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Université Mohammed V de Rabat

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales–Soussi


Département de Sciences Économiques et de Gestion

Master Commerce International –


Temps aménagé
Stratégie de multinationalisation des
entreprises

Les Conséquences de la
pandémie sur l’industrie des
semi-conducteurs, quel impact
sur le secteur automobile ?

Encadré par : Réalisé par:

Professeur : AMAL MAANINOU Reda BOUJDIA


Chaimae MOUSTANIR
Hind LOUKILI

2022/2023
REMERCIEMENT

Nous tenons à vous exprimer notre plus profonde gratitude pour votre aide et
votre encadrement lors de la rédaction de notre rapport. Votre patience, votre
expertise et votre disponibilité ont été précieuses pour nous et ont grandement
contribué à la qualité finale de notre travail.

Nous sommes vraiment reconnaissants de votre engagement envers votre


enseignement et nous sommes convaincus que les compétences et
connaissances que vous nous avez transmises nous seront utiles tout au long de
nos carrières.

Encore une fois, nous vous remercions pour votre soutien et votre
accompagnement, nous vous sommes vraiment reconnaissants.
Plan de rapport :

Introduction :
I. L’industrie des semi-conducteurs et son importance dans le secteur
automobile :
1. L’industrie des semi-conducteurs : Historique, processus de
fabrication.
2. Les acteurs (commerciaux, privée public et internationaux) et leurs
parts de marché, les domaines d’application.
3. L’industrie des semi-conducteurs : présentation l’objet de voiture,
l’application se semi- conducteurs dans l’automobile

II. La pandémie et la pénurie des semi-conducteurs : impact sur


industrie automobile et ses chaines d’approvisionnement

1 . Les causes derrière de la crise de pénurie des semi-conducteurs


2 . L’impact de cette pénurie sur le secteur automobile
3 . Les enjeux et challenges auxquels le secteur automobile se trouve
exposé
III. Les mesures prises par les acteurs de l’industrie automobile pour
faire face a cette crise

1. Stratégie à court terme

2. Stratégie sur le long terme

3.cas pratique
Introduction

La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur de nombreux secteurs


industriels, y compris l'industrie des semi-conducteurs. Les perturbations de la chaîne
d'approvisionnement, la baisse de la demande et les restrictions de voyage ont tous eu
un effet négatif sur la production et les ventes de produits semi-conducteurs. Cependant,
l'industrie a également connu une augmentation de la demande pour certaines
technologies, telles que les équipements de télétravail et de divertissement à domicile.

En ce qui concerne le secteur automobile, la pandémie a entraîné une baisse de la


demande en raison de la réduction des déplacements et de la réduction des dépenses des
consommateurs. Cependant, les entreprises automobiles ont également accéléré leur
transition vers la mobilité électrique, ce qui a stimulé la demande pour les semi-
conducteurs utilisés dans les véhicules électriques. En fin de compte, la pandémie a eu
un impact complexe sur l'industrie des semi-conducteurs et sur le secteur automobile,
avec des conséquences positives et négatives. Les entreprises dans ces secteurs ont dû
s'adapter rapidement aux changements causés par la pandémie pour maintenir leur
viabilité à long terme.
Ce pendant comment expliquez : « les conséquences de la pandémie sur l’industrie des
semi-conducteurs, quel impact sur le secteur automobile »
Les conséquences de la pandémie sur l’industrie des semi –
conducteurs, quel impact sur le secteur automobile.
1-l’industrie des semi-conducteurs et son importance dans le secteur automobile :
• Historique de semi –conducteur

Le terme "semi-conducteur" a été utilisé pour la première fois par Alessandro Volta en 1782.
Michael Faraday a été la première personne à observer un effet semi-conducteur en 1833.
Faraday a observé que la résistance électrique du sulfure d'argent diminuait avec la
température. En 1874, Karl Braun a découvert et documenté le premier effet de diode à semi-
conducteur. Braun a observé que le courant circule librement dans une seule direction au
contact entre une pointe métallique et un cristal de galène.
En 1901, le tout premier dispositif semi-conducteur, appelé "moustaches de chat", a été
breveté. L'appareil a été inventé par Jadis Chandra Bose. Les moustaches de chat étaient un
redresseur semi-conducteur à point de contact utilisé pour détecter les ondes radio.
Un transistor est un dispositif composé de matériau semi-conducteur. John Bardeen, Walter
Brattain et William Shockley ont tous Co-inventé le transistor en 1947 aux Bell Labs.
• Processus de fabrication :

Le processus de fabrication des semi-conducteurs est long, complexe et surtout coûteux


puisqu’il nécessite environ 300 étapes à partir du sable jusqu’au semi-conducteurs. Le
processus est ainsi intéressant à étudier car si ce circuit logistique est si grand, il peut
potentiellement présenter des points d’entrées pour la concurrence ou être davantage
raccourcis afin d’obtenir un avantage significatif.

