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Négociation et Techniques du Commerce

International

Plan du cours
Chapitre I : Généralité sur le commerce international
1. Définition et généralité sur le C.I
2. Les théories du CI
3. L’environnement institutionnel du C.I
Chapitre II : Les techniques d’analyse du commerce extérieur
1. Les incoterms
2. Documents d’importation-exportation
3. Les techniques de dédouanement
4. Le transport en CI
Chapitre III : Les risques des opérations de CI
1. Risques nés des opérations de CI
2. Couverture des risques de CI
Chapitre IV : Les techniques de financement international
1.Modes de paiement entre internationaux
2.Instruments de paiement
3.Sécurité́ des instruments de paiement et couverture du
risque de non-paiement
Chapitre V : Le change 
1.Formes de change
2.Opérations de change
Chapitre VI : Négociations en CI

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Chapitre I : Généralité sur le commerce international
1. Définition et généralité sur le C.I
1.1. Présentation du Commerce International

En cette époque de mondialisation dans laquelle nous vivons, les relations


internationales sont essentielles. Le commerce mondial est un facteur primordial à
la communication. Pour permettre aux pays et aux nations à travers le monde
entier de rester interconnecté s, des rè gles de commerce sont é tablies pour
assurer le bon fonctionnement de né goces mondials. Pour é viter la
marginalisation de certains pays, et ré duire les iné galité s é conomiques
internationales, les rè gles du commerce doivent ê tre é tablies de maniè re
ré flé chie et intè gre.

Le commerce regroupe les opérations participant à l’achat, à la vente, à


l’é change de marchandises, à la vente de services.

Selon l’é conomiste britannique Adam SMITH, fondateur de l’é conomie politique,
l’objet des «socié té s civiles» consiste en la ré alisation de leurs inté rê ts
maté riels.

L’é change permet alors la satisfaction des besoins en permettant aux individus de
se procurer ce qu’ils convoitent sans né cessairement avoir à le produire eux
mê me.

La dé couverte de nouveaux territoires, synonyme de nouveaux biens, consiste le


facteur qui explique le dé veloppement de l’é change, pulsion naturelle des
individus.

Le commerce international regroupe l’ensemble des é changes des biens de


service entre agent ré sidents sur des territoires é conomique diffé rents. Ainsi,
on peut le définir comme « l’ensemble des flux de marchandises entre les espaces
é conomiques nationaux ».

L’importance du commerce international varie en fonction des pays. Certains pays


n’exportent que pour é largir leurs marché intérieur vers l’externe ou pour aider
certains secteurs de leur industrie .D’autres sont largement dé pendants des
é changes internationaux pour l’approvisionnement en biens destiné s à la
consommation immé diate ou pour avoir des revenus en devises.

Au cours de ces 50 derniè res anné es, le commerce mondial a connu une
croissance exceptionnelle .A ce jour, le volume des exportations mondiales est
20fois supé rieur à celui de 1950 et lorsque l’export croit, l’import suit puisque
l’un ne va pas sans l’autre.

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A partir de 1947, l’é conomie mondiale est caracté risé e par une tendance au
libre é change, ce dernier reste cependant contesté , notamment en liaison avec le
problè me de L’OMC en 1995, la question d’une ré gulation du commerce
mondiale est de nouveau posé e.

Quelques mots-clés :

Import-export (importation-exportation): activité commerciale qui a pour objet


l'acquisition de produits en provenance de l'é tranger et la vente des produits
nationaux à l'é tranger.

Guerre commerciale: une situation conflictuelle non-armé e entre deux ou plusieurs


é tats qui a pour objectif de mettre en place des mesures commerciales qui
affaiblissent l’adversaire sur un niveau é conomique et commercial.

Accord de libre-é change (ALE): une entente entre deux ou plusieurs pays pour
faciliter les é changes commerciaux entre eux; elle se caracté rise
gé né ralement par une diminution, voir mê me la suppression des barriè res
à l'é change à l'inté rieur d'une zone ou entre plusieurs zones : barriè res
tarifaires et barriè res non-tarifaires.

Subvention: une aide financiè re versé e par l'É tat ou une personne publique à
une personne

privé e dans le but de favoriser l'activité d'inté rê t gé né ral à laquelle
elle se livre. En CI, La subvention est une aide financiè re é tatique à une
industrie destiné e à accroî tre sa production locale (subvention à la
production) ou à favoriser ses exportations en vendant à l'é tranger à un prix
infé rieur au prix national (subvention à l'exportation). Comme pour les droits de
douane, la subvention peut ê tre ad valorem (% sur la valeur unitaire produite ou
exporté e), spé cifique (montant en valeur par unité produite ou exporté e) ou
compensatrice (montant variable é gal à la diffé rence entre le prix objectif et le
prix mondial).

Protectionnisme: politique é conomique qui vise à limiter l'entré e des produits


é trangers afin de proté ger les inté rê ts é conomiques d'une nation ou d’un
pays.

Barriè re commerciale: Les barriè res commerciales sont des restrictions


gouvernementale sur le commerce international. Les tarifs, les quotas et les
subventions sont tous des exemples de barriè res commerciales.

1.2. Généralité sur les importations

Le contexte « d’importation » se rapporte à l’action d’acheter hors du pays des


biens et/ou des services moyennant un paiement en devise par le transport du canal
bancaire.

L’importance de ces biens ou services s’avè re né cessaire pare ce qu’ils ne sont

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pas produits localement, qu’ils ré vè lent d’un fabriquant spé cialisé bien
dé terminé , soit dans le cadre d’un é change commercial international.

Leur valeur est fixé e en prix CAF (Coû t, Assurance, Fret) qui comprend la fois, le
prix du produit, plus les frais de transport et d’assurance, du lieu d’expé dition
jusqu’au port ou lieu de destination les importations sont un complé ment de
ressources pour la production inté rieure.

1.3. Définition des procédures d’importation

Les procé dures d’importation sont gé né ralement mises en place par les
institutions administratives, é conomiques, bancaires et douaniè res.

Tout importateur dé sireux d’acqué rir des biens et des services de l’é tranger
doit s’y conformer et ce, dans le cadre gé né ral de la loi 90/10 relative la monnaie,
du cré dit et du transfert de devises.

Les é tapes successives sont né cessaires pour se conformer à ces


procé dures et se ré sument comme suit :

- Dé finition des besoins à importer;


- Elaboration d’un cahier des charges;
- Lancement d’un appel d’offres international
- Collecte des offres des fournisseurs
- Etude technico-é conomique;
- Etablissement d’un tableau comparatif des offres pour le choix de meilleur
fournisseur sur le rapport qualité /prix;
- Né gociation avec le meilleur fournisseur (le moins-disant)
- Passation de commande ou de contrat;
- Formalité s douaniè res;
- Domiciliation et transfert de devises
- Ré ception des marchandises.

