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FNRJ150113-BUEI/NT/15-00576/NC
VERT DESHY
SITE DE MEXIMIEUX (01)
*-*-*
DOSSIER DE DEMANDE
D'AUTORISATION D'EXPLOITER
Sommaire
---
1. RÉSUMÉ NON TECHNIQUE .............................................................................................................. 5
2. INTRODUCTION ............................................................................................................................... 10
3.1.1. Combustibilité................................................................................................................... 11
3.1.2. Montée en température, risque d’auto échauffement ................................................... 12
3.1.3. Explosivité des poussières ............................................................................................. 14
3.1.4. Granulés de bois .............................................................................................................. 15
5. ACCIDENTOLOGIE .......................................................................................................................... 20
10.2. SURPRESSIONS...................................................................................................................... 64
13. CONCLUSION................................................................................................................................... 86
Généralités
L’étude de dangers est un des éléments composant le dossier de demande d’autorisation d’exploiter lié à la
demande d’actualisation des activités du site de VERT DESHY situé sur la commune de Meximieux.
Conformément aux textes réglementaires, cette étude comprend des chapitres sur :
d’une part, des mesures de prévention sont mises en œuvre dans le but d’éliminer les causes des
risques, qu’elles soient liées aux produits, aux installations ou aux pratiques d’exploitation du site
d’autre part, des mesures de protection interviennent dans l’hypothèse où un accident devait
survenir, aussi faible que puisse être sa probabilité d’occurrence. Ces dernières mesures sont
destinées à réduire au maximum les effets que pourrait avoir un quelconque accident sur les biens,
les personnes ou sur l’environnement
Le bois est un bon combustible et les poussières organiques peuvent être explosibles dans des conditions
bien particulières.
Selon le portail des risques majeurs du ministère, le site de VERT DESHY n’est pas situé en zone inondable.
D’après le Code de l’Environnement (articles R 563-1 à 563-8 et D 563-8-1 relatifs à la prévention du risque
sismique), la commune de Meximieux se trouve en zone de sismicité moyenne (zone 3).
Dans l'hypothèse catastrophique d'un séisme important, les conséquences pourraient être préjudiciables aux
édifices en hauteur tels que les boisseaux de stockage des produits finis et la cheminée de l’usine. Un
séisme important pourrait également conduire à la destruction des hangars.
Les zones habitées ou occupées par des tiers étant éloignées, les conséquences d'un accident de ce type
seraient peu importantes sur l'environnement extérieur.
Risques liés à l’environnement humain : Le risque principal lié à cet établissement est le risque d'explosion
de cellules lié au site de voisin de la société Bernard. Selon les informations recueillies, les installations de
Vert Deshy ne sont pas impactées par des effets dominos issus de l’établissement BERNARD.
Moyens d’intervention : l’effectif présent sur le site est composé de 11 employés. Le personnel est formé à
l’utilisation des moyens de premières intervention.
Le centre de secours amené à être alerté en premier lieu est celui de Meximieux. La couverture des risques
peut être assurée dans un délai moyen théorique de 10 minutes.
La grille de criticité retenue pour la cotation des risques est issue de la circulaire du 29 septembre 2005.
Les conséquences des phénomènes dangereux liés aux boisseaux sont des effets de surpression. Des
seuils correspondant à différents niveaux de gravité ont été utilisés : effets létaux significatifs, premiers effets
létaux, blessures irréversibles.
Le tracé des zones d’effets des principaux phénomènes dangereux et le tracé des phénomènes dangereux
ayant des effets irréversibles en dehors du site sont présentés au paragraphe Etude des conséquences
d’accidents (§ 11).
Probabilité
E D C B A
Evénement
possible mais Evénement très Evénement Evénement Evénement
extrêmement improbable improbable probable courant
peu probable
-5 -5 -4 -4 -3 -3 -2 -2
Gravité P < 10 10 ≤ P <10 10 ≤ P < 10 10 ≤ P < 10 10 < P
Désastreux
SELs ≤1p
3 1p < SEL ≤10p
10p < SEI ≤100p
Sérieux
Les rayons de danger liés aux différents phénomènes dangereux étudiés sont joints aux pages suivantes.
150
PhD 1A
100 Incendie du stockage au hangar 1
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 5 m
SPEL 0 à 9 m
50 SEI 11 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
150
PhD 1B
100 Incendie du stockage au hangar 2
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 0 m
SPEL 6 à 8 m
50 SEI 11 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
150
PhD 1C
100 Incendie du stockage au hangar 4
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 0 m
SPEL 7 à 7 m
50 SEI 13 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
150
PhD 2
100 Explosion de capacité (boisseaux)
Surpression
Origine PhD
SELs NA
SPEL NA
50 SEI 27 m
BV 54 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
2. INTRODUCTION
L'étude des dangers présentée s’intègre au dossier de demande d’autorisation d’exploiter et vise les objectifs
suivants :
identifier les risques que peuvent présenter les produits et l'exploitation du site VERT DESHY de
Meximieux du fait de l’activité ou de l’environnement, et exposer les cas d'accidents éventuels
(explosion, incendie etc.)
justifier les mesures propres à en réduire la probabilité et les effets. Ces mesures sont déterminées
sous la responsabilité du demandeur
préciser notamment, compte tenu des moyens de secours publics portés à sa connaissance, la
consistance et l'organisation des moyens de secours privés dont le demandeur dispose ou dont il
s'est assuré le concours en vue de combattre et limiter les effets d'un éventuel sinistre
Cette étude répond aux prescriptions du livre V du Code de l’environnement et à la circulaire du 10/05/2010
récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers.
La nature et le volume des activités sont décrits dans le Tome 1 du présent dossier
L'environnement du site est présenté dans la description de l'état initial du Tome 2 (étude d'impact)
du présent dossier
Elle s’appuie sur le principe d’amélioration continue du niveau de sécurité des installations.
3.1. LE BOIS
3.1.1. Combustibilité
Le bois est un bon combustible. Le bois utilisé sur le site est issu de résineux.
Compte tenu des aspects variables du bois, les principaux facteurs influençant sa combustibilité sont :
L’état de division : plus le bois est massif et moins il est facilement combustible. Plus le bois est
finement divisé (ce qui est le cas sur site), plus le type de feu est couvant.
