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CHAHBOUN Aya
EL KIRA Nouhaila
EL MADANI Chaimaa
ES-SOUFY Aimad
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Sommaire
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 3
Partie 1 : le cycle Doha de développement............................................................................................. 5
Chapitre 1 : généralités sur le cycle de développement ..................................................................... 6
Section 1 : le besoin d’un cycle de développement ........................................................................ 7
Section 2 : les priorités d’un cycle de développement ................................................................... 8
Chapitre 2 : LES CONFERENCES MINISTERIELLES DU DOHA A NOS JOURS ...................................... 11
Section 1 : Définition d’une conférence ministérielle ....................................................................... 11
Section 2 : Les conférences ministérielles de l'OMC : Objectifs et réalisations ............................... 11
Partie 2 : les résultats du cycle de Doha................................................................................................ 30
Chapitre 1 L'échec du cycle de Doha : ............................................................................................... 31
Section 1 : Explication des raisons de l'échec du cycle de Doha .................................................. 31
Section 2 :Analyse des difficultés rencontrées pendant les négociations ...................................... 36
Chapitre 2 : L’impact de l’échec du cycle de Doha ............................................................................ 41
Section 1 : L’impact sur le commerce international : .................................................................... 41
Section 2 :Sur les pays en développement et les pays les moins avancés : .................................. 47
Chapitre 3 : les perdants et les gagnants des négociations .............................................................. 51
Section 1 : Les gagnants : .............................................................................................................. 51
Section 2 : Les perdants :............................................................................................................... 53
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 56
Webographies ....................................................................................................................................... 58
Bibliothèques......................................................................................................................................... 57
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INTRODUCTION
Depuis les débuts de la Route de la soie jusqu'à la création de l'Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce (GATT) et la naissance de l'OMC, le commerce a joué un rôle
important s'agissant de soutenir le développement économique et de promouvoir des relations
pacifiques entre les nations.
Cependant, la création de l'OMC le 1er janvier 1995 a marqué la plus grande réforme du
commerce international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors que le GATT
régissait principalement le commerce des marchandises, l'OMC et ses accords visent
également le commerce des services et la propriété intellectuelle. La naissance de l'OMC a
également ouvert la voie à de nouvelles procédures de règlement des différends.
Toujours dans le cadre de l’OMC et son rôle de promouvoir son principal objectif qui est la
libéralisation des échanges internationaux et insérer la notion du développement dans le
commerce mondial, le lancement du cycle de DOHA en 2001 par l’OMC avait comme
objectif une profonde réforme du système commercial international par la réduction des
obstacles au commerce et la révision des règles commerciales. De surcroit, l'un des objectifs
fondamentaux du Programme de Doha pour le développement est d'améliorer les perspectives
commerciales des pays en développement.
Entre autres, au cours des 50 dernières années, le système commercial multilatéral représenté
par l'Organisation mondiale du commerce a apporté des contributions importantes à la
croissance économique, au développement et à l'emploi. En particulier au milieu d'un
ralentissement économique mondial, l’OMC est déterminée à poursuivre le processus de
réforme et de libéralisation de la politique commerciale pour faire en sorte que le système soit
pleinement fonctionnel pour promouvoir la reprise, la croissance et le développement. Le
système commercial multilatéral réaffirme donc avec force les principes et les objectifs
énoncés dans l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce et il
s’engage à rejeter le recours au protectionnisme. Le commerce international peut jouer un rôle
majeur dans la promotion du développement économique et la réduction de la pauvreté.
D’ailleurs, la majorité des membres de l’OMC sont des pays en voie de développement c’est
pour cela l’OMC vise toujours à mettre leurs besoins et leurs intérêts au centre du Programme
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de travail adopté dans la déclaration de Doha, tout en rappelant le Préambule de l'Accord de
Marrakech, il continue à faire des efforts positifs pour que les pays en développement, et en
particulier les moins avancés d'entre eux, occupent une part de la croissance du commerce
mondial qui corresponde aux besoins de leur développement économique. Dans ce contexte,
un meilleur accès aux marchés, des règles équilibrées, ainsi que des programmes d'assistance
technique et de renforcement des capacités bien ciblés et disposant d'un financement durable
ont des rôles importants à jouer. Les besoins des pays en développement peuvent également
être invoqués pour justifier des mesures qui ne seraient normalement pas autorisées en vertu
des accords, comme l'octroi de certaines subventions publiques. Cette nécessité est réaffirmée
dans la Déclaration ministérielle de Doha de 2001, point de départ des négociations
commerciales multilatérales actuelles, ces négociations, connues sous le nom de Programme
de Doha pour le développement (PDD), constituent le cœur de la contribution apportée par
l’OMC à la réalisation des Objectifs du développement durable.
D'après tout ce qui précède, il paraît judicieux de répondre à la problématique suivante :
Dans quelle mesure la réussite de l’OMC, à favoriser le développement économique et
sociale des pays en développement, à travers les différentes conférences ministérielles,
est-elle approuvée ?
Dans cette optique, cette dissertation vise à mener une réflexion sur les différents aspects du
cycle de Doha. La première partie sera consacrée aux généralités sur le cycle de
développement, avec une présentation de la nécessité et des priorités d’un tel cycle, plus une
présentation des conférences ministérielles et leurs apports en matière de développement. La
seconde partie, quant à elle, portera sur les résultats du cycle de Doha, en mettant l’accent sur
l’impact de l’échec de cette négociation et les gagnants et perdants des négociations.
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PARTIE 1 :
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Chapitre 1 : généralités sur le cycle de développement
Le Cycle de Doha est le tout dernier cycle de négociations commerciales entre les Membres
de l'OMC. Il vise à réformer en profondeur le système commercial international par la
réduction des obstacles au commerce et des règles commerciales révisées. Le programme de
travail comprend environ 20 domaines. Le Cycle est aussi appelé semi-officiellement
Programme de Doha pour le développement car l'un de ses principaux objectifs est
d'améliorer les perspectives commerciales des pays en développement.
Cependant, le Cycle a été lancé officiellement à la quatrième conférence ministérielle de
l'OMC, tenue à Doha (Qatar), en novembre 2001. La déclaration ministérielle de Doha a
défini le mandat des négociations qui portent, notamment sur l'agriculture, les services et la
propriété intellectuelle, qui faisaient déjà l'objet de discussions.
De même, les ministres ont également approuvé à cette conférence une décision visant à
régler les problèmes rencontrés par les pays en développement dans la mise en œuvre des
Accords de l'OMC. Ils ont aussi placé le développement au centre du Cycle de Doha, et ce,
dès son lancement.
Par ailleurs, les travaux de l’OMC visent à rendre les courants d’échanges plus fluides et
prévisibles, dans l’intérêt de tous. Ils comportent deux volets : la réduction des obstacles au
commerce lorsque cela est possible et l’élaboration de règles concernant le maintien
d’obstacles au commerce ainsi que d’autres politiques commerciales. Ces deux éléments
résultent de cycles de négociations menées entre les gouvernements depuis les années 1940.
En effet, le Cycle de Doha s’inscrit dans le prolongement de cette tradition. Il s’agit de la
9ème série de négociations depuis la deuxième Guerre mondiale et de la première depuis que
l’OMC a hérité le système commercial multilatéral en 1995. Le but est de réaliser la première
grande refonte du système du XXIe siècle.
Ce cycle de négociations commerciales multilatérales visait à soutenir une plus grande
intégration des pays en développement dans l'économie mondiale et à réduire les barrières
commerciales à travers le monde. Le cycle de Doha est donc un programme de négociations
commerciales qui vise à créer les conditions d'une concurrence équitable, à renforcer la
croissance économique et à réduire la pauvreté dans les pays les moins avancés. Son objectif
est de faciliter l'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale, d'accroître
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leur part dans le commerce international et d'améliorer leurs perspectives de développement
économique à long terme.
Le besoin d'un cycle de développement pour Doha est né dans un contexte économique
mondial particulièrement difficile. Avant le lancement de ce cycle en 2001, de nombreux pays
en développement se trouvaient confrontés à des obstacles sur les marchés internationaux, tels
que des tarifs douaniers élevés, des barrières non-tarifaires, ou encore des subventions à
l'exportation dans les pays développés. Cette situation avait pour effet de limiter leur accès
aux marchés internationaux, et de freiner leur croissance économique.
Dans ce contexte, la conférence ministérielle de Seattle en décembre 1999 avait pour objectif
de lancer un nouveau cycle de négociations commerciales internationales visant à réduire les
obstacles aux échanges internationaux. Cependant, cette conférence s'est soldée par un échec,
en grande partie en raison de divergences entre les pays développés et les pays en
développement sur les thèmes de l'agriculture et des services.
C'est dans ce contexte que le cycle de Doha a été lancé en 2001. Son objectif était de relancer
le processus de négociation commerciale en offrant aux pays en développement de meilleures
perspectives quant à leur participation au commerce mondial, en particulier dans les domaines
de l'agriculture et des services. Le cycle de Doha était donc conçu pour répondre aux besoins
spécifiques des pays en développement, en cherchant à équilibrer les intérêts des différents
acteurs, et en mettant l'accent sur la dimension sociale et environnementale du développement
économique.