2. Évolution du commerce extérieur à travers les différentes


théories
2.1. Théories du libre-échange
2.1.1. Théories classiques :

C’est le prolongement du libé ralisme à l’é chelle internationale.

Thé orie de l’avantage absolu : Elle a é té exprimé e par Adam Smith en
1776 : «Un pays a inté rê t à acheter à l’é tranger, donc à importer, les
biens qu’il produit lui-mê me à un coû t plus é levé et à se spé cialiser
dans les biens pour lesquels il a un coû t moindre. Il doit exporter ces biens pour
lesquels il dispose d’avantages absolus en matiè re de productivité .»

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 Thé orie des avantages comparatifs: Dé veloppé e par Ricardo en 1817, elle
explique l’é change international dans le cas ou un pays disposerait d’avantages
absolus dans toutes les branches (au niveau de la productivité ) et ou un autre pays,
à l’opposé , serait totalement dé savantagé . Il dé montre, en s’appuyant sur
deux pays,l’Angleterre et le Portugal, et sur leur production du drap et du vin, que
mê me si le Portugal dispose d’un avantage absolu pour les deux produits, la
spé cialisation est globalement plus bé né fique aux deux pays. Le Portugal se
spé cialisera dans le vin et l’Angleterre dans le drap.

Il affirme que « chaque pays a l’inté rê t à se spé cialiser dans la production
pour laquelle il est relativement le plus avantagé ou le moins dé savantagé ».
Un pays se spé cialisera dans le bien pour lequel il a l’avantage comparatif le plus
é levé ou le dé savantage comparatif le moins important.

2.1.2. Théorie suédoise :

Cette thé orie va tenter d’explique ce que Ricardo n’a fait que constater, l’existence
d’avantages comparatifs. Hecksher (1919) et Ohlin (1933) procè dent par é tapes:

- La ré paration des factures de production est diffé rente selon les pays pour
diffé rentes raisons (climatique, historique) ;

 La diffé rence de rareté de coû ts comparatifs et justifie l’é change


international
 Chaque pays a inté rê t à se spé cialiser dans la production et
l’exportation de biens qui né cessitent des facteurs de production abondants
chez lui et donc peu coû teux. Un pays importera les biens qui né cessitent
les facteurs de production trop chers chez lui parce qu’ils sont relativement
rares.

2.1.3. Théories de l’échange intra branche :

La thé orie classique et la thé orie sué doise de la dotation des facteurs de
production n’expliquent pas tous les é changes internationaux. Pourquoi un pays
exporte-il et importe-il une mê me caté gorie de biens (automobile) ? Ce paradoxe
est expliqué par la thé orie de l’é change intra branche.

 Thé orie de la demande de diffé rence : Cette thé orie de B. Lassudrie -


Duchê ne explique les é changes qui portent sur des produits similaires
mais non identiques. La banalisation d’un produit conduit certains
consommateurs à acheter des biens é trangers substituables, mais ayant
une qualité de diffé rence (marque, « design », innovation).

L’é change intra- branche est essentiellement un é change basé sur la


diffé renciation des produits. Il dé pend de la diffé rence des modes de
consommation et il ne faut pas le confondre avec le commerce interbranche
qui, lui, dé pend des structures productives des pays (le commerce entre

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l’Europe et l’Afrique qui est basé sur l’é change de biens
complé mentaires).

Cette thé orie de la demande peut expliquer la demande touristique


internationale. Selon B. Lassudrie - Duchê ne, « le motif d’exotisme recouvre
le besoin de biens diffé rents qui symbolisent par leur origine é trangè re
une rupture avec le cadre quotidien et utilitaire de la vie ». Ce motif se satisfait
avec dé placement pour ce qui est du tourisme.

 Thé orie des é carts technologiques : Les pays se distinguent par leurs
dotations en fonction, mais aussi par leur niveau d’avancement technologique.

Pour les biens manufacturé s, la capacité d’innovation devient dé s lors


le dé terminant essentiel des courants d’é change.

C. Vernon a popularisé cette analyse en mettant l’accent sur le cycle de vie


d’un produit et ses diffé rents courants d’é change. A chaque phase du
cycle de vie d’un produit correspond un flux dominant d’exportation et
d’importation:

 Phase de lancement : le produit n’est pas exporté , il est fait


pour marché national
 Phase de croissance : le pays innovant exporte à l’é tranger;
 Phase de maturité et de dé clin : le marché national est
saturé , le produit est fabriqué dans les pays à bas coû t
de main d’œuvre.

2.2. Théorie du protectionnisme


Les thé ories protectionnistes ne considè rent pas l’é change international
comme né cessairement dé favorable au pays qui emporte mais les importations
ne doivent pas nuire la production nationale. La ré cession é conomique, la
concurrence, la croissance des nouveaux pays industrialisé s (NPI) ont redonné
une certaine vigueur à ces thè ses.
2.2.1. Théorie du protectionnisme éducatif :

C’est au milieu du XIXeme siè cle que naî t ce courant en Allemagne avec
Friedrich List.

Le protectionnisme vise à proté ger la production nationale contre la concurrence


é trangè re, et il serait né cessaire dans deux cas :

 Pour les industries naissantes, pour leur permettre d’acqué rir l’expé rience
et leur donner le temps de ré sister à la concurrence ; exemple Turquie
avec le secteur du textile (65% de sa production à l’export)
 Pour les industries en difficulté , les vieilles industries, afin qu’elles puissent
se restructurer et construire de nouveaux avantages comparatifs.

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2.2.2. Théorie du protectionnisme éducatif :

Face à la concurrence dé loyale, le protectionnisme est né cessaire

 Pour lutter contre le dumping social, les trè s bas salaires des pays en
dé veloppement;
 Pour lutter contre le dumping moné taire, les monnaies volontairement sous-
é valué es afin de dynamiser les exportations;
 Pour lutter contre la multiplication des subventions de l’Etat dans certains
pays.

2.2.3. Moyens du protectionnisme :

Les pratiques protectionnistes visent à dé favoriser la production étrangère par


rapport à la production nationale ou à encourager cette production nationale
pour la rendre plus attractive. Les moyens utilisés sont les suivants :

 Les barriè res tarifaires, les droits de douane les taxes sur les biens
importé s ;
 Les barriè res non tarifaires, souvent plus insidieuses (piégeantes),
techniques ou ré glementaires : normes, labels, mesures administratives
(multiplication de formulaires, obligation, de ré gler les documents
d’accompagnement en langue nationale, etc.);
 La fixation d’un contingent (nombre limité), qui ré sulte le plus souvent
d’accords volontaires d’autolimitation des exportations. Ces accords ont pour
principal objectif d’é viter les mesures de ré torsion à l’encontre de ses
exportations.

