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PARCOURS LICENCE 3
1
Introduction :
2
Ainsi, au top six (6) des bourses africaines en tenant compte de la
capitalisation boursière, nous avons :
Afrique du Sud
Egypte
Maroc
Tunisie
Nigeria
Kenya
Il existe en général une différence de taille assez importante entre les
différentes bourses de l’Afrique.
3
aux investisseurs quant à l’exécution effective de leurs ordres au
regard des quantités d’actions disponibles.
Face à cette dynamique boursière qui touche près de 50% des pays
africains, le Gabon et les pays de la CEMAC ne sont pas en reste.
A cet égard, ils ont créé en 2003 la Bourse des Valeurs Mobilières
d’Afrique Centrale (BVMAC). Elle a effectivement démarré ses
activités en 2007 avec l’emprunt obligataire de 100 milliards de francs
CFA émis par l’Etat gabonais.
A ce jour 5 opérations majeures y ont été réalisées :
Emprunts obligataires (Etat Gabonais, SFI, Petro Gabon, Prix
Import)
Introduction en bourse de SIAT Gabon lancée depuis Avril
2013.
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le non décollage de la BVMAC et du marché financier sous
régional tient donc à un ensemble de facteurs :
PLAN DU COURS
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c. LES NOTIONS FONDAMENTALES A L’ETUDE
DES MARCHES FINANCIERS
i. Le système financier
ii. L’actif financier/valeurs mobilières
iii. La capitalisation
iv. L’actualisation
v. Le taux d’intérêt
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iv. les utilisateurs du marché
B. LA SEGMENTATION D’UN MARCHE DES
ACTIONS
C. L’INTRODUCTION EN BOURSE
D. LES METHODES DE COTATION D’UNE ACTION
i. la cotation au fixing
ii. la cotation en continu
E. LES INDICES DU MARCHE DES ACTIONS
F. EXERCICE SUR LE CALCUL DU COURS
FIXING/CONTINU
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6. CHAPITRE 6 : LA GESTION DE PORTEFEUIILE ET
L’EEFICIENCE DES MARCHES FINANCIERS
A. LA GESTION DE PORTEFEUILLE ET LA
THEORIE DE MARKOWITZ
B. L’EFFICIENCE DU MARCHE FINANCIER
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1. CHAPITRE 0 : ELEMENTS D’INTRODUCTION
a. DEFINITION D’UN MARCHE FINANCIER
b. INTERET DES MARCHES FINANCIERS
i. Un peu d’histoire
ii. Enjeux et actualités des marchés financiers
c. LES NOTIONS FONDAMENTALES A L’ETUDE
DES MARCHES FINANCIERS
i. Le système financier
ii. L’actif financier/valeurs mobilières
iii. La capitalisation
iv. L’actualisation
v. Le taux d’intérêt
:
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> les contrats constituent des engagements avec des
conséquences financières probables en vue de se prémunir contre
différents risques financiers et opérationnelles liés à l’activité de
l’entreprise. Dans le cadre de ces contrats, il s’agit surtout de
fixer à une date donnée les conditions d’une transaction future.
On distingue les contrats à terme ou futures, les contrats
d’options et les contrats d’échange ou swaps.
Tous ces actifs financiers peuvent faire l’objet d’échange dans le cadre
d’un marché financier et participent d’ailleurs à la distinction des
différents marchés financiers. Reste que le développement d’un
marché autour de ces actifs dépend des besoins exprimés par les
acteurs économiques.
10
utilisée comme banque unique dans toutes les opérations de
conservation et de règlement des primes sur les contrats d’options) et
le marché financier.
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Les marchés financiers vont se développer et consacrer le règne des
bourses de valeurs notamment dans un pays comme la France dont le
poids est significatif dans l’économie mondiale à partir du 17è siècle.
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○ l’Etat comme instrument de restructuration des
économies
○ le système financier :
○ la notion d’actif financier/ valeurs mobilières
▪ définition traditionnelle
▪ définition pragmatique et moderne
○ la capitalisation,
Il s’agit de rechercher la valeur future d’un placement effectué à une
date (t).
○ l’actualisation,
La notion d’actualisation est l’inverse de la capitalisation. Ainsi, à
partir d’une valeur future d’un placement (Vn) on veut retrouver la
valeur actuelle ou présente de ce placement (Vo)
○ les taux d’intérêt et leur formation
La notion d’intérêt est cruciale pour la finance moderne et, elle trouve
sa source dans les travaux de Fisher et Keynes notamment.
