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Chapitre introductif 

: le circuit économique
Chapitre 1 : objet et finalité de la comptabilité nationale
Chapitre 2 : les unités et secteurs institutionnels
Chapitre 3 : les autres grandes catégories de la SCN
Chapitre 4 : les opérations sur les biens et services
Chapitre 5 : les opérations de répartition du revenu
Chapitre 6 : le cadre comptable et les règles d’enregistrement
Chapitre 7 : la séquence des comptes des SI et le tableau des comptes économiques intégrés
Chapitre 8 : circulation des biens et services
Chapitre 9 : les trois approches de calcul du PIB

Référence :
Système de comptabilité nationale SCN 2008
Système européen de comptabilité SEC 2020
SCN essentiel : établir les bases, EUROSAT
Edith ARCHA MBAULT, « comptabilité nationale » (selon le SNC 93
Sites internet : UNSD.org ; comptanat.fr
CHAPITRE INTRODUCTIF : CIRCUIT ÉCONOMIQUE

Revenus
Reste du
monde Economie nationale
finale CI

M Production Revenu

B&S
Distribution
primaire

X
Emploi
Revenu
CF
finale
Disponible Primaire
Investissement

epargne

Flux de
patrimoine

Créances Dettes
CHAPITRE 1 : OBJET ET FINALITÉS DE LA COMPTABILITÉ
NATIONALE

1. Qu’est-ce que la comptabilité nationale


La comptabilité nationale est un instrument de mesure de l’économie d’un pays. C’est une
technique statistique qui permet d’exploiter les données économiques et de les présenter dans
un cadre comptable cohérent à des fins d’analyses économiques, de prise de décisions et de
définition de politiques économiques. Elle permet d’avoir une vision synthétique et
macroéconomique de l’économie nationale sur une période déterminée, habituellement une
année ou un trimestre.
1.1 Une technique statistique :
Le terme comptabilité ne doit pas tromper. Il ne s’agit pas d’addition de chiffres élémentaires
parfaitement connus. Ceux sont des données provenant de sources statistiques plus ou moins
complètes, pas toujours compatibles, impliquant une part d’aléa et d’estimation.
1.2 Une vision synthétique et macroéconomique :
L’activité économique d’un pays est faite de millions de transactions élémentaires entre les
acteurs microéconomiques. La comptabilité nationale résume en quelques chiffres cette
multitude d’actes économiques. A cet effet, les transactions sont regroupées en grandes
catégories (avec forcément une part d’arbitraire sur les frontières entre catégories) :
 Les unités élémentaires  : sont regroupées en secteurs institutionnels (agents
économiques) ou en branches d’activités (produits).
 Les transactions élémentaires sont regroupées en opérations.

2. a quoi sert la comptabilité nationale ?


Il serait difficile de développer une stratégie en matière de développement économique sans
les données sur l’économie. La comptabilité nationale fournit des informations sur le niveau
des agrégats macroéconomiques (PIB, investissement, consommation, épargne, etc.), sur la
structure de l’économie, sur la distribution des revenus, etc.
Le système des comptes nationaux permet aussi de dégager les relations entre les différentes
grandeurs économiques (propension moyenne à consommer, le taux d’investissement, taux
d’épargne, taux d’ouverture de l’économie-moy_des_M_et_X_sur_le_PIB, taux de pression
fiscale, etc.). Le suivi de ces interrelations dans le temps permet de connaître la dynamique de
l’économie.
Pour les prévisionnistes, la comptabilité nationale fournit un cadre comptable cohérent
permettant de réaliser des prévisions simples dans le cadre des budgets économiques ou de
modéliser l’économie d’un pays pour des recherches plus approfondies.
Elle permet également de faire des comparaisons internationales. Les agrégats calculés dans
différents pays selon les mêmes définitions rendent les comparaisons aisées.
Enfin, elle permet aussi la détermination des critères macroéconomiques calculés à partir des
comptes nationaux dans le cadre de l’intégration économique des pays (taux de pression
fiscale, déficit budgétaire sur PIB, solde extérieur courant sur PIB, etc.

3. Points de vue adoptés par la comptabilité nationale


La comptabilité nationale commence par déterminer la valeur monétaire de la richesse créée
dans l’ensemble de l’économie puis l’étudie selon trois points de vue. Ces points de vue
peuvent être exprimés par trois questions :
 Qui possède la richesse produite ? A qui elle est distribuée ?
 Comment cette richesse a été utilisée (en termes de produits) ?
 Sous quelle forme se présente cette richesse ?
Pour étudier ces trois points de vue, la comptabilité nationale définit trois catégories :
 Les agents économiques : entreprises, ménages, administration
 Les opérations : productions, consommations finales, FBCF, exportations, etc.
 La nature de la richesse : produits, actifs.

4. Le système de comptabilité nationale (SCN) :


Le SCN consiste en un ensemble cohérent, logique et intégré de données macroéconomiques
organisé sous forme de comptes de flux, de comptes de patrimoines et de tableaux qui
s’appuient sur un ensemble de concepts, de définitions, de nomenclatures et de règles de
comptabilisation approuvées au plan international.
Le SCN définit un certain nombre d’agrégats fondamentaux qui, comme le produit intérieur
brut, sont largement utilisés en tant qu’indicateur de l’activité d’ensemble de l’économie.
Le SCN propose une manière de représenter l’économie nationale que pratiquement tous les
pays au monde ont ou devraient adopter. Il renforce le rôle central de la comptabilité nationale
dans la statistique.
La dernière version du SCN adoptée par les Nations Unies est celle de 2008 (SCN-2008) qui
vient après celle de 1993 (SCN-93). Cette révision a permis de mieux prendre en compte les
besoins des utilisateurs ainsi que les mutations économiques intervenues au cours des
dernières décennies (développement des TIC, diversification des instruments financés, etc.)
CHAPITRE 2 : LES UNITÉS ET SECTEURS INSTITUTIONNELS

1. Les unités institutionnelles :


Les activités économiques sont réalisées par les agents économiques. En comptabilité
nationale, l’agent économique élémentaire est appelé « unité institutionnelle  ».
Une unité institutionnelle (U.I) peut être définie comme une entité qui est capable de façon
autonome de détenir des actifs, de prendre des engagements, de s’engager dans des activités
économiques et de réaliser des opérations avec d’autres entités.
Les principales caractéristiques d’une unité institutionnelle sont :
a) Elle a la possibilité d’avoir des biens et des actifs dont elle est capable d’échanger la
propriété avec d’autres U.I ;
b) Elle est capable de prendre des décisions économiques et de s’engager dans des
activités économiques pour lesquelles elle est tenue directement responsable et
redevable en droit ;
c) Elle est en mesure de souscrire des dettes en son nom propre, de prendre d’autres
engagements également sur l’avenir.
d) Il existe pour l’unité un ensemble complet de comptes ou bien il serait possible et
significatif d’établir un ensemble complet de comptes s’ils étaient demandés.
L’unité institutionnelle peut être une personne physique (ou groupe de personnes) ou une
personne morale dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes
physiques qui en détiennent la propriété.

