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L’accord de libre-échange entre le

Maroc et les États-Unis.

Réalisé par : - Oumaima Khattab


- Ghita Bouzidi Idrissi
Supervisé par : Dr. Mohammed Rida Nour
Slide 2 : Sommaire

⭕ L’histoire Maroc-USA.

⭕ L’accord de libre-échange Maroc-Usa.

⭕ Les spécificités de l’accord.

⭕ La vocation de l’accord.

⭕ Les principaux domaines couverts par L’ALE

⭕ Les avantages pour le Maroc.

⭕ Les avantages pour l’EU.

⭕ L’impact de L’ALE Maroc-Usa (Inconvénients).

Slide 3 : L’histoire Maroc-Usa

Tout a commence Pendant la Seconde Guerre mondiale, Le 22 janvier 1943, le président


Roosevelt rencontre le roi Mohammed V à la conférence d’Anfa, lui exprime sa sympathie
pour l’aspiration à l’indépendance des peuples coloniaux et évoque une collaboration
économique américano-marocaine après la guerre
En 1947, le Maroc paraît entrer dans la stratégie américaine comme réserve stratégique
indispensable pour encercler l’Union soviétique
(En décembre 1959), trois ans après l'indépendance marocaine, le président américain Dwight
David Eisenhower se rend à Rabat pour discuter des bases militaires américaines implantées
au Maroc depuis la Seconde Guerre mondiale
Le roi Hassan II se rend aux États-Unis en 1963, où il obtient l’aide économique et militaire
en contrepartie de son engagement dans le camp occidental pendant la guerre froide.
l’aide officiellement accordée par les États-Unis au Maroc s’élève environ à 400 millions de
dollars, comprenant quatre formes principales : assistance de soutien, prêt au développement,
« vivres pour la paix » et dons au développement
L'aide américaine au Maroc est suspendue en 1964 à la suite de la crise des missiles de Cuba
(1962), pour sanctionner le Maroc d'avoir continué d'exporter du phosphate et importé du
sucre de l'île des Caraïbes
Celle-ci est rétablie après des assurances données par Rabat
Le roi Hassan II se rend de nouveau aux États-Unis (en février 1967 ) pour faire part des
préoccupations sécuritaires du royaume chérifien dans un contexte de détérioration de ses
relations avec l'Algérie
Le président américain Lyndon B. Johnson réagit favorablement à cette demande, et une aide
supplémentaire alimentaire est octroyée au Maroc par Washington pour compenser une
mauvaise récolte de céréales

Cette amitié entre le Maroc est les États-Unis se poursuit après la fin de la guerre froide et le
règne de Mohammed VI.

En 2006, un accord de libre-échange est signé entre les deux États, éliminant les droits de
douane sur plus de 95 % des produits échangés

Slide 4 : L’accord de libre échange Maroc-Usa

 La négociation de l’ALE est le fruit d’un processus de concertation et de dialogue


entre les différentes entités gouvernementales et privées à l’échelon national.
 Le dispositif de négociation se composait de 13 groupes thématiques, regroupant une
trentaine de Départements ministériels et Organismes impliqués dans la négociation.
 Chaque groupe était composé des représentants des Ministères et organismes
concernés par le thème. Les membres de chaque groupe avaient pour mission de
communiquer la position de leurs départements respectifs sur le thème de négociation
considéré.
 Les négociations de l’ALE ont débuté en janvier 2003 et se sont achevées en mars
2004.
 En juin 2004, le Maroc et les États-Unis ont signé l’ALE dont l’entrée en vigueur
n’est intervenue qu’en janvier 2006 et ce après que le Maroc ait mis en place un
certain nombre de réformes préalable à l’entrée en vigueur de l’Accord, notamment
dans les domaines de la gestion déléguée des services publics, des assurances, des
télécommunications, de l’industrie automobile et des tabacs bruts et manufacturés.

