Economie Du Maroc-Chapitre Introductif-Chapitre I

Université Hassan 1er –Settat
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
Economie du Maroc
Année universitaire 2022-2023
Semestre 2
Groupes : 1-2-3-4-5-6
Pr. Anass Bendarkawi

Organisation du cours
• 2h cours
• Cours Mardi :
8h00 - 10h10 : G 2
10h15 - 12h15 : G 5
13h15 - 15h15 : G 6
• Cours Jeudi
8h00 - 10h00 : G 4
10h15 - 12h15 : G 1
13h15 - 15h15 : G 3
• Présentation de cours
• Cas pratiques : étude et analyse de rapports officiels (documents nationaux et
internationaux), chapitres d’ouvrages , articles… (TAF à rendre).
• Réalisation et correction des applications.
• Modes d’évaluation : 1 Contrôle continu - 1 Examen final
Objectifs du cours
• Acquérir une vision globale sur l’économie marocaine.
• Comprendre les problèmes économiques fondamentaux qui se

posent à toute société et les systèmes d’allocation des ressources.
• Améliorer la capacité de traitement et d’analyse de l'information

économique.
• Développer la compétence d’élaborer un jugement éclairé à partir de

l'information économique disponible ;
• Connaître les finalités et les instruments de la politique économique
• Se familiariser avec les notions de base de l’économie;

Plan du cours
Introduction.
Chapitre I. Economie marocaine: états des lieux.
Chapitre II. Evolution de l’économie marocaine depuis

l’indépendance.
Chapitre III . Les points de de faiblesse de l’économie marocaine

(analyse sectorielle).
Chapitre IV. Les perspectives de l’économie marocaine.

Pourquoi étudier l’économie du Maroc ???
 Une excellente raison est : parce que vous faites

des études en sciences de gestion nécessitant aussi une
maitrise des concepts de base à caractère économique.
 Une autre excellente raison est : parce que les

phénomènes économiques nationaux ont déjà marqué
votre existence, et vont influencer le reste de votre vie.
Sciences économiques et sciences de gestion : quelle différence ?
Différence entre sciences de gestion et sciences économiques
•Les sciences économiques cherchent à comprendre le

fonctionnement de l’économie dans sa globalité. Elles
analysent les mécanismes qui organisent les échanges
entre les individus, les entreprises, privées ou publiques,
l’état, les pays.
•Les sciences de gestion adoptent le point de vue

particulier des organisations actives à l’intérieur du
système économique, qu’il s’agisse d’organisations privées
ou publiques.
La science économique : définition
L’économie n’est pas une science « exacte », mais « sociale »,

« humaine », à l’instar de la sociologie ou de la psychologie.
« La science économique étudie comment les individus, les entreprises,

les pouvoirs publics et d’autres organisations sociales font des choix et
comment ces choix déterminent la façon dont les ressources de la
société sont utilisées » Joseph E. STIGLITZ , Prix Nobel 2001.
L’économie est la « science qui étudie le comportement humain en

tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif »
Baron Lionel ROBBINS, Directeur du Financial Times.
Nous constatons que toutes ces définitions mettent en exergue la

rareté des ressources.
La science économique : définition
Les courants de la pensé économique : un bref aperçu
Le mercantilisme :
C’est une doctrine qui explique que la puissance de l'État résulte de
l'enrichissement de la nation, qui est obtenu par le développement
de l'industrie et du commerce, par un excédent commercial et une
accumulation de métaux précieux.
La physiocratie :
est une doctrine économique et politique du XVIIIe siècle qui fonde
le développement économique sur l'agriculture (Terre) et qui prône
la liberté du commerce et de l'industrie.
Le courant classique :
C'est une doctrine qui affirme le caractère fondamental de la liberté
individuelle dans les domaines politiques et économiques et qui
s'oppose à toute forme d'intervention de l'Etat.
Le courant classique
Le courant néoclassique : Les agents sont rationnels, leurs