De surcroit, le cycle de Doha a été considéré comme une opportunité importante pour stimuler
la croissance économique des pays les moins avancés. En effet, il aurait permis de faciliter
leur accès aux marchés internationaux, tout en contribuant à renforcer leur capacité à répondre
aux normes et standards internationaux.
L’échec de la troisième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce
(OMC) tenue à Seattle en novembre 1999 a révélé l’émergence des pays en voie de
développement (PVD) au sein du système commercial multilatéral et celle de leurs
revendications souvent appuyées par les organisations non gouvernementales (ONG) du Nord
et du Sud. Après deux années de travaux et de discussions assez intenses, les 142 pays
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membres de l’OMC aboutissent à la fin du mois d’octobre 2001 à la publication de quatre
documents principaux
Les priorités de ce cycle de développement sont variées et ont pour objectif de favoriser le
commerce mondial tout en prenant en compte les besoins des pays en développement.
Ces priorités sont essentielles pour faciliter les échanges commerciaux entre les pays, réduire
les disparités économiques entre les pays riches et pauvres, et assurer un accès équitable aux
marchés mondiaux pour tous les pays.
Le débat autour du développement de DOHA s'est principalement concentré sur l'agriculture,
mais pour véritablement favoriser le développement, il est crucial de mettre l'accent sur bien
plus que cela. En priorité, il est essentiel d'ouvrir les marchés aux biens produits par les pays
en développement. Il est urgent de réduire les barrières protectionnistes qui entravent les
produits manufacturés intensifs en travail tels que les textiles et les produits alimentaires
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transformés, ainsi que les services intensifs en main-d’œuvre non qualifiée comme les
services maritimes et la construction. La facilitation de la mobilité du travail, particulièrement
en ce qui concerne l'immigration temporaire de travailleurs non qualifiés, doit également être
une priorité. En outre, le nouveau cycle de négociation doit viser à limiter l'évolution des
barrières non-tarifaires qui se sont mises en place au détriment de la réduction des tarifs
douaniers.
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D. Réduire les barrières non tarifaires :
Les pays membres doivent s’engager à éliminer les obstacles non tarifaires, tels que les
normes techniques, les réglementations sanitaires et phytosanitaires, les règles d’origine et les
inspections douanières. Les pays doivent respecter les normes internationales et mettre en
œuvre des mesures de transparence commerciale pour faciliter le commerce. L’OMC
encourage la transparence et la rationalisation des règlements techniques pour faciliter les
échanges commerciaux.
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que les accords internationaux contre la corruption (comme le Foreign Corrupt Practices Act
américain) devraient faire partie d’un accord international.
La Conférence ministérielle est habilitée à prendre des décisions sur toutes les questions
relevant de tout Accord commercial multilatéral, si un Membre en fait la demande,
conformément aux prescriptions spécifiques concernant la prise de décisions qui sont
énoncées dans le présent accord et dans l'Accord commercial multilatéral correspondant.
L'une des principales réalisations de la conférence a été le lancement du Cycle de Doha pour
le développement, qui visait à réformer en profondeur le système commercial multilatéral
travers la réduction des obstacles au commerce et l’adoption de règles commerciales révisées.
Ainsi la promotion du développement économique dans les pays en développement, D’où
l’appellation programme de Doha pour le développement. Le programme de travail comprend
une vingtaine de domaines, dont l'agriculture, les services et la propriété intellectuelle qui ont
déjà fait l'objet de négociations.
La Conférence a également été marquée par deux autres décisions majeures, l’adhésion de la
Chine en tant que 143ème membre de l’OMC, ainsi que le Taipei chinois, aussi appelé le
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Taïwan à l'OMC d'une part, et l'adoption d'une déclaration traitait de l'Accord sur les aspects
des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et permettait au
gouvernement d'être flexible vis-à-vis de l'Accord sur les ADPIC pour faire face aux
problèmes de santé.
L’agriculture :
L’objectif à long terme mentionné dans l'Accord sur l’agriculture, qui est d'établir un système
de commerce équitable et axé sur le marché au moyen d'un programme de réforme
fondamentale comprenant des règles renforcées et des engagements spécifiques concernant le
soutien et la protection afin de remédier aux restrictions et distorsions touchant les marchés
agricoles mondiaux et de les prévenir. Les membres sont engagés à mener des négociations
globales visant à des améliorations substantielles de l'accès aux marchés, des réductions de
toutes les formes de subventions à l'exportation, en vue de leur retrait progressif et des
réductions substantielles du soutien interne ayant des effets de distorsion des échanges. Ainsi
qu’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement.
Les services
Les négociations sur les services duraient déjà depuis près de deux ans lorsqu’elles ont été
incorporées dans le nouveau programme de Doha.
L’Accord général sur le commerce des services (AGCS) demande aux gouvernements
Membres d’engager des séries de négociations successives sur des questions spécifiques en
vue de libéraliser progressivement le commerce des services.
Les Ministres sont convenus d’engager des négociations visant à réduire les droits de douane
sur tous les produits non agricoles. L’objectif est de réduire ou selon qu’il sera approprié
d’éliminer les droits de douane et les crêtes tarifaires, ainsi que les obstacles non tarifaires au
commerce, en particulier pour les produits dont l’exportation présente un intérêt pour les pays
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en développement. Ces négociations tiennent pleinement compte des besoins et intérêts
spéciaux des pays en développement et des pays les moins avancés en reconnaissent qu’une
réciprocité totale n’est pas nécessaire entre ces pays et les autres participants pour ce qui est
des engagements de réduction.
Il convient de préciser que Les produits non agricoles sont les produits qui ne sont pas visés
par l’Accord sur l’agriculture. Cela va des produits manufacturés aux combustibles et aux
produits de la pêche. Ces produits représentent ensemble plus de 90 % du commerce mondial
des marchandises.
Les problèmes de santé publique touchent de nombreux pays en développement et pays les
moins avancés, en particulier ceux qui résultent du VIH/SIDA, de la tuberculose, du
paludisme et d'autres épidémies. Pour y remédier l’Accord de l'OMC sur les aspects des droits
de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Accord sur les ADPIC) doit faire partie
d’une action nationale et internationale plus large. bien que la protection de la propriété
intellectuelle soit importante pour le développement de nouveaux médicaments.
Cependant, l'accord sur les ADPIC ne devrait pas empêcher les pays membres de prendre des
mesures pour protéger la santé publique. A ce titre, Les membres de l'OMC se sont mis
d’accord que cet accord devrait être interprété et mis en œuvre de manière à soutenir le droit
des membres de protéger la santé publique et de promouvoir l'accès de tous aux médicaments.
Les négociations ont également porté sur l'engagement des pays développés à encourager le
transfert de technologie vers les pays les moins avancés conformément à l'article de l'Accord
sur les ADPIC.
Les ministres se sont mis d'accord pour entamer des négociations sur l’Accord antidumping
(article 6 du GATT) et l’Accord sur les subventions. En effet, les pays en développement
indiquant qu'ils souhaitaient que le nombre de mesures antidumping prises à l'encontre de
leurs produits diminue et que le traitement spécial et différencié soit mis en œuvre pour les
règles qui leur sont applicables. Certains pays se sont félicités de la mention de négociations
sur la réduction des subventions au secteur de la pêche dans cette partie du texte.
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Les Ministres ont mentionné spécifiquement les subventions aux pêcheries comme étant un
secteur important pour les pays en développement et pour lequel les participants devraient
viser à clarifier et à améliorer les disciplines de l’OMC.
Environnement
Les négociations lors de la Conférence de Singapour qui s'est tenue en décembre 1996, ont
porté sur plusieurs sujets, notamment commerce et investissement, commerce et politique de
la concurrence, transparence des marchés publics et facilitation des échanges.
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Commerce et politique de la concurrence : Cette question portait sur la manière dont la
politique de la concurrence peut être utilisée pour garantir des conditions équitables pour
les entreprises engagées dans le commerce international, notamment en empêchant les
pratiques anticoncurrentielles.
Transparence des marchés publics : Cette question portait sur la manière dont la
transparence dans les marchés publics peut contribuer à assurer une concurrence loyale
entre les entreprises qui cherchent à fournir des biens et services aux gouvernements.
Facilitation des échanges : Cette question portait sur la manière dont les procédures
douanières, les formalités administratives et autres obstacles peuvent être simplifiés et
rationalisés pour faciliter le commerce international et encourager la croissance
économique.
b. La cinquième Conférence ministérielle, Cancún, 10 14 septembre 2003
Cependant, la conférence n'a abouti à aucun résultat concret et s'est terminée par un échec, en
raison de l'incapacité des pays participants ( les pays en développement et développés ) à
s'entendre sur les questions majeures telles que l'agriculture , l'accès aux médicaments
génériques" dans le cadre de la Déclaration de Doha sur les droits de propriété intellectuelle et
la santé publique", les pays en développement ont accusé les pays développés d'ignorer leurs
préoccupations, tandis que les pays développés ont accusé les pays en développement de
bloquer les négociations, et les pays les moins avancés ont également noté l'absence de
progrès sur les dispositions relatives au traitement spécial et différencié qui devraient tenir
compte de leurs spécificités.
