Vous êtes sur la page 1sur 94

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier Monsieur Youssef EL LAROUI Directeur Général de


GHARB PAPIER CARTON (GPC), Monsieur Youssef BOUSFIHA Directeur Industriel
et Monsieur Abdelhamid ELACHAM Directeur de l’unité Mohammedia pour m’avoir
accueilli au sein de leur établissement et de leur encadrement.

Merci à Monsieur Omar CHAABI Administrateur du holding Ynna pour ses conseils et
sa disponibilité.

Merci à l’ensemble du personnel du groupe GPC pour leur accueil.

-1-
SOMMAIRE

INTRODUCTION...........................................................................................................4

I) Gharb Papier et Carton......................................................................................5


1) L’historique......................................................................................................5
2) Quelques chiffres............................................................................................6

II) Le code du travail...............................................................................................8

III) Le droit de l’environnement............................................................................9

IV) Généralités....................................................................................................11

1) Le triangle de feu..........................................................................................11
2) Les classes de feu........................................................................................11

V) L’étude et la réalisation du réseau incendie.................................................12

1) Les RIA.........................................................................................................12
a) Définitions..................................................................................................12
b) Le cahier des charges du local technique................................................12
c) L’étude et la réalisation du réseau incendie.............................................15
d) Les caractéristiques des RIA....................................................................15
e) La maintenance des RIA...........................................................................16

2) Les extincteurs..............................................................................................16
a) Définitions..................................................................................................16
b) L’étude et la mise en place des extincteurs..............................................16
c) La maintenance des extincteurs...............................................................20

3) La nomenclature...........................................................................................21

4) La formation sur la sécurité incendie............................................................22

VI) Le système documentaire.............................................................................24


1) La sécurité....................................................................................................24
a) Le registre de contrôle des extincteurs, des RIA, des Prises Pompier et
Poteaux d’Incendie...........................................................................................24
b) Le permis de feu.......................................................................................24
c) Le registre des incidents et accidents.......................................................24
d) Le cahier des charges des Equipements de Protection Individuelle (EPI)
24

-2-
2) L’environnement : la méthode DELTA..........................................................26

a) L’auto-évaluation.......................................................................................26
i) La fiche des enjeux de management environnemental........................26
ii) La fiche des aspects environnementaux : facteurs sensibles et niveaux
de maîtrise....................................................................................................27
iii) La fiche de synthèse de l’autodiagnostic...........................................28
iv) La fiche des pratiques et dispositions de management
environnemental...........................................................................................29
v) L’interprétation des résultats.................................................................29
b) Le plan d’action.........................................................................................30
c) L’application à GPC..................................................................................30

CONCLUSION.............................................................................................................31

-3-
INTRODUCTION

HORIZON 2010 c’est plus qu’un projet, c’est une vision et une ambition de 33
millions de citoyens qui touche tous les secteurs du royaume : le tourisme, l’industrie,
la justice, la santé, l’agriculture, etc.….

Dans cette perspective, Ynna holding a créé la 3 ème unité de son groupe GPC qui se
veut la plus grande, et la plus sophistiquée de continent africain. La création et la
mise en place d’un service Hygiène, Sécurité et Environnement est devenue, alors,
une priorité, d’où la raison de mon stage au sein de cette structure.

-4-
I) Gharb Papier et Carton

Spécialiste de l’emballage en carton ondulé, GPC a été initialement créée pour


approvisionner les différentes sociétés d’Ynna. Faisant de la qualité et du service le
noyau de sa stratégie, GPC s’est très vite hissée parmi les grands du secteur.
Principal fournisseur des sociétés industrielles et agricoles, GPC mise sur la
proximité de ses usines pour mieux servir ses clients.

1) L’historique

 Groupe mère Ynna holding.


 Date de création : 1993.
 Activité principale : carton ondulé.
 Première fabrication : site de Kenitra mai 1994.
 Juillet 1999 : Certification ISO 9001 version 1994.
 24 octobre 2001 : augmentation du capital de 4 545 000 € à 5 450 000 €.
 Octobre 2001 : entrée en service de la 2ème unité de fabrication implantée à
Agadir (sud du Maroc).
 Décembre 2003 : Certification ISO 9001 version 2000.
 Entrée en service de la 3ème unité de GPC en mars 2005 située à
Mohammedia (20 Km nord de Casablanca).

Les sites :

 Unité de Kenitra qui se trouve à proximité des axes autoroutiers : Kenitra /


Tanger (nord du Maroc), Kenitra / Fès
(centre), Kenitra / Settat (centre), desservant
les régions les plus peuplées du Maroc et
aussi où se situent les plus importantes
implantations industrielles du pays.

 Unité d’Agadir qui se situe à proximité de la


1ère région d’agriculture moderne et du plus
grand important port de pêche du royaume.

 Au cœur de la 1ère zone industrielle du pays, et à proximité du plus grand port


maritime d’Afrique du nord, l’unité de Mohammedia, avec un investissement
de 45,455 M€, est la plus grande (40 000 m²) et la plus sophistiquée de
l’Afrique. Le CA prévu est 63,636 M€ dont 20% pour l’export.

-5-
2) Quelques chiffres

GPC est devenue en quelques années un acteur


incontournable du marché des emballages en carton
ondulé, et sa part de marché ne cesse d’augmenter
grâce à une politique commerciale axée sur le service
personnalisé, l’écoute de la clientèle, la qualité des
produits et la recherche du partenariat de longue
durée.

250000000

216 347 617,25

200000000
171 954 571,19

150000000
127 534 735,78

100000000

50000000

0
2002 2003 2004

-6-
-7-
II) Le code du travail

«…Nous incitons le gouvernement et le Parlement à accélérer le processus


d’adoption d’un code de travail moderne favorisant l’investissement et l’emploi, nous
appelons également tous les partenaires sociaux à instaurer une paix sociale qui
constitue l’un des facteurs de confiance et d’incitation à l’investissement….. Nous
insistons, en outre, sur la nécessité d’adopter la loi organique relative à la grève,
ainsi qu’un code de travail moderne, permettant à l’investisseur, autant qu’au
travailleur, de connaître, à l’avance, leurs droits et obligations respectifs et ce dans le
cadre d’un contrat social global de solidarité.» (1)

Publiée au Bulletin Officiel(2) n°5210 du 6 mai 2004, la loi n°65.99 promulguée par le
dahir n°1.03.194 du 11 septembre 2003 met en application le nouveau code du
travail. En le comparant à l’ancienne version, le nouveau code a connu des
changements importants, parmi eux :

 La responsabilité du chef de l’entreprise est passé du civil au pénal ;


 Le changement de la durée de la période d’essai ;
 L’hygiène et la sécurité au travail ;
 La création du CHSCT ;
 Etc…

La partie concernant l’hygiène et la sécurité des salariés (cf. annexe n°1) traite les
chapitres suivants :

 Chapitre premier : les dispositions générales (de l’art. 281 à l’art. 301) ;
 Chapitre II : les dispositions relatives au transport des colis d’un poids
supérieur à une tonne (l’art. 302 et l’art. 303) ;
 Chapitre III : les services médicaux du travail (de l’art. 304 à l’art. 331) ;
 Chapitre IV : le conseil de médecine du travail et de prévention des risques
professionnels (de l’art. 332 à l’art. 335) ;
 Chapitre V : les comités de sécurité et d’hygiène (de l’art. 336 à l’art. 344).

(1)
Extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du 30 juillet 2002.
(2)
Equivalent du Journal Officiel en France.

-8-
III) Le droit de l’environnement

Dans le domaine de l’environnement, la législation marocaine a commencé à


s’enrichir par des lois et des décrets dès la fin des années 90.

L’arsenal juridique en matière d’environnement se compose des lois suivantes :

 Loi n°11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement,


promulguée par dahir(1) n°1-03-59 du 12 mai 2003 (cf. annexe n°2) ;
 Loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement, promulguée par
dahir n°1-03-60 du 12 mai 2003 ;
 Loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air, promulguée par dahir
n°1-03-61 du 12 mai 2003 ;
 Décret n°2-97-875 du 4 février 1998 relatif à l’utilisation des eaux usées ;
 Décret n°2-97-787 du 4 février 1998 relatif aux normes de qualité des eaux et
à l’inventaire du degré de pollution des eaux ;
 Décret n°2-95-717 du 22 novembre 1996 relatif à la préparation et à la lutte
contre les pollutions marines accidentelles ;
 Arrêté du ministre de l’industrie, du commerce, de l’énergie et des mines
n°1493-02 du 26 août 2002 relatif aux caractéristiques des grands produits
pétroliers ;
 Circulaire n°4730/311 relative au contrôle des mouvements transfrontières de
déchets dangereux et leur élimination ;
 Décret n°2-93-1011 du 20 janvier 1995 relatif à la réorganisation des
organismes chargés de la protection et l’amélioration de l’environnement.

(1)
C’est la loi éditée par le roi.

-9-
- 10 -
IV) Généralités

1) Le triangle de feu

 Le combustible : toute substance ou matière ayant la propriété de brûler.


 Le comburant : tout agent oxydant permettant au combustible de brûler
comme l’oxygène.
 L’énergie d’activation : Il s'agit de la quantité de chaleur nécessaire pour
démarrer la combustion. Les sources d'énergie peuvent être d'origine chimique,
mécanique, électrique, solaire, rayonnante, etc.…

Le groupement de ces trois éléments provoque un feu.

2) Les classes de feu

La classification des feux est née des trois états de la matière. Les différents
feux ont été répartis en quatre classes : A – B – C – D (1).

 CLASSE A : ce sont les feux de matériaux solides (charbon, bois, tissus,


certaines matières plastiques comme le PVC, etc.…). Généralement on distingue un
feu de classe A par la formation de braises.

 CLASSE B : ce sont les feux de liquides ou de solides liquéfiables


(hydrocarbures, acétone, alcool, graisses, huiles, etc.…).

 CLASSE C : ce sont les feux de gaz ou de vapeurs, notamment les feux


d’hydrogène pur ou de mélange (gaz de ville), d’acétylène, propane, butane, etc.…

 CLASSE D : ce sont les feux de métaux (limaille de fer, poudre d’aluminium,


poudre de magnésium, sodium, titane, etc.…).
(1)
Selon la norme AFNOR – NF EN 2

- 11 -
V) L’étude et la réalisation du réseau incendie

L’étude et la mise en place du système de sécurité incendie ont été réalisée en


se basant sur les normes de l’APSAD (Assemblée Plénière des Société
d’Assurances Dommages) :

 La R4 pour les extincteurs mobiles.


 La R5 pour les Robinets d’Incendie Armés.

1) Les RIA

a) Définitions

Robinet d’Incendie Armé (RIA) : ensemble comportant un robinet d’arrêt pour


fermeture de l’alimentation, une longueur élémentaire (soit de 20 m, soit 30 m) de
tuyau semi-rigide sur dévidoir à alimentation axiale, une lance à robinet diffuseur
munie d’un système de préhension et, éventuellement, une clé tricoises et son
support, une hache d’incendie, un seau et leur support (2).

b) Le cahier des charges du local technique

Les travaux consistent à la fourniture et la réalisation d’un système de lutte


contre l’incendie par les RIA, les Poteaux d’Incendie et les Prises Pompiers
conformément aux normes en vigueur NM.21.9.013(3) et APSAD R5.

Le réseau d’eau sera bouclé, son alimentation se fera à partir d’une bâche d’eau de
600 m³. cette dernière sera alimentée d’une source principale par réseau de
LYDEC(1) par une conduite enterrée de 6", sur laquelle sera montés des poteaux
d’incendie dont le nombre est de 4, soit à une distance à parcourir entre deux
poteaux de 100 m environ, et une alimentation auxiliaire par puits à la proximité de la
dite bâche en eau. Des vannes de sectionnement seront réparties et mises en place
pour pouvoir isoler en cas de besoin une partie du réseau. La partie isolable peut
être vidangée et dotée d’un manomètre. En plus de la source d’énergie du local
technique (l’électricité), il faut fournir un groupe électrogène qui prendra le relais en
cas de coupure de courant.

Les prises pompiers seront installés à l’extérieur de l’usine, feront l’enceinte et seront
alimentées de la canalisation principale de 4".

Le fournisseur est tenu de prévoir dans son offre, un lot de matériel de recharge pour
le maintien en bon fonctionnement des RIA en application des normes citées ci-
dessus.

(1)
LYONNAISE DES EAUX DE CASABLANCA.
(2)
Définition selon la règle d’installation R5 de l’APSAD.
(3)
Norme marocaine sur la sécurité incendie.

- 12 -
Les ouvrages doivent être livrés en parfait état de fonctionnement.

Pour la vérification de conformité et pour une bonne exploitation de l’installation.


L’installateur doit constituer un dossier technique comportant notamment :

 Un exemplaire de la norme ;
 La déclaration de conformité à la norme ;
 Les plans de masse sur lesquels sera indiquée l’implantation des RIA, des
Poteaux d’Incendie et des Prises Pompiers.
 Les documents techniques relatifs aux éléments constitutifs de l’installation ;
 Les consignes de maintien ;
 Une attestation de qualificateur installateur vérificateur délivrée par la
Fédération Marocaine des Société d’Assurance et de Réassurance
(FMSAR) en cours de validité ;
 Une attestation d’assurance recouvrant la responsabilité civile
professionnelle et accident de travail de l’installateur.

Il ne sera admis aucune réclamation ultérieure au moment de la réalisation des


travaux.

Une visite des lieux est souhaitable avant la remise des offres.

NB : Les travaux suivants doivent être concertés avec le responsable de l’usine :

- Le branchement électrique armoire, poste de transformation ;


- Les travaux de génie civil : sauf le terrassement pour passage de la conduite
pour poteaux ;
- Les travaux d’aménagement de la bâche d’aspiration et le local technique
pour pompes.

Voici les détails techniques du fonctionnement du local :

Alimentation de la bâche à eau sous terrain (600 m³) :

L’alimentation de la bâche à eau est assurée par deux sources :

 Source principale en eau du puits avec les caractéristiques suivantes :

- Puits traditionnel ;
- Profondeur : 18 m ;
- Volume : 91 m³ ;
- Proximité par rapport à la bâche à eau : 4 m.

- 13 -
Moyen de relevage d’eau :

- Pompe immergé marque GRUNDFOS, SALMSON ou équivalent ;


- Débit : 30 m³/h ;
- Pression : 4 bar ;
- 30 m de câble ;
- Châssis pour la pompe ;
- Elément de colonne montante galvanisée.

 Source secondaire en eau de LYDEC :


- Arrivée en 6˝ ;
- Vanne d’arrêt motorisée.

Alimentation du réseau d’incendie

L’alimentation du réseau incendie est assurée par :

 Deux pompes centrifuges à axe horizontal marque KSB, SALMSON ou


similaire avec un débit de 50 m³/h et une pression de 12 bars ;
 Une pompe Jockey assurant le maintien de la pression dans le avec un débit
de 10 m³/h et une pression de 12 bars.

L’installation doit comporter :

- Un collecteur ;
- Un ballon de 500 litres marque Elbi ou équivalent ;
- Des pressostats ;
- Des clapets anti-retour ;
- Une armoire de commande et de protection permettant la régulation
nécessaire pour le bon fonctionnement ;
- Une vanne d’arrêt manuel.

L’alimentation de secours doit être assurée par un groupe électrogène de 100 kVA
de marque SDMO ou similaire.

Conditions de Fonctionnement : la bâche à eau sera équipée par trois sondes de


niveau :

- Niveau Bas : déclenchement de la pompe immergée d’aspiration du puits et


la position de la vanne pneumatique d’alimentation eau LYDEC doit être en
position ouverte.
- Niveau Milieu : déclenchement de la pompe immergée d’aspiration du puits
et la position de la vanne pneumatique d’alimentation eau LYDEC doit être
en position fermée.
- Niveau Haut : arrêt de la pompe immergée d’aspiration du puits et la position
de la vanne pneumatique d’alimentation eau LYDEC doit être en position
fermée.