préférences peuvent être identifiées et quantifiées.
Courant marxiste :Ce courant se fonde sur la valeur du travail et la

lutte des classes. C’est un courant à la fois philosophique, politique,
économique.
Approche Keynésienne : une théorie économique qui affirme que
l'intervention active des gouvernements dans l'économie et la
politique monétaire sont les meilleurs moyens d'assurer la
croissance économique.
Cette théorie se concentre sur le rôle des secteurs public et privé
dans l'économie, c'est-à-dire l'économie mixte, où Keynes est en
désaccord avec le marché libre (sans intervention de l'État) c'est-à-
dire avec l'intervention de l'État dans certains domaines.
Les systèmes économiques
Un système économique est un schéma d'organisation sociétale de la
production, la distribution et la consommation des biens et services.
Le système capitaliste
NB : Le libéralisme économique est une construction intellectuelle qui

devient une doctrine, le capitalisme désigne le système économique, c'est-à-
dire une organisation économique réelle. Par ailleurs, le libéralisme
économique, en tant que conception sociale d'ensemble, s'affirme avant
l'installation du capitalisme. Source : résumé du cours "Libéralisme
économique et capitalisme" Fabienne Dourson.
Les systèmes économiques
Le système socialiste
Vue globale sur l’économie marocaine
• Economie de marché d’inspiration libérale : le droit de

propriété et la liberté d'entreprendre parmi les droits fondamentaux
garantis par la Constitution. Le Royaume du Maroc a fait le choix,
dès son indépendance, pour le pluralisme politique et le
libéralisme économique.
Constitution du Maroc
Economie caractérisée par une grande ouverture vers l'extérieur :
accords de libre – échange.
La participation du Maroc à l’OMC

La signature de nombreux accords de partenariat et de coopération
(Libre-échange):
- L'Union européenne (1996)
- Les États-Unis d'Amérique (2005)
- La Turquie (2003)
Plusieurs accords économiques sud-sud avec notamment les pays
africains.
La réintégration du Maroc au sein de l’Union africaine et l’accord de
principe de son adhésion à la (CEDEAO) en 2017.
Les pays arabes en particulier les Etats du Conseil de Coopération
du Golfe, ainsi que les partenariats stratégiques avec la Russie et la
Chine.
Maroc, une économie aux portes des émergents : Une
transformation profonde de l’économie nationale.
L’émergence économique constitue une transition décisive vers la
convergence avec les pays développés, dans le contexte de la
mondialisation.
Elle marque un réel point tournant, faisant passer un pays pauvre

d’un équilibre de faible croissance à un meilleur équilibre de
croissance forte, durable et diversifiée.
Pauvreté, émergence, convergence
Source : Moubarack Lo
• Position géographique favorable, à proximité du marché européen

(Situé à 15 km de l’Espagne);
• Stratégie de montée en gamme et de diversification de la
production dans l’industrie : la production automobile est considérée
comme premier secteur d’entrées de devises ;
• Stabilité politique et engagement de réformes ;
• Intégration croissante au marché africain ;
• Politique des grands chantiers d’infrastructures (Tanger-Med, Nador
Ouest Med, TGV, autoroutes, télécoms, énergies renouvelables,…)
• Un potentiel touristique
• Une auto-suffisance alimentaire.
• Economie dépendante des performances du secteur agricole donc

du climat
. et de la disponibilité de l’eau, ainsi que de l’Union
Européenne ;
• Concurrence d’autres pays méditerranéens comme la Turquie ou
l’Egypte;
• Importantes disparités sociales et régionales, entre villes et
campagnes ;
• Le taux de pauvreté reste élevé;
• Taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes ;
• Faible participation des femmes au marché du travail ;
• Faiblesse de la productivité et de la compétitivité ;
•Tension politique avec les pays voisins.
Références
Chapitre I. Economie
marocaine: états des
lieux.
Chapitre I: Economie marocaine: états des lieux
I- Une lecture macroéconomique de l’économie

marocaine
1-L’économie marocaine dans l’économie mondiale
2-Les principaux agrégats économiques de l’économie
marocaine
II- Une analyse sommaire par secteur d’activité de

l’économie marocaine
1-La répartition du PIB par secteur d’activité
2-Les leviers de la croissance économique
I- Une lecture macroéconomiques de l’économie marocaine

