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CONTROLE DE GESTION
B. Barro
L’accent sera mis non seulement sur les techniques en elles-mêmes, mais également sur leur finalité et comment utiliser au mieux ces
outils afin de maximiser le bénéfice.
▪ De la taille de l’organisation,
▪ De son mode de fonctionnement (décentralisé ou non),
▪ Des moyens disponibles,
▪ Des objectifs poursuivis par la direction générale.
La gestion prévisionnelle est un système orienté vers le futur, en vue de permettre aux responsables de disposer d’une information
préalable à la prise de décision et qui va les aider dans la définition et la fixation de leurs objectifs.
Son objet pour l’entreprise est de tenter d’exploiter ses atouts concurrentiels et anticiper les difficultés qu’elle pourrait rencontrer.
C’est une démarche qui consiste, à partir d’une connaissance de l’environnement de l’entreprise ainsi que de ses forces et faiblesses
(Diagnostic), à faire des choix concernant l’avenir à moyen et long terme (Stratégie) et à définir les moyens permettent de concrétiser ces
choix (Plan opérationnel)
I – Le diagnostic stratégique
La gestion prévisionnelle est initiée par un diagnostic qui s’exprime sous deux dimensions :
- Le diagnostic externe : il évalue les opportunités et le menaces que représente l’environnement pour l’avenir de l’entreprise.
- Le diagnostic interne : il répertorie les atouts et les points faibles de l’entreprise
Ces évaluations ont pour objectif la sélection des facteurs clés de succès comme :
- Le positionnement en termes de prix ;
- Le savoir-faire technologique ;
- La qualité des produits,
- Le respect des délais
Qui dépendent à la fois de l’entreprise mais aussi de son secteur d’activité ou de sa situation géographique.
Les facteurs ainsi retenus vont permettre d’asseoir la stratégie de l’entreprise en définissant les ensembles marchés/produits/technologie sur
lesquels elle entend assurer son développement futur.
La stratégie peut être définie comme un ensemble d’actions organisées en vue d’atteindre des objectifs par rapport à l’environnement. Elle
se doit d’assurer la pérennité de l’entreprise tout en respectant un niveau de performance satisfaisant pour les différents partenaires.
II – La planification
1- Le plan stratégique
Il permet de présenter les grandes options de l’entreprise. Il reprend les points clés de la stratégie à savoir :
- les marchés/produits/technologie de l’entreprise.
- les objectifs : buts quantifiés (exemple % de marché, ..)
- les moyens pour les atteindre (croissance interne, externe, zone géographique à privilégier)
2- Le plan opérationnel
Il permet de programmer les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs stratégiques. Il représente dans un horizon de 2 à 3 ans les
modalités pratiques de mise en œuvre de la stratégie.
Il se subdivise parfois en plan d’investissement, plan de financement, pan des ressources humaines, documents de synthèse prévisionnels.
Il constitue le passage obligé entre le plan stratégique et les budgets
Court terme Budget Budget Etape 3 : Chiffrer les plans d’action en élaborant
des budgets prévisionnels.
Les conditions d’une gestion prévisionnelle efficace peuvent être regroupées ainsi :
Le budget est un programme d’action coordonné et détaillé. A chacun de ces deux épithètes utilisées dans cette définition correspond une
condition relative à l’organisation de l’entreprise dont :
- Nécessité de diviser l’entreprise en fonctions et en services homogènes afin de permettre une bonne coordination dans la prévision.
Il convient donc, le cas échéant, de procéder à une réorganisation, à une restructuration de l’entreprise quand l’organisation de
l’entreprise est inadéquate.
- Nécessité de décentraliser afin de permettre une précision suffisante dans la prévision. Cela implique que tous les services et sous-
services soient concernés pour une part par les budgets.
Il s’agit de :
- La nécessité de se baser sur une comptabilité suffisamment détaillée permettant des analyses de charges ou de résultats les plus
nombreuses possibles.
- La nécessité de délimiter le champ de la prévision dans l’espace.
- La nécessité de disposer d’information de qualité c'est-à-dire une information objective, précise, vérifiable, fiable et récente.
3. Conditions psychologiques
Il est nécessaire de réaliser une véritable préparation psychologique sans laquelle les conditions précédentes se révèleraient insuffisantes.