Pour Fisher, l’intérêt trouve son origine dans la recherche de
l’équilibre individuel par le consommateur. En effet, l’intérêt est la
traduction chez le consommateur de ‘’l’impatience humaine’’ et de
‘’l’opportunité d’investir’’. Fisher considère qu’il est utile d’étudier
l’équilibre du consommateur dans un contexte intertemporel (sous
plusieurs périodes). Ainsi, des quantités d’un même bien ou services
disponibles à des périodes différentes sont traitées comme des biens
ou services différents. Si dès lors, on veut les rendre comparable, pour
les besoins d’analyse et de décision, il convient d’actualiser leur prix
et leur revenu payables à des dates différentes. Cette comparabilité va
être assurée par « l’intérêt ». Il permet ainsi d’équilibrer la préférence
pour le présent avec l’opportunité d’investir et d’obtenir des revenus
demain
Pour Keynes, l’intérêt est la variable par laquelle, la monnaie agit sur
l’économie réelle. En effet, dans l’optique Keynesienne l’agent
économique préfère la liquidité contrairement à l’optique classique qui
Cours marchés financiers
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souligne la préférence pour l’épargne chez l’agent économique car la
monnaie ne sert que comme instrument d’échange. Ainsi, un agent
économique subit un coût psychologique au moment de la conversion
des titres en liquidités. Ce coût est donc compensé par ‘’l’intérêt’’
qui rémunère ainsi, la renonciation à la liquidité. L’intérêt ne serait
rien d’autre que le ‘’loyer’’ de l’argent, déterminé par la confrontation
de l’offre et la demande de monnaie.
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Les banques au Gabon appliquent aux entreprises notamment un
taux d’intérêt composé comme suit :
Taux de base bancaire + marge
Avec
- Taux de base bancaire =taux minimum fixé par les banques
pour les opérations ayant valeur de crédit accordé à un client. Il
s’agit pour la banque du taux de rentabilité minimum pour ses
opérations.
- la marge constitue le % supplémentaire correspondant au risque
présenté par le client ou attaché à l’opération
Ainsi, à compter du 01.04.2003 le taux de base bancaire = 11%
tandis qu’il était de 10.5% depuis le 01.06.2002 jusqu’à cette date.
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s’agit du taux moyen quotidien des prêts à 24 heures sur la
marché interbancaire…
Exemple :
I = C*t*n
Avec
I = intérêt
C = capital placé
t= taux d’intérêt sur la période
n= durée du placement
Exemple :
C - I = Cf
Avec
I = intérêt
C = capital placé ou reçu en début de période
t= taux d’intérêt sur la période
Cours marchés financiers
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n= durée du placement
Cf = capital remboursé ou reçu en fin de période
L’intérêt composé
Le principe de l’intérêt composé consiste à prendre en compte comme
base du calcul, non seulement le capital initial comme dans le cas de
l’intérêt simple, mais également les montants d’intérêt qui seront
générés au fur et à mesure de la durée du placement.
C’est ainsi que tout intérêt généré à une période déterminé sera
capitalisé aux mêmes conditions que le capital initial pendant ce qui
reste dans la duré du placement.
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le principe du calcul de l’intérêt composé. Dans ce cas on a que trois
périodes (3 mois) ce qui rend un tel calcul plus aisé, mais si nous
avons un placement pour une durée plus longue (20 mois ou plus), on
devrait avoir plus de patience pour calculer notre intérêt composé
suivant cette méthode. Donc on a bien intérêt a avoir une seule
formule qui nous permet de déterminer le montant de l’intérêt
composé en un seul et unique calcul quelque soit la durée prise en
compte.
Ansi pour l'exemple de calcul cité ci-dessus en trois étaps pourrait être
obtenu en appliquant la formule : Cn=C0(1+i)n ==>
C3=C0(1+i)3=2000(1+1%)3=2060,602
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Donc en appliquant simplement la formule, le produit du placement
serait C36=2000(1+2%)36=4079,77Euro
2. Dans le cadre du même exercice précédent, Je voudrais
savoir à quelle date j’atteindrais 5000Euro
En utilisant toujours la même formule, nous avons :
5000=2000(1+2%)n avec n le nombre de mois nécessaires pour qu'un
prêt de 2000Euro au taux mensuel de 2% produit 5000Euro (capital
initial + les intérêts).
La capitalisation
Elle est importante dans l’étude des marchés financiers car ceux qui
placent leur argent, autant que ceux qui le reçoivent ont besoin
d’évaluer combien leur rapportera les sommes placées.
Le principe de capitalisation permet alors de savoir, combien
rapportera au bout d’une période donnée, une somme X placé à un
taux d’intérêt i.
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i= taux d’intérêt du placement
L’actualisation
Vo = Vf / (1- i*n/360)
Avec
Vo = valeur actuelle
Vf = valeur future
i = taux d’actualisation (taux d’intérêt)
n=durée du placement ou de l’emprunt
Vo = ∑Vf (1+i)-n
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CHAPITRE 1 : CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE
DES MARCHES FINANCIERS
21
Chapitre 1 : CARACTERISTIQUES ET TYPOLOGIE DES
MARCHES FINANCIERS
22
du cours du sous-jacent : contrat à terme (futures), contrat d’échange
(swap) contrat d’option.
