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Introduction :

Depuis la fin des années 1980, la croissance demeure l'un des objectifs prioritaires de tous les

acteurs économiques et, dans un monde globalisé, elle est désormais fortement liée à

l'insertion dans le commerce international.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les échanges internationaux ne sont pas récents.

En effet, déjà sous l'Antiquité, les Romains échangeaient des épices, des étoffes et des pierres

précieuses avec l'Asie ; les Chinois exportaient de la soie à destination des pays occidentaux.

On parle des prémisses de l'internationalisation, c'est-à-dire de l'élargissement du champ

d'activité d'une économie au-delà du territoire national.

Les échanges se sont accélérés depuis les années 1980.

Désormais, les économistes utilisent le terme de mondialisation, qui désigne ce processus vers

une circulation accrue des biens, des capitaux, des hommes, mais aussi des informations et des

cultures.
Section 1 : Définition et généralité sur le Cl

1- Présentation du Commerce International:

Le commerce, est une activité consistant à fabriquer, transporter et vendre des biens
ou des services à un lieu d’un autre dans le but de les échanger.

Selon l’économiste britannique Adam SMITH, fondateur de l’économie politique,


l’objet des «sociétés civiles» consiste en la réalisation de leurs intérêts matériels.

L’échange permet alors la satisfaction des besoins en permettant aux individus de se


procurer ce qu’ils veulent sans nécessairement avoir à le produire eux même.

La découverte de nouveaux territoires, synonyme de nouveaux biens, consiste le


facteur qui explique le développement de l’échange.

Le commerce international regroupe l’ensemble des échanges des biens de service


entre des agents résidents sur des territoires économique différents.

L’importance du commerce international varie en fonction des pays.


Certains pays n’exportent pas que pour élargir leurs marchés intérieurs ou pour aider
certains secteurs de leur industrie.
D’autres sont largement dépendants des échanges internationaux pour
l’approvisionnement en biens destinés à la consommation immédiate ou pour revenus
en devises.

Au cours de ces 50 dernières années, le commerce mondial a connu une croissance


exceptionnelle.

A ce jour, le volume des exportations mondiales est 20fois supérieur à celui de 1950 et
lorsque l’export croit, l’import suit puisque l’un ne va pas sans l’autre.

A partir de 1947, l’économie mondiale est caractérisée par une tendance au libre-
échange, ce dernier reste cependant contesté, notamment en liaison avec le problème
de L’OMC en 1995, la question d’une régulation du commerce mondiale est de
nouveau posée.
2- Généralités sur les importations et les exportations :

Le contexte « d’importation » se rapporte à l’action d’acheter hors du pays des


biens et/ou des services moyennant un paiement en devise par le transport du canal
bancaire.

L’importance de ces biens ou services s’avère nécessaire par ce qu’ils ne sont pas
produits localement, qu’ils révèlent d’un fabriquant spécialisé bien déterminé, soit
dans le cadre d’un échange commercial international.

Leur valeur est fixée en prix CAF (Coût, Assurance, Fret) qui comprend la fois, le
prix du produit, plus les frais de transport et d’assurance, du lieu d’expédition
jusqu’au port ou lieu de destination les importations sont un complément de
ressources pour la production intérieure.

3- Définition des procédures d’importation :

Les étapes successives sont nécessaires pour se conformer aux procédures mises en
place par les institutions administratives, économiques, bancaires et douanières se
résument comme suit :

 Définition des besoins à importer;


 Elaboration d’un cahier des charges;
 Lancement d’un appel d’offres national et /ou international
 Collecte des offres des fournisseurs
 Etude technico-économique;
 Etablissement d’un tableau comparatif des offres pour le choix de
meilleur fournisseur sur le rapport qualité/prix;
 Négociation avec le meilleur fournisseur
 Passation de commande ou de contrat;
 Formalités douanières;
 Domiciliation (l'adresse administrative et fiscale de l'entreprise)
 Transfert de devises
 Réception des marchandises.

