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Filière SEG/ Semestre2

i Pr Lalla Saadia
HAMIDI
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Année Universitaire 2019-2020


Objectifs de la matière
Le cours de Macroéconomie permet aux étudiants d’acquérir le
savoir- faire indispensable pour comprendre la maitrise des
concepts, des outils et des instruments d’analyse de la
macroéconomie. Tout y est développé et méthodologiquement
expliqué.
Ce travail consiste à:
o Présenter les règles et les techniques pour
comprendre les relations entre les variables
macroéconomiques; .
o Analyser les principaux déséquilibres et rechercher leurs
causes;
o Etudier les politiques économiques et les moyens à mettre
en œuvre pour atteindre les buts économiques.
Sommaire
Introduction
o Chapitre1: L’activité économique: Concepts de base, acteurs et
opérations économique
Section 1 : Les agents économiques et le fonctionnement de
l’activité économique.
Section 2: Les Opérations dans l’analyse macroéconomique.
o Chapitre2: Mesure de l’activité économique
Section1: Le Circuit économique
Section2: les grandeurs macroéconomiques
o Chapitre3: Détermination du niveau de l’activité économique
Section1: la fonction de consommation et ses prolongements.
Section 2: la fonction d’épargne.
Section3: la fonction d’investissement et le multiplicateur
d’investissement.
Chapitre4: l’équilibre macroéconomique
Chapitre 5: la politique économique

L.S.HAMIDI 3
Bibliographie
• Begg D., S. Fischer et R. Dornbusch, Macroéconomie, Dunod.
, 2004.
• Begg D., S. Fischer et R. Dornbusch, Exercices et problèmes
corrigés de Macroéconomie, Dunod, 2004.
• Béraud Alain, Introduction à l'analyse macroéconomique,
Economica, 2000.
• Blanchard O. et D. Cohen, Macroéconomie, Pearson
Education, 2002.
• Cabannes Michel, La politique macroéconomique, Armand
Colin, 1994.
• Généreux Jacques, Economie politique. Tome 2 :
macroéconomie et comptabilité nationale, Hachette, 2000.
• Jalladeau J., Introduction à la Macroéconomie, De Boek
Université coll. Prémisses, 1993.

18/03/2020 4
Bibliographie
• Kempf Hubert (nouvelle édition en 2004), Macroéconomie,
Dalloz, 2004.
LAVIALLE C., Macroéconomie, Bréal, 2003.
• Luzi A., R. Topol. Initiation à la macroéconomie. Coll. HU-
économie, Hachette, 1995.
• Mankiw Gregory, Macroéconomie, DE BOECK-WESAMEL,
2003.
• Piriou J.P., La comptabilité nationale, La découverte, 1997.
• Samuelson P. et W. Nordhaus, Macroéconomie, Les Editions
d’organisation, 14ème édition, 1995.
• Wyplosz C. et M. Burda, Macroéconomie : une perspective
européenne, collection ouverture économique, Editions De
BOECK, 2002.
• Bernard JURION, Economie Politique, Editions De Boeck, 3ème
Edition, 2006.
18/03/2020 5
Bibliographie
* G.Mankiw « Principes de l’économie » 1998,
Economica,
* J.Longatte et P.Vanhove 2001 Economie, Dunod,
* J.Stiglitz et Walsh, « Principes d’économie moderne »,
De Boeck, 2004
* P.Samuelson et W.Nordhaus, « Économie, Economica
», 2005
* D.Begg, S.Fisher et R.Dornbusch, « Macroéconomie»
(2002) DUNOD,
* A.Bousselham, « Manuel de Macroéconomie » 2008.
* J.Généreux, « Economie Politique » 1991, Hachette,
Paris
• G.Pupion & G.Poulalion, Macroéconomie, Vuibert 1980
6
INTRODUCTION
• Pourquoi certains pays ont-ils connu une forte
croissance de revenus alors que d’autres restent enlisés
dans la pauvreté?
• Pourquoi certains pays ont connu des taux d’inflation
élevés pourtant d’autres ont réussi à maintenir le niveau
de leur prix stable?
• Quels sont les mécanismes qui concourent à
l’amplification de l’inflation?
• Pourquoi le chômage est-il devenu chronique ? Les
mesures macroéconomiques prises pour atténuer les
effets du virus COVD19? comment évoluent les
revenus et comment sont-ils répartis?

2
• Comment les politiques économiques peuvent-elles
remédier à ces déséquilibres?
• Tous ces problèmes et faits macroéconomiques affectent
la vie de tous les citoyens et acteurs économiques et
sont au centre des relations nationales et
internationales;
• Et pour comprendre ces déséquilibres, les
économistes recourent à la macroéconomie
pour analyser l’économie dans son
ensemble.

8
La Macroéconomie branche de la science
économique permet de:
• Expliquer le fonctionnement de l’économie dans
son ensemble
• Formuler des politiques économiques susceptibles
d’améliorer les performances économiques de la
nation.

9
INTRODUCTION

• I- Genèse de la macroéconomie
• II – La Macroéconomie?
• III- Objet de la macroéconomie
• IV – Distinction: Microéconomie et
Macroéconomie
• V- Méthode et instruments d’analyse de la
macroéconomie
Genèse de la Macroéconomie
▪ La macroéconomie: branche de la science économique
remonte au XVIII° siècle avec le physiocrate François
Quesnay(tableau économique de Quesnay), au XIX° siècle et
le début XXème avec les classiques et Karl Marx.

▪ La crise 1929 a pour conséquence parmi d’autres,


l’intervention de l’Etat à l’échelle nationale avec les
développement de l’économiste anglais John Maynard Keynes
en 1936 (père fondateur de l’analyse macroéconomie) ,qui a
procédé à l’analyse macroéconomique par:
▪ l’évaluation de l’économie, à l’époque;
▪ l’apport des politiques économiques comme réponse à la
crise, en dégageant les conditions d’un équilibre et en
cherchant à réguler la conjoncture économique parle
fait que l’Etat injecte des dépenses pour diminuer le
chômage.

La théorie de Keynes rend compte des difficultés de l’économie


de l’époque et constitue une réponse à la crise.
Il a écrit la théorie de la monnaie(1930), la théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) et recommande
une politique économique: une intervention de l’Etat contre les
crises;
Cette théorie fournit une description nouvelle des facteurs qui
déterminent le niveau d’équilibre du Revenu global.

12
▪ L’évolution de cette analyse s’est développée par l’apport
d’Alfred Marshall, Milton Friedman et Robert Lucas
(postkeynésiens);

▪ Les travaux de ces auteurs ont débouché sur un changement


de perspectives considérée comme une révolution
scientifique.
Que faut- il entendre par Macroéconomie ?

Telle qu’elle a été fondée par l’économiste J.M.


Keynes (1883-1946):
La Macroéconomie a pour but de faire
comprendre au mieux le fonctionnement des
économies nationales (ou de groupes de pays),
ainsi que les effets des politiques économiques et
des réglementations mises en œuvre par les Etats.
La Macroéconomie est une approche
plus globale
• Ne renseigne plus sur une entreprise ou un ménage en
particulier;
• Informe sur l’état de l’économie dans son ensemble et sur les
relations et les interactions entre ses principales
composantes: agents économiques;
• S’intéresse aux grands agrégats:
o La consommation des ménages dans leur ensemble
o La production nationale des SQSNF;
o Le Revenu National….(Tous les biens confondus).
• Vise à expliquer/prévoir l'évolution conjoncturelle d'un pays
ou de l'économie mondiale : croissance, chômage, inflation…
etc.
La Macroéconomie est une
approche plus globale
• Elle a également pour objectif de réaliser des
recommandations de la politique économique.
• Déterminer les meilleurs réformes à mettre en œuvre pour
favoriser la compétitivité : réduire les coûts de production, ou
favoriser la recherche, l'éducation, l'innovation ...
C/C
• La macroéconomie traite, donc des phénomènes
conjoncturels de courte période, en abordant des questions
principales qui gravitent autour du niveau de production, du
chômage, de l’inflation ou enfin des équilibres extérieurs……

16
Objectifs de la Macroéconomie:

• Déterminer les variables permettant d’expliquer le comportement


des agents pris dans leur ensemble.
• Etudier les relations entre les variables afin de déterminer
l’existence des rapports stables, voire des lois entre ces variables
et dégager les conditions de la réalisation d’un équilibre
économique

• Déterminer l’équilibre entre les agrégats économiques.