A- aux produits
- marché des actions des obligations…)
- à leur apparition pour la première fois sur le marché (marché
primaire) ou déjà présent sur le marché (marché secondaire)…
Cette distinction primaire ou secondaire vaut quel que soit le type de
produits cotés sur le marché. Il convient aussi de le distinguer très
clairement avec le second marché français…
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- ou plus ancien (marché traditionnel)
Marchés internationaux :
Ces marchés ne concernent pas souvent les actions dont les règles sont
souvent nationales ou sous-régionales.
Ce qui n’empêche pas, qu’à l’occasion d’une émission d’action sur un
marché national, des investisseurs étrangers/internationaux achètent
ces actions. D’ailleurs, ce mouvement est amplifié par certaines
catégories d’investisseurs (Fonds de pension, SICAV…) qui
s’intéressent aux émissions d’actions à travers le monde afin de
diversifier leurs investissements et maximiser leur gain.
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CHAPITRE 2 : LE MARCHE DES ACTIONS
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Loi/Règlements sur le fonctionnement du marché
Autorité
de
marché
Intermédiaires/professionnels du marché
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Exemple de la bourse de Paris
a- les autorités
a.1-le Trésor public
a.2- L’Autorité des Marchés Financiers (COB+CMF) Loi du 1er
Août 2003 sur la sécurité financière instaurant un régulateur unique
des marchés réglementés.
1- missions : protection de l’épargne et information des
investisseurs ; fonctionnement des marchés
2- pouvoir de la COB : pouvoir d’intervention
3- coopération internationale
4- pouvoirs du CMF : pouvoir de contrôle de l’information
diffusées par les sociétés cotées.
b. les intermédiaires qualifiés
1-les établissements de crédit : banque et établissement due
secteur coopératif et mutualiste
2-les entreprises d’investissement anciennement sociétés de
bourse.
c. conditions d’accès
1-premier marché : réservé aux grandes entreprises capitalisation
boursière d’environ 1 milliards d’euros (25% au moins du capital au
public au minimum 5 millions d’euros au moins 600.000 actions) ;
avoir dégagé des bénéfice et paiement du dividende depuis au moins 3
ans ; présenter comptes consolidés ;
2-second marché : depuis janvier 1983 (au moins 10% du capital
social dans le public ; capitalisation boursière d’au moins 15 millions
d’euros ; comptes sociaux depuis 2 ans ; information périodique
publiée
3-nouveau marché : depuis 1996
4-marché libre
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- la bourse d’Afrique centrale (BVMAC)
Encadré n°3 : UNE BOURSE DES VALEURS MOBILIERES EN
AFRIQUE CENTRALE : ENJEUX ET PERSPECTIVES POUR
LE GABON
Introduction
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CEMAC
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COMME FIL CONDUCTEUR POUR CERNER L’UNIVERS DE
LA BOURSE DES VALEURS
- C’EST QUOI LA BOURSE ?
- POURQUOI LA BOURSE ?
- POUR QUI LA BOURSE ?
- COMMENT LA BOURSE ?
30
CEPENDANT EN ANGLETERRE DES 1695
S’ÉCHANGEAIENT DEJA LES PREMIERES ACTIONS DE LA
COMPAGNIE DES INDES ET CELLE DE LA BANQUE
D’ANGLETERRE…
EN FRANCE C’EST VERS 1724 QU’UN ARRET EST PRIS
CREANT LA BOURSE ET LUI ATTRIBUE UN LOCAL
PRECIS…
LES BOURSE DE VALEURS MOBILIERES VONT
CONNAÎTRE UN ESSOR AVEC LE DEVELOPPEMENT DE
LA SOCIETE PAR ACTION AU DEBUT DU 19e SIECLE…
EN AFRIQUE…
LES INSTITUTIONS DE CE TYPE ONT EXISTE PLUTOT
DANS LES PAYS ANGLOPHONES : AFRIQUE DU
SUD…KENYA…NIGERIA
LEUR DEVELOPPEMENT EST PLUS RECENT DANS LES
PAYS FRANCOPHONE MEMBRE DE LA ZONE FRANC…
1997 MISE EN PLACE DE LA BRVM (UEMOA) MEME SI LA
BOURSE D’ABIDJAN EST RELATIVEMENT ANCIENNE
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DANS LE CAS DE LA CEMAC ET DE LA BVMAC …QUELQUES
DATES CLES
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BOURSE : SFA GABON ET BGFI BOURSE
DECEMBRE 2007 LANCEMENT D’UN EMPRUNT
OBLIGATAIRE DE 100 MILLIARDS DE FCFA PAR
L’ETAT GABONAIS…PREMIERE OPERATION SUR
LA BVMAC
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ACHETEURS
POURQUOI LA BOURSE ?
