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O. INTRODUCTION GENERALE
(i) l’analyse des choix au niveau des unités économiques (les ménages et les firmes)
et des marchés pris séparément : c’est l’objet de la théorie microéconomique.
(ii) l’analyse des choix au niveau de la société dans son ensemble.
C’est l’objet de la théorie macroéconomique qui a pour objectif l’étude des comportements
des groupes d’agents (plutôt que les comportements individuels), l’étude des interactions
entre ces groupes sur les marchés nationaux et l’étude des relations que ces groupes
entretiennent avec le reste du monde.
La macroéconomie comme branche des sciences économiques, renvoie à deux éléments
complémentaires :
- les phénomènes macroéconomiques décrivant une série de faits économiques globaux, à
partir des variables agrégées telles que la production, la consommation, le revenu, la demande
etc.
- les relations qu’il est possible d’établir entre ces variables agrégées, comme la demande
effective et le niveau de l’emploi.
La macroéconomie, terme introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch, est
l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands
agrégats économiques : le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage,
l'inflation, etc. En tant que telle, elle constitue l'outil essentiel d'analyse des politiques
économiques des États. On dit que le macro-économiste travaille sur des agrégats, c’est-à-dire
des variables qui mesurent une réalité à l’échelle de la nation. Ainsi, on parlera de «
consommation des ménages » plutôt que de consommation individuelle, de « produit national
» plutôt que du chiffre d’affaire d’une firme particulière, ou encore « d’indice des prix »
plutôt que du prix pratiqué par une firme ou du prix d’équilibre sur un marché particulier.
Quelques exemples : Consommation privée = somme des consommations des ménages
nationaux Produit national = somme des productions des entreprises nationales Indice des prix
= moyenne des prix de tous les biens nationaux Masse salariale = somme des salaires reçus
par les travailleurs nationaux.
Les questions posées par les macroéconomistes diffèrent donc de celles posées par les micro
économistes. Par exemple, au sein des économistes du travail, les micro économistes étudient
les déterminants de l’offre de travail des travailleurs (qui dépend du salaire net offert, de leur
niveau d’éducation…), de la demande des firmes (qui dépend du coût salarial, de la
productivité des travailleurs) ou du fonctionnement du marché pour un type de qualification
particulier. Les macro économistes tentent plutôt d’expliquer la persistance du chômage au
niveau de la société et cherchent des politiques permettant de relancer l’emploi. En
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considérant d'emblée les relations entre les grands agrégats de l'économie, la macroéconomie
cherche à expliciter ces relations et à prédire leur évolution face à une modification des
conditions, qu'il s'agisse d'un choc (augmentation de prix du pétrole) ou d'une politique
économique. Contrairement à la microéconomie, qui favorise les raisonnements en équilibre
partiel, la macroéconomie se place toujours dans une perspective d'équilibre général. La
distinction systématique entre macroéconomie et microéconomie émerge au cours des années
Trente autour des travaux de John Maynard Keynes. Sa Théorie générale de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie conduisit à une séparation des deux domaines. La microéconomie se
portait alors sur les problèmes d'allocation des ressources par le moyen des prix relatifs, alors
que la macroéconomie étudiait la production globale et le niveau des prix. La macroéconomie
est l'étude de l'activité économique dans son ensemble.
- Quelles sont les causes de récession et de dépression qui caractérisent des phases de baisse
de revenu et de l'emploi?
- Comment les populations peuvent-elles influencer l'état de l'économie?
- Quelles politiques l'État peut-il mettre en œuvre compte tenu de l'état de l'économie?
- Comment les politiques publiques peuvent-elles être utilisées pour réduire tant leur
fréquence que leur gravité ? Les réponses à ces questions et à d'autres semblables nécessitent
l'analyse macroéconomique qui tente d'expliquer des phénomènes économiques globaux. En
effet, pour se rendre compte de l’importance de la macroéconomie, il suffit de suivre chaque
matin ou chaque soir les médias (Radio Okapi, RFI, BBC, France 24, …). On entend souvent
quotidiennement des grands titres tels que : « la croissance des revenus rebondit », « La
Banque Centrale prend des mesures contre l’inflation »
Ces événements macroéconomiques semblent être abstraits mais affectent la vie de tous les
citoyens. En effet, les chefs d’entreprises, pour prévoir la demande de leurs produits, doivent
anticiper la hausse des revenus des consommateurs. Les personnes âgées vivant avec un
revenu fixe se demandent à quelle vitesse les prix pourront augmenter dans ‘avenir. Les
nouveaux diplômés à la recherche d’un emploi espère un rebondissement de l’économie qui
incitera les entreprises à embaucher à nouveau. Comme ces conditions économiques affectent
toutes les couches de la population, on ne pas que les problèmes macroéconomiques jouent un
rôle essentiel dans le débat politique.
Les électeurs sont bien conscients de la situation économique et de l’impact sur celles-ci des
politiques publiques. C’est pourquoi la popularité de tout président et chef d’Etat croît
pendant les périodes d’expansion et se réduit pendant les récessions. La macroéconomie joue
également un rôle en politique économique. En effet l'analyse macro-économique aide les
décideurs à comprendre l'état de l'économie et à évaluer les effets et l'efficacité des diverses
politiques pour influencer l'état global dans lequel se trouve l'économie d'un pays. En effet, la
politique macro-économique est envisagée par rapport aux objectifs d'équilibre macro-
économique (plein emploi, stabilité des prix, croissance économique).
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3. l’analyse des principaux déséquilibres qui peuvent apparaître entre les agrégats :
augmentation des prix, chômage, déficit des finances publiques, déficit de la balance
commerciale avec l’étranger : c’est l’objet de la modélisation macroéconomique ;
4. l’étude des moyens permettant de corriger ces déséquilibres et d’atteindre certains buts
fixés (stabilité des prix, plein emploi, équilibre extérieur, …) : c’est l’objet de la politique
économique.
Dans le modèle micro-économique les ménages organisent leur demande en vue de maximiser
leur utilité ou leur niveau de satisfaction et les entreprises fixent leur niveau de production en
vue de maximiser leur profit. Les multiples interactions entre les décisions que prennent les
ménages finissent par susciter les phénomènes qui touchent l'ensemble de l'économie. Il n'est
pas possible d'étudier l'économie dans son ensemble sans prendre en compte les décisions des
acteurs économiques individuels. Les valeurs agrégées sont en définitive la somme des
variables qui décrivent les actions des agents individuels.
De même les entreprises et services utilisant le carburant répercuteront cette hausse de prix
sur leurs coûts de revient, sur les prix de vente. L'indice général des prix va enregistrer une
hausse. Les salariés vont réclamer le maintien de leur pouvoir d'achat, c'est-à-dire des hausses
de salaire qui peuvent encore pousser à la hausse les prix. Ainsi s'enchaîne à partir d'une
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Pour les néoclassiques, trois principes majeurs sont à la base de leur théorie :
- Le principe des économies de marché et à en inférer leur capacité spontanée à s’autoréguler,
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- La loi des débouchés qui exprime que l’offre créé sa propre demande, de sorte que
l’économie ne peut jamais connaître de surproduction,
- La théorie quantitative de la monnaie, selon laquelle la monnaie n’a pas d’effets réels, mais
affecte seulement le niveau général des prix.
Cette théorie se fonde sur l’idée que la monnaie n’est pas demandée pour elle-même. Les
économies étaient donc perçues dans leur nature comme des économies d’échange, réelles et
certaines.
Qu’est-ce que cela signifiait
Des économies d’échange signifient
- que toute activité économique peut y être appréhendée comme une activité marchande,
- que la coordination des activités économiques, la conciliation entre intérêts individuels et
l’optimum social s’y effectue sur des marchés,
- que la monnaie est considérée comme étant un simple instrument d’échange n’intervenant
qu’au moment des transactions. La monnaie est un voile. Elle est neutre.
- Que la monnaie n’est jamais demandée pour elle-même : les agents rationnels ne sont
victimes d’aucune illusion monétaire et ne demandent de la monnaie que pour un motif de
transaction.
Des économies certaines signifient
- Qu’il n’ya pas d’incertitude exogène qui ne soit probabilisable : une distribution de
probabilité peut être affectée aux situations futures, le futur est donc risqué, mais pas
incertain.
- Qu’il n’existe pas d’incertitude endogène : les préférences individuelles sont entièrement
révélées sur les marchés par les coéchangistes et diffusées : l’information est donc parfaite, les
échanges ne se réalisent qu’une fois les préférences révélées et ajustées. De ce qui précède,
selon l’approche néoclassique, dans nos économies, le mécanisme essentiel qui permet de
coordonner les décisions des agents économiques est donc le marché : c’est en ce sens que
nos économies sont décrites comme des économies de « marchés ». L’objet de l’analyse est
donc la représentation de ce mécanisme d’ajustement marchand, puis la recherche des
conditions de réalisation de l’équilibre général des marchés et de sa stabilité. Ces économies
ont toutes en commun de se révéler sur des marchés, c’est-à-dire de prendre la forme d’achat
ou de vente, de demande ou d’offre qui peuvent alors être confrontées les unes aux autres et
ajustées par le biais des variations de prix.
A l’équilibre, il n’y a aucun agent rationné, et chacun est satisfait de la situation économique
qui prévaut, puisqu’il réalise au regard des prix en vigueur, les transactions qu’il souhaitait
opérer : au point E, la quantité (Q*) échangé au prix d’équilibre (P*) égale à la fois la quantité
offerte et quantité demandée à ce prix.
La loi des débouchés ou de Jean Baptiste Say affirme que toute production trouve
nécessairement une demande qui lui est équivalente : le fait seul de la formation d’un produit
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ouvre, dès instant même, un débouché à d’autres produits ». Dès lors, toute crise de
surproduction est impossible au niveau macroéconomique. Dans la pensée classique, il ne
peut pas y avoir de problèmes de débouchés pour les biens produits : ce n’est pas la demande
de biens qui pose problème par son insuffisance, mais c’est l’offre de biens elle-même qui
peut être limitée à un moment donné.
Les modèles classiques sont donc des modèles d’offre et les politiques libérales qu’ils
inspireront sont des politiques orientées vers l’amélioration des conditions de l’offre, et non
vers le soutien à la demande. On comprend donc que la loi repose sur une double idée : Le but
ultime d’un producteur, d’un entrepreneur, en réalisant la production de son bien, est
d’acquérir d’autres biens. Par conséquent, la monnaie n’est jamais demandée pour elle-même.
Autrement dit, l’économie monétarisée qui est la nôtre se comporte comme une économie de
troc (la monnaie est neutre sur son fonctionnement). On comprend également que l’adhésion
des classiques à la loi de Say est étroitement liée à leur conception en matière monétaire,
laquelle prend la forme de l’adoption de la théorie quantitative de la monnaie.
La théorie quantitative de la monnaie.
La théorie quantitative de la monnaie exprime qu’il existe un lien direct entre la quantité de
monnaie en circulation dans l’économie au cours d’une période, le niveau général des prix de cette
économie : plus le stock de monnaie en circulation est important, plus le niveau général des prix
est élevé ; L’explication moderne de cette relation a été fournie par Irving Fisher. Le point de
départ de cette explication est un constat, celui d’une identité comptable entre d’une part la valeur
totale
nominale (en monnaie) des biens échangés dans une économie pendant une période de temps
donné (càd, en fait, le revenu nominal) et d’autre part la valeur totale de la dépense globale en
monnaie, soit : Par la suite, et puisque : Le dépense totale est le produit du stock total de
signes monétaires disponibles dans l’économie, M, par la vitesse de circulation de la monnaie,
v ; Le revenu nominal total est le produit de la production vendue en volume (en termes
réels), Q par le niveau général des prix. On a : PxQ = M x v ; On suppose ici que la vitesse de
la circulation de la monnaie v est un paramètre constat _ v = v et puis le volume de la
production Q échangé est déterminé avant la réalisation effective des transactions dans la
sphère réelle, et donc est insensible au déroulement des échanges monétaires : _ Q =Q ; On
peut alors écrie ⇒∆M ⇒ ∆P Toute variation du stock de monnaie se répercute par un lien
direct sur le niveau général de prix.
On comprend donc que la théorie quantitative est bien plus que la simple mise en évidence de
cette relation causale et qu’elle est une expression synthétique de la pensée monétaire
classique.
