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Simulation d’une politique économique 

: présentation du 1er décembre

1. Description succincte du scénario de base

PIB et ses composantes :

La consommation privée, telle qu’elle est exprimée en volumes, croît entre 2022 et 2026. En
effet son taux de croissance est en permanence positif. Néanmoins, s’il reste supérieur à
zéro sur l’ensemble de la période, le taux de croissance de la consommation privée passe de
3,64 en 2022 à 1,80 en 2026. Après avoir connu une grosse baisse en 2023 par rapport à
l’année précédente, le taux se redresse en 2024 avant de rediminuer légèrement les deux
années suivantes. En ce qu’elle est exprimée en millions d’euros, la consommation des
ménages augmente également en passant de 275 à 316 milliards de 2022 à 2026. Cela
résulte du fait que, non seulement la quantité consommée par le secteur privé a cru durant
cette période, mais qu’en plus, le déflateur de la consommation privée augmente sans cesse
sur cette période. Notons néanmoins que le taux de croissance du déflateur de la
consommation privée, s’il croît sur ces années, connaît une baisse importante entre 2022 et
2023 (chute de 7,62 à 1,51) et augmente de manière plus stable les années suivantes
(hausse de 0,49% répartie sur trois ans).

La consommation publique, à nouveau exprimée en volumes, ne cesse de croître entre 2022


et 2026. Le taux de croissance de celle-ci, après avoir presque quintuplé entre 2022 et 2023
va se stabiliser à 1,12%. Les différentes composantes de la consommation publique sont :
l’achat de biens et services par le pouvoir public, la rémunération des fonctionnaires et
contractuels de la fonction publique, les transferts aux ménages et la rémunération du
capital. In casu, la hausse de la consommation publique est la résultante :
o De l’augmentation des salaires versés aux fonctionnaires et contractuels de la
fonction publique (hausse de 4 milliards entre 2022 et 2026). La hausse des
salaires payés par l’Etat s’explique notamment par le fait que le déflateur de
la consommation privée ne cesse d’augmenter durant cette période et par
l’application corrélative du phénomène de l’indexation des salaires.
o De l’augmentation au niveau de l’achat de biens et services (hause de 7
milliards entre 2022 et 2026).
o De l’augmentation des transferts effectués aux ménages (hausse de de 20
milliards). Cette hausse des transferts effectués aux ménages est due à une
faible augmentation des allocations de chômage résultant de l’augmentation
du coût de la vie d’une part et, d’autre part, a une augmentation des autres
transferts aux ménages. Ces autres transferts évoluent, eux aussi, en fonction
de l’inflation mais aussi de la croissance.

Les investissements, dans leur globalité, ont également augmenté durant la période 2022
2024 mais leur taux de croissance a diminué durant ce laps de temps en passant de 5,17% en
2022 à 1,82% en 2026. Après avoir chuté assez fortement la première année, il a augmenté
durant deux ans puis légèrement rediminué entre 2025 et 2026. Il s’agit tout de même
d’être vigilent à la manière dont se comporte le taux de croissance des différentes
composantes de l’investissement global. En effet, parmi les trois secteurs institutionnels, le
pouvoir public est le seul à voir le taux de croissance de son investissement ne jamais
baisser, celui-ci passant de 1,39% à 1,62% avant de se stabiliser. De leur côté, les secteurs
des entreprises et des ménages voient respectivement le taux de croissance de leur
investissement passer de 5,67% à 1,8% et de 3,82% à 2,62%, les entreprises voyant même
leur investissement diminuer en 2023.