L’objectif de la première phase du processus consiste à obtenir du silicium pur qui n’existe
pas à l’état naturel. En revanche l’oxyde de silicium (Silicium avec des atomes d’oxygènes «
greffés ») se trouve dans le sable et établi la première étape de la chaine de fabrication. A
savoir qu’il y a très peu de mines dans le monde qui contiennent du sable sans matières
premières parasites et qu’il n’est pas envisageable de prendre du sable de rivières, mer,
plages… Les mines de sable exploitables sont des mines de quartz car en raison de leur faible
teneur en éléments parasites. Une fois le sable de quartz récupéré et concassé, on vient le
chauffer avec du carbone pour en faire du silicium pur seulement à 97%. Cette donnée est
importante car à cette étape deux technologies de transistors bifurquent dans la conception,
l’une est américaine (Finfet) et l’autre française. On peut noter également lors de cette
réaction que l’oxyde restant sera réutilisé pour fabriquer du verre. Le silicium n’étant pas
suffisamment pur, il faut le purifier davantage grâce à une étape de distillation. Le but étant de
concentrer le silicium pour obtenir un élément pur à 99,99%. Une fois que l’on obtient ce
silicium, il faut ensuite ordonner les atomes afin de l’utiliser ; pour ce faire on procède à la
cristallisation. Dans le silicium monocristallin, l’ensemble des atomes est ordonné de la même
manière ce qui est indispensable à la gestion des propriétés du semi-conducteur. La machine
utilisée s’apparente à un four qui étire le silicium et forme un bloc. Celui-ci est un cylindre de
300 mm silicium monocristallin et sa formation est cruciale dans le processus de fabrication
puisqu’il est au centre de certaines stratégies, comme celle de l’entreprise Intel. Lorsque le
bloc de silicium mono cristallin est formé, on le découpe en wafers (galettes fines) sur
lesquelles on peut graver des transistors avant de procéder à la dernière découpe en petits
carrés, connus sous le nom de processeurs.
La fabrication du processeur va ensuite devoir répondre à différents enjeux et correspondre à
des défis technologiques tels que : fabriquer des processeurs plus petits, plus puissants, plus
autonomes, traiter les tâches parallèlement… Ces réponses sont données par le savoir-faire de
la gravure. On dessine un « circuit » grâce aux ultraviolets (UV) sur un petit carré de silicium
photosensible. C’est à cette étape que l’on construit les transistors, qu’on les relie entre eux
grâce à du cuivre afin de créer des opérateurs logiques qui donneront lieux à diverses
fonctionnalités. (Audio, Vidéo, Calculs, Wifi…) L’empilement du cuivre peut atteindre
jusqu’à 7 étages à l’échelle du nanomètre (un milliardième de mètre) cette conception
minutieuse de ce « câblage » est d’abord simulée par un logiciel 3D. Il existe une entreprise
américaine, nommée « cadence » qui possède le monopole sur la virtualisation et la
conception et qui est présente dans tous les pays qui ont une activité liée aux circuits
imprimés.
La taille des transistors expliqué dans la loi Moore est un élément stratégique important
considérant le fait que la miniaturisation permet d’ajouter des « circuits » et donc par
conséquent d’ajouter plus de fonctionnalités. Cette compétition est depuis, 1965, régit par la
loi Moore, après une observation du nombre de transistors de la part du co-fondateur d’Intel,
Gordeon Moore, qui courrait jusqu’en 2013 et qui s’est avérée relativement précise. Jusque-là,
et selon ce que la loi avait prédit, le nombre de transistors doublait tous les deux ans. Depuis
2013, n’a doublé que tous les 3ans et les limites de la loi commencent à apparaitre.

C’est le problème de la miniaturisation : 1 nanomètre est la distance entre 2 atomes dans un


cristal de silicium, personne ne pourra créer des transistors plus petits qu’un nanomètre. Les
roadmaps des plus grands constructeurs (Intel, TSMC…) ainsi que les roadmaps des
industries qui créent les machines du processus de fabrication n’ont pas prévues de descendre
en dessous de 10-7 nanomètres au vu du nombre de nouveaux problèmes à résoudre de la
physique quantique, la perspective de miniaturisation s’épuise. Aujourd’hui en 2019,
l’entreprise Intel sait faire des transistors de 10 nanomètres pour les ordinateurs. En ce qui
concerne les téléphones portables, les transistors fait par Samsung sont de l’ordre de 7
nanomètres. Les technologies mises en œuvre aujourd’hui pour améliorer les performances
dans les circuits imprimés.

Considérant à présent les technologies mise en œuvre aujourd’hui pour améliorer les
performances dans les circuits imprimés on peut d’ores et déjà noter que les semi-conducteurs
posent des problématiques majeures qui n’ont pas encore été résolues. On peut par exemple
prendre les problématiques soulevées avec les gravures et les fuites d’énergies. La gravure à
l’échelle de l’atome présente, en effet, des problèmes de recouvrement car la longueur de
l’ultraviolet (UV) est déjà supérieure à la taille du canal à graver. Ainsi l’industrie rencontre
des effets de débordement à contrer du fait de la diffraction de la lumière. La première
technique pour y remédier est le « double-patterning », une procédure qui consiste à imprimer
un canal sur deux à la fois. L’impression au premier passage permet de graver 50% du circuit,
puis le deuxième passage permet de finaliser le processus donnant une meilleure résolution de
gravure. La deuxième méthode est « l’Optical Proximity Correction ». L’utilisation
d’ultraviolets induit des effets de débordement qui déforment les canaux. On prévoit les
déformations de l’ultraviolet en les créant artificiellement afin d’avoir un résultat net. Pour
subvenir aux besoins de nouvelles résolutions de la lithographie, il existe l’ultraviolet
extrême. Une nouvelle technique développée par ASML aux Pays-Bas, qui permet
d’améliorer directement la précision de la gravure bien que la mise au point de ce système ne
soit pas totalement au point. Cette entreprise présente une particularité car Intel, TSMC et
Samsung sont co-actionnaires et coinvestisseurs. Autrement dit, elle est financée par tous les
concurrents du marché des semi-conducteurs. La machine permettant cette nouvelle solution
coûte plus de 50 millions de dollars et cela remporte un franc succès car en 2019 l’entreprise a
vendu 30 produits à travers le globe pour des wafers de 300mm.
2-les acteurs et leurs parts sur le marché international et les domaines d’applications
• Les acteurs commerciaux

