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Université Mohammed V-Rabat

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales-SOUISSI


Master Commerce International

Module : Les accords Administrés


par l’OMC

Sujet : l’Accord Général sur le Commerce des Services.

Réalisé par : Pr. Mr GHOUFRANE Azzedine


AFKIR WISSAL
EN-NAJY FATIMA

Année Universitaire : 2020-2021


Table des matières

Introduction : ......................................................................................................................................2
I. Chapitre généralités sur l’accord général sur le commerce des services.......................................3
1 Historique : .................................................................................................................................3
2 Les objectifs de l’accord général sur le commerce des services : ..................................................3
2.1 Objectifs fondamentaux : ..........................................................................................................3
2.2 Obligations générales : ..............................................................................................................4
2.2.1 Traitement NPF ..................................................................................................................4
2.2.2 Transparence : ....................................................................................................................5
3.1 Engagements spécifiques :...................................................................................................5
3.1.1 Accès aux marchés .............................................................................................................5
3.1.2 Traitement national : ..........................................................................................................5
II. Chapitre services et annexes concernés ......................................................................................7
1) Services visés : ............................................................................................................................7
2 Annexes concernées :..................................................................................................................9
2.1 Les règles régissant le commerce des services financiers : .........................................................9
2.1.1 Les règles générales de l'AGCS : ..........................................................................................9
2.2 L'Annexe sur les télécommunications : ................................................................................9
2.3 Annexe sur Le transport aérien : ........................................................................................ 11
2.4 Les règles régissant le mouvement des personnes physiques : ........................................... 12
2.4.1 Les règles générales de l'AGCS : ................................................................................. 12
2.4.2 L'Annexe sur le mouvement des personnes physiques : ............................................. 12
Conclusion : ...................................................................................................................................... 14

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Introduction :

Les services sont devenus dernièrement le compartiment le plus dynamique du commerce


international. Depuis 1980, le commerce mondial des services a progressé plus rapidement,
bien que partant d'une base assez modeste, que les flux de marchandises. Face à la dynamique
soutenue du commerce mondial des services, qui est une conséquence, et non des moindres, de
la prolifération des chaînes logistiques internationales, la nécessité de règles reconnues au
niveau international est apparue de plus en plus évidente.

En effet, La nécessité d'un accord sur le commerce des services a été longtemps mise en doute.
De vastes compartiments de l'économie des services, allant de l'hôtellerie et de la restauration
aux services personnels, ont traditionnellement été considérés comme des activités intérieures
ne se prêtant pas à l'application des notions et instruments de la politique commerciale. D'autres
secteurs, allant du transport ferroviaire aux télécommunications, ont été perçus comme des
domaines classiques de propriété de l'État ou relevant de son contrôle, en raison de leur
importance du point de vue des infrastructures et de l'existence perçue, dans certains cas, de
situations de monopole naturel. Un troisième groupe important de secteurs, notamment la santé,
l'éducation et les services d'assurance de base, est considéré dans beaucoup de pays comme
relevant de la responsabilité de l'État, du fait de son importance pour l'intégration sociale et la
cohésion régionale, et devrait être strictement réglementé au lieu d'être exposé à l'univers
impitoyable des marchés.

A ce stade, une problématique majeure mérite d’être soulevée à travers une question qu’on peut
poser sous la forme suivante : Quel est le Rôle et l’importance de l'accord général sur le
commerce des services ?

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I. Chapitre généralités sur l’accord général sur le
commerce des services :
1 Historique :

L'Accord général sur le commerce des services (AGCS) est le premier accord multilatéral qui
vise le commerce des services. Sa conclusion a été l'une des plus grandes réalisations des
négociations du Cycle d'Uruguay, de 1986 à 1993. Elle est intervenue près d'un demi-siècle
après l'entrée en vigueur de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) de
1947, le pendant de l'AGCS pour le commerce des marchandises. De plus, pour la première
fois, les parties contractantes ont instauré des règles mondiales sur les échanges de services par
le biais de l'Accord général sur le commerce des services (GATS). Il est prévu que le GATS,
avec l'Accord instituant l'OMC, entrera en vigueur le 1er janvier 1995.