A propos des exportations, en ce qu’elles sont exprimées en volume, on remarque une


diminution de celles-ci en 2023 dans la mesure où, durant cette année, leur taux de
croissance est négatif (-2,11%). Néanmoins, elles vont, dès l’année suivante, augmenter à
nouveau (6,2%). Durant les années qui suivent, les exportations seront toujours à la hausse
mais de manière plus modérée. De l’analyse qui précède, il ressort que le nombre de biens
produits en Belgique et vendus au reste augmente entre 2022 et 2026. En outre, lorsqu’elles
sont mesurées en millions d’euros, les exportations sont également à la hausse entre 2022
et 2026 avec une augmentation de 140 milliards sur la période. Cela s’explique par la
quantité plus importante de biens vendus ainsi que par l’évolution positive du niveau des
prix.

Les importations suivent un trend assez similaire à celui des exportations. En effet, Après
avoir cru en 2022, leur taux de croissance chute en dessous de zéro l’année suivante (-
1,29%) avant d’augmenter fortement en 2023. Elles continueront d’augmenter entre 2024 et
2026 mais à un taux plus faible. Ce comportement s’analyse de la manière suivante : le
nombre de biens importés en Belgique a augmenté entre 2022 et 2026. Telles qu’elles sont
exprimées en volumes, les importations augmentent également, de près de 140 milliards
aussi, durant la période considérée, cela s’expliquant par une quantité de biens importés et
un niveau de prix des importations croissants.

Les exportations nettes, si elles demeurent négatives durant la période considérée, sont
néanmoins en hausse durant ces années. En effet, elle augmentent de près de 2,5 milliards
entre 2022 et 2026, cela contribuant donc à améliorer (diminuer) le besoin de financement
de notre pays vis-à-vis du reste du monde.

Le PIB tel qu’il est exprimé en volumes est lui aussi soumis à une augmentation entre 2022 et
2026. Ceci est assez logique, compte tenu du fait que les différents éléments qui le
composent croissent durant cette période. On note tout de même que son taux de
croissance, après avoir fortement diminué en 2023, va, comme c’est le cas pour les taux de
croissance des composantes du PIB, augmenter l’année suivante et puis rediminuer
faiblement par la suite. Le PIB à prix courants suit un trend assez similaire à celui du 2022 et
2026.

Marche du travail
Il est intéressant de se pencher sur l’évolution du taux de chômage entre 2022 et 2026. Alors
que celui-ci s’élève à 8,34% en 2022, il va quasi augmenter de 1% en l’année suivante pour
ensuite repasser sous la barre des 9% et atteindre le seuil de 8,37% en 2026.
Ces variations du taux de chômage résultent principalement des variations qui impactent
l’emploi dans le secteur privé durant la période considérée.

De l’augmentation de l’emploi, il découle que le taux d’utilisation des capacités de


production est en légère hausse entre 2022 et 2026.
Prix, salaires dans le secteur privé et revenus
- On constate une constante augmentation du salaire coût horaire entre 2022 et 2026.
Cela signifie que, les années passant, il est de plus en plus couteux pour les patrons
d’embaucher chaque travailleur. Ceci résulte de l’application du phénomène de
l’indexation et donc du fait que le coût de la vie augmente avec les années. On note
en outre que si le taux de croissance du coût salaire horaire diminue fortement en
2023 en passant de 8,49% à 2,5% pour ensuite augmenter de manière stable.

- Le taux de salaire nominal brut suit la même tendance que le salaire coût horaire
avec une forte diminution de son taux en 2023 avant que ce même taux n’augmente
dans les années qui suivent.

- Le salaire coût horaire ainsi que le salaire nominal brut suivent une tendance qui se
calque sur la manière dont se comporte l’indice des prix à la consommation. Cela
découle de l’adaptation automatique des salaires au coût de la vie automatique,
mécanisme propre au système économique et politique belge.

- Dans le même ordre d’idée, on constate que le coût unitaire du travail suit le même
comportement. Les prix à l’exportation ainsi qu’à l’importation ont tous deux
diminué.

- Le déflateur du PIB, qui dépend, entre autres, de la valeur de l’indice des prix à la
consommation, suit la même tendance que les éléments que nous venons d’aborder,
à savoir que son taux de croissance chute la première année (tout en restant positif)
avant de rehausser entre 2024 et 2016.

- On constate une augmentation du taux de croissance du revenu disponible réel qui


passe 1,47% à 2%, cela signifiant que le pouvoir d’achat des individus du secteur
privé, non seulement augmente, mais cette augmentation est de plus en plus forte.
Cela résulte notamment du fait que le niveau des prix a diminué de manière non
négligeable, comparément à la baisse du taux de salaire.

Compte du secteur public


- Sur la période considérée, on constate un accroissement de près de 36 milliards des
recettes publiques. Cette augmentation découle du fait que chacune des
composantes des recettes publiques augmente de plusieurs milliards avec le temps.
- Entre 2022 et 2026, les dépenses du pouvoir public ont, elle aussi, cru et ce à
concurrence de 44 milliards.
- Ses recettes augmentant dans une moindre mesure que ses dépenses, le pouvoir
public a vu sa situation se détériorer avec les années, en témoigne une balance
primaire qui s’est accrue, passant de 16 milliards en négatif à 20 milliards en négatif.
- En outre, l’augmentation de 4 milliards des paiements d’intérêts a contribué à
aggraver le besoin de financement de l’Etat, ce dernier passant de -24,6 milliards à -
32,8 milliards d’euros sur le laps de temps considéré.
Dette publique
Un autre élément sur lequel il est intéressant de se pencher est la dette publique. En effet,
celle-ci, qu’elle soit exprimée en millions d’euros ou en pourcents du PIB ne fait
qu’augmenter entre 2022 et 2026. L’augmentation est non négligeable dans la mesure où
elle est proche des plus de 130 milliards dans cette période. En pourcents du PIB, la dette
atteint le seuil non négligeable de 112 en 2026.

2. Objectifs à poursuivre :
a. Diminuer le taux de chômage
b. Maintenir le taux de croissance de la dette publique
c. Rétablir la croissance

3. Instruments mis en place


a. Augmentation du taux de TVA
b. Diminution du taux de cotisations patronales
c. Accroissement de l’investissement public

En vue d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous avons pris la décision de
procéder à une augmentation de l’investissement public de deux milliards d’euros. Nous
avons limité cette hausse à la première année. Cet accroissement de l’investissement public
peut prendre différentes formes : construction d’un nouveau réseau routier, réalisation d’un
nouvel établissement universitaire ou encore modernisation du réseau ferroviaire belge.
Il s’agit dans cette section d’analyser les effets que génère, seule, une hausse de
l’investissement lors de la première année.

- Consommation privée : comparément à la situation de référence, l’on observe une


légère hausse de la consommation privée, telle qu’elle est exprimée en volumes.
Cette hausse de la consommation privée est due au fait que l’augmentation de
l’investissement privé implique un accroissement de la demande finale lequel assure
une valeur ajoutée plus élevée dans le secteur privé. De cela, il résulte que l’emploi
augmente. Le revenu des ménages étant alors plus élevé, ceux-ci consomment
davantage. Mesurée en millions, la consommation privée est, elle aussi, en
croissance par rapport à la situation de référence. Cela s’explique par le fait que tant
la consommation privée mesurée en volumes que le déflateur de la consommation
privée ont augmenté. On observe néanmoins une diminution de la consommation
privée exprimée en pourcents du PIB. Cela est dû au fait que la croissance de la
consommation privée est inférieure à celle du PIB relativement à la situation de
référence.
- Consommation publique : la consommation publique, exprimée en volumes est plus
importante également que dans la situation de référence. Cela est dû au fait que les
salaires versés par l’Etat aux fonctionnaires, l’achat de biens et services ainsi que les
transferts effectués au profit des ménages augmentent tous trois.
- L’investissement des entreprises est plus élevé que dans la situation de préférence
les deux premières années mais chute ensuite en dessous de ce niveau entre 2024 et
2026. Du côté de l’investissement des ménages, on constate une faible croissance par
rapport au modèle de base.
- Les importations, exprimées en volumes vont, dans un premier temps, être plus
importantes que dans le modèle de base pour finalement devenir légèrement
inférieures en 2026. De leur côtés les exportations vont, dès 2023, devenir plus
faibles que dans le modèle de base.
- Le PIB, tant nominal que réel, est plus important dans cette projection modifiée
quand dans le modèle de référence. La hausse du PIB réel s’explique par le fait que
chacune de ses composantes est plus élevée (hausse de la consommation publique,
privée et de l’investissements exprimés en volume). Celle du PIB à prix courants est
due à la hausse du PIB réel et de l’augmentation de son déflateur.
- Relativement au niveau d’emploi, si celui-ci est dans un premier temps supérieur à
celui de la situation de référence, l’écart va ensuite rapetissir pour devenir nul en
2026. Les seules variations à dénoter à ce niveau sont relatives à l’emploi dans le
secteur privé.
- Le salaire coût horaire est plus élevé quand dans le modèle de base. Il en va ainsi du
salaire horaire nominal brut. Ces hausses sont dues à l’augmentation du coût de la
vie, perceptible par la croissance du déflateur de la consommation privée. Assez
logiquement, il en résulte que le coût unitaire du travail et le coût unitaire de
production sont moins élevés.

Impact de la politique dans son ensemble


Nous rappelons les trois objectifs que nous nous sommes fixés dans la mise en œuvre de
cette politique : diminution du taux de chômage, augmentation de la croissance et enfin
diminution de la dette publique.
Pour arriver à ces fins, nous avons choisis d’intervenir à trois niveaux. En effet, partant d’un
taux initial de 25%, nous avons procédé à une diminution du taux de cotisations patronales
de 3%. Nous avons également réhausser le taux de TVA d’une unité. Enfin, nous avons
décidé de procéder à un accroissement de l’investissement public de 2 milliards d’euros en
2022.
Nous développerons dans les lignes qui suivent les raisons pour lesquelles la mise en œuvre
de ces politiques s’est avérée pertinente en vue d’atteindre les objectifs fixés.

1. Impact de cette politique sur le taux de chômage


L’objectif que nous nous sommes fixés relativement au taux de chômage était d’atteindre un
seuil équivalent à 8% à l’horizon 2026 1. Comment la mise en œuvre des instruments
envisagés a-t-elle contribué à atteindre cet objectif ?
La diminution du taux des cotisations patronales a permis de diminuer la charge de salaires
qui incombe aux employeurs de telle sorte que les profits des firmes ont augmenté. Cette
hausse des profits a résulté sur une augmentation de l’investissement des firmes et donc de
la valeur ajoutée du secteur privé. La valeur ajoutée plus élevée du secteur privé a entraîné
une recrudescence de l’emploi dans ce même secteur. Lorsque cette politique est appliquée
seule, nous constatons une hausse de 100.00 individus ayant un emploi, secteurs privé et
public combinés. Cette hausse doit néanmoins être tempérée, compte tenu de l’évolution de
la population active.
En outre, la hausse de l’investissement dans le secteur public lors de l’année 2022 a suscité
un accroissement de la demande finale duquel s’est ensuivie une hausse la valeur ajoutée du
secteur privé. L’augmentation de la valeur ajoutée du secteur privé a permis de créer de
1
Notez que dans la situation de référence, celui-ci était de 8,38% en 2026.
l’emploi. Appliquée seule, la hausse d’un milliard d’euros de l’investissement public en 2022
a permis de diminuer le taux de chômage par rapport à la situation de base en l’amenant à
8,19% la première année. Le choc n’étant que temporaire, le taux de chômage va suivre une
tendance haussière et se rapprocher de celui de la situation de référence.
Chacune de ces deux politiques génère des effets similaires dans la mesure où l’une comme
l’autre contribue à accroitre la valeur ajoutée du secteur privé et donc, in fine, l’emploi au
sein de celui-ci. Il paraît donc logique que, combinées l’une à l’autre, les politiques
permettent de diminuer le taux de chômage d’ici 2026. Néanmoins, le constat que nous
