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RÉPUBLIQUE DU BENIN

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ DE PARAKOU (UP)

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)

COURS DE MACROECONOMIE II

Par

Dr. GBAGUIDI A. Tanguy


Enseignant chercheur à la FASEG/UP
Tél : (+229) 97114624
Courriel : gahotang@yahoo.fr
&
Dr. Elie A. ADEDODJA
Economiste-chercheur
Université de Parakou
Tél : (+ 229) 95536688
Courriel : elieadedodja@yahoo.fr

1
PROGRAMME DU COURS DE MACROECONOMIE II

Chapitre introductif

Chapitre 1 : L’équilibre macroéconomique classique

I- Les équilibres de marché

II- L’équilibre général du plein emploi

III- La politique économique classique

Chapitre 2 : L’équilibre macroéconomique Keynésien

I- Fondements et caractéristiques de l’équilibre

II- La politique économique classique

III- Le modèle IS-LM

Chapitre 3 : Les déséquilibres macroéconomiques

I- Fondements de la théorie des déséquilibres

II- Cas du chômage et de l’inflation

III- modèle de Phillips et anticipations rationnelles

Chapitre 4 : L’équilibre macroéconomique ouvert

I- Les équations de l’équilibre ouvert

II- La réalisation de l’équilibre

III- La politique économique en économie ouverte

1
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- M. Montoussé « Macroéconomie cours, méthodes et exercices » 2ème édition, collection


grand amphi

2- Grégory MANKIW « Macroéconomie » Prémisse-Nouveaux horizons

3- Aristomène VARIDAKIS « La politique macroéconomique » Dunod

4- Jalladeau et Dorbaire « Initiation pratique à la macroéconomie » Prémisses

5- KEBADJIAN G. « Les modèles théoriques de la macroéconomie » Dunod

6- P. MUET « Théorie et Modèle macroéconomique » Economica

7- E. ALPHANDERY « Cours d’analyse macroéconomique » Economica

2
CHAPITRE INTRODUCTIF

Toute nation dispose de ressources limitées qu’elle doit affecter à la production de biens
et services en vue de satisfaire les besoins de la population. La gestion de ces ressources rares
s’effectue dans le cadre de la science économique qu’on peut étudier en terme formel
(microéconomique) ou en terme systémique (macroéconomique). Pendant longtemps, les
approches micro économique et macroéconomique se distinguaient rarement. La distinction
fondamentale entre les deux approches est récente et date de la période de 1929 à la faveur de
la crise économique et financière qui a secoué l’économie mondiale. Cette distinction est l’œuvre
de John M. KEYNES (1936) considéré comme père fondateur de la macroéconomie moderne.
Il a écrit notamment en 1936 « La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie ».
Dans son ouvrage, KEYNES demande l’intervention de l’Etat pour effectuer les différents
travaux publics dans l’économie afin de redonner du travail aux chômeurs et de promouvoir la
croissance économique. En effet, cette période est caractérisée par l’essoufflement des politiques
classiques d’autorégulation par le marché. La persistance de la crise de 1929 a prouvé que les
mécanismes de régulation automatique prenaient suffisamment de temps à se mettre en œuvre
si heureusement il y parvenait. L’intervention de l’Etat prôné par KEYNES permettra de corriger
les imperfections des marchés et de procéder à une juste répartition des ressources.

La microéconomie est la branche de l’économie qui étudie le comportement individuel


des agents économiques tandis que la macroéconomie est la branche de l’économie qui étudie le
comportement de l’ensemble des agents économiques. Vue sous cet angle, le comportement de
l’ensemble paraît comme une agrégation des décisions individuelles. Mais la somme des intérêts
individuels ne concourent pas toujours à l’intérêt général. C’est pourquoi, il est nécessaire que
l’Etat qui est une entité supérieure aux individus et aux préoccupations personnelles,
interviennent pour réguler le marché. Cette intervention publique s’effectue dans le cadre
des politiques économiques. On définit la politique économique comme l’utilisation par l’Etat
d’un certain nombre d’instrument pour stimuler l’économie. Elle a deux variantes à savoir :

- la politique budgétaire qui utilise les instruments budgétaires (solde budgétaire,


impôts, transfert etc.) pour promouvoir le plein emploi ;

3
- la politique monétaire qui utilise les instruments monétaires (le taux de réserve
obligatoire, le taux de réescompte, l’encadrement de crédit, la politique d’Open Market pour
promouvoir la stabilité des prix.

La politique économique poursuit 4 objectifs qu’on peut lire à travers le carré magique
1
1- Croissance économique

2- Lutte contre le chômage (plein emploi)

3- Stabilité des prix (lutte contre l’inflation) 4 2

4- Les équilibres extérieurs (La balance des paiements)

3
Le cours de macro II est un cours qui dépasse le cadre de l’initiation et permet aux
étudiants de passer à l’étape de modélisation. En partant de l’équilibre macroéconomique
classique appelé encore équilibre de plein emploi. Nous étudierons comment les hypothèses qui
soutiennent ce modèle seront remises en cause par KEYNES et les siens qui proposent en
remplacement un modèle à prix fixe dit modèle d’équilibre de sous-emploi. L’existence de
sous-emploi dans l’économie redonne une place à la politique économique de l’Etat que les
classiques n’avaient pas reconnu. Cette politique économique sera formalisée à travers le modèle
IS-LM de John HICKS. Après l’étude des équilibres théoriques, la nouvelle macroéconomique
nous permettra de partir de l’analyse néokeynésienne pour déduire les situations de
déséquilibre ; déséquilibre qualifié de : « équilibres généraux avec rationnement ».
Les différentes situations de déséquilibre conduisent à étudier le chômage et l’inflation, ensuite
l’arbitrage possible entre l’inflation et le chômage à travers la courbe de Phillips. Cet arbitrage
sera rejeté par les courants d’anticipation rationnelle avec la nouvelle école classique.

Enfin, toutes les situations étudiées plutôt étant en économie fermée, la prise en
compte de l’ouverture de l’économie au reste du monde nous amène à avoir l’implication des
échanges extérieurs sur la balance des paiements et ainsi de passer d’un modèle IS-LM à un
modèle IS-LM-BP.

4
Chapitre 1

EQUILIBRE MACROECONOMIQUE CLASSIQUE

L’équilibre macroéconomique classique est basé sur l’interdépendance des marchés.

1-1- Les équilibres du marché

1-1-1- Le marché de travail

Ce marché est en général un lieu fictif où s’expriment les offreurs (ménages) et les
demandeurs (entreprises). C’est donc le lieu où s’équilibrent l’offre et la demande de travail pour
déterminer le taux de salaire. L’offre de travail est effectué par l’ouvrier qui vent sa force de
travail moyennant un revenu qui lui permet de consommer, d’épargner et d’investir. La demande
de travail est effectuée par les entreprises qui combinent cette force de travail avec d’autres
facteurs pour produire des biens et services à but lucratif. Le salaire réel noté W/P équilibre les
offres et les demandes de travail. Si le salaire réel augmente, les travailleurs sont prêts à
augmenter leur disponibilité de travailler: on dit que l’offre de travail est une fonction croissante
du salaire réel.

Par contre, si le salaire réel augmente, les entreprises qui souhaitent maximiser leur profit
diminuent leur demande de travail et on constate que la fonction de demande de travail est une
fonction décroissante du salaire réel. L’équilibre du marché de travail s’obtient au point
d’intersection entre la courbe d’offre et la courbe de demande. Ce point d’équilibre
correspond à un salaire réel d’équilibre et une quantité réelle de travail effectué.

W WS=F( W )= LS
P P

W E
( )*
P Wd=F( W )= Ld
P

O L* L

Equilibre du marché de travail


5
1-1-2- Le marché des biens et services

C’est le lieu où se rencontrent l’offre et la demande de biens et services pour


déterminer le prix d’équilibre.

- L’offre de biens et services noté YS est d’abord une fonction croissante des facteurs
de production notamment le facteur capital et le facteur travail. On peut écrire YS = F(K,L).

En réalité, l’entreprise détermine son offre potentielle à partir de la maximisation de sa


fonction de profit.

 = P.YS-wL-rK

P = Prix unitaire

w= Taux du salaire
Avec
r= Coût du capital

* La demande de biens et service notée Yd est effectuée par les agents économiques
notamment par les ménages en consommation, les entreprises en investissement et l’Etat en
dépenses publiques. On peut écrire Yd= C+I+G

En tenant compte de la rationalité individuelle de l’agent économique, on peut dire que


plus le prix des biens augmente, moins on demande à les consommer, d’où la fonction de
demande est une fonction décroissante du prix.

Or l’offre de bien est une fonction croissante des facteurs de production mais aussi une
fonction croissante du prix des biens puisqu’on fait l’hypothèse que l’augmentation des prix
entraîne une augmentation de la rentabilité. Toute chose qui entraîne que la fonction d’offre
de bien est une fonction croissante du prix.
P YS=F(P) avec F’P>0

E
*
P Yd=F(P) avec F’ P <0

O Q*

Equilibre du marché des biens et services


6
1-1-3- Le marché des capitaux

C’est le marché sur lequel se détermine le taux d’intérêt à partir de la confrontation entre
l’épargne (offre de capitaux) et l’investissement (demande de capitaux). L’offre de capitaux est
effectuée par les agents économiques (ménages, entreprises, Etat etc.) tandis que la demande
de capitaux est effectuée par les entreprises. Dans la logique classique, l’offre de capitaux est
basée sur le choix inter- temporel du consommateur c'est-à-dire que la décision d’épargner
aujourd’hui dépend de la perspective de consommer d’avantage demain. Le consommateur fait
son choix entre une consommation actuelle et une consommation future. Ce choix dépend du
taux d’intérêt. En définitive, plus le taux d’intérêt est élevé, plus les ménages sont disposés à
épargner : on dit que la fonction d’épargne est une fonction croissante du taux d’intérêt.
S= f(R) avec Fr’>0.

Au niveau de la demande, lorsque le taux d’intérêt est élevé, les entrepreneurs sont
dissuadés d’investir puisque le capital coûte cher. C’est pour cette raison que la fonction
d’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt.

Dans la conception classique, l’investissement est préalable à la réalisation de profit


puisque l’entrepreneur actualise ses revenus futurs et les compare aux investissements
d’aujourd’hui. Pour ce fait, on a le choix entre la valeur actuelle nette, le TIR, et le délai de
récupération (DR).

L’équilibre du marché des capitaux se détermine par l’égalité entre l’épargne nationale
et l’investissement

r S(r)
S(r)= Sm+SP

E
*
r I(r)

O S* S/I

1-2- Fondement de l’équilibre général de plein emploi

Trois hypothèses permettent de définir le cadre conceptuel classique

7
1-2-1- La flexibilité des prix et des salaires

Dans la théorie classique, ce sont les prix qui s’ajustent par rapport aux quantités offertes
et demandées. Le cadre conceptuel repose sur le tâtonnement Walrasien calqué sur l’économie
pure c'est-à-dire une économie de concurrence pure et parfaite (atomicité, fluidité, transparence
et homogénéité des produits). Le tâtonnement suppose qu’il existe un commissaire-priseur qui
centralise l’ensemble des offres et demandes du marché et ajuste les prix par rapport aux
quantités offertes et demandées. C’est cet ajustement des prix qui entraîne la flexibilité

1-2-2- La loi des débouchés

Jean Baptiste SAY (1767-1832) a soutenu l’idée que « l’offre crée sa propre
demande ». Une telle affirmation conduit à dire qu’il n’y a jamais de surproduction ni de
chômage de la conception classique.

1-2-3- La théorie quantitative de la monnaie

M. FRIEDMAN et les monétaristes ont apporté la neutralité de la monnaie dans la


détermination de l’équilibre. En effet, de l’équation quantitative de la monnaie notée MV =
PT

M= Masse monétaire

V = Vitesse de circulation de la monnaie


Avec
P= Niveau général des prix

T= Nombre de transaction

La vitesse de la circulation de la monnaie est le nombre de translation moyenne qu’une


unité monétaire est susceptible d’accomplir durant une période de temps donnée. Cette vitesse
est constante. Par conséquent, la théorie quantitative de la monnaie montre l’inefficacité de la
politique monétaire. En effet, toute augmentation de la masse monétaire n’a d’influence que sur
le niveau général des prix puisque la vitesse est constante et les translations sont exogènes.

8
1-2-4- La réalisation de l’équilibre

1-2-4-1- Les contraintes budgétaires

La loi de WALRAS établie une relation entre les demandes nettes (demande-offre)
d’un individu ou de l’ensemble des individus d’une économie lorsqu’elles sont toutes exprimées
par le même système de prix. Ce système de prix a été déterminé au paravent par le tâtonnement
walrasien. Dans ces conditions, si un ménage quelconque noté j a pour dotation
0 0 0 0
initiale Qj, on peut écrire que Qj = { q1 j, q2 j, q3 j,.......qn j } avec i allant de 1 à n représentant
les n biens de l’économie.

Si le prix du bien i est noté Pi, alors les ressources du ménage j peuvent être évaluées à

R 0j  P10 q10 j, P20 q20 j,.....Pn0 qn0 j

Le même ménage J souhaite acheter de bien sur le marché avec les quantités

Q1j  q11 j, q12 j,.....q1n j

On suppose que les dépenses du ménage sont notées Dj

D j  P11q11 j, P21q12 j,.....Pn1q1n j

La contrainte budgétaire du ménage j exprime l’égalité entre ses recettes et ses


Dépenses.

Rj = Dj / P10 q10 j, P20 q20 j,.....Pn0 qn0 j  P11q11 j, P21q12 j,.....Pn1q1n J

P1 ( q10 j  q11 j )  P2 (q20 j  q12 j )  .....  Pn (qn0 j  Pn1q1n J )  0

P( q i 0
i j  qi1 j )=0

qi0 j  qi1 j =0

La loi de Walras exprime que la demande nette de chaque ménage noté J=0 et en
conséquence la somme des demandes nettes de tous les ménages est nulle. Cette loi permet de
tirer 4 conséquences :

9
Conséquence 1 : Si la demande nette de tous les biens sauf 1 est connue, on peut
déduire celle du bien restant.

Conséquence 2 : Si la demande de tous les biens sauf 1 est nulle, alors la demande
nette du bien restant est également nulle.

Conséquence 3 : Si la demande nette d’au moins un bien est strictement négative,


alors la demande nette d’au moins un autre bien est strictement positive.

Conséquence 4 : Dans une économie à n marché, si n-1 marchés sont équilibrés, alors
ième
le n marché est forcément équilibré.

1-2-4-1- Les équations de l’équilibre

 Le marché de travail

Sur le marché de travail, on égalise l’offre du travail par rapport à la demande de


travail.