Cette préparation sera faite dans un double but :
- Rassurer le personnel en mettant l’accent sur :
✓ le fait que le système budgétaire n’est pas un instrument basé sur la suspicion mais sur la confiance ;
✓ le fait que ce système n’est pas imposé par la Direction mais qu’il est au contraire le résultat d’une participation à tous les
niveaux ;
✓ le fait que tous les secteurs de l’entreprise sont concernés ; etc...
- Eveiller l’intérêt du personnel en insistant, à l’occasion de conférence par exemple, sur les possibilités nouvelles qui peuvent
apparaître au plan des améliorations des conditions de travail, au plan des rémunérations ou à celui de la promotion sociale.
I- Définition
La gestion budgétaire est une modalité de gestion prévisionnelle qui se traduit par :
- la définition d’objectifs
- une organisation permettant la prévision sous forme de budgets, englobant toutes les activités de l’entreprise
- la participation et l’engagement des responsables dans le cadre d’une gestion décentralisée
- le contrôle budgétaire
C’est un mode de gestion qui consiste à traduire en programmes d’actions chiffrés (BUDGETS), les décisions prises par la direction avec
la participation des responsables.
Le budget est un instrument de pilotage, de motivation et de simulation : on teste plusieurs hypothèses en mesurant leurs impacts sur le
résultat prévisionnel
Schéma d’analyse
Entreprises industrielles
Budget de
production
Budget de
TVA
Budget de
trésorerie
La gestion budgétaire des ventes est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise. La connaissance des quantités à
vendre conditionne les budgets avals (production, approvisionnement). La connaissance des prix pratiqués détermine les encaissements
potentiels.
La gestion budgétaire des ventes consiste à :
- une prévision du volume des ventes,
- l’établissement du budget général des ventes,
- calcul et analyse des écarts.
La prévision des ventes est établie après une analyse des forces et faiblesses de l’entreprise ainsi que des contraintes imposées par
l’environnement et la conjoncture économique.
III- La budgétisation
Le budget des ventes est ventilé en fonction des différents centres d’intérêts retenus par l’entreprise.
Il recense les prévisions de ventes de l’entreprise en volume et en valeur :
• par types de produits
• par zone géographique
• par canal de distribution
• par représentant…
• Par exemple :
• par période de temps (souvent par mois)
Ce budget peut-être couplé avec un budget des frais commerciaux qui comprend le montant :
Les budgets établis en fin d’année N serviront de référence tout au long de l’année N+1. Les réalisations y seront régulièrement
confrontées en vue de calculer les écarts, les analyser et prendre des mesures correctives.
Ce travail de contrôle doit concerner à la fois les budgets de fonctionnement et le budget principal de vente.
E = CA réel – CA budgété
Si E >0 favorable
E < 0 défavorable
Cet écart global a 2 explications possibles :
E/Prix = (Pr –Pb)x Qr
E/qté = (Qr-Qb) x Pb
Il y a lieu de noter que ces 2 écarts ne sont pas indépendants ; une hausse des ventes peut être générée par une baisse des prix (élasticité
quantité/prix).
Optimiser le programme de production, c’est déterminer quelle quantité de chaque produit l’entreprise doit fabriquer pour maximiser la
rentabilité, tout en respectant l’ensemble des contraintes. Nous présenterons ici la méthode de programmation linéaire.
Un programme linéaire comprend :
- une fonction objectif à maximiser de type y = f (x)
- des contraintes qui se traduisent en mathématique par des inégalités.
Un programme linéaire peut être résolu :
- graphiquement (cas deux variables).
- ou par méthode du simplexe (incontournable si plus de deux variables).
Exemple :
Les Ets SAM fabriquent 2 types de produits P1 et P2 qui passent successivement par trois ateliers A B et C:
PU CV M/CV
P1 25.05 16.53 8.52
P2 39 26.32 12.68
Solution
0.2x + 0.4y < 2400 contrainte technique atelier A
0.2x + 0.3y < 2400 contrainte technique atelier B
0.3x + 0.3y < 3000 contrainte technique atelier C
x < 9000 contrainte de marché
y < 4000
x, y >0 contrainte de signe
Max (8.52x + 12.68y) fonction objectif = maxi M/CV
x = 8000
y = 2000
Z = 8000 * 8.52 + 2000 * 12.68 = 93 520 F
Le contrôle budgétaire de l’activité productive est réalisé par nature de charges au niveau des centres d’analyse en comparant le cout de
production budgété au cout de production réel.
- écarts sur charges directes
Ils sont calculés distinctement pour les matières premières et la MOD.
