Vous êtes sur la page 1sur 74

Université Hassan Premier

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion


-Settat-

Cours :
Economie du Maroc
Semestre 2

Pr. BOUMLIK

Année universitaire 2022/2023


Objectifs du Cours

 Développer une profonde connaissance de l’économie nationale

 Connaître les principales caractéristiques de l’économie marocaine

 Identifier les points forts et les faiblesses

 Appréhender la situation macro-économique du Maroc

 Mettre l’accent sur les perspectives et les enjeux de l’économie marocaine


Plan du cours

 Chapitre I : Economie marocaine : états des lieux

 Chapitre II : Evolution de l’économie marocaine depuis l’indépendance

 Chapitre III : Les atouts et les points de de faiblesse de l’économie


marocaine (analyse sectorielle)

 Chapitre IV : Financement de l’économie Marocaine

 Chapitre V : Enjeux et perspectives de l’économie marocaine


Premier Chapitre : Economie marocaine: états des lieux

• L’économie marocaine dans l’économie mondiale


• Les principaux agrégats de l’économie marocaine
• La répartition du PIB par secteur d’activité
• Les leviers de la croissance économique
l’économie ?

 L'apparition du mot « Économie » Au VIIIe siècle av. J.-C., le poète


grec Hésiode associe deux mots : oikos (maison, domaine) et nomos
(loi, les règles, l'administration)

 Oikos-nomos désignent l’ensemble des règles qui aident l’homme à


régir son domaine. Ce domaine, d’abord restreint à la maison, aux
champs et à la famille d’un individu.
Définitions de l’économie
• L’économie : (« administration d'un foyer » chez les grecs ) est une
activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et
la consommation de biens et de services.

• « L'économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les
ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins. »

• « La science économique est la science de l’administration des ressources


rares. Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans
l’aménagement de ces ressources ; elle analyse et explique les modalités
selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à la
satisfaction de besoins nombreux et illimités ». (Raymond Barre,
Economie politique, 1959)
L’économie marocaine dans l’économie mondiale
 L’indice de développement Humain introduit (1990)

Le Maroc est classé en 2021 en 123ème place sur 191 pays avec un
indice qui égale à 0,683 ce qui met le Maroc dans la catégorie moyenne
du développement humain
• La santé et la longévité (mesurées par l espérance de vie à la
naissance), qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des
besoins matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine,
à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux
soins médicaux

• Le savoir ou le niveau d’éducation est mesuré par la durée


moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la
durée attendue de scolarisation pour les enfants d âge scolaire

• Le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité


de pouvoir d achat), afin d’englober les éléments de la qualité de vie
qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la
mobilité ou l’accès à la culture
Evolution des éléments déterminants de l’IDH du Maroc

 Entre 1990 et 2021 , l' espérance de vie à la naissance au Maroc a


changé de 11,6 ans

 Les années moyennes de scolarisation ont changé de 3,8 ans et les


années de scolarisation attendues ont changé de 7,6 ans. 

 Le RNB par habitant du Maroc a changé d'environ 96,9 %


entre 1990 et 2021.
 L’IDH du Maroc résulte de :

 Des indices relatifs à l’éducation qui tirent l’IDH marocain vers le


bas En effet, le nombre d’années d’éducation dont bénéficie un
adulte marocain à l’âge de 25 ans n’est en moyenne que de 5,9 ans
est en dessous de la moyenne arabe 7 ans)
 Du revenu par habitant au Maroc de 7 303 dollars Un chiffre bien
inférieur à celui de la Tunisie 10 258 dollars et la Libye 15336
dollars
 De l’espérance de vie à la naissance de la population marocaine qui
tire l’IDH du Royaume vers le haut Estimée à 74 ans, elle est
supérieure aux pays ayant des IDH situés dans le même niveau
comme la Tunisie 73,8 ans ainsi que la Libye 71,9 ans
Le produit intérieur brut
*Le PIB est un agrégat qui mesure la richesse créée par un pays
donné durant, une période donnée ..(PIB somme des valeurs ajoutées)

*Le PNB est la valeur totale de la production finale de biens et de services


des acteurs économiques résidents d'un pays donné au cours d'une année
donnée.