2. Notions de résidence et de territoire économique


Une unité institutionnelle est résidente d’un pays lorsqu’elle a sur le territoire économique de
ce pays un centre d’intérêt économique. On considère qu’une unité institutionnelle a un
centre d’intérêt économique dans un pays lorsqu’il existe à l’intérieur du territoire
économique du pays un endroit dans lequel ou partir duquel elle exerce et a l’intention de
continuer à exercer des activités ainsi qu’à effectuer des opérations économiques soit
indéfiniment soit pendant une période limitée mais trop longue (au moins un an). Il n’est pas
nécessaire que ce lieu soit fixe.
La résidence des personnes physiques est celle du ménage de référence.
Le territoire économique d’un pays est la zone géographique relevant d’une administration
centrale et à l’intérieur de laquelle les personnes, les biens et les capitaux circulent librement.
Le territoire économique d’un pays comprend notamment :
 L’espace aérien et les eaux territoriales ;
 Les enclaves territoriales dans le reste du monde (RMD) (ambassades, consulats, bases
militaires, stations scientifiques, etc.) ;
 Toutes les zones franches, entrepôts, sous-douanes 1ou usines exploitées par des
entreprises offshores 2sous contrôle douanier.
Le territoire économique d’un pays donné ne comprend pas les enclaves territoriales utilisées
par des gouvernements étrangers ou des organisations internationales qui sont physiquement
situées à l’intérieur des frontières géographiques du pays.

3. Les secteurs institutionnels


Les unités institutionnelles sont regroupées en cinq (5) secteurs institutionnels mutuellement
exclusifs :
 Sociétés non financières (SNF)
 Sociétés financières (SF)
 Les administrations publiques (APU)
 Les ménages
 Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
Ce regroupement est effectué selon les comportements économiques des unités
institutionnelles (la nature de leurs activités et leurs fonctions essentiellement).
3.1 Les sociétés
Ce sont des entités légales créées dans le but de produire des biens et services destinés au
marché et censés être source de profit pour leurs propriétaires. Elles appartiennent
collectivement à des actionnaires qui ont le droit d’en nommer les responsables
3.1.1 Les SNF(S11)
Fonction principale : produire des biens et services marchands non financiers
Ressources principales : revenu provenant de la vente des biens et services
Sous-secteurs :
 les SNF publiques ;
 SNF privées à capitaux nationaux
 SNF privées à capitaux étrangères

1
Exemple des espaces laissés au port autonome de Dakar aux maliens vu l’intensité des relations
2
Entreprises sous-marines exploitant le pétrole
3.1.2 Les SF ( S12)
Fonctions principales  : intervenir sur le marché en qualité d’intermédiaires financiers ;
fournir des services d’assurance, fournir des services financiers associés
Ressources principales  : revenus provenant des activités d’intermédiation financière et
d’assurance, commissions.
Sous-secteurs  : Neuf sous-secteurs sont distingués par le secteur des sociétés financières (cf.
SCN 2008 ou SEC 20210).
3.2 Les APU ( S13 )
Les administrations publiques sont des entités crées par décision politique et qui ont une
autorité législative, judiciaire ou exécutive sur les autres unités institutionnelles.
Fonctions principales : fournir des biens et services non marchand à la collectivité ou aux
ménages ; redistribuer le revenu et la richesse ;
Ressources principales : les versements obligatoires effectués par les autres secteurs et reçus
directement ou indirectement.
Sous-secteurs :
 les administrations centrales ( S131 ) ;
 les administrations des Etats fédérés ( S132 ) :
 les administrations locales (S133 );
 les institutions de sécurité sociale( S134 ).

3.3 Les ménages ( S14 ):


Un ménage est généralement un petit groupe de personnes qui partagent le même logement,
mettent en tout ou une partie de leurs revenus et consomment collectivement certains biens et
services notamment les repas et le logement.
Les collectivités constituées par les congrégations religieuses, des patients à long terme des
hôpitaux, les prisonniers de longue durée ou les pensionnaires permanents de maisons de
retraites forment chacune un ménage.
Fonctions principales : consommer ; produire des biens et services marchands en tant
qu’entrepreneurs individuels
Ressources principales : revenus salariaux, revenus de la propriété, revenus tirés des ventes de
produits.
Sous-secteurs : on peut noter que différents critères peuvent être utilisés pour structurer le
secteur des ménages en sous-secteurs parmi lesquels on peut mentionner
 Le lieu de résidence ;
 Le niveau des revenus dont disposes les ménages dans son ensemble ;
 Des critères associés à la personne de référence du ménage (tels que son statut dans
son emploi principal, son niveau d’éducation, le niveau de revenu tiré de son emploi
principal, etc.
3.4 Les ISBLSM S15 ¿
Ceux sont des entités légales crées dans le but de produire de produire des biens ou des
services non marchands au bénéfice des ménages et dont le statut ne prévoit pas qu’elles
soient sources de profits pour les ménages qui les contrôles.
Elles comprennent principalement des associations professionnelles, des associations de
consommateurs, des parties politiques (sauf s’il d’agit d’un parti unique financé par l’Etat),
des associations religieuses, certains clubs sportifs, des organisations à caractères sociale,
culturel ou récréatif ainsi que des organisations caritatives ou d’entre-aide financées par des
dons volontaires.
Fonctions principales : fournir des biens et services aux adhérents ou au ménage dans un but
non lucratif ou à un prix non économiquement significatif.
Ressources principales : con,tribution volontaire des ménages, revenu de la propriété, etc.
3.5 Le reste du monde
Le reste du monde n’est pas un véritable secteur institutionnel. Son compte regroupe
l’ensemble des opérations effectués par les unités institutionnelles résidentes ave des unités
institutionnelles non résidentes.
Diagramme : affectation des unités institutionnelles

Non
L’unité est-elle résidente ? RDM

Oui

Oui
L’unité est-elle un ménage ? Ménages

Non

L’unité est-elle un producteur non


marchand ?

Oui
Non

L’unité est-elle contrôlée par L’unité produit-elle des


un APU ? services financiers ?

Oui Non
Non

ISBLSM SF SNF
APU
CHAPITRE 3 : LES AUTRES GRANDES CATEGORIES DE SCN

1. Les flux et les stocks


Les informations économiques peuvent être enregistrées de deux manières.

 Par les flux qui décrivent les effets des évènements qui ont lieu pendant une période de
temps donnée (généralement un an ou un trimestre)
 Par des stocks qui décrivent la situation à un moment donné.

1.1 Les flux :


Les flux économiques représentent la création, l’échange, la transformation, le transfert ou la
disparition de valeurs économiques qui ont lieu pendant une période. Les flux sont scindés en
deux catégories à savoir les opérations et les autres flux.

