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Congo
Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
INSTITUT SUPERIEUR D’ETUDES SOCIALES DE KANANGA
« ISES/KGA »
Introduction
Ces notes se proposent de présenter de façon synthétique et
accessible l’essentiel des connaissances relatives aux opérations bancaires
et boursières que doivent posséder les étudiants du premier cycle (LMD)
en gestion commerciale et administrative, option comptabilité et finance
en se limitant toutefois au territoire national qu’est la RDC notre cher et
beau pays.
Il peut également être utile aux étudiants désirant préparer
les concours administratifs, aux étudiants de banque, microfinance et
assurance, économie monétaire et financière, etc. et ceux venant de
cursus non économiques ou gestionnaires ou à toute autre personne
désirant s’initier aux opérations bancaires et aussi boursières.
Les opérations de banques et de bourses sont donc sans
doute l’une des disciplines les plus intéressantes de la gestion et finance.
La banque et la bourse sont à la fois familières et méconnues du grand
public. Les opérations bancaires et boursières sont deux domaines
distincts, mais liés dans le secteur financier.
De façon à faciliter le travail de repérage des notions
fondamentales que doivent acquérir les étudiants, les définitions les plus
importantes sont grisées et un résumé est proposé à la fin de chaque
chapitre.
L’objectif principal de ce cours est de familiariser les
étudiants avec les notions de base de banques, des opérations de banques
et aussi des différentes opérations de bourses.
A travers le contenu de ce module, nous cherchons à
accorder une certaine autonomie à l’étudiant pour procéder à des
recherches complémentaires afin de compléter sa formation et faire la
synthèse des différentes approches en ce domaine. La lecture des divers
livres d’économie monétaire et financière et la consultation des sites
spécialisés en ce domaine vont permettre à l’étudiant d’actualiser ses
connaissances et de constituer sa propre grille d’analyse.
Voici quelques bibliographies à consulter :
1. Dratkine. S., « Institutions et mécanismes monétaires », Armand
Collin, Paris, 1996 ;
2. Fréderic Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson
France, Paris, 2004 ;
3. Gérard Bramoullé et Dominique Augey, Economie monétaire, Dalloz,
Paris, 1998 ;
CONTENU DU MODULE
pour financer son activité. En cas de faillite de la banque, les dépôts sont
perdus sous réserve des garanties fournies par l'État. Elle établit des
chèques de banque pour certaines transactions sécurisées, devises
étrangères.
· Les moyens de paiement : la banque permet de mobiliser son compte de
dépôt de plusieurs façons :
- fourniture es chèques et déclenchement de leur règlement via le système
de compensation ;
- fourniture des cartes de paiements ;
- gestion des virements vers d'autres comptes bancaires ;
- fourniture sur simple demande des espèces, billets de la banque centrale
et pièces de monnaie.
· Les moyens de paiement pour les échanges internationaux :
- conversion en devises étrangères ou en Traveler's checks ;
- gestion de transferts des fonds à l'étranger selon des modalités et
conditions acceptées par les banques correspondantes.
3.2. La fourniture de crédits et d'instruments de placement
son appui financier à l'Etat par des dispositions législatives précises. Pour
prendre l'exemple de la Banque Centrale du Congo, il faut noter que ses
statuts limitent ses concours à l'Etat à 15 % de la moyenne des recettes
fiscales annuelles calculées sur la base des trois derniers exercices
financiers. Il nous sera donné de constater plus loin (chapitre sur
l'inflation) que cette disposition n'a guère été respectée dans les relations
entre la Banque Centrale et l'Etat. La conséquence est aujourd'hui
évidente : le pays vit une situation d'inflation endémique.
· opérations de crédit à l'économie
La Banque Centrale s'abstient généralement de faire la concurrence aux
banques commerciales. Elle abandonne, en principe, à celles-ci les
opérations de crédit avec le public, c'est-à-dire avec les entreprises et les
particuliers. La Banque Centrale ne traite donc qu'avec les banques ou
avec des institutions à caractère bancaire. Elle n'accorde du crédit qu'aux
institutions financières. C'est delà que vient son appellation de « Banque
des banques ».
Les banques privées n'ont pas besoin de l'appui financier de la Banque
Centrale pour traiter des opérations de crédit avec le public. Elles
disposent de moyens propres (leur capital, les versements des déposants)
pour faire du crédit à l'économie du pays.
