Vous êtes sur la page 1sur 74

INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES DE GESTION

PARCOURS LICENCE 3

Eléments de cours sur les ‘’MARCHES FINANCIERS’’

Hervé NDOUME ESSINGONE


Maître de conférences agrégé en sciences de Gestion
Professeur à l’INSG-Libreville (Gabon)
ndoume.herve@yahoo.fr

Cours marchés financiers

1
Introduction :

Cet enseignement a pour objectif de familiariser les étudiants avec les


outils et techniques ayant cours sur les marchés financiers organisés.
En effet, la financiarisation des économies n’est pas une simple vue de
l’esprit. La crise des ‘’subprimes’’ qui a secoué les banques
américaines pendant l’été 2007 a un impact effectif sur l’économie
réelle mondiale. C’est ainsi, que « rien ne va plus aux Etats-Unis. A
Wall Street, emblème de l’Amérique triomphante de ces dernières
décennies, l’indice Dow Jones dévisse
depuis l’été, les banques annoncent des pertes record. Des prédateurs
venus de Chine ou du Golf Persique en profitent pour grignoter les
plus beaux fleurons du capitalisme américain à l’instar de Citigroup ou
Merril Lynch. L’industrie financière américaine doit désormais
partager son leadership avec des nouveaux géants. Un vrai
bouleversement… » (Enjeux les Echos Mars 2008, page 40).
La situation ainsi décrite aux Etats-Unis trouve principalement son
origine dans les marchés financiers dont les dysfonctionnements
touchent inévitablement l’économie réelle, bouleversent les positions
établies.
Ainsi, cette position déterminante des marchés financiers dans la vie
des entreprises, implique une bonne connaissance de leur mode de
fonctionnement.

Le Gabon et plus globalement l’Afrique ne sont pas en reste.


En effet, à l’échelle du continent, reprenons les informations
suivantes sur la période du 28 septembre au 28 octobre 2011 pour
apprécier la vitalité des bourses africaines :

 Sur toute la période, la bourse de l’Afrique du Sud apparait comme


étant la bourse la plus grande par sa capitalisation boursière avec
en moyenne une capitalisation boursière de 641 858 USD.
Quant à la bourse du Swaziland, elle est considérée comme étant la
plus petite car les valeurs de ses capitalisations boursières en dollars
sur la période est d’environ 200 USD
Cours marchés financiers

2
Ainsi, au top six (6) des bourses africaines en tenant compte de la
capitalisation boursière, nous avons :

Afrique du Sud
Egypte
Maroc
Tunisie
Nigeria
Kenya
Il existe en général une différence de taille assez importante entre les
différentes bourses de l’Afrique.

 S’agissant par exemple de la valeur boursière des titres échangés, la


bourse de Zambie est en tête pendant les trois dernières semaines
(S3 : 3036,9 USD ; S4 : 715,92USD ; S5 : 492,46 USD). La bourse
de l’Uganda a réalisé un plus grand volume d’échange la première
semaine de la période avec une valeur de 315,75 USD. De même,
la bourse de Tanzanie a maximisé la valeur des transactions au
cours de la deuxième semaine avec 1 623,53 USD.
La bourse du Swaziland n’a réalisé aucune transaction pendant toute
la période étudiée.

 l’Egypte possède la bourse la plus vitale. Alors que le Swaziland


détient le poids le plus faible de la valeur des échanges par rapport
à la valeur totale de sa bourse.

 les investisseurs qui fréquentent les bourses du Maroc, Tunisie,


Tanzanie, Zambie, Namibie et enfin le Ghana sont plus optimismes
durant la période d’étude.

 Concernant la volumétrie des titres échangés durant la semaine


(Stock Traded Absolute), la bourse du Nigeria est considérée
comme étant la plus active tandis que celle du Swaziland est
comme inactive.

 Parlant du Stock Traded (%) qui est la proportion d’actions


échangées durant une semaine, la bourse d’Egypte apparait comme
la plus dynamique. Elle apporte ainsi une importante satisfaction
Cours marchés financiers

3
aux investisseurs quant à l’exécution effective de leurs ordres au
regard des quantités d’actions disponibles.

Face à cette dynamique boursière qui touche près de 50% des pays
africains, le Gabon et les pays de la CEMAC ne sont pas en reste.
A cet égard, ils ont créé en 2003 la Bourse des Valeurs Mobilières
d’Afrique Centrale (BVMAC). Elle a effectivement démarré ses
activités en 2007 avec l’emprunt obligataire de 100 milliards de francs
CFA émis par l’Etat gabonais.
A ce jour 5 opérations majeures y ont été réalisées :
 Emprunts obligataires (Etat Gabonais, SFI, Petro Gabon, Prix
Import)
 Introduction en bourse de SIAT Gabon lancée depuis Avril
2013.

Le bilan suivant peut être établi :


 le marché obligataire n'est pas très liquide c’est-à-dire que les
titres ne s'échangent pas beaucoup, les obligataires préfèrent
attendre le paiement de leurs intérêts sur des bases trimestrielle,
semestrielle ou annuelle.
Pour l'emprunt Petro Gabon par exemple, depuis son lancement,
2300 titres ont été échangés sur le seul mois d'avril 2011 au prix
moyen de 10.300 FCFA.
S’agissant de Prix Import dont le lancement a eu lieu au mois de
juin 2009, seuls 200 titres ont été échangés au mois d'avril 2011
pour un prix moyen de 6500 FCFA ;

 l'évolution de la gouvernance de la BVMAC depuis le lancement


du 1er emprunt n’est pas en reste pour expliquer l’atonie de ce
marché. En effet, depuis le lancement du 1er emprunt obligataire
par l'Etat Gabonais (5.5% net 2007-2013) au mois de décembre
2007, la BVMAC a changé 2 Directeurs Généraux. Au total ce
sont près de 4 Directeurs Généraux qui ont dirigé cette
institution depuis sa création. ;

Cours marchés financiers

4
 le non décollage de la BVMAC et du marché financier sous
régional tient donc à un ensemble de facteurs :

la faible culture boursière de tous les acteurs de la zone,


la rigueur imposée aux acteurs (publications périodiques
des résultats, chiffres certifiés, transparence dans la
gouvernance..) freine plus d'un candidat au financement
par le marché.
les sociétés de bourse ne sont pas assez présentes sur le
terrain pour faire connaître les avantages liés au marché
(avantages fiscaux pour les entreprises et les
souscripteurs) ;
Il y a enfin l'existence de deux places boursières (Libreville
et Douala) dans un marché aussi réduit alors qu'Euronext
(bourse paneuropéenne a fusionné avec le New York Stock
Exchange).Une fois que tous les acteurs auront bien
compris que le marché représente une alternative sérieuse
au financement bancaire classique (pour les Entreprises) et
que les taux d'intérêts pour la partie obligataire sont
supérieurs à ceux proposés par les banques avec leurs
dépôts à terme (Entreprises, épargnants), notre marché
devrait décoller.

Tout ce qui précède rend plus que nécessaire la connaissance de la


pratique et des mécanismes des marchés financiers, c’est l’ambition de
cet enseignement dont le plan est le suivant :

PLAN DU COURS

1. CHAPITRE 1 : ELEMENTS D’INTRODUCTION

a. DEFINITION D’UN MARCHE FINANCIER


b. INTERET DES MARCHES FINANCIERS
i. Un peu d’histoire
ii. Enjeux et actualités des marchés financiers

Cours marchés financiers

5
c. LES NOTIONS FONDAMENTALES A L’ETUDE
DES MARCHES FINANCIERS
i. Le système financier
ii. L’actif financier/valeurs mobilières
iii. La capitalisation
iv. L’actualisation
v. Le taux d’intérêt

2. CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE


DES MARCHES FINANCIERS

a. CARACTERISTIQUES DES MARCHES


FINANCIERS
i. des règles juridiques strictes
ii. Des acteurs : personnes physiques/ morales,
entreprises, Etats, particulier
iii. Des produits : marchandises, action, obligations,
devises
iv. l’information : sur les produits et les acteurs
v. l’existence ou non d’un lieu géographiquement
déterminé
vi. un schéma mental spécifique des acteurs : confiance,
déontologie
b. TYPOLOGIE DES MARCHES FINANCIERS
i. selon les types de produits
ii. selon la durée de vie du produit
iii. selon le caractère récent : ancien/émergents
iv. selon le caractère réglementé
v. selon l’espace/national/régional/international
vi. marché primaire/marchés secondaire

3. CHAPITRE 3 : LE MARCHE DES ACTIONS

A. L’ORGANISATION STRUCTURELLE D’UN


MARCHE DES ACTIONS
i. l’autorité de marché
ii. l’organe technique du marché
iii. les intermédiaires qualifiés
Cours marchés financiers

6
iv. les utilisateurs du marché
B. LA SEGMENTATION D’UN MARCHE DES
ACTIONS
C. L’INTRODUCTION EN BOURSE
D. LES METHODES DE COTATION D’UNE ACTION
i. la cotation au fixing
ii. la cotation en continu
E. LES INDICES DU MARCHE DES ACTIONS
F. EXERCICE SUR LE CALCUL DU COURS
FIXING/CONTINU

4. CHAPITRE 4 : LE MARCHE DES OBLIGATIONS

A. DEFINITION ET CARACTERISTIQUES D’UNE


OBLIGATION
B. LA COTATION D’UNE OBLIGATION
i. le taux actuariel brut
ii. la durée de vie moyenne d’une obligation
iii. la sensibilité d’une obligation
iv. la duration d’une obligation
v. la cotation « au pied du coupon »
vi. la valeur d’une obligation à une date donnée
c. PARTICULARITES DU MARCHE OBLIGATAIRE
i. LES OBLIGATIONS ASSIMILABLES DU
TRESOR
ii. LES OBLIGATIONS CONVERTIBLES EN
ACTIONS
iii. LES OBLIGATIONS A « COUPON ZERO »
d. EXERCICES SUR LES OBLIGATIONS

5. CHAPITRE 5 : LES MARCHES DERIVES ET LA


GESTION DES RISQUES
A. IDENTIFICATION DE L’EXPOSITION AU
RISQUE/POSITION
B. LES CONTRATS A TERME/ACCORD SUR TAUX
FUTUR
C. LES CONTRATS D’OPTION
D. LES CONTRATS D’ECHANGES/SWAP
Cours marchés financiers

7
6. CHAPITRE 6 : LA GESTION DE PORTEFEUIILE ET
L’EEFICIENCE DES MARCHES FINANCIERS
A. LA GESTION DE PORTEFEUILLE ET LA
THEORIE DE MARKOWITZ
B. L’EFFICIENCE DU MARCHE FINANCIER

Cours marchés financiers

8
1. CHAPITRE 0 : ELEMENTS D’INTRODUCTION
a. DEFINITION D’UN MARCHE FINANCIER
b. INTERET DES MARCHES FINANCIERS
i. Un peu d’histoire
ii. Enjeux et actualités des marchés financiers
c. LES NOTIONS FONDAMENTALES A L’ETUDE
DES MARCHES FINANCIERS
i. Le système financier
ii. L’actif financier/valeurs mobilières
iii. La capitalisation
iv. L’actualisation
v. Le taux d’intérêt
:

- 1-Définition d’un marché financier

○ structure organisé au sein de laquelle se déroule des


activités qui permettent l’émission, la circulation (pour les valeurs
mobilières) ou la compensation (des contrats à terme) d’actifs
financiers.

Les actifs financiers correspondent à des titres (des


documents, des mécanismes, des produits) détenus par un tiers
(personne physique ou morale) conférant à ce dernier des droits et/ou
des obligations d’une part et, lui apportant un revenu fixe ou
variable, prédéterminé ou indéterminé, à un terme convenu d’autre
part.

