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Jibou Tarik
RESUME
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Difference au niveau des principes
CONCLUSION …………………………………………………………..........................................19
Introduction générale :
En 25 juin 2014, la loi bancaire n°113-12 qui constitue un cadre législatif pour les
banques participatives dites aussi islamique a été adoptée dans la chambre
parlementaire. Si on vous demande une définition de la banque islamique, on peut
dire que c’est une banque participative qui effectue les mêmes opérations que la
banque classique sauf que cette dernière ne répond pas aux mêmes valeurs et
règles de fonctionnement. Alors quelles sont les règles de fonctionnement de la
banque islamique ? Et quelle est la différence entre cette dernière et la banque
classique?
SIGLES ET ABREVIATIONS :
BP : Banque Participative
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PARTIE 1. BANQUE ORDINAIRE
1. Le système bancaire
2. Banque centrale
Une banque centrale est une institution publique qui gère la monnaie d'un pays ou
d'un groupe de pays et contrôle la masse monétaire, c'est à dire la quantité de
monnaie en circulation.
La banque centrale n’est pas une banque commerciale, c’est-à-dire que les
particuliers ne peuvent pas ouvrir de comptes ou solliciter des prêts auprès d'elle.
En revanche, c’est la banque des banques, c’est-à-dire qu’elle agit en tant que
banque pour les banques commerciales et influence, par conséquent, les flux de
monnaie et de crédit dans l'économie de manière à assurer la stabilité des prix.
Politique monétaire : (il est à noter qu’une banque commerciale accepte des
dépôts à court terme et les redistribue ensuite sous forme de crédits à long terme)
Les banques commerciales étant susceptibles de prêter des fonds déposés à long
terme contre des fonds à court terme, elles peuvent faire face à des problèmes de
liquidité, situation dans laquelle elles disposent des fonds nécessaires pour
rembourser une dette mais ne peuvent les transformer rapidement en liquidités.
C’est là où la banque centrale peut intervenir en tant que « prêteur en dernier
ressort » pour contribuer à maintenir la stabilité du système financier.
Une banque est une entreprise qui a une activité financière. Elle constitue,
juridiquement, une institution financière régie par le code monétaire et financier.
Sa fonction principale consiste à proposer des services financiers tels que des
dépôts d'argent, accorder des prêts, gérer les moyens de paiement.
4. Activités bancaires
Chaque banque est spécialisée selon son activité principale et sa clientèle. Il peut
s'agir d'une banque de dépôt, qui est le secteur bancaire le plus connu. Ce type de
banque reçoit l'épargne de ses clients et accorde des prêts. L’établissement peut
également être une banque d'investissement, qui a une activité de conseil et de
financement des entreprises. Elle opère aussi aux opérations sur les marchés
financiers. Enfin il peut s'agir d'une banque privée, qui est spécialisée dans la
gestion de gros portefeuilles. Cette dernière propose des services haut de gamme
pour la gestion de patrimoines dont la valeur est importante.
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5.1. Comment fonctionnent les opérations de crédit?
Pour les banques, les emprunteurs sont des particuliers ou des entreprises qui ont
besoin d’argent pour consommer ou pour réaliser un investissement. En échange
de cet argent, ils versent à la banque des intérêts, fixés notamment en fonction de
la durée du crédit et du risque de défaillance. Par risque de défaillance, on entend
la probabilité qu’un emprunteur ne puisse pas rembourser le crédit. Plus ce risque
est grand, plus les intérêts demandés sont élevés. Certains crédits sont couverts par
un nantissement (sûreté ou garantie), ce qui permet d’accorder des intérêts plus
faibles, car la banque peut utiliser l’objet nanti en cas d’insolvabilité. C’est, par
exemple, le cas des crédits hypothécaires, qui permettent à un emprunteur
d’acquérir un bien immobilier. Si l’emprunteur n’est pas en mesure de rembourser
le crédit, la banque peut réaliser le gage en vendant ce bien.
Les épargnants peuvent être, ici aussi, des particuliers ou des entreprises. L’argent
qu’ils confient à la banque est appelé «dépôt». En échange, celle-ci leur verse des
intérêts, qui dépendent du type de compte. D’une manière générale, plus le compte
offre de flexibilité en termes de paiements et de retraits, plus les intérêts sont bas.
Ceux qui sont versés sur un compte courant ou un compte privé sont donc
inférieurs aux intérêts d’un compte d’épargne ou de placement, car ces derniers
occasionnent moins de charges à la banque. De plus, l’argent placé sur un compte
d’épargne (également appelé «compte de dépôt») est en partie «lié», c’est-à-dire
que seul un montant précis peut être retiré sans autres formalités. Tout retrait d’un
montant supérieur doit être annoncé quelques mois à l’avance ou fait l’objet de
frais.
D’un côté, les épargnants souhaitent que leur argent – quel que soit le montant –
soit placé de manière sûre, mais qu’il reste disponible dans la mesure du possible.
