessions internes doit permettre une mesure
objective et réaliste des résultats économiques de chaque centre
de responsabilité.
82
IV. PROPRIÉTÉ DES PRIX DE
CESSION INTERNES
Le prix de cession interne n’a pas d’incidence
sur le résultat global de l’entreprise ; son
calcul n’influence que les résultats partiels
des centres.
83
APPLICATION 1
84
APPLICATION 1
85
SOLUTION
Hypothèse 1 : PCI = 10 Centre Centre Entreprise
Production Commercialisation
Chiffre d'affaires
externe
Prix de cession interne
Achats internes
Autres charges
variables
Charges fixes
Résultat
Centre Centre
Hypothèse 2 : PCI = 11 Entreprise
Production Commercialisation
Chiffre d'affaires externe 120 000 120 000
Prix de cession interne 110 000
Achats internes -110 000
Autres charges variables -60 000 -60 000
Charges fixes -40 000 -40 000
Résultat 10 000 10 000 20 000
Centre Centre
Hypothèse 3 : PCI = 12 Entreprise
Production Commercialisation
Chiffre d'affaires externe 120 000 120 000
Prix de cession interne 120 000
Achats internes -120 000
Autres charges variables -60 000 -60 000
Charges fixes -40 000 -40 000
Résultat 20 000 0 20 000
Conclusion :
Dans ces 3 hypothèses, les prix de cessions internes sont différents ; le résultat global de 87
l’entreprise est constant et égal à 20 000 F. Seuls les résultats dégagés par chacun des centres
diffèrent d’une hypothèse à l’autre.
III. MODE DE DETERMINATION
DU PCI
Les méthodes de calcul des prix de cessions
internes se répartissent en trois grandes
catégories :
• méthodes de calcul basées sur les coûts
• méthodes de calcul fondées sur le prix
de marché
• autres méthodes
88
A. Méthodes de calcul basées sur
les coûts
• Les coûts complets
L’utilisation de coûts réels pour valoriser les prestations entre centres
de responsabilités ne permet pas la localisation des responsabilités. Le
coût réel transfère l’efficience ou l’inefficience du centre vendeur
au centre acheteur.
En effet, le centre qui cède sa production au coût complet aura
nécessairement un compte de résultat équilibré : le prix de
cession comprend et donc transmet les coûts d’inefficacité au
centre acheteur. Le problème est identique en cas d’économies
réalisées par le vendeur : c’est l’acheteur qui en profite. La
performance du cédant est transférée à l’acquéreur et de ce fait, le
système est peu motivant pour celui qui produit.
C’est pourquoi le coût réel est rarement retenu comme prix de
cession interne pour juger de la performance des centres de
responsabilité bien qu’il paraisse “évident” dans les transferts entre
centres productifs compte tenu de ses liens avec la comptabilité
analytique.
89
A. Méthodes de calcul basées sur
les coûts
• Les coûts variables (direct costing)
Cette méthode permet d’éviter les inconvénients du
coût standard complet. Cependant reste en suspens
la couverture des charges fixes de la division
vendeuse puisque les prestations qu’elle fournit sont
rémunérées sur la base d’un coût partiel. Par ailleurs,
la division acheteuse perd la notion de coût complet.
En règle générale, les méthodes fondées sur les coûts sont
préconisées pour les transferts entre centres productifs
principalement quand il n’existe pas d’autres sources
d’approvisionnement ou quand la direction générale décide,
pour des raisons stratégiques, de privilégier un
approvisionnement interne.
90
APPLICATION 2
91
APPLICATION 2
92
APPLICATION 2
Charges fixes
Résultat
Eléments Entreprise
Prix de vente externe
Charges variables
Charges fixes
Résultat
93
B. Méthodes de calcul basées sur
le prix du marché
Certains groupes cherchent à donner une
incitation aux achats internes au groupe. Le
prix de cession interne est calculé à partir du
prix du marché duquel est déduit un
pourcentage représentant les frais
commerciaux que la division vendeuses ne
subit pas en vendant à l’intérieur du groupe.