1.1.1 Les opérations


Les opérations sont des flux qui ont lieux entre agents économiques à suite d’un « agrément
mutuel » (un accord commun). Les principales catégories d’opérations sont :
 Opérations sur bien et services (P) :
 Les opérations de répartitions du revenu (distribution et redistribution) (D)
 Les opérations portant sur des instruments financiers (opérations financières) (F)
Les opérations peuvent être monétaires ou non monétaires
1.1.1.1 Les opérations monétaires
Ceux sont des transactions dans lesquelles une des parties effectues un paiement ou reconnaît
un passif (engagement) libellé en monnaie.
1.1.1.2 Les opérations non monétaires
Elles constituent des transactions effectuées sans référence à la monnaie. Par exemple, on a
les opérations de troc, rémunération en nature. Lorsqu’une transaction est non monétaire, il
faudra procéder à une estimation monétaire.
Remarque : une opération monétaire ou non monétaire peut être avec ou sans contrepartie.
Une opération est avec contrepartie si l’agent qui fournit quelque chose reçoit autre chose en
retour. Par exemple, on peut citer vente de bien contre de l’argent, échange d’un bien contre
un autre, fourniture d’une force de travail contre un salaire ; fourniture d’un prêt contre des
intérêts. Par contre, une opération est sans contrepartie si l’agent qui fournit quelque chose ne
reçoit rien en retour. Par exemple, on a don d’un bien, paiement d’impôt, etc.
1.1.1.3 Les activités illégales
Elles sont traitées comme des opérations dès lors qu’elles revêtent les caractéristiques d’une
transaction entre les deux parties. C’est le cas de la production et de la consommation de
drogue, de la prostitution.
1.1.2 Les autres flux
Ce sont des variations dans la valeur du patrimoine qui ne sont pas dues à des opérations. Il
s’agit en premier lieu de la prise en compte d’actifs non-produits comme la découverte ou
l’épuisement de ressources naturelles ou bien les transferts d’autres actifs naturels vers des
activités économiques. Cette catégorie englobe ensuite les conséquences de phénomènes non
économiques comme les catastrophes naturelles (la sécheresse, une éruption volcanique,
tsunami, etc.) ou les évènements politiques comme la guerre (destruction d’actifs).
Enfin, cette catégorie comprend les gains et pertes de détention consécutifs à des variations
importantes de prix (dévaluation, gain de change et perte de change).
1.2 Les stocks :
Lorsque l’information économique est relative, non pas à une période mais à une date, on
parle de stock. Les stocks représentent la situation des actifs et des passifs à un moment précis
dans le temps. Ils sont enregistrés dans les comptes de patrimoine. Les stocks sont liés aux
flux : ils sont le résultat de l’accumulation d’opérations et d’autres flux antérieurs et ils sont
modifiés par des opérations et d’autres flux intervenant au cours de la période. Les stocks sont
composés essentiellement d’actifs et de passif.

2. Les actifs et les passifs :


Les actifs et les passifs sont les composantes des comptes de patrimoine des unités
institutionnelles. Le champ des actifs est limité à ceux qui font l’objet de droit de propriété et
dont la détention ou l’utilisation dans le cadre de l’activité économique peut procurer à leurs
propriétaires des avantages économiques. Les biens de consommation durables
(réfrigérateurs, téléviseurs, etc.) et les ressources naturelles qui ne font pas l’objet d’une
propriété économique ne font pas parti du champ des actifs.
On distingue les actifs financiers 3des actifs non financiers (produits4 ou non produits5). La
plupart des actifs non financiers ont deux fonctions : participer directement à l’activité
économique ou servir de réserve de valeur comme les actifs financiers.

3
Titres financiers
4
Actifs non financiers produits : meubles, immeubles, logiciels, bâtiment
5
Actifs non financiers non produits : terrain, gisement
Les passifs sont des engagements financiers d’une unité envers une autre. Il représente une
contrepartie des actifs financiers.
La monnaie constitue un actif pour son détenteur et un passif pour la banque. Le titre financier
est un actif pour le détenteur et un passif pour l’émetteur. Les prêt (actif pour le prêteur et
passif pour l’emprunteur).

3. Les fonctions
Le concept de fonction fait référence au type de besoin qu’une opération vise à satisfaire ou le
type d’objectif qui est visé à travers elle.
Dans les dépenses de consommation finale des ménages par exemple, l’objet de la fonction
est de répondre à la question : dans quel but ? Les réponses sont alors : se nourrir, se vêtir, se
soigner, se distraire, etc.6
Exemples de classification fonctionnelle : COICOP, COFOG/CFAP

6
Ces réponses peuvent donner une idée sur le niveau de développement d’un pays pour un échantillon considéré
CHAPITRE 4 : LES OPÉRATIONS SUR BIENS ET SERVICES

1. les types d’opérations sur B&S


Lorsque l’on considère l’économie globalement, les principales opérations sont la production
(P), la consommation intermédiaire (CI), la consommation finale (CF), la variation de stock (
Δ S ), la formation brute de capital fixe (FBCF) et les acquisitions moins cessions d’objets de
valeur (AOCV). Pour tenir compte des échanges avec l’extérieur, il convient d’ajouter les
importations (M) et les exportations (X) qui correspondent à l’échange de biens et services de
l’économie nationale avec le reste du monde.
1.1 La production (P1)
Dans le SCN, « la production est considérée comme un processus matériel réalisé sous la
responsabilité et le contrôle d’une unité institutionnelle et gérée par elle, au cours duquel, du
travail et des actifs sont utilisés pour transformer des biens et des services afin de produire
d’autres biens et services ». Elle revêt un caractère fondamental dans la mesure où elle est à
l’origine de la richesse produite par l’économie. La production correspond à la valeur des
biens et services créés au sein de l’économie. Elle ne doit pas être confondue avec les ventes
(chiffre d’affaires). A titre illustratif, la production d’une entreprise doit être enregistrée
même si elle n’a pas fait l’objet d’une vente.
Production=Vente de produits+Vente de Services+ ΔS produits finis

2. Les périmètres de la production


La production comprend :
 Tous les biens et services fournis à d’autres unités que celle qui les ont produits ;
 Les biens que les producteurs conservent pour leur propre FBCF (y compris les
constructions résultant d’activité bénévoles des ménages).
 Les biens que les ménages producteurs conservent pour leur propre consommation
finale ;
 Les services de logement que les propriétaires occupants fournissent à eux-mêmes
ainsi que les services personnelles et domestiques produits par les ménages pour eux-
mêmes en employant du personnel rémunéré.
NB :
La production ne comprend pas :
 Les services personnelles et domestiques bénévoles ;
 Les autres services produits et consommés par un même ménage (services domestiques).
2.1.2 Les types de production
On distingue trois types de production :
 La production marchande P11 : qui est écoulée ou destinée à être écoulée sur le
marché ;
 La production pour usage final propre P12 : il correspond aux produits que le
producteur conserve pour sa consommation finale ou sa FBCF ;
 La production non-marchande P13 : qui fournit d’autres unités et/ou à la collectivité
gratuitement ou à des prix non économiquement significatifs (APU, ISBLSM).
2.2 La consommation intermédiaire CI (P2)
Elle correspond à la destruction ou la transformation de biens et services au cours du
processus de production. Elle peut prendre diverses formes telles que : les matières premières,
l’énergie, les emballages, les fournitures, les frais d’entretien du capital fixe, la location de
différents facteurs (main d’œuvre, machines), différents services.
NB : ceux ne sont pas les achats qui constituent la consommation intermédiaire mais plutôt la
transformation et la destruction des biens et services lors du processus de production. Ces
dernières pouvant intervenir bien après l’achat.
CI =Achats courants−Δ Smp

2.3 La formation brute de capital fixe (P51)


Elle correspond aux acquisitions nettes de cessions (acquisitions – cessions) d’actifs fixes
auxquelles on ajoute certaines dépenses spécifiques 7aux services qui ajoutent de la valeur aux
actifs non produits (SCN-2008, 10.32). Les actifs fixes correspondent à des actifs produits,
utilisés durablement dans le processus de production. La FBCF peut prendre diverses formes :
biens d’équipement, logement et autres bâtiments, animaux d’élevage (sauf pour production
de viande-CI du boucher), les travaux d’amélioration des terres agricoles, la recherche et
développement (SCN-2008), les équipements militaires*, travaux qui permettent de prolonger
la durée de vie du capital fixe et les productions intellectuels (logiciels, brevets) et fonds de
commerce. Elle comprend également les services liés à l’acquisition d’actifs fixes (frais de
transports d’un équipement de production, frais pour des études architecturales d’un édifice,
etc.)
NB : Pour la frontière avec la consommation intermédiaire, on ne retiendra que les valeurs
significatives. Ainsi, les travaux courants d’entretien et de réparation effectués par les
entreprises pour conserver leurs actifs fixes en bon état de fonctionnement sont considérés

7
Exemple : les dépenses pour le terrassement d’un terrain
comme une CI. En revanche, les gros travaux d’amélioration, de développement ou
d’extension d’actifs fixes sont traités comme de la FBCF.
Exercice d’application  :
TOGOPRINT est une société spécialisée dans la fabrication de blocs notes et la réalisation de
travaux d’impression. Les informations suivantes sont tirées de son document comptable de
l’année 2020.