Les acheteurs majoritaires de ces machines sont les grandes entreprises, acteurs phrases du
marché des semi-conducteurs. Samsung lance, par exemple, une nouvelle ligne de production
à Hwaseong, en Corée du Sud. Il y a également TSMC, le géant taiwanais qui se projette pour
une production de nouveaux processeurs de 5 nanomètres en 2020-2021, et Intel qui
développe ses lignes de production en Oregon (Etats-Unis, en Arizona (Etats-Unis), en Israël
et en Ireland. Enfin, on peut citer SK Hynix qui se lance à Incheon (Corée du Sud) et actualise
sa ligne de production à Cheongju (Corée du Sud) ainsi qu’à Wuxi (Chine).
• Les acteurs publics et privés

L'industrie des semi-conducteurs se caractérise généralement par d'importantes fluctuations de


l'offre et de la demande de produits, qui dépendent fortement de la vigueur de l'économie
mondiale9. Les entreprises dont le siège social est situé dans l'Union européenne détiennent la
plus grande part du marché mondial, mesurée par les ventes, soit près de 50 %. Sur les 15
leaders du marché des semi-conducteurs, sept d’entre elles sont basées aux États-Unis10, trois
en Europe, deux en Corée du Sud, deux au Japon et enfin une à Taiwan. Dans ce classement
des fournisseurs de semi-conducteurs, IC Insights inclut des fonderies, des sociétés de gestion
intégrée et des sociétés dans usine pour avoir la liste la plus exhaustive possible de
fournisseurs sur le marché des semi-conducteurs.

Les acteurs privés :

Intel corporation est une entreprise américaine fondée le 18 juillet 1968 par Gordon Moore,
Robert Noyce et Andrew Grove. Elle est le second fabricant mondial de semi-conducteurs
après Samsung si on se fonde sur le chiffre d'affaires. Elle fabrique des microprocesseurs —
c'est d'ailleurs elle qui a créé le premier microprocesseur x86 , des cartes mères, des mémoires
flash et des processeurs graphiques notamment.

Intel est cotée au Nasdaq sous le sigle INTC. Sa capitalisation boursière s'élève à
226,96 milliards de dollars (en date de février 2019) avec pour principal concurrent Advanced
Micro Devices (AMD).

À compter de février 2021, l'entreprise est dirigée par Pat Gelsinger, jusqu'alors PDG de
VMWare

Samsung electronics : a quatrième activité du groupe est les semi-conducteurs, où Samsung


est numéro 1 mondial devant Intel depuis 2018 avec une croissance de presque 50 %. La
spécialisation de Samsung se situe dans les mémoires (DRAM et flash), où elle est leader
mondial avec plus de 50 % des parts de marché. Le segment mémoires représente les deux
tiers du secteur des semi-conducteurs. Cette activité, qui représente 24,3 % du chiffre
d'affaires, a assuré en 2010 58 % du bénéfice opérationnel du groupe et permet de financer les
investissements de l'ensemble du groupe.

Taiwan semi-conducteur manufacturing company (TSMC) est, en 2021, la plus importante


fonderie de semiconducteurs indépendante . Son siège social est situé à hsinchu , à Taiwan .
Fondée en 1987 elle fabrique notamment les puces graphique de nvidia ainsi que les système
sur une puce sanpdragon de Qualcum mais également les puces d'appel.

Concernant les entreprises européennes à présent :


STMicroelectronics Est l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la fabrication et
commercialisation de semi-conducteurs. STM, entreprise située en Suisse, est franco-italienne
et se positionne sur les secteurs en croissance tel que l’automobile, l’IoT et imageurs 3D. Pour
fournir à ses clients un outil de production indépendant et sécurisé à un coût compétitif, STM
s’appuie sur un réseau de onze usines « front-end » dispatchés dans le monde pour la
fabrication de tranches de silicium, et en « back end » pour l’assemblage, les tests et le
conditionnement des puces. En termes de procédé d’ingérence on peut remarquer que l’un de
ses actionnaires est un fond américain nommé Black Rock Fund Advisors qui détient 1,19%
des parts. Même si cela peut s’avérer peu, les américains ont l’opportunité d’avoir accès à la
stratégie de l’entreprise européenne.