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En décembre 2005, les représentants des 149 Etats membres de l'OMC se sont réunis à Hong
Kong pour leur 6ème conférence ministérielle. Les principaux thèmes abordés lors de cette
conférence étaient liés aux négociations commerciales multilatérales dans le cadre du Cycle
de Doha de l'OMC.
Les discussions ont porté sur des sujets tels que la libéralisation des échanges de biens et
services, les règles de l'OMC pour le commerce international, la réduction des subventions
agricoles, l'accès aux médicaments pour les pays en développement et les liens entre
commerce et développement. La conférence avait pour objectif de trouver des solutions pour
faire avancer les négociations commerciales multilatérales dans le but de promouvoir une
croissance économique durable et de réduire les disparités entre les pays développés et en
développement.
Accord sur l'agriculture : Les membres de l'OMC ont convenu de réduire les subventions à
l'exportation et d'offrir un meilleur accès aux marchés pour les produits agricoles des pays en
développement.
La question du coton : Les subventions aux exportations de coton devraient cesser à compter
de 2006, mais le problème des aides internes – qui représentent90 % des soutiens aux
producteurs des Etats-Unis – demeurait entier, l’accord ayant toutefois été défini comme un
objectif leur réduction.
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Mesures en faveur des pays les moins avancés : Les membres de l'OMC ont adopté des
mesures pour aider les pays les moins avancés à participer pleinement au commerce
international.
Accès aux médicaments : Un accord a été conclu pour permettre aux pays en développement
de produire des médicaments génériques pour répondre aux besoins de santé publique, sans
être tenus de respecter les règles de propriété intellectuelle. Cette décision a été prise pour
permettre aux pays les plus pauvres de produire des médicaments peu coûteux pour traiter des
maladies telles que le sida, la malaria et la tuberculose. Cette décision, connue sous le nom
d'accord sur les ADPIC, est considérée comme un tournant dans la politique de santé
mondiale et une victoire pour les mouvements de défense de la santé publique.
Dans l'ensemble, la Conférence de Hong Kong a permis de faire des progrès significatifs dans
la promotion du commerce mondial équitable et dans la réduction des disparités économiques
entre les pays développés et les pays en développement.
Au cours de la conférence, deux décisions ont été prises. La première portait sur le
programme de travail sur le commerce électronique, qui inclurait des questions liées au
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développement, aux principes fondamentaux de l'OMC, à la non-discrimination, à la
prévisibilité et à la transparence, ainsi qu'aux discussions sur le traitement commercial des
logiciels livrés par voie électronique. Les membres ont décidé de maintenir leur pratique
actuelle, qui consiste à ne pas imposer de droits de douane sur les transmissions électroniques,
jusqu'à la prochaine session en 2011.
Décisions sur les plaintes en situation de non-violation ou motivées par une autre
situation dans le domaine des ADPIC
Enfin, la conférence a conclu que l'OMC doit rester crédible face aux défis qui se
profilent, en renforçant éventuellement la relation de l'OMC avec d'autres organisations
internationales pertinentes, tout en respectant les mandats de l'OMC. La transparence,
l'inclusion et la pleine participation sont des principes fondamentaux qui doivent être
maintenus. En outre, le nombre croissant d'accords commerciaux bilatéraux et régionaux
posait un problème pour le système commercial multilatéral, mais le mécanisme de
transparence de ces accords dans le cadre de l'OMC fonctionnait relativement bien et pouvait
être amélioré.
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La huitième conférence ministérielle de l'OMC s'est tenue à Genève du 15 au 17 décembre
2011. La conférence a été présidée par M. Pascal Lamy et avait pour thème "Le commerce
pour le bien-être".
Cette conférence a également abordé des questions telles que le développement, l'accès aux
marchés, les règles commerciales et les négociations en cours. Le cycle de Doha a également
été discuté, avec une forte convergence sur la nécessité de le conclure et de le rendre plus
centré sur le développement. La conférence a également souligné l'importance de l'adhésion à
l'OMC pour les pays en développement et a encouragé les membres à travailler ensemble pour
renforcer le système commercial multilatéral. Enfin, la conférence a appelé à la mise en place
d'un mécanisme de surveillance et de transparence des accords commerciaux régionaux pour
renforcer l'intégration économique régionale dans le cadre du système commercial
multilatéral.
Apport de la conférence :
Les petites économies :la Conférence a adopté une décision visant à renforcer l'intégration
des petites économies dans le système commercial multilatéral. Cette décision prévoit
notamment la mise en place d'un groupe de travail sur les questions spécifiques aux petites
économies.
L'accession des pays les moins avancés (PMA) :la Conférence a adopté une décision visant
à accélérer l'accession des PMA au système commercial multilatéral.
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L'octroi d'une dérogation concernant les services pour les PMA : la Conférence a adopté
une décision permettant aux PMA de bénéficier d'une dérogation concernant les services, afin
de leur permettre de développer leur capacité dans ce domaine.
Les examens des politiques commerciales :la Conférence a adopté une décision visant à
renforcer les examens des politiques commerciales des membres de l'OMC. Cette décision
prévoit notamment la mise en place d'un mécanisme de suivi des recommandations issues des
examens des politiques commerciales.
Les ministres ont eu l'occasion de participer à trois séances de travail interactives sur les
thèmes suivants : l'importance du système commercial multilatéral et de l'OMC, le commerce
et le développement, et le Programme de Doha pour le développement.
Les résultats de la Conférence ont été présentés sous neuf rubriques distinctes :
Défis mondiaux actuels : La Conférence a reconnu les défis mondiaux actuels, tels que le
changement climatique, l'énergie, la sécurité alimentaire et les maladies transfrontalières, et a
souligné l'importance de l'OMC dans la promotion d'une réponse multilatérale efficace.
Règlement des différends : Les membres ont réaffirmé leur engagement en faveur du
système de règlement des différends de l'OMC et ont convenu de renforcer son efficacité et
son accessibilité.
Accessions : Les membres ont encouragé la poursuite des négociations d'accession des pays
candidats à l'OMC, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par certains d'entre eux.
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Rôle du Comité du commerce et du développement (CCD) : Les membres ont convenu de
renforcer le rôle du CCD en tant que principal organe directeur de l'assistance technique et de
la coopération en matière de commerce pour les pays en développement.
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Sécurité alimentaire : les membres de l'OMC ont adopté une déclaration sur la sécurité
alimentaire, qui reconnaît le droit des pays à prendre des mesures pour protéger la sécurité
alimentaire de leur population, sans être considérées comme des barrières au commerce. Cette
déclaration permet aux pays en développement de stocker des réserves de denrées
alimentaires par exemple les céréales afin de faire face aux pénuries et aux hausses des prix
des produits alimentaires. Les pays développés se sont engagés à ne pas poursuivre les pays
en développement devant l'OMC pour avoir recours à ces mesures.
Agriculture : les membres de l'OMC ont adopté un accord sur la facilitation des échanges,
qui comprend un volet sur les obstacles techniques au commerce des produits agricoles.
L'accord vise à simplifier et harmoniser les procédures douanières et réglementaires liées aux
échanges de produits agricoles entre les pays membres de l'OMC
Coton : Les membres de l'OMC ont également adopté une décision sur le coton, qui vise à
réduire les subventions et les mesures de soutien qui faussent les échanges de coton sur les
marchés internationaux. L'objectif est d'améliorer les conditions de vie des producteurs de
coton dans les pays en développement, en réduisant les distorsions commerciales qui affectent
leur compétitivité.
Concernant les pays les moins avancés (PMA), Les membres de l'OMC ont adopté une série
de mesures visant à aider ces derniers à participer de manière plus efficace au commerce
mondial. Ces mesures comprennent la réduction des droits de douane, l'amélioration de l'accès
aux marchés et aux médicaments génériques, l'encouragement des transferts de technologie, la
simplification des procédures douanières et l'assistance technique pour renforcer les capacités
des PMA.
Après de longues négociations, les membres de l'OMC ont réussi à parvenir à un consensus
sur les mesures visant à faciliter le commerce mondial, en concluant un accord historique sur
la facilitation des échanges. C’est un Accord historique dans le fonctionnement de l’OMC, qui
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après plusieurs cycles de négociations sans résultat véritable, est parvenu à obtenir le premier
Accord multilatéral. L’AFE vise à simplifier les transactions commerciales sur toute la chaîne
logistique internationale, et à réduire les coûts qui y sont associés tant à l’importation, à
l’exportation et qu’au transit. Cet accord a pour objectifs, Accélérer le mouvement, la
mainlevée et le dédouanement des marchandises, améliorer la coopération entre les autorités
douanières et les autres autorités et accroitre l’assistance technique et le soutien pour le
renforcement des capacités.
Il convient d’ajouter que la Facilitation des échanges est particulièrement importante pour les
pays en développement, car elle leur permet de réduire les coûts et les délais associés aux
échanges commerciaux. Elle peut également aider à stimuler la croissance économique et à
réduire la pauvreté dans ces pays.
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développement de constituer des réserves alimentaires pour faire face aux crises alimentaires.
Ainsi, le paquet de Nairobi vise à encourager la concurrence à l'exportation en éliminant les
subventions à l'exportation pour les produits agricoles.
