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Module : Macroéconomie

Filière: Economie et Gestion


– Semestre: 2 – Option: Gr.4

Cours du Professeur
ZAID Mohamed

2018-19

1
Introduction générale

1. Qu'est-ce que la macroéconomie ?


❑ « La Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » J.M.Keynes
1936.
- Agents économiques, opérations économiques, circuit économique, agrégats. ..
- Buts fixés: équilibres macroéconomiques.
- Les variables : OG, DG, C, I, G, X, M…

2
Introduction générale

2. Les agrégats de la comptabilité nationale


21.les Agrégats de Production : PIB
- la quantité de richesse créée sur une année à l’intérieur d’un pays .
- La création de la richesse sur le territoire économique d’un pays .
- Le PIB mesure l’activité des unités de production résidentes d’un pays.
- Comment le mesurer? Trois optiques du PIB

-Le PIB est une richesse produite qui permet de constituer les revenus qui
viendront alimenter la demande.

3
Introduction générale

❑ L‘Approche Production

4
Introduction générale

❑ L‘Approche Revenu

5
Introduction générale

❑ L‘Approche Demande

6
Introduction générale

➢ Le PIB est une richesse Produite qui permet de constituer les Revenus qui
viendront alimenter la Demande/Dépense.

➢ Trois approches : PIB pm.

7
Introduction générale

22.les Agrégats de Revenu

8
Introduction générale

23.les Agrégats de Dépense

24.les Agrégats de l’Epargne

9
Introduction générale

3. Grands équilibres et relations macroéconomiques de base

On a:

Alors:

▪ Équilibre comptable.
▪ Déséquilibres économiques réels: exemple X<M (déficit de la BC)

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Introduction générale

4. Le principe de la demande effective.


❑ Critique de la Loi des débouchés.
❑ Keynes : la demande détermine l'offre.
❑ La demande effective : la demande prévue et/ou anticipée.

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Introduction générale

5. Les déterminants de la Demande Globale


❑ La détermination du revenu national d’équilibre.
OG (Y) = DG

❑ Équilibre sur le seul marché des biens et services.


❑ Détermination Équilibre IS-LM.

12
Introduction générale

Plan du cours

CH.I -La fonction de consommation (slide 14)


CH.II -La fonction d’investissement (90)
CH.III -L’équilibre macroéconomique keynésien (93)
CH.IV -Le modèle IS-LM (127)

13
Chapitre1: La fonction de consommation
I.Arbitrage consommation-Epargne: Keynes contre les classiques

1.Les classiques:
❑ Epargne = source de l’accumulation du capital.
❑ La consommation est un résidu de l’épargne:

14
Chapitre1: La fonction de consommation
I.Arbitrage consommation-Epargne: Keynes contre les classiques

2.Keynes
❑ Excès d’épargne => excès d’offre.
❑ Consommation fonction du revenu.: C(R)
❑ Epargne S est un résidu :

▪ C: Composante principale de la DG.


❑ Efficacité politiques macroéconomiques de relance.

15
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: La LPF

❑ la consommation privée des ménages (C ).


❑ Le déterminant Premier : le Revenu (Y).

❑Mais , concept Revenu peut recouvrir diverses réalités:


• Revenu courant/disponible (Yd).
• Revenu Relatif, Revenu Permanent, Richesse, Patrimoine…

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Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: La LPF

1. Keynes: Revenu disponible (Yd).

[T : les impôts et R : les transferts sociaux].


❑ Le point de départ : La loi psychologique fondamentale (LPF).

17
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: La LPF

2.La LPF s’énonce comme suit :


« la LPF sur laquelle nous pouvons nous appuyer en toute
sécurité…..c’est qu’en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent
à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du revenu». (J.M.Keynes :
« TGEIM » 1936).

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Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: La LPF

❑ Selon Keynes, lorsque le Yd s’accroît:


▪ La consommation (C) augmente, mais dans des proportions moins
importantes.
▪ Les ménages épargnent (S)une part croissante de leur Yd au fur et à
mesure que celui-ci s’accroît.

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Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: La fonction affine

1. La fonction affine est généralement utilisée:

avec , 0 < c <1


C : consommation des ménages.
Yd : revenu disponible.
C₀ : la consommation incompressible.
c :PmC (la propension marginale à consommer).

20
Chapitre1: La fonction de consommation

II.La fonction de consommation keynésienne: La fonction affine

2. Caractéristiques
21. C est en relation directe, mais non proportionnelle, avec le niveau du Yd.
22. C comporte deux composantes:
▪ Une composante autonome Co: pour un Yd = 0  C = C₀ ;
▪ et une composante induite cYd.

21
Chapitre1: La fonction de consommation

II.La fonction de consommation keynésienne: La fonction affine

23. PmC mesure l’effet d’une augmentation du revenu sur la consommation.


24. PmC est constante et comprise entre zéro et 1.

avec, 0< c< 1

22
Chapitre1: La fonction de consommation

II.La fonction de consommation keynésienne: La fonction affine

25. PMC mesure la consommation des ménages par unité de revenu


disponible.

26. PMC est décroissante et supérieure à la PmC.

27. PMC décroit de + ∞ à c.

23
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

1. La fonction d’Épargne S:

Or,

alors,

avec, 0 < s < 1

S: Épargne des ménages.


s = (1 - c): La propension marginale à épargner (PmS).

24
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

2.Caractéristiques
21. L’épargne S: un résidu.
22. PmS mesure la variation de l’épargne des ménages conséquente à la
variation d’une unité du revenu disponible.

23. PmS est constante et comprise entre zéro et 1.


24. PmC + PmS = 1.

25
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

25. PMS mesure l’épargne des ménages par unité de revenu disponible.

26. PMS est croissante et inférieure à la PmS.

27. PMS croit de - ∞ à s. Pour des Yd très élevés, la PMS tend vers la PmS.
28. PMC+PMS = 1.
26
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

3.Seuil d’épargne.
❑ Le seuil d’épargne est tel que :

27
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

4. Seuil d’épargne et la droite à 45°


❑ Tout point situé sur la droite à 45° montre l’égalité de la consommation (C)et
du revenu (Yd). Au niveau de Yr, où C rencontre la droite à 45° (Yd = C),
l’épargne est nulle, puisque tout le revenu est consommé.