Pour J.M.Keynes, l’économie doit se concevoir autrement Dans son projet sur l’étude des
variations de la production et de l’emploi, Keynes veut démontrer que le fonctionnement
spontané des économies capitalistes n’est pas harmonieux, qu’il débouche sur des situations
de sous-emploi massif de facteurs, en particulier sur un chômage involontaire de main-
d’œuvre. Dans les termes classiques, Keynes veut démontrer que le « marché » du travail peut
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Pour J.M.Keynes, l’économie doit se concevoir autrement Dans son projet sur l’étude des
variations de la production et de l’emploi, Keynes veut démontrer que le fonctionnement
spontané des économies capitalistes n’est pas harmonieux, qu’il débouche sur des situations
de sous-emploi massif de facteurs, en particulier sur un chômage involontaire de main-
d’œuvre. Dans les termes classiques, Keynes veut démontrer que le « marché » du travail peut
se clore dans une situation où demeure du chômage involontaire, et ce en dépit d’une
flexibilité des salaires. La véritable attaque de Keynes concernera donc la loi de Jean Baptiste
Say. Pour fonder la démonstration voulue par Keynes, il faut admettre que les entrepreneurs
ne sont pas certains de leurs débouchés : il ne leur sert alors rien d’accroître l’emploi, si le
supplément de production qui en découle ne peut pas être vendu. Une situation de chômage
involontaire, en dépit d’une flexibilité des salaires réels n’est donc envisageable que
moyennant l’invalidation de la loi de Say. En outre, cette invalidation de la loi de Say devra
conduire logiquement à remettre à cause la théorie quantitative de la monnaie selon laquelle la
monnaie est neutre et n’est jamais demandée pour elle-même. a. Nature de l’économie
keynésienne La nature de l’économie keynésienne est telle nous vivons dans des économies
monétaire de production. De ce fait, nous vivons dans des économies de production,
incertaines et monétaires. Qu’est-ce que cela signifie ? Des économies de production
signifient que : L’activité économique s’organise autour de a mise n œuvre, par les
entrepreneurs, de la production qui est un acte économique spécifique qui ne se réduit pas à
un acte marchand (achat des facteurs et vente de produits). Que l’économie n’est donc pas une
économie « de marché » au sens précis, où l’entendent les néoclassiques d’une économie
dotée naturellement de « lieux », « d’institution » où pourraient s’ajuster mécaniquement les
décisions économiques. Il n’existe pas en particulier de marché du travail où les décisions
d’offre de travail des ménages et les décisions de demande de travail des firmes pourraient
s’ajuster les unes aux autres par l’intermédiaire des variations, dans le sens indiqué par le
signe de la demande excédentaires, des salaires réels.
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Des économies monétaires ; Cela signifie que : La monnaie est davantage un simple
instrument des échanges. C’est d’abord l’unité de compte des transactions puis un moyen de
paiement ensuite un moyen de détention privilégiée de la richesse. La monnaie n’est pas
neutre. L’existence d’une préférence pour la liquidité va rompre de lien entre offre globale et
demande globale et peut être facteur de crise.
Des économies incertaines cela signifie que L’activité économique se déroule dans un
monde caractérisé par l’existence d’une incertitude radicale (non probabilisable). Les
anticipations jouent dès lors un rôle essentiel. Elles revêtent une forme souvent
conventionnelle, les agents ayant tendance à conformer leurs décisions à celle de l’opinion
commune telle qu’ils se la représentent.
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1. Le chômage
Le chômage est une situation de l'emploi national telle qu'il y a un nombre d'individus qui
sont demandeurs de travail mais qui sont dépourvus d'emplois. Il est mesuré par le taux de
chômage, c'est-à-dire le pourcentage de la population active en chômage.
La macroéconomie se pose des questions à propos du chômage: Pourquoi le chômage
augmente-t-il ? Les travailleurs s'excluent-ils eux -mêmes des emplois par des revendications
salariales exagérées ? Un chômage élevé est-il nécessaire pour contenir l'inflation ? L'Etat
pourrait-il créer davantage d’emplois ? Quelles sont les conditions du plein emploi ? Toute
économie se caractérise par l'efficacité avec laquelle elle utilise ses ressources notamment la
main-d'œuvre.
A tout moment, toute personne en âge de travailler peut se retrouver dans l'une des trois
situations suivantes: « ayant un emploi »; « n'ayant pas d'emploi », « ne souhaitant pas
travailler ». Les informations statistiques sur l’emploi et sur le chômage répondent à deux
types de préoccupations essentielles, l’une relative à l’appareil productif, l’autre aux
travailleurs. L’appareil productif a besoin de main-d’œuvre dont le niveau quantitatif et
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Mais il n’est pas aisé de déterminer exactement le nombre de chômeurs. En effet, beaucoup de
questions se posent : - Peut-on qualifier de chômeur le comédien qui, entre deux films, est
sans emploi réel ? - Peut-on qualifier de chômeur l’étudiant qui ne trouve pas d’emploi
pendant les vacances scolaires ? - Peut-on qualifier de chômeur le travailleur qui travaille une
heure par jour ? Le marché du travail peut être en équilibre si, pour un niveau donné de
salaire, quantité de travail offerte et quantité demandée s’ajustent. Le marché est déséquilibré
si les offres et demandes ne s’équilibrent pas. Le marché est en situation de sous-emploi si la
demande d’emploi excède l’offre. Le marché est en situation de suremploi si l’offre excède la
demande.
Le rôle du macro économiste est d’expliquer les raisons de la montée du chômage, d’évaluer
les politiques de protection mises en place par l’Etat (la Sécurité sociale) ou encore les
politiques de lutte contre le chômage.
2. L'inflation
L'inflation c'est la hausse généralisée du niveau des prix. Au sens strict il y a inflation lorsque
le niveau général des prix augmente de façon auto entretenue. L'inflation se traduit
notamment par la hausse de l'indice du coût de la vie. Cependant, il faut que cette hausse dure.
Elle peut être relativement importante.
L'inflation est mesurée par le taux d'inflation qui est un indicateur de l'augmentation en
pourcentage des niveaux moyens des prix des biens et services. La mesure de l'inflation est un
taux de croissance annuelle, en pourcentage, de l'indice des prix de détail et des prix à la
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consommation. Pour étudier l'inflation, on se sert des indices. Ils permettent de mesurer
l'évolution des prix d'une période courante par rapport à une période de référence.
A propos de l'inflation, l'analyse macroéconomique peut se poser les questions suivantes:
Quelle est la cause de l'inflation ? La masse monétaire ? Les syndicats ? Pourquoi est-il
important de s'en soucier ? Quelles en sont les conséquences ? Est-elle responsable du
chômage? Il y a plusieurs explications de l'inflation. Nous pouvons en citer deux groupes:
- Pour les monétaristes, l'inflation est expliquée principalement par la demande. En effet une
augmentation de l'offre de la monnaie accroît l'encaisse des agents économiques, la demande
augmente, le prix hausse.
L'inflation est alors tirée par la demande (demand pull) et tous les facteurs qui la déterminent
(expansion rapide de la masse monétaire, déficits budgétaires…).
- D'autres expliquent l'inflation par l'offre: la hausse des prix est expliquée par une
augmentation des coûts de production dont les causes peuvent être complexes. L'inflation est
alors poussée par les coûts (cost push) par exemple la hausse des prix pétroliers, la hausse du
taux de change pour une économie ouverte ...
3. Le produit et la croissance
Le niveau d’activité économique est généralement mesuré par le produit national brut (PNB)
qui mesure la production d’une économie nationale au cours d’une période donnée,
généralement l’année. On note Yt le produit national à l’année t. On rencontre également un
autre terme qui est le produit intérieur brut (PIB). L'agrégat généralement utilisé est le PIB. Il
mesure la valeur de tous les biens et services finis produits à l'intérieur d'un pays pendant une
période donnée (habituellement 1 an). En comparant une période à une autre de référence, si
on observe une augmentation du PIB, on parle de croissance économique.
Elle est mesurée par le taux de croissance annuelle en pourcentage. Pour François Perroux, la
croissance c’est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, pour une
nation, de son produit global net en termes réels. Certaines questions sont soulevées par
l'analyse macroéconomique: quels sont les déterminants du niveau du PIB ? Le chômage
signifie-t-il que le PIB réel est plus faible? Pourquoi la croissance est-elle plus vive dans
certains pays que dans d'autres?
4. La politique macroéconomique
Les gouvernants font face aux problèmes de l'inflation, du chômage et du ralentissement de la
croissance. La politique macroéconomique représente différentes mesures prises par les Etats
pour influencer l'état de l'économie nationale. Les décisions gouvernementales doivent être
basées sur une analyse de la marche de l'économie pour établir ainsi les priorités ou le
jugement des valeurs. Ainsi, l'Etat peut lever des impôts, engager des dépenses, réguler la
masse monétaire, réglementer le taux d'intérêt et le taux de change, fixer ses objectifs pour la
production, fixer les prix des secteurs nationalisés, etc.
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MENAGES ENTREPRISES
Possèdent les facteurs de production Utilisent les facteurs de production
qu'ils offrent aux entreprises offerts par les ménages pour produire
des biens et services
Reçoivent les revenus des entreprises Rémunèrent les ménages en
en échange de la fourniture des contrepartie de l'utilisation des
facteurs de production facteurs de production
Dépensent pour acquérir les biens et Vendent les biens et services aux
services produits par les entreprises ménages
En schématisant, ces transactions donnent lieu aux transferts des ressources réelles ou flux
réels et aux transferts monétaires ou flux d'argent. ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
Ce schéma suggère trois façons de mesurer le niveau de l'activité économique dans une
économie.
On peut mesurer la valeur des biens et services produits, le niveau des revenus des facteurs de
production qui représentent la valeur des services des facteurs offerts. On peut enfin évaluer le
montant des dépenses consacrées à l'achat des biens et services. Comme tous les paiements
constituent la contrepartie des transferts des ressources réelles (flux réel) et comme il est
supposé que tous les paiements (revenu) sont réutilisés pour acheter des ressources réelles, on
obtient nécessairement la même évaluation de l'activité économique totale en mesurant la
valeur de la production, les niveaux de revenus des facteurs ou la demande des biens et
services (dépenses). Les revenus des facteurs sont nécessairement égaux aux dépenses des
ménages puis qu'il est supposé que tout le revenu est dépensé.
La valeur de la production ou du produit est nécessairement égale au total des dépenses
consacrées aux biens et services puisqu'il est supposé que tous les biens et services sont
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vendus. Ce modèle reste simple. En effet que se passe-t-il si les entreprises ne vendent pas
toute leur production? Que se passe-t-il si elles vendent leur production non pas aux ménages
mais à d'autres entreprises? Que se passe-t-il si les ménages ne dépensent pas la totalité de
leurs revenus ?
En tenant compte de ces possibilités, le niveau de l'activité économique peut toujours être
mesuré en évaluant la demande totale, la production totale ou les revenus totaux. Les trois
méthodes fournissent la même réponse. Ces méthodes sont utilisées par la comptabilité
nationale. Elle permet de relier les flux de paiement à ceux des moyens de production et des
biens et services produits. Ce cadre permet d'explorer le comportement de l'ensemble de
l'économie. Une augmentation de l'offre des facteurs de production ou des progrès
technologiques permet à l'économie de croître en produisant davantage des produits; cela
conduit à une hausse de revenus et des dépenses des ménages qui assure à la population
nationale un niveau de vie plus élevé. Une diminution des ventes des biens et services conduit
les entreprises à contracter le niveau de leur production, à réduire leur utilisation des facteurs;
il y a chômage de la main d'œuvre et une sous-utilisation des autres facteurs tels que les
machines. Le revenu des ménages baisse, ce qui les conduit à réduire leur demande. Il y a
ainsi de nouvelles diminutions de la production et de l'utilisation des facteurs. On peut donc se
demander jusqu'où ira ce processus ou si l'économie dans son ensemble dispose d'un
mécanisme qui rétablit automatiquement le plein emploi. On peut également chercher à savoir
ce qui se passe quand les ménages veulent dépenser plus que la valeur des biens produits. Ce
circuit économique simple montre qu'il y a des interactions qui ont une importance majeure
dans l'étude de l'ensemble de l'économie. Certes ce schéma simplifié ne prend pas en compte
d'autres caractéristiques importantes de l'économie: l'épargne et l'investissement, les dépenses
publiques et les impôts, les transactions entre entreprises et avec le reste du monde. Un
système complet de comptabilité nationale intègre toutes ces dimensions.
2. Mesurer le PIB
Le P.I.B. mesure la valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur d'un pays pendant
une période donnée. Le P.I.B. est un ensemble de production réalisée par des agents
économiques, pourvu que cette production soit réalisée à l'intérieur du territoireadditionne les
valeurs ajoutées (VA) dans l’économie, c'est-à-dire l'augmentation des valeurs des biens qui
résulte du processus de production.
P.I.B. = ∑.V.A. Le bien ou le service est comptabilisé dans le P.I.B. de l'année de sa
production. Au concept de valeur ajoutée est liée la distinction entre bien final et bien
intermédiaire. Le bien final est acheté par l'utilisateur final. Les biens intermédiaires sont des
biens semi-finis qui sont consommés dans le processus de production.
