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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Faculté des Sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion


Département des sciences commerciales
3ème année : Commerce international et logistique
Module : Théories du commerce international (Semestre 5)

Support de cours

Chargé de Cours : Dr CHENANE Arezki, Maitre de Conférences A, FSECG,


UMMTO

Année universitaire 2020-2021

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Programme détaillé du cours :

Introduction générale et objet du cours

Partie I : Les théories traditionnelles du commerce international

Chapitre 1 : La théorie du mercantilisme


Chapitre 2 : La théorie de l’avantage absolu d’Adam SMITH
Chapitre 3 : La théorie de l’avantage comparatif de David RICARDO
Chapitre 4 : La théorie d’Hecksher- Ohlin- Samuelson
Chapitre 5 : Le paradoxe de LEONTIEF

Partie II : Le renouvellement des théories du commerce international

Chapitre 1 : L’approche néo technologique

A. La théorie de l’écart technologique de Michael Posner (1961)


B. La théorie de cycle de vie d’un produit de Raymond Vernon (1966)

Chapitre 2 : Les nouvelles théories du commerce international

A. La théorie des rendements d’échelles croissants


B. La théorie de différenciation des produits
C. La théorie de l'avantage concurrentiel de Porter (1985)

Conclusion générale

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Introduction générale :

Le commerce international est l'échange de biens et de services entre les pays et


au-delà de leurs frontières. En effet, dans la plupart des pays, ce commerce représente
une part importante du PIB. Alors que le commerce international a été présent pendant
une grande partie de l'histoire, son importance économique a augmenté au cours de
dernières années.
De même, le commerce international donne aux pays la possibilité d'être exposés
à de nouveaux marchés et produits. De ce fait, l'augmentation du commerce international
est cruciale pour la poursuite de la mondialisation.
Sans commerce international, les nations seraient limitées aux biens et services
produits à l'intérieur de leurs propres frontières.
Depuis Adam Smith avec sa théorie des avantages absolus, les économistes ont
défendu les avantages du libre-échange avec des arguments qui stipulent que l’ouverture
favorise l’allocation efficace des ressources grâce à la spécialisation et à l'avantage
comparatif, également, elle favorise la concurrence sur les marchés nationaux et
internationaux, et permet une diffusion des connaissances et des technologies à travers
les pays.
Ce présent cours s’intéresse, justement, à présenter les principales théories
explicatives du commerce international. Nous analyserons, successivement les théories
traditionnelles (Partie I) et les nouvelles théories (Partie II).
Les théories traditionnelles du commerce utilisent un cadre statique dans le sens
où les ressources et la technologie employées dans la production sont considérées
comme facteurs exogènes.
Cependant, le libre-échange est considéré comme favorisant de l’efficacité grâce
à la main-d’œuvre et la redistribution de l’activité productive entre les pays, ce qui
permet de déplacer l'économie mondiale vers la possibilité de production au-delà des
frontières nationales.
A ce titre, un cadre statique prévoit que la libéralisation des échanges augmentera
le niveau de revenu. De ce fait, la question est de savoir comment la libéralisation des
échanges affectera la croissance économique d’un pays ? C’est ce que nous allons

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développer dans ce présent cours en développant les apports et limites de chaque théorie
du commerce international.
Partie I : Les théories traditionnelles du commerce international

Introduction :
Le commerce international est l'échange de capitaux, de biens et de services entre
les pays. Bien que des recherches sur le commerce international aient été menées depuis
le début de l'étude des sciences économiques, leur importance au cours de l'histoire n'a
jamais été aussi grande qu'au cours des 70 dernières années.
Parallèlement à cela, le commerce international étudie quels pays se livrent ou
commercialisent entre eux, pourquoi ils le font, quels biens ils échangent, en analysant
les avantages, les coûts, les raisons et les effets des politiques gouvernementales qui
limitent ou promeuvent le commerce international. Toutefois, une économie fermée est
une économie qui n'interagit pas du tout avec les autres économies, et qui n'établit aucun
échange.
Pour mieux cerner ces questions, nous ferons un éclairage théorique sur les
principales théories traditionnelles élaborées par les économistes pour plaider en faveur
du commerce international. C’est l’objet de la partie I de ce présent cours.

Chapitre 1 : La théorie du mercantilisme


Introduction
Dans ce chapitre, il sera question d’aborder la première théorie explicative du commerce
international qui a prévalu au XVIème siècle avant même que l’économie devienne une
science autonome. Nous analyserons successivement la consistance du mercantilisme
les origines théoriques de ce courant plaidant en faveur du commerce international pour
ensuite présenter ses limites.