ASML. Située aux Pays-Bas, cette entreprise a été créée en 1984 en tant que co-entreprise
entre ASM International et Philips. ASML est le leader mondial de la fabrication de machines
pour l’industrie des semi-conducteurs avec environ 80% du marché. La compagnie produit
des machines pour la fabrication des processeurs, mémoire DRAM et Flash. Ses 3 principaux
clients sont aussi ses investisseurs : Samsung, Intel et TSMC, les 3 leaders du marché des
semi-conducteurs. Le groupe a une demande bien supérieure à leur offre de production, ce qui
leur donne un net avantage sur le marché et la concurrence reste faible. Des menaces peuvent
se présenter sur la régulation gouvernementale, le taux de change et la dépendance
fournisseurs.
Infineon technologies figure parmi les premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs. Ce
groupe allemand de semi-conducteurs, spin-off de Siemens AG, crée en 1999 est introduit en
Bourse début 2000. C’est le leader mondial du marché des composants pour cartes à puce.
Les produits du groupe comprennent des semi-conducteurs de puissance, des capteurs, des
microcontrôleurs, des circuits intégrés numériques, à signal mixte et analogiques, des modules
à semi-conducteurs discrets, des commutateurs, des circuits intégrés d'interface, des circuits
intégrés de commande moteur, des transistors de puissance RF, des régulateurs de tension,
ainsi que des composants électroniques de sécurité.
Les acteurs publics :
Concernant les acteurs publics à présent, la filière des composants électroniques est
composée de trois fédérations : la FIEEC (Fédération des industries électriques électronique et
de communication) qui rassemble 22 syndicats français dans le secteur de l’énergie ; le
GIXEL (groupement professionnel des industries des composants systèmes électroniques) qui
rassemble 70 entreprises de haute technologies ; SITELESC (organisme fédérateur de la
micro et nanoélectronique) qui s’adresse à l’ensemble des acteurs des fabricants des semi-
conducteurs.

L’ensemble de ces trois syndicats ont décidés en 2013, de fusionner en un sein d’un seul et
même syndicat professionnel : l’ACSIEL (Alliance des Composants et Systèmes pour
l’industrie Électronique). L’objectif est de conférer à ce groupement plus de légitimité dans le
secteur afin de promouvoir et défendre l’industrie française du marché de l’électronique sur la
scène nationale et internationale. On retrouve au sein des adhérents les plus grands groupes du
secteur tel que Intel, Soitec, 3SPgroup ou encore Thalès. Le nombre d’entreprises adhérentes
est à ce jour de 150 grandes entreprises, PME, universités, ... pour un total de 100 000
emplois, présents sur le sol français réparti sur 200 sites.
Le gouvernement fédéral a joué un rôle central dans la création de l'industrie américaine des
semi-conducteurs. Le financement de la recherche et du développement (R&D) dans le
domaine de l'électronique et des matériaux pendant la Seconde Guerre mondiale a fourni un
soutien essentiel à l'invention et au raffinement des semi-conducteurs. En juillet 2015, le
Congrès a formé le « Semi-conducator Caucus », un groupe qui préconise des mesures
politiques en faveur des industries américaines de semi-conducteurs. Les investissements et
progrès informatiques ont également permis un important domaine d’application pour les
semi-conducteurs.

Les investissements et progrès informatique ont également créé un important domaine


d’application pour les semi-conducteurs. Les acquisitions fédérales pour la défense, l'espace
et les applications civiles se sont procuré une part du marché des premiers semi-conducteurs.
Face à la concurrence des entreprises japonaises dans les années 1980, le Congrès a co-
financé « SEMATECH », un consortium de recherche de l'industrie consacré au
développement des technologies dont les entreprises américaines ont besoin pour rester
compétitives. Aujourd'hui, le Congrès continue de financer la R&D et le développement de
talents scientifiques et techniques pour soutenir l'industrie. En 2015, le Congrès a décidé de
rendre permanent le crédit d'impôt pour la R&D, une priorité politique de l'industrie. Pour une
motivation d'intérêt le Congrès maintient la fabrication de semi-conducteurs de grandes
valeurs stratégiques aux États-Unis.

De son côté, le gouvernement chinois considère le développement d'une industrie nationale


des semi-conducteurs qui se voudrait compétitive à l'échelle mondiale. C’est une priorité
stratégique dont l'objectif déclaré est de devenir autosuffisant dans tous les domaines de la
chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs d'ici 2030. La Chine est confrontée à
d'importants obstacles d’entrée : L’industrie est mature et nécessite un investissement en
capital et un rythme intensif de R&D. Étant donné que le marché principal des entreprises
américaines de semi-conducteurs est situé à l'extérieur des États-Unis (83 % en 2015),
l'adoption de l'accord de partenariat trans-pacifique (TPP) et la conclusion des négociations en
cours du Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (TTIP) avec
l'Europe constituent les principales priorités de l'industrie.