On peut distinguer deux catégories d’actifs financiers : les


valeurs mobilières et les contrats.
> les valeurs mobilières sont des titres représentatifs de
part de capital ou de créances vis-à-vis d’une entreprise. Il s’agit
des actions et des obligations. Les actions confèrent à leur
détenteur, des droits de propriété sur une entreprise, tandis que
les obligations matérialisent la créance d’un tiers vis-à-vis d’une
société à la suite de l’émission d’un emprunt obligataire ;

Cours marchés financiers

9
> les contrats constituent des engagements avec des
conséquences financières probables en vue de se prémunir contre
différents risques financiers et opérationnelles liés à l’activité de
l’entreprise. Dans le cadre de ces contrats, il s’agit surtout de
fixer à une date donnée les conditions d’une transaction future.
On distingue les contrats à terme ou futures, les contrats
d’options et les contrats d’échange ou swaps.

Tous ces actifs financiers peuvent faire l’objet d’échange dans le cadre
d’un marché financier et participent d’ailleurs à la distinction des
différents marchés financiers. Reste que le développement d’un
marché autour de ces actifs dépend des besoins exprimés par les
acteurs économiques.

En effet, les catégories d’actifs financiers énoncés, ne s’échangent pas


obligatoirement dans un marché financier qui, rappelons-le, est une
structure organisée avec des règles formelles ou informelles qui
s’appliquent aux utilisateurs.

○ le marché financier se distingue néanmoins d’un


bourse de valeurs mobilières. En effet une bourse de valeur est lieu où
s’échangent principalement des valeurs mobilières (actions et
obligations) dans le cadre d’une réglementation bien précise. Il s’agit
alors d’une forme restrictive des marchés financiers car, réduisant son
activité aux seuls valeurs mobilières.

Plus largement, les marchés financiers permettent l’échange des


valeurs mobilières et des contrats.

- 2- intérêt des marchés financiers :

- un peu d’histoire des marchés financiers

On peut situer véritablement l’émergence des marchés financiers


modernes au 17è et 18è siècle en Europe notamment en Hollande où
une interaction fructueuse pour l’économie va s’opérer entre des
compagnies privées (la Compagnie des Indes Orientales par exemple
fondée en 1621), la banque (la Wisselbank ou banque d’Amsterdam
Cours marchés financiers

10
utilisée comme banque unique dans toutes les opérations de
conservation et de règlement des primes sur les contrats d’options) et
le marché financier.

Ainsi, grâce à la production et au commerce, la Hollande possède des


finances favorisant l’émergence d’Amsterdam comme centre nerveux
du système financier mondial.

Cet extrait de l’ouvrage de Belze et Spieser (2007) est édifiant sur


l’émergence, les caractères et le fonctionnement du marché financier
en Hollande au 17è siècle « L’usage pour les marchands d’Amsterdam
de s’assembler et de négocier des valeurs de toute sorte a commencé
dès 1530…en 1608 est construite la première bourse au Rokin, sous
forme de cloître autour d’une cour à ciel ouvert. Les échanges de
marchandises, des lettres de change et de monnaie débutent en 1611
et y demeurent jusqu’en 1643. La première cote des cours est publié
dès 1613…En 1636, des opérations à primes, ancêtre du marché des
options, sont introduites, peu avant la folle spéculation sur les tulipes
et, en 1679, apparaissent des échanges de contrats à terme sur le riz
japonais, sans aucune livraison. Seules les différences de prix
conduisant à des pertes sont payées. La quantité des valeurs
négociables était très limitée et cette situation resterait celle de tout le
XVIIIè siècle. On faisait le commerce des actions de diverses
compagnies : la Compagnie des Indes Orientales, celle des Indes
Occidentales, la Compagnie de Berbici et encore celle de la
Compagnie anglaise des Indes orientales et de la Banque
d’Angleterre. En outre, différentes villes, provinces, et même les états
généraux avaient émis des obligations. A l’époque, la réglementation
sur les échanges de titres, qui ont lieu entre 12 et 14 heures, est très
stricte et la première cote sur les actions sort en 1720 avec une liste
de 34 sociétés. Après liquidation de la Compagnie des Indes
orientales en 1800, la bourse d’Amsterdam se consacre surtout à la
cotation des obligations. » (Belze.L, Spieser.Ph, ‘’Histoire de la
finance’’, 2ème édition, Vuibert 2007, p.237)

Cours marchés financiers

11
Les marchés financiers vont se développer et consacrer le règne des
bourses de valeurs notamment dans un pays comme la France dont le
poids est significatif dans l’économie mondiale à partir du 17è siècle.

Les marchés dérivés, comme variante des marchés financiers, vont


connaître un développement significatif dans les années 70 à la faveur
des changements majeurs intervenus dans le système économique
mondiale. Il s’agit :
- de l’apparition d’importante variation de taux de change
consécutive à la dénonciation en 1971 des accords de Bretton
Woods et au flottement généralisé des devises. En effet, ces
accords, signés à la fin de la seconde guerre mondiale reposaient
sur un système de change fixe ;
- la variation brutale des taux d’intérêt sur les marchés des
capitaux à partir des années 70 et amplifiée par la crise pétrolière
de 1973.
Le développement des marchés dérivés va consacrer l’intérêt croissant
sur des actifs financiers comme les options, les contrats à terme et les
contrats d’échange. Ce qui semble surtout remarquable c’est
l’importance des sommes en jeu dont l’écart avec l’économie réelle est
de plus en plus important au point que ces marchés donnent une
impression d’être un ‘’grand temple de la spéculation et de la
virtualité. Par exemple, au 31 décembre 2003, la Banque des
Règlements Internationaux (BRI) évaluait à 200.000 milliards de
dollars les contrats en cours sur les marchés dérivés de gré à gré alors
que pour la même année, le PIB mondial était évalué à 30.000
milliards de dollars.

- 3 : Les enjeux des marchés financiers :

○ complément de rémunération des salariés (stock


option, fonds de pensions plan épargne entreprise ;
○ renforcer le débat éthique et le développement durable

- les marchés financiers pour qui ?


○ épargnants/ investisseurs
○ agents à déficit de ressources

Cours marchés financiers

12
○ l’Etat comme instrument de restructuration des
économies

- 4 : Rappel de quelques connaissances de base à l’étude des


marchés financiers :

○ le système financier :
○ la notion d’actif financier/ valeurs mobilières
▪ définition traditionnelle
▪ définition pragmatique et moderne

○ la capitalisation,
Il s’agit de rechercher la valeur future d’un placement effectué à une
date (t).

○ l’actualisation,
La notion d’actualisation est l’inverse de la capitalisation. Ainsi, à
partir d’une valeur future d’un placement (Vn) on veut retrouver la
valeur actuelle ou présente de ce placement (Vo)
○ les taux d’intérêt et leur formation
La notion d’intérêt est cruciale pour la finance moderne et, elle trouve
sa source dans les travaux de Fisher et Keynes notamment.
Pour Fisher, l’intérêt trouve son origine dans la recherche de
l’équilibre individuel par le consommateur. En effet, l’intérêt est la
traduction chez le consommateur de ‘’l’impatience humaine’’ et de
‘’l’opportunité d’investir’’. Fisher considère qu’il est utile d’étudier
l’équilibre du consommateur dans un contexte intertemporel (sous
plusieurs périodes). Ainsi, des quantités d’un même bien ou services
disponibles à des périodes différentes sont traitées comme des biens
ou services différents. Si dès lors, on veut les rendre comparable, pour
les besoins d’analyse et de décision, il convient d’actualiser leur prix
et leur revenu payables à des dates différentes. Cette comparabilité va
être assurée par « l’intérêt ». Il permet ainsi d’équilibrer la préférence
pour le présent avec l’opportunité d’investir et d’obtenir des revenus
demain
Pour Keynes, l’intérêt est la variable par laquelle, la monnaie agit sur
l’économie réelle. En effet, dans l’optique Keynesienne l’agent
économique préfère la liquidité contrairement à l’optique classique qui
Cours marchés financiers

13
souligne la préférence pour l’épargne chez l’agent économique car la
monnaie ne sert que comme instrument d’échange. Ainsi, un agent
économique subit un coût psychologique au moment de la conversion
des titres en liquidités. Ce coût est donc compensé par ‘’l’intérêt’’
qui rémunère ainsi, la renonciation à la liquidité. L’intérêt ne serait
rien d’autre que le ‘’loyer’’ de l’argent, déterminé par la confrontation
de l’offre et la demande de monnaie.

Encadré n°1 Le taux d’intérêt

Définition du taux d’intérêt : prix payé par un emprunteur pour


rémunérer le service rendu par la mise à disposition d’une somme
d’argent S à un moment donné, pendant une période de temps…
Le Taux d’intérêt égal prix pour le temps.
Pour le trésorier, le taux d’intérêt sert comme référence dans les
opérations de prêts ou de placement qu’il aura à effectuer…

Avec cette information, le trésorier peut déterminer :


- la valeur future d’un placement…capitalisation
- la valeur actuelle ou présente…actualisation.
Le montant des intérêts est fonction de plusieurs paramètres…
- le montant du capital en So
- la durée du prêt ou du placement
- la signature ou la qualité de l’emprunteur
- les modalités de calcul des intérêts: simples ou composés…

Un taux d’intérêt est présenté sous la forme


- d’un pourcentage…exemple: t > 10%
- d’un coefficient…exemple : t >5 15/32

Un taux d’intérêt peut être fixe ou variable…

Cours marchés financiers

14
Les banques au Gabon appliquent aux entreprises notamment un
taux d’intérêt composé comme suit :
Taux de base bancaire + marge
Avec
- Taux de base bancaire =taux minimum fixé par les banques
pour les opérations ayant valeur de crédit accordé à un client. Il
s’agit pour la banque du taux de rentabilité minimum pour ses
opérations.
- la marge constitue le % supplémentaire correspondant au risque
présenté par le client ou attaché à l’opération
Ainsi, à compter du 01.04.2003 le taux de base bancaire = 11%
tandis qu’il était de 10.5% depuis le 01.06.2002 jusqu’à cette date.

Pour les opérations destinées à rémunérer l’épargne, le Taux de


Base Créditeur (TBC) ou Taux Créditeur Minimum (TCM) est de
4.25% depuis le 01.04.2006. Il a évolué comme suit
- TCM = 7.5% à compter du 12.09.1994
- TCM = 5% à compter du 12.05.1999
- TCM = 4.75% à compter du 16.09.2005
- TCM = 4.25% à compter du 01.04.2006

• D’autres références sont applicables par les entreprises. Cela est


surtout le cas en France par exemple où, les entreprises ont accès
au marché monétaire. Il s’agit de différents taux applicable sur
ce marché comme EONIA (Euro Overnight Index Average). Il

Cours marchés financiers

15
s’agit du taux moyen quotidien des prêts à 24 heures sur la
marché interbancaire…

• L’EURIBOR (Euro Interbank Offer Rate). Il s’agit du taux


auxquels les banques sont disposées à prêter de l’argent sur le
marché interbancaire pour des périodes de un (1) à douze (12)
mois…

Les différents modes de calcul des intérêts

Les intérêts simples Postcomptés


Le montant des intérêts est payé à l’échéance pour les opérations à
moins d’un an et à terme échu (mois, trimestre, semestre, an) pour
les opérations à plus d’un an.

Exemple :
I = C*t*n
Avec
I = intérêt
C = capital placé
t= taux d’intérêt sur la période
n= durée du placement

Soit C= 2000 euros


t=4,25%
n= 3 mois
I = 2000*4,25%*3/12 = 21,25

Les intérêts simples Précomptés


Le montant des intérêts est payé à la signature du contrat. Ils sont
ainsi déduits du capital initial.