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Section 1 : Objet et consistance de la théorie mercantiliste
La théorie du mercantilisme a été développée au XVIème siècle, elle affirmait
que la richesse d'un pays est déterminée par le montant de ses avoirs en or et en argent.
En effet, cette théorie soutient que les pays devraient encourager l'exportation et
décourager l'importation, et indique que la richesse d'un pays dépend du solde des
exportations moins des importations. C’est-à-dire le solde de la balance commerciale
doit être positif.
A ce titre, le gouvernement devrait jouer un rôle important dans l'économie pour
encourager les exportations et décourager les importations en utilisant des subventions
et des taxes.
À cette époque, l'or était utilisé pour le commerce de marchandises entre les pays.
Cette conjoncture est caractérisée par la découverte de l’Amérique ; c’était la ruée de
l’or vers l’Amérique.
De ce fait, l'objectif de chaque pays était d'avoir un excédent commercial , ou une
situation où la valeur des exportations est supérieure à la valeur des importations, et
d'éviter un déficit commercial, ou une situation dans laquelle la valeur des importations
est supérieure à la valeur des exportations.
Si un pays possède de l'or en abondance, il est alors considéré comme un pays
riche. Toutefois, si tous les pays suivent cette politique, il peut y avoir des conflits, car
personne ne favoriserait l'importation. De ce fait, la théorie du mercantilisme croyait au
commerce égoïste qui est une transaction à sens unique et ignorait l'amélioration du
commerce mondial.

Section 2 : Les apports principaux et limites de la théorie mercantiliste

Bien que, le mercantilisme soit l'une des théories commerciales les plus
anciennes, il fait toujours partie de la pensée économique moderne. Plusieurs pays, à un
moment ou à un autre, ont mis en œuvre une certaine forme de politique protectionniste
pour protéger les industries clés de leur économie.

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Alors que les entreprises exportatrices soutiennent généralement des politiques
protectionnistes qui favorisent leurs industries ou leurs entreprises, d'autres entreprises
et consommateurs souffrent du protectionnisme.
Les contribuables paient les subventions publiques de certaines exportations sous
forme de taxes plus élevées. En outre, les restrictions à l'importation entraînent une
hausse des prix pour les consommateurs, qui paient davantage pour les biens ou services
fabriqués à l'étranger.
C’est pourquoi, la théorie mercantiliste n’a pas pu prendre en compte l’aspect lié
à l’ouverture vers des échanges commerciaux entre les pays en tenant compte des
retombées mutuellement bénéfiques pour le développement du commerce mondial.
Cette situation a davantage entrainé le phénomène inflationniste du fait de la
détention d’un stock d’or par les pays sans qu’il y ait véritablement de la création de la
richesse réelle.

Chapitre 2 : La théorie de l’avantage absolu d’Adam SMITH

Constituant le prolongement de la théorie mercantiliste en tentant d’expliquer de


façon détaillée le libre-échange, la théorie de l’avantage d’Adam SMITH, marque le
point de départ du développement de la première théorie du commerce international.
Nous présenterons dans ce chapitre le contenu de cette théorie.

Section 1 : Les fondements théoriques et postulats de départ de l’avantage


absolu chez Adam SMITH.
Adam Smith a souligné l'importance du libre-échange pour accroître la richesse
de toutes les nations commerçantes.
Il souligne que le commerce mutuellement bénéfique est basé sur le principe de
l'avantage absolu.
En effet, sa théorie est basée sur l'hypothèse qu'il existe deux pays, deux
produits et un facteur (travail) de production.
Ainsi, la théorie d’Adam Smith est basée sur la théorie de la valeur du travail, elle
affirme que le travail est le seul facteur de production et que, dans une économie fermée,
les biens s’échangent en fonction des quantités relatives de travail qu’ils représentent.

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Le principe de l'avantage du coût absolu indique qu'un pays se spécialise et
exporte un produit dans lequel il a un avantage de coût absolu.
Adam Smith souligne dans son ouvrage « essai sur les causes des richesses des
nations parues en 1776 : «Si un pays étranger peut nous fournir un produit moins
cher que nous ne pouvons le faire, il vaut mieux l'acheter avec une partie des
produits de notre propre industrie, employés de manière à nous procurer un
avantage ».
Selon cette théorie, le commerce n'apparaît que lorsqu'il existe des différences de
coût absolu entre les pays.
Nous illustrons ce principe avec un exemple simple. Smith suppose qu'il y en ait
deux biens : le vin et le drap, deux pays : Angleterre et Portugal, le seul facteur de
production est le travail, et les besoins en main d'œuvre pour produire les deux biens
comme c’est illustré dans le tableau ci-dessous.

Tableau N° 01 : Heures de travail pour produire une unité de bien selon


l’avantage absolu
Vin Drap
Angleterre 2 1
Portugal 1 2

En autarcie, les prix relatifs sont les suivants :


Angleterre : 1 V = 2 D et
Portugal : 1 D = 2 V.
Lorsqu’on passe au libre-échange, les marchés s’unifient et un prix relatif unique
sur chaque marché se forme, situé entre les deux extrêmes nationaux. Smith supposait
qu’en Angleterre et au Portugal, on ait 1 D = 1 V.
Cette modification des prix relatifs profite aux deux pays : en Angleterre par
exemple, une unité de vin requiert deux heures de travail. Ces deux heures permettent
de produire deux unités de drap qui permettent d’obtenir en échange deux unités de vin.