*Le revenu national par habitant est la somme des revenus perçus,
pendant une période donnée, divisée par le nombre total des habitants
Evolution du PIB Marocain
Le Pib du Maroc en 2021 a connu une augmentation de 7,9% et a atteint la valeur de 142,87 Milliard
USD
Méthode de calcul du PIB

PIB = Somme des valeurs ajoutées


+ TVA
+ Droits de douanes
– Subventions aux importations

Le PIB peut être évalué en volume ou en valeur. En valeur, on


parle de PIB nominal, c’est-à-dire non corrigé de
l’inflation. Pour mesurer la croissance, on doit éliminer l’impact
de l’inflation et calculer le PIB en volume (ou PIB réel).

• PIB nominal : valeur en prix courants de la production


• PIB réel : valeur en prix constants de la production
Calcul du PNB

 Le produit national brut = PIB


+ revenus des capitaux placés à l’étrangers par les résidents
- revenus des capitaux placés à l’intérieur par les non-résidents
+ revenus du travail obtenus à l’étrangers par les résidents
- revenus du travail obtenus à l’intérieur par les résidents

Le critère d’intégration ou d’exclusion des revenus dans le calcul est


celui de la résidence
 Différence entre la croissance économique et développement
économique:

 La croissance correspond à l’augmentation, pendant une longue


période, du volume de la production et des richesses d’un pays. La
croissance est un phénomène quantitatif.

 Le développement économique prend en compte la transformation


des structures économiques, sociales, culturelles et démographiques
qui accompagnent une croissance durable qui se traduit par
l’amélioration du bien être de la population. Le développement est
un phénomène à la fois qualitatif et quantitatif.
 Eu égards à la valeur de l’IDH et du PIB/ Habitant , l’économie
marocaine se trouve encore dans la catégorie des pays en voie de
développement ( les pays en situation intermédiaire de développement).

 Rappel: les typologies des pays en voie de développement:


 Les NPI ( Nouveaux Pays industrialisés): (Corée du sud, le Singapour,
 Les pays émergents : (la Chine, le Brésil, le Mexique, etc.);
 Les pays exportateurs du pétrole (les pays du Golfe);
 Les (PMA) Pays les Moins Avancés: (certains pays d Afrique
subsaharienne tels que le Niger, le Soudan du Sud, le Centre Afrique et
certains pays asiatiques comme le Cambodge, le Népal …….), Haïti
 Les pays à revenu intermédiaire (les pays de l’Afrique du nord, etc.).
2 - Les agrégats de l’économie marocaine pour l’année 2021

 Taux de croissance de l’économie de 7,9% en 2021 par rapport à


2020 qui a connu une dégradation de 7,2%

 Le taux d’inflation 6,6% en 2022 par rapport à 1,4% en 2021

 Le taux d’inflation mesure la perte du pouvoir d’achat de la


monnaie qui se manifeste par une augmentation générale des
niveaux des prix. Il est calculé à partir de l’indice des prix à la
consommation
 *Le déficit budgétaire (la différence entre les recettes de l’Etat et ses
dépenses) représente 5,1% du PIB en 2022 au lieu de 5,5% en 2021.

 *La dettes publique globale constitue 82,5% du PIB en 2022.