Le coton : le paquet de Nairobi de l'OMC comprend également des mesures spécifiques pour
aider les pays producteurs de coton, qui sont principalement des pays en développement, en
particulier les pays les moins avancés (PMA), à améliorer leur situation économique. Ces
mesures visant à améliorer l'accès des PMA aux marchés mondiaux du coton, notamment en
éliminant les subventions à l'exportation pour le coton.
Questions concernant les PMA : le paquet de Nairobi prévoit des règles d'origine
préférentielles pour les pays les moins avancés. Ces règles permettent aux produits originaires
des PMA de bénéficier de traitements tarifaires préférentiels dans les pays développés. Le
paquet de Nairobi prévoit également la mise en œuvre du traitement préférentiel en faveur des
services et fournisseurs de services des pays les moins avancés, ainsi que la participation
croissante des PMA au commerce des services.
En résumé, le paquet de Nairobi contient plusieurs dispositions visant à améliorer l'accès des
pays en développement et des PMA aux marchés mondiaux, en particulier dans les secteurs
Del ‘agriculture et du coton, ainsi qu'à renforcer la sécurité alimentaire et à encourager la
participation des PMA au commerce des services.
De plus, lors de cette conférence, plus de 50 Membres ont décidé d’élargir le champ
d'application de l'Accord sur les technologies de l’information (qui avait déjà été conclu lors
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de la première conférence de l'OMC qui s’est tenue à Singapour), qui couvre désormais 201
produits additionnels dont le commerce annuel est estimé à plus de 1 300 milliards de dollars,
représentant près de 10 % du commerce mondial des marchandises. Cet accord sur les
technologies de l'information est le premier accord majeur de réduction tarifaire conclu à
l'OMC depuis 1996.
- Décision sur le Programme de travail sur les petites économies : cette décision vise à
renforcer l'assistance technique et la coopération en faveur des petites économies, afin de leur
permettre de tirer pleinement parti des avantages du système commercial multilatéral.
- Décision sur les subventions à la pêche : les membres de l'OMC ont convenu de négocier
un accord visant à limiter les subventions à la pêche qui contribuent à la surpêche et à la
surexploitation des ressources marines.
- Décision sur le Programme de travail sur le commerce électronique : cette décision vise
à lancer des discussions exploratoires sur les questions liées au commerce électronique, telles
que la protection des données, la sécurité des transactions et les barrières réglementaires.
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- Décision sur les plaintes en situation de non-violation et motivées par une autre
situation dans le domaine des ADPIC : cette décision permet aux membres de l'OMC de
déposer des plaintes en cas de préjudice causé par des mesures commerciales qui ne violent
pas explicitement les règles de l'OMC, mais qui ont un impact négatif sur le commerce.
Le CCD réuni en session spécifique continuera de suivre l'évolution des propositions des
petites économies dans les organes de l'OMC et dans les groupes de négociation afin de
trouver des solutions, le plus rapidement possible, aux questions liées au commerce
identifiées pour l'intégration plus complète des PEV dans le système commercial multilatéral.
Les Membres s'engagent de poursuivre les travaux menés dans le cadre du Programme de
travail sur le commerce électronique sur la base du mandat existant tel qu'énoncé dans le
document WT/L/274 et pour Le maintien de la pratique actuelle qui consiste à ne pas imposer
de droits de douane sur les transmissions électroniques jusqu'à la prochaine conférence.
Les membres de l’OMC ont une fois de plus raté une occasion de s’attaquer aux déséquilibres
fondamentaux du système commercial mondial. Aucun accord important n’a en réalité été
atteint à Buenos Aires.
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Contexte :
Initialement prévue pour juin 2020, la CM12 de l'OMC a été reportée en raison de la
pandémie de COVID-19. En mai 2020, le Kazakhstan avait proposé de la reporter à juin 2021,
mais en raison de la pandémie toujours en cours, les membres de l'OMC ont différé la
décision. En avril 2021, les membres ont finalement convenu que la CM12 aurait lieu à
Genève du 30 novembre au 3 décembre. Cependant, l'apparition d'une nouvelle souche
hautement contagieuse du virus COVID-19 et les restrictions de voyage qui en ont résulté ont
conduit à la décision du Conseil général de reporter la CM12 sine die le 26 novembre 2021.
La CM12 de l'OMC prévoyait l'adoption de plusieurs décisions concernant des domaines tels
que :
Commerce et santé : L’Union devrait apporter son soutien à une éventuelle solution dans ce
domaine en ce qui concerne les restrictions à l’exportation, les mesures de facilitation des
échanges commerciaux, le renforcement de la transparence et d’autres éléments compris dans
la dernière proposition de projet de déclaration du conseil général. Cette solution pourrait
également inclure un programme de travail de l’OMC pour l’« après-CM 12 », dont l’objectif
serait de renforcer la résilience des membres face aux pandémies futures.
Mesures liées à la propriété intellectuelle, telles que prévues dans l’accord sur les
ADPIC, dans les circonstances de la pandémie de COVID-19 et des autres pandémies :
ces négociations s’inscrivent dans le cadre des discussions en cours au sein de l’OMC sur la
manière dont le système commercial peut améliorer l’accès mondial aux vaccins et
traitements contre la COVID-19.
27
le domaine de l’agriculture. Cette initiative pourrait constituer un élément crédible dans un
programme de sécurité alimentaire.
Détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire : les négociations visent à
parvenir à un accord sur une « solution permanente » permettant d’atteindre l’objectif fixé
dans la décision ministérielle de Bali du 7 décembre 2013 sur la détention de stocks publics à
des fins de sécurité alimentaire.
Accès au marché dans le domaine de l’agriculture : les discussions sur l’accès au marché
dans le domaine de l’agriculture ont montré qu’une reprise des négociations relatives à
l’abaissement des droits de douane au sein de l’OMC ne suscite pas beaucoup d’intérêt et n’a
que peu de chances de survenir dans un futur proche.
28
Coton : compte tenu de la divergence des positions dans les négociations, le résultat le plus
probable pour la CM 12 pourrait se traduire par des améliorations de la transparence. L’Union
a inclus, dans sa proposition coprésentée de décision ministérielle sur les améliorations de la
transparence dans le domaine de l’agriculture, une idée relative à la transparence dans le
secteur du coton.
Pays les moins développés (PMA) et traitement spécial et différencié : les négociations sur
les dispositions relatives au traitement spécial et différencié s’inscrivent dans le programme
de Doha pour le développement et la CM 12 pourrait avoir pour résultat de clarifier les
dispositions existantes ou d’accorder un traitement spécial et différencié supplémentaire au
groupe des PMA et, éventuellement, à d’autres membres vulnérables de l’OMC. Compte tenu
de l’importance de cette question, l’Union devrait apporter son soutien à une solution
concertée.
29
Partie 2 :
30
Chapitre 1 : L'échec du cycle de Doha :
L’échec du cycle de Doha s’explique par une coopération interétatique défaillante. Il est
également le résultat d’une tendance à la baisse du commerce international. En effet, le
programme souhaite libéraliser l’économie et faciliter l’ensemble des échanges au niveau
mondial. Pourtant, les États mènent des politiques de plus en plus protectionnistes et les
transactions internationales diminuent. D’autre part, le cycle de Doha est la représentation de
l’impact d’un multilatéralisme dysfonctionnel sur l’économie mondiale. Presque 20 ans après
le lancement du cycle de Doha, aucun des objectifs d’origine n’a été atteint. Malgré plusieurs
relances intentées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les négociations se
heurtent en permanence aux intérêts individuels des pays membres. À partir de ces constats, il
semble important d’envisager une réforme de l’OMC ainsi qu’une réflexion sur la dégradation
des relations interétatiques.
Tout d'abord, l'une des raisons majeures de l'échec du cycle de Doha est le conflit entre les
pays développés et les pays en développement concernant l'accès au marché. Les pays en
développement ont demandé un accès accru aux marchés des pays développés pour leurs
produits agricoles et manufacturiers. En revanche, les pays développés ont exigé une
réduction des tarifs douaniers et une plus grande protection de leurs industries agricoles et
manufacturières.
Deuxièmement, l'échec du cycle de Doha peut également être attribué à des divergences sur
les questions de propriété intellectuelle, notamment en ce qui concerne les brevets sur les
médicaments. Les pays en développement ont insisté sur le fait que la protection des brevets
sur les médicaments ne doit pas empêcher les pays pauvres d'accéder à des médicaments
31
vitaux à des prix abordables. Les pays développés, en revanche, ont cherché à renforcer la
protection de leurs intérêts commerciaux en matière de propriété intellectuelle.
Troisièmement, l'échec du cycle de Doha peut être attribué aux tensions politiques et
économiques entre les États-Unis et l'Union européenne. Les deux blocs ont des intérêts
commerciaux différents et ont été incapables de trouver un terrain d'entente sur les questions
clés.
Le cycle de Doha avait été déclaré comme un échec en 2006 avant d’être relancé à Bali en
décembre 2013. Lors de cette réunion, les États ont conclu un accord de facilitation des
échanges (AFE), entré en vigueur en 2017. Les membres présents ont également décidé de
supprimer les droits de douane pour 200 produits de haute technologie. Les pays en voie de
développement sont les plus grands défenseurs du processus de Doha. En effet, la suppression
des subventions de l’Union Européenne et des États-Unis dans le domaine agricole serait,
pour eux, une aubaine. Toutefois, les pays du Nord exigent une réciprocité et demandent à
ceux du Sud l’ouverture de leur marché industriel. Face au refus catégorique de ces derniers,
les négociations sont désormais gelées.