28
Chapitre1: La fonction de consommation
II.La fonction de consommation keynésienne: L’Épargne un résidu

29
Chapitre1: La fonction de consommation

II.La fonction de consommation keynésienne: Illustration

❑Il s’agit d’une fonction de consommation affine: C =f(Yd)= Co+cYd


=30+ 0,7Yd
▪La PmC = 0,7 (une constante) et la PmS = 0,3 (une constante).
▪La PMC est décroissante de +∞ à 0,700003.
▪Pour des Yd très élevés (Yd= 10 6), la PMC tend vers la PmC=0,7.
▪La PMS est croissante de -∞ à 0,29997.
▪Pour des Yd très élevés (Yd= 10 6), la PMS tend vers la PmS= 0,3.
▪La PMC + PMS =1 et PmC+ PmS = 1.
▪Le seuil d’épargne est : Yd = 100.

30
Chapitre1: La fonction de consommation

II.La fonction de consommation keynésienne: Illustration

31
Chapitre1: La fonction de consommation
III.Limites et dépassement de la LPF

❑ La fonction de consommation keynésienne (FCK) : Vérifiable à CT.


❑ Remise en cause LPF : Kuznets (Étude 1946)
Résultats :
▪Absence de relation inverse entre Revenu et PMC/LT.
▪PMC à peu près constante et inférieure à 1 (≈ 0.86).
▪PMC ≈ PmC.
❑ FCK incomplète : Duesenberry, Brown, Friedman...)

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Chapitre1: La fonction de consommation
III.Limites et dépassement de la LPF: Théories du revenu relatif

1.L’effet de repartition des revenus et analyse par groupes sociaux


Duesenberry [1949]: - Le revenu une référence sociale -

❑ Côté symbolique de la consommation : Effet d’imitation ou de démonstration.


❑ La consommation du ménage Ci fonction de :Yi et Yr

Ci: Consommation du ménage i.


Yi : Revenu du ménage i.
Yr: Revenu classe sociale de référence .
b1 et b2: Coefficients compris entre 0 et 1.

33
Chapitre1: La fonction de consommation
III.Limites et dépassement de la LPF: Théories du revenu relatif

2.Effet de Cliquet ou effet de Crémaillère de J. Duesenberry [1948] :


- Le revenu une référence temporelle -
❑ La fonction de consommation dépend du revenu courant et du revenu le plus
élevé atteint par le passé Rmax .
❑ Elle prend la forme suivante :

c et b : propensions à consommer.
❑ Lorsque le revenu de la période t diminue, la PMC s’élève puisque un
phénomène d’inertie à la baisse de la consommation se produit.

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Chapitre1: La fonction de consommation
III.Limites et dépassement de la LPF: Théories du revenu relatif

3.Effet de retard- effet de mémoire (T.M. Brown -1952):


- La consommation une référence temporelle -
❑ T.M. Brown : intégration de la consommation de la période précédente (Ct-1)
dans une fonction de consommation : Lorsque le revenu baisse, la consommation
tend à rester la même (effet de mémoire) .
❑ La fonction de consommation (CT) :

où 0<b<1
Avec :Ct : la consommation courante.
Ct-1 : la consommation de la période précédente.
a : PmC. b : un b élevé, un effet de mémoire important.
u : Une constante.
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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

1. Le lissage de la consommation
❑ Le Ménage préfère un sentier de consommation stable et régulier à un sentier
de consommation instable ou irrégulier.
❑ Pour faire face à une variation temporaire de son revenu et maintenir constant
son niveau de consommation au cours de sa vie, le Ménage épargne ou emprunte
pour en étaler dans le temps l’impact sur la consommation.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

2.La théorie du revenu permanent (M. Friedman 1957)


21.Revenu courant- Revenu permanent - Revenu transitoire
❑ Revenu courant
Le revenu courant se décompose comme suit :
Y : revenu courant.
Yp : revenu permanent.
Ytr : revenu transitoire.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

❑ Revenu permanent Yp: Un revenu stable sur une LP.


Yp: une relation stable /Longue période entre Revenu Permanent et
Consommation Permanente.
Yp: Un revenu anticipé et non pas observé.
Yp: un revenu fictif.

❑ Revenu transitoire Ytr :


Ytr : une composante instable du revenu.
Ytr : Événements imprévus, des circonstances aléatoires ou de
fluctuations de CT.

38
Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

23.La consommation permanente:


❑ La consommation est constituée par une composante stable et une
composante transitoire :

Avec :
C : consommation courante.
Cp : consommation permanente.
Ctr : consommation transitoire.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

❑ Yp déterminant de Cp :
▪ Friedman considère que la Cp est proportionnelle au Yp.
▪ La Cp est une fonction stable du Yp.
▪ Elle s’écrit:

ε : PmC le revenu permanent anticipée (ε : PMC = PmC une constante ).

40
Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

24.Comment les ménages se comporteront-i-ils si le Yt est différent


du Yp ? Comment décident-ils d’affecter leur revenu?
❑ Un accroissement temporaire du revenu : un effet limité sur le niveau de
consommation courante.
❑ En revanche, si cette hausse du revenu persiste à LT: il s’agit d’une
augmentation du Yp et sera consommée en conséquence.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

❑ Deux situations peuvent se présenter correspondant à deux périodes


distinctes:
i. Période d’expansion :
▪ Yt plus élevé que Yp (Ytr>Yp )⇒l’écart est positif : Ytr>0 et la courbe
Yt se situe au-dessus ou à gauche de la 1èrebissectrice.
▪ Une augmentation (CT) du Yt est assimilée à une augmentation du Ytr et
sera en grande partie épargnée, d'où une diminution provisoire de PMC.
▪Le Ménage dégage une épargne pour financer sa consommation dans la
période de récession.