E = (Qr x Cr) – (Qbx Cb)
Il se décompose en 2 écarts :
- Eq = (Qr- Qb) x Cb*
- Ec = (Cr-Cb) xQr
La fonction du service des approvisionnements est d’assurer les stocks nécessaires à la réalisation du programme de production et de tenir
compte des deux contraintes suivantes :
- éviter tout arrêt ou toute perturbation dans le déroulement de la production et de sa vente ;
- gérer un stock optimum pour assurer les approvisionnements au moment voulu, en quantité voulu, et au moindre coût.
Tout comme le cas des ventes, la gestion budgétaire des approvisionnements se fait en 2 étapes :
- Prévision des approvisionnements nécessaires compte tenu des modes de gestion des stocks retenus par l’entreprise ;
- l’élaboration des budgets proprement dits.
Le but ici est d’élaborer un programme d’approvisionnement optimal qui permet d’assurer la sécurité de l’approvisionnement afin d’éviter
les ruptures, tout en minimisant les coûts liés à l’existence des stocks.
Pour assurer une gestion optimale des stocks, il faut connaître la cadence d’approvisionnement, les délais de livraison et les niveaux de
sécurité pour limiter les risques de ruptures de stocks. Ces éléments sont à la base des modèles de gestion des stocks.
Il existe plusieurs modèles de gestion de stock qui répondent à de multiples situations rencontrées en entreprise mais la plupart d’entre
elles s’appuie sur le raisonnement du modèle de Wilson.
Nous nous intéresserons dans cette section, à la politique d’approvisionnement en avenir certain (modèle de Wilson)
Modèle de Wilson
Paramètres :
QEC = la quantité économique à commander
D = demande annuelle = consommation prévisionnelle
Cc = coût de passation d’une commande
Cs = coût de stockage unitaire
Hypothèses :
Les consommations sont régulières
Le tarif est unique
Pas d’aléas d’approvisionnement
Exemple ;
EXERCICE D’APPLICATION
Mois Consommations
Janvier 120
Février 30
Mars 50
Avril 50
Mai 40
Juin 50
Juillet 80
Août 100
Septembre 80
Octobre 100
Novembre 150
Décembre 150
Total 1 000
Travail à faire :
1°) Déterminer la cadence et le lot économique
2°) Présenter les quatre budgets (en quantité)
Corrigé
Les 4 budgets
Le budget des achats et le budget des frais d’approvisionnements entraînent des décaissements qui ont une incidence directe sur le budget
de trésorerie de l’entreprise.
Le budget d’investissement est un élément constitutif du budget financier. Chacun des éléments du budget a un rôle précis dans
l’élaboration d’une planification et d’un contrôle efficace des activités opérationnelles.
La décision d’investissement est d’une importance capitale dans la mesure ou :
- Elle engage l’avenir de l’entreprise.
- Elle a des effets difficilement réversibles.
- Elle véhicule le progrès technique et productivité de l’entreprise.
L’entreprise est généralement en situation de rationnement de capital, autrement dit tous les investissements réalisables sont contraints par
l’enveloppe budgétaire disponible imposant à l’entreprise des choix d’investissement et des sélections, des différents projets et les moyens
de leur financement.
C’est ainsi que nous présenterons la gestion budgétaire des investissements en trois étapes :
- le choix des investissements ;
- la budgétisation
- le contrôle budgétaire.
- Le capital investi
C’est la dépense que doit supporter l’entreprise pour réaliser le projet. Il comprend :
• le prix d’achat hors taxe
• les frais accessoires,
• la TVA non récupérable,
• l’augmentation du besoin en fond de roulement dû à l’accroissement de l’activité.
Contrôle de Gestion et de Budget – Master 1 ELM / ESTA - B. Barro Page 30
- La durée de vie
Il s’agit de la durée d’exploitation du projet. Cette durée est en principe égale à la durée de vie économique ou à la durée d’amortissement
et permet d’évaluer les gains attendus.
On appelle flux de liquidités ou cash-flow les entrées nettes d’argent ou des économies réalisées imputables au projet.
Hypothèses :
• projet autofinancé
• recettes = Chiffre d’Affaires Hors Taxe et Dépenses = charges décaissables
On a alors :
Remarque : la valeur résiduelle = prix cession net d’impôt ou valeur nette comptable.
Elle s’ajoute au dernier cash-flow.