Exemple :
C - I = Cf
Avec
I = intérêt
C = capital placé ou reçu en début de période
t= taux d’intérêt sur la période
Cours marchés financiers

16
n= durée du placement
Cf = capital remboursé ou reçu en fin de période

Soit C= 2000 euros


t=4,25%
n= 3 mois
I = 2000*4,25%*3/12 = 21,25
2000-21,25 = 1978,75

L’intérêt composé
Le principe de l’intérêt composé consiste à prendre en compte comme
base du calcul, non seulement le capital initial comme dans le cas de
l’intérêt simple, mais également les montants d’intérêt qui seront
générés au fur et à mesure de la durée du placement.

C’est ainsi que tout intérêt généré à une période déterminé sera
capitalisé aux mêmes conditions que le capital initial pendant ce qui
reste dans la duré du placement.

Donc l’intérêt composé est bien de l’intérêt simple plus la


capitalisation des intérêts générés au cours de la durée du placement.

Prenons l’exemple d’un capital C0 de 2000 Euro placé au taux


mensuel de 1% pour 3 mois. Le capital et les intérêts généré à la fin de
chaque mois seront :

Fin du premier mois : C1=2000(1+1%)=2020 Euro


Fin du deuxième mois : C2=2020(1+1%)=2040,2 Euro
Fin du troisième mois : C3=2040,2(1+1%)=2060,602 Euro

Cet exemple nous permet simplement de bien comprendre l’origine et

Cours marchés financiers

17
le principe du calcul de l’intérêt composé. Dans ce cas on a que trois
périodes (3 mois) ce qui rend un tel calcul plus aisé, mais si nous
avons un placement pour une durée plus longue (20 mois ou plus), on
devrait avoir plus de patience pour calculer notre intérêt composé
suivant cette méthode. Donc on a bien intérêt a avoir une seule
formule qui nous permet de déterminer le montant de l’intérêt
composé en un seul et unique calcul quelque soit la durée prise en
compte.

Dans le calcul de l’intérêt composé on ajoute à la fin de chaque


période, le montant de l’intérêt au capital précédent pour calculer
l’intérêt de la période suivante. En effet, considérons un capital initial
C0 placé au taux i pendant n période, alors nous allons avoir les calculs
suivants :

A la fin de première période : C1=C0 + I1=C0 + C0.i = C0(1+i)


A la fin de la deuxième période : C2 = C1 + C1.i =
C1(1+i)=C0(1+i)(1+i)=C0(1+i)2
…………
A la fin de la Nième période : Cn=C0(1+i)n

Ansi pour l'exemple de calcul cité ci-dessus en trois étaps pourrait être
obtenu en appliquant la formule : Cn=C0(1+i)n ==>
C3=C0(1+i)3=2000(1+1%)3=2060,602

Exercices d'application pratique

1. Combien j’aurais à la fin de la troisième année d’un


placement de 2000 Euro à un taux mensuel de 2% ?
Dans cette exemple, tous les éléments de la formule "Cn=C0(1+i)n"
sont identifiés, à savoir :

Le taux d'intérêt mensuel i=2% ;


Le capital prêté C0=2000 Euro ;
La durée du prêt n=3*12=36mois.

Cours marchés financiers

18
Donc en appliquant simplement la formule, le produit du placement
serait C36=2000(1+2%)36=4079,77Euro
2. Dans le cadre du même exercice précédent, Je voudrais
savoir à quelle date j’atteindrais 5000Euro
En utilisant toujours la même formule, nous avons :
5000=2000(1+2%)n avec n le nombre de mois nécessaires pour qu'un
prêt de 2000Euro au taux mensuel de 2% produit 5000Euro (capital
initial + les intérêts).

En simplifiant la formule nous avons : 1,02n=5/2.

Pour trouver la valeur de n, il faut se servir de la fonction


logarithmique que nous allons introduire sur les deux coté de
l'équation : Log1,02n=Log5/2 ce qui donne n*Log1,02=Log2,5

Finalement nous obtenons une durée de :


n=Log2,5/Log1,02=36,27mois c'est à dire 36 mois plus
0,27*30=8jours

La capitalisation

Elle est importante dans l’étude des marchés financiers car ceux qui
placent leur argent, autant que ceux qui le reçoivent ont besoin
d’évaluer combien leur rapportera les sommes placées.
Le principe de capitalisation permet alors de savoir, combien
rapportera au bout d’une période donnée, une somme X placé à un
taux d’intérêt i.

Dans le cas d’un intérêt simple, la valeur acquise par un placement


sera de Va = C + i
Avec
Va = Valeur acquise
C = capital placé

Cours marchés financiers

19
i= taux d’intérêt du placement

Dans le cas de l’intérêt composé, voir ci-dessus.

L’actualisation

Elle demeure aussi importante pour le prêteur et l’emprunteur car,


l’actualisation permet d’apprécier la valeur aujourd’hui d’une somme
que l’on va percevoir demain.
Elle permet ainsi de comparer ses décisions avec d’autres choix
possibles, peut être plus rémunérateur demain.

L’actualisation d’une somme va alors consister à calculer la valeur à


aujourd’hui d’une somme à recevoir à une date future.

Dans le cas d’un intérêt simple

Vo = Vf / (1- i*n/360)
Avec
Vo = valeur actuelle
Vf = valeur future
i = taux d’actualisation (taux d’intérêt)
n=durée du placement ou de l’emprunt

Dans le cas d’un intérêt composé

Vo = ∑Vf (1+i)-n

Cours marchés financiers

20
CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE
DES MARCHES FINANCIERS

a. CARACTERISTIQUES DES MARCHES


FINANCIERS
i. des règles juridiques strictes
ii. Des acteurs : personnes physiques/ morales,
entreprises, Etats, particulier
iii.
iv. Des produits : marchandises, action, obligations,
devises
v. l’information : sur les produits et les acteurs
vi. l’existence ou non d’un lieu géographiquement
déterminé
vii. un schéma mental spécifique des acteurs : confiance,
déontologie
b. TYPOLOGIE DES MARCHES FINANCIERS
i. selon les types de produits
ii. selon la durée de vie du produit
iii. selon le caractère récent : ancien/émergents
iv. selon le caractère réglementé
v. selon l’espace/national/régional/international
vi. marché primaire/marchés secondaire

Cours marchés financiers

21
Chapitre 1 : CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE DES
MARCHES FINANCIERS

A : les caractéristiques des marchés financiers


Il s’agit de comprendre les éléments caractéristiques des marchés
financiers

A- des règles juridiques strictes :


a. cadres juridiques < des opérations réalisées sur les marchés

Les marchés réglementés ont cette particularité, que les transactions


s’y déroulent selon des règles fixés par une autorité compétente, avec
des actifs financiers standards et où les agents à besoins ne sont pas
directement en contact avec ceux à excédents…il s’agit d’une logique
industrielle…

b. droit pénal des opérations sur les marchés

Les règles de fonctionnement du marché intègrent un cadre pénal,


c’est-à-dire, l’ensemble des sanctions financières ou pénales
qu’encoure tout contrevenant aux règles de fonctionnement du
marché…

B- les acteurs : personnes physiques/ morales, entreprises, Etats…

C- les produits : actions, obligations, devises…

*Action : part de capital social d’une société qui procure à son


détenteur un revenu (dividende) ou un gain en capital (plus-value) ;

*obligation : titre représentatif d’un prêt consenti par son détenteur au


bénéfice de l’Etat, d’une collectivité locale ou d’une entreprise et, qui
procure à celui-ci un revenu (intérêt/coupon) ou un gain en capital
(plus-value) ;
*produit dérivé : actif financier dont la valeur dérive de celle d’un
autre actif appelé sous-jacent…le cours d’un actif dérivé est fonction
Cours marchés financiers

22
du cours du sous-jacent : contrat à terme (futures), contrat d’échange
(swap) contrat d’option.

D- l’information : sur les produits et les acteurs


E- l’existence ou non d’un lieu géographiquement déterminé
F- un schéma mental spécifique des acteurs : confiance, déontologie

B : la typologie des marchés financiers

Il s’agit de présenter les différents types de marché selon des critères


qui se rapportent :

A- aux produits
- marché des actions des obligations…)
- à leur apparition pour la première fois sur le marché (marché
primaire) ou déjà présent sur le marché (marché secondaire)…
Cette distinction primaire ou secondaire vaut quel que soit le type de
produits cotés sur le marché. Il convient aussi de le distinguer très
clairement avec le second marché français…

B- à la durée de vie des produits. Il s’agit ici de tenir compte du terme


de vie de l’actif financier concerné. Ainsi, les actions et les obligations
ont très certainement une durée de vie plus longue que les bons du
trésor, les billets de trésorerie et les options…En effet, la durée de vie
des actions, par exemple, est liée à celle de l’entreprise, évaluée le
plus souvent à près de 99 ans. Les obligations vivent moins
longtemps, mais peuvent atteindre des durées de vie égales à 30 ans,
voire plus : souvenons-nous des emprunts Russe émis avant la
révolution Russe.
- marché des actifs à long terme
- marché des actifs à court terme

C- selon le caractère récent


- marchés émergents
Cours marchés financiers

23
- ou plus ancien (marché traditionnel)

D- selon le caractère réglementé ou non


- marché réglementé ou non
- marché standardisé et du marché de gré à gré ex : marchés des
changes (1.1000 milliards d’USD
en 2000 contre 383.000 d’US $ sur les marchés dérivés organisés)

E- selon le caractère national (Paris) ou international (Eurodevises)

Marchés internationaux :

Ces marchés ne concernent pas souvent les actions dont les règles sont
souvent nationales ou sous-régionales.
Ce qui n’empêche pas, qu’à l’occasion d’une émission d’action sur un
marché national, des investisseurs étrangers/internationaux achètent
ces actions. D’ailleurs, ce mouvement est amplifié par certaines
catégories d’investisseurs (Fonds de pension, SICAV…) qui
s’intéressent aux émissions d’actions à travers le monde afin de
diversifier leurs investissements et maximiser leur gain.

L’illustration des marchés internationaux se fait à travers le marché


des euro-obligations, des euro-devises ou des euro-crédits.

Mais ce découpage est avant tout à finalité pédagogique car la réalité


est plus complexe à cause de l’enchevêtrement de ces différents
marchés.

Cours marchés financiers

24
CHAPITRE 2 : LE MARCHE DES ACTIONS

A. L’ORGANISATION STRUCTURELLE D’UN


MARCHE DES ACTIONS
i. l’autorité de marché
ii. l’organe technique du marché
iii. les intermédiaires qualifiés
iv. les utilisateurs du marché
B. LA SEGMENTATION D’UN MARCHE DES
ACTIONS
C. L’INTRODUCTION EN BOURSE
D. LES METHODES DE COTATION D’UNE ACTION
i. la cotation au fixing
ii. la cotation en continu
E. LES INDICES DU MARCHE DES ACTIONS
F. EXERCICE SUR LE CALCUL DU COURS
FIXING/CONTINU

L’organisation structurelle d’un marché des actions :


Cours marchés financiers

25
Loi/Règlements sur le fonctionnement du marché

Autorité
de
marché

Organe technique pour


s’assurer du fonctionnement :
introduction en bourse-
négociation-conservation des
titres-règlements-livraison

Intermédiaires/professionnels du marché

Utilisateurs du marchés/investisseurs (Eses, personnes


physiques, investisseurs institutionnels…)

Cours marchés financiers

26
Exemple de la bourse de Paris
a- les autorités
a.1-le Trésor public
a.2- L’Autorité des Marchés Financiers (COB+CMF) Loi du 1er
Août 2003 sur la sécurité financière instaurant un régulateur unique
des marchés réglementés.
1- missions : protection de l’épargne et information des
investisseurs ; fonctionnement des marchés
2- pouvoir de la COB : pouvoir d’intervention
3- coopération internationale
4- pouvoirs du CMF : pouvoir de contrôle de l’information
diffusées par les sociétés cotées.
b. les intermédiaires qualifiés
1-les établissements de crédit : banque et établissement due
secteur coopératif et mutualiste
2-les entreprises d’investissement anciennement sociétés de
bourse.
c. conditions d’accès
1-premier marché : réservé aux grandes entreprises capitalisation
boursière d’environ 1 milliards d’euros (25% au moins du capital au
public au minimum 5 millions d’euros au moins 600.000 actions) ;
avoir dégagé des bénéfice et paiement du dividende depuis au moins 3
ans ; présenter comptes consolidés ;
2-second marché : depuis janvier 1983 (au moins 10% du capital
social dans le public ; capitalisation boursière d’au moins 15 millions
d’euros ; comptes sociaux depuis 2 ans ; information périodique
publiée
3-nouveau marché : depuis 1996
4-marché libre