Le contexte « d'exportation » se rapporte à l'action de vendre à l'étranger une partie de la


production de biens ou de services d'un ensemble économique, pays ou région.

C'est un terme miroir de celui d'importation, étant donné qu'une vente du pays A au pays B
est la même opération qu'un achat du pays B au pays A.
Section 2: Evolution du commerce extérieur à travers les
différentesthéories

- C’est un système économique qui prône la libre circulation des biens et


services sas barrières tarifaires ou non tarifaires dans un espace géographique
donnée.
- Les accords de libre-échange sont des accords internationaux passés entre
deux ou plusieurs États pour favoriser le commerce international et la libre
circulation des biens et services

- Large choix pour le consommateur - Baisse des recettes fiscales de l’Etat


- Baisse des prix - Risque de faillite pour les entreprises
- La concurrence qui stimule locales moins compétitives
l’innovation - Dépendance économique et risque
- Prospérité du commerce mondial de transmission de crise
- Rentrée de devise - Echange inégal dans la mesure où les
- Transfert du savoir faire pays sous-développés exportent en
général des produits à faible valeur
ajoutée.

Théorie classique

 Théorie de l’avantage absolu

Elle a été exprimée par Adam Smith dans le 17 ème siècle : « Un pays a intérêt à
acheter à l’étranger, donc à importer, les biens qu’il produit lui-même à un coût plus
élevé et à se spécialiser dans les biens pour lesquels il a un coût moindre.
 Il doit exporter ces biens pour lesquels il dispose d’avantages absolus en
matière de productivité. »

 Théorie des avantages comparatifs:


Développée par Ricardo en 1817, elle explique l’échange international dans le cas où
un pays disposerait d’avantages absolus dans toutes les branches (au niveau de la
productivité) et ou un autre pays, à l’opposé, serait totalement désavantagé.
Il démontre, en s’appuyant sur deux pays, l’Angleterre et le Portugal, et sur leur
production du drap et du vin, que même si le Portugal dispose d’un avantage absolu
pour les deux produits, la spécialisation est globalement plus bénéfique aux deux
pays Le Portugal se spécialisera dans le vin et l’Angleterre dans le drap.

Il affirme que « peu importe si un pays a des avantages absolus ou pas : il gagne à se
spécialiser dans la production des biens pour le quels son avantage comparatif est
le plus élevé, c'est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et qui rapportant plus
en terme de rentabilité et à échanger les biens qu'il ne produit pas. »

Théorie suédoise:

Cette théorie va tenter d’explique davantage la théorie de Ricardo


Ricardo n’a fait que constater, l’existence d’avantages comparatifs, Hecksher (1919)
et Ohlin (1933) procèdent par étapes:

- La réparation des factures de production est différente selon les


pays pour différentes raisons
- La différence de rareté de coûts comparatifs et justifie l’échange
international

- Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production et l’exportation de


biens qui nécessitent des facteurs de production abondants chez lui et donc peu
coûteux.

- Un pays importera les biens qui nécessitent les facteurs de production trop
chers chez lui parce qu’ils sont relativement rares.

Théories de l’échange intra branche:

La théorie classique et la théorie suédoise de la dotation des facteurs de production


n’expliquent pas tous les échanges internationaux.
Pourquoi un pays exporte-il et importe-il une même catégorie de biens ?

Ce paradoxeest expliqué par la théorie de l’échange intra branche.


Ces échanges intra-branches sont donc les importations et les exportations de produits
d’une même branche entre pays.

Par exemple, les importations et exportations d’automobiles de la France vers


l’Allemagne sont des échanges intra-branches tout comme les importations et
exportations de services financiers de la France vers le Royaume-Uni.

 Théorie de la demande de différence :

Selon cette théorie de Lassudrie -Duchêne On dit que les produits échangés sont
différenciés s'ils sont à la fois semblables (ont la même fonction ou rendent le même
service)  marque, forme, style, design, innovation, services après-vente, etc.

