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Les Conséquences de la
pandémie sur l’industrie des
semi-conducteurs, quel impact
sur le secteur automobile ?
2022/2023
REMERCIEMENT
Nous tenons à vous exprimer notre plus profonde gratitude pour votre aide et
votre encadrement lors de la rédaction de notre rapport. Votre patience, votre
expertise et votre disponibilité ont été précieuses pour nous et ont grandement
contribué à la qualité finale de notre travail.
Encore une fois, nous vous remercions pour votre soutien et votre
accompagnement, nous vous sommes vraiment reconnaissants.
Plan de rapport :
Introduction :
I. L’industrie des semi-conducteurs et son importance dans le secteur
automobile :
1. L’industrie des semi-conducteurs : Historique, processus de
fabrication.
2. Les acteurs (commerciaux, privée public et internationaux) et leurs
parts de marché, les domaines d’application.
3. L’industrie des semi-conducteurs : présentation l’objet de voiture,
l’application se semi- conducteurs dans l’automobile
3.cas pratique
Introduction
Le terme "semi-conducteur" a été utilisé pour la première fois par Alessandro Volta en 1782.
Michael Faraday a été la première personne à observer un effet semi-conducteur en 1833.
Faraday a observé que la résistance électrique du sulfure d'argent diminuait avec la
température. En 1874, Karl Braun a découvert et documenté le premier effet de diode à semi-
conducteur. Braun a observé que le courant circule librement dans une seule direction au
contact entre une pointe métallique et un cristal de galène.
En 1901, le tout premier dispositif semi-conducteur, appelé "moustaches de chat", a été
breveté. L'appareil a été inventé par Jadis Chandra Bose. Les moustaches de chat étaient un
redresseur semi-conducteur à point de contact utilisé pour détecter les ondes radio.
Un transistor est un dispositif composé de matériau semi-conducteur. John Bardeen, Walter
Brattain et William Shockley ont tous Co-inventé le transistor en 1947 aux Bell Labs.
• Processus de fabrication :
L’objectif de la première phase du processus consiste à obtenir du silicium pur qui n’existe
pas à l’état naturel. En revanche l’oxyde de silicium (Silicium avec des atomes d’oxygènes «
greffés ») se trouve dans le sable et établi la première étape de la chaine de fabrication. A
savoir qu’il y a très peu de mines dans le monde qui contiennent du sable sans matières
premières parasites et qu’il n’est pas envisageable de prendre du sable de rivières, mer,
plages… Les mines de sable exploitables sont des mines de quartz car en raison de leur faible
teneur en éléments parasites. Une fois le sable de quartz récupéré et concassé, on vient le
chauffer avec du carbone pour en faire du silicium pur seulement à 97%. Cette donnée est
importante car à cette étape deux technologies de transistors bifurquent dans la conception,
l’une est américaine (Finfet) et l’autre française. On peut noter également lors de cette
réaction que l’oxyde restant sera réutilisé pour fabriquer du verre. Le silicium n’étant pas
suffisamment pur, il faut le purifier davantage grâce à une étape de distillation. Le but étant de
concentrer le silicium pour obtenir un élément pur à 99,99%. Une fois que l’on obtient ce
silicium, il faut ensuite ordonner les atomes afin de l’utiliser ; pour ce faire on procède à la
cristallisation. Dans le silicium monocristallin, l’ensemble des atomes est ordonné de la même
manière ce qui est indispensable à la gestion des propriétés du semi-conducteur. La machine
utilisée s’apparente à un four qui étire le silicium et forme un bloc. Celui-ci est un cylindre de
300 mm silicium monocristallin et sa formation est cruciale dans le processus de fabrication
puisqu’il est au centre de certaines stratégies, comme celle de l’entreprise Intel. Lorsque le
bloc de silicium mono cristallin est formé, on le découpe en wafers (galettes fines) sur
lesquelles on peut graver des transistors avant de procéder à la dernière découpe en petits
carrés, connus sous le nom de processeurs.