Acteurs de la scène internationale


De plus, considérant à présent les acteurs présents sur la scène internationale, il faut d’abord
se tourner vers l’Asie en incluant Taïwan, le Japon et la Corée du Sud. En effet, plus de 70%
de la production des semi-conducteurs est partagée entre les trois pays considérés plus haut et
plus de 71% de la demande des semi-conducteurs provient de la Chine.
Concentrons d’abord notre analyse sur l’acteur qu’est le Japon. Ce dernier, a, dans les années
80 conquis la majorité du marché mondial des DRAM (Dynamic Random Access Memory).
En réaction les États-Unis ont cherché à conclure un accord bilatéral pour ouvrir le marché
japonais aux semi-conducteurs américains et ont accordé un financement fédéral à un
consortiums de recherche pour soutenir la compétitivité technologique américaine dans ce
domaine. Cela a débouché sur l’accord « Japan Semiconductor Agreement » en 1986 ainsi
que sur la création d’un consortium d’entreprises de semi-conducteurs SEMATECH («
Semiconductor Manufacturing Technologie ») en 1987. Cette ingérence américaine n’a pas
profité au Japon puisqu’aujourd’hui les entreprises basées en Asie de l’Est sont devenues des
fournisseurs mondiaux de premier plan, loin devant le Japon. En effet, les sociétés Sud-
coréennes Samsung Electronics et SK Hynix sont aujourd’hui les deuxièmes et troisièmes
plus grandes sociétés de semi-conducteurs au monde.
Concernant Taïwan maintenant, on observe qu’ils possèdent le premier site mondial de
fabrication de fonderie de semi-conducteurs. Cette industrie des fonderies est dominée par
Taiwan Semiconductor Manufacturing Compagnie (TSMC) et United Microélectroniques
Compagnie (UMC). Ces deux fabricants sous contrats ont été créés et financés directement
par le gouvernement taïwanais via des subventions et des prêts à faibles intérêts. Cet
investissement de la part des États permet une assise durable de ses entreprises
stratégiques sur la scène internationale qui jouent toutes les deux un rôle clé dans l’économie
de la Corée du Sud ainsi que dans la reconnaissance sur la scène internationale dans le
domaine technologique et des industries de pointe.
Toujours en Asie mais considérant la Chine à présent, elle représenterait près de 57% de la
consommation mondiale de circuits intégrés. Mais ce dernier joue un rôle limité dans la
production de cette marchandise car d’après une étude réalisée en 2014 par l’East West
Center, un groupe de recherche non partisan crée par la Congrès, jusqu’à 80% des semi-
conducteurs utilisés dans la fabrication électronique chinoise sont importés.
Si l’on change d’horizons à présent, pour se tourner vers l’industrie européenne on constate
que trois entreprises ont une réelle importance sur le marché mondiale : STMicroelectronics
qui est une entreprise franco-italienne, Infineon Technologies et NXP Semi conductors.
Celles-ci sont toutes classées parmi les vingt premières entreprises mondiales de semi-
conducteurs en termes de chiffres d’affaires.
• PART DE MARCHER

Les fonderies implantées à Taïwan représentent 63% du marché international dans ce secteur.
Avec plus de 52% de parts de marché, TSMC est le plus gros acteur de la planète.
L’entreprise fournit notamment Apple, son principal client, mais aussi le premier fabricant
mondial de processeurs graphiques pour serveurs et ordinateurs, Nvidia. Taïwan compte
également une entreprise leader sur le marché mondial des essais et de l’assemblage: ASE.

Après Taïwan, la Corée du Sud abrite un autre grand fondeur, Samsung. Avec 17% de parts
de marché, le groupe s’est hissé à la deuxième place au niveau mondial, derrière TSMC.

• Les domaines d’applications :

Présentes dans tous les appareils technologiques (ordinateurs fixes et portables, smartphones,
tablettes, etc.), elles assurent des fonctions essentielles de commande, de calcul et de
mémorisation
Les appareils du quotidien, tels que les machines à laver ou les réfrigérateurs modernes, en
contiennent également.
Les systèmes d’assistance complexes intégrés aux voitures, aux camions et aux nouveaux
moyens de transport comme les trottinettes et les vélos électriques ne peuvent fonctionner
sans elles. Il en va de même des systèmes de production d’électricité utilisant l’énergie solaire
3-l’industrie des semi-conducteurs, moteurs de l’industrie automobile

• Présentation l’objet de voiture :

L’application de semi-conducteurs dans l’automobile.