Slide 5 : Les spécificités de l’ALE Maroc-Usa

 L’ALE est le premier de son genre que les États-Unis d’Amérique signent avec un
pays arabe et africain.
 La conclusion de l’ALE traduit la confiance portée par les États-Unis dans l’évolution
satisfaisante réalisée au Maroc aussi bien sur le plan politique, économique qu’au
niveau social et qui est le résultat d’un processus de réformes entamé par le Maroc
depuis plusieurs années.
 C’est un Accord global qui couvre les secteurs de l’industrie, des services et de
l’agriculture. Il traite également des questions diverses liées notamment aux règles
d’origine, à la propriété intellectuelle, aux marchés publics, à la transparence, aux
télécommunications, aux normes sociales et environnementales, à l’investissement
etc.
 L’accord comprend 22 chapitres, 4 annexes en plus des échanges de lettres concernant
les différends chapitres. Ces lettres apportent généralement des précisions concernant
certaines dispositions de l’Accord.
 le Maroc a réussi à obtenir un traitement différencié pour un certain nombre de
secteurs et ce, pour lui permettre de mener à bien les réformes de libéralisation liées à
ces secteurs d’une manière réfléchie et progressive. A cet égard, ledit Accord a prévu
des périodes transitoires après son entrée en vigueur pour mettre en application les
mesures de libéralisation desdits secteurs.
 Avec l’ALE, la position géographique stratégique du Maroc serait mise en valeur
auprès des investisseurs étrangers et notamment américains qui utiliseront notre pays
comme plate-forme pour un accès préférentiel pour les marchés européens,
américains, africains et du Moyen Orient.

Slide 6 : La vocation de l’accord

L’accord de libre-échange entre le Maroc et les états unis a pour vocation :


 d’accroître le standard de vie et améliorer le bien-être général, et créer de nouvelles
opportunités d'emploi sur leurs territoires en libéralisant et développant le commerce
et l'investissement entre eux
 renforcer la compétitivité de leurs firmes sur les marchés globalisés
 établir des règles claires régissant leur commerce et investissement qui reflètent les
intérêts des deux Parties et assurer, de ce fait, un cadre commercial prévisible et
mutuellement avantageux
 libéraliser et développer le commerce et l'investissement agricole entre eux, et
améliorer, de ce fait, la compétitivité de leurs secteurs agricoles et contribuer au
développement économique et rural et la prospérité dans leurs territoires
 mettre en œuvre cet accord de manière à être conforme avec la protection et la
conservation de l'environnement

Slide 7 : Les principaux domaines couverts par L’ALE Maroc-Usa

Concernant les produits agricoles :

 l’accord permet une ouverture progressive compte tenu de la sensibilité du secteur


 Accès libre dès l’entrée en vigueur de l’Accord pour 56% des positions tarifaires de
produits agricoles d’origine marocaine notamment (la floriculture, la quasi-totalité
des produits de la pêche et plus de 80% des fruits et légumes)
 Environ 44% des positions tarifaires américaines ont eu l’accès libre et immédiat sur
le marché marocain
 une période transitoire de 15 ans est prévue pour la libéralisation totale des
échanges de blé

Concernant les produits industriels :

 Pour les produits marocains, L’accord permet un accès libre à la quasi-totalité des
produits industriels marocains et de la pêche sur le marché américain. Ainsi, sur 7052
positions du tarif américain, 6966 seront exonérées dès l’entrée en vigueur de
l’accord.
 Le Maroc a obtenu une exonération de 98,78% des positions dans le tarif américain
dès l’entrée en vigueur de l’accord
Concernant les produits Américains :

 L’Accord prévoit une exonération des droits de douane dès l’entrée en vigueur de
l’Accord pour 52% des produits industriels américains hors textiles

Concernant les produits textiles :

 les produits du textile constituent une exception pour laquelle l’accord prévoit un
traitement symétrique.

● les produits textiles et vêtements bénéficient de 0% des droits de douane dès l’entrée
en vigueur de l’accord.
● ainsi qu’Une liste de 43 produits soumis à 0% des droits de douane dans la limite
d’un contingent : ce contingent sera augmenté de 25% par an pendant 5 ans. (une
quantité limitée
● Lorsque ces produits sont importés au-delà de ces contingents, ils sont soumis au
démantèlement tarifaire suivant des schémas prévus aux annexes de l’Accord.