La densité apparente : plus le bois rangé contient du vide entre 2 morceaux, plus il contient
d’oxygène pouvant participer à un incendie.
Le taux d’humidité : plus l’humidité est élevée (ce qui n’est pas le cas sur site, le produit étant à 10 %
d’humidité) et plus elle a pour effet de diminuer le pouvoir calorifique inférieur du bois :
o Le PCI du bois sec (< 15 % d’humidité) est de l'ordre de16 à 18 MJ/kg
o Le PCI du bois humide (de 20 à 60 % d’humidité) est de l'ordre de14,5 à 10 MJ/kg
D’autres facteurs tels que la présence de résine, la dureté du bois sont à prendre en compte. La source
d’incendie est un paramètre fondamental.
La zone périphérique constituée de charbon de bois après distillation complète et inflammation des
gaz contenus dans cette zone
La zone intermédiaire de pyrogénation à l’intérieur de laquelle la température est suffisante pour
provoquer une distillation
La zone interne dont la température n’a pas encore subi d’élévation sensible et où il ne se passe
provisoirement rien
A titre d’illustration, sur du bois massif, la vitesse de propagation du front de carbonisation est de l’ordre de
0,7 mm par minute en moyenne (selon la nature du bois et les conditions extérieures, cette vitesse de
carbonisation peut varier entre 0,6 et 2,5 mm/min).
Ce front constitue une sorte de barrière thermique limitant fortement la diffusion de chaleur vers le cœur du
bois. Ainsi, si le bois présente une réaction au feu limitée, du fait de sa faible conductivité, il a par contre une
bonne résistance au feu.
Si la température à laquelle s’enflamme le bois est de 275 °C environ, le processus de combustion (réa ction
chimique d’oxydation) s’engage à des températures nettement inférieures.
Ainsi, lorsque l’on soumet, en vase clos, un échantillon de bois à l’effet de la chaleur, les phases suivantes
peuvent être observées (Source : INERIS) :
Jusqu’à 100 °C : un dégagement de vapeur d’eau se produit. Tant que toute l’eau du bois n’aura pas
été évacuée, la température se maintiendra à 100 °C
Entre 100 °C et 275 °C : on observe un dégagement de produits pyroligneux et de gaz (70 % de
CO2, 30 % de CO). Le bois devient alors de couleur brune
Vers 275 °C : la réaction devient exothermique. Le dioxyde de carbone diminue tandis
qu’apparaissent des hydrocarbures
A l’air libre, le problème est plus complexe. En effet, ce n’est pas le bois qui brûle alors, mais les gaz de
distillation. Les flammes ont une température comprise entre 1 000 et 1 850 °C. La température du bois lui-
même, en cours de combustion, est comprise entre 400 °C (minimum pour que la combustion continue) et
2000 °C (valeur théorique jamais atteinte dans la p ratique, en particulier à cause de l’humidité du bois et de
l’excès d’air amené par le tirage). Le plus souvent, la température semble s’élever progressivement jusqu’à
un maximum de 1 000 à 1 300 °C.
Le stockage de pellets en masse sur une longue durée peut être à l’origine d’une montée en température à
l’intérieur des tas en présence accidentelle d’humidité.
Les solides combustibles et oxydables peuvent s’échauffer spontanément dans certaines conditions de
stockage. Les matières combustibles réagissent avec l’oxygène de l’air dès la température ordinaire avec
une vitesse d’oxydation d’autant plus grande que ces matières ont une granulométrie plus fine et donc une
surface spécifique plus élevée (source : guide Oméga 11 INERIS).
En simplifiant, la matière organique réagit avec l’oxygène de l’air à partir d’une certaine température et est
susceptible de brûler spontanément et complètement dans un délai de temps plus ou moins long selon une
réaction telle que :
On obtient alors soit un état stationnaire où toute la chaleur est évacuée vers l’extérieur, soit un emballement
de l’auto échauffement de la substance combustible et à sa combustion vive dans la mesure où les réactions
d’oxydation ne sont pas freinées par défaut d’oxygène.
Le bois, soumis à un échauffement continu, forme un produit carboné qui risque de s’auto-enflammer à
basse température. Les sciures de bois et les copeaux de bois ont une tendance à s’auto-enflammer
lorsqu’ils sont stockés. Cette tendance augmente avec les produits imprégnés d’huile végétale ou animale,
de colle, colorants organiques, etc.
la température du produit et la température ambiante (aspects liés aux sources de chaleur favorisant
l’élévation de la température du produit tels que la température ambiante, la fermentation et la
condensation de vapeur d’eau),
la dimension du stockage (aspects liés aux échanges thermiques et massifs).
La figure suivante montre qu’il existe de grandes disparités entre les essences. Les sciures de hêtres sont
assez réactives. En effet, suite à une extrapolation, pour une température de 70°C on atteint l’auto-
inflammation si l’on dépasse la taille critique de 2,8 m pour le stockage. Pour les fibres de peuplier de même
que pour le sapin massif à 70°C, il faudrait dépass er une dimension de stockage de 40 m pour atteindre
l’auto échauffement.
La dimension critique (ou Dc), équivaut à la demi arrête d’un tas cubique, (source : guide de l’état de l’art
silos).
Par ailleurs il faut ajouter que le stockage sur site est court, la durée de stockage sera de quelques
semaines au maximum. De ce fait la montée en température ou la dégradation du produit ne s’opère pas
comme sur un tas de produit stocké sur une longue durée.
Dans le cas présent la température des produits stockés est au maximum de 35°C en plein été, la
dimension critique étant alors de plus de 20 m (voir représentation sur diagramme en page précédente), ce
qui est une dimension très supérieure à la demi hauteur des tas.
Les poussières générées par les pellets de bois lors de leur manutention peuvent être susceptibles
d'explosions dans des conditions bien précises.
Il s'agit de particules finement divisées émises dans l'air lors de mouvements. Elles se repoussent en
fonction de phénomènes ioniques ce qui les empêche de s'agglomérer et de sédimenter. Plus les poussières
sont fines, plus elles restent longtemps en suspension dans l’air. Pour des poussières sphériques de densité
1, en régime laminaire (non turbulent), la vitesse de sédimentation dans l’air des poussières peut être
évaluée par la loi de Stokes.