Cours marchés financiers

27
- la bourse d’Afrique centrale (BVMAC)
Encadré n°3 : UNE BOURSE DES VALEURS MOBILIERES EN
AFRIQUE CENTRALE : ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR
LE GABON

Introduction

 PRES DE 600 MILLIARDS DE FRANCS CFA PRESQUE LA


MOITE DE SON BUDGET VOILÀ QUI CONSTITUE LE
« CADEAU DE NOEL » DU GABON…LE PERE NOEL AURA
SANS DOUTE ETE TRES GENEREUX ENVERS NOTRE PAYS
EN CETTE PERIODE OU MEME LES GRANDES
ECONOMIES DU MONDE SONT A LA RECHERCHE DE
RESSOURCES FINANCIERES AU POINT MEME QUE DES
FONDS D’INVESTISSEMENT CHINOIS VOLENT AU
SECOURS DES GRANDES BANQUES AMERICAINES…
 EVIDEMMENT VOUS ME DIREZ COMMENT ? CAR IL N’Y A
PAS EU DE COLLECTIF BUDGETAIRE CES DERNIERS
MOIS DANS NOTRE PAYS…
 JE VOUS REPONDRAI EN FAISANT LE CALCUL SUIVANT
AVEC VOUS:
PRES DE 500 MILLIARDS DE FRANCS CFA COLLECTES
SUR LE MARCHE AMERICAIN
ENVIRON 100 MILLIARDS A COLLECTER SUR LE MARCHE DE LA ZONE

Cours marchés financiers

28
CEMAC

 CELA FAIT BIEN 600 MILLIARDS…


 QUEL GOUVERNEMENT AFRICAIN NE REVERAIT PAS
D’UNE TELLE MANNE ? EN REALITE LE NOTRE PAYS
N’AURA PAS DISPOSER DE CETTE SOMME POUR
L’UTILISER DANS SES MISSIONS…MAIS A FAIT LE CHOIX
CLAIR DE REDUIRE SA DETTE EN S’ENDETTANT…
 ON PEUT DIRE QUE LE GOUVERNEMENT GABONAIS N’A
QUE VIRTUELLEMENT DISPOSE D’UNE TELLE
SOMME…ELLE AURAIT SANS DOUTE REGLER
 JE VAI MALHEUREUSEMENT VOUS DECEVOIR EN
DISANT QUELLE EST TRES BELLE LA « MAGIE DE LA
BOURSE » PUISQU’EN RE

PREMIERE PARTIE : L’UNIVERS DE LA BOURSE DES


VALEURS MOBILIERES

 DANS LE CADRE DE CETTE CONFERENCE, IL EST


EVIDEMMENT DIFFICILE DE REPONDRE A TOUTE LES
QUESTIONS QUE POSE LES BOURSES DE VALEURS…
 NOUS VOUDRIONS ET ESPERONS CEPENDANT VOUS
AIDER A COMPRENDRE L’ESSENTIEL SUR UNE BOURSE
DE VALEURS AFIN D’APPREHENDER, DANS LE CADRE
DE NOTRE PAYS, LES ENJEUX LIES A LEUR
DEVELOPPEMENT….
 QUELQUES QUESTIONS VONT AINSI NOUS SERVIR

Cours marchés financiers

29
COMME FIL CONDUCTEUR POUR CERNER L’UNIVERS DE
LA BOURSE DES VALEURS
- C’EST QUOI LA BOURSE ?
- POURQUOI LA BOURSE ?
- POUR QUI LA BOURSE ?
- COMMENT LA BOURSE ?

C’EST QUOI LA BOURSE ?


 RENVOI A DEUX ELEMENTS IMPORTANTS :
AUX ORIGINES DE LA BOURSE DES VALEURS
MOBILIERES
A LA DEFINITION DE LA BOURSE DES VALEURS
MOBILIERES

QUELQUES REPERES HISTORIQUES


 LES BOURSES SONT AU DEPART DES BOURSES DE
COMMERCES…LIEUX Où LES COMMERCANTS
S’ECHANGENT DES MARCHANDISES (MATIERES
PREMIERES, METAUX PRECIEUX…)
 D’AILLEURS LE TERME BOURSE VIENT DU NOM DE CE
COMMERCANT HOLLANDAIS « VAN DEN BOERSE » QUI
AU 16e SIECLE AUTORISAIT QUE SON AUBERGE SERVE
AUX MARCHANDS ITALIENS NOTAMMENT POUR
S’ECHANGER DES MARCHANDISES…

Cours marchés financiers

30
 CEPENDANT EN ANGLETERRE DES 1695
S’ÉCHANGEAIENT DEJA LES PREMIERES ACTIONS DE LA
COMPAGNIE DES INDES ET CELLE DE LA BANQUE
D’ANGLETERRE…
 EN FRANCE C’EST VERS 1724 QU’UN ARRET EST PRIS
CREANT LA BOURSE ET LUI ATTRIBUE UN LOCAL
PRECIS…
 LES BOURSE DE VALEURS MOBILIERES VONT
CONNAÎTRE UN ESSOR AVEC LE DEVELOPPEMENT DE
LA SOCIETE PAR ACTION AU DEBUT DU 19e SIECLE…

 EN AFRIQUE…
 LES INSTITUTIONS DE CE TYPE ONT EXISTE PLUTOT
DANS LES PAYS ANGLOPHONES : AFRIQUE DU
SUD…KENYA…NIGERIA
 LEUR DEVELOPPEMENT EST PLUS RECENT DANS LES
PAYS FRANCOPHONE MEMBRE DE LA ZONE FRANC…
1997 MISE EN PLACE DE LA BRVM (UEMOA) MEME SI LA
BOURSE D’ABIDJAN EST RELATIVEMENT ANCIENNE

Cours marchés financiers

31
DANS LE CAS DE LA CEMAC ET DE LA BVMAC …QUELQUES
DATES CLES

 JUIN 1999 : FIN DE L’ETUDE DE FAISABILITE MONTRANT


LA VIABILITE DU PROJET DE CREATION D’UNE BOURSE
REGIONALE…
 DECEMBRE 2000 DESIGNATION DE LIBREVILLE COMME
SIEGE DE LA BVMAC A LA SUITE DE LA CONFERENCE
DES CHEFS D’ETAT DE LA CEMAC A NDJAMENA…
 DECEMBRE 2001 CREATION DE LA COMMISSION DE
SURVEILLANCE DU MARCHE FINANCIER (COSUMAF)
 JUIN 2003 ASSEMBLEE CONSTITUTIVE DE LA SOCIETE
DE BOURSE BVMAC SA ET DESIGNATION DU PRESIDENT
DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
 NOVEMBRE 2003 HOMOLOGATION DU REGLEMENT
CEMAC-UMAC PORTANT ORGANISATION,
FONCTIONNEMENT ET SURVEILLANCE DU MARCHE
FINANCIER DE L’AFRIQUE CENTRALE

 JUIN 2005 LIVRAISON DU SIEGE DE LA BVMAC, MISE EN


PLACE ET DEPLOIEMENT DES EQUIPEMENTS…
 OCTOBRE 2006 AGREMENT DE DEUX SOCIETES DE

Cours marchés financiers

32
BOURSE : SFA GABON ET BGFI BOURSE
 DECEMBRE 2007 LANCEMENT D’UN EMPRUNT
OBLIGATAIRE DE 100 MILLIARDS DE FCFA PAR
L’ETAT GABONAIS…PREMIERE OPERATION SUR
LA BVMAC

DEFINITION D’UNE BOURSE DE VALEURS


 LIEU GEOGRAPHIQUEMENT DETERMINE OU NON Où
L’ON S’ECHANGE DES VALEURS MOBILIERES
 VALEURS MOBILIERES : TITRE/ELEMENT
REPRESENTATIF D’UNE PART DE PATRIMOINE D’UNE
ENTREPRISE (ACTION) OU D’UNE DETTE (OBLIGATION)
 AINSI DANS UNE BOURSE DES VALEURS S’ECHANGENT
DES ACTIONS ET DES OBLIGATIONS
 S’ECHANGER SIGNIFIE QU’IL Y A UNE
RENCONTRE ENTRE LES VENDEURS ET LES
ACHETEURS QUI SE TRADUIT POUR L’UN PAR LE
VENTE DES VALEURS MOBILIERES QU’IL
DETIENT EN CONTREPARTIE D’UNE SOMME
D’ARGENT ET PAR L’AUTRE PAR L’ENTREE EN
PATRIMOINE D’UN BIEN
 FONDAMENTALEMENT IL Y A BOURSE DE VALEURS
LORSQUE LES VENDEURS RENCONTRENT ET
S’ECHANGENT DES VALEURS MOBILIERES AVEC DES

Cours marchés financiers

33
ACHETEURS

QU’EST CE QUE LA BOURSE ? RENVOI AUSSI AUX


CARACTERES GENERAUX D’UNE BOURSE DE
VALEURS…

CARACTERES GENERAUX D’UNE BOURSE DE VALEURS


 MARCHE REGLEMENTE : il existe un cadre juridique qui
organise l’échange des valeurs mobilières…
 Les échanges ont souvent lieu dans un endroit précis…cette
localisation géographique est de moins en moins pertinente de nos
jours a cause de l’apport de l’outil informatique…
 Une activité très professionnalisée avec à différents niveaux, des
professionnels qui interviennent pour leur propre compte ou pour
le compte des tiers…
 L’information, donnée fondamentale pour rapproché les
différentes parties prenantes…

POURQUOI LA BOURSE ?
> MECANISME POUR APPORTER DES FINANCEMENT A
L’ECONOMIE : ETATS, ENTREPRISES…
> VEHICULE D’INVESTISSEMENT POUR LES AGENTS
ECONOMIQUES RESIDENTS/NON RESIDENTS…

Cours marchés financiers

34
> LIEU DE VALORISATION MONETAIRE DES EFFORTS
DES ENTREPRISES…
> OUTIL DE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES…
> ATTIRER LES CAPITAUX ETRANGERS…
> RENFORCER LA NOTORIETE ET L’IMAGE DES
ACTEURS ECONOMIQUES DE LA SOUS REGION CEMAC…

POUR QUI LA BOURSE ?

> PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES RESIDENTES OU


NON RESIDENTES DANS L’ESPACE CEMAC
> L’ETAT….LEVER LES RESSOURCES FINANCIERES
> LES ENTREPRISES…LEVER DES FONDS ET
OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
> LES PERSONNES PHYSIQUES…OPPORTUNITE DE
PLACEMENT

Cours marchés financiers

35
COMMENT LA BOURSE ?…RENVOI A L’ARCHITECTURE
D’UNE BOURSE

Le Monde Bouge, l’Afrique Centrale Aussi!

 LE DISPOSITIF ORGANISATIONNEL

Autorité publique

Gendarme de la
Bourse

Autorités professionnelles

• Gestion du « Trading » Banque de


• Gestion du « Clearing-Settlement » Règlement
• Codification et Conservation des titres

• Structuration des opérations boursières


• Emission / Placement

Source : HOUAGNI AMBOUROUE.P (2011)»Les évolutions et les perspectives du marché financier de


l’Afrique Centrale », Journées Annuels du Club des dirigeants de Banques d’Afrique ; Libreville Février 2011.