Ce n'est que devant l'insuffisance de leurs moyens propres face à une
demande croissante du crédit de la part du secteur privé ou une forte
demande de remboursement en billets de banque de la part des déposants
que les banques ont un ultime recours à la Banque Centrale pour obtenir
du crédit. On dit que la Banque Centrale accorde aux banques du crédit
de réserve ou du crédit de dernière instance.
La Banque Centrale accorde du crédit aux banques par le truchement du
réescompte et de l'avance garantie :
1° Le réescompte : C'est la méthode classique de crédit aux banques qui
consiste en l'achat par la Banque Centrale des effets commerciaux
détenus par les banques commerciales. L'opération se traduit par l'achat
des effets de commerce à leur valeur nominale moins l'intérêt calculé
suivant le taux d'escompte officiel établi par la Banque Centrale. Pour
qu'ils soient admis au réescompte, la Banque Centrale exige que les effets
de commerce soient :
- à courte échéance (ne dépassant pas 90 jours ou 120 jours);
- émis pour financer une opération commerciale;
- signés par trois personnes notoirement solvables dont une banque.
-
auprès des autres banques (si ces autres banques ne connaissent pas les
mêmes difficultés) soit auprès de la Banque Centrale qui est prêteur de
dernier ressort.
Dans ce cas, la limite de la création de la monnaie scripturale par les
banques provient également des conditions qu'impose la Banque Centrale
pour leur procurer la monnaie centrale.
En résumé, la limite à la création de la monnaie scripturale est liée aux
règles de gestion des banques (coefficient de trésorerie) et aux conditions
de mobilisation de certaines créances auprès de l'Institut d'émission. A
ces limites, il y a lieu de mentionner le coefficient de fuite, c'est - à - dire
la préférence des agents non financiers pour la détention des billets.
4.2.2. Organisation
4.2.2.1. Organisation administrative
Il existe une assemblée générale des actionnaires, un conseil
d'administration et un comité de gestion. Pour son fonctionnement, la
banque est agréée par la Banque Centrale selon la loi bancaire de chaque
pays ou par la commission du crédit.
4.2.2.2. Organisation financière
Le capital social d'une banque de dépôts est sous forme de « Société par
Action à Responsabilité Limitée » de société anonyme.
4.2.3. Les opérations des banques de dépôts
4.2.3.1. Les dépôts bancaires
Deux types de dépôts peuvent être effectués auprès des banques :
- les dépôts à vue : dans ce cas, le retrait de fonds ne nécessite pas de
préavis, le client peut venir retirer ses fonds à tout moment voulu ;
- les dépôts à terme : ils peuvent l'objet d'un retrait qu'à l'échéance fixe.
A partir de ces dépôts, la banque dispose de fonds qu'elle peut utiliser
librement, à condition d'être toujours en mesure de les restituer si le
déposant le demande. Pour ce faire, elle est tenue de respecter un certain
rapport entre ses réserves de monnaie et les prêts qu'elle consent, rapport
que l'on appelle « coefficient de liquidité ». Cette exigence de solvabilité
des établissements de crédits est renforcée par le mécanisme dit « des
réserves obligatoires » que chaque banque doit constituer auprès de sa
Banque Centrale. Dès lors que la banque satisfait à ces conditions, elle est
en mesure de créer la monnaie : elle le fait non seulement lorsqu'en
contrepartie d'un dépôt, elle permet à son client de régler ses dépenses par
chèques ou par cartes de crédit mais également lorsqu'elle octroie des
avances à un client débiteur. En effet, par sa seule volonté, son client
- les particuliers ;
- les professionnels ;
- les entreprises.
5.1. Les clients particuliers30(*)
Un particulier est une personne physique qui exprime des besoins
bancaires en dehors de toute l'activité professionnelle, à titre personnel et
privé.
5.1.1. Caractéristiques des clients particuliers
Ces caractéristiques permettent l'identification des clients particuliers, de
distinguer l'intérêt qu'apportèrent ces clients à la banque.
5.1.2. Besoins des particuliers
Ceux-ci découlent de l'excédent ou du déficit de son budget. Celui-ci sert
à couvrir des dépenses mensuelles ou régulières du particulier. Il est
constitué de l'ensemble de ses revenus. Les préoccupations quotidiennes
du particulier s'expriment sous forme de besoins bancaires.