42
Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

ii. Période de récession :


▪ Yt moins élevé que Yp (Yt<Yp) ⇒l’écart négatif :Ytr< 0 et la courbe se
situe au-dessous ou à droite de la 1èrebissectrice.
▪ Une baisse du Yt sera assimilée à une régression du Yt et du Ytr et non pas
du Yp, d'où une augmentation provisoire-temporaire de PMC.
▪ Les Ménages désépargnent pour augmenter leur consommation.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

❑ la relation entre Y et C . Prendre en compte le Yp plutôt que Yt dans


la fonction de consommation introduit une modification dans la relation
entre Y et C :
▪ Un sentier de consommation stable et régulier.
▪ PmC ne diminue pas au fur et à mesure que le revenu augmente.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

3.La Loi de stagnation séculaire de Kuznets


❑ Décroissance à LT de la PMC.
▪ Part de l’épargne augmente.
▪ Baisse relative de la demande.
▪ Investissement moins rentable.
▪ Pourquoi les investisseurs souhaiteraient absorber l’épargne croissante?
❑ À LT, le processus de croissance doit s’arrêter : c’est la loi de
stagnation séculaire.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

❑ La fonction de consommation keynésienne est vérifiée sur les données


de CT ou en coupe transversale.
▪ Par contre, sur les données de LT: PMC est constante, ce qui permet
d’éviter la loi de stagnation séculaire de Kuznets.
❑ Mais, comment réconcilier : Décroissance de la PMC à CT et sa
constance sur le LT ? Réponse : cycle de vie de F. Modigliani.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

4.Le modèle de cycle de vie Franco Modigliani (1963) :


41. L’épargne permet de lisser la consommation.
▪ L’idée est la suivante : les agents choisissent leur niveau de consommation
de façon à stabiliser leur niveau de dépense sur l’ensemble de leur vie.
▪ L’épargne, par exemple, permet au ménage de transférer une partie des
revenus des périodes où ceux-ci sont élevés (Période active ) vers les
périodes où ils sont faibles (Retraite)  L’épargne permet de lisser la
consommation.

47
Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

42. Emprunter quand on est jeune pour épargner et rembourser quand on est plus âgé.

48
Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

43. Un cycle de vie de trois phases: une gestion optimisée du patrimoine


• Jeunesse de 0 à 30 ans : Dépenses de consommation supérieures aux
ressources: Emprunt.
• Activité de 30 à 60ans : Hausse du revenu  Désendettement  Accumulation
d’un patrimoine.
• Retraite : Désaccumulation.

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Chapitre1: La fonction de consommation

III.Limites et dépassement de la LPF: Revenu et Consommation à LT

44.Fonction de consommation de Modigliani


Un agent va choisir sa consommation annuelle C de façon à lisser ses
dépenses sur le reste de sa vie:

W: Niveau de sa richesse.
R: Nbre années anticipées de travail.
D: Espérance de vie.
Yd : Revenu annuel anticipé durant période activité.
Yd : Revenu = 0 période de retraite.,
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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
I.L’investissement: Définition

❑ Investissement: l’acte qui consiste à acquérir des biens d’équipement


durables destinés à accroître la production de biens et services dans le
futur.
▪l’investissement privé (I) (Entreprises).
▪L’investissement public (dépenses publiques (G).

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
I.L’investissement: Trois types

❑ Trois types d’investissements :


• L’investissement de remplacement .
▪ L’investissement de capacité.
▪ L’investissement de productivité.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
I.L’investissement: Un triple rôle

❑ Un triple rôle :
▪ Composante de la DG : l’investissement peut soutenir l’activité économique.
▪ Facteur de production: Il accroît les capacités productives du pays et améliore
sa productivité.
▪ Facteur déterminant de la croissance économique.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : Actualisation

1. Notion d’actualisation
▪ Petit Larousse : « rendre actuel, adapter à l’époque présente, mettre à jour ».
▪ Actualiser, c’est évaluer les revenus futurs (hors inflation), à la date où la
décision d’investir doit être prise.
▪ Par exemple, deux revenus identiques mais disponibles à des dates différentes
ne sont pas équivalents pour les agents économiques.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : Actualisation

2.Arbitrage entre le présent et le futur: Préférence pour le présent


▪ Les sujets économiques préfèrent généralement une satisfaction immédiate
(préférence pour le présent) à une satisfaction à venir.
▪ C’est une attitude quasi universelle (bien illustré par le dicton « Un tiens vaut
mieux que deux tu l’auras »).
▪ Plus généralement, étant donné un revenu Sn perçu à échéance de n années et le
taux d’intérêt annuel i, la valeur actuelle (S0) de ce revenu futur (Sn) est égale à :

i: Taux d’actualisation. Il mesure l’intensité de la préférence pour le présent.


▪ L’actualisation peut être définie aussi comme l’opération inverse de la capitalisation
à intérêts composés.
55
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : Actualisation

3.la capitalisation : Les placements capitalisés dit aussi « à intérêts


composés »
❑ La somme Sn disponible dans n années (tn) après avoir fait un placement So en
to:

❑ Les intérêts produits lors d'une année génèrent eux-mêmes des intérêts les
années suivantes et ainsi de suite. D'où la notion de capitalisation ou encore
d'intérêts composés.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : Evaluation des projets d’investissement

Méthodes d’évaluation:
❑Rentabilité.
▪ si le projet étudié est rentable, et il est donc opportun de le réaliser.
▪ Si les projets sont indépendants et mutuellement exclusifs: repérer celui
qui est le plus rentable.
❑Critères de décision: Deux critères (2 règles) de décision :
▪ le critère de la VAN : entreprendre les projets dont la VAN est positive .
▪ le critère du TRI : entreprendre les projets dont le TRI est supérieur au coût
d’opportunité du capital.
▪ Trois informations indispensables : Io, Rt et i.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

1. Définition:
❑ La VAN d’un projet correspond à la différence entre à la valeur actuelle des
revenus futurs (Rt) et les coûts du capital investi I0 (la dépense initiale du projet
d’investissement).
❑ Tous les flux financiers relatifs au projet (revenus futurs/prévisibles) doivent être
actualisés par un taux d’actualisation i qui constitue un coût d’opportunité du capital.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

2.La règle de décision :


❑ Question : « Investir ou ne pas investir ? ».
❑ Si VAN >0 : Le projet est rentable.
❑ Si VAN <0 : Le projet n’est pas rentable, renoncer à l’investissement.
❑ S i V A N i > V A N j : Le projet i est plus rentable que le projet j.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

Cas n°1:
❑ Rt : Revenus nets (des dépenses d’exploitation, impôts…) annuels (t=1…n)
générés (attendus) par un investissement Io sur une durée de (pendant) n années
(Durée de vie du projet) à un tx d’intérêt (tx d'actualisation) i.
❑La VAN a pour expression:

60
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

Cas n°2 :
❑ R : Revenu net généré par un investissement Io dans (au bout de) n années à
un tx d’intérêt (tx d'actualisation) i.

❑ La VAN a pour expression:

61
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

3. En cas de présence de la valeur résiduelle (VR)


❑Si la durée de vie économique d’un capital investi est supérieure à sa durée de
vie comptable (durée amortissement): ce capital a une valeur marchande résiduelle
non nulle.
❑La Valeur résiduelle (VR) : la valeur du capital investi une fois ce dernier est
totalement amorti.
▪VR : une recette additionnelle qui doit être prise en compte la dernière année du
projet.