En effet, cet accord est le seul instrument juridique qui gère le commerce multilatéral dans le
secteur des services. Il établit des règles commerciales que les Membres de l’OMC doivent
respecter dans la conduite, la gestion et la réglementation de leur commerce des services, et ce,
à l’intérieur et au-delà de leurs frontières.

2 Les objectifs de l’accord général sur le commerce des services :

2.1 Objectifs fondamentaux :

Comme il est dit dans son préambule, l'AGCS vise à contribuer à l'expansion du commerce
"dans des conditions de transparence et de libéralisation progressive et comme moyen de
promouvoir la croissance économique de tous les partenaires commerciaux et le développement
des pays en développement". L'expansion du commerce est ainsi perçue non pas comme une
fin en soi, comme le prétendent certaines critiques, mais comme un instrument de promotion
de la croissance et du développement. La corrélation avec le développement est en outre
renforcée par des références explicites dans le préambule à l'objectif d'une participation accrue
des pays en développement au commerce des services et à la situation économique spéciale et
aux besoins des pays les moins avancés dans les domaines du développement, du commerce et
des finances. La contribution de l'AGCS au commerce mondial des services repose sur trois
principaux axes à savoir :

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a) assurer une transparence et une prédictibilité accrues des règles et réglementations
pertinentes ;

b) établir un cadre commun de disciplines régissant les transactions internationales ;

c) promouvoir la libéralisation progressive par des séries successives de négociations.

Dans le cadre de l'Accord, ce dernier principe revient à améliorer l'accès aux marchés et
accorder le traitement national aux services et fournisseurs de services étrangers, dans un
nombre croissant de secteurs. Il n'implique cependant pas la déréglementation. Au contraire,
l'Accord reconnaît explicitement le droit des pouvoirs publics de réglementer et d'introduire de
nouvelles réglementations afin de répondre à des objectifs de politique nationale, ainsi que le
besoin particulier des pays en développement d'exercer ce droit.

 Quelles sont les obligations fondamentales découlant de l’AGCS ?

Les obligations contenues dans l'AGCS peuvent être classées en deux grands groupes : les
obligations générales, qui s'appliquent à tous les Membres et à tous les secteurs de services, et
les obligations qui ne s'appliquent qu'aux secteurs inscrits dans les listes d'engagements
des Membres. Ces engagements sont énoncés dans les listes des pays, dont la portée peut varier
considérablement d'un Membre à l'autre. Les termes et les concepts pertinents sont semblables,
mais pas nécessairement identiques, à ceux qui sont utilisés dans le cadre du GATT ; ainsi, le
traitement national est une obligation générale applicable au commerce des marchandises et ne
peut pas être négocié dans le cadre de l'AGCS.

2.2 Obligations générales :

2.2.1 Traitement NPF :


En vertu de l'article II de l'AGCS, les Membres sont tenus d'accorder immédiatement et sans
condition aux services et fournisseurs de services de tout autre Membre "un traitement non
moins favorable que celui qu'il (s) accorde(nt) aux services similaires et fournisseurs de services
similaires de tout autre pays". Cela équivaut à interdire, en principe, les arrangements
préférentiels entre des groupes de Membres dans des secteurs déterminés ou les clauses de
réciprocité réservant les avantages en matière d'accès aux partenaires qui accordent un
traitement similaire.

Globalement, ce principe est important et incite les pays à se joindre à l’OMC, car selon cette
règle, si un pays qui n'est pas Membre de l'OMC bénéficie d'un meilleur traitement qu’un

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Membre de l’OMC, ce traitement doit être accordé à tous les autres Membres de l’OMC, alors
que le contraire n’est pas vrai.