Le tableau ci-dessous indique à titre indicatif des vitesses à température ambiante (Source : INERIS).
Les poussières peuvent être rangées en plusieurs classes (Source : norme VDI 3673) :
Le tableau suivant synthétise les valeurs d’explosivité de différents types de pellets bois ou produits s’en
rapprochant (Sources : BIA) :
Ø Conc. min.
Humidité Ø Pmax Kst Classe
Produit médian explo.
(% masse) (en µm) 3 (bar) (bar.m/s) explosion
(en µm) (g/m )
Poussières (80%
- 56 % < 71 57 - 10 211 St 2
hêtre et 20 % pin)
Poussières de bois - 100 % < 250 65 60 7,7 83 St 1
Copeaux -
1,8 100 % < 63 - 30 8,9 144 St 1
poussières
Copeaux -
- 77 % < 500 110 - 8,6 132 St 1
poussières
Il n’y a pas de mesures spécifiques sur les pellets de bois résineux. Les valeurs issues de la littérature sur
des produits pouvant être similaires montrent une grande variabilité.
Les valeurs retenues sont les suivantes : Kst 211 bar.m/s et Pmax 10 bar.
La régularité de la production est garantie par le respect de la norme DIN Plus, le site étant certifié pour cette
norme.
Les caractéristiques des granulés conformes à la norme DIN Plus sont reprises dans le tableau suivant :
Il s’agit des matériaux servant à l’emballage et au conditionnement des pellets en sacs. Ce sont de bons
combustibles.
A titre indicatif, le pouvoir calorifique, les volumes et la localisation de ces matériaux sont repris dans le
tableau suivant.
Le gaz naturel est utilisé pour le séchage des sciures au niveau du tambour sécheur.
3
Le gaz naturel a un pouvoir calorifique inférieur (PCI) d’environ 10 kWh/Nm . Les caractéristiques du
méthane (principal constituant du gaz naturel) sont reprises dans le tableau suivant.
Explosivité Toxicité
Produit Données Physiques Réactivité
Inflammabilité Ecotoxicité
Méthane Aspect : gaz incolore, inodore Inflammabilité : Stabilité : Stable Informations
extrêmement dans les conditions toxicologiques
Description du produit : Poids moléculaire : 16 g/mol inflammable normales Ce produit n’a pas
Gaz comprimé d’effet toxicologique
Densité : gaz 0,6 (air = 1) L’exposition Réactivité : Peut connu.
Composant dangereux liquide 0,42 (eau = 1) prolongée au feu former un mélange
CH4 peut entraîner la explosif avec l’air. Informations
pH : rupture et l’explosion Peut réagir écologiques
Classification CEE des récipients. violemment avec les Pas d’effet
Extrêmement inflammable Point de fusion : -182 °C oxydants. écologique connu
Le monoxyde de causé par ce produit.
Symbole de danger Point d’ébullition : -161 °C carbone peut se
F+ former par
Point d’éclair : N.A. combustion
Phrases de risques incomplète.
R12 – Extrêmement Température
inflammable d’autoinflammation : 595 °C Tous les agents
d’extinction connus
Conseil de prudence Température critique : -82°C peuvent être utilisés.
S9 – Conserver le récipient
dans un endroit Solubilité : 26 mg/l (eau)
convenablement ventilé
S16 – Conserver à l’écart de Domaine d’inflammabilité : 5 -
toute flamme ou source 15
d’étincelle – Ne pas fumer
S33 – Eviter l’accumulation
de charges électrostatiques
3.4. GNR
Ce produit n’est pas actuellement présent sur le site mais une cuve de stockage est éventuellement
envisagée avec la reconstruction du hangar 3 qui été démoli.
Le gazole non routier est un liquide inflammable de deuxième catégorie (point éclair supérieur à 55 °C ). Ce
produit est nocif en cas d’ingestion.
Répandu dans l'environnement, ce type de produit a un pouvoir polluant important : il limite les échanges air-
eau, est nuisible pour les êtres vivants.
Les caractéristiques du GNR (analogue au fioul) sont reprises dans le tableau suivant.
Explosivité Toxicité
Produit Données Physiques Réactivité
Inflammabilité Ecotoxicité
Fioul domestique Aspect : liquide limpide à Inflammabilité : Stabilité : Produit Informations
Description produit : 20 °C, de couleur rouge, à inflammable stable aux toxicologiques
l’odeur caractéristique températures de Toxicité aiguë
Composant dangereux
stockage, de
gazole Moyens d’extinction Ingestion : Nocif en cas
manipulation et
Poids moléculaire : appropriés : mousse, d’ingestion accidentelle, le
d’emploi.
CO2, poudre et produit peut être aspiré
Classification CEE éventuellement eau Eviter la chaleur, les dans les poumons en
Densité : 830 à 880kg/m3 étincelles, les points
Nocif – Dangereux pour pulvérisée additionnée raison de sa faible
l’environnement si possible de produit d’ignition, les flammes viscosité et donner
pH : mouillant. et l’électricité statique. naissance à une
pneumopathie d’inhalation
Symbole de danger
Porter un appareil Réactivité : se développant dans les
Xn - N Point de fusion :
respiratoire autonome Incompatible avec les heures qui suivent
et des vêtements de agents oxydants forts. (surveillance médicale
Phrases de risques Point d’ébullition : indispensable pendant
protection appropriés
R10 - Inflammable en cas d’incendie 48h)
Produits de
R40 - Effet cancérogène Point d’éclair : > 55 °C Toxicité chronique :
décomposition : La
suspecté : preuves combustion Inhalation : Les vapeurs et
insuffisantes incomplète et la les aérosols peuvent être
Température
R65 - Nocif : peut thermolyse produisent irritants pour les voies
provoquer une atteinte d’autoinflammation : >
250 °C des gaz plus ou moins respiratoires et les
des poumons en cas toxiques tels que CO, muqueuses.
d'ingestion CO2, hydrocarbures Contact avec la peau : Le
R66 - L'exposition Température critique : - variés, aldéhydes et contact fréquent ou
répétée peut provoquer 82°C des suies. prolongé avec la peau
dessèchement ou détruit l’enduit cutané
gerçures de la peau lipoacide et peut provoquer
R51/53 – Toxique pour Solubilité : 26 mg/l (eau)
des dermatoses avec
les organismes risque d’allergie
aquatiques, peut Domaine secondaire.
entraîner des effets d’inflammabilité : Cancérogenèse :Effet
néfastes à long terme LII : 0,5 % cancérogène suspecté,
pour l’environnement
LSI : 5 % preuves insuffisantes.
aquatique
Conseil de prudence
S2- Conserver hors de la Informations écologiques
portée des enfants Toxique pour les
S29 – Ne pas jeter les organismes aquatiques,
résidus à l’égout peut entraîner des effets
S36/37 – Porter un néfastes à long terme pour
vêtement de protection et l’environnement aquatique.
des gants appropriés
S61- Eviter le rejet dans
l’environnement.
Consulter les instructions
spéciales/ la fiche de
données de sécurité.
S62 – En cas d’ingestion,
ne pas faire vomir :
consulter immédiatement
un médecin et lui montrer
l’emballage ou l’étiquette
4. POTENTIELS DE DANGERS
4.1. METHODOLOGIE
Les potentiels de dangers correspondent aux accidents majeurs susceptibles de se produire sur un
équipement particulier, sans qu'aucun système de prévention ou de protection ne vienne influencer son
développement ou limiter ses conséquences.
quantité de produit
dangerosité du produit
5. ACCIDENTOLOGIE
Circonstances de l’accident
Un incendie s’est déclaré dans un des bâtiments le mercredi 15 avril 2015.
Dans l’après-midi du 15 avril 2015, le personnel a été alerté par un départ de feu (plutôt combustion) par
terre, le long du bâtiment abritant les installations de déshydratation/granulation/stockage qui est contigu au
chemin de Combe.
Avec le vent, les points de combustion auraient créés d’autres points de combustion à l’extérieur du site,
mais aussi à l’intérieur, côté portail, à l’endroit où un balai était en place.
Le salarié a alors déplacé le balai dans un bâtiment de stockage objet de l’incendie et éteint les points de
combustion.
Après avoir éteint ces points de combustion, le salarié a voulu reprendre le balai. Il s’est alors aperçu que
celle-ci était en feu.
Les services de secours sont arrivés vers 17 h 40 et l’intervention a duré environ 1 h. 3 lances ont été
2
établies pour éteindre 400 m de granules de bois. Afin de faciliter leur intervention, les services de secours
et les salariés ont cassé une partie du mur de moellon au fond du bâtiment pour évacuer les stocks au sol en
dehors du bâtiment.
Améliorations prévues
Les mesures d’amélioration suivantes en lien avec cet accident ont été prévues :
Mise en place d’une nouvelle cuve de GNR à l’écart des produits combustibles
Acquisition d’obturateurs souples pouvant être mis en place sur les avaloirs
Acquisition du bâtiment voisin appartenant à un tiers
La recherche a été réalisée sur la période 1980 – 2015 sur les termes suivants :
2 accidents ont été recensés qui sont transposables à l’activité de VERT DESHY.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°44452 - 12/10/2013 - FRANCE - 83 - FLASSANS-
SUR-ISSOLE
C16.10 - Sciage et rabotage du bois
Un feu se déclare vers 5 h dans une entreprise de 600 m²
produisant des granulés et des pellets de bois. Les
pompiers empêchent la propagation à un dépôt de Cas transposable au
Inconnue Usine détruite
carrelage et un atelier de mécanique voisins. Le feu est site
éteint vers 7h40. Des mesures ont été prises pour
empêcher les eaux d'extinction de rejoindre la rivière
proche. La gendarmerie enquête. Les stockages ont été
détruits, tout comme les machines (séchoir, broyeur,
presse...) et la structure même du bâtiment.
N°31048 - 29/09/2005 - FRANCE - 73 - TOURNON
G46.73 - Commerce de gros de bois, de matériaux de
construction et d'appareils sanitaires
Un feu se déclare vers 21 h sur une ligne de fabrication
de granulés de bois. Averti par le système de détection
automatique de l'unité, le chef de production constate sur
place l'apparition de fumées. Il prévient le cadre de
permanence qui alerte le directeur de l'usine et les
secours. L'équipe de production met en action les lances
incendie et les extincteurs du site et circonscrit l'incendie.
A leur arrivée vers 21h30, les pompiers évacuent les
éléments encore incandescents pour en parfaire Intrusion d’une pièce
Incendie de l’unité de
l'extinction. L'exploitant met en place une surveillance métallique dans la Lignes de production
production. Les stocks
pendant la nuit. L'unité reprendra la production le presse, malgré la équipées d’aimants.
ne sont pas atteints.
lendemain vers 16 h. Un ouvrier asphyxié par les fumées présence d’aimants.
est hospitalisé durant quelques heures pour examens.
Les stocks de bois et de fournitures ne sont pas atteints,
les sciures et les granulés consumés dans l'incendie sont
récupérés pour alimenter la chaudière à bois. L'accident
aurait pour origine l'intrusion d'une pièce métallique dans
la presse, bien que des aimants soient présents le long
de la chaîne de fabrication. Un mois après l'incendie,
l'exploitant équipe l'unité d'aimants 5 fois plus puissants.
Il améliore par ailleurs les moyens incendie, les
procédures d'intervention et les dispositifs d'évacuation
des fumées.
La recherche a été réalisée sur la période 1982 – 2015 sur le terme suivant : « refroidisseur »
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°46113 - 09/01/2015 - FRANCE - 08 - SAULCES-
CHAMPENOISES
C10.91 - Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Un feu se déclare vers 17 h dans une usine d'aliments
pour animaux. Le refroidisseur concerné, de 20 m de
haut sur 2 étages, a une capacité de 12 t et contient 5 t
de pulpe de betterave. Les pompiers refroidissent
l'équipement, dont la température est de 400 °C, à l'aide Détection incendie
de 2 lances à eau. A 18h40, la température est Incendie du avec extinction
Non signalée
redescendue à 18 °C. refroidisseur automatique prévue
Une reconnaissance à l'aide d'une caméra thermique dans le refroidisseur
confirme l'absence de points chauds. Un ouvrier est
blessé à la main. Le responsable d'exploitation et son
équipe restent la nuit pour vider et nettoyer l'installation.
Les eaux d'extinction sont récupérées dans un bassin de
rétention de 15 000 m³. L'activité saisonnière de l'usine
se terminant le jour même, aucun chômage technique
n'est prévu.
N°45811 - 05/10/2014 - FRANCE - 45 - SAINT-DENIS-
DE-L'HOTEL
C10.91 - Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Un feu se déclare vers 22h45 dans un refroidisseur de
Détection incendie
grains d'une usine d'aliments pour animaux à la suite
Echauffement de la Incendie du avec extinction
d'un échauffement anormal au niveau de la filière de
filière de la presse refroidisseur automatique prévue
presse. Les pompiers éteignent le sinistre. Les lignes de
dans le refroidisseur
production redémarrent progressivement le lendemain
après-midi. Les grains souillés par les eaux d'extinction
sont traités par
méthanisation.
N°45568 - 06/08/2014 - FRANCE - 79 - PAMPROUX
C10.91 - Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Un feu se déclare vers 23h30 dans une usine d'aliments
pour animaux au niveau d'une presse pour granuler.
Après
échauffement de la presse, le produit en cours de
fabrication s'embrase. Un défaut apparait sur l'écran de
contrôle.
La visibilité est réduite à cause des fumées. Les
opérateurs arrêtent la presse. Ils appellent les pompiers Détection incendie
et Echauffement de la Incendie du avec extinction
vidangent le refroidisseur de la presse (constitué d'un presse refroidisseur automatique prévue
caisson, un ventilateur et des manches filtrantes) où s'est dans le refroidisseur
accumulé un partie du produit échauffé. Les pompiers
éteignent le feu avec 2 lances, contrôlent à l'aide d'une
caméra thermique la présence éventuelle de points
chauds. L'intervention s'achève à 6h30.
L'échauffement de la presse proviendrait d'un
fonctionnement à vide trop long de celle-ci avant le
lancement d'une
fabrication. L'opérateur en charge de son contrôle était
occupé à une autre tâche.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°45087 - 10/03/2014 - FRANCE - 19 - EGLETONS
C16.10 - Sciage et rabotage du bois
Suite à une détonation, un incendie est détecté vers 19 h
dans un refroidisseur de granulés de bois d'une scierie.
Les flammes se propagent ensuite au circuit d'aspiration
et au cyclone. Le personnel puis les pompiers
interviennent. Le feu est rapidement éteint. Les eaux
d'extinction (moins de 30 m³) sont recueillies dans le
bassin de 5 700 m³ de la zone industrielle. Cependant, la
vanne de sectionnement du bassin n'a pas été actionnée
par l'exploitant. En raison du faible volume d'eau par
rapport à la capacité du bassin, il est probable que les
eaux d'extinction aient subi une décantation avant leur
rejet dans le milieu naturel. Détection incendie
Des particules de bois chauffées par friction dans les avec extinction
presses constituent probablement le point chaud à automatique prévue
Incendie du
l'origine de l'incendie. L'apport important d'air, conjugué à dans le refroidisseur
Détonation refroidisseur et
la mise en suspension de poussières, a ensuite provoqué
propagation (aspiration)
l'explosion et l'incendie. Mise en place d’une
Le refroidisseur accidenté, à la différence des autres rétention eaux
présents sur le site, ne dispose pas d'un système de incendie prévue
détection et d'extinction. L'exploitant décide d'installer un
tel dispositif. Des évents anti-déflagration sont également
posés sur le cyclone en sortie de ligne. Le plan
d'amélioration des moyens d'intervention en cas
d'incendie (achat de matériel, installation de poteaux
incendie), débuté fin 2013, est poursuivi. 20 à 30
équipiers de seconde intervention sont formés à
l'utilisation du nouveau matériel. Une procédure
prévoyant la fermeture de la vanne de rejet du bassin de
confinement est également rédigée.
En outre, l'exploitant met à jour les plans du site et met
en œuvre une surveillance semestrielle de la qualité des
eaux souterraines.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°36219 - 26/05/2009 - FRANCE - 79 - LOUZY
C10.91 - Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Dans une usine d'aliments pour animaux, un feu se
déclare à 12h50 au niveau du refroidisseur d’une ligne de
granulation au rez-de-chaussée de l’établissement. Des
chauffeurs qui chargeaient leurs camions au 1er étage,
détectent de la fumée à la sortie de la cheminée
d’évacuation d’air et alertent à 13 h l’opérateur d’usine
qui est occupé au débourrage d’une presse à granuler.
Celui-ci constate que le local où se trouvent les
refroidisseurs est complètement enfumé. A 13h15, la
fumée s’est propagée dans les locaux techniques
activant la détection incendie et déclenchant le système
d’extinction à l’argon. Les pompiers arrivent à 13h20,
mettent en place un périmètre de sécurité, coupent
l’électricité dans la cellule électrique (départ usine) mais
estiment qu’il n’est pas nécessaire de couper
l’alimentation en gaz. Ils éteignent l’incendie à l’aide
d’une lance, font une reconnaissance et détectent 3
points chauds dans le refroidisseur à l’aide d’une caméra
infrarouge. Ils évacuent le produit et l’arrosent. Ils
démontent les manches de filtration pour écarter tout
risque de reprise du feu et ventilent le bâtiment.
L’intervention s’achève à 15h30. Un élu se rend sur
place. Un employé est examiné par un infirmier et reste
sur place. Suite à cet incendie la production est
totalement interrompue, sans chômage technique,
Détection incendie
pendant 36 h ; elle reprend sur 2 des 3 lignes puis Particule Incendie du
avec extinction
complètement le 10/06/09. incandescente dans le refroidisseur et
automatique prévue
Une particule incandescente a été introduite dans le refroidisseur propagation (aspiration)
dans le refroidisseur
refroidisseur, dont la trappe était ouverte, alors qu’un
opérateur se chargeait du débourrage de la presse située
à proximité. L’important débit d’air du refroidisseur,
15000m³/h, a favorisé le départ du feu.
