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Facultés des Sciences et Techniques Université Sultan Moulay Slimane

Département de génie mécanique


Filière Productique mécatronique

Réalisé par : Encadré par :

Fadlaoui Mohamed Pr. TOUHAMI Fatima

Jibou Tarik

Saïdou Baragé Abdoul Aziz


Année universitaire 2021-2022

RESUME

A la faculté des sciences et techniques Béni Mellal, la 2e année de la


filière d’ingénieur productique mécatronique dispose d’un module
encadré par le professeur TOUHAMI, intitulé Economie pour
l’ingénieur dont le complément du cours se fait par des exposés
attribués aux étudiants selon des thèmes liés au programme de l’année.
Les étudiants sont amenés à présenter leur travail par groupe d’au plus 4
membres. C’est dans cette optique que nous avons effectué notre exposé
portant sur un thème très intéressant qu’est La Banque ordinaire et
Banque participative. Le but est que nous sachions le rôle de chacune
d’entre elles, la différence qui existe entre ces deux types de banques
ainsi que ce qui change dans le système bancaire suite à l’intégration de
ce nouveau système de gestion financière. De cet objectif découle ce
rapport que nous avons rédigé à trois.
Sommaire

Introduction générale …………………………………………………………...............................0


Sigles et abréviations …………………………………………………………...............................1
PARTIE 1 : BANQUES ORDINAIRES …………………………….........................2
Système bancaire classique ………………………………………..........................2
Banque centrale …………………………………………………..............................2
Banque ordinaire ………………………………………….3
Activités bancaires ………………………………………………………….....................3

La fonction d’intermédiation …………………………………….........................0


Nécessité d’intermédiation …………………………………………………….........4
Rôle des banques ………………………………………………………….................5
Rémunération des banques …………………………………………………………........5
La Suisse pays des banques …………………………………………………………........6
Bilan d’une banque .…………………………………………………………................6
.…………………………………………………………................6
Outre les banques
PARTIE 2 : BANQUES PARTICIPATIVES ……………………………………………..7
Finance participative ………………………………………………………….................8
CSO …………………………………………………………..8
............................8
Types de produits commercialisés par les BP
Définition d’une BP …………………………………………………...............10
Acteurs et organismes du secteur participatif ………………...............10
Listes des banques participatives …...……………………11
Les avantages et inconvénients de ces types de banques ……………11
PARTIE 3 : DIFFERENCES ENTRE CES DEUX TYPES D E BANQUES

Différence au niveau du fonctionnement ……………………………............13

………………………………………........14
Difference au niveau des principes

Différence au niveau de gestion des opérations ……………………….....15

Différence au niveau du bilan ………………………………………………..18

Les revenus de ces deux types de banques …………………………….........19

CONCLUSION …………………………………………………………..........................................19
Introduction générale :

L'installation des premières banques au Maroc date de la moitié


du XIXe siècle avec deux établissements notables établis à Tanger, la banque de
Moses Pariente ouverte en 1844 qui travaille ensuite avec l'Anglo-Egyptien (en) à
partir de 1864, et la banque de Moses Isaac Nahon, fondée en 1860, représentante
de la Banque d'Espagne et du Crédit lyonnais. En 1875, un établissement français,
la maison Benjamin Brunschvicg ouvre. En 1879, est fondée la maison allemande
Haessner-Joachimssohn, qui devient l'agent général à partir de 1897 de
la Deutsche Bank. En 1887 et 1892, Haïm Benchimol relance le projet de la
Banque transatlantique de Tanger comme établissement de prêt sur hypothèque
qui avait été esquissé par Eugène Pereire en 1881, mais l'opération qui consistait à
faire des avances au Trésor chérifien échoue dans la durée. Enfin, en 1892, la
maison française Charles Gautsch s'installe également à Tanger, héritière du
comptoir financier établi jadis par Jules Jaluzot et la banque Allard (Paris).
À la suite de nombreuses privatisations survenues durant les années 1990
l'écosystème financier marocain a connu une grande mutation qui s'est traduite par
un une augmentation du taux de bancarisation, une multiplication d'agences
bancaires et le développement rapide des moyens de paiement bancaires. En outre,
l'avènement d'une banque postale à forte capillarité, la dynamisation du rôle du
crédit agricole ainsi que l’émergence des banques régionales depuis le processus
de régionalisation avancée a permis d'atteindre les couches sociales urbaines et
rurales les plus modestes.