L’échange intra- branche est essentiellement un échange basé sur la différenciation


des produits.

 Théorie des écarts technologiques

Les pays se distinguent par leur niveau d’avancement technologique.


Pour les biens manufacturés, la capacité d’innovation devient dès lors ledéterminant
essentiel des courants d’échange.

Vernon a popularisé cette analyse en mettant l’accent sur le cycle de vie d’un produit
et ses différents courants d’échange comme suit.
- Phase de lancement : le produit n’est pas exporté, il est fait pour le
marché national
- Phase de croissance : le pays innovant exporte à l’étranger;
- Phase de maturité et de déclin : le marché national est saturé, le
produit est fabriqué dans les pays à bas coût de main d’œuvre.

Section 3 : Les fondements de protectionnisme

Définition :

 C’est l’ensemble des mesures prises par l’Etat pour défendre les intérêts
économiques nationaux de la concurrence étrangère, il peut porter sur un ou plusieurs
secteurs de l’économie

Mesures protectionnistes :

 Les mesures de protectionnisme peuvent être sous forme de mesures tarifaires


(droit de douane) ou de mesures non tarifaires (Quotas, normes, complexité
administrative, subvention de la production et des exportations.)

Théories du protectionnisme
Les théories protectionnistes ne considèrent pas l’échange international comme
nécessairement défavorable au pays qui importent mais les importations ne doivent
pas nuire la production nationale.
 La récession économique, la concurrence acharnée, la croissance des nouveaux
pays industrialisés (NPI) ont redonné une certaine vigueur à ces thèses.

Théorie du protectionnisme éducatif :

C’est au milieu du XIXème siècle que naît ce courant en Allemagne avec Friedrich List.
Le protectionnisme vise à protéger la production nationale contre la
concurrence étrangère, et il serait nécessaire dans deux cas :
- Pour les industries naissantes, pour leur permettre d’acquérir
l’expérience et les protéger jusqu’à le temps qu’elles deviennent plus compétitives
et aptes à affronter la concurrence étrangère.
- Pour les industries en difficulté, les vieilles industries, afin qu’elles
puissentse restructurer et construire de nouveaux avantages comparatifs.

Théorie du protectionnisme défensif :


Face à la concurrence déloyale, le protectionnisme est nécessaire :

- Pour lutter contre le dumping social, les très bas salaires des pays en
développement;

- Pour lutter contre le dumping monétaire, pour le Mercantilisme : La


puissance de l’Etat était mesurée par son stock en métaux précieux (Or/Argent), donc
plusieurs pays mettaient en place des barrières protectionnistes pour encourager les
exportations (Plus de rentrés d’or) et limiter les importations (moins de sortie d’or)

- Pour lutter contre la multiplication des subventions de l’Etat


dans certains pays

Conséquences du protectionnisme

- Protection des industries naissantes - Choix limités pour les consommateurs


- Préservation d’emploi - Augmentation des prix
- Encouragement des investissements - Disparition de l’esprit d’innovation
- Augmentation des recettes fiscales - Mesure de représailles entre les pays
(détérioration des relations
commerciales)

Moyens du protectionnisme
Les pratiques protectionnistes visent à défavoriser la production étrangère par rapport
à la production nationale ou à encourager cette production pour la rendre plus
attractive. Les moyens utilisés sont les suivants :

- Les barrières tarifaires, les droits de douane les taxes sur les biens importés ;

- Les barrières non tarifaires, souvent plus techniques ouréglementaires


: normes, mesures administratives (obligation de régler les documents
d’accompagnement en langue nationale, etc.)

- La fixation d’un contingent, qui résulte le plus souvent


d’accordsvolontaires d’autolimitation des exportations.
- Section 4 : Mesure et analyse des échanges extérieurs
1) Outil de mesure : Les balances

 Balance des paiements : Document comptable qui récapitule l’ensemble des


échanges commerciaux et financiers d’un pays avec le reste du monde au court d’une
période donnée.