L’IDH (l’Indicateur de Développement Humain ) est le critère

de classement des pays.
L’ IDH est calculé depuis 1990 par le "Projet des Nations Unies
pour le Développement" (PNUD) afin de classer les pays selon
leur développement qualitatif et pas uniquement économique.
L’IDH, a comme objectif d’essayer de mesurer le niveau de

développement des pays, sans en rester simplement à leur poids
économique mesuré par le Produit Intérieur Brut (P.I.B.) ou le
P.I.B. par habitant.
I- Une lecture macroéconomiques de l’économie

marocaine
Le PNUD définit ainsi l'IDH : « L'indicateur de développement
humain qui mesure le niveau moyen auquel se trouve un pays
donné selon trois critères essentiels du développement humain :
longévité, instruction et conditions de vie.
Il se présente comme un nombre sans unité compris entre 0 et
1. Plus l’I.D.H. se rapproche de 1, plus le niveau de
développement du pays est élevé.
Il intègre donc des données plus qualitatives. C’est un
indicateur qui fait la synthèse de trois séries de données.

La santé / longévité (mesurées par l’espérance de vie à la naissance),
qui permet de mesurer indirectement la satisfaction des besoins
matériels essentiels tels que l’accès à une alimentation saine, à l’eau
potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins
médicaux.
• Le savoir ou niveau d’éducation. Il est mesuré par la durée
moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et la durée
attendue de scolarisation pour les enfants d’âge scolaire. Il traduit la
satisfaction des besoins immatériels tels que la capacité à participer aux
prises de décision sur le lieu de travail ou dans la société.
• Le niveau de vie (logarithme du revenu brut par habitant en parité
de pouvoir d’achat), afin d’englober les éléments de la qualité de vie
qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices tels que la
mobilité ou l’accès à la culture.

À l’occasion des trente ans du (PNUD), l’ONU a décidé d’intégrer un

nouveau critère dans son indice de développement humain prenant en
compte l’impact climatique de chaque pays, plus précisément
l’empreinte carbone des activités humaines ainsi que les émissions de
gaz à effet de serre.

Les pays les plus développés selon l’IDH (Classement PNUD, 2022)
Monde Pays Arabes Pays Africains
Indice : 0,962 Indice ; 0,953 Indice ; 0,802

1er au niveau mondial 26e au niveau mondial 63e au niveau mondial
Le Soudan du Sud dernier dans le classement

Le Maroc figure au 123ème rang ( sur 191 pays étudiés) du

classement de développement humain publié par le PNUD pour
le compte de l’année 2022. Avec un indice de 0,683 sur 1.
Le Royaume a reculé de deux places par rapport à l’édition

précédente.
Avec un tel indice le Maroc est classé parmi les pays ayant un
« développement humain moyen ».
Sur ces trois indicateurs qui qui entrent dans le calcul de l’IDH le
Maroc a reculé sur deux. Source PNUD.
L’espérance de vie moyenne : elle a reculé de 74,3% ans en 2019 à

73,9% en 2020 puis a remonté en 2021 à 74 ans. En 2020 et 2021 les
marocains ont ainsi perdu trois mois de vie en moyenne (Covid 19).
Le revenu national brut par habitant : il est passé de 7398 dollars

en 2019 à 6882 dollars en 2021.
La durée de scolarité moyenne est restée inchangée à 5,9 ans sur