62
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

❑ VAN avec VR:


✓Rajouter à VAN sans VR:

✓Expression n°1 :

✓Expression n°2 :

63
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : La VAN

4. illustration:
❑ Un projet d’investissement coûte 10 153. Il génère un revenu net de 14 200 au
bout de 6 ans. On suppose que le tx d’intérêt est égal à 4%. La VR au terme des 6
ans= 0.
❑ Calculer la VAN de ce projet. Ce projet est-il rentable ?
i.La VAN a pour expression :

En faisant l’application, on obtient :


VAN = - 10 153+14 200/(1+4%)6 = 1065 >0.
ii.Ce projet est-il rentable ? L’investissement est rentable si : VAN > 0.
VAN = 1065 > 0, l’investissement est donc rentable.
64
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

1.Définition
❑Le TRI est le taux d'actualisation r pour lequel la somme des Revenus nets Rt
actualisés est égale au montant du capital investi.
❑ C’est le taux d’actualisation r qui annule la VAN et vérifie l’équation suivante :
VAN= 0.
❑Il s’agit de déterminer le TRI qui égalise le coût du projet I et les revenus
nets(bénéfices, recettes nettes) prévisibles Rt actualisées tirées de cet
investissement.
❑ TRI ≡ EMC (Efficacité Marginale du Capital).

65
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

2.Le lien entre VAN et TRI


❑ La VAN fonction du taux d’actualisation: le TRI correspond au taux pour
lequel la fonction coupe l’axe des abscisses.
❑ Le taux critique : VAN =0.
Si tx d’intérêt > taux critique : L’emprunt n’est pas souhaitable.

66
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

3. Règles de décision:
❑ Comparer: le TRI (r) au taux d’intérêt du marché (i) (coût d’emprunt ):
▪ Si i <TRI  (VAN > 0) : Le projet d’investissement est rentable.
▪ Si i >TRI  (VAN < 0) : Le projet n’est pas rentable (l’investissement est
rejeté).
▪Si TRIi > TRIj : Le projet j est plus rentable que projet j.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

Cas n°1: Le TRI est le tx d’actualisation r qui rend la valeur présente des revenus
nets annuels Rt (t=1…n) engendrés par la dépense initiale d’investissement Io, sur
une durée de (pendant) n années, égale au montant de cette dernière.
❑ C’est le taux d’actualisation r pour lequel la VAN égale 0:

r : TRI
Io: Dépense initiale d’investissement.
Rt: Revenus nets (des dépenses d’exploitation, impôts…) annuels attendus (t=1…n).
n: Durée de vie du projet.
68
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

Cas n°2 : Le TRI est le tx d’actualisation r qui rend la valeur présente du revenu
net annuel R engendré par la dépense initiale d’investissement Io dans n années
égale au montant de cette dernière.
❑ C’est le taux d’actualisation r pour lequel la VAN égale 0 :

r : TRI
Io: Dépense initiale d’investissement.
R: Revenu net attendu au bout de n années.
n: Durée de vie du projet.

69
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

4. Présence de la valeur résiduelle (VR):


❑ Rajouter à VAN = 0 :

❑Équation n°1 :

❑Équation n°2 :

70
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

5. Le TRI par interpolation linéaire:


❑ Exemple: On considère un projet d’investissement I avec une VAN1 de +1500
> 0 pour un tx d’intérêt i1 de 2% et une VAN2 de -500 < 0 pour un tx
d’intérêt i2 de 12%.
❑ Calculer le TRI de ce projet. Est-il rentable?
▪ Pour déterminer le TRI, on procède par interpolation linéaire (par itération):

avec,
▪ Et on obtient l’équation suivante:

71
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

❑Informations disponibles:
• tx d’intérêt i1= 2%  VAN1 = +1500 > 0.
• tx d’intérêt i2= 12%  VAN1 = - 500 < 0.
• TRI  VAN = 0 (le taux d’actualisation qui annule la VAN).
• En faisant l’application, on obtient :

72
Chapitre 2 : La fonction d’investissement

II.Le choix d’investissement :

❑ La décision d’investissement est prise en comparant le TRI (9,5%) au taux


d’intérêt du marché (i):
▪ Si i < 9,5%  VAN >0: Le projet d’investissement est rentable.
▪ Si i > 9,5%  VAN < 0 : Dans ce cas contraire, le projet d’investissement
n’est pas rentable.

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Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

❑Illustration:
Nous supposons un entrepreneur face à plusieurs projets d’investissement
à TRI différents.

74
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

❑ La démarche à suivre dans ce cas est de :


i.Classer les différents projets par TRI décroissants.

75
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

ii.Comparer ces TRI au taux d’intérêt tel qu’il apparaît sur le marché
financier et décider des projets à réaliser selon la règle: r > i.
▪ Si i = 3% < r  ∑ I = 1260  tous les projets sont rentables.
▪ Si i =12 %  ∑ I = 660  seuls les projets AFD sont réalisables.
▪ Si i =21 %  Projets rentables: aucun.

76
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

Formalisation
❑ L’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt :

avec, dI/di<0
i : tx d’intérêt.
e :coefficient de dépendance de l’investissement au tx d’intérêt, e> 0.
Io : investissement autonome, exogène.
❑ Le taux d’intérêt est le premier déterminant de l’investissement.

77
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

❑ Illustration: Soit une fonction d’investissement d’équation: I = f(i)= 500 – 100i

78
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
II.Le choix d’investissement : TRI et i

▪ Cette fonction d’investissement établit l’existence d’une relation négative entre le


montant d’investissement et le niveau de taux d’intérêt. 79
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

❑ La demande de biens de consommation : second déterminant de


l’investissement.
❑ Les premières formulations /Albert Aftalion et John-Maurice Clark (début
du 20ème siècle).
❑ Le processus d’accélération : quel lien de causalité s’établit entre les
variations de la demande finale et les fluctuations de l’investissement induit ?
❑ L’accélérateur simple.

80
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

1.Le principe de l’accélérateur simple: Définition


▪L’accélérateur décrit l’impact positif et plus que proportionnel d’un accroissement
de la demande sur le taux d’investissement.
▪L’élément déterminant de l’activité économique est donc la demande ; et si l’on
veut relancer l’activité économique, il faut agir sur la demande.