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Le même raisonnement prévaut au Portugal. Les deux pays ont donc intérêt
chacun à se spécialiser dans le secteur de production pour lequel il est le meilleur de
façon absolue.
Section 2 : Les apports et les limites de la théorie de l’avantage absolu

Que se passe-t-il si un pays est le meilleur sur l’ensemble des secteurs de production ?
Ricardo généralise le modèle de Smith et montre que tout pays a intérêt à se spécialiser
dans le secteur dans lequel il dispose d’un avantage relatif. Il a montré les lacunes de
la théorie de l'avantage absolu en démontrant que le commerce est également possible
et bénéfique pour le pays disposant d’un avantage absolu dans les deux biens, mais
lorsque l'écart d'efficacité n'est pas le même pour les deux produits.
De la théorie des avantages absolus découle le principe de la spécialisation des
pays. Chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs d’activité pour lesquels il dispose
d’un avantage absolu.
Il doit exporter ces marchandises vers l’étranger et importer les marchandises
pour lesquelles il ne dispose d’aucun avantage absolu. Cela correspond à une Division
internationale du travail (DIT). De nombreuses questions peuvent venir à l'esprit après
avoir vu la théorie de l'avantage absolu selon laquelle ce qui se passerait si un pays avait
un avantage absolu dans tous les produits ou aucun avantage absolu dans aucun des
produits. Comment un tel pays bénéficierait-il du commerce ? Les réponses à ces
questions ont été données par David Ricardo dans sa théorie de l'avantage comparatif.

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Chapitre 3 : La théorie de l’avantage comparatif de David RICARDO

Dans la théorie de Ricardo, le commerce est déterminé par l'efficacité relative et


non absolue de la production. Contrairement à la théorie de l'avantage absolu, il peut
être démontré qu'il sera dans l'intérêt de chaque pays de s'engager dans le commerce
puisque chaque pays trouvera un produit dans lequel il a un avantage comparatif.
Une spécialisation de la production se produirait et, comme les pays commerçants
sont confrontés aux mêmes prix relatifs, une spécialisation se produirait dans des
produits différents, facilitant ainsi les échanges entre les deux pays commerçants. Ce
sont les différences technologiques qui déterminent les biens pour lesquels le pays a un
avantage comparatif.

Section 1 : Présentation et consistance de la théorie de l’avantage comparatif


de David RICARDO
Ricardo part lui-même de l’exemple de la production du drap et du vin en
Angleterre et au Portugal.
Cet exemple est basé sur les coûts de production de chaque pays qui
correspondent à la quantité de travail nécessaire pour obtenir ces deux marchandises,
quelle que soit l’unité de mesure utilisée.

Tableau n° 2 : Heures de travail pour produire une unité de bien


Angleterre Portugal
Drap 100 90
Vin 120 80

Selon le raisonnement de Smith, la production d’une marchandise est effectuée


par le pays qui a les coûts de production les moins élevés. Le drap et le vin sont alors
produits par le Portugal, car ce pays a les coûts de production les plus faibles pour ces
deux produits. Il s’agit d’une lecture horizontale, produit par produit.
Cependant, Ricardo considère que chaque pays doit se spécialiser dans le produit
qui présente les plus faibles coûts de production.

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De ce fait, l’Angleterre doit produire des draps qui lui coûtent moins cher que le
vin et le Portugal du vin qui lui coûte moins cher que les draps. Il s’agit d’une lecture
verticale, pays par pays.
Dans ce cadre, le Portugal a intérêt à exporter vers l’Angleterre son produit au
coût comparatif interne le plus bas (80/90), soit le vin, tandis que l’Angleterre livre, sur
le marché Portugais, ses tissus (100/120). Ces deux pays bénéficieront en effet de
rapports d’échanges plus favorables. En se spécialisant extérieurement sur le vin, le
Portugal reçoit plus de tissus que s’il n’échange pas, soit reste en autarcie (120/100
contre 80/90 mesures de tissu) et l’Angleterre également, mais en vin (90/80 contre
100/120).
En échangeant ensuite une partie de sa production contre celle de l’autre pays,
chaque pays participe à une rationalisation de la production à l’échelle internationale.

Section 2 : Les limites de la théorie de Ricardo

La théorie de Ricardo a été critiquée pour de nombreux motifs. A commencer par


l'une des hypothèses fondamentales de la théorie classique du commerce est la théorie
de la valeur du travail.
Cette théorie affirme que les coûts relatifs de production sont déterminés uniquement
par les coûts de main-d’œuvre. Or que cette hypothèse semble irréaliste pour expliquer
la cause du commerce.
En plus, Ricardo n'a pas pu expliquer pourquoi les coûts comparatifs diffèrent
entre les pays. En effet, Hecksher, Ohlin et Samuelson ont répondu à cette question, qui
a suggéré que les différences dans les dotations en facteurs et l'intensité des facteurs
entraînent des différences dans les coûts comparatifs.
En outre, Ricardo n'a pas pu déterminer les termes de l'échange ou le taux de
change exacts auxquels les échanges ont lieu.
Et par souci de simplicité, le modèle de Ricardo est le modèle 2 x 2 x 1, mais si
nous appliquons la théorie de Ricardo dans le cas de plus de deux pays et de plus de
deux produits.