- 14 -
c) L’étude et la réalisation du réseau incendie

L’étude et l’implantation sur l’unité s’est faite selon les normes NM.21.9.013 et
APSAD R5. les RIA ont été implantées de façon à répondre aux dispositions
suivantes(1) :

 Chaque point de la surface à protéger du bâtiment est atteint par deux jets
au moins. On a pris en compte, pour atteindre cet objectif, la longueur du
tuyau et la portée du jet. Et aussi de la présence éventuelle d’obstacles.

 La distance à parcourir entre deux RIA n’excède pas la somme des


longueurs de leurs tuyaux.

 Les RIA ont été placés à l’intérieur du bâtiment à proximité des entrées, des
paliers d’escaliers et à proximité des couloirs de circulation.

 Les RIA sont signalés, d’accès et de mise en œuvre faciles et l’axe de la


bobine est situé entre 1.20 m et 1.80 m du sol.

Le nombre de RIA total présent sur le site est 23.

d) Les caractéristiques des RIA

Les RIA présents sur le site sont composés des éléments suivants :

- Un dévidoir à alimentation axiale, avec robinet d’arrêt ;


- Une longueur élémentaire de 30 m maximum de tuyau semi-rigide conforme à
la norme EN 694, type A(2) ;
- Un robinet jet-diffuseur.

Pression max Portée Jet Numéro de


Masse en eau Pression mini de Débit à 0.2 MPa
de service droit à 0.2 certification
DN avec 30 m de service(3) entrée entrée RIA
entrée RIA MPa entrée
tuyau (Kg) RIA (MPa) (Mètres)
(MPa) RIA (Mètre)

40 68 0.35 0.70 105 15 E021143

Ils portent le marquage CE(4) et l’estampille NF(5).

(1)
Selon le paragraphe 3.3 de la R5.
(2)
Selon la R5, il existe deux types : type A diffuse du jet conique et type B diffuse un jet en nappe.
(3)
Pour obtenir 0.25 MPa au diffuseur.
(4)
Conformément à la directive des Produits de construction (89/106/CEE) figurant à l’annexe ZA de
la norme EN 671-1.
(5)
Garantit la conformité aux caractéristiques certifiées NF, grâce au système qualité et à la
surveillance régulière du constructeur par un organisme agréé.

- 15 -
e) La maintenance des RIA

L’inspection des RIA a fait l’objet de la mise en place d’un registre de contrôle
(cf. annexe n°3) qui est mis à jour(1) régulièrement.

La nature des opérations est comme suite(2) :

- La vérification de l’étanchéité et le fonctionnement de tous les organes


mécaniques de l’installation ;
- La vérification des organes constitutifs de la source d’eau ainsi que le niveau
d’eau ;
- La vérification de l’état des dévidoirs (rotation, pivotement, choc éventuel) ;
- La vérification que les RIA sont prêts à fonctionner c'est-à-dire « en eau »
mais non sous pression) ;
- Le relevé de la pression au manomètre du RIA le plus défavorisé.

La fréquence de ces opérations est : tous les mois.

2) Les extincteurs

a) Définitions

Extincteur(3) : appareil contenant un agent extincteur qui peut être projeté et


dirigé sur un feu par l’action d’une pression interne. Cette pression peut être fournie
par une compression préalable permanente ou par la libération d’un gaz auxiliaire
contenu dans une cartouche.

Agent extincteur(3) : produit contenu dans l’extincteur et dont l’action provoque


l’extinction.

b) L’étude et la mise en place des extincteurs

Cela s’est fait en se basant sur la règle R4 de l’APSAD, et nous avons


déterminé le nombre d’extincteurs correspondants à la protection générale, nous
avons procédé aux opérations suivantes

Première opération : nous avons différencié les zones selon leur activité :
industrielle(1) ou tertiaire(1) :

 Activités industrielles :
- Locaux où règne une activité de production, transformation, réparation,
etc... ;
(1)
Selon le paragraphe 5.4 de la R5.
(2)
Selon le paragraphe 5.1 de la R5.
(3)
Selon le paragraphe 1.3 de la R4.

- 16 -
- Locaux commerciaux, magasin de ventes ;
- Stockages et archives ;
- Locaux techniques, locaux de formation à caractère technique, locaux
informatiques ;
- Laboratoires, imprimeries, cuisines collectives, etc... ;
- Garages, parkings,
- Etc...

 Activités tertiaires :
- Locaux administratifs, bureaux ;
- Habitations, hôtellerie, salles de réunions diverses ;
- Hôpitaux, établissements d’enseignement, garderies d’enfants, crèches,
musées, maisons de retraite, etc... ;
- Théâtre, cinémas, dancings, casinos ;
- Etc...

Deuxième opération : nous avons différencié les zones selon la classe de feu : A, B
ou C. la superposition des zones différenciées lors des opérations permet de mettre
en évidence des zones de même activité (industrielle, tertiaire) et de même classe de
feu (A, B ou C).

Troisième opération : nous avons différencié les zones (de même activité et de
même classe de feu) communicantes des zones non communicantes.

Quatrième opération : nous avons déterminé, pour chaque zone de base(2), le


nombre d’extincteurs appelé dotation de base(3) et exprimé en unités de base(4), en
respectant le ratio suivant : une unité de base par 200 m² ou fraction de 200m².

 Une zone de base est définie comme une zone à l’intérieur de laquelle :
- Est exercé le même type d’activité (industrielle, tertiaire) ;
- Existe la même classe de feu (A, B ou C) prédominante ;
- Toutes les parties sont communicantes.

Si la zone est d’une surface inférieure ou égale à 30 m, elle peut être considérée
comme un danger localisé et traitée comme tel.

 Une unité de base est définie comme suite :


Pour une activité industrielle :
- 1 extincteur de 9 L eau ou ;
- 1 extincteur de 9 L eau avec additif ou ;
- 1 extincteur de 9 Kg poudre ABC ou ;
(1)
Selon le paragraphe 3.2.1.1 de la R5.
(2)
Selon le paragraphe 3.2.1.3 de la R5.
(3)
Selon le paragraphe 3.2.1.4 de la R5.
(4)
Selon le paragraphe 3.2.1.5 de la R5.

- 17 -
- 1 extincteur de 9 Kg poudre BC ou ;
- 1 extincteur de 9 L mousse ou ;
- 3 extincteurs de 5 Kg CO2.

Pour une activité tertiaire :


- 1 extincteur de 6 L ou ;
- 1 extincteur de 6 L eau avec additif ou ;
- 1 extincteur de 6 Kg poudre ABC ou ;
- 1 extincteur de 6 Kg poudre BC ou ;
- 1 extincteur de 6 L mousse ou ;
- 2 extincteurs de 5 Kg CO2.

 Dotation de base : chaque zone de base doit être dotée d’une unité de base par
200 m de surface au sol ou fraction de 200 m². Toutefois pour une activité
industrielle, il pourra être admis de doter chaque zone de base d’un extincteur
de 6 L ou 6 Kg par 150 m² ou fraction de 150 m².

Détermination des nombres d’extincteurs

Première opération :

Sur tout le site les zones qui relèvent de l’activité tertiaire sont : la salle de
restauration, les vestiaires, les toilettes et le couloir (cf. annexe n°4).

Activité industrielle Activité tertiaire

Deuxième opération :

Les zones qui relèvent de la classe de feu A : stock palettes, broyeur et stock
presse à balles déchets, le magasin bobines et l’expédition.

Les zones qui relèvent de la classe de feu B : la cuisine collective et la chaudière.

Le reste de zones relèvent des classes A et B (cf. annexe n°5).

Classe A Classe B Classes A et B

Troisième opération :

Toutes les zones sont communicantes.

- 18 -
Quatrième opération :

Selon les trois précédentes opérations, nous avons fait un regroupement de


zones selon nature de l’activité et la classe de feu :

ZONE DE BASE SUPERFICIE TYPE ACTIVITE TYPE FEU DOTATION DE BASE

N° 1 : Magasin bobines, stock 27 x 9 L eau pulvérisée


palettes, broyeur et stock à balles 6 203 m² Industrielle Classe A
déchets 4 x 9 Kg poudre ABC

N ° 2 : Local technique 46 m² Industrielle Classe A, Classe B 1 x 9 Kg poudre ABC


N° 3 : Onduleuse, stock plaques
13 626 m² Industrielle Classe A, Classe B 68 x 9 Kg poudre ABC
et transformation
20 x 9 L eau pulvérisée
N° 4 : finition et expédition 5 000 m² Industrielle Classe A
5 x 9 Kg poudre ABC

N ° 5 : Local compresseur 50 m² Industrielle Classe A, Classe B 1 x 9 Kg poudre ABC

N ° 6 : Chaudière, amidonnière 721 m² Industrielle Classe A, Classe B 3 x 9 Kg poudre ABC

Classe A, Classe B,
N° 7 : Atelier 364 m² Industrielle 2 x 9 Kg poudre ABC
Classe C
Classe A, Classe B,
N° 8 : Magasin 364 m² Industrielle 2 x 9 Kg poudre ABC
Classe C

N° 9 : Magasin formes et clichés 260 m² Industrielle Classe A 1 x 9 Kg poudre ABC

N°10 : MPR 236 m² Industrielle Classe A, Classe B 1 x 9 Kg poudre ABC

N°11 : Mosquée 53 m² Tertiaire Classe A 1 x 6 Kg poudre ABC

N° 12 : Salle de restauration 41 m² Tertiaire Classe A 1 x 6 Kg poudre ABC

N° 13 : Cuisine collective 196 m² Industrielle Classe B, Classe C 3 x 5 Kg CO2

N° 14 : Infirmerie 19,5 m² Tertiaire Classe A, Classe B 1 x 6 Kg poudre ABC


N° 15 : Vestiaires, toilettes et
103 m² Tertiaire Classe A 1 x 6 Kg poudre ABC
douches
Classe A, Classe B,
N° 16 : Couloir 526 m² Tertiaire 3 x 6 Kg poudre ABC
Classe C
N° 17 : Bureau d'accueil 19,5 m² Tertiaire Classe A 1 x 6 Kg poudre ABC

N° 18 : Bureaux 1 206 m² Tertiaire Classe A 8 x 6 L eau pulvérisée

- 19 -
La protection complémentaire :

Vu la présence des postes et d’armoires électriques, nous avons répartie des


extincteurs CO2 :
- Zone n°1 : 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n°2 : 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n°3 : 15 x 5 Kg CO2, 1 x 9 Kg CO2, 2 x 2 Kg CO2.
- Zone n°4 : 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n 5: 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n°6 : 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n°17 : 1 x 5 Kg CO2.
- Zone n°18 : 3 x 2 Kg CO2.

Compte tenu du stockage en hauteur :


- Zone n°1 : 2 x 45 L eau pulvérisée (sur roue).
- Zone n°3 : 4 x 50 Kg poudre ABC (sur roue).
- Zone n°4 : 1 x 45 L eau pulvérisée (sur roue) et 1 x 50 Kg poudre ABC (sur
roue).

La protection d’activité particulière :

Dépôt de Fuel de 120 tonnes : 2 x 9 Kg poudre ABC et 1 x 50 Kg poudre ABC


(sur roue).

c) La maintenance des extincteurs

Comme pour les RIA, l’inspection des extincteurs a aussi fait l’objet de la mise
en place d’un registre(1) (cf. annexe n°6).

La nature des opérations est comme suite(2), pour chaque extincteur s’assurer :

- Qu’il occupe la place qui lui est assignée ;


- Qu’il est accessible d’une part et visible ou signalé d’autre part ;
- Que le plomb et le dispositif de verrouillage sont intacts ;
- Qu’il est en bon état apparent (défaut de revêtement et de déformation
accidentelle) et que tous les accessoires extérieurs (tuyauteries,
robinetteries et dispositifs de transport ou manutention entre autres) sont
présent et en bon état ;
- Que l’étiquette de vérification existe, qu’elle est en bonne état, qu’elle
permet la traçabilité des vérifications sur 3 années et que sont inscrits les
mois et années d’entretien, ainsi que l’identification de la personne qui est
intervenue lors de la dernière visite de maintenance.

La fréquence de ces opérations est : tous les 3 mois.


(1)
Selon le paragraphe 5 de la R4.
(2)
Selon le paragraphe 5.1 de la R4.

- 20 -
3) La nomenclature

Le site de Mohammedia s’étend sur une surface de 40 000 m², s’ajoutant à cela
le nombre important d’extincteurs et de RIA. Pour cette raison, nous avons mis en
place un système de nomenclature qui nous facilitera l’identification la nature et
l’emplacement rien qu’en se référant au numéro (cf. annexe n°7).

Cette nomenclature est faite comme suite :

### #

ZONE NATURE

NUMERO

Zone 0 : Zone 2 : Zone 7 :


­Chaudière. ­Stock papier. ­Extérieur de l'usine.
­Amidonnière. ­Stock fuel.
­Atelier. Zone 3 : ­Bureaux.
­Magasin Pièce Rechange. ­Onduleuse.
­Atelier formes et clichés. Zone 4 :
­etc... ­Stock plaques.
Zone 1 : Zone 5 :
­Stock palettes. ­Transformation et caniveau
­Broyeur. déchets.
­Stock balles déchet.
Zone 6 :
­Local technique.
­Finition et stock produits finis.

­E : Extincteur à eau pulvérisée.


­P : Extincteur à poudre.
­C : Extincteur à CO2.
­R : Robinet d’Incendie Armé.
­Y : Prise pompier.
­I : Poteau d'incendie.

- 21 -
4) La formation sur la sécurité incendie

Parmi nos priorité après l’installation et la mise en marche du réseau d’incendie,


c’est la formation des Equipiers de Première Intervention (EPI) afin de :

 Identifier les classes de feu et les différents types d’extincteurs.


 Utiliser l’extincteur adéquat selon la classe de feu.
 Intervenir rapidement et efficacement.

Tout le personnel du site était concerné, les groupes de formation se composaient de


12 personnes chacun et la durée était de 2 heures. Les supports édités à cet effet
regroupent les informations les plus simples possibles afin que le personnel les
assimile.

Il a été créé deux supports :

 Un document succinct de 13 pages qui définie le feu et son triangle, les


classes de feu, les agents extincteurs, les moyens de protection et leur
utilisation (cf. annexe n°8) ;
 Un support Power Point projeté pendant la formation en deux langues : Arabe
et Français compte tenu qu’une partie du personnel ne maîtrise pas la
langue française (cf. annexe n°9) ;

Chaque personne du groupe est évaluée individuellement, non pas pour sanctionner
en cas de non réponse aux questions posées, mais afin de réexpliquer si cela est
nécessaire et aussi dans un souci d’amélioration continue. Le document d’évaluation
est rédigé aussi en langues Arabe et Française (cf. annexe n°10).

- 22 -
- 23 -
VI) Le système documentaire

Compte tenu des changements réglementaires et aussi le projet encours pour la


certification en OHSAS 18001 et ISO 14001, nous sommes entrain de mettre en
place un système documentaire qui regroupe les procédures d’hygiène, de sécurité
et d’environnement.

1) La sécurité

Dans le domaine de la sécurité les documents créés à ce jour :

a) Le registre de contrôle des extincteurs, des RIA, des Prises


Pompier et Poteaux d’Incendie

b) Le permis de feu

Le site d’Agadir a connu deux incendies en l’espace dix huit mois, de ce fait
nous avons instauré un permis de feu pour tous travaux par point chaud (cf. annexe
n°11).

c) Le registre des incidents et accidents

Le but c’est de recenser les différents incidents et accidents produits sur le


site (cf. annexe n°12). On y reporte :
 La date de l’incident ou l’accident ;
 Le nom et le prénom de la "victime" ;
 L’indice de gravité de 1 à 4 ;
 Le détail avec le récit des témoins.

A partir de ce registre, nous pourrons déterminer la fréquence, ce qui nous permettra


de mettre en place les actions de prévention.

d) Le cahier des charges des Equipements de Protection


Individuelle (EPI)

Une analyse de risque est programmée dans les deux mois à venir, mais il
existe sur le site des postes qui nécessitent le port des EPI.