3. Les autres mesures du revenu
3.1. Le produit national brut
Le PNB est égal à la somme du P.I.B, des revenus (salaires, dividendes, intérêt, loyer) reçus
du reste du monde de laquelle on déduit les revenus versés au reste du monde. Le P.N.B
considère le critère de nationalité. Le P.N.B net représente le PNB duquel on déduit
l'amortissement. Par amortissement on considère la mesure de la perte annuelle de la valeur
du capital fixe. Il constitue un coût parce que le maintien de la capacité de production exige
que des ressources soient affectées au remplacement de la partie amortie du capital.
3.2. Le revenu national
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Par revenu national, on entend l'ensemble des rémunérations gagnées conjointement par tous
les agents d'une économie. Ce revenu a comme composantes : - Rémunérations des salariés; -
Bénéfices des entreprises ; - Intérêts nets: intérêts perçus sur le territoire national + intérêts
perçus du monde extérieur ; - Intérêts payés; - Revenus de la propriété des particuliers et de
l'Etat ; - Revenus des entrepreneurs individuels, revenus des indépendants et des professions
libérales. De ces rémunérations, on déduit les impôts liés à la production et à l'importation.
Revenu national = PNN - impôts liés à la production et aux importations Le revenu national
représente ainsi la valeur monétaire de l'ensemble des rémunérations ou gains perçus par les
agents économiques pendant une période donnée. C'est la sommation des salaires, des revenus
de la propriété foncière et mobilière, des intérêts, des bénéfices des entreprises, des profits des
sociétés, des rémunérations des professions libérales et des revenus de l'Etat. national au
cours d'une période. Pour éviter de compter doublement les productions réalisées, le P.I.B.
4. Les composantes de la demande
a) les ménages et les entreprises
L'investissement se définit comme l'acquisition des biens d'équipement par les entreprises
dans un objectif de production. L'épargne est la fonction du revenu qui n'est pas dépensée en
achat des biens et services; c'est-à-dire qui n'est pas consommée. Considérons la valeur du
PIB Y qui est aussi égal au montant du revenu des ménages. Si C est la demande de
consommation des ménages et S leur épargne, on a : Y = C + S (l) => S = Y - C De même, le
PIB peut être mesuré par la somme des demandes finales de consommation et
d'investissement: Y = C + I (2) donc C = I (3) De la relation (3), il ressort que la somme
investie est égale à la somme épargnée. Celle-ci est canalisée par les banques vers les
demandeurs des capitaux qui empruntent pour investir dans les nouveaux biens d'équipement.
Une question peut se poser: le PIB étant mesuré par le prix du marché, que se passe-t-il si les
entreprises ne vendent pas toute leur production? Il y a donc constitution de stock. Les biens
ne sont pas intégralement consommés au cours de la période retenue. Les stocks sont des
biens détenus actuellement par une entreprise en vue d'une production ou d'une vente future.
Comme ils n'ont pas été consommés intégralement dans la production ou vendus pendant la
période, les stocks sont classés dans le capital. L'augmentation de stock est l’investissement
en capital circulant. Quand les stocks baissent, on peut parler désinvestissement.
b) L'Etat
Il est important de faire intervenir également le rôle de l'Etat. Les administrations publiques
collectent des recettes par des impôts directs (Td) prélevés sur les revenus (salaire profits,
intérêts, rentes) et par des impôts indirects (Tb) appelés aussi impôts sur la dépense (ex. tva,
taxes sur les produits pétroliers, taxes sur les cigarettes). L’Etat a trois missions
fondamentales (distinguées par Musgrave):
1. L'affectation ou l'allocation des ressources (mission allocative) : l'État doit prendre en
charge la production de certains types de biens et appliquer une tarification au coût marginal,
et promouvoir les activités générant des externalités positives et endiguer celles qui
produisent des externalités négatives. L'État doit aussi produire les biens collectifs, les
infrastructures.
2. La redistribution des revenus et des patrimoines (mission redistributive) : cette fonction
sert à réduire les inégalités.
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Des taux d'imposition plus élevés augmentent la valeur du PIB au prix du marché.
La valeur du produit n'est donc pas due à un effort productif mais à un accroissement de
l'imposition. Le transfert constitue une composante du revenu disponible. Les revenus des
ménages Y sont complétés par les transferts F, diminués des impôts directs Td. Le revenu
disponible au coût des facteurs est la somme des revenus des ménages après impôts directs et
des transferts. Revenu disponible Yd = Y+F-Td. Il faut alors modifier la définition de
l'épargne avec la prise en compte du secteur public. L'épargne est la fraction du revenu
disponible qui n'est pas consommée: S = Y-C
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S = (Y+F-Td)-C (6) L'identité (6) implique que le PIB au coût des facteurs est donné par: Y =
C + S-F +Td En comparant cette identité par rapport à (5), on a: Y = C +I +G - Tb (5) et Y =
C + S -F + Td (6); comme ces expressions sont identiquement égales, on a: C+I + G-Tb = C +
S-F +Td =>I + G + F =S +Td + Tb (7a) G+F-Td-Tb =S-I (7b). (I +G +F) représente le flux
injecté dans le circuit de payement: la demande d'investissement des entreprises, les dépenses
publiques en biens et services et les transferts font rentrer de l'argent dans le système. (S + T d
+ Tb) représente le flux qui sort du circuit de payement par l'intermédiaire de l'épargne des
ménages et des impôts payés à l'État. (S - I) représente un solde de l'épargne: s'il est positif,
c'est un excédent financier du secteur privé. (G + F - Td -Tb) représente le solde des
ressources et dépenses de l'Etat.
Cette grandeur représente le déficit financier du secteur public au cas où les dépenses sont
supérieures aux ressources. Le secteur privé et le secteur public peuvent connaître un déficit
ou un excédent. Il faut que le retrait net du circuit (S-I) soit exactement compensé par les
injections nettes du secteur public (G +F - Td- Tb). c) La prise en compte du reste du monde
Progressivement, on peut ajouter à ces relations les transactions avec le reste du monde, dans
l'hypothèse d'une économie ouverte qui échange avec les autres pays.
Les ménages, les entreprises et l'Etat peuvent acheter des importations (M) ; les importations
sont des biens produits à l'étranger mais achetés en vue d'une utilisation dans l'économie
nationale. Elles ne font pas partie du produit intérieur et ne figurent pas dans l'évaluation du
PIB fondé sur la production du pays. Mais les importations figurent dans la demande finale.
Les exportations sont les biens produits à l'intérieur du pays mais vendus à l'étranger. Elles
représentent une partie de la production du pays bien qu'elles soient destinées à une
consommation extérieure. On mesure donc la demande finale de la production intérieure en
additionnant la consommation, l'investissement, les dépenses publiques et les exportations.
On en déduit les importations. Demande finale = C+I+G+X-M = C+I+G+XN (XN =
exportations nettes, c'est-à- dire (X-M).
Dans une économie, ouverte, on peut intégrer la présence d'échanges commerciaux avec
l'étranger en redéfinissant comme suit le PIB au coût des facteurs. Y = C+I+G+ X-M-Tb =
C+I+G+XN-Tb (8). Les importations représentent une fuite d'argent hors du circuit de
paiement et les exportations constituent une injection d'argent dans ce circuit.
En combinant les relations (8), (6) et (7a), on a : (5) Y= C+I+G-Tb (6)
SS= (Y+F-Td)-C .
En économie ouverte S-I = G+F-Tb-Td+X-M
S-I = (G+F-Tb-Td) + XN (9b)
(S-I) représente le solde financier du secteur privé; (G+F - Td- Tb) représente le solde des
ressources et des dépenses de l'État; si les dépenses excèdent les ressources, c'est une situation
de déficit du secteur public. XN représente le solde du commerce extérieur ou exportations
nettes; si les M excèdent les X, la Nation connait un déficit de son commerce extérieur.
L'excédent du secteur privé doit être équilibré par le déficit budgétaire de l'Etat et le déficit
commercial extérieur (9b).
5. Approches de mesure du PIB
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Par cette approche, le PIB est la valeur monétaire de l'ensemble des biens et services produits
dans une économie pendant une période donnée. Comme ce produit est évalué au prix du
marché, pour éviter de créer le double emploi, on additionne les valeurs ajoutées par stade de
production des biens et services. L'addition des valeurs ajoutées dans toutes les entreprises et
tous les secteurs de l'économie conduit à estimer le PIB. Cependant les prix auxquels
s'échangent les produits sur le marché comprennent les taxes indirectes prélevées par l'Etat sur
les transactions. Une estimation non biaisée nécessite de déduire ces taxes.
nous appuyer en toute sécurité, c’est qu’en moyenne et a plupart du temps, les hommes
tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.
En d’autres termes, Cs étant le montant de la consommation et Rs le montant du revenu, ∆Cs
est de même signe que ∆Rs mais d’une grandeur moindre, càd dr/ dC est positif et inférieur à
1.
1. Doutes empiriques et premières reformulations de la fonction de consommation
Au lendemain de la guerre mondiale, la plupart des pays industrialisés mettent en place des
systèmes de comptabilité nationale. Dès lors ces premières constructions de séries statistiques
cohérentes et homogènes vont permettre de tester l’hypothèse keynésienne de relation causale
entre le revenu national et la consommation totale des ménages. Une réalité peu conforme à
l’hypothèse keynésienne ? Afin de valider ou non la « loi psychologique fondamentale » deux
types de test sont envisageables : Sur les séries temporelles. On observe sur des périodes
successives (mois, trimestres ou années) la relation entre les agrégats nationaux de
consommation finale et de revenu disponible brut ; En coupe instantanée.
A un instant donné, on étudie les montants de consommation de ménages aux revenus
disponibles différents. En matière de séries temporelles sur les données américaines (1869-
1938), Kuznets (économistes américain (1901-1985) né en Russie et prix noble d’économie
en 1971 pour ses travaux d’interprétation de la croissance économique), il publie en 1946 les
premières tentatives de vérifications de la théorie de la fonction de consommation de Keynes.
Il aboutit à la conclusion suivante : Sur le long terme, la propension moyenne à consommer
est constante et approximativement égale à la propension marginale qui correspond à la
première interprétation. En revanche, à court terme, la propension moyenne à consommer est
décroissante et la propension marginale est très volatile et devient particulièrement erratique
depuis la fin des années 80. Enfin, en coupe instantanée, à un moment donné, lorsque l’on
progresse dans l’échelle des revenus, les propensions moyenne et marginale à consommer
sont tendanciellement décroissantes.
Ces résultats posent 2 problèmes au regard de l’hypothèse de Keynes : Comment les rendre
compatibles.
Comment expliquer l’instabilité de la propension à consommer sur le court terme, sans pour
autant renoncer au message keynésienne ?
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Supposons qu’il n’existe pour simplifier que deux groupes sociaux : les « pauvres » (i) et les «
riches » (j) qui se partagent le revenu nationale Y en deux parts (a % pour la classe de revenu
i, 1-a% pour la classe j ; avec évidemment a%inférieur à 50% . La fonction de consommation
nationale peut alors s’écrire.
C = Ci+Cj = ciaY + cj(1-a).Y
plutôt mise de côté au gré des humeurs et des opportunités, sans qu’il n’y ait de règles
préétablies. Le montant de la consommation observée Ct qui intègre cette consommation
transitoire, aléatoire et imprévisible, devient alors instable dans sa relation avec le revenu
courant Yt .
Autrement dit, la propension à consommer fluctue en fonction des anticipations optimistes ou
pessimistes des agents économiques. Afin de tester son hypothèse, Friedman choisit d’estimer
le revenu permanent par une formule d’anticipations adaptatives. L’agent révise ses calculs de
revenu permanent (Yt P – Yt-1 P ) en prenant en compte une fraction λ de l’écart non prévu
entre le revenu actuel constaté Yt et le revenu permanent anticipé en T-1 pour cette même
période Yt-1 P , soit Yt P -Yt-1 P = λ (Yt-Yt-1 P ) avec 0<λ<1.Implicitement, le
consommateur considère a priori, qu’une proportion λ de l’écart provient d’une erreur de
prévision commise à la période précédente sur son revenu permanent, et qu’une proportion 1-
λ correspond à un revenu transitoire.
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multiplicateur est un coefficient d'une variable exogène dans la forme réduite d'un modèle
économique dont les équations sont linéaires.
On utilise le terme multiplicateur parce que toute variation d'une variable exogène engendre
une variation de la variable Y.∆X = k∆ endogène égale à celle de l'exogène multiplié par le
coefficient qui affecte celle-ci.
Le multiplicateur le plus connu est le multiplicateur keynésien qui met en rapport la variation
du revenu national (variable endogène) avec celle de l'investissement (variable exogène).
Keynes a montré comment dans une économie où il n'y a pas plein emploi des ressources, une
variation « autonome» ou « exogène» de la demande peut provoquer une variation plus
importante du revenu national. Le multiplicateur keynésien donne le rapport entre ces deux
variations. La variation de la demande est considérée comme autonome si elle correspond à
un changement dans le comportement des agents économiques.