> MECANISME POUR APPORTER DES FINANCEMENT A
L’ECONOMIE : ETATS, ENTREPRISES…
> VEHICULE D’INVESTISSEMENT POUR LES AGENTS
ECONOMIQUES RESIDENTS/NON RESIDENTS…
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> LIEU DE VALORISATION MONETAIRE DES EFFORTS
DES ENTREPRISES…
> OUTIL DE GOUVERNANCE DES ENTREPRISES…
> ATTIRER LES CAPITAUX ETRANGERS…
> RENFORCER LA NOTORIETE ET L’IMAGE DES
ACTEURS ECONOMIQUES DE LA SOUS REGION CEMAC…
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COMMENT LA BOURSE ?…RENVOI A L’ARCHITECTURE
D’UNE BOURSE
LE DISPOSITIF ORGANISATIONNEL
Autorité publique
Gendarme de la
Bourse
Autorités professionnelles
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Le Monde Bouge, l’Afrique Centrale Aussi!
LE DISPOSITIF FISCAL
Pilier 1
Revenus d’actions
- 25 % pendant 3 ans
pour les sociétés
anonymes introduites
en bourse par cession
d’actions existantes
- 28 % pendant 3 ans
pour les sociétés
anonymes
introduites en
bourse
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Le Monde Bouge, l’Afrique Centrale Aussi!
LE DISPOSITIF FISCAL
Pilier 2
Revenus des
obligations
Obligation à
maturité < 5 ans :
Rémunération
taux de retenu à
totalement
la source 10%
exonérée d’impôt.
Obligation à
maturité > 5 ans :
taux de retenu à
la source 5%
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LES AUTORITES
LE LEGISTALEUR SOUS REGIONAL : LA CEMAC
LA COMMISSION DE SURVEILLANCE DU MARCHE
FINANCIER
Autorité publique indépendante doté de la personnalité morale
Rôle de régulation du marché
Missions:
- protéger l’épargne investie en valeurs mobilières
- veiller à l’information des investisseurs
- s’assurer du bon fonctionnement du marché
LA BVMAC.SA
> Jouit d’une concession de service public pour assurer
l’organisation, l’animation et la gestion du Marché boursier sous
régional
> Permet l’accès au Marché
> Permet l’admission à la cote officielle
> Permet l’enregistrement et la publicité des négociations
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LE DEPOSITAIRE CENTRAL CHAMBRE DE COMPENSATION
> Mission de conservateur des valeurs mobilières
> Teneur de compte
> Règlement livraison des titres
> Codification des valeurs admises
LA BANQUE DE REGLEMENT
Fonction assurée par la BEAC
Assure le dénouement en espèces des transactions conclues
sur le marché financier
LES SOCIETES DE BOURSE
Intermédiaires obligatoires pour toute opérations sur le
marché
Jouissent ainsi d’un monopole de négociation et de placement
LES UTILISATEURS
Entreprises industrielles ou commerciales qui émettent ou
achètent des valeurs mobilières sur le marché
Personnes physique ou morale qui placent de l’argent en
bourse par l’achat de valeurs mobilières…
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CARACTERISTIQUES DE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE EMIS
PAR L’ETAT GABONAIS
Objectif : réduire la dette du Gabon…
Montant de l’émission : 100 milliards de francs CFA
Durée : 2007-2013 soit 6 ANS
Remboursement 1/6 par an par tirage au sort
Montant nominal de l’obligation : 10000 FCFA soit 1000000
d’obligations créées
Taux d’intérêt fixe annuel : 5,5%
Période de souscription : décembre 2007
Cotation sur le marché financier d’Afrique centrale…
EFFETS ATTENDUS
Psychologique : Lancement des activités de la BVMAC créée
depuis 2003…
Crédibiliser le Gabon vis à vis des institutions financières
internationales
Dynamiser le patriotisme économique
Financier
Investissement faiblement risqué et liquide, offrant un
niveau de rentabilité supérieur au DAT
LIMITES DE L’OPERATION
Démonstration peu faite sur les économies sur les charges
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financières de la dette publique gabonaise et leur niveau…
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Encadré n°2 : L’introduction en Bourse : les procédures
La mise à disposition des titres financiers au public à l’occasion d’une
introduction en bourse peut s’effectuer selon l’une des quatre
procédures : la cotation directe, l’offre à prix minimal, l’offre à prix
ferme et l’offre à prix ouvert.