W W
Ls( ( )  Ld ( )
P P

W *
( )
P

 Le marché des biens et services


Ys(P)=Yd(P)=C+I+G
P*, Y*
 Le marché des capitaux
Sn = Sm+Sp=I(r)
r*
W
Equilibre général = { ( )* , r *P *}
P
- Les contraintes budgétaires
 L’entreprise
 = PYs –wL-rk avec w=taux de salaire
 L’Etat
T= G+R+Sp

10
 Ménage
W+  = C+Sm+T avec W = salaire
Application 1
Considérons le marché d’économie fermé suivant : Y = C+I+G. le revenu national est
égal à 5.000, les dépenses publiques G=1.000, les impôts T= 1.000, la fonction
d’investissement I= 1000-50r et celle de C=250+0,75(Y-T)
1) Que représente (Y-T) dans la fonction de consommation
2) Calculer l’épargne privée, l’épargne publique et l’épargne nationale pour cette
économie.
3) Quelle est la situation budgétaire de l’Etat ?
4) Calculer le taux d’intérêt d’équilibre.
5) On suppose que les dépense s’accroissent jusqu’à 1250. Que devient l’épargne
nationale ?
6) Déterminer à nouveau le taux d’intérêt d’équilibre
7) Que constatez-vous ? Comment appelle – t- on ce phénomène ?

1-3- La politique économique classique

La question qu’on se pose est de savoir l’impact de l’augmentation des dépenses sur
l’équilibre obtenu, de la diminution des impôts ou de l’augmentation de la masse monétaire.

1-3-1- Augmentation de la dépense publique

L’augmentation de la dépense publique entraîne un accroissement du déficit


budgétaire qui peut être financé soit par l’augmentation des impôts, soit par la dette, soit par
la création monétaire.

Sur le marché des biens et services, l’augmentation des dépenses publiques aura pour
conséquence la baisse de la consommation des ménages et l’augmentation de leur épargne.

Sur le marché des capitaux, l’augmentation des impôts entraîne le rationnement des
crédits et l’augmentation des taux d’intérêt : on parle d’effet d’éviction.

On entend par effet d’éviction, la diminution de l’épargne disponible et l’accroissement


des taux d’intérêt consécutif à l’augmentation du déficit budgétaire. Cette élévation du taux
d’intérêt chasse les investisseurs privés du marché et on dit qu’ils sont
11
évincés, d’où l’effet d’éviction. En définitive, l’augmentation de la dépense publique n’induit pas
une augmentation de la production puisque l’économie est déjà en situation de plein emploi.

1-3-2- La diminution de l’impôt

La baisse de l’impôt entraîne une diminution des recettes publiques. Ce qui provoque
encore le déficit budgétaire qui amène l’Etat à aller puiser dans l’épargne disponible des
ménages. De ce fait, l’investissement privé diminue et on assiste encore au phénomène
d’éviction.

1-3-3- La politique monétaire

L’accroissement de la masse monétaire, au lieu d’entraîner une augmentation de la


production, induit plutôt une inflation (confère théorie quantitative de la monnaie).
L’équilibre économique étant obtenu par la flexibilité des prix, le niveau général des prix n’a
aucune influence sur l’équilibre réel : on dit que le système est dichotomique c'est-à-dire que
l’équilibre réel est indépendant de l’équilibre monétaire.

Pour les classiques, même si le taux d’intérêt réel intervient dans le modèle, la
banque centrale ne peut agir que sur le taux d’intérêt nominal (r). Ainsi, en cherchant à
promouvoir l’épargne par une augmentation des taux d’intérêt nominaux, on induit l’inflation et
par conséquent, le taux d’intérêt réel reste inchangé. En conclusion, les conséquences attendues
de l’augmentation des taux d’intérêt ne vont pas suivre ; et la politique monétaire va laisser les
variables réelles inchangées face à une inflation qu’elles auraient provoquées.

12
Chapitre 2

EQUILIBRE MACROECONOMIQUE KEYNESIEN

2-1- Fondement de l’équilibre

2-1-1- Les hypothèses fondamentales

Le modèle keynésien repose sur trois hypothèses fondamentales.

2-1-1-1- La rigidité des prix et des salaires

L’information imparfaite sur les marchés est à l’origine de la rigidité des prix et des
salaires. Cette hypothèse implique une économie décentralisée avec la présence effective de la
monnaie comme l’intermédiaire des échanges. La décentralisation suppose la suppression du
commissaire-priseur. Désormais, il n’existe plus personne pour réviser les prix en fonction de
l’offre et de la demande. En conséquence, il faut fixer les prix et les agents économiques vont
chercher à équilibrer leurs demandes et leurs offres. Ce sont donc les quantités qui s’ajustent par
rapport au prix : on parle de RIGIDITE ou de VISCOSITE des prix.

Le modèle Keynésien est dit donc à prix fixe et il y a ajustement imparfait des prix et des
salaires qui va créer des interdépendances entre les marchés.

Dans les économies modernes, la rigidité des salaires fonctionnent à travers :

- Le salaire minimum interprofessionnel garanti (le SMIG)


- Le salaire déficience : c’est le niveau de rémunération qui est délibérément fixé au-
dessus du niveau d’équilibre correspondant à la productivité marginale du travailleur
La théorie classique propose que le salaire soit équivalent à la productivité marginale
du travailleur alors que la théorie keynésienne montre que ce sont les employeurs qui sont à
l’origine de la hausse des salaires nominaux. En effet, il propose un salaire réel pour fidéliser les
travailleurs.
- la segmentation des négociations salariale

13
Il existe un contrat implicite entre salariés et employeurs. Les salariés préfèrent que leur
salaire soit maintenu constant tandis que les employeurs veulent suivre le salaire par rapport à la
conjoncture. Les négociations entre employeurs et employés amènent à la soustraction des
salaires qui est rigide à court et à moyen terme.

2-1-1-2- La demande effective


L’information imparfaite est aussi à l’origine de la demande effective. En effet, les
agents économiques ne veulent plus connaitre la situation des marchés sans se déplacer et
aller à la recherche de l’information. Supposons un agent qui se déplace comme demandeur
sur le marché. Il constate que sur ce marché il y a un excès de la demande par rapport à
l’offre. Par conséquent, il ne pourra pas satisfaire pleinement sa demande et on dit qu’il est
rationné. Il va donc réviser à la baisse sa demande compte tenu du rationnement qu’il subit.
Le processus se déroule en deux étapes.
 L’agent économique se porte d’abord sur le marché des biens et services où il est
demandeur net. Sa demande est déterminée par la maximisation de sa fonction d’utilité. Cette
demande issue de la maximisation est appelé demande notionnelle où dépenses prévues
 Il va aussi sur le marché du travail où il est offreur net. Sur ce marché, il
constate l’excès de l’offre par rapport à la demande. Ici aussi, il sera rationné et son revenu
anticipé ne sera pas réalisé (revenu rationnel inférieure au revenu anticipé). Pour cette raison,
il doit se reporter sur le marché des biens et services pour réviser à la baisse sa demande
notionnelle. C’est ceci qui exprime enfin sa demande effective.

2-1-1-3- La demande de monnaie

Selon KEYNES, il existe trois motifs de demande de monnaie.

- Le motif de transaction
Les translations désirent l’achat de biens et services, la demande transactionnelle de
monnaie notée M d t est une fonction croissante du revenu. Donc M td =F(Y) avec F y' >0

- Le motif de précaution
Les précautions expriment la lutte contre l’incertitude. La demande précautionnelle
d
de la monnaie notée M p est également une fonction croissante du revenu.

M pd =F(Y) avec Fy' >0

14
- Le motif de spéculation
Pour Keynes, les individus constituent encaisses à cause de leur préférence pour la
liquidité en vue de spéculer par rapport aux incertitudes liées aux taux d’intérêt. Des individus
ce sont enrichis en achetant et en revendant des titres selon les variations anticipées du taux
d’intérêt. La règle est d’acheter un titre lorsque sa valeur est supposée augmentée et le
revendre lorsque sa valeur est supposée baissée. L’hypothèse d’anticipation réversible
suppose que lorsque le taux d’intérêt est élevé, il faut l’anticiper à la baisse. Les agents
spéculateurs font l’arbitrage entre détenir les titres et détenir la monnaie. Cet arbitrage est en
fonction du taux d’intérêt : d’où la demande spéculative de la monnaie est une fonction
d
décroissante du taux d’intérêt. M s = F(r) avec F(r)<0.

En définitive, la demande de monnaie est une fonction croissante du revenu et une


fonction décroissante du taux d’intérêt.

2-1-2- La réalisation de l’équilibre


Pour déterminer l’équilibre, Keynes introduit dans le modèle une fonction de
consommation de courte période.
C=C0 +c.Yd
C = Consommation ;
avec C0 = Propension marginale à consommer ;
Yd = revenu disponible.

C Yd= Y-T+R
c = Y
E'
DG

E
C0+I0+G0+G0’

C0+I0+G0
C0+I0
Pmc
C0
45°
O YE YE’ Y
15
Le niveau d’équilibre obtenu n’a aucune raison d’être égal au revenu du plein emploi ;
les agents économiques étant rationnés doivent consommer différemment.
Par rapport au système classique, le modèle Keynésien ne fait pas intervenir la
fonction d’offre car c’est la demande qui détermine le niveau d’équilibre et qui gouverne le
niveau de production. On remarque également que c’est l’inverse de la loi des débouchés.
Dans le modèle classique, lorsque l’Etat essayait de bouger l’offre, il modifie la structure de
production mais pas le niveau de production. Par contre, dans le modèle keynésien, lorsque l’Etat
essaye de bouger la demande globale (DG), il modifie le niveau d’équilibre. Les mécanismes
sont donc radicalement opposés. En effet, lorsque le système est affecté par un choc d’offre,
il retourne toujours à l’équilibre. Par contre, lorsque le système est affecté par un choc de
demande, on ne revient pas à l’équilibre, on s’y écarte plutôt : le choc initial se trouve même
amplifié et on parle du phénomène de multiplicateur keynésien.

2-2- Le multiplicateur keynésien et la politique économique


2-2-1 Le multiplicateur keynésien
Dans le modèle keynésien, toute augmentation de la demande entraîne une augmentation
plus que proportionnelle du revenu d’équilibre. Le multiplicateur keynésien est
le nombre k par lequel il faut multiplier la dépense additionnelle pour obtenir le revenu induit.
Y
K x G = Y  K=
G
En considérant l’exemple précédent,

Y= C+I+G Y = C+I+G
C = C0+cYd
= C + I0 +G0
Yd = Y

I = I0 = C0 + cYd + I0 +G0

G = G0 = C0 +CY + I0 +G0
Y-cY = C0 + I0 +G0

1 Y(1-c)= C0 + I0 +G0
YE = ( C 0 + I0 +G0)
1 c
En ajoutant  Y, on a :
1
Y E  Y  (C0  I 0  G0  G0 )
1 c
16
1 Y 1
Y  G0 k 
1 c G0 1  c

2-2-2- La politique économique


Elle consiste en utilisation du déficit budgétaire, de l’impôt, du transfert, de
l’investissement autonome pour stimuler la production. A chaque type de dépense correspond
un multiplicateur spécifique.
Considérons le modèle de l’économie fermée suivant :
Y =C+I+G
C = C0 +cYd
Yd = Y – T +R
T = T0 + tY
R = R0 – rY
I= I0 + jY
G = G0

Y = C+I+G
= C +I0 +jY +G0
= C0+ cYd +I0 +jY + G0
= C0 + c(Y-T+R) +I0 + jY+ G0
= C0 +cY-cT+cR +I0 + jY+ G0
= C0 +cY – c(T0+tY) +c(R0 – rY) +I0 + jY +G0
= C0 +cY-cT0 – ctY + cR0 – crY + I0 + jY +G0
Y-cY+ctY+crY-jY = C0 -cT0 + cR0 +I0 + G0
Y(1-c+ct+cr-j) = C0 - cT0 + cR0 +I0 + G0

1
YE  (C 0  cT0  cR0  I 0  G0 )
1  c  ct  cr  j

Le multiplicateur d’une valeur notée x est déterminé par la formule

Kx = Y
E

x
Posons D le dénominateur
D = 1-c+ct+cr-j
On a alors :

17
1 1 c 1 c
k G0  k C0  k T0  k I0  k R0 
D D D D D

- Le multiplicateur du budget équilibré


Haavelmo a montré que l’augmentation des dépenses publiques financées
intégralement par l’augmentation des impôts accroît le revenu du même montant que
l’accroissement des dépenses. Autrement dit, le multiplicateur du budget équilibré set égal à1
Démonstration
Y = C+I+G
C= C0+ cYd
Yd = Y – T
I = I0
G = G0
T= T0
Y = C0 + cYd + I0 + G0
= C0 + cY -cT0 +I0 + G0

Y(1-c) = C0 + I0 + G0 - cT0

Y  Y 
1
C0  I 0  G0  G0  c(T0  T0 )
1 c

Y 
1
G0  cT0 
1 c

Y 
1
G0  cG0  Y 
1
1  cG0
1 c 1 c

Y
 Y =  G0  = 1= K
G0

L’influence de la politique monétaire est réelle dans l’équilibre Keynésien. En effet,


il s’agit d’un équilibre à prix fixe et on n’observe pas à court terme l’inflation. Par
conséquent, le taux d’intérêt nominal est équivalent au taux d’intérêt réel. L’effet incitatif que
la banque centrale attend de l’augmentation du taux d’intérêt nominal s’observe. Le modèle
IS-LM va nous permettre d’observer, l’impact de la politique monétaire sur l’équilibre
keynésien.

18
Application 2
On dispose des informations suivantes :
 Total des impôts payés par les ménages : T= 250 milliards UM
 Revenu du plein emploi (YPE) = 1100 milliards UM
 Investissement total I = 100 milliards UM
 Consommation finale C= 600 milliards UM
 Taux de transfert r = 0,05
 Taux marginal d’imposition t= 0,15
 Propension marginale à consommer c= 0,6
 Consommation autonome C0 = 132 milliards UM
 Dépenses publiques G0 = 300 milliards UM
On sait également que le déficit budgétaire a atteint 80 milliards UM au cours de la
même année.
a- Calculer
- Le montant du revenu d’équilibre YE
- Le montant des transferts autonomes R0
- Le montant des impôts forfaits T0

b- Le pouvoir public, afin de remédier à une situation déflationniste et de sous-emploi,


décide de mettre en œuvre une politique budgétaire en agissant en même temps sur T0,
R0 et G0. On suppose que  G0 =  R0. Les objectifs étant l’équilibre budgétaire et le
plein emploi ex ante, de combien faudrait-il modifier en même temps T0, R0 et G0 ?

