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Le paiement à

l’international

ENCADRÉ PAR:
PR. ENNACIRI HICHAM

Préparé par:
ABIDAR YASSINE
SIDATE TARIK
HMAOUD M’BAREK
YOUSSEF JEBBAH

2022-2023
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Introduction

Les paiements internationaux sont une préoccupation constante pour toute entreprise ayant
des clients, fournisseurs ou filiales à l’étranger, ils concernent l’ensemble de biens, services et
capitaux faisant l’objet d’un échange entre au moins deux pays.

Le développement du commerce mondial s’est traduit par une interdépendance et une


ouverture croissante des économies qui exigent une maitrise des modes de règlement des échanges,
mesures douanières, ainsi que la gestion des risques de change.

L’évolution fulgurante des échanges internationaux s’est accompagnée de transformations


majeures dans la structure de ces pays, à la suite de la crise financière, les paiements
transfrontaliers constituent un enjeu de taille et doivent identifier les prestataires de services et les
types de paiements les plus adaptés à l’activité professionnelle et à l’environnement commercial.
Qu’il s’agisse de la lenteur du processus de paiement et du manque visibilité ou de l’opacité des taux
et des frais, les risques associés aux paiements internationaux ne manquent pas.

L’objectif de ce sujet est de permettre de mieux connaitre les conventions internationales, la


règlementation des changes en vigueur et les techniques les plus utilisées dans les paiements
transfrontaliers tout en gardant un œil sur leur rapidité, sécurisation et fiabilité.

Dans ce rapport nous allons découvrir ensemble les facteurs dont il faut tenir compte lors du
transfert de fonds à l’étranger, du mode de paiement à choisir face aux panoplies de solutions
disponibles pour accélérer le processus et le rendre moins chères et plus transparent pour les
transactions financières.
Dans un premier temps, on va aborder les diffèrent mode et technique de paiement a
l’international, et dans un deuxième temps, on va se pencher sur le volet juridique qui encadre ces
types de paiement, tout en respectant le plan suivant :

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Section 1 : Les modes de paiement à l’international
Sous-section 1 : Les instruments de paiement
1. Le virement bancaire :
2. Lettre de change :
3. Billet d’ordre :
4. Carte bancaire internationale :
Sous-section 2 : Les techniques de paiement
1. L’encaissement simple
2. La remise documentaire
3. Le crédit documentaire
4. Règlement d’acomptes
5. Règlement par anticipation

Section 2 : Les bases juridiques et réglementations en vigueur


Sous-section 1 : les conventions internationales.
1. La convention de Homburg 1979:
2. La convention de vienne sur les contrats de vente internationale de marchandises 1980:
3. La convention de la HAYE de 1955 sur le commerce des biens mobiliers corporels:
Sous-section 2 : la loi marocaine : instruction générale de l’office des
changes.
1. Instructions générales des opérations de change 
2. Importation ou exportation de bien /service
Conclusion

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Section 1: Les modes de paiement à l’international

sous-section 1 : Les instruments de paiement

Un moyen de paiement est toute solution, ou support, qui permet de réaliser une dépense ou une
transaction. De façon plus concrète, les moyens de paiement désignent tout ce qui nous permet
d'acheter ou de payer quelque chose grâce à l'argent que l'on possède sur un compte ou en espèces.
Il existe de nombreux moyens de paiement dont les plus répandus sont les espèces, le chèque, la
carte de paiement, le virement…
Du fait que les risques de non-paiement sont décuplés dans les relations commerciales
internationale du fait de l’éloignement des entreprises, les instruments de paiement portant une
preuve de paiement sont privilégié, et le paiement par espèces et quasi nul.
Parmi Les différents instruments de paiement utilisé à l’international on trouve:

1. Le virement bancaire :

Le virement bancaire à l’international est le transfert d'un compte à un autre, opéré par une
banque sur ordre de l'importateur (débiteur), au profit de l'exportateur (le créancier). L'ordre peut
être en monnaie nationale ou en devises étrangères.
Il existe plusieurs types de virement, dont le virement SWIFT. Ce système permet des échanges
privés de messages télématiques entre banques adhérentes à ce système. Ce réseau est plus rapide,
plus souple, plus sûr et plus économique. Une cinquantaine de pays y est rattachée. Le Maroc a
adhéré au système SWIFT en 1985. Il est le plus utilisé pour le virement bancaire vu ces avantages.