2020 et 2021.
L’IDH du Maroc de 0,683 est le résultat.
-Du revenu par habitant au Maroc de 8730 dollars (89545 DH,

selon le taux de change actuel). Un chiffre bien inférieur à celui de la
Tunisie (10 910 dollars) et la Libye (24330 dollars).
* Le revenu par tête ou le revenu national par habitant, est défini

comme le revenu national brut(RNB) pour une année, divisé par
le nombre total d'habitants;
* Le revenu national brut est la somme des revenus (salaires et

revenus financiers) perçus, pendant une période donnée, par les
agents économiques nationaux.
L’IDH du Maroc de 0,683 est le résultat.
-Des indices relatifs à l’éducation tirent l’IDH marocain vers le bas. En

effet, le nombre d’années d’éducation dont bénéficie un adulte marocain à
l’âge de 25 ans n’est en moyenne que de 5,5 ans est en dessous de la
moyenne arabe ( 7 ans); Seulement 29,1% des hommes âgés de plus de 25
ans ont au moins complété leurs études secondaires, contre 36% pour
les femmes.
-De l’espérance de vie à la naissance, elle est supérieure aux pays ayant des
IDH situés dans le même niveau comme la Tunisie (74,9 ans).
Le PIB ( le Produit Intérieur Brut) au Maroc est de 142.9 milliards $ en 2021
(Source : BM).
Selon les dernières statistiques, le PIB du Maroc en 2022 est de 133,06 milliards
de dollars. Sur le plan économique Africain, le Maroc se classe 5e puissance
économique derrière l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Égypte et l'Algérie.
L’économie nationale a enregistré un PIB en valeur de 1284,2 (MMDH) en
2021, en augmentation de 11,4% par rapport à 2020, selon l’HCP.
Le PIB par habitant au Maroc est de 35363 DH soit 3795 USD (2021)
classement : 143 au niveau international.
Le PIB est un agrégat qui mesure la richesse créée par un pays donné
durant, une période donnée. (PIB = somme des valeurs ajoutées
marchandes et non marchandes).
Le taux de croissance de l’économie nationale s’est établi à 1,5% en 2022. En
2020, le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 7,9 % (Crise sanitaire).
PIB : 23,32 billions USD PIB : 4256 Milliards USD

Soit 25346 Milliards USD PIB par Habitant : 51204 USD
PIB par habitant : 70249 USD
PIB : 841 milliards USD PIB : 541 milliards USD

PIB par Habitant : 91992 USD PIB par Habitant : 89154 USD
La relation PIB et bien – être est très discutable

Différence entre la croissance économique et développement
économique:
La croissance: correspond à l’augmentation, pendant une longue
période, du volume de la production et des richesses d’un pays. La
croissance est un phénomène quantitatif .
Le développement: prend en compte la transformation des structures

économiques, sociales, culturelles et démographiques qui
accompagnent une croissance durable qui se traduit par l’amélioration
du bien-être de la population. Le développement est un phénomène
qualitatif.
Conclusion
En se basant sur la valeur de l’IDH et du PIB/ Habitant , l’économie

marocaine se trouve encore dans la catégorie des pays en voie de
développement ( les pays en situation intermédiaire de
développement).
Rappel: les typologies des pays en voie de développement:
• Les NPI ( Nouveaux Pays industrialisés): (Corée du sud, le Singapour,…);

• Les pays émergents : ( le Brésil, le Mexique, etc.);
• Les pays exportateurs du pétrole (les pays du Golfe);
• Les (PMA) Pays les Moins Avancés: (certains pays d’Afrique subsaharienne
tels que le Niger, le Soudan du Sud, et certains pays asiatiques comme le
Cambodge, le Népal….).
2- Les agrégats de l’économie marocaine pour l’année 2022
Taux de croissance de l’économie : 1,5% en 2022 (2,5% en 2019).
L’économie marocaine a rebondi après les pertes de production subies

au cours de la 1ère année pendant la pandémie , en affichant un taux
de croissance de 7,9 % en 2021 (7,2 % en 2020)
• Le taux de croissance de l’ économie est la variation des valeurs du