5.1.3. Besoins de base du particulier
Ces besoins sont :
- besoin de sécurité : déposer, gérer et disposer des fonds que celui-ci
possède en toute sécurité ;
- besoin de commodité : utilisation facile des fonds déposés sur compte
bancaire (moyen de payement) ;
- besoin de placement ;
- besoin de crédit : pour satisfaire les besoins de consommation, le
particulier peut contracter un emprunt à court terme, moyenne et longue
échéance de remboursement.
5.2. Les clients professionnels.
Un professionnel est un entrepreneur ayant une affaire personnelle et
travaillant pour son propre compte. Il se définit par son activité
professionnelle exercée dans un but de lucre.
5.2.1. Identification des clients professionnels
Ils s'identifient généralement grâce à :
- l'appartenance à une activité professionnelle ;
- la recherche d'un profit ;
- la séparation entre patrimoine personnel et professionnel ;
- la variation du revenu en fonction de la nature de l'activité.
L3 Comptabilité et Finance/Gestion Commerciale et Administrative, 2023-2024 Page 21
Opérations de banques et de bourses
Introduction
« Aucun système bancaire ne s'est créé ex nihilo : la géographie, le mode
de formation de l'unité du pays, la puissance économique, le tempérament
national, les traditions financières se sont conjuguées pour édifier dans
chaque pays un système bancaire original 32(*)». C'est pour dire que
chaque système bancaire est fondé sur des fondements multiples, il ne se
crée pas d'emblée, il en faut des conjonctions qui doivent se souder pour
faire un corps bancaire solide.
Cela étant, dans ce second chapitre dont le titre est susmentionné, il nous
sera question de brosser la description du système bancaire congolais,
c'est-à-dire nous voulons le présenter, étudier son fonctionnement, voir
son évolution à travers les différents moments historiques.
Section 1. Définition
Le système bancaire peut être défini comme un ensemble hiérarchisé
d'organismes assurant de façon indépendante la fonction d'intermédiation
financière et qui se caractérisent par le pouvoir de création de la monnaie.
Il se compose de la Banque Centrale et des banques du second rang
encore appelées banques commerciales. Il fonctionne avec l'aide des
organes de réglementation, de représentation de la profession. Le système
qui favorise l'efficacité du secteur réel. Cela aide aux agents économiques
à coordonner la prise de décisions dans un système économique
décentralisé.
2. Le Gouverneur
Le Gouverneur est l'organe qui dirige la Banque Centrale. Il prépare et
met en oeuvre les résolutions du Conseil d'Administration. Aussi, assure-
t-il la gestion courante de l'Institut d'Emission et la mise en oeuvre de la
politique monétaire. Dans l'exercice de ses fonctions, le Gouverneur est
assisté d'un Vice-gouverneur. Ce dernier exerce les fonctions qui lui sont
déléguées par le Gouverneur. Le Gouverneur et le Vice-gouverneur
constituent la Haute Direction de la Banque Centrale.
3. Structures de contrôle
Outre le collège des commissaires aux comptes, la Banque Centrale
dispose également d'autres structures de contrôle, à savoir : le Comité
d'Audit et la Direction de l'Audit Interne.
3.1. Collège des commissaires aux comptes
Le Collège des commissaires aux comptes exerce un contrôle des
opérations
financières de la Banque. A cet égard, il vérifie les livres, les caisses, le
portefeuille et les valeurs de la Banque. Il contrôle la régularité et la
sincérité
des inventaires et certifie le bilan annuel et le tableau de formation des
résultats.
3.2. Comité d'Audit
Le Comité d'Audit est un organe relevant du Conseil d'Administration de
la Banque. Il a pour mission de veiller sur les procédures d'Audit, le
système de contrôle interne et le cadre d'informations financières et
comptables de l'Institut d'Emission.
3.3. Direction de l'audit interne
L'Audit Interne est l'organe chargé de la prévention des risques et pertes
en vue de garantir l'efficacité, la transparence et la bonne gouvernance de
la Banque. A cet effet, il exerce une activité permanente de surveillance
et de contrôle sur le fonctionnement et la gestion de l'Institut d'Emission
et propose à la Haute Direction des mesures susceptibles de contribuer à
la prévention des cas de mauvaise gestion, à l'accroissement du
rendement au sein de la Banque par la qualité de ses services et à
l'amélioration de la fiabilité de l'information financière.