Les Avantages :
• sécurité des transferts assurée grâce à des procédures de contrôle très sophistiquées
• transaction rapide et peu couteuse
• utilisation facile et automatisé.

Les Inconvénients:
• Le virement est particulièrement adapté lorsque le courant d'affaires est régulier et avec
des clients d'une bonne solvabilité
• Le virement international en soit même ne constitue pas une garantie de paiement, sauf s'il
est effectué avant l'expédition de la marchandise
• L’initiative de l'ordre de virement est laissée au donneur d’ordre (importateur)
• Il ne protège pas l'entreprise contre le risque de change dans le cas d'un virement en
devises.

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2. Lettre de change :

La lettre de change (traite), est un moyen de paiement par lequel le fournisseur (tireur) donne
l'ordre à une banque (tiré) de payer soit à lui-même, soit à un tiers (bénéficiaire), une certaine
somme, à une date déterminée. En pratique, le vendeur (exportateur) envoie une lettre de change à
son client (importateur), généralement en même temps que la facture, pour que celui-ci la signe et
la lui retourne acceptée. Le transfert des fonds, par virement, permettra le règlement de la traite à
échéance. La lettre de change matérialise une créance et permet d'accorder un délai de paiement.
De ce fait, elle est assez fréquemment utilisée dans les échanges internationaux. La lettre de change
est soumise à l'acceptation du tiré. Comme dans le cas du chèque, la provision peut être insuffisante
ou inexistante à échéance. Pour éviter les risques d’impayé, la lettre de change doit être avalisée
(garantie de solvabilité par la banque).

Les avantages :
• Elle matérialise une créance qui peut être payé auprès d'une banque.
• L'exportateur peut être assuré du paiement de sa créance en demandant l'aval comme
garantie de la banque de l'importateur, cette garantie bancaire n'est évidemment pas
accordé de façon automatique et elle est payable
• La lettre de change et endossable afin de régler une autre créance
• La lettre est émise à l'initiative du vendeur et non de l'acheteur ce qui est toujours plus
Intéressant pour ce premier
• La lettre de change précise la date de l’échéance
• Elle minimise le risque fluctuation des taux de change

Les inconvénients :
• Elle ne supprime pas le risque d'impayés, sauf si elle est avalée
• Le délai de l'encaissement peut être long
• Le tiré peut refuser une lettre de change
• Les frais incombés à la lettre de change peuvent s’avérer très élevés
• la lettre de change n'a pas la même valeur contraignante dans tous les Etats. Si elle est
comparable à une reconnaissance de dettes dans certains pays, elle n'a par exemple aucun
effet obligatoire dans d’autre.

3. Billet d’ordre :

Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur (l’importateur) promet à son créancier
(l’exportateur) le paiement de la somme due, à vue ou à une certaine date, sur présentation du
billet à ordre à une banque désignée. Il fait partie de la famille des effets de commerce (au même
titre que la Lettre de Change).
La différence fondamentale entre une lettre de change et un billet à ordre vient du fait que la
première est émise par le créancier (l’exportateur), alors que le second est émis par le débiteur
(l’importateur). Le risque encouru par l’exportateur est plus important dans le cas du billet à ordre.

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D’ailleurs il est peu utilisé pour des règlements à l’étranger et voit son utilisation diminuer au fil du
temps.

4. Carte bancaire internationale :

La carte bancaire internationale est une carte bancaire acceptée pour le paiement à l'étranger.

Les avantages :
• Réduit l’obligation de changer de la monnaie lors des déplacements à l’étranger
• Très large acceptation par les commerçants
• sécurité
• Rapidité d’utilisation lors des paiements

Les inconvénients :
• Cotisation annuelle
• Frais possibles sur les retraits d’espèces
• Acceptation limitée chez certains commerçants
• Plafonds de paiement
• Ne permet pas les paiements entre particuliers

Sous-section 2 : Les techniques de paiement

Les techniques de paiement ont pour but de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour
que le paiement soit effectué, L’objectif premier d’une technique de paiement est d’éviter le non-
paiement.
Les techniques de paiement concernent les méthodes utilisées pour actionner le moyen de
paiement prévu dans le contrat. Grâce à ces techniques de sécurité de paiement, l’exportateur
expédie les marchandises avec une quasi-certitude d’être payée. L’importateur ne peut prendre
possession des biens qu’en échange d’un instrument de paiement.
L’utilisation des techniques de paiement, à savoir, L’encaissement simple, la remise
documentaire, le crédit documentaire, Règlement d’acomptes ou encore le règlement par
anticipation, dépend du degré de confiance entre l’importateur et l’exportateur.