2-3- Les modèles IS-LM

Le modèle de base proposé par John HICKS (1940-1989) comporte trois secteurs ou
marchés à savoir : le marché des biens et services, le marché de la monnaie et le marché des
titres.

- Les biens sont soit consommés ou investis, la production de bien est à l’origine de
revenu qui permet d’acheter les biens produits. Les invendus sont considérés comme un achat
involontaire pour le producteur qui s’ajoute à leur investissement.

19
- La monnaie sert de monnaie de translation, de précaution et de spéculation de telle
sorte que sa fonction dépend de deux variables à savoir : le revenu et le taux d’intérêt

- Les titres constituent une alternative entre l’investissement et la détention de


monnaie. Ils sont rémunérés contrairement par la monnaie qui présente l’avantage d’être
liquide.

- Enfin, HICKS emprunte à Walras la dernière conséquence de sa loi. C’est pourquoi


le marché de titre n’apparaît pas dans le modèle. Son équilibre se déduit de l’équilibre des
deux autres marchés.

2-3-1- La présentation de l’équilibre

- La courbe IS

Elle présente tous les points d’équilibre entre investissement et épargne sur le marché
des biens et services. L’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt, or
l’investissement est aussi une fonction croissante du revenu c'est-à-dire plus l’investissement est
élevé, plus le revenu est élevé. On peut en déduire que le revenu est une fonction décroissante
du taux d’intérêt.

Preuves

Y= C+I+G Y = C+I+G
d
C = C0+cy d

= C0 + cy + I0 +bi + G0
Yd = Y

I = I0 + bi avec b <0 = C0 +cY + I0 +bi +G0

G = G0 Y(1-c)= C0 + I0 +bi+ G0

Posons DA = C0 + I0 +G0 Y(1-c)= DA +bi

DA b
Y=  i
s s

Avec s la propension marginale à épargner, s = 1-c


b
b <0 et s <0   0 d’où la fonction est décroissante.
20
Y
Courbe IS

- La courbe LM

Elle désigne l’ensemble des points d’équilibre entre l’offre de monnaie effectuée par la
banque centrale et la demande de monnaie exprimée par les agents économiques.
Rappelons que la demande de monnaie est une fonction croissante du revenu et une fonction
décroissante du taux d’intérêt. Ceci veut dire que lorsque le revenu augmente, la demande de
monnaie augmente aussi or l’offre de monnaie est exogène ; ce qui signifie que la banque
centrale doit élever le taux d’intérêt pour maintenir l’équilibre sur le marché monétaire. En
définitive, lorsque le revenu augmente, le taux d’intérêt augmente aussi. Il s’établi donc une
relation de croissante entre le revenu et le taux d’intérêt.
Preuves
Posons Mo = Offre de monnaie
Md = M(V)+M(i)

Si g est l’élasticité de la demande par rapport au revenu et h l’élasticité de la


demande par rapport au taux d’intérêt i

Md = gY+hi avec g>0 et h<0

Md = MO  MO = gY+hi
g >0 et
𝑀𝑜 ℎ
Y= − 𝑖 h<0 ⇒ −ℎ > 0
𝑔 𝑔

d’où la fonction est croissante au taux d’intérêt (i)

LM Courbe LM

21

Y
- Equilibre simultané sur les deux marchés

LM
i*

IS

Y* Y
Courbe IS-LM

Le point d’intersection des courbes IS et LM détermine l’équilibre simultané sur les


deux marchés. Ce point d’intersection correspond à un taux d’intérêt i* et à un revenu
d’équilibre Y*

2-3-2- La politique économique

La politique budgétaire consistant en une augmentation des dépenses publiques


provoque un déplacement de la courbe IS vers le haut. On obtient un nouvel équilibre E’
correspondant à un revenu Y’E >Y* et un taux d’intérêt i’E >i*

Cet équilibre qui se traduit par une augmentation du revenu et simultanément par une
augmentation des taux d’intérêt n’est pas optimal puisqu’il conduirait à l’effet d’éviction
(confère courbe 1). La politique monétaire consistant en une augmentation de la masse monétaire
provoque un déplacement de la courbe LM vers le bas. On obtient un nouvel équilibre E’’
correspondant à un revenu YE’’ >YE’>Y* et à un taux d’intérêt IE’’<IE’.

Le nouvel équilibre est considéré comme optimal parce qu’il se traduit par une
augmentation du revenu et une diminution du taux d’intérêt. La politique économique du modèle
IS-LM est qualifiée de Policy- mix parce qu’elle est en réalité un accroissement budgétaire
accompagné d’une facilité monétaire

22
i LM

E’
iE’ LM’
E
i*
E’’
iE’’
IS’

IS

Y* YE’YE’’
Y

La Policy-mix du modèle IS-LM

23
Chapitre 3

LES DESEQUILIBRES MACROECONOMIQUES

3-1- La théorie des déséquilibres

Elle est encore appelée Théorie générale avec rationnement ou théorie de l’équilibre
à prix fixe. Elle est relativement récente et qualifiée de néokeynésien car elle s’inscrit dans la
lignée de pensée de KEYNES. Les néokeynésiens l’appelleront plus tard la théorie de
synthèse puisqu’elle est une relecture de la théorie générale qui fait réconciliation avec les
théories néoclassiques. La théorie des déséquilibres est apparue dans les années 70 sous
l’impulsion de Jean Pascal BENASY, d’Edmond MALINVAUD et de Jacques DREZE. Elle
se propose de donner un approfondissement microéconomique à certaines des thèses
keynésiennes à commencer par l’existence de chômage involontaire.

3-1-1- Fondements du modèle

La théorie des déséquilibres en s’inscrivant dans la mouvance néoclassique prend


comme point de départ le modèle de Concurrence Pure et Parfaite tout en admettant qu’il peut
y avoir des échanges à des prix qui ne sont pas des prix d’équilibre concurrentiel ; d’où la
référence aux déséquilibres. Dans ce cas ; comme il n’y a pas d’égalité entre offre et demande
globale, certains agents économiques seront rationnés c'est-à-dire ils ne pourront pas vendre
ou acheter les quantités désirées. Le modèle doit être complété par l’adjonction des
contraintes de rationnement sur les quantités aux agents économiques. Cette théorie en remettant
en cause l’équilibre classique et néoclassique d’ajustement automatique par les prix, propose un
équilibre avec rationnement par les quantités. Ce qui permet de dégager une typologie de
chômage correspondant à différentes situations de déséquilibre.

3-1-2- Les axiomes du modèle

Selon MALINVAUD, en définissant l’équilibre du marché comme l’égalité entre l’offre


et la demande, on fait l’erreur de confondre l’offre et vente d’une part, demande et achat
d’autre part. Pour les théoriciens du déséquilibre, le marché est l’ensemble des achats et des
ventes relatifs à un bien et l’équilibre général est l’égalité sur les marchés des achats
24
globaux et des ventes globales d’où la nécessité de distinguer l’offre de la vente et la demande
de l’achat.

Axiome 1 : L’ensemble des achats est égal à l’ensemble des ventes sur un
marché.
 Axiome2 : Appelé encore axiome de l’échange non contraint, stipule
que « aucun agent économique ne peut être contraint d’acheter plus qu’il le désire ni de vente
plus qu’il le souhaite (des réalisations ne peuvent être survenues aux intentions) ».
Axiome 3: Axiome des ajustements

Si un acheteur est rationné sur un marché donné, il ne peut y avoir sur le même marché
des vendeurs rationnés (vice-versa). Pour que l’acheteur soit rationné, il faut un excédent
de la demande sur l’offre. Dans ce cas, au moins un acheteur soit rationné mais tous les offreurs
vont vendre. La demande constitue donc le "côté long" du marché tandis que l’offre le "côté
court". On dit que le marché est vendeur. Par contre, si c’est l’offre qui est supérieure à la
demande, l’offre constitue le "côté long" tandis que la demande, le "côté court". On dit que
le marché est acheteur.

3-1-3- Typologie des équilibres généraux avec rationnement

Soit une économie à n biens dont la monnaie. Le modèle considérait que la monnaie est
un moyen de translation et écarte l’équilibre du marché monétaire ; il reste en définitive n- 1

marchés. Pour chaque marché, deux situations de déséquilibre sont possibles. Soit le marché est
acheteur, soit il est vendeur. Par conséquent le nombre de déséquilibre possible dans cette
économie est N= 2n-1. Pour simplifier, on considère une économie à trois biens (les biens et
services, le travail et la monnaie). Il existe dans cette économie quatre situations de déséquilibre.

Marché des biens et services


Marché du O > D O > D (acheteur) O < D (vendeur)
travail (acheteur) Chômage Keynésien Chômage classique
O<D Cas anti- classique ou sur- Inflation contenue ou réprimée
(vendeur) stockage

Typologie des équilibres généraux avec rationnement

25
- Le chômage Keynésien

Il se manifeste par un excès d’offre sur les deux marchés. Les entreprises ne peuvent
pas vendre à cause de l’insuffisance de la demande globale ; d’où l’excès d’offre sur le
marché des biens et services. Cette situation ne leur permet pas d’embaucher les travailleurs
d’où l’excès d’offre sur le marché de travail. En définitive, les entreprises sont rationnées par
leur volonté de production et les ménages dans leur volonté de consommation.

- Le chômage classique

Il est caractérisé par un excès de demande sur le marché de biens et services et un excès
d’offre sur le marché de travail. Les entreprises pourraient produire davantage mais elles ne
font pas perce que cette production n’est pas profitable (les travailleurs réclament un salaire
supérieur à leur production). Ce ne sont donc pas les débouchés qui vendent mais la profitabilité
de la production est faible. Les travailleurs sont rationnés sur le marché de l’emploi et les
classiques considèrent qu’ils sont en chômage volontaire parce qu’ils n’acceptent pas le salaire
de leur productivité.

-L’inflation contenue ou réprimée


Elle se caractérise par la coexistence d’un excès de demande sur les deux marchés.
Or par hypothèses, les prix étant fixes, l’inflation qui devrait se manifester à cause de
demande sur le marché des biens et services est réprimée. Cette situation se présente chaque fois
qu’on observe les fils d’attente par rapport à la demande d’un bien.

- Le cas anti- classique


C’est une situation de sous-consommation et de stockage. Elle est qualifiée d’anti-
classique parce qu’elle est contraire à la loi des débouchés. C’est une situation à priori
improbable parce que si les entreprises manquent de débouchés, on voit mal comment elles
peuvent être rationnées sur le marché de travail. Néanmoins, les théoriciens du déséquilibre
l’expliquent par le fait que les entreprises anticipent une hausse future de la rentabilité sur le
marché de biens et services. Par conséquent, ils se mettent à produire et à stocker pour
accroître les profits futurs. C’est pour cette raison qu’ils sont demandeurs sur le marché du
travail.

26
3-2- Etudes des cas de l’inflation et du chômage
3-2-1- L’inflation
L’inflation désigne l’accroissement du niveau général des prix sur le marché ou
simplement l’augmentation durable et auto entretenue des prix sur l’ensemble des marchés. Pour
mesurer le taux d’inflation, on se sert de l’indice de Paasches qui représente le niveau général
des prix. On l’appelle également le déflateur du PIB. Le PIB nominal est la somme
des valeurs des biens et services produits au cours d’une période au prix de la même période.
n

q 0
i Pi 0
PIB/nom = Yo=
0
i 1

q
1 1
PIB/nom1= Y = i
Pi1
1
i

Le PIB réel est la somme des valeurs des biens et services produits au cours d’une
période par rapport aux prix de l’année de référence.
n

q
1 1
PIB/Réel1 = Yr = i
Pi 0
i 1

En comparant le PIB nominal de la période 1 au PIB réel de la même période, on


peut se rendre compte s’il y a eu augmentation de la richesse. Cette augmentation de la
richesse est due à la variation des prix entre la période 0 et la période 1. L’indice du NGP
s’obtient en faisant le rapport du PIB nominal sur PIB réel x 1000

NGP = PIB / nom1 * 100


PIB / réel1
Pour obtenir le taux d’inflation, on fait le NGR moins 100
TI = NGR -100
A partir du taux ainsi calculé, on distingue quatre types d’inflation :
- inflation rampante
Lorsque TI  3%
- L’inflation déclarée
3 < TI  10%
- L’inflation galopante
Lorsqu’on a 10 < TI  100%
- L’hyper-inflation

Lorsqu’on a TI >100%

27
3-2-1-1- Causes de l’inflation
L’inflation peut avoir quatre origines différentes :

- Inflation par la demande

Lorsque la demande est supérieure à l’offre de biens et services, on obtient une


inflation par la demande

2
P2

P1 1

q1 q2 Q
Cette situation se présente chaque fois que l’Etat augmente ses dépenses et chaque fois
que les salaires augmentent.
Pour lutter contre cette forme d’inflation, il faut réduire les dépenses publiques et
augmenter les impôts (mesure impopulaire).

-Inflation monétaire

Elle est la conséquence d’une augmentation de la masse monétaire par la banque centrale
sans une augmentation du PIB réel (confère équation quantitative de la monnaie). Dans ce cas,
pour lutter contre cette forme d’inflation, la banque centrale doit contrôler par des mesures
appropriées la quantité de monnaie qui circule (instrument de politique monétaire).

-Inflation par les coûts

Cette forme d’inflation est récente ; l’économie mondiale a subi dans les années 80 la
stagflation qui n’est rien d’autre que la coexistence simultanée de l’inflation et du chômage.
Cette forme d’inflation a été provoquée par la crise pétrolière (l’augmentation des prix du pétrole
brut). L’inflation par les coûts s’observe chaque fois que les entreprises constatent une
augmentation de leur

28
charge de production (salaire, énergie, matière première, impôts etc.)

NB : L’inflation peut être d’origine étrangère et on parle d’inflation importée. Elle se


manifeste par l’augmentation des prix étrangers qui vient contaminer les prix domestiques. Cette
forme d’inflation s’observe généralement au lendemain d’une dévaluation monétaire. Pour lutter
contre l’inflation importée, il faut consommer local et prohiber les importations.

3-2-1-2 Conséquences de l’inflation

Les conséquences sont favorables lorsque le taux d’inflation est modéré (inflation
rampante). Dans ce cas, l’inflation est la croissance économique par les facilités du crédit
pour la consommation et pour l’investissement.

Les conséquences sont défavorables lorsque le taux est élevé. Dans ce cas, on observe
une baisse du pouvoir d’achat des ménages, une dépréciation de la monnaie qui peut conduire
à une dévaluation monétaire.