Les gestionnaires financiers sont constamment appelés à faire des choix parmi des options concurrentes d’investissement. Le succès d’une
entreprise et de ses dirigeants dépend de la qualité de la prise de décisions.
Le choix des investissements consiste à décider des projets d’investissement qui seront réalisés sur le plan des immobilisations. Plus
précisément, cette méthode de gestion consiste à évaluer les flux monétaires associés à divers projets d’investissement et à mettre en
balance, pour chaque projet, les flux monétaires et les coûts du projet.
Les critères les plus souvent rencontrés dans la littérature financière sont les quatre critères suivants:
- La valeur actuelle nette (VAN)
- Le taux interne de rentabilité (TIR)
- La délai de récupération du capital investi
La valeur actualisée nette d’un projet d’investissement correspond à la différence entre la valeur actuelle des rentrées de trésorerie et la
valeur actuelle des sorties de fonds. La plupart des professionnels de la finance estiment que c’est la méthode optimale d’évaluation des
projets d’investissement.
La valeur actuelle nette peut être représentée par l'expression suivante :
VAN = ٤Cp(1+i)-p – I 0
P=1
où Cp = les rentrées nettes de fonds annuelles après impôt à la période p (peut prendre une valeur positive ou négative)
i = le taux de rendement requis ou coût du capital
I0 = le décaissement initial
n = la durée prévue du projet
L’avantage de cette méthode est que, outre son rapport avec les flux monétaires, elle tient compte de la valeur temporelle de l’argent.
Le taux de rendement interne (TRI) est le taux d’actualisation pour lequel la valeur actualisée des rentrées nettes de fonds espérées du
projet est égale au décaissement initial. Ce taux interne de rendement peut être calculé à partir de l'équation suivante:
n
Le taux de rendement requis est souvent défini comme le coût du capital de l’entreprise.
Les avantages de cette méthode sont qu’elle a rapport aux flux monétaires et qu’elle tient compte de la valeur temporelle de l’argent;
toutefois, son application est plutôt complexe et fastidieuse. En outre, cette méthode renferme une hypothèse sur le taux de
réinvestissement qui peut influer de façon négative sur le choix des investissements.
Le délai de récupération d’un investissement est le nombre d’années nécessaires pour récupérer le coût de l’investissement initial. On
calcule le délai de récupération en faisant la somme des rentrées nettes de fonds annuelles jusqu’à ce que le total soit égal à
l’investissement de départ.
L'emploi de ce critère correspond à une idée toute simple, celle selon laquelle un investissement est d'autant plus intéressant que ses
rentrées nettes de trésorerie annuelles permettent de récupérer plus rapidement le capital initialement dépensé pour le réaliser.
Il favorise les projets brefs et les projets ambitieux à période de démarrage lente seront rejetés.
Pour palier ces insuffisances, on calcule le délai de récupération à partir des flux monétaires actualisés. Le délai de récupération actualisé
permet de prendre en compte la rémunération du capital investi pendant la période de récupération.
II- La budgétisation
Contrôle de Gestion et de Budget – Master 1 ELM / ESTA - B. Barro Page 33
Budgéter les investissements revient à établir une répartition dans le temps :
- des investissements ;
- du financement correspondant.
Le budget annuel des investissements retrace les conséquences financières du plan d’investissement pour l’année budgétée.
Il récapitule les prévisions HT ou TTC (si TVA non déductible) d’investissement pour les mois à venir.
Le suivi des investissements s’organise en trois temps :
- date d’engagement ;
- date de règlement : prise en compte des conséquences en matière de trésorerie ;
- date de réception ou de la réalisation: elle permet de prévoir le démarrage des activités.
Invest 1
Invest 2
Invest 3
Invest 4
Invest 5
Totaux
2- Le budget de financement
Le budget de financement émane du plan de financement qui est un instrument de gestion prévisionnel et quantifie les investissements et
leurs financements.
Une fois le budget des investissements retenu, il convient de constituer un dossier comportant un mode de financement approprié. Pour
cela, l’entreprise peut recourir à des ressources internes (capitaux propres) et externes (dettes).
Le budget de financement détaille l’information du plan de financement pour l’année budgétisée.