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Chapitre 4 : La théorie d’Hecksher- Ohlin- Samuelson (HOS)

Dans ce chapitre, il sera question d’aborder l’apport du modèle développé par


trois auteurs Hecksher- Ohlin- Samuelson (HOS). Cette théorie, constitue un
approfondissement de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo en mettant au
centre la dotation factorielle des pays.

Section 1 : Présentation et consistance de la théorie HOS

La théorie d’Heckscher-Ohlin et Samuelson fournit des analyses importantes sur


la relation entre le commerce des produits de base et les dotations en facteurs.
Ces auteurs ont expliqué la base du commerce international en termes de dotation
en facteurs. Selon ces trois auteurs, les régions ou les pays ont des dotations en facteurs
différentes. Cela signifie que certains pays sont riches en capital alors que certains sont
riches en main-d’œuvre.
Dans leur théorie, le concept de dotation en facteurs ou d'abondance de facteurs
est utilisé en termes relatifs et non en termes absolus.
De même, ils ont défini le concept de dotation en facteurs ou d'abondance de
facteurs en fonction de deux critères : Prix et Physique. En effet, selon le critère de
prix, un pays est réputé être un capital abondant si le rapport du prix du capital au prix
du travail (PK / PL) est inférieur par rapport à l'autre pays. Ce critère prend en compte
à la fois la demande et l'offre des facteurs.
Selon le critère physique, un pays est réputé être un capital abondant si le rapport
du montant total du capital au montant total de la main-d’œuvre (K / L) est plus élevé
que dans un autre pays. Ce critère ne considère que l'offre de facteurs.
Sur la base du critère ci-dessus, le théorème de HOS déclare qu’un pays exportera
le produit dont la production nécessite l'utilisation intensive du facteur relativement
abondant et bon marché du pays et importera le produit dont la production nécessite
l'utilisation intensive du produit relativement rare du pays. En d'autres termes, les pays
dans lesquels le capital est abondant et bon marché exporteront des biens à forte intensité
de capital et importeront des biens à forte intensité de main-d’œuvre.

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Au contraire, les pays dans lesquels la main-d’œuvre est abondante et bon marché
exporteront des biens à forte intensité de main-d’œuvre et importeront des biens à forte
intensité de capital.
Section 2 : Portée et pratique du modèle HOS
Dans le contexte de ce modèle, les auteurs se sont référés au cas des États-Unis. Ce pays
dispose de vastes terres fertiles qui peuvent être utilisées pour une large gamme de
produits agricoles.
Ils ont également un accès étendu au capital. Bien que leur bassin de main-d’œuvre ne
soit pas le moins cher, il est parmi le mieux productif au monde.
Ces avantages dans les facteurs de production ont aidé les États-Unis à devenir
l'économie la plus grande et la plus riche du monde.
Néanmoins, les États-Unis importent également une grande quantité de biens et
de services, car les consommateurs américains utilisent leur richesse pour acheter ce
dont ils veulent et ont besoin, dont une grande partie est fabriquée dans d'autres pays qui
ont cherché à créer leurs propres avantages comparatifs grâce à une main-d’œuvre bon
marché. , les terres ou les coûts de production.

Chapitre 5 : Le paradoxe de Leontief


La théorie de HOS a fait l’objet de nombreux tests empiriques, au premier rang
celui de Leontief réalisé en 1950, dont il a abouti à un paradoxe resté célèbre : les
exportations américaines s’avèrent plus intenses en travail que les importations.
Par la suite, il y a eu une remise en cause de ce modèle qui, finalement, n’est pas
applicable dans tous les cas ; c’est ce que nous développerons dans le présent chapitre.
Section 1 : Contexte et présentation du paradoxe de Leontief
Au début des années 1950, l'économiste américain d'origine Russe Wassily W. Leontief
a étudié l'économie américaine de près et a noté que les États-Unis étaient riches en
capital et devraient donc exporter des biens à plus forte intensité de capital.
Cependant, ses recherches utilisant des données réelles et qui ont montré le
contraire : les États-Unis importaient des biens à plus forte intensité de capital.
Selon la théorie des proportions des facteurs, les États-Unis auraient dû importer
des biens à forte intensité de main-d’œuvre, mais, en fait, ils les exportaient.