La cotation directe
Cette méthode consiste à trouver un prix d’équilibre ou premier cours
coté, en introduisant progressivement sur le marché financier, les titres
destinés à être mis à la disposition du public. Ainsi, deux jours avant
le premier jour de cotation par exemple, l’avis annonçant
l’introduction précise le nombre de titres susceptibles d’être mis à la
disposition du public et le prix minimal auquel les introducteurs sont
disposés à les céder. Les ordres d’achats retenus sont précisément
ceux qui ne comportent aucune limite de prix d’une part et ceux dont
la limite est supérieure ou égale au prix de l’offre. La vente se fait
ainsi progressivement avec la demande et en fonction de celle-ci.
L’offre à prix minimal
Dans ce cas de figure, le prix de vente va être établi à partir des
demandes formulées par les éventuels acheteurs et un prix d’offre
minimal préalablement annoncé. Cette procédure s’apparente à une
vente aux enchères aménagée car, les acheteurs éventuels des actions
proposées ne connaissent que le prix minimum offert ainsi que les
quantités. En retour, ils proposent leur prix et les quantités qu’ils sont
disposés à acheter. On pourrait, à cet égard, ne servir que les offres au
prix le plus élevé et orienté fortement à la hausse le cours d’ouverture.
Mais, cette démarche pourrait être préjudiciable voire même
spéculative pour l’entreprise car, elle favoriserait un écart trop
important entre le cours boursier et le prix de l’action tel qu’il résulte
de l’évaluation financière de l’entreprise dont on suppose qu’elle est à
l’origine du prix minimum proposé.
En réalité, l’entreprise procède à des réductions de demande, en
éliminant les plus élevés et les plus faibles en terme de prix. Elle sert
ensuite le reste.
Le premier cours coté correspond à la limite inférieure du dernier
ordre servi.
L’offre à prix ferme
Les titres sont mis à la disposition du public à un prix déterminé à
l’avance correspondant dès lors au premier cours coté. Seuls les ordres
Cours marchés financiers
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d’achat limités à ce prix sont recevables. Ainsi pour répartir les ordres
d’achats on procède selon l’une des trois modalités suivantes :
- par l’offre simple : les ordres sont satisfaits au prorata des
demandes ;
- par l’offre différenciée : l’entreprise fait connaître les pourcentages à
servir entre les différentes catégories d’acheteurs. Par exemple :
institutionnels, salariés, particuliers)
-par l’offre nominative. Dans ce cas, une personne décline son identité
dès lors qu’elle est servie afin de ne pas la servir une deuxième fois.
L’offre à prix ouvert
Il s’agit de permettre à l’ensemble des investisseurs sur un marché
financier de présenter des ordres d’achat à des prix limités dans une
fourchette définie et ce, avant le premier jour de cotation. Ainsi, les
ordres retenus sont seulement ceux dont le prix de souscription est
compris dans la fourchette. Si un minimum de titres a été placé, le
premier cours coté sera celui correspondant à la limite la plus basse de
la demande servie.
44
6.200 1.100 500
45
satisfaire le plus grand nombre d’offreurs et de demandeurs. Ce mode
de cotation est utilisé pour déterminer le cours d’ouverture d’une
action à l’occasion d’une séance de bourse ou dans certains
compartiments de marché parmi les moins actifs.
Offre Demande
Quantité Cumul Prix Quantité Cumul
1560 1560 à tout prix 14450
1200 2760 4550 400 14450
1700 4460 4700 2500 14050
1600 6060 5000 2000 11550
2000 8060 5100 1800 9550
1300 9360 5200 1200 7750
1500 10860 5500 1250 6550
1000 11860 5900 600 5300
1500 13360 6000 1200 4700
1100 14460 6200 500 3500
14460 à tout prix 3000 3000
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B- le marché des obligations : marché de Paris
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- la valeur nominale ou faciale de l’obligation. Elle sert comme
base de calcul de l’intérêt ou du coupon ;
- la durée de l’emprunt. Elle varie depuis le 1er mai 1998 en
France de 1 à 20 ans
- le prix d’émission, c’est la somme effective que l’émetteur de
l’obligation va percevoir du souscripteur de l’obligation. Il est
égal (émission au pair) ou inférieur à la valeur nominale. Dans
ce dernier cas, il y a prime d’émission ;
- le prix de remboursement, est le prix que l’émetteur s’engage à
rembourser à chaque détenteur d’obligation. Il est égal ou
supérieur à la valeur nominale. Dans ce dernier cas, il y a une
prime de remboursement ;
- Le taux d’intérêt, défini au moment de l’émission de
l’obligation, il sert à calculer le coupon. Ce taux peut être fixe ou
variable. Dans le premier cas, il ne change pas tout au long de la
durée de l’emprunt. S’il est variable, il change tout au long de la
durée de vie de l’emprunt. A l’émission cependant, un index de
référence est retenu pour déterminer à chaque fois le taux à
appliquer pour le calcul du coupon.