 -la dette intérieure du Trésor a atteint près de 54,1% du PIB en 2022
(augmentation de 8,4% par rapport à l’année précédente)
 -La dette extérieure aurait enregistré un accroissement de près de
3,9% pour atteindre 15,5% du PIB en 2022
 *Le taux de chômage au niveau national était de 11,6% en 2022
 *Le taux de couverture s'établit, quant à lui, à 62,4% en 2020
La situation de l’endettement du Maroc
En somme, la lecture de ces indicateurs permet de tirer les
conclusions suivantes concernant l’ économie marocaine en 2022

 La gestion de l’inflation constitue désormais un grand défi à


relever par le gouvernement Marocain

 Le niveau de la dette publique est élevé

 Globalement : de modestes performances de l’économie


marocaine qui se manifestent à travers un taux de chômage
élevé, un taux de couverture faible et un déficit budgétaire
structurel.
3. La répartition du PIB par secteur d’activité

Les chiffres sont en Millions de MAD


Source: HCP et Bank Almaghrib
Année : 2021 (sauf indication d’une autre année)

Variation de la
% de l’emploi
Valeur valeur ajoutée
par Valeur ajoutée
ajoutée en par rapport à
secteur/Emploi en % du PIB
volume l’année
total (2019)
précédente
Secteur
33 154 559 12,03 17,6 (-7,1)
primaire
Secteur
23 334 920 26,08 6,8 (-5,2)
secondaire
Secteur
44 662 044 51,55 6,4 (-7,9)
tertiaire
Evolution du %d’emploi de chaque secteur /Emploi total

Services

Secteur primaire

Industrie
 En 2021, le secteur primaire a enregistré une forte croissance de 17,6% au
lieu d’un repli de 7,1% réalisée en 2020. Cette évolution est due à la hausse
de 17,8% de l’activité de l’agriculture au lieu d’une baisse de 8,1% et de
12,7% de celle de la pêche au lieu de 12,2% une année auparavant.
 Le secteur primaire a connu la forte variation par rapport à l’année 2020,
Toutefois, la productivité dans ce secteur demeure modeste (contribution
modeste au PIB)
 Le secteur tertiaire (les services, le commerce, le tourisme, les
télécommunications, les activités financières) crée la moitié de la richesse
nationale
 Le secteur secondaire continue de se développer grâce à l’augmentation de
la valeur ajoutée du secteur de construction qui a varié de 10% pendant
2021 par rapport à 2020 suivie par l’augmentation de la valeur ajoutée du
secteur de la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau de 6,5%
Les exportations Marocaines : analyse sectorielle

 La balance commerciale : Une balance commerciale correspond à la


différence entre la valeur des exportations et des importations de biens
et/ou de services dans un pays donné. Il s'agit d'un élément de
comptabilité nationale qui permet de répertorier les exportations et les
importations de biens et de services.

 Le solde de la balance commerciale : c’est un indicateur qui mesure la


différence entre les exportations et les importations de biens et de
services d’un pays. Lorsque les importations dépassent les
exportations, on parle de déficit commercial ; dans le cas contraire, on
parle d’excédent commercial (Stefan Keller & Julien Browaeys, 2009)
La balance commerciale du Maroc (Bank almaghrib, 2021)
Le taux d’ouverture de l’économie Marocaine

Source : Données de la banque mondiale


Source: Bank Almaghrib, 2021
Les importations du Maroc par produit

Source: Bank Almaghrib, 2021


Les politiques sectorielles
 Le plan Maroc vert (Agriculture)

 En 2008, le Plan Maroc Vert a fait de l’agriculture une priorité nationale

 Objectif : Faire de l’agriculture un moteur de développement économique et social

 Augmenter le PIBA de 60 à 90 milliards de dirhams ;

 Augmenter la valeur des exportations à 44 milliards de dirhams

 Améliorer de 2 à 3 fois le revenu de 3 millions de ruraux

 Gérer de manière plus efficiente les ressources en eau avec des économies de 20 % à
50 %.
Le plan Maroc Vert : Des réformes institutionnelles
 La réorganisation du Département de l’Agriculture au niveau central
 La restructuration et la mise en place de 12 Chambres d’Agriculture et de 12
Directions régionales de l’Agriculture (DRA)
 La création de nouvelles agences et entités aux périmètres ciblés:
• L’Agence pour le Développement Agricole (ADA)
• L’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA)
• l’Agence Nationale pour le Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier
(ANDZOA), en 2010, pour le développement des potentialités de ces zones
• l’Office National du Conseil Agricole (ONCA), en 2013, pour piloter et
coordonner les actions de conseil à travers une structure dédiée
Financement du PMV