1.1. Le modèle du multiplicateur simple.
La fonction de production exprime l’ensemble des contraintes techniques qui s’imposent à
l’entreprise. Elle relie le volume (ou la valeur) de produit final obtenu (Y) aux combinaisons
de facteurs de production utilisés. Pour simplifier, il est commode de considérer qu’il n’existe
que deux grands types de facteurs, le travail (L) et le capital (K) et la fonction de production
s’écrit comme suit : Y = f(K,L) Lorsque le coefficient de capital est fixe pour fabriquer une
unité de plus de produit, l’entreprise doit disposer de v unités (ou francs) supplémentaires de
biens d’équipement.
Autrement dit, le stock de capital nécessaire est alors strictement proportionnel au volume de
production réalisée. K = v.Y Pour répondre à une augmentation de la demande adressée à la
firme (∆D), et si la production suit la demande (∆Y = ∆D), le producteur doit investir afin
d’augmenter son stock d’équipements de production : I = ∆K = v∆Y = v. ∆D. En raison en
termes continus, la fonction d’investissement est alors : I = v.dY/dt et les variations de
l’investissement s’expriment sous la forme : 2 2 .dv Y / dt dt dI = En tant que source de la
variation du stock de capital, l’investissement de la firme dépend alors non du niveau de la
demande mais de la modification de celle-ci, ce qui va rendre les fluctuations de
l’investissement particulièrement importantes. a. Le multiplicateur de la consommation La
relation économique sur laquelle se fonde le multiplicateur keynésien est une fonction de
consommation qui établit un lien entre les dépenses de consommation courantes des ménages
dans leur ensemble et leur revenu courant.
Considérons l'économie en l'absence de l'activité gouvernementale. La dépense globale s'écrit:
Y = C+I. or C = cY + Co et I = Io
Y-cY=Co+Io
Y=cY + Co+Io
(1-c)Y = Co +Io tirez y ici(1)
Supposons un accroissement de la consommation y = cY +Co + ∆Co + Io
Y-cY=Co + ∆Co + Io
(1-c)Y)= Co + ∆Co + Io tirez Y ici également(2)
Faites ensuite la différence entre (2) et (1) on obtient le multiplicateur k
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multiplicateur dont parle Keynes. Le multiplicateur est d'autant plus élevé que le coefficient «
c » est important.
Retenons que toute augmentation de revenu qui ne se transforme pas en augmentation de
consommation constitue une fuite qui réduit d'autant l'effet de multiplication. S = Y-C or C =
cY+Co
S = Y-cY –Co
S = (1-c) Y – Co
Le multiplicateur est l'inverse de la PmE. Il sera d'autant plus élevé que la PmE est faible.
L'accroissement du revenu résultant d'un accroissement de l'investissement est d'autant plus
élevé que le PmE est moindre.
L’investissement constitue donc un facteur de croissance du fait de l'effet de multiplication
qui en fait le moteur de la capacité d'emploi.
Tout investissement additionnel impulse deux types des dépenses:
- L'achat des biens et services
- L'appel à une quantité additionnelle des facteurs de production. L'analyse économique
repose sur le postulat selon lequel les modifications de la production et de l'emploi sont
automatiquement liées. Sur base du principe du multiplicateur, Keynes a présenté les vertus
d'une politique de "grands travaux publics" ou d'incitation des entreprises privés à
l'investissement en situation de sous-emploi.
Remarque
Les analyses qui font appel au multiplicateur keynésien attirent l'attention sur les liens qui
existent entre les variations autonomes de l'investissement ou de toute autre dépense et celles
du revenu d'équilibre de l'économie. Keynes a voulu montrer l'importance des dépenses
autonomes dans la détermination du niveau d'emploi. Face au chômage (après la dépression
de 1929), il voyait dans l'effet multiplicateur de dépenses une justification de l'intervention de
l'Etat pour stimuler l'économie.
L'effet multiplicateur peut cependant aussi jouer lorsqu'il y a plein emploi puisque l'égalité Y
= C+I+G est valable quelle que soit la situation de l'emploi. Cependant comme les grandeurs
C, I et G sont nominales, toute augmentation de la dépense autonome va se répercuter sur le
niveau de prix.
La logique du multiplicateur relève de l'équilibre général: pour qu'il y ait équilibre entre un
accroissement de l'offre et un accroissement de la demande, il faut que ce dernier soit
multiplié par un coefficient de proportionnalité. Le multiplicateur d'investissement varie selon
les types d'investissement qui sont réalisés et le multiplicateur de la consommation n'est pas le
même selon que le changement de comportement porte sur les biens alimentaires, les biens
normaux ou les biens supérieurs. Le changement de comportement de consommation et
d'investissement affecte de manière positive le niveau de revenu national et ce de manière
"multipliée". Les multiplicateurs interviennent dans la réflexion keynésienne dans le cadre de
l'équilibre de sous-emploi. On peut déterminer aussi les multiplicateurs des dépenses
publiques et de la fiscalité qui sont respectivement associés aux grandeurs macroéconomiques
G et T également présentes dans la définition de la dépense globale. Le phénomène de
multiplication se produit donc pour toutes modifications de la demande globale quelle que soit
sa nature.
1.2. L’accélérateur flexible
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L’existence d’une demande supplémentaire est un préalable nécessaire à l’étude d’un projet
d’investissement. Mais ce projet ne sera effectivement réalisé que si l’entrepreneur le juge
rentable. L’agrégation de ces calculs économiques individuels va déterminer par comparaison
avec le taux d’intérêt le montant de l’investissement national.
Au lieu de rechercher la valeur actuelle à l’aide d’un taux d’intérêt r externe à l’entreprise, il
s’agit de déterminer le taux interne de rendement (Ca) qui égalise le coût du projet Ca et les
bénéfices prévisibles actualisés tirés de cet investissement. La distribution dans le temps des
rendements est essentielle : le taux de rendement interne est d’autant plus fort que les revenus
arrivent précocement, puisque le dénominateur des fonctions croît avec le temps. Et entre
deux projets concurrents, l’entreprise choisira alors celui qui a le taux de rendement interne le
plus élevé.
Dans le cadre d’analyse simplifié utilisé jusqu’à présent, le taux d’intérêt était considéré
comme ayant une seule et unique valeur tant dans son aspect coût d’opportunité que dans sa
version d’emprunt.
Traditionnellement, on distingue :
- L’autofinancement. Il exige l’existence préalable au sein de l’entreprise de bénéfices non
distribués. L’entreprise n’a alors aucune contrainte de remboursement, ce qui est un avantage
indéniable lorsque la conjoncture devient morose.
- L’augmentation du capital social, par émission d’actions est un mode de financement qui a
pour privilège de n’avoir jamais à rembourser les fonds ainsi obtenus. De plus, son coût peut
être ajusté aux variations conjoncturelles des résultats de l’entreprise.
- Le financement par endettement peut se faire à travers une grande variété d’emprunts, en
particulier lorsque l’entreprise dépasse une certaine taille critique.
INVESTIEMENT ET ANTICPATIONS :
L’investissement est fondamentalement un pari sur l’avenir. Ici, on considère que la volonté
d’investir repose essentiellement sur une foi en l’avenir. Il s’agit d’un pari radical reposant sur
des bases extrêmes précaires, dépendent de l’état de confiance des entrepreneurs, qui lui-
même est grand influencé par la spéculation financière.
1. L’extrême précarité des prévisions à long terme
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La très forte variabilité de l’investissement est largement imprévisible car elle est inhérente
au système économique. Ainsi, la série de rendements annuels anticipés, fondant le calcul de
l’efficacité marginale du capital, est profondément imprévisible du fait d’une quadruple
incertitude : - Incertitude sur la durée d’utilisation du bien d’équipement - Incertitude sur les
perspectives de vente - Incertitude sur les coûts de production
- Incertitude sur les taux d’intérêt futurs.
2. De « l’Etat de la prévision à long terme » à « l’Etat de confiance ».
La décision d’investissement est ainsi établie sur la base de « l’état de la prévision à long
terme. Comment alors vont se déterminer ces anticipations sur l’avenir, Selon Keynes, « il
serait absurde lorsqu’on forme des prévisions, d’attacher beaucoup de poids aux choses très
incertaines ». L’incertitude augmentant avec l’éloignement par rapport à la période présente,
il est alors vraisemblable que « les faits actuels jouent un rôle qu’on pourrait juger
disproportionné dans la formation de nos prévision à long terme. L’état de la prévision à long
terme, sur lequel nos divisions sont fondées, ne dépend pas seulement de la prévision la plus
probable que l’on peut faire. Il dépend aussi de la confiance avec laquelle on la fait, c’est-à-
dire de la probabilité que l’on assigne au risque que sa prévision la mieux établie se révèle out
à fait fausse. L’investissement va donc dépendre de l’état de confiance, de la psychologie
actuelle des affaires.
L’équilibre peut être défini comme une situation de cohérence de l’ensemble du système
économique dans laquelle les décisions des groupes armées d’agents, s’expriment sur les
différents marchés, sont compatibles entre elles. Cet état de l’économie se maintient tant que
« rien ne bouge », c’est-à-dire tant qu’une perturbation exogène ne vient pas modifier une des
composantes du système. Pour les néoclassiques, l’équilibre macroéconomique est un
équilibre général au sens où les offres et les demandes s’égalisent sur tous les marchés à la
fois.
Les principales caractéristiques de cet équilibre sont les suivantes :
- Il résulte de l’agrégation des comportements individuels de tous les agents économiques,
- Tous les marchés sont indépendants à travers les ajustements de prix relatifs,
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Pendant le 19ème siècle et la première décennie du 20ème, les économistes admettaient que le
plein emploi des ressources disponibles était la situation normale de l'économie.
Toute perturbation de l'équilibre de plein emploi déclenchait des forces qui ramenaient
l'économie vers sa fonction d'équilibre. Cette conception est liée à la loi de J.B. Say selon
laquelle l'offre crée toujours sa propre demande. Par conséquent il ne peut y avoir de
déséquilibre durable entre l'offre et la demande globale. Seuls les déséquilibres temporaires
peuvent apparaître, les mécanismes de marché rétablissent rapidement l'équilibre. Pour
Keynes, la demande globale peut être inférieure à l'offre. Des injections peuvent être
nécessaires pour compenser des fuites dans le circuit économique. Une action sur la demande
peut favoriser l'emploi.
Rappelons que la demande globale est la somme des dépenses pour tout niveau de revenu.
L’équilibre macroéconomique, pour les keynésiens est donc qualifié d’équilibre global et a
comme caractéristiques :
- Il résulte de l’interaction de fonctions macroéconomiques (Consommation, Investissement,
Demande de monnaie et importation),
- L’hypothèse de fixité des prix implique que les différents marchés soient reliés par des
ajustements quantitatifs en termes d’enchainements revenus-dépenses.
- La monnaie est pleinement intégrée dans la détermination du revenu national,
- C’est un équilibre de sous-emploi. L’offre de travail est supérieure à la demande et les
équipements ne sont pas totalement utilisés. Par conséquent, il s’agit d’une situation sous-
optimale puisque toutes les potentialités du système économique ne sont pas exploitées. Au
regard de tout ceci on comment se comporte l’équilibre de sous-emploi ? Au sein d’une
économie capitaliste, les décisions de production et donc d’embauche sont entièrement
décentralisées et profondément risquées.
De ce fait, les anticipations des entrepreneurs sont primordiales car préalables à la mise en
route de tout le processus économique.
Dans leur recherche de l’obtention d’un profit maximum, les chefs d’entreprise commencent
par élaborer des prévisions sur deux types de dépenses :
- Les dépenses qu’ils devraient engager pour produire en fonction de la quantité qu’ils se
proposent d’offrir, coûts de production augmentés du profit jugé normal.
- Les dépenses qu’ils attendent des agents économiques pour l’achat de cette production
prévue sur la base des comportements habituels de demande en biens de consommation et en
biens d’équipement des consommateurs, des épargnants et des entreprises.
Dans le modèle simplifié à deux agents: ménages et entreprises, la demande globale est la
somme de la dépense de consommation C et la dépense d'investissement I.
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Pour que l'économie atteigne l'équilibre, il faut que tout le revenu national soit affecté à
l'achat de toute la production nationale (biens de consommation et biens durables). En d'autres
termes le PIB sous l'angle de revenu est égal au PIB sous l'angle des dépenses. Si à toute
valeur du revenu correspond la même valeur en dépense, l'offre globale est représentée par
une droite formant avec l'axe des abscisses un angle de 45°. Le point d'équilibre est défini par
le point de rencontre de la courbe de demande globale et de la droite de 45°. Il s'agit d'une
représentation de l'équilibre du marché des produits faite par l'économiste américain
Samuelson.
Le graphique représente, sur l'axe des abscisses, l'offre globale (ou, identiquement, le revenu
national qui en est l'expression monétaire) et, sur l'axe des ordonnées, la demande globale
(soit C +I, en économie fermée). La ligne à 45° représente le lieu des points d'équilibre,
puisque, par construction, sur chacun des points de cette ligne, l'offre globale est égale la
demande globale. La projection sur l'axe des abscisses du point de contact entre la ligne C + I
et la ligne à 45° donne le revenu d'équilibre, c'est-à-dire le revenu égalisant l'offre à la
demande globale ou, ce qui revient au même, l'épargne à l'investissement.
Le revenu dégagé par l'activité de production est alors égal à l'ensemble des dépenses
projetées par les consommateurs et les investisseurs. Pour des niveaux de revenu plus élevés,
l'offre globale excéderait la demande globale et les entreprises seraient amenées à réduire leur
production; pour des niveaux plus faibles, l'offre étant inférieure à la demande globale, les
firmes développeraient davantage leur production.
1. Paul Samuelson et le diagramme à 45°
Si Keynes avait utilisé les termes de courbes d’offre globale et de demande globale et conçu
la demande effective comme le point d’intersection de ces deux courbes, il n’avait
paradoxalement jamais tracé le schéma correspondant. C’est Paul Samuelson en 1948 qui va
pour la première fois proposer une détermination graphique du revenu national en reprenant le
raisonnement exposé par Keynes. Il dresse un diagramme où figurent, en abscisses le revenu
national Y et en ordonnées les dépenses projetées pour chaque niveau de revenu envisageable,
dépenses portant sur les biens de consommation (C) et d’investissement (I). Conformément
aux définitions keynésiennes, il est commode de retenir :
- Une fonction de consommation affine C = cY +Co
- Et une fonction d’investissement autonome I = Io
La demande globale s’écrit alors D =C+I et peut être représentée graphiquement en
rehaussant verticalement la droite de consommation, exprimant les dépenses projetées par les
ménages, de la distance exprimant l’investissement projeté par les entreprises.
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Sur ce même graphique la bissectrice 0Z est constituée de l’ensemble de points pour lesquels
s’égalise la valeur de l’abscisse. Cette droite à 45° passant par l’origine représente donc
l’ensemble des équilibres, économiques possibles où l’offre de produits est égale à la
demande.
2. Stabilité de l’équilibre de sous-emploi
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C = c(Y-To+Fo)+Co
Comme Y = C + I + G donc Y = C+Io +Go
Y = c(Y-To+Fo) + Co+I0+G0
Y = cY-cT0+cF0+C0+I0+G0
Y-cY= -cT0+cF0+C0+G0
(1-c)Y=-cT0+cF0+C0+I0+G0 Tirez Y ici.
Le revenu global Y est déterminé par la propension marginale à consommer et les diverses
composantes de la demande globale. En termes d'injections et de fuites, Y=C+S+F-T où Y =
C + S + T* avec T* = impôts nets de transferts (T – F) Comme Y = C + I + G Y= C + S +T*
Les ménages ont plus tendance à épargner pour raison de précaution ; ce désir de frugalité
accrue se traduit par une amputation dans leurs achats de consommation et constitue donc une
réduction de revenu pour d’autres agents économiques. Aussi, lorsque ce comportement de «
fourni » se généralise, la fonction d’épargne se déplacera parallèlement vers le haut et la
communauté dans son ensemble voit sa richesse diminuer. Ce paradoxe de la frugalité montre
ainsi qu’une vertu individuelle se mue au plan collectif, selon l’expression de Keynes en un
vice social. Par ailleurs, dans une économie ouverte, la « mécanique » du multiplicateur ne
fonctionne à plein régime que si certaines conditions sont remplies. Tout d’abord, l’économie
doit se trouver dans une situation de sous-emploi généralisé. Ceci signifie qu’il doit exister
dans toutes les branches des capacités de production inutilisées, et qu’un nombre suffisant de
personnes au sein de la population active se trouvent sans emploi. En second lieu, une partie
de la demande supplémentaire risque de se porter sur des biens d’équipement et de
consommation étrangers. L’impact du multiplicateur est alors limité par une fuite partielle de
la dépense vers les entreprises étrangères. En économie ouverte, On sait que Y = C+I+X-M
⇒(1)
Y+M = C+I+X avec M = MO+m.Y où m est la propension à importer et C = CO + cY et
I = IO et X = XO.
Y+MO+mY = CO+cY+IO+XO (2)
on sait aussi que le revenu national est utilisé pour la consommation et l’épargne ⇒ Y = C+S
ou bien en remplaçant Y par sa valeur. C+S+M = C+I+X ⇒ S+M = I+X
D’où la nouvelle valeur des multiplicateurs d’investissement et maintenant également
d’exportations devient : 1/s+m
La valeur du multiplicateur sera d’autant plus faible que le degré d’ouverture au commerce
international d’un pays est élevé.
3.4. Le paradoxe de la pauvreté dans l’abondance et le rôle
La théorie keynésienne de la détermination du revenu permet de définir deux situations
contrastées, l’écart inflationniste et l’écart déflationniste. Dans les 2 cas, l’Etat a un rôle à
jouer, rôle de régulation conjoncturelle de la demande globale par une politique budgétaire
appropriée. Cependant, la mise en place d’une politique structurelle de lutte contre la sous
consommation chronique est également indispensable.
1. Ecart déflationniste et écart inflationniste
Le niveau d’équilibre de revenu national n’est pas en soi nécessairement favorable. Dans la
logique keynésienne de demande effective, il n’existe aucun mécanisme économique qui
garantisse que ce revenu d’équilibre soit en même temps un revenu de plein-emploi. Si
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peut être mobilise sans délai et sans coût. Dans ce cas le taux d’intérêt, dans la théorie
keynésienne n’est pas à proprement parler le produit d’un actif, mais il est plutôt le prix de la
renonciation à la liquidité.
2. Les motifs de détention de monnaie
Selon Keynes, il y a 3 motifs de préférence pour la liquidité par les agents économiques : les
motifs de transaction, de précaution et de spéculation.
a. Le motif de transactions. Il correspond aux besoins de monnaie pour la réalisation des
paiements courants personnels et professionnels
b. Le motif de précaution. Il est engendré par le souci qu’ont les ménages ou les entreprises
cherchant à parer aux imprévus qui peuvent exiger des dépenses immédiats. Le montant de
cette encaisse va dépendre de la confiance qu’ont les ménages ou les entreprises dans les
perspectives d’avenir quant à leur situation.
c. Le motif de spéculation. Il résulte aussi de la prise en compte de l’incertitude, mais il est
directement lié au marché monétaire et plus particulièrement au marché des titres financiers
porteurs d’intérêts, comme notamment les obligations, privées ou d’Etat.
3. La fonction de demande de monnaie
La forme de la fonction de demande de monnaie dépend principalement du comportement
des spéculateurs qui cherchent à maximiser leurs gains en capital (plus-value) et à minimiser
leurs pertes (moins-values). Les encaisses demandées au titre des motifs de transaction et de
précaution peuvent s’écrire : M1=L1(Y) ou encore MT = tY, où t représente la part de leur
revenu que les agents désirent conserver pour satisfaire leurs besoins de transactions et de
précaution. Les encaisses demandées pour satisfaire au motif de spéculation peuvent être
exprimées par la relation : M2 = L2(i)
ou encore Ms = lO-li , où lO représente la quantité de monnaie que les agents souhaitent
garder pour maintenir leur richesse, et li la demande de monnaie proprement dit spéculative
dépendante du taux t’intérêt. Donc, la fonction de préférence pour la liquidité est donnée par :
L = L1(Y) + L2(i). La demande globale de monnaie peut alors s’écrire M D = M1 + M2 =
L1(Y) + L2(i) ou encore MD = MT + MS = tY + lO – li
Keynes estime qu’il y a un taux d’intérêt maximum, iM, pour lequel les spéculateurs ne
peuvent que prévoir une baisse, et donc une hausse du prix des titres. Pour ce taux, ils ne
demandent plus de monnaie, mais que des titres, on parle de préférence absolue pour les titres.
D’une manière générale, lorsque le taux d’intérêt est très élevé ou tend à augmenter
fortement, la demande de monnaie pour motif de spéculation diminue puisque les agents
peuvent prévoir dans un futur proche une baisse du taux de l’intérêt, aussi anticipent-ils une
hausse du cours des titres et peuvent-ils envisager des gains en capital. De l’autre côté,
Keynes estime aussi qu’il y a un taux d’intérêt minimum ou plancher, im, en dessous duquel
le taux ne peut plus baisser, puisque les spéculateurs envisagent comme inévitable la baisse du
prix des titres. A ce taux, ils transforment tous leurs avoirs en liquidités. On parle de trappe à
liquidité ou de trappe monétaire.
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Notons que le rôle du taux de l’intérêt n’est pas d’assurer l’égalité de l’épargne et de
l’investissement, comme cela est le cas dans les théories classiques et néoclassiques, mais
l’équilibre sur le marché de la monnaie.
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verticale, le revenu global ne varie pas, et ce quel que soit le niveau du taux d’intérêt. Pour
cette valeur du revenu global, Y, le taux d’intérêt est maximum et toute l’offre de monnaie
supplémentaire serait utilisée à l’achat d’actifs financiers. Nous sommes en effet dans la zone
de préférence absolue pour les titres. Dans cette zone, la demande de liquidités est
parfaitement rigide par rapport au taux d’intérêt, son élasticité est nulle.
4.4. Equilibre réel et équilibre monétaire simultanés (IS-LM)
1. Représentation de l’équilibre.
Pour représenter géométriquement l’équilibre global, il suffit de superposer dans le même
plan les courbes IS et LM. On obtient ainsi le diagramme de Hicks-Hansen. L’intersection des
deux courbes correspond à un couple de valeurs (Y,i) qui assure l’équilibre sur chacun des
deux marchés des produits et de la monnaie et, partant, de l’économie dans son ensemble.
L’équilibre est atteint lorsque l’équilibre sur le marché des biens et services coïncide avec
l’équilibre sur le marché de la monnaie. Arithmétiquement, cela s’exprime grâce aux
équations IS et LM.
2 Le déplacement de l’équilibre
Il s’agit de supposer que les deux courbes subissent des déplacements et la modification de
leurs pentes respectives.
a. Déplacement de la courbe IS
Cette courbe peut subir un déplacement suite à :
- Une variation de l’investissement autonome
- Une variation dans les importations et les exportations
- Une augmentation ou une baisse des dépenses publiques.
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le fait que l’augmentation de i va inciter les agents à faire des placements sur le marché
financier plutôt qu’à investir ou à consommer.
Dans la zone CD, le glissement de IS se traduit uniquement par une hausse du taux d’intérêt,
le revenu étant inchangé. La forte hausse du taux d’intérêt fait que les agents sont plutôt
incités à faire des placements qu’à investir dans la production.
b. Déplacement de LM
Cela peut être provoqué par :
- Une variation de l’offre de monnaie par les autorités monétaires
- Une prise de confiance dans l’avenir de la part des particuliers, ce qui pourrait réduire les
encaisses de précaution
- Une variation du revenu
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d’autant plus l’investissement dont l’augmentation se traduit par une forte augmentation du
revenu
Dans les années 60, ces deux économistes, Robert A. Mundell et J.M. Fleming, ont élaboré
un modèle qui est pour l’essentiel une extension du modèle IS-LM . Aux deux courbes
fondamentales qui caractérisent l’équilibre intérieur, les auteurs ajoutent une courbe
représentative de l’équilibre de la balance des paiements. Ce modèle présente l’indiscutable
avantage d’associer dans une analyse cohérente les effets des variations dans la demande
intérieure de marchandises, de monnaie et d’actifs financiers avec ceux qui sont occasionnés
par les échanges extérieurs.
- L’absence de monnaie universelle, qui se traduit par une hétérogénéité économique. Pour
importer ou placer des capitaux à l’étranger, il faut disposer des moyens de paiement
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étrangers ; or un pays ne peut se procurer ces moyens qu’en exportant des marchandises ou en
recevant des capitaux étrangers. Ces moyens de paiement étrangers sont les devises. Les
mouvements divers de marchandises et de capitaux influent sur le fonctionnement de la
balance des paiements. Elle est un état statistique dont l’objet est de retracer pour un pays
donné sous une forme comptable l’ensemble des mouvements des biens et services, de
capitaux et de monnaies à travers les frontières au cours d’une période déterminée. Elle est
tenue selon les règles de la comptabilité en partie double ; à chaque dette correspond une
créance de même montant. Notons que dans ce cas plus précis, la balance de paiements ne
doit pas être réduite à sa dimension comptable. Elle a aussi une dimension économique.
En bref, la balance des paiements donne un aperçu de l’Etat des échanges économiques
effectués par les résidents d’un pays avec le reste du monde. Elle présente en effet l’évolution
du montant des avoirs détenus par les nationaux à l’étranger. Elle permet là même, d’évaluer
l’importance que revêtent les échanges internationaux dans l’activité d’un pays et le degré de
dépendance économique de celui-ci vis-à-vis de l’extérieur. L’objet de la balance des
paiements n’est pas de faire apparaître l’équilibre des échanges avec l’extérieur, mais bien
plutôt de faire ressortir la manière dont l’équilibre des recettes et des dépenses a pu être
réalisé au cours de la période considérée. L’information qu’elle apporte n’est donc pas
saisissable dans la seule lecture de son solde globale, mais bien plutôt dans le fait qu’elle
présente les caractéristiques des opérations que les particuliers ont réalisées avec le reste du
monde.
Pour être bref, disons que la balance de paiements d’un pays est décomposée en 3 grands
comptes :
- Le compte de transactions courantes qui regroupe les flux de biens et services à travers les
frontières. C’est dans cette balance que sont enregistrées les exportations et les importations
de biens et services. - Le compte de capital, dans lequel sont enregistrés les transferts de
capitaux et les acquisitions d’actifs non financiers tels les brevets.
- Le compte financier qui fait ressortir les mouvements financiers donnant lieu à
investissements ainsi que la variation des réserves en devises et des engagements de
l’économie nationale.
Toutes les opérations enregistrées, qu’elles portent sur des biens et services ou des
mouvements de capitaux, engendrent des mouvements monétaires. C’est la raison pour
laquelle chaque transaction donne lieu à une double inscription :
• L’une traduit la nature économique de l’opération, puisqu’elle enregistre les mouvements
d’actifs à travers les frontières (export ou import).
• L’autre fait ressortir le mode de règlement des opérations économiques (transferts de devises
ou engagements).
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Du fait du double enregistrement des flux, le solde de la balance des paiements est toujours
nul. Si on désigne par BP le solde global de la balance des paiements, par BTC le solde de la
balance des transactions courantes et par BK le solde de la balance des capitaux, on peut
écrire la relation : BP = BTC + BK avec BTC = -BK
BK est précédé d’un signe négatif parce que les mouvements monétaires sont comptés dans
la balance financière au sens large. Pour saisir les conséquences des échanges internationaux
sur l’équilibre intérieur, il faut intégrer l’équilibre de la balance des paiements en relation
avec le niveau du revenu national, Y, et avec celui du aux d’intérêt intérieur i. Cela permet de
construire la courbe représentative de l’équilibre externe désignée par BP. Retenons que le
niveau d’équilibre de la balance des transactions courantes est fonction du revenu national Y.
Certes, on peut considérer que plus le produit national est élevé et plus la capacité d’exporter
est grande, néanmoins le montant des exportations dépend principalement de la demande des
non résidents, ce qui fait qu’il n’est pas directement fonction du revenu national Y. Il est
avéré, en revanche, que les importations sont directement fonction du revenu intérieur : plus
le revenu augmente et plus les résidents auront tendance à demander des produis étrangers.
Nous pouvons alors écrire : BTC = BTC(Y)
Les mouvements des capitaux quant à eux, sont fonction du taux d’intérêt intérieur i. Il est
vrai que le niveau des taux d’intérêt pratiqués à l’étranger influent sur les mouvements des
capitaux. En toute rigueur, les capitaux sont fonction du différentiel entre le taux d’intérêt
intérieur et les taux d’intérêt extérieurs. BK = BK(i) Il s’en suit que l’équilibre de la balance
des paiements, BP, peut s’écrire : BP(Y,i) = BTC(Y) + BK(i) = 0 ; soit encore BTC(Y) = -
BK(i)
Toutefois, rien n’indique a priori que les couples (Y,i) correspondant à l’équilibre de la
balance des paiements coïncident avec les couples Y,i) caractérisant l’équilibre interne.
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Graphiquement, on a :
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Le taux de change, ou encore le prix d’une devise exprimé en monnaie nationale, c’est la
quantité de monnaie nationale qui doit être dépensée pour se procurer une unité de devise
étrangère. Ainsi, lorsque l’on dit que le taux de change s’élève, c’est le prix des devises
étrangères, exprimé en monnaie nationale, qui s’accroît. Cela revient encore à dire que le
cours de la monnaie nationale diminue. En revanche, quand le taux de change diminue, c’est
qu’il faut moins de monnaie nationale pour obtenir une unité de devises étrangères. On dit
encore que le cours de la monnaie nationale s’élève.
L’attention des étudiants sur ces questions et l’utilisation de ces expressions est requise, car
cela peut prêter à la confusion. Le taux de change résulte de la confrontation de l’offre et de la
demande de devises. L’offre de devises émane des non-résidents qui souhaitent acquérir soit
des marchandises, soit des titres financiers, soit de la monnaie du pays considéré. La demande
de devises provient des résidents pour que ceux-ci puissent payer leurs fournisseurs étrangers.
Le taux de change de la monnaie nationale de son côté sera donc dépendant des flux de
marchandises et de capitaux à travers les frontières du pays.
On peut distinguer deux situations extrêmes : le régime de taux de changes fixes et le régime
de taux de change flottants. Pour le 1er, les monnaies peuvent fluctuer dans une marge étroite,
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contrôlée par les autorités monétaires. Les régimes de changes flottants, qui sous-entendent
que les monnaies fluctuent librement sans interventions des autorités monétaires, ne se
rencontrent que dans des situations exceptionnelles et pour des durées relativement courtes.
C’est dire qu’elles sont tenues e constituer des réserves de changes en devises afin de pouvoir
réguler le marché et soutenir le cas échéant le cours de la monnaie dont elles ont la
responsabilité. Toutefois, les interventions des banques centrales de puiser dans leurs réserves
connaissent une limite. Un déficit chronique va progressivement épuiser les réserves de la
banque centrale qui ne pourra plus intervenir de façon efficace. Le moment viendra alors où il
faudra modifier la parité des monnaies. Pour faire face à une situation de déficit prolongé de
la balance des paiements, on procédera alors à une dévaluation. A l’inverse pour éviter que
perdure l’excédent de la balance des paiements, on procédera à une réévaluation. Dans l’un ou
l’autre cas, on assistera à un déplacement de BP.
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Par souci de simplification et afin de rester dans le cas le plus général qui soit, nous
représentons seulement la partie « pendue » de LM
Les trois courbes de la figure représentent respectivement les trois marchés fondamentaux de
l’économie :
- Le marché des biens et services représenté par la courbe IS qui retrace les combinaisons du
taux d’intérêt domestique i et le niveau du revenu national Y pour lesquels est atteint
l’équilibre sur le marché des biens et services.
- Le marché de la monnaie représenté par la courbe LM, qui retrace toutes les combinaisons
du niveau du revenu national Y, et du taux d’intérêt intérieur i pour lesquelles l’offre et la
demande de monnaies sont égales.
- Les échanges avec l’extérieur représenté par la courbe BP qui retrace toutes les
combinaisons du revenu national Y, et du taux d’intérêt intérieur i compatibles avec un certain
niveau d’équilibre de la balance des paiements. La représentation graphique nous permet de
saisir que l’équilibre macroéconomique d’une économie ouverte est atteint au point
d’intersection des trois courbes IS, LM et BP. En ce point E, les trois marchés sont
simultanément équilibrés pour un coupe (Y,i) mais aussi pour un taux de change e. Autrement
dit, le taux de change est un facteur qui participe à la définition de l’équilibre global.
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Cependant si la demande augmente, les ventes augmentent, les travailleurs vont demander des
hausses de salaire. Il s'ensuivra une répercussion sur les prix de revient et donc la hausse des
prix c'est-à-dire l'accélération de l'inflation. La politique de croissance de l'économie conduit à
réduire le taux de chômage et à accroître le taux d'inflation. Si les prix continuent à grimper,
le pouvoir d'achat s'érode, la demande se contracte, les prix des biens et services chutent, les
entreprises ne vendent plus assez et donc réduisent la production et par conséquent leur
demande des facteurs de production. La politique de contraction de la demande se traduit par
plus de chômage et moins d'inflation. La courbe de Philips montre qu'un taux d'inflation plus
élevé s'accompagne d'un taux de chômage plus faible et inversement.
Au courant des années 60, les décideurs avaient à comparer, quel niveau d'inflation, ils étaient
prêts à tolérer en échange d'une baisse du chômage.
Au point E, situation d’équilibre, l'inflation est nulle et le chômage est en un point tel que le
marché de travail se situe en équilibre. Supposons que la demande globale augmente.
Admettons par exemple qu'il y ait augmentation de la masse monétaire, les prix et les salaires
n'augmentent pas beaucoup au départ, le taux d'intérêt baisse pour inciter les gens à détenir
une plus grande demande d'encaisse. A court terme, l'augmentation de la demande globale des
biens entraîne un accroissement de la production, l'emploi s'améliore et le chômage diminue.
Cependant l'augmentation de la demande globale a pour effet, de déplacer l'économie du point
E vers le point A de la courbe de Philips. En effet comme les prix ont augmenté, l'inflation est
supérieure à zéro. L'économie ne reste pas au point A. Progressivement le salaire monte en
réaction à l'augmentation de la demande de travail par les entreprises. Les entreprises
répercutent la hausse des salaires sur les prix de revient et sur les prix de vente. La hausse des
prix réduit la masse monétaire réelle, la demande globale commence à diminuer, le chômage
augmente à nouveau et les prix baissent. L'économie se met à redescendre le long de la courbe
de Philips du point A vers le point E. La baisse du salaire et des prix rend l'inflation négative à
court terme.
L'économie remonte vers la gauche le long de la courbe de Philips. Il s'agit d'une relation
statistique selon laquelle, il existe sur la longue période une relation inverse entre le taux de
progression des salaires nominaux (en ordonnées) et le taux de chômage (en abscisses). En
faisant l'hypothèse que la hausse nominale des salaires reflète assez fidèlement la hausse des
prix, d'autres économistes ont déduit de la courbe de Phillips une relation stable entre la
hausse des prix et le taux de chômage: la variation du niveau général des prix apparaît comme
une fonction décroissante du taux de chômage. A noter que cette relation n'est pas linéaire, car
au fur et à mesure que l'on tend vers le plein emploi, les prix augmentent de plus en plus
rapidement.
L'intersection entre la courbe et l'axe des abscisses indique le taux de chômage compatible
avec la stabilité des prix. Selon une étude de Samuelson et Solow, publiée en 1960, la stabilité
des prix aux États-Unis impliquait un taux de chômage voisin de 5 %. La courbe de Phillips
établit une relation a priori conforme au bon sens : quand le travail se raréfie et que le taux de
chômage diminue, la concurrence entre les employeurs devient plus forte pour drainer la
main-d’œuvre qui leur est nécessaire. De ce fait, les salaires augmentent, ce qui rejaillit sur les
prix. La relation montre que l'économie oscille entre deux pôles: chômage et stabilité des prix
d'un côté, plein emploi et inflation de l'autre. Entre ces deux extrêmes, il existe un grand
nombre de situations intermédiaires caractérisées par un certain chômage et une certaine
inflation, mais l'idéal keynésien de plein emploi sans inflation apparaît comme une utopie. La
relation de Phillips explique aussi le dilemme auquel sont confrontés les pouvoirs publics aux
prises à ce que l'on appelle parfois un « marchandage cruel» : ils doivent toujours choisir entre
plus de chômage (pour freiner l'inflation) ou plus d'inflation (pour lutter contre le chômage).
Au cours des années 1950-1960, les gouvernements optaient, selon la conjoncture, pour l'un
ou l'autre de ces objectifs et menaient des politiques de réglage conjoncturel au coup par coup,
qualifiées de stop and go, tantôt en freinant la demande globale (politiques de rigueur
monétaire et budgétaire), tantôt en la stimulant (par la dépense publique, notamment).
N.B. : L'hypothèse de Philips a été remise en cause par les théories ultérieures. Il a 88 été
relevé que sa théorie n'est pas toujours confirmée par les faits. Cependant, il faut retenir que la
courbe de Philips exprime un arbitrage temporaire et non permanent entre l'inflation et le
chômage qui existe quand l'économie s'ajuste à la demande globale. Une augmentation de
celle-ci nécessite une période passagère d'inflation pour réduire les encaisses réelles et
ramener la demande globale à son niveau de plein emploi. Par ailleurs, le mouvement de
l'économie le long de la courbe de Philips dépend du degré de flexibilité des salaires
nominaux et en conséquence des prix. La flexibilité des salaires nominaux et des prix
influence la masse monétaire réelle et la demande globale. Les monétaristes ont ajouté à ce
constat l'hypothèse de l'accroissement de la masse monétaire à long terme.
La masse monétaire nominale ayant augmenté, l'inflation, les taux d'intérêts nominaux et les
salaires nominaux augmentent. Mais selon l'état de l'économie, le salaire réel peut rester
constant et l'économie se maintenir en plein emploi. Jusqu'à la fin des années 1960, le schéma
de Phillips se vérifie. Mais on constate, au cours des années 1970, que l'arbitrage entre
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De ce fait, l'efficacité et même l'opportunité des politiques de réglage conjoncturel (le stop
and go) sont mises en cause. Les auteurs monétaristes ont vu dans ce phénomène la
confirmation de leur hypothèse d'existence d'un taux de chômage naturel que l'intervention de
L'Etat ne parvient pas à combattre (du moins par les moyens keynésiens, c'est-à-dire par les
politiques de relance conjoncturelle). Dans un article publié en 1968, Friedman juge que
l'erreur de Phillips a consisté à ne pas distinguer les salaires nominaux des salaires réels.