Contrôle de Gestion et de Budget – Master 1 ELM / ESTA - B. Barro Page 34
La démarche consiste à :
- découper le plan de financement par année
- redécomposer le plan de financement de chaque année suivant les différentes rubriques (autofinancement, capital, dettes)
- Acquisitions d'immobilisations
Incorporelles
Corporelles
Financières
- Augmentation du BFR
- Charges à repartir
- Remboursements des dettes financières
- Distribution de dividendes
TOTAL EMPLOIS
RESSOURCES
- Capacité d'autofinancement
- Cessions ou réductions d'actifs immobilisés
- Subventions
- Augmentations du capital
- Nouvelles dettes financières
TOTAL RESSOURCES
Ecart annuel
Budget de financement
Trimestre 1 2 3 4
Rubriques
- Capacité d'autofinancement 750
- Cessions ou réductions d'actifs immobilisés
- Subventions
- Augmentations du capital
- Nouvelles dettes financières
TOTAL Année …
1 - Démarche générale
Il prend en compte les encaissements directement liés à l’exploitation et les encaissements hors exploitation :
- encaissement des ventes en tenant compte des échéances de paiement des clients
- encaissement des emprunts
- encaissement des cessions d’immobilisations
- encaissement de l’augmentation de capital
Montants Mois
Ventes
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Bilan d'ouverture
Clients
ENCAISSEMENTS HORS
EXPLOITATION
- Emprunts
- Cessions d'actifs
immobilisés
- Subventions
Total encaissements
Il prend en compte les décaissements liés à l’exploitation et les décaissements hors exploitation.
Il retrace les sorties de trésorerie :
- règlements effectués aux fournisseurs en tenant des délais de paiement.
- règlement de la TVA
- remboursement des emprunts
- paiement des investissements
- paiement de l’impôt sur les sociétés
- paiement des dividendes aux associés
- paiement des salaires
- paiement des charges sociales
- paiement de toutes les charges externes à décaisser.
Approvisionnement
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Dettes du bilan initial
N-1 :
Fournisseurs au bilan
Décaissement de
TVA
Salaires
cotisations sociales
Impots et taxes
Décaissements hors
exploitation
Rembst emprunts
Dividendes
Total décaissements
Budget de TVA
La TVA à décaisser est obtenue par le budget de TVA qui présente pour chaque mois la TVA à décaisser. Le règlement s’effectue avant le
15 du mois suivant celui au titre duquel la TVA est due (la TVA sur les opérations de janvier est décaissée en février…).
Il reprend le total des encaissements et des décaissements en tenant compte de la TVA et de la trésorerie initiale. Il permet d’obtenir mois
par moi le solde de trésorerie qui résulte de la différence entre les encaissements et les décaissements.
Le contrôle budgétaire est un outil utile à la gestion d’une entreprise mais il présente plusieurs limites :
- lenteur : l’information n’est disponible qu’après des délais importants (plusieurs semaines)
- caractère incomplet : les budgets ne tiennent pas compte des indicateurs non financiers, dont l’importance est pourtant capitale :
satisfaction des clients, climat social, délai de production, etc …
- coût élevé : la lourdeur et le coût de la procédure budgétaire sont peu adaptés aux petites structures.
Il est donc nécessaire de disposer également d’un outil de décision et de prévision simple, disponible rapidement et intégrant des données
non financières : le tableau de bord.
Le tableau de bord est pour le responsable un outil d’aide au management en trois dimensions, pour :
▪ Piloter : le tableau de bord est un instrument d’aide à la réflexion. Il permet d’avoir une approche globale d’un système, dans la
mesure où il en est une représentation réduite. Le responsable peut ainsi mieux définir les actions indispensables pour atteindre les
objectifs qui lui sont assignés ;
▪ Organiser : Par son effet miroir, le tableau de bord est un reflet du niveau de performance d’un service. Les indicateurs alertent le
responsable sur les domaines problématiques. Il peut alors réfléchir sur les leviers d’action qui vont permettre d’atteindre les objectifs
alloués, en recherchant la meilleure combinaison des ressources techniques et humaines.
Un indicateur est une information (souvent chiffrée) qui exprime selon les cas, l'évolution d'une variable d’action, la performance d'un
processus ou qui vérifie que l’objectif visé est atteint. Pour cela il doit avoir certaines qualités.
- Prédictif : Lorsque cela est possible il vaut mieux construire l’indicateur sur des données anticipées que sur des données
réalisées. Le système est alors plus réactif.
- Consolidable : Il doit pouvoir être éventuellement agrégé avec d'autres indicateurs de niveau inférieur pour fournir un indicateur
global qui sera communiqué au niveau hiérarchique supérieur.