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Son analyse est devenue connue sous le nom de Paradoxe de Leontief, parce que
c'était l'inverse de ce qui était attendu par la théorie des proportions des facteurs qui s’est
produit.
Section 2 : Apports et conclusions de Leontief
Leontief a utilisé les tableaux d'entrées-sorties de 1947 liés à l'économie
américaine groupes d'industries ont été regroupés en 50 secteurs, dont 38 ont échangé
leurs produits directement sur le marché international. Il n'a pris que deux facteurs de
production : le travail et le capital.
La conclusion était que la valeur donnée des exportations américaines
représentait moins de capital et plus de main-d’œuvre qu'il n'en faudrait pour accroître
la production intérieure afin de fournir un montant équivalent d'importations
compétitives. Exprimées à l'inverse, les industries de remplacement des importations
américaines ont besoin de plus de capital par rapport à la main-d’œuvre que les
industries d'exportation américaines.
Leontief a conclu que la participation américaine à la division internationale du
travail est basée sur sa spécialisation dans les lignes de production à forte intensité de
main-d’œuvre plutôt qu'à forte intensité de capital.
En d'autres termes, ce pays a recours au commerce extérieur pour économiser son
capital et disposer de sa main-d’œuvre excédentaire plutôt que vice-versa.
Au cours des années suivantes, les économistes ont noté que, qu’à cette époque,
la main-d’œuvre aux États-Unis était à la fois disponible en quantité stable et plus
productive que dans de nombreux autres pays ; il était donc logique d'exporter des biens
à forte intensité de main-d’œuvre.
Au fil des décennies, de nombreux économistes ont utilisé des théories et des
données pour expliquer et minimiser l'impact du paradoxe.
Cependant, ce qui reste clair, c'est que le commerce international est complexe et
il est affecté par de nombreux facteurs souvent changeants. Le commerce ne peut pas
être expliqué clairement par une seule théorie et, plus important encore, notre
compréhension des théories du commerce international continue d'évoluer.

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En voici, les principales théories traditionnelles explicatives du commerce
international. De ce fait, nous pouvons déduire que l'un des aspects les mieux connus
des théories traditionnelles de l'échange international a trait à l'explication qu'elles
proposent de la spécialisation internationale et du gain qui en résulte, même si les pays
qui s'engagent sur le marché mondial sont tous capables de produire les mêmes biens
consommés par leur population.
Les théories commerciales traditionnelles comprennent la théorie du
mercantilisme a été développée au XVIème siècle, la théorie de l’avantage absolu
d’Adam Smith, le modèle Ricardien de l’avantage comparatif, le théorème d’Heckscher-
Ohlin Samuelson, et enfin le paradoxe de Leontief.

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Partie II : Le renouvellement des théories du commerce international

Les théories traitées dans la partie précédente constituent une doctrine cohérente,
dans laquelle certains principes de base sont déduits de divers théorèmes, concernant à
la fois l'économie positive et normative. Cependant, divers auteurs ont proposé des
explications alternatives aux déterminants du commerce international. Ces explications
sont moins contraintes aux nombreuses hypothèses simplificatrices sur lesquelles ces
dernières sont basées, et représentent des tentatives pour orienter la théorie pure du
commerce international vers des modèles qui incluent des aspects importants de la
réalité qui avaient été auparavant négligés.
En effet, les recherches sur les raisons pour lesquelles les pays ont un avantage
comparatif dans certains secteurs se sont poursuivies dans les années 1970. Dans
l'explication du commerce international, le point de vue selon lequel les théories
classiques devraient être alimentées par de nouvelles variables a été adopté, même si
elles n'ont pas perdu toute leur valeur. Toutefois, en temps voulu, de nombreux
économistes ont observé que les théories traditionnelles semblent moins pertinentes
dans le monde moderne et ne fournissent pas une explication complète de la structure
du commerce mondial. Ainsi, les données du commerce mondial contiennent désormais
plusieurs régularités empiriques ou faits stylisés qui semblent ne pas correspondre aux
théories traditionnelles.
De ce fait, les hypothèses de base de ces théories comme la concurrence parfaite,
les rendements d'échelle constants et même la technologie sont invalides dans le
contexte moderne du commerce mondial. Par conséquent, les économistes ont modifié
ces théories en assouplissant la plupart de leurs hypothèses et ont développé de nouvelles
théories commerciales ou des théories commerciales complémentaires. Ces nouvelles
théories reposent sur des économies d'échelle, une concurrence imparfaite et des
différences technologiques entre les pays.

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Chapitre 1 : L’approche néo technologique

Ce chapitre sera consacré à l’analyse du facteur technologique et les différentes


innovations dans l’explication et du développement du commerce international.