Cette méthode procure un avantage
compétitif par rapport aux concurrents ex-
ternes.
94
IV. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES
DEUX APPROCHES, PAR LES COÛTS ET
PAR LES PRIX DE MARCHÉ
AVANTAGES INCONVENIENTS
Simplicité pour les déterminer Manque de transparence pour la division
Possibilité d’utiliser le coût complet standard acheteuse
Approche par les Incitation au profit dans l’unité de Faible transmission des contraintes du marché
coûts commercialisation aux unités de fabrication
Comptabilité facilitée Plus faible incitation à réduire les coûts
Souplesse par rapport aux conditions du marché Une certaine lourdeur administrative
Lien meilleur entre les usines et le marché Difficulté plus grande de comptabilisation
Approche par le Incitation forte à diminuer les coûts
prix du marché Evaluation économique des résultats des centres
de responsabilité
95
V. NATURE DU CENTRE DE
RESPONSABILITÉ
Le choix d'une méthode de détermination des
prix de cession pourrait dépendre de la
nature des centres de responsabilité. Le prix
réel du marché ou le prix du marché aménagé
est préconisé pour les prestations entre les
centres de profit.
La référence aux coûts est préférée pour les
prestations entre les centres de coûts ou
entre centres de coûts et centres de profit.
96
MODULE 5
NOTION DE STRATEGIE
ET MANAGEMENT
STRATEGIQUE
97
1. Définition de la stratégie
« La stratégie consiste en la combinaison des
objectifs qu’elle se donne et des moyens qu’elle
choisit pour les atteindre. »
« La stratégie est un compromis entre ce que
l’entreprise cherche à faire, ce qu’elle peut faire, ce
qu’elle devrait faire et ce qu’elle est autorisée à
faire »
98
1. Définition de la stratégie
Ce que
l’entreprise
veut faire
( Objectifs, buts,
aspirations,
valeurs des
dirigeants)
Ce que
Ce que
l’entreprise
l’entreprise
La stratégie devrait faire
peut faire
( Opportunités et
(Ressources et
menaces de
compétences ; Ce que l’environnement)
Forces et l’entreprise
faiblesses)
est autorisée
faire
Figure : le (Obligations et
99 compromis pressions du
stratégique droit)
2. Caractéristiques de la stratégie
100
2. Caractéristiques de la stratégie
101
3. Intérêt de la stratégie
102
3. Intérêt de la stratégie
103
4. Management ou pilotage de l’entreprise
• 4.1. Le management
Le terme management est directement tiré de l’anglais et il
signifie gestion, direction, pilotage. Le management
d’une entreprise recouvre donc les différents types de
pilotage.
Les auteurs du management sont :
- P. Drucker: Pour lui, le manager doit fixer les objectifs, mais
aussi analyser et organiser les activités, motiver et
communiquer, contrôler, former le personnel;
104
4. Management ou pilotage de l’entreprise
105
4. Management ou pilotage de l’entreprise
106
5. Définition du management stratégique
107
5. Définition du management stratégique
108
5. Définition du management stratégique
109
5. Définition du management stratégique
Fig. La distinction entre management stratégique et management opérationnel
Exploration
Management
Concevoir le stratégique
potentiel
Créer le potentiel
Exploitation
110
1
1
5. Définition du management stratégique
Tableau : La distinction entre décisions opérationnelles et décisions stratégiques
Caractéristiques Décisions opérationnelles Décisions stratégique
Impact Limité, un service Global, toute l’entreprise
Durée de préparation et de mise courte Longue
en œuvre
Réversibilité aisée Difficile et coûteuse
Dimensions à intégrer Peu nombreuses Multiple
Environnement et temps Contrainte Variable
Objectifs Plutôt clairs Souvent flou
Répétitivité forte Nulle
Niveau hiérarchique Tous niveaux Faible
Nature de la décision Exploitation de potentiel Exploitation de potentiel
existant nouveau
compétences requises Convergence, rigueur Divergence, créativité
111
5. Définition du management stratégique
• Le management est un processus complexe
• Le processus de finalisation : vision, mission,
objectif, stratégie, plans, budgets, etc.