3. L’environnement institutionnel du C.I


3.1. Le cadre institutionnel du GATT`
3.1.1. Naissance du GATT
Les accords du GATT tirent leur nom du General agreement on Tariffs and Trade,
traduit en français par l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. Ce
sont des accords multilatéraux (entre plusieurs états) de libre échange, qui étaient
destinés à faire baisser les prix, favoriser l’emploi et mieux utiliser les différents
facteurs de production des pays dans les domaines où ils possédaient un avantage
compétitif.

Ces accords ont été signés au sortir de la Seconde Guerre mondiale. En effet, à la
suite de la création de l’Organisation des Nations unies (1945), les États se sont
penchés sur les désordres économiques liés à l’entre-deux guerres puis à la guerre.
Ils décidèrent alors de mettre en place de nouveaux outils pour favoriser la
coopération économique internationale. Les principaux problèmes auxquels le GATT
répondait :

 Droits de douane élevés en cette période critique


 Restrictions quantitatives en nombre, volume où valeur de la marchandise
importée

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 Accords d’autolimitation des exportations
 Mesures administratives à la frontière
 Mesures commerciales correctives
 Restrictions déguisées au commerce
 Réglementation discriminatoires
 Application non uniforme des politiques nationales

Le GATT a ainsi été signé le 30 octobre 1947 par 23 pays. Son siège a été établi à
Genève et y est resté jusqu’en 1994, date de la fin des accords.

3.1.2. Principes du GATT

A. ACCES AUX MARCHÉ E : PRINCIPES DE BASES

Ré ciprocité des ré ductions tarifaires

Les droits de douane sont des taxes sur la valeur, le poids ou le volume des produits
pré levé es à la frontiè re. Comme indiqué plus haut, ils constituent la seule forme
de protection que le GATT autorise car, contrairement à d'autres, elle laisse apparaî tre
de maniè re transparente le "niveau de protection". Une certaine concurrence é trangè re
est encore possible dans la mesure où les produits nationaux sont obligé s de rivaliser
avec des produits importé s qui ont franchi la barriè re des droits de douane. En outre,
l'Accord gé né ral indique clairement que ces droits doivent ê tre appliqué s sans
discrimination (ils doivent respecter le principe NPF). Les efforts de ré duction de droits
dé ployé s au GATT ont donné d'excellents ré sultats, comme le montre l'abaissement
de la moyenne des droits applicables aux produits industriels dans les pays dé veloppé s,
moyenne qui est passé e de 40 pour cent en 1947 à moins de 4 pour cent aprè s les
né gociations du Cycle d'Uruguay en 1993.

Elimination des restrictions quantitatives

Les contingents sont des restrictions portant sur le nombre, le volume ou la valeur des
produits importé s. Ils sont prohibé s par l'article XI, essentiellement parce qu'ils
empê chent la concurrence et que leur administration est moins transparente que celle des
droits de douane. Cette prohibition dé coule du fait que les droits de douane constituent,
pour le GATT, l'obstacle au commerce "de pré dilection". Les droits repré sentent la
mesure commerciale à la frontiè re la plus transparente, tandis que les contingents (ainsi
que les accords d'autolimitation des exportations dé crits de maniè re plus dé taillé e
ci-dessous) sont imposé s au moyen d'actes administratifs et ne sont pas transparents.
Qui plus est, les contingents fixent des limites absolues pour les importations, contrairement
aux droits. (Si on fabrique un produit qui est 20 pour cent plus compé titif qu'un produit
national et si le taux de droit est de 10 pour cent, on peut encore l'exporter, car il reste 10
pour cent plus avantageux.) L'attribution des contingents pose é galement de gros
problè mes: "quel pays obtient quel contingent et pour combien de temps." Enfin, si des
droits sont imposé s, les consommateurs du pays importateur paient les produits
importé s plus cher. Toutefois, les "recettes publiques", ou l'argent provenant de
l'imposition des droits, pourraient ê tre redistribué es à ces mê mes consommateurs.
D'un autre cô té , lorsque des contingents sont imposé s, les consommateurs du pays
importateur paient gé né ralement des prix plus é levé s. Dans la plupart des cas, ce
sont les exportateurs (les producteurs du pays exportateur) qui tirent profit des prix plus
é levé s pratiqué s pour leurs produits dont l'offre est limité e.

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Il existe né anmoins plusieurs exceptions à la prohibition gé né rale des contingents.
L'article XI:2 permet l'imposition de contingents à l'importation de produits de l'agriculture
ou de la pê che quand ils sont né cessaires à l'application de mesures
gouvernementales ayant pour effet de stabiliser le marché inté rieur du produit visé .
Toutefois, cette disposition a maintenant une porté e limité e é tant donné que le
commerce des produits agricoles est ré gi et progressivement libé ralisé par l'Accord
de l'OMC sur l'agriculture. L'article XIII pré voit que, si des contingents sont appliqué s, ils
devraient l'ê tre sans discrimination; il s'agit là d'un bon principe qui aurait toutefois
mé rité d'ê tre davantage explicité et pré cisé .

Clause de la nation la plus favorisé e

La clause de la "nation la plus favorisé e" ("NPF", article premier de l'Accord gé né ral) et
l'obligation de "traitement national" (article III de l'Accord gé né ral) sont deux aspects du
principe de "non-discrimination" que le GATT a introduit formellement dans les relations
commerciales multilaté rales. Ils constituent l'expression sur les plans inté rieur et
exté rieur de l'idé e selon laquelle tous les partenaires commerciaux doivent
bé né ficier des mê mes privilè ges.

La clause NPF dispose que "tous avantages, faveurs, privilè ges ou immunité s"
accordé s par un Membre à un produit originaire ou à destination d'un autre pays
seront "immé diatement et sans condition" é tendus aux produits similaires de tous les
autres Membres.19 Cette disposition a renforcé l'effet des ré ductions tarifaires é tant
donné que toute concession accordé e par un Membre est automatiquement é tendue
à tous les autres Membres. Elle ne s'applique pas uniquement aux droits de douane mais
é galement à une large gamme de mesures qui permettent de ré glementer toutes les
é tapes de la mise sur le marché et de la vente d'un produit.

Obligation de traitement national

L'article III sur le traitement national dispose qu'une fois sur le territoire d'un Membre, les
produits en provenance d'autres Membres doivent ê tre traité s, en ce qui concerne les
impositions et la ré glementation inté rieures, de la mê me maniè re que les produits
d'origine nationale. Tout comme la clause NPF, la disposition sur le traitement national a une
porté e extrê mement large et vise tous les rè glements, lois et prescriptions affectant la
vente, l'achat, le transport, la distribution ou l'utilisation de produits sur le marché intérieur.