• Analyser les principaux déséquilibres qui peuvent apparaitre entre
les agrégats et rechercher les causes de ces déséquilibres;
• Etudier les politiques économiques et les moyens à mettre en
œuvre pour atteindre certains buts économiques fixés par la société.
La macro s’assigne deux objectifs
complémentaires :

L’analyse économique La politique économique


• Expliquer comment se  Décider des moyens à
mesure et se détermine le mettre en œuvre pour
niveau de l’activité réaliser les objectifs affichés
économique (croissance, plein emploi,
stabilité des prix……)
 Mesurer les conséquences
des différentes décisions de
la politique économique
(politique budgétaire,
monétaire…..;) sur l’activité
économique.
18
Macroéconomie # Microéconomie
•centrée sur l’étude du niveau de  tente d’expliquer le comportement
l’activité économique; des agents économiques et le
fonctionnement des marchés : La
•l’Etat intervient dans l’économie pour régulation de l’économie se fait par le
réguler et corriger les déséquilibres marché ( flexibilité des prix des biens,
qui peuvent se manifester (chômage, des salaires, des taux d’intérêts);
inflation….)
 s'intéresse à ce qu'un individu désire
•Comprendre les grands équilibres acheter ou à ce qu'une entreprise
économiques au sein d’un pays en envisage de vendre.
schématisant les relations entre les
différents agents économiques d’un  met en lumière la façon dont se
pays qui entrent tous en interaction; forment les prix par exemple est
utilisée pour désigner l'étude des
• désigne l'étude globale de agents économiques, comme le
l'économie, au travers des agrégats consommateur, le producteur,
comme la consommation, la
production, l'emploi.
• On considère que la microéconomie apporte des fondements
à la macroéconomie, les deux champs d'études se
complètent.
• La science économique rassemble ainsi la microéconomie et
la macroéconomie.
• Et pour tenter de comprendre ces phénomènes, les
économistes se donnent une représentation simplifiée de la
réalité, en recourant à la modélisation.
Instruments d’analyse et modèles
économiques
Pour pouvoir comprendre les grands équilibres économiques au
sein d’un pays, on schématise les relations entre les différents
agents économiques d’un pays qui entrent tous en interaction
au travers le circuit économique.
• Le Circuit économique est une représentation qui synthétise
les relations entre les différentes variables économiques.
• Pour représenter la réalité économique , la comptabilité
nationale met l’accent sur toutes les fonctions
macroéconomiques nécessaires à l’explication de l’activité
économique.
• Il s’agit de traduire les variables macroéconomiques en
grandeurs observées.
Chapitre1: L’activité économique: Concepts de
base, acteurs et opérations économiques
En macroéconomie, pour expliquer le
fonctionnement de l’activité économique et
les diverses interdépendances(relations) entre
les différents agents, on procède à
Classer les agents économiques selon leur
fonction principale:

22
• Produire: P
• Consommer: C
Grandeurs économiques
• Épargner: S
• Investir: I

Il absolument nécessaire d’opérer des regroupements et de


construire des agrégats d’agents économiques:

- Regrouper les flux économiques en différentes opérations


économiques : production, consommation, investissement,
épargne… et de décrire les différents flux économiques
résultant des opérations effectuées par les agents
économiques.
Construire des agrégats qui mesurent l’activité économique
d’un pays donné et permettent :
Des comparaisons de la croissance économique entre pays par le
taux de variation du PIB;

les grandeurs économiques( variables) mesurent le résultat de


l’activité de l’ensemble de l’économie.

24
Section 1 : les agents économiques et le
fonctionnement de l’activité économique

• Un agent économique est un acteur


indépendant et actif dans la vie économique.
• Il constitue un centre de décision économique
qu’on peut classer selon différents critères:
1. Critère institutionnel : cette classification est la
plus classique où les agents économiques seront
regroupés en :
– Ménages, (M)
– Entreprises, (Ent)
– et administrations. (Adm)
2. Critère fonctionnel: les agents économiques
seront regroupés selon leur fonction principale :
– La production,
– La consommation,
– L’accumulation.
• Critère sociologique : les individus sont
regroupés, par exemple, en classe bourgeoise,
classe moyenne et classe ouvrière.

27
les agents économiques sont classés en cinq secteurs
institutionnels:

1- les ménages ;
2- les sociétés et quasi sociétés
non financières ;
3- Les administrations
publiques et privés ;
4- les institutions financières et
les entreprises d’assurance ;
5- le reste du monde
considéré comme un agent
fictif pour représenter toutes
les opérations avec l’étranger.

28
1- Les ménages
• Toute personne ou groupes de personnes
vivant dans un même domicile, ou
entrepreneur individuel constitue un ménage.
1- Les ménages.
Exemple de ménage :
• Une famille, un célibataire, une caserne militaire, un
internat, une prison, un entrepreneur individuel, etc..
Fonction principale : double dimension
1. Consommer et, en tant qu’entrepreneurs individuels,
2. Produire des biens et des services marchands .
Ressources principales :
1. Rémunération des facteurs de production,
2. Transferts effectués par les autres secteurs,
3. Produits de la vente. (vendre une voiture ,,,)
Les ménages possèdent une
double dimension économique :
• A- Participation à l’activité économique
• 1- Ils sont propriétaires de leur force de travail; Ils sont
appelés population active (cèdent sur le marché du travail
leurs services productifs en contrepartie d’un revenu) ;
• 2- Le comportement des ménages est d’accumuler et
épargner : ils n’utilisent pas la totalité de leurs revenus à
consommer, ils en réservent une partie pour l’épargne.
• B- Consommation des biens & services produits par
l’entreprise.
• 3- Ils consomment les biens et les services produits par
l’entreprise en vue de satisfaire leurs besoins( agents
consommateurs).
A- Implication dans l’activité
économique contrepartie
Les Ménages:
• Vendent la force de travail: • Et reçoivent un revenu:
w salaire sous forme de
• Epargnent: Epargne: E revenu: R

B- Utilisation des B&S


• Consomment les B&S:
Consommation: C
Les entreprises produisent:
Production: P
Participation des M l’activité économique par le
biais du Revenu Y

Compte d’exploitation des


ménages
Emplois Ressources

C
Y
S

• Dans la théorie classique, les ménages constituent


des agents excédentaires c.à.d à capacité de
financement
2- les sociétés et quasi sociétés non financières ou
entreprises : SQSNF

la fonction économique principale de A travers la production qu’elle réalise


l’entreprise est de produire des biens et l’entreprise créé de la valeur en mobilisant
services s'échangeant habituellement sur des moyens techniques, des ressources
un marché, c'est-à-dire destinés à la vente naturelles et des compétences humaines..
➔ production Marchande. l’entreprise est une cellule de
créatrice de valeur ajoutée.
Fonction principale

la production des B&S marchands


Les biens et services marchands sont
• Tous les produits matériels ou
immatériels qui sont destinés à être
vendus et achetés sur un marché ou Sur le plan financier, les INF sont
services rendus par des entreprises des agents déficitaires, en ce sens
contre le versement d'une prix que leurs besoins de financement
monétaire qui leur permet de dégager sont supérieurs à leurs capacités de
un profit. financement: sociétés à besoin de
financement.
34
3- les sociétés financières (SF) (institutions financières et
sociétés d’assurances)

Fonction principale système bancaire (bq centrale, les


la prestation des services organismes de financement
marchands financiers et spécialisés, bq d’affaires et les
participent au financement de sociétés d’assurances à l’exception
l’économie du trésor et du CCP qui font partie
du unités administratives
assurer la circulation et la
création de la monnaie (des
moyens de paiements existants et
supplémentaires).

assurer l’ajustement de la
capacité de financement
émanant des agents
excédentaires (M) avec les
besoins de financement des
agents déficitaires (E).
35
4- Les administrations publiques et 5- Reste du monde
privées.
Secteur institutionnel fictif, permet
Etat, collectivités locales, d’établir des relations entre les agents
résidents ou les non résidents.
sécurité sociale…..

associations, partis politiques,


syndicats…. Un agent économique résident est un
agent qui exerce des activités
durables sur le territoire national pour
au moins une année.
Fonction principale

le compte de ce secteur RDM


•produire des services non (X-M) est le solde de la balance
marchands: Production non courante
marchande
effectuer des opérations de Un solde positif du compte du RDM
répartition du revenu ou du est une capacité de financement du
patrimoine public : une redistribution pays, par contre un solde négatif
constitue un besoin de financement
des revenus sous forme de
pour le pays
dépenses générales: G
36
Balance commerciale
X et M de Biens

Balance des services


X et M de services
Balance courante
Balance de transferts courants
Dons, aides…

Balance des revenus: salaires,


dividendes , intérêts..

37
Résumé.

18/03/2020 38
Section 2 : Les Opérations Economiques

• En Macroéconomie, l’activité des agents économiques se


traduit par des opérations économiques( les flux qui
s’établissent entre les agents économiques).
• L’ensemble des opérations ont évaluées selon l’année
civile(1erjanvier- 31 Décembre)
• Toute opération économique s’établie entre deux agents
économiques constituant une ressource pour l’un et un
emploi pour l’autre.
• L’ensemble des opérations économiques est décomposé
en trois groupes:
• Les opérations sur les B&S,
• Les opérations de répartition,
• Les opérations financières.
• A- Les opérations sur biens et services
• Ces opérations décrivent l’origine (la création) et l’ utilisation des
biens et services.
• Elles comprennent les opérations de:
• production- de consommation- de formation de capital(I+VS) et les
opérations avec l’extérieur.
****l’origine des biens et services (production nationale ou
importation)
****leur utilisation (consommation, investissement,
exportations).

40
-- Les ressources sont constituées de la
production et de l’importation;
-- les emplois sont constitués de la
consommation finale, de la formation brute du
capital fixe, des exportations et de la variation
des stocks.

41
1– Les opérations de Production:
La production est une activité qui consiste à créer des B&S engendrant
la création du Revenu( création de la richesse VA) par la mise en
œuvre des facteurs de production. On distingue
• La production marchande :
• -- les activités ayant une valeur monétaire (le cas des B&S
évalué par leur prix de vente);
• -- Tous les B&S vendus sur un marché dans le but de
réaliser un bénéfice.
• La production non marchande: tous les B&S qui n’ont
pas de prix( sécurité, éducation, santé….)
• La production des administrations publiques et des
associations à but non lucratif et à caractère social( à titre
gratuit ou quasi…).

42
La CN comptabilise que la production marchande

Le résultat de la production nationale est


appréhendé à l’aide d’un agrégat: PIB

PIB= £VA

43
2- Les opérations de Consommation:
➢ La consommation est un acte de destruction
➢ le fait d’utiliser des biens et services à leur stade
final de production pour satisfaire des besoins.
-La consommation intermédiaire CI : correspond à
l’acquisition des B&S marchands qui seront détruits ou
transformés au cours du processus de production.
Il s’agit d’une consommation productive qui porte sur des
biens et services dont la durée de vie est courte.

• -La consommation finale : elle représente la valeur des


biens et services utilisés pour la satisfaction directe des
besoins individuels ou collectifs.

• Exemple: une entreprise de conserves alimentaires , sa


consommation intermédiaire comprend entre autres les denrées
alimentaires, l’emballage, les fournitures de bureau, l’énergie, les
frais de transport……….. 44
Exemple:
• Consommation de justice;
• Consommation de défense nationale;
• Consommation d’éclairage public………

• La valeur de cette consommation est comptabilisée


sous forme de consommation Finale des
administrations publiques.

45
Les agents produisent des B&S en consommant des B&S qu’ils

n’ont pas produits: Consommations intermédiaires

Comment mesurer la contribution effective et propre d’un agent à


la production nationale ?

On déduit la valeur des consommations intermédiaires (que


l’agent n’a pas produit) de la valeur de la production:

VALEUR AJOUTEE

46
3- La valeur ajoutée

• Indicateur économique qui mesure la valeur de la production


réalisée dans une entreprise;
• Elle exprime la création de richesse brute ou l’accroissement
de valeur générée par des activités courantes.
• La VA participe au fonctionnement de l’économie , elle sert à
rémunérer les acteurs de l’entreprise( salariés, dividendes,
impôts et cotisations sociales)
autofinancer l’entreprise.

47
Rôle de la VA
• La VA mesure la contribution d’un agent économique à la
production nationale
VA= production- consommation intermédiaire.
• VA permet de montrer l’excédent de production de
l’entreprise pour situer son niveau de bénéfice par rapport
aux autres entreprises du même secteur d’activité
• La somme des valeurs ajoutées= Produit intérieur brut

£VA = PIB
• Exercice: TD

48
• la valeur joutée mesure la richesse générée par l'activité de
production de biens et de services de tous les agents
économiques, notamment des entreprises.
• La valeur ajoutée est donc la richesse réelle créée par une
entreprise du fait de son activité productrice.
• Valeur Ajoutée = Production vendue - Consommations
Intermédiaires
• CI= Matières premières+ Energie= produits semis finis
• La valeur ajoutée permet de rémunérer tous les agents qui
ont participé directement ou indirectement à la réalisation de
la production de l’entreprise.

49
4- l’investissement: FBCF
Investir: échanger un coût contre une production future
En CN, la mesure de l’investissement doit se limiter à des
opérations quantifiables:
Achat d’équipement, acquisitions nettes de terrain, actifs
incorporels, Formation brute du capital fixe, variation de
stock.

50
-La formation brute du capital fixe (FBCF)
➢ C’est la valeur des biens durables utilisés par les
unités de production résidentes pendant une
période d’au moins un an dans leur processus de
production.

51
• FBCF: acquisition des biens durables utilisés à
produire d’autres B&S pendant au moins un
an;
• I= (FBCF)Ie+ Im+ Ia

Administrations: autoroutes,
Entreprises: acquisitions hôpitaux écoles
des biens d’équipements, Ménages: achat de logement

52
5- les opérations avec l’extérieur
• Ventes et achats des B&S entre les résidents
et les non résidents:
• Exportations
• Importations

53
Résumé
• Les opérations sur les biens et services regroupe l’ensemble des
opérations liées à la création et à l’utilisation des B&S. Il s’agit des
opérations de :
• Production Y
• Consommation Finale globale CF: privée et publique
• L’Investissement I: FBCF-Variation des stocks
• Les importations M et les exportations X
• Vérification de L’égalité comptable en termes de
Ressources et d’Emplois:
• Y+M = C+I+G+X

54
B- Les opérations de répartition
• Il s’agit de:
• La distribution et/ou redistribution du Revenu entre les
agents économiques.
• la répartition de la VA créée par la production;
• Les valeurs ajoutées sont réparties entre les différents
secteurs institutionnels: opérations de répartition du
Revenu: voir annexe1

Les Différentes opérations de répartition sont:


o Rémunération des salariés
o Rémunérations des propriétaires( terrain agricole, redevance
pour licence d’exploitation, dividendes, versement des parts de
bénéfices à ses actionnaires )………. Voir annexe2
55
Annexe1: Création de la valeur
ajoutée.
Les salariés Force de travail

Les actionnaires les capitaux

Les institutions Apports en capitaux (sous formes d'emprunts


financières bancaires ou de souscription d'obligations) pour développer
son activité
L'Etat Conditions favorables à son développement
(infrastructures, services publics de formation, de police,…).

L'entreprise elle-même Gestion efficace de ses facteurs de production

56
• On ajoute aussi l’ensemble des opérations de redistribution
et/ou de redistribution des revenus entre les agents
économiques: transferts d’un agent à un autre des revenus
préexistants ;
• La répartition ne détermine pas la production mais détermine
le revenu disponible d’un agent(Rd) Càd
• Le revenu dont l’agent peut disposer librement pour la
consommation C ou l’épargne S:
• Rd= C+S

57
Annexe: Les bénéficiaires de la répartition de la VA :

Les salariés Les rémunérations des


salariés
Les propriétaires L’autofinancement ou
d’entreprises Revenus non distribués

Administration publique Les impôts et taxes


directs et indirects
Les établissements de Les intérêts et les
Financement commissions
Les associés Les dividendes et autres
revenus
Les organismes sociaux Les cotisations sociales
58
B - Les opérations financières

• Les opérations financières représentent des


• es engagements pris par les agents économiques
les uns envers les autres, en contrepartie de
monnaie ou de produits. Exemple : les prêts.
• Il

59
Chapitre 2:Mesure de l’activité économique
Section1: Circuit économique
Elaboré par le physiocrate F. Quesnay qui a construit le premier modèle
complet de circuit économique.
•un schéma qui:
o décrit les relations d’interdépendances qui se produisent entre les agents
économiques dans l’objectif de réaliser un équilibre macroéconomique
o Ces relations se matérialisent sous forme de flux économiques:
oUn flux économique: mouvements d’une grandeur économique d’un agent vers
un autre
oExemple E le compte production R

o CI P

o VA

o Le circuit économique met en évidence deux types de flux:


o Un flux réel et un flux monétaire
L.S.HAMIDI
1. Les flux réels ou physiques qui représentent les échanges permettant de
créer et d’acquérir le produit national,

• ménages ——- travail ————-> entreprises

2. Les flux monétaires qui représentent la contrepartie monétaire de la


production. (les revenus monétaires distribués et les dépenses
monétaires de consommation).
• ménages <——- salaire ———— entreprises

L.S.H 61
I- Équilibre économique dans une
économie simple

• 1- Economie fermée à deux secteurs:


Ménages et entreprises
• cas où les ménages dépensent la totalité du
revenu:

L.S.H 62
y
biens et
Entreprises services

Travail,
= C F.R
FM
capital
Salaire,
dividende R
loyer= R
Marché de Marché de biens
et services
facteurs de
production
Salaire,
dividende R
Loyer= R biens et
services
Travail,
capital = C
R= C
Ménages

Y=R= C 63
•y= production nationale (PN)( PIB)
•la somme de toutes les productions en valeur réalisées par toutes les
unités productives résidentes;

•R= revenu national(RN)( RNB)


•la somme de toutes les rémunérations perçues par tous les résidents;

•C= dépense nationale( DN)


•la somme de toutes les dépenses effectuées par tous les agents

•Dans une économie fermée à deux agents économiques:


•L’identité suivante : Y= R=C
•Cette identité met en évidence les trois optiques, différentes mais
équivalentes pour appréhender l’activité économique.

L.S.H 64
Y = R = C

Optique Optique
production répartition Optique dépense

Exemple de calcul du PIB


selon les 3 optiques

65
2- Economie fermée à deux secteurs: Epargne des ménages et
investissement des entreprises.

cas où les ménages ne dépensent pas la totalité du


Revenu R:
•En plus de la production des biens de consommation destinés aux
ménages, les entreprises produisent également des biens
d’investissement (biens d’équipement ou FBCF) pour accroître leurs
capacités de production. (production des biens de C+ production
des biens d’investissement)
•Pour financer leur formation de capital, les entreprises peuvent
emprunter les fonds nécessaires sur le marché financier .
➔ VMP: Valeurs mobilières de placement.
•Les ménages vont pouvoir acheter des actions et des obligations
grâce à l’épargne qu’ils auront constituée.

66
✓La production constitue l’offre globale
( PIB=Y) dont les emplois sont destinés à
satisfaire la demande globale, c’est-à-dire :
1. Les besoins de consommation (C) des
ménages,
2. Et les besoins d’investissement (I) des
entreprises.

DG = C+ I
On peut donc écrire la relation comptable
d’équilibre entre l’offre et la demande
globale en économie fermée comme suit :

O= D Y= C + I 1 67
Le revenu national R = produit Y = revenus
du travail (salaires) + revenus du capital
(profits : intérêts et dividendes) :


Y= R 2
Sur le plan de l’utilisation du revenu:
• les ménages affectent une partie de leur revenu R à la
consommation C et l’autre partie, à l’épargne S. On
obtient donc:

R= C+S 3

L.S.H 68
les relations 2 et 3 aboutissent à la relation
suivante:
Y= C+I (1)
Y= C+I 4
Y =R (2)
De la relation 1 et 4 on peut conclure que R =C+S (3)
:
•Y=C+I
•Y=C+S
C+I=C+S I=S Y =C+S (4)

I = S 5
NB:
l’épargne non remise à la circulation constitue une fuite de monnaie;
L’investissement correspond à une injection dans le circuit économique.
I = S
injections = fuites 69
II- Équilibre économique dans une
économie ouverte

1- Avec Intervention de l’Etat

2- Avec le reste du monde

70
1-Intervention de l’Etat
Fonction
En tant que décideur de la politique économique, l’Etat intervient dans le
circuit économique par l’intermédiaire de ses dépenses et de ses recettes
Les dépenses publiques G:
1-la consommation Finale: ex: salaires des fonctionnaires
Injections de
2- les investissements publics: ex: les grands chantiers monnaie dans
publics, construction d’universités…. le CE
3-Les transferts versés au secteur privé: ex
subventions d’exploitations
Recettes publiques: T Fuites hors
Impôts et diverses taxes prélevées auprès des autres circuit
secteurs ménages et entreprises économique

71
Introduction de l’Etat et équilibre macroéconomique
L’offre globale Y= £ des valeurs ajoutées (Y = PIB) par les trois secteurs:
Ménages, Entreprises et Etat.
La demande globale est composée :

C : La consommation (Demande des ménages)


I: L’investissement (Demande des entreprises)
G: les dépenses publiques G (Demande de l’Etat).
L’équilibre s’écrit

Y= C+I+G 6

72
D’autre
part
R=Y 2

Revenu national = Offre globale

Le Revenu national R est répartie comme suit:


C: Consommation des ménages
S: Epargne globale On peut écrire

T: Recettes publiques

R = C+S+T 7
73
Les identités 6,2 et 8 permettent la formule suivante de
l’équilibre comptable:

Y=C+I+G 6
Y= R 2 C+S+T=C+I+G
R= C+S+T 7 8
Après simplification par C

S+T =I+G
9

74
L’équilibre comptable macroéconomique est réalisé:

S+T = I+G

£ Fuites = £ Injections
On peut écrire:

(S- I) = (G- T) 9

Capacité ou besoin de solde budgétaire = capacité ou


financement des agents = besoin de financement des
privés agents publics
75
L’équilibre global d’une économie avec Etat:

• On constate que:
• l’équilibre global d’une économie fermée avec intervention de
l’Etat s’obtient lorsque:
• l’écart entre l’épargne et l’investissement (S-I) = le déficit
(ou excédent) budgétaire (G-T).

• La différence (S - I) peut s’interpréter comme la capacité (ou le


besoin) de financement des agents privés.

• Le solde budgétaire (T - G) représente la capacité (ou le besoin)


de financement des agents publics.

76
Licence LEA (1), M.Lemiale

77
Entreprises Impôts
& taxes Dépenses
W,K G
R biens et
services
Salaire I intérêts

Marché de
facteurs de
Banques: marché Marché de biens
et services Etat
de capitaux
production

Salaire intérêts
R
W,K S biens et
Impôts
& taxes
services
T

Ménages
Prestations
sociales
78
2- Équilibre économique dans une
économie ouverte : Introduction du Reste du
monde.

Le commerce international se matérialise par les


importations M et les exportations X de l’économie
considérée
Cette économie comprend:
➔Les ménages, les entreprises, les banques, l’Etat et le
reste du monde.
➔Les importations= composante de l’offre globale
constituent une fuite de monnaie du circuit économique
national.
----Les exportations= la demande extérieure = une
injection de monnaie dans le circuit économique
nationale.
79
L’égalité d’équilibre:
O=D
Peut s’écrire comme suit:
Y+M=C+I+G+X 10

Or dans la relation 2 et
8
Y= R 2
R= C+S+T 8
Dans l’égalité 10, on remplace Y par R, il en résulte que:

C+S+T+M=C+I+G+X 11

On simplifie par C:
S+T+M=I+G+X 12

80
L’équilibre comptable est réalisé lorsque on aura l’égalité
suivante :

S+T+M= I+G+X

81
S+T+M = I+G+X
=
£Fuites £ Injections
=
L’identité fondamentale 11 peut s’écrire de la façon suivante:

(S-I)+ (T-G) =( X-M ) 13

Les trois termes s’interprètent comme suit:


•1. (S-I) :Besoin ou capacité de financement du
secteur privé
•2. (T-G) : Besoin ou capacité de financement du
secteur public: solde budgétaire
•3. (X-M) : solde extérieur
1+2= 3 82
18/03/2020
Circuit économique complexe dans 83
Exercice d’application
• Soit une économie où les E/ses ont vendu , pendant une année,
un montant de 4200MAD aux ménages,40MAD aux deniers
publics, exporté 60MAD et importé 60MAD.Elles ont versé
1500MAD aux ménages.
• Les ménages ont versé 40MAD de prélèvements obligatoires.
L’épargne de 100MAD est affectée à l’acquisition des actions
et des obligations émises par les entreprises et reçu 20MAD de
transferts.
TAF:
1- Tracer le circuit économique de cette économie.
2- Montrer et interpréter l’égalité des trois optiques de l’équilibre
économique : Production= Revenu = Dépense.
84
Section2: Grandeurs et Agrégats macroéconomiques
• Les agrégats sont des grandeurs économiques globales
très significatives (indicateurs) mesurant le résultat de
l’activité économique d’un pays ( activité de l’ensemble
des secteurs résidents)
• Le calcul d’agrégats n’est pas l’objectif principal de la CN,
mais le calcul d’agrégat permet d’obtenir des indicateurs.
• Ces indicateurs permettent :
• Des comparaisons de la croissance économique entre
pays ou régions (mesurée par le taux de variation du PIB);
• D’analyser l’évolution économique d’un pays.
• D’exprimer les réalisations d’un pays en volumes ou en
valeurs.
85
On regroupe les principaux agrégats autour
de trois concepts:
- PIB: Production intérieure brut ( flux de
produit)
- RNBD: Revenu national disponible brut (
répartition à travers le RN)
et son emploi à travers
- DIB: dépense intérieure brute

PIB= RNBD= DIB

86
I– Le Produit Intérieur Brut
• c’est l’agrégat le plus utilisé: PIB.
• Le P.I.B= la somme des valeurs ajoutées réalisées à
l'intérieur d'un pays par l'ensemble des branches
d'activité résidentes sur le territoire national pendant
une période donnée(année en général)(augmentées de
TVA et des droits de douane), pour une période donnée;
• Le PIB est subdivisé en:
1. PIB marchand (biens et services échangés),
2. PIB non marchand (services fournis par les administrations
publiques et privées à titre gratuit ou quasi gratuit).
(Le PIB non marchand est, par convention, évalué à son coût
de production).
- Le PIB d’un territoire économique donné est calculé sous trois
angles :
(la production , La dépense, et le revenu.)
Les trois modes de calcul aboutissent au même résultat.87
1-Modes de calcul du PIB: 3 approches
a- Le PIB sous l’angle de la production.
Le PIB mesure la production réalisée à l’intérieur
d’un territoire économique national:
La valeur des B&S produits par les unités
résidentes.
• Dans le calcul du PIB on ne comptabilise que les
produits finals car la valeur des produits
intermédiaires est déjà comptabilisée.
• Afin d’éviter la double comptabilisation, on se sert de la
notion de Valeur ajoutée.
• PIB= somme des valeurs ajoutées

88
L’évaluation du PIB au prix du marché selon
l'approche production est:
PIB aux prix du marché = ∑ Valeurs
Ajoutées + Impôts sur les produits -
Subventions sur les produits.

Les subventions sur les produits sont des subventions


versées par le secteur public, et dont le montant dépend
de la quantité de biens et services produite ou
importée: subventions au secteur agricole versées par
l’Etat

89
a -1- Le PIB nominal et le PIB réel.
• Le PIB augmente en général, année après année. L’augmentation est
causée soit par :
1. une augmentation dans les quantités produites,
2. une augmentation dans les prix.
3. PIB = £ Q*P
• Le PIB réel ne varie que si les quantités produites changent.
➔Le PIB réel néglige l’impact du prix c’est-à-dire, la variation du prix,
donc neutralise l’impact de l’inflation.
➔Le PIB mesure la valeur des B&S à prix constants alors que les volumes
produits (Q) sont variables, à partir dune année de base t0.
➔PIB Réel = prix de l’année de base *Quantités de l’année courante

18/03/2020 LALLA SAADIA HAMIDI 90


• Le PIB réel indique la croissance réelle de
l’économie en éliminant l’effet de la hausse des prix
entre deux périodes.
• PIB réel par rapport à une année de base (t=0),
PIB réel = ∑ (Qt × P0).
• En retenant par exemple 2007 comme année de
base, on a :
PIB réel en 2010 =
Volume de la production 2010 × Prix 2007 => Q2010 * P2007.

18/03/2020 L.S.HAMIDI 91
• Le PIB nominal évalue la production aux prix
courant au moment où les biens et services sont
produits.
• Le PIB doit être évalué au prix courants ou prix du
marché courants ou en dirhams courants. : le prix
effectivement payé par l’acheteur
• Soit pour la période t, on a :
PIB nominal = ∑ (Qt × Pt).
• Exemple 1 :
PIB nominal en 2010 = Volume de la Production 2010
* Prix 2010.
• PIB nominal = ∑ ( Qt × Pt).
• Le PIB nominal peut augmenter aussi bien parce
que les prix s’élèvent que parce que les quantités
s’accroissent
92
18/03/2020 L.S.HAMIDI
Le P.I.B nominal évalue la production aux prix qui
prévalent au moment où les biens et services ont été
produits.
PIB nominal = prix de l’année courante*quantités de
l’année courante

PIB réel = Prix de l’année de base (2008) * quantités


de l’année courante

93
a -2- le déflateur.
• le déflateur est le rapport entre le PIB nominal et
le PIB réel *100
• PIB réel = PIB nominal / Déflateur du PIB.
Déflateur du PIB = PIB nominal /PIB réel × 100.
• PIB nominal = valeur des biens et services
mesurée à prix courants.
• PIB réel = valeur des biens et services mesurée à
prix constants (en prenant les prix d'une année de
référence ou de base).

18/03/2020 94
• Le déflateur mesure le niveau des prix des
biens et services,
• Le déflateur du PIB appelé aussi indice
implicite des prix du PIB= indice de prix de la
production.
• NB: Le déflateur ne tient compte que des prix
des biens et services produits sur le territoire
national en tenant compte d'une panoplie de
biens et services évolutifs.

95
a- 3 -Limites du PIB nominal
• Si la production physique reste constante alors
que les prix ont augmenté de 12 %:
• Alors, le P.I.B augmentera de 12% .
• Cependant, ce sont les quantités physiques de
biens et services (production physique) qui ont
augmenté la richesse de la nation.
• Il serait alors contestable d’évaluer la
performance économique d’un pays en se
référant uniquement au P.I.B nominal .

96
Exercice d’application
• En 2007, les quantités valent respectivement
pour X 100 et Y 200 avec un prix de 60 et 200
ET en 2010, les quantités X et Y sont de 120 et
210 avec des prix de 80 et 12.
• TAF: calculer le PIB réel et nominal pour
l’année de base 2007.
• Calculer le déflateur: L’évolution des prix des
deux années
• Commenter vox résultats.
Lalla Saadia Hamidi 97
Exercice sur le PIB:

Les prix en (DHS) et les quantités des deux biens X et Y sont


représentées dans le tableau ci-dessous :

Année Prix de Quantité Prix de Quantité

X de X Y de Y
2008 60 100 10 200
2009 80 120 12 210
1-Calculer, pour les deux années, le PIB nominal et réel
avec 2008 comme année de référence et commenter.
2-Calculer le déflateur du PIB en 2008 et 2009 et
commenter les résultats.
3-Quelle est la différence entre le PIB nominal et réel ?
Lequel des deux permet de mesurer le bien être
économique ? 98
• CORRECTION sur Classroom
b- Le PIB sous l’angle de la dépense.

Le PIB mesure le Revenu d’une année qui va être aussi


dépensé: la richesse créée va être utilisée.
Or, au niveau Macroéconomique, la Dépense est
équivalente au Revenu.
Donc, Le PIB se mesure indirectement en mesurant la
dépense ou demande globale.

PIB= £ Demandes finales


La demande finale: il s’agit de la consommation(C),
l’Investissement (I), les dépenses publiques(G) et les
exportations(X), soustrait des Importations(M)
PIB= C+ I+ G+(X-M)
100
Calcul du PIB selon l’optique dépense

PIB= C+ I+ G+(X-M)

PIB + M = C+ I+ G+X

Ressources dont dispose


Utilisations des ressources
l’économie

Lalla Saadia Hamidi


18/03/2020 101
c- Le PIB sous l’angle Revenu.
• La VA donne lieu à un ensemble de revenus strictement
identique;
• Le PIB est la somme de l’ensemble des revenus
générés (tirés des activités économiques) :
• PIB=
La somme de la rémunération des salariés versés par les
producteurs résidents
+ Excédent Brut d‘Exploitation
+ impôts liés à la production (TVA et Droits de douane) et à
l’ importation nets de subventions d’exploitations

PIB aux prix du marché = Salaires + EBE+


Impôts/PM

102
EBE mesure le résultat de l’activité productrice des SQSNF : ce
qui leur reste après paiement des salaires et versement des
impôts liés à la production
• En comptabilité, cette rémunération est connue dans le calcul
des soldes intermédiaires de gestion comme l'EBE qui
correspond à :
EBE = VA - (Coût du travail + impôts).
• C'est l'EBE qui permet la rémunération des différents
apporteurs de capitaux, c'est-à-dire non seulement les
actionnaires (à travers les dividendes versés sur les actions
possédées) mais aussi les prêteurs (en rémunérant leur prise
de risque par le versement du taux d'intérêt).
• Une fois payé l'impôt sur le bénéfice, l'entreprise va disposer,
le cas échéant de capacités d'autofinancement permettant
notamment le réinvestissement au sein de l'activité.
103
2- Le PNB - le RNB.
PIB mesure la richesse produite sur le territoire
national.
PNB: Le produit national brut correspond à la
production annuelle de richesses créés par
un pays, que cette production se déroule sur le
territoire national ou à l'étranger.

• PNB est la valeur marchande des biens et


services finals pendant une année par
l’ensemble des agents économiques nationaux
opérant dans le cadre national et à l’étranger;

18/03/2020 104
Or des entreprises étrangères produisent au Maroc mais
rapatrient une partie des revenus dans leur pays
d’origine.

Ces revenus ne bénéficient pas aux agents nationaux.

 revenu des facteurs   revenu des facteurs 


   
PNB = PIB +  en provenance du  −  versé 
 reste du monde   au reste du monde 
   

Licence LEA (1), M.Lemiale 105


Le revenu National
• le Revenu national brut: RNB mesure la
production (ou le revenu total que cette
production génère) réalisée par les facteurs de
production résidents:
• Dans une économie ouverte, une partie des
revenus issus du produit intérieur peut être
perçue par des non résidents et inversement
une partie du revenu intérieur peut provenir
du reste du monde(RDM)
• RNB= PIB+ revenus de facteurs
reçus du RDM – revenus versés au
reste du monde
• RNBD: revenu national brut disponible: La part
du Revenu national(au prix du marché) qui est
disponible pour la consommation finale et l’épargne
• Outre les transferts de revenus des facteurs de
production, il existe d’autres transferts courants entre les
agents résidents et le RDM:
• Impôts liés à la production et à l’importation,
• Subventions d’exploitation,
• Aide publique au développement;
• RNBD= RNB+ transferts courants reçus du
RDM– nets des transferts courants versés au
RDM

Exercice: voir Classroom


II-La croissance économique.
• La croissance de la PIB est un taux de variation du
PIB;
• Le taux de croissance économique est un
indicateur économique utilisé pour mesurer la
croissance de l'économie d'un pays d'une
année par rapport à l’année précédente.
• Il représente l’accroissement de la richesse créée
par l’ensemble des entreprises dans un pays;
• Il est défini par la formule suivante qui relie les
produits intérieurs bruts (PIB) de l'année N de
ceux de l'année N-1;

110
Taux de croissance peut se mesurer ainsi:
Taux de croissance = taux de variation du PIB * 100

année N année N-1


PIBréel - PIBréel
Taux de croissance=
année N-1 * 100
PIBréel

111
Exercice corrigé.
• On suppose que le PIB au Maroc est de :
• 151.4 MAD (2010.)
• 146.8 MAD(2009.)
• 139.9 MAD (2008.)
Question.
1. Calculer le taux de croissance économique 2009.
2. Calculer le taux de croissance économique 2010.
3. Calculer le taux de l’évolution du PIB au Maroc
entre 2008 et 2010.

18/03/2020 112
Correction.
• 151.4 MAD (2010.)
• 146.8 MAD (2009.)
• 139.9 MAD (2008.)
1. Taux de croissance 2009 = [ (146.8 – 139.9))

= 4.93% 139.9
1. Taux de croissance 2010 =
[ ( 151.4 – 146.8))/ 146.8] * 100 = 3.13%.
1. Evolution du PIB (2010/2008) =
[ ( 151.4 – 139.9) / 139.9] * 100 = 8.22%.
PIB année n -PIB n-2
*100 113
PIB n-2
III- Le taux d’inflation

Le taux d’inflation mesure la hausse générale des prix à la


consommation;
L’inflation est indiquée par l’Indice des Prix à la
Consommation(IPC): indice obtenu à partir des prix et
quantités consommés d’un panier de biens:

IPCn - IPCn-1
Taux d’inflation = *100
IPCn

L.S.HAMIDI 114
Iv- Le taux de chômage

Le taux de chômage mesure le pourcentage de la


population active au chômage
On recense plusieurs types de chômage(conjoncturel,
structurel, technologique, temporel,……….)
Population active: la somme des personnes employées et des
chômeurs;
Population active= nombre de personnes employées +nombre de
chômeurs

nombre de chômeurs
Taux de chômage= *100
population active

L.S.HAMIDI 115
Questions:
1-Distinguer les différents agrégats
* PIB au prix du marché;
* RNBD;
* Taux de variation du PIB
2- Rappeler comment s’obtient la VA et que
représente la somme des VA des différents
secteurs?
3- Quel est l’utilité d’un circuit économique?

116
Section3: les ratios macroéconomiques.

• Les ratios ou rapport entre deux


macroéconomiques ont pour but d’analyser
l’évolution conjoncturelle et structurelle d’une
économie.
1- Les ratios du comportement des ménages.
2- Les ratios d’évaluation des entreprises.
3 -Les ratios du commerce extérieur.

18/03/2020 117
1 Les ratios du comportement des
ménages.

1. Propension moyenne à consommer =


Consommation finale / RDB.
2. Propension marginale à consommer =
Δ. Consommation finale / Δ.RDB.
1. Taux d’épargne = Epargne brute / RDB.

18/03/2020 118
2 Les ratios d’évaluation des
entreprises.
1. Taux d’investissement = FBCF / VAB.
2. Taux d’autofinancement des SNF = Epargne
brute / FBCF.
3. Taux de marge = EBE / VAB.
• Il mesure le pourcentage de la valeur ajoutée
conservée par les entreprises après versement
des coûts salariaux et des impôts liés à la
production.

18/03/2020 119
3 Les ratios du commerce extérieur.
1. Taux d’importation = Importations / PIB.
2. Taux d’exportation = Exportations / PIB.
3. Taux de couverture du commerce extérieur=
Exportations / Importations.

18/03/2020 120
Chapitre 4: Détermination du niveau de
l’activité économique:
• L’un des objectifs de l’analyse macro-économique est
de pouvoir expliquer les variations du PIB et
d’analyser les mécanismes qui déterminent son
niveau.
• D’après Keynes, la logique de fonctionnement d’une
économie est basée sur les relations qui existent
entre un certain nombre de variables fondamentales:
le revenu national (Y), l’investissement (I), la
Consommation (C) et l’épargne (S)).

Hamidi lalla saadia 121


Rappel
biens de production: Investissement (I): FBCF

PIB biens de consommation: C

Y= C + I 1
✓La production constitue l’offre globale
( PIB=Y) dont les emplois sont destinés à satisfaire la demande globale,
c’est-à-dire :
1. Les besoins de consommation (C) des ménages,
2. Et les besoins d’investissement (I) des entreprises. Y= C + I

Or, selon, l’optique revenu, le produit= le revenu qui, en dernière


instance est distribué aux différents agents économiques.
Ce revenu se répartit en deux catégories d’utilisation : Y = C + S.
La consommation (C) et l’épargne (S) :
Hamidi lalla saadia 4
Ainsi, pour agir sur le niveau du produit (Y), et donc
promouvoir la croissance économique, il faudrait agir
sur les variables (Consommation, Investissement et
Epargne).:
I. La fonction de consommation;
II. La fonction d’épargne;
III. Enrichissement de la fonction de consommation;
IV. La fonction d’investissement.

123
Section 1 - La fonction de consommation.

•La consommation est un acte fondateur de l’activité économique


dans le sens où c’est elle qui permet de satisfaire nos besoins.

La consommation revêt une importance capitale en analyse


économique en général et en macroéconomie en particulier.

La consommation est la composante principale de la demande globale.

La consommation C est l’étude de la relation qui existe entre le revenu


et la demande au niveau macroéconomique.

124
Section 1 - La fonction de consommation.

I. Les déterminants de la consommation peuvent être:

économiques sociologiques

consommer n’est pas seulement un


Le revenu
acte économique, c’est aussi un acte
Les prix
social
Les préférences du
on consomme non pas pour l’usage
consommateur
du bien mais pour l’estime de soi.
le comportement du
En fonction de la classe
consommateur selon son
sociale: effet d’imitation
intérêt

125
II. Les fondements de l’analyse keynésienne de la
consommation.

•Le postulat de départ de l’analyse keynésienne est:

• la relation privilégiée qui existe entre la consommation et le


revenu.
•Les prix sont considérés comme rigides à court terme.

•L’analyse macroéconomique repose sur la consommation globale.

• Le facteur déterminant de cette consommation globale est le


revenu:
C= f(Y)

Keynes retient comme facteur essentiel pour expliquer la consommation:


le niveau de revenu courant disponible

126
• Le revenu disponible est le revenu perçu par
les ménages augmenté des transferts reçus de
l’Etat et diminué des impôts et des
cotisations sociales.
• Pour le moment, on est dans l’hypothèse que
le revenu disponible soit égal au revenu
national et qu’il n’existe ni impôts ni
transferts.

127
• La relation entre la consommation et le revenu s’exprime
donc par les propensions moyennes et marginales
à consommer.

• PMC = Consommation finale des ménages / Revenu


disponible.
• PMC indique la part relative de la Consommation dans le
Revenu.

• PMC = C/Y

128
La fonction de consommation est une fonction
croissante du Revenu:

les agents augmentent leur consommation (C )quand le


revenu (y) s’élève.

Plus le revenu augmente plus la consommation


augmente mais dans une moindre mesure: l’hypothèse
keynésienne: la loi psychologique Fondamentale

(la variation de la consommation est inferieure à celle du


revenu)

•Selon L’approche dynamique de la consommation :


Il s’agit d’analyser les variations de la consommation
globale engendrées par la variation du revenu disponible
des ménages:
129
la propension marginale à consommer pmc, soit :

Accroissement de la consommation
pmc = Accroissement du revenu.
Pmc: variation de la consommation suite à une variation du
Revenu;
Pmc est matérialisée par le rapport :
pmc = ΔC / ΔY = c.

Si C = f(Y), est continue et dérivable, on aura ;


Pmc= dC/ dY = c

Pmc exprime la part supplémentaire du Revenu


consacrée à une augmentation de la consommation.
Ex: si pmc=0,8 une augmentation d’1dh du Revenu induit une
130
augmentation de la consommation de 0,8 dh.
La loi psychologique fondamentale, ……, c'est qu'en moyenne et la
plupart du temps les Hommes tendent à accroître leur
consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d'une
quantité aussi grande que l'accroissement du revenu ».

Selon cette loi, les agents seraient disposés à augmenter leur


consommation chaque fois que le revenu augmente mais d’une
manière moins que proportionnelle.

Autrement dit, l’accroissement de la consommation est inférieur à


celui du revenu, c’est-à-dire que:

la propension marginale à consommer est inférieure à 1.


(0<pmc<1)

Rappel : pmc = ΔC / ΔY = c
131
III. La fonction de consommation keynésienne: formule
et courbe:

• La fonction keynésienne de la consommation permet l’analyse et


l’explication de l’évolution de la consommation globale et
permet de situer la dépense / au Revenu.
• Fonction linéaire
C = cY + C0 ; avec C0 > 0. ?

C0 :la consommation incompressible: la consommation minimale


quel que soit le montant du revenu, même s’il est nul.
• c : la propension marginale à consommer (ΔC / ΔY) ;
• Y : le revenu.

• La fonction de consommation aura donc une origine positive


(C0 ), car même pour un revenu nul, il existe une
consommation minimale.
132
En vertu de la loi psychologique fondamentale:

la pmc est constante et reste comprise entre 0 et 1 et inferieure à la


PMC. Pourquoi?

(0 < pmc < 1), avec ΔC > 0 et ΔY > 0 mais ΔC < ΔY

➔0 < ΔC / ΔY < 1. (pmc = ΔC / ΔY = c)

D’autre part : PMC = C / Y et pmc = ΔC / ΔY = c

f(Y)= C = cY + C0

PMC= C/Y = cY + C0/Y = c + C0/Y = pmc+ C0/Y ➔

PMC= pmc+ C0/Y ➔ pmc < PMC.

Ainsi, non seulement la pmc est constante mais elle est inférieure à la
PMC
133
La fonction de consommation chez Keynes.
pour un revenu nul Y=O, la consommation incompressible est assurée
grâce à l’épargne constituée les années précédentes;
Donc, la fonction de consommation devient: C=cY+ Co

134
La fonction de consommation chez
Keynes.
La droite de référence où
C=Y=

18/03/2020 135
L’élasticité-revenu de la
consommation(%).
• Le comportement de consommation évolue avec le niveau du
revenu: l’élasticité-revenu de la consommation :
• variation de la consommation (en % ) / variation du
revenu ( en % ).

• Er= ΔC / ΔY
• Er = (dC/C) / (dY/Y)

• Où (dC/dY) / (C/Y)
• Er= pmc / PMC

18/03/2020 136
L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Elasticité-revenu de la consommation =
variation de la consommation (en % ) /
variation du revenu ( en % ).
• Er= ΔC / ΔY qu’on peut écrire :
• Er = (dC/C) / (dY/Y)
• dC/ C= ΔC et dY/Y = ΔY
• dC/C
= dC / C * Y/dY dC /dY * Y/ C
• dY/Y
dC /dY * Y/ C = dC /dY / C/ Y =pmc/PMC
137
L’élasticité-revenu de la
consommation.
• Er<0 : une hausse du revenu entraîne une
diminution de la consommation de la part des
ménages.
• Er=0 : la variation du revenu n’a aucune
incidence sur la consommation globale du
ménage, ce qui témoigne d’un comportement
d’épargne.
• Er>0 : une hausse du revenu entraîne une
augmentation de la consommation du ménage.
18/03/2020 138
Section2 - La fonction d’épargne chez Keynes.

• L’épargne: S :« saving »: résidu: la partie du revenu


qui n’est pas consommée.
• la fonction d’épargne est déduite de celle de la
consommation :
Y = C+ S ➔ S = Y – C

C = cY + C0 1

S=Y–C 2 => S = (1 - c) Y - C0.


Propension marginale à
18/03/2020 épargner 139
S = (1 - c) Y - C0. 1 - c = s= pms

S= pms.Y-C0, S = sY - C0
avec 0 < c < 1 donc 1 - c > 0 ➔ s > 0.

• L’épargne est une fonction croissante du niveau


du revenu.
• La relation entre le Revenu et l’épargne
s’expriment par les propensions à épargner.

18/03/2020 Lalla Saadia Hamidi 140


I- Propension moyenne et marginale à épargner
1. La propension moyenne à épargner : PMS:
Elle mesure l’importance relative de l’épargne
dans le revenu.
PMS = S / Y.
2. La propension marginale à épargner : pms.
• Elle indique la variation de l’épargne suite à une
variation du revenu.
pms = ΔS / ΔY.
• Si S = f(Y) pms = ds /dY = S’.


18/03/2020 141
Relations entre les propensions moyennes et marginales

Relation entre la PMC et la PMS :

PMS = S/Y
S = Y- C PMS = Y –C /Y
PMS = Y/Y – C/Y
PMS = 1 – C/Y
PMS = 1 - PMC

➔PMS = 1 – PMC
➔ PMS+PMC = 1
La PMS est le complément de la PMC

142
Relation entre la pmc et la pms :
Pms = dS/ dC
S= Y – C
pms = d(Y-C)/dY
pms = dY - dC/dY dY/dY -dC/dY
pms = 1- pmc
pms+pmc = 1
=> 1 = c + s et s = 1 – c.

143
II - La fonction d’épargne chez Keynes.

18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 144


Licence LEA (1), M.Lemiale 145
Explication

• 1. Pour un revenu Y= 0, , l’épargne <0.


• On a S = (1-c)Y - C0
• Si Y = 0 ➔ S = - C0
• 2. Si C> 0 et le revenu Y= 0 une
désépargne qui provient d’un prélèvement
dans des avoirs antérieurs (liquides,
financiers ou réels).
ou C0 = -S
• 3. Au seuil de rupture ou seuil d’épargne nulle:
au-delà d’un certain niveau du revenu, L’épargne
deviendra positive.

18/03/2020 LALLA SAADIA HAMIDI 146


• Ce seuil peut être déterminé de la manière
suivante :
S = (1 - c)Y - C0.
Si S = 0 => C0 = (1-c)Y => Y = C0 /(1 – c).

18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 147


II - La fonction d’épargne chez Keynes.

18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 148


II - La fonction d’épargne chez Keynes.

• Conclusion keynésienne.
• Il ressort de ces spécifications keynésiennes
que la consommation et l’épargne sont des
fonctions croissantes du revenu : plus le
revenu augmente plus l’épargne et la
consommation augmentent.

18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 149


Questions
1. Comment peut-on définir la fonction de
consommation?
2. Pour JM KEYNES, la consommation des ménages est
fonction de quoi?
3. Selon Keynes, quel est l’élément fondamental sur
lequel est basé le système économique d’un pays?
4. Que permet de connaître le mécanisme de la
consommation pour l’Etat?
5. Comment définir la propension chez Keynes?
6. Comment nomme-t-on la part de revenu consacrée à
la consommation ? Donner un exemple.
7. Comment nomme-t-on la part de l’accroissement du
revenu (ΔR) consacrée à l’augmentation de la
consommation (ΔC) ?
18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 150
Exercice d’application (1).
• On suppose que la consommation finale des ménages
est représentée par l’équation suivante :
• C = 120 + 0.9 Y.
1. Que représente C et Y?
2. A quoi correspondent les nombres « 120 » et « 0.9 ».
3. Détermine le niveau de la consommation lorsque Y =
1400 puis Y = 1600. Etablir, à chaque fois, les comptes
des ménages. (Bilan simple).
4. Calculer l’impact, sur la consommation, d’une hausse
de 55 du revenu disponible.
5. Trouver l’expression mathématique de la PMC.
6. Calculer la valeur de la PMC pour Y = 1400, puis pour
Y = 1600.

18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 151


Exercice d’application (2).
• On suppose que les salaires perçus par les
ménages s’élèvent à 10. Ils perçoivent des
revenus de transfert pour un montant de 4. Les
prélèvements obligatoires s’élèvent à 1.5. Enfin,
la consommation finale s’élève à 11.5.
1. Calculer le revenu disponible des ménages.
2. Calculer et interpréter la valeur de la PMC.
3. On suppose que la consommation finale des
ménages augmente de 9 lorsque leur revenu
disponible croît de 12. quel indicateur pouvez-
vous calculer à partir de ces informations?
4. Déduire l’impact sur la consommation d’une
baisse d’impôt de 2.
18/03/2020 Groupes: A,B,C,D, E,F, G,H 152
Section 3: Fonction d’investissement
• I- Notions et formes d’investissement
• II- Déterminants de l’investissement
• III- Fonction d’investissement

153
I- Notions et Formes de l’Investissement
=> Composante de la demande globale
D=C+I+G+X
Instrument de lute contre les crises et un moyen de relance de
l’activité économique et de l’emploi.
Investissement: acquisition des biens d’équipements durables
pour accroître la production des B&S prévisionnels.
I= FBCF+ variation du stock
Trois formes d’Investissements:
Investissement de Investissement de
Renouvellement capacité: produire plus modernisation:
de matériel pour augmenter la produire mieux pour
capacité de production augmenter la
de l’entreprise rentabilité de
l’entreprise 154
II- Déterminants de l’Investissement:
La décision d’Investissement dépend de plusieurs variables, les
plus importantes sont:
1. La rentabilité d’Investissement
2. La demande des biens de consommation
3. Les anticipations des agents économiques;
1. La rentabilité d’Investissement:
Méthodes d’évaluation de la rentabilité
d’Investissement:
a- la technique du délai de récupération des capitaux
investis: au bout de combien de temps l’investissement
est -il rentabilisé?
.

155
Il s’agit de déterminer la date à laquelle la
somme des flux de trésorerie = montant
de l’investissement généré
L’entreprise se fixe un délai: si la rentabilisation
a eu lieu avant le délai, c.à.d. que
l’investissement est intéressant

156
b- la méthode du taux interne de rendement:
TIR/ taux de rentabilité interne ou Efficacité
marginale d’Investissement (EMC):
TIR ou EMC: indicateur de rentabilité financière adapté à
évaluer si un investissement est rentable ou non.

Si TIR> Taux d’intérêt bancaire==➔ Projet rentable


La décision d’investir dépend du TIR ou EMC selon les
keynésiens: I = FBCF+V STOCK

L’Investissement est profitable si

TIR> Taux d’intérêt bancaire en vigueur sur le


marché;

157
Les entreprises comparent entre les rendements des différents
actifs avant de prendre la décision d’investir.

La comparaison entre les deux rendements permet de


distinguer deux cas:

EMC>i ➔ Projet rentable et peut être réalisé


EMC < i =➔ projet non rentable à rejeter

158
L’investissement dépend donc à la fois du taux d’intérêt et
de l’EFC du projet.
L’investissement peut être financé par des fonds propres de
l’entreprise ou par

*Si l’I est financé par des fonds empruntés, le taux


d’intérêt est le coût de l’emprunt;

*Si l’I est financé par des fonds propres, le taux


d’intérêt représentera le coût d’opportunité de
l’Investissement c.à.d. le taux qui pourra être perçu
en prêtant ces fonds.

Si i augmente, toutes choses étant égales par ailleurs, et


à une EMC donnée, certains projets d’investissements sont
abandonnées et vice versa..qq soit la modalité de
financement 159
Pour mener à bien cette comparaison, la variable
Temps est primordiale, ainsi un entrepreneur compare
les revenus futurs qu’il attend de son investissement
au cours des années n à venir au coût de
l’investissement.
Ainsi, pour mesurer efficacement le bénéfice tiré de
l’investissement , il faut ramener les sommes futures à
leur valeur actuelle: la technique d’actualisation.

C- Méthode d’actualisation des rendements:


Un projet est rentable si:
sa valeur actualisée >sa valeur d’achat

160
1- Notions d’actualisation:
L’actualisation est une opération qui consiste à déterminer la
valeur actuelle d’une créance si on connait sa valeur future.
2-principe d’actualisation:
On suppose qu’une somme S0 rapporte chaque année un
intérêt i,
Au bout d’une année, cette somme sera: S1 = S0+ S0.i
La somme exigible pendant un an est: S1 = S0+ S0.i➔
S1 = S0(1+i)
Pour la 2ème année : S2 = S1+ S1.i ➔
S2 = S1(1+i)
S2 = S0(1+i)²
En tenant compte de la formule 1:
S2 = S1(1+i)
S1 = S0(1+i) S2 = S1 (1+i) ➔
S2 = S0(1+i) (1+i)➔
S2 = S0(1+i)²
161
3
Pour 3 an: S3 = S0(1+i)
S3 = S2+ S2(1+i) ➔
S2 = S0(1+i)²=➔
3
S3 = S0(1+i)
Donc pour n années
n
Sn= S0(1+i)
n
Vn= V0(1+i)

Cette formule est dite capitalisation: pour calculer la


valeur future que va rapporter le projet
Sn: valeur future
S0: valeur initiale
i: taux d’actualisation
n: la période (nombre d’années) 162
Formule d’actualisation: pour calculer la valeur d’une
somme à percevoir dans le futur: n
n
Sn= S0(1+i) =➔ S0= Sn/(1+i)
-n
S0= Sn*(1+i)
n
Vn= V0/(1+i)
Vn= V0*(1+i) -n

Cette formule est dite actualisation: pour calculer la valeur


initiale
Sn: valeur pendant n années
S0: valeur actuelle
i: taux d’intérêt annuel des placements sans risque
n: nombre d’années entre aujourd’hui et le versement
du flux dans le futur.
163
S0= 1000dh, Sn? ===➔ capitalisation
S0 ? >>== Actualisation Sn = 20000 dh,
Exercices d’application:
Ex1: calculer la valeur actuelle d’une somme de 800dh
disponible dans 5 ans, taux d’actualisation est de 10%.

Ex2: calculer la valeur acquise d’une somme de 600 dh


placée pendant 5 ans, taux de 10%

164
Calcul du TIR ou EMC
Le calcul de l’EMC ou TIR(r):
Calculer à quel taux d’intérêt il faudrait placer le montant initial
de l’investissement(coût d’investissement) pour obtenir un
revenu équivalent à la somme des recettes nettes futures
actualisées (attendues par l’entreprise : les rendements
escomptés).
r= le taux d’actualisation pour lequel le coût de
l’investissement égalise les recettes nettes futures, pendant n
années
Ex3: une machine de 100dh, utilisée pendant 1 an, au bout
d’une année, l’investissement rapportera une somme de
R1=120dh
Vn= V0(1+r)=➔ 120= 100(1+r)➔ 1+r= 120/100
=➔ 1+r= 1.2=➔ r= 0.2%➔ r=20% coût
L’investissement a généré un bénéfice de 20% du coût de la
machine 165
Pour n=1 TIR= R1/(1+r)
Pour n=2, TIR= R2/(1+r)²……………
………………………. n
Pour n années, TIR= Rn/(1+r)
RN1, RN2, RN3 …………………RNn : les recettes nettes
futures ou les revenus nets actualisés.

166
Pour décider de la faisabilité d’un projet , il faut calculer la
valeur actuelle nette c.à.d. la différence entre la
somme des RN et le coût de l’investissement.

VAN = RN1 + RN2 + …RNn


(1+r) (1+r)² (1+r)n - I

VAN > 0
VAN positive=➔ projet d’investissement est rentable

167
2-Déterminant : la demande anticipée:
La décision d’investir dépend de la demande des biens
de consommation prévue:
La variation du Revenu n’a pas d’action sur l’Investissement
mais elle intervient par l’intermédiaire d’une variation de
consommation.
Ainsi pour satisfaire cette forte demande , les E/ses recourent à
l’investissement: acquisition des biens d’ équipements pour
augmenter la capacité de production.
D’où la relation suivante:
VY =➔ V D=➔ I (investissement induit)

La relation entre la variation de la demande des biens


de consommation et celle de la demande de biens
d’équipements =➔ le principe de l’accélerateur ou
d’amplificateur( Mécanisme d’induction,
A.AFTALION,1909, ); (J.M.Clark, 1917) 168
Toute variation de la demande de Biens de consommation
détermine une variation plus que proportionnelle de la
demande d’Investissement productif et vice versa..

I induit =ß V D
ß= permet d’évaluer les effets d’une modification de la
Demande de Consommation et donc du Revenu Y sur le
volume d’Investissement dans une économie.

169
3-Déterminant : les anticipations des agents
économiques:
Prévisions incertaines sur:
coût de production;
Taux d’intérêts futurs;
Perspectives de vente………..
Une anticipation sur le taux d’intérêt: une hausse de
i réduit l’I des E/ses et l’ S des Mges.

170
Fonction d’investissement
La fonction d’investissement dépend de deux variables
importantes:
•Taux de rentabilité interne ou EMC
•Principe d’accélérateur.
•L’investissement est profitable si le TIR> i
•La fonction d’investissement est une fonction décroissante du
taux d’intérêt i.
•Cette relation négative entre I et i est exprimée par une
fonction affine :
•I= f(i) = -d.i + I0
•I0 = Investissement autonome indépendant du taux d’intérêt.
• d : mesure la sensibilité de l’Investissement au taux d’intérêt:
plus d est important, plus l’Investissement réagit à une
augmentation du taux d’intérêt.
• d = variation de I /variation de i 171
I0: investissement autonome, qui ne dépend pas du taux
d’intérêt.
•L’investissement I0 reflète les anticipations que font les
entreprises à partir d’un certain nombre d’informations
prévisionnels quant à leurs projets d’investissement.

• d : mesure la sensibilité de l’Investissement au taux d’intérêt:


plus d est important, plus l’Investissement réagit à une augmentation
du taux d’intérêt.

d = variation de I /variation de i

En outre, la variation ΔI de l’investissement est liée à la variation Δi du


taux d’intérêt par la relation :

ΔI=- d.Δi, =➔ d=- (ΔI/Δi)

➔ d=- (ΔI/Δi) : la pente de la droite d’investissement.

VI = - d.Vi
172
Courbe d’investissement

I0 I1 I2
+ I=-d.i+I0
I 173
*La courbe d’investissement se déplace à droite ou à
gauche respectivement selon les prévisions des
entrepreneurs(optimistes ou pessimistes)
*Si le volume d’investissement de I1 à I2, la courbe
d’investissement se déplace vers la droite.
Inversement, la courbe se déplace à gauche si
l’investissement diminue (fonction décroissante)
Ainsi, qu’un taux d’intérêt donné, le montant
d’investissement sera plus élevé ou plus faible selon
l’état des anticipations des entrepreneurs.

174
• quand le taux d’intérêt diminue, l’investissement
augmente, inversement, une baisse des
investissements induite par une hausse du taux
d’intérêt.

175
Représentation graphique de la fonction
d’investissement

Taux d’intérêt i

I1/d
I0/d I=-d.i+I1
I=-d.i+I0 Investissement I

I0 I1
• quand le taux d’intérêt diminue, l’investissement
augmente=➔ une baisse des investissements en
cas de hausse du taux d’intérêt.

177
• Le nombre d mesure la sensibilité de
l’investissement au taux d’intérêt : plus d est
important, plus l’investissement réagit à une
variation du taux d’intérêt.
• Plus précisément, la variation ΔI de
l’investissement est liée à la variation Δi du
taux d’intérêt par la relation :
• ΔI=-d.Δi, d’où :
• d=-(ΔI/Δi)
178
3-2. Critère de choix en fonction
d’investissement

• L’efficacité marginale du projet


d’investissement ayant été déterminée par la
relation (1), le problème consiste à trouver
une règle de décision concernant la
rentabilité de l’investissement envisagé.
3-2. Critère de choix en fonction
d’investissement

• L’efficacité marginale du projet


d’investissement ayant été déterminée par la
relation (1), le problème consiste à trouver
une règle de décision concernant la
rentabilité de l’investissement envisagé.
3-2. Critère de choix en fonction
d’investissement

• Pour cela, on compare l’efficacité marginale


du capital r au taux d’intérêt i en vigueur sur
le marché financier.
• Si r > i : le projet d’investissement est rentable
(il procure un profit) et peut être entrepris.
• Si r <ou= i : le projet d’investissement n’est
pas rentable et doit être abandonné (des
placements financiers au taux d’intérêt i sont
plus rentables).
3-2. Critère de choix en fonction
d’investissement

• Ainsi, quand le taux d’intérêt diminue,


l’investissement augmente. Un raisonnement
identique conduirait à une baisse des
investissements en cas de hausse du taux
d’intérêt.
Chapitre5: l’équilibre
macroéconomique

183
Deuxième partie de la
macroéconomie
• La politique économique

184
Résolution des exercices sur Classroom

FIN

185

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