Cependant, les négociations du Cycle de Doha ont échoué à plusieurs reprises en raison de
désaccords entre les différents pays participants, notamment sur les questions agricoles et
industrielles.
Voici les positions de certains pays participants face à l'échec du Cycle de Doha :
Les États-Unis :
Les États-Unis ont été l'un des principaux moteurs des négociations du Cycle de Doha, mais
ont finalement abandonné les négociations en 2006 en raison de désaccords sur les questions
agricoles. Les États-Unis ont depuis cherché à négocier des accords bilatéraux de libre-
échange plutôt que de participer à des négociations multilatérales.
32
L'Union européenne :
L'Union européenne a également été un acteur important des négociations du Cycle de Doha,
mais a également été impliquée dans des désaccords sur les questions agricoles. L'UE a
proposé des réductions tarifaires importantes pour les produits agricoles, mais a demandé en
échange des concessions sur les services et la propriété intellectuelle. L'UE a toutefois
continué à soutenir les négociations du Cycle de Doha.
Le Brésil :
Le Brésil était l'un des principaux acteurs des pays en développement dans les négociations du
Cycle de Doha. Le Brésil a demandé une réduction des subventions agricoles accordées par
les pays riches à leurs agriculteurs, mais a également été impliqué dans des désaccords sur les
questions de propriété intellectuelle.
L'Inde :
L'Inde a également été un acteur important des pays en développement dans les négociations
du Cycle de Doha. L'Inde a demandé des concessions sur les questions agricoles, en
particulier la protection des petits agriculteurs et l'accès aux marchés des pays riches. L'Inde a
également cherché à protéger sa propre industrie pharmaceutique en s'opposant à certaines
demandes de propriété intellectuelle.
La Chine :
La Chine a joué un rôle de plus en plus important dans les négociations commerciales
internationales au cours des dernières années. La Chine a soutenu les négociations du Cycle
de Doha, mais a également cherché à protéger sa propre industrie manufacturière et a été
impliquée dans des désaccords sur les questions de propriété intellectuelle.
33
En fin de compte, les désaccords sur les questions agricoles et de propriété intellectuelle ont
été les principaux obstacles à la réussite des négociations du Cycle de Doha. Bien que les
négociations aient été suspendues depuis plusieurs années, certains pays continuent de
travailler à des accords commerciaux bilatéraux ou régionaux pour surmonter ces obstacles.
Subventions agricoles :
Les pays riches ont subventionné massivement leur agriculture, ce qui a créé un déséquilibre
sur le marché mondial en faveur de leurs propres agriculteurs. Les pays en développement ont
demandé une réduction de ces subventions afin de pouvoir exporter leurs propres produits
agricoles à des prix compétitifs. Cependant, les pays riches ont été réticents à abandonner ces
subventions, car elles sont souvent considérées comme essentielles pour soutenir leur propre
agriculture.
Les pays en développement ont également demandé un accès accru aux marchés des pays
riches pour leurs produits agricoles et manufacturiers. Cependant, les pays riches ont été
réticents à ouvrir leurs marchés sans garanties en matière de propriété intellectuelle et d'autres
questions commerciales.
Propriété intellectuelle :
Les pays en développement ont également été préoccupés par les règles de propriété
intellectuelle proposées dans les négociations du Cycle de Doha. Les pays riches ont cherché
à renforcer la protection de la propriété intellectuelle, ce qui aurait pu empêcher les pays en
développement d'accéder à certains médicaments et technologies. Les pays en développement
ont demandé des exemptions pour les médicaments génériques et d'autres produits, mais les
pays riches ont été réticents à accorder de telles exemptions.
Déséquilibres institutionnels :
34
Certains pays en développement ont également exprimé leur préoccupation quant aux
déséquilibres institutionnels dans les négociations du Cycle de Doha. Ils ont affirmé que les
pays riches avaient un pouvoir disproportionné dans les négociations en raison de leur
influence économique et politique, ce qui a empêché les pays en développement d'obtenir des
concessions importantes.
Ces obstacles ont finalement conduit à l'échec des négociations du Cycle de Doha. Cependant,
certains pays continuent de travailler à des accords commerciaux bilatéraux ou régionaux
pour surmonter ces obstacles. En fin de compte, la clé du succès sera de trouver un équilibre
entre les intérêts économiques des pays riches et des pays en développement.
Les négociations ont rencontré des blocages politiques et institutionnels qui ont empêché leur
aboutissement, et ce malgré les tentatives répétées pour les relancer. Voici une analyse
détaillée de ces blocages :
Les questions agricoles ont été l'un des principaux points de blocage du Cycle de Doha. Les
pays en développement ont demandé une réduction des subventions agricoles que les pays
développés accordent à leurs agriculteurs, car ces subventions faussent la concurrence et
rendent leurs produits moins compétitifs sur les marchés internationaux. Les pays développés,
quant à eux, ont été réticents à réduire ces subventions car elles soutiennent leurs propres
industries agricoles. Cette impasse a empêché la conclusion d'un accord sur l'agriculture et a
contribué à la paralysie du Cycle de Doha.
Les questions relatives aux services ont également été un point de blocage important. Les
pays développés ont demandé l'ouverture des marchés de services des pays en
développement, tandis que ces derniers ont été réticents à le faire, craignant que cela ne
compromette leur capacité à fournir des services publics essentiels tels que la santé et
l'éducation. Les pays en développement ont également demandé que les pays développés
35
accordent des avantages commerciaux aux travailleurs migrants qui fournissent des services
dans ces pays. Cette question n'a pas été résolue et a contribué à l'impasse du Cycle de Doha.
Les préoccupations environnementales ont été un autre point de blocage important. Les pays
en développement ont insisté pour que les règles commerciales prennent en compte les
impacts environnementaux et les considérations de développement durable. Les pays
développés ont été réticents à inclure de telles considérations dans les accords commerciaux,
craignant que cela ne soit utilisé comme une excuse pour justifier des restrictions
commerciales injustifiées. Ces désaccords ont empêché la conclusion d'un accord sur le
développement durable et ont contribué à la paralysie du Cycle de Doha.
La montée du protectionnisme :
Les négociations du Cycle de Doha ont été confrontées à de nombreuses difficultés qui ont
entravé leur avancement pendant de nombreuses années. Ces difficultés ont été multiples et
variées, allant des intérêts contradictoires des pays membres de l'OMC aux préoccupations
environnementales et aux problèmes de gouvernance de l'organisation. Dans cette analyse,
nous examinerons les principales difficultés rencontrées pendant les négociations du Cycle de
Doha et leurs conséquences pour l'avenir de l'OMC et du commerce international.
36
Les thèmes de négociations difficiles à aborder
Les négociations ont pour objectif de réduire les barrières commerciales entre les pays
membres afin de promouvoir le commerce international et le développement économique.
Les thèmes de négociations les plus difficiles à aborder lors du cycle de Doha ont été :
Les pays développés ont été accusés de subventionner massivement leur agriculture, ce qui
fausse la concurrence sur les marchés internationaux et nuit aux agriculteurs des pays en
développement. Les négociations pour réduire ces subventions ont été difficiles en raison de
la résistance des pays développés à les abandonner.
Les pays en développement ont cherché à obtenir un accès plus facile aux médicaments
essentiels en négociant des exceptions aux brevets de médicaments. Cependant, les pays
développés ont été préoccupés par la protection de la propriété intellectuelle, ce qui a rendu
les négociations difficiles.
Les services :
Les négociations sur l'ouverture des marchés des services ont été difficiles car les pays en
développement ont été préoccupés par la libéralisation rapide des secteurs de service, ce qui
pourrait nuire à leurs industries locales. Les pays développés, quant à eux, ont cherché à
obtenir un accès accru aux marchés des services des pays en développement.
Les règles d'origine sont utilisées pour déterminer la provenance des produits et peuvent
avoir un impact important sur les échanges commerciaux. Les négociations sur les règles
d'origine ont été difficiles car les pays ont cherché à protéger leurs industries locales et à
éviter la contrefaçon.
37
La propriété intellectuelle :
Les pays développés ont cherché à renforcer la protection de la propriété intellectuelle dans le
cadre des négociations du cycle de Doha. Cependant, les pays en développement ont été
préoccupés par les conséquences économiques de ces mesures, notamment en termes de coût
des médicaments et d'accès aux technologies.
La complexité des règles de l'OMC et leur adaptation nécessaire rencontrées pendant les
négociations du cycle de Doha
L'OMC est une organisation complexe, avec des règles et des accords commerciaux qui sont
négociés et élaborés par les pays membres. Les négociations du cycle de Doha ont mis en
évidence la complexité de ces règles et la nécessité de les adapter pour répondre aux
changements économiques et commerciaux.
Une des principales difficultés rencontrées lors des négociations du cycle de Doha a été
l'adaptation des règles de l'OMC pour répondre aux préoccupations des pays en
développement. Les pays en développement ont souvent exprimé leur préoccupation quant
aux règles existantes, qui semblaient souvent favoriser les intérêts des pays développés. Ils ont
cherché à négocier des accords qui prenaient en compte leur niveau de développement
économique, tout en protégeant leurs industries locales. Un autre défi important a été la
complexité des règles de l'OMC elles-mêmes. Les accords commerciaux de l'OMC sont
souvent difficiles à comprendre et à mettre en œuvre, ce qui peut créer des problèmes de
conformité pour les pays membres. Les négociateurs du cycle de Doha ont cherché à
simplifier et à clarifier les règles de l'OMC pour faciliter leur application par les pays
membres. De plus, les négociations du cycle de Doha ont également mis en évidence la
nécessité de prendre en compte les nouveaux développements économiques et commerciaux,
tels que l'émergence de nouvelles technologies et de nouvelles formes de commerce
électronique. Les négociateurs ont cherché à adapter les règles de l'OMC pour tenir compte de
ces développements, tout en garantissant que les avantages du commerce international soient
équitablement répartis entre les pays membres.
38
En somme, les négociations du cycle de Doha ont révélé la complexité des règles de l'OMC et
la nécessité de les adapter pour répondre aux besoins et aux préoccupations des pays
membres, tout en garantissant que les avantages du commerce international soient partagés de
manière équitable.
Les pays développés et les pays en développement ont des intérêts différents dans les
négociations commerciales. Les pays développés cherchent à obtenir l'accès aux marchés des
pays en développement pour leurs produits, tandis que les pays en développement cherchent à
protéger leurs industries émergentes et à obtenir des concessions dans les domaines de la
propriété intellectuelle et de l'agriculture.
Les pays membres de l'OMC ont des positions différentes sur les questions commerciales.
Certains pays sont favorables à la libéralisation du commerce, tandis que d'autres sont plus
protectionnistes. Ces différences rendent difficile la coordination des négociations et la
conclusion d'accords.
Les questions commerciales peuvent être très complexes, ce qui rend difficile la
compréhension des différents aspects des négociations. Les délégations des pays membres
39
doivent souvent négocier sur des questions techniques complexes telles que les règles
d'origine, les subventions agricoles et les barrières non tarifaires.
Le manque de transparence :
Les changements politiques peuvent affecter les négociations commerciales. Les changements
de gouvernement et de priorités politiques peuvent modifier les positions des pays membres
de l'OMC, ce qui rend difficile la coordination des négociations.
En résumé, les difficultés de coordination des différents acteurs impliqués dans les
négociations du Cycle de Doha sont dues aux différences d'opinions et d'intérêts entre les
différents pays membres de l'OMC, à la complexité des questions commerciales, au manque
de transparence et aux changements politiques. Ces défis ont rendu difficile la conclusion
d'accords commerciaux significatifs dans le cadre du Cycle de Doha.
L’échec du cycle de Doha peut également être attribué à la complexité des négociations
commerciales multilatérales. Les négociations impliquent de nombreux pays avec des
intérêts et des préoccupations différentes, et il est difficile de trouver un accord global
qui satisfasse tout le monde. En résumé, les raisons de l'échec du cycle de Doha sont
multiples, allant des tensions politiques et économiques entre les grandes puissances aux
différences d'intérêts commerciaux entre les pays en développement et les pays
développés. Malgré les efforts déployés pour relancer les négociations commerciales
multilatérales, le cycle de Doha reste suspendu, laissant de nombreux pays membres de
l'OMC confrontés à des défis économiques croissants dans un contexte mondial de plus
en plus complexe.
40
Chapitre 2 : L’impact de l’échec du cycle de Doha
Le cycle de négociations commerciales de Doha qui a été lancé en 2001 dans le cadre de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et qui avait pour objectif essentiel de
libéraliser les échanges commerciaux mondiaux et de réduire les barrières tarifaires et non
tarifaires aux échanges, a connu certaine défaillance à cause des plusieurs raisons comme
celle que nous avons vus dans la première section. Cette échec a créé des nombreux impacts,
nous pouvons les résumer comme suit : premièrement nous allons voir l’impact sur le
commerce international, et deuxièmement l’impact sur les pays en développement et les
moins avancés.
L'échec du cycle de Doha aurait des conséquences très importantes, dans la vie économique
internationale, parce qu'il démontrerait d'une manière générale l'impossibilité qu'il y a,
notamment, à s'entendre entre pays développés et pays en voie de développement sur un cadre
commercial qui serait de nature à faciliter, à accélérer le développement économique des pays
les plus pauvres. Cet échec s'étendrait sans doute à d'autres négociations internationales,
accroîtrait le climat de méfiance qui pourrait s'instaurer entre pays développés et pays
pauvres, et fragiliserait l'ensemble de la gouvernance internationale aussi bien dans des sujets
comme l'environnement, que la gestion financière internationale, que la gestion de risques
sanitaires. Alors en quoi le cycle pourrait-il impacter le commerce international ?
41
Cet échec constituerait un « désastre, imputable à la suffisance et à la désaffection, qui
marque la défaite du bien commun au profit d'intérêts politiques particuliers. Si le naufrage
est irrémédiable - et après cinq ans d'échec, le doute n'est plus permis - chacun s'appauvrira,
toujours plus ».
Un autre phénomène apparait avec cet échec. Il s'agit du développement des négociations
bilatérales, Outre les dommages infligés par un pouvoir de négociation inégal en dehors du
cadre multilatéral, la voie des négociations bilatérales risque de faire oublier les résultats
universels, le fondement même de la mondialisation.
Il s'y ajoute la menace pesante sur le principe fondamental de non-discrimination. Une fois
que « les pays partenaires commerciaux commencent à négocier entre eux, différentes formes
de discrimination deviennent inévitables et donnent lieu à toutes sortes de conflits. Mettre
l'accent sur les accords préférentiels fragmenterait le système commercial international au lieu
de l'intégrer. »
Toutefois, force est de constater que l'échec du cycle de Doha ne constitue à proprement une
menace pour l'accroissement du commerce international. Il s'agirait plutôt d'une crainte qui se
reflète au niveau de l'état actuel des chiffres et tendances.
Les négociations du cycle de Doha ont atteint un point où les multiples offres emportées de
haute lutte et créatrices d’échanges commerciaux et de richesses qui sont aujourd’hui sur le
tapis risquent d’être perdues si les membres de l’OMC ne redoublent pas d’efforts afin de
conclure le cycle aussi rapidement que possible en parvenant à un résultat ambitieux et
équilibré. Alors on peut relèvera parmi les impacts sur le commerce international :
42
Le mécanisme de règlement des différends de l’OMC risquerait aussi d’être mis à rude
épreuve si l’organisation se voyait obligée d’élaborer des règles et de libéraliser le commerce
par jugement et non par le biais de négociations. ICC (La Chambre de commerce
international) craint que dans ce cas les deux principaux piliers du système commercial
multilatéral fondé sur des règles ne se trouvent significativement affaiblis.
Malgré le recul sans précédent des échanges commerciaux mondiaux en 2009, l’OMC a
surmonté la tempête de la crise économique mondiale et prouvé la valeur du système
commercial multilatéral en tant que garantie essentielle contre le protectionnisme commercial.
La crise a notamment montré que l’activité de surveillance des politiques commerciales de
l’OMC a contribué à contenir les mesures protectionnistes. En conséquence, les membres de
l’OMC étudient les moyens de renforcer cette activité, effort que soutient ICC. Cela doit
cependant se faire au sein d’une OMC forte et efficace dont les membres soient capables de
négocier collectivement avec succès l’abaissement des barrières commerciales et le
renforcement des règles commerciales mondiales.
43
de 3,2% par an entre 2010 et 2019, contre une moyenne de 5,3% entre 1990 et 2008. Cette
faible croissance est attribuée à plusieurs facteurs, notamment la montée du protectionnisme
commercial, les tensions commerciales entre les grandes puissances économiques, les
incertitudes politiques et économiques dans différentes régions du monde, et la pandémie de
COVID-19 qui a perturbé les chaînes d'approvisionnement et les échanges commerciaux.
44
2. La perte d’une occasion d’améliorer les règles de l’OMC et de libéraliser le
commerce mondial :
En ne parvenant pas à conclure le cycle de Doha le plus rapidement possible, les pays
membres de l’OMC perdraient une occasion d’améliorer les règles de l’organisation et de
libéraliser les échanges commerciaux. L’intégration des pays en développement dans le
système commercial multilatéral et le renforcement du rôle du commerce international dans
l’encouragement du développement économique et l’allègement de la pauvreté ne
connaîtraient pas non plus de progrès, ce qui remettrait en question la dimension du cycle de
Doha liée au développement.
Une récente étude du Peterson Institute for International Economics1, établi à Washington,
indique qu’une modeste augmentation des engagements d’accès aux marchés des pays du G20
permettrait aux membres de l’OMC de conclure Doha par un accord à la fois ambitieux et
équilibré quant aux intérêts des pays développés et en développement.
Sans un effort concerté des membres de l’OMC et en particulier des pays du G20 afin
d’aplanir leurs divergences sur quelques questions clés et d’apporter les ajustements
nécessaires aux offres actuellement sur le tapis, il y a un réel danger que le résultat de plus de
huit ans de négociations soit perdu ou suspendu sine die. Une occasion de contribuer
fortement à la croissance et à la reprise économique mondiale serait ainsi gâchée. Conclure
sans délai le cycle de Doha serait pour les membres de l’OMC et en particulier pour les
gouvernements participant au G20 un moyen de signaler avec force qu’ils entendent résister
au protectionnisme et renforcer le système commercial mondial.