B. MESURES DE SAUVEGARDE

Mesures de sauvegarde gé né rales

Par ailleurs, il a é té reconnu dans l'Accord gé né ral que certaines "soupapes de
sû reté " é taient né cessaires en cas d'accroissement des é changes ou
d'importations dé loyales. Les mesures de sauvegarde visent à permettre aux pays
importateurs d'imposer des contingents ou des droits de douane pour limiter une
augmentation soudaine des importations. L'article XIX de l'Accord gé né ral (et
maintenant l'Accord de l'OMC sur les sauvegardes) autorise un Membre à prendre des
mesures protectionnistes, à relever un droit ou à imposer un contingent, pendant une
pé riode limité e et moyennant compensation dans certaines circonstances, en cas de
brusque augmentation des importations (loyales) causant ou menaç ant de causer un
dommage grave à une branche de production nationale. Dans le cadre de l'OMC, il existe
aussi la possibilité de recourir à des mesures de sauvegarde spé cifiques, notamment
pour le commerce des produits textiles et agricoles.

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Mesures de sauvegarde pour les problè mes de balance-de-paiement

L'article XII du GATT autorise l'imposition temporaire de contingents ou de droits de douane


plus é levé s en cas de crise de la balance des paiements. L'article XVIII:B du GATT offre
une procé dure spé cifique aux pays en voie de dé veloppement qui rencontrent des
problè mes de balance des paiements.

Mesures de sauvegarde ou de protection suite à l'é tablissement d'une nouvelle


branche de production dans un pays en voie de dé veloppement

L'article XVIII:C du GATT autorise les pays en dé veloppement à imposer des contingents
ou à augmenter temporairement les droits de douane au delà des limites tarifaires
consolidé es pour faciliter la cré ation d'une branche d'activité donné e afin de
stimuler le dé veloppement de leur é conomie.

C. MESURES CONTRE LE COMMERCE DÉ LOYAL

Mesures contre les subventions accordé es par le pays exportateur

- Possibilité d'imposer des droits compensateurs : Un principe fondamental


s'inscrivant dans le cadre du GATT est celui de la libre concurrence dans le
commerce - l'entreprise la plus performante, quelle que soit sa nationalité , devrait
gagner les faveurs des consommateurs partout dans le monde. Cette concurrence ne
devrait pas ê tre faussé e par l'intervention des gouvernements. C'est pourquoi
l'article VI de l'Accord gé né ral pré voit que des droits compensateurs (surtaxes
à la frontiè re) peuvent ê tre imposé s pour compenser les effets des
subventions accordé es par un gouvernement afin de favoriser les exportations (ce
qui est contraire à l'article XVI de l'Accord gé né ral et maintenant à l'Accord
de l'OMC sur les subventions) si ces subventions causent un dommage à la
branche de production nationale de produits similaires.
- Disciplines concernant les subventions : Il convient de noter, que les subventions
directes à la production sont, contrairement aux subventions à l'exportation,
gé né ralement considé ré es par les é conomistes comme la mesure
commerciale la plus apte à amé liorer l'efficacité sans fausser le commerce
international. De plus, les subventions à la production sont transparentes et il peut
mê me ê tre difficile de les justifier sur le plan politique é tant donné qu'une
branche de production nationale est favorisé e au dé triment d'une autre. Le GATT
n'a jamais sanctionné l'octroi de subventions à la production mais a vivement
dé couragé celui de subventions à l'exportation. S'agissant des subventions à
l'exportation, une distinction a é té é tablie entre celles qui visaient des produits
primaires et les autres: les premiè res é taient tolé ré es tant qu'elles n'
é taient pas octroyé es d'une faç on telle que le pays signataire dé tienne alors
"plus qu'une part é quitable du commerce mondial d'exportation dudit produit",
critè re qui a toujours é té ambigu.. Par ailleurs, le recours aux subventions à
l'exportation dans le secteur agricole est ré gi par des disciplines plus spé cifiques
et pré visibles.

Mesures de lutte contre le dumping pratiqué par le pays exportateur

L'article VI du GATT autorises é galement les parties contractantes à appliquer des


mesures antidumping. Il autorise seulement le pays importateur à se proté ger en
imposant à la frontiè re une surtaxe qui couvre la marge de dumping si un dommage est
causé à une branche de production nationale qui fabrique des produits similaires aux

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importations faisant l'objet du dumping.

Rè gles sur les entreprises d'Etat

L'article XVII du GATT reconnaî t que les parties contractantes ont le droit de fonder et de
maintenir une entreprise d'Etat. Toutefois une entreprise d'Etat doit, se conformer, dans ses
achats ou ses ventes se traduisant par des importations ou des exportations, aux principes
gé né raux de non-discrimination. Ces principes de non-discrimination incluraient la
clause de la nation la plus favorisé e et l'obligation du traitement national. Les entreprises
d'Etat doivent donc procé der, dans leurs achats et ventes qu'en s'inspirant uniquement de
considé rations d'ordre commercial telles que le prix, la qualité , les quantité s
disponibles, les qualité s marchandes, les transports et autres conditions d'achat ou de
vente, et doivent offrir aux entreprises des autres Parties Contractantes des possibilité s
adé quates de participer à ces ventes ou à ces achats dans des conditions de libre
concurrence et conformé ment aux usages commerciaux ordinaires. En d'autres termes les
parties contractantes (et aujourd'hui les Membres) ne peuvent se soustraire à leur
obligations dé coulant du GATT, en mettant en place des entreprises d'Etat et en
pré ttendant que ces entreprises ne sont pas soumises aux rè gles du GATT qui ne lient
que les gouvernements parties contractantes.

D. PRIVILÈ GES ET DISCRIMINATION POSITIVE POUR LES PAYS EN VOIE DE DÉ VELOPPEMENT

Dè s le dé but, le GATT s'est trouvé aux prises avec la question du rô le et de la place
des pays en dé veloppement. Tout le dé bat portait sur le point de savoir dans quelle
mesure ces pays devaient ê tre assujettis à l'ensemble des principes et obligations
dé coulant de l'Accord gé né ral. L'histoire du GA TT montre que ce dé bat a
dé bouché sur un allé gement constant des obligations. Plus particuliè rement les
pays ont adopté dans les anné es '70 la "Clause d'habilitation" qui est une exception à
la rè gle de la clause de la nation la plus favorisé e et qui permet aux pays
dé veloppé s d'octroyer des pré fé rences tarifaires aux produits en provenance des
pays en voie de dé veloppement sans violation de l'article I du GATT. Les deux autres
dé cisions prises en 1979 concernaient les mesures commerciales que les pays en
dé veloppement pouvaient prendre à des fins de balance des paiements ou de
sauvegarde. Sous l'OMC, les droits des pays en voie de dé veloppement ont é té
augmenté s.