De l’autre, les emprunteurs ont besoin de sommes précises, souvent importantes,
pour une période définie, et il n’est pas certain qu’ils puissent les rembourser. Ces
besoins divergents rendent difficile un accord direct entre épargnants et
emprunteurs. En outre, des épargnants qui ne connaissent pas le secteur financier
auront du mal à évaluer et à surveiller la solvabilité des emprunteurs. C’est là
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qu’interviennent les banques: grâce à leur activité, elles rapprochent les
épargnants et les emprunteurs. Elles sont, par ailleurs, spécialisées dans
l’évaluation et la surveillance de ces derniers. Comme les banques ont de très
nombreux clients, elles sont mieux à même d’évaluer le risque de perte («loi des
grands nombres»). Le tableau 2 présente, à l’aide d’exemples concrets, le rôle
d’intermédiaire des banques.
Tableau récapitulatif
Dans les opérations d’intérêts classiques (financement de crédits à l’aide des fonds
de l’épargne), les banques gagnent de l’argent en exigeant des intérêts plus élevés
pour les crédits octroyés que ceux qu’elles versent sur les dépôts des épargnants.
Cette différence entre les intérêts perçus et les intérêts payés s’appelle la marge
d’intérêt. Les autres revenus des banques proviennent des frais imputés à leurs
clients pour différents services, comme l’exécution d’ordres d’achat en bourse
(opérations de commission). La marge d’intérêt représente la principale source de
revenus pour les petites banques régionales et cantonales, dont la banque de détail
représente le domaine d’activité central. En revanche, les opérations de
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commission, les gains issus du négoce pour compte propre et ceux des produits
financiers complexes constituent des sources de revenus de premier plan pour les
grandes banques actives dans tous les domaines et pour les établissements
bancaires spécialisés dans la gestion de fortune ou la banque d’investissement.
La Suisse est connue dans le monde entier pour ses banques. Les établissements
bancaires suisses sont en effet très bien positionnés, en particulier dans la gestion
de fortune, grâce à la stabilité politique et économique du pays et au cadre
réglementaire avantageux. Ils peuvent ainsi compter sur une vaste clientèle
internationale: environ 51% des fonds gérés en Suisse proviennent de clients
étrangers. La part de la Suisse dans le marché mondial des activités transfrontières
de gestion de fortune s’élève à quelque 26%, ce qui fait de notre pays le leader des
places financières.
Le bilan d’une banque, comme celui de toute entreprise, est constitué de deux
parties: l’actif et le passif. L’actif comprend le patrimoine, notamment les crédits
octroyés par la banque, qui représentent un avoir pour celle-ci. C’est pourquoi une
opération de crédit est également désignée comme une opération active. Le passif
comprend les dettes de la banque vis-à-vis des clients, notamment les dépôts
d’épargne. C’est pourquoi le dépôt de fonds est également désigné comme une
opération passive. Contrairement au bilan d’une entreprise conventionnelle, celui
d’une banque est composé d’une faible part de capitaux propres (également
appelés «fonds propres») et d’une proportion élevée de fonds de tiers. Cette
particularité tient au modèle commercial des banques: alors que les autres
entreprises contractent des dettes pour financer des investissements (machines,
etc.), recevoir des dépôts d’épargne fait partie des activités principales des
banques; or ces dépôts sont par nature toujours des fonds de tiers.
Les marchés des capitaux assument la même fonction d’intermédiaire que les
banques: les emprunteurs peuvent y émettre des titres de créance et les vendre aux
épargnants afin d’obtenir de l’argent pour une période précise. Cette levée directe
de fonds sur le marché des capitaux s’accompagne toutefois de certaines
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contraintes, même sur des marchés bien développés, qui se justifient surtout pour
des emprunteurs sollicitant des crédits nombreux et volumineux. De manière
générale, on peut affirmer que les particuliers et les petites entreprises se tournent
plutôt vers les banques pour obtenir des crédits, alors que les grandes entreprises
ou les Etats font souvent directement appel au marché des capitaux. Même dans ce
dernier cas, des banques sont impliquées la plupart du temps, car elles aident les
entreprises à obtenir des prêts sur ce marché.
12. Créances
Les créances désignent, de la façon la plus générale, les droits à recevoir (du point
de vue du créancier) et les obligations à verser (du point de vue du débiteur) une
somme convenue entre les parties. Elles peuvent être matérialisées par un support
détenu par le créancier (reconnaissance de dette) ou simplement enregistrées dans
la comptabilité des agents.
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PARTIE 2. BANQUE PARTICIPATIVE
1. Finance participative
C’est une finance qui respecte les préceptes de la Charia, suivant les avis
conformes émis par le Conseil Supérieur des Oulémas «CSO», et ce, au travers
d’une commission en charge des Finances Participatives.
Charia :
CSO : Le Conseil supérieur des Oulémas est une institution du Maroc créée en
1981 ayant pour but d'appuyer la politique religieuse musulmane du Maroc.