La fabrication du processeur va ensuite devoir répondre à différents enjeux et correspondre à
des défis technologiques tels que : fabriquer des processeurs plus petits, plus puissants, plus
autonomes, traiter les tâches parallèlement… Ces réponses sont données par le savoir-faire de
la gravure. On dessine un « circuit » grâce aux ultraviolets (UV) sur un petit carré de silicium
photosensible. C’est à cette étape que l’on construit les transistors, qu’on les relie entre eux
grâce à du cuivre afin de créer des opérateurs logiques qui donneront lieux à diverses
fonctionnalités. (Audio, Vidéo, Calculs, Wifi…) L’empilement du cuivre peut atteindre
jusqu’à 7 étages à l’échelle du nanomètre (un milliardième de mètre) cette conception
minutieuse de ce « câblage » est d’abord simulée par un logiciel 3D. Il existe une entreprise
américaine, nommée « cadence » qui possède le monopole sur la virtualisation et la
conception et qui est présente dans tous les pays qui ont une activité liée aux circuits
imprimés.
La taille des transistors expliqué dans la loi Moore est un élément stratégique important
considérant le fait que la miniaturisation permet d’ajouter des « circuits » et donc par
conséquent d’ajouter plus de fonctionnalités. Cette compétition est depuis, 1965, régit par la
loi Moore, après une observation du nombre de transistors de la part du co-fondateur d’Intel,
Gordeon Moore, qui courrait jusqu’en 2013 et qui s’est avérée relativement précise. Jusque-là,
et selon ce que la loi avait prédit, le nombre de transistors doublait tous les deux ans. Depuis
2013, n’a doublé que tous les 3ans et les limites de la loi commencent à apparaitre.
Considérant à présent les technologies mise en œuvre aujourd’hui pour améliorer les
performances dans les circuits imprimés on peut d’ores et déjà noter que les semi-conducteurs
posent des problématiques majeures qui n’ont pas encore été résolues. On peut par exemple
prendre les problématiques soulevées avec les gravures et les fuites d’énergies. La gravure à
l’échelle de l’atome présente, en effet, des problèmes de recouvrement car la longueur de
l’ultraviolet (UV) est déjà supérieure à la taille du canal à graver. Ainsi l’industrie rencontre
des effets de débordement à contrer du fait de la diffraction de la lumière. La première
technique pour y remédier est le « double-patterning », une procédure qui consiste à imprimer
un canal sur deux à la fois. L’impression au premier passage permet de graver 50% du circuit,
puis le deuxième passage permet de finaliser le processus donnant une meilleure résolution de
gravure. La deuxième méthode est « l’Optical Proximity Correction ». L’utilisation
d’ultraviolets induit des effets de débordement qui déforment les canaux. On prévoit les
déformations de l’ultraviolet en les créant artificiellement afin d’avoir un résultat net. Pour
subvenir aux besoins de nouvelles résolutions de la lithographie, il existe l’ultraviolet
extrême. Une nouvelle technique développée par ASML aux Pays-Bas, qui permet
d’améliorer directement la précision de la gravure bien que la mise au point de ce système ne
soit pas totalement au point. Cette entreprise présente une particularité car Intel, TSMC et
Samsung sont co-actionnaires et coinvestisseurs. Autrement dit, elle est financée par tous les
concurrents du marché des semi-conducteurs. La machine permettant cette nouvelle solution
coûte plus de 50 millions de dollars et cela remporte un franc succès car en 2019 l’entreprise a
vendu 30 produits à travers le globe pour des wafers de 300mm.
2-les acteurs et leurs parts sur le marché international et les domaines d’applications
• Les acteurs commerciaux
Les acheteurs majoritaires de ces machines sont les grandes entreprises, acteurs phrases du
marché des semi-conducteurs. Samsung lance, par exemple, une nouvelle ligne de production
à Hwaseong, en Corée du Sud. Il y a également TSMC, le géant taiwanais qui se projette pour
une production de nouveaux processeurs de 5 nanomètres en 2020-2021, et Intel qui
développe ses lignes de production en Oregon (Etats-Unis, en Arizona (Etats-Unis), en Israël
et en Ireland. Enfin, on peut citer SK Hynix qui se lance à Incheon (Corée du Sud) et actualise
sa ligne de production à Cheongju (Corée du Sud) ainsi qu’à Wuxi (Chine).
• Les acteurs publics et privés
Intel corporation est une entreprise américaine fondée le 18 juillet 1968 par Gordon Moore,
Robert Noyce et Andrew Grove. Elle est le second fabricant mondial de semi-conducteurs
après Samsung si on se fonde sur le chiffre d'affaires. Elle fabrique des microprocesseurs —
c'est d'ailleurs elle qui a créé le premier microprocesseur x86 , des cartes mères, des mémoires
flash et des processeurs graphiques notamment.