D’autres évaluations des conséquences sur l’ouverture des marchés des mesures liées à la
crise2 ont porté un regard plus critique sur la mesure dans laquelle les gouvernements du G20,
45
en particulier, ont eu recours à de telles mesures malgré leurs engagements de maintien du
statu quo.
Même ainsi, l’existence du système commercial multilatéral fondé sur des règles et l’activité
de surveillance de l’OMC et d’autres institutions multilatérales ont efficacement joué leur rôle
de rempart contre le protectionnisme.
L’environnement économique mondial des prochains mois sera sans doute marqué par une
expansion du commerce mondial, par une poursuite de la hausse du chômage dans de
nombreuses probablement la pression exercée sur les gouvernements en faveur de mesures
ayant des effets protectionnistes, ce qui mettra à encore plus rude épreuve le système
commercial multilatéral. En concluant le cycle de Doha, les gouvernements démontreraient
concrètement et sans ambiguïté qu’ils veulent réellement lutter contre le protectionnisme,
soutenir le commerce international et renforcer le système commercial multilatéral. Le succès
du cycle de Doha constituerait une barrière des plus efficaces contre les pressions
protectionnistes.
46
Le graphique montre l'évolution des mesures de restriction du commerce appliquées par les
pays membres du G20 depuis novembre 2008 jusqu'à septembre 2020. Il montre une
augmentation constante des mesures restrictives du commerce depuis 2017, avec une forte
augmentation en 2019 et une stabilisation en 2020. Les mesures restrictives du commerce
incluent des tarifs douaniers, des quotas d'importation, des subventions à l'exportation, des
barrières non tarifaires (telles que les réglementations techniques et sanitaires) et d'autres
mesures qui entravent le commerce des biens et services entre les pays. Ces mesures sont
souvent appliquées dans le but de protéger les industries nationales ou de répondre à des
préoccupations politiques ou sociales. L'augmentation constante des mesures restrictives du
commerce observé depuis 2017 reflète une tendance croissante vers le protectionnisme
commercial et les tensions commerciales entre les grandes économies mondiales, comme les
États-Unis et la Chine. Cette tendance est préoccupante car elle peut entraver la croissance
économique et le bien-être des consommateurs, tout en sapant le fonctionnement du système
commercial multilatéral. Cependant, il est important de noter que les mesures restrictives du
commerce ne sont pas toujours négatives et peuvent être justifiées dans certaines situations.
Par exemple, certaines mesures peuvent être nécessaires.
L’échec du cycle de Doha aurait des conséquences très importantes, dans la vie économique
internationale, parce qu’il démontrerait d’une manière générale l’impossibilité qu’il y a,
notamment, à s’entendre entre pays développés et pays en voie de développement sur un
cadre commercial qui serait de nature à faciliter, à accélérer le développement économique
des pays les plus pauvres.
Tout d'abord, l'absence d'un accord commercial significatif a limité leur accès aux marchés
mondiaux, en particulier dans les secteurs agricoles et manufacturiers. Les barrières
47
commerciales existantes, telles que les droits de douane et les quotas, sont restées en place, ce
qui a rendu plus difficile pour les pays en développement d'exporter leurs produits vers les
pays développés.
En effet, Selon l'OMC en 2019, les pays en développement représentaient 37,6% des
exportations mondiales de marchandises. Cependant, les pays en développement ont encore
du mal à accéder aux marchés des pays développés en raison des barrières commerciales
existantes telles que les droits de douane, les quotas et les obstacles non tarifaires. Par
exemple, en 2019, les droits de douane moyens sur les produits agricoles dans les pays
développés étaient de 4,6%, tandis que dans les pays en développement, ils étaient de 13,1%.
De plus, l'absence d'un accord commercial significatif a limité la capacité des pays en
développement à participer aux chaînes de valeur mondiales (CVM). Les CVM sont devenues
de plus en plus importantes dans le commerce international, car elles permettent aux pays de
participer à des activités à plus forte valeur ajoutée, telles que la conception, la recherche et
développement, et la production de haute technologie. Selon la Banque mondiale, les pays en
développement qui participent aux CVM ont une croissance économique plus rapide, des
emplois plus nombreux et de meilleures conditions de travail.
Enfin, l'absence d'un accord commercial significatif a également eu un impact sur les
exportations de produits manufacturés des pays en développement. Selon les données de la
Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les
exportations de produits manufacturés des pays en développement ont augmenté de manière
significative au cours des dernières décennies. Cependant, les barrières commerciales
existantes ont continué à limiter leur accès aux marchés des pays développés. En 2019, les
droits de douane moyens sur les produits manufacturés dans les pays développés étaient de
3,3%, tandis que dans les pays en développement, ils étaient de 7,1%. Tout cela signifie que
l'absence d'un accord commercial significatif a limité l'accès des pays en développement et
des PMA aux marchés mondiaux, en particulier dans les secteurs agricoles et manufacturiers,
et a également limité leur participation aux CVM. Ces limites ont eu un impact négatif sur la
croissance économique et le développement de ces pays.
De plus, l'absence d'un accord commercial a également eu un impact sur les investissements
étrangers directs dans les pays en développement. Les investisseurs étrangers ont tendance à
48
être plus enclins à investir dans les pays qui ont des politiques commerciales stables et
prévisibles. Le manque d'accord commercial à Doha a créé une incertitude qui a dissuadé les
investisseurs étrangers d'investir dans les pays en développement.
Cependant, les IED sont importants pour les économies en développement car ils peuvent
aider à stimuler la croissance économique, à créer des emplois et à transférer des compétences
et des technologies. Néanmoins, les investisseurs étrangers peuvent être dissuadés d'investir
dans un pays en développement s'il y a des incertitudes réglementaires et commerciales,
notamment en raison de l'absence d'un accord commercial significatif.
Selon un rapport de la CNUCED publié en 2019, les entrées d'IED dans les pays en
développement ont chuté de 13% en 2018, pour atteindre leur plus bas niveau depuis la crise
financière mondiale de 2008-2009. Le rapport a attribué cette baisse en partie aux tensions
commerciales et à l'incertitude réglementaire qui ont créé un climat d'investissement
défavorable. Pour cela, il est important de noter que l'impact de l'absence d'un accord
commercial significatif sur les IED dans les pays en développement peut varier en fonction
des secteurs. Par exemple, certains secteurs peuvent être plus vulnérables aux fluctuations des
flux d'IED que d'autres. De plus, les IED peuvent également être influencés par d'autres
facteurs tels que les conditions économiques globales, les politiques d'investissement des
gouvernements et la concurrence mondiale.
L'échec du cycle de Doha a un impact particulièrement important sur les pays les moins
avancés (PMA), qui sont les pays les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. Voici
quelques impacts clés :
Les PMA ont besoin d'un accès préférentiel aux marchés des pays développés pour
pouvoir exporter leurs produits et ainsi générer des revenus pour leur développement
économique. L'absence d'un accord commercial significatif peut rendre plus difficile
pour les PMA d'obtenir cet accès, car les négociations commerciales multilatérales
sont souvent le cadre pour ces accords.
Les PMA ont également besoin d'une assistance financière et technique pour mettre en
œuvre les réformes commerciales et tirer parti des avantages de l'accès aux marchés
des pays développés. L'échec du cycle de Doha peut réduire l'incitation des pays riches
à fournir cette aide, en particulier si les PMA perçoivent que les négociations
commerciales ont échoué en grande partie à cause des pays riches.
L'absence d'un accord commercial significatif peut également avoir un impact sur les
prix des produits de base, qui sont souvent les principales exportations des PMA. Les
négociations commerciales multilatérales peuvent aider à promouvoir la stabilité des
prix des produits de base en encourageant une plus grande transparence et une plus
grande prévisibilité dans les échanges commerciaux. L'absence d'un accord
50
commercial peut donc rendre les PMA plus vulnérables aux fluctuations des prix des
produits de base.
Enfin, l'échec du cycle de Doha peut réduire la crédibilité et la pertinence du système
commercial multilatéral dans son ensemble, ce qui pourrait avoir des répercussions
négatives sur les PMA. Si le système commercial multilatéral ne parvient pas à fournir
un cadre pour la libéralisation du commerce international et pour l'aide au
développement, les PMA pourraient être obligés de se tourner vers des accords
commerciaux bilatéraux moins favorables pour obtenir l'accès aux marchés des pays
développés.
Les gouvernements :
Les gagnants des négociations du cycle de Doha ont été les pays qui ont réussi à obtenir des
concessions importantes dans les différents domaines de négociation. Ces concessions ont été
obtenues grâce à une forte mobilisation politique et à une capacité de négociation accrue des
pays, qui ont réussi à faire entendre leur voix dans les négociations internationales. Parmi les
pays qui ont remporté des victoires significatives lors du cycle de Doha, on peut citer les
États-Unis, l'Union européenne, le Japon et le Canada. Ces pays ont réussi à obtenir des
concessions de la part des pays en développement sur les questions de propriété intellectuelle
et d'accès aux marchés pour les produits manufacturés.