Cours marchés financiers

36
Le Monde Bouge, l’Afrique Centrale Aussi!

 LE DISPOSITIF FISCAL
Pilier 1
Revenus d’actions

Impôt sur les


Dividendes Plus values
Sociétés (IS)

- 20 % (au lieu de 35%)


Taux réduit de Taux réduit de
pendant 3 ans pour les
retenue à la source retenue à la source
sociétés anonymes
est fixé à 10 % pour est fixé à 10 % pour
introduites en bourse
les valeurs admises à la les valeurs admises à la
par augmentation de
BVMAC BVMAC
capital

- 25 % pendant 3 ans
pour les sociétés
anonymes introduites
en bourse par cession
d’actions existantes

- 28 % pendant 3 ans
pour les sociétés
anonymes
introduites en
bourse

Source : HOUAGNI AMBOUROUE.P (2011)»Les évolutions et les perspectives du marché financier de


l’Afrique Centrale », Journées Annuels du Club des dirigeants de Banques d’Afrique ; Libreville Février 2011.

Cours marchés financiers

37
Le Monde Bouge, l’Afrique Centrale Aussi!

 LE DISPOSITIF FISCAL
Pilier 2
Revenus des
obligations

Obligations des Obligation des


sociétés privées Etats

Obligation à
maturité < 5 ans :
Rémunération
taux de retenu à
totalement
la source 10%
exonérée d’impôt.

Obligation à
maturité > 5 ans :
taux de retenu à
la source 5%

Source : HOUAGNI AMBOUROUE.P (2011)»Les évolutions et les perspectives du marché financier de


l’Afrique Centrale », Journées Annuels du Club des dirigeants de Banques d’Afrique ; Libreville Février 2011.

Cours marchés financiers

38
 LES AUTORITES
LE LEGISTALEUR SOUS REGIONAL : LA CEMAC
LA COMMISSION DE SURVEILLANCE DU MARCHE
FINANCIER
Autorité publique indépendante doté de la personnalité morale
Rôle de régulation du marché
Missions:
- protéger l’épargne investie en valeurs mobilières
- veiller à l’information des investisseurs
- s’assurer du bon fonctionnement du marché

 LA BVMAC.SA
> Jouit d’une concession de service public pour assurer
l’organisation, l’animation et la gestion du Marché boursier sous
régional
> Permet l’accès au Marché
> Permet l’admission à la cote officielle
> Permet l’enregistrement et la publicité des négociations

Cours marchés financiers

39
 LE DEPOSITAIRE CENTRAL CHAMBRE DE COMPENSATION
> Mission de conservateur des valeurs mobilières
> Teneur de compte
> Règlement livraison des titres
> Codification des valeurs admises

 LA BANQUE DE REGLEMENT
 Fonction assurée par la BEAC
 Assure le dénouement en espèces des transactions conclues
sur le marché financier
 LES SOCIETES DE BOURSE
 Intermédiaires obligatoires pour toute opérations sur le
marché
 Jouissent ainsi d’un monopole de négociation et de placement
 LES UTILISATEURS
 Entreprises industrielles ou commerciales qui émettent ou
achètent des valeurs mobilières sur le marché
 Personnes physique ou morale qui placent de l’argent en
bourse par l’achat de valeurs mobilières…

Deuxième partie : les enjeux et les perspectives de la BVMAC


 Les enjeux

Cours marchés financiers

40
CARACTERISTIQUES DE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE EMIS
PAR L’ETAT GABONAIS
 Objectif : réduire la dette du Gabon…
 Montant de l’émission : 100 milliards de francs CFA
 Durée : 2007-2013 soit 6 ANS
 Remboursement 1/6 par an par tirage au sort
 Montant nominal de l’obligation : 10000 FCFA soit 1000000
d’obligations créées
 Taux d’intérêt fixe annuel : 5,5%
 Période de souscription : décembre 2007
 Cotation sur le marché financier d’Afrique centrale…

 EFFETS ATTENDUS
 Psychologique : Lancement des activités de la BVMAC créée
depuis 2003…
 Crédibiliser le Gabon vis à vis des institutions financières
internationales
 Dynamiser le patriotisme économique
 Financier
 Investissement faiblement risqué et liquide, offrant un
niveau de rentabilité supérieur au DAT
 LIMITES DE L’OPERATION
 Démonstration peu faite sur les économies sur les charges

Cours marchés financiers

41
financières de la dette publique gabonaise et leur niveau…

Cours marchés financiers

42
Encadré n°2 : L’introduction en Bourse : les procédures
La mise à disposition des titres financiers au public à l’occasion d’une
introduction en bourse peut s’effectuer selon l’une des quatre
procédures : la cotation directe, l’offre à prix minimal, l’offre à prix
ferme et l’offre à prix ouvert.
La cotation directe
Cette méthode consiste à trouver un prix d’équilibre ou premier cours
coté, en introduisant progressivement sur le marché financier, les titres
destinés à être mis à la disposition du public. Ainsi, deux jours avant
le premier jour de cotation par exemple, l’avis annonçant
l’introduction précise le nombre de titres susceptibles d’être mis à la
disposition du public et le prix minimal auquel les introducteurs sont
disposés à les céder. Les ordres d’achats retenus sont précisément
ceux qui ne comportent aucune limite de prix d’une part et ceux dont
la limite est supérieure ou égale au prix de l’offre. La vente se fait
ainsi progressivement avec la demande et en fonction de celle-ci.
L’offre à prix minimal
Dans ce cas de figure, le prix de vente va être établi à partir des
demandes formulées par les éventuels acheteurs et un prix d’offre
minimal préalablement annoncé. Cette procédure s’apparente à une
vente aux enchères aménagée car, les acheteurs éventuels des actions
proposées ne connaissent que le prix minimum offert ainsi que les
quantités. En retour, ils proposent leur prix et les quantités qu’ils sont
disposés à acheter. On pourrait, à cet égard, ne servir que les offres au
prix le plus élevé et orienté fortement à la hausse le cours d’ouverture.
Mais, cette démarche pourrait être préjudiciable voire même
spéculative pour l’entreprise car, elle favoriserait un écart trop
important entre le cours boursier et le prix de l’action tel qu’il résulte
de l’évaluation financière de l’entreprise dont on suppose qu’elle est à
l’origine du prix minimum proposé.
En réalité, l’entreprise procède à des réductions de demande, en
éliminant les plus élevés et les plus faibles en terme de prix. Elle sert
ensuite le reste.
Le premier cours coté correspond à la limite inférieure du dernier
ordre servi.
L’offre à prix ferme
Les titres sont mis à la disposition du public à un prix déterminé à
l’avance correspondant dès lors au premier cours coté. Seuls les ordres
Cours marchés financiers

43
d’achat limités à ce prix sont recevables. Ainsi pour répartir les ordres
d’achats on procède selon l’une des trois modalités suivantes :
- par l’offre simple : les ordres sont satisfaits au prorata des
demandes ;
- par l’offre différenciée : l’entreprise fait connaître les pourcentages à
servir entre les différentes catégories d’acheteurs. Par exemple :
institutionnels, salariés, particuliers)
-par l’offre nominative. Dans ce cas, une personne décline son identité
dès lors qu’elle est servie afin de ne pas la servir une deuxième fois.
L’offre à prix ouvert
Il s’agit de permettre à l’ensemble des investisseurs sur un marché
financier de présenter des ordres d’achat à des prix limités dans une
fourchette définie et ce, avant le premier jour de cotation. Ainsi, les
ordres retenus sont seulement ceux dont le prix de souscription est
compris dans la fourchette. Si un minimum de titres a été placé, le
premier cours coté sera celui correspondant à la limite la plus basse de
la demande servie.

La détermination du cours d’ouverture d’un titre sur une bourse


de valeurs

Partons de l’exemple qui suit : Avant l’ouverture du marché à la


Bourse de Paris, le système CAC (Cotation Assisté en Continue) a
enregistré les ordres suivants sur le titre de l’entreprise INTEL :

COURS enregistrés OFFRES DEMANDES


(Vente) (Achat)
A tout prix 1.560 3.000
4.550 1.200 400
4.700 1.700 2500
5.000 1.600 2.000
5.100 2.000 1.800
5.200 1.300 1.200
5.500 1.500 1.250
5.900 1.000 600
6.000 1.500 1.200

Cours marchés financiers

44
6.200 1.100 500

Il est d’abord important de définir les termes suivants : ordre de


bourse, cotation au fixing, cotation en continue

Un ordre de bourse est une demande d’un utilisateur de la bourse


vers son intermédiaire spécialisé en vue de négocier des titres sur un
marché financier. En effet, la loi boursière oblige à passer par un
intermédiaire agréé qui se charge de négocier pour le compte de ses
clients ou son propre compte sur le marché boursier. C’est donc à
travers les ordres de bourse et par l’intermédiaire d’un opérateur
autorisé qu’un utilisateur intervient sur le marché. L’ordre de bourse
comprend :
- les informations et renseignements sur le négociateur et
l’intermédiaire ;
- le sens de l’ordre : achat ou vente ;
- le nom de la société ou valeur sollicitée ;
- la quantité de titres. En France depuis septembre 1995, toutes les
valeurs se traitent à l’unité alors qu’auparavant, elles se traitaient
en lots de 10, 25 voire 100 ;
- la durée de l’ordre par défaut, l’ordre n’est valable que pour la
journée en cours. On peut toutefois déterminer une date qui ne
saurait excéder un an à partir de la date de saisie de l’ordre.
- Le type d’ordre. L’Euronext retient quatre types d’ordre que les
opérateurs peuvent passer :
o L’ordre au marché : l’achat ou la vente se fait sans
condition de prix ;
o L’ordre à cours limité : l’achat est limité par un prix
maximum et la vente par un prix minimum ;
o L’ordre à la meilleur limite : permet d’obtenir le meilleur
prix disponible ;
o L’ordre stop : achat ou vente à seuil de déclenchement
activé par une limite de prix et entièrement exécuté

La cotation au fixing est un mode détermination du cours d’une


action qui consiste à confronter les offres et les demandes sur un titre
et de retenir le cours ‘’fixing’’ comme étant celui qui permet de
Cours marchés financiers

45
satisfaire le plus grand nombre d’offreurs et de demandeurs. Ce mode
de cotation est utilisé pour déterminer le cours d’ouverture d’une
action à l’occasion d’une séance de bourse ou dans certains
compartiments de marché parmi les moins actifs.

La cotation en continue est un mode de détermination du cours d’une


action à partir de la confrontation acceptée d’une offre et d’une
demande. Le prix d’équilibre ainsi convenu pour la transaction
correspond au cours continu. Celui-ci varie à chaque fois qu’une offre
rencontre une nouvelle demande à un prix différent. La cotation en
continue est souvent appliquée après détermination du cours
d’ouverture d’un titre notamment par le mode du fixing ou dans la
cotation de certains titres très actifs sur le marché.

Le cours d’ouverture du titre INTEL se détermine selon le mode de


cotation au fixing à l’aide du tableau suivant :

Offre Demande
Quantité Cumul Prix Quantité Cumul
1560 1560 à tout prix 14450
1200 2760 4550 400 14450
1700 4460 4700 2500 14050
1600 6060 5000 2000 11550
2000 8060 5100 1800 9550
1300 9360 5200 1200 7750
1500 10860 5500 1250 6550
1000 11860 5900 600 5300
1500 13360 6000 1200 4700
1100 14460 6200 500 3500
14460 à tout prix 3000 3000

Le cours d’ouverture de l’action INTEL est de 5100 francs. En effet,


c’est à cours que le système permet de servir le plus grand nombre
d’offre (globalement une quantité de 8060 titres) et demande
(globalement une quantité de 9550). Toutefois, la demande sera
réduite afin qu’elle corresponde exactement au nombre de titre offert
sur le marché soit une réduction de 1490 titres dans notre exemple.