venons de dresser peut interpeller. Effectivement, ces deux politiques allant dans des sens
identiques, l’on pourrait de poser la question suivante : pourquoi ne pas avoir tout
simplement diminuer plus fortement le taux de cotisations patronales ? Une variation du
taux de cotisations patronales génère plus d’effets de « second rang » qu’un changement
dans les montants réservés aux investissements publics et ce notamment au niveau de
l’accroissement de la dette publique. Si on analyse séparément la mise en œuvre de chacune
de ces politiques (baisse du taux de cotisations patronales et hausse de l’investissement
public), nous constatons que l’amplitude de leurs conséquences respectives sur la dette
publique et son évolution divergent assez bien. En réalité, alors que la première génère des
effets bien plus néfastes sur la dette publique dans la mesure où elle accroit celle-ci de 17
milliards d’euros par rapport à la situation de référence, l’autre ne n’augmente la dette que
de 1,6 milliard, toujours relativement à la projection de base.
Enfin, nous analysons ici brièvement la raison l’impact de l’augmentation du taux de TVA sur
l’évolution du taux de chômage. Il va sans dire que la hausse du taux de TVA a pour effet
d’augmenter l’indice des prix à la consommation et donc, par l’effet de l’indexation,
d’accroitre la masse salariale à charge des employeurs. De ce fait, le profit de ceux-ci
diminue et donc leur investissement également. Il découle de cela que la demande finale est
moindre et entraine ainsi une diminution de la valeur ajoutée du secteur privé, ce qui cause,
certes, une hausse de l’emploi dans les secteurs public et privé mais cette augmentation est
inférieure à celle de la population active dans cette période. Cela se traduit par une hausse
du taux de chômage entre 2022 et 2026. A priori, cette hausse du taux de TVA parait donc
contradictoire quand on la met en relation avec l’objectif de diminution du taux de chômage
que nous poursuivons. Néanmoins, bien que nous souhaitions augmenter l’emploi, la
réalisation de cet objectif ne peut et ne doit pas se faire à n’importe quel prix car d’autres
impératifs existent. Et c’est notamment au nom d’autres impératifs qui serons abordés
ultérieurement que nous avons choisis de hausser le taux de TVA.
Toujours est-il que l’impact combiné de ces trois politiques sur le taux de chômage est
négatif. En effet, si celui-ci croit durant l’année 2023, il va ensuite diminuer les années
suivantes et atteindre le seuil de 8,01%. Nous constatons que cette tendance se maintient
dans les années qui suivent dès lors que le taux de chômage d’ici 2028 décroît jusqu’à à
7,43%. Quand on met ces données en relation avec la situation de base, dans laquelle
aucune de ces politiques n’avait été mise en œuvre, nous constatons que le taux de
chômage est également plus faible durant la période considérée.