Concernant Banques, assurance, et marché des valeurs mobilières :

► Le Maroc s’est également assuré que le traitement qui sera réservé à ses investisseurs et à
ses institutions financières, au niveau de l’accès au marché américain, soit au moins égal à
celui accordé à d’autres partenaires déjà liés aux États-Unis par des accords de libre-échange.

► Ainsi, pour le contrôle des grandes banques, le Maroc s’est réservé le droit de ne pas
autoriser une prise de contrôle d’une grande banque marocaine par le capital étranger. Cette
réserve vise à éviter un déplacement du centre de décision financière du Maroc vers
l’étranger.

Concernant les droits de la propriété intellectuelle

 Les négociations sur la propriété intellectuelle dans le cadre de l’ALE étaient une
opportunité pour le Maroc pour, d’une part, harmoniser sa législation en la matière
avec les standards internationaux, notamment l’Accord sur les Aspects des Droits de
Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce (ADPIC) et d’autre part pour
améliorer son système juridique national de protection des droits de propriété
intellectuelle.
 Dans le cadre de cet accord, le Maroc dispose, des flexibilités nécessaires pour
protéger la santé publique et garantir l’accès pour tous aux médicaments pour les
maladies les plus sensibles ainsi qu’en cas d’épidémie/pandémie et de toute situation
d’urgence nationale.

Concernant les marchés publics :

 L’ALE prévoit un certain nombre de mesures de transparence, de moralisation et de


concurrence pour l’amélioration du système marocain cela va favoriser l’accès des
entreprises marocaines aux marchés publics américains par l’octroi notamment d’un
traitement préférentiel.

Slide 8 : Les avantages de L’ALE pour le Maroc

Domaine de l’agriculture :
En 2006, l'accord de libre-échange entre les États-Unis et le Maroc est entré en vigueur,
donnant ainsi une impulsion énorme aux liens commerciaux et d'investissement entre les
États-Unis et le Maroc, et créant d'importantes opportunités de développement économique
pour les deux pays. Depuis la signature de l'accord de libre-échange, des dizaines de milliers
de Marocains et d’américain ont bénéficié de cet accroissement spectaculaire de la
coopération économique commerciale . Avant L'année dernière , malgré les dégâts causés par
le Covid-19, le Maroc a exporté une valeur record totale de 267 millions de dollars de
produits agricoles vers les États-Unis (dont 45.000 tonnes d'agrumes ), ce qui représente une
augmentation de 155% depuis 2006. Dans l'ensemble , le commerce bilatéral entre les États -
Unis et le Maroc a atteint environ 5.1 milliards de dollars en 2019- une croissance
impressionnante où la valeur commerciale a quintuplé depuis l'entrée en vigueur de l'accord .

Domaine de l’investissement, a mise à niveau industriel :


Dans les faits, en matière de commerce , les deux états bénéficieront - d'investissements sans
précédent qui accompagnent les échanges économiques accrus entre les deux pays. A titre
d'exemple , les investissements du Maroc soutenus par l’accord de libre-échange ont
contribué à rendre le Royaume compétitif à l'échelle mondiale dans des secteurs stratégiques
et industries à forte valeur ajoutée tels que l'industrie aérospatiale et automobile , en
partenariat avec des entreprises américaines de renommée internationale . Actuellement , plus
de 150 entreprises américaines sont actives au Maroc . Elles ont investi environ 2 milliards de
dollars au Royaume et créé plus de 100.000 emplois . Ces entreprises- telles que Pfizer,
Coca-Cola , Lear Automotive (dont les usines sont implantées à la Zone Franche de Tanger et
Atlantic Free Zone à Kenitra ), Jacob Delafon,etc bénéficient d'une main d'œuvre compétente
et hautement qualifiée , d'une infrastructure aux normes internationales et d'un accès aisé aux
autres marchés . Grâce à cet investissement , les entreprises ont vu leurs profits et effectifs se
développer .