1. L’encaissement simple

C'est un mode de règlement utilisé entre partenaires à haute confiance. On distingue sous cette
expression les opérations d'encaissement dans lesquelles le règlement du vendeur n'est pas
conditionné par la remise à la banque des documents destinés à prouver qu'il a rempli ses
obligations. Le règlement est réalisé à l'initiative de l'acheteur, ce mode de paiement peut être
utilisé lorsque les partenaires se connaissent. Il est conseillé dans ce cas au vendeur de souscrire
une assurance qui lui garantit une indemnisation en cas d'incident de paiement
Les Avantages :
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• La rapidité
• Moins coûteux
Les Inconvénients :
• Risque de non-paiement
• Risque d'abandon de marchandise

2. La remise documentaire

La remise documentaire est un bon outil pour faire de l'export avec des partenaires de confiances.
Ce procédé est moins cher que le crédit documentaire. C'est un avantage dans une négociation
commerciale car la marchandise est expédiée avant le règlement. Possibilité d'inspecter les biens
avant le versement.
Il existe 2 types de remises documentaires :
 Les documents moyennant paiement (D/P) : la banque remet les pièces à l’importateur en
échange du règlement immédiat.
 Les justificatifs contre acceptation (D/A) : Le client (IMPORTATEUR) reçoit les papiers en
contrepartie de son acceptation d’un effet de commerce. Le vendeur accorde à l’acquéreur
un délai de versement et supporte le risque de non-règlement.
Les Avantages:
 C’est une technique de paiement qui ne nécessite pas de ligne de crédit.
 La remise documentaire est un bon outil pour faire de l’export avec des partenaires de
confiances.
 Ce procédé est moins cher que le crédit documentaire.
 C’est un avantage dans une négociation commerciale car la marchandise est expédiée avant
le règlement.
 Possibilité d’inspecter les biens avant le versement.

Les Inconvénients:
 La remise documentaire n’est pas une garantie de paiement, c’est un risque commercial !
 Il y a un risque de contestation de la valeur des documents.
 La marchandise peut être immobilisée en cas de non présentation du client.

N.B: 
 Pour être sûr d’être payé, vous pouvez consulter les assureurs-crédit qui tiennent à jour une
cotation de chaque entreprise.
Ainsi, vous avez la possibilité de disposer d’informations complètes et personnalisables sur
tous vos prospects et vos clients.
 Vous pouvez aussi souscrire un contrat d’assurance-crédit pour vous prémunir contre les
risques de paiement liés à un contrat d’exportation.

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3. Le crédit documentaire

Le crédit documentaire, aussi appelé crédoc, est une promesse donnée par la banque de
l’importateur à un exportateur étranger que le montant de sa créance lui sera réglé, pourvu qu’il
apporte à l’aide des documents énumérés, la preuve de l’expédition des marchandises ou la preuve
que les prestations ont été accomplies.
Il permet de sécuriser les ventes à l’exportation en protégeant non seulement l’exportateur (le
fournisseur) mais aussi son importateur (le client). Elles donnent aux vendeurs l’assurance d’être
payés et aux acheteurs la possibilité d’acheter les stocks ou les équipements dont ils ont besoin.
La fiabilité de la transaction est basée sur la crédibilité de la banque et sur les respects des accords.
On trouve 4 intervenants
 l’acheteur (le donneur d’ordre)
 la banque du client (émettrice)
 l’établissement bancaire correspondant de l’organisme financier de l’émetteur dans le pays
du vendeur (La banque notificatrice)
 le vendeur (Le bénéficiaire)

On a 3 types de Crédits documentaires :


 Le crédit documentaire ou Credoc révocable, il peut être amendé ou annulé par la banque
émettrice sans avis préalable au bénéficiaire tant que les documents n’ont pas été présentés
par le bénéficiaire à l’établissement bancaire notificatrice. Ce type de Credoc apporte
beaucoup de souplesse à l’acheteur, mais ne procure pas une réelle sécurité au vendeur. ll
est peu utilisé.
 Le crédit documentaire irrévocable, il est beaucoup plus sûr que le précédent. Néanmoins, le
vendeur demeure tributaire de l’engagement d’une banque à l’étranger, et supporte, d’autre
part, le risque de la cessation de paiement d’un pays. Ce crédit documentaire est moins
souple pour l’acheteur, car il ne peut être modifié ou annulé sans l’accord de toutes les
parties.
 Le crédit documentaire ou Credoc irrévocable et confirmé, C’est la forme la plus sécurisée,
car il comporte un double engagement bancaire : celui de la banque émettrice et celui de
l’établissement notificatrice (dans le pays du vendeur). Dans tous les cas, la confirmation
permettra au grossiste de se faire payer dans son pays, ce qui supprime les risques de non-
transfert et réduit les délais de règlement. il est bien évident que cette confirmation
constitue un service bancaire que le vendeur devra payer.