Intel est cotée au Nasdaq sous le sigle INTC. Sa capitalisation boursière s'élève à
226,96 milliards de dollars (en date de février 2019) avec pour principal concurrent Advanced
Micro Devices (AMD).
À compter de février 2021, l'entreprise est dirigée par Pat Gelsinger, jusqu'alors PDG de
VMWare
ASML. Située aux Pays-Bas, cette entreprise a été créée en 1984 en tant que co-entreprise
entre ASM International et Philips. ASML est le leader mondial de la fabrication de machines
pour l’industrie des semi-conducteurs avec environ 80% du marché. La compagnie produit
des machines pour la fabrication des processeurs, mémoire DRAM et Flash. Ses 3 principaux
clients sont aussi ses investisseurs : Samsung, Intel et TSMC, les 3 leaders du marché des
semi-conducteurs. Le groupe a une demande bien supérieure à leur offre de production, ce qui
leur donne un net avantage sur le marché et la concurrence reste faible. Des menaces peuvent
se présenter sur la régulation gouvernementale, le taux de change et la dépendance
fournisseurs.
Infineon technologies figure parmi les premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs. Ce
groupe allemand de semi-conducteurs, spin-off de Siemens AG, crée en 1999 est introduit en
Bourse début 2000. C’est le leader mondial du marché des composants pour cartes à puce.
Les produits du groupe comprennent des semi-conducteurs de puissance, des capteurs, des
microcontrôleurs, des circuits intégrés numériques, à signal mixte et analogiques, des modules
à semi-conducteurs discrets, des commutateurs, des circuits intégrés d'interface, des circuits
intégrés de commande moteur, des transistors de puissance RF, des régulateurs de tension,
ainsi que des composants électroniques de sécurité.
Les acteurs publics :
Concernant les acteurs publics à présent, la filière des composants électroniques est
composée de trois fédérations : la FIEEC (Fédération des industries électriques électronique et
de communication) qui rassemble 22 syndicats français dans le secteur de l’énergie ; le
GIXEL (groupement professionnel des industries des composants systèmes électroniques) qui
rassemble 70 entreprises de haute technologies ; SITELESC (organisme fédérateur de la
micro et nanoélectronique) qui s’adresse à l’ensemble des acteurs des fabricants des semi-
conducteurs.
L’ensemble de ces trois syndicats ont décidés en 2013, de fusionner en un sein d’un seul et
même syndicat professionnel : l’ACSIEL (Alliance des Composants et Systèmes pour
l’industrie Électronique). L’objectif est de conférer à ce groupement plus de légitimité dans le
secteur afin de promouvoir et défendre l’industrie française du marché de l’électronique sur la
scène nationale et internationale. On retrouve au sein des adhérents les plus grands groupes du
secteur tel que Intel, Soitec, 3SPgroup ou encore Thalès. Le nombre d’entreprises adhérentes
est à ce jour de 150 grandes entreprises, PME, universités, ... pour un total de 100 000
emplois, présents sur le sol français réparti sur 200 sites.
Le gouvernement fédéral a joué un rôle central dans la création de l'industrie américaine des
semi-conducteurs. Le financement de la recherche et du développement (R&D) dans le
domaine de l'électronique et des matériaux pendant la Seconde Guerre mondiale a fourni un
soutien essentiel à l'invention et au raffinement des semi-conducteurs. En juillet 2015, le
Congrès a formé le « Semi-conducator Caucus », un groupe qui préconise des mesures
politiques en faveur des industries américaines de semi-conducteurs. Les investissements et
progrès informatiques ont également permis un important domaine d’application pour les
semi-conducteurs.
Les fonderies implantées à Taïwan représentent 63% du marché international dans ce secteur.
Avec plus de 52% de parts de marché, TSMC est le plus gros acteur de la planète.
L’entreprise fournit notamment Apple, son principal client, mais aussi le premier fabricant
mondial de processeurs graphiques pour serveurs et ordinateurs, Nvidia. Taïwan compte
également une entreprise leader sur le marché mondial des essais et de l’assemblage: ASE.
Après Taïwan, la Corée du Sud abrite un autre grand fondeur, Samsung. Avec 17% de parts
de marché, le groupe s’est hissé à la deuxième place au niveau mondial, derrière TSMC.