Vente de blocs notes 900


Variation de Stock de produits finis 500
Services vendus 1 000
Dividendes versés 860
Impôts sur l’utilisation d’actifs fixes 180
Impôts sur le revenu 200
Achat de papier d’imprimerie 2 900
Achat d’encre 1 000
Achat d’une imprimante industrielle 1 550
Rémunération des salariés 2 500
Versement de dons à une ONG 150
Variation de stocks de matières premières -100
1) Calculer la production de l’entreprise TOGOPRINT en 2020
2) Calculer ses CI pour la même année
Production =vente de blocs notes + services vendus + variation de stock de produits finis
Application numérique :
Production=900 + 1000 + 500=2400
CI=achat de papier d’imprimerie + achat d’encre - variation de stocks de matières premières
AN :
CI=2900 + 1000 - (-100) = 4000
2.4 La consommation finale
Elle correspond à toutes les utilisations des biens et services que font les ménages pour
satisfaire leurs besoins en tant que personne.
Par convention, les ménages sont supposés consommer immédiatement les biens qu’ils
achètent, qu’ils produisent pour eux-mêmes ou qu’on leur fournit gratuitement (même les
biens durables tels que les voitures).
NB : Les logements ne font pas partie de la consommation finale. Ceux sont des
investissements qui permettent de produire un service de logement (loyer fictif ou loyer
imputé-imputation à partir de l’économétrie).
Le système de comptabilité nationale propose deux façons d’analyser la consommation
finale :
 Du point de vue de l’unité institutionnelle qui paie : c’est la dépense de
consommation finale (DCF P3)
 Du point de vue de l’unité qui consomme effectivement : c’est la consommation
finale effective (CFE P4)
Ainsi, la consommation finale effective des ménages comprend en particulier les biens et
services non marchands individualisables 8
produits par les administrations publique et les
ISBLSM.
Les biens et services collectifs9 sont, par convention, réputés être consommés par les secteurs
qui les produisent (APU ou ISBLSM).
2.5 Les variations de stocks P52
Les stocks correspondent à la conservation des produits pour une utilisation ultérieure. Il
existe différents types de stock : matière première, produits en cours, les produits finis, les
biens pour revente (marchandises), stocks militaires*, etc.
Les variations de stocks interviennent dans l’évaluation de la production, des consommations
intermédiaires ainsi que celle des marges commerciales.
Remarques :
i) La variation de stock n’est pas définie par la différence entre la valeur du stock en
fin (stock final) de période et la valeur du stock en début de période (stock initial),
mais plutôt par la différence entre la valeur des entrées en stock moins celle des
sorties de stocks (SS).
Δ S=ES−SS .10
Cette définition est imposée par l’équilibre général des biens et services (voir ci-
après).
ii) Les éventuelles pertes courantes sur les biens stockés, au cours de la période
comptable, sont prises en compte dans le calcul des variations des stocks.
2.6 Les acquisitions moins cessions d’objets de valeur (ACOV) P53
Les objets de valeur sont des produits non financiers qui ne sont normalement pas utilisés à
des fins de production ou de consommation et qui, dans des conditions normales, ne se

8
Exclusivement destinés aux ménages qui les consomment : éducation, santé etc.
9
Non individualisables : justice, défense nationale
10
SS=ES−Δ S → CI =Achats mp−Δ S . La CI est une sortie de stock particulière
détériorent pas (physiquement) avec le temps. Ils servent principalement de réserves de
valeur.
Exemples : antiquités et autres objets d’art tels que les peintures et sculptures, les bijoux
fabriqués à partir de pierre ou de métaux précieux, etc.
2.7 Le commerce extérieur
2.7.1 Les importations P7 :
Les importations comportent tous les biens et services à titre onéreux ou gratuit qui sont livrés
par des non-résidents à des résidents. Elles comprennent en particulier la consommation des
résidents hors du territoire économique.
2.7.2 Les exportations P²6 :
C’est l’opération symétrique des importations. Elles comprennent notamment la
consommation des non-résidents sur le territoire économique.
Remarque : les sources statistiques généralement retenues pour le commerce extérieur sont :
 Les données douanières ;
 La balance des paiements (BDP).
Toutefois, ces sources peuvent être corrigées pour tenir compte de certaines irrégularités
(fraude11, activités illégales, etc.).

3. Valorisation des opérations sur biens et services 


Les biens et services sont valorisées de la façon suivante :
Produits nationaux
Du producteur à l’acquéreur (consommateur, …)
Prix de base + marges de commerce + marges de transport + impôts sur les produits
(TVA, droite d’accise) – subventions sur la production = Prix d’acquisition
Produits importés :
De l’entrée sur le territoire économique à l’acquisition
Prix de CAF12 + droit de douanes sur importations + impôts nets de subvention sur les
produits + marges de distribution = Prix d’acquisition
Ainsi, le système de comptabilité nationale préconise la valorisation des ressources au prix de
base et celles des emplois au prix d’acquisition.
Prix producteur= prix de base+ impôts nets sur subventions des produits – droit d’accise.