 Balance commerciale :

Mesure l’échange (Exportation/Importation) des biens matériels (Matières premières,


machines, marchandises …etc.)

 Balance des invisibles :

Mesure l’échange des biens immatériels et comprend :


* Les services (Transport, télécoms, assurances …etc.),
* Revenus primaires : Somme d’argent reçue ou versée avec une contrepartie comme
les salaires, les dividendes…etc.)
* Revenus secondaires appelé aussi transfert courant (somme d’argent reçue ou versée
sans contrepartie comme les dons, transfert des MRE…etc.)

 Balance des transactions courantes :

Regroupe la balance commerciale et celle des invisibles.


Son solde est un indicateur de la capacité ou du besoin de financement du pays vis-à-vis
de l’étranger.
En effet, s’il y’a un excédant le pays a une capacité de financement vis-à-vis de
l’étranger, cet excédant peut être soit investi, placer à l’étranger ou constituer des
réserves de change pour le pays.
S’il y’a un déficit le pays a un besoin de financement vis-à-vis de l’étranger, ce déficit
peut être couvert soit par une ponction (prélèvement) dans les réserves de change du
pays soit par le recours à l’emprunt extérieur.

 Compte du capital et d’opérations financières : Concerne les mouvements de


capitaux (Prêt, Emprunt, investissement étranger …etc.)

2) Indicateur du commerce extérieurs

 Indicateurs descriptifs :

- Solde commerciale = Exportations – importations


- Taux de couverture = (Valeur des exportations / valeurs des importations) *
100
- Effort d’exportation = (Exportation / PIB)*100
- Taux d’ouverture = ((Exportation + importation /2)) ÷PIB)*100
- Taux de pénétration = (Importation / Marché intérieur)*100
Avec : MI =PIB-X+M

 Indicateurs d’analyse :
- Terme de l’échange réel (TER) : Il représente le pouvoir d’achat des exportations
d’un pays en termes d’importations.
- TER = (Prix moyen d’une tonne exporté / Prix
moyen d’une tonne importé)*100

Section 5 : Aspects commerciaux de l’économie mondiale

 Définition du GATT:

- Le GATT est l'acronyme de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce,
C’est un accord de commerce international, En 1947, il est signé par 23 pays, dont le
Canada, et entre en vigueur le 1er janvier 1948.

Il est affiné à l’occasion de huit cycles de négociations, qui ont mené à la création de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

- Celle-ci remplace finalement le GATT le 1er janvier 1995.

- Le GATT porte essentiellement sur le commerce des marchandises, et Il vise


également à libéraliser les échanges en réduisant les tarifs douaniers et en éliminant les
quotas imposés aux pays membres par la mise en œuvre d’un ensemble de mécanismes
dans le cadre de la mondialisation.

- Chaque membre du GATT doit ouvrir ses marchés de la même manière à chaque
autre nation membre en éliminant toute discrimination commerciale.

- Les ententes négociées dans le cadre du GATT réduisent les tarifs douaniers moyens
sur les produits industriels de 40 %

- Le Maroc à adhérer au GATT en 1987


Du GAT T à 1’OMC:

Après la deuxième guerre mondiale, l’ordre économique mondial est déterminé à


l’incitation des U.S.A selon les deux principes de liberté des échanges et des
paiements, les échanges internationaux sont considérés comme une
condition du redressement économique.

En effet le GATT était un simple accord provisoire destiné à régir le commerce mondial des
marchandises alors que l’OMC est une organisation internationale permanente dont le champ
d’intervention couvre le commerce des marchandises, des services ainsi que la propriété
intellectuelle.
O.M.C : Organisation Mondiale du C.I

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à


vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays.