81
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

2. Formalisation: Ii = β.∆D
β = Ii /∆D = (Kt – Kt-1)/ (Dt – Dt-1)
Et puisque ∆D = ∆Y , on a alors:

Ii : investissement induit ;
K : stock de biens capitaux;
∆D : variation de la demande ;
∆Y : variation du revenu national;
β : coefficient de proportionnalité >1 ( accélérateur).

82
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

3. Le coefficient de capital (noté v)


•CMK = K/Y et CmK = ΔK/ΔY
•K: stock de capital nécessaire à l’obtention de la production au cours d’une
période ;
•ΔK: quantité supplémentaire de capital nécessaire à l’accroissement de la
production.
•Si CMK constant alors CmK constant et CmK= CMK= v
•Coefficients moyen et marginal sont notés v.

83
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

4. Les hypothèses du modèle :


❑ H1. Constance du coefficient de capital.
❑ H2. l’accélérateur β ne se différencie pas du coefficient du capital CK, d’où:
▪ β=∆K/∆Y =K/Y = v (CMK constant alors : CmK constant et CmK = CMK)
❑ H3. l’accélérateur s’applique à l’investissement net.
❑ H4. L’accélérateur engendre l’investissement induit.
❑ H5. Il n’y a pas de capitaux oisifs.
❑ H6. Absence de décalage : ∆D et It.
❑ H7. ∆D s’identifie à ∆Q ou ∆Y.

84
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

5. Dynamique de l’accélération : Illustration


❑ On suppose que l’évolution en valeur de la demande en biens de
consommation d’un certain type est la suivante :

85
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

❑ À la période 1, le tx d’utilisation des capacités de production est de 100%, et


les entreprises disposent d’un capital fixe d’une valeur de 400.
❑ On suppose par ailleurs que le coefficient de capital demeure identique à toutes
les périodes, que les biens d’équipement sont inusables, et que la production
s’adapte instantanément à la demande de la période.
i. calculer le coefficient de capital de cette branche économique.
ii. Calculer l’investissement induit à chacune des périodes.
iii. Commenter les résultats du tableau.

86
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

i.Calculer le coefficient de capital de cette branche économique.


❑ Le coefficient de capital mesure le rapport entre la valeur (ou le volume) du
capital installé et la valeur (ou le volume) de production qu’il permet.
❑ À la période 1, le parc d’équipement de production est utilisé à pleine capacité,
et comme le stock de capital fixe d’une valeur de 400 permet de produire 200, le
coefficient de capital est donc: v = K/Y = 400/200 = 2.

87
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

ii.Calculer l’investissement induit à chacune des périodes.


❑ À la période 2, la demande est de 220, l’entreprise désire répondre
instantanément à cette augmentation de la demande (+20), elle a donc
besoin d’un équipement d’une valeur de 440 (K = 2xD= 2x220), 400
d’équipement provenant de la période antérieure t1, et 40 d’équipement
nouveau (investissement induit).

88
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit
❑ En procédant selon cette logique pour toutes les périodes suivantes, on
obtient le tableau suivant :

89
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

iii.Commenter les résultats du tableau.


❑ La demande de biens de consommation est la variable motrice, l’investissement
est la variable induite.
❑ L’investissement enregistre des fluctuations plus fortes que celles de la
demande finale.
❑ La dynamique de l’accélération peut être illustrée par trois situations :
- Croissance de la demande (t2-t3-t4).
- Stagnation de la demande (t5).
- Baisse de la demande (t6).

90
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

6. Limites du modèle de l’accélérateur simple


❑ la rigidité des hypothèses.
❑ L’accroissement de la production ne nécessite pas toujours le recours à
l’investissement.
❑ Le plein emploi des capacités.
❑ L’investissement est fonction décroissante du stock de capital et fonction
décroissante du taux d’intérêt réel (accélérateur flexible).
❑ Le caractère définitif ou passager de la demande.
❑ Ajustement immédiat du capital à la production.

91
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
III.Le principe de l’accélérateur : L’investissement induit

7. L’accélérateur flexible
❑ l'accélérateur flexible modèle plus réaliste (L.M. Koyck, 1954)
❑ L'accélérateur flexible relativise donc le rôle de la demande dans la
décision d'investir.
❑ Concrètement, toute augmentation de la demande n'entraînera pas un
investissement (inertie).
❑ L'investissement s'adapte avec retard à la demande…

92
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
IV.Fonction d’investissement : Une synthèse

1. La fonction d’investissement est la fonction affine de type :

avec :
i : tx d’intérêt.
e > 0.
j : PmI , constante (0˂ j˂ 1).
jY : l’investissement induit.
Io : l’investissement autonome.

93
Chapitre 2 : La fonction d’investissement
IV.Fonction d’investissement : Une synthèse

2. La fonction d’investissement devient la fonction affine de type :

avec,
▪ Io : l’investissement autonome (– ei + Io ) (dépendant de variables
exogènes au modèle, comme le tx d’intérêt ou l’état de confiance des
entrepreneurs).

94
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
❑ Introduction
❑ L’équation d’équilibre global : OG = DG
Y = C + I + G + (X – M)
❑ Elle dépend de plusieurs facteurs:
▪Le comportement des agents économiques.
▪Le degré d’ouverture de l’économie nationale.
▪Le degré de présence de l’Etat (Dépenses publiques, impôts...)
▪Les fonctions des composantes de la DG(exogènes ou partiellement
dépendantes, endogènes)…

95
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

❑ Nous utiliserons des fonctions linéaires:


1. La fonction de consommation :

2. La fonction d’investissements :

3. La fonction d’imposition :

96
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

4. La fonction des transferts :

5. La fonction des dépenses publiques :

6. La fonction d’importation :

7. La fonction des exportation :

97
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

1.La fonction de consommation:

Co : une composante autonome


cYd : composante induite la consommation est en relation directe, mais non
proportionnelle, avec le niveau du Yd
C : PmC , avec 0 < c < 1

98
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

❑ Une précision:
▪ La consommation dépend du Yd :

▪ Le Yd dépend des prélèvements obligatoires nets des revenus de


transfert (T - R):

99
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

2.La fonction d’investissements :

jY :Investissement induit (L’existence d’une relation de même sens


entre Y et l’Invest. induit).
Io : investissement autonome (dépendant de variables exogènes au
modèle, comme le tx d’intérêt ou l’état de confiance des entrepreneurs).
j : PmI, supposé constante et comprise entre : 0˂ j˂ 1.