3-2-2- Le chômage

Le chômage est un phénomène macroéconomique qui affecte directement et


gravement les individus. Pour la plupart, la perte d’un emploi signifie réduction du niveau de
vie et détresse psychologique.

3-2-2-1- Définition et mesure du chômage

Le chômage se définit comme la situation économique où il n’y a pas plein emploi des
personnes aptes à travailler. Chaque jour, des individus perdent leur emploi, d’autres en gagnent.
Ce mot perpétuel des travailleurs détermine la fraction de la population active qui est inoccupée.

Perte d’emploi

occupé Inoccupé

Acquisition d’emploi

Mouvement des travailleurs

29
Posons L = Population Active

E= Population occupée

U = Population inoccupée

L=E+U

Si le marché de travail est stationnaire, le nombre d’individus qui gagnent un emploi est égal
au nombre d’individus qui perdent un emploi. Soit sE = f.U avec

s= le taux de perte d’emploi

f = le taux d’acquisition d’emploi

sE = fU

s(L-U)=fU  sL-sU=fU  U(f+s) = sL

U s

L s f
Le taux de chômage stationnaire appelé encore taux de chômage naturel est une
fonction croissante de la perte d’emploi et une fonction décroissante de l’acquisition de
U
l’emploi. Ce taux de chômage noté est le taux en dessous duquel toute politique anti-
L
chômage débouche sur l’accélération de l’inflation.

Mesure du chômage

Toute mesure du taux de chômage est approximative. On retient principalement trois


méthodes :

- La dynamique emploi-chômage

L’utilisation optimale de la main d’œuvre est l’une des préoccupations majeures des
politiques économique. Le taux de chômage mesure la part des individus souhaitant travailler
mais qui ne trouvent pas un emploi. La population active est constituée de toute les personnes
en âge de travailler et qui ont ou non un emploi. Le taux d’activité noté TA s’obtient par le
rapport de la population active occupée sur la population active.

30
E
TA = x100
L

Le taux de chômage noté TC est le rapport de la population active inoccupée sur la population
U
active. TC= 1-TA = 100
L

- La loi d’OKUN

Arthur OKUN (1929-1979) a cherché à évaluer sur la base des statistiques disponibles.
La perte en PIB provoquée par une hausse du chômage. Il est parvenu à la conclusion que
l’élasticité du niveau d’emploi par rapport au PIB effectif est approximativement égale à 3.
Autrement dit, une hausse de 1% du taux de chômage par rapport au taux naturel entraîne une
baisse en PIB de 3%. Dans cette condition, on peut estimer à partir de l’écart déflationniste du
PIB, l’accroissement du taux de chômage par rapport au taux naturel.

Yp –YE = k(Tc-TN).

- La méthode du BIT (Bureau International du travail)

C’est l’indicateur utilisé dans les comparaisons internationales et qui est publié dans
chaque pays par le BIT. Il est calculé à partir d’un échantillon représentatif de personne sur
une période de référence qui est généralement d’une semaine. Selon cet indicateur, est chômeur,
tout individu de l’échantillon :

 qui n’a pas travaillé ; même pas une heure dans la semaine de référence
 qui est immédiatement disponible
 qui montre d’une façon ou d’une autre qu’il est à la recherche d’un emploi.

3-2-2-2- les principales sources de chômage

Le chômage a trois origines différentes :

 Chômage frictionnel
Dans un monde où l’information n’est pas parfaite, il nécessite un coût. Il faut un certain
temps aux travailleurs pour trouver un emploi qui correspond au mieux à sa compétence, à
son goût et à ses ambitions. La raison de ce chômage est simplement qu’il faut un temps pour
que le travailleur et l’emploi se rencontrent. Le chômage frictionnel est par conséquent
31
inévitable et se définit comme la fraction du chômage total qui est expliqué par le temps
nécessaire pour la recherche d’un emploi.
 Le chômage conjoncturel
Il correspond à l’écart déflationniste entre le PIB potentiel et le PIB effectif. Il s’agit
d’un chômage involontaire keynésien dû à l’insuffisance de la demande globale.

 Rigidité salariale ou chômage d’attente


Il y a chômage d’attente lorsque le salaire réel reste supérieur au niveau qui équilibre
l’offre et la demande de travail. Les législations sur le salaire minimal sont l’une des causes
de la rigidité salariale. Cette rigidité n’est pas étrangère à l’existence de pression syndicale.
En effet, la théorie du salaire d’efficience suggère pour diverses raisons notamment la motivation
des travailleurs, les entreprises considèrent qu’il est profitable de maintenir un
salaire élevé en dépit d’un excès d’offre sur le marché du travail.

a
Offre
W
E
W*
Demande
1

O L
La L*
1 = Chômage d’attente

Wa = Salaire administratif

Chômage d’attente

Les interprétations théoriques du chômage

- Les classiques interprètent le chômage comme un acte volontaire des personnes qui veulent
gagner plus qu’ils ne vendent leurs forces. Une manière de dire que le chômage entend que
manque d’emploi n’existe pas mais peut être en tant que emploi non profitable

- les keynésiens interprètent le chômage comme la conséquence du rationnement subi par les
agents économiques sur les différents marchés. En conséquence, la demande globale est faible

32
par rapport à l’offre potentielle et comme c’est la demande qui induit l’offre, les entreprises
ne peuvent pas embaucher pour produire, d’où le chômage involontaire.

- l’interprétation moderne justifie le chômage comme la conséquence d’un taux


d’accroissement élevé de la population (taux de natalité > taux de mortalité). MALTUS
considère que la population augmente plus rapidement que les biens pour la nourrir. En
conséquence, le chômage est dû à un excès d’offre inévitable sur le marché d’offre.

3-3- Le modèle de Phillips

Un faible niveau d’inflation et un chômage réduit constitue deux objectifs essentiels de


la politique économique. L’économiste néo-zélandais Alban William Phillips (1914-1975) a
publié pour la première fois en 1958 une relation inverse entre le taux de chômage et les salaires
nominaux. Cette relation sera améliorée plus tard et prendra le nom de courbe de Phillips. Elle
traduit désormais une relation inverse entre le taux de chômage et le taux d’inflation.

3-3-1- Détermination de l’équation de la courbe

L’équation de la courbe de Phillips s’obtient à partir de l’équation d’offre agrégée Y =


Y + (P-Pa)

Y= production réalisée

Y = Production potentielle

P= prix observés

Pa= Prix anticipé

 = un coefficient négatif

Y - Y =  (P-Pa)

1
(Y - Y )= P-Pa


1
P = Pa + (Y- Y )


Posons P-1 le prix de référence. Soustrayons P-1

33
P- P-1 = Pa - P-1+ 1 )


P- P-1 =  = taux d’inflation observé

Pa- P-1 =  a = taux d’inflation anticipé

1
 - a = (Y- Y )


Rappelons que selon OKUN

YP-Ye = k(Tc-Tn)

Y -Y= k(U-Un),
soit Y- Y =k(Un –U)
1
 - a = x k(Un-U)


 = a +
k
( Un –U) ou 
Un –U= ( - a )
 k


Posons  = ; U- Un =  (  a - )
k
U = taux de chômage
Un = taux de chômage naturel
 = constante négative
Avec
 = taux d’inflation observé

 a = taux d’inflation anticipé

1   2
1

U1<U2
2

U1 U2 U
Courbe de Phillips
34
3-3-2- La politique économique

Avec la courbe de Phillips, il est possible de faire un arbitrage entre un taux d’inflation
élevé et un taux de chômage élevé. La politique recommande d’élever le taux de chômage
pour corriger l’inflation ou d’élever le taux d’inflation pour corriger le chômage. Les différentes
combinaisons aboutissement à un couple chômage-inflation optimal pour assurer la croissance
de l’économie et la stabilité des prix.

3-3-3- Les anticipations rationnelles et la courbes de Phillips

L’hypothèse d’anticipation rationnelle suppose que les agents économiques utilisent


de manière optimale toute l’information disponible pour prévoir l’avenir. De cette hypothèse
découle deux courants :

 Le courant des anticipations adaptatives


Ce courant est développé par les monétaristes avec à leur tête Milton FRIEDMAN. Ils
postulent que les agents économiques anticipent sur la base de ce qu’elle aura été dans le
passé (inflation est une moyenne pondérée des taux d’inflation passés avec une pondération
décroissante dans le temps). Dans cette condition, une inflation peut surprendre les
travailleurs et elle sera mal anticipée. Par conséquent, la courbe de Phillips, comme une relation
inverse peut exister à court terme. Par contre, à long terme, les travailleurs vont réviser
leur anticipation de telle sorte que l’inflation anticipée sera rigoureusement égale à l’inflation
observée. La relation inverse entre l’inflation et chômage disparaît alors et la courbe de
Phillips devient une droite verticale. A partir de cet instant, toute politique anti- chômage
débouche sur l’inflation et les monétaristes considèrent que : « la courbe de Phillips est une
équation perdue ».

 Pour  =  a on a U = Un

Un U

 Le courant des anticipations rationnelles


Ce courant a été développé par John MUTH (1961) et Robert LUCAS (1972).
Ils supposent que les agents économiques rationnels ne peuvent pas se tromper.

35
Par conséquent, les prix seront correctement anticipés et il n’y aura plus de relation entre
inflation et chômage ni à court terme ni à long terme. Toute politique expansionniste entraîne
l’accroissement de la masse monétaire. Les agents économiques savent dans cette condition
qu’il y aura inflation. Ils s’ajustent immédiatement laissant la politique sans effet sur les
variables réelles en face d’une inflation qu’elle aurait provoquée. On parle de super neutralité de
la monnaie.
En définitive, la politique économique n’accroît la production et l’emploi qu’en induisant
les agents économiques en erreurs. Si heureusement la politique a d’effet, ce serait par surprise.
La question qu’on se pose est « dans un monde où l’information est imparfaite, les anticipations
peuvent-elles être rationnelles ? ».

Application 3
La fonction de production de l’économie considérée est de type Cobb-Douglas :
Y= KαL1-α
Avec Y le niveau de production, K le niveau de capital et L le niveau de travail.
W 
L’offre de travail est de la forme : Ls = 1000  .
P
1. Déterminez, dans une économie parfaitement concurrentielle, le niveau du salaire réel, de
l’emploi et de la production, sachant que K = 500 et α =0,5.
2. On suppose maintenant que le niveau de la demande effective est de 400. Qu’est-ce que
cela signifie ? Déterminez les nouvelles valeurs de Y et L ainsi que le niveau du chômage.
Une baisse du salaire réel permettrait-elle de retrouver l’équilibre sur le marché de
l’emploi ?

36
Chapitre 4

EQUILIBRE MACROECONOMIQUE OUVERTE

Pour comprendre le fonctionnement de l’économie ouverte, nous devons maîtriser les


variables macroéconomiques qui mesurent les interactions entre un pays considéré et le reste du
monde. Les identités comptables nous en donnent le principe fondamental. Les flux
transfrontaliers de biens et services s’accompagnent toujours de flux financiers équivalent
destinés à financer l’accumulation du capital.

4-1- Les équations de l’économie ouverte

Il existe deux grands types d’échanges : les échanges commerciaux et les échanges de
capitaux.

4-1-1- Les échanges commerciaux

4-1-1-1- Définitions

Le commerce avec l’extérieur s’évalue à travers deux variables macroéconomiques :


les importations notées M et les exportations notées X. Les importations s’évaluent en devise
(monnaie étrangère). Pour convertir la valeur des biens importés en monnaie nationales, il faut
se reporter sur le marché des changes. Le marché des changes est le lieu où s’équilibrent
l’offre et la demande de change pour déterminer le taux de change pour déterminer le taux de
change. Le taux de change est le nombre d’unité monétaire de la devise qu’on peut obtenir en
échange d’une unité de monnaie nationale.

 Le taux de change nominal ou taux de change courant peut être côté au


certain ou à l’incertain. Il est côté aux certains lorsqu’on exprime la monnaie nationale en
devise. Par exemple 1 FCFA = 0,002$. Il est côté à l’incertain lorsqu’on exprime la devise en
monnaie nationale.

Exemple : 1=656FCFA

 Le taux de change réel

37
Est celui qui tient compte de la différentielle d’inflation entre un pays considéré et le reste

du monde. Si on note e* le taux de change réel, e le taux de change nominal, on a :

P
e  e.
P
e*= taux de change réel
e = taux de change nominal
avec
P = prix domestique
P = prix étranger

4-1-1-2- La balance commerciale


 L’importation est l’achat du bien à l’extérieur. La fonction d’importation est une fonction
croissante du revenu. De plus, le taux de change influence l’importation, lorsqu’il est élevé,
les étrangers n’ont pas intérêt à faire le commerce avec vous (la monnaie coûte chère). Par
conséquent, la fonction d’importation est une fonction décroissante du taux de change

M= m(Y,e)

Avec m’y>0 et m’e <0

 L’exportation est la vente de bien à l’étranger. Sa fonction se comporte de façon inverse à


celle de l’importation c'est-à-dire croissante avec le taux de change et décroissante avec le
revenu.
X= x(y,e)
Avec x’y<0 et x’e >0
Etant donné que les importations sont évaluées en devises et les exportations en monnaie
nationale, le solde de la balance commerciale notée BC est déterminé par
BC = X-eM
Avec e= taux de change
Les variations du taux de change vont entraîner des déséquilibres sur la balance
commerciale. Deux cas se présentent :
* En régime de change fixe, la BC ne dépend pas du mouvement des capitaux
* En régime de change parfaitement flexible, les variations du taux de change
entraînent la variation équivalente sur la balance commerciale. Si le taux de change
s’apprécie, il y a dépréciation du solde commercial qui ne peut être rétabli que par une
augmentation en volume des exportations : on parle d’effet volume. En revanche, si le taux de
38
change se déprécie, la valeur des exportations est plus importante mais le flux des
importations se trouvent renchérie : on parle d’effet prix.

4-1-2- Les échanges financiers


Dans une économie ouverte, les agents économiques tiennent également compte des
opportunités de classement offertes dans le reste du monde. Par exemple, si les taux d’intérêt au
Bénin sont inférieurs aux taux d’intérêt étrangers, les capitaux vont fuir vers l’extérieur. On
dit qu’il y a sortie nette de capitaux. Inversement, si les taux d’intérêt au BENIN sont supérieurs
aux taux d’intérêt étrangers, cela attire les investisseurs et il se produit une entrée nette de
capitaux. En définitive, le solde de la balance des capitaux dépend de la différentielle entre les
taux d’intérêt nationaux et les taux d’intérêt étrangers (i-i*) avec i = taux d’intérêt national et i*
= taux d’intérêt étranger.
La balance des capitaux enregistre les entrées positivement et les sorties négativement.
C’est pour cette raison que le solde évolue dans le même sens que la différentielle des taux
d’intérêt. Il faut compléter l’analyse pour tenir compte de l’effet de mouvement des capitaux sur
les taux de change. Supposons que (i-i*) >0. Il y aura une entrée nette des devises. Cette entrée
de devise nécessite un excès de demande sur le marché de change, d’où l’appréciation du taux
de change de la monnaie nationale. L’ampleur de ces appréciations dépend du régime de change
fixe ou flexible. Pour tenir compte de cela, on ajoute à la différentielle du taux d’intérêt, le taux
de change anticipé (i-i* + ea) avec ea= taux de change anticipé.

4-1-3- La balance des paiements


C’est un document comptable qui enregistre l’ensemble des transactions commerciales
et financières entre un pays considéré et le reste du monde pendant un an. Le solde de la balance
des paiements regroupe trois (3) comptes à savoir : le compte de la balance commerciale,
le compte des invisibles et le compte des capitaux. Dans notre modèle, le compte des
invisibles est incorporé au compte commercial. C’est pourquoi le solde de la balance des
paiements regroupe le solde commerciale et le solde des capitaux.
BP = F(X)-F(M) +F(K)
Avec F(X)-F(M) = solde commerciale

4-2- Incidence de l’ouverture sur l’équilibre


4-2-1- Incidence sur IS
Si on tient compte des échanges extérieurs, la condition d’équilibre devient

39
Y+M = C+I+G+X
C = C0 + cYd
Yd = Y
I = I0 + bi, b<0
G= G0
X= x1Y+ x2e avec x1<0 x2 >0
M= m1Y+m2e avec m1 >0 et m2<0
Y= C+I+G+X-M
Y= Co+cYd+I0+bi+G0+x1Y+x2e -m1Y- m2e
Y= C0 + cY +I0 +bi +G0+x1Y+x2e- m1Y- m2e

1
Y (C 0  I 0  G0  X 2 e  m2 e  bi)
1  c  x1  m1

Y(1-c- x1+ m1) = C0+ I0 +bi +G0+x2e- m2e


bi= Y(1-c- x1+ m1)- C0+ I0 +G0+x2e- m2e

Y(1 - c - x 1 + m 1 ) - C 0 + I 0 + G 0 + X 2 e - m 2 e)
i=
b

La pente de la courbe IS est négative. Ce qui justifie la décroissance de la courbe IS. Il


faut remarquer également que la pente de l’économie ouverte est supérieure à celle de
l’économie fermée.
Complètement, cela signifie que la même variation du taux d’intérêt à un impact plus
faible en économie ouverte qu’en économie fermée. Ceci est dû au fait que les importations
réduisent le multiplicateur et une partie de l’accroissement du revenu va à l’extérieur.

i Economie ouverte
' '
Y2-Y1 = Y -Y
2 1
Economie fermée

i2
i1
1 2 1 2

Y1 Y2 Y ' Y' Y
1
40
4-2-2- Incidence de l’ouverture sur LM

- En régime de change fixe, la courbe LM tient compte du fait que les exportations
provoquent une création de monnaie alors que les importations provoquent une destruction de
la monnaie. Si les autorités monétaires arrivent à contrôler les variations de la masse
monétaire provoquées par le solde commercial, alors la courbe LM ne bouge pas avec
l’ouverture au reste du monde. En revanche, si la masse monétaire fluctue avec le solde
commercial, la courbe LM se déplace suivant le signe de la balance commerciale. Si la
balance commerciale est excédentaire, la courbe LM se déplace vers la droite. Si la balance
commerciale est déficitaire, la courbe LM se déplace vers la gauche. La prise en compte du
taux de change ne modifie pas l’analyse. En effet, si la balance commerciale est déficitaire,
l’ajustement nécessaire sur le taux de change oblige les autorités monétaires à réduire l’offre
de monnaie et la courbe LM se déplace vers la gauche.

- En régime de change flexible, la courbe LM est indépendante de la balance des paiements et


de la balance commerciale puisque le taux de change s’ajuste instantanément et complètement
jusqu’à l’élimination complète de toute demande ou de toute offre nette de devise.

4-2-3- La courbe BP

L’équation de la courbe BP

BP : F(X)-F(M)+F(k)=0

x1Y+x2e-m1Y-m2e+k(i-i*+ea)=0

Y(x1-m1)+x2e- m2e+ki-ki*+k ea =0

k(i∗−ea) (m2−x2) k
Y= - 𝑒 - x1−m1 𝑖
x1−m1 x1−m1

ki =ki*-kea+m2e-x2e+Y(m1-x1)

k(i∗−ea)+(m2−x2)e Y(m1−x1)
i= 𝑘
+ 𝑘

41
m1 x1
La pente est >0 d’où BP est une fonction croissante. Trois positions sont possibles
k

pour la droite BP sachant que le facteur k exprime l’ouverture financière du pays.

- si k   , on dit qu’il y a mobilité parfaite des capitaux et la droit BP a pour équation :


BP : i = i*-ea

i*-ea BP

BP en mobilité parfaite dYes capitaux

- Si k  0 , on dit qu’il y a immobilité parfaite des capitaux et dans ce cas ils sont insensibles
aux variations du taux d’intérêt et toute modification du taux d’intérêt n’a pas d’influence sur
le revenu.

i
BP

Y* Y
BP en immobilité parfaite des capitaux
- Lorsque 0  k   , on dit qu’il y a mobilité imparfaite des capitaux et la courbe peut
prendre toutes les formes croissantes entre la verticale et l’horizontal.

Y
42
4-3- La politique économique

4-3-1-Mobilité parfaite des capitaux

i LM
LM’
E3

E1 E2
BP

IS’

IS

Y
A partir de la situation d’équilibre, en faisant une politique budgétaire expansionniste, on ne peut
pas obtenir l’équilibre simultané sur les trois marchés ; l’équilibre peut être en E2 ; ce qui
correspond à un équilibre du marché des biens et services et du marché de la monnaie. Mais la
balance des paiements n’est pas équilibrée. Cette situation peut conduire à une dévaluation
monétaire. L’équilibre peut être en E3 ; ce qui correspond à un équilibre du marché des biens et
services et de la balance des paiements (le marché monétaire n’est pas équilibré). Cette situation
conduit à l’inflation et la dépréciation de la monnaie. Il revient aux autorités de choisir entre E2
et E3 compte tenu de la situation effective de l’économie.

4-3-2- Immobilité parfaite des capitaux

BP
i
LM
LM’
E2

E1 E3

IS’

IS

43
Dans le cas d’immobilité parfaite des capitaux, la politique budgétaire conduit à deux équilibres
séparés l’un sur le marché des biens et services et le marché extérieur qui est moins optimal que
l’autre sur le marché des biens et services et le marché monétaire. Lorsqu’on accompagne la
politique budgétaire d’une politique monétaire expansionniste, il n’est pas possible de réaliser
un équilibre simultané sur les marchés. C’est pourquoi la politique économique du modèle IS-
LM est déconseillée en situation d’immobilité parfaite des capitaux parce qu’elle conduit à des
équilibres sous optimales et dangereuses pour l’économie.

4-3-3- Mobilité imparfaite

i
LM
LM’
E2

E1 E3
BP
IS’

IS

Avec un k fixé, la situation des mobilités imparfaites est semblable à celle de la mobilité
parfaite puisque avec une Policy-mix, il est possible d’obtenir un équilibre simultané sur les trois
marchés. Cet équilibre se trouve en E3 et permet d’équilibrer les comptes extérieurs, le marché
monétaire et le marché des biens et services. Tout autre équilibre que E3 est sous optimale et il
revient aux autorités gouvernementales de choisir le meilleur équilibre en tenant compte de la
situation de l’économie. Le risque majeur étant d’arbitrer entre une dévaluation et une
dépréciation de la monnaie.

44
Application 4
Soit une économie ouverte à propos de laquelle nous disposons des informations suivantes :
M(Y,e) = 0,2Y + 100e
X(e) = 200e
K(i) = 10000i – 500
En outre, les relations de change de monnaie nationale avec une autre devise, que nous désignons
par $, sont définies par les relations suivantes :
- La demande de $ par : D$ = 3000 – 500e
- L’offre de $ par : O$ = 500e – 2000
Le revenu national de la période considérée est Y = 1250.
1- Déterminer le taux de change et la quantité de devises échangées. Donner une
représentation graphique.
2- Ce taux de change permet-il l’équilibre de la balance des transactions courantes ?
3- Pour quel taux d’intérêt i, l’équilibre extérieur est-il atteint ?
4- Analyser les conséquences sur l’équilibre extérieur d’une part, et sur le taux d’intérêt
d’autre part d’une augmentation de e de 5%.

45
I- QUESTIONS À CHOIX MULTIPLES

1- Dans la logique d’un marché du travail, le salaire d’efficience :


a- Justifie que l’ajustement passe par le licenciement plutôt que le salaire.
b- Explique la nécessaire flexibilité du salaire réel.
c- Détache la productivité marginale du salaire réel.
d- Aucune
2- L’effet d’éviction :
a- Tend à favoriser l’investissement privé.
b- Renforce l’efficacité de la politique budgétaire.
c- Baisse l’épargne et accroît les taux d’intérêt consécutif à l’augmentation du déficit
budgétaire.
d- Augmente les revenus tirés de l’investissement privé.
3- La politique monétaire :
a- Vise à modifier la répartition de l’épargne entre les agents.
b- Est une composante de la politique budgétaire.
c- Englobe des interventions de la banque centrale sur le marché des changes.
d- Aucune.
4- Dans la théorie classique :
a- Les quantités offertes et demandées s’ajustent par rapport aux prix.
b- Seules les quantités demandées s’ajustent par rapport aux prix.
c- Seuls les prix s’ajustent aux quantités offertes et demandées.
d- Les prix et les salaires sont flexibles.
5- La stagflation est une situation :
a- De profonde dépression économique associée à une déflation des prix et des salaires.
b- De ralentissement de la croissance associée à une accélération de l’inflation.
c- De croissance faible et de désinflation.
d- D’augmentation de la production due à une augmentation des prix.
6- Dans l’optique monétariste, engager une politique de désinflation :
a- Est coûteux en termes d’emploi.
b- N’a aucun effet pénalisant sur l’activité économique.
c- Est inutile.
d- Accélère l’inflation.

7- Le modèle classique est :


a- Un modèle d’offre.
b- Un modèle de demande.
c- Un modèle dichotomique entre le secteur réel et secteur monétaire.
d- Aucune.
8- La loi de J.B. Say « l’offre crée sa propre demande » implique :
a- Qu’il ne peut pas y avoir de crise de surproduction.
b- Que le niveau d’activité économique est toujours suffisant.
c- Que l’Etat doit soutenir la demande globale pour qu’elle égale l’offre globale.
d- Qu’il ne peut pas y avoir de chômage.
46
9- Dans la théorie classique, la monnaie :
a- Est neutre sur l’activité économique.
b- N’est demandée que pour réaliser les transactions.
c- Est essentiellement une réserve de valeur.
d- Joue un rôle essentiel dans la détermination de l’équilibre.
10- La parabole de la « main invisible » d’Adam Smith signifie :
a- Que les économies de marché sont spontanément harmonieuses.
b- Que l’individualisme est un danger pour les sociétés.
c- Ce qu’il faut « laisser-faire, laisser-aller ».
d- Que l’Etat doit s’impliquer dans le fonctionnement économique.
11- Selon les keynésiens :
a- Seules les quantités offertes et demandées s’ajustent par rapport aux prix.
b- Les prix et les salaires sont rigides.
c- Seuls Les prix s’ajustent aux quantités offertes et demandées.
d- N’est rien de tout ce qui précède.
12- Selon la loi psychologique fondamentale, les dépenses de consommation :
a- Augmentent plus vite que le revenu.
b- Augmentent moins que proportionnelle que l’augmentation du revenu.
c- Décroissent lorsque le revenu augmente.
d- Sont dans un rapport avec le revenu qui décroît lorsque ce dernier augmente
13- Selon Keynes, la fonction d’investissement est :
a- Stable et croissant avec le taux d’intérêt.
b- Instable et croissant avec le taux d’intérêt.
c- Stable et décroisant avec le taux d’intérêt.
d- Instable et décroissant avec le taux d’intérêt.
14- L’expression de « demande effective » signifie :
a- La demande globale que constatent effectivement les entrepreneurs.
b- La demande en biens de consommation que constatent effectivement les entrepreneurs.
c- La demande anticipée par les entrepreneurs qui détermine la mise en œuvre effective
des plans de production.
d- La demande qui se réalisera effectivement dans l’avenir.
15- Le théorème du budget équilibré suppose que :
a- Tout budget de l’Etat en excédent doit retrouver son équilibre par une baisse de ses recettes
fiscales.
b- Tout déficit budgétaire doit être comblé par un accroissement des impôts.
c- Toute modification des dépenses publiques totalement financées par les impôts entraine
une modification de même montant du revenu global d’équilibre.
d- Les recettes fiscales et les dépenses publiques doivent être équilibrées.
16- Selon la théorie de demande de monnaie keynésienne :
a- Le motif de transaction est une fonction décroissante du taux d’intérêt.
b- Le motif de précaution est une fonction croissante du taux d’intérêt.
c- Le motif de transaction et de précaution sont fonctions croissantes du revenu.
d- Le motif de spéculation est une fonction décroissante du revenu.
17- Dans la théorie keynésienne, le taux d’intérêt :
a- N’a pas d’influence sur le marché des biens de services.
47
b- A une influence sur le marché des biens et services.
c- Est une variable purement monétaire.
d- est une variable à la fois monétaire et réelle.
18- Le taux d’intérêt est déterminé :
a- Par l’égalité de l’offre et de la demande de monnaie.
b- Par l’égalité de l’épargne et de l’investissement.
c- Par l’égalité de la demande d’encaisses de transactions et de spéculation.
d- Par l’égalité de l’offre et de la demande de biens et services.
19- Dans le modèle IS-LM, l’offre de monnaie est :
a- Exogène.
b- Endogène.
c- Fonction du taux de l’intérêt.
d- Décidée par les autorités.
20- Dans la zone dite keynésienne de LM, un déplacement vers la droite de IS se traduit par :
a- Une hausse du taux d’intérêt.
b- Une hausse du revenu
c- Une hausse du revenu et une baisse du taux d’intérêt.
d- Une hausse du revenu et une hausse du taux d’intérêt.
21- L’objectif théorique de l’Ecole du « déséquilibre» est :
a- De construire une théorie générale de la dynamique économique.
b- De concilier équilibres de marchés et prix fixes.
c- De rendre compatibles les différents régimes de chômage.
d- Aucune.
22- La courbe de Phillips établit que :
a- Le taux de chômage et le niveau des prix varient en sens inverse.
b- Le taux de chômage et le niveau des prix varient dans le même sens.
c- Le chômage est préférable à l’inflation.
d- Pas de chômage ni inflation.
23- L’hypothèse d’anticipation rationnelle :
a- Suppose une information parfaite.
b- Rejette toute erreur de prévision.
c- Suppose une information imparfaite.
d- Aucune
24- Selon les classiques, le chômage volontaire traduit :
a- Un excès d’offre sur le marché des biens et services et un excès de demande
sur le marché de travail.
b- Une faible d’offre sur le marché des biens et services et une forte demande sur
le marché de travail.
c- Un excès de demande sur le marché des biens et services et un excès d’offre
sur le marché de travail.
d- Un excès de demande sur le marché des biens et services et sur le marché de
travail.