Au cœur de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la


majeure partie des puissances commerciales du monde

 Le Maroc est un membre fondateur de l’OMC dont l’entrée en activité remonte au 1er
janvier 1995 (via l’accord instituant l’OMC a été signé à Marrakech en avril 1994).

Parmi les fonctions de l’OMC on trouve :

- Faciliter la mise en œuvre et le fonctionnement des accords de libre-échange.


- Arbitrer les conflits commerciaux entre les pays membres
- Etablir le bilan des politiques commerciales des pays membres
- Favoriser autant que possible la bonne marche et la liberté des échanges.

- Siège : Suisse (Genève)


- Date de création : 1er janvier 1995
- Lieu de création : Marrakech
- Directrice général : Ngozi Okonjo-Iweala est la septième personne à occuper le poste
de Directeur général de l'OMC.
- Pays membres : 164 Membres

La Clause de la nation la plus favorisée (NPF) vise à éliminer la discrimination dans
le traitement des membres de l’OMC et si un pays membre accorde à un autre une
faveur spéciale ou un privilège (en abaissant, par exemple, les droits de douane), il doit
l’élargir immédiatement et sans conditions à tous les autres membres de l’OMC.

- Selon la clause de la nation la plus favorisée l’avantage commercial accordé par un pays
membre doit être généralisé à l’ensemble des pays membres sauf dans deux cas :

 Avantage accordé aux pays pauvre

 Avantage faisant partie d’un accord de libre échange

La règle de traitement national : sert à établir une égalité du traitement entre les
produits nationaux et les produits similaires importés : Les produits importés et les
produits de fabrication locale doivent être traités de manière égale, une fois que le
produit étranger a été admis sur le marché.

Protection par les tarifs : La protection à la frontière peut se faire seulement pour les
tarifs douaniers transparents et prévisibles.

Promouvoir une concurrence loyale : Les règles de non-discrimination ont pour


objet de garantir des conditions commerciales loyales dans les échanges entre les pays
membres. Ainsi, sont considérées comme déloyales les exportations à des prix
inférieurs à ceux pratiqués sur leur marché d'origine pour obtenir une part de marché
(dumping) et les subventions versées par les pouvoirs publics aux entreprises
nationales.

Ce sont des termes normalisés qui servent à définir les « droits et obligations » des
acheteurs et vendeurs participant à des échanges internationaux et nationaux.
La règlementation applicable est édictée et publiée par la Chambre de commerce
internationale.
Ces termes définissent les responsabilités et les obligations d'un vendeur et d'un
acheteur, notamment en matière de chargement, de transport, de type de transport,
des assurances et de la livraison (répartition des frais de transport), et déterminent le
lieu de transfert des risques, c'est-à-dire le lieu à partir duquel sera défini qui du
vendeur ou de l'acheteur aura à supporter l'avarie en cas de mauvaise exécution du
transport.

Le commerce mondial reste dominé par trois pôles :


L’union Européenne, L’Amérique du nord et l’Asie de l’est (Le Japon, la Chine, la
Corée, Vietnam, Singapour…etc.). Ces trois ensembles constituent la Triade.

Certains pays émergents commencent à s’imposer de plus en plus au niveau du


commerce international tel que la Turquie ou les pays du BRICS dont la Chine fait
partie à côté du Brésil, la Russie, l’Inde et l’Afrique du sud.

 Le BRICS : est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se
réunissent en sommet annuel : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
Ces pays sont considérés comme les principales puissances émergentes

Généralement les échanges commerciaux portent principalement sur les marchandises


avec une augmentation des échanges des produits manufacturés et un recul de la part
des produits primaires.

Au niveau des services il y’a un développement considérable des échanges

- Une multinationale ou transnationale est une entreprise implantée dans plusieurs pays
par le biais de filiales dont elle détient tout ou une partie du capital.

- Une société multinationale est une société qui produit des effets économiques dans
plusieurs pays, C'est-à-dire que les actionnaires ne viennent pas du même pays où elle
implante ses sièges dans deux ou plusieurs pays.