2. Impact de la politique sur la dette publique


Si l’objectif majeur de notre Policy mix consiste à faire diminuer le chômage, il n’en demeure
pas moins, comme nous l’avons mentionnée plus haut, que d’autres impératifs doivent
également être pris en compte. Parmi ceux-ci, il y en a un que nous estimons comme étant
d’une importance non négligeable. Il s’agit de la dette publique. Nous avons constaté que
celle-ci suivait une tendance croissante dans le modèle de base. A ce sujet, notre objectif de
faire en sorte que la dette publique ne s’aggrave pas malgré la mise en œuvre des politiques
dédiées à la réalisation de nos objectifs relatifs au chômage.
A ce niveau force est de constater la diminution du taux de cotisations patronales contribue
à accroitre la dette. En effet, parmi les différentes sources de revenus de l’Etat, nous
retrouvons les cotisations sociales, celles-ci comprenant à la fois les cotisations payées par
les employeurs et celles payées par les employés. En diminuant le taux de cotisations
sociales, chaque heure de travail payée par un employeur à son employé rapportera une
somme moindre au pouvoir public que dans le modèle de base. De cette manière les
recettes de l’Etat diminuent de manière non négligeable par rapport au modèle proposé à la
base. Relevons néanmoins que la baisse du taux de cotisation sociales en 2022 va générer
des effets que nous qualifierions de secondaires dans la mesure où elle va aboutir sur
somme plus importante des montants perçus par le biais de l’ISOC ou et va même contribuer
à diminuer les dépenses publiques. Néanmoins la variation des dépenses étant inférieure à
celle des recettes, l’application de la politique accroit bel et bien la dette.
En outre, la hausse de l’investissement public est une mesure qui a également vocation à
accroitre les dépenses publiques, la différence étant qu’elle génère des effets
« secondaires » moindres.
Pour accomplir l’objectif escompté relativement à la dette publique, nous avons donc
envisagé d’accroitre le taux de TVA d’un pourcent par rapport à la projection de base.
L’avantage de cette hausse est qu’elle permet, lorsqu’elle est appliquée seule, d’accroitre les
recettes de l’Etat de 35 milliards d’euros entre 2022 et 2026. Si la diminution de la TVA va
avant tout entraîner une augmentation des montants récoltés par l’Etat sur cette base, la
mise en œuvre de cette politique va également générer des effets sur la dette publique qui
vont en sens contraire. En effet, la hausse de la TVA entraine une augmentation des
dépenses publiques à concurrence de 42 milliards d’euros. Néanmoins, nous observons une
baisse continue de la dette publique sur l’intervalle de temps considéré par rapport à la
situation de base.
Toujours est-il que la majoration du taux de TVA permet d’atténuer la diminution des
recettes et la hausse des dépenses du pouvoir public générées par la mise en œuvre des
politiques abordées auparavant.
En l’occurrence, la mise en œuvre combinée de ces trois politiques entraîne inévitablement
une hausse de la dette publique qui passe de 575 milliards d’euros en 2022 à 704 milliards
d’euros en 2026. Cette hausse de près de 130 milliards de la dette publique n’est pas
négligeable mais elle s’installe dans la tendance qui était observée dans la projection de
base. En effet, nous observions dans le cas initial une dette publique qui croissait de 126
milliards de d’euros. S’il est vrai que le modèle actualisé entraîne une croissance plus
importante de la dette publique que le modèle de base, la différence entre les deux n’est
que minime et il ne faut pas oublier que dans le second, le chômage a suivi une tendance à la
baisse.

3. Impact de la politique sur la croissance


Enfin, au-delà de la diminution du taux de chômage et du maintien de la dette publique nous
souhaitions également, maintenir un taux de croissance du PIB assez constant.
De la mise en œuvre conjointe des trois instruments susmentionnés, il résulte que, entre
2022 et 2026, le taux de croissance du PIB ainsi que du PIB à prix courants est plus élevé que
dans la situation de base. Cela est assez logique dans la mesure où deux des outils mis en
place sont de nature à augmenter le PIB. En effet, la hausse de l’investissement du pouvoir
public entraine, elle, directement une augmentation de la demande finale. Quant à la
diminution du taux de cotisation patronales, elle diminue le coût salaire horaire et entraine
donc une contraction de la masse salariale qui pèse sur les épaules des firmes. Cela va leur
permettre de générer des profits plus élevés et d’ainsi accroitre leur investissement, ce qui
aura pour effet d’augmenter la demande finale. Enfin, la hausse de la TVA va, elle, jouer en
sens contraire dans la mesure où elle va contribuer à l’augmentation de la charge salariale
qui s’impose aux firmes et donc diminuer l’investissement des entreprises, cela entrainant
une baisse de la demande finale.
De la mise en œuvre simultanée de ces trois politiques, il ressort que le taux de croissance
du PIB reste positif sur la période considérée et réaugmente dès 2024 après avoir connu une
baisse nette en 2023 par rapport à l’année précédente.

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