Milton Friedman a fait observer que dans un équilibre à long terme où l'inflation augmente, la
masse monétaire nominale et les salaires nominaux augmentent au même rythme que le prix.
L'inflation n'érode pas la masse monétaire réelle ni les salaires réels. A long terme, l'inflation
n'avait pas d'influence sur les valeurs d'équilibre du plein emploi des salaires réels et du
chômage.
6.2. Les coûts du chômage
Le coût économique le plus visible du chômage est celui de la demande de la sécurité sociale
c'est à dire le financement des allocations versées aux chômeurs. Un coût important le moins
visible est celui de la perte de l'activité productive des chômeurs. Leur inactivité forcée prive
toute la société des biens et services qu'ils pourraient produire. Au niveau global, le PIB est à
un niveau inférieur à celui qu'il aurait pu atteindre (production perdue) et le bien être que cette
production aurait pu apporter. Cette production et ce bien être ne seront jamais récupérés ni
compensés. Au plan social, la perte d'un emploi ou l'impossibilité d'en trouver signifie d'abord
une perte de revenu et donc de niveau de vie et ensuite une déstabilisation psycho sociale pour
ceux qui en sont victimes. Statistiquement, on observe que les maladies, les violences et la
criminalité augmentent dans les périodes de chômage important. Compte tenu de ces coûts, la
diminution du chômage constitue un des objectifs fondamentaux des politiques
macroéconomiques.
reprise suffisante pour résorber le chômage. L'effet d'hystérésis peut donc contribuer à la
dégradation inexorable du taux de chômage naturel. Il montre également que la mise en œuvre
de politiques déflationnistes peut exercer des effets irréversibles sur l'emploi
Alban Phillips, économistes néo-zélandais, dans son étude, cherchait à valider l’hypothèse
selon laquelle le taux de variation du taux de salaire monétaire peut être expliqué par le
niveau de chômage ou le taux de changement du chômage. A partir des statistiques pour le
Royaume-Uni couvrant la période 1861-1957 des taux de chômage et des taux de variation du
taux de salaire monétaire, Phillips répondait positivement à la question qu’il s’était posée en
mettant en évidence l’existence d’une relation (non linéaire) décroissante entre les deux
variables sur la période étudiée. Il trouva également le niveau du taux de chômage de 5,5%
susceptible d’assurer la stabilité de salaire monétaire. Ce taux de chômage sera plus tard
appelé, en macroéconomie, le NAWRU, Non Accelerating Wage Rate of Unemployment
(taux de chômage non accélérateur de salaire). Pour lui, à des situations de chômage élevé
correspondaient de faibles hausses du taux de salaire monétaire et inversement.
b. La courbe inflation/chômage
Le schéma de Phillips ne va devenir une référence qu’à l’occasion d’un travail de Paul
Samuelson et Robert Solow présenté en décembre 1959 lors du 72ème colloque de
l’American Economic Association.
Dans cette étude, couvrant la période 1900-1958, portant sur les Etats Unis, es deux auteurs
choisissent de reformuler la relation de Phillips, en remplaçant la variation du taux de salaire
par l’augmentation annuelle des prix : la courbe de Phillips devient ainsi une relation
décroissante entre le taux de chômage et le taux d’inflation.
(W/P) et LO (W/Pa ) > LO (W/P) - Inversement, si Pa > P alors (W/Pa ) < (W/P) et L°(W/Pa
)< LO (W/P) Le concept de taux de chômage naturel Ce concept est défini, selon l’économiste
suédois Knut Wicksell, comme le niveau de chômage volontaire qui équilibre le marché du
travail et qui entraîne un taux de salaire réel comparable avec l’équilibre de marchés
multiples. Le taux de chômage naturel est donc aussi le taux qui maintient constant le taux de
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salaire réel moyen et qui maintient le niveau des prix constant (ou le taux d’inflation), on a
donc la relation : taux de chômage naturel = NAIRU = NAWRU.
c. L’effet déstabilisant des politiques conjoncturelles
effectue des démarches ou quiconque qui est disponible et n'a pas d'occupation
professionnelle ; - toute personne disponible ayant trouvé un emploi qu'elle occupera
ultérieurement. En termes d'objectif le gouvernement peut chercher à réaliser ou à atteindre un
taux de chômage le plus bas possible. En partant de l'origine du problème; on distingue
différents types de chômage.
2. Le chômage structurel
A plus long terme, la structure de la demande et de la production ne cesse de changer. Le
chômage structurel se rapporte à celui qui provient d'un déséquilibre entre les qualifications
et les emplois offerts tenant au changement de la structure de la demande et de la production.
Les travailleurs employés dans la structure précédente mais n'ayant pas les qualifications pour
la structure présente sont victimes d'un chômage structurel.
3. Le chômage dû à l'insuffisance de la demande
Ce chômage dit keynésien apparaît lorsque d'une part la demande globale diminue et d'autre
part, quand les salaires et les prix ne sont pas encore ajustés pour établir le plein emploi. Ce
chômage naît quand il existe une contrainte des débouchés c'est-à-dire une insuffisance de la
demande. C'est la baisse de la demande qui induit celle de l'investissement puis celle des
capacités de production et de l'emploi. Le chômage keynésien est dû à une contrainte de la
demande.
4. Le chômage classique
Ce chômage apparaît lorsque la rentabilité des entreprises est insuffisante pour les inciter à
embaucher. L'insuffisance de rentabilité due notamment à des coûts de production élevés
(matières premières, énergie, salaires, … ) se traduit par la baisse des profits puis de
l'investissement et de capacités de production et enfin de l'emploi. Le modèle classique
suppose que la flexibilité des salaires et des prix maintient l'économie à son niveau de plein
emploi. Le pouvoir des syndicats maintient le taux des salaires au-dessus de ce niveau
d'équilibre et empêche l'ajustement indispensable de se produire. Le chômage apparaît quand
le salaire est maintenu délibérément au-dessus du niveau où les droites d'offre et de demande
du travail se coupent. Il peut être dû soit à l'exercice de leur pouvoir par les syndicats soit à
une législation sur le salaire minimum qui impose un salaire supérieur au taux de salaire
d'équilibre. L'économie « classique» est une économie de plein emploi.
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Macroéconomie CT KASEREKA MULIRO Papy
Le plein emploi est la situation normale ou naturelle étant donné principalement le caractère
concurrentiel du marché de travail: les taux des salaires peuvent, comme le prix de n'importe
quelle marchandise, fluctuer librement en fonction de l'offre de travail émanant des
travailleurs et de la demande de travail émanant des employeurs. La concurrence garantit un
taux de salaire d'équilibre. Selon les classiques, comme n'importe quel marché de concurrence
pure et parfaite, l'offre de travail et la demande du travail sont fonction du taux de salaire réel
(pouvoir d'achat). L'offre de travail est une fonction croissante du salaire réel car les agents
sont plus disposés à travailler si on leur propose une rémunération plus attractive.
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel car les entreprises
maximisent leur profit en égalisant la productivité marginale du facteur travail au taux de
salaire réel. Comme la productivité marginale du facteur travail décroît, les entreprises
embauchent d'autant plus que le salaire réel est bas. Il y a chômage lorsque le marché de
travail a perdu son caractère concurrentiel. Le syndicat impose des salaires trop élevés pour ce
taux excessif. Il y a plus d'offre de travail qu'il n'y a des demandes car la productivité du
travail est trop faible pour justifier les salaires si élevés. Il y a donc un chômage qualifié de
"volontaire" car sa responsabilité incombe aux travailleurs eux-mêmes ou à leur syndicat.
On parle de chômage volontaire si à un taux de salaire donné un certain nombre des personnes
actives ne souhaite pas travailler. Le chômage est involontaire pour des personnes actives qui
aimeraient prendre un emploi à un taux de salaire quelconque mais ne peuvent le trouver.
5. Le chômage Keynésien
C'est le chômage dû à l'insuffisance de la demande. Ce chômage est involontaire. Il est la
conséquence de la lenteur de l'ajustement sur le marché du travail, ajustement qui échappe au
contrôle des travailleurs ou des syndicats. Keynes estime que le montant d'investissement
effectué va dépendre de la confrontation entre la rentabilité que les firmes attendent de ces
investissements (qu'il qualifie d'efficacité marginale du capital, EMC) et du taux d'intérêt. Or
l'EMC est largement déterminé par le degré d'optimisme ou de pessimisme des firmes, leur
état de confiance quant à l'avenir. Si l'économie est déprimée, les perspectives de débouchés
restreintes, les firmes anticiperont un bas niveau d'efficacité marginale du capital, et rien ne
prouve que la baisse des taux d'intérêt soit efficace. D'où la nécessité de politiques
économiques pouvant provoquer la confiance des investisseurs.
Notons encore que l'EMC peut être non seulement très basse mais qu'elle est aussi très
instable, car l'état de psychologie collective est très volatil. Dans des articles postérieurs à la
Théorie générale, Keynes insiste encore plus largement sur le fait que l'incertitude de la vie
économique voue l'investissement à fluctuer selon l'état d'esprit des milieux d'affaires. Dans
ces conditions, on comprend que l'intervention de l'État puisse jouer un rôle régulateur. La
distinction entre chômage classique et chômage keynésien est due à l'économiste français
Edmond Malinvaud et s'appuient sur la théorie du déséquilibre. Le chômage keynésien est une
situation dans laquelle l'offre de travail (proposée par les travailleurs) excède la demande (des
employeurs), tandis que, simultanément, il y a une offre excédentaire également sur le marché
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Macroéconomie CT KASEREKA MULIRO Papy
des produits. C'est la situation examinée par Keynes: les entreprises ne recrutent pas
suffisamment car elles n'ont pas de débouchés suffisants pour leur production. La demande
effective est trop faible.
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer un chômage très élevé en plus des
explications classiques et keynésiennes:
-la démographie, les revendications salariales, la productivité du travail, le taux d'intérêt, la
politique économique, l'éducation et la formation, ... Il existe aussi des facteurs institutionnels
et structurels mis en avant pour expliquer le développement du chômage dans certains pays :
- La tertiarisation de l'économie : la croissance de l'activité dans certains pays est portée par
le secteur tertiaire. La création d'emplois dans le tertiaire se traduit par la perte d'emplois dans
l'industrie où la croissance est de moins à moins forte. Selon les secteurs, il y a donc une
liaison croissance-emploi. Dans certains secteurs, la croissance est susceptible de créer peu
d'emplois et même d'en supprimer: une même valeur ajoutée, un même revenu ou une valeur
ajoutée et un revenu supérieur sont créés avec moins de main-d'œuvre.
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Macroéconomie CT KASEREKA MULIRO Papy
1) Pour les offreurs de travail, l'élément de comparaison est le salaire nominal qui figure dans le
contrat de travail et non le salaire réel. Les offreurs du travail souhaitent trouver un emploi au
salaire nominal courant. Cette hypothèse est justifiée par l'idée d'illusion monétaire. Il y a
illusion monétaire lorsque les variables réelles et nominales sont confondues. A court terme,
la main d'œuvre, n'a pas la possibilité de connaître le rapport entre le mouvement des salaires
et le niveau général des prix. Ce rapport n'est calculable que pour une période passée.
L'hypothèse keynésienne selon laquelle les offreurs de travail adaptent leur comportement au
salaire nominal fait qu'une diminution de l'emploi est sans incidence sur la rémunération des
salariés. Le salaire nominal apparaît à un moment donné indépendant du niveau de l'emploi:
on parle de rigidité de l'offre du travail. Mais au-delà d'un certain niveau, l'embauche d'un
volume de main d'œuvre additionnel suppose un accroissement du salaire nominal (on
retrouve ici la conception classique de l'offre de travail, fonction croissante du salaire réel).
(Cfr Graphique) Le fait que l'offre de travail n'est plus fonction croissante du salaire est
représenté graphiquement par le segment WoP horizontal et parallèle à l'axe des abscisses. A
ce taux de salaire, le nombre d'offreurs de travail augmente ou encore la quantité de travail
augmente alors que le taux de salaire est constant. Cependant au-delà du point P, les offreurs
ne peuvent offrir une quantité de travail additionnelle qu'avec l'augmentation du taux de
salaire (offre coudée). l'action des organisations syndicales et les réglementations étatiques
notamment en matière de salaire minimum. L'équilibre du marché du travail apparaît à
l'intersection des courbes de demande DT et d'offre de travail OT Etant donné l'indice du
niveau général des prix (supposé égal à Po) on porte en ordonnées le salaire réel Wo/Po.