48
25- Selon les keynésiens, le chômage involontaire traduit :
a- Un excès d’offre sur le marché des biens et services et un excès de demande sur le
marché de travail.
b- Une faible d’offre sur le marché des biens et services et une forte demande sur le
marché de travail.
c- Un excès de demande sur le marché des biens et services et un excès d’offre sur le
marché de travail.
d- Un excès d’offre sur le marché des biens et services et sur le marché de travail.
26- A long terme, selon M. Friedman la courbe de phillips est :
a- Horizontale.
b- Verticale.
c- Inexistante
d- Le chômage revient à son niveau naturel.
27- L’indice de Pasches mesure :
a- Le taux de croissance.
b- Le taux d’inflation.
c- Le taux de chômage.
d- Taux d’endettement d’un pays.
28- On appelle écart déflationniste ;
a- La différence entre l’offre globale et la demande globale pour le niveau de revenu
de plein emploi.
b- La différence entre l’offre globale et la demande globale pour le niveau de revenu
courant.
c- La différence entre le revenu courant et le revenu de plein-emploi.
d- La différence entre la demande anticipée et la demande réalisée.
29- Pour M. Friedman et les monétaristes, le taux de chômage naturel :
a- Est un taux de chômage volontaire.
b- Ne peut pas être réduit.
c- Découle de l’absence de débouchés pour les entreprises.
d- Aucune.
30- Pour M. Friedman et les monétaristes, la politique économique conjoncturelle est :
a- Inutile et inefficace.
b- Déstabilisante à long terme et utile à court terme.
c- Déstabilisante à court et à long terme.
d- Est efficace et utile.
31- Dans un régime de changes flexibles :
a- Le revenu est une variable rééquilibrant.
b- Le taux d’intérêt est la variable d’ajustement.
c- Le gouvernement fixe le taux de change.
d- Le taux de change est la variable d’ajustement.
32- Le taux de change :
a- Est la différence de prix entre produits étrangers et produits nationaux.
b- Est le prix de la monnaie nationale en monnaie étrangère.
c- Est un taux de conversation d’une devise en une autre.
49
d- Est le taux d’intérêt appliqué à l’achat d’une devise.
33- L’importation est une fonction :
a- Croissante du taux de change et décroissante du revenu.
b- Croissante du revenu et décroissante du taux de change.
c- Croissante du revenu et du taux d’intérêt.
d- Décroissante du revenu et du taux d’intérêt.
34- L’exportation est une fonction :
a- Croissante du taux de change et décroissante du revenu.
b- Seulement croissante du revenu
c- croissante du revenu et du taux d’intérêt.
d- Décroissante du taux d’intérêt et du revenu.
35- En régime de change de changes fixes :
a- C’est la politique budgétaire qui est la plus efficace au plan intérieur.
b- C’est la politique monétaire qui est efficace.
c- Les deux politiques sont très efficaces.
d- Aucune des deux n’est très efficace.
36- En régime de change fixe :
a- Les exportations provoquent la destruction de la monnaie.
b- Les importations provoquent la création de la monnaie.
c- Les exportations provoquent la création de la monnaie.
d- Les importations provoquent la destruction de la monnaie.
37- La balance des paiements :
a- Est synonyme d balance extérieur courante.
b- Rend compte du stock de devises dont un pays.
c- Est nécessairement présentée en équilibre.
d- N’enregistre que les mouvements de devises et de capitaux.
38- La courbe de la balance de paiement (BP) :
a- Est verticale en cas de mobilité parfaite des capitaux.
b- Est horizontale en cas de mobilité parfaite des capitaux.
c- Est horizontale en cas d’immobilité parfaite des capitaux.
d- Est verticale en cas d’immobilité parfaite des capitaux.
39- Le taux de change nominal est côté à l’incertain si :
a- La devise est exprimée en monnaie nationale.
b- La monnaie na tonale est exprimée en devise.
c- La devise a plus de valeur que la monnaie nationale.
d- Aucune.
40- Le taux de change réel :
a- Est le taux qui varie en fonction du niveau des prix.
b- Tient compte de la différentielle d’inflation entre un pays considéré et le reste du
monde.
c- Est le taux d’intérêt appliqué à l’achat d’une devise.
d- Est encore le taux courant.

II - QUESTIONS DE REFLEXION

50
1- Pourquoi dit- on que le modèle classique est un modèle d’offre et un modèle
dichotomique entre le secteur réel et le secteur monétaire ?
2- Rappeler l’équation de la théorie quantitative de la monnaie, et montrer en quoi elle
justifie l’inefficacité de la politique monétaire selon les monétaristes.
3- Montrer graphiquement l’efficacité du multiplicateur keynésien à partir de
l’équilibre économique du modèle keynésien.
4- En quoi l’ouverture d’une économie sur le reste du monde est-elle pénalisante ?
5- Exposer le multiplicateur du budget équilibré et interpréter le selon Haavelmo.
6- Rappeler l’équation de la courbe de Phillips de court terme, et justifier de
l’inefficacité de la politique désinflationniste.
7- Pourquoi le chômage est-il caractérisé de volontaire selon les classiques et
d’involontaire selon les keynésiens ?
8- Présenter la formule du taux d’inflation et analyser ses avantages et inconvénients
sur l’économie
9- Après avoir rappelé la définition de la balance de paiement, présenter son équation
et comparer sa courbe en situation de mobilité parfaite des capitaux, immobilité
parfaite des capitaux et mobilité imparfaite des capitaux.
10- Exposer l’incidence de la politique budgétaire expansionniste sur l’équilibre
simultané des trois marchés : marché des biens et services, marché de la monnaie
et marché de balance des paiements dans les cas suivants :
a- En mobilité parfaite des capitaux.
b- En immobilité parfaite des capitaux.
11- Montrer graphiquement l’incidence d’une économie ouverte aux restes du monde.
12- Quelle est l’incidence de la politique budgétaire expansionniste sur l’équilibre
simultané des trois marchés : marché des biens et services, marché de la monnaie
et marché de balance des paiements en situation de mobilité parfaite des capitaux
(représentation graphique et explication).
13- A partir d’un modèle IS-LM, expliquez et représentez graphiquement l’effet d’une
baisse des impôts sur le revenu et le taux d’intérêt.
14- Peut-on parler d’un risque d’éviction de l’investissement privé par l’investissement
public lorsque la politique budgétaire est financée par l’emprunt ? Justifiez vos
réponses selon l’approche classique et Keynésienne.
15- Rappeler l’équation de la courbe de Phillips de court terme, et justifier de
l’inefficacité de la politique désinflationniste.
16- Quelle est l’hypothèse fondamentale qui explique la flexibilité des prix chez les
classiques ? Après avoir donné les caractéristiques de cette hypothèse, montrez et
expliquez graphiquement comment la flexibilité des prix se manifeste.
17- Le théorème de Haavelmo infirme-t-il la thèse de l’efficacité de la politique
budgétaire ?
18- Peut-on parler d’un risque d’éviction de l’investissement privé par l’investissement
public lorsque la politique budgétaire est financée par l’emprunt ? Justifiez vos
réponses selon l’approche classique et Keynésienne.

51
III- EXERCICES

EXERCICE 1
On dispose des informations suivantes :
Totale des impôts payés par les ménages T 250 milliards UM
Revenu du plein emploi (YPE) 1 100 milliards UM
Investissement total I 100 milliards UM
Consommation finale C 600 milliards
Taux de transfert r 0,05
Taux marginal d’imposition t 0,15
Propension marginale à consommer c 0,6
Consommation autonome Co 132 milliards UM
Dépenses publiques Go 300 milliards
On sait également que le déficit budgétaire a atteint 80 milliards UM au cours de la même année.
a- Calculer
- le montant du revenu d’équilibre YE
- le montant des transferts autonomes Ro
- le montant des impôts forfaitaire To
b- les pouvoirs publics afin de remédier à une situation déflationniste et de sous-emploi
décident de mettre en œuvre une politique budgétaire en agissant en même temps sur To,
Ro et Go. On suppose que ΔGo = ΔRo. Les objectifs étant l’équilibre budgétaire et le plein
emploi ex ante de combien faudrait-il modifier en même temps Ro Go et To.

EXERCICE 2
L’économie d’un pays peut être représentée par un modèle du type keynésien à quatre secteurs :
les ménages, les entreprises, l’Etat et l’extérieur. L’institut national de la statistique a estimé les
valeurs des paramètres suivants.
t = 0,15 c = 0,8 m = 0,2 j = 0,1 r = 0,1
Le niveau Général des Prix NGP = 106
t étant le taux d’imposition, c la propension marginale à consommer, m la propension marginale
à importer, r le taux de transfert et j la propension marginale à investir.
De plus on dispose des informations suivantes
- Consommation autonome est égale à 30 Milliards de franc CFA
- Les transferts autonomes sont évalués à 60 milliards de franc CFA
- Les dépenses publiques autonomes sont évaluées à 40 milliards de franc CFA
- L’investissement autonome est égal à 30 milliards de franc Cfa
- Les impôts forfaitaires sont à 30 milliards de franc CFA
- Les importations autonomes sont égales à 30 milliards de franc CFA
- Les exportations autonomes sont égales à 200 milliards de franc CFA
Travail à faire
1- Analyser la situation économique de ce pays en ressortant les problèmes
macroéconomiques auxquels les autorités sont confrontées. Quelles sont les atouts de cette
économie ?
52
2- Que peuvent faire les autorités pour solutionner ces problèmes.
3- Le gouvernement décide d’agir sur Go, Ro, To, Mo, Xo pour atteindre simultanément
l’équilibre budgétaire, l’équilibre commercial et l’équilibre de plein emploi.
Quelles sont les variations de Go, de To, de Ro, de Mo et de Xo nécessaire pour atteindre ces
objectifs.
NB : Vous raisonnerez ex-post et vous supposerez que ΔMo = ½ ΔGo et que ΔXo = 2 ΔRo
En outre, on sait que le niveau de la demande correspondant au plein emploi est de 650
milliards.

EXERCICE 3
Soit une économie dont l’observation statistique a permis de mesurer le comportement des agents
institutionnels à l’aide des élasticités suivantes :

Elasticités Valeurs
Consommation / Revenu 1,25
Investissement / Revenu 0,26
Transferts / Revenu 2
Impôts / Revenu 0,428

L’institut de prévision de ce pays prévoit également pour l’année un revenu national Y de 200
milliards d’UM, alors que la pleine utilisation des facteurs de production exige une demande finale
de 350 milliards d’UM.
On dispose, en outre, les informations suivantes :
- Consommation finale C= 120 milliards d’UM
- Investissement total I= 70 milliards d’UM
- Total des impôts T= 70 milliards
- Total des transferts R= 10 milliards d’UM
NB : les montants des impôts forfaitaires (To) de la consommation autonome (Co) des transferts
autonomes (Ro) de la dépense publique autonome (Go) et de l’investissement autonome sont à
évaluer. On rappelle que, R = - rY + Ro où r est le taux de transfert.
1) Calculer la propension marginale à consommer (c), la propension marginale à investir (j),
l’allocation marginale des transferts (r), et le taux marginal d’imposition (t). Ecrire le
modèle de cette économie en caractérisant brièvement chaque équation.
2) Quelle est la situation du budget de l’Etat et la situation économique du pays ?
3) Face aux mécontentements sociaux, le gouvernement met en place une politique
budgétaire. Il décide d’agir simultanément sur le montant des dépenses publiques
autonomes, des transferts autonomes et des impôts forfaitaires.
Calculer les variations ΔGo, ΔRo et ΔTo qui sont nécessaires pour atteindre une situation de plein
emploi et l’équilibre budgétaire. NB : On suppose que ΔRo = ΔGo

EXERCICE 4
Une économie fermée présent les caractéristiques suivantes:
C = 0,8Yd +80, Yd étant le revenu disponible après prélèvement fiscal.

53
I = 318-5000i
Ms= 600-6000i
MT= 0,4Y
MO= 1200
T= 0,2Y-50, T regroupant l’ensemble des prélèvements fiscaux.
G= 310
1- Calculer S(Y)
2- Etablir les équations des droits IS et LM
3- Déterminer l’équilibre de cette économie
4- Donner une représentation graphique de l’équilibre
5- On suppose que le gouvernement décide d’accroître ses dépenses de 20%, quelles sont les
conséquences ?
6- Toutes choses égales par ailleurs, les autorités monétaires décident d’accroître l’offre de
monnaie de 20%, que devient l’équilibre ?
On suppose maintenant que IS est exprimé par Y = 4389 – 13889i.
7- Si le gouvernement décide d’accroître ses dépenses de 20%, que devient l’équilibre
global ?
8- Analyser la situation qui résulterait d’une augmentation simultanée des dépenses
gouvernementales de 20%, et l’offre de monnaie de 20%.

EXERCICE 5
Soit une économie dont les équations de comportement sont les suivantes :
- La consommation : C = cYd + Co où Yd est le revenu disponible
- L’investissement privé : I = Io
- Les dépenses publiques : G = Go
- Les impôts : T = tY + To
- Les transferts sociaux : R = rY + Ro
c et t sont compris entre 0 et 1 ; 0 < |r|<1 ; Co, Io, Go, To, Ro, sont tous supérieurs à 0
1- Quelles est la signification économique de c, Co, Io , Go, t, To, r, Ro,?
2- Déterminer l’expression algébrique du revenu national d’équilibre. Comment s’exprime
ici l’égalité « I = S » ? Commenter.
3- L’Etat décide de lutter contre le sous-emploi. Classer les mesures suivantes par ordre
d’efficacité :
- Incitation à l’investissement (hausse de l’investissement autonome)
- Incitation à la consommation (hausse de la consommation autonome)
- Incitation des dépenses publiques
- Réduction des impôts autonomes
- augmentation des transferts autonomes
4- Quels seraient les effets d’une modification : a) du taux d’imposition ; b) du taux de
transferts sociaux ?