Des dérogations sont possibles, sous la forme de ce que l'on appelle des exemptions des
obligations énoncées à l'article II. Les Membres ont été autorisés à demander des exemptions
avant que l'Accord n'entre en vigueur. De nouvelles exemptions peuvent être accordées
uniquement aux nouveaux Membres à l'occasion de leur accession ou, dans le cas des Membres
actuels, au moyen d'une dérogation au titre de l'article IX :3 de l'Accord sur l'OMC. Toutes les
exemptions sont soumises à un réexamen ; elles ne devraient pas en principe durer plus de
dix ans. En outre, l'AGCS permet à des groupes de Membres de conclure des accords
d'intégration économique ou de reconnaître réciproquement des normes réglementaires, des
certificats et autres pièces analogues, si certaines conditions sont réunies.

2.2.2 Transparence :

Les Membres de l'AGCS sont tenus, entre autres choses, de publier toutes les mesures
d'application générale et d'établir des points d'information nationaux chargés de répondre aux
demandes de renseignements des autres Membres.

Parmi les autres obligations d'application générale figure l'établissement de procédures de


révision administrative et de recours, et de disciplines régissant les opérations des monopoles
et des fournisseurs exclusifs.

3.1 Engagements spécifiques :

3.1.1 Accès aux marchés :

L'accès aux marchés est un engagement négocié dans des secteurs déterminés. Il peut être
assujetti à divers types de limitations, qui sont énumérés à l'article XVI :2. Par exemple, des
limitations peuvent être imposées en ce qui concerne le nombre de fournisseurs de services,
d'opérations de services ou d'employés dans le secteur, la valeur des transactions, la forme
juridique du fournisseur de services ou la participation de capital étranger.

3.1.2 Traitement national :

Un engagement en matière de traitement national signifie que le Membre concerné s'abstient


d'appliquer des mesures discriminatoires favorisant les services ou les fournisseurs de services
nationaux. Le Membre ne doit en aucun cas modifier, en droit ou en fait, les conditions de la

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concurrence en faveur de son propre secteur des services. Là encore, il est possible d'assujettir
l'octroi du traitement national dans un secteur donné à diverses conditions et restrictions.

Les Membres sont libres de déterminer comme ils l'entendent la portée sectorielle et la teneur
de fond de ces engagements. Ainsi, les engagements tendent à refléter les objectifs et les
contraintes des politiques nationales, d'une manière globale et dans des secteurs déterminés. Si
certains Membres n'ont inscrit dans leurs listes qu'un petit nombre de services, d'autres ont
assumé des disciplines en matière d'accès aux marchés et de traitement national dans plus de
120 services sur un total de quelque 160.

L'existence des listes d'engagements spécifiques donne effet à d'autres obligations concernant,
entre autres, la notification des nouvelles mesures qui ont une incidence notable sur les
échanges et le non-recours à des restrictions en matière de paiements et de transferts
internationaux.

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II. Chapitre services et annexes concernés :
1) Services visés :

L'article I :1 dispose que l'AGCS s'applique aux mesures des Membres qui affectent le
commerce des services. Peu importe, dans ce contexte, qu'une mesure soit prise au niveau des
gouvernements centraux, régionaux ou locaux, ou par des organismes non gouvernementaux
exerçant les pouvoirs qui leur sont délégués. La définition pertinente couvre toute mesure, "que
ce soit sous forme de loi, de réglementation, de règle, de procédure, de décision, de décision
administrative, ou sous toute autre forme, … concernant ;

 L’achat, le paiement ou l'utilisation d'un service ;


 L’accès et le recours, à l'occasion de la fourniture d'un service, à des services dont ces
Membres exigent qu'ils soient offerts au public en général ;
 La présence, y compris la présence commerciale, de personnes d'un Membre pour la
fourniture d'un service sur le territoire d'un autre Membre".