A. La théorie de l’écart technologique de Michael Posner (1961)

Cette théorie a été avancée par Michael Posner. Selon cette théorie, la plupart des
échanges entre pays industrialisés sont basés sur de nouveaux biens et processus de
production.
A.1. Présentation des principes fondamentaux de la théorie de Michael Posner
Sachant que les productions sont réalisées dans de nouveaux sites technologiques de
production implantés dans les pays industrialisés, les innovations sont protégées par les
lois sur les brevets et la propriété intellectuelle. En d'autres termes, l'entreprise qui
trouve l'innovation pour la première fois détient son monopole. La loi interdit que
d'autres utilisent l'invention sans autorisation.
En effet, il est admis que Posner (1961) est le premier qui a étudié l'effet de
l'innovation sur le commerce des biens. L'intérêt principal de sa démarche est d'avoir
isolé l'impact de l'innovation des autres facteurs explicatifs du commerce international,
et en particulier des différences dans la rémunération des facteurs entre les pays.
De ce fait, « le pays qui connaît celte avance technologique dispose d'une
position monopolistique dans la double mesure où ce bien est demandé à l'étranger et
n'y est pas encore ou insuffisamment produit. Il convient toutefois de souligner que
la création de nouveaux processus de production et plus encore, de nouveaux biens,
a un caractère très différent d'une variation dans la dotation en capital d'un pays, ou
de l'amélioration qualitative de la force de travail ».
De cette citation, découle que les pays à dotations factorielles relatives proches,
voire identiques, qui commercent ensemble peut s'expliquer par l'innovation : l'avance
technologique que peut avoir un pays dans un domaine, lui permet d'être en situation de
monopole d'exportation pour le domaine concerné.
Cet avantage dû à un écart technologique peut durer tant qu'il existe une demande
dans les pays étrangers et disparaît peu à peu quand les producteurs de ces pays se
lancent dans la fabrication de mêmes biens.

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L'essence de la théorie de Posner est que l'avantage temporaire dans les
connaissances supposées est spécifique à une industrie.

A.2. De l’apprentissage technologique comme facteur explicatif des échanges


internationaux selon la théorie de M.Posner

Les différences de connaissances techniques peuvent être très importantes, tandis


que les différences globales de dotation en capital peuvent être très faibles. Dans de tels
cas, le problème de la signification et de la mesure du capital peut être ignoré, car, pour
une partie individuelle du capital (celle d'une industrie particulière), il sera généralement
possible de faire une distinction nette entre les différences de technique qui peuvent être
imités après une période d'apprentissage (finie), et ceux qui nécessitent une période
d'investissement lourd.
Dans ce sens, Posner cite : « on ne peut clairement dire que deux pays ont une
dotation en facteurs identique si la production de plein emploi d'un pays ne peut être
produite que par les facteurs de l'autre pays, lorsque ces facteurs sont pleinement
employés et utilisent précisément les mêmes techniques que les premier pays. Mais
pour notre modèle, il faut aussi pouvoir dire que deux pays ont la même dotation
factorielle même si, à tout moment, le pays A est incapable de produire la production
du pays B, à condition qu'une telle adaptation de A à B la technique supérieure aurait
lieu après un laps de temps que nous appellerons la période d'apprentissage ».
Enfin, cette théorie a réussi à expliquer les raisons et l'ampleur de l'émergence de
la technologie en ajoutant l'analyse des changements technologiques à la théorie du
commerce extérieur.
Plus tard, R. Vernon a tenté de combler les lacunes de la théorie de l'ouverture
technologique en développant la théorie du cycle de vie des produits. C’est l’objet du
chapitre suivant.

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B. La théorie de cycle de vie d’un produit de Raymond Vernon (1966)

Le fait que de nouveaux produits apparaissent constamment, puis mûrissent et


finissent par mourir a toujours intégré les principales théories du commerce et de
l'investissement international, les auteurs des théories traditionnelles du commerce ont
observé le phénomène en passant, sans tenter de rigueur formulation de ses implications
pour le commerce international et la théorie de l'investissement.
Toutefois, de nombreux efforts ont été déployés pour combler cette lacune.
Certains ont traité principalement des aspects commerciaux du phénomène. Mais
quelques autres ont poussé au-delà des effets commerciaux immédiats, traçant un
schéma qui finalement abouti à des investissements directs étrangers.

B.1. Présentation de la théorie


Une nouvelle approche du commerce international qui semble la plus
prometteuse en aidant le dirigeant d'entreprise est étroitement liée au concept de cycle
de vie d’un produit a vu le jour.
Ainsi, une floraison d'hypothèses qui prétendent d’expliquer les activités du
commerce international et d'investissement direct des entreprises en termes de cycle de
vie du produit. Cette théorie a été introduite en 1966 par le professeur Raymond Vernon.
Elle est développée afin d'expliquer la structure du commerce international et des
investissements directs étrangers.
Elle stipule que les pays développés doivent s'appuyer sur des produits de haute
technologie dans le cadre de la recherche, du développement et de l'innovation. Aux
premiers stades du cycle de vie du produit, tout ce qui sert à produire est situé dans le
pays d'origine, lorsque le produit arrive sur le marché mondial, il peut être avantageux
pour les pays en développement.
En effet, Vernon déclare qu'au début, l'obtention d'informations sur le marché est plus
disponible dans le pays d'origine, de sorte que les entreprises établies dans le pays
d'origine, au fil du temps, elles peuvent conserver leur avantage sur le marché étranger.
Ensuite, comme le pays exporte les marchandises vers le reste du monde, et le

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produit est adopté et devient plus standardisé, les pays en développement où les coûts
de production sont plus bas peuvent également profiter.