En 25 juin 2014, la loi bancaire n°113-12 qui constitue un cadre législatif pour les
banques participatives dites aussi islamique a été adoptée dans la chambre
parlementaire. Si on vous demande une définition de la banque islamique, on peut
dire que c’est une banque participative qui effectue les mêmes opérations que la
banque classique sauf que cette dernière ne répond pas aux mêmes valeurs et
règles de fonctionnement. Alors quelles sont les règles de fonctionnement de la
banque islamique ? Et quelle est la différence entre cette dernière et la banque
classique?
SIGLES ET ABREVIATIONS :

BMCI : Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie

BP : Banque Participative

BTI : Bank al Tamwil wal Inmaa

CSO : Conseil Supérieur des Oulémas

GPBM : Groupement Professionnel des Banques du Maroc

IFAAS : Islamic Finance Advisory and Assurance Services

PSIA : Profit Sharing investment Account

1
PARTIE 1. BANQUE ORDINAIRE

1. Le système bancaire

Un système bancaire est un ensemble de banques et d'autres établissements


financiers et d'une banque centrale qui entretiennent des relations financières de
créances et d'engagements les uns vis-à-vis des autres ainsi que vis-à-vis des
agents non financiers.

2. Banque centrale

Une banque centrale est une institution publique qui gère la monnaie d'un pays ou
d'un groupe de pays et contrôle la masse monétaire, c'est à dire la quantité de
monnaie en circulation.

La banque centrale n’est pas une banque commerciale, c’est-à-dire que les
particuliers ne peuvent pas ouvrir de comptes ou solliciter des prêts auprès d'elle.
En revanche, c’est la banque des banques, c’est-à-dire qu’elle agit en tant que
banque pour les banques commerciales et influence, par conséquent, les flux de
monnaie et de crédit dans l'économie de manière à assurer la stabilité des prix.

Les banques commerciales peuvent s'adresser à leur banque centrale pour


emprunter des fonds, généralement dans le but de satisfaire des besoins à très
court terme. Pour emprunter auprès de leur banque centrale elles doivent apporter
la garantie du remboursement des sommes dues en remettant des actifs tels que
des obligations d'Etat ou du secteur privé.

2.1. Mission des banques centrales

Politique monétaire : (il est à noter qu’une banque commerciale accepte des
dépôts à court terme et les redistribue ensuite sous forme de crédits à long terme)
Les banques commerciales étant susceptibles de prêter des fonds déposés à long
terme contre des fonds à court terme, elles peuvent faire face à des problèmes de
liquidité, situation dans laquelle elles disposent des fonds nécessaires pour
rembourser une dette mais ne peuvent les transformer rapidement en liquidités.
C’est là où la banque centrale peut intervenir en tant que « prêteur en dernier
ressort » pour contribuer à maintenir la stabilité du système financier.

Monnaie fiduciaire : la banque centrale émet généralement la monnaie fudiciaire


(tandis que les banques émettent et gèrent la monnaie scripturale : l’argent en
chiffre par l’écrit). La monnaie fiduciaire désigne les pièces et les billets de
2
banque ont la valeur est fixée par la confiance que leur accordent les utilisateurs et
non pas leur coût de production. Par exemple une pièce de banque de 10 dhs vaut
10 dhs en monnaie fiduciaire, car on sait qu’on peut acheter un bien ou un service
d’une valeur de 10 dhs en échange de cette pièce. Cette valeur n’est donc pas
déterminée en fonction du coût de production qui est une valeur nettement plus
faible.

Le bon fonctionnement : les banques centrales assurent souvent le bon


fonctionnement des systèmes de paiement au bénéfice des banques pour les
opérations sur instruments financiers.

La gestion de réserves de change : ces banques centrales gèrent les réserves de


change et participent à l’information du public concernant l’économie.

Stabilité du système financier : Nombre de banques centrales contribuent


également à la stabilité du système financier en contrôlant les banques
commerciales et s’assurant que les prêteurs ne prennent pas de risques excessifs

3. Définition d’une banque

Une banque est une entreprise qui a une activité financière. Elle constitue,
juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et financier.
Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que des
dépôts d'argent, accorder des prêts, gérer les moyens de paiement.

4. Activités bancaires

Chaque banque est spécialisée selon son activité principale et sa clientèle. Il peut
s'agir d'une banque de dépôt, qui est le secteur bancaire le plus connu. Ce type de
banque reçoit l'épargne de ses clients et accorde des prêts. L’établissement peut
également être une banque d'investissement, qui a une activité de conseil et de
financement des entreprises. Elle opère aussi aux opérations sur les marchés
financiers. Enfin il peut s'agir d'une banque privée, qui est spécialisée dans la
gestion de gros portefeuilles. Cette dernière propose des services haut de gamme
pour la gestion de patrimoines dont la valeur est importante.

5. Les banques en tant qu’intermédiaires dans les opérations de crédit

3
5.1. Comment fonctionnent les opérations de crédit?