Cette définition est sensiblement plus large que celle à laquelle pourraient s'attendre des
fonctionnaires dans les domaines liés au commerce. Il importe donc de faire bien connaître au
personnel à tous les niveaux les notions de base de l'AGCS pour éviter qu'il n'agisse, sans le
vouloir, de manière contraire aux obligations visées par l'Accord et lui permettre de négocier
efficacement avec les partenaires commerciaux. Pour structurer leurs engagements, les
Membres de l'OMC utilisent généralement un système de classification comprenant 12 secteurs
de services de base :

 Services fournis aux entreprises (y compris services professionnels et services


informatiques).
 Services de communication.
 Services de construction et services d'ingénierie connexes
 Services de distribution
 Services d'éducation
 Services concernant l'environnement
 Services financiers (y compris services d'assurance et services bancaires)

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 Services de santé et services sociaux
 Services relatifs au tourisme et aux voyages
 Services récréatifs, culturels et sportifs
 Services de transports.
 Autres services non compris ailleurs.

Ces secteurs sont en outre subdivisés en quelque 160 sous-secteurs au total. Dans ce système
de classification, tout secteur de services, ou ses segments, peut être inclus dans la Liste
d'engagements d'un Membre avec des obligations spécifiques en matière d'accès aux marchés
et de traitement national. Chaque Membre de l'OMC a présenté une telle liste, comme l'exige
l'article XX :1 de l'Accord.

Il n'y a qu'une exception sectorielle dans l'ensemble autrement complet de mesures visées par
l'Accord.

L'Annexe sur les services de transport aérien de l'AGCS n'inclut que les mesures touchant
les services de réparation et de maintenance des aéronefs, la vente et la commercialisation des
services de transport aérien, et les services de systèmes informatisés de réservation (SIR). Elle
exclut les mesures qui affectent les droits de trafic aérien et les services directement liés à
l'exercice de ces droits. Cette exclusion fait l'objet de réexamen périodique.

Une autre exception générale s'applique aux "services fournis dans l'exercice du pouvoir
gouvernemental" (article I :3 b)). La définition pertinente précise qu'il s'agit des services qui
ne sont "fourni[s] ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs
fournisseurs de services" (article I :3 c)). Au nombre des exemples typiques on peut citer la
police, la protection contre l'incendie, les opérations de politique monétaire, les régimes de
sécurité sociale obligatoire et l'administration fiscale et douanière.

Les règles générales de l'AGCS se sont toutefois révélées incomplètes ou non entièrement
satisfaisantes en ce qui concerne certains secteurs. En effet, des secteurs présentent des
problématiques et des caractéristiques tout à fait particulières dont il doit être tenu compte. Par
exemple, la réglementation dans le secteur des services financiers se distingue
considérablement de la réglementation dans le secteur des services touristiques. Le caractère
prudentiel d'une grande partie de la réglementation dans le secteur financier, caractéristique qui
est propre à ce secteur, doit être reconnu, à défaut de quoi une entente dans ce secteur serait
impossible. De même, le secteur des télécommunications présente un caractère unique en ce
qu'il occupe un rôle central toujours croissant concernant la fourniture de tous les types de

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services. Une telle particularité doit être prise en considération lorsqu'il est question de la
libéralisation des échanges dans d'autres secteurs de services.

2 Annexes concernées :

2.1 Les règles régissant le commerce des services financiers :

2.1.1 Les règles générales de l'AGCS :

De façon générale, le commerce des services financiers est assujetti aux normes et disciplines
contenues dans l'AGCS. Ainsi, les dispositions de l'AGCS relatives, entre autres, au traitement
NPF, à la transparence, à la réglementation intérieure, aux paiements et transferts, à l'accès au
marché, au traitement national et au règlement des différends s'appliquent au regard du
commerce des services financiers entre les Membres de l’OMC. Ces dispositions sont toutefois
complétées, voire modifiées, par les dispositions d'autres instruments juridiques. Le premier de
ces instruments est Annexe sur les services financiers. Le second est le Mémorandum
d'accord sur les engagements relatifs aux services financiers.

1.3.2.1 La portée et le champ d'application de l'Annexe s'applique aux « mesures qui affectent
la fourniture des services financiers ». L'emploi du terme « affectent » dénote l'intention de lui
donner une large portée.