 La part de l’agriculture dans les dépenses publiques a été


revalorisée avec un budget d’investissement issu du BGE qui a été
multiplié par 5,8 fois, en passant de 1,6 milliard de dirhams en
2008 à 9,3 milliards de dirhams en 2018.

 Près de 34 milliards de dirhams ont été levés auprès des bailleurs


de fonds internationaux dont 38 % sous forme de dons.

 Près de 58 milliards de dirhams de crédits ont été concédés par le


Crédit Agricole du Maroc pour le financement de projets agricoles.
Réalisations
Evolution du PIB agricole en Milliard de MAD

Le Taux de croissance annuel moyen (2008-2018) était de 5,25%


contre 2,5% durant la période (1997-2007)
Évolution du SMAG en DH/jour

 Source : Office des changes


Évolution de la valeur des exportations agricoles en MMDH

 Source : Office des changes


Évolution du déficit de la balance commerciale agricole en MMDH

• L’amélioration du taux de couverture


des importations par les exportations
agricoles qui est passé de 51 % en
2008 à 68 % en 2018.

• La réduction du déficit de la balance


commerciale agricole de près de 31 %
pour passer de 25,2 milliards de
dirhams en 2008 à 17,4 milliards de
dirhams en 2018.
Plan de
l’accélération
Création et industrielle Amélioration de
animation des la compétitivité
écosystèmes des PME

Les outils
Compensation
financiers
industrielle
d’intervention

Accompagneme
Qualification Infrastructures
nt de l’informel
des ressources accessibles
vers le formel
4. Les leviers de la croissance économique

Toute économie puise sa croissance de trois éléments

-L’investissement

-La demande

-Le commerce extérieur


L’investissement

L’investissement est le moteur de la croissance et donc de la création


de richesses et d’emplois. Cela explique pourquoi les pays œuvrent
pour créer les conditions propices à la promotion de l’investissement
national et à l’attractivité de l’investissement étranger
L’investissement peut être:

* National (effectué par des agents économiques marocains) ou


étranger (effectués par des étrangers résidants en dehors du territoire
marocain)
*Public (entrepris par l’Etat ou les collectivités territoriales comme
les infrastructures et les équipements) ou privé effectué par les secteur
privé les entreprises ou les ménages à l’occasion de l’achat de
logement par exemple
L’investissement dans une économie est mesuré par le taux
d’investissement

*Le taux d'investissement est la part de l'investissement dans la


somme des richesses créées

*La Formation brute du capital fixe est un agrégat qui permet de


mesurer l’investissement matériel et immatériel ( On calcule la FBCF
de chaque agent économique ( Etat, ménage) résidant ayant effectué
des opérations d’acquisition de biens durables et on fait la somme
Taux d’investissement moyen entre 2000 et 2019
*Le taux d’investissement de l’économie marocaine a connu une
baisse du taux d’investissement en 2019 et 2020 s’établissant
respectivement à 31% et 29% du PIB avant de progresser à 31% en
2021 ..(un taux élevé par rapport aux pays de la zone MENA voire
dans le monde)

L’effort d’investissement en valeur a atteint en moyenne 32,2% du


PIB entre 2000 et 2019 contre 25,6% comme moyenne mondiale et
29% pour les pays à revenu intermédiaire-tranche inférieure (Bank
almaghrib, 2021)

Le rapport de la Commission Spéciale pour le Modèle de


Développement indique que la part de l’investissement privé atteint
35% et recommande de la porter à 65%
Le Maroc, malgré l’effort d’investissement qu’il fournit en termes
quantitatifs, n’a pas pu encore réaliser le rattrapage économique
désiré.