Domaine de L’innovation technologique :


Ceci est un attribut essentiel et souvent négligé du libre-échange avec les États-Unis : il
favorise l'innovation , technologique en particulier , et ouvre les portes aux marchés
internationaux . La Fédération interpersonnelle du secteur avicole, en revanche, a
considérablement évolué sous l'ALE car la technologie américaine l'a poussée à étendre ses
capacités d'export . Les usines marocaines de transformations de poulet se procurent la
plupart de leurs équipements de haute qualité de sources américaines , elles ont également
recours aux céréales fourragères américaines aux tarifs abordables . L'amélioration de la
productivité qui en découle permet la création d'emplois dans les zones rurales et positionne
le Maroc en tant que leader de l'industrie avicole en Afrique .

L'Accord participera également à étendre le leadership marocain en affaires aux


marchés de l'Afrique sub-saharienne :
L'Accord participera également à étendre le leadership marocain en affaires aux marchés de
l'Afrique sub-saharienne . Les exportations américaines deviennent donc des intrants pour les
produits marocains , ces derniers seront ensuite réexportés à travers des accords commerciaux
avec l'Union Européenne et des pays du Moyen -Orient et de l'Afrique . De cette manière ,
aussi bien les États-Unis que le Maroc bénéficieront de nos échanges , concrétisant ainsi la
vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui positionne le Maroc en tant que Porte d'entrée
vers l'Afrique

Slide 10 : L’impact de L’ALE Maroc-Usa


 D’abord, malgré son nom, l’intitiave ne porte pas tant sur le commerce. Le principal
objectif des États-Unis était et est politique : mettre un royaume nord-africain ami
davantage sous sa sphère d’influence (lire : contrôle) et, se faisant, créer une division
dans le monde arabe. L’entente était promue avec fierté par Washington comme son
premier pas vers un accord de libre-échange à l’échelle du Moyen-Orient. Tout accord
régional de ce type ferait visiblement converger les grands axes de la politique des ÉU
au Moyen-Orient : « démocratiser » la gouvernance des pays arabes, ouvrir leurs
marchés à la pénétration des ÉU et, éventuellement, neutraliser toute hostilité envers
l’État d’Israël. Le Maroc est désormais un partenaire enthousiaste dans ce processus.
 Les implications sociales et économiques anticipées qu’aura l’accord pour le Maroc
sont carrément insuffisantes. Un certain nombre d’études ont montré que l’impact de
l’accord de libre-échange sur le Maroc serait, au mieux, marginal et au pire, nuisible
— augmentant la pauvreté.
 Toute une série d’enjeux difficiles étaient sur la table de négociations : l’ouverture du
marché marocain au blé des États-Unis, les règles d’origine aux États-Unis sur les
exportations marocaines liées au secteur du textile, prix des médicaments, etc

 Même si les négociateurs marocains ont réussi à assurer quelques filets de sécurité
temporaires sur le blé et les menaces des règles d’origine, le message sous-jacent était
que sans un afflux significatif d’aide additionnelle de la part des États-Unis, le
royaume ne serait pas en mesure de bien remplir ses engagements sans connaître des
problèmes sociaux importants. Bref, le rapport coût-bénéfices est loin d’être
avantageux.

 L’opposition à l’accord était importante au pays. Divers groupes sociaux, politiques,


d’artistes, de fermiers, de scientifiques et même d’industriels ont mobilisé contre une
série de questions que l’accord de libre-échange proposé a mises sur la table. L’une
d’elle étant le recul sur le plan du pluralisme culturel par le transfert imminent du
contrôle des médias et les secteurs culturels marocains entre les mains de Walt
Disney, Voice of America et CNN.

 Un autre problème plus général était l’imperméabilité perpétuelle de l’administration


aux demandes de consultation, de débat, de questionnement, d’écoute et de
participation — qu’elles soient venues de la rue (des manifestations par des militants
de AIDS et de producteurs de films ont été violemment réprimées), du Parlement (les
partis d’opposition ont eu à organiser leurs propres audiences sur l’ébauche du traité
avec les ONG) ou des entreprises (les fabricants de pharmaceutiques du pays étaient
en colère d’être exclus du processus)

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