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CHAPITRE 2 :
Citation d’économiste à méditer : L’économiste doit être
« mathématicien , historien , homme d’état , philosophe dans
une certaine mesure… aussi au-dessus de mêlée , et
incorruptible qu’un artiste et pourtant parfois aussi proche de
la réalité qu’un dirigeant politique » Cette parole de JOHN
MAYNARD , le grand économiste britannique qui autant que
tout autre pourrait être qualifié de père de la macro-
économie , résume parfaitement ce que l’on attend d’un
économiste. L’étudiant en économie doit donc faire appel à
des talents multiples
1-) éléments de comptabilité nationale :
Croissance du produit intérieur brut (PIB) , STAGNIATION du
revenu disponible des ménages, amélioration du taux de
marge des sociétés , besoin de financement des
administrations…
Les médias nous font ingurgiter des informations
économiques que nous digérons d’autant moins bien que
nous manquons d’éléments de comparaison pour apprécier
l’importance des chiffres cités et que nous connaissons mal la
signification des sigles utilisés ou la définition des notions
employés.
Chacun peut améliorer spectaculairement sa perception des
informations économiques en s’initiant à la comptabilité
nationale car celle-ci est précisément le cadre dans lequel
sont définis et quantifiés la plupart des notion économiques
que les médias véhicules , que les hommes politiques
reprennent dans leurs débats ou leurs polémiques , que les
économistes utilises pour leurs analyses ; s’initier à la
comptabilité nationale c’est entrer dans la logique interne de
ce système de normalisation de l’information économique ,
saisir sa cohérence et son intérêt , mais aussi ses limites et ses
problèmes , comprendre que la comptabilité nationale n’est
pas réductible à une technique mais qu’elle est une pratique
sociale. Dans cette 1ère partie , nous étudierons la
représentation de l’activité économique au CHAP2 et la
synthèse et la mesure de l’activité économique au chapitre 3
CHAPITRE2 : Représentation de l’activité économique
Dans ce chapitre , nous aborderons l’aperçu de la
comptabilité économique en section 1 , les agents
économiques en section 2 , les opérations économiques en
section 3 et les circuits économique en section 4
Section 1 : aperçu sur la comptabilité nationale
A-) Définition de la comptabilité nationale
On peut définir la comptabilité nationale comme une
représentation chiffrée , synthétique de l’activité économique
nationale décrivant et évaluant les opérations économiques
entre les différents pôles de l’économie, il s’agit alors d’une
comptabilité de flux économiques , c’est-à-dire de
mouvements intervenant dans une période donnée , du plus
souvent l’année civile ; la comptabilité nationale rempli ainsi
une mission d’information statistique .Cet effort d’évaluation
est naturellement très important pour porter un jugement sur
l’évolution économique d’un pays, mais la comptabilité
nationale joue aussi un rôle central pour les décideurs publics
qui disposent grâce à elle du maximum d’informations, d’une
véritable banque de données statistiques au moment ou il
s’apprête à arrêter leur option de politique économique, la
comptabilité nationale permet ainsi de guider l’intervention
des pouvoirs publics pour éclairer leurs choix et leur
permettre de les expliquer et de les défendre
B-) Les utilisations de la comptabilité nationale :
Elle sert à :
-suivre le comportement de l’économie au travers des
mouvements des principaux flux économiques tel que la
production , la consommation des ménages, la formation du
capital… et du calcul d’un certain nombre de grandeur ou de
ratio comme l’excédent ou le déficit budgétaire , le taux
d’épargne de l’économie
-procéder à des analyses macro-économiques permettant de
dégager les relations causales en jeu au seins d’une
économie, ce qui nécessite l’estimation de paramètres des
liaisons fonctionnelles entre différentes variables
économiques
-aider sur la base du comportement récent de l’économie à la
prise de décisions tant des pouvoirs publics que des
entreprises publics et privées dont la stratégie requiert la
mobilisation de données des comptes nationaux
-Effectuer des comparaisons internationales ou régionales sur
la structure économique , la croissance et l’évolution
économique des niveaux de vie
SECTION2 : les agents économiques
A-) quelques notions de bases :
Les éléments qui permettent d’identifier l’activité
économique sont essentiellement de 2 ordres , les uns visent