11
Défaut de déclaration d’une activité légale
12
Coût + assurance + fret
4. Equilibre général des biens et services
Il est possible de présenter les opérations précédentes dans le cadre d’un compte.
4.1 Le compte des biens et services
Il se présente comme suit pour la période année 2019 :
Ressources Emplois
Production : 21 829 CI : 9 567
Importation : 5 383 CF : 11 286
Impôts nets des subventions : 1 447 FBCF : 4067
Δ S : 296
ACOV : 26
Exportation : 3 417
Total Ressources (hors impots nets) : 27 212 Total Emplois : 28 659
Total Ressources (P. acqu) : 28 659
Remarque : Pour le compte d’un bien seulement (pas en équilibre général), on rajoute les
marges de distribution aux ressources pour avoir l’équilibre.
Exemple portant sur le calcul des variations des stocks :
Considérons les situations suivantes pour les années 2019 et 2020.
En 2019
On a aucun stock en début d’année et un bien valant 100 au moment de sa production entre en
stock. En fin d’année, les prix du bien sont montés à 115
A la période suivante (2020)
Le bien est sorti de stock pour être vendu et consommé par un ménage avec un prix de 180
Soit Δ S 1=SF−SI et Δ S2 =ES−SS
Calculer les deux variations en 2019 et 2020
En se référant sur l’équilibre des biens et services, conclure quant-à la définition optimale des
variations de stock.
Solution :
Δ S 1 ( 2019 )=115−0=115
Δ S 2 ( 2019 )=100−0=100
Δ S 1 ( 2020 )=0−115=−115
Δ S 2 ( 2020 )=0−180=−180
La variation de stocks en 2019 est de : 100 alors que celle de 2020 est de -180
En effet :
2019
R E
P : 100 Δ S=?
Normalement, P= ΔS alors Δ S=100
2020
R E
P :0 CF : 180
Δ S :-180
Comme il n’y a pas de production ( P=0 ¿, l’équilibre général voudrait que
CF + ΔS=0 → Δ S=−CF=−180
La logique de l’équilibre général voudrait que la variation de stock soit la différence entre les
valeurs en entrées et en sorties des stocks. Δ S=ES−SS
CHAPITRE 5 : LES OPÉRATIONS DE RÉPARTITION DU
REVENU
Les opérations de répartition du revenu analysent la distribution primaire des revenus (liée à
la production et la propriété) ainsi que toutes les formes de redistribution. Ces opérations
résultent d’engagements contractuels, de contraintes légales ou de décisions volontaires.
Le SCN propose les grandes familles suivantes d’opérations de répartition toutes codifiées par
la lettre D :
 Rémunération des salariés D1
 Impôts sur la production et les importations D 2
 Subventions sur la production D 3
 Revenus de la propriété D 4
 Impôts courants sur le revenu et le patrimoine D5
 Cotisations et prestations sociales D 6
 Autres transferts courants D 7
 Ajustement pour variation des droits à pension des ménages D8
 Transferts en capital D9
Une distinction est établie entre les transferts courants (D5 à D7) et les transferts en capital D9.
Ces derniers participent à la redistribution de l’épargne ou de la richesse plutôt qu’à celle du
revenu.

1. Rémunération des salariés d1


1.1 définition
Cette rémunération représente pour l’employeur la totalité du coût des personnes dont il
achète la force de travail (et non le fruit le leur travail), qu’il y ait ou non contrat explicite, que
l’employeur respecte ou non le droit du travail en les employant. Les cotisations sociales à la
charge de l’employeur sont donc incluses dans cette rémunération.
La rémunération des salariés se décomposent donc selon les deux composantes suivantes :
Le salaire brute D11 : comprend les rémunérations en espèces et les rémunérations en nature.
Il s’agit de la rémunération directe totale des travailleurs avant prélèvement à la source des
cotisations et impôts à leur charge
Les cotisations sociales à la charge de l’employeur D 12 : représentent leur contribution à la
couverture sociale des salariés lorsqu’interviennent certains évènements : maladies, accidents,
retraite, etc. Elles comprennent :
 Les cotisations sociales effectives13 à la charge des employeurs D121
 Les cotisations sociales imputés 14à la charge des employeurs D122

1.2 Le circuit des cotisations sociales :

employeur CS à la charge de l’employé +D121 employé

Pr es

Cotisatio
t ation
s soc

ns
iales

ociale D6
D62

1
Caisse d’assurance sociale

Limites pour l’évaluation.

2. Les impôts
Les impôts sont des paiements sans contrepartie en nature ou en espèce des unités
institutionnelles au bénéfice des administrations. On distingue trois types d’impôts :
 Impôts sur la production et les importations D2 :
 Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine D5
 Impôts sur le capital D91

2.1 Impôts sur la production et les importations D2


Ces impôts sont relatifs à la production et à l’importation de biens et services ou bien
l’utilisation de facteurs de production. Ils sont dus indépendamment de la réalisation de
bénéfices d’exploitation. Ils sont constitués de :

13
Intervention de l’organisation
14
Pour des entreprises disposant de postes de santé,
 Les impôts sur les produits D21 :
o Impôts de type TVA
o Impôts et droits sur les importations (à l’exception de la TVA)
o Autres impôts sur les produits
 Droit d’accise et impôts de consommation
 Impôts sur les transactions mobilières et immobilières.

 Les autres impôts sur la production D29 :


o Impôts sur les terrains et les bâtiments utilisés par les entreprises
o Impôts sur l’utilisation d’actifs fixes (véhicules, équipements de production)
o Impôts sur les salaires ou les effectifs
o Impôts sur les autorisations commerciales ou professionnelles
o Impôts sur les émissions polluantes

2.2 Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine D5


Ils sont constitués de :
 Les impôts sur le revenu D51 :
o Impôts sur le revenu des ménages
o Impôts sur les bénéfices des entreprises
o Impôts sur les gains de détention
 Les autres impôts courants D59
o Les impôts périodiques sur la propriété
o Taxes sur les véhicules, bateaux, avions, etc. des ménages

2.3 Les impôts en capital D91 :


Ce sont des impôts de manière irrégulière et peu fréquente sur les actifs ou le patrimoine des
unités institutionnelles (impôt sur la fortune) ou leur transfert d’une unité à une autre lors d’un
héritage ou d’un legs entre personnes vivantes (impôt sur l’héritage).

3. Les subventions sur la production (D3)


Ceux sont des versements des administrations publiques au bénéfice de la production ou des
importations. Elles sont traitées comme des impôts négatifs. Elles sont de deux types :
 Les subventions sur les produits D31 : qui ont pour effet de réduire les prix
d’acquisition des produits. Exemple : versement à des entreprises comme la
SENELEC pour qu’elle offre l’électricité à un tarif inférieur à celui du marché.
 Autres subventions sur la production D39 : qui sont versées à des entreprises en raison
de leur activité de production. Exemple : versement pour favoriser une catégorie de
main d’œuvre bien déterminée.

4. Les revenus de la propriété D4


Ces revenus peuvent porter sur des :
 Intérêts D41 :
 Dividendes et revenus distribués par les entreprises D42
 Revenus étrangers réinvestis 15D43
 Les revenus de la propriété attribués aux assurés D4416
 Loyer 17(d’actifs corporels non produits) D45

5. Les autres transferts courants D7 :


Il s’agit d’opérations de répartition du revenu qui ne donne lieu à aucune contrepartie. On
retrouve dans cette opération :
 Les primes nettes d’assurance dommage 18D71
 Indemnités d’assurance dommage (D72)
 Transferts courants entre APU D73
 Coopérations internationales D74 (dons RDM APU)
 Autres transferts courants divers D75

6. les transferts en capital :


Un transfert en capital est soit un transfert en espèce dont l’origine provient d’une cession
d’actifs ou dont la destination est l’acquisition d’actifs, soit un transfert sans contrepartie de la
propriété de l’actif. On distingue dans cette rubrique :
 Les impôts en capital D91 (impôt sur les héritages).
 Les aides à l’investissement D92
 Les autres types de transfert en capital D93

15
Ce n’est pas un flux réel (fictif) mais la part des bénéfices réinvestis par le RDM
16
Revenus tirés des placements des primes d’assurances par les compagnies d’assurance
17
Revenu des terrains et gisement
18
IARD : incendie, accidents, risques divers
Les transferts en capital, de manière générale, on souvent un caractère irrégulier.
CORRECTION DU DEVOIR :
La FBCF est une sous-composante de l’investissement.
Exercice 1 :
1) asssertion
a. Fausse. En effet, c’est une utilisation personnelle, pas à des fins de production.
b. Vraie. En effet, VS sont une opération sur biens et services sur une période
c. Fausse. On inclut l’autoconsommation dans la DCF
d. Vraie. C’est exact jusqu’à un incertain niveau de frais.
e. Fausse. Ce n’est pas enregistrée dans la production sauf si c’est un service
domestique rémunéré ou le logement.
f. Vraie. Ceux sont des actifs car permettent aux ménages de s’offrir des services
de logements pour compte propre, comme remarqué ci-dessus.
2) Découverte d’or durant l’année 2019, destruction d’actifs sur une période,
3) J
ex

Prestation sociale directe D62


Employeur Employé
Cotisation sociale imputée D122

Cotisation de l’employé D61


exercice 2 :
Engrais
Ressources Emplois
Production : 500 + (-20) CI : 220
Importation : 100 VS= -20
Exportation : 380
Total ressources : 580 Total emplois : 580

Machine agricole
Ressources Emplois

Total ressources : Total emplois :

Autres machines
Ressources Emplois

Total ressources : Total emplois :

En termes de de, les ressources sont la prodes


Les emplois sont des utilisations des biens et services.
CHAPITRE 6 : LE CADRE COMPTABLE ET LES RÈGLES
D’ENREGISTREMENT
Le SCN utilise le terme de ressource pour le côté des comptes où apparaissent les opérations
qui ont pour effet d’augmenter le montant de la valeur économique détenue par une unité. Par
convention, les ressources sont inscrites du côté droit des comptes. Le côté gauche des
comptes, c’est-à-dire celui des emplois, enregistrent les opérations qui ont pour effet de
réduire le montant de la valeur économique détenue par une unité.

NOM COMPTE
EMPLOIS Ressources

Pour les comptes de biens et services, on met les ressources à gauche et les emplois à droite.
Pour les comptes de patrimoine, le côté droit enregistre les passifs et le côté gauche fait
apparaître les actifs. Compte-tenu de l’intégration entre les comptes de patrimoine et les
comptes d’accumulation19, le côté droit des comptes d’accumulation est appelé variation des
passifs et de la valeur nette et le côté gauche est appelé variation des passifs.

1. Enregistrement en partie double/quadruple


Chaque montant enregistré dans les comptes figure deux fois : une fois au titre des emplois et
une autre fois au titre des ressources. En effet, chaque opération est analysée du point de vue
de celui (unité institutionnelle, secteur institutionnel, branche d’activité) qui la verse et de
celui qui la reçoit.
Exemple : une société industrielle vers un salaire de 2500 à un employé.
société
Emplois Ressources
Rémunération des salariés : 2500

MÉNAGE
EMPLOIS Ressources
Rémunération des salariés : 2500

On a bien un exemple d’enregistrement en partie double

19
Compte de capital, compte financier permettent de gérer les soldes du compte de patrimoine.
Si en plus, on tient compte des opérations financière, on obtient quatre enregistrements. On
parle alors de comptabilité en partie quadruple. En reprenant l’exemple, on obtient les
comptes suivants :
OP. FINANCIÈRES SOCIÉTÉ
ΔA ΔP
MONNAIE : -2500

OP. FINANCIÈRES MÉNAGE


ΔA ΔP
MONNAIE : +2500

2. Moment d’enregistrement :
Les opérations entre unités institutionnelles doivent être enregistrées au moment où la valeur
économique est créée, transformée, échangée, transférée ou s’éteint c’est-à-dire sur la « base
des droits constatés ».
Cela signifie que les flux qui impliquent un transfert de propriété sont enregistrés au moment
où il y a lieu. Que les services sont comptabilisés au moment où ils sont fournis. Que la
production au moment où un produit est créé et la consommation intermédiaire au moment où
les matières premières ou les fournitures sont utilisées.
Cette option est celle qui est la plus proche du fait économique mais ce n’est pas toujours
celle des sources statistiques. Ces dernières peuvent retenir la date du règlement de la
transaction, celle de l’établissement d’un document ou encore la date à laquelle le montant est
dû. Cette situation peut être à l’origine d’un décalage comptable.

3. Les règles de valorisation


Pour être agrégées et enregistrées dans les comptes, le SCN mesure en termes monétaires les
valeurs courantes des transactions économiques c’est-à-dire les valeurs auxquelles les biens,
les services ou le travail pourraient être échangés contre de la monnaie. Les prix du marché
constituent la référence de base pour les valorisations.
Lorsque les biens ou les services n’ont pas fait l’objet d’échange sur le marché, on se réfère
aux prix du marché pour des biens et services analogues. Lorsqu’il n’existe pas un prix de
marché de référence, on se base sur les coûts encourus pour réaliser le bien ou le service.
Le système recommande de valoriser :
 La production au prix de base (prix producteur)
 Les emplois (intérieurs en particulier) au prix d’acquisition ;
 Les importations aux prix CAF (prix à la frontière du pays importateur)
 Les exportations aux prix FOB
 Les actifs et les passifs au prix courant, c’est-à-dire au prix en vigueur à la date
d’établissement du compte, et non au prix historique.
CHAPITRE 7 : LA SÉQUENCE DES COMPTES DES SECTEURS
INSTITUTIONNELS ET LE TABLEAU DES COMPTES
ÉCONOMIQUES INTÉGRÉS

1. La séquence des comptes


1.1 Les comptes courants
1.1.1 Le compte de production
Il décrit le processus de production par lequel l’économie crée la richesse. Son solde est la
valeur ajoutée.
Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
CI (P2) Production (P1)

VAB

On VAB=P−CI
Notons CCF : consommation de capital fixe
Au-delà des CI, si on prend en compte la consommation de capital fixe, on obtient alors la
valeur ajoutée nette.
VAN =VAB−CCF
Ainsi, de manière générale, les soldes nettes sont obtenues en retranchant la CCF.
1.1.2 Les comptes de distribution du revenu
Le processus de répartition (distribution et redistribution) du revenu est si important qu’il est
apparu judicieux d’y repérer plusieurs étapes décrites dans des comptes distinctes. Ces étapes
sont :
 La distribution primaire du revenu qui désigne la répartition de la valeur ajoutée aux
unités institutionnelles qui sont impliquées dans le processus de production ou qui
détiennent des actifs nécessaires aux besoins de la production.
 La distribution secondaire du revenu qui couvre sa redistribution par le biais des
impôts, des cotisations et prestations sociales ainsi que des autres transferts courants
en espèces.
 La redistribution du revenu en nature qui constitue une étape supplémentaire du
processus s’effectuant au moyen des transferts en nature.
1.1.2.1 Le compte de distribution primaire du revenu
Il est subdivisé en deux sous-comptes :
a) Le compte d’exploitation :
Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Rémunération des salariés (D1) VAB
Autres impôts sur la production (D29)
-Autres subventions sur la production (D39)
EBE20

Il arrive que l’excédent brute d’exploitation contiennent la rémunération du chef d’entreprise


et la consommation de capital fixe. Dans ce cas, on parle de revenu mixte.
Ce compte explique comment la richesse créée dans l’économie se partage entre les facteurs
de production (travail et capital).
b) Le compte d’affectation de revenu primaire
Il permet d’attribuer les revenus créés par le processus de production aux différents secteurs
institutionnels.
Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Revenus de la propriété versés(D4) EBE/RM
Rémunération des salariés (D1)
Impôts sur la production et les
importations (D2)
-Subventions sur la production (D3)
Revenus de la propriété (D4)
Solde des revenus primaires 21