• Le processus d’organisation : mécanismes
gouvernance, structures, mécanismes de
coordination, organigrammes, procédures,
• Le processus d’animation des hommes : GRH pour
adhésion aux finalités et aux modes d’organisation
• Le processus de contrôle
112
5. Définition du management stratégique
113
5. Définition du management stratégique
La Culture Stratégique : anticipation, Action, Mobilisation
Anticipation Action
Culture
stratégique
Mobilisati
on
114
MODULE 6
LE DIAGNOSTIC
INTERNE
115
I. GENERALITES
Le diagnostic interne consiste à évaluer les
ressources et les compétences de l’entreprise qui
vont déterminer sa capacité à maîtriser les FCS
(facteurs clés de succès) d’un secteur et à saisir les
opportunités présentes sur l’environnement ou à agir
sur ce dernier.
Grâce à ses compétences distinctives, l’entreprise
peut construire durablement son avantage
concurrentiel en mobilisant ses ressources.
Le couple compétences distinctives et ressources est
à la base du métier de l’entreprise.
116
II. TYPOLOGIE DES RESSOURCES/COMPÉTENCES ET
CONSTRUCTION DE L’AVANTAGE CONCURRENTIEL
117
II. TYPOLOGIE DES RESSOURCES/COMPÉTENCES ET
CONSTRUCTION DE L’AVANTAGE CONCURRENTIEL
118
III. LES OUTILS DE DIAGNOSTIC
Traditionnellement, ce diagnostic des
ressources et des compétences est réalisé
par fonction : après avoir défini un certain
nombre de critères de performance on
évalue leur degré de maîtrise par chaque
fonction. Cette évaluation se fait sur la base
de critères de performance internes ou
externe
119
III. LES OUTILS DE DIAGNOSTIC
Une autre approche du diagnostic interne peut consister à évaluer le
degré de maîtrise des FCS par l’entreprise.
Plus récemment, M. Porter a développé une modélisation transversale
de la performance de l’entreprise qu’il schématise à l’aide de la
« chaîne de valeur ».
• La valeur : un concept générique recouvrant les performances, les
caractéristiques, les particularités, ou tout autre aspect d’un bien
ou d’un service pour lesquels le client se montre prêt à sacrifier
certaines ressources.
• - La chaîne de valeur : un concept décrivant la totalité des
activités successives qui, à chaque étape, depuis la manipulation des
matières premières jusqu’au produit fini placé entre les mains de
l’utilisateur, ajoutent de la valeur.
• La valeur créée pour le client provient de l’agencement de
l’ensemble des activités principales (directement en contact avec le
produit ou le service) et de soutien (mise à disposition des
ressources et coordination des activités) présentes dans
l’entreprise.
120
MODULE 7
LE DIAGNOSTIC
EXTERNE
121
I. GENERALITES
122
I. GENERALITES
- Ce diagnostic est réalisé sur un segment
bien délimité qui correspond généralement au
secteur d’activité. Pour délimiter ce champ
concurrentiel, l’entreprise pratique une
segmentation stratégique, en fonction de
critères internes et externes, qui aboutit à
l’identification de domaines d’activité
stratégique (DAS).
- Sur un DAS, la performance de l’entreprise
dépend de son degré de maîtrise des
facteurs clés de succès (FCS).
123
II. LA SEGMENTATION STRATEGIQUE
125
II. LA SEGMENTATION STRATEGIQUE
126
III. LES FORCES DE LA DYNAMIQUE CONCURRENTIELLE
127
III. LES FORCES DE LA DYNAMIQUE CONCURRENTIELLE
129
III. LES FORCES DE LA DYNAMIQUE CONCURRENTIELLE
131
IV. LES DÉTERMINANTS EXTERNES DE LA STRATÉGIE
132
V. ANALYSE DU MACRO-ENVIRONNEMENT
Avant de formuler leur stratégie globale, les entreprises font
le diagnostic externe (macro-environnement) qui intègre les
dimensions PESTEL (politique, économique, sociologique,
technologique, écologique et légale) :
• Politique : stabilité politique, orientation des politiques
gouvernementales…
• Economique : taux de croissance, taux d’intérêt, rythme
d’inflation, taux de change…
• Sociologique : démographie, climat social, normes et valeurs…
• Technologique : rythme d’innovation, intensité R/D,
importance des TIC…
• Ecologique : disponibilité des ressources naturelles, climat,
catastrophe naturelles…
• Légales : impacts des sources de droits (lois, règlements,
décrets, jurisprudence…).
133
MODULE 8
LES STRATEGIES
GLOBALES
134
GENERALITES
Lorsqu’une entreprise est située sur plusieurs DAS,
elle possède un portefeuille d’activités qu’elle va
chercher à optimiser afin d’améliorer sa
performance.
La stratégie d’entreprise (globale) répond à la
question : Dans quels DAS l’entreprise va-t-elle être
présente ?
Pour faciliter la prise de décision, l’entreprise peut
recourir à des matrices stratégiques qui vont
synthétiser les résultats de la phase de diagnostic et
de permettre la formulation de stratégies globales
de spécialisation ou de diversification.
135
Section 1 : Les matrices
stratégiques
136
I. GENERALITES
137
II. LA MATRICE DU BCG
138
II. LA MATRICE DU BCG
25
Taux
de VEDETTES DILEMMES
crois
sanc 10
e du
marc
0 VACHES A LAIT POIDS MORTS
hé
-10
10 1 0
139
PMR
II. LA MATRICE DU BCG
Matrice équilibrée :
• DAS dilemmes pour assurer l’avenir ;
• DAS vedettes pour assurer des parts de
marché importantes ;
• DAS vaches à lait pour assurer la
rentabilité.
140
CAS PRATIQUE
141
Cas pratique
%
DAS 1 1 4 30
DAS 2 25 8 15
DAS 3 15 4 20
DAS 4 23 0,25 10
DAS 5 -5 1 20
DAS 6 -8 0,20 5
143
III. LA MATRICE MC KINSEY
La démarche est la suivante :
- définition de critères d’évaluation de l’attrait du marché et de la force
compétitive ;
- pondération des critères d’attrait du marché et de force compétitive,
le total des pondérations de chaque dimension étant égal à 1 ;
- évaluation de chaque DAS par rapport aux critères, sur une échelle de 1
(attrait ou force compétitive faible) à 5 (attrait ou force compétitive
fort(e)) ;
- calcul d’une note pondérée d’attrait et de force compétitive pour
chaque DAS.
- localisation de chaque DAS sur la grille Mc Kinsey, la surface des
cercles est proportionnelle au CA réalisé, la part de marché du DAS peut
être visualisée ;
- préconisations stratégiques en fonction de la situation de chaque DAS
dans la matrice.
144
III. LA MATRICE MC KINSEY
Construction de la matrice :
• En abscisse : force compétitive
• En ordonnée : attrait du marché
Fort A1 A2 B3
Moyen A3 B2 C2
Faible B1 C1 C3
Analyse :
DAS intéressants : A1, A2, A3
145 DAS moyennement intéressants : B1, B2, B3
DAS peu intéressants : C1, C2, C3
IV. LA MATRICE ADL
Le cabinet de conseil Arthur D. Little a
proposé une matrice d’analyse du portefeuille
d’activités qui repose sur deux dimensions, la
position concurrentielle (atouts de
l’entreprise) et la maturité du métier (attrait
du secteur) :
146
IV. LA MATRICE ADL
- la position concurrentielle : elle est appréciée à partir des
forces de l’entreprise par rapport aux FCS dans les DAS.