L’inventaire du MPR concernant les EPI nous a démontré qu’ils ne sont pas
conformes aux normes en vigueur en matière de sécurité. D’où l’idée de rédiger un
cahier des charges (cf. annexe n°13) afin de faire le tri au sein de nos fournisseurs
et en choisir ceux qui peuvent y répondre.

- 24 -
Le cahier des charges regroupe les exigences suivantes :

 Les exigences normatives concernant les chaussures de sécurité (1) ;


 Les exigences normatives concernant les casques de protection (2) ;
 Les exigences normatives concernant les appareils de protection
respiratoire(3) ;
 Les exigences normatives concernant les gants de protection (4) ;
 Les exigences normatives concernant les lunettes et les masques de
protection(5) ;
 Les exigences normatives concernant les casques et les bouchons de
protection de l’ouïe(6).

(1)
Selon la norme EN 345 et la brochure ED 811 "Les articles chaussants de protection" de l’INRS.
(2)
Selon.la norme NF EN 397 et "Le référentiel de certification des casques de protection pour
l’industrie" de AFAQ AFNOR CERTIFICATION.
(3)
Selon la norme EN 143 et la brochure ED 780 "Les appareils de protection respiratoire" de l’INRS.
(4)
Selon la brochure "Ce que disent les lignes du gant" et la ED 275 "Les membres supérieurs" de
l’INRS.
(5)
Selon les normes EN 166 et EN 379 et la brochure ED 798 "Les équipements de protection
individuelle des yeux et du visage" de l’INRS.
(6)
Selon la norme EN 352 et la brochure ED 868 "Les équipements de protection individuelle de
l’ouïe" de l’INRS.

- 25 -
2) L’environnement : la méthode DELTA

« La poursuite du développement de nos entreprises ne sera possible que dans


le cadre du respect de l’environnement »(1)
L’accord conclu en 1995, lors de la Déclaration de Barcelone entre l’Union
Européenne et 12 pays tiers méditerranéens, a ouvert de nouveaux horizons pour
une collaboration et des échanges plus intenses. Dans cette perspective, la
méditerranée deviendra, d’ici 2010, une zone de libre échange, ce qui rendra plus
vive la concurrence entre les pays partenaires. L’environnement étant un des critères
de compétitivité, les entreprises marocaines se trouvent face au défi d’une mise à
niveau environnementale.

La méthode DELTA(2) est une méthode d’autodiagnostic environnemental que nous


avons repris et adapté à nos besoins. Le but de cette méthode c’est :

 Prendre conscience des risques auxquels nous exposons si nous ne prenons


pas en compte la protection de l’environnement (coût de réhabilitation du
site, perte d’image de marque, évolution des comportements de la clientèle,
boycott des consommateurs) ;
 Prendre en compte de l’environnement permet de dégager des opportunités
de développement, ou au minimum de rester concurrentiel (en particulier en
satisfaisant les exigences nouvelles de certains clients).

Cette méthode se déroule en deux étapes :

 Une étape d’auto-évaluation qui repose sur une analyse de l’adéquation entre
les aspects environnementaux prioritaires des activités, produits ou services
de l’entreprise, et les dispositions actuellement mises en œuvre par
l’entreprise en matière d’organisation et de gestion ;
 L’élaboration d’un plan d’action.

a) L’auto-évaluation

Le processus d’auto-évaluation passe par 4 étapes ou 4 fiches :

i) La fiche des enjeux de management environnemental

La réponse aux six questions de la Fiche A (cf. annexe n°14), permet d’auto-
évaluer l’influence qu’ont certains aspects environnementaux (comme les coûts
énergétiques, la réglementation environnementale, etc.) sur le développement des
activités de l’entreprise.

(1)
Extrait du discours de Francis MER Paris le 21 juin 2002.
(2)
Acronyme anglais de Developing Environmental Leadership Towards Action.

- 26 -
Chaque aspect constitue un enjeu économique ou commercial pour l’avenir de
l’entreprise dans la mesure où il engendrerait une perte financière s’il était mal
évalué, voire ignoré. Il l’est également dans la mesure où il se transformerait en
valeur ajouté (voire en atout commercial) s’il était pris en considération à temps et
intégré dans le plan de développement de l’entreprise.

Les enjeux abordés sont :

 Les enjeux économiques liés à l’exploitation industrielle ;


 Les enjeux économiques liés aux produits ;
 Les enjeux commerciaux ;
 Les enjeux liés au développement des activités ;
 Les enjeux globaux liés à l’application de la réglementation
environnementale ;
 Autres enjeux spécifiques à l’entreprise.

ii) La fiche des aspects environnementaux : facteurs sensibles


et niveaux de maîtrise

La Fiche B (cf. annexe n°15) permet :

 De déterminer quels sont les aspects des activités de l’entreprise qui ont un
impact (négatif ou bénéfique) sur l’environnement ;
 De savoir dans quelle mesure cet impact est maîtrisé.

Les facteurs sensibles traités sont :

 L’eau ;
 L’air ;
 Les déchets ;
 Le bruit et les vibrations ;
 Le trafic routier ;
 L’intégration paysagère ;
 L’historique du site ;
 Les risques technologiques ;
 Les matières premières, les consommables et l’énergie ;
 Le choix des procédés / recherche du MTD(1) ;
 Le cycle de vie des produits.

(1)
Meilleure Technique Disponible (MTD) : procédés et modes d’exploitation au stade de
développement le plus récent, qui peuvent être utilisés à une échelle industrielle, dans des conditions
économiquement viables, et permettant d’obtenir un niveau général de protection de l’environnement.

- 27 -
iii) La fiche de synthèse de l’autodiagnostic

Le tableau synoptique (cf. annexe n°16) permet de hiérarchiser les priorités


identifiées et qualifiées à l’aide de la 3ème colonne de la Fiche B.

C1 : Danger
A traiter rapidement : il y a rien qui est entrepris et l’environnement est très sensible.

B1, C2 : Risque potentiel


A surveiller : il y a peu de choses et l’environnement est moyennement sensible à très
sensible.

A1, B2, C3 : Vigilance


Niveau d’action cohérent : les actions sont cohérentes avec l’importance de la
sensibilité de l’environnement.

A2, B3 : A vérifier
Démarche préventive adaptée : les actions vont apparemment au-delà de ce qu’il
serait strictement nécessaire.

A2, B3 : A simplifier
Anticipation volontaire ou action mal ciblée : l’environnement n’est pas sensible
dans ce domaine. Eventualité de réaffecter les ressources et faire porter les efforts sur
des points plus pertinents.

La Fiche C (cf. annexe n°17) vise à confronter systématiquement les enjeux forts de
management environnemental (relevés dans la Fiche A) avec les points faibles et
forts actuels (mis en évidence dan la Fiche B) : il est ainsi possible d’expliciter les
points prioritaires de l’entreprise (reporter en bas de la Fiche C).

- 28 -
iv) La fiche des pratiques et dispositions de management
environnemental

La Fiche D (cf. annexe n°18) a pour objectif d’auto-évaluer le niveau de


management environnemental au sein de l’entreprise. L’auto-évaluation est menée
autour de 9 thèmes, pour lesquels il convient de répondre à quelques questions.

Les 9 thèmes sont :

 La politique environnementale ;
 Le programme d’action ;
 L’organisation et les responsabilités ;
 La formation du personnel ;
 La communication ;
 La prise en compte des expériences vécues de l’entreprise ;
 Le système de gestion et les indicateurs ;
 La surveillance et l’autocontrôle ;
 Les consignes et les procédures.

v) L’interprétation des résultats

Une fois l’ensemble des questions répondues, chaque thème se voit attribué
une note sur 4. L’interprétation des notes se fait de la manière suivante :

Une majorité de thèmes ont une note finale comprise

Entre 0 et 1
 On fait face à des enjeux forts (Fiche A). Nous avons certainement besoin
d’engager une démarche de réflexion globale sur notre organisation pour
gérer efficacement l’aspect environnemental du fonctionnement de
l’entreprise.

Entre 1 et 3
 L’entreprise est globalement concernée par le management de la
protection de l’environnement (Fiche A). Non seulement nous avons déjà
réfléchi à la prise en compte de l’environnement dans le fonctionnement de
l’entreprise, mais nous avons aussi mis en place et explicité des mesures
d’organisation dans ce sens.
Il nous reste à compléter notre dispositif et à le faire appliquer en
sachant que la communication et l’appropriation par les personnes
concernées sont souvent les meilleures garanties pour que les procédures
soient efficaces et produisent des résultats.

- 29 -
Entre 3 et 4
 Nous avons fait des efforts importants et avons sans doute obtenu de
résultats probants.
La vigilance est indispensable et l’amélioration doit être une préoccupation
permanente. Notre système de management environnemental est proche
des exigences de la norme ISO 14001.

Une fois chaque thème s’est vu attribué une note, il faut classe les thèmes par ordre
croissant dans le tableau en bas de la Fiche D. Plus la note du thème est proche de
0, plus le thème doit être abordé en priorité au sein de l’entreprise.

b) Le plan d’action

La démarche d’autodiagnostic (Fiches A, B et C) et d’auto-évaluation (Fiche D)


se conclut par l’élaboration d’un plan d’action. La Fiche E (cf. annexe n°19) aide à
l’élaborer et à le structurer. C’est un outil d’opérationnel que nous élaborons afin de
traiter durablement et préventivement les points prioritaires détectés.

Il permet de décider des axes d’amélioration à adopter afin :

 De résoudre les problèmes techniques ;


 D’engager la mise en place de mesures d’organisation et de management
qui permettront la prévention de problèmes de nature identique et la
pérennisation des solutions techniques que nous adopterons.

c) L’application à GPC

Jusqu’à ce jour, la méthode DETLA est en cours d’application et nous ne


pouvons pas encore fournir de résultats.

- 30 -
CONCLUSION

Mon stage m’a permis une réelle insertion dans le monde du travail, qui plus est
mon arrivée coïncidait avec le montage des machines et le lancement des chantiers :
sécurité incendie, visite des assurances pour l’évaluation de la prime, etc…

Le service HSE est en cours de création, j’ai eu le privilège de contribuer à cette


création, mais encore plus, d’aller jusqu’au bout de cette dernière après ma
soutenance et l’obtention de mon diplôme.

Merci à tous.

- 31 -
BIBLIOGRAPHIE

Documentation :

 R4 Règle d’installation des extincteurs mobiles –APSAD


 R5 Règle des robinets d’incendie armés – APSAD
 Guide l’autodiagnostic environnemental : la méthode DELTA
 Le nouveau code du travail marocain – édition EDISOFT 2004-2005
 Droit de l’environnement : droit interne et droit international – édition REMALD
2003
 Les équipements de protection individuelle des yeux et du visage – fiche ED
798 INRS
 Les équipements de protection individuelle de l’ouïe - fiche ED 868 INRS
 Les appareils respiratoires - fiche ED 780 INRS
 Les articles chaussants - fiche ED 811 INRS
 Le référentiel de certification : casques de protection pour l’industrie – édition
AFAQ AFNOR CERTIFICATION

Sites internet :

 L’Institut National de Recherche et de Sécurité :www.inrs.fr


 La revue scientifique et technique de l'INRS HST - Hygiène et sécurité du
travail : www.hst.fr
 Le ministère de la justice marocain : www.justice.gov.ma

- 32 -
- 33 -
Titre IV : De l'hygiène et de la sécurité des salariés

Chapitre premier : Dispositions générales


Article 281 :L'employeur doit veiller à ce que les locaux de travail soient tenus dans un bon état de propreté et
présenter les conditions d'hygiène et de salubrité nécessaires à la santé des salariés, notamment en ce qui
concerne le dispositif de prévention de l'incendie, l'éclairage, le chauffage, l'aération, l'insonorisation, la
ventilation, l'eau potable, les fosses d'aisances, l'évacuation des eaux résiduaires et de lavage, les poussières et
vapeurs, les vestiaires, la toilette et le couchage des salariés.
L'employeur doit garantir l'approvisionnement normal en eau potable des chantiers et y assurer des logements
salubres et des conditions d'hygiène satisfaisantes pour les salariés.

Article 282 : Les locaux de travail doivent être aménagés de manière à garantir la sécurité des salariés et faciliter
la tâche des salariés handicapés y travaillant.
Les machines, appareils de transmission, appareils de chauffage et d'éclairage, outils et engins doivent être
munis de dispositifs de protection d'une efficacité reconnue et tenus dans les meilleures conditions possibles de
sécurité afin que leur utilisation ne présente pas de danger pour les salariés.

Article 283 : Il est interdit d'acquérir ou de louer des machines ou des pièces de machines présentant un danger
pour les salariés et qui ne sont pas munies de dispositifs de protection d'une efficacité reconnue dont elles ont été
pourvues à l'origine.

Article 284 : Les salariés appelés à travailler dans les puits, les conduits de gaz, canaux de fumée, fosses
d'aisances, cuves ou appareils quelconques pouvant contenir des gaz délétères doivent être attachés par une
ceinture ou être protégés par un autre dispositif de sûreté, y compris les masques de protection.

Article 285 : Les puits, trappes ou ouvertures de descente doivent être clôturés. Les moteurs doivent être isolés
par des cloisons ou des barrières de protection. Les escaliers doivent être solides et munis de fortes rampes. Les
échafaudages doivent être munis de garde-corps rigides d'au moins 90 cm de haut.

Article 286 : Les pièces mobiles des machines telles que bielles, volants de moteur, roues, arbres de
transmission, engrenages, cônes ou cylindres de friction, doivent être munies d'un dispositif de protection ou
séparées des salariés. Il en est de même des courroies ou câbles qui traversent les lieux de travail ou qui sont
actionnés au moyen de poulies de transmission placées à moins de 2 mètres du sol.
Des appareils adaptés aux machines mis à la disposition des salariés doivent éviter le contact avec les courroies
en marche.

Article 287 :Il est interdit à l'employeur de permettre à ses salariés l'utilisation de produits ou substances,
d'appareils ou de machines qui sont reconnus par l'autorité compétente comme étant susceptibles de porter
atteinte à leur santé ou de compromettre leur sécurité.
De même, il est interdit à l'employeur de permettre à ses salariés l'utilisation, dans des conditions contraires à
celles fixées par voie réglementaire, de produits ou substances, d'appareils ou de machines susceptibles de
porter atteinte à leur santé ou de compromettre leur sécurité.

Article 288 :L'employeur doit s'assurer que les produits utilisés lorsqu'ils consistent en substances ou
préparations dangereuses, comportent sur leur emballage un avertissement du danger que présente l'emploi
desdits substances ou préparations.

Article 289 :L'employeur doit informer les salariés des dispositions légales concernant la protection des dangers
que peuvent constituer les machines. Il doit afficher sur les lieux de travail, à une place convenable
habituellement fréquentée par les salariés, un avis facilement lisible indiquant les dangers résultant de l'utilisation
des machines ainsi que les précautions à prendre.
Il est interdit à tout salarié d'utiliser une machine sans que les dispositifs de protection dont elle est pourvue
soient en place et ne doit pas rendre inopérants les dispositifs de protection dont la machine qu'il utilise est
pourvue.
Il est interdit de demander à un salarié d'utiliser une machine sans que les dispositifs de protection dont elle est
pourvue soient en place.
Il est interdit de demander à un salarié d'effectuer le transport manuel des charges dont le poids est susceptible
de compromettre sa santé ou sa sécurité.

Article 290 : Pour les travaux et emplois qui exigent un examen médical préalable, l'employeur doit soumettre les
salariés qu'il se propose de recruter à une visite médicale et leur imposer de renouveler ensuite périodiquement
cette visite.

Article 291 : Le temps passé par les salariés pour respecter les mesures d'hygiène qui leur sont imposées est
rémunéré par l'employeur comme temps de travail.

- 34 -
Article 292 :L'autorité gouvernementale chargée du travail fixe les mesures générales d'application des principes
énoncés par les articles 281 à 291 ci-dessus ainsi que, compte tenu des nécessités propres à certaines
professions et certains travaux, les mesures particulières d'application desdits principes.

Article 293 :Le fait pour les salariés, dûment informés selon les modalités prévues par l'article 289 ci-dessus, de
ne pas se conformer aux prescriptions particulières relatives à la sécurité ou à l'hygiène pour l'exécution de
certains travaux dangereux au sens de la présente loi et de la réglementation prise pour son application,
constitue une faute grave pouvant entraîner le licenciement sans préavis, ni indemnité de licenciement, ni
dommages-intérêts.

Article 294 : Les conditions de sécurité et d'hygiène dans lesquelles s'effectuent les travaux dans les mines,
carrières et installations chimiques doivent garantir aux salariés une hygiène et une sécurité particulières
conformes aux prescriptions fixées par voie réglementaire.

Article 295 : Les règles d'hygiène applicables aux salariés travaillant à domicile ainsi que les obligations qui
incombent aux employeurs faisant exécuter des travaux à domicile sont fixées par voie réglementaire.

Article 296 : Sont punis d'une amende de 2.000 à 5.000 dirhams :


- le non respect des dispositions de l'article 281 ;

- le non aménagement des lieux de travail conformément aux dispositions de l'article 282 et la non mise en place
des moyens de sécurité prescrits par les articles 284 à 286 ;

- le non respect des dispositions de l'article 287.

Article 297 : Est puni d'une amende de 10.000 à 20.000 dirhams le non respect des dispositions des articles 283,
288, 289, 290 et 291.

Article 298 : En cas d'un jugement pour infraction aux dispositions des articles 281, 282, 285 et 286, ce jugement
fixe, en outre, le délai dans lequel doivent être exécutés les travaux à effectuer sans pouvoir excéder 6 mois à
compter de la date du jugement.
Aucune infraction pour les mêmes raisons n'est permise pendant le délai fixé conformément aux dispositions de
l'alinéa précédent.

Article 299 :En cas de récidive, les amendes prévues pour les infractions aux dispositions des articles précédents
du présent chapitre sont portées au double, si une infraction similaire est commise au cours des deux années
suivant un jugement définitif.

Article 300 :En cas de violation des prescriptions législatives ou réglementaires relatives à la sécurité et à
l'hygiène, que la procédure de mise en demeure soit ou non applicable, le tribunal peut prononcer une
condamnation assortie de la fermeture temporaire de l'établissement pendant une durée qui ne peut être
inférieure à dix jours ni supérieure à six mois, la fermeture entraînant l'interdiction visée à l'article 90 (2e alinéa)
du Code pénal. En cas de non respect de ces dispositions, les sanctions prévues par l'article 324 dudit code sont
applicables.
En cas de récidive, le tribunal peut prononcer la fermeture définitive de l'établissement conformément aux
articles 90 et 324 du Code pénal.

Article 301 : Pendant toute la durée de la fermeture temporaire, l'employeur est tenu de continuer à verser à ses
salariés les salaires, indemnités et avantages, en espèces ou en nature qui leur sont dus et qu'ils touchaient
avant la date de la fermeture.
Lorsque la fermeture devient définitive et entraîne le licenciement des salariés, l'employeur doit verser les
indemnités qui leur sont dues dans le cas de rupture du contrat de travail, y compris les dommages-intérêts.

Chapitre II : Des dispositions relatives au transport des colis d'un poids supérieur à une tonne

Article 302 :L'expéditeur de tout colis ou objet pesant au moins mille kilogrammes de poids, destiné à être
transporté par quelque mode de transport que ce soit, doit porter sur le colis, l'indication de son poids, de la
nature de son contenu et de la position du chargement. L'indication doit être marquée à l'extérieur du colis en
lettres claires et durables suivant les modalités fixées par voie réglementaire.

Dans les cas exceptionnels où il est difficile de déterminer le poids exact, le poids marqué peut être estimé à un
poids maximum établi d'après le volume et la nature du colis.

A défaut de l'expéditeur, son mandataire se charge de porter sur le colis les indications visées aux alinéas ci-
dessus.

- 35 -
Article 303 : Est puni d'une amende de 2.000 à 5.000 dirhams, le défaut de l'indication à l'extérieur du colis
prévue à l'article 302 ou sa non-conformité avec les dispositions dudit article ou des textes réglementaires pris
pour son application.

Chapitre III : Des services médicaux du travail


Article 304 : Un service médical du travail indépendant doit être créé auprès :
1 - des entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que des exploitations agricoles et forestières et
leurs dépendances lorsqu'elles occupent cinquante salariés au moins ;

2 - des entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que des exploitations agricoles et forestières et
leurs dépendances et employeurs effectuant des travaux exposant les salariés au risque de maladies
professionnelles, telles que définies par la législation relative à la réparation des accidents du travail et des
maladies professionnelles.

Article 305 :Les entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que les exploitations agricoles et
forestières et leurs dépendances qui emploient moins de cinquante salariés doivent constituer soit des services
médicaux du travail indépendants ou communs dans les conditions fixées par l'autorité gouvernementale chargée
du travail.
La compétence territoriale et professionnelle du service médical doit être approuvée par le délégué préfectoral
ou provincial du travail, après accord du médecin chargé de l'inspection du travail.
Un service médical interentreprises doit accepter l'adhésion de tout établissement relevant de sa compétence,
sauf avis contraire du délégué préfectoral ou provincial chargé du travail.

Article 306 :L'autorité gouvernementale chargée du travail fixe la durée minimum que le ou les médecins du
travail doivent consacrer aux salariés, en distinguant entre les entreprises dans lesquelles les salariés ne risquent
aucun danger et les entreprises devant être soumises à un contrôle particulier.
Les entreprises soumises à l'obligation de créer un service médical du travail indépendant, conformément à
l'article 304 ci-dessus, doivent disposer d'un médecin du travail durant toutes les heures du travail.

Article 307 :Le service médical indépendant ou interentreprises est administré par le chef du service médical qui
doit adresser chaque année à l'agent chargé de l'inspection du travail, au médecin chargé de l'inspection du
travail et aux délégués des salariés et, le cas échéant, aux représentants des syndicats dans l'entreprise ou,
lorsqu'il s'agit des entreprises minières soumises au statut minier, aux délégués de sécurité, un rapport sur
l'organisation, le fonctionnement et la gestion financière du service pendant l'année précédente.
Le modèle dudit rapport est fixé par l'autorité gouvernementale chargée du travail.

Article 308 : Les frais d'organisation et de contrôle du service médical ainsi que la rémunération du médecin du
travail sont à la charge de l'entreprise ou du service médical interentreprises.

Article 309 : Le fonctionnement des services médicaux du travail est assuré par un ou plusieurs médecins
dénommés " médecins du travail " qui doivent exercer personnellement leurs fonctions.

Article 310 : Les médecins du travail doivent être titulaires d'un diplôme attestant qu'ils sont spécialistes en
médecine du travail.
Ils doivent être inscrits au tableau de l'Ordre des médecins et avoir l'autorisation d'exercer la médecine.

Article 311 : Le médecin du travail étranger doit, outre ce qui est prévu à l'article 310, avoir obtenu l'autorisation
prévue par les dispositions relatives à l'emploi des étrangers.

Article 312 : Le médecin du travail est lié à l'employeur ou au chef du service médical interentreprises par un
contrat de travail respectant les règles de déontologie professionnelle.

Article 313 :Toute mesure disciplinaire envisagée par l'employeur ou le chef du service médical interentreprises à
l'encontre du médecin du travail, doit être prononcée par décision approuvée par l'agent chargé de l'inspection du
travail, après avis du médecin inspecteur du travail.

Article 314 : Le médecin du travail doit, en toutes circonstances, accomplir sa mission en toute liberté et
indépendance, que ce soit envers l'employeur ou les salariés. Il ne doit prendre en compte que les considérations
dictées par sa profession.

Article 315 : Les services médicaux du travail indépendants ou interentreprises doivent également s'assurer, à
temps complet, le concours d'assistants sociaux ou d'infirmiers diplômés d'Etat ayant reçu, conformément à la
législation en vigueur, l'autorisation d'exercer les actes d'assistance médicale et dont le nombre est fixé par voie
réglementaire en fonction de l'effectif des salariés dans l'entreprise.

- 36 -
Article 316 : Un service de garde médicale doit être assuré conformément aux règles et dans les conditions fixées
par voie réglementaire.

Article 317 : Dans chaque atelier où sont effectués des travaux dangereux, deux salariés au moins recevront
l'instruction relative aux techniques et méthodes des premiers secours en cas d'urgence.
Les secouristes ainsi formés ne pourront être considérés comme tenant lieu des infirmiers prévus à l'article 315
ci-dessus.

Article 318 :Le médecin du travail a un rôle préventif qui consiste à procéder sur les salariés aux examens
médicaux nécessaires, notamment à l'examen médical d'aptitude lors de l'embauchage et à éviter toute altération
de la santé des salariés du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d'hygiène dans les lieux de
travail, les risques de contamination et l'état de santé des salariés.

Article 319 : Le médecin du travail peut donner exceptionnellement, ses soins en cas d'urgence, à l'occasion
d'accidents ou de maladies survenus dans l'établissement ainsi qu'à tout salarié victime d'un accident du travail
lorsque l'accident n'entraîne pas une interruption du travail du salarié.
Toutefois, la liberté pour le salarié de faire appel à un médecin de son choix ne doit en aucun cas être entravée.

Article 320 : Le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que mutations ou
transformations de postes, justifiées par des considérations relatives, notamment, à l'âge, à la résistance
physique ou à l'état de santé des salariés.
Le chef d'entreprise est tenu de prendre en considération ces propositions et, en cas de refus, de faire connaître
les motifs qui s'opposent à ce qu'il y soit donné suite.
En cas de difficulté ou de désaccord, la décision est prise par l'agent chargé de l'inspection du travail après avis
du médecin-inspecteur du travail.

Article 321 : Le médecin du travail a un rôle de conseiller en particulier, auprès de la direction, des chefs de
service et du chef du service social, notamment en ce qui concerne l'application des mesures suivantes :
- la surveillance des conditions générales d'hygiène dans l'entreprise ;

- la protection des salariés contre les accidents et contre l'ensemble des nuisances qui menacent leur santé ;

- la surveillance de l'adaptation du poste de travail à l'état de santé du salarié ;

- l'amélioration des conditions de travail, notamment en ce qui concerne les constructions et aménagements
nouveaux, ainsi que l'adaptation des techniques de travail à l'aptitude physique du salarié, l'élimination des
produits dangereux et l'étude des rythmes du travail.

Article 322 : Le médecin du travail doit être consulté :


1) sur toutes les questions d'organisation technique du service médical du travail ;

2) sur les nouvelles techniques de production ;

3) sur les substances et produits nouveaux.

Article 323 : Le médecin du travail doit être mis au courant par le chef d'entreprise de la composition des produits
employés dans son entreprise.
Le médecin du travail est tenu au secret des dispositifs industriels et techniques et de la composition des produits
employés.

Article 324 : Le médecin du travail est tenu de déclarer, dans les conditions prévues par la législation en vigueur,
tous les cas de maladies professionnelles dont il aura connaissance ainsi que les symptômes ou maladies
pouvant avoir un caractère professionnel.

Article 325 : Le médecin du travail tient une fiche d'entreprise qu'il actualise de manière régulière. Cette fiche
comprend la liste des risques et maladies professionnels, s'ils existent, ainsi que le nombre de salariés exposés à
ces risques et maladies.

Ladite fiche est adressée à l'employeur et au comité d'hygiène et de sécurité. Elle est mise à la disposition de
l'agent chargé de l'inspection du travail et du médecin inspecteur du travail.

- 37 -
Article 326 :Le chef d'entreprise doit accorder toutes facilités au médecin du travail pour lui permettre d'une part,
de contrôler le respect des conditions de travail dans l'entreprise, particulièrement en ce qui concerne les
prescriptions spéciales relatives à la sécurité et à l'hygiène, pour l'exécution des travaux dangereux visés à
l'article 293 et d'autre part, de collaborer avec les médecins donnant leurs soins aux salariés ainsi qu'avec toute
personne pouvant être utile à sa tâche.

Article 327 : Dans les entreprises soumises à l'obligation de disposer d'un service médical du travail, doit faire
l'objet d'un examen médical par le médecin du travail :
1° tout salarié, avant l'embauchage ou, au plus tard, avant l'expiration de la période d'essai ;

2° tout salarié, à raison d'une fois au moins tous les douze mois, pour les salariés ayant atteint ou dépassé 18
ans et tous les six mois pour ceux ayant moins de 18 ans ;

3° tout salarié exposé à un danger quelconque, la femme enceinte, la mère d'un enfant de moins de deux ans,
les mutilés et les handicapés suivant une fréquence dont le médecin du travail reste juge ;

4° tout salarié dans les cas suivants :

- après une absence de plus de trois semaines pour cause d'accident autre que l'accident du travail ou de
maladie autre que professionnelle ;

- après une absence pour cause d'accident du travail ou de maladie professionnelle ;

- en cas d'absences répétées pour raison de santé.

Les modalités d'application des dispositions du présent article sont fixées pour l'autorité gouvernementale
chargée du travail.

Article 328 :S'il l'estime nécessaire, le médecin du travail peut demander des examens complémentaires lors de
l'embauchage. Ces examens sont à la charge de l'employeur.
Il en est de même pour les examens complémentaires demandés par le médecin du travail lors des visites
d'inspection lorsque ces examens sont nécessités par le dépistage de maladies professionnelles ou de maladies
contagieuses.

Article 329 : Le temps requis par les examens médicaux des salariés est rémunéré comme temps de travail
normal.

Article 330 : Les conditions d'équipement des locaux réservés au service médical du travail sont fixées par
l'autorité gouvernementale chargée du travail, que les visites aient lieu dans l'entreprise ou dans un centre
commun à plusieurs entreprises.

Article 331 : Lorsque le service médical est suffisamment important pour occuper deux médecins à temps
complet, il doit y avoir un second cabinet médical.

Chapitre IV : Le conseil de médecine du travail et de prévention des risques professionnels

Article 332 : Il sera créé auprès de l'autorité gouvernementale chargée du travail un conseil consultatif dénommé
" Conseil de médecine du travail et de prévention des risques professionnels ". Ce conseil est chargé de
présenter des propositions et avis afin de promouvoir l'inspection de la médecine du travail et les services
médicaux du travail. Il s'intéresse également à tout ce qui concerne l'hygiène et la sécurité professionnelles et la
prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Article 333 : Le Conseil de médecine du travail et de prévention des risques professionnels est présidé par le
ministre chargé du travail ou son représentant. Il comprend des représentants de l'administration, des
organisations professionnelles des employeurs et des organisations syndicales des salariés les plus
représentatives.
Le président du conseil peut inviter, pour participer aux travaux du conseil, toute personne compte tenu de ses
compétences dans les domaines intéressant le conseil.

Article 334 : Un texte réglementaire fixera la composition du conseil, la désignation de ses membres et les
modalités de son fonctionnement.

Article 335 : Sont punis d'une amende de 2.000 à 5.000 dirhams :

- la non création d'un service médical indépendant conformément aux dispositions de l'article 304 ;

- 38 -
- la non création d'un service médical indépendant ou interentreprises conformément à l'article 305 ou la création
d'un service médical non conforme aux conditions fixées par l'autorité gouvernementale chargée du travail ;

- le refus d'adhésion d'une entreprise ou établissement à un service médical interentreprises entrant dans sa
compétence, conformément à l'article 305 ;

- l'emploi de médecins ne remplissant pas les conditions prévues aux articles 310 et 311 ;

- la non création du service de garde prévu à l'article 316 ou le service de garde non géré conformément aux
conditions fixées par voie réglementaire ;

- l'entrave à l'exercice des missions qui incombent au médecin du travail en vertu de la présente loi ;

- la non consultation du médecin du travail au sujet des questions et techniques prévues à l'article 322, et le
défaut de l'information du médecin de la composition des produits utilisés dans l'établissement ;

- le non respect des dispositions de l'article 329 ;

- la non disponibilité d'un médecin à plein temps contrairement aux dispositions de l'article 306 ;

- le non envoi du rapport prévu à l'article 307 à l'agent chargé de l'inspection du travail, au médecin inspecteur du
travail, aux délégués des salariés et, le cas échéant, aux représentants des syndicats dans l'entreprise ;

- l'inexistence des assistants sociaux et des infirmiers prévus à l'article 315, ou le concours de ces auxiliaires non
assuré à plein temps ou en nombre inférieur à celui prévu par voie réglementaire ;

- le non respect des dispositions des articles 327, 328 et 331.

Chapitre V : Des comités de sécurité et d'hygiène


Article 336 : Les comités de sécurité et d'hygiène doivent être créés dans les entreprises industrielles,
commerciales et d'artisanat, et dans les exploitations agricoles et forestières et leurs dépendances qui occupent
au moins 50 salariés.

Article 337 : Le comité de sécurité et d'hygiène se compose :

- de l'employeur ou son représentant, président ;

- du chef du service de sécurité, ou à défaut, un ingénieur ou cadre technique travaillant dans l'entreprise,
désigné par l'employeur ;

- du médecin du travail dans l'entreprise ;

- de deux délégués des salariés, élus par les délégués des salariés ;

- d'un ou deux représentants des syndicats dans l'entreprise, le cas échéant.

Le comité peut convoquer pour participer à ses travaux toute personne appartenant à l'entreprise et possédant
une compétence et une expérience en matière d'hygiène et de sécurité professionnelle, notamment le chef du
service du personnel ou le directeur de l'administration de la production dans l'entreprise.

Article 338 : Le comité de sécurité et d'hygiène est chargé notamment :

- de détecter les risques professionnels auxquels sont exposés les salariés de l'entreprise ;

- d'assurer l'application des textes législatifs et réglementaires concernant la sécurité et l'hygiène ;

- de veiller au bon entretien et au bon usage des dispositifs de protection des salariés contre les risques
professionnels ;

- de veiller à la protection de l'environnement à l'intérieur et aux alentours de l'entreprise ;

- de susciter toutes initiatives portant notamment sur les méthodes et procédés de travail, le choix du matériel, de
l'appareillage et de l'outillage nécessaires et adaptés au travail ;

- de présenter des propositions concernant la réadaptation des salariés handicapés dans l'entreprise ;

- 39 -
- de donner son avis sur le fonctionnement du service médical du travail ;

- de développer le sens de prévention des risques professionnels et de sécurité au sein de l'entreprise.

Article 339 : Le comité de sécurité et d'hygiène se réunit sur convocation de son président une fois chaque
trimestre et chaque fois qu'il est nécessaire.

Il doit également se réunir à la suite de tout accident ayant entraîné ou qui aurait pu entraîner des conséquences
graves.

Les réunions ont lieu dans l'entreprise dans un local approprié et, autant que possible, pendant les heures de
travail.

Le temps passé aux réunions est rémunéré comme temps de travail effectif.

Article 340 : Le comité doit procéder à une enquête à l'occasion de tout accident du travail, de maladie
professionnelle ou à caractère professionnel.
L'enquête prévue à l'alinéa précédent est menée par deux membres du comité, l'un représentant l'employeur,
l'autre représentant les salariés, qui doivent établir un rapport sur les circonstances de l'accident du travail, de la
maladie professionnelle ou à caractère professionnel, conformément au modèle fixé par I'autorité
gouvernementale chargée du travail.

Article 341 :L'employeur doit adresser à l'agent chargé de l'inspection du travail et au médecin chargé de
l'inspection du travail, dans les 15 jours qui suivent l'accident du travail ou la constatation de la maladie
professionnelle ou à caractère professionnel, un exemplaire du rapport prévu à l'article précédent.

Article 342 : Le comité de sécurité et d'hygiène doit établir un rapport annuel à la fin de chaque année
grégorienne sur l'évolution des risques professionnels dans l'entreprise.
Ce rapport, dont le modèle est fixé par voie réglementaire, doit être adressé par l'employeur à l'agent chargé de
l'inspection du travail et au médecin chargé de l'inspection du travail au plus tard dans les 90 jours qui suivent
l'année au titre de laquelle il a été établi.

Article 343 :Sont consignés sur un registre spécial qui doit être tenu à la disposition des agents chargés de
l'inspection du travail et du médecin chargé de l'inspection du travail :

- les procès-verbaux des réunions du comité de sécurité et d'hygiène en cas d'accidents graves ;

- le rapport annuel sur l'évolution des risques professionnels dans l'entreprise ;

- le programme annuel de prévention contre les risques professionnels.

Article 344 : Le non respect des dispositions du présent chapitre est passible d'une amende de 2.000 à 5.000
dirhams.

- 40 -
- 41 -
Loi n° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement
Chapitre Premier : Dispositions générales
Section Première : Objectifs et principes généraux
Article Premier : La présente loi a pour objet d'édicter les règles de base et les principes généraux de la politique
nationale dans le domaine de la protection et de la mise en valeur de l'environnement. Ces règles et principes
visent à :
- protéger l'environnement contre toutes formes de pollution et de dégradation quelle qu'en soit l'origine;

- améliorer le cadre et les conditions de vie de l'homme;

- définir les orientations de base du cadre législatif, technique et financier concernant la protection et la gestion de
l'environnement;

- mettre en place un régime spécifique de responsabilité garantissant la réparation des dommages causés à
l'environnement et l'indemnisation des victimes.

Article 2 : L'application des dispositions de la présente loi se base sur les principes généraux suivants :

- La protection, la mise en valeur et la bonne gestion de l'environnement font partie de la politique intégrée du
développement économique, social et culturel;

- La protection et la mise en valeur de l'environnement constituent une utilité publique et une responsabilité
collective nécessitant la participation, l'information et la détermination des responsabilités;

- L'instauration d'un équilibre nécessaire entre les exigences du développement national et celles de la protection
de l'environnement lors de l'élaboration des plans sectoriels de développement et l'intégration du concept du
développement durable lors de l'élaboration et de l'exécution de ces plans;

- La prise en considération de la protection de l'environnement et de l'équilibre écologique lors de l'élaboration et


de l'exécution des plans d'aménagement du territoire;

- La mise en application effective des principes de " l'usager payeur " et " du pollueur payeur " en ce qui concerne
la réalisation et la gestion des projets économiques et sociaux et la prestation de services;

- Le respect des pactes internationaux en matière d'environnement lors de l'élaboration aussi bien des plans et
programmes de développement que de la législation environnementale.

Section 2 : Définitions

Article 3 : Au sens de la présente loi on entend par :

1 - Environnement : l'ensemble des éléments naturels et des établissements humains ainsi que les facteurs
économiques, sociaux et culturels favorisant l'existence et le développement des organismes vivants et des
activités humaines.

2 - Protection de l'environnement : la préservation et l'amélioration des constituants de l'environnement, la


prévention de leur dégradation, de leur pollution ou la réduction de cette pollution.

3 - Développement durable : un processus de développement qui s'efforce de satisfaire les besoins des
générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins.

4 - Equilibre écologique : les rapports d'interdépendance entre les éléments constituant l'environnement
permettant l'existence, l'évolution et le développement de l'homme et des autres êtres vivants.

5 - Etablissements humains : l'ensemble des agglomérations urbaines et rurales, quelle que soient leur type et
leur taille, ainsi que l'ensemble des infrastructures dont elles disposent pour assurer à leurs habitants une
existence saine et décente.

6 - Patrimoine historique et culturel : l'ensemble des biens meubles ou immeubles qui présentent un caractère
particulier sur le plan de l'archéologie, de l'histoire, de l'architecture, de la littérature, du folklore, de l'art, des
religions et de la sociologie.

7 - Aires spécialement protégées : espaces terrestres ou maritimes ayant une valeur naturelle ou culturelle
particulière à l'intérieur desquels des mesures impératives de protection et de gestion de l'environnement doivent
être prises.

- 42 -
8 - Biodiversité : toutes espèces vivantes animales et végétales vivant dans les différents écosystèmes terrestres,
marins et aquatiques.

9 - Eaux continentales : toutes les eaux, qu'elles soient superficielles ou souterraines, à l'exclusion des eaux de
mer et des eaux salées souterraines.

Les eaux de surface sont composées des rivières et fleuves, des lacs naturels et des retenues de barrages, des
étangs, des marécages, des canaux, des ruisseaux, des canaux d'eau potable et de toute autre forme de
rassemblement des eaux dans les cuvettes terrestres.

Les eaux souterraines sont composées des nappes phréatiques, des sources, des khattaras et écoulements
souterrains.

10 - Air : l'enveloppe gazeuse qui entoure la terre et dont la modification des caractéristiques physiques ou
chimiques peut porter atteinte aux êtres vivants, aux écosystèmes et à l'environnement en général. Cette
définition comprend également l'air des lieux de travail et des lieux publics clos ou semi-clos.

11 - Lieu public : espace destiné au public ou à une catégorie de personnes pour un objectif déterminé.

12 - Lieu public clos : espace public ayant la forme d'une construction intégrale et dont l'air n'accède qu'à travers
des issues destinées à cet effet. Les moyens de transport public sont considérés en tant qu'espace public clos.

13 - Parcs et réserves naturelles : tout espace du territoire national classé, y compris le domaine public maritime,
lorsque l'équilibre écologique exige la préservation de ses animaux, végétaux, sols, sous-sols, air, eaux, fossiles,
ressources minérales et, d'une façon générale, son milieu naturel. Ces parcs et réserves naturelles revêtent un
intérêt particulier qui nécessite la protection de ce milieu contre toute activité humaine susceptible de menacer sa
forme, sa constitution ou son développement.

14 - Ressources marines : les eaux marines et les eaux douces souterraines se trouvant dans le littoral et toutes
les ressources biologiques et non biologiques contenues dans les espaces marins sous souveraineté ou
juridiction nationale telle que définie par la loi.

15 - Standards : références permettant d'uniformiser les méthodes et les modalités des analyses et d'évaluer les
différentes constantes scientifiques et techniques.

16 - Norme : valeur limite obligatoire à ne pas dépasser.

17 - Pollution de l'environnement : tout impact ou modification direct ou indirect de l'environnement provoqué par
un acte ou une activité humaine ou par un facteur naturel susceptible de porter atteinte à la santé, à la salubrité
publique, à la sécurité ou au bien-être des personnes ou de constituer un danger pour le milieu naturel, les biens,
les valeurs et les usages licites de l'environnement.

18 - Pollution marine : tout déversement ou introduction en mer, directement ou indirectement, d'un produit
susceptible d'endommager les êtres vivants et les végétaux marins, de constituer un danger pour la santé
humaine, d'entraver les activités marines comme la pêche et les autres usages licites de la mer ou de porter
atteinte à la nature et à la qualité de l'eau de mer.

19 - Intérêts connexes : tout intérêt doté d'une valeur patrimoniale susceptible d'être affecté directement ou
indirectement, temporairement ou définitivement, par une pollution.

20 - Effluents : rejets liquides usés ou tout autre liquide d'origine notamment domestique, agricole, hospitalière,
commerciale et industrielle, traités ou non traités et rejetés directement ou indirectement dans le milieu aquatique.

21 - Eaux usées : eaux utilisées à des fins ménagères, agricoles, commerciales, industrielles ou artisanales dont
la nature et les composantes sont modifiées qui sont susceptibles de créer une pollution due à leur usage sans
traitement.

22 - Installations classées : toute installation dont la dénomination est mentionnée dans les textes réglementant
les établissements insalubres, incommodes ou dangereux, exploitée ou appartenant à une personne morale ou
physique, publique ou privée, susceptible de constituer un danger ou une nuisance pour le voisinage, la santé, la
sûreté, la salubrité publique, l'agriculture, la pêche maritime, les sites, les monuments ou tout élément de
l'environnement.

- 43 -
23 - Déchets : tous résidus résultant d'un processus d'extraction, exploitation, transformation, production,
consommation, utilisation, contrôle ou filtration, et d'une manière générale, tous objet et matière abandonnés ou
que le détenteur doit éliminer pour ne pas porter atteinte à la santé, à la salubrité publique et à l'environnement.

24 - Déchets dangereux : toutes formes de déchets qui, par leur nature dangereuse, toxique, réactive, explosive,
inflammable, biologique ou bactérienne, sont susceptibles de constituer un danger pour l'équilibre écologique tel
que fixé par les normes internationales dans ce domaine ou contenu dans des annexes complémentaires qui
seront fixées par voie réglementaire.

25 - Produits et facteurs polluants : tout produit solide, liquide ou gazeux, bruit, radiations, chaleur ou vibrations
sonores résultant des activités humaines et susceptibles, directement ou indirectement, de polluer
l'environnement ou de favoriser sa dégradation.

26 - Pollueur : toute personne physique ou morale causant ou participant à un état de pollution.

27 - Espaces maritimes : ressources naturelles maritimes biologiques et minérales du fond de la mer, des eaux
avoisinantes ou en dessous du sol marin.

Chapitre Il : De la protection de l'environnement et des établissements humains

Section Première : Les établissements humains


Article 4 : La planification et l'aménagement des établissements humains entrent dans le cadre des plans et
documents d'aménagement du territoire et d'urbanisme assurant une organisation harmonieuse des terrains dans
le respect des conditions d'existence et de bien-être de leurs habitants.

Article 5 : Les documents d'urbanisme tiennent compte des exigences de protection de l'environnement,
notamment le respect des sites naturels et des spécificités culturelles et architecturales lors de la détermination
des zones d'activités économiques, d'habitation et de divertissement.

Article 6 : Le permis de construire et l'autorisation de lotir sont délivrés conformément à la législation en vigueur
au regard de l'impact éventuel sur l'environnement. Ils peuvent être refusés ou soumis à des prescriptions
spéciales si les constructions ou les lotissements sont de nature à :

- engendrer des conséquences dommageables pour l'environnement, la sécurité, le bien-être et la santé des
habitants;

- constituer un risque pour le voisinage et les monuments.

Article 7 :Les administrations concernées prennent toutes les mesures nécessaires pour la protection des
établissements humains des effets préjudiciables résultant de toute forme de pollution et de nuisance, notamment
les déchets solides, les rejets liquides ou gazeux ainsi que les bruits et vibrations non conformes aux normes et
standards de qualité de l'environnement qui sont fixés par voie législative ou réglementaire. Elles prennent
également toutes les mesures nécessaires pour la protection des établissements humains des catastrophes
naturelles et technologiques.

Section Il : Le patrimoine historique et culturel


Article 8 : La protection, la conservation et la valorisation du patrimoine historique et culturel présentent un intérêt
national. Elles font partie de la politique nationale de la protection et de la mise en valeur de l'environnement.

Les dispositions législatives et réglementaires fixent les différentes mesures à prendre pour la protection et la
préservation des éléments du patrimoine historique et culturel contre toute forme de dégradation.

Section III : Les installations classées


Article 9 : Les installations classées sont soumises à une autorisation ou à une déclaration selon la nomenclature
et la procédure fixées par des textes d'application.

Article 10 :La demande du permis de construire afférente à une installation classée n'est recevable par
l'administration que lorsqu'elle est accompagnée par l'autorisation, le récépissé de déclaration ou d'une étude
d'impact sur l'environnement, tel que prévu par les articles 49 et 50 de la présente loi.

- 44 -
Article 11 : Toute personne qui détient ou exploite une installation classée est tenu de prendre les mesures
nécessaires pour prévenir et lutter contre la pollution de l'environnement et la dégradation du milieu naturel,
conformément à la législation, à la réglementation et aux normes et standards environnementaux en vigueur. En
outre, elle est tenue de se soumettre à toute inspection ou contrôle éventuel effectué par les autorités
compétentes.

Article 12 : Toute installation classée ou non classée doit respecter les normes et standards de qualité de
l'environnement visés à l'article 54 de la présente loi. Quant aux installations nouvelles, elles doivent intégrer
dans les cahiers des charges les normes et standards en vigueur lors de la demande du permis de construire.

Pour les installations existantes, les dates d'application et de respect de ces normes et standards sont fixées par
voie réglementaire.

Article 13 :En cas de risque majeur et certain pour la santé de l'homme ou pour l'environnement en général
dûment constaté, l'administration compétente peut, après mise en demeure de l'exploitant, conformément aux lois
en vigueur, décider de suspendre totalement ou partiellement les activités de l'installation classée responsable du
risque et ce, jusqu'au prononcé d'une décision par le juge des référés du tribunal compétent. Toutefois, lorsqu'il
s'agit d'une situation de risque imminent imposant des mesures d'urgence, ladite suspension partielle ou totale
peut être prononcée par l'administration sans la mise en demeure de l'exploitant.

Le tribunal compétent saisi peut prononcer l'interdiction d'utilisation de l'installation classée en état d'infraction et
ce, jusqu'à l'achèvement des travaux et aménagements nécessaires. Il peut, en outre, ordonner que ces derniers
soient exécutés en collaboration avec l'administration aux frais du propriétaire ou de l'exploitant de l'installation.

Article 14 :L'administration peut imposer à l'exploitant d'une installation classée, dans les conditions fixées par
voie réglementaire, d'installer des équipements de mesure de la pollution et de lui transmettre périodiquement les
relevés effectués sur la nature et la quantité des rejets liquides, solides et gazeux.

Article 15 : Des aires pour la protection de la santé de l'homme, des sites naturels et des monuments peuvent
être institués autour des zones d'activités économiques; elles sont fixées selon la nature des activités des
installations classées et les risques et menaces pouvant résulter de ces installations pour la santé de l'homme et
l'environnement en général.

Article 16 : Les dispositions législatives et réglementaires en vigueur portant réglementation et dénomination des
établissements insalubres, incommodes ou dangereux sont révisées conformément aux dispositions de la
présente loi.

Chapitre III : De la protection de la nature et des ressources naturelles

Section Première : Le sol et le sous-sol


Article 17 : Le sol, le sous-sol et les richesses qu'ils contiennent en ressources limitées ou non renouvelables
sont protégés contre toute forme de dégradation et doivent être exploités de manière rationnelle.

Article 18 : Des mesures particulières de protection sont édictées afin de lutter contre la désertification, les
inondations, la disparition des forêts, l'érosion, les pertes de terres arables et la pollution du sol et de ses
ressources, dus notamment à l'utilisation des produits et pesticides chimiques. Lesdites mesures peuvent être
déclarées d'utilité publique et s'imposer à tout exploitant ou bénéficiaire.

Article 19 :L'affectation et l'aménagement du sol à des fins agricoles, industrielles, minières, touristiques,
commerciales, urbaines, ainsi que les travaux de recherche archéologique ou d'exploitation des ressources du
sous-sol susceptibles de porter atteinte à l'environnement, sont soumis à autorisation préalable suivant les cas et
conformément aux conditions fixées par les textes législatifs et réglementaires. Ces textes fixent les autorités
habilitées à octroyer ces autorisations et les conditions de cet octroi ainsi que la nomenclature des activités ou
usages qui sont interdits en raison des dangers qu'ils présentent pour le sol, le sous-sol ou pour leurs ressources.

Section Il : La faune, la flore et la biodiversité


Article 20 : La faune, la flore et la biodiversité doivent être protégées au moyen d'une gestion rationnelle en vue
de préserver toutes les espèces et de garantir l'équilibre écologique.

Article 21 : Est interdite ou soumise à autorisation préalable de l'administration, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires, toute activité susceptible de porter atteinte aux espèces animales et végétales ou à
leurs milieux naturels.

- 45 -
Article 22 : Les dispositions législatives et réglementaires fixent notamment :

- la liste des espèces animales et végétales qui doivent bénéficier d'une protection particulière;

- les interdictions permanentes ou temporaires de toute activité susceptible d'empêcher la protection des espèces
rares, menacées ou en voie d'extinction ainsi que leur milieu naturel;

- les conditions d'exploitation, de commercialisation, d'utilisation, de transport et d'exportation des espèces visées
au paragraphe précédent;

- les conditions d'introduction, quelle qu'en soit l'origine, de toute espèce animale et végétale pouvant porter
atteinte aux espèces protégées ou à leurs milieux naturels.

Article 23 : Les forêts, qu'elles soient publiques ou privées, sont un bien d'utilité collective. Il est du devoir de
l'administration et des particuliers de les conserver et de les exploiter d'une manière qui garantit leur équilibre et
le respect des écosystèmes.

Article 24 : Les forêts doivent être exploitées de façon rationnelle et équilibrée. Les plans de gestion et les travaux
d'aménagement et d'exploitation intègrent les préoccupations d'environnement pour que leurs utilisations
économiques, sociales, culturelles ou récréatives ne portent pas atteinte à l'environnement.

Article 25 : Les forêts doivent être protégées contre toute forme de dégradation, de pollution ou de destruction
causées par la surexploitation, le surpâturage, les incendies, les maladies ou l'introduction d'espèces inadaptées.

Article 26 : Il est interdit de procéder à des déboisements, sauf autorisation préalable accordée par
l'administration, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires relatives au
domaine forestier.

Section III : Les eaux continentales


Article 27 :L'administration prend les mesures nécessaires afin d'assurer l'inventaire régulier et périodique et la
gestion rationnelle des eaux continentales, ainsi que la prévention et la lutte contre toute forme de pollution
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Article 28 : Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, l'administration prend les
dispositions nécessaires pour soumettre toute exploitation des eaux continentales à une autorisation préalable.
Des mesures plus contraignantes peuvent être prises en cas de pénurie d'eau ou de lutte contre les effets de la
sécheresse.

Article 29 :Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives à l'eau, est fixée par voie
réglementaire une liste des substances dangereuses dont le rejet, le déversement, l'immersion ou l'introduction
de manière directe ou indirecte dans les eaux continentales sont soit interdits soit soumis à autorisation préalable
délivrée par l'administration.

L'administration peut également créer des périmètres de protection à l'intérieur desquels sont interdites toutes les
activités susceptibles d'altérer la qualité des eaux destinées à l'usage public.

Section IV : L'air
Article 30 :L'air doit être protégé des diverses formes de pollution qui contribuent à la dégradation de sa qualité,
au réchauffement climatique et à l'appauvrissement de la couche d'ozone.

Article 31 :L'émission dans l'air de toute substance polluante en particulier les fumées, poussières ou gaz
toxiques, corrosifs ou radioactifs est interdite au-delà des limites prévues par les dispositions législatives et
réglementaires.

Article 32 : Les dispositions législatives et réglementaires déterminent les mesures à entreprendre en vue de
préserver la qualité de l'air ainsi que les normes de contrôle et de suivi nécessaires.

Section V : Les espaces et les ressources marins, y compris le littoral


Article 33 :En vue de la protection des espaces et des ressources marins sous souveraineté ou juridiction
nationale, des dispositions législatives et réglementaires sont prises pour prévenir et mettre fin aux activités
susceptibles d'altérer la qualité des eaux et des ressources marines, de porter atteinte à la santé de l'homme ou
de nuire à la faune, à la flore, aux intérêts connexes et à l'environnement marin et côtier en général.

- 46 -
Article 34 : Les dispositions législatives et réglementaires fixent :

- les conditions d'exploration, d'exploitation et de mise en valeur des ressources marines;

- les mesures nécessaires pour la prévention et la lutte contre la pollution marine, y compris celle résultant des
accidents maritimes imprévisibles;

- les critères nécessaires au classement des aires spécialement protégées.

Article 35 : Pour la protection, la mise en valeur et la conservation du littoral, des dispositions législatives et
réglementaires sont prises pour assurer la gestion intégrée et durable de l'écosystème du littoral et la prévention
de toute dégradation de ses ressources.

Article 36 : Les dispositions législatives et réglementaires fixent les mécanismes et les moyens de protection des
espaces et ressources marins, notamment :

- les modalités d'élaboration des schémas et des plans d'aménagement et d'exploitation du littoral;

- les critères nécessaires au classement d'une partie du littoral en aires spécialement protégées telles que
définies par l'article 38 de la présente loi;

- les conditions d'exploitation, de mise en valeur et de développement des ressources du littoral.

Section VI : Les campagnes et les zones montagneuses


Article 37 : En vue de la protection du monde rural, la conservation et la mise en valeur des écosystèmes dans
les campagnes et les zones montagneuses, des dispositions législatives et réglementaires sont prises aux fins
d'assurer une gestion intégrée et durable des écosystèmes et de les protéger contre toute dégradation de leurs
ressources et de la qualité de l'environnement en général.

Les dispositions législatives et réglementaires fixent notamment :

- les modalités d'élaboration des schémas et plans d'aménagement et de gestion intégrée des campagnes et des
zones montagneuses;

- les critères nécessaires au classement des campagnes et des zones montagneuses en aires spécialement
protégées telles que définies par l'article 38 de la présente loi;

- les conditions d'exploitation, de protection et de mise en valeur des ressources des campagnes et des zones
montagneuses.

Section VI : Les aires spécialement protégées, les parcs, les réserves naturelles et les forêts protégées
Article 38 :Peuvent être érigées en aires spécialement protégées, par voie réglementaire, après consultation des
collectivités locales et organismes concernés et après enquête publique, des zones terrestres et marines du
territoire national dont l'environnement humain ou naturel présente un intérêt particulier qu'il y a lieu de conserver.
Ces aires sont protégées et préservées de toute intervention ou activité susceptible de les modifier ou de les
dégrader.

Lorsque l'importance de la zone protégée l'exige, l'autorité compétente peut la transformer en parc ou réserve
naturelle conformément à la procédure prévue par les textes législatifs et réglementaires en vigueur.

Article 39 : Lorsque la décision de classer une aire spécialement protégée, un parc ou une réserve naturelle
entraîne un préjudice matériel direct et certain, par la limitation des activités antérieures dans la zone concernée,
la décision ouvre droit à indemnité au profit du ou des propriétaires ou à leurs ayants droit dans les conditions
fixées par les lois et règlements en vigueur.

Article 40 : Lorsque la conservation de l'équilibre écologique l'exige, toute zone forestière, de quelque propriétaire
que ce soit, peut être érigée en forêt protégée où sera interdite toute activité ou exploitation du sol susceptible
d'altérer la qualité des arbres. La décision d'ériger en forêt protégée ouvre droit à indemnité dans les mêmes
conditions que celles prévues à l'article 39 ci-dessus.

- 47 -
Chapitre IV : Des pollutions et nuisances

Section Première : Les déchets


Article 41 :L'administration et les collectivités locales et leurs groupements prennent toutes mesures nécessaires
afin de réduire le danger des déchets, de les gérer, de les traiter et de les éliminer de manière adéquate
susceptible d'éviter ou de réduire leurs effets nocifs pour la santé de l'homme, les ressources naturelles, la faune,
la flore et la qualité de l'environnement en général.

Article 42 : En application de l'article 41 ci-dessus, des dispositions législatives et réglementaires fixent les
conditions et les opérations de gestion et d'élimination des déchets, notamment celles de collecte, de tri, de
stockage, de transport, d'importation, d'exportation, de mise en décharge contrôlée, d'exploitation, de réutilisation,
de recyclage ou de tout autre moyen de traitement, de gestion ou d'élimination définitive des déchets.

Section II : Rejets liquides et gazeux


Article 43 :Est interdit tout rejet liquide ou gazeux d'origine quelconque dans le milieu naturel, susceptible de nuire
à la santé de l'homme ou à la qualité de l'environnement en général et qui dépasse les normes et standards en
vigueur.

Article 44 : Les dispositions législatives et réglementaires fixent notamment :

- la liste des substances liquides et gazeuses dont le rejet est interdit, leur composition et le degré de leur
concentration ainsi que les substances en circulation donnant lieu à autorisation ou à déclaration préalable;

- les conditions dans lesquelles doivent s'effectuer les opérations de collecte, de stockage, de traitement, de
recyclage, de réutilisation et d'élimination définitive des rejets;

- les caractéristiques chimiques et microbiologiques des rejets liquides et gazeux.

Section III : Les substances nocives et dangereuses


Article 45 : Est interdite la circulation sans autorisation de l'administration de toutes les substances nocives et
dangereuses. Leur utilisation est soumise au contrôle et au suivi de l'administration du fait de leur toxicité, de leur
radioactivité ou de leur concentration présentant une menace pour les écosystèmes biologiques lorsqu'elles sont
rejetées dans le milieu naturel.

Article 46 : Des dispositions législatives et réglementaires fixent notamment :

- la liste des substances nocives et dangereuses dont le rejet dans le milieu naturel est interdit ou soumis à
autorisation préalable ou à déclaration de l'administration;

- la liste des substances nocives et dangereuses dont le transport sur le territoire national ou à travers ses
frontières est interdit où soumis à autorisation préalable ou à déclaration de l'administration;

- les conditions, les modes de conditionnement et de stockage, l'itinéraire et les dates de transport de ces
substances.

Section IV : Les nuisances sonores et olfactives


Article 47 :Les bruits et les vibrations sonores, quelles qu'en soient l'origine et la nature, susceptibles de causer
une gêne pour le voisinage, de nuire à la santé de l'homme ou de porter atteinte à l'environnement en général,
notamment lors de l'exercice des activités de production, de services, de mise en marche de machines et de
matériels et d'utilisation d'alarmes et des haut-parleurs, doivent être supprimés ou réduits conformément aux
dispositions législatives et réglementaires prises en application de la présente loi. Ces dispositions fixent les
valeurs limites sonores admises, les cas et les conditions où toute vibration ou bruit est interdit ainsi que les
systèmes de mesure et les moyens de contrôle.

Article 48 : Est interdite l'émission d'odeurs qui, par leur concentration ou leur nature, sont incommodes et
dépassent les normes fixées par voie réglementaire.

- 48 -
Chapitre V : Des instruments de gestion et de protection de l'environnement

Section Première : Les études d'impact sur l'environnement


Article 49 :Lorsque la réalisation d'aménagements, d'ouvrages ou de projets risquent, en raison de leur dimension
ou de leur incidence sur le milieu naturel, de porter atteinte à l'environnement, le maître d'ouvrage ou le
demandeur de l'autorisation est tenu d'effectuer une étude permettant d'évaluer l'impact sur l'environnement du
projet et sa compatibilité avec les exigences de protection de l'environnement.

Article 50 : Sont fixées par voie législative et réglementaire les ouvrages, activités, projets et opérations
d'aménagements soumis aux études d'impact sur l'environnement, ainsi que les objectifs et le contenu de l'étude
et les méthodes de surveillance du respect des normes et des mesures préventives.

Section Il : Les plans d'urgence


Article 51 : Pour faire face à des situations critiques génératrices de pollution grave de l'environnement du fait des
accidents imprévisibles ou des catastrophes naturelles ou technologiques, des plans d'urgence sont élaborés par
l'administration en collaboration avec les collectivités locales et les instances concernées conformément aux
conditions fixées par voie réglementaire.

Article 52 : Les textes d'application de la présente loi fixent les domaines, les conditions d'élaboration, le contenu
et la mise en œuvre des plans d'urgence, ainsi que les conditions et les cas qui nécessitent la réquisition des
personnes et des biens, l'occupation temporaire et la traversée des propriétés privées.

Article 53 : L'exploitant de toute installation classée soumise à autorisation est tenu d'établir un plan d'urgence
pour son installation prévoyant l'alerte des autorités compétentes et des populations avoisinantes, l'évacuation du
personnel et les moyens permettant de circonscrire les causes des sinistres pouvant résulter de l'installation.

Les installations existantes avant la publication de la présente loi bénéficient de délais transitoires fixés par voie
réglementaire afin d'élaborer un plan d'urgence conformément aux dispositions de l'alinéa précédent.

Section III : Les normes et standards de qualité de l'environnement


Article 54 : Des dispositions législatives et réglementaires fixent les normes et standards indispensables au
maintien de la qualité de l'environnement.

Article 55 : Les normes et standards de la qualité de l'environnement visés à l'article 54 sont fixés en tenant
compte :

- des données scientifiques les plus récentes en la matière;

- de l'état du milieu récepteur des déchets et des rejets;

- de la capacité d'auto épuration de l'eau, de l'air et du sol;

- des impératifs du développement durable économique et social national;

- de la rentabilité financière de chaque secteur concerné;

- des exigences sanitaires.

Article 56 : En plus des normes et standards à portée nationale, l'administration fixe, conjointement avec les
instances concernées, des normes et standards plus rigoureux pour certains secteurs pollueurs ou zones
particulièrement touchées ou susceptibles de l'être par la pollution ou se caractérisant par une fragilité particulière
dans leur équilibre écologique.

Article 57 :L'administration met en place, conformément aux conditions fixées par les textes pris en application de
la présente loi, un observatoire national de l'environnement et des réseaux régionaux d'observation, de contrôle
et de suivi continu de la qualité de l'environnement. Ces réseaux surveillent périodiquement, chacun dans son
domaine, les composants et les polluants de l'environnement, fournissent les données aux autorités compétentes
et peuvent requérir l'assistance des centres de recherche, des instituts scientifiques et universitaires et des
autorités compétentes.

- 49 -
Section IV : Les incitations financières et fiscales
Article 58 : Un système d'incitations financières et fiscales visant l'encouragement des investissements et le
financement des projets portant sur la protection et la mise en valeur de l'environnement est institué
conformément aux textes pris pour l'application de la présente loi et à la loi-cadre n° 18-95 formant charte de
l'investissement.

Article 59 : Les textes pris pour l'application de la présente loi, visés à l'article 58 ci-dessus, fixent les subventions
de I'Etat, les exonérations partielles ou totales des droits de douanes, de taxes ou d'impôts, les prêts à long
terme, les crédits à intérêt réduit et toutes autres mesures d'incitation appropriées.

Section V : Fonds national pour la protection et la mise en valeur de l'environnement


Article 60 : Est institué un Fonds national pour la protection et la mise en valeur de l'environnement. Le cadre
juridique, les missions, les ressources et les dépenses de ce fonds sont fixées par un texte d'application.

Article 61 : Le suivi des activités et des missions dudit fonds est assuré par l'autorité gouvernementale chargée
de l'environnement.

Article 62 : Les ressources du fonds national sont destinées au financement des mesures incitatives prévues par
la présente loi et exceptionnellement au financement des projets pilotes d'environnement et d'expérimentation.

Chapitre VI : Des règles de procédure

Section Première : Le régime spécial de responsabilité civile


Article 63 :Est responsable, même en cas d'absence de preuve de faute, toute personne physique ou morale
stockant, transportant ou utilisant des hydrocarbures ou des substances nocives et dangereuses, ou tout
exploitant d'une installation classée, telle que définie par les textes pris en application de la présente loi, ayant
causé un dommage corporel ou matériel directement ou indirectement lié à l'exercice des activités
susmentionnées.

Article 64 : La personne à qui incombe la réparation dudit préjudice, aux termes de l'article 63, peut demander de
limiter sa responsabilité à un montant global par incident. Ce montant est fixé par voie réglementaire.

Article 65 : Si l'incident est causé par la faute de la personne mentionnée à l'article 63, elle n'est pas fondée à se
prévaloir de la limitation de responsabilité prévue à l'article 64 ci-dessus.

Article 66 : Pour bénéficier de la limitation de responsabilité prévue à l'article 64, la personne à qui incombe la
réparation du préjudice doit déposer, auprès du tribunal où l'action est engagée, une caution dont le montant
égale la limite de sa responsabilité. Cette caution peut être constituée soit par le dépôt d'une somme, soit par la
présentation d'une garantie bancaire ou de toute autre garantie admise par la législation en vigueur.

Article 67 : La répartition entre les créanciers de la valeur de la caution prévue à l'article 66 s'effectue
proportionnellement au montant des créances admises.

Article 68 : Si la personne à qui incombe la réparation du préjudice a versé, antérieurement à la répartition de la


valeur de la caution susvisée, une indemnité en raison du dommage par pollution, elle est exemptée, à
concurrence du montant qu'elle a payé, des droits que la personne indemnisée aurait reçus aux termes de la
présente loi.

Section Il : La remise en état de l'environnement


Article 69 : Sous réserve des textes en vigueur et sans préjudice de l'application des sanctions pénales prévues
par la législation en matière de réparation civile, l'administration peut imposer à tout auteur d'une infraction, ayant
eu pour conséquence une dégradation de l'environnement, de remettre en l'état l'environnement lorsque cette
remise en l'état est possible.

Article 70 :L'administration peut imposer à tout exploitant exerçant une activité, ayant eu pour conséquence la
dégradation de l'environnement, de remettre en l'état ce dernier même si la dégradation ne résulte pas d'une
infraction aux dispositions de la présente loi et des textes pris pour son application.

Article 71 : Dans les cas prévus aux articles 69 et 70 ci-dessus, l'administration fixe dans chaque cas les objectifs
de remise en l'état de l'environnement à atteindre et les dates d'exécution des opérations de mise en valeur de
l'environnement. A l'issue des travaux, elle procède à un examen des lieux et prend une décision donnant quitus
lorsque les travaux accomplis sont conformes à ses prescriptions.

- 50 -
Article 72 :Lorsqu'il n'est pas procédé à la remise en l'état de l'environnement dans les conditions fixées par
l'article 71 ci-dessus et en cas d'absence de procédures spécifiques fixées par des dispositions législatives ou
réglementaires, l'administration peut, après avoir mis en demeure la personne concernée par les mesures prises,
exécuter lesdits travaux aux frais de la personne concernée.

Section III : La procédure de transaction


Article 73 :L'autorité compétente, en relation, s'il y a lieu, avec l'autorité chargée de l'environnement, est autorisée
à transiger sur les contraventions prévues et sanctionnées par les dispositions de la présente loi et les textes pris
pour son application. A cette fin, un procès-verbal est dressé par ladite autorité, fixant les modalités de la
transaction, son montant et les dates de son exécution. La transaction ne peut avoir lieu qu'après le prononcé du
jugement définitif. Le montant de la transaction ne peut être inférieur à l'amende prévue par la loi.

Article 74 : La transaction visée à l'article 73 ci-dessus est exécutée, sans préjudice des éventuelles réparations
civiles dues aux victimes d'un dommage et poursuivies devant les tribunaux civils.

Article 75 : Les poursuites judiciaires ne sont éteintes qu'après paiement total des sommes dues au titre de la
transaction, telles que fixées par l'autorité compétente et agréées en accord avec le contrevenant. Le non respect
des dispositions arrêtées dans le procès-verbal visé à l'article 73 entraîne la reprise de l'application de la
procédure pénale.

Section IV : La procédure et la poursuite des infractions


Article 76 :Toute personne physique ou morale, ayant subi un préjudice dû à l'émission ou au rejet d'une matière,
d'un son, d'une vibration, d'un rayonnement, d'une chaleur ou d'une odeur, ayant porté atteinte à sa santé ou des
dommages à ses biens, a droit, dans les quatre-vingt-dix jours après la constatation des dommages, de
demander à l'administration d'entreprendre une enquête. Les résultats de cette enquête sont communiqués au
plaignant.

En cas d'une demande urgente du plaignant, l'autorité doit l'informer dans un délai maximum de 60 jours. Tout
refus ou classement de la demande doit être motivé par l'administration.

Article 77 :Sont chargés de la constatation des infractions aux dispositions de la présente loi, sous réserve de la
législation et de la réglementation en vigueur et des textes pris pour son application, les officiers de la police
judiciaire, les fonctionnaires et agents délégués à cet effet par l'administration compétente, les fonctionnaires des
collectivités locales délégués par les présidents des conseils communaux ainsi que les personnes assermentées
conformément à la législation relative à la prestation du serment auquel sont soumis les agents verbalisateurs et
tout expert ou personne morale chargée, à titre exceptionnel, de cette mission par l'administration.

Article 78 :Les personnes susvisées, chacune dans son domaine de compétence et dans les limites de ses
responsabilités et des attributions conférées à l'autorité dont elle dépend, peuvent pénétrer, conformément aux
dispositions du code de procédure pénale, dans un terrain, dans une installation ou édifice autre qu'une maison
d'habitation ou dans un véhicule afin de prélever des échantillons, installer des appareils de mesure, ou procéder
à des analyses, lorsqu'il y a des raisons de croire que l'on s'y livre ou que l'on s'y est livré à une activité
susceptible de constituer une infraction aux dispositions de la présente loi ou des textes pris pour son application.

Article 79 : Les personnes chargées de constater les infractions dressent des procès-verbaux qui déterminent,
notamment, les circonstances et la nature de l'infraction ainsi que les explications du contrevenant. Ces procès-
verbaux sont adressés, dans le plus proche délai, au tribunal compétent et au gouverneur de la préfecture ou de
la province concerné, sous réserve d'autres dispositions législatives et réglementaires prévoyant des délais
déterminés pour la prise des mesures administratives préalables à l'engagement d'une action afin de mettre en
demeure le contrevenant et le contraindre à effectuer les réparations nécessaires et à éliminer les effets portant
atteinte à l'environnement.
Chapitre VII : Dispositions finales
Article 80 : Sont abrogées toutes les dispositions législatives et réglementaires antérieures et contraires aux
dispositions et aux principes généraux de la présente loi. La présente loi entre en vigueur à compter de la date de
sa publication au Bulletin officiel.

- 51 -
- 52 -
13 1
1ère opération : type d’activité 2

3
Légende : 11 12

1 : Local compresseur 8 : Magasin Produits Finis


14
2 : Chaudière 9 : Mosquée 10 4
3 : Amidonnière 10 : Salle de restauration
4 : Atelier 11 : Cuisine collective
9
5 : Magasin 12 : Infirmerie
6 : Bureau d’accueil 13 : Vestiaires, toilettes et douches 8
7 : Salle des clichés et formes 14 : Couloir
5
7

Onduleuse
Stock palettes

Broyeur et stock à
balles déchet

Stock plaques, transformation, finition et expédition

Magasin bobines

- 53 - Local tech.
- 54 -
2ème opération : Classes de feu

- 55 -
- 56 -
SERVICE SECURITE :
Fiche d'inspection Extincteurs

DATE DE MISE EN ETIQUETTE DE


N° EXTINCTEUR EMPLACEMENT ACCESSIBILITE VISIBILITE PLOMBAGE ETAT EXTERNE AUTRES
SERVICE VERIFICATION

001 C
005 P
011 P
012 P
015 C
020 P
025 P
030 C
035 P
036 P
040 C
045 P
046 P
050 P
060 P
065 P
070 C
071 C
072 C
075 P
076 P
077 P
080 P
081 P
082 P
090 C
095 P
101 E

- 57 -
- 58 -
SERVICE SECURITE

NOMENCLATURE EXTINCTEURS ET RIA

ZONE 0

LOCAL COMPRESSEUR 001 C CO2 5KGS ENTREE DIRECTION USINE 090 C CO2 2KGS
005 P PP 9KGS 095 P PP 6KGS

CHAUDIERE 010 Y P. Pompier ZONE 1


011 P PP 9KGS
012 P PP 9KGS STOCK PALLETTE 101 E EP 9L
015 C CO2 5KGS 102 E EP 9L

AMIDONNIERE 020 P PP 9KGS BROYEUR 110 P PP 9KGS


025 C CO2 5KGS 111 P PP 9KGS
112 P PP 9KGS
ATELIER 030 C CO2 5KGS 117 C CO2 5KGS
035 P PP 9KGS
036 P PP 9KGS STOCK BALLE DECHETS 120 E EP 9L
121 E EP 9L
MAGASIN 040 C CO2 5KGS 125 R RIA
045 P PP 9KGS 128 Y P. Pompier
046 P PP 9KGS
LOCAL TECHNIQUE 130 P PP 9KGS
ATELIER FORME 050 P PP 9KGS 135 C CO2 5KGS

MAGASIN PIECES RECHANGE 060 P PP 9KGS ZONE 2

MOSQUEE 065 P PP 6KGS STOCK PAPIER 201 E EP 45L


202 E EP 45L
CUISINE, SALLE 070 C CO2 5KGS 210 E EP 9L
RESTAURATION, INFIRMERIE 071 C CO2 5KGS 211 E EP 9L
VESTIAIRE ET TOILETTES CO2 5KGS EP 9L
072 C 212 E
075 P PP 6KGS 213 E EP 9L
076 P PP 6KGS 214 E EP 9L

- 59 -
077 P PP 6KGS 215 E EP 9L
216 E EP 9L
COULOIR 080 P PP 6KGS 217 E EP 9L
081 P PP 6KGS 218 E EP 9L
082 P PP 6KGS 219 E EP 9L
085 R RIA 220 E EP 9L
086 R RIA 221 E EP 9L

STOCK PAPIER SUITE 222 E EP 9L ONDULEUSE SUITE 320 P PP 9KGS


223 E EP 9L 321 P PP 9KGS
224 E EP 9L 322 P PP 9KGS
225 E EP 9L 323 P PP 9KGS
226 E EP 9L 324 P PP 9KGS
227 E EP 9L 325 P PP 9KGS
228 E EP 9L 326 P PP 9KGS
229 E EP 9L 327 P PP 9KGS
230 E EP 9L 327 P PP 9KGS
231 E EP 9L 328 P PP 9KGS
232 E EP 9L 329 P PP 9KGS
233 E EP 9L 330 P PP 9KGS
234 E EP 9L 350 C CO2 10KGS
235 E EP 9L 355 C CO2 2KGS
236 E EP 9L 356 C CO2 2KGS
237 E EP 9L 360 C CO2 5KGS
238 E EP 9L 361 C CO2 5KGS
239 E EP 9L 362 C CO2 5KGS
260 P PP 9KGS 363 C CO2 5KGS
270 R RIA 364 C CO2 5KGS
271 R RIA 365 C CO2 5KGS
272 R RIA 366 C CO2 5KGS
273 R RIA 367 C CO2 5KGS
280 Y P. Pompier 368 C CO2 5KGS
281 Y P. Pompier 369 C CO2 5KGS
380 R RIA
ZONE 3 381 R RIA
382 R RIA
ONDULEUSE 301 P PP 50KGS 390 Y P. Pompier
302 P PP 50KGS
310 P PP 9KGS
- 60 -
311 P PP 9KGS
312 P PP 9KGS
313 P PP 9KGS
314 P PP 9KGS
315 P PP 9KGS
316 P PP 9KGS
317 P PP 9KGS
318 P PP 9KGS
319 P PP 9KGS

ZONE 4

STOCK PLAQUE 401 C CO2 5KGS TRANSFORMATION SUITE 520 P PP 9KGS


402 C CO2 5KGS 521 P PP 9KGS
410 P PP 9KGS 522 P PP 9KGS
411 P PP 9KGS 523 P PP 9KGS
412 P PP 9KGS 524 P PP 9KGS
413 P PP 9KGS 525 P PP 9KGS
414 P PP 9KGS 540 P PP 50KGS
415 P PP 9KGS 541 P PP 50KGS
416 P PP 9KGS 550 C CO2 5KGS
417 P PP 9KGS 551 C CO2 5KGS
418 P PP 9KGS 552 C CO2 5KGS
419 P PP 9KGS 553 C CO2 5KGS
430 R RIA 554 C CO2 5KGS
431 R RIA 555 C CO2 5KGS
440 Y Prise Pompier 556 C CO2 5KGS
560 R RIA
ZONE 5 561 R RIA
562 R RIA
TRANSFORMATION 501 P PP 9KGS 563 R RIA
502 P PP 9KGS 570 Y P. Pompier
503 P PP 9KGS
504 P PP 9KGS CANIVEAU DECHETS 580 P PP 9KGS
505 P PP 9KGS 581 P PP 9KGS
506 P PP 9KGS
507 P PP 9KGS ZONE 6
508 P PP 9KGS
- 61 -
509 P PP 9KGS STOCK PRODUITS FINIS 601 E EP 9L
510 P PP 9KGS 602 E EP 9L
511 P PP 9KGS 603 E EP 9L
512 P PP 9KGS 604 E EP 9L
513 P PP 9KGS 605 E EP 9L
514 P PP 9KGS 606 E EP 9L
515 P PP 9KGS 607 E EP 9L
516 P PP 9KGS 608 E EP 9L
517 P PP 9KGS 609 E EP 9L
518 P PP 9KGS 610 E EP 9L
519 P PP 9KGS 611 E EP 9L

612 E EP 9L BUREAU 730 E EP 6L


STOCK PRODUITS FINIS SUITE
613 E EP 9L 731 E EP 6L
614 E EP 9L 732 E EP 6L
615 E EP 9L 733 E EP 6L
616 E EP 9L 734 E EP 6L
617 E EP 9L 735 E EP 6L
618 E EP 9L 736 E EP 6L
619 E EP 9L 737 E EP 6L
620 E EP 9L 738 E EP 6L
630 E EP 45L 745 C CO2 2KGS
635 P PP 50KGS 746 C CO2 2KGS
640 P PP 9KGS 747 C CO2 2KGS
641 P PP 9KGS
642 P PP 9KGS
643 P PP 9KGS
644 P PP 9KGS
655 C CO2 5KGS
660 R RIA
661 R RIA
662 R RIA
663 R RIA
664 R RIA
670 Y P. Pompier
671 Y P. Pompier
672 Y P. Pompier
673 Y P. Pompier

- 62 -
674 Y P. Pompier

ZONE 7

EXTERIEUR USINE 701 I Poteau Incendie


702 I Poteau Incendie
703 I Poteau Incendie
704 I Poteau Incendie

STOCK FUEL 710 P PP 9KGS


711 P PP 9KGS
720 P PP 50KGS

- 63 -
- 64 -
Intervenant : Mr. Yasser BETTACHE

- 65 -
PREAMBULE :

Le hasard ne fait jamais la qualité quant


la technicité est un savoir à maîtriser.

Pour une personne comme pour une société, la sécurité est une nécessité de survie et non un luxe.

Pour avoir une idée concrète, claire et utile, nous ne parlerons que des éléments simples de :
 De prévention
 De protection.

Beaucoup de noms techniques et d’éléments de sécurité ne sont pas cités dans ce résumé, mais ils
seront cités lors de la dissertation du cours.

Je vous demande d’être vigilant et attentif.

- 66 -
INRODUCTION :

Toute entreprise respectée, si elle veut assurer une gestion saine et préserver son développement,
doit définir une politique de prévention et de protection.

Pour survivre, il faut :

Maîtriser
Surveiller Les risques et les dangers
Contrôler

AGENT DE SECURITE ET DE SURVEILLANCE :

Mission :  Sauvegarde des personnes.

 Sauvegarde de l’entreprise et de ses biens.

 Sauvegarde de l’environnement.
LA PREVENTION DOIT ETRE PLANIFIER :

 Détection des sources de danger.

 Evaluation des risques.

 Mise en place des mesures de protection.

IDENTIFICATION DES RISQUES ET DANGERS :

Les sources de danger sont nombreuses et spécifiques à chaque entreprise suivant :


Le type d’industrie.
L’effectif.
La localisation.

La surveillance et le contrôle restent de rigueur et adapté à chaque entreprise.

Les sources de chaleur.


Les circuits électriques.
Les circuits de chauffage.
Notamment Les stockages divers.
Les déchets et rebus.
Etc….

- 67 -
LE FEU :

Le feu s’éteint dans la 1ère minute avec un verre d’eau, dans la 2ème minute avec un seau d’eau et
dans la 3ème minute avec une tonne d’eau. Après, on fait ce qu’on peut !!!!!

D’où l’importance et l’efficacité d’une intervention rapide.

LE TRIANGLE DE FEU :

Il est constitué de 3 éléments :

- 68 -
 Le combustible : toute substance ou matière ayant la propriété de brûler.
 Le comburant : tout agent oxydant permettant au combustible de brûler comme l’oxygène.
 L’énergie d’activation : Il s'agit de la quantité de chaleur nécessaire pour démarrer la combustion.
Les sources d'énergie peuvent être d'origine chimique, mécanique, électrique, solaire, rayonnante ,
etc.…

LES CLASSES DE FEU : (NORME AFNOR – NF EN 2)

CLASSE A (solides) : ce sont les feux de matériaux solides (charbon, bois, tissus, certaines matières
plastiques comme le PVC, etc.…)

CLASSE B (liquides et solides liquéfiables) : ce sont les feux de liquides ou de solides liquéfiables
(hydrocarbures, acétone, alcool, graisses, huiles, etc.…).

CLASSE C (gaz) : ce sont les feux de gaz ou de vapeurs, notamment les feux d’hydrogène pur ou de
mélange (gaz de ville), d’acétylène, propane, butane, etc.…

CLASSE D (métaux) : ce sont les feux de métaux (limaille de fer, poudre d’aluminium, poudre de
magnésium, sodium, titane, etc.…).

LES PRINCIPAUX AGENTS EXTINCTEURS :

 L‘eau : c’est l’agent extincteur le plus utilisé dû à son pouvoir calorifique important. Il reste l’agent
idéal pour l’extinction des feux de CLASSE A.
On ajoute aussi des additifs pour augmenter le pouvoir de pénétration de l’eau.
 La poudre existante en deux sortes :
La poudre BC à base de bicarbonate de sodium ou de potassium, elle est spécifiquement utilisée
pour les feux de CLASSE B et peut être utilisée pour les feux de CLASSE C.
La poudre ABC ou poudre polyvalente fabriquée à partir des sels d’ammonium, elle a l’avantage de
former une laque sur le combustible pour l’étouffer. Elle agit sur les feux de classes A, B et C.
 Dioxyde de carbone (CO2) : efficace sur le feu de CLASSE B et aussi sur les feux d’origine
électrique.

LES MOYENS DE PROTECTION :

Les moyens de protection existants sont :


 Les moyens mobiles ou portables : les extincteurs.
 Les moyens semi fixe : RIA (Robinet d’Incendie Armé).
 Les moyens fixes : bouches d’incendie ; poteau d’incendie, sprinklers, etc.…
 Les moyens de détection : la détection automatique qui se déclenche selon le phénomène
physique détecté (fumée, flammes, chaleur).

L’EXTINCTEUR : (RÈGLE R4 APSAD)

L’extincteur : appareil contenant un agent extincteur qui peut être projeté et dirigé sur un feu par l’action
d’une pression interne. Cette pression peut être fournie par une compression préalable permanente ou
par la libération d’un gaz auxiliaire contenu dans une cartouche.
Il est composé des organes suivants :

Composition de l’extincteur :
Externe :
Poignet et tête.
Joint torique.
Soufflette.

- 69 -
Interne
Cartouche de gaz ou de poudre.
Réservoir.
Plongeur.

Il existe 3 types d’extincteur :

 Extincteur à eau pulvérisé :

Capacité poids plein environ 10 kg


6L
9L poids plein environ 15 kg
Durée de fonctionnement de 20 à 30 secondes
6L
9L de 30 à 40 secondes
Mode d'emploi :
1. Tirer l’anneau.
2. Percuter en enfonçant la poignée.
3. Attaquer le sommet des flammes en contrôlant l'émission par la poignée
gâchette.

NB : il existe un extincteur à
roue dont la capacité est 45
L et dont la portée efficace est 5 à 10 m.

- 70 -
 Extincteur à poudre ABC ou BC :

Capacité poids plein environ 10 kg


6 kg
9 kg poids plein environ 15 kg
Durée de fonctionnement 10 secondes
6 kg
9 kg 15 secondes
Mode d'emploi :
1. Tirer l’anneau.
2. Percuter en enfonçant la poignée.
3. Attaquer le sommet des flammes en contrôlant l'émission par la poignée gâchette.

NB : il existe un extincteur à roue dont la capacité est 50 kg et dont la portée efficace


est 5 à 10 m.

- 71 -
 Extincteur CO2 ou dioxyde de carbone :

Capacité poids plein environ 6 kg


2 kg
5 kg poids plein environ 15 kg
Durée de fonctionnement 15 secondes
2 kg
5 kg 20 secondes
Mode d'emploi :
1. Tirer l'anneau.
2. Diriger le diffuseur vers la base des flammes.
PRECAUTION : ne pas prendre le tromblon à pleine main. Risque de brûlures.

NB : il existe un extincteur à roue dont les capacités sont 10 kg et 30 kg. Leur


portée efficace est 1 à 2 m.

- 72 -
LE ROBINET D’INCENDIE ARMÉ : (RÈGLE R5 APSAD)

RIA : ensemble comportant un robinet d’arrêt pour fermeture de


l’alimentation, une longueur élémentaire (soit de 20 m, soit 30 m) de
tuyau semi-rigide sur dévidoir à alimentation axiale, une lance à
robinet diffuseur munie d’un système de préhension et,
éventuellement, une clé tricoises et son support, une hache d’incendie,
un seau et leur support.

3
Composition :

Dévidoir (1).
Robinet d’arrêt (2).
Lance à robinet diffuseur (3).
Un tuyau semi-rigide.

Positions du la lance à robinet :

Position 1 Position 2 Position 3

Position 1 : c’est la position arrêt.


Position 2 : en cette position, on a un jet diffusé ce qui assure un effet de refroidissement et une
protection du porteur.
Position 3 : on a un jet droit qui assure une portée supérieure à celle du jet diffusé et un effet de choc
mécanique plus important provoquant la dissociation des matériaux.

Mode d’emploi :

1- Dérouler le tuyau du dévidoir.


2- Ouvrir le robinet d’arrêt.
3- Tenir la lance bien fermement et actionner la poignée.

PRECAUTION :

ATTENTION AVANT D’OUVRIR LE ROBINET D’ARRET, IL FAUT


TOUJOURS S’ASSURER QUE LA LANCE EST EN POSITION
FERMEE.

- 73 -
- 74 -
- 75 -
- 76 -
- 77 -
- 78 -
- 79 -
RESPONSABLE SECURITE DIRECTEUR USINE DIRECTEUR GENERAL

NOM

DATE

VISA

- 80 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES
CHAUSSURES DE SECURITE :

Les chaussures de sécurité doivent porter le marquage suivant :

39 CH 105-45 03/96 France CE EN345-1992 S3

CLASSE de
protection
Référence de la
norme appliquée

Le marquage symbolisant la
conformité à la réglementation
Le pays de fabrication

La date de fabrication

La désignation type de fabricant

La marque d’identification du
fabricant
La pointure

LES CHAUSSURES À FOURNIR DOIVENT ÊTRE DE CLASSE S3.

- 81 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES CASQUES
DE PROTECTION :

LE MARQUAGE :

Les casques de protection doivent porter les identifications suivantes :

 Le marquage prévu par la norme NF EN 397.


 Le logo NF accompagné du numéro du Règlement de Certification, suivi du
numéro de l’usine productrice accordée par AFNOR CERTIFICATION.
 La date limite d’utilisation du casque selon les dispositions suivantes :
 36 mois pour les casques en polyéthylène ou polypropylène.
 48 mois pour les casques en polyamide ou polycarbonate.
 60 mois pour les casques en polyester renforcé.
A compter à partir de la date de fabrication.

 Le numéro de lot (un lot un ensemble homogène de produits présentant les


mêmes caractéristiques normalisées).
 La masse en grammes à 15g près mesurés sans accessoires mais avec la
garniture frontale.
 Le matériau de la calotte.
 Si le produit est conforme aux exigences relatives à la résistance à
l’écrasement latéral, le marquage comprend la mention EL.

L’ETIQUETAGE :

L’étiquette doit comprendre :


 Le logo NF, suivi du numéro du Règlement de Certification et du numéro de
l’usine productrice.
 La désignation commerciale.

L’étiquette doit stipuler que le fabricant s’engage à rapatrier les casques ne


présentant pas les caractéristiques requises pour la marque NF, dans la limite de leur
durée de vie.

Cette étiquette informative doit accompagner et être solidement attachée au casque ;


elle ne se substitue pas à la notice d’utilisation livrée avec le casque par les
fabricants, qui comprend notamment des recommandations de stockage, d’entretien
et de réglage du tour de tête à la pointure et à la hauteur de port requise.

- 82 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES APPAREILS
DE PROTECTION RESPIRATOIRE :

Les appareils de protection respiratoire doivent porter le marquage suivant :

P3 Filtre anti-aérosols Utiliser avant Fabricant : TIP TOP CE 0070


EN 143 Voir la notice d’emploi 07/2002 Référence : Y
200

P3 : Classe d’efficacité
La référence à la norme
La date de Le marquage CE
et son année de La nature du filtre péremption suivant du numéro
publication Le nom du de l’organisme
fabrication et sa chargé du contrôle
référence qualité du produit

 La nature demandée de l’appareil de protection respiratoire : Demi-


masque à filtres emboités.

 Le filtre anti-aérosols doit être blanc ou revêtu sur la totalité de son


pourtour d’une bande blanche et comporter l’indication de la classe
d’efficacité (P1, P2 ou P3).

 La classe d’efficacité demandée doit être au minimum P2.

- 83 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES GANTS DE
PROTECTION :

Les gants de protection doivent porter le marquage suivant :


Indication sur la taille du
Nom du fabricant gant

Fabricant : TIP TOP 9


Désignation ou nom de 10007
code du gant
CE 0075
Numéro de l’organisme
notifié qui assure le
Marquage obligatoire de contrôle de la fabrication
conformité à la de ce gant
réglementation des EPI

Risques mécaniques Risques thermiques

Indice d’abrasion Indice de


comportement au feu
Indice de coupure Indice de chaleur de
par tranchage contact
Indice de déchirure Indice de chaleur
convective
Indice de Perforation Indice de chaleur
radiante

- 84 -
Risques mécaniques Risques thermiques
Contact à la Chaleur
Abrasion Coupure Déchirure Perforation Feu Chaleur radiante
chaleur convective
Ind. Min : 2 Ind. Min : 3 Ind. Min : 2 Ind. Min : 2 Ind. Min : 1 Ind. Min : 2 Ind. Min : 1 Ind. Min : 1
Ind. Max : 3 Ind. Max : 4 Ind. Max : 3 Ind. Max : 3 Ind. Max : 2 Ind. Max : 3 Ind. Max : 2 Ind. Max : 2

Indice minimum : 2322 Indice minimum : 1211


Indice maximum : 3433 Indice maximum : 2322

- 85 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES LUNETTES
ET LES MASQUES DE PROTECTION :

Selon la norme EN 166, les lunettes de protection doivent porter le marquage


suivant :

Le type demandé est :


Lunette étanche aux poussières avec micro-perforation.

1. Le marquage des oculaires doit comporter les informations suivantes :

 Identification du fabricant.
 Classe optique exigée est la classe 2.
 Symbole de résistance mécanique s’il y a lieu.
 Symbole de résistance à la buée.

2. Le marquage des montures doit comporter les informations suivantes :

 Identification du fabricant.
 Le numéro de la norme européenne EN 166.
 Le domaine d’utilisation 4 (protection contre les grosses poussières).

Selon la norme EN 379, les masques de protection doivent porter le marquage


suivant :

Les types demandés sont :


Lunette avec aérateur à face relevable pour meulage et soudure.
Ou
Masque de soudage à l’arc.

1. Le marquage des oculaires doit comporter les informations suivantes :

 Le numéro de la norme européenne EN 379.


 Identification du fabricant.
 Numéro d’échelon exigé est : échelon 13.
 Symbole de résistance mécanique s’il y a lieu.
 Symbole de résistance à la buée.

2. Le marquage des montures doit comporter les informations suivantes :

 Identification du fabricant.
 Le numéro de la norme européenne EN 166.

- 86 -
 Le domaine d’utilisation 4 (protection contre les grosses poussières).

- 87 -
EXIGENCES NORMATIVES CONCERNANT LES CASQUES
ET LES BOUCHONS DE PROTECTION DE L’OUÎE :

Les casques de protection doit porter le marquage suivant :


 Le numéro de la norme EN 352.
 Le marquage CE.

Les caractéristiques :
 Réglable pour toutes les tailles de tête.
 Un SNR entre 26 dB (A) et 34 dB (A).
 Faible pression latérale.
 Coussinets interchangeables.

Les bouchons de protection doit porter le marquage suivant :


 Le numéro de la norme EN 352.
 Le marquage CE.

Les caractéristiques :
 Un SNR entre 26 dB (A) et 34 dB (A).
 En mousse extensible.

- 88 -
- 89 -
- 90 -
- 91 -
- 92 -
- 93 -
- 94 -

Vous aimerez peut-être aussi