Présentes dans tous les appareils technologiques (ordinateurs fixes et portables, smartphones,
tablettes, etc.), elles assurent des fonctions essentielles de commande, de calcul et de
mémorisation
Les appareils du quotidien, tels que les machines à laver ou les réfrigérateurs modernes, en
contiennent également.
Les systèmes d’assistance complexes intégrés aux voitures, aux camions et aux nouveaux
moyens de transport comme les trottinettes et les vélos électriques ne peuvent fonctionner
sans elles. Il en va de même des systèmes de production d’électricité utilisant l’énergie solaire
3-l’industrie des semi-conducteurs, moteurs de l’industrie automobile
Les semi-conducteurs sont un composant clé des produits électroniques grand public tels que
les télévisions, les ordinateurs portables, les smartphones, etc. Avec l'augmentation de la
demande pour ces produits pendant la pandémie de COVID-19, en raison de la fermeture des
entreprises et de l'augmentation du temps passé à la maison, la demande pour les
semiconducteurs a également augmenté.
• Pénurie de semi-conducteurs :
Les coûts des puces de semi-conducteurs ont augmenté en raison de la demande accrue pour
les technologies électroniques automobiles telles que les systèmes d'assistance à la conduite,
les systèmes d'info divertissement et les systèmes de sécurité.
• Concurrence accrue :
L'industrie automobile est confrontée à une concurrence accrue pour les semi-conducteurs de
la part d'autres secteurs tels que l'électronique grand public et les technologies de l'information.
• Empreinte carbone :
Les véhicules connectés intègrent de plus en plus de semi-conducteurs, ce qui augmente les
risques de sécurité et de vulnérabilité aux attaques informatiques. Les constructeurs
automobiles doivent donc veiller à la sécurité de leurs systèmes électroniques pour prévenir les
branches de données et les cyberattaques.
Les mesures prises par les acteurs de l’industrie automobile pour
faire face à cette crise
Les stratégies à court terme qui sont généralement adoptées par les acteurs de l'industrie
automobile pour faire face à la crise de pénurie de semi-conducteurs comprennent :
• Réduction de la production :
De nombreux constructeurs automobiles ont annoncé des réductions de production pour faire
face à la pénurie de semi-conducteurs. Cela permet de gérer les niveaux limités de stock de
composants critiques et de minimiser les coûts.
Selon l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), la production
automobile en Europe a été réduite de 10 % en janvier 2021 en raison de la pénurie de semi-
conducteurs. Aux États-Unis, General Motors a annoncé la suppression de production de 200
000 véhicules en 2021 en raison de la pénurie.
• Changement de fournisseurs :
Les entreprises peuvent explorer de nouvelles options de fournisseurs pour obtenir les
composants nécessaires à leur production. Cela peut inclure la diversification de leur chaîne
d'approvisionnement en explorant de nouveaux fournisseurs potentiels.
Les entreprises peuvent chercher à s'approvisionner auprès de fournisseurs alternatifs pour
obtenir des semi-conducteurs critiques. Par exemple, selon le Wall Street Journal, Toyota a
commencé à acheter des semi-conducteurs de Taiwan pour remplacer les composants
habituellement achetés en Chine.
• Priorisation de la production :
Les entreprises peuvent prioriser la production de certains modèles de véhicules qui sont les
plus populaires et les plus rentables. Cela peut impliquer la suspension temporaire de la
production de modèles moins populaires ou moins rentables.
Les entreprises peuvent décider de prioriser la production de certains modèles plus rentables ou
plus demandés, tout en réduisant la production d'autres modèles moins critiques. Par exemple,
selon Forbes, Honda a décidé de produire des modèles de voitures populaires tels que
Civic et CR-V, tout en réduisant la production de ses modèles moins populaires.
• Stockage stratégique :
Les entreprises peuvent stocker des composants critiques dès que cela est possible pour
minimiser l'impact de la pénurie sur leur production future.
Investissement dans la recherche et le développement : Les entreprises peuvent investir dans la
recherche et le développement de technologies alternatives pour les composants critiques, ce
qui peut les rendre moins dépendants de certaines sources de semi-conducteurs.
Il est important de noter que ces stratégies à court terme ne garantissent pas une solution
définitive à la pénurie de semi-conducteurs, mais peuvent aider les entreprises à gérer les
conséquences à court terme de cette crise.
Les stratégies sur le long terme telles que l'investissement dans la recherche et le développement
de technologies alternatives peuvent être nécessaires pour répondre à la demande à long terme
pour ces composants critiques.