les offres de bien et de services et les autre , l’achat ou la
demande de ces mêmes biens et services ; en ce qui concerne
l’offre , il y a une opération préalable de mise en œuvre des
ressources , on parle de la combinaison des facteurs de
production , on distingue 3 principaux facteurs de
production : le travail , la terre et le capital
- La terre est considéré comme un facteur qui n’est pas
rare et donc , moins significatif sur le plan économique ,
elle est donnée surtout quand à sa qualité et sa richesse
, il est néanmoins vrai qu’il se pose le problème de la
fertilité et sa répartition entre les hommes
- le travail par contre est un facteur rare parce que son
obtention à un cout qui croit avec le niveau de
qualification de la main d’œuvre
- le capital en est de même en tant qu’ensemble
d’équipement , de machine permettant de créer des
biens ou en tant qu’ensemble de moyens financiers
permettant de parvenir au même but
la combinaison du capital et du travail permet de créer des
biens et des services
un bien est un produit matériel résultant de l’activité , d’une
manière générale , les économistes appellent ‘’bien’’ tout ce
qui est capable de satisfaire un besoin et qui se caractérise
par la rareté, on distingue 2 grands types de biens :les biens
de consommations et les biens de production
les biens de consommation sont ceux qui servent
directement à la satisfaction d’un besoin , certains comme les
produits alimentaires sont détruits par l’utilisation (biens non
durables) , d’autres sont détruit sur une longue période
(biens durables) , c’est le cas notamment des appareils
électroménagers , il existe une catégorie intermédiaire de
biens appelés ‘’biens semi-durables’’ (produits de
l’habillement dont la durée d’utilisation est moins grande que
celle des biens durables mais supérieur à celle des biens non
durables.
Les biens de production sont ceux qui servent à produire
d’autre biens et qui peuvent être utilisés au cours de plusieurs
cycles de productions.
Un service est un bien immatériel , à ce titre il n’est pas
stockable , il est e résultat d’une activité de production que
l’on désigne par le même terme , en effet il se caractérise par
une relation qui implique la simultanéité entre la production
et la consommation.
L’offre de biens et services produit se fait par leur vente sur
un marché , ceux qui se portent acquéreurs par l’achat
exercent une demande soit à des fins de consommation , soit
à des fins d’investissement.
La demande à des fins de consommation implique une
destruction immédiate ou dans un temps relativement long
du bien, selon qu’il s’agit de biens non durables ou de biens
semi-durables. Dans le cas de la demande à des fins
d’investissement, il s’agit simplement de l’acquisition de biens
de production.
Certains biens ne font pas l’objet d’une vente sur le marché.
Ils sont en général fournis par les pouvoirs publics. Leur usage
ou leur jouissance est ouvert à tout un groupe. Les exemples
de biens collectifs sont constitués par les services de
protection rendus par la police, l’éclairage public, l’éducation
etc…
Dans une économie, l’offre de biens et de services doit être
égale à la demande. Les ajustement se font par le jeu des
exportations et des importations dans le cas d’une économie
ouverte sur l’extérieur.
B-) les agents de comptabilité nationale :
L’activité économique est exercée par des êtres humains ou
agents organisés ou non jouissant d’une autonomie de
décision pour poser des actes visant l’offre ou la demande de
biens et de services.
Afin de pouvoir saisir globalement l’activité des différents
agents, les comptables nationaux les regroupent en
catégories appelées secteur institutionnels. Ceux-ci
constituent des regroupements d’unités institutionnelles
définies comme des centres élémentaires de décision
économique. Les unités ayant un comportement analogue
forment un secteur institutionnel.
On distingue cinq secteurs institutionnels : les sociétés et
quasi-sociétés non financières, les ménages ( y compris les
entreprises individuelles ), les administrations publics, les
sociétés financières, les institutions sans but lucratif au
service des ménages.
1-)Les sociétés et quasi-sociétés non financières (SQNF) :
Le secteur des SQNF regroupe l’ensemble des unités
institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la
fonction principale consiste à produire des biens et des
services non financiers, et dont les opérations de répartition
et les opérations financières sont séparées de celles de leurs
propriétaires.