100
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

3.La fonction d’imposition :

(Le rendement de l’impôt est lié au RN)

To : Composante autonome. Impôts autonomes décidés par l’Etat.


t : Tx marginal d’imposition (une constante), avec 0˂ t˂1.

101
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

4.La fonction des transferts :

(une partie des transferts est en relation linéaire avec le RN).

Ro: composante autonome, transferts sociaux autonomes.


r : taux marginal de transfert, supposé constant et 0˂ r˂ 1.

▪ Rappel :

102
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

5.La fonction des dépenses publiques :

Go : dépense autonome décidée par l’Etat.


gY : une partie des dépenses publiques est en relation linéaire avec Y .
g : coefficient marginal de dépense publique supposé constant et 0˂ g˂ 1.

103
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

6.La fonction d’importation :

(le niveau des importations partiellement induit par le niveau du RN)

Mo : le montant des importations autonomes, indépendantes du niveau du RN.


m : Pm à importer , avec 0˂ m˂1.

104
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
I.Les fonctions des composantes de la DG

7.La fonction des exportation :

Xo : le montant des exportations, exogène car dépendant de la


conjoncture économique mondiale, du niveau de revenu dans les autres
pays.

105
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

1.Revenu d’équilibre:
❑ L’équilibre macroéconomique est déterminé par l’égalité suivante:

(Y désigne à la fois le PN et le RN)

❑ Dans le modèle de l’équilibre macroéconomique keynésien, le problème essentiel


est celui de la détermination du RN d’équilibre: Ye.

106
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

❑ L’exemple simplifié suivant illustre bien cette notion du revenu d’équilibre.


❑ Si le RN et donc aussi l’OG atteignent 400, il y a équilibre sur le marché
des biens et services si les dépenses qui correspondent à ce RN s’établissent
au niveau de 400. Si la DG se fixe a un niveau différent (DG=200 ou 600), le
RN n’a pas atteint son niveau d’équilibre.

107
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

108
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

2. Formulation de la condition d’équilibre


Deux formulations de la condition d’équilibre peuvent être présentées :
21.Une première formulation en termes de Revenu-Dépense
▪ Généralement, il y a quatre composantes de la DG :
-(C) La consommation des Ménages ,
-(I) l’investissement des Entreprises,
-(G) les dépenses publiques,
-(X-M)les exportations nettes.
▪ Ce schéma peut conduire ainsi à un modèle dit quadri-sectoriel.

109
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

❑ La structure du modèle :
▪ La fonction de consommation est de la forme :
▪ Hypothèse simplificatrice :
Si : I, G, T, R, X, et M sont déterminés de manière exogène, alors: I=Io ;
G=Go; T=To; R=Ro; X=Xo; M=Mo
On peut alors écrire:

et Y prend la forme:

(équation d’équilibre sur le marché des biens et services entre OG et DG).


110
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

▪ Exprimer la demande de consommation en fonction du Yd:

▪ L’équation d’équilibre s’écrit alors :


Y= c(Y – To + Ro)+ Co +Io +Go +Xo - Mo
Y(1 -c) = Co - cTo +cRo +Io +Go +Xo - Mo

111
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

▪ En divisant les deux membres de l’équation par (1-c), le revenu d’équilibre


(l’équation d’équilibre) est déterminé par la relation suivante:

▪ L’équilibre dépend:
- Du niveau de la dépense autonome.
- D’un coefficient multiplicateur k (=1/1-c), appelé multiplicateur de la dépense
autonome.

112
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

22.Une seconde formulation de la condition d’équilibre en termes


d’injections et de fuites
▪ Optique de la production, l’équation d’équilibre :

▪ Optique des revenus, on obtient:

▪ La condition d’équilibre sur le marché des biens et services :

▪ Les injections (Io+Go+Xo) sont compensées par les fuites (S+T+M).

113
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
II.Détermination du revenu d’équilibre (une double approche)

3.Le diagramme à 45°


❑ L’identité : produit = revenu.
❑ RN en abscisses et DG en ordonnées.
❑ La bissectrice OY : l’ensemble des
points pour lesquels s’égalisent
la valeur de l’abscisse RN
et de l’ordonnée DG.

114
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien

III.Du Revenu d’équilibre (Ye) au revenu de plein emploi(Ype)

1. Une question : le revenu d’équilibre est-il un revenu de plein emploi ?


❑ Correspondance entre Ype et Ye : une position idéale et non le résultat d’un
mécanisme automatique.
❑ Keynes : Ye pouvait coexister avec le chômage (involontaire).
❑ Équilibre de sous-emploi (Ye<Ype) : il y a chômage malgré l’équilibre.

115
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien

III.Du Revenu d’équilibre (Ye) au revenu de plein emploi(Ype)


2. Le revenu d′équilibre: Ye n′est pas forcément l′équilibre de plein emploi Ype

116
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Définition

❑ Le multiplicateur : Variation d’une grandeur économique (I, G, X, etc.)


produit, au cours d’une période donnée, une variation amplifiée d’une
autre grandeur (revenu, produit, etc.).
❑ Le multiplicateur est un des instruments permettant de comprendre
comment s’opère la détermination du revenu national d’équilibre.

117
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur : L’effet multiplicateur

1. Cas d’un modèle bi-sectoriel:

❑ L’équilibre s’écrit alors:

❑ Cette formule signifie que, étant donné Co, Io et c, il existe un et un


seul niveau du RN (Ye) pour lequel la DG est parfaitement ajustée à l’OG.

118
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: L’effet multiplicateur

❑ En passant à la notion de variation, on peut écrire :

❑ La variation totale du RN (∆Y) est égale à un multiple de la variation


exogène (Co, Io) de la DG. Ce mécanisme s’appelle l’effet multiplicateur.
❑ Le résultat final est donné par :

119
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: L’effet multiplicateur

❑ « Lorsqu’un accroissement de l’investissement global se produit, le revenu


augmente d’un montant égal à k fois l’accroissement de l’investissement »
(Keynes1936).
❑ On appelle k, le multiplicateur qui mesure l’impact final sur l’activité
économique de la modification initiale de l’investissement ∆ I, il s’écrit :

120
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: L’effet multiplicateur

2. Cas d’un modèle quadri-sectoriel:


❑ Supposons une économie à quatre agents en situation d’équilibre décrite
par le modèle suivant :

❑ En passant à la notion de variation, on peut écrire :

121
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: L’effet multiplicateur

❑ La variation totale du RN (Y) est égale à un multiple de la variation exogène


(Co, To, Ro, Io, Go, Xo, Mo) de la DG. Ce mécanisme s’appelle l’effet
multiplicateur.