EXERCICE 6
A). On considère une économie caractérisé par les données suivantes :
C = 0,8Y + 120; I = 480 – 4000i; MT = 0,5Y ; MS = 800 – 10000i, pour

54
0,02 ≤ i<0,08 ; M0 = 1270.
a- Etablir l’équation de IS, et la représenter graphiquement.
b- Etablir l’équation de LM, et la représenter sur le même graphique que IS1.
c- Déterminer arithmétiquement l’équilibre global et le porter sur le graphique.

B). On suppose qu’un certain nombre de facteurs étant intervenus dans l’économie, la partie IO de
l’investissement augmente de 25% que l’offre de la monnaie augmente de 130 et enfin que la
demande de monnaie pour motif de spéculation est devenue plus sensible au taux de l’intérêt, ce
qui fait qu’elle peut s’écrire maintenant : MS = 800 – 12000i. l’ensemble des autres données n’a
pas varié par rapport à la question A.
a- En utilisant l’hypothèse « toutes choses égales par ailleurs », c'est-à-dire en traitant les
variations une par une, étudier ce que pourraient être les effets de ces variations sur le taux
de l’intérêt et le revenu.
b- Etudier les effets combinés de ces variations sur l’équilibre global
c- Donner une représentation graphique du nouvel équilibre
d- Analyser le nouvel en le comparant avec l’équilibre du I.

EXERCICE 7
Le ministère des finances et de l’économie de votre pays établit un ensemble de relations et
d’informations concernant l’économie ; ces relations impliquent les mélanges les entreprises et
l’Etat. Le reste du monde n’intervient pas.
- L’écart déflationniste est de 40 milliards de francs
- Le revenu d’équilibre est égal à la consommation finale des ménages majorée de 82,75
milliards
- La consommation autonome est de 10 milliards
- L’investissement autonome des entreprises est 5 fois la consommation autonome des ménages
- L’excédent budgétaire est égal à 30,75 milliard
- Le revenu de plein emploi est de 250 milliards
- Les dépenses publiques sont exogènes et estimées à 11,5 milliards
- Le revenu disponible des ménages est de 167,5 milliards
- La consommation autonome des ménages est égale au tiers des impôts forfaitaires et au quart
des transferts autonomes
∆C ∆I 70 ∆T ∆R
- Enfin on dispose de la relation suivante : ∆𝑌 = 7 = = 7 |∆𝑌|
∆𝑌 15 ∆𝑌
1- Présenter le modèle de cette économie en calculant les valeurs des paramètres autonomes
et les propensions marginales à consommer et à investir ainsi que les taux de fiscalité et
de transfert
2- Vérifier ensuite la valeur du revenu d’équilibre
3- Pour lutter contre le chômage le gouvernement décide de mettre en place une politique
budgétaire ; de combien doit-il alors faire varier t, r, et GO simultanément pour éliminer à
la fois l’écart déflationniste et rétablir l’équilibre budgétaire. Vous supposerez que dt = ½
dr.

EXERCICE 8
55
On suppose que l’économie d’un pays peut-être représentée par un modèle à 4 secteurs : ménages,
sociétés, Etat, extérieur.
L’examen de leurs relations fait apparaître les éléments suivants en 109 Francs :
- Consommation finale des ménages : C= 498
- Revenu d’équilibre : YE= 750
- Importations totales : M= 300
- Taux marginal à épargner : s= 0,4
- Taux d’imposition : 0,15
- Investissement autonome : Io= 100
- Taux de transfert : r= 0,05
- Propension marginal à importer : m= 0,2
- Exportation autonomes : Xo= 300
- Transferts autonomes : Ro= 80
- Impôts forfaitaires : To= 100

(Dans cet exercice les transferts R ne sont pas inclus dans les dépenses publiques G)

 1ère Question
a) Calculer le montant de la consommation autonome des dépenses publiques autonomes et
des importations autonomes.
b) Quelles est la situation du budget de l’Etat ?
 2ème Question
On suppose que le niveau de la demande correspondant au plein-emploi soit égal à 800 milliards
de Francs.
Pour éliminer le sous-emploi de combien doit-on
a) Soit, modifier les dépenses publiques autonomes
b) Soit, alternativement, faire varier le taux marginal d’imposition ? dans ce cas, calculer la
situation de la balance commerciale et celle du budget de l’Etat
 3ème Question
A partir de la situation décrite dans b) de la 2ème question, l’Etat, poursuivant un objectif
d’équilibrage de la balance commerciale, cherche à résoudre le montant des importations totales.
De combien doit-il alors faire varier les importations autonomes pour atteindre cet
objectif ?
(Les calculs s’effectueront ex post et à la décimale)

EXERCICE 9
L’économie d’un pays peut être représentée par un modèle de type keynésien.
Sur plusieurs années d’observations les techniques statistiques de la régression ont permis
d’estimer les valeurs des différents paramètres :
- Taux d’imposition = 0,15
- Propension marginale à consommer = 0,8
- Propension marginale à importer = 0,2
- Propension marginale à investir = 0,1
- Taux de transfert = 0,1
56
On dispose, par ailleurs, des informations suivantes :
- Transferts autonome = 60 milliards de francs UM
- Consommation autonome = 30 milliards de francs UM
- Dépense publiques autonomes = 40 milliards de francs UM
- Investissements autonome = 30 milliards de francs UM
- Impôts forfaitaires = 30 milliards de francs UM
- Importations autonomes = 30 milliards de francs UM
- Exportations autonomes = 200 milliards de francs UM
En outre, on sait que le niveau de la demande correspondant au plein emploi est de 650
milliards.
Etant chargé de mission auprès du Ministre de l’Economie, on vous demande d’étudier des
solutions pour résoudre les problèmes économiques auxquels sont confrontés les décideurs
politico-économiques.

Question :
Plus précisément, vous devez calculer les variations simultanées des dépenses publiques
autonomes, des transferts autonomes, des impôts forfaitaires, des importations autonomes et des
expor²tations autonomes nécessaires pour atteindre en même temps l’équilibre commercial,
l’équilibre budgétaire et l’équilibre de plein-emploi.
Dans votre analyse vous supposerez que :
I
∆Mo = ∆Go et ∆Xo = 2∆R o
2
En outre, les calculs des variations seront effectués EX POST
NB : pour rédiger le rapport à l’attention des décideurs politico-économiques il vous faut :

1) Caractériser : - la situation économique,


- La situation budgétaire,
- La balance commerciale
2) Construire le système d’équations dont la résolution permet d’atteindre simultanément
les 3 objectifs de politico économique.
Vous présenterez et calculez les variations des instruments de politique économique sous une
forme matricielle.

EXERCICE 10
La modélisation d’une économie repose sur les équations suivantes :
(1) La consommation : C=cYd + Co (Yd est le revenu disponible)
(2) L’investissement : I = Io
(3) Les dépenses publiques G=Go
(4) Les impôts : T=tY + To
(5) Les importations : M = m Y + Mo
(6) Les exportations : X = Xo
L’estimation des paramètres donne les valeurs suivantes :
c= 0, 9; Co = 30; Io=150; Go=200; To= 20; t=20%; m=22%; Mo=12; Xo=150
Pour que la population active soit occupée, il faut que la production soit d’un montant de Y PE =
1100.
57
1) Expliquer la signification de m, Mo et Xo. Déterminer l’expression algébrique du revenu
d’équilibre et du multiplicateur de dépenses autonomes. Commenter. Calculer les valeurs
à l’équilibre des différentes variables endogènes du modèle ainsi que le solde budgétaire
et le solde extérieur.
2) L’Etat désire équilibrer la balance commerciale. Quelles en sont les conséquences ?
3) L’Etat désire réduire de moitié de taux de chômage, mais le pays étant membre d’une union
monétaire, le déficit budgétaire ne doit pas être supérieur à 3% du PIB. De combien doivent
augmenter les dépenses publique ?
4) Les élections approchent, l’Etat décide de limiter le taux de prélèvement obligatoire à 20%
sans pour autant affecter le niveau du revenu national. Quelles solutions s’offrent à lui ?

EXERCICE 11
Une économie fermée présente les caractéristiques suivantes :
C = 0,8Yd + 80, Yd étant le revenu disponible après prélèvement fiscaux ;
I = 318 – 5000i
Ms = 600 – 6000i pour 0,02<i<0,1
Ms = 600 pour i<0,02
Mt = 0,4Y
Mo = 1200
T = 0,2Y – 50 T regroupant l’ensemble des prélèvements fiscaux
G = 310

1) Définir chaque équation de ce modèle


2) Calculer S(Y)
3) Etablir les équations IS-LM
4) Déterminer l’équilibre de cette économie
5) Donner une représentation graphique lorsqu’on décide d’accroître ses dépenses de 20%.
Quelles sont les conséquences ?
6) Toutes choses égales par ailleurs les autorités monétaires décident d’accroître l’offre de
monnaie de 20%. Que devient l’équilibre ?

EXERCICE 12
On suppose que l’économie d’un pays peut être représentée par un modèle à 4 secteurs : ménages,
société, Etat, extérieur.
L’examen de leurs relations fait apparaître les éléments suivants en 10 milliards de Francs :
- Consommation finale des ménages : C = 498, revenu d’équilibre : YE = 750 ; Importation
totale M = 300 ; Taux marginal d’imposition : t = 0,15, Propension marginale à épargner : s =
0,4 ; Investissement autonome : Io 100 ; Taux de transfert : r = 0,05 ; Propension marginale à
importer : m = 0,2 Exportations autonomes : Xo = 300 ; Transferts autonomes : Ro = 80 ;
Impôts forfaitaires : To = 100
(Dans cet exercice les transferts R ne sont pas inclus dans les dépenses publiques G)
1-a- Calculer le montant de la consommation autonome des dépenses publiques autonomes et
des importations autonomes.
b- Quelle est la situation du budget de l’Etat ?
2- On suppose que le niveau de la demande correspondant au plein-emploi soit égal à 800
58
milliards de francs. Pour éliminer le sous-emploi de combien doit-on :
a) Soit, modifier les dépenses publiques autonomes ?
b) Soit, alternativement, faire varier le taux marginal d’imposition ? dans ce cas, calculer la
situation de la balance commerciale et celle du budget de l’Etat.

EXERCICE 13
On considère une économie ouverte prise dans un système de taux de change flexible et dans
lequel règne la mobilité parfaite des capitaux. Elle présente les caractéristiques suivantes :
S = 0,25Y-50 M(Y,e) = 0,1Y+50e I = 60-5000i X(e)= 250e
t s
M = 0,4Y T(Y) = 0,12Y -60 M =800-10 000i G = 180 Mo = 1300
1- Calculer IS et LM avec e = 1
2- Quelle est la forme de BP ?
3- Quel est le niveau du taux d’intérêt et celui du revenu d’équilibre ?
4- Donner une représentation graphique de l’équilibre.

EXERCICE 14
Soit un pays qui vit en autarcie. Représenter graphiquement les effets provoqués par les politiques
économiques suivantes en respectant les règles de fonctionnement d’IS –LM
 Première politique économique
Le gouvernement réduit par des mesures appropriées la quantité de monnaie en circulation dans
l’économie c'est-à-dire que ΔM<0.
Quelle sont alors les conséquences sur le niveau des taux d’intérêts d’une façon plus générale sur
la situation économique de ce pays si on suppose en outre que ΔG = 0
 Seconde politique économique
Le gouvernement met en place une politique de relance par le biais d’une augmentation sensible
des dépenses publiques ΔG >0 et ΔM = 0

EXERCICE 14
L’économie d’un pays peut être représentée par le modèle suivant. Y = C + I + G avec Y est le
produits intérieur brut
T = tY avec T les recettes publiques
G = Go = Défenses Publiques autonomes
I = jY – ei+I0 = Investissements des entreprises
R = -ry = La fonction de transfert
C = cYd + Co = Consommation
Mo = M = Masse monétaire
L = L1(Y)+L2(i) = demande de monnaie
L= hY-bi = Demande de monnaie

Travail à faire
1- déterminer littéralement les équations des droites IS et LM après avoir rappelé leurs
significations ?
Calculer le taux d’intérêt d’équilibre et le revenu d’équilibre.
2- Déterminer en fonction de b la valeur des multiplicateurs monétaires et budgétaire. Donner
leurs significations
59
3- Représenter graphiquement les droites IS et LM fonction des valeurs numériques
suivantes.
t = 0,2 Go=4 r =0,05 Co =2 b=0,25 h=0,5 j=0.1
e=0.1 c =0.8 M0 = 4 Io=0

4- Que se passe-t-il lorsque ΔM=2 et ΔG=2.


Commenter les résultats obtenus.

EXERCICE 15
Nous disposons des données suivantes concernant les échanges extérieurs d’un pays.
Les importations M : M(Y,e) = 0,2Y + 80e
Les exportations X : X(e) = 320e
Les mouvements de capitaux K : K(i) = 11000i – 500
1-
a- Après avoir interprété ces différentes équations, présenter les principales équations
générales qui président à la construction de BP.
b- Donner une définition de BP puis établir son équation.
c- Représenter BP graphiquement en supposant que e = 1
2- Analyser les effets sur BP :
a- D’une variation de i
b- D’une variation de Y
c- D’une variation de e si e = 1,5.
3- L’économie intérieure du pays considéré est caractérisée par des données suivantes :
C = 0,8Y + 100
I = 600 – 5000i
MT = 0,5Y, avec MT la demande de monnaie pour les transactions
MS = 800 – 10000i, avec MS la demande de monnaie pour la spéculation
Mo = 1200, avec Mo l’offre de monnaie
a- Etablir l’équation IS et LM en tenant compte des échanges avec l’extérieur
b- Pour e = 1, représenter sur un même graphique les trois fonctions IS, LM, BP.
c- Que remarque-t-on ? Quelles explications peut-on donner ?
d- Que se passera-t-il en régime de changes flexibles ?
e- Pour quel niveau de revenu l’équilibre global est-il réalisé ?
f- Représenter sur le graphique précédent la nouvelle situation.

EXERCICE 17
Une économie ouverte prise dans un régime de changes flexibles est caractérisée par les données
suivantes :
Secteur 1 :
C = 0,8Y + 80
I = 500 – 4000i
Secteur 2 :
MT = 0,5Y
MS = 750 – 9500i
60
Mo = 1400
Secteur 3 :
M(Y,e) = 0,2Y + 60e
X(e) = 300e
K(i) = 12000i – 600
1- Après avoir caractérisé ces trois secteurs, établir les équations de IS, LM, BP.
2- Exprimer le taux de change permettant l’équilibre de la balance des transactions courantes.
3- Quels sont le taux d’intérêt, i, et le revenu, Y, correspondant à l’équilibre global lorsque e
= 2.
4- Donner une représentation graphique de l’équilibre.
5- L’équilibre de la balance des transactions courantes est-il réalisé ?
6- Quels seraient l’effet sur l’équilibre d’un taux d’intérêt domestique de 5%.