- Une entreprise multinationale est une entreprise, de grande taille, qui est implantée à
l'étranger par le biais de filiales, avec une stratégie et une organisation conçue à
l'échelle mondiale
Elle exerce ses activités dans plusieurs zones géographiques, mais avec un seul centre
ou un centre principal de décision.

Les décisions d’une multinationale reposent principalement sur des critères d'économie
d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits.

Section 6 : Aspects financiers et monétaires des relations économiques


internationales

1) Les systèmes de change

 On distingue entre deux systèmes de change :

- Le système de change fixe : le cours d’une devise est fixé par rapport à un étalon
souvent une monnaie ou un panier de monnaies par la banque centrale qui émet cette
devise.

- Le système de change flottant : Au niveau de système le taux de change évolue


librement en fonction de l’offre et de la demande sur le marché de change.

2) Politiques de change

 Dévaluation de la M :

Décision officielle (Prise par l’Etat) qui consiste à baisser la parité de la monnaie
nationale par rapport à une devise.
Les avantages d’une telle action se résument à l’encouragement des exportations et des
investissements, à dynamiser le tourisme externe et à encourager le transfert des MRE.
Cependant, cette action peut avoir comme limites le renchérissement des importations,
le risque d’inflation importée et l’alourdissement de la dette extérieure.

 Réévaluation de la M :

C’est une décision officielle (Prise par l’Etat) qui consiste à augmenter la parité de la
monnaie nationale par rapport à une devise.
Les avantages d’une telle action se résument à la diminution des couts des importations
et l’allégement du poids de la dette.
Cependant, cette action peut avoir comme limites la baisse de la compétitivité des
produits nationaux sur les marchés internationaux et par conséquent baisse des
exportations, découragement des transferts des MRE et la pénalisation du tourisme
externe.
 Remarque :

Dans le régime de change fixe une action qui vise la baisse de la valeur de la monnaie
est appelé dévaluation et une action qui vise la hausse de la valeur de la monnaie est
appelé réévaluation.

Par contre dans le régime de change flottant, on parle d’appréciation pour une action
qui vise la hausse de la valeur de monnaie et une dépréciation pour une action qui vise
la baisse de la valeur de la monnaie.

Il s’agit de l’investissement direct à l'étranger qui désigne un mouvement international


de capitaux réalisé en vue de créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger
et/ou d’exercer le contrôle sur la gestion d'une entreprise étrangère.
Élément moteur de la multinationalisation des entreprises, les IDE recouvrent aussi
bien les créations de filiales à l’étranger que les autres relations financières à savoir les
fusions acquisitions

Section 7 : Aspects de commerce internationale de l’économie marocaine

 Caractéristiques du commerce international marocain

- Le solde commercial marocain est structurellement déficitaire (Le déficit commercial


marocain s’élève à 17,6% du PIB en 2022)

- L’offre exportable reste faible en volume et aussi en valeur et peu diversifiée même si il
y a une nette amélioration ces dernières années grâce au secteur d’automobile qui est le
premier secteur exportateur du royaume (26,3% des exportations).

- Au titre du premier mois de l’année 2022, les importations augmentent de 39,5% ou


+14.425MDH se situant à 50.905MDH. Ce niveau reflète la reprise post-Covid19 qui
s’est ressentie au 2ème semestre de l’année 2021

- Forte concentration des échanges sur le marché de l’union européenne (faible diversité
des partenaires)

- Faiblesse de la chaine logistique et des moyens de promotion (publicité, salon


internationaux..Etc.)