Cours marchés financiers

46
B- le marché des obligations : marché de Paris

Le marché obligataire de Paris comprend deux types d’émetteurs :


l’Etat et les émetteurs autres que l’Etat. Quelques remarques
préalables sont utiles dans le contexte français. La loi du 15 mai 2001
relative aux nouvelles régulations économiques a supprimé
l’interdiction d’émettre des obligations pour les jeunes sociétés et les
oblige tout de même à faire précéder l’émission d’une vérification de
l’actif et du passif par un commissaire désigné. En effet, la loi du 24
juillet 1966 en France, ne semblait réserver cette opportunité de lever
des fonds, qu’aux sociétés par actions ayant au moins deux ans
d’existence avec établissement de deux bilans régulièrement
approuvés par les actionnaires.
Deux procédures d’émission d’obligation sont appliquées en France
selon que l’émission est le fait de l’Etat ou non. En effet, l’Etat utilise
la procédure de l’adjudication tandis que les autres émetteurs
procèdent par syndication bancaire.

L’adjudication consiste à répartir les titres en fonction des volumes


demandés par l’Etat et des réponses en terme de prix et quantité
obtenues des soumissionnaires. Il s’agit de servir les taux les plus
faibles proposés par les soumissionnaires (moins d’intérêt à payer par
l’Etat) puis ceux de niveau supérieur ensuite, jusqu’à hauteur du
montant souhaité par l’Etat.

La syndication consiste à solliciter les banques pour favoriser la


diffusion des titres dans le public grâce à leurs réseaux de guichets
moyennant des commissions.

Les caractéristiques d’une obligation


Des informations obligatoires doivent accompagner toute émission
d’un emprunt obligataire. Il s’agit :
- du nombre d’obligations émises ;
- de la date de souscription : la date de paiement par le
souscripteur ;
- date de jouissance : date à partir de laquelle on calcule les
intérêts. Elle peut être différente et antérieure à la date de
souscription ;
Cours marchés financiers

47
- la valeur nominale ou faciale de l’obligation. Elle sert comme
base de calcul de l’intérêt ou du coupon ;
- la durée de l’emprunt. Elle varie depuis le 1er mai 1998 en
France de 1 à 20 ans
- le prix d’émission, c’est la somme effective que l’émetteur de
l’obligation va percevoir du souscripteur de l’obligation. Il est
égal (émission au pair) ou inférieur à la valeur nominale. Dans
ce dernier cas, il y a prime d’émission ;
- le prix de remboursement, est le prix que l’émetteur s’engage à
rembourser à chaque détenteur d’obligation. Il est égal ou
supérieur à la valeur nominale. Dans ce dernier cas, il y a une
prime de remboursement ;
- Le taux d’intérêt, défini au moment de l’émission de
l’obligation, il sert à calculer le coupon. Ce taux peut être fixe ou
variable. Dans le premier cas, il ne change pas tout au long de la
durée de l’emprunt. S’il est variable, il change tout au long de la
durée de vie de l’emprunt. A l’émission cependant, un index de
référence est retenu pour déterminer à chaque fois le taux à
appliquer pour le calcul du coupon.
- Les modalités de remboursement. On en retient globalement
trois :
o A l’échéance de l’emprunt ‘’in fine’’ ;
o Par conversion en action des obligations (obligations
convertibles en actions)
o Par remboursement annuel par tirage au sort des
obligations amorties : amortissement constant ; annuité
constante

On donne les informations suivantes concernant des emprunts


obligataires tirées d’un journal financier : ‘’Les Echos’’ du mercredi
10 juillet 2002 :
Code Cours Désignation des valeurs Cours Taux Vie Sensibilité Duration Coupon Date du
Sicovam veille du jour actuariel moyenne couru prochain
brut coupon
11662 105.66 CEPME 10.2% 106.68 3.42 1 0.99 0.930 10.004 19.07.2002
03.1995

11719 105.31 CHARBONNAGES DE 105.36 3.43 1.2 1.12 1.070 8.411 09.09.2002
France
10%, 1995

Cours marchés financiers

48
11847 111.95 CREDIT FONCIER DE 112.95 3.46 2 1.86 1.760 10.166 20.03.2003
France
10.25%, 1998
11918 100.55 GAZ DE France 99.78 3.06 0.1 0.08 0.07 8.457 10.01.2003
9.10%, 03.1997

11857 118.50 SNCF 119.62 3.55 2.8 2.47 2.5 2.621 23.12.2002
10.4%, 12.96

a) Il est important de définir différents des termes utiles pour une


bonne lecture de la cote des obligations extraite du journal
économiques ‘’Les Echos’’.
- le taux actuariel brut,
- vie moyenne,
- duration
- sensibilité,

1. Avantages et Inconvénients des obligations

L'avantage du placement en obligation est la sécurité du placement : en effet, le


rendement est garanti et la mise de fonds est assurée d'être récupérée à
l'échéance.

Cependant, il existe certains risques : ainsi, si l'émetteur est en faillite, il ne


pourra pas ni payer les intérêts ni rembourser l'obligation. C'est ce qu'on appelle
le risque de signature. Mais ce risque peut être évité en choisissant des
obligations sûres comme les obligations d'Etat ou de sociétés renommées. Le
revers de la médaille est la faiblesse des taux alors offerts.

Aussi, il y a le risque de taux : lorsque les taux d'intérêt augmentent, le cours des
obligations anciennes baisse puisque les obligations nouvellement émises sont
plus attractives. Inversement, lorsque les taux d'intérêt diminuent, le cours des
obligations anciennes augmente car leurs rendements sont supérieurs à ceux des
nouvelles obligations.

Enfin, il y a le risque de perte en capital lorsqu'à la fois les taux d'intérêts


augmentent et le titulaire d'obligations décide de les céder : en effet, ces
obligations ne prendront pas toujours preneurs. Mais dans le cas où les taux

Cours marchés financiers

49
d'intérêts baissent, le titulaire d'obligations peut s'attendre à réaliser des plus-
values s'il vend les obligations avant leurs échéances.

 Avantages Rendement garanti


o Mise de fonds assurée d'être récupérée à l'échéance
o En cas de diminution des taux d'intérêts, possibilité de réaliser des
gains en cas de vente des obligations avant leurs échéances

 Inconvénients Risque de signature


o Risque de taux
o Risque de perte de capital si les obligations ne sont pas conservées
jusqu'à l'échéance

2. La gestion des obligations

Le titulaire d'obligation reçoit chaque année un intérêt qu'on appelle le coupon.


Ce coupon est versé généralement en une seule fois mais il peut y avoir des
versements trimestriels.

Si l'obligation est à taux fixe, le coupon sera chaque année du même montant.
Mais le coupon annuel peut varier d'une année à l'autre lorsque en cas
d'obligations à taux variable ou à taux révisable.
L'achat des obligations lors de leur émission se fait sur le marché primaire (C'est
le marché d'émission des titres (introductions en bourse)) et le règlement des
titres est réalisé trois semaines après l'annonce de l'emprunt. Aussi, l'acquisition
des obligations plus anciennes s'effectue sur le marché secondaire (C'est le
marché ou se négocient et s'échangent les titres en bourse) où s'échangent les
obligations cotées en Bourse : c'est en particulier sur ce marché que les
obligations sont revendues avant leurs échéances.

Le remboursement des obligations peut être effectué de deux manières :

Erreur !

3. Quelques obligations particulières

 Les obligations assimilables au Trésor (OAT) : ce sont des


titres de créance qui représentent une part d'un emprunt à long
terme émis par l'Etat. L'Etat s'engage alors à rembourser à
l'obligataire en une seule fois cette part d'emprunt à une
échéance de sept à trente ans et dont la rémunération est un
intérêt annuel. Les OAT sont cotées en Bourse pendant toute la

Cours marchés financiers

50
durée de leur vie, ce qui permet d'ailleurs à leur porteur de s'en
défaire facilement.
La valeur nominale est celle qui sera remboursée à échéance et
sur laquelle sont calculés les intérêts. Le prix d'émission est le
prix d'achat de l'obligation, il peut être différent de la valeur
nominale. Depuis octobre 1994, les OAT à dix ans à un prix fixe
peuvent être achetées chaque mois chez un intermédiaire
financier du premier jeudi au vingt quatre du mois. Le prix inclut
une commission d'achat de 2 % de la valeur nominale.

 Les obligations convertibles en actions (OCA) : ce sont des


obligations ayant la possibilité d'être converties en actions à tout
moment ou plusieurs époques déterminées à l'avance par
l'émetteur. Cependant, ces obligations sont émises à un taux
inférieur aux obligations classiques (on ne peut pas avoir le
beurre et l'argent du beurre !). Cela permet néanmoins au porteur
de ce type d'obligation de bénéficier d'une gestion flexible et
attractive : en effet, lorsque le cours de l'action augmente et
devient supérieur à la valeur de remboursement de l'obligation,
le porteur convertira son obligation en action afin de profiter
d'un meilleur rendement.

 Les obligations à coupon zéro : ce sont des obligations émises


à un prix bas et remboursées à un prix élevé, ce qui permet au
porteur de ce type d'obligation de réaliser une plus-value
intéressante. En revanche, ces obligations ne rapportent aucun
intérêt.

Cours marchés financiers

51
4. Bilan

Avantages
Pour  Taux d’intérêt versé inférieur à celui des obligations
l’émetteur classiques.
 Facilité de placement en cas de conjoncture difficile.
Clientèle potentielle large (amateurs d’actions et amateurs
d’obligations).
 En cas de conversion, la dette ne sera pas remboursée.
 Augmentation de capital potentielle réalisée avec une prime
d’émission plus importante qu’en cas d’augmentation de
capital immédiate : les OCA (Obligations Convertibles en
Actions) ont un prix de conversion supérieur au cours initial
de l’action.
 Produit anti-OPA, les OCA sont des actions potentielles
Pour le  Rendement garanti.
souscripteur  Si le cours de l’action dépasse le cours de l’obligation, celle-
ci peut être convertie en action si la valeur de conversion est
supérieure au cours de l’obligation.
 Le cours de l’obligation convertible en action augmente
quand le cours de l’action augmente et ne descend pas en
dessous d’un certain niveau lorsque l’action baisse, puisque
c’est un titre qui sert un taux d’intérêt fixe.

5. Exemple

Cours du Date
Coupon
Cours jour Taux du
Code couru (en
Valeur précéde (en % de la actuari procha
ISN % du
nt valeur el brut in
nominal)
nominale) coupon
CREDIT AGRICOLE SA (EX CNCA)
FR00001862 4,90% - 15/03/0
23 CB 98,71 98,76 4,46 2,2311
03/2011 6
FR00001866 5,60% - C
94 107,09 107.9 107.18 4.54
12/2011 A

4 groupes de cotation :
 CA = titres cotés en continu et ayant un large marché,
 CB = idem avec marché moins important
 FA = 2 cotations par jours

Cours marchés financiers

52
 FB = 1 cotation par jour

II – La cotation
 le nominal
Comme les actions, une obligation a un nominal. C'est sur ce montant que
sera calculé les coupons qui vous seront versés par la société. Le nominal des
obligations est souvent fonction du type d'obligations. Mais dans certains cas,
l'AMF (ex COB) peut imposer à l'émetteur d'augmenter la part de son
nominal afin de limiter la souscription à des investisseurs plus avertis.
 le taux d'intérêt nominal
Il s'agit du taux d'intérêt permettant le calcul des coupons. Ainsi avec un
nominal de 500€ et un taux d'intérêt nominal de 6%, vous percevrez chaque
année 500 × 6% = 30€.
 le prix d'émission
Afin d'attirer de nombreux investisseurs, il n'est pas rare que le prix
d'émission de l'obligation soit inférieur à la valeur nominale. Il en est de
même pour le marché actions lors de l'introduction en bourse. Il est possible
également, dans des cas plus rares, que le prix d'émission soit supérieur au
montant du nominal. Dans la pratique, l'entreprise remboursera à l'échéance
de l'obligation un montant supérieur à celui emprunté.
 le prix de remboursement
A l'échéance de l'obligation, le montant de cette dernière vous aura été
totalement remboursé. Ce remboursement peut être supérieur au montant du
nominal, et ce afin d'accroître l'intérêt pour les investisseurs. La différence
entre le prix de remboursement et le nominal est appelé prime de
remboursement.
 la cotation des obligations
Comme tout instrument financier, une obligation peut être négociée,
échangée en toute simplicité. De fait, le cours d'une obligation évolue en
fonction des taux d'intérêts et d'autres éléments spécifiques à une obligation.
Mais il est important de savoir qu'une obligation est cotée en pourcentage de
son nominal et non en unités monétaires.
 Le coupon couru
C’est la fraction du coupon correspondant à la durée écoulée depuis le
paiement du dernier coupon d’intérêts. Il inclut (depuis 1995) le délai
s’écoulant entre la date de négociation et la date de règlement – livraison, soit
3 jours ouvrés. C'est-à-dire un intervalle de temps incluant 3 jours ouvré. Par
exemple si c’est un mardi, on compte 3 jours, si c’est un jeudi, on compte 5
jours.
Attention : Le coupon couru (en %) est exprimé avec 3 décimales.