PIB sur deux dates différentes.
• Taux de croissance = (PIB de l’année considérée- PIB de

l’année de référence)/ (PIB de l’année de référence) * 100
I- Une lecture macroéconomiques
de l’économie marocaine
2- Les agrégats de l’économie
marocaine pour l’année 2022
•Un taux d’inflation de 6,6% en
2022, contre 1,4% en 2021. il devrait
revenir à 3,9% en 2023 (+4,2% en
2024). Source BAM.
• Au terme de l'année 2020, ce
dernier affiche une augmentation de
0,7% par rapport à 2019 (moins de
1%).
• Le taux d’inflation: mesure la
perte du pouvoir d’achat de la
monnaie qui se manifeste par une
augmentation générale des niveaux
des prix. Il est calculé à partir de
l’IPC
La situation des charges et ressources du Trésor à fin décembre 2022 fait
ressortir un déficit budgétaire de 69,5 milliards de dirhams contre 62,9
MMDH à fin décembre 2021, selon le ministère de l'Economie et des Finances.
•Le déficit budgétaire (la différence entre les recettes de l’Etat et ses
dépenses) représente 5,1% du PIB. en amélioration de près de 0,4 point de PIB,
par rapport à la même période de 2021.
•La dette publique est passé de 80,4% du PIB en 2019 à 94% du PIB en 2020
alors qu'il ne doit pas dépasser la barre des 60%.
•La dette publique (Trésor public), elle est de l’ordre de 80 % du PIB en 2022.
Cette dernière a connu un rythme ascendant les dix dernières années. Il est ainsi
passé de 345,2 milliards de dirhams en 2009 à 750,12 MMDH en 2019.
Le taux de chômage est passé de 11,8% à 11,4% au niveau
national, passant de 16% à 15% en milieu urbain et stagnant à 5,2%
en milieu rural (il frôle les 32% pour les jeunes).
• Le taux de chômage : c’est le rapport entre l’effectif des
personnes en âge de travailler sans emploi ( qui en cherche
un) et la population active ( les personnes en âge de travailler).
I- Une lecture macroéconomiques de
l’économie marocaine
2- Les agrégats de l’économie marocaine
pour l’année 2022
• Taux de couverture (commerce extérieur) de
59,4%.
• Le taux de couverture : c’est le rapport des
exportations (en valeur) et des importations (
en valeur).
• Taux de couverture est inférieur à 100 =
balance commerciale est déficitaire. On dit que
le solde commercial est négatif.
• Taux de couverture est égal à 100 = balance
commerciale est équilibrée et on dit que le solde
commercial est nul.
• Taux de couverture est supérieur à 100 = la
balance commerciale est excédentaire et le
solde commercial est dit positif.

En somme, la lecture de ces indicateurs permet de tirer deux

leçons concernant l’ économie marocaine en 2022.
• Globalement des mauvaises performances de l’économie

marocaine à travers la faiblesse de la croissance économique
(taux de chômage élevé et un déficit important du commerce
extérieur).
• Problème structurel au niveau du de l’Indicateur de

Développement Humain.
II- Une analyse sommaire par secteur d’activité
le PIB marocain est réparti comme suit:
• Les activités tertiaires constituent Cette statistique illustre une distribution du produit
l’essentiel du PIB intérieur brut (PIB) par secteur économique au Maroc,
• Une très forte corrélation entre le PIB de 2008 à 2018. On peut constater qu'en 2018, le
et les activités agricoles secteur des services représentait plus de 50 % du
• Le PIB varie en dents de scie produit intérieur brut marocain
• La croissance économique est aléatoire
(PIB1- PIB0 /PIB0)* 100
Les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al-Hoceima ont créé plus

de la moitié de la richesse nationale
Secteur Agricole Secteur des pêches maritimes Secteur des mines
13,9% (au total des VA) 1% au total des valeurs ajoutées 3,2% (au total des VA),
Plus de 4 Millions emplois soit 38,7%
Plus de 53,9 milliers emplois soit 0,5%
de la population active occupée.
de la population active occupée
Secteur de l’énergie
2,2% (au total des VA)
Secteur de l’eau Plus de 44,7 milliers emplois, soit Secteur du bâtiment et travaux publiques
un patrimoine de 140 grands barrages 0,4% de la population active 6,2% (au total des VA)
s l’accès quasi généralisé à l’eau occupée. Plus de 1M emplois, soit 9,8% de la population
potable en milieu urbain et un taux active occupée
d’accès d’environ 96% en milieu rural
Secteur de la logistique Secteur du tourisme