Les pays développés ont notamment cherché à obtenir une plus grande ouverture des marchés
des pays en développement pour leurs produits manufacturés et leurs services. Ils ont
également cherché à réduire les subventions accordées aux producteurs agricoles dans les
pays en développement, ce qui a été un point de friction majeur lors des négociations. Ils ont
également obtenu des concessions dans les négociations de Doha en matière de propriété
intellectuelle, en obtenant une plus grande protection pour leurs produits et leurs marques.
Cependant, les pays en développement ont également obtenu des concessions importantes
dans les négociations de Doha. Ils ont notamment réussi à obtenir des concessions de la part
51
des pays développés sur les subventions agricoles, qui ont été considérées comme un obstacle
majeur à la concurrence équitable sur les marchés agricoles mondiaux. Les pays en
développement ont également obtenu une plus grande flexibilité pour utiliser des mesures de
protection commerciale telles que les tarifs douaniers pour protéger leurs industries
naissantes.
Malgré ces concessions, les négociations de Doha n'ont malheureusement pas abouti à un
accord global. Les désaccords entre les différents pays participants ont souvent empêché la
conclusion d'un accord satisfaisant pour tous. Néanmoins, les négociations ont permis de
mettre en lumière les déséquilibres économiques et commerciaux qui existent entre les
différents pays, et ont permis aux différents pays participants de renforcer leur position dans
les négociations commerciales internationales
L'accord prévoyait une baisse des subventions internes versées aux agriculteurs des pays
riches, de l'ordre de 50% à 85%. Il planifiait en outre l'élimination des subventions à
l'exportation à l'horizon 2013. La dernière proposition faite par les Etats-Unis ramenait de 40
milliards actuellement à 14,5 milliards de dollars par an, les subventions internes versées aux
agriculteurs des pays riches.
Le cycle de Doha avait pour objectif de réduire les subventions agricoles des pays développés
et d'ouvrir les marchés aux produits agricoles des pays en développement. Cependant, les
négociations ont été difficiles et les résultats ont été mitigés. Les pays développés, en
particulier les États-Unis, l'Union européenne et le Japon, ont été réticents à réduire leurs
subventions agricoles. Les pays en développement, en particulier ceux d'Afrique, d'Asie et
d'Amérique latine, ont cherché à obtenir des concessions pour ouvrir les marchés des pays
riches à leurs produits agricoles. En fin de compte, les négociations du cycle de Doha n'ont
pas permis de réduire de manière significative les subventions agricoles des pays développés.
Les pays riches ont continué à subventionner leurs agriculteurs, ce qui a eu pour conséquence
de maintenir les prix des produits agricoles artificiellement bas et de rendre les produits des
pays en développement non compétitifs. Les pays en développement ont obtenu quelques
52
concessions, notamment en matière de droits de propriété intellectuelle, mais ils n'ont pas
réussi à ouvrir les marchés agricoles des pays riches de manière significative.
En résumé, les pays riches ont été les grands gagnants des négociations du cycle de Doha en
ce qui concerne les subventions agricoles. Ils ont réussi à maintenir leur soutien à
l'agriculture, ce qui leur a permis de conserver leur avantage compétitif sur les marchés
agricoles mondiaux. Les pays en développement, en revanchent, n'ont pas obtenu les
concessions qu'ils espéraient et continuent de lutter pour s'intégrer dans l'économie mondiale
en tant que producteurs de produits agricoles compétitifs
Les pays développés qui imposent des droits de douane très élevés à l'importation de produits
agricoles pour défendre leur production interne, comme le Japon ou la Suisse, auraient vu
leurs tarifs plafonnés par l'accord. Les pays en développement qui dépendent fortement de
quelques produits agricoles, comme l'Inde ou l'Indonésie, auraient quant à eux dû limiter leurs
protections tarifaires.
En résumé, les pays protectionnistes ont été les grands gagnants des négociations du cycle de
Doha en ce qui concerne la protection de leur marché intérieur de la concurrence étrangère
dans l'agriculture. Ils ont réussi à maintenir leurs barrières commerciales élevées sur
l'agriculture, ce qui leur a permis de protéger leurs agriculteurs et de maintenir des prix élevés
pour les produits agricoles nationaux. Les pays en développement, en revanchent, n'ont pas
réussi à obtenir des concessions significatives pour ouvrir les marchés agricoles des pays
riches, ce qui les a laissés confrontés à des barrières commerciales élevées pour leurs produits
agricoles et a nui à leur compétitivité sur les marchés mondiaux.
L’économie mondiale :
Les perdants pour l'économie mondiale en raison de l'échec des négociations de cycle de
Doha pourraient inclure Les pays en développement qui n'ont pas pu obtenir les avantages
53
commerciaux qu'ils espéraient, ainsi que les entreprises qui auraient pu bénéficier d'un accès
accru aux marchés étrangers. Les négociations visaient à réduire les barrières commerciales, y
compris les droits de douane, qui peuvent affecter les exportations de produits agricoles et
industriels.de même il y a l’Impact sur le système commercial multilatéral de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC), qui est chargé de réglementer le commerce mondial. Le
manque de progrès dans les négociations a sapé la confiance dans le système de l'OMC et a
conduit certains pays à adopter des approches bilatérales ou régionales pour négocier des
accords commerciaux. En fin de compte, l'échec des négociations de cycle de Doha a entravé
les efforts pour réduire les disparités économiques et commerciales entre les pays riches et les
pays pauvres. Cela a également sapé la confiance dans le système commercial multilatéral,
qui est essentiel pour maintenir la stabilité économique et commerciale à l'échelle mondiale.
Les exportateurs de produits agricoles peuvent être considérés comme des perdants potentiels
des négociations de cycle de Doha, car la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires
aurait pu améliorer leur accès aux marchés étrangers et leur permettre d'exporter plus
facilement leurs produits. Les exportateurs de produits agricoles des pays en développement
ont été particulièrement touchés par les subventions agricoles des pays développés, qui ont
créé une situation où les agriculteurs des pays riches peuvent vendre leurs produits à des prix
inférieurs à ceux des agriculteurs des pays en développement, mettant ainsi en danger leur
compétitivité (ex : Le Brésil, le Canada, l'Australie ou l'Uruguay attendaient avec impatience
la baisse des subventions des pays riches afin de pouvoir exporter leurs produits agricoles à la
fois vers les marchés des pays développés et ceux des pays en développement.)
Les PMA :
Les PMA ont été confrontés à de nombreux obstacles dans les négociations de cycle de Doha.
Tout d'abord, les subventions agricoles des pays développés ont eu un impact important sur
les agriculteurs des PMA, qui ne bénéficient pas de telles subventions et sont donc
désavantagés dans les échanges commerciaux. De plus, les PMA ont souvent des industries
moins diversifiées et moins compétitives, ce qui les rend plus vulnérables aux perturbations
du commerce international. Malgré les efforts déployés pour aider les PMA dans les
négociations de cycle de Doha, les résultats ont été mitigés. Bien que des dispositions aient
54
été mises en place pour permettre aux PMA de bénéficier d'un accès préférentiel aux marchés
des pays développés, ces avantages étaient souvent assortis de conditions strictes qui
limitaient leur utilisation.
L’industrie :
Pour les pays développés, l'ouverture des marchés agricoles des pays en développement
aurait pu entraîner des avantages économiques pour leur industrie manufacturière. En effet,
l'augmentation de la demande de produits agricoles des pays en développement aurait pu
stimuler les économies de ces pays, créant ainsi un marché pour les biens manufacturés des
pays développés. De même, certains pays en développement ont fait valoir que les règles de
l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui régissent le commerce des produits
manufacturés étaient biaisées en faveur des pays riches, en particulier en ce qui concerne les
subventions et les barrières tarifaires. Ils ont plaidé pour une plus grande flexibilité dans la
mise en œuvre de ces règles afin de leur permettre de développer leurs industries
manufacturières.
55
CONCLUSION
En conclusion, le cycle de Doha a été marqué par des défis tels que les divergences entre les
pays développés et les pays en développement, qui ont compromis la réalisation de certains
objectifs. Cependant, cette période a également permis des avancées significatives dans
différents domaines, témoignant de l'importance et de la nécessité des négociations
commerciales internationales régulières. Ce cycle a connu bien évidement des résultats
mitigés, avec des avancées incontestables en matière de développement et de lutte contre les
pratiques de dumping, mais aussi des échecs sur des questions cruciales telles que l'agriculture
et les services. Cela a conduit à un certain scepticisme quant à l'efficacité de l'OMC et de son
système de négociation
Pour l'avenir, une perspective plus inclusive et équilibrée est nécessaire pour mieux répondre
aux préoccupations des différents acteurs et réaliser des négociations plus fructueuses et plus
justes. Dans ce contexte, l'OMC reste un acteur essentiel de la promotion du commerce et du
développement durable et joue un rôle très intéressant à rendre les marchés plus équitables et
plus compétitifs, dans un monde de plus en plus complexe. Il est crucial de continuer à
soutenir le travail de l'OMC tout en exigeant des réformes significatives pour un système plus
juste et plus efficace. À cet égard, les leçons tirées de l'échec du cycle de Doha peuvent être
utilisées pour ouvrir de nouvelles perspectives dans les négociations commerciales
internationales.
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Bibliographie :
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