Pour les banques, les emprunteurs sont des particuliers ou des entreprises qui ont
besoin d’argent pour consommer ou pour réaliser un investissement. En échange
de cet argent, ils versent à la banque des intérêts, fixés notamment en fonction de
la durée du crédit et du risque de défaillance. Par risque de défaillance, on entend
la probabilité qu’un emprunteur ne puisse pas rembourser le crédit. Plus ce risque
est grand, plus les intérêts demandés sont élevés. Certains crédits sont couverts par
un nantissement (sûreté ou garantie), ce qui permet d’accorder des intérêts plus
faibles, car la banque peut utiliser l’objet nanti en cas d’insolvabilité. C’est, par
exemple, le cas des crédits hypothécaires, qui permettent à un emprunteur
d’acquérir un bien immobilier. Si l’emprunteur n’est pas en mesure de rembourser
le crédit, la banque peut réaliser le gage en vendant ce bien.

5.2. Comment fonctionne le dépôt de fonds?

Les épargnants peuvent être, ici aussi, des particuliers ou des entreprises. L’argent
qu’ils confient à la banque est appelé «dépôt». En échange, celle-ci leur verse des
intérêts, qui dépendent du type de compte. D’une manière générale, plus le compte
offre de flexibilité en termes de paiements et de retraits, plus les intérêts sont bas.
Ceux qui sont versés sur un compte courant ou un compte privé sont donc
inférieurs aux intérêts d’un compte d’épargne ou de placement, car ces derniers
occasionnent moins de charges à la banque. De plus, l’argent placé sur un compte
d’épargne (également appelé «compte de dépôt») est en partie «lié», c’est-à-dire
que seul un montant précis peut être retiré sans autres formalités. Tout retrait d’un
montant supérieur doit être annoncé quelques mois à l’avance ou fait l’objet de
frais.

6. Pourquoi les banques servent-elles d’intermédiaires?

D’un côté, les épargnants souhaitent que leur argent – quel que soit le montant –
soit placé de manière sûre, mais qu’il reste disponible dans la mesure du possible.
De l’autre, les emprunteurs ont besoin de sommes précises, souvent importantes,
pour une période définie, et il n’est pas certain qu’ils puissent les rembourser. Ces
besoins divergents rendent difficile un accord direct entre épargnants et
emprunteurs. En outre, des épargnants qui ne connaissent pas le secteur financier
auront du mal à évaluer et à surveiller la solvabilité des emprunteurs. C’est là
4
qu’interviennent les banques: grâce à leur activité, elles rapprochent les
épargnants et les emprunteurs. Elles sont, par ailleurs, spécialisées dans
l’évaluation et la surveillance de ces derniers. Comme les banques ont de très
nombreux clients, elles sont mieux à même d’évaluer le risque de perte («loi des
grands nombres»). Le tableau 2 présente, à l’aide d’exemples concrets, le rôle
d’intermédiaire des banques.

7. Le rôle d’intermédiaire des banques

Tableau récapitulatif

8. Comment les banques gagnent-elles de l’argent?

Dans les opérations d’intérêts classiques (financement de crédits à l’aide des fonds
de l’épargne), les banques gagnent de l’argent en exigeant des intérêts plus élevés
pour les crédits octroyés que ceux qu’elles versent sur les dépôts des épargnants.
Cette différence entre les intérêts perçus et les intérêts payés s’appelle la marge
d’intérêt. Les autres revenus des banques proviennent des frais imputés à leurs
clients pour différents services, comme l’exécution d’ordres d’achat en bourse
(opérations de commission). La marge d’intérêt représente la principale source de
revenus pour les petites banques régionales et cantonales, dont la banque de détail
représente le domaine d’activité central. En revanche, les opérations de
5
commission, les gains issus du négoce pour compte propre et ceux des produits
financiers complexes constituent des sources de revenus de premier plan pour les
grandes banques actives dans tous les domaines et pour les établissements
bancaires spécialisés dans la gestion de fortune ou la banque d’investissement.

9. La Suisse, pays des banques

La Suisse est connue dans le monde entier pour ses banques. Les établissements
bancaires suisses sont en effet très bien positionnés, en particulier dans la gestion
de fortune, grâce à la stabilité politique et économique du pays et au cadre
réglementaire avantageux. Ils peuvent ainsi compter sur une vaste clientèle
internationale: environ 51% des fonds gérés en Suisse proviennent de clients
étrangers. La part de la Suisse dans le marché mondial des activités transfrontières
de gestion de fortune s’élève à quelque 26%, ce qui fait de notre pays le leader des
places financières.