Leurs ressources proviennent essentiellement de la vente de
biens et services. Ce secteur comprend :
• les sociétés privés (sociétés de capitaux , sociétés
anonymes, sociétés à responsabilité limitée ,
groupement d’intérêt économique) et les quasi-sociétés
privées représentées par les succursales, les bureaux…
• les sociétés publics, qui sont contrôlées par l’Etat et les
quasi-sociétés qui appartiennent à l’Etat
Les entreprises individuelles (agriculteurs, artisans,
commerçants, professions libérales) n’entrent pas dans cette
catégorie si elles n’ont pas la forme juridique de société.
2-)les ménages ( y compris les entreprises individuelles ) :
Le secteur institutionnel « Ménages »correspond au
regroupement des unités dont la fonction principale est la
consommation et dont les ressources proviennent
principalement de la rémunération des facteurs de
production (salaires, intérêts, dividendes, loyers) de transferts
réalisés par d’autres secteurs institutionnels (retraites,
allocations diverses) et des produits de la vente de la
production pour les entrepreneurs individuels.
Ce secteur comprend les entreprises individuelles, dans la
mesure où celle-ci sont des unités économiques qui ne
possèdent pas de personnalité juridique distincte de celle de
l’exploitant. En fait, il y a une confusion totale du patrimoine
de l’entreprise et de celui du ménage auquel l’entrepreneur
appartient.
3-) les administrations publiques ( APU ) :
Leur fonction principale est de produire des services non-
marchands ( tenir l’état civil, fournir l’éducation, dispenser la
justice, organiser la sécurité publique, la défense nationale )
ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu ou
de la richesse nationale.
Un service non marchand est un service cédé gratuitement ou
à un prix économiquement non significatif. On considère
qu’un prix est économiquement significatif s’il couvre au
moins 50% des coûts de production.
Leurs ressources principales proviennent des distributions
obligatoires (impôts, cotisations diverses).
4-) le sociétés financières (SF):
Le secteur institutionnel sociétés financières regroupe les
unités dont la fonction principale est de financer, collecter,
transformer et repartir des moyens de financement ou de
gérer ces moyens de financement. Leurs ressources
proviennent principalement des dépôts à vue ou à terme
qu’elles collectent en émettant des titres pour être en mesure
d’octroyer des crédits. Le secteur renferme ainsi les
établissements de crédit et assimilés ainsi que les organismes
de placement collectif en valeurs mobilières.
Nous verrons que certains agents économiques possèdent
des ressources plus qu’il ne leur en faut pour les dépenser,
alors que d’autres agents en ont plutôt besoin. Ainsi, grâce à
l’intermédiation des institutions financières, les capacités de
financement des uns s’ajustent aux besoins de financement
des autres.
Le secteur entreprise d’assurance quant à lui regroupe les
unités dont la fonction principale est d’assurer, c’est-à-dire de
garantir le règlement d’une indemnité ou d’une prestation en
cas de réalisation d’un risque. Plus exactement, les
compagnies d’assurance émettent des titres indirects ou
police d’assurance qui garantissent aux bénéficiaires désignés,
un service de sécurité.
5-)les institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLM) :
Ce secteur regroupe l’ensemble des unités privées dotées
d’une personnalité juridique qui produisent des biens et des
services non marchands au profit des ménages.
Les ressources principales proviennent de contributions
volontaires en espèces ou en nature effectuées par les
ménages en leur qualité de consommateurs, de versement de
la part des administrations publiques, ainsi que du revenu de
la propriété.
Ce secteur comprend : des syndicats non patronaux, les
regroupement professionnels, les associations de
consommateurs, les partis politiques, l’église et les
congrégations religieuses… les organismes de charité et les
associations de bienfaisance financés par des transfert en
espèces ou en nature provenant d’autres unités
institutionnelles.
Enfin, il faut bien retracer toutes les opérations économiques
effectuées avec l’étranger. Ceci est fait par l’intermédiaire du
compte du reste du monde.
6-)le reste du monde :
Comme ce secteur n’est pas caractérisé par une homogénéité
de fonctions et de ressources principales, ce n’est pas un
secteur institutionnel au sens propre du terme. Les comptes
du reste du monde retracent les relations économiques entre
unités qui font partie du territoire économique et celles qui
n’en font pas partie.