- Les modalités de remboursement. On en retient globalement
trois :
o A l’échéance de l’emprunt ‘’in fine’’ ;
o Par conversion en action des obligations (obligations
convertibles en actions)
o Par remboursement annuel par tirage au sort des
obligations amorties : amortissement constant ; annuité
constante
11719 105.31 CHARBONNAGES DE 105.36 3.43 1.2 1.12 1.070 8.411 09.09.2002
France
10%, 1995
48
11847 111.95 CREDIT FONCIER DE 112.95 3.46 2 1.86 1.760 10.166 20.03.2003
France
10.25%, 1998
11918 100.55 GAZ DE France 99.78 3.06 0.1 0.08 0.07 8.457 10.01.2003
9.10%, 03.1997
11857 118.50 SNCF 119.62 3.55 2.8 2.47 2.5 2.621 23.12.2002
10.4%, 12.96
Aussi, il y a le risque de taux : lorsque les taux d'intérêt augmentent, le cours des
obligations anciennes baisse puisque les obligations nouvellement émises sont
plus attractives. Inversement, lorsque les taux d'intérêt diminuent, le cours des
obligations anciennes augmente car leurs rendements sont supérieurs à ceux des
nouvelles obligations.
49
d'intérêts baissent, le titulaire d'obligations peut s'attendre à réaliser des plus-
values s'il vend les obligations avant leurs échéances.
Si l'obligation est à taux fixe, le coupon sera chaque année du même montant.
Mais le coupon annuel peut varier d'une année à l'autre lorsque en cas
d'obligations à taux variable ou à taux révisable.
L'achat des obligations lors de leur émission se fait sur le marché primaire (C'est
le marché d'émission des titres (introductions en bourse)) et le règlement des
titres est réalisé trois semaines après l'annonce de l'emprunt. Aussi, l'acquisition
des obligations plus anciennes s'effectue sur le marché secondaire (C'est le
marché ou se négocient et s'échangent les titres en bourse) où s'échangent les
obligations cotées en Bourse : c'est en particulier sur ce marché que les
obligations sont revendues avant leurs échéances.
Erreur !
50
durée de leur vie, ce qui permet d'ailleurs à leur porteur de s'en
défaire facilement.
La valeur nominale est celle qui sera remboursée à échéance et
sur laquelle sont calculés les intérêts. Le prix d'émission est le
prix d'achat de l'obligation, il peut être différent de la valeur
nominale. Depuis octobre 1994, les OAT à dix ans à un prix fixe
peuvent être achetées chaque mois chez un intermédiaire
financier du premier jeudi au vingt quatre du mois. Le prix inclut
une commission d'achat de 2 % de la valeur nominale.
51
4. Bilan
Avantages
Pour Taux d’intérêt versé inférieur à celui des obligations
l’émetteur classiques.
Facilité de placement en cas de conjoncture difficile.
Clientèle potentielle large (amateurs d’actions et amateurs
d’obligations).
En cas de conversion, la dette ne sera pas remboursée.
Augmentation de capital potentielle réalisée avec une prime
d’émission plus importante qu’en cas d’augmentation de
capital immédiate : les OCA (Obligations Convertibles en
Actions) ont un prix de conversion supérieur au cours initial
de l’action.
Produit anti-OPA, les OCA sont des actions potentielles
Pour le Rendement garanti.
souscripteur Si le cours de l’action dépasse le cours de l’obligation, celle-
ci peut être convertie en action si la valeur de conversion est
supérieure au cours de l’obligation.
Le cours de l’obligation convertible en action augmente
quand le cours de l’action augmente et ne descend pas en
dessous d’un certain niveau lorsque l’action baisse, puisque
c’est un titre qui sert un taux d’intérêt fixe.
5. Exemple
Cours du Date
Coupon
Cours jour Taux du
Code couru (en
Valeur précéde (en % de la actuari procha
ISN % du
nt valeur el brut in
nominal)
nominale) coupon
CREDIT AGRICOLE SA (EX CNCA)
FR00001862 4,90% - 15/03/0
23 CB 98,71 98,76 4,46 2,2311
03/2011 6
FR00001866 5,60% - C
94 107,09 107.9 107.18 4.54
12/2011 A
4 groupes de cotation :
CA = titres cotés en continu et ayant un large marché,
CB = idem avec marché moins important
FA = 2 cotations par jours
52
FB = 1 cotation par jour
II – La cotation
le nominal
Comme les actions, une obligation a un nominal. C'est sur ce montant que
sera calculé les coupons qui vous seront versés par la société. Le nominal des
obligations est souvent fonction du type d'obligations. Mais dans certains cas,
l'AMF (ex COB) peut imposer à l'émetteur d'augmenter la part de son
nominal afin de limiter la souscription à des investisseurs plus avertis.