De plus, cette théorie repose largement sur des choix changeant le lieu de
production par les entreprises multinationales dont leur siège est dans les pays à revenu
élevé, considérés comme premiers innovateurs mondiaux.
La théorie postule qu'ils introduisent et produisent d'abord leurs nouveaux
produits sur leurs marchés d'origine et ensuite délocaliser la production à l'étranger.
Dans toutes les étapes du cycle de production international, l'innovateur original est
considéré comme contrôleur du processus de la production et de la commercialisation
internationale résultant de l'innovation originale.
Ainsi, dans la théorie du cycle de vie des produits, Vernon a défini trois catégories
de produits en fonction de leur stade dans la théorie et de leur comportement sur le
marché mondial : nouveaux produits, les produits mûrissants et les produits normalisés.
Leurs significations peuvent être comprises dans leurs noms. Ensuite, il a
déterminé quatre étapes dans sa théorie : production, croissance, maturité et le stade de
déclin.
B.2. Les étapes de cycle de vie d’un produit

La théorie de cycle de vie d’un produit comporte quatre étapes identifiables distinctes
qui influencent la structure de la demande, la production, la stratégie de
commercialisation et la concurrence internationale.

1. Introduction :
Le premier but pour tout producteur est de promouvoir un nouveau produit sur le
marché. À ce stade, les clients ne connaissent pas le produit ; par conséquent, les
ventes et les bénéfices seront inférieurs. La concurrence sera également faible sur le
marché. Étant donné que, dans les phases initiales, le prix d'un nouveau produit est
relativement plus élevé, l'achat du produit est uniquement dans les limites des
moyens et des capacités des clients des pays à revenu élevé. Par conséquent, une

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entreprise trouve un marché pour de nouveaux produits dans d'autres pays
développés ou à revenu élevé au stade initial.

2. Croissance :
À ce stade, la popularité du produit sur le marché aura augmenté. La société de
production doit augmenter son budget promotionnel. Le nombre de ventes augmentera
également d'où la baisse du coût de production. Afin de défendre sa position sur les
marchés internationaux, l'entreprise établit ses sites de production dans d'autres pays
développés ou à revenu élevé.
3. Maturité :
Au fur et à mesure que le savoir-faire technique du processus innovant devient
largement connu, la firme commence à s'implanter dans les pays à revenu faible et
intermédiaire afin de tirer parti des ressources disponibles à des prix compétitifs.
4. Déclin :
Dans cette étape, le produit entame une baisse de ses ventes qui finit par affecter
les marges bénéficiaires. La viabilité économique de la poursuite de l'activité diminue
considérablement. À ce stade, l'entreprise peut choisir d'arrêter la production ou de
vendre l’entreprise. En conséquence, il a été observé que le pays innovant commence à
importer ces produits d'autres pays en développement plutôt que de les fabriquer lui-
même.
En somme, cette théorie aide les organisations qui commencent leur expansion
internationale ou qui proposent des produits qui nécessitent initialement une
expérimentation à comprendre comment le terrain de jeu compétitif change au fil du
temps et comment leur fonctionnement interne doit être réaménagé.
Le modèle peut être exploité à des fins de planification de produits dans le
marketing international. Bien que le cycle de vie du produit explique le modèle émergent
des marchés internationaux, il a ses propres limites dans l'ère actuelle du marketing avec
la prolifération rapide des informations sur le marché, où les produits sont lancés plus
ou moins simultanément sur divers marchés.

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Chapitre 2 : Les nouvelles théories du commerce international

Dans ce chapitre, nous aborderons les nouvelles théories du commerce international


qui ont évolué depuis les années 1980, et ce suite au développement des échanges
internationaux suite à l’émergence de la mondialisation.

Section 1 : La théorie des rendements d’échelles croissants

Les pays n'échangent pas nécessairement uniquement pour profiter de leurs


différences, mais ils échangent également pour augmenter leurs rendements, ce qui leur
permet de bénéficier de la spécialisation.
En plus, le commerce international permet à une entreprise d'augmenter sa
production en raison de sa spécialisation en offrant un marché beaucoup plus grand, ce
qui accroît son efficacité. En effet, le rendement désigne la relation entre la variation de
la quantité produite (output) et la variation des facteurs nécessaires à la production
(input).
On distingue les rendements factoriels et les rendements d’échelle. Les
rendements d’échelle désignent la façon dont varie la quantité produite si l’on augmente
dans la même proportion tous les facteurs de production. En effet, les rendements
d’échelle peuvent être croissants, constants ou décroissants.
Toutefois, comme l'hypothèse traditionnelle des rendements d'échelle constants n'est pas
suffisante pour expliquer les schémas du commerce international et de la croissance
économique mondiale, une nouvelle hypothèse des rendements d'échelle croissants
émerge, et sur la base de laquelle, l'hypothèse d'une concurrence imparfaite, ainsi qu’un
certain nombre de théories sont développées.
En plus, la nouvelle théorie du commerce introduit le concept d'économies d'échelle
pour expliquer le paradoxe de Leontief. Ces économies d'échelle ne sont pas
nécessairement liées aux différences de dotation en facteurs entre les partenaires
commerciaux.
Cependant, les économies d'échelle plus élevées entraînent une augmentation des
rendements, ce qui permet aux pays de se spécialiser dans la production de ces biens et
d'échanger avec des pays ayant une consommation similaires. D’ailleurs, la nouvelle

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économie basée sur l’hypothèse explicite de l'existence d'un secteur manufacturier
caractérisé par des rendements croissants tels que développés par Krugman (1991),
Fujita (1988), Fujita et Thisse (1996), Fujita, Krugman et Venables (1999) fournit un
cadre théorique pour analyser la décision de localisation des entreprises et des industriels
agglomération dans l'espace.

a) Économies d'échelle internes


Les entreprises bénéficient d'économies d'échelle lorsque le coût par unité de
production dépend de leur taille. En effet, les entreprises qui améliorent leurs économies
d'échelle internes peuvent réduire leurs prix et monopoliser l'industrie, créant une
concurrence imparfaite sur le marché237. Les économies d'échelle internes peuvent
conduire une entreprise à se spécialiser dans une gamme de produits étroite afin de
produire le volume nécessaire pour obtenir des avantages de coûts grâce aux économies
d'échelle.
b) Économies d'échelle externes
Si le coût par unité de production dépend de la taille de l'industrie, et non de la
taille d'une entreprise individuelle, on parle d'économies d'échelle externes. Cela permet
à l'industrie d'un pays de produire à un taux inférieur lorsque la taille de l'industrie est
plus grande par rapport à la même industrie dans un autre pays avec une taille d'industrie
relativement plus petite.
En effet, la domination d'un pays sur le marché international dans un secteur de
produits spécifique avec des économies d'échelle externes plus élevées est attribuée à la
grande taille de l'industrie d'un pays qui compte plusieurs petites entreprises, qui
interagissent pour créer une grande masse critique compétitive plutôt qu'une entreprise
individuelle de grande taille. Ainsi, un certain nombre de petites entreprises d'un pays
peuvent créer une industrie compétitive avec laquelle d'autres pays peuvent avoir du mal
à rivaliser.

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Section 2 : La théorie de différenciation des produits

Le modèle commercial monopolistique de la concurrence intra-industrie, mis au


point par Krugman (1979, 1980), met l'accent sur l'aspect d’expansion des produits du
commerce international. En effet, les consommateurs sont supposés avoir le goût d'une
variété de produits différenciés, dans le cas d'économies d'échelle, ils ne peuvent pas
être produits par des entreprises nationales. Dans cette théorie, la libéralisation des
échanges entraîne des gains de bien-être, car elle permet de consommer à partir d'un
plus grand menu de produits.
En effet, avec la différenciation des produits, l'attention se porte principalement
sur la demande des consommateurs et ses conséquences sur la stratégie des firmes. Deux
types de différenciation sont considérés : la différenciation horizontale qui concerne les
produits de qualité comparable mais qui diffèrent par leurs caractéristiques réelles ou
perçues. La différenciation verticale lorsque les consommateurs sont confrontés à des
produits de qualité différentes. La grande majorité des modèles portent sur la
différenciation horizontale.

Section 3 : La théorie de l'avantage concurrentiel de Porter (1985)

La théorie de l'avantage concurrentiel se concentre sur l'environnement du pays


d'origine d'une entreprise en tant que principale source de compétences et d'innovations
(Diamant de Porter). Ce modèle explique pourquoi certaines industries de certains pays
sont tellement plus développées et compétitives que les industries d’autres pays. Il
résume essentiellement les avantages de localisation et pourrait donc être utilisé pour
analyser les marchés étrangers en vue d'une entrée potentielle ou pour prendre des
décisions d’investissement direct étranger.

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Conclusion :
Selon ces théories, le commerce entre pays développés s'explique par les
différences dans les économies d'échelle existant entre les différentes entreprises
oligopolistiques ainsi que par les niveaux de progrès technologique entrent-elles. Le
commerce entre pays développés et pays en développement découle également du fait
que les pays développés ont l'avantage des économies d'échelle et des technologies
hautement développées, tandis que les pays en développement accusent un retard dans
les économies d'échelle et le progrès technologique.
Toutefois, les nouvelles théories du commerce expliquent la spécialisation de
certains pays dans la production et les exportations de produits particuliers, car le
commerce international permet à une entreprise d'augmenter sa production en raison de
sa spécialisation en offrant un marché beaucoup plus grand qui se traduit par une
amélioration de son efficacité.
En effet, les schémas changeants le lieu de production sont élucidés par la théorie de
cycle de vie d’un produit qui influence la structure de la demande, la production, la
stratégie de marketing de l'entreprise innovante et la compétitivité internationale. En
plus, la théorie de l'avantage concurrentiel traite de manière globale l'environnement
micro-économique des entreprises en tant que déterminants de l'avantage concurrentiel.
Enfin, des théories commerciales antérieures suggéraient le transfert de
l'avantage comparatif des activités de production peu qualifiées des économies avancées
vers les pays en développement. La théorie du cycle de vie des produits reposait trop
fortement sur de telles présomptions.

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