Suite à cet événement, l’exploitant :
-débriefe avec les employés, améliore les procédures et
les diffuse (distribution et affichage) plus largement
qu’auparavant,
-met en place une sonde de température dans le conduit
d’évacuation d’air avec mise en place d’un seuil d’alerte
couplé à un arrêt immédiat du refroidisseur,
-met en place une sécurité sur la trappe de liaison
presse-refroidisseur pour que le conduit du refroidisseur
soit fermé lors du débourrage de la presse,
-débriefe avec les pompiers pour analyser les aspects
positifs et les points à améliorer pour faciliter
l’intervention,
-partage le retour d’expérience de cet événement avec
les autres entreprises du groupe,
-mémorise les numéros d'urgence dans le téléphone de
service pour améliorer le déclenchement de l’alerte,
-rédige une procédure pour prévenir les services
administratifs,
-examine la protection des chemins de câbles à proximité
des sources potentielles d’incendie,
-prévoit un exercice grandeur nature d’un départ de feu
sur le silo.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°34305 - 27/02/2008 - FRANCE - 76 - LILLEBONNE
C20.14 - Fabrication d'autres produits chimiques
organiques de base
Dans une usine fabriquant du biocarburant par
valorisation de sous-produits de process en alimentation
animale, un incendie se déclare à 23h20 sur un
refroidisseur de granulés en aval d'une presse. Les
opérateurs déclenchent l'arrêt d'urgence de l'unité et la
mise en sécurité du reste de l'usine. La fumée, accrue
par la combustion de la peinture du refroidisseur, rend
l'accès difficile ; le chef de quart et un opérateur
s'équipent d'ARI et noient le refroidisseur avec des
lances à incendie. Les pompiers arrivent à 23 h 50 alors
que le feu est éteint car ils ont dû vérifier le n° de
téléphone qui était masqué. Un des ouvriers est
légèrement blessé, les câbles entre les refroidisseurs et
de nombreux éléments d'instrumentation sont détruits.
Les 4 t de drèches de blé présentes dans le refroidisseur
sinistré sont colmatées et les installations ne pourront
être remises en service qu'après de longues opérations
de vidange et de nettoyage. Aucun autre équipement n'a
été endommagé.
Dans les heures précédant le sinistre, la presse qui
alimentait le refroidisseur a subi 3 bourrages provoquant
une élévation de la température à 100 °C, contre 90 °C
normalement. La vanne de bypass de la presse qui
envoie les farines dans le refroidisseur pendant les
opérations de débourrage, mise en service, se serait
Détection incendie
bloquée. Le capteur situé en sortie de l'extracteur d'air du Incendie du
Bloquage vanne avec extinction
sécheur n'est pas alerté. Par ailleurs, l'accès à la vanne refroidisseur, 1 ouvrier
bypass automatique prévue
d'injection de vapeur pour le refroidisseur n'était pas légèrement blessé
dans le refroidisseur
accessible car trop près du feu. L'exploitant propose 3
hypothèses pour expliquer l'incendie : envoi de farine sur
des granulés très chauds provoquant l'autoinflammation
de la farine, envoi de braises dans le refoidisseur
pendant une opération de débourrage de la presse ou
envoi de granulés très chauds et autoinflammation.
Les installations, excepté le refroidisseur sinistré qui sera
inopérant plusieurs mois, sont remises en service après
remplacement du chemin de câbles, suppression de la
possibilité d'ouvrir la porte de la presse si la trappe
d'alimentation du refroidisseur n'est pas fermée,
platinage du bypass de la presse, arrêt d'alimentation de
la presse si la température d'alimentation dépasse 100
°C (signe de bourrage). L'exploitant réalise une an alyse
des risques par la méthode HAZOP qui indique que la
seule source éventuelle de braises se trouve au niveau
de la presse à granulés. Il planifie des mesures de
prévention et de protection organisationnelles et
techniques : plus de contrôles et de surveillance,
graissage de la presse, alarmes, étude pour supprimer le
bypass alimentation farine, mesure de température dans
le refroidisseur, commande d'injection de vapeur à
distance, étouffement automatique à la vapeur...
L'Inspection des Installations Classées constate par
ailleurs que les ateliers sont très empoussiérés et que les
eaux de lavage des installations s'écoulent difficilement
vers le réseau des eaux usées ; l'exploitant fait compléter
la zone d'enrobé en conséquence.
L’accidentologie sur les refroidisseurs comporte de nombreux cas dont beaucoup n’ont pas été repris, les
accident les mieux documentés ayant été pris en compte.
Le projet de détection extinction automatique sur différentes installations dont le refroidisseur représente une
amélioration importante
La recherche a été réalisée sur la période 1980 – 2015 sur les termes suivants : « sciures »
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°43888 - 10/06/2013 - FRANCE - 09 - VARILHES
C16.10 - Sciage et rabotage du bois Sciures en extérieur,
Dans une scierie soumise à déclaration, un feu se personnel présent en
Inconnue Incendie de stockage
déclare vers 14 h dans un local de 50 m² abritant 500 m³ permanence (travail
de copeaux et sciures. Les pompiers éteignent l'incendie posté)
avec 3 lances.
N°42663 - 27/08/2012 - FRANCE - 35 - ARGENTRE-DU-
PLESSIS
C16.23 - Fabrication de charpentes et d'autres
menuiseries
Un feu se déclare à 16 h au niveau d'une vis sans fin
entre 2 silos de sciures (630 m³ et 200 m³) dans une
menuiserie soumise à autorisation. Les silos sont
refroidis avec 2 RIA manœuvrés par les employés et 2
lances à eau des pompiers. La production de l'usine est Cas transposable au
arrêtée. Après avoir réalisé des mesures à l'aide d'une site.
caméra thermique, les secours décident de vidanger les
silos. A 17h30, l'usine est évacuée (15 personnes) ainsi Vis sans fin pour
que des maisons proches. La vidange se poursuit le Départ de feu au alimenter le tambour
lendemain. Un barrage de paille est installé pour filtrer les niveau d’une vis sans sécheur.
eaux de ruissellement. A 1 h, il n'y avait plus de points fin transportant des
chauds dans le petit silo. Les équipes de secours restent Pas de conséquence
sciures. Moyens en eau
sur le site jusqu'au lendemain, moment où les points importante.
présents sur le site
chauds sont inexistants dans le grand silo. La vidange de Départ de feu sciures
Départ de feu lié à une
la grande capacité a duré plus d'une semaine. Les usure prématurée des Détection incendie
copeaux vidangés sont considérés comme des déchets paliers.
et sont mis en bennes puis pris en charge par une Maintenance
société spécialisée. Le système d'alimentation des silos entretien des
avec vis sans fin est réparé le 29/08. Un nettoyage équipements et des
complet du dispositif et un changement des paliers sont paliers
réalisés. Après démontage, il apparaît que 4 paliers
s'étaient usés prématurément. Cette usure est à l'origine
d'un frottement métal/métal puis d'un échauffement qui a
initié le feu. L'usure aurait été provoquée par un mauvais
alignement des pièces lors d'une opération de
maintenance. Après enquête, le technicien de la société
sous-traitante reconnaît qu'il n'a pas eu le temps de
vérifier l'alignement en fin de montage car la nacelle
n'était plus disponible.
N°42197 - 24/05/2012 - FRANCE - 43 - CRAPONNE-
SUR-ARZON
C16.10 - Sciage et rabotage du bois
Un incendie se déclare vers 15h30 dans le caisson
métallique abritant les filtres à manches du système
d'aspiration des poussières d'une usine de broyage et de
tamisage de sciures. Les RIA de l'usine sont mis en
œuvre pour refroidir l'enceinte métallique. Les pompiers,
à l'aide d'une colonne sèche débouchant au sein des Cas transposable au
filtres à manches, éteignent le foyer. L'absence de site.
Pas de conséquence
disques métalliques à la base de 5 manches fait penser Départ de feu au
importante.
que le frottement de ces manches en textile a pu fournir niveau filtres à Vert Deshy dispose
Un filtre à manche
de l'électricité statique à l'origine de l'inflammation, sans manches de filtres à manches
endommagé.
explosion, des manches et des poussières de bois. pour la poussière de
L'exploitant prévoit de relier la colonne sèche à un RIA bois.
afin d'améliorer la sécurité des installations. La remise en
service du filtre à manches endommagé est prévue en
septembre 2012. En attendant 3 tamiseurs sur 5 sont à
l'arrêt pour des raisons de sécurité. Un autre filtre à
manches situé dans l'atelier de tamisage assure
l'aspiration des 2 autres tamiseurs et 5 autres broyeurs. Il
est envisagé de le déplacer à l'extérieur de l'atelier pour
limiter les risques d'incendie ou d'explosion.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°42187 - 20/05/2012 - FRANCE - 10 - SAINT-JULIEN-
Pas de chaudière
LES-VILLAS
bois alimentée par
C16.10 - Sciage et rabotage du bois
les sciures.
Un feu se déclare à 2h30 dans la chaufferie d'une usine Départ de feu au
de parquet en bois soumise à autorisation. Les flammes niveau de la vis Usine endommagée,
Vis sans fin sur le
concernent le convoyeur alimentant en sciures la d’alimentation de la chômage technique.
site.
chaudière. Les pompiers éteignent le sinistre et vidangent chaudière bois.
les vis d'alimentation ; 35 employés sont en chômage
Maintenance
technique pour 10 à 15 jours. L'incendie endommage un
entretien
local téléphonique proche.
N°39788 - 10/02/2011 - FRANCE - 74 - SAINT-PIERRE-
EN-FAUCIGNY
C16.10 - Sciage et rabotage du bois
Un feu se déclare vers 12 h dans un atelier de rabotage
de bois d'une menuiserie soumise à autorisation. Le
Départ de feu au
système de ventilation assurant l'aspiration des sciures et Pas de rabotage ou
niveau du système de
des copeaux de bois s'est enflammé, puis l'incendie s'est Incendie de l’atelier. d’opérations
filtration des poussières
propagé au bardage, aux chemins de câbles électriques analogues.
bois.
et à la toiture de l'atelier. Le silo de sciure à proximité
n'est pas impacté. Le feu a été circonscrit vers 14h30.
Selon les premières hypothèses, la cause du sinistre
serait due à un problème mécanique (blocage) ou
électrique au niveau de la ventilation.
N°34751 - 19/06/2008 - FRANCE - 28 - LA FERTE-
VIDAME
C16.29 - Fabrication d'objets divers en bois ; fabrication
d'objets en liège, vannerie et sparterie
Dans une usine de fabrication d'articles en bois, un feu
se déclare le 18 juin vers 14h15 au niveau d'un
composant d'un système d'aspiration. Des éléments
incandescents sont trouvés et enlevés. Le réseau est
vérifié. Le 19 juin vers 6h, le système d'aspiration est mis
en route pour lancer la production. Des fumées se
dégagent alors du cyclofiltre. Le système d'aspiration est
arrêté pour inspection. Lors de ce contrôle, on découvre
que des braises se sont accumulé en partie basse sous
les manches au centre du cyclofiltre. Le personnel
présent sur le site arrête le système d'aspiration. Les
pompiers et l'Inspection des Installions Classées sont
prévenus. A leur arrivée, les pompiers pénètrent dans le
cyclofiltre équipée d'ARI afin de retirer toutes les sciures
incandescentes et les manches du cyclofiltre percées par
ces dernières. Les pompiers inspectent le haut du silo de
stockage et détectent des points chauds. Ils démontent Pas d’usinage de
un évent ATEX et pénètrent dans le silo par un trou pièces
d'homme. Ils analysent ainsi la surface du stockage à Incendie au niveau d’un Incendie
l'aide d'une caméra thermique. Cette analyse confirme la cyclofiltre. Filtre à manches
présence de braises en surface. Les pompiers arrosent la avec évent
surface avec de l'eau et des émulseurs afin de créer un d’explosion
tapis de mousse pour éteindre les braises et éviter la
mise en suspension des poussières. Une fois le tapis de
mousse formé, les pompiers demandent la vidange
complète du silo. Une première benne de poussières est
évacuée par la partie basse du silo. L'intervention prenant
trop de temps, les pompiers demandent l'arrêt de la
vidange et démontent la plupart des évents anti-explosion
afin de permettre la circulation d'air frais. Ils interviennent
également en partie haute du silo afin d'enlever les
sciures brûlées sur 10 cm d'épaisseur et une surface de
5 m². Après un nouveau contrôle par caméra thermique
du haut du silo, aucun autre point chaud n'est détecté.