Nombreux semi-conducteurs visent à modérer les conséquences d’un accident. Le coupe-
circuit évite les étincelles. Le système call géolocalise l’accident et active un appel d’alarme.
Le régulateur de vitesse ajoute au confort lors des longs trajets.
C’est le secteur pour lequel les équipements se sont multipliés. Leur rôle : prévenir les
accidents.
1 / Sous les sièges, des détecteurs enregistrent la présence des passagers et sont prêts à
déclencher les airbags si le fauteuil est occupé.
2 / Des radars et des sonars complètent le rôle des caméras de recul et d’angle mort.
3 / Le capteur de ceinture vérifie que celle-ci est enclenchée. Un autre réagit aux chocs et
retend la ceinture pour plaquer le corps au dossier.
Les semi-conducteurs surveillent les fluides :
1 / Un dispositif veille sur la température de l’eau qui circule dans le circuit de
refroidissement.
2 / La température et la pression de l’huile sont contrôlées. Une alerte est émise en cas de
quantité insuffisante d’huile.
3 / Le liquide de frein est lui aussi sous surveillance.
Les semi-conducteurs ajoutent au confort de l’habitacle
Les constructeurs multiplient les puces apportant un confort de conduite : capteurs de pluie,
de luminosité… Des sondes veillent à la bonne marche de la climatisation. Les rétroviseurs se
sont complexifiés : ils se rétractent automatiquement, se dégivrent si besoin, s’obscurcissent,
sont équipés d’une caméra pour signaler les angles morts.
Les semi-conducteurs contrôlent les échappements
Une ou plusieurs sondes examinent la composition des gaz évacués. Le calculateur peut ainsi
adapter le mélange oxygène/carburant dans les chambres de combustion. Le filtre d’un moteur
diesel est muni d’un capteur à l’entrée et à la sortie. La différence de pression indique 3 s’il
faut changer ou non le filtre.
Les semi-conducteurs veillent à la stabilité
1 / Un capteur vérifie en permanence l’assiette du véhicule. Connecté à une suspension, il
peut redresser la voiture si le coffre est chargé, ou jouer sur les amortissements dans les
virages. Il commande la hauteur des phares selon le chargement.
2 / Sur les modèles récents, la pression des pneus est sous contrôle.
3 / Plus rares sont les capteurs d’accélération et décélération qui peuvent activer l’ESP (le
contrôle des trajectoires) ou le freinage. Chaque roue possède sa pièce électronique pour
informer le calculateur d’ABS (système antiblocage des roues) et l’ESP.
Les semi-conducteurs assistent la conduite
1 / Les pédales sont équipées de puces. Celle de l’accélération pilote un potentiomètre qui
réagit à la pression du pied ; celle de l’embrayage est soumise à un calculateur qui fluidifie le
passage des vitesses.
2 / La position du volant est sous contrôle et renseigne l’ESP (Elecronic Stability Program),
système qui, en cas de situation inhabituelle, corrige automatiquement la trajectoire.
La crise de pénurie des semi-conducteurs : causes et impact sur industrie automobile et ses
chaine d’approvisionnement
La crise de pénurie des semi-conducteurs : cause et impacts sur
l’industrie automobile et ses chaines d’approvisionnement

1- Les raisons derrière la crise de pénurie des semi-conducteurs :


La crise de pénurie de semi-conducteurs est un problème mondial qui affecte le secteur
automobile. Elle est causée par plusieurs facteurs, notamment :
• La demande accrue pour les produits électroniques grand public :

Les semi-conducteurs sont un composant clé des produits électroniques grand public tels que
les télévisions, les ordinateurs portables, les smartphones, etc. Avec l'augmentation de la
demande pour ces produits pendant la pandémie de COVID-19, en raison de la fermeture des
entreprises et de l'augmentation du temps passé à la maison, la demande pour les
semiconducteurs a également augmenté.

• La disruption de la chaîne d'approvisionnement :

La pandémie de COVID-19 a entraîné de nombreuses restrictions de voyage et fermetures


d'usines à travers le monde, ce qui a perturbé la chaîne d'approvisionnement pour les
semiconducteurs. Les restrictions de voyage ont rendu difficile pour les travailleurs de se
déplacer et de transporter les produits, tandis que les fermetures d'usines ont ralenti la
production de semi-conducteurs.
En outre, la pandémie a eu un impact sur les fournisseurs de matières premières pour les
semiconducteurs, ce qui a entraîné des retards dans la livraison des matières nécessaires à la
production de semi-conducteurs. Cette disruption de la chaîne d'approvisionnement a entraîné
une pénurie de semi-conducteurs, ce qui a eu un impact sur la production de produits
électroniques grand public.

• L'augmentation de la demande pour les produits technologiques pour les entreprises :

En période de COVID-19, l'augmentation du travail à distance a entraîné une augmentation de


la demande pour les produits technologiques pour les entreprises, tels que les serveurs et les
équipements de réseautage. Les semi-conducteurs sont un composant clé de ces produits, ce qui
a entraîné une augmentation de la demande pour les semi-conducteurs.
Cependant, la pandémie a également eu un impact sur la production et la distribution de
semiconducteurs, entraînant des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et des retards
dans la livraison des produits. Cette combinaison de la demande accrue et de la perturbation de
la chaîne d'approvisionnement a entraîné une pénurie de semi-conducteurs, ce qui a eu un
impact sur la production de produits technologiques pour les entreprises.

• La production limitée de certains types de puces :

En raison des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et des retards dans les


investissements en usines et en équipements, la production de certains types de
semiconducteurs a été limitée. Les restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19 ont
rendu difficile pour les travailleurs de se déplacer et de transporter les produits, tandis que les
fermetures d'usines ont ralenti la production de semi-conducteurs.
De plus, la pandémie a eu un impact sur les fournisseurs de matières premières pour les
semiconducteurs, ce qui a entraîné des retards dans la livraison des matières nécessaires à la
production de semi-conducteurs. Cela a limité la capacité de production de certains types de
semi-conducteurs, ce qui a entraîné une pénurie.

Enfin, les investissements en usines et en équipements nécessaires pour la production de semi-


conducteurs ont également été retardés en raison de la pandémie, ce qui a limité la capacité de
production de semi-conducteurs.