le taux d'intérêt nominal
Il s'agit du taux d'intérêt permettant le calcul des coupons. Ainsi avec un
nominal de 500€ et un taux d'intérêt nominal de 6%, vous percevrez chaque
année 500 × 6% = 30€.
le prix d'émission
Afin d'attirer de nombreux investisseurs, il n'est pas rare que le prix
d'émission de l'obligation soit inférieur à la valeur nominale. Il en est de
même pour le marché actions lors de l'introduction en bourse. Il est possible
également, dans des cas plus rares, que le prix d'émission soit supérieur au
montant du nominal. Dans la pratique, l'entreprise remboursera à l'échéance
de l'obligation un montant supérieur à celui emprunté.
le prix de remboursement
A l'échéance de l'obligation, le montant de cette dernière vous aura été
totalement remboursé. Ce remboursement peut être supérieur au montant du
nominal, et ce afin d'accroître l'intérêt pour les investisseurs. La différence
entre le prix de remboursement et le nominal est appelé prime de
remboursement.
la cotation des obligations
Comme tout instrument financier, une obligation peut être négociée,
échangée en toute simplicité. De fait, le cours d'une obligation évolue en
fonction des taux d'intérêts et d'autres éléments spécifiques à une obligation.
Mais il est important de savoir qu'une obligation est cotée en pourcentage de
son nominal et non en unités monétaires.
Le coupon couru
C’est la fraction du coupon correspondant à la durée écoulée depuis le
paiement du dernier coupon d’intérêts. Il inclut (depuis 1995) le délai
s’écoulant entre la date de négociation et la date de règlement – livraison, soit
3 jours ouvrés. C'est-à-dire un intervalle de temps incluant 3 jours ouvré. Par
exemple si c’est un mardi, on compte 3 jours, si c’est un jeudi, on compte 5
jours.
Attention : Le coupon couru (en %) est exprimé avec 3 décimales.
53
► Exemple 8
Soit une obligation de nominal 2 000 euros, au taux de 6,40%, émise le 25.10.N,
remboursable le 25.10.N+5. Quel était le coupon couru à la date du mardi
12.12.N+3 (date de négociation) ?
► Exemple 9
Soit une obligation de nominal 2 000 euros, cote du jour 122,60, coupon couru
(en %) : 6,396
54
III– Taux actuariel brut (ou taux de rendement actuariel
brut)
Il s'agit du taux d'intérêt réellement perçu par l'investisseur. Ce taux se calcule à
partir de la valeur d'acquisition de l'obligation et en fonction des différents
coupons.
Définition :
A une date donnée, le taux actuariel brut d’un emprunt est le taux pour lequel il
y a équivalence entre la valeur des obligations à cette date et l’ensemble des
annuités qui restent à recevoir.
Le taux actuariel d’une obligation est le taux de rendement réel de cette
obligation si elle est conservée jusqu’à son remboursement.
Exemple résolu :
25 +
25 25
0 1 2 3
-495
1 – (1+t)- 3
Soit 495 = 25 + 500(1+t) - 3
t
55
Remarque : La différence entre le taux d'intérêt actuariel de 5,37% et le taux
d'intérêt nominal de 5% s'explique par le montant de la prime d'émission qui est
positive (5€).
56
► Exemple 10
► Exemple 11
Dans l’exemple 10, calculer la valeur de l’obligation au 5.4.N+3, sachant que le
taux pratiqué sur le marché est de 6,5 % pour ce type d’obligation. Retrouver
alors la valeur cotée.
Pour 1 obligation
50 50 50 50 50+101
1.7.N 1.7.N+1 1.7.N+2 1.7.N+3 1.7.N+4 1.7.N+5
118 jours
-1 000
5.3.N+3
57
V– Lien entre la valeur théorique d’une obligation et le
taux d’intérêt
La valeur totale d’une obligation et la valeur cotée varient de façon inverse à la
variation du taux d’intérêt.
(Quand l’un augmente, l’autre diminue)
Taux
d’intérêt
pratiqué Valeur de l’obligation au 5.4.N+3
sur le
marché
50(1,065) – 118/365 + 50(1,065) – (118+365)/365 + 1010.72
t = 6,5%
1060(1,065) – (118 + 2365)/365 euros
50(1,055) – 118/365 + 50(1,055) – (118+365)/365 + 1 031.74
t = 5.5%
1060(1,065) – (118 + 2365)/365 euros
50(1,075) – 118/365 + 50(1,075) – (118+365)/365 + 990.34
t = 7.5 %
1060(1,075) – (118 + 2365)/365 euros
58
La sensibilité d’une obligation est la variation de la valeur de cette obligation
provoquée par la variation de un point du taux d’intérêt. Cette variation est
exprimée en pourcentage.