Exemple pour le secteur des APU et des ménages

APU
Compte de production
Emplois Ressources
Dépenses publiques (CI) Production non marchande
VAB
Compte d’exploitation
Rémunération des salariés VAB
Autres impôts sur la production22
20
EBE= revenu mixte dans le cadre des entreprises individuelles
21
Au niveau national, la somme des revenus primaires donne le RNB (revenu national brute)
EBE
Compte d’affectation du revenu primaire
Revenus de la propriété versés EBE
Impôts sur la production
Revenus de la propriété reçus
Solde des revenus primaires

ENE=EBE−CCF =( VAB−RS−D 29 )−CCF


¿ P−CI −RS−D29−CCF
¿ P=∑ coûts=CI + RS+ D29+CCF
d ' où ENE=0
Ménages
Compte de production
Emplois Ressources
CI Production marchande
Auto-production
VAB
Compte d’exploitation
Autres Impôts nets des autres subventions sur VAB
la production
Rémunération des salariés
Revenu Mixte
Compte d’affectation du revenu primaire
Revenus de la propriété versés Revenu mixte
Revenus de la propriété reçus
Solde des revenus primaires

Faire les cas particuliers pour les trois autres secteurs. Essayer de voir la particularité de
chaque secteur.
1.1.2.2 Compte de distribution secondaire du revenu
Ce compte décrit la façon suivant laquelle le revenu primaire des agents est modifié en
particulier par l’action de l’Etat.

Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Impôts sur le revenu et le patrimoine (D5) Solde des R. P
Cotisations sociales versées D61 Impôts sur le revenu (D5)
Prestations sociales versées (D62) Cotisations sociales reçues D61
Autres transfert courants D7 Prestations sociales reçues D62

Revenu disponible brute (RDB23)


22
Impôts sur la masse salariale par exemple
1.1.2.3 Compte de redistribution du revenu en nature
Ce compte transfère les dépenses de consommation individuelle des APU et ISBLSM qui les
financent aux ménages qui les consomment.
Cas des APU et ISBLSM
Emplois Ressources
Transferts sociaux en nature RDB
RDB ajusté

Cas des APU et ISBLSM


Emplois Ressources
RDB
RDB ajusté Transferts sociaux en nature

1.1.3 Compte d’utilisation du revenu


Aux deux versions du revenu disponible correspondent deux versions du compte d’utilisation
du revenu.
a) Compte d’utilisation du revenu
Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Dépenses de consommation finale RDB

Epargne brute

b) Compte d’utilisation du revenu disponible ajusté


Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Consommation finale effective RDB ajusté

Epargne brute

Pour les sociétés, revenu disponible=épargne


1.2 Les comptes d’accumulation
Le compte capital et le compte financier sont les principaux comptes d’accumulation du SCN.
Ils enregistrent les transactions liées au compte du patrimoine c’est-à-dire les actifs et les
passifs.

23
Revenu national disponible au niveau national
1.2.1 Le comte de capital
Unité/secteur institutionnel
t t
Δ actifs Δ passifs
FBCF (P51) Epargne
Δ S P52 Transfert en capital reçus D9
ACOV P53 -Transferts en capital versés D9
ACANP24

Besoin (-) /Capacité (+) de financement

Ainsi, le compte de capital explique comment l’épargne, modifié par les transferts en capital,
finance la formation du capital.
1.2.2 Le compte financier
A voir en comptabilité nationale 2.
Il explique la manière suivant laquelle la capacité de financement a été utilisée ou le besoin de
financement a été comblée.
1.3 Les comptes du reste du monde
Un seul compte est réalisé pour les relations avec le reste du monde et il est établi du point de
vue du reste du monde. On enregistre en pensant aux revenus et non aux biens et services.
Unité/secteur institutionnel
Emplois Ressources
Exportations Importations
Solde extérieur des biens et services
Revenus (D1-D7) Revenus (D1-D7)
Solde extérieur courant
Transferts en capital reçus
-Transferts en capital vers
Capacité/Besoin de financement

Statistiques mémoires : confrontation de sources

2. Le tableau des comptes économiques intégrés TCEI (TEC)


Le TCEI donne une vision synthétique des comptes d’une économie et rassemble dans un
même tableau les comptes des secteurs institutionnels de l’économie nationale et du reste du
monde. Il présente l’équilibre de tous les flux économiques et permet une lecture directe des
agrégats. Il se présente selon le format ci-joint.
PEADRUC : Production, Exploitation Affectation du revenu primaire, Distribution,
Redistribution, Utilisation, Consommation et Epargne) sont les comptes non financier

24
Acquisition moins Cessions d’Actifs Non Produits (gisement, terrains)
La rémunération des salariés (nationale +RDM)= totale ménages et RMD
Les intérêts versés (nationale)= sociétés financières, sociétés, RDM, ménages
SIFIM (service d’intermédiation financières indirectement mesurées) et commissions
constituent la production des banques.

La contrepartie de la production qui est enregistrée en ressources est enregistrée dans des
lignes différentes (consommation, investissement, épargne). Toutefois, pour avoir un équilibre
sur la ligne du compte de production, on intègre le compte des biens et services et leur solde
en ressources (dans la partie emplois sur le TCEI)
C’est le même raisonnement pour les lignes de la consommation intermédiaire, la
consommation finale, l’investissement.
Pour la ligne exportations et importations, on intègre le compte du reste monde pour avoir un
équilibre
On distingue le PIB au prix du marché (+impôts et subventions) et le PIB aux coûts des
facteurs.
Commentaires :
Le TCEI est divisé en deux parties : la partie ressources à droite et la partie emplois à
gauche. Pour chaque opération (ligne du tableau), figure donc à la fois les emplois (à gauche)
et les ressources correspondantes (à droite). On doit avoir une égalité stricte entre emplois et
ressources pour chaque ligne. En principe, cette règle est vérifiée. Les emplois des uns,
constituant les ressources des autres pour une ligne donnée. Toutefois, il existe quelques
opérations pour lesquelles la contrepartie (en emplois ou en ressources) n’est pas aisément
identifiable ou figure dans une autre opération. C’est le cas des opérations sur biens et
services : les consommations intermédiaires, la consommation finale, la formation brute de
capital fixe, les exportations sont des emplois dont la contrepartie est enregistrée dans les
opérations de production ou d’importation. Afin de respecter l’équilibre entre emplois et
ressources pour ces lignes, on a créé une colonne biens et services dans laquelle on enregistre
la contrepartie.
CHAPITRE 8 : LA CIRCULATION DES BIENS ET SERVICES
Ce chapitre s’intéresse particulièrement à l’analyse détaillée de la production par branche
d’activité et des flux de biens et services par type de produit.

1. Les activités
Les analyses de la production sont souvent effectuées en regroupant les différents producteurs
par type d’activité. Une activité peut être décrite et classée en fonction de certaines
caractéristiques comme :
 Type de biens ou de services produits ;
 Type des entrées utilisées ou consommées (selon le type de métal transformé en
sidérurgie) ;
 La technique de production employée ou technologie (pêche artisanale ou pêche
industrielle)
 Destination des produits (agriculture vivrière ou agriculture industrielle ou
d’exportation)
On voit bien que l’unité institutionnelle, en particulier quand celle-ci est de grande taille, peut
présenter une grande variété en la matière nonobstant la diversité des lieux qu’elle utilise pour
réaliser sa production. A cet égard, elle ne constitue pas l’entité la plus appropriée pour mener
à bien la plupart des analyses associées à la production.
C’est la raison pour laquelle propose le partage des unités institutionnelles en établissements
selon les deux critères suivants :
 En différenciant les lieux où cette production est réalisée
 En distinguant sur chaque lieu les unités de production pour lesquelles une
information spécifique peut être obtenue.