2- L’impact de la pénurie des semi-conducteurs sur l’industrie automobile


L'impact de la pénurie de semi-conducteurs sur le secteur automobile est considérable. Les
véhicules modernes dépendent de plus en plus de systèmes électroniques pour fonctionner, tels
que les systèmes de navigation, d'info divertissement et de sécurité, qui nécessitent des semi-
conducteurs pour fonctionner.
La pénurie de semi-conducteurs a donc entraîné des retards dans la production de véhicules, car
les fabricants rencontrent des difficultés pour obtenir les composants nécessaires.

De plus, le coût des semi-conducteurs a augmenté en raison de la pénurie, ce qui a augmenté


les coûts de production pour les fabricants de véhicules. Cela peut entraîner une hausse des prix
pour les consommateurs, réduisant ainsi la demande de véhicules.
Enfin, la pénurie de semi-conducteurs peut également entraîner des retards dans la mise sur le
marché de nouveaux modèles de véhicules, ce qui peut avoir un impact sur la compétitivité du
secteur automobile. Les fabricants de véhicules doivent donc gérer les défis causés par la
pénurie de semi-conducteurs pour rester compétitifs sur le marché.

3- Les enjeux et challenges aux quels le secteur automobile se trouve exposé :


Le secteur automobile est confronté à plusieurs défis liés à l'utilisation de semi-conducteurs.

Voici les plus importants :

• Pénurie de semi-conducteurs :

La pénurie de puces de semi-conducteurs a affecté les chaînes d'approvisionnement de


l'industrie automobile, entraînant des retards de production et des coûts supplémentaires.

• Coût élevé des semi-conducteurs :

Les coûts des puces de semi-conducteurs ont augmenté en raison de la demande accrue pour
les technologies électroniques automobiles telles que les systèmes d'assistance à la conduite,
les systèmes d'info divertissement et les systèmes de sécurité.

• Technologie en évolution rapide :

L'évolution rapide de la technologie des semi-conducteurs a rendu certains composants


obsolètes rapidement, ce qui peut poser des défis pour les constructeurs automobiles qui
cherchent à intégrer les dernières technologies dans leurs véhicules.

• Concurrence accrue :

L'industrie automobile est confrontée à une concurrence accrue pour les semi-conducteurs de
la part d'autres secteurs tels que l'électronique grand public et les technologies de l'information.

• Empreinte carbone :

Les processus de production de semi-conducteurs ont un impact écologique considérable, ce


qui pousse les constructeurs automobiles à trouver des moyens de réduire leur empreinte
carbone.
• Mise en œuvre de la cybersécurité :

Les véhicules connectés intègrent de plus en plus de semi-conducteurs, ce qui augmente les
risques de sécurité et de vulnérabilité aux attaques informatiques. Les constructeurs
automobiles doivent donc veiller à la sécurité de leurs systèmes électroniques pour prévenir les
branches de données et les cyberattaques.
Les mesures prises par les acteurs de l’industrie automobile pour
faire face à cette crise

1. Les stratégies à court terme

Les stratégies à court terme qui sont généralement adoptées par les acteurs de l'industrie
automobile pour faire face à la crise de pénurie de semi-conducteurs comprennent :
• Réduction de la production :

De nombreux constructeurs automobiles ont annoncé des réductions de production pour faire
face à la pénurie de semi-conducteurs. Cela permet de gérer les niveaux limités de stock de
composants critiques et de minimiser les coûts.
Selon l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), la production
automobile en Europe a été réduite de 10 % en janvier 2021 en raison de la pénurie de semi-
conducteurs. Aux États-Unis, General Motors a annoncé la suppression de production de 200
000 véhicules en 2021 en raison de la pénurie.
• Changement de fournisseurs :

Les entreprises peuvent explorer de nouvelles options de fournisseurs pour obtenir les
composants nécessaires à leur production. Cela peut inclure la diversification de leur chaîne
d'approvisionnement en explorant de nouveaux fournisseurs potentiels.
Les entreprises peuvent chercher à s'approvisionner auprès de fournisseurs alternatifs pour
obtenir des semi-conducteurs critiques. Par exemple, selon le Wall Street Journal, Toyota a
commencé à acheter des semi-conducteurs de Taiwan pour remplacer les composants
habituellement achetés en Chine.
• Priorisation de la production :

Les entreprises peuvent prioriser la production de certains modèles de véhicules qui sont les
plus populaires et les plus rentables. Cela peut impliquer la suspension temporaire de la
production de modèles moins populaires ou moins rentables.
Les entreprises peuvent décider de prioriser la production de certains modèles plus rentables ou
plus demandés, tout en réduisant la production d'autres modèles moins critiques. Par exemple,
selon Forbes, Honda a décidé de produire des modèles de voitures populaires tels que
Civic et CR-V, tout en réduisant la production de ses modèles moins populaires.
• Stockage stratégique :
Les entreprises peuvent stocker des composants critiques dès que cela est possible pour
minimiser l'impact de la pénurie sur leur production future.
Investissement dans la recherche et le développement : Les entreprises peuvent investir dans la
recherche et le développement de technologies alternatives pour les composants critiques, ce
qui peut les rendre moins dépendants de certaines sources de semi-conducteurs.
Il est important de noter que ces stratégies à court terme ne garantissent pas une solution
définitive à la pénurie de semi-conducteurs, mais peuvent aider les entreprises à gérer les
conséquences à court terme de cette crise.