CHAPITRE 4 : la fonction de consommation
I. INTRODUCTION :
Parmi les choix effectués par les individus au cours de leur
vie se trouve les décisions de Consommation et de
d’Epargne. La Consommation est importante au même
titre que l’investissement car il constitut les 2 composante
essentielles de la demande globale ; le poids de la
Consommation a augmenté progressivement aussi bien au
niveau mondial qu’au niveau de chaque pays. En 2016 au
elle représentait 74% du PIB mondial ; au cours de la même
année, elle représentait 79% du PIB de la France, 73% du
PIB de l’Allemagne, 83% de celui des Etats-Unis et 54% celui
de la Chine ; en Afrique la consommation est aussi
importante malgré la faible qualité des statistiques, elle
représenterait entre 40 à 60% du PIB du Cameroun. Au
regard de son importance, les économistes s’intéressent
depuis bien longtemps à la consommation globale des
agents économiques pour comprendre ces différentes
phases. Même si les prémices de l’analyse macro-
économique sont déjà perceptible dans les travaux de
François Quesnay , l’on doit à John Keynes les analyses les
plus élaborées en macro-économique . dans son ouvrage
publié en 1936 intitulé Théorie générale de l’emploi et
l’intérêt de la monnaie, l’analyse ou l’étude du
comportement économique au niveau Macro ; son analyse
a ouvert ou a donné lieu à une variété et controversé des
explications de la consommation. L’analyse Keynésienne
repose sur le revenu courant comme déterminant essentiel
de la consommation con temporelle, elle sera critiqué et
contesté par l’approche néoclassique impulsé par Milton
Friedman et franco tous 2 lauréats du prix Nobel de
l’économie 1976 & 1983. Pour ces auteurs, la
consommation est déterminé par le taux d’intérêt et la
richesse ; leur approche est fondée sur l’analyse micro-
économique des choix individuels et repose sur le cadre
théorique développé par Irving Fisher en 1930 dans une
perspective inter temporel du choix de consommation
II. La fonction de consommation Keynésienne :
Développé dans la théorie générale, l’analyse keynésienne
de la consommation repose sur 3 hypothèses basées sur
l’introspection et l’observation des causalités
I. La PMC (propension marginale à consommer) :
Est comprise entre 0 & 1 , cette hypothèse repose sur la
loi psychologique fondamentale « la loi psychologique
fondamentale sur laquelle nous pouvons nous appuyer
en toutes sécurité, à la fois en raison de notre
connaissance de la nature humaine et aposte théorie
en raison des renseignements détaillés de l’expérience,
c’est qu’en moyenne et la plus part du temps, les
hommes tendes à accroitre leur consommation à
mesure que le revenu croit mais non d’une quantité
aussi grande que l’accroissement du revenu » PMC=
Pmc noté généralement c ,est la part que les individus
sont disposés à consacrer à la consommation suit à
l’augmentation du revenu
II. La part consommé du revenu ou propension
moyenne à consommer(PMC) :
Elle diminue à mesure que le revenu augmente, les
riches épargnent une part plus grande de leurs revenus
PMC=
III. Le revenu est le principal déterminant de la
consommation :
Le taux d’intérêt n’a qu’une influence marginale, ce qui est
contraire à l’analyse néoclassique qui sera présenté à la
section suivante. Keynes admet qu’en théorie le taux d’intérêt
peut influencer la consommation , cependant selon lui « la
principale conclusion qui se dégage de l’expérience est que
l’influence à court therme du taux d’intérêt sur la part du
revenu que les individus dépensent est secondaire et d’une
importance relativement négligeable ». à partir de ces trois
hypothèses , on peut identifier 3 formes de la fonction
consommation Keynésienne : la forme Affine **** , forme
linéaire **** et la forme concave ****
Avec C la consommation globale , c la propension marginale
à consommer , C0 la consommation autonome ou
incompressible c’est-à-dire le niveau de consommation
atteint lorsque le niveau de revenu est nul.
À partir de ces trois formes, on peut définir la fonction
d’épargne , S=propension marginale à épargner.