10. Comment se présente le bilan d’une banque?

Le bilan d’une banque, comme celui de toute entreprise, est constitué de deux
parties: l’actif et le passif. L’actif comprend le patrimoine, notamment les crédits
octroyés par la banque, qui représentent un avoir pour celle-ci. C’est pourquoi une
opération de crédit est également désignée comme une opération active. Le passif
comprend les dettes de la banque vis-à-vis des clients, notamment les dépôts
d’épargne. C’est pourquoi le dépôt de fonds est également désigné comme une
opération passive. Contrairement au bilan d’une entreprise conventionnelle, celui
d’une banque est composé d’une faible part de capitaux propres (également
appelés «fonds propres») et d’une proportion élevée de fonds de tiers. Cette
particularité tient au modèle commercial des banques: alors que les autres
entreprises contractent des dettes pour financer des investissements (machines,
etc.), recevoir des dépôts d’épargne fait partie des activités principales des
banques; or ces dépôts sont par nature toujours des fonds de tiers.

11. Y a-t-il d’autres solutions que les banques?

Les marchés des capitaux assument la même fonction d’intermédiaire que les
banques: les emprunteurs peuvent y émettre des titres de créance et les vendre aux
épargnants afin d’obtenir de l’argent pour une période précise. Cette levée directe
de fonds sur le marché des capitaux s’accompagne toutefois de certaines
6
contraintes, même sur des marchés bien développés, qui se justifient surtout pour
des emprunteurs sollicitant des crédits nombreux et volumineux. De manière
générale, on peut affirmer que les particuliers et les petites entreprises se tournent
plutôt vers les banques pour obtenir des crédits, alors que les grandes entreprises
ou les Etats font souvent directement appel au marché des capitaux. Même dans ce
dernier cas, des banques sont impliquées la plupart du temps, car elles aident les
entreprises à obtenir des prêts sur ce marché.

12. Créances

Les créances désignent, de la façon la plus générale, les droits à recevoir (du point
de vue du créancier) et les obligations à verser (du point de vue du débiteur) une
somme convenue entre les parties. Elles peuvent être matérialisées par un support
détenu par le créancier (reconnaissance de dette) ou simplement enregistrées dans
la comptabilité des agents.

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PARTIE 2. BANQUE PARTICIPATIVE

1. Finance participative

C’est une finance qui respecte les préceptes de la Charia, suivant les avis
conformes émis par le Conseil Supérieur des Oulémas «CSO», et ce, au travers
d’une commission en charge des Finances Participatives.

Charia :

La charia (littéralement « la voie ») est la loi islamique codifiant l’ensemble des


droits et des devoirs tant individuels que collectifs des musulmans. Elle dicte le
statut personnel et familial, le droit pénal et public. Pour faire plus clair : la charia,
c’est la constitution de l’Islam. Elle codifie la vie de tous les jours

CSO : Le Conseil supérieur des Oulémas est une institution du Maroc créée en
1981 ayant pour but d'appuyer la politique religieuse musulmane du Maroc.

Rôle, prérogatives et missions du CSO :

Bien que jamais réellement organisé en tant que organe, les oulémas ont
historiquement eu une importante politique significative au Maroc. Dans la
nouvelle constitution marocaine du 1er juillet 2011, apparait pour la première fois
le conseil supérieur des oulémas. Présidé par le Roi Mohammed VI, il a le
monopole des "consultations religieuses (fatwas) devant être officiellement
agrées". Avec l'avènement de la finance participative au Maroc le CSO s'est vu
attribuer une nouvelle mission, à savoir la validation de la conformité des produits
commercialisés par les banques participatives marocaines.

- type de produits commercialisés par les BP

Les banques participatives sont actuellement autorisées à commercialiser 5


produits qui sont : Mourabaha, Salam, Moudaraba, Moucharaka et Ijara.

Moucharaka : Ce produit cible principalement les investisseurs et les


entrepreneurs. Il s’agit de l’association de 2 ou plusieurs parties dans le capital
d’un projet.

jara Mountahia Bi Tamlik : Une sorte de crédit-bail qui consiste à louer un bien
pour un usage autorisé par la loi. Le client peut même opter pour l’option d’achat
à la fin de la durée du contrat.

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Moudaraba : La banque participative finance un projet de A à Z et l’entrepreneur
s’occupe de sa gestion. C’est un contrat de partenariat où les bénéfices sont
répartis entre les deux parties.

Salam : Un contrat de vente entre la banque et le client avec une livraison


ultérieure de la marchandise. Les spécificités du produit et les délais de livraison
doivent être mentionnés sur le contrat. : Moucharaka, Moudaraba, Mourabaha

Mais avant le lancement de ces 5 types de produits, les établissements


participatifs proposaient seulement la Mourabaha immobilière et auto.