❑ Le résultat final est donné par :

122
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

1.Le multiplicateur d’investissement


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à Io :

❑ donne le multiplicateur d’investissement suivant:

▪ La valeur du multiplicateur est supérieure à l’unité (k > 1) et elle dépend de la


PmC (l’inverse de la PmS):

▪ Paradoxe de l’épargne: La Valeur du multiplicateur sera d’autant plus élevée que


la propension à consommer sera forte.
123
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

2.Le multiplicateur des dépenses publiques


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à G0 :

❑ donne le résultat suivant:

Le multiplicateur des dépenses publiques

124
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

3.Le multiplicateur fiscal


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à T0 :

❑ donne le résultat suivant:

Le multiplicateur fiscal

125
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

4.Le multiplicateur de transfert


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à R0 :

❑ donne le résultat suivant:

Le multiplicateur de transfert
❑ Remarque:

126
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

5.Le multiplicateur des exportations


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à X0 :

❑ donne le résultat suivant:

Le multiplicateur des exportations

127
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

6. Le multiplicateur des importations


❑ Dériver l’équation du revenu d’équilibre par rapport à M0 :

❑ donne le résultat suivant:

Le multiplicateur des importations

❑ Remarque:
128
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

7. Liens entre multiplicateurs


❑ On voit qu’une augmentation des X a le même effet sur le revenu
qu’une augmentation de même montant de l’investissement I, des
dépenses publiques G ou qu’une diminution de même montant des M, et
inversement.

129
Chapitre3: L’équilibre macroéconomique keynésien
IV.Le principe du multiplicateur: Les multiplicateurs

8.Le multiplicateur du budget équilibré: Théorème de Haavelmo.


❑Si maintenant on établit une relation entre T et G, le multiplicateur de
dépenses publiques sera différent.
❑Théorème de Haavelmo:
Soit ∆G = ∆T (avec ∆I = ∆G= ∆X= ∆M=0) : la hausse de G est compensée
par une hausse simultanée et identique de T.

❑ Le multiplicateur du budget équilibré kH est égal à 1 (kH =1).


130
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
❑ Introduction: De Keynes à Hicks

❑ Le modèle IS-LM (J. Hicks 1937) : version formalisée des idées de Keynes,
une représentation algébrique et graphique d'un certain nombre de relations
posées par Keynes dans la TG.
❑ Apport principal : Détermination simultanée de l’équilibre sur deux
marchés: Marchés des biens et des services (IS) - Marché de la monnaie (LM).

131
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

1.Comment arrive-t-on à la condition I=S?


-Le cas d’un modèle bi-sectoriel-
Le niveau d’équilibre du RN peut se déterminer en termes I=S.
❑ Condition d’équilibre Keynésien: Y=DG
▪ Posons: Y = C + S et DG = C + I
▪ À l’équilibre Keynésien Y= DG
▪ On a donc C+S = Y = D = C+I,
soit en simplifiant I = S (Condition d’équilibre).
❑ Les deux conditions d’équilibre sont donc équivalentes :

132
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

2.La Condition d’équilibre Keynésien : OG= DG

❑ La consommation est fonction croissante du revenu disponible (dans ce


cas Y=Yd), soit:

avec, 0 < c < 1.


❑ L’investissement est fonction inverse (décroissante) du tx i d’intérêt ,
soit :
avec, e > 0.

133
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

❑ La DG peut s’exprimer en fonction du RN (Y) et du tx d’intérêt ( i ).

❑ On en déduit que :

❑ Et finalement l’équilibre sur le marché s’écrit de la façon suivante:

ou

❑ On aboutit à l'équation de la fonction IS : L’équation d’équilibre


134 IS.
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

3.Détermination de la fonction IS à partir de la condition d’équilibre I=S


Avec comme indiqué plus haut:
❑ L’investissement :
avec, e > 0.

❑ L’épargne S (un « résidu ») est fonction croissante du revenu, soit :

135
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

❑ À l’équilibre :

❑ On a alors:

❑ D’où le revenu d’équilibre :

L’équation d’équilibre IS
▪ Cette condition d’équilibre implique que, pour chaque niveau de taux d’intérêt
(i), il existe un seul revenu Y qui assure l’égalité entre l’épargne et l’investissement
(I = S).
❑ Ou

136
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

4. La courbe IS est décroissante.


❑ Courbe IS : le lieu géométrique des points représentants les différents couples
de valeurs (Y,i) pour lesquelles on a l'égalité I = S, càd l'égalité entre OG et DG.
❑ Le revenu d’équilibre varie en raison inverse de i : La courbe IS est donc
décroissante.
❑ Plus (i) est élevé, plus est faible le niveau de (I) et donc celui du (Y).

137
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
I.L’équilibre sur le marché des biens et services : La courbe IS

5. Illustration :
❑ Soit une fonction d’investissement d’équation :
I = 80 – 20i
Et une fonction d’épargne :
S = 0,2Y – 20
L’équation de IS est : I=S
80 – 20i = 0,2Y – 20
Y = 500 – 100i
Ou, i= 5 – 0,01Y

138
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

1.Offre et demande de monnaie


❑ L’équilibre sur le marché de la monnaie s’obtient lorsque LD = M0.
11.La Demande de monnaie (LD)
❑ Deux motifs essentiels à la demande de monnaie (Keynes) :
▪ La demande de monnaie pour motif de transaction-précaution,
▪ et la demande de monnaie pour motif de spéculation.

139
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

❑ La demande de monnaie pour motif de transaction-précaution:


▪ Conserver des liquidités :Besoins des transactions , dépenses imprévues.
▪ la fonction LD pour motif de transaction-précaution:
LDt=L1(Y), avec L, la liquidité ; L’1(Y)>0.
On a alors,

LDt est fonction croissante du revenu

α: Coefficient de dépendance -revenu- de LDt.


αY : Proportion du revenu nominal détenu sous forme de monnaie.

140
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

❑ La demande de monnaie pour motif de spéculation :


▪ Détention de liquidités: achat à bas prix des actifs réels ou financiers et revente à
prix élevé.
▪ la forme générale de la fonction de LDS s'écrit : LDS= L2(i) ; L’2(i)< 0
On a :

i: tx d’intérêt.
Lo: Encaisse monétaire incompressible.
β : coefficient de dépendance, au tx d’intérêt, de LDS noté L(i).
▪ LDS est fonction décroissante du taux d’intérêt (i), bornée par imax où L2 = 0 et
imin où L2 = maximum.
141
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

❑ La demande de monnaie totale


▪ LD = LDt + LDs
LDt = αY et LDs = - βi + Lo
▪ On a alors :

▪ Le motif de spéculation prédomine.


▪ la courbe de demande totale de monnaie L(i,Y) : pente négative.
142
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

12.L’Offre de monnaie (M0)


▪ M0 : variable exogène, donnée, et indépendante de i.
▪ Fonction de la BC.

143
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

2.L’équilibre sur le marché monétaire: M0 = LD

144
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

3. De la Condition de l’équilibre à l’équation LM


❑ La Condition de l’équilibre : Mo = LD
▪ À l’équilibre :

▪ On a alors :

▪ D’où le revenu d’équilibre:

L’équation LM
145
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

❑ L’équation LM:
▪ Elle relie l’ensemble des couples (Y, i) qui assurent l’équilibre sur le
marché de la monnaie.
▪ Cette condition d’équilibre implique que, pour une offre de monnaie (Mo)
et un taux d’intérêt (i) donnés, il existe un seul revenu (Y) qui assure
l’égalité entre la demande et l’offre de monnaie (Mo = LD).

146
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

4. La courbe LM est croissante


❑ On appelle courbe LM le lieu géométrique des points représentants les différents
couples de valeurs (Y, i) pour lesquelles on a l'égalité Mo= L (Y,i).
❑ La courbe LM exprime la relation croissante entre le niveau de revenu national
(Y) et le taux d’intérêt (i).

147
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
II.L’équilibre sur le marché de la monnaie: La courbe LM

5. Illustration:
❑ Soit un marché de monnaie caractérisé par les équations suivantes :
L’offre de monnaie est fixée à : M0 = 160
▪ La LDt (encaisses de transaction) : LDt = αY = O,4Y
▪ La LDs (encaisses de spéculation) : LDs = -βi + Lo = – 400 i + 40
▪ La demande totale de monnaie a pour équation :

▪ L’équation de la courbe LM est : 160 = O,4Y – 400 i + 40


d’où : Y = 1 000 i + 300  i = 0,001Y - 0,3
148
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

1.L’équilibre global : le schéma IS-LM


❑ L'équilibre globale résulte de la conjonction des équilibres sur les deux
marchés déterminants: celui des biens et services et celui de la monnaie.
▪ L’équilibre sur le marché des biens implique que la production est une
fonction décroissante du taux d’intérêt.
▪ L’équilibre sur le marché de la monnaie implique que le taux d’intérêt est
une fonction croissante de la production.
▪ Le seul point auquel le marché des biens et le marché de la monnaie sont
simultanément en équilibre est le point E.

149
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

2.Le calcul de l’équilibre:

Soit,
❑ L’équation de IS (1) est :

Et,
❑ L’équation LM (2) est :

150
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

❑ L’équilibre macroéconomique sera atteint lorsque:

Soit ,

D’où,

❑ NB. Il suffit ensuite de remplacer i par sa valeur dans l’équation IS (ou


l’équation LM) pour obtenir le revenu d’équilibre (Ye).
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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

❑ La courbe IS-LM:
▪ Le point E(Ye ,ie ) correspond à l'intersection des courbes IS et LM (Croix
Hicksienne). C’est le point qui assure l’équilibre simultané sur les deux marchés
des biens et de la monnaie.

152
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

3.Application :
31.Détermination équation IS:

❑ Soit le marché des biens et services caractérisé par les deux fonctions
suivantes:
▪ Une fonction d’investissement d’équation : I = I0 - ei = 80 – 20i
Et,
▪ Une fonction d’épargne : S = sY – Co = 0,2Y – 20
❑ L’équation de IS est: 80 – 20i = 0,2Y – 20
Y = 500 – 100i (1)
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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

L’équation IS: Y = 500 – 100i (1):

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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

L’équation IS: Y = 500 – 100i (1)


(1) i : taux d’intérêt.
(2) I = f(i)= 80 – 0,2i.
(3) La première bissectrice indique les points d’équilibre I=S : La condition
d’équilibre.
(4) Reporter S sur la fonction d’épargne : S = f(Y)= 0,2Y – 20,pour déterminer
le niveau du RN(Y) qui réalise l’équilibre I=S.
(5) les différents couples de valeurs (i ,Y) pour lesquelles on a l'égalité I = S, càd
l'égalité entre OG et DG.
▪ Conclusion: Pour chaque niveau de taux d’intérêt (i), il existe un seul revenu
(Y) qui assure l’égalité entre l’épargne et l’investissement.
155
Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

32.Détermination de l’équation LM

❑ Soit le marché le marché de la monnaie caractérisé par les trois fonctions


suivantes:
▪ L’offre de monnaie exogène fixés au niveau de : M0 = 160
▪ La LDt (encaisses de transaction) : LDt = αY = O,4Y
▪ La LDs (encaisses de spéculation) : LDs = -βi + Lo = – 400i + 40
▪ La demande totale de monnaie a pour équation : LD = O,4Y – 400 i + 40
❑ L’équation de la courbe LM est : 160 = O,4Y – 400 i + 40
Y = 1000 i + 300 (2)

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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

L’équation LM: Y = 1000 i + 300 (2)

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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

▪Le revenu et le taux d’intérêt d’équilibre sont tels que:

Soit : 500 – 100i (1)= 1000 i + 300 (2)


D’où: i = (500 -300 )/1100 = 18,18%.
▪Il suffit ensuite de remplacer i =18,18% par sa valeur dans l’équation IS (ou
l’équation LM) pour obtenir le revenu d’équilibre (Ye).

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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

▪ L’équation (1) :
Y = 500 – 100i (1) Y = 500 – 100(18,18%) ≈ 481,82
Ou,
▪ L’équation (2) :
Y = 1 000 i + 300 (2) Y = 1 000 (18,18%) + 300 ≈ 481,8
▪ (Y,i)= (18,18% , 481,82 )
▪ E est le point d’intersection des deux courbes IS (Y=500 – 100i ) et LM
(Y=1000 i + 300) qui indique le niveau du revenu national (Y=481,82) et du
taux d’intérêt (i=18,18%) qui assure l’équilibre sur le marché de la monnaie et
sur celui des biens et services.

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Chapitre 4 : Le modèle IS-LM
III.La détermination de l’équilibre IS-LM

33.Construction de la courbe IS-LM

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