E. EXCEPTIONS

Groupements régionaux

Bien qu'elles constituent une exception au principe NPF, les pré fé rences ré gionales
sont une caracté ristique fondamentale de l'actuel systè me de commerce international.
Les arrangements ré gionaux en tant que tels ne sont ni bons ni mauvais pour le commerce
international et la plupart des é conomistes s'accordent à dire que seule la mise en
pratique d'un tel accord peut en ré vé ler l'impact ré el. En fait, les pré fé rences
ré gionales existaient bien avant l'Accord gé né ral, qui ne les a jamais formellement
abolies. L'articleXXIV tente d'imposer des conditions pour garantir que les groupements
ré gionaux cré é s dans le cadre du GATT contribuent globalement à dé velopper le
commerce.

3.2. Le cadre institutionnel de l’OMC

Aprè s la deuxiè me guerre mondiale, l’ordre é conomique mondial est

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dé terminé à l’incitation des U.S.A selon les deux principes de liberté des
é changes et des paiements, les é changes internationaux sont considé ré s
comme une condition du redressement é conomique.

D’un autre coté, le GATT devait faire face à de nouveaux problèmes autres que les
concessions tarifaires, qui n’étaient pas convenablement traités dans l’accord
général. Il était difficile de modifier ce dernier où d’arriver à de nouveaux accords
entre les pays développés et en voie de développement de plus en plus séparés (dont
le fossé se creusait chaque année) afin de prendre en considération ces nouvelles
questions. C’est l’une des raison pour lesquelles l’Accord sur l’OMC, quelque 15 ans
plus tard, a été négocié en tant qu’engagement unique.

3.2.1. O.M.C : Organisation Mondiale du C.I

L’organisation mondiale du commerce (OMC a é té fondé e en Avril 1994 lors


du sommet de Marrakech (Maroc), l’OMC regroupe 125 pays et a remplacé
l’accord gé né ral sur tarifs de douane et le commerce le GATT signe en 1947,
l’OMC a pour vocation de ré soudre les diffé rents commerciaux entre les é tats
à l’inverse du GATT, elle ne fonctionne pas par round de né gociation (le dernier
Urugay-round dura des anné es et donna notamment naissance à l’OMC).

Les enjeux de l’OMC sont considé rables donc son rôle est important : les
é changes de bien et de service dans le monde ont dé passé les 55000 Milliard
de dollar en 1995, et la croissance des é changes est de 7% par an.

Plus de 30 pays sont candidats à l’OMC dont l’Algé rie, la Chine, la Russie...etc.

L’OMC est une organisation multilaté rale (interpays) comme le F.M.I et possè de
des pouvoirs contraignants, l’organe de rè glement des diffé rents (O.R.D) doit
surveiller l’application des dé cisions de l’OMC et peut autoriser des mesures de
ré torsion (mesures correctives).

Structure institutionnelle de l'OMC

L'OMC est organisé e de la maniè re suivante : au sommet de l'organigramme se trouve la


Confé rence ministé rielle. Etant donné qu'elle ne se ré unit que tous les deux ans, un
Conseil gé né ral, composé de tous les Membres, a é té é tabli pour superviser le
fonctionnement de l'Accord et des dé cisions ministé rielles de faç on suivie. Lorsqu'il
examine des questions relatives au rè glement des diffé rends, le Conseil gé né ral se
ré unit en tant qu'Organe de rè glement des diffé rends et il est pré sidé par une
autre personne. Il peut é galement se ré unir en tant qu'Organe d'examen des politiques
commerciales pour examiner les politiques commerciales des Membres. Des organes
subsidiaires tels que le Conseil du commerce des marchandises, le Conseil du commerce
des services et le Conseil des aspects des droits de proprié té intellectuelle qui touchent
au commerce sont chargé s de superviser le fonctionnement des accords correspondants.
Il existe é galement, comme c'é tait le cas au GATT, plusieurs comité s chargé s de
surveiller le fonctionnement des autres accords, y compris les accords plurilaté raux.

Fonctions de l'OMC

Les principales fonctions de l'OMC sont les suivantes:

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a) Faciliter la mise en oeuvre, l'administration et le fonctionnement de l'Accord sur
l'OMC et favoriser la ré alisation de ses objectifs.

b) Servir d'enceinte pour les né gociations entre les Membres au sujet des accords
existants et pour d'autres né gociations au sujet de leurs relations commerciales
multilaté rales.

c) Administrer le Mé morandum (note écrite) d'accord sur les rè gles et
procé dures ré gissant le rè glement des diffé rends.

d) Administrer le Mé canisme d'examen des politiques commerciales.

e) Coopé rer, selon qu'il est approprié , avec le FMI et avec la Banque mondiale et
ses institutions affilié es.

L'OMC a donc un cadre institutionnel beaucoup plus solide que le GATT; de plus, la gamme
des questions commerciales qui relè vent de sa compé tence est beaucoup plus large et
elle constitue une enceinte permanente de né gociation.

Chapitre II : Les techniques d’analyse du commerce extérieur


1. Les incoterms
La mondialisation implique forcément un développement extrêmement rapide des
importations et des exportations. Les entreprises ayant l’habitude de faire de
l’import/export, traitent quotidiennement avec les incoterms. Ces règles codifient la
répartition des coûts, la répartition des droits ainsi que le transfert des risques entre
les partenaires contractuels (acheteurs et vendeurs). En tant que partie contractante,
l’entreprise peut librement négocier toutes les conditions générales d’un contrat avec
un revendeur ou un client étranger pour l’importation ou l’exportation de
marchandises.

Que sont les Incoterms ?


Les Incoterms (terme venu du commerce international) ont été élaborés pour la
première fois en 1936 par la Chambre de Commerce internationale. Il s’agit des
règles prédéfinies et valides au niveau international qui traduisent la répartition des
rôles entre fournisseur(s) et acheteur(s).

Pourquoi utilise-t-on des Incoterms ?