Le système de la Mourabaha :

L’établissement bancaire achète le bien pour le revendre ensuite au client avec une
marge de bénéfice qui est convenue d’avance entre les deux parties. A l’instar des
tous les services des banques participatives, le système de la Mourabaha est validé
par le Conseil Supérieur des Oulémas (CSO). Ce mode de financement est couvert
par l'assurance participative appelée Takaful.

Takaful pour compléter la Mourabaha :

Le mode de financement participatif au Maroc n’est toujours pas complet,


puisque les établissements bancaires concernés proposent des services très limités.
En effet les banques participatives ont attendu longtemps la validation du projet de
loi relatif à l'assurance Takaful. Mais Finalement le texte de loi a été adopté à
l'unanimité par la Chambre des représentants. Ce projet permettra non seulement
de compléter la Mourabaha immobilière et auto mais aussi de couvrir la carte de
paiement et d’autres services personnels et professionnels.

Différence avec l'assurance conventionnelle:

L'assurance Takaful se distingue fondamentalement de l'assurance


conventionnelle du fait que, les primes sont considérées comme des
«contributions» à un fonds commun établi dans le but de répartir le risque de
survenance d’un événement défavorable touchant un membre du groupe.

Définition et fondements:

Le takaful vient du mot arabe «kafalah» qui signifie un accord d’entraide et


de solidarité entre les membres d’une communauté en cas de perte ou de
9
dommage subis par l’un d’entre eux. C’est un concept global qui peut se traduire
par celui de garantie mutuelle ou d’indemnisation entre membres d’un groupe qui
sont à la fois assureurs et assurés. Il prône le partage équitable des risques et des
bénéfices, une forme de finance associative.

2. Définition de la banque participative :

Une banque participative est une banque qui applique la charia qui interdit tout
placement lié à l’alcool, au tabac, à l’armement, aux jeux d’argent, etc.

Elle condamne aussi l’intérêt sur l’argent placé, l’usure et la spéculation.

Usure : Intérêt supérieur au taux légal que demande un prêteur

Spéculation : Opération financière ou commerciale qui a pour objectif de réaliser


un gain d'argent en pariant sur la fluctuation des cours du marché.

3. acteurs et organismes du secteur bancaire participatif au Maroc

-RIBH
-Conseil supérieur des oulémas (CSO)
-Bank-Al Maghrib
-Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM)
-Les compagnies d’assurance Takaful
-Les organismes de placement collectif

4. liste des banques participatives, le début d’une aventure…

Juillet 2017 marque le début d’un nouveau tournant pour le secteur bancaire
Marocain. Un comité composé du Wali Abdellatif Jouahri ainsi que des
représentants du Ministère chargé des Finances a accordé la licence à 5
établissements bancaires participatives :

-Umnia Bank

-BTI Bank (Bank Al Tamwil wal Inmaa)

- Bank Al Yousr

-Bank Assafa

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-Al Akhdar Bank

Le comité a également donné son approbation à trois banques pour ouvrir leurs
fenêtres participatives, à savoir :

-BMCI Najmah

-Crédit du Maroc – Arreda

-Société Générale – Dar Al-Amane

Le lancement de tous ces établissements a permis entre autres de vulgariser ce


nouveau concept et de donner plus de choix aux clients. Pendant le deuxième
trimestre de 2018, le Maroc comptait déjà près de 80 agences situées dans ces
différentes villes. Aujourd’hui, les banques participatives continuent leur montée
en flèche malgré que leur écosystème soit toujours incomplet. Les produits
proposés par ces établissements reposent principalement sur la Mourabaha
immobilière. Ce mode de financement est le seul à être validé par le Conseil
Supérieur des Oulémas (CSO). Selon les statistiques avancées par Bank Al
Maghrib, les financements de la Mourabaha immobilière ont atteint 4 milliards de
dirhams à fin 2018.

5. Avantages et inconvénients

Avantages:
Marché bien maitrisé, cout du risque faible: le partage du risque.
Les banques classiques ne s’impliquent pas dans les activités de leurs clients
qui peuvent subir l’expropriation du patrimoine s’ils se trouvent dans
l’impossibilité de payer.
La matérialité des échanges, l’absence de pénalités de retards de
remboursement.

Les inconvénients

islamiques pour les opérations bancaires ont aussi gêné le développement des
marchés monétaires et interbancaire.

centrale, au marché monétaire, au système de prêts interbancaires en raison de


l’application du taux d’intérêts.
relatif à la gestion, au contrôle et à la
réglementation des banques participatives

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Les Marocains gênés par l’intérêt des banques classiques :

Dans le cadre de l’étude réalisée par l’Ifaas, les sondés ont également été
interrogés au sujet de leurs banques et de l’« islamité » de celles-ci. Ainsi, 85%
des interrogés ont déclaré ne pas savoir si leurs banques sont conformes aux
préceptes de la charia.