Partant de ces FCS et utilisant une méthode de pondération et
de notation voisine de celle de la matrice Mc Kinsey, la position
de l’entreprise sera qualifiée de dominante, forte, favorable,
défavorable, marginale, selon l’importance des forces de
l’entreprise par rapport aux concurrents ;
- la maturité du métier : c’est l’indicateur qui permet
d’apprécier l’attrait d’un secteur, son potentiel. Le concept de
maturité du métier est une transposition du concept de cycle de
vie du produit. Si l’on considère qu’un secteur passe par quatre
phases : démarrage, croissance, maturité, vieillissement ; à
chacune d’elles correspondent des indicateurs.
L’identification de chaque DAS en termes de position
concurrentielle et de maturité du secteur permet de le situer
sur la matrice ADL.
147
Section 1 : Les stratégies
génériques :
spécialisation/diversification
148
SECTION I : LES STRATEGIES
GENERIQUES
L’optimisation du portefeuille d’activités peut
conduire l’entreprise à démarrer de nouvelles
activités éloignées des activités actuelles ou
bien la conduire à rester centrée sur une
seule activité : on parle respectivement de
stratégie de diversification et de
spécialisation.
149
I. LA SPECIALISATION
La stratégie de spécialisation consiste, selon Desreumeaux, « à
maintenir l’entreprise dans un seul DAS pour y développer et
exploiter des compétences spécifiques, sans chercher à y
adjoindre de nouvelles activités ».
Cette stratégie est souvent l’apanage des PME qui ont
des ressources et des compétences parfois limitées et qui n’ont
pas toujours les moyens de les développer en interne ou de les
acquérir.
Les entreprises qui font le choix de la spécialisation
préfèrent se concentrer sur leur métier en exploitant au mieux
leurs compétences distinctives sources d’avantage
concurrentiel.
L’entreprise spécialisée est présente sur un seul DAS et
va, dans ce DAS, choisir une des deux stratégies génériques : le
volume ou la différenciation.
150
I. LA SPECIALISATION
Bilan de la stratégie de spécialisation
Avantages Inconvénients
- Stimule les effets de l’expérience : avantage - Risque de miser sur un DAS en déclin.
de coûts.
- Engendre une culture refermée sur elle-même.
- Evite la dispersion des ressources et simplifie
- Réduit l’innovation.
la gestion.
- Limite la flexibilité.
- Assure un développement plus aisément
maîtrisable autour d’un métier.
152
II. LA DIVERSIFICATION
Marché
(verticale)
Nouveau Diversification Diversification totale
marché
(conglomérale)
(horizontale)
153
II. LA DIVERSIFICATION
- la stratégie de diversification produit :
elle permet à l’entreprise de croître grâce à
la vente de nouveaux produits sur le marché.
- la stratégie de diversification marché :
elle ne concerne que les produits actuels,
mais on les met en vente sur de nouveaux
marchés.
- la stratégie de diversification totale : elle
suppose le développement simultané de
produits nouveaux et de marché nouveaux.
154
II. LA DIVERSIFICATION
Avantages Inconvénients
- Réduction du risque. - Ampleur des investissements.
155
II. LA DIVERSIFICATION
156
III. L’intégration verticale
Une autre orientation consiste à prendre
place verticalement soit vers l’amont du DAS
actuel, soit vers l’aval.
La stratégie d’intégration peut être
considérée comme une forme particulière de
diversification dans la filière.
Dans le cas de l’intégration vers l’amont,
l’entreprise va se substituer à un fournisseur.
Dans l’intégration vers l’aval, l’entreprise se
retrouve concurrente de ses propres clients
(ou distributeurs).
157
III. L’intégration verticale
Bilan de l’intégration
Avantages Inconvénients
- Diversification des activités - Besoins d’investissements très lourds
- Difficulté de coordination
158
IV. L’internationalisation
Elle conduit l’entreprise à accroître son
engagement dans des opérations multinationales.
Les activités de l’entreprise dépassent ainsi le
cadre national.