Bien que jamais réellement organisé en tant que organe, les oulémas ont
historiquement eu une importante politique significative au Maroc. Dans la
nouvelle constitution marocaine du 1er juillet 2011, apparait pour la première fois
le conseil supérieur des oulémas. Présidé par le Roi Mohammed VI, il a le
monopole des "consultations religieuses (fatwas) devant être officiellement
agrées". Avec l'avènement de la finance participative au Maroc le CSO s'est vu
attribuer une nouvelle mission, à savoir la validation de la conformité des produits
commercialisés par les banques participatives marocaines.
jara Mountahia Bi Tamlik : Une sorte de crédit-bail qui consiste à louer un bien
pour un usage autorisé par la loi. Le client peut même opter pour l’option d’achat
à la fin de la durée du contrat.
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Moudaraba : La banque participative finance un projet de A à Z et l’entrepreneur
s’occupe de sa gestion. C’est un contrat de partenariat où les bénéfices sont
répartis entre les deux parties.
Le système de la Mourabaha :
L’établissement bancaire achète le bien pour le revendre ensuite au client avec une
marge de bénéfice qui est convenue d’avance entre les deux parties. A l’instar des
tous les services des banques participatives, le système de la Mourabaha est validé
par le Conseil Supérieur des Oulémas (CSO). Ce mode de financement est couvert
par l'assurance participative appelée Takaful.
Définition et fondements:
Une banque participative est une banque qui applique la charia qui interdit tout
placement lié à l’alcool, au tabac, à l’armement, aux jeux d’argent, etc.
-RIBH
-Conseil supérieur des oulémas (CSO)
-Bank-Al Maghrib
-Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM)
-Les compagnies d’assurance Takaful
-Les organismes de placement collectif
Juillet 2017 marque le début d’un nouveau tournant pour le secteur bancaire
Marocain. Un comité composé du Wali Abdellatif Jouahri ainsi que des
représentants du Ministère chargé des Finances a accordé la licence à 5
établissements bancaires participatives :
-Umnia Bank
- Bank Al Yousr
-Bank Assafa
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-Al Akhdar Bank
Le comité a également donné son approbation à trois banques pour ouvrir leurs
fenêtres participatives, à savoir :
-BMCI Najmah
5. Avantages et inconvénients
Avantages:
Marché bien maitrisé, cout du risque faible: le partage du risque.
Les banques classiques ne s’impliquent pas dans les activités de leurs clients
qui peuvent subir l’expropriation du patrimoine s’ils se trouvent dans
l’impossibilité de payer.
La matérialité des échanges, l’absence de pénalités de retards de
remboursement.
Les inconvénients
islamiques pour les opérations bancaires ont aussi gêné le développement des
marchés monétaires et interbancaire.
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Les Marocains gênés par l’intérêt des banques classiques :
Dans le cadre de l’étude réalisée par l’Ifaas, les sondés ont également été
interrogés au sujet de leurs banques et de l’« islamité » de celles-ci. Ainsi, 85%
des interrogés ont déclaré ne pas savoir si leurs banques sont conformes aux
préceptes de la charia.
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Partie 3 : DIFFERENCES ENTRE LES BANQUES CLASSIQUES ET
LES BANQUES ISLAMIQUES
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4) LES DIFFERENCES AU NIVEAU DES POSTES DU BILAN
a. Actif du bilan
Actif du bilan de la banque classique
L’actif du bilan de la banque classique présente les postes suivants :
Actif circulant :
- Titres négociables
- Prêts standards
- Découverts
- Autres avances.
Actif immobilisé :
- Participation
- Immeuble
Actif du bilan de la banque islamique
L’actif du bilan de la banque islamique présente les postes suivants :
Actif circulant
- Cash
- Investissements : Financement « moucharaka », financement « moudharaba » ;
- « Mourabaha » interbancaire de CT
- Vente à tempérament
- Investissements actions, immobiliers
Actif immobilisé :
- Participation
- Immeuble
- « Diminishing moucharaka »
Passif du bilan
Passif du bilan de la banque classique
Le passif du bilan de la banque classique présente les postes suivants :
Dettes à CT :
- Dépôts
- Emprunts et dettes financières diverses
Dettes à LT :
- Capital action
- Bénéfice
- Réserves
Passif du bilan de la banque islamique
Le passif du bilan de la banque islamique présente les postes suivants :
Dettes à CT :
- Compte courant
- Compte d’investissements
- Compte d’épargne
- « Zakat » et impôts anticipés
- Mourabaha » interbancaire de CT
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- Provision
Dettes à LT :
- Fonds islamiques
- Capital action
- Bénéfice
- Réserves
5) Les revenus des banques classiques et des banques islamiques
Les techniques de financement utilisées par les banques islamiques peuvent être
regroupées en deux catégories :
- les financements dans lesquels la marge est fixée d’avance, c’est le cas des
ventes à tempérament ou du leasing .
- les financements dans lesquels la marge est aléatoire et fonction des
bénéfices générées par les projets financés.
Conclusion:
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