Le terme Incoterms vient de l’abréviation de l’expression anglaise « International
commercial terms ». Ce sont des accords internationaux normalisés sur le transport
de marchandises.
Les Incoterms apportent, entre autres, la réponse aux questions suivantes :
- Qui est responsable des frais d’expédition ?
- Qui est responsable des frais d’assurance ?
- Qui est responsable des coûts d’importation ?
- Qui est responsable du dédouanement?
- Qui prend en charge le transport et pour aller où ?
Ainsi :
- L’Incoterm est une des conditions du contrat commercial parmi tant

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d’autres (prix, délai, modalités de paiement, garantie en cas de défectueux…).
- L’Incoterm est une modalité liée à l’acheminement des marchandises.
- Il répartit les droits et obligations le long de la chaîne de transport entre
vendeur (expéditeur) et acheteur (destinataire).
- Il n’est pas d’application obligatoire mais tellement pratique pour sécuriser
tout échange de bien (à l’international, à l’intérieur de l’UE, mais aussi en vente
nationale).
Les Incoterms définissent :
1. La répartition des obligations entre vendeur/acheteur. Qui fait quoi en termes
de transport – assurance – douanes (si applicables). Qui fournit les
documents associés.
2. La répartition des coûts. Qui paie quoi en termes de transport – assurance –
douanes (si applicables) et autres prestations annexes.
3. La répartition des risques. Jusqu’où le vendeur est-il responsable des risques
encourus par la marchandise durant le transport ? Le transfert des risques se
fait au “lieu de livraison”. Il ne correspond pas toujours au lieu de
destination…

Quelles sont les fonctions des Incoterms?


Il y a les fonctions principales des Incoterms et les fonctions secondaires.

Fonctions principales des Incoterms


 Répartition des coûts : qui prend en charge quels coûts ?
 Répartition des droits : qui contracte quelles obligations et sur quel
transport ?
 Transfert de risque : qui couvre quel risque et à quel moment ?

Fonctions secondaires des Incoterms


 Documents de marchandises :  qui se procure les documents concernant
les marchandises ?
 Douane :  qui prend en charge le dédouanement ?
 Documents de transport :  qui fournit quels documents de transport ?
 Assurance expédition :  qui assure les marchandises et pour quel
processus ?
 Information :  qui informe l’autre, à quel moment et comment ?
 Inspection des marchandises :  qui effectue l’inspection des
marchandises ?
 Emballage :  qui détermine le mode d’emballage ?

Quels sont les Incoterms?


Au total, il existe 11 Incoterms différents :

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Les incoterms standards
EXW (À l’usine)
La marchandise est disponible dans les locaux du vendeur à une date fixe. L’acheteur
organise et paie le transport. Il en supporte aussi les risques jusqu’à la destination
finale des marchandises. Les formalités et frais d’exportation et d’importation, ainsi
que les droits et taxes liés à ces deux opérations sont également à la charge de
l’acheteur.
FCA (Franco transporteur)
Le vendeur remet les marchandises au transporteur désigné et payé par l’acheteur.
Le transfert de risques est matérialisé lors de cette opération. Les formalités et frais
d’exportation, ainsi que les droits et taxes liés, sont à la charge du vendeur.
L’acheteur endosse le transport jusqu’à ces lieux d’activité, effectue les formalités à
l’import et acquitte les droits et taxes liés.
CPT (Port payé jusqu’à)
Le vendeur assume les frais du transport maritime jusqu’au port de destination. Le
transfert de risque est établi lorsque les marchandises sont mises à la disposition du
premier transporteur. Ainsi, les frais d’assurance sont à la charge de l’acheteur.
CIP (Port payé, assurance comprise, jusqu’à)
Les conditions sont les mêmes que pour le CPT. Le vendeur doit fournir une
assurance couvrant l’acheteur et le risque de perte ou de dommage que la
marchandise peut courir pendant le transport.
DAP (Rendu au lieu de destination)
Le vendeur supporte les frais et risques pendant le transport de la marchandise à une
adresse convenue. Dès que les marchandises sont arrivées à cette adresse et sont
prêtes pour le déchargement, le risque passe à l’acheteur.
DPU (Rendu au lieu de destination déchargé)
Le vendeur est responsable des coûts et des risques liés à la livraison des

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marchandises vers une destination convenue où les marchandises peuvent être
déchargées pour un transport ultérieur. Le vendeur organise les douanes et décharge
les marchandises à l’endroit convenu. L’acheteur organise le dédouanement et tous
les droits associés. (Généralement un port)
DDP (Rendu droits acquittés)
Les marchandises sont livrées au lieu de destination, prêtes à être déchargées, alors
que le vendeur a effectué le dédouanement à l’export et à l’import et acquitté les
droits et taxes liés à ces opérations.

Les incoterms pour le fret maritime et la navigation intérieure


FAS (Franco le long du navire)
Le vendeur règle les frais de transport jusqu’au port d’embarquement et effectue les
formalités d’exportation, acquitte les frais, droits et taxes liés à ces formalités.
L’acheteur supporte les coûts de chargement, le transport maritime, les coûts de
déchargement et de transport du port de destination jusqu’à ses lieux d’activité.
FOB (Franco à bord)
La marchandise est livrée sur le navire désigné par l’acheteur. Le vendeur règle les
frais de transport jusqu’au port d’embarquement, ainsi que les frais de chargement et
effectue les formalités d’exportation, acquitte les frais, droits et taxes liés à ces
formalités.
CFR (Coût et fret)
Le transfert de risque s’opère lorsque les marchandises sont livrées à bord du bateau
dans le port d’embarquement. Le vendeur assume en plus les frais de transport
jusqu’au port de destination et les frais de chargement, il effectue les formalités
d’export et paie les droits et taxes liés. L’acheteur endosse les frais à partir de
l’arrivée des marchandises au port de destination, effectue les formalités à l’import et
acquitte les droits et taxes liés.
CIF (Coût, assurance et fret)
Le transfert de risque s’opère lorsque les marchandises sont livrées à bord du bateau
dans le port d’embarquement. Le vendeur assume de plus les frais de transport et
d’assurance jusqu’au port de destination et les frais de chargement, il effectue les
formalités d’export et paie les droits et taxes liés. L’acheteur endosse les frais à
partir de l’arrivée des marchandises au port de destination, effectue les formalités à
l’import et acquitte les droits et taxes liés.

Les obligations de l’acheteur et du vendeur


Dans l’aperçu ci-dessous, vous pouvez voir en un coup d’œil quelle partie a les
responsabilités et les obligations pour, par exemple, le chargement, le transport ou le
paiement des taxes. (voir présentation ci-dessus)

2. Documents d’importation-exportation
Les exportations requièrent la préparation de Documents de Commerce International
qui doivent être acceptés et validés par toutes les parties impliquées : exportateurs,
importateurs, douanes, banques, autorités administratives, etc.
La documentation nécessaire à l’exportation est plus complexe que celle qui doit être
élaborée pour les ventes domestiques en raison des caractéristiques particulières du
commerce extérieur : la distance géographique, les différentes législations
douanières, utilisation de différents moyens de transport, risques financiers, etc. Les
documents requis dans chaque envoi dépendent des conditions de vente convenues

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(Incoterms).