EXERCICE 18
On considère l’économie d’un pays dont les variables macroéconomiques sont modélisées
de la manière suivante :
(1) La consommation : C=cYd + Co (Yd est le revenu disponible) ;
(2) Le revenu disponible : Yd = Y-T+R ;
(3) Les impôts : T = tY + To ;
(4) Les transferts : R = Ro ;
(5) L’investissement : I = Io ;
(6) Les dépenses publiques : G = Go ;
(7) Les importations : M = mY ;
(8) Les exportations : X = Xo.
L’estimation des paramètres donne les valeurs suivantes :
c= 0, 8; Co = 50; Io=120; Go=200; t=2,5%; To = 20; Ro= 70; m=3% et Xo=150.
Le niveau du plein emploi est atteint lorsque YPE = 2508,8.
1-
a- Expliquer la signification de t, m et To.
b- Déterminer l’expression algébrique du revenu d’équilibre.
c- En déduire l’expression littérale des multiplicateurs des dépenses autonomes, des taxes
forfaitaires et des transferts. Commenter et comparer ces multiplicateurs entre eux.
d- Calculer les valeurs à l’équilibre des différentes variables endogènes.
e- Déterminer le taux de chômage.
2- Déterminer le niveau de revenu permettant à l’Etat de financer ses transferts à l’aide des
recettes fiscales.
3- L’Etat désire assurer l’équilibre budgétaire. De combien doit-il augmenter ou réduire le
revenu d’équilibre pour atteindre cet objectif ? Quelles en sont les conséquences ?
4- L’Etat désire réduire de moitié le taux de chômage, mais le pays étant membre d’une union
monétaire, le déficit budgétaire ne doit pas être supérieur à 3% du PIB. De combien doivent
augmenter ou réduire les dépenses publiques ?

EXERCICE 19
Soit un pays vivant en économie fermée. L’analyse de sa situation a permis d’estimer les relations
entre les ménages, les entreprises et l’Etat. Les valeurs obtenues sont les suivants :
61
Δ𝑆
= 0,2
Δ𝑌
Δ𝐼
Δ𝑌 = 0,11

Investissement autonome = 30 milliards UM


Taux de transfert = 0,1
Transferts autonome = 60 milliards UM
Δ𝑇
= 0,1
Δ𝑌
Impôts Forfaitaires = 60 milliards UM
Revenu de plein emploi = 450 milliards UM
Revenu d’équilibre = 400 milliards UM
Consommation autonome = 20 milliards UM

1- Présenter le modèle en caractérisant chaque équation. Calculer le montant des dépenses


publiques.
2- Après avoir commenté la situation économique du pays considéré, calculer la situation du
budget de l’Etat. Plusieurs actions de politique économique s’offrent aux pouvoirs publics
pour atteindre le revenu de plein emploi :
a- Dans le cadre d’une politique fiscale, de combien l’Etat doit-il faire varier To ?
b- Dans le cadre d’une politique budgétaire, de combien l’Etat doit-il faire varier Go ?
3- Calculer le multiplicateur du budget équilibré. Commenter le résultat obtenu.
4- Quel est l’effet sur le revenu global provoqué par une baisse de 5% du taux marginal
d’imposition ?
5- Supposons que les comportements d’import ation et d’exportation puissent être
représentés par les équations suivantes :M = 0,1Y + 25 ; X = Xo = 30 milliards
a- Quelle est la situation de la balance commerciale ?
b- L’Etat veut équilibrer sa balance commerciale.
- Calculer des importations autonomes nécessaires pour atteindre cet objectif. (la balance
commerciale doit être équilibrée EX POST)
- Vérifier les résultats obtenus.

EXERCICE 20
Soit une économie bipolaire dont le revenu global est de 7600 milliards UM et dont les
propensions moyennes et marginales à consommer sont respectivement de 0,94 et 0,7.
Des investissements autonomes de 300 milliards UM sont réalisés. Quel en est l’impact sur le
revenu global ?
1- Sans cette injection, de combien aurait été le niveau de la consommation ?
2- Compte tenu des effets de l’injection sur le niveau de l’activité économique, de combien
serait le montant de la variation de consommation associée à la variation du revenu.
3- En conséquence, la propension moyenne à consommer stagne, fléchit ou stagne ? A quelle
théorie ou hypothèse économique cela fait-elle référence ?

Exercice 21
On donne les équations suivantes caractérisant le marché des produits de l’économie Bêta
62
C = 0,75 (Y-T) +50
I = -5500i +800 ; (i est exprimé en centièmes de point)
G = Go avec G >0
T = 0,2Y +80
M1 = L1 (Y) = 0,3Y
M2 = L2 (i) = -3000 i +500

1. a) Etablissez l’équation d’équilibre sur le marché des biens et services pour G0 =810
b) Commentez M2 et expliquez notamment pour quelle raison un taux d’intérêt élevé conduit à
une faible demande de monnaie.
c) On suppose que le taux d’intérêt ne descend jamais au-dessous de 1%. Comment peut-on
expliquer ce phénomène ?
d) Etablissez l’équation d’équilibre entre l’offre et la demande de monnaie pour
Mo = 1415.
e) Déterminez le niveau du revenu et du taux d’intérêt à l’équilibre. Représentez
graphiquement cet équilibre.
4. Sachant que le nombre d’emplois N de cette économie (en millions de personnes) est déterminé
par l’équation N = 0,01Y et que la population active totale PA est de 37 millions de personnes,
déterminez pour cet équilibre le niveau du solde budgétaire, le montant de l’investissement des
entreprises, le volume d’emploi et le nombre des chômeurs.
5. a) Exprimez, puis calculer, la valeur des multiplicateurs d’impulsion réelle et d’impulsion
monétaire.
b) En l’absence de modification de l’offre de monnaie, quel montant de dépenses publiques
permettrait d’atteindre le plein emploi ? Quel est l’effet de cette politique sur le niveau du taux
d’intérêt et le montant de l’investissement ? Précisez les mécanismes qui sont à l’œuvre ainsi que
leurs conséquences vis-à-vis du graphique de la question 3.e.
c) En l’absence de modification des dépenses publiques, quel montant de l’offre de monnaie
permettrait d’atteindre le plein emploi ? Quel est l’effet de cette politique sur le niveau du taux
d’intérêt et le montant de l’investissement ? Précisez les mécanismes qui sont à l’œuvre ainsi que
leurs conséquences vis-à-vis du graphique de la question 3.e.
6. Partant de l’équilibre initial de la question 3.e, quelle combinaison de l’instrument budgétaire
et de l’instrument monétaire permettrait d’atteindre le plein-emploi en maintenant le taux d’intérêt
à 5% ? Calculer les nouvelles valeurs de l’investissement et de la consommation.

Exercice 22
Soit un pays émergent qui souhaite restaurer sa crédibilité et qui est caractérisé par des relations
suivantes :
C = Co + cYd
T = T0 + tY
I = Io ;
G = Go
X = Xo
M = Mo +mY
Avec : Co= 25; c =0,9; To= 13; t =0,2 ; Io= 65; Go = 80; Xo =64; Mo = 25; m= 0,30 et YPE =380

63
1. a) Etablissez les conditions d’équilibre sur le marché des biens et services et calculer le
revenu national d’équilibre.
b) Commentez la situation économique de ce pays et calculer son taux de chômage.
2. Déterminez et commentez le solde budgétaire et le solde extérieure de cette économie.
3. Supposons que ledit pays désire maintenant réduire son déficit extérieur de moitié en diminuant
ses dépenses publiques.
a) Calculez le revenu national d’équilibre permettant d’atteindre cet objectif. Commentez.
b) De combien les dépenses de l’Etat doivent-elles varier pour réaliser cet objectif ?

Exercice 23
Le tableau ci-dessous fournit pour les années 1978, 1985, 1995, 2005 et 2013, les données (en
milliard de francs CFA) relatives à l’évolution des dépenses publiques d’une économie Bêta :
1978 1985 1995 2005 2013
Consommation intermédiaire (CI) 17,0 41,2 65,3 89,0 110,6
Rémunération des salaires (RS) 43,2 100,7 162,3 227,4 273,3
Impôts 1,2 2,5 5,7 7,4 10,2
Prestations sociales (PS) 62,4 160,1 272,2 402,9 545,4
Subventions (S) 7,0 18,5 18,9 24,3 36,4
Autres transferts (AT) 6,5 16,8 44,2 64,6 95,6
Intérêts 3,8 19,2 41,8 46,2 47,7
Acquisitions nettes d'actifs non financiers 11,0 25,0 40,3 57,8 88,9
Total des dépenses publiques 152,2 384,1 650,6 919,7 1208,2
PIB 346,1 752 1194,8 1710 2113,7
NB : On suppose que les transferts regroupent les RS, PS, S et AT.
1. Comment évolue la part de la masse salariale, les subventions et les dépenses publiques
dans le budget annuel (sous forme d’un tableau puis analyser les résultats).
2. Comment évolue la part des achats publics et des transferts dans le PIB ? Comment peut-
on interpréter cette évolution ?

Exercice 24
Les composantes de la demande globale dans une petite économie ouverte sont les suivantes :
Consommation C = Co + 0,8Y
Investissement I = Io -5i
Dépenses publiques G = Go
Balance courante BC = 10e -0,2Y
et C0+I0+G0 = 20

On suppose que cette économie fonctionne en régime de change flottant.


1. Déterminez l’équation de la courbe IS
2. Sachant que la demande de monnaie est de la forme 0,6Y-3i, que l’offre de monnaie est égale
à 34,5 et que les mouvements de capitaux sont fonction du taux d’intérêt domestique (BK= 2,5i),
a) déterminez les équations des courbes LM et BP.

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b) présentez les composantes de ces deux équations.
c) déterminez les valeurs d’équilibre i, Y ; et e.
3. Représentez IS, LM et BP sur un même graphique (avec e = 1).Quelles seraient les
conséquences d’une variation de Y ?
4. Le Gouvernement augmente ses dépenses publiques de + 2. Dans quel sens devrait varier le
taux de change ? Pourquoi ? Calculez les nouvelles valeurs d’équilibre de Y, i et e.
5. Représentez les nouvelles courbes sur le graphique précédent. Commentez leur déplacement.

Exercice 25
On considère une économie fermée composée de trois catégories d’agents : les ménages, les
entreprises et l’Etat, effectuant des opérations économiques sur quatre marchés : marché des biens
et services, marché du travail, marché de la monnaie et marché des capitaux. Les prix et les salaires
sont parfaitement flexibles, les dépenses publiques sont exogènes et la monnaie est contrôlée
exclusivement par les administrations publiques, l’Etat finançant ses dépenses par emprunt ou par
création monétaire. Les relations qui modélisent cette économie sont les suivantes :
(1) Y = 40N1/2 , où Y = la production nette des entreprises et N= le niveau d’emploi (exprimé en
million d’individus) ;
2
W 
(2) N = 1/25   , avec NS = fonction d’offre de travail et W/P = le salaire réel (W= salaire
S
P
nominal et P = niveau général des prix) ;
2
W 
(3) Nd = 400   , avec Nd = fonction de demande de travail ;
P
S d
(4) N = N = N ;
(5) S= 800r - 40, avec S = épargne des ménages et r = taux d’intérêt réel ;
(6) I = -200r + 50, avec I = investissement des entreprises ;
(7) C = Y- S, avec C = consommation des ménages ;
(8) G = 10, avec G = dépenses publiques ;
(9) Ms = Mo = 160, avec Ms = fonction d’offre de monnaie, l’offre de monnaie étant exogène ;
(10) Md = ½* PY, avec Md = fonction de demande de monnaie
(11) Ms = Md = M
(12) PA = 6, avec PA = population active mesurée en millions d’individus.
1. A quel schéma théorique ce modèle économique se rapporte-t-elle ? Justifiez votre réponse.
2. Commentez les différentes relations de comportement de ce modèle.
3. On suppose que l’Etat finance ses dépenses par emprunt sur le marché du capital.
a. Déterminez le niveau du salaire réel et le niveau de production
b. Etablissez la relation d’équilibre entre I, S et G sur le marché des fonds prêtables.
Déduisez-en le taux d’intérêt d’équilibre.
c. Calculer le niveau général des prix d’équilibre, le salaire nominal et le niveau d’emploi.
4. Déterminez le niveau du chômage dans cette économie et caractérisez-le selon la réponse à la
question 1.
5. L’Etat décide d’instaurer un salaire réel minimum fixé à un niveau plancher de 12. Quelles sont
les conséquences observables sur le marché du travail et le niveau de production ?
6. Pour résorber le chômage, l’Etat décide d’augmenter ses dépenses publiques de ∆G = +5 en les
finançant par recours à l’emprunt. Quelle est l’incidence de cette mesure sur l’équilibre initial (r,
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C, I et S).
7. Constatant les effets du recours à l’emprunt, l’Etat décide d’injecter des moyens de paiement
supplémentaires ∆MS = +5 dans l’économie. Quelle est l’incidence de cette mesure sur le niveau
général des prix. Quelle conclusion pouvez-vous tirez ?

Exercice 26
Considérez une économie dotée de la fonction de production de type Cobb-Douglas suivante :
Y = K1/3 L2/3
Cette économie dispose de 1000 unités de capital et de 1000 travailleurs.

1. Que représente L = 1000 travailleurs ? Déterminer l’équation de la demande de travail de


cette économie en fonction du salaire réel et du stock du capital.
2. Si le salaire réel peut s’ajuster pour équilibrer l’offre et la demande de travail, quel est le
salaire réel ? A cet équilibre, quels sont le niveau d’emploi, du chômage, la production et
la rémunération totale des travailleurs ? Représentez graphiquement l’équilibre entre
l’offre et la demande de travail.
3. Supposons maintenant qu’une loi visant le bien-être des travailleurs exige des entreprises
qu’elles paient comme salaire réel 1 unité de production. Comment se compare ce salaire
au salaire d’équilibre ?
4. Aucune loi ne peut imposer aux entreprises le nombre de travailleurs qu’elles engagent à
tout salaire donné. En conséquence, quels seraient les effets d’une telle loi sur le niveau
d’emploi, du chômage, la production et la rémunération totale des travailleurs ?
Représentez sur le premier graphique le nouvel équilibre obtenu.
5. Cette loi contribue-t-elle effectivement au bien-être des travailleurs ? Justifiez votre
réponse.

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