Remarque :
Au niveau commercial les accords de libre-échange profitent moins au Maroc dans la
mesure où notre solde commercial est déficitaire avec la majorité de nos partenaires,
mais l’avantage de ces ALE est d’attirer les investisseurs étrangers intéressés par les
différents marchés avec lesquelles le Maroc a des ALE

 Solutions pour améliorer le commerce marocain

- Augmenter, diversifier et valoriser l’offre exportable


- S’orienter vers de nouveaux secteur à forte valeur ajoutée (Aéronautique..)
- Poursuivre le développement des énergies renouvelables afin de diminuer le poids de la
facture énergétique
- Diversifier les partenaires commerciaux et se positionner sur de nouveaux marchés en
plein croissance comme l’Amérique Latine …etc ;
- Conclusion d’accord de libre-échange avec des pays avec le même niveau de
développement.
- Renforcer et moderniser l’effort de promotion ;
- Moderniser la chaine logistique pour rendre plus fluide les échanges commerciaux.

Les principaux accords de libre-échange signés par le Maroc

- Accord d’Association entre le Maroc et l’Union Européenne :

Le Maroc a signé, le 26/02/1995, un accord d’association avec l’Union Européenne,


accord qui est entré en vigueur le 1er mars 2000.
Cet accord établit progressivement une zone de libre échange des produits industriels,
auxquels l’Union Européenne a déjà accordé le libre accès, tandis que le Maroc s’est
engagé à opérer un démantèlement tarifaire sur une période de 10 ans à compter de
mars 2003.
Actuellement le Maroc et l’Union Européenne négocient l’Accord de Libre-Echange
Complet et Approfondi (l’ALECA).

- Les qualificatifs «complet» et «approfondi» proviennent du fait que l’accord va au-delà


de la simple suppression des droits de douane en veillant également à la réduction des
obstacles non tarifaires, à la libéralisation de l’investissement et du commerce des
services, ainsi qu’à l’harmonisation des réglementations.

- Accord de libre-échange avec les Etats-Unis :

Un accord de libre-échange a été conclu avec les Etats-Unis en 2004, permettant


l’accès immédiat en franchise de droit pour 95% des biens industriels et de
consommation du Maroc.

Cet Accord à vocation économique et commerciale englobe, entre autres, le commerce


des marchandises et des services ainsi que les marchés publics.

- Grande Zone Arabe de Libre-échange :

Sa création avait été décidée par le Sommet arabe d’Amman (2001). Elle est entrée en
vigueur le 1er janvier 2005. La GZALE prévoit une suppression totale des droits de
douane entre les pays signataires de l’Accord (Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Liban,
Syrie, Palestine, Jordanie, Irak, Koweït, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Oman,
Qatar, Bahreïn et Yémen).

- Accord d’Agadir

(Accord de libre-échange avec les pays arabes méditerranéens) : Le Maroc a signé le


25/04/2004 un accord de libreéchange avec les pays arabes méditerranéens appelé «
Accord d’Agadir » qui comprend la Tunisie, la Jordanie et l’Égypte. L’Accord est entré
en vigueur le 6 juillet 2006 après ratification. 10 L’Accord d’Agadir a pour objectif de
stimuler le commerce
L’Accord d’Agadir a pour objectif de stimuler le commerce entre les quatre pays
membres, de développer l’intégration économique, de promouvoir les investissements
européens et internationaux dans l’Espace d’Agadir….

- Accord de libre-échange avec la Turquie :

Il a été signé le 07 Avril 2004 et est entré en vigueur le 1er Janvier 2006. L’Accord
prévoit la libéralisation progressive des échanges industriels et agricoles.

En ce qui concerne les produits industriels, l’accord prévoit l’accès libre pour les
produits industriels marocains et l’élimination par le Maroc de tous les droits de
douane et taxes d’effet équivalent.
- Accord de libre-échange avec les Émirats Arabes Unis :

signé le 25 juin 2001. Il est entré en vigueur le 09 juillet 2003. Cet accord prévoit la
réduction des droits de douane et des taxes d’effet équivalent de 10% en plus de ceux
convenus dans la cadre de la GZLE de la Ligue Arabe, l’élimination de toutes les
entraves non tarifaires et la non application de nouvelles mesures non tarifaires.

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