159
IV. L’internationalisation
Bilan de l’internationalisation
Avantages Inconvénients
- Découverte de nouveaux débouchés - Augmentation des risques : politiques,
économiques, financiers
- Evitement des barrières protectionnistes
- Eloignement géographique et culturel du
- Prolongation du cycle de vie du produit sur
pays d’origine
différents marchés
- Obligation d’adaptation des produits et de
- Diminution des coûts d’approvisionnement
leurs stratégies aux différents marchés
- Diminution des coûts de production
- Augmentation des coûts de marketing
- Economie de coûts (échelle, apprentissage)
- Risque de perte de technologie
160
V. LES MODALITES DE CROISSANCE
161
A. LA CROISSANCE INTERNE
162
A. LA CROISSANCE INTERNE
Avantages Inconvénients
- Développement progressif, donc - Lenteur de la croissance.
mieux maîtrisé.
- Risque de réactivité plus grande
- Valorisation de l’expérience de la concurrence.
acquise.
- Difficulté du financement.
- Culture d’entreprise renforcée.
163
B. LA CROISSANCE EXTERNE
164
B. LA CROISSANCE EXTERNE
Bilan de la croissance externe
Avantages Inconvénients
- Rapidité du montage. - Risque de synergie négative.
- Image d’opportuniste.
165
MODULE 9
LES STRATEGIES DE
DOMAINE
166
GENERALITES
L’objectif des stratégies de domaine est de
développer ou de maintenir un avantage concurrentiel
durable sur un DAS donné.
Michael Porter a identifié trois stratégies
génériques qui sont sources d’avantages
concurrentiels :
• la domination globale par les coûts,
• la différenciation,
• la concentration/focalisation.
NB : Selon Porter, chacune de ces trois stratégies
est exclusive des deux autres, car toute recherche
d’une voie médiane serait vouée à l’échec.
167
I. LA DOMINATION PAR LES COUTS
Un excellent moyen pour dominer les concurrents consiste à produire
à un coût inférieur. Pour cela, il est indispensable de disposer d’une
part de marché non négligeable afin de bénéficier des lois
d’apprentissage. Les coûts inutiles sont pourchassés, les meilleures
sources d’approvisionnement recherchées, les investissements
dans le matériel le plus moderne pratiqués : l’entreprise mène
une politique active d’amélioration de la productivité.
L’objectif de cette stratégie n’est pas forcément de minimiser les
coûts mais de les optimiser grâce au management des activités dans
la perspective de création de valeur pour le client.
Cette stratégie n’est pas exempte de dangers : il suffit, par
exemple, qu’une révolution technologie annihile en un instant tous les
bienfaits de l’expérience passée pour que l’entreprise se trouve très
exposée ; ou encore que le prix d’une matière première indispensable
augmente brutalement et alors le produit n’est plus compétitif au
regard de ses concurrents.
168
II. LA STRATEGIE DE DIFFERENCIATION
170
IV. Les stratégies de désengagement
171
V. LA STRATEGIE D’ABANDON
- Troubles sociaux
172
VI. LA STRATEGIE D’EXTERNALISATION
L’entreprise conserve l’exploitation du DAS en continuant à concevoir
et/ou à assembler les composants, et/ou à vendre les produits.
Cependant, on confie à une ou plusieurs firmes partenaires certaines
tâches.
Les diverses modalités d’externalisation sont :
- la sous-traitance : le donneur d’ordres confie à son partenaire une
tâche définie avec précision ;
- la fourniture spéciale : le partenaire fournit des éléments respectant
des contraintes, mais dont il conserve la propriété industrielle ;
- la cotraitance : les deux partenaires assurent en commun la
production d’un bien ;
- la commission : un partenaire assure une fonction (vente, achat, etc.).
Le partenaire étant rémunéré par une commission.
- la concession, la licence, la franchise : permettent d’accroître les
ventes sans trop investir.
173
VI. LA STRATEGIE D’EXTERNALISATION
Bilan de la stratégie
d’externalisation
Avantages Inconvénients
- Réduction des coûts - Risque de dépendance
174