4.1.2. Les banques du second rang
La période postcoloniale connait un léger recul des activités jusqu'en
1966, mais un regain est constaté à partir de 1967 avec l'embellie des
Siège : Kinshasa
20. Byblos Bank Congo
Siège : Kinshasa
4.2. Les institutions financières spécialisées
Regroupés sous le vocable d'organismes spécialisés, différents
établissements ont été associés par les Pouvoirs Publics, pendant des
décennies, au financement de l'investissement dans le cadre de
procédures spéciales mises en place au gré des impératifs économiques et
sociaux : expression même d'une économie de « financements
administrés », caractérisé par un cloisonnement de l'intermédiation, ils
constituaient le fer de lance de la politique sélective du crédit définie par
la puissance publique40(*). Ce sont des organismes établis par l'Etat pour
permettre les différents agents économiques à subvenir à leurs besoins en
venant souscrire des dépôts dans ces différents organismes. Ils
contribuent au financement des activités économiques de l'Etat. Ils ont
également le privilège de mobilisation des ressources pour un bon
fonctionnement de l'appareil étatique.
4.2.1. Caisse (Générale) d'Epargne du Congo (CADECO)
Elle est créée en juin 1950, elle a pour objectif essentiel de permettre aux
masses congolaises de se constituer une épargne en vue d'améliorer leur
sort. D'autre part, cette épargne ainsi constituée pourra être mise à la
disposition notable.
La CADECO a mobilisé l'épargne et accordé les crédits jusqu'à connaître
une baisse d'activités. Cette situation est consécutive à la baisse du
pouvoir d'achat, au désordre macroéconomique et politique et l'inattention
des autorités. A l'heure de l'émergence des micro-finances et banques de
rues, cette institution est à recapitaliser.
4.2.2. Caisse Nationale d'Epargne et de Crédit Immobilier (CNECI)
Elle a été créée en 1971. Son objectif social est :
- d'accorder des prêts et des crédits à moyen terme et à long terme avec
ou sans garantie personnelle ou réelle aux personnes à revenus modestes
en vue de construction, acquisition, achèvement ou extension
d'immeubles d'habitation ;
- de favoriser la naissance d'institutions d'épargne et de crédit publiques et
privées en vue de financer la construction immobilière, par des prêts à
moyen terme ou à long terme ;
- de recevoir des dépôts d'épargne ;
Les Valeurs mobilières sont, En règle générale, émises par les sociétés
par actions qui remplissent un certain nombre de conditions fixées par le
code commerce. Celles-ci visent à fournir un maximum de garanties et
une meilleure transparence financière pour les souscripteurs de ces
valeurs mobilières. Par ailleurs, les collectivités locales ou les organismes
publics jouissant de la garantie de l’Etat peuvent, eux aussi, émettre des
valeurs mobilières, particulièrement des titres de créances, en vue de
financer des projets
d’envergure tels que les autoroutes, les barrages …etc.
1- Formes des valeurs mobilières
Les valeurs mobilières peuvent être soit matérialisées par un document
appelé certificat d’actions ; soit traduites par une inscription en compte
ouvert chez un Intermédiaire financier habilité (on parle de titre
dématérialisé).
Cependant, les valeurs nominatives matérialisées par des certificats,
notamment pour le cas des actions, entraînent pour la société émettrice la
tenue d’un registre appelé registre des actionnaires. Sur ce dernier, il est
transcrit l’identité du propriétaire ainsi que les références des certificats
de titres détenus. Ce registre Constitue également la base légale du
transfert de propriété des titres entre le cédant et le cessionnaire.
2- Les différents types de valeurs mobilières.
En règle générale, les valeurs mobilières se répartissent
fondamentalement entre les titres de créances (comme les obligations) et
les titres de capital (comme les actions).
Le détenteur de titres de capital est considéré comme un copropriétaire de
la société ; en revanche celui qui détient des titres de créances est
considéré comme un prêteur à la société.
a, Les actions.
Le capital d'une société par actions est divisé en actions : ces dernières
représentent la contrepartie des apports (nature ou/et espèces) apportés à
la société. Lors de la création d’une société, les personnes qui participent
à la constitution de son capital sont appelées des actionnaires fondateurs.
Les actions d’une société sont des titres négociables, c'est-à-dire qu’elles
peuvent être cédées sur le marché, et acquises par d’autres personnes qui
n’ont
pas participé à sa création. Par conséquent, une action est un titre de
propriété qui correspond à une partie du capital de la société. Une action
peut procurer deux types de revenus :
- Les dividendes qui sont une partie du bénéfice net distribué aux
actionnaires à la fin de l’exercice ;
- la plus-value sur cession qui est la différence entre le prix d’achat et le
prix de vente de l’action. Elle n’est réalisée que lorsqu’on vend l’action à
un prix supérieur à celui de l’achat.