Au sujet du système d’intérêts des banques, considérés comme « haram », environ


deux tiers (65,9%) des personnes interrogées se déclarent être « très gênées » par
ce système, 20,9% des sondés sont «assez gênés ». Seulement 5,3% des
Marocains ne sont pas du tout gênés par les intérêts.

IFAAS: Islamic Finance Advisory and Assurance Services, est un cabinet de


conseils spécialisé et dédié exclusivement à la finance islamique, éthique,
inclusive et participative à la fois, pour les institutions financières. IFAAS est basé
au Royaume-Uni, en France, à Bahreïn, au Maroc et au Pakistan.

classiques. Il faut savoir que les établissements participatifs n’offrent pas


aujourd’hui la possibilité d’un rachat de crédit puisqu’ils ne disposent pas de
liquidité suffisante. Les fonds d’investissement sont alors primordiaux pour
drainer le flux des ressources et concurrencer les banques classiques.

12
Partie 3 : DIFFERENCES ENTRE LES BANQUES CLASSIQUES ET
LES BANQUES ISLAMIQUES

1) FONCTIONNEMENT DES BANQUES CLASSIQUES ET


BANQUES ISLAMIQUES
Il est important de noter que les banques islamiques tout comme les banques
classiques se positionnent en tant qu’intermédiaires entre les détenteurs de
capitaux et les personnes désireuses d’emprunter de l’argent.
Dans ce sens, on peut donc dire que les services offerts par les banques islamiques
sont identiques à ceux proposés par les banques classiques.
Ainsi, l’activité principale des banques islamiques est de « rassembler » des fonds
provenant des personnes disposant d’un excédent d’argent, c’est à dire les
épargnants afin de les offrir aux personnes morales ou physiques dans le besoin.
Comme c’est le cas dans le cadre des banques classiques, le capital initial des
banques islamiques est apporté par les actionnaires ; il s’agit donc de sociétés par
actions. Ces actionnaires sont alors responsables de la gestion des banques
islamiques. En effet, il est de leur ressort d’élire des représentants qui forment le
conseil d’administration.
Toutefois, les principes qui régissent le fonctionnement d'un système financier
islamique sont différents de l'esprit de la finance « traditionnelle ». Si en finance «
classique » la norme qui préside aux décisions d'un agent économique est
l'optimisation du couple rendement-risque de ses placements, la profitabilité n'est
pas l'unique ni le principal critère de décision pour les opérateurs islamiques.
Dans la tradition musulmane, l'aspect temporel de l'activité humaine est régi par
les règles de la Charia qui sont tirées de cinq sources :
- Le Coran : le livre sacré des musulmans et la source principale du Droit
Islamique .
- La Sunna : ce terme désignant l'ensemble des dires et des actions du Prophète
ainsi que son approbation des dires et des pratiques de quelqu'un d'autre .
- Les Qyas : ou l'analogie, une forme de raisonnement utilisée par les juristes
musulmans pour déterminer la solution d'un problème de droit (fiqh) non prévu
par les textes du Coran et de la Sunna .
- L'Ijtihad : qui est l'effort de réflexion personnelle basée sur les principes
généraux de l'Islam. Il est pratiqué par les muftis (juristes) ou les mujtahids
(savants) .
- L'Ijma : procédure juridique dans le droit musulman qui essaie d'établir une
règle en se basant sur un consensus des spécialistes du domaine dont il est
question. Une règle de droit prise par ce procédé ne peut en aucun cas contredire
le Coran ou la Sunna.
L'activité des banques islamiques doit être conforme à ces normes. Ainsi, un
système financier islamique, tout en intégrant des objectifs de rentabilité et
d'efficacité, se doit de respecter l'ensemble des principes éthiques de la Charia.
13
Cette particularité est à l'origine des principales distinctions entre l'économie
conventionnelle et l'économie islamique. A la différence du paradigme séculier du
marché construit autour du postulat de maximisation de l'utilité individuelle (réduite
fréquemment à la consommation), le comportement optimal dans l'économie
islamique exige une satisfaction équilibrée des besoins tant matériels que spirituels de
la personnalité humaine. Une approche différente donc qui redéfinit la rationalité
économique afin de prendre en compte dans le calcul économique non seulement
l'intérêt individuel mais aussi une notion plus large d'intérêt général.
Ce constat éclaire l'ampleur des divergences entre Finance Islamique et Finance
Conventionnelle, mais également les points de convergences entre les deux systèmes
financiers. Ainsi, contrairement à ce que laissent entendre certains présupposés, la
philosophie de l'Islam, tout comme la philosophie libérale, encourage l'esprit
entrepreneurial et le commerce, autorise la prise du risque et cautionne le profit. Et, si
certaines formes de commerce (le commerce d'argent) ou de profit (l'intérêt) sont
interdites, ces interdictions sont l'exception, non la règle.
2) LES DIFFERENCES AU NIVEAU DES PRINCIPES DE
FONCTIONNEMENT
L’analyse des principes de fonctionnement met en évidence les divergences au niveau
:
a. De l’intérêt :
La religion islamique rejette les notions d’usure et d’intérêt, la « riba ». Ainsi les
banques islamiques ne peuvent consentir de prêts engendrant des intérêts. En ce sens,
le système bancaire islamique et donc totalement opposé au système bancaire
classique puisque ce dernier repose essentiellement sur le paiement d’intérêts
débiteurs et créditeurs.
b. Du partage du risque :
Le partage du risque est la particularité la plus importante du système bancaire
islamique. Il constitue l’une des divergences les plus flagrantes par rapport au
système bancaire traditionnel.
En effet, la notion de partage est fondamentale dans le système islamique, ce qui se
traduit par un partage des risques entre l’investisseur, l’entrepreneur et la banque.
Cela signifie que chacune des parties obtiendra les bénéfices ou supportera les pertes
d’un projet. Il apparait donc très important pour les banques islamiques de bien gérer
le facteur risque.
Par opposition au système islamique, le système bancaire classique quant à lui
reporte les risques sur une seule et même personne, étant donné que la banque ne
supporte pas les pertes.
c. De la productivité et la solvabilité :
Lorsqu’il est question de prêt, le système bancaire classique attache une importance
toute particulière à la solvabilité de l’emprunteur et met l’accent sur l’échéance du
15
remboursement de la somme prêtée et des intérêts.
Le système bancaire islamique diffère par le fait que l’accent est porté sur la
productivité et non sur la solvabilité de l’emprunteur. La banque islamique étant
donné le partage des profits et des dettes s’intéresse d’avantage à la viabilité des
projets et aux capacités de l’entrepreneur.
Le système financier islamique est de ce fait plus « humain », puisqu’il attache
beaucoup d’importance aux entrepreneurs et s’intéresse d’avantage à leurs projets.
d. Du risque moral :
Contrairement aux banques classiques, les banques islamiques attachent une très
grande importance aux implications morales des activités qu’elles financent. En effet,
les banques islamiques doivent se soumettre aux valeurs de l’Islam. Ainsi, elles ne
pourront par exemple pas financer les projets ayant attrait à l’alcool, au gain d’argent,
au tabac, etc.
3) LES DIFFERENCES AU NIVEAU DE GESTION DES
OPERATIONS BANCAIRES

a. Gestion du compte courant


 Dans la banque classique
Lorsque la banque classique octroie un prêt, elle le transfère sur le compte courant de
son client. Ce prêt produit des intérêts.
 Dans la banque islamique
Lorsque qu’un client sollicite la banque islamique pour l’acquisition d’un bien, le
compte courant du client ne reçoit pas de l’argent. La banque verse l’argent au
fournisseur pour l’achat du bien et le revend à terme au client. Donc la rémunération
de la banque est constituée de la marge sur la vente du bien.
Dans le cas où le client souhaite, de la banque, un prêt pour une cause urgente
(mariage, décès), la banque passe par un compte spécial. La banque ne prélève pas
d’intérêt sur le prêt.
b. Gestion du compte d’investissement ou « Profit Sharing Investment Account
(PSIA) »
 Dans la banque islamique
Les fonds déposés dans le compte d’investissement sont gérés par la banque en
contrepartie de frais de gestion qui peuvent être, soit des profits, soit des pertes. Les
dépositaires n’ont aucun droit de regard sur la gestion de leurs comptes.
La durée des dépôts varie entre 1 mois et 5 ans. Si le détenteur du compte se retire
avant la fin de l’échéance il partage les pertes, mais pas les profits que les fonds ont
pu générer.
Ni le capital ni le taux de rendement ne sont garantis.
 Dans la banque classique
Dans la banque classique, il n’existe pas d’équivalent aux comptes « PSIA ».
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Cependant, il est à noter que dans tout compte traditionnel le capital est supposé être
garanti. La banque doit donc pouvoir rembourser une partie du capital de tous ses
déposants à tout moment. Ce qui n’est pas le cas des comptes « PSIA ».
c. Gestion du compte d’épargne
 Dans la banque islamique
Dans la banque islamique, le compte d’épargne ne génère pas d’intérêt. Le titulaire
du compte peut percevoir des profits.
Le capital est garanti mais il est versé après prélèvement de la « zakat ».
 Dans la banque classique
Dans la banque classique, le compte d’épargne génère un intérêt dont le taux d’intérêt
fixe est connu d’avance
d. Gestion de la relation client-banquier
 Dans la banque islamique
Les banques islamiques ont, avec leurs clients, des relations de partenariat.
 Dans la banque classique
Les banques classiques ont, avec leurs clients, des relations de créanciers / débiteurs.
e. Rôle de la banque
 Dans la banque islamique
La banque islamique a en plus du rôle d’intermédiaire financier, un rôle
d’intermédiaire commercial car l’ensemble des transactions financières sous-tend un
actif tangible.
 Dans la banque classique
La banque classique a uniquement un rôle d’intermédiaire financier. Elle collecte des
fonds et les utilise dans des opérations de prêts.
f. Marché interbancaire
 Dans le système financier conventionnel
Dans le système financier conventionnel les banques centrales ont plusieurs fonctions
: émission de billets, régulation du marché monétaire, banque des banques.
Le marché interbancaire permet aux banques de placer ou de refinancer
respectivement leurs excédents ou leurs déficits de liquidités.
 Dans le système financier islamique
Dans le système financier islamique actuel, il n’existe ni banque centrale, ni marché
interbancaire islamique.
En cas d’excédent de liquidité à court terme les banques islamiques ne peuvent ni
recevoir ni payer d’intérêts. Pour l’instant, il n’existe que peu d’instruments
monétaires liquides islamiques.