Secteur de l’industrie manufacturière 4% (au total des VA) 6,6% au PIB
17,5% (au total des VA) 500.000, soit 4,6% de la 11,35 millions de touristes, en 2017.
Plus de 1,1 million d’emplois, soit 10,4% de population active occupée,
la population active occupée.
Secteur des télécommunications

Secteur bancaire
Secteur des assurances Le total des dépôts collectés s’est situé à 901 3,1% (au total des VA)
3,7% du PIB en 2017. En 2017, le secteur compte plus de 46
milliards dhs et 744,6 milliards dhs pour les
41ème rang mondial, millions d’abonnés (téléphone fixe et
crédits octroyés en 2017.
le 1er rang au niveau du monde Arabe mobile) et 22 millions d’internautes.
La lecture de ces tableaux permet de dégager les points suivants:
• Le secteur tertiaire (les services, le commerce, les télécommunications, les activités
financières…) constitue le premier pourvoyeur d’emploi suivi par le secteur primaire
•Le secteur primaire aurait enregistré une forte croissance de l’ordre de 17,9% en
2021 contre une baisse de 6,9% en 2020, mais une chute en 2022 à cause de la
sécheresse.
•La productivité dans le secteur primaire est encore faible (compte tenu de sa part en
emploi et sa contribution au PIB);
•Le secteur des nouvelles industries (l’automobile et l’aéronautique) est devenu le
secteur le plus exportateur de l’économie marocaine : la première source de devises.
•L’agriculture marocaine reste fortement tributaire de la pluviométrie et son
organisation reste fortement traditionnelle , ce qui explique la faiblesse et la
volatilité de la croissance dans ce secteur;
•L’économie marocaine est une économie en transition : Le passage d'un système
économique précapitaliste vers un système capitaliste
II. Une analyse sommaire par secteur d’activité

Toute économie puise sa croissance de trois éléments:
-L’investissement;
-La demande interne;
-Le commerce extérieur (les exportations).

L’investissement
L’investissement est l’opération réalisée par un agent économique consistant à obtenir
des biens de production (machines, bâtiments, équipements, etc.).
L’investissement peut être:
• National (effectué par des agents économiques marocains) ou étranger (effectués par
des étrangers résidants en dehors du territoire marocain). Public (entrepris par l’Etat ou
les collectivités territoriales comme les infrastructures et les équipements) ou privé (le
secteur privé : les entreprises ou les ménages comme l’achat de logement).
L’investissement dans une économie est mesuré par le taux d’investissement.
Le taux d'investissement est la part de l'investissement dans la somme des richesses
créées. Il se calcule en divisant la (FBCF) par le PIB.
La FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) est un agrégat qui permet de mesurer
l’investissement matériel et immatériel (logiciels, ). On calcule la FBCF de chaque agent
économique (entreprise, Etat, ménage) résidant ayant effectué des opérations
d’acquisition de biens durables et on fait la somme.
L’investissement
Le Royaume investit 32,2% de son PIB alors que la moyenne internationale

ne dépasse pas 25%. Il n’obtient en échange qu’une piètre croissance par
rapport aux pays qui ont autant investi.
Le paradoxe, c’est que le Maroc est en troisième position derrière la Chine

et l’Inde à l’échelle des Etats investisseurs (par rapport à leur PIB) et dépasse
des pays émergents tels que la Corée du Sud, la Turquie, la Malaisie et la
République Tchèque. Des pays qui ont réalisé des miracles économiques.
L’investissement
L’économie marocaine est devenue en 2018, l’économie la plus attractive
pour les investissements dirigés vers le continent africain.
Le Maroc bénéficie de son positionnement géographique stratégique,
ainsi qu’aux facteurs liés à son capital social et à son environnement
d’affaires généralement très favorable.
Dans le dernier rapport du Doing business 2020, le Maroc a amélioré son
rang de 7 places. Il est classé 1er en Afrique du Nord et 3ème dans la
région MENA. Il occupe le 1er rang en Afrique de l’Ouest et le 3ème
dans le Continent. le Maroc se hisse au 53ème rang à l’échelle mondiale
(2020). D’ailleurs le Maroc aspire faire partie du Top 50 en 2021.
Le flux des (IDE) au Maroc a atteint près de 20 milliards de dhs sur les huit
premiers mois de 2022.
L’investissement
Source : Commission nationale de l’environnement des affaires

L’investissement
Suppression du Doing Business en 2021
La Banque mondiale met définitivement fin au Doing Business,
suite à la confirmation d’irrégularités sur de précédentes éditions. La
Banque mondiale ne publiera plus de rapport Doing Business.
L’annonce vient d’être faite par l’institution dans un communiqué
publié le jeudi 16 septembre 2021.
La demande interne
Au sein de l’économie, la demande des ménages est un facteur déterminant

de l’investissement des entreprises. Selon la théorie keynésienne, les
entrepreneurs décident d’investir et d’embaucher en fonction du niveau de la
demande effective qui leur sera adressée par les ménages.
Le niveau de la demande d’un ménage dépend de son revenu et de sa

propension à épargner (l’épargne est la partie non-consommée du revenue):
La consommation d’un ménage = le revenu – l’épargne ( C = R –S)
La consommation d’un ménage dépend du:

-Niveau du revenu (qui dépend de la répartition des revenus et du niveau de
l’emploi);
-L’épargne (qui dépend des facteurs psychologiques: niveau de confiance,
dans les perspectives, l’atmosphère socioéconomique…).
La demande interne
NB
A ne pas confondre épargne et thésaurisation. Le second
concept désigne les sommes de monnaie liquide en caisse et en
poche, voire en coffre fort qui quittent le circuit économique, alors
que l’épargne c’est la somme non consommée du revenu, qui peut
être soit placée (dans les banques ou dans le marché financier) soit
thésaurisée.
La demande interne
Un ménage, au sens statistique du terme, désigne l'ensemble des
individus occupants un même logement sans que ces personnes soient
nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par
exemple). Un ménage peut être composé d'une seule personne.
La demande intérieure au Maroc se maintient, même dans un contexte de
forte augmentation des prix à la consommation. Après une hausse de 9,1%
durant l’année passée, au lieu d’une baisse de 6,5% en 2020.
La demande intérieure aurait en effet affiché une baisse de son rythme de
croissance à +2,3% en 2022, au lieu de +9,1% en 2021. Le pouvoir d’achat
des ménages se serait réduit de 1,9%, sous l’effet conjugué du repli des
revenus agricoles et de la poussée de l’inflation.
Au dernier trimestre 2021, la demande intérieure a dynamisé l'activité
économique contribuant pour 7,8 points à la croissance nationale.
Le commerce extérieur
Pour une économie ouverte (échange avec le reste du monde)
Le PIB selon une approche consommation est donnée par

l’équation suivante:
PIB = C + I + X – M
Avec
C la dépense de consommation finale,
I la formation brute de capital fixe,
X les exportations
M les importations.
Un pays qui exporte plus que ce qu’il importe (la Chine ou l’Allemagne par
exemple) est dit en excédent courant.
A l’inverse, un pays (comme les Etats-Unis ou la France), est en déficit courant
récurrent, c’est un pays qui consomme plus que ce qu’il produit.
Pour financer cette consommation excédentaire, il a besoin d’emprunter à
l’étranger, il devient donc emprunteur net vis- à-vis du reste du monde.
Selon l’Office des changes, le déficit commercial du Maroc a augmenté de
56,1% à fin août 2022 par rapport à la même période en 2021, pour s’établir à
214,76 milliards de DH.
En effet, en 2022 le déficit commercial devrait atteindre 17,6% du PIB, soit
une accentuation d'un point de % par rapport à son niveau en 2021 (HCP)
En même temps les pays qui sont devenus émergents ( la Chine, le Brésil, la
Turquie, le Mexique…) se caractérisent par une balance commerciale
excédentaire.
Evolution de la balance commerciale. Source : Office du change, 2019
Balance commerciale en % du PIB . Source : Office du change,2019

Structure géographique des échanges

Source : Office du change,2019
la part de marché mondiale de chaque pays montre bien l’incapacité de
l’économie marocaine d’augmenter sa part de marché par rapport à d’autres pays
émergents ( voir tableau ci-après).
Evolution des parts de marché absolues du Maroc , comparée à un échantillon

de pays concurrents
D’après ces tableaux, On peut déduire que la situation du commerce

extérieur est toujours déficitaire et donc la part du marché marocain
reste très faible par rapport aux d’autres pays.
Cette faiblesse de l’économie marocaine à s’emparer d’une grande part de

marché est due à trois principaux facteurs d’ordre interne :
-La lenteur du processus de diversification de l’offre exportable;

-La concentration des exportations sur un nombre limité de clients;
-Un bilan défavorable au Maroc, tiré des divers accords de libre-
échange signés.
Synthèse
La lecture des indicateurs de l’économie marocaine permet de tirer les leçons
suivantes:
- Un niveau de développement non-satisfaisant à cause de la faiblesse du

secteur de l’éducation et du revenu par tête;
- Une maîtrise des grands équilibres macroéconomiques;
- Un rythme de croissance pas suffisant pour résorber le niveau du

chômage, en raison de la faiblesse du secteur primaire et de l’inertie du
secteurs des exportations et les rendements faibles des investissements (
productivité du capital humain) et d’autres faiblesses que seront abordées
dans les chapitres ultérieurs.
Conclusion
La situation économique actuelle de l’économie marocaine
est la résultante d’un processus long, marqué par des
événements marquants ( le Plan d’ajustement structurel mis en
place au début des années 1980, pour faire face à un état très
critique de l’économie marocaine (explosion de la dette publique,
récession économique…) et des vastes réformes entreprises par
les pouvoirs publics marocains mais qui s’avèrent insuffisants
pour instaurer une croissance durable et améliorer le bien-être des
Marocains.

Economie Du Maroc-Chapitre Introductif-Chapitre I

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Université Hassan 1er –Settat

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

Pr. Anass Bendarkawi

• Acquérir une vision globale sur l’économie marocaine.

• Comprendre les problèmes économiques fondamentaux qui se

• Améliorer la capacité de traitement et d’analyse de l'information

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L’espérance de vie moyenne : elle a reculé de 74,3% ans en 2019 à

Le revenu national brut par habitant : il est passé de 7398 dollars

La durée de scolarité moyenne est restée inchangée à 5,9 ans sur

L’IDH du Maroc de 0,683 est le résultat.

-Du revenu par habitant au Maroc de 8730 dollars (89545 DH,

* Le revenu par tête ou le revenu national par habitant, est défini

* Le revenu national brut est la somme des revenus (salaires et

-Des indices relatifs à l’éducation tirent l’IDH marocain vers le bas. En

PIB : 23,32 billions USD PIB : 4256 Milliards USD

PIB : 841 milliards USD PIB : 541 milliards USD

La relation PIB et bien – être est très discutable

Le développement: prend en compte la transformation des structures

En se basant sur la valeur de l’IDH et du PIB/ Habitant , l’économie

Rappel: les typologies des pays en voie de développement:

• Les NPI ( Nouveaux Pays industrialisés): (Corée du sud, le Singapour,…);

Taux de croissance de l’économie : 1,5% en 2022 (2,5% en 2019).

L’économie marocaine a rebondi après les pertes de production subies

• Le taux de croissance de l’ économie est la variation des valeurs du

• Taux de croissance = (PIB de l’année considérée- PIB de