La sensibilité permet ainsi de connaître la valeur future d'une obligation en
utilisant différents scénarios de taux d'intérêts.
► Exemple 13
Calculer la sensibilité de l’obligation de l’exemple 10 en vous plaçant à la date
d’émission. Il y a une ambiguïté, laquelle ?
Solution :
2. Définition de la duration :
► Exemple 14
En reprenant l’exemple10/11, calculer la duration de l’emprunt.
Echéances 1 2 3 4 5
Flux 6.5 – 6.5 6.5 6.5 1060 (1 +
50 (1 + ) 50 (1 + 50 (1 + 50 (1 +
(coupon et/ou 100 100 100 100 6.5 – 5
1 )
remboursement) )–2 )–3 )–4 100
Solution :
59
3. Relation entre sensibilité et duration :
- Duration
Sensibilité = ou Duration = - Sensibilité (1 + taux)
1 + taux
► Exemple 15
Vérifier la formule avec les exemples 13 et 14.
60
LES MARCHES DERIVES ET LA GESTION DES RISQUES
Identifier sa position
61
La position ainsi déterminée va aider l’entreprise à retenir les mesures
adéquates pour se couvrir contre les risques identifiés.
62
Hausse des taux Baisse des taux
Position actuelle
Coût d’opportunité (manque à
Dette à taux fixe Favorable gagner)
Favorable
Duration
Dur actif > Duration passif
Dur Actif < Duration passif
63
Taux fixe
Position longue Perte
Exemple
Actif Passif
Actif Capitaux propres
immobilisé 12.750.000 Capital 20.000.000
Immob 9.500.000 Réserves 3.650.000
corporelles
Immob
financières Dettes
5.500.000 Emprunts 11.500.000
8.000.000 Dettes 5.500.000
Actif circulant 5.250.000 fournisseurs 350.000
Stocks Dettes fiscales
Clients
Trésorerie
64
Le détail des emprunts est le suivant :
65
LES CONTRATS FRA
(Forward rate agreement ou Accord sur taux futur)
66
Date d’exécution du
contrat
Période de garantie
Taux garanti ?
Période d’attente
Date de
Date
signature du
d’échéance
contrat
Exemple :
Travail à faire
67
1) déterminer le taux garanti proposé par la banque dans le cadre
d’un contrat FRA.
2) calculer le différentiel d’intérêt, si à la date d’exécution du
contrat, le taux d’intérêt sur le marché à 6 mois est de 6 7/8% -
7%
Solution
Période de garantie
Période d’attente n=90 jours Taux garanti ? n=180 jours
7/8
Date de t =5 % Date
signature du
d’échéance
contrat
(61/4%*270) – (5 7/8%*90)
Tg =
(5 7/8%*90)
180 [1+
68
36000
Tg = 6,34%
Différentiel d’intérêt =
69
Les stratégies des acheteurs et vendeurs d’option diffèrent donc
fondamentalement ainsi que le montre le schéma qui suit.
Cours du sous-jacent sur le marché
Cm>Pe et Cm-Pe
Zone de gain du vendeur d’option d’achat < = prime
Prix d’exercice de
l’option
Cm< Pe et Cm-
Zone de gain de l’acheteur de l’option de vente Pe > prime
70
Chapitre 2 : les conséquences sur les entreprises
Exercices
1-Pendant une période les ordres suivants ont été passés sur une action
71
Ordres d’achat Ordres de vente
100 titres au prix du marché 50 titres au prix du marché
250 titres au prix de 55,40 € 100 titres à 55,60 €
120 titres à 55,60 € 120 titres à 55,70 €
150 titres à 55,70 € 110 titres à 55,80 €
50 titres à 56 € 80 titres à 56 €
80 titres à 56,30 € 100 titres à 56,50 €
70 titres à 56,50 € 60 titres à 57 €
30 titres à 57 € 50 titres à 57,5 €
Actif Passif
72
Actif immobilisé Capitaux propres
Immob corporelles 12.750.000 Capital 20.000.000
Immob financières 9.500.000 Réserves 3.650.000
73
Simon. Y, Fleuriet.M., ‘’Bourse et marchés financiers’’
éd.Economica 2000.
‘’L’Art de la finance : finance d’entreprise et finance de marché’’,
Village mondial 1998.
Myers.S, Brealey.R, ‘’Principes de gestion financière des
entreprises’’, 6ème édition Ediscience international 2003.
Ogien .D, ‘’ les marchés financiers’’ cas pratiques corrigés, Galino
éditeur, 1996.
Ogien.D, ‘’Pratique des marchés financiers’’, éd.Dunod.2005.
74