Le concept de « fourniture de services financiers » se réfère aux quatre modes de fourniture de


services précisés à l'article II :2 de l'AGCS, soit la fourniture d'un service

a) En provenance du territoire d'un Membre et à destination du territoire de tout autre


Membre.
b) Sur le territoire d'un Membre à l'intention d'un consommateur de services de tout autre
Membre.
c) Par un fournisseur de services d'un Membre, grâce à une présence commerciale sur le
territoire de tout autre Membre, d) par un fournisseur de services d'un Membre, grâce
à la présence de personnes physiques d'un Membre sur le territoire de tout autre
Membre.

2.2 L'Annexe sur les télécommunications :

L'entente de 1997 sur les services de télécommunications de base Le secteur des


télécommunications de base est le deuxième secteur de services au regard duquel une entente

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ne put être conclue à temps pour l'entrée en vigueur de l'AGCS. Les services de
télécommunications de base sont ceux relatifs au transfert d'information, vocale ou non, où
l'information est, tant au point de départ qu'au point d'arrivée, identique quant à sa forme et à
son contenu. Ainsi, ils se rapportent aux systèmes et infrastructures de télécommunications.

L'Annexe sur les télécommunications a été rédigée pour préciser certains aspects
du GATS relativement à ce secteur, et notamment le double rôle que jouent les
télécommunications pour le commerce, puisqu'elles constituent à la fois un mode de fourniture
de biens et d'autres services, et un service lui-même commercialisable à part entière. Tous les
services (et pas seulement les services de télécommunication), énumérés dans la liste
d'engagements d'un Membre, bénéficient des règles qui sont prévues par l'Annexe sur les
télécommunications. D'autres annexes concernent le transport aérien, le transport maritime et
les services financiers, mais l'annexe sur les télécommunications est, de loin, la plus détaillée.

Cette section oblige chaque Membre à faire en sorte que tous les fournisseurs de services,
cherchant à profiter des engagements prévus, se voient accorder l'accès aux réseaux et services
publics de télécommunication de base et l'usage de ces réseaux et services, suivant des
modalités et à des conditions raisonnables et non discriminatoires. Les Membres sont tenus de
respecter ces obligations, qu'ils aient ou non libéralisé la fourniture des télécommunications de
base, et qu'ils aient ou non prévu des engagements sur ces télécommunications. Notons
cependant que les bénéficiaires des disciplines prévues par cette Annexe seront des entreprises
qui fournissent des services figurant dans la liste d'engagements d'un Membre, et qui ne
fournissent donc pas seulement des services de télécommunication de base en concurrence ou
à valeur ajoutée, mais aussi tout autre service (comme par exemple des services bancaires ou
informatiques), auquel s'appliquent les engagements souscrits par le pays concerné.

L'Annexe s'applique aux mesures des Membres « qui affectent l'accès et le recours aux réseaux
et services publics de transport des télécommunications ». Comme dans le cas de Y Annexe sur
les services financiers, l'emploi du terme « affectent » dénote l'intention de lui donner une large
portée. Il est de plus précisé que chaque Membre fera en sorte que les obligations de l'Annexe
soient appliquées, pour ce qui est des fournisseurs de réseaux et de services publics de transport
des télécommunications, au moyen de toutes les mesures nécessaires. Il s'agit là d'une obligation
de résultat obligeant les Membres à s'assurer du respect des disciplines de l'Annexe par leurs
fournisseurs de tels réseaux et services, qu'ils soient contrôlés par l'État ou non et qu'ils
détiennent un monopole ou non.

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2.3 L’ Annexe sur Le transport aérien :

La Convention de Chicago de 1944 et le développement d'un système fondé sur le


bilatéralisme :

Le secteur du transport aérien est un autre secteur des services au regard duquel les résultats
atteints lors du Cycle d'Uruguay se sont révélés fort limités. En effet, comme nous le verrons,
les pays participant à ce cycle de négociations ne s'entendirent que pour inclure un certain
nombre de services auxiliaires aux services de transport aérien au sein de l'AGCS.