Les stratégies, sur le long terme, adoptées par les acteurs de l'industrie automobile pour faire
face à la crise de pénurie de semi-conducteurs incluent :
• Diversification de la chaîne d'approvisionnement :
Les entreprises peuvent explorer de nouveaux fournisseurs pour minimiser leur dépendance à
un seul fournisseur de semi-conducteurs. Cela peut impliquer la diversification géographique
et la recherche de nouvelles technologies pour les composants critiques.
Les entreprises peuvent chercher à diversifier leurs sources d'approvisionnement en matière de
semi-conducteurs pour minimiser leur risque d'interruption. Par exemple, selon Business
Insider, Ford a annoncé qu'elle travaillait à diversifier ses sources d'approvisionnement
de semi-conducteurs pour éviter les futures perturbations.
• Investissement dans la production de semi-conducteurs :
Les entreprises peuvent investir dans la production de semi-conducteurs pour devenir plus
autonomes et moins dépendantes de sources externes pour ces composants critiques.
Certaines entreprises peuvent décider d'investir dans la production de semi-conducteurs pour
s'assurer de leur propre approvisionnement. Par exemple, selon les informations de l'industrie,
Nissan a annoncé qu'il investirait dans la production de semi-conducteurs pour devenir
moins dépendant de ses fournisseurs.
• Développement de technologies alternatives :
Les entreprises peuvent travailler en étroite collaboration avec leurs fournisseurs pour s'assurer
que les niveaux de stock sont gérés efficacement et que les composants critiques sont
disponibles pour leur production.
• Amélioration de la flexibilité de la production :
Les entreprises peuvent améliorer la flexibilité de leur production pour pouvoir s'adapter
rapidement à des fluctuations imprévues dans la disponibilité des composants critiques.
Il est important de noter que les statistiques spécifiques pour chacune de ces stratégies peuvent
varier en fonction de la situation de chaque entreprise. Les entreprises peuvent également
adopter une combinaison de ces stratégies pour faire face à la crise de pénurie de semi-
conducteurs sur le long terme.
3. Cas pratique : General Motors
Un exemple concret de mesures prises par une entreprise automobile pour faire face à la crise
de pénurie de semi-conducteurs est celui de General Motors.
En 2021, la société a annoncé qu'elle prenait des mesures pour minimiser l'impact de la pénurie
de semi-conducteurs sur ses activités. Parmi les mesures prises, on peut citer :
1. Diversification des fournisseurs : GM a commencé à travailler avec des fournisseurs
alternatifs pour s'assurer qu'ils ont un approvisionnement suffisant en semi-conducteurs.
2. Stockage en amont : l'entreprise a augmenté ses stocks de composants critiques afin de
minimiser les perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
3. Optimisation de la chaîne d’approvisionnement : GM a travaillé avec ses fournisseurs
pour maximiser l'utilisation des composants disponibles et minimiser les pénuries.
4. Priorisation des produits : la société a décidé de maintenir la production de ses modèles
les plus populaires et de mettre en pause la production de ses modèles moins populaires.
Grâce à ces mesures, General Motors a pu atténuer l'impact de la crise de pénurie de semi-
conducteurs sur ses activités et continuer à produire des véhicules de qualité pour ses clients.
Conclusion
Bien que la réduction de la pénurie de semi-conducteurs puisse sembler être une bonne
nouvelle, cela peut en réalité être le signe d'une baisse de la demande globale pour les produits
électroniques. La baisse de la demande peut être due à plusieurs facteurs tels que la fin de la
pandémie, la saturation du marché, la baisse de l'investissement dans les nouvelles technologies,
etc. Cette baisse de la demande peut entraîner une baisse des prix des puces électroniques, ce
qui peut à son tour entraîner une baisse des marges bénéficiaires pour les fabricants de semi-
conducteurs.
En outre, la réduction de la pénurie peut également signifier une réduction de l'investissement
dans la recherche et le développement de nouvelles technologies, ce qui peut freiner l'innovation
dans ce secteur. En fin de compte, la réduction de la pénurie de semi-conducteurs n'est pas
nécessairement une bonne nouvelle pour l'industrie des semi-conducteurs ou pour l'industrie
automobile qui dépend de ces composants. Il est donc important de surveiller attentivement les
tendances du marché pour anticiper les défis futurs et s'adapter en conséquence.
Bibliographie: