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Le Maroc face aux organisations

internationales :
L’exemple de la banque mondiale et du fond
monétaire international.

Présenté par :
▫ Ghalya Ennahir
▫ Maizi Fatima zahra
▫ Inasse El Mesbahy

Sous la supervision de :
Professeur Mohammed Rida Nour
I. Le FMI
a. Histoire & origine
b. La gouvernance du FMI
c. Objectifs & missions
d. Financement du FMI
e. Caractéristiques pour les prêts
f. Analyse critique du FMI
II. La Banque Mondiale
a. Histoire & origine
b. Le Groupe de la banque mondiale
c. Structure de la gouvernance
d. Analyse de : BIRD, IDA, IFC, MIGA, CIRD
e. La stratégie d’implémentation de la BM.
f. Analyse critique
III. L’économie marocaine et le FMI
a. La relation entre le FMI et le Maroc
b. LPL/LCM
c. Le débat autour de la LPL
d. Position de Bank Al Maghrib vis-à-vis le FMI
e. Plan d’ajustement structurel
f. Les principaux engagements du Maroc
IV. L’économie marocaine et la Banque Mondiale
a. Morocco Alpha Project
b. Noor Project
V. Les points en communs
VI. Les points de divergence
Qu’est-ce que le FMI ?

Le fonds monétaire international basé à Washington et regroupe 189 pays créée en


1945 juste après la seconde guerre mondiale
Le FMI a été créé en juillet 1944 lors de la conférence de Bretton Woods, aux Etats-
Unis. Celle-ci fut une conférence monétaire et financière réunissant 44 pays
exactement après la seconde guerre mondiale dont l'objectif était de garantir la
stabilité du système monétaire international en empêchant les grandes économies de
retomber en situation de crise comme la crise de 1929. Le FMI a été officiellement
fondé le 27 décembre 1945.

Car dans les dernières 30 années le monde a traversait des phases de déséquilibre :
première guerre mondiale, crise 1929, la deuxième guerre mondiale.
Son rôle principal est de:
 Faciliter le commerce international
 Assurer le bon fonctionnement du système monétaire
 Faciliter les échanges internationaux
 La gestion des crises monétaire financière / croissance économique durable
 Faire reculer la pauvreté dans le monde

Gouvernance :

Le FMI est gouverné par ses 189 pays membres, chacun ayant une voix pondérée par
sa participation financière à l'organisation (sa « quote-part »). En revanche, sa gestion
courante est toutefois confiée à un conseil d'administration composé d’un président
qui est également le directeur général de l’organisation et de 24 administrateurs
représentant chacun une nation. 8 entre elles ont un représentant permanent celui des
états unis royaume uni la France l'allemand le japon la chine la Russie et l'Arabie
saoudite, et les 16 autres administrateurs sont élus par les pays membres. La plupart
des décisions sont pris par unanimité.

Rôle et buts du FMI


Les responsabilités du FMI découlent des buts primordiaux qui ont présidé à sa
création et qui sont énoncés à l’article I de ses Statuts
Promouvoir la coopération monétaire internationale au moyen d’une institution
permanente fournissant un mécanisme de consultation et de collaboration en ce qui
concerne les problèmes monétaires internationaux.
L’accroissement harmonieux / la croissance équilibrées du commerce mondial.
Donner confiance aux États membres en mettant les ressources générales du Fonds
temporairement à leur disposition moyennant des garanties adéquates, leur fournissant
ainsi la possibilité de corriger les déséquilibres de leurs balances des paiements sans
recourir à des mesures préjudiciables.

Fonction de surveillance qui s'exerce de deux manieres dont la, Fmi realise d’abord
une surveillance mult pour pouvoir suivre les tendances économiques mondiale et
analyser les effets des politiques des états sur l’économie mondiale. Pour cela il
examine régulièrement dans diverses publications, les marchés financiers ainsi que
l’évolution des finances publiques

Le FMI tient régulièrement (en général une fois par an) une surveillance bilatérale
consistant à évaluer les politiques de chaque pays ainsi des consultations avec les
États membres sur les questions économiques afin de leur donner des conseils.