 Le rendement de l’investissement est mesuré par le coefficient


marginal du capital (incremental capital output ratio (ICOR), qui
représente le nombre d’unités d’investissement (en % du PIB)
nécessaires pour réaliser un point de croissance du PIB.

 Avec un ICOR de 9,4 en moyenne durant la période 2000-2019,


l’investissement au Maroc reste relativement peu rentable, en
comparaison notamment avec les pays de la catégorie à revenu
intermédiaire-tranche inférieure, où il atteint 5,7.
La loi 03-22 formant charte d’investissement
• Objectifs
 La création d’emplois stables
 La réduction des disparités entre les provinces et les préfectures du
Royaume en matière d’attraction des investissements
 L’orientation de l’investissement vers les secteurs d’activité
prioritaires et les métiers d’avenir
 Le renforcement de l’attractivité du Royaume en vue de l’ériger en
hub continental et international pour les IDE
La loi 03-22 formant charte d’investissement
• Objectifs
 L’encouragement des exportations et du développement des
entreprises marocaines à l’international
 L’incitation à la substitution des importations par la production
locale
 La réalisation du développement durable
 L’amélioration de l’environnement des affaires et la facilitation de
l’acte d’investir
 L’accroissement de la part de l’investissement privé, national et
international, dans le total des investissements réalisés.
La loi 03-22 formant charte d’investissement
• Principes
 La politique de l’Etat en matière de développement et de
promotion de l’investissement repose sur les principes suivants :
 La liberté d’entreprendre
 La libre concurrence et la transparence
 L’égalité de traitement des investisseurs quelle que soit leur
nationalité
 La sécurité juridique
 La bonne gouvernance
La loi 03-22 formant charte d’investissement
 1) Un dispositif principal comprenant :
 a) Les primes communes à l’investissement
 b) Une prime additionnelle à l’investissement, dite «prime territoriale»
 c) Une prime additionnelle à l’investissement, dite «prime sectorielle»,
accordée aux projets d’investissement réalisés dans les secteurs d’activité
prioritaires
 2) des dispositifs spécifiques destinés aux projets d’investissement à
caractère stratégique, aux très petites, petites et moyennes entreprises et
au développement des entreprises marocaines à l’international.
L’apport positif des IDE (Investissement Directs Etrangers)

• L’économie marocaine est devenue en 2018, l’économie la plus


attractive pour les investissements dirigés vers le continent africain.
• Le Maroc bénéficie de son positionnement géographique
stratégique, du niveau de sa dette extérieure ainsi que des facteurs
liés à son capital social et à son environnement d’affaires
généralement très favorable « le Maroc s’est hissé à la 53 -ème place
sur 190 pays en 2019 dans le classement le « Doing business ».
• Le Maroc a enregistré sur les 16 dernières années un flux net de près
de 22 milliards de dirhams annuellement, soit l’équivalent de 2,6%
du PIB en moyenne.
• Cette performance reste proche de la moyenne mondiale et est
supérieure à celle du groupe des pays à revenu intermédiaire tranche
inférieure auquel le Maroc appartient (1,9% du PIB).
4. Les formes que peut prendre les IDE au Maroc

 Création de sociétés
 Prise de participation et souscription à l’augmentation de capital d'une société
 Création d’une succursale ou d’un bureau de représentation ou de liaison
 Acquisition d’instruments financiers
 Apport en compte courant d’associés en numéraire ou en créances commerciales
 Octroi de prêts
 Acquisition de biens immeubles
 Réalisation de travaux de construction et/ou d’aménagement de biens immeubles
 Dépôts à terme auprès d’une banque
Les avantages des IDE
 Augmentation de la productivité et de la croissance économique (Caves,
1974): Bouoiyour & Toufik, 2007; Globman, 1979; Jalilian et Weiss, 2002;
Klein, Aaron et Hadji, 2001)