Les Avantages:
 Sécurité totale si le crédit est confirmé : sinon la sécurité est satisfaisante.
 Universalité de la technique
 Contrôle de la conformité apparente des prestations documentaires
 Seule la fraude permet l’opposabilité des valeurs de paiements.

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Les inconvénients:
 Procédures complexes et très administratives au formalisme rigoureux
 Techniques parfois mal perçues par l’acheteur (marque de défiance)
 Coût élevé à fortiori pour les opérations de faible valeur

4. Règlement d’acomptes

Un acompte est un paiement partiel que le client (importateur) verse en avance sur le prix total à
payer d’une vente. L’acompte correspond donc à un pourcentage de la somme que l’acheteur doit
payer pour une prestation de services ou une importation de biens, mais pas à sa totalité.
La banque domiciliataire du titre d’importation est autorisée à effectuer le règlement d’acomptes
prévus par le contrat commercial au profit de fournisseurs étrangers dans la limite de 30% de la
valeur totale de l’importation. Ce taux peut atteindre 50% pour les sociétés opérant dans le secteur
des industries aéronautiques et spatiales dûment immatriculées auprès de l’Office des Changes.

5. Règlement par anticipation

Les paiements anticipés sont des montants payés par l’importateur via sa banque avant que les
biens ou les services ne soient reçus ultérieurement et qui, contrairement à l'acompte, couvrent la
totalité du coût. Un paiement anticipé est donc un paiement complet à l'avance.
Cependant, ce mode de paiement présente des limites à savoir:
 la limite de la contre-valeur en devises de deux cent mille dirhams (200.000 dirhams)
 A hauteur de 100% du montant facturé au titre des importations de biens à réaliser par les
sociétés ayant fait l’objet d’une catégorisation entre l’Office des Changes et la Direction
Générale des Impôts ou entre l’Office des Changes et l’Administration des Douanes et des
Impôts Indirects
 la limite d’un million de dirhams (1.000.000 dirhams), pour les sociétés relevant du secteur
des industries aéronautiques et spatiales immatriculées auprès de l’Office des Changes
 A hauteur de la valeur du matériel d’occasion acquis lors des ventes aux enchères, sur
présentation d’une facture ou de tout document en tenant lieu, établi par la société
étrangère organisant ces ventes et prévoyant l’obligation de règlement avant l’enlèvement
du matériel (TVA inclue si requise)

Section 2: Les bases juridiques et réglementations en vigueur

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Sous-section 1 : les conventions internationales.

1. la convention de vienne sur les contrats de vente internationale de marchandises 1980:

Elle concerne spécifiquement la vente internationale de marchandises et elle est d’application


supplétive. Elle prévoit un ensemble de règles autonomes qui peuvent être appliquées
indépendamment de toute législation nationale. Elle pose les conditions générales de formation du
contrat ainsi que les obligations des parties, mais surtout les sanctions pour inexécution inspirées de
la conception anglo-saxonne de la liberté contractuelle à savoir, en cas de manquement essentiel,
une partie peut rompre unilatéralement le contrat. Le contrat de vente est le pilier du commerce
international dans tous les pays, quel que soient leur tradition juridique et leur niveau de
développement économique. La CVIM est par conséquent considérée comme un des traités
fondamentaux du droit commercial international dont l'adoption universelle est souhaitable.

2. La convention de Homburg 1979:

La convention nations unies pour le transport international de marchandises par mer signée à
Hambourg le 31 mars 1978 et entrée en vigueur 1er novembre 1992
La convention institue un régime juridique uniforme applicable aux droits et obligations des
chargeurs, transporteurs et destinataire dans le cadre d'un contrat de transport de marchandises
par mer.
Elle a été préconisée par des organisations intergouvernementales telles que la CNUCED La
Convention a été adoptée le 30 mars 1978 par la Conférence des Nations Unies sur le transport de
marchandises par mer qui s'est tenue à Hambourg (République fédérale d'Allemagne). La
Conférence avait été convoquée par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies
conformément à la résolution adoptée par l'Assemblée générale le 15 décembre 1976. La
Convention a été ouverte à la signature à Hambourg le 31 novembre 1978 et est restée ouverte à la
signature de tous les États au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York jusqu'au 30 avril
1979.

3. La convention de la HAYE de 1955 sur le commerce des biens mobiliers corporels:

Convention sur la loi applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels. Les
Etats signataires de la présente Convention Désirant établir des dispositions communes concernant
la loi applicable aux ventes d'objets mobiliers corporels Ont résolu de conclure une Convention à cet
effet.

Sous-section 2 : la loi marocaine : instruction générale de l’office des changes.

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1. Importations de biens:

Toute importation de marchandises doit donner lieu à l’établissement d’un contrat commercial.
On entend par contrat commercial à l’importation au sens de la présente Instruction, tout acte
D’achat conclu entre un importateur et un fournisseur résidant à l’étranger ou établi dans une Zone
franche installée sur le territoire national ou tout espace assimilé étranger. Il peut consister En l’une
des pièces désignées ci-après : convention ou marché dûment conclu par les parties Concernées,
facture définitive, facture pro forma, bon, lettre de commande, ou tout autre Document en tenant
lieu.

Le règlement d’une opération d’importation de biens, peut être effectué par la


banque domiciliataire du titre d’importation et doit intervenir après imputation douanière dudit
titre et dans la limite du montant de l’imputation douanière, majoré, le cas échéant, du fret, des
frais accessoires et des frais d’assurances pour les titres d’importation comportant une assurance à
l’étranger domiciliés conformément aux dispositions de l’article 52 des instruction générales des
opérations de change (art 40).

Article 42 des instructions générales des opérations de change :

Règlement de l’importation par crédit documentaire.


Le règlement des importations de biens peut être effectué par la banque Domiciliataire du titre
d’importation, par crédits documentaires ou remises documentaires Comportant obligatoirement
une clause stipulant que le paiement est subordonné à la Justification de l’expédition à destination
finale du Maroc de la marchandise par l’original De l’un des documents ci-après :
 le connaissement direct de mise à bord sur un navire nommément désigné (Bill of Lading) ;
 la lettre de transport aérien (LTA - Airway Bill) ;
 la lettre de voiture internationale routière (CMR) ;
 la lettre de voiture ferroviaire internationale (CIM) ;
 le document de transport multimodal tel que défini par les Règles et Usances Uniformes
(RUU) prévues en la matière ;
 le récépissé d’un envoi soit par colis postal soit par une société de messagerie.
 Le récépissé de prise en charge par une compagnie de navigation, le reçu d’un transitaire ou
le connaissement Une attestation de prise en charge par l’importateur ou son représentant
dans Le cas des importations de bateaux, d’avions et d’ensembles routiers ;
 La facture définitive et le bon de livraison pour les importations effectuées Auprès des
sociétés sises en zones d’accélération industrielle.

Règlement par acompte ou par anticipation

Article 44, Règlement d’acompte :

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La banque domiciliataire du titre d’importation est autorisée à effectuer le règlement d’acomptes
prévus par le contrat commercial au profit de fournisseurs étrangers dans la limite de 30% de la
valeur totale de l’importation.
Ce taux peut atteindre 50% pour les sociétés opérant dans le secteur des industries aéronautiques et
spatiales dûment immatriculées auprès de l’Office des Changes.
Lorsque le dépassement du taux d’acompte transféré est inférieur ou égal à 5% de la valeur totale
de la facture définitive, la banque domiciliataire du titre d’importation peut procéder au règlement
du reliquat de la valeur de la marchandise importée.
Il demeure entendu que pour les cas où le dépassement d’acompte est supérieur à 5% de la valeur
de la facture définitive, le transfert du reliquat ne peut être effectué que sur autorisation
particulière de l’Office des Changes.
Pour les exportateurs titulaires de comptes en devises ou en dirhams convertibles, la banque
domiciliataire du titre d’importation peut effectuer le règlement d’acompte à hauteur du taux prévu
par le contrat commercial lorsqu’il s’agit de règlement par débit des comptes en devises ou en
dirhams convertibles ouverts au nom des exportateurs de biens et/ou de services lorsque les
disponibilités de ces comptes le permettent.
Le règlement d’acomptes ne peut pas être effectué si le contrat commercial prévoit le règlement du
reliquat restant dû avant l’entrée effective de la marchandise sur le territoire assujetti, à l’exception
des cas où le règlement dudit reliquat intervient par crédit documentaire ou remise documentaire.
Toutefois, pour les sociétés du secteur des industries aéronautiques et spatiales, l’acompte peut
être réglé même si le contrat commercial prévoit le paiement du reliquat sur simple présentation
des documents de transport.
Les acomptes réglés au titre d’une opération d’importation dans les conditions prévues par la
présente Instruction ou en vertu d’une autorisation particulière de l’Office des Changes peuvent être
reportés par la banque domiciliataire sur un nouveau titre d’importation souscrit en remplacement
du titre d’importation initial dont le délai de validité est échu. Ce report ne peut être effectué
qu’une seule fois.
Dans le cas où le contrat commercial prévoit le règlement d’un acompte inférieur ou égal à 30% de
la valeur d’une marchandise qui fera l’objet de plusieurs livraisons partielle, le règlement à effectuer
à l’occasion de chaque livraison ne peut dépasser la différence entre la valeur de la marchandise
livrée et l’acompte correspondant à cette livraison, calculé sur la base du taux d’acompte prévu par
le contrat commercial.