Le statut d'actionnaire d'une société confère un certain nombre de droits
notamment :
- Le droit à l'information
L'actionnaire peut obtenir gratuitement auprès de la société dans laquelle
il est actionnaire tout document portant sur la gestion des affaires de la
société. A ce titre, on peut citer : le bilan comptable, le rapport de gestion,
le rapport du commissaire aux comptes… etc. Par ailleurs, si la société est
cotée en bourse, elle est tenue de communiquer à ses actionnaires et au
public en général :
Ø Une information comptable et financière périodique : publication des
états financiers annuels et semestriels dans la presse ;
Ø Une information permanente : celle-ci est destinée à communiquer tout
fait jugé important et susceptible d'avoir une incidence sur le cours de
bourse.
- Le droit de vote aux assemblées générales
Une assemblée générale des actionnaires constitue une occasion pour ces
derniers pour donner leur opinion sur la gestion de la société.
Durant les assemblées, l’avis de l’actionnaire, exprimé à travers
l’exercice du droit de vote, est sollicité pour l’approbation de certains
actes de gestion. Il s'agit notamment de l'adoption des comptes de
l'exercice clos, de la nomination des administrateurs au Conseil
d’administration, de la désignation du Commissaires aux Comptes, de la
modification des statuts ….etc
- Le droit à une rémunération
Une action peut donner lieu à une rémunération sous forme de dividende.
Ce dernier correspond à la part du bénéfice réalisé versé à chaque action.
Le versement de ce dividendes dépend donc des résultats réalisés par la
société. Il revient à l’assemblée générale des actionnaires de décider de sa
distribution et de la fixation de son montant.
L'usage veut qu'une société ne distribue de dividendes que lorsqu’elle
réalise un résultat net positif (bénéfice).
- Le droit de souscription préférentiel
Définition et principe :
L'acheteur d'une option d'achat de devises acquiert le droit - et non
l'obligation - d'acheter un certain montant de devises à un prix fixé dès
l'origine (appelé prix d'exercice), jusqu'à, ou à, une certaine échéance
(appelée date d'exercice).
L'acheteur d'une option de vente de devises acquiert le droit - et non
l'obligation - de vendre un certain montant de devises. Comme dans le cas
d'une option d'achat, cours et échéance sont fixés préalablement.
Le détenteur d'une option peut donc décider librement de l'exercer, c'est-
à-dire d'acheter ou de vendre la devise au prix d'exercice. Mais il peut
également renoncer à utiliser ce droit si le cours qu'il peut obtenir sur le
marché des changes est plus avantageux pour lui.
L'option de change permet donc à son détenteur de couvrir son risque de
change tout en préservant la possibilité de réaliser un gain de change dans
le cas d'une évolution favorable du cours de la devise.
En contrepartie du service et des risques encourus par le vendeur de
l'option (généralement un banquier), une prime, plus ou moins importante
suivant les situations (devises, durées de couverture, cours garantis), est
demandée à l'acheteur de l'option. Le risque de l'acheteur d'options est
ainsi limité au montant de cette prime.
Le dénouement d'une option peut se faire selon trois voies : il y a
abandon de l'option si l'acheteur d'option trouve avantage à acheter (ou à
vendre) ses devises sur le marché des changes. Il y a exercice de l'option
dans le cas contraire. Enfin, il y a revente de l'option lorsque celle-ci a
encore une valeur positive et que l'entreprise n'a pas réalisé son opération
commerciale.
Quand l'entreprise exercera-t-elle son option ?
Un importateur, qui veut se protéger d'une hausse de la devise dans
laquelle il est facturé, achète une option d'achat de devises. Si le cours de
la devise a effectivement fortement augmenté et est au-dessus de celui de
l'option, l'entreprise a intérêt à exercer celle-ci. Si, à l'inverse, le cours a
fortement diminué (donnant une variation supérieure au prix de l'option),
l'entreprise a intérêt à abandonner celle-ci.
Un exportateur achète, quant à lui, une option de vente de devises pour
se protéger contre une baisse de la devise dans laquelle il a facturé son
client étranger. Si le cours a effectivement fortement baissé et est en-deçà
de celui de l'option, l'entreprise a intérêt à exerce celle-ci. Si, à l'inverse,
le cours a fortement augmenté (donnant une variation supérieure au prix