La rencontre au point P des courbes DT et OT montre qu'un volume de main d'œuvre To est
utilisé. Mais le long de OT au taux de salaire Wo/Po, un nombre de travailleurs TE était prêt à
offrir le travail, l'écart entre TE et To constitue un chômage de type involontaire puisque le
nombre des personnes qui désirent travailler au niveau de salaire nominal Wo correspondant
au salaire réel W o/Po est égal à T.E. Si au point P, il y a équilibre du marché du travail, il
s'agit d'un équilibre de sous-emploi. Dans l’hypothèse où les entreprises souhaiteraient
produire davantage, leur coût augmenterait et l'indice de prix s'élèverait à Pl. Dans l'hypothèse
où le salaire nominal ne connaît pas des modifications, le chômage pourrait être réduit du fait
du déplacement vers le bas de la courbe d'offre, du fait de la baisse du salaire réel suite à une
hausse des prix.
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Les modifications qui affectent le volume de l'emploi doivent être saisies plus comme des
modifications de la demande de travail que de l'offre. La demande de travail par l'entreprise
est liée aux fluctuations de la conjoncture. Celle-ci fait varier la demande globale et donc le
revenu global. C'est le revenu global qui détermine le volume de l'emploi. On a la relation de
causalité keynésienne: Revenu global = niveau d'emploi. Cette relation peut être schématisée
comme suit:
2) La rigidité du salaire à la baisse est soulignée par l'analyse keynésienne : le salaire n'est pas
sensible à des modifications permanentes en fonction de la situation au jour le jour du marché
du travail. Le taux de salaire n'est pas uniquement régulé par les mécanismes automatiques du
marché du travail. Il faut prendre en compte également L'équilibre du marché du travail
apparaît à l'intersection des courbes de demande DT et d'offre de travail OT. Etant donné
l'indice du niveau général des prix (supposé égal à Po) on porte en ordonnées le salaire réel
Wo/Po. La rencontre au point P des courbes DT et OT montre qu'un volume de main d'œuvre
To est utilisé. Mais le long de OT au taux de salaire Wo/Po, un nombre de travailleurs TE
était prêt à offrir le travail, l'écart entre TE et To constitue un chômage de type involontaire
puisque le nombre des personnes qui désirent travailler au niveau de salaire nominal Wo
correspondant au salaire réel W o/Po est égal à T.E. Si au point P, il y a équilibre du marché
du travail, il s'agit d'un équilibre de sous-emploi.
Dans l’hypothèse où les entreprises souhaiteraient produire davantage, leur coût augmenterait
et l'indice de prix s'élèverait à Pl. Dans l'hypothèse où le salaire nominal ne connaît pas des
modifications, le chômage pourrait être réduit du fait du déplacement vers le bas de la courbe
d'offre, du fait de la baisse du salaire réel suite à une hausse des prix. Le salaire a deux
dimensions: il constitue un coût de production pour les entreprises et un revenu pour les
ménages. La baisse des salaires nominaux réduit le coût du travail mais elle diminue aussi le
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revenu distribué. Ceci provoque une baisse de la demande globale, un processus de récession
et une augmentation du sous-emploi.
Pour Keynes, l'initiative en matière d'emploi ne revient pas aux ménages qui offrent leur
travail mais aux entreprises qui créent les emplois. Dans cette perspective, la main-d'œuvre se
présente comme «preneur d'emploi» et non plus en tant qu'offreur de travail. L'existence du
sous-emploi n'est pas due au refus par la main-d'œuvre d'un salaire nominal en baisse, mais
plutôt à une insuffisance de création d'emploi et ceci en raison d'un niveau de production
inférieur à celui qui permettrait l'emploi de toute la population active disponible. L'offre de
travail aussi est déterminée par le mouvement démographique, la durée de la scolarité, la
durée du travail, l'âge de la retraite, ... La stabilité relative de ces différents éléments fait que
l'offre du travail n'est pas soumise à des variations brusques à court et moyen terme.
Les modifications qui affectent le volume de l'emploi doivent être saisies plus comme des
modifications de la demande de travail que de l'offre. La demande de travail par l'entreprise
est liée aux fluctuations de la conjoncture. Celle-ci fait varier la demande globale et donc le
revenu global. C'est le revenu global qui détermine le volume de l'emploi. On a la relation de
causalité keynésienne: Revenu global = niveau d'emploi. Cette relation peut être schématisée
comme suit:
Il y a détermination du couple des valeurs d’équilibre (Ye, ie) sur le marché des biens et des
services et sur le marché de la monnaie. A partir de la valeur du revenu global, se déduit la
quantité de main d'œuvre nécessaire T*. A ce niveau d'emploi correspond un niveau de salaire
réel Wo/Po. Ye constitue une position d'équilibre bien qu'il y ait une quantité de travail TQ-
T* inemployée. Le niveau du revenu global détermine donc le volume de l'emploi au sein
d'une économie.
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Par ses interventions conjoncturelles, l’Etat régulateur s’efforce d’agir sur le taux de
croissance de l’économie en même temps que sur l’évolution des prix, le chômage et
l’équilibre des échanges extérieurs. Pour ce faire, il doit mobiliser des instruments en vue
d’atteindre certains objectifs, intermédiaires ou finals. C’est ainsi que l’économiste
néerlandais Tinbergen a pu établir une règle suivant laquelle il faut choisir autant
d’instruments différents que d’objectifs et que, pour chaque objectif, il faut appliquer
l’instrument le plus efficace. En matière de politique conjoncturelle, l’action de l’Etat
s’appuie sur deux grands piliers :
- La politique budgétaire et fiscale qui consiste en un ensemble de mesures visant à agir sur la
demande des biens et services. On parle d’une action sur les flux réels.
- La politique monétaire qui vise à contrôler la liquidité de l’économie à travers l’offre de
monnaie. Il s’agit donc d’une régulation des flux monétaires.
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collectifs, d’effectuer des transferts pour aider les ménages ou subventionner les entreprises,
enfin elles permettent aussi de rembourser les dettes de l’Etat. Les recettes budgétaires, les
recettes budgétaires permettent évidemment de financer les dépenses et donc de rendre
effectives les grandes orientations de la politique économique. Elles proviennent des impôts et
taxes et/ou des emprunts. Mais cette dernière source de recettes, et donc l’emprunt, se traduit
par une hausse des taux d’intérêts. En effet, pour attirer l’épargne, l’émission des bons de
Trésor doit se faire à un taux d’intérêt supérieur à celui du marché courant.
Dans la zone AB, qui est la zone à trappe à liquidités ou zone keynésienne, le déplacement
d’IS vers IS’1 est très efficace. Entre A et B, la demande de monnaie est infiniment élastique
au taux d’intérêt qui est à son minimum. Dans la zone intermédiaire BC, la politique
budgétaire par augmentation des dépenses reste efficace : elle provoque une augmentation de
Y2 à Y’2. Cependant, pour une augmentation des dépenses d’un même montant que dans le
cas précédent, l’augmentation du revenu est moindre ; Y’2-Y2< Y’1-Y1. Cela tient à ce
qu’une partie de la monnaie nouvellement disponible vient alimenter la demande de monnaie
pour motif de spéculation, ce qui se traduit par une augmentation du taux d’intérêt. Dans la
zone CD, qualifiée de zone classique, la politique budgétaire est totalement inefficace.
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2. La politique monétaire
La politique monétaire comprend l’ensemble des interventions des autorités monétaires,
généralement la banque centrale de chaque pays, pour agir sur l’activité économique par
l’intermédiaire de la masse monétaire. A la différence de la politique budgétaire qui répond à
des critères démocratiques, puisque le budget est voté et contrôlé par le Parlement, la
politique monétaire échappe pour une large part au contrôle des élus.
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interventions des autorités monétaires pour agir sur l’activité économique par l’intermédiaire
de la masse monétaire
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L’efficacité de l’une et l’autre politique doit maintenant être jugée au regard des flux de
marchandises et de capitaux, à travers les frontières, qui peuvent résulter de toute
modification de la dépense intérieure, du taux d’intérêt domestique, de la liquidité interne ou
d’une variation du taux de change.
1. Régime de taux de change fixes
a. Politique budgétaire et fiscale
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En baissant le taux d’intérêt intérieur, cela signifie que celui-ci devient inférieur au taux
d’intérêt international. La naissance de ce différentiel de taux d’intérêt va provoquer une
sortie massive de capitaux, ce qui fait que la liquidité intérieure diminue et que la courbe LM
se déplace vers la gauche et vers le haut de LM1 à LM2. On pourrait aussi penser que la
baisse du taux d’intérêt devrait favoriser l’investissement, or ce n’est pas certain. La mobilité
des capitaux étant supposée parfaite, l’alternative à laquelle sont confrontés les détenteurs de
capitaux n’est pas entre placement intérieur et investissement, mais entre placement à
l’étranger et investissement intérieur.
3 ème cas. Baisse de parité de la monnaie nationale (dévaluation).
Une dévaluation consiste en une baisse brutale, et non pas progressive, de la valeur de la
monnaie nationale exprimée en devises. Il faut donc moins de devises pour obtenir une unité
de monnaie nationale. Donc les produits nationaux deviendront, ceteris paribus, moins
coûteux sur les marchés internationaux. On peut passer que les exportations vont se
développer, ce qui aura pour effet de soutenir la demande et entrainera un déplacement de IS
vers la droite et vers le haut. Cette translation de IS va provoquer une tendance à
l’augmentation du revenu national, et une tendance à la hausse du taux d’intérêt. L’équilibre
pourrait alors se former au point A. Cependant, le aux d’intérêt est supérieur au taux d’intérêt
international. Avec l’hypothèse de mobilité des capitaux parfaite, on va assister à un afflux
des capitaux dans le pays, ce qui va se traduire par une augmentation de liquidité intérieure, la
courbe LM se déplacera à sont tour vers la droite. On passe de LM1 à LM2. La dévaluation va
finalement aboutir à la détermination d’un nouvel équilibre, E2, correspondant à une
augmentation du revenu national d’équilibre qui devient YE2. Bref, la dévaluation de la
monnaie nationale peut se révéler efficace à court terme.
3. Régime de taux de change flexibles
Un régime de taux de change flexibles se caractérise par l’ajustement automatique et
progressif du cours des monnaies par le jeu de l’offre et de la demande sur le marché des
changes. A la différence d’un régime de taux de change flottant où en principe les autorités
monétaires laissent fluctuer librement leur monnaie, dans un régime de changes flexibles les
banques centrales peuvent intervenir pour réguler les cours des monnaies afin d’éviter des
fluctuations trop fortes susceptibles de déstabiliser les échanges extérieurs du pays.
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La politique budgétaire et fiscale dans un cas est inefficace dans un régime de change
flexibles mais efficaces dans un régime de changes fixes. Dans un régime de taux de change
flexibles, la politique monétaire est d’une manière générale beaucoup plus efficace que la
politique budgétaire car elle permet une meilleure adaptation de l’économie nationale aux
contraintes internationales. Toutefois, cette meilleure adaptation a sa contrepartie.
L’économie nationale est beaucoup plus sensible aux fluctuations de l’activité internationale
et en ressent plus fortement les effets ; En effet, lorsqu’il y a baisse du taux d’intérêt dans un
régime de change fixe, cela équivaut à une hausse du aux d’intérêt extérieur. L’analyse reste
valable au régime de changes flexibles. La baisse de i fait naître un différentiel. Cette baisse
va tout d’abord se traduire par une sortie de capitaux qui entraîne une baisse de la liquidité
intérieure, soit un déplacement de LM vers le haut à gauche.
En même temps, cette sortie de capitaux va provoquer une baisse du cours de la monnaie
nationale. Or cette baisse associée à celle du taux d’intérêt va favoriser la production
intérieure. D’un côté, cette baisse du cours de la monnaie nationale va rendre les produits
nationaux plus compétitifs sur les marchés étrangers et va inciter les entreprises résidentes à
produire plus. De l’autre côté la rentabilité relative des investissements intérieurs est
améliorée. A ces deux phénomènes, il faut ajouter le taux de change étant plus élevé, le prix
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Cette baisse va tout d’abord se traduire par une sortie de capitaux qui entraîne une baisse de la
liquidité intérieure, soit un déplacement de LM vers le haut à gauche. En même temps, cette
sortie de capitaux va provoquer une baisse du cours de la monnaie nationale. Or cette baisse
associée à celle du taux d’intérêt va favoriser la production intérieure. D’un côté, cette baisse
du cours de la monnaie nationale va rendre les produits nationaux plus compétitifs sur les
marchés étrangers et va inciter les entreprises résidentes à produire plus. De l’autre côté la
rentabilité relative des investissements intérieurs est améliorée. A ces deux phénomènes, il
faut ajouter le taux de change étant plus élevé, le prix de ces derniers éléments va favoriser le
déplacement de IS vers le haut à droite. L’addition de ces trois phénomènes fait que
l’amplitude du déplacement de IS est plus grande que celle appliquée à LM. Le mécanisme se
stabilisera jusqu’à ce que i va rejoindre la situation initiale.
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
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