La fonction d’assistance technique : pour aider les pays membres à renforcer leurs
capacités d'élaboration et d'exécution de la politique économique notamment dans les
domaines de la politique budgétaire

 Surveillance mondiale : Le Conseil d'administration fait régulièrement le point


sur l'évolution économique internationale en s'appuyant notamment sur les
Perspectives de l’économie mondiale et sur le Rapport sur la stabilité dans le
monde.

 Surveillance régionale : Le FMI examine aussi les politiques menées dans le


cadre d'accords régionaux.

Financement :
Le DTS est un instrument de réserve international créé par le FMI pour répondre aux
préoccupations des États membres, qui craignaient que le stock des réserves
internationales à l'époque ne suffise pas. Le DTS n’est pas une monnaie. Ce n’est pas
non plus un engagement du FMI, mais principalement une créance potentielle sur des
monnaies librement utilisables.

Lors de son admission, chaque pays se voit assigner une quote-part qui se fonde
principalement sur son poids relatif dans l’économie mondiale et représente l’étendue
maximale de ses engagements envers le FMI. La quote-part d'un pays détermine non
seulement le montant qu'il doit verser au titre de sa souscription, mais aussi le nombre
de voix qui lui sont attribuées

Chaque pays a une quote-part calculée avec une formule mathématique prenant en
compte le PIB, le commerce international et les réserves de l'état.
Plus la quote-part est élevée, plus le pays versera une contribution importante au FMI
et plus il disposera de voix lors des votes organisés pour prendre les décisions.

Souscriptions: La quote-part d’un pays membre détermine le montant maximum de


ressources financières que le pays est tenu de fournir à l’institution.

 Nombre de voix attribuées. La quote-part détermine en grande partie


l’influence qu’exerce le pays membre dans les décisions du FMI.

 Accès au financement. La quote-part définit aussi le montant de l’aide


financière qu’un pays membre peut obtenir du FMI (limite d’accès).

Il faut noter que les états unis sont le pays avec le plus de quote part, puisqu'il
possède % des quotes suivit par

Le FMI aide les pays touchés par une crise en leur apportant un appui financier qui
leur donne la marge de manœuvre nécessaire pour faire des ajustements et rétablir la
stabilité financière et la croissance. Contrairement aux banques de développement, le
FMI n’accorde pas de prêts pour des projets spécifiques.
Cette conditionnalité associée aux prêts du FMI est destinée à assurer que le pays
membre qui emprunte ne se contente pas d'ajourner des choix difficiles et d'alourdir sa
dette, mais renforce sa politique économique et rembourse effectivement le prêt
contracté.
À titre temporaire, le remboursement est de 3/4 à 5 ans pour les prêts à court terme (au
titre des accords de confirmation) ou de 4/2 à 10 ans pour les financements à moyen
terme.

Critique & Analyse du FMI :


Le FMI est critiqué notamment par les pays en voie de développement par des
économistes comme joseph Stiglitz et par des altermondialistes.
La première grande critique et que les mesures prises par le FMI ne serait pas efficace
plusieurs points peuvent être développées ici d'abord une négociation entre un pays
endetté et le Fonds monétaire international (FMI) pour modifier le fonctionnement
économique du pays.

Le Fmi préconise toujours les mêmes recommandations et les mêmes plans


d'ajustement structurels aux pays sans réellement analyser la structure des pays.
D’après joseph Stiglitz les programmes du FMI ont bien fonctionné dans les années
1980 en Amérique latine mais il n'était pas adapté à d'autres Situations ainsi il serait
en partie responsable de l'aggravation de la pauvreté en Afrique où les réformes du
fmi en empêcher la réforme des terres agricoles et augmenter les importations de
produits agricoles empêchant ainsi ces pays de développer leur agriculture.

Même Stiglitz montre comment ces politiques ont aggravé la crise en Asie et en
Russie dans les années 1990. Le FMI a également été critiqué pour sa gestion de la
crise asiatique de 1997. Joseph Stiglitz considère par ailleurs que si le FMI a
correctement diagnostiqué les crises financières d’Amérique latine dans les années
1980 et imposé à juste titre l’austérité budgétaire et le resserrement des politiques
monétaires, il a eu les mêmes exigences en Asie, alors que ces pays étaient en
situation d’excédents budgétaires. Ces politiques inappropriées ont alors aggravé la
crise.
Actuellement, 12 pays détiennent 60 % des quotes-parts dont 17,5 % pour les Etats-
Unis. Certaines décisions requièrent une majorité de 85 %, ce qui donne aux Etats-
Unis un droit de véto. Aujourd’hui le FMI subit une crise de légitimité, car la quote-
part des pays émergents, comme le Brésil ou la Chine, est encore perçue comme trop
faible par rapport à leur poids économique. En outre, l’efficacité des mesures qu’il
impose est souvent remis en question.

Qu’est-ce que la banque mondiale ?


La BM est une institution spécialisée de l'ONU qui vise à aider les pays faisant face à
des difficultés économiques. Ella a été créé en décembre 1945 durant les accords de
bretton-woods complémentaire au FMI, sa création avait comme but initial d’aider
l'Europe et le japon à se reconstruire à l’issue de la 2nde guerre mondiale>
Aujourd’hui, elle aide principalement ls pays en développement notamment en
Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Qu’est-ce que le groupe de la banque mondiale ?


Depuis le mois de juin 2007, une nouvelle appellation est apparue : Le groupe de la
Banque Mondiale. Ce groupe rassemble en fait les cinq institutions qui agissent au
sein de la banque mondiale à savoir : LA BIRD, IDA, IFC, MIGA, CENTRE
INTERNATIONALE POUR LE REGELEMENT. Au travers de ces cinq institutions
la Banque Mondiale assure plusieurs missions. Son rôle principal est LA LUTTE
CONTRE LA PAUVERETE DANS LE MONDE.

La gouvernance du groupe

En pratique, les pays membres dirigent le Groupe de la Banque mondiale par le biais
des Conseils des Gouverneurs et des Administrateurs. Ces organes prennent toutes les
grandes décisions en matière de politique organisationnelle.
1. BIRD:
La BIRD, créée en 1945, est !'institution d'origine du Groupe de la Banque mondiale.
Aujourd'hui, elle joue un rôle primordial dans la lutte contre la pauvreté en octroyant
des prêts, des garanties et des services de conseil et d’analyses pour les pays à revenu
intermédiaire et les nations pauvres solvables.
Plus articulairement la BIRD:
 Soutient que le développement humain et social à long terme des pays ne peut
pas être réalisés à travers le financement de créanciers prives.
 Preserve la force financière des débiteurs en leur fournissant un soutien en
périodes de crise, qui touchent principalement les populations pauvres
 Promouvoir des réformes institutionnelles et politiques fondamentales
(instaurer des programmes de sécurité, et la lutte contre la corruption)
 Elle vise a Améliorer le climat de l’investissement pour attirer les capitaux
privés.

2. IDA:
Une institution qui fournit des prêts à des conditions plus favorables aux nations très
pauvres en développement. L'IDA est entrée en fonction en 1960. A travers cela la
mission de l’IDA complète celle de la branche de prêt initiale de la Banque mondiale,
la BIRD.

3. SFI
La Société financière internationale (SFI) favorise le développement économique par
le biais du secteur prive. En collaboration avec des partenaires commerciaux, la SFI
investit clans les entreprises privées viables des pays en développement.
Elle cherche à atteindre les entreprises des régions et des pays qui, autrement, auraient
un accès limite aux capitaux.
La SFI offre toute une série de services et de produits financiers aux entreprises
implantées clans ses pays membres en développement, notamment :
• Des prêts à long terme en devises principales et nationales, a intérêt fixe ou
variable.
• Des investissements de capitaux
• Des instruments de créance assimilables à des titres de participation (des
dettes convertibles en actions, ce qui lui permet d'exercer une influence sur la société)

4. MIGA
Encourage les investissements étrangers dans les pays en développement en
fournissant des garanties contre les pertes liées a des risques non commerciaux.Elle
offre aussi des services d'aide technique pour permettre aux pays de faire connaitre les
possibilités d'investissements qu'ils offrent.
5. CIRDI
 La CIRD a été créé en 1966. Sa mission principale est d’instaurer un climat de
confiance mutuelle entre les états et les investisseurs étrangers
La CIRDI favorise les placements étrangers grâce à des services internationaux de
règlements, par voie de conciliation ou d'arbitrage des différends relatifs aux
investissements.

Analyse & Critique:


a. L’exploitation des ressources des pays sous développées à travers les prêts
d’ajustement structurels. (Les détracteurs de la Banque mondiale soutiennent
que les prêts d'ajustement structurel sont un mécanisme permettant d'imposer
l'économie de marché libre aux pays en développement. Les pays confrontés à
une crise de la dette, quelles que soient leurs caractéristiques, acceptent le
paquet de réformes juridiques et économiques de la banque, pour recevoir la
dette.
b. Promouvoir la privatisation de secteurs (la sante et l’éducation) Importants
pour l’économie des pays et le bien-être des citoyens comme la sante et
l’éducation.

Relation entre FMI et Maroc :


· Le Maroc a adhéré le FMI : le 25 avril 1958
· Le FMI et le Maroc se définissent comme des partenaires qui s’apprécient
beaucoup et qui ont une relation saine, consentie, sans diktat ni tutelle, et
mutuellement bénéfique aux deux partenaires.
D’ailleurs, le Groupe de la Banque mondiale et le (FMI) annoncent dans un
communiqué du 31 janvier 2022, en consultation avec le Royaume du Maroc, que
les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI d’octobre 2023
se tiendront à Marrakech. C’est la première fois que cet évènement d’envergure
mondiale est organisé dans un pays d’Afrique. Le Maroc a été choisi parmi 13 pays
qui se sont portés candidats. Kristalina Gerogieva, la directrice du FMI, a mentionné
que « Le Maroc réussira cet événement important, eu égard à sa grande expérience
accumulée dans ce domaine » lors de sa visite au Maroc. Et le ministre de l’économie,
des finances et la Réforme de l’Administration a affirmé que « Pour une semaine,
Marrakech sera la capitale mondiale de la finance »

LCM ET LPL :
La ligne de crédit modulaire (LCM) et la ligne de précaution et de liquidité (LPL), ont
été mises en place par le FMI, respectivement en 2009 et 2011, dans le cadre de
l’intégration de plusieurs instruments de prêts, pour, selon ses autorités, mieux
l’adapter aux besoins des pays en accordant une plus large place à la prévention des
crises.
La ligne de crédit modulaire (LCM) s’adresse aux pays qui présentent, selon le FMI,
une politique et des antécédents économiques très solides, elle leur assure un accès
important et immédiat à ses ressources, principalement à titre d’assurance pour
prévenir les crises, et aussi Aucune condition de politique économique n’est imposée
aux pays admis à en bénéficier. (Seuls trois pays ont fait appel à la LCM, bien
qu’aucun d’entre eux n’ait effectué de tirage sur sa ligne de crédit, il s’agit de la
Colombie, du Mexique et de la Pologne.)
Le Maroc a déjà exprimé en 2016 le désir de bénéficier, d’une ligne de crédit
modulaire (LCM). Le FMI n’a pas donné suite à cette requête, estimant la situation
économique marocaine pas encore suffisamment solide. Le Maroc dut donc, se
contenter d’un quatrième accord de ligne de précaution et de liquidité (LPL)
NEXT SLIDE : …qui est, de son côté, conçue pour répondre de façon souple aux
besoins de liquidité des pays membres dont l’économie est foncièrement solide, mais
qui restent exposés à certains facteurs de vulnérabilité. Elle permet aussi un accès
rapide aux ressources du FMI en cas de choc extérieur ou de détérioration de la
conjoncture mondiale. Les accords au titre de la LPL, ont des durées de six mois ou
d’un à deux ans. Et Contrairement à la LCM, les pays admis à bénéficier de la LPL, se
soumettent à des conditions de politique économique censées remédier aux facteurs de
vulnérabilité affectant leur économie. Huit ans après sa mise en place, seuls le Maroc
et la Macédoine eurent recours à cette ligne de crédit.
Le premier accord liant le Maroc au (FMI) au titre de la Ligne de précaution et de
liquidité (LPL) était en 2012 d'une valeur de 6.2 milliard de dollars ; environ 5
milliards de dollars en 2014 ; et 3,5 milliards de dollars en 2016 puis 3 milliard de
dollars en 2018.
Aujourd’hui, Les autorités marocaines ont procédé au tirage de toutes les ressources
disponibles (environ 3 milliards de dollars) dans le cadre de l'accord au titre de la
ligne de précaution et de liquidité (LPL) pour limiter les répercussions sociales et
économiques de la pandémie de COVID-19 et de maintenir un niveau adéquat de
réserves officielles pour atténuer les tensions sur la balance des paiements.

Débat LPL :
Les discussions pour concéder une nouvelle ligne de précaution et de liquidité par le
FMI au Maroc existent toujours ce qui génèrent de gros débats, parce que Les accords
LPL impliquent pour les pays bénéficiaires de supporter des commissions, même en
l’absence de tirage sur la ligne de crédit.
Ainsi les trois premiers accords LPL ont coûté en commissions au Maroc, bien qu’il
n’ait effectué aucun tirage sur les lignes de crédit, un montant de l’ordre de 720
millions de dirhams.
Il s’avère, dans ces conditions, que les accords LPL, outre le fait d’induire le paiement
de commissions inutiles, ne font que faire ancrer encore plus étroitement l’économie
marocaine sur la voie du néolibéralisme, dont a résulté pour notre pays un modèle de
développement inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des
citoyens.
Parmi les questions qui se posent :
- Pourquoi le Maroc veut se lancer donc dans un nouvel accord de LPL avec le
FMI alors qu'il n'a pas bénéficié de cette ligne de précaution à part pour
COVID 19 ?
- Le recours à une nouvelle LPL n'implique - t - il pas que l'économie marocaine
demeure fragile face à ces chocs ?
- C'est quoi le cout de cette ligne ? Est - ce que ça vaut vraiment le cout ?
- Les commissions d'engagement ne sont - ils pas dur pour le Maroc ?
En revanche, Le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri estime que les
caractéristiques de ce financement ne reflètent pas une quelconque fragilité :
« La LPL donne droit à un tirage inconditionnel : dans le cas d'un choc exogène,
comme par exemple un choc pétrolier qui ferait que le baril de pétrole augmente à
100$, le Maroc pourrait bénéficier des droits de tirages spéciaux sans conditions. Je ne
pense pas que de telles facilités reflètent une fragilité du pays. »
« Il est évident que la LPL est liée à une commission d'engagement. Mais il faut
cerner les pours et les contre : Lorsque vous signez la LPL et que vous allez emprunter
sur les marchés internationaux, les conditions qui vous seront appliquées seront
meilleures. C'est pour cela que c'est intéressant pour nous. »

Plan d’ajustement structurel :


En 1982, le Maroc avait un compte courant de -2 milliards de Dh, une inflation à
10.5%, un taux d’épargne négatif, ainsi que ses réserves en devises ne représentaient
plus que 0,4 mois d’importation, ce qui avait poussé l’Etat à restreindre les achats à
l’étranger et à solliciter l’aide du FMI et de la Banque Mondiale (BM). Un programme
d’ajustement structurel fut mis en place, et le Maroc obtint le rééchelonnement de sa
dette extérieure par le club de Londres (dette privée) et de Paris (dette publique).
Ce fut le début d’une longue période de sacrifice qui a pris fin en 1993. L’Etat était
conduit à réduire ses dépenses (consommation et investissement) d’où des effets
désastreux sur le plan social. Mais sur la même période, l’épargne intérieure s’est
améliorée, tout comme les réserves de devises (0,4 mois entre 1981 et 1985 contre 2,8
mois entre 1986 et 1993). De même, l’inflation a été mieux maîtrisée. Ce qui était
parmi les objectifs.

Les principaux engagements du Maroc :


Générer une croissance plus forte, inclusive et créatrice d'emplois
Le gouvernement s'engage à porter la croissance économique à un niveau supérieur
aux réalisations actuelles qui tournent autour de 3%. Il promet des taux de croissance
d'au moins 4,5\% à 5% par an à partir de 2021 pour accélérer la création d'emplois,
réduire les disparités sociales et spatiales et entraîner une amélioration durable du
niveau de vie. Pour le FMI, les principaux obstacles à l'atteinte de cet objectif sont
d'ordre structurel et touchent principalement le système éducatif, le marché du
travail et le climat des affaires.
- Climat des affaires: Les solutions prévues par le gouvernement consistent en
le renforcement des incitations , l'environnement juridique et concurrentiel et la
lutte contre la corruption , ainsi que la facilitation des relations des entreprises
avec l'Administration et de leur accès au financement.
- Système éducatif : poursuite de la réforme de l'éducation . Le projet de loi -
cadre sur l'éducation est en cours de discussion au Parlement .
- Marché du travail :
• Mise en œuvre de la stratégie nationale pour l'emploi
• Renforcement du rôle du secteur agricole dans la création d’emplois, en facilitant
l'accès à la propriété foncière, dans le but de favoriser l'émergence d'une classe
moyenne agricole qui donnera l'impulsion nécessaire à la croissance des zones rurales.
Dans ce contexte, un million d'hectares de terres seront mis à la disposition des petits
agriculteurs, en particulier des jeunes.
• Renforcement des programmes de protection sociale et améliorer leur ciblage et leur
efficacité
• la révision de la fiscalité locale et la déconcentration fiscale
• Poursuite de la réforme des retraites et élargissement de la couverture sociale
Les engagements chiffrés :
- Réaliser une croissance économique d'au moins 4,5 % à 5 % par an à partir de
2021 comme j’ai cité ultérieurement
- Ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB et la dette du Trésor à 60 % du
PIB à moyen terme
- Mettre en œuvre un programme de privatisation
- Augmenter les recettes fiscales de 0,8 % du PIB et de 1,3 % à moyen terme .
- La maîtrise des dépenses de fonctionnement de l'Etat : Autrement dit , le
gouvernement veut baisser le poids de la masse salariale (sous les 10,5 % du
PIB à moyen terme) et corréler son évolution sur celle de la croissance
économique .

La Banque Mondiale et l’économie marocaine :


 Alpha Maroc Project
Le but est d’instaurer de Nouvelles approches pour un enseignement de qualité, et la
gestion des programmes d'alphabétisation des adultes, a travers:
1. L’amélioration du contenu du programme et les méthodes d'enseignement qui
seront revus, analysés et rénovés afin d'améliorer la participation et les
performances des apprenants. C’est une initiative menée par des organisations
non gouvernementales, des départements gouvernementaux, des industries
privées et des groupes locaux)
2. Une approche basée sur le partenariat, avec des mesures qui incluent la
formation du personnel des prestataires de services, ainsi que le développement
de stratégies de post-alphabétisation.
 Noor Project :
La Banque mondiale a fourni une assistance technique et assuré la gestion de
l’ensemble du projet. QUI a eu un effet très positif sur le développement social des
communautés voisines et sur l’économie locale.
En plus, un appui additionnel de 125 millions de dollars en faveur du développement
de technologies solaires innovantes au Maroc.

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