Cours marchés financiers

53
► Exemple 8
Soit une obligation de nominal 2 000 euros, au taux de 6,40%, émise le 25.10.N,
remboursable le 25.10.N+5. Quel était le coupon couru à la date du mardi
12.12.N+3 (date de négociation) ?

2000 (1.064)65/365+2000 (1.064)65+365/365+2000 (1.064)65+365+365/365+2000


(1.064)65+365+365+342 =

 La valeur d’une obligation à une date donnée

Valeur de l’obligation = Valeur cotée + Valeur du coupon couru

► Exemple 9
Soit une obligation de nominal 2 000 euros, cote du jour 122,60, coupon couru
(en %) : 6,396

2000*122.60% + 6.396 = 2445.2+6.396


2451.596

Cours marchés financiers

54
III– Taux actuariel brut (ou taux de rendement actuariel
brut)
Il s'agit du taux d'intérêt réellement perçu par l'investisseur. Ce taux se calcule à
partir de la valeur d'acquisition de l'obligation et en fonction des différents
coupons.

 Définition :
A une date donnée, le taux actuariel brut d’un emprunt est le taux pour lequel il
y a équivalence entre la valeur des obligations à cette date et l’ensemble des
annuités qui restent à recevoir.
Le taux actuariel d’une obligation est le taux de rendement réel de cette
obligation si elle est conservée jusqu’à son remboursement.

 Exemple résolu :

Supposons que vous investissiez à l'émission dans une obligation de nominal


500€ à un prix d'émission de 495€ avec un taux nominal de 5% pendant 3 ans.
Vous percevrez donc des coupons de 25€ pendant 3 ans. Le taux actuariel se
calcule ainsi :

25 +

25 25
0 1 2 3

-495

495 = 25  (1+t) - 1 + 25  (1+t) - 2 + 25  (1+t) - 3 + 500  (1+t) - 3


–1 1 – (1+t)- 3
Donc t est la solution de l’équation : 495 = 25  (1+t)  + 500 
1-(1+t) – 1
(1+t) - 3

1 – (1+t)- 3
Soit 495 = 25 + 500(1+t) - 3
t

Il faut alors utiliser la fonction Excel:

Utilisation de la fonction financière sur Excel

Cours marchés financiers

55
Remarque : La différence entre le taux d'intérêt actuariel de 5,37% et le taux
d'intérêt nominal de 5% s'explique par le montant de la prime d'émission qui est
positive (5€).

Cours marchés financiers

56
► Exemple 10

Soit un emprunt de 2 00 obligations émis le 1.7.N, de nominal 1 000 euros, prix


de remboursement : 1 010 euros ; taux nominal de 5% ; remboursement : in fine,
dans 5 ans.
Calculer le taux actuariel brut à l’émission t.

IV– Valeur théorique d’une obligation à une date donnée


Le taux actuariel brut d’une obligation à une date donnée est le taux de
rendement exigé par les investisseurs à cette date pour ce type d’obligations
(c’est-à-dire, compte tenu de la durée de remboursement, de la nature de
l’émetteur…). Connaissant le taux actuariel brut, ou taux de marché, il est
possible de retrouver le prix d’achat qu’un investisseur est prêt à payer pour
acquérir l’obligation.

► Exemple 11
Dans l’exemple 10, calculer la valeur de l’obligation au 5.4.N+3, sachant que le
taux pratiqué sur le marché est de 6,5 % pour ce type d’obligation. Retrouver
alors la valeur cotée.
Pour 1 obligation

50 50 50 50 50+101
1.7.N 1.7.N+1 1.7.N+2 1.7.N+3 1.7.N+4 1.7.N+5
118 jours

-1 000
5.3.N+3

Cours marchés financiers

57
V– Lien entre la valeur théorique d’une obligation et le
taux d’intérêt
La valeur totale d’une obligation et la valeur cotée varient de façon inverse à la
variation du taux d’intérêt.
(Quand l’un augmente, l’autre diminue)

► Exemple 12 : Avec les données de l’exemple 11

Taux
d’intérêt
pratiqué Valeur de l’obligation au 5.4.N+3
sur le
marché
50(1,065) – 118/365 + 50(1,065) – (118+365)/365 + 1010.72
t = 6,5%
1060(1,065) – (118 + 2365)/365 euros
50(1,055) – 118/365 + 50(1,055) – (118+365)/365 + 1 031.74
t = 5.5%
1060(1,065) – (118 + 2365)/365 euros
50(1,075) – 118/365 + 50(1,075) – (118+365)/365 + 990.34
t = 7.5 %
1060(1,075) – (118 + 2365)/365 euros

VI– Sensibilité et duration


1. Définition de la sensibilité :

Cours marchés financiers

58
La sensibilité d’une obligation est la variation de la valeur de cette obligation
provoquée par la variation de un point du taux d’intérêt. Cette variation est
exprimée en pourcentage.
La sensibilité permet ainsi de connaître la valeur future d'une obligation en
utilisant différents scénarios de taux d'intérêts.

► Exemple 13
Calculer la sensibilité de l’obligation de l’exemple 10 en vous plaçant à la date
d’émission. Il y a une ambiguïté, laquelle ?
Solution :

La valeur d’une obligation à l’émission au taux de t % est : V(t) = 50 


1 – (1+t) – 5
+ 1010(1+t) – 5
t
Donc :
t 5% 6% 4%
V(t) ≈ …………. ≈ …………. ≈ ………….

2. Définition de la duration :

La duration d’une obligation est la moyenne pondérée des dates d’échéances


des diverses annuités par les flux monétaires (coupons et/ou remboursements)
versés aux échéances, ces flux étant actualisés au taux du marché.

► Exemple 14
En reprenant l’exemple10/11, calculer la duration de l’emprunt.

Echéances 1 2 3 4 5
Flux 6.5 – 6.5 6.5 6.5 1060 (1 +
50 (1 + ) 50 (1 + 50 (1 + 50 (1 +
(coupon et/ou 100 100 100 100 6.5 – 5
1 )
remboursement) )–2 )–3 )–4 100
Solution :

Cours marchés financiers

59
3. Relation entre sensibilité et duration :

- Duration
Sensibilité = ou Duration = - Sensibilité (1 + taux)
1 + taux
► Exemple 15
Vérifier la formule avec les exemples 13 et 14.

Remarque : La sensibilité est directement proportionnelle à la duration.

C- le marché monétaire (ex : marché français et marché monétaire


zone BEAC
- le marché monétaire français
- le marché monétaire de la zone BEAC

Cours marchés financiers

60
LES MARCHES DERIVES ET LA GESTION DES RISQUES

RISQUE = variation du prix d’un produit qui se négocie sur un


marché des capitaux à cause d’évènements extérieurs aléatoires.

Pour se couvrir contre ces risques, dont les conséquences sont


importantes dans certaines opérations, se sont développés de manière
considérable, différents instruments susceptibles de couvrir ces risques

On parlera plus précisément de techniques de couverture issues de


marchés financiers de gré à gré ou standardisé.

Il existe donc deux types de marché vers lequel peut se tourner un


opérateur qui souhaite se couvrir contre les risques : d’une part les
marchés de gré à gré et d’autre part, les marchés
standardisés.

Nature des produits qui y sont négociés :


- les contrats à terme : contrat FRA (Forward Rate Agreement,
Futures…)
- les contrats d’échange : swap taux d’intérêt, devises, indices
- les contrats d’options : options sur taux d’intérêt, devises…

Préalablement au choix d’un quelconque produit de couverture,


l’acteur doit identifier sa position par rapport aux opérations réalisées
afin de déterminer s’il est globalement prêteur pu emprunteur.

Identifier sa position

Elle consiste à classer les actifs exposés au risque selon différents


critères de caractéristiques (taux fixe, taux variable, achat, vente…),
d’échéance, de rendement…

Cours marchés financiers

61
La position ainsi déterminée va aider l’entreprise à retenir les mesures
adéquates pour se couvrir contre les risques identifiés.

Par exemple, identifions les positions dans le cadre d’opérations de


politique financière d’une entreprise notamment des prêts et emprunts.
La matrice des risques est la suivante :

Cours marchés financiers

62
Hausse des taux Baisse des taux
Position actuelle
Coût d’opportunité (manque à
Dette à taux fixe Favorable gagner)

Dette à taux variable Coût de financement élevé Favorable


(risque)
Placement à taux fixe Favorable
Coût d’opportunité (manque à
gagner)
Placement à taux variable Baisse des gains (risque)
Favorable
Position future

Dette à taux fixe Coût de financement élevé Favorable


Dette à taux variable (risque)
Coût de financement élevé Favorable
(risque)
Placement à taux fixe Baisse des gains (risque)
Placement à taux variable Baisse des gains (risque)
Favorable

Favorable
Duration
Dur actif > Duration passif
Dur Actif < Duration passif

Caractéristique de la position de taux

Position longue : si l’ensemble des emprunts et des engagements est


inférieur à l’ensemble des créances et des avoirs.

Somme des Dettes < Somme des Créances

Position courte : si l’ensemble des emprunts est supérieur à


l’ensemble des créances et des avoirs.

Somme des Dettes > somme des Créances.

Tableau des risques

Position courte Gain


Cours marchés financiers

63
Taux fixe
Position longue Perte

Position courte Perte


Taux variable
Position longue Gain

Exemple

Vous disposez des informations suivantes concernant la société INSG


3

Actif Passif
Actif Capitaux propres
immobilisé 12.750.000 Capital 20.000.000
Immob 9.500.000 Réserves 3.650.000
corporelles
Immob
financières Dettes
5.500.000 Emprunts 11.500.000
8.000.000 Dettes 5.500.000
Actif circulant 5.250.000 fournisseurs 350.000
Stocks Dettes fiscales
Clients
Trésorerie

Total 41.000.000 Total 41.000.000

Les immobilisations financières se décomposent comme suit :


- obligations à taux fixe 11% échéance 30 juin 2008 : 6.000.000
euros
- obligations à taux variable (TMO) échéance 30 juin 2006 :
3.500.000 euros
La trésorerie contient essentiellement des Bons du trésor à taux fixe de
7%, échéance 30 juillet 2005 d’un montant 4.500.000 euros et pour le
solde des actions et des liquidités.
Cours marchés financiers

64
Le détail des emprunts est le suivant :

- emprunt obligataire à taux variable (TMO) remboursable in fine


le 30 juin 2007 montant : 4.000.000 euros
- emprunt bancaire à taux fixe de 8% remboursable le 30 Août
2007 montant : 2.000.000 euros
- billet de trésorerie à taux fixe de 8,75%, échéance juin 2005
montant 5.500.000 euros

Travail à faire : Identifier les positions de taux de cette entreprise en


taux fixe et taux variable d’une part, puis court terme et long terme
d’autre part.