2. Les stratégies sur le long terme

Les stratégies sur le long terme telles que l'investissement dans la recherche et le développement
de technologies alternatives peuvent être nécessaires pour répondre à la demande à long terme
pour ces composants critiques.
Les stratégies, sur le long terme, adoptées par les acteurs de l'industrie automobile pour faire
face à la crise de pénurie de semi-conducteurs incluent :
• Diversification de la chaîne d'approvisionnement :

Les entreprises peuvent explorer de nouveaux fournisseurs pour minimiser leur dépendance à
un seul fournisseur de semi-conducteurs. Cela peut impliquer la diversification géographique
et la recherche de nouvelles technologies pour les composants critiques.
Les entreprises peuvent chercher à diversifier leurs sources d'approvisionnement en matière de
semi-conducteurs pour minimiser leur risque d'interruption. Par exemple, selon Business
Insider, Ford a annoncé qu'elle travaillait à diversifier ses sources d'approvisionnement
de semi-conducteurs pour éviter les futures perturbations.
• Investissement dans la production de semi-conducteurs :

Les entreprises peuvent investir dans la production de semi-conducteurs pour devenir plus
autonomes et moins dépendantes de sources externes pour ces composants critiques.
Certaines entreprises peuvent décider d'investir dans la production de semi-conducteurs pour
s'assurer de leur propre approvisionnement. Par exemple, selon les informations de l'industrie,
Nissan a annoncé qu'il investirait dans la production de semi-conducteurs pour devenir
moins dépendant de ses fournisseurs.
• Développement de technologies alternatives :

Les entreprises peuvent investir dans la recherche et le développement de technologies


alternatives pour les composants critiques, ce qui peut les rendre moins dépendants de certaines
sources de semi-conducteurs. Telles que les circuits intégrés sans silicium, pour réduire leur
dépendance vis-à-vis des semi-conducteurs.
• Collaboration avec les fournisseurs :

Les entreprises peuvent travailler en étroite collaboration avec leurs fournisseurs pour s'assurer
que les niveaux de stock sont gérés efficacement et que les composants critiques sont
disponibles pour leur production.
• Amélioration de la flexibilité de la production :

Les entreprises peuvent améliorer la flexibilité de leur production pour pouvoir s'adapter
rapidement à des fluctuations imprévues dans la disponibilité des composants critiques.
Il est important de noter que les statistiques spécifiques pour chacune de ces stratégies peuvent
varier en fonction de la situation de chaque entreprise. Les entreprises peuvent également
adopter une combinaison de ces stratégies pour faire face à la crise de pénurie de semi-
conducteurs sur le long terme.
3. Cas pratique : General Motors

Un exemple concret de mesures prises par une entreprise automobile pour faire face à la crise
de pénurie de semi-conducteurs est celui de General Motors.
En 2021, la société a annoncé qu'elle prenait des mesures pour minimiser l'impact de la pénurie
de semi-conducteurs sur ses activités. Parmi les mesures prises, on peut citer :
1. Diversification des fournisseurs : GM a commencé à travailler avec des fournisseurs
alternatifs pour s'assurer qu'ils ont un approvisionnement suffisant en semi-conducteurs.
2. Stockage en amont : l'entreprise a augmenté ses stocks de composants critiques afin de
minimiser les perturbations de la chaîne d'approvisionnement.
3. Optimisation de la chaîne d’approvisionnement : GM a travaillé avec ses fournisseurs
pour maximiser l'utilisation des composants disponibles et minimiser les pénuries.
4. Priorisation des produits : la société a décidé de maintenir la production de ses modèles
les plus populaires et de mettre en pause la production de ses modèles moins populaires.

Grâce à ces mesures, General Motors a pu atténuer l'impact de la crise de pénurie de semi-
conducteurs sur ses activités et continuer à produire des véhicules de qualité pour ses clients.
Conclusion
Bien que la réduction de la pénurie de semi-conducteurs puisse sembler être une bonne
nouvelle, cela peut en réalité être le signe d'une baisse de la demande globale pour les produits
électroniques. La baisse de la demande peut être due à plusieurs facteurs tels que la fin de la
pandémie, la saturation du marché, la baisse de l'investissement dans les nouvelles technologies,
etc. Cette baisse de la demande peut entraîner une baisse des prix des puces électroniques, ce
qui peut à son tour entraîner une baisse des marges bénéficiaires pour les fabricants de semi-
conducteurs.
En outre, la réduction de la pénurie peut également signifier une réduction de l'investissement
dans la recherche et le développement de nouvelles technologies, ce qui peut freiner l'innovation
dans ce secteur. En fin de compte, la réduction de la pénurie de semi-conducteurs n'est pas
nécessairement une bonne nouvelle pour l'industrie des semi-conducteurs ou pour l'industrie
automobile qui dépend de ces composants. Il est donc important de surveiller attentivement les
tendances du marché pour anticiper les défis futurs et s'adapter en conséquence.
Bibliographie:

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Semiconductors ; Roland Berger GmbH : Munich, Allemagne, 2020.
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https://www.mckinsey.com/industries/semiconductors/our-insights/semiconductor-
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Disponible en ligne : https://ihsmarkit.com/research-analysis/semiconductor-shortage-
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12. Source: Materials Market Data Subscription, August 2018, SEMICON Europa

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