 Commande d’achat international


La commande d’achat internationale est un document qui remplace le contrat de
vente international dans des opérations dont les montants sont réduits ou lorsqu’il
n’est pas fréquent, dans la pratique du secteur, d’utiliser des contrats pour
documenter les opérations d’exportation. Elle comprend, outre les données de
l’acheteur, l’information de base concernant l’exportation à réaliser.
C’est généralement l’exportateur qui délivre ce document. Cependant, il arrive aussi
que des sociétés ayant l’habitude de faire des achats à l’échelle internationale (des
entreprises de trading, par exemple) disposent de leurs propres commandes d’achat,
sur lesquels elles établissent les conditions pour leurs fournisseurs.
Chaque entreprise possède son propre modèle de commande d’achat, dans lequel
sont incluses les coordonnées de l’acheteur, ainsi que la description de la
marchandise, les quantités, les prix unitaires et le prix total, les conditions de
livraison et de paiement, et toute autre information supplémentaire nécessaire.
 Facture commerciale export
La facture commerciale export est un document administratif utilisé par les sociétés
d’exportation qui contient tous les renseignements concernant chaque vente
effectuée à des clients internationaux. L’on détaille sur la facture internationale le
concept, la quantité et le montant des produits/services vendus, les conditions de
livraison (Incoterms) et de paiement, ainsi que les impôts et autres frais dérivés de la
vente.
L’importateur se sert d’un original de la facture pour déclarer auprès de l’autorité
fiscale de son pays le montant à verser, le destinataire du versement et le moyen de
paiement convenu. Pour l’exportateur, il s’agit de la preuve documentaire des ventes
qu’il a effectuées à des marchés extérieurs.
La facture commerciale doit comprendre le détail des données de la vente réalisée,
conformément à des conditions minimales établies dans la normative
communautaire (règlement CEE 2454/93). Les données minimales à inclure sont les
suivantes:
 Date, nom et adresse commerciale du vendeur et de l’acheteur.
 Dénomination précise et quantité de marchandise.
 Prix unitaire et total de la marchandise dans la monnaie convenue.
 Forme et conditions du paiement.
 Conditions de livraison de la marchandise (fait référence aux Incoterms).
 Numéro d’identification, aux fins de la TVA, du vendeur et de l’acheteur
 Référence à la commande ou à la facture pro forma.
 Origine de la marchandise.
 Moyen de transport.
Toutes les données figurant sur la facture commerciale doivent coïncider avec celles
de l’opération, et donc avec celles des autres documents liés à celle-ci, par exemple
la liste de contenu, les documents de transport, etc.
 Liste de colisage (Packing list)
La Liste de Colisage, également connue sous son nom anglais Packing List, énumère
et détaille la quantité de marchandise expédiée, ainsi que sa situation dans chacune
des unités de charge (paquets, boîtes, palettes, conteneurs, etc.) lors d’un transport
international. L’information fournie doit avoir un lien direct avec celle qui figure sur la

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facture commerciale.
Ce document remplit la fonction de lien entre l’aspect matériel et l’aspect
documentaire. Son importance réside dans le fait qu’il permet à l’importateur,
lorsqu’il reçoit la marchandise, de savoir où il doit la placer dans son entrepôt.
Il est également employé en tant que justificatif au moment de l’examen de la
marchandise, car il atteste par écrit les détails de l’emplacement et de la quantité de
celle-ci, ce qui permet à l’importateur d’identifier des absences, des excès ou des
défauts.
De même, il est important pour le bureau de douane, car en cas d’examen physique
de la marchandise, c’est ce document qui est utilisé comme guide pour faciliter,
vérifier et contrôler les détails de celle-ci.
 Lettre de crédit irrévocable L/C
La lettre de crédit est le moyen de paiement et de financement d’opérations de
commerce international qui permet le mieux d’établir la correspondance entre le
moment du paiement et la livraison de la marchandise. C’est-à-dire qu’elle harmonise
les intérêts de l’acheteur et du vendeur. Le premier veut s’assurer qu’il ne paiera pas
avant d’avoir une preuve documentaire que le vendeur a satisfait ses obligations
contractuelles. Le vendeur, pour sa part, veut s’assurer qu’il recevra la totalité du
montant dû dans le délai et par le moyen convenu s’il satisfait les conditions fixées.
La lettre de crédit garantit le paiement à l’exportateur et la livraison de la
marchandise à l’importateur, par la médiation documentaire et l’intervention d’entités
financières, conformément aux Règles et Usances, elle est initié par
l’importateur/acheteur (donneur d’ordre), qui transmettra tous les renseignements à
sa banque (banque émettrice), en demandant l’ouverture de la lettre de crédit sur un
formulaire facilité par la banque avant l’émission du crédit.
Toutes les caractéristiques et les conditions des lettres de crédit doivent être
convenues entre l’exportateur et l’importateur avant l’ouverture de la lettre de crédit,
car une fois celle-ci demandée et formalisée, sa modification n’est pas possible sans
le consensus de toutes les parties qui interviennent, de sorte qu’il est possible de les
modifier avec ce consensus, mais ceci entraîne toujours des frais bancaires.
Il existe des entités financières qui permettent à leurs clients l’ouverture de lettres de
crédit en ligne, avec une limite de risque, ce qui facilite et accélère l’opération de
vente internationale, car il est possible d’ouvrir un crédit à travers Internet au cours
d’une négociation entre l’exportateur et l’importateur sans avoir à attendre
l’autorisation bancaire du crédit, qui se produit de façon virtuelle.
 Lettre de voiture CMR
La lettre de voiture CMR constitue la preuve du contrat de transport par route,
détermine le champ d’application et la responsabilité concernant l’opération
effectuée, et identifie les parties qui interviennent et la marchandise transportée. Son
utilisation implique l’adhésion à la Convention CMR (Contrat de Transport
International de Marchandises par Route) qui la régit. Elle constitue la preuve des
instructions qui ont été données au transporteur, elle doit donc accompagner
nécessairement la marchandise lors des envois par route.
L’exportateur de la marchandise (qui figure comme expéditeur) élabore ce document
mais peut déléguer cette fonction au transitaire ou à l’agence de transport par route.
Dans tous les cas, la société d’exportation est responsable des données qui sont
incluses dans le document.
Ce document est délivré en quatre exemplaires originaux (expéditeur, destinataire,
transporteur et utilisation administrative), qui devront être signés par l’expéditeur et
le transporteur lors de la livraison au point de destination.