Cours marchés financiers

65
LES CONTRATS FRA
(Forward rate agreement ou Accord sur taux futur)

Le FRA est outil de couverture contre les variations de taux d’intérêt à


court terme, notamment lorsque l’entreprise envisage dans un délai de
moins d’un an une opération de prêt ou d’emprunt sur le marché
financier et, qu’elle craint à cet égard, une évolution défavorable des
taux d’intérêt.
Elle s’adresse alors à une contrepartie, une banque, avec laquelle elle
est susceptible de signer un contrat FRA.

Définition : Le contrat FRA est un contrat passé entre une


entreprise et une banque, consistant à garantir mutuellement un
taux d’intérêt à une date future fixée et pour un montant déterminé.
En réalité, il n’y a pas mise en place effective d’un emprunt car,
l’opération porte sur un calcul de gain et perte d’intérêt à remettre
ou à recevoir par l’une des contreparties. Ces gain et perte sont
calculés sur la base d’un capital d’emprunt ou de prêt fictif appelé
« capital notionnel ».

Caractéristiques du contrat FRA

- l’opération consiste à garantir un taux d’intérêt et non la liquidité


de l’emprunt ou du placement. En effet, l’entreprise est libre de
contracter l’emprunt auprès d’un autre tiers, tandis que la banque
n’est pas tenue de prêter à cette entreprise. Par conséquent, on
peut spéculer et jouer sur des différentiels de taux sans engager
un capital ;
- à la date de signature du contrat, on fixe les conditions
notamment le taux du prêt ou d’emprunt garanti, les dates futures
et le montant du capital notionnel ;
- la date de règlement ou d’exécution du contrat, à laquelle, l’une
des contreparties acquitte le montant de la différence entre le
taux garanti et le taux du marché ;
- la date d’échéance fixant la fin de l’engagement.

Cours marchés financiers

66
Date d’exécution du
contrat
Période de garantie
Taux garanti ?
Période d’attente
Date de
Date
signature du
d’échéance
contrat

Engagement de la banque (emprunt/prêt)

On peut être acheteur ou vendeur d’un FRA


- lorsqu’on achète un FRA, on achète un taux garanti Tg dans la
perspective d’un emprunt futur dont on craint une hausse de taux
d’intérêt. Si, à la date d’exécution du contrat, le taux d’intérêt sur
le marché (Tm), selon la référence retenu dans la contrat, est
supérieur au taux garanti, l’acheteur du FRA (en général
l’entreprise) encaisse la différence d’intérêt et la reverse à la
banque (généralement vendeur de FRA)
- lorsqu’on vend un FRA, on vend un taux garanti Tg. Si, à la date
d’exécution du contrat, le taux d’intérêt sur le marché est
inférieur au taux garanti, le vendeur de FRA encaisse la
différence d’intérêt, qu’il reverse à son client.

Exemple :

Une entreprise souhaite emprunter 2 millions d’euros dans 3 mois


pour une durée de 6 mois. Craignant une hausse des taux d’intérêt, elle
décide de se couvrir grâce à un contrat FRA . Le jour de la signature
du contrat, les taux d’intérêt sur le marché sont les suivants :
Taux à 9 mois 6 1/8% - 61/4%
Taux à 3 mois 5 7/8% - 6%

Travail à faire

Cours marchés financiers

67
1) déterminer le taux garanti proposé par la banque dans le cadre
d’un contrat FRA.
2) calculer le différentiel d’intérêt, si à la date d’exécution du
contrat, le taux d’intérêt sur le marché à 6 mois est de 6 7/8% -
7%

Solution

Le contrat FRA s’analyse comme une opération d’emprunt effectuée


par la banque pour une somme équivalente au montant du notionnel,
qu’elle prête par la suite à l’entreprise. Il s’agit alors :
- d’une opération d’emprunt et de prêt pour la banque ;
- d’une opération d’emprunt à court terme pour l’entreprise dont la
durée court depuis la date de signature du contrat. Cependant,
durant la période d’attente, on suppose que l’entreprise prête cet
argent à la banque

Période de garantie
Période d’attente n=90 jours Taux garanti ? n=180 jours
7/8
Date de t =5 % Date
signature du
d’échéance
contrat

Engagement de la banque (emprunt/prêt)


1/4
Sur 9 mois= 270 jours au taux de 6 %

(61/4%*270) – (5 7/8%*90)

Tg =
(5 7/8%*90)

180 [1+

Cours marchés financiers

68
36000

Tg = 6,34%

Différentiel d’intérêt =

F- les contrats d’options

Définition : une option est un contrat par lequel un acheteur acquiert


un droit (et pas une obligation) d’acheter ou vendre un actif ‘’sous-
jacent’’ à un prix fixé à l’avance appelé ‘’prix d’exercice’’ et ce,
pendant ou au terme d’une période précise (durée de vie de l’option).
L’acquisition de ce droit s’effectue contre versement d’une prime
(premium) au vendeur de l’option.
On distingue deux catégories d’options :
- les options dites à « l’européenne » dont les droits ne sont
exerçables qu’au terme de la durée de vie de l’option ;
- les options dites à « l’américaine » dont les droits sont
exerçables à tout moment de la vie de l’option.
Il existe des options d’achat ou « call » et les options de vente « put ».
De même, que nous avons des acheteurs de « call » et/ou de « put » et
des vendeurs de « call » et/ou de « put ».

option d’achat option de vente


Acheteur Spécule sur la hausse Spécule sur la baisse forte
d’option forte du cours du du cours du sous-jacent
sous-jacent
Vendeur Spécule sur la hausse Spécule sur la baisse faible
d’option faible du cours du du cours du sous-jacent ou
sous-jacent ou sa sa hausse
baisse éventuelle

Cours marchés financiers

69
Les stratégies des acheteurs et vendeurs d’option diffèrent donc
fondamentalement ainsi que le montre le schéma qui suit.
Cours du sous-jacent sur le marché

Zone de gain de l’acheteur d’option d’achat Cm > Pe et Cm-


Pe > prime

Cm>Pe et Cm-Pe
Zone de gain du vendeur d’option d’achat < = prime

Prix d’exercice de
l’option

Zone de gain du vendeur d’option de vente


Cm< Pe et Cm-
Pe < = prime

Cm< Pe et Cm-
Zone de gain de l’acheteur de l’option de vente Pe > prime

Cours du sous-jacent sur le marché

Schéma 1 : Stratégies de base sur les options

E- les contrats d’échange : les swaps

Cours marchés financiers

70
Chapitre 2 : les conséquences sur les entreprises

Il s’agit enfin de présenter l’effet sur la gestion d’une entreprise de la


relation ou non avec les marchés financiers. Il s’agit surtout de
sensibiliser les étudiants sur les opportunités qu’offre aux entreprises
le développement des marchés d’une part, puis les risques qu’elles
encourent directement ou indirectement d’autre part.

A- marchés financiers et ressources de l’entreprise : financière


humaines, informationnels, compétences, savoirs…
B- marchés financiers et valorisation de l’entreprise : gestion des
excédents de trésorerie et des investissements, valeur de l’entreprise et
satisfaction des stockholders et des stakeholders…
C- marchés financiers et gestion des risques (financiers,
environnementaux,
D- marchés financiers et stratégique de l’entreprise : les OPA, les
coopérations/ alliances, la notoriété
F- les mutations apparues dans les entreprises suite à la position
marquante des marchés financiers
G- projet BVMAC et conséquences sur les entreprises gabonaises.

CAS DE SYNTHESE A TRAITER : INTRODUCTION EN BOURSE


D’UNE ENTREPRISE (L’Africaine d’Industrie)

Pour aller plus loin…

Exercices

1-Pendant une période les ordres suivants ont été passés sur une action

Cours marchés financiers

71
Ordres d’achat Ordres de vente
100 titres au prix du marché 50 titres au prix du marché
250 titres au prix de 55,40 € 100 titres à 55,60 €
120 titres à 55,60 € 120 titres à 55,70 €
150 titres à 55,70 € 110 titres à 55,80 €
50 titres à 56 € 80 titres à 56 €
80 titres à 56,30 € 100 titres à 56,50 €
70 titres à 56,50 € 60 titres à 57 €
30 titres à 57 € 50 titres à 57,5 €

a) Selon la méthode du fixing, quel sera le cours d’ouverture de


cette action ?
b) quels ordres seront exécutés à l’ouverture ?
c) quels sont les ordres en suspens ?
d) vous passez un ordre d’achat de 25 titres au prix de 56 €, sera-t-il
exécuté ?

2- Le 1er septembre 2001, une banque émet un emprunt obligataire de


350000 obligations de 5000 €, à un prix d’émission de 4950 €
l’obligation, remboursable au pair le 1er septembre 2007. Le taux
d’intérêt est de 10% payable le 1er septembre de chaque année.
Une société à cette occasion avait souscrit à 150 obligations lors de
cette émission. Le 17 novembre 2004, elle décide de les céder pour
résoudre un problème de trésorerie.

a) déterminer le prix de cession de ces obligations au 17 novembre


2004, date à laquelle les taux d’intérêt sur le marché obligataire
sont de 8% ?
b) quel sera la cotation de l’obligation de cette banque « au pied du
coupon » au 17 novembre 2004 ?
c) Calculer la duration et la sensibilité des obligations détenues
d) Commenter ces résultats ?
3- Vous disposez des informations suivantes concernant la société
INSG Licence 3

Actif Passif

Cours marchés financiers

72
Actif immobilisé Capitaux propres
Immob corporelles 12.750.000 Capital 20.000.000
Immob financières 9.500.000 Réserves 3.650.000

Actif circulant Dettes


Stocks 5.500.000 Emprunts 11.500.000
Clients 8.000.000 Dettes fournisseurs 5.500.000
Trésorerie 5.250.000 Dettes fiscales 350.000

Total 41.000.000 Total 41.000.000

Les immobilisations financières se décomposent comme suit :


- obligations à taux fixe 11% échéance 30 juin 2008 : 6.000.000
euros
- obligations à taux variable (TMO) échéance 30 juin 2006 :
3.500.000 euros
La trésorerie contient essentiellement des Bons du trésor à taux fixe de
7%, échéance 30 juillet 2005 d’un montant 4.500.000 euros et pour le
solde des actions et des liquidités.

Le détail des emprunts est le suivant :

- emprunt obligataire à taux variable (TMO) remboursable in fine


le 30 juin 2007 montant : 4.000.000 euros
- emprunt bancaire à taux fixe de 8% remboursable le 30 Août
2007 montant : 2.000.000 euros
- billet de trésorerie à taux fixe de 8,75%, échéance juin 2005
montant 5.500.000 euros

Travail à faire : Identifier les positions de taux de cette entreprise en


taux fixe et taux variable d’une part, puis court terme et long terme
d’autre part.

Quelques éléments de bibliographie


Damodaran.A., ‘’Finance : théorie et pratique’’, éd. Economica
2004.

Cours marchés financiers

73
Simon. Y, Fleuriet.M., ‘’Bourse et marchés financiers’’
éd.Economica 2000.
‘’L’Art de la finance : finance d’entreprise et finance de marché’’,
Village mondial 1998.
Myers.S, Brealey.R, ‘’Principes de gestion financière des
entreprises’’, 6ème édition Ediscience international 2003.
Ogien .D, ‘’ les marchés financiers’’ cas pratiques corrigés, Galino
éditeur, 1996.
Ogien.D, ‘’Pratique des marchés financiers’’, éd.Dunod.2005.

Cours marchés financiers

74

Vous aimerez peut-être aussi