Article 45, Règlement par anticipation :


La banque domiciliataire du titre d’importation est autorisée à procéder, sur la base d’un contrat
commercial prévoyant de tels paiements, au règlement par anticipation des opérations
d’importation de biens dans les cas suivants :
 Dans la limite de la contre-valeur en devises de deux cent mille dirhams (200.000 dirhams),
 A hauteur de 100% du montant facturé au titre des importations de biens à réaliser par les
sociétés ayant fait l’objet d’une catégorisation entre l’Office des Changes et la Direction
Générale des Impôts ou entre l’Office des Changes et l’Administration des Douanes et des
Impôts Indirects.

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 Dans la limite d’un million de dirhams (1.000.000 dirhams), pour les sociétés relevant du
secteur des industries aéronautiques et spatiales immatriculées auprès de l’Office des
Changes.
 A hauteur de 100% du montant facturé, lorsque le contrat commercial le prévoit, par débit
des comptes en devises ou en dirhams convertibles ouverts au nom des exportateurs de
biens et/ou de services, lorsque les disponibilités de ces comptes le permettent ;
 A hauteur de la valeur du matériel d’occasion acquis lors des ventes aux enchères, sur
présentation d’une facture ou de tout document en tenant lieu, établi par la société
étrangère organisant ces ventes et prévoyant l’obligation de règlement avant l’enlèvement
du matériel. Lorsque les dispositions réglementaires du pays du fournisseur étranger exigent
le règlement de la TVA au titre de l’achat du matériel d’occasion, la banque domiciliataire est
autorisé à régler le montant correspondant sur la base de la facture établie, TVA comprise.
Le règlement par anticipation peut être effectué en une seule fois ou en plusieurs versements
conformément aux conditions de paiement contractuelles.
Les montants des règlements par anticipation au titre d’une opération d’importation dans les
conditions prévues par la présente Instruction ou en vertu d’une autorisation particulière de l’Office
des Changes peuvent être reportés par la banque domiciliataire sur un nouveau titre d’importation
souscrit en remplacement du titre d’importation initial dont le délai de validité est échu. Ce report
ne peut être effectué qu’une seule fois.

2. Exportations de biens :

L’exportation de biens désigne, au sens de la présente Instruction, toute expédition de


marchandises à destination de l’étranger ou d’une zone d’accélération industrielle ou de tout autre
espace assimilé étranger au regard de la réglementation du commerce extérieur et des changes en
vigueur (art 63).

L’exportateur de biens est tenu de rapatrier le montant intégral du produit de ses exportations,
conformément aux dispositions de l’article 8 de la présente Instruction. Le règlement peut être
également effectué en devises billets de banques importés conformément aux dispositions de la
présente Instruction.
Toute diminution du montant à rapatrier doit intervenir dans le cadre Des dispositions de l’article
68, ou D’une autorisation particulière de l’Office des Changes.

L’exportateur de biens dispose d’un délai maximum de 150 jours à compter de la date
d’enregistrement de la déclaration douanière pour rapatrier le produit des exportations de biens.

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3. Importations de services :
Le règlement des opérations d’importation de services telles que prévues par la présente
Instruction, peut être effectué conformément aux conditions contractuelles et ce, après réalisation
des prestations.
La rémunération d’une prestation de service importée, doit, sous la responsabilité du donneur
d’ordre, être déterminée sur la base d’éléments vérifiables.
L’importation de services doit consister, sous la responsabilité de l’entité concernée, en des
prestations effectives correspondant à des besoins réels des entités marocaines et rémunérées au
prix du marché (art 54).

Les règlements au titre des opérations d’importation de services peuvent être effectués avant la
réalisation de la prestation, lorsqu’ils sont prévus par le contrat commercial, dans les cas suivants :

Règlement d’acompte :
 Dans la limite de 30% de la rémunération des prestations de services à caractère ponctuel ;
 Dans la limite de 50 % du prix facturé au titre des frais de réparation et de révision technique
à l’étranger des bateaux de pêche ou de navires marocains ;
 A hauteur du taux prévu par le contrat commercial lorsqu’il s’agit de marchés publics ;
 A hauteur du taux prévu par le contrat commercial lorsqu’il s’agit de règlement par débit des
comptes en devises ou en dirhams convertibles ouverts au nom des exportateurs de biens
et/ ou de services lorsque les disponibilités de ces comptes le permettent.

Règlement par anticipation :


 Dans la limite de la contrevaleur en devises de 100.000 dirhams quel que soit le service
importé. Les importateurs de services ne doivent pas procéder au fractionnement d’une
même importation de services aux fins de règlement par anticipation.
 A hauteur du montant facturé, dans le cas des réparations de matériel (y compris les
aéronefs) ou de transformation de produits exportés temporairement à l’étranger et des
frais accessoires y afférents ;
 A hauteur de 100% du montant facturé et dans la limite de douze mois pour les
abonnements à des bases de données ou applications informatiques étrangères et les droits
de licence ;
 A hauteur de 100% du montant facturé, lorsque le contrat commercial le prévoit, par débit
des comptes en devises ou en dirhams convertibles ouverts au nom des exportateurs de
biens et/ou de services, lorsque les disponibilités de ces comptes le permettent.

Les règlements au titre des opérations d’importation de services sont exécutés par les banques,
comme peuvent être effectués par utilisation de la carte de paiement internationale adossée au
compte de l’importateur.

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4. Exportations de services :

Les opérations d’exportation de services doivent faire l’objet d’un contrat de prestations de services
moyennant une rémunération.

Le règlement du produit des exportations de services doit intervenir en l’une des devises cotées sur
le marché des changes conformément au régime général des règlements entre le Maroc et
l’étranger :
 soit sous forme de virement bancaire en provenance de l’étranger ;
 soit par débit d’un compte en devises ;
 soit par débit du compte étranger en dirhams convertibles ouvert sur les livres d’un
intermédiaire agréé conformément aux dispositions de la présente Instruction ;
 soit par chèque établi à l’ordre de l’exportateur. Ce chèque peut être libellé soit en l’une des
devises cotées sur le marché des changes, lorsqu’il est tiré sur une banque étrangère ou sur
la banque marocaine domiciliataire du compte en devises du client non résident, soit en
dirhams convertibles lorsqu’il est tiré sur la banque marocaine domiciliataire du compte
étranger en dirhams convertibles. Dans tous les cas, l’exportateur est tenu de présenter
immédiatement le chèque à l’encaissement auprès d’un intermédiaire agréé.

Conclusion :

En commerce international, la livraison du produit par le vendeur et son paiement par l'acheteur ne
sont pas simultanés. Même si le règlement se fait au comptant, il existe toujours un décalage entre
ces deux phases fondamentales de la transaction. Cela dit, les instruments et techniques de
règlement sont bien encadrés par la loi et les conventions afin de préserver l'intérêt de chaque
partie.
Les risques de la transaction internationale sont par ailleurs plus importants que ceux de la
transaction nationale, à cause de la distance qui sépare les parties, des montants souvent élevés qui
sont en jeu, des évènements politiques ou catastrophiques pouvant survenir au cours du
déroulement de la transaction. L'exportateur doit donc bien appréhender les principales
composantes de son risque de crédit et les solutions permettant d'y faire face.

Voici quelques conseils pour éviter les impayés à l’export :

 Déterminer et évaluez le risque


Ayez une bonne connaissance des pratiques commerciales du pays : dispositions légales applicables,
réglementation en vigueur, législation, quels sont les délais de paiement, pratique de paiement, les
types de contrats, structure juridique des entreprises
 Vérifiez l’identité de votre client
Assurez-vous que vous traitez bien avec la bonne entité commerciale. Analyser les en-têtes de
courriers et tous les autres documents à votre disposition (courriers, brochures, sites internet, etc...)