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L’utilisation de la lettre de voiture CMR confère une assurance établie dans la
Convention, mais ne remplace en aucun cas l’assurance nécessaire pour une vente
selon des conditions CIP. L’assurance ne suffit pas comme sauvegarde des
marchandises d’une valeur supérieure à la couverture qui est de 8,33 euros par
kilogramme de marchandise.
 Connaissement maritime BL
Le connaissement maritime BL, généralement appelé B/L (Bill of Lading), sert de
contrat de transport maritime, constitue un justificatif de l’embarquement des
marchandises et établit la responsabilité des contractants. Sa fonction basique dans
la plupart des opérations, lorsqu’il est émis par l’agence maritime, est de justifier et
de permettre la transmission de la propriété de la marchandise.
Ce document est délivré en trois originaux qui confèrent le titre de propriété de la
marchandise à la partie qui les possède s’il a été réalisé selon la modalité négociable.
Dans les connaissements maritimes, il faut toujours consigner le montant du fret et
indiquer aussi si le fret est payé (freight prepaid) ou si le fret est payable à la
destination (freight payable at destination), selon si le prix de vente de la
marchandise comprend ou non le fret.

 Lettre de transport aérien LTA


La lettre de transport aérien LTA, également connue sous ses initiales anglaises
AWB (Air Waybill) est un contrat de transport aérien dont les clauses figurent au
verso et qui constitue un accusé de réception des conditions dans lesquelles a été
reçue la marchandise pour la transporter par avion. Elle sert également à déterminer
la responsabilité de l’opération effectuée et à identifier les intervenants et les
marchandises transportées. Étant donné qu’elle inclut les coûts du transport, il s’agit
aussi d’un document comptable. Elle est également connue sous le nom de
connaissement aérien. Il s’agit également d’un document comptable car il comprend
le coût du transport.
Son format correspond à un modèle normalisé par la IATA (International Air
Transport Association) sur lequel figurent le nom et l’adresse de l’expéditeur et du
destinataire, le transporteur et son code, les aéroports de chargement et de destin,
ainsi que la description de la marchandise, le nombre de colis, le poids, les tarifs, etc.
Il faut indiquer si le port est payé ou non selon les instructions de l’expéditeur.

 Certificat d’origine
Ce document certifie le pays d’origine de la marchandise décrite, c’est-à-dire qu’il
accrédite que la marchandise a été fabriquée dans ce pays. Il est utilisé uniquement
pour des exportations et des importations avec des pays non communautaires, de
sorte que les produits puissent bénéficier des régimes préférentiels et de
l’application des droits de douane correspondants.
Généralement, le certificat d’origine est délivré dans le pays de sortie de la
marchandise, lorsque l’exportation va être effectuée.
La description faite de la marchandise doit coïncider avec celle qui figure sur la
facture commerciale et sur la liste de contenus (numéro, description de la
marchandise, nom de l’expéditeur et du destinataire, marques, etc.).

 Certificat d’inspection
Le certificat d’inspection est un document qui confirme que la marchandise est en
bon état juste avant l’expédition et qu’elle est conforme à la commande d’origine.
Dans certains cas, certains pays en voie de développement le demandent également

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pour vérifier que les marchandises contrôlées satisfont, avant d’être expédiées,
certaines caractéristiques (attribution correcte du code douanier, prix contractuel,
etc.) afin d’éviter des erreurs ou des irrégularités.
Normalement, les certificats d’inspection sont demandés pour vérifier les
caractéristiques du produit faisant l’objet de la vente, notamment en ce qui concerne
les réglementations en matière de sécurité dans l’utilisation, fonctionnalité et
prestations (électriques, mécaniques, etc.), apparence, emballage et marquage. Ils
sont habituels pour des produits périssables (fruits, poisson), biologiques, industriels,
etc.

3. Procédures de dédouanement
La procédure de dédouanement consiste à attribuer aux marchandises le régime
douanier qui prend en compte le mieux sa destination. Ainsi, le dédouanement à
l’importation consiste, très souvent, à acquitter des droits de douane et la TVA.
Cependant, il peut également des réglementations plus spécifiques. C’est
notamment le cas, pour les produits soumis à des réglementations et formalités en
matière sanitaires ou phytosanitaires. Pour ces produits, il peut y avoir des contrôles
effectués sur la conformité de ces réglementations.

 Le dédouanement à l’exportation et à l’importation


Lors d’une exportation, le dédouanement permet la sortie d’une marchandise
communautaire, en dehors du territoire douanier du pays exportateur. Ces
exportations peuvent dans certains cas, bénéficier d’une exonération de la TVA. En
outre, le respect des réglementations peuvent entraîner des contrôles. Un certain
nombre d’obligations s’imposent aux personnes effectuant des importations et des
exportations. Il faut notamment disposer d’un numéro EORI (Economic Operator
Registration and Identification). Ils doivent également établir une déclaration en
douane.

 La déclaration en douane
Le depôt de la déclaration en douane est en principe obligatoire pour toutes
importations ou exportations concernant des marchandises. Il faut cependant noter
que le lieu du dédouanement varie en fonction de savoir s’il s’agit d’une importation
ou d’une exportation. Ainsi, dans le cadre d’une importation, le choix du lieu de
dédouanement est libre. La déclaration en douane doit se faire le formulaire
“document administratif unique” (DAU). Cependant, il est possible pour certaines
entreprises de bénéficier d’une procédure de dédouanement personnalisée, en
utilisant des documents douaniers simplifiés. Très souvent, les entreprises passent
par des intermédiaires pour effectuer leurs opérations de dédouanement. Ces
intermédiaires qui sont des déclarants en douane, présentent les différents
documents au dédouanement à l’administration des douanes.

 Le déclarant en douane
Le déclarant en douane fait la déclaration en douane en son nom propre ou au nom
de la personne à laquelle la déclaration en douane est faite, c’est-à-dire le “déclarant”.
Ainsi, le déclarant en douane peut être l’importateur, l’exportateur eux-mêmes, ou un
intermédiaire, ou encore un commissionnaire en douane agréé.

 Les différentes catégories de dédouanement

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A l’exportation : Lors de l'établissement de la déclaration douanière d'exportation, il
faudra compléter la désignation commerciale de votre marchandise par le
classement tarifaire correspondant dans la classification du pays d'exportation. Il
permettra de déterminer les éventuels droits à acquitter ou réglementations
spécifiques à l'exportation à respecter. Ce classement permet également
l'élaboration des statistiques du commerce extérieur.
A l’importation : Lors de son entrée en douane, une marchandise doit être classée
dans la nomenclature douanière du pays d'importation, afin d'anticiper les formalités
à accomplir. En effet, le numéro de classification douanière (ou tarif douanier)
détermine les processus de dédouanement en vigueur pour chaque produit, qu'ils
relèvent du contrôle des importations (prohibitions, restrictions, surveillances) ou de
leur tarification (droits de douane, droits antidumping, droits additionnels, etc.).

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