2. Les établissements et les unités de production homogènes


(UPH)
Un établissement est « une entreprise ou partie d’une entreprise située en un lieu unique et
dans laquelle une seule activité de production (non auxiliaire) est exercée ou dans laquelle la
majeure partie de la valeur ajoutée provient de l’activité de production principale ».
Un établissement est une unité qui doit être observable (où l’on peut avoir de l’information,
non souterraine). Les données qu’il faut rassembler sur un établissement porte sur les
domaines suivants :
 Les postes du compte de production et du compte d’exploitation
 Les statistiques relatives aux nombres de salariés, aux catégories de salariés, et aux
heures travaillées
 Des estimations du stock de capital
 Des estimations des variations de stock et de la FBCF
D’après cette définition, un établissement n’a pas nécessairement une activité unique. A côté
de son activité principale, il peut comporter une ou plusieurs activés secondaires
(minoritaires).
La branche d’activité correspond au regroupement de tous les établissements ayant la même
activité principale. Une unité de production homogène UPH est une entité au niveau de
laquelle une seule activité de production est exercée.

3. Activités principales et activités secondaires


Lorsque, par référence à une nomenclature d’activités données, un établissement exerce plus
d’un type d’activités, il est nécessaire de faire la distinction entre activités principale et
secondaire d’une part et activités auxiliaires d’autre part.
L’activité principale d’un établissement est l’activité dont la valeur ajoutée est supérieure à
celle de n’importe quelle autre activité exercée au sein de la même entité.
Une activité secondaire est une activité exercée au sein d’un établissement en plus de
l’activité principale.
Une activité auxiliaire est une activité de soutien menée pour créer les conditions dans
lesquelles une entreprise/établissement peut exercer ses activités. Le produit d’une activité
auxiliaire n’est pas destiné à être utilisée sur le marché (exemple comptabilité, l’informatique,
gardiennage, l’entretien des locaux, etc.).

4. Le tableau des ressources et des emplois TRE


Le TRE permet une analyse détaillée du processus de production et de l’utilisation d’un bien
ou d’un service ainsi que le revenu généré par cette production. Il fait partie des tableaux
utilisés pour les analyses de type entrées-sorties qui croisent l’analyse du marché par produit
avec la demande des producteurs (dans le cadre des comptes de branche). A cet égard, il
occupe une place centrale dans le SCN. Le graphique ci-joint propose une vision d’ensemble
de l’architecture de ce tableau.
Mes notes
En colonne on a les branches et en ligne on a les produits. la première matrice qui est en haut
s’appelle matrice de la production. Les sommes en lignes donnent la production totale par
produit alors que les sommes en colonne donnent la production totale des branches.
La matrice centrale nous donne les consommations intermédiaires des produits en lignes et
des branches en colonnes (TEI, tableau des emplois intermédiaire)
La valeur ajoutée brute est la différence entre le total de la colonne de la colonne de la matrice
supérieure et celui de la matrice inférieure.
La matrice de droite donne l’emploi des produits par unité institutionnelle (leur utilisation)
La matrice de gauche donne la production par produits ainsi que leur importation.
Ces deux dernières matrices doivent avoir les mêmes totaux après correction. La correction
s’effectue au niveau des ressource en intégrant les marges de distribution et les impôts nets
des subventions
Ce tableau permet de réconcilier les données pour la correction de certaines anomalies.
Pour une branche homogène, la matrice des emplois intermédiaires est une matrice diagonale.
Commentaires :
Le TRE se présente comme un ensemble de plusieurs sous-tableaux articulés entre eux et
organisé sur trois niveaux.
Le premier est consacré à l’origine de la production ; le deuxième aux équilibres ressources-
emplois des produits et le troisième présente les comptes d’exploitation des branches.
Pour les deux premiers niveaux, on retrouve en lignes les produits mis en circulation dans le
pays. Une lecture verticale est également possible selon les branches.
CHAPITRE 9 : LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (PIB) ET LE
REVENU NATIONAL
Le PIB constitue l’un des agrégats économiques les plus connus. Il est également reconnu
comme le meilleur indicateur de l’activité économique. A cet égard, ses évolutions sont
suivies pour surveiller l’état de l’économie, mesurer sa croissance pour détecter les
récessions.
Le PIB vise à mesurer la richesse créée par les producteurs résidant dans un pays pendant une
période donnée, le plus souvent une année ou un trimestre. Cette création de richesse peut être
appréhendée selon trois points de vue différents appelés les trois approches du PIB.

1. Les trois approches du PIB


1.1 Le PIB selon l’optique dépense
La définition de référence du PIB (au prix du marché) est celle obtenue selon la dépense.
Dans cette optique, le PIB est donné par la formule suivante :
PIB=CF+ FBCF+ Δ S + ACOV +(X −M )
Dans cette expression, les emplois sont mesurés au prix d’acquisition et les importations au
prix CAF.
1.2 PIB selon l’optique production
Le PIB peut être également exprimé selon l’optique production c’est-à-dire à partir de la
valeur ajoutée à condition d’apporter les corrections requises par la valorisation des emplois
finales et des importations. Dans cette optique, le PIB est obtenu de la manière suivante :
PIB=∑ VAB+impôts sur les produits( D21)−subventions sur les produits(D 31)
En effet, selon l’équilibre global emplois-ressources des B&S
P+ M + Impot∨ production−Subventions∨ pduction=CI +CF + FBCF + Δ S+ ACOV
CF+ FBCF + Δ S+ ACOV + ( X −M )=P+ D21+ D31−CI
PIB= ( P−CI ) + D21 + D31
PIB=∑ VAB+ D21 + D31

1.3 PIB selon l’optique revenu


Le PIB selon l’optique revenu est déterminé selon la formule suivante :
PIB=RS+ EBE∨RM + Impôt sur la production ( D2 ) −subventions sur la production (D3)
En effet, PIB=∑ VAB+ D 21−D31
Or d’après le compte d’exploitation
∑ VAB=RS+ EBE ∨RM +autres impôts ( D29 ) −Subventions ( D39 )
PIB=RS+ EBE∨RM + autres Impôts−Subventions + D21−D31
PIB=RS+ EBE∨RM + D 2 + D3

2. Le revenu national (RNB)


Le PIB mesure la richesse créée sur le territoire national sans tenir compte du fait qu’une
partie de cette richesse a été créée par des non-résidents (travailleurs, investisseurs non-
résidents) et, qu’à l’inverse, des résidents ont créé de la richesse dans le reste du monde. C’est
ce qui explique le qualificatif intérieur. Pour déterminer le revenu tiré par les résidents de
l’activité de production, il faut donc déduire du PIB le revenu distribué aux non-résidents et
ajouter le revenu primaire que les résidents ont tirés du reste du monde.
Le revenu national brut est l’agrégat qui mesure le revenu des résidents issus de la production.
Il est déterminé comme suit :
RNB=PIB−RS versés au RDM + RS reçus du RDM −Revenus de la propriété versés au RDM + Revenus de la pr

3. Le revenu national disponible brut (RNDB)


Le RNDB prend en compte les transferts nets reçus par les résidents en sus de leurs revenus
primaires. Il est déterminé comme suit :
RNDB=RNB +transferts courants reçus du RdM (D5−D 7 )−Transferts courants versés au RdM

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