Pour comprendre la réticence des États quant à l'intégration de ce type de services au sein de
l'AGCS, il faut se référer au contexte réglementaire actuel concernant ces services. A cet égard,
il faut remonter à 1944, année où la Convention relative à l'aviation civile internationale fut
signée à Chicago (« Convention » ou « Convention de Chicago »). Cette dernière est entrée en
vigueur le 4 avril 1947. Par cette convention, les États signataires mettaient en place, sur une
base multilatérale, les assises de la future réglementation internationale dans le secteur du
transport aérien. L'objet avoué de la Convention est que l'aviation civile internationale puisse
se développer d'une manière sûre et ordonnée et que les services internationaux de transport
aérien puissent être établis sur la base de l'égalité des chances et exploités d'une manière saine
et économique.

La présente annexe s'applique aux mesures qui affectent le commerce des services de
transport aérien, qu'ils soient réguliers ou non, et des services auxiliaires. Il est confirmé
qu'aucun engagement ou obligation spécifique contracté en vertu du présent accord ne réduira
ni n'affectera les obligations découlant pour un Membre d'accords bilatéraux ou multilatéraux
en vigueur à la date d'entrée en vigueur de l'Accord sur l'OMC.

 L'Accord, y compris les procédures de règlement des différends qui y sont prévues, ne
s'appliquera pas aux mesures qui affectent :
a) Les droits de trafic, quelle que soit la façon dont ils ont été accordés ; où
b) Les services directement liés à l'exercice des droits de trafic, exception faite de ce qui
est prévu au paragraphe 3 de la présente annexe.
 L'Accord s'appliquera aux mesures qui affectent :

a) Les services de réparation et de maintenance des aéronefs ;

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b) la vente ou la commercialisation des services de transport aérien ;

c) Les services de systèmes informatisés de réservation (SIR).

4. Les procédures de règlement des différends prévues dans l'Accord ne pourront être
invoquées que dans les cas où des obligations ou des engagements spécifiques auront été
contractés par les Membres concernés et après que les possibilités de règlement des différends
prévues dans les accords ou arrangements bilatéraux et les autres accords ou arrangements
multilatéraux auront été épuisées.

2.4 Les règles régissant le mouvement des personnes physiques :

2.4.1 Les règles générales de l'AGCS :

La fourniture de services par des personnes physiques étant un des modes de fourniture de
services couverts par l'AGCS, les mesures des Membres affectant ce type de fourniture de
services sont assujetties aux disciplines de l'AGCS. Ainsi, les disciplines relatives, par exemple,
au traitement NPF et à la transparence s'appliquent. Notons que le concept de « personne
physique », auquel se réfère ce mode de fourniture de services, comprend tant les ressortissants
que les résidents permanents d'un Membre, dans ce dernier cas uniquement si le Membre n'a
pas de ressortissants ou bien accorde à ses résidents permanents substantiellement le même
traitement qu'à ses ressortissants. Les disciplines relatives à l'accès au marché et au traitement
national s'appliquent dans la mesure des engagements spécifiques pris par les Membres, tel que
discuté plus haut. Comme dans le cas des secteurs des services financiers et des
télécommunications, il faut toutefois tenir compte de quelques règles particulières que les pays
participant au Cycle d'Uruguay ont cru bon d'intégrer à l'AGCS.

2.4.2 L'Annexe sur le mouvement des personnes physiques :

Fournissant des services relayant de l’accord L'Annexe sur le mouvement des personnes
physiques fournissant des services relevant de l'Accord est un instrument juridique faisant partie
intégrante de l'AGCS.

Elle s'applique aux « mesures affectant les personnes physiques qui sont des fournisseurs de
services d'un Membre de même qu'aux personnes physiques d'un Membre qui sont employées
par un fournisseur de services d'un Membre, pour la fourniture d'un service pour lequel des
engagements spécifiques en rapport avec l'admission et le séjour à titre temporaire de ces
personnes physiques ont été contractés ».

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À nouveau, l'emploi du terme « affectant » indique que l'Annexe a, a priori, une large portée.
Elle ne trouve toutefois application que dans la mesure où un Membre a pris des engagements
spécifiques à l'égard d'un service pertinent, ce qui, dans le contexte actuel où ces derniers sont
plutôt limités, lui confère somme toute, du moins pour le moment, une portée limitée. Il faut
souligner qu'en l'absence d'engagements spécifiques, les dispositions d'application générale de
l'AGCS, par exemple celles relatives au traitement NPF et à la transparence, s'appliquent.