La performance globale implique la mise en place de trois types de fonctions pour bien la mesurer et la piloter :
- Une fonction de coordination : il est nécessaire d’assurer une coordination entre les objectifs de différents niveaux par une
connaissance permanente des indicateurs de chacun.
- Une fonction de suivi : la collaboration entre de nombreux partenaires internes et extérieurs induit un suivi nécessaire pour
recentrer, si besoin est, par des indicateurs qui intègrent toutes les dimensions quantitatives, financières et qualitatives.
- Une fonction de diagnostic : les facteurs clés de succès actuels et potentiels doivent être connus en permanence pour assurer les
orientations stratégiques les plus performantes ; là encore, des indicateurs sur des paramètres variés internes et externes doivent
aider à surveiller les évolutions en temps réel.
4- Les clignotants
Ce sont des seuils limites définis par l’entreprise et considérés comme variables d’action. Leur dépassement oblige le responsable à agir et
à mettre en œuvre des actions correctives.
La démarche souvent employée pour élaborer un tableau de bord consiste à définir directement des indicateurs. Cette approche est risquée,
dans la mesure où les indicateurs identifiés sont rarement cohérents avec le contexte et les objectifs de la structure.
Il s’agit donc de mener au préalable une réflexion sur les missions et les objectifs de la structure afin d’identifier les aspects qu’il faut
contrôler.
La conception du tableau de bord commence donc par une étape approfondie relative au fonctionnement de l’unité, cette approche garantit
une meilleure adéquation de l’outil aux besoins de gestion du responsable.
La démarche vise à réaliser une approche en entonnoir et ce en partant d’une analyse des missions du système, pour définir ensuite la nature
et le degré de priorité des domaines à contrôler. Les principales étapes en sont :
Cette phase constitue pour beaucoup le noyau de la démarche d’élaboration du tableau de bord. Bien qu’importante, elle n’est qu’une tape
d’un processus global. Proposer des indicateurs pour n’en retenir que les plus pertinents n’est pas un travail aisé. Différents obstacles peuvent
se mettre en travers de la route du responsable.
Au cours de cette phase, le responsable complète son dispositif de contrôle à partir de témoins: les indicateurs. Cette phase de travail,
extrêmement riche à la fois en termes techniques (la maîtrise du fonctionnement du système s’en trouve renforcée) et relationnels (l’approche
participative est un pré-requis pour mener cette phase), fait apparaître un risque majeur: l’abstraction.
À partir d’un travail créatif sur l’identification des indicateurs, le responsable cible progressivement les éléments qui vont lui permettre de
mieux maîtriser son système. Les étapes qui structurent cette phase sont les suivantes:
La recherche des indicateurs constitue l’étape clé de la réussite du dispositif du contrôle, à condition de ne pas se limiter trop rapidement aux
indicateurs naturels (ceux qui viennent immédiatement à l’esprit). L’adéquation du futur tableau de bord aux besoins de son responsable sera
d’autant plus optimale que l’éventail de choix des indicateurs sera large.
Avant de se lancer dans un travail de production d’indicateurs, il est bon de s’enquérir des informations déjà existantes sur le sujet. Une
approche de type Benchmark constitue une première voie intéressante, Quels indicateurs sont généralement utilisés par d’autres
structures sur la même thématique?
Le brainstorming est un outil idéal pour procéder à cette étape. En l’appliquant à la démarche tableau de bord, la recherche se déroule de l
manière suivante:
▪ Phase de production : il s’agit de proposer un maximum d’indicateurs, de manière spontanée et sans se censurer ;
▪ Phase d’approfondissement : il s’agit de trouver d’autres indicateurs à travers ceux déjà trouvés ;
▪ Phase de synthèse: Ce travail permet d’avoir une vision globale des différents indicateurs par domaine.
La difficulté quant au choix d’un indicateur, c’est de veiller à ne pas sur ou sous-évaluer l’importance d’un indicateur, sous peine de fausser
le caractère opérationnel du système. Une meilleure connaissance des ressorts personnels en matière de prise de décision est un facteur de
qualité dans le travail de sélection.
Cette phase a pour objet de valider le cadre de référence à l’intérieur duquel les indicateurs trouveront une signification du point de vue de
l’action.
L’historique de contrôle détermine l’intervalle de temps à partir duquel la valeur de l’indicateur peut être appréciée en tendance, de manière
fiable et opérationnelle.