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4) LES DIFFERENCES AU NIVEAU DES POSTES DU BILAN

a. Actif du bilan
Actif du bilan de la banque classique
L’actif du bilan de la banque classique présente les postes suivants :
 Actif circulant :
- Titres négociables
- Prêts standards
- Découverts
- Autres avances.
 Actif immobilisé :
- Participation
- Immeuble
Actif du bilan de la banque islamique
L’actif du bilan de la banque islamique présente les postes suivants :
 Actif circulant
- Cash
- Investissements : Financement « moucharaka », financement « moudharaba » ;
- « Mourabaha » interbancaire de CT
- Vente à tempérament
- Investissements actions, immobiliers
 Actif immobilisé :
- Participation
- Immeuble
- « Diminishing moucharaka »
 Passif du bilan
Passif du bilan de la banque classique
Le passif du bilan de la banque classique présente les postes suivants :
 Dettes à CT :
- Dépôts
- Emprunts et dettes financières diverses
 Dettes à LT :
- Capital action
- Bénéfice
- Réserves
Passif du bilan de la banque islamique
Le passif du bilan de la banque islamique présente les postes suivants :
 Dettes à CT :
- Compte courant
- Compte d’investissements
- Compte d’épargne
- « Zakat » et impôts anticipés
- Mourabaha » interbancaire de CT
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- Provision
 Dettes à LT :
- Fonds islamiques
- Capital action
- Bénéfice
- Réserves
5) Les revenus des banques classiques et des banques islamiques

a. Les revenus des banques classiques


Dans le système bancaire classique, le rôle d'une banque est de collecter des fonds et
de les utiliser pour des opérations d'intermédiation financière. Les banques classiques
tirent l’essentiel de leurs revenus en jouant sur les taux d'intérêts considérés comme «
les loyers de l’argent prêté pour une période déterminée ».
La pratique de l’intérêt étant illicite au regard de l’islam, on peut se demander quels
sont les revenus des banques islamiques.
b. Les revenus des banques islamiques

Les techniques de financement utilisées par les banques islamiques peuvent être
regroupées en deux catégories :
- les financements dans lesquels la marge est fixée d’avance, c’est le cas des
ventes à tempérament ou du leasing .
- les financements dans lesquels la marge est aléatoire et fonction des
bénéfices générées par les projets financés.

Conclusion:

Les banques participatives n’arrivent toujours pas à compléter leur écosystème. Le


gage religieux est un ralentisseur majeur qui freine la montée en flèche de ces
établissements. En effet, tous les textes relatifs au financement participatif doivent
faire l’objet d’une étude méticuleuse de la part du Conseil Supérieur des Oulémas
(CSO) qui veille de près au respect des percepts de l’islam. Les offres de crédit
immobilier ne sont pas aussi alléchantes que celles proposées par les banques
classiques. Il faut savoir que les établissements participatifs n’offrent pas
aujourd’hui la possibilité d’un rachat de crédit puisqu’ils ne disposent pas de
liquidité suffisante. Les fonds d’investissement sont alors primordiaux pour drainer
le flux des ressources et concurrencer les banques classiques.

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