 L'AGCS s'applique en principe à tous les secteurs de services, à deux exceptions près.

L'article I :3 de l'AGCS exclut les services fournis "dans l'exercice du pouvoir


gouvernemental", c'est-à-dire les services qui ne sont fournis ni sur une base commerciale, ni
en concurrence avec d'autres fournisseurs. Les activités faisant partie d'un régime de sécurité
sociale et les autres services publics, comme les services de santé et d'éducation, qui ne sont
pas fournis dans les conditions commerciales, en sont de bons exemples.

Par ailleurs, l'Annexe sur les services de transport aérien exclut du champ d'application de
l'Accord les mesures qui affectent les droits de trafic et les services directement liés à l'exercice
de ces droits.

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Conclusion :

Il ressort du présent article que les règles générales de l'AGCS ne sont parfois pas suffisantes
ou considérées entièrement adéquates pour régir le commerce des services dans un secteur
particulier. Dans certains cas, les règles générales doivent être complétées, précisées ou
modifiées de façon à répondre à une problématique ou à des caractéristiques propres à un
secteur donné. Ainsi, nous avons vu que, dans le secteur des services financiers, il a été
nécessaire par exemple d'ajouter aux disciplines générales de l'AGCS afin de préserver la pleine
capacité des Membres d'adopter des mesures prudentielles. Dans le secteur des
télécommunications, il s'est avéré nécessaire de prévoir notamment certaines règles
additionnelles concernant l'accès et le recours aux réseaux et services publics de transport des
télécommunications, ceci afin de garantir l'intégrité des engagements spécifiques pris par les
Membres. En ce qui a trait au mouvement des personnes physiques, les Membres ont tenu à
préciser, inter alia, que l'AGCS n'affectait pas leurs mesures se rapportant à la citoyenneté, à la
résidence et à l'emploi à titre permanent. Dans le cas du transport aérien, nous avons vu que les
Membres ne semblent pas encore prêts à changer le système actuel, de nature plutôt
protectionniste et discriminatoire, et à soumettre ce secteur dans son entier aux disciplines de
l'AGCS. Il est fort probable que si une entente intervient à l'effet d'intégrer l'ensemble de ce
secteur au sein de l'AGCS, la mise en place de règles additionnelles sera nécessaire. À l'instar
du secteur des télécommunications de base, il pourrait s'agir, par exemple, de normes visant à
empêcher les comportements anticoncurrentiels

En outre, L'ensemble des discussions internationales notamment autour du GATT interprètent


les services dans un schéma issu de l'échange des biens. Ce schéma n'est pas totalement
opératoire. La difficulté des services, au moins pour certains, c'est que leur « contenu » est en
permanente construction. Dès lors, ou la discussion reste très générale, ou elle doit
nécessairement pénétrer dans des domaines qui sont normalement laissés à l'initiative des
producteurs ou des utilisateurs.

Le risque serait que l'accord sur les échanges reste très général et qu'il passe à côté de ce qui est
la dynamique même de nombreux services, à savoir de créer un ensemble de relations, de
proposer des solutions et d'établir un système qui a sa propre logique et qui peut dépasser les
logiques nationales.

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Webographie :

 https://www.wto.org/french/tratop_f/serv_f/gatsqa_f.htm
 https://www.wto.org/french/tratop_f/serv_f/gsintr_f.pdf
 https://www.itu.int/newsarchive/wtpf96/struc5-fr.html
 https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2002-v43-n3-cd3831/043718ar.pdf
 https://www.persee.fr/doc/rei_0154-3229_1990_num_52_1_1332
 https://www.wto.org/french/docs_f/legal_f/26-gats.pdf
 http://193.138.101.119/no_index/actualite/note-explicative-10-mai-2006.pdf
 http://archive.ipu.org/splz-f/trade04/services.pdf

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