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 Vérifiez la santé et la solidité financière de votre client
Obtenez un maximum d’informations sur l’entreprise : Nom Commercial, Numéro D-U-N-S, forme
juridique, adresse de la société, adresse de facturation, noms des interlocuteurs, dirigeants de
L’entreprise, nombre total d’entreprises dans le même secteur d’activité.
Les chiffres clés de l’entreprise : chiffre d’affaires, bilan, actif, passif, marge brute d’exploitation,
montant d’encours mensuel maximum sans garantie.
Obtenez via des sociétés d’informations financières les évaluations de la société cible : rating,
solidité financière, Indicateur de risque, score de défaillance
 Choisissez des solutions de paiement en fonction du risque
Bon à savoir : avant toute transaction commerciale, faites signez vos conditions générales de vente.
A surveiller de près: pénalité de retard, conditions de contentieux.
Pour limiter les risques d’impayés, demandez un paiement à la commande ou un acompte en
fonction du risque.
Vous pouvez aussi utiliser la remise documentaire qui consiste à mandater une banque pour
remettre la marchandise contre le paiement de celle-ci. Cette solution ne protège pas en cas
d’abandon de la commande.
 Assurez-vous contre les risques d’impayés
C’est la solution la plus sûre. Pour l’export, il est possible de souscrire à un contrat d’assurance-
crédit adapté à l’international. Il permet de vous indemniser en cas d’impayés. Ce contrat
d’assurance nécessite au préalable un agrément de solvabilité sur votre client pour un encours
déterminé. Cette solution est aussi accompagnée de plusieurs services : surveillance de vos clients,
gestion des contentieux, recouvrement.
Il est possible d’assurer tout ou partie de votre chiffre d’affaires, la prime sera alors calculée en
fonction du volume assuré. Les coûts sont calculés à partir de votre chiffre d’affaires et dépendent
de plusieurs facteurs : typologie de la clientèle, risque du pays, historique de la sinistralité, etc.
L’assurance contre les impayés apportent aussi plusieurs avantages : Le premier avantage est de
garantir jusqu’à 100% les risques d’impayés, de recouvrir les créances et de sécuriser les paiements.
Le deuxième avantage est de rassurer l’ensemble des partenaires financiers de l’entreprise :
banques, factors, services financiers, etc...
Grâce à une délégation du droit aux indemnités au profit de ces établissements, les lignes de
financement peuvent être accordées plus facilement et même dans certain cas être augmentées.
Découvrez la liste des pays d’intervention en assurance-crédit.

 Communiquez régulièrement avec votre client


Maintenez le contact et contrôlez les échéances de paiement. N’attendez pas qu’un impayé se
produise. Prenez contact très rapidement avec votre client pour déterminer l’origine de l’impayé :
réclamation, problème de fabrication, retard de paiement, etc... Le coût réel d’un impayé peut
devenir vite important.

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Bibliographie / webographie

1. INSTRUCTION GENERALE DES OPERATIONS DE CHANGE https://www.oc.gov.ma ›

reglementation

2. Paiements internationaux | Commission des Nations Unies https://uncitral.un.org › texts ›

payments

3. http://www.befec.ma/documentation/office_des_changes/instruction-annexes.pdf

4. https://www.bing.com/search?

q=PAIEMENT+0+LINTERNAYIONAL&cvid=1db05168d2ae42e7b4a3dfead8f45c3b&aqs=edge..6

9i57.9208j0j1&pglt=41&FORM=ANNTA1&PC=U531

5. https://www.oc.gov.ma/fr/personnes-morales/importations-de-services

6. https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/produits-financiers/

actions-2/les-risques-associes-aux-actions/le-risque-de-change/

7. https://www.memoireonline.com/04/20/11753/m_Instruments-et-techniques-de-paiement-

internationaux1.html

8. https://www.lafinancepourtous.com/pratique/banque/moyens-de-paiement/la-carte-

bancaire/avantages-et-inconvenients-des-cartes/

9. https://sinistar.ca/fr/help-center/sinistar-host/your-rentals/comprendre-les-paiements

10. https://www.comprendrelespaiements.com/le-billet-a-ordre-definition-et-caracteristiques/

11. https://ma-logistique.ma/modes-de-paiement-a-linternational.html [16:59, 28/01/2023]

12. https://oriental.eregulations.org/

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