 Emploi (Gries et Jungblut, 2004; Klein, Aaron et Hadji, 2001; Velde et


Morrissey, 2002)

 Transfert des technologies : Dans la littérature existe une conception du


transfert de la technologie occasionnée par les FMN selon laquelle la
technologie de la filiale se diffuserait vers les entreprises locales au travers
d'externalités positives ou "spillovers" selon la terminologie de Blomström
(1989).
Facteurs d’attractivité du Maroc des IDE
 Le capital humain
 Les coûts compétitifs
 Une infrastructure de haut niveau :
 Le port Tanger-Méditerranée, mise en service en 2007 est venu compléter
un réseau portuaire déjà composé de 38 ports dont 13 consacrés au commerce
extérieur.
 Le réseau autoroutier s’est développé de manière exponentielle permettant
de relier les principales villes marocaines. Il devrait atteindre 3000 km à
l’horizon 2030 [Ministère d’équipement, de transport et de logistique, 2016].
 La plateforme aéroportuaire en fait, et grâce à une politique d’Open Sky,
les 17 aéroports internationaux du Maroc sont reliés aux principales capitales
économiques et plateformes d’affaires mondiales.
Evolution des entrées nettes des IDE au Maroc en% du PIB

Source: Banque mondiale


Investissements étrangers directs, entrées nettes en Milliard de dollar

Maroc

Algérie
Tunisie
Evolution des sorties nettes des IDE au Maroc en % du PIB
Sorties nettes d’IDE en Milliard de dollar

Maroc

Tunisie
Sorties nettes d’IDE en Milliard de dollar

France

Maroc
Tunisie
Quinze pays les plus attractifs des IDE en 2020 (Classement selon le FDI score*)

Source: Africa Attractiveness Report 2021, EY


Recettes des IDE par secteur

Divers secteurs
Autres services
0%
Pêche8%
Assurances
Etudes
Agriculture
0% 0%
0%
2%
Holding
3%
Industrie
Banque
30%
4%
Télécommunications
3%
Grands travaux
2%

Energie et mines
7%

Commerce
10%

Tourisme Immobilier
4%Transports 22%
4%
Source : Office des changes
Recettes d'IDE entrants en Millions de MAD par pays de provenance
Fonds Arabe de Malte
Développement
Pologne d'Ivoire Economique et Social
Liban
Brésil
Roumanie
Côte
Malaisie
Egypte
Russie
Afrique du Sud
République Jordanie
de Corée
Inde
Hong-Kong
Monaco
Japon
Suède
Pakistan
Oman
Tunisie
Portugal
Grèce
Singapour
Danemark
Autriche
Bahrein
Koweït
Maurice
France
Qatar

Arabie Saoudite
Turquie

Italie

Chypre
Canada
Belgique**

Suisse

Chine
Irlande

Etats-Unis
Allemagne

Luxembourg**

Pays-Bas Emirats Arabes Unis

Espagne
Grande Bretagne
Répartition des IDME par secteur
Autres services Divers secteurs
Pêche
Tourisme
Transport
Agriculture
Grands travaux
Holding Industrie

Commerce

Immobilier

Assurances

Energie et mines
Banque

Télécommunications
Etudes
Dépense D’IDME par pays de destination
Ouganda
Bénin
Espagne Autres pays
Guinée-Bissau
Allemagne
Singapour
Portugal
Tchad
Togo
0%
0%
0%
0% France
0%0%
0% 1% 1%
8%
Maurice Pays-Bas
11% 0%
Sénégal
6%

Rwanda
Mauritanie
République Centrafricaine
0%
0%
Etats-Unis
1% Ghana
Kenya
Madagascar
1%
0%0%0%
Inde
3%
Guinée
Belgique
1%
0%
Congo
2%

Mali
1%
Nigéria
1%
Egypte
2%
Côte d'Ivoire
26%
Suisse
2%
Tunisie
1%
Burkina Faso
2%
Luxembourg
1%
Gabon
3%

Emirats Arabes Unis Cameroun


15% 9%
*La demande ( la consommation)

Au sein de l’économie, la demande des ménages est un facteur


déterminant de l’investissement des entreprises

Selon la théorie keynésienne, les entrepreneurs décident d’investir et


d’embaucher en fonction du niveau de la demande effective qui leur
sera adressée par les ménages

Le niveau de la demande d’un ménage dépend de son revenu et de sa


propension à épargner (l’épargne est la partie non consommée du
revenue)
La consommation d’un ménage dépend du :

-Niveau du revenu (qui dépend de la répartition des revenus et du


niveau de l’emploi)

-L’épargne (qui dépend des facteurs psychologiques niveau de


confiance dans les perspectives, l’atmosphère socioéconomique etc.)

A ne pas confondre épargne et thésaurisation.


*La demande ( la consommation)

Un ménage, au sens statistique du terme, désigne l'ensemble des


individus occupants un même logement sans que ces personnes soient
nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation,
par exemple) Un ménage peut être composé d'une seule personne.

Après une baisse exceptionnelle de 6,5% en 2020, la demande


intérieure s’est accrue de 9,1% et sa contribution à la croissance est
ressortie positive à hauteur de 9,8 points de pourcentage au lieu d’une
participation négative de 7,1 points un an auparavant. Cette reprise
rapide a été favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires
et le maintien des stimulus budgétaire et monétaire.
*Le commerce extérieur

Pour une économie ouverte (échange avec le reste du monde), Le PIB


selon une approche consommation est donnée par l’équation suivante
PIB= C +I +X-M (1)
Avec :

C : la dépense de consommation finale,


I: la formation brute de capital fixe,
X: les exportations
M: les importations

Par ailleurs, l’épargne ( au sein de cette économie correspond à la


partie du revenu non consommée par les agents économiques
S=PIB-C (2)
*Le commerce extérieur

Un pays qui exporte plus que ce qu’il importe (la Chine ou


l’Allemagne par exemple) est dit en excédent courant Par
définition.

A l’inverse, un pays (comme la France : 53,5 Milliard d’euro en


2022), est en déficit courant, c’est un pays qui consomme plus que
ce qu’il produit. Pour financer cette consommation excédentaire, il
a besoin d’emprunter à l’étranger, il devient donc emprunteur net
vis à vis du reste du monde
*Le commerce extérieur

 En 2021 le déficit de la balance commerciale marocaine a


atteint 15,5% du PIB

 En même temps les pays qui sont devenus émergents la


Chine, le Brésil, la Turquie, le Mexique se caractérisent par
une balance commerciale excédentaire

 Par ailleurs, la part de marché mondiale de chaque pays


montre bien l’incapacité de l’économie marocaine
d’augmenter sa part de marché par rapport à d’autres pays
émergents
La lecture des indicateurs de l’économie marocaine permet de tirer
les leçons suivantes:

 Dette globale lourde, déficit budgétaire structurel dépassant les


normes, déficit commercial structurel, grande inflation.

 Un niveau de développement non satisfaisant à cause de la


faiblesse du secteur de l’éducation et du revenu par tête

 Un rythme de croissance pas suffisant pour résorber le niveau du


chômage, en raison de la faiblesse du secteur primaire et de
l’inertie du secteurs des exportations et les rendements faibles des
investissements) et d’autres faiblesses que seront abordées dans
les chapitres ultérieurs
Synthèse

La situation économique actuelle de l’économie marocaine est la


résultante d’un processus long, marqué par des événements marquants le
Plan d’ajustement structurel mis en place au début des années 1980 pour
faire face à un état très critique de l’économie marocaine (explosion de
la dette publique, récession économique et des vastes réformes
entreprises par les pouvoirs publics marocains mais qui s’avèrent
insuffisants pour instaurer une croissance durable et améliorer le bien
être des Marocains

Vous aimerez peut-être aussi