Les services d'incendies repartent vers 18h et
demandent au personnel de l'usine de continuer la
vidange. Cette opération se termine le 21 juin vers midi.
Selon l'exploitant, il semble que le départ d'incendie soit
survenu au cours de l'usinage d'une pièce. Les copeaux
incandescents ont été en partie enlevés par le dispositif
de "piège" du système d'aspiration et sont ainsi parvenus
au cyclofiltre et au silo.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°32612 - 03/01/2007 - FRANCE - 21 - BEAUNE
C16.23 - Fabrication de charpentes et d'autres
menuiseries
Départ de feu au
Un feu se déclare vers 3 h dans le système d'aspiration Possibilité d’ennoyer
niveau du système de
des sciures d'une menuiserie. Le personnel maîtrise le Incendie le filtre, évent
filtration des poussières
sinistre avant l'arrivée des secours publics. La gaine est d’explosion
bois.
partiellement démontée pour parfaire l'extinction.
L'intervention des secours s'achève vers 4h30 après une
ultime reconnaissance dans les locaux.
N°31429 - 09/02/2006 - FRANCE - 42 - CHARLIEU
C16.23 - Fabrication de charpentes et d'autres
menuiseries Départ de feu au
Possibilité d’ennoyer
Un feu se déclare sur les filtres du système d'aspiration niveau du système de
Incendie le filtre, évent
des sciures d'un atelier de menuiserie. Les employés filtration des poussières
d’explosion
activent l'arrosage automatique du dispositif. Les bois.
pompiers démontent les filtres pour s'assurer de
l'absence de foyer résiduel.
N°29998 - 09/06/2005 - FRANCE - 23 - FELLETIN Rotation rapide du
C16.10 - Sciage et rabotage du bois stock de sciures,
Départ de feu au
Un feu se déclare vers 22h30 dans un stock de copeaux présence de
niveau d’un stock de Incendie
et de sciures de bois. Les flammes se propagent sur 10 personnel
copeaux et de sciures
000 m² et menacent des broussailles avant que les
pompiers ne maîtrisent le sinistre. Sciures humides
N°28951 - 13/01/2005 - FRANCE - 42 - SAINT-BONNET-
LE-CHATEAU
F43.32 - Travaux de menuiserie
Dans une menuiserie de 2 000 m² soumise à déclaration
fabriquant des escaliers en bois, un employé constate à 7
h la présence de particules de bois incandescentes au
niveau des filtres à manches lors du démarrage du
système de dépoussiérage. Ce dispositif d'aspiration des
déchets d'usinage est aussitôt mis à l'arrêt. Les ouvriers
éteignent le départ de feu à l'aide d'extincteurs et de
lances et alertent les secours. A leur arrivée à 7h40, un
2ème incendie s'est déclaré dans le silo stockant les
sciures et copeaux de bois aspirés par l'installation de
dépoussiérage. Le réservoir de 12 m de haut est rempli
au quart de sa capacité de 80 m³ et contient donc un
important volume de poussières. Face aux risques
d'explosion, les gendarmes mettent en place un Départ de feu au
périmètre de sécurité et font évacuer les 14 employés de niveau du système de Pas de sciage ni
Incendie
l'usine et ceux d'une entreprise voisine. Les pompiers filtration des poussières d’usinage du bois
noient le silo à partir d'un des regards du réservoir et le bois.
vidangent par le biais d'une trappe latérale sous
couverture de 2 lances ; les copeaux sont ensuite étalés
sur le sol et arrosés. Après avoir éteint les dernières
braises vers midi, les secours effectuent une ronde à 15
h. Quatorze salariés sont en chômage technique, le
temps de la remise en état des installations touchées par
les flammes ou souillées par les eaux d'extinction.
L'inspecteur des installations classées, sur place à 14 h,
demande à l'exploitant un rapport précis sur l'accident
accompagné des mesures prises pour éviter son
renouvellement. Selon l'Inspection, des particules portées
à incandescence lors du sciage auraient été aspirées et
auraient généré un feu couvant au niveau des filtres à
manches, notamment après l'arrêt du système en fin de
journée ; le redémarrage de l'installation aurait alors avivé
la combustion par passage de courants d'air.
N°24555 - 07/05/2003 - FRANCE - 27 - GAILLON
C16.29 - Fabrication d'objets divers en bois ; fabrication
d'objets en liège, vannerie et sparterie
Une déflagration se produit sur un cyclofiltre dans une
scierie / menuiserie. Des sciures, copeaux et manchons
de filtres incandescents sont projetés par les évents
d'explosion sur les toitures avoisinantes. L'incendie se
Déflagration au niveau Filtre avec évent
propage ainsi à 500 m² de la toiture d'un bâtiment de Incendie
d’un cyclofiltre. d’explosion
production et à 300 m² de celle d'un autre bâtiment de
maintenance. Après avoir évacué le personnel, 40
pompiers maîtrisent le sinistre à l'aide de 3 lances. Un
nouveau foyer détecté dans le silo 2 h plus tard est éteint
au moyen d'une lance. Une personne est brûlée
superficiellement aux épaules. Les employés ne seront
pas mis en chômage technique.
Cas de Vert
Accidents représentatifs Causes Conséquences
Deshy
N°22141 - 05/04/2002 - FRANCE - 67 - MARLENHEIM
C16.21 - Fabrication de placage et de panneaux de bois
Un feu se déclare sur l'ensemble d'aspiration des sciures
Départ de feu au Possibilité d’ennoyer
d'une fabrique de panneaux de bois. Les filtres en tissus
niveau du système de Incendie le filtre, évent
sont détruits et la sciure du silo de 250 m³ se consume.
filtration. d’explosion
Les pompiers noient le silo pour éteindre l'incendie.
L'exploitant demande l'intervention de camions bennes
pour vider le silo.
N°12670 - 18/04/1997 - FRANCE - 88 -
CONTREXEVILLE
C31.09 - Fabrication d'autres meubles Pas d’usinage du
Dans une menuiserie, un incendie se déclare dans le bois
Départ de feu au
système d'aspiration des copeaux et sciures au niveau
niveau du système de Incendie
du filtre à manche alimentant deux silos. Un Possibilité d’ennoyer
filtration.
échauffement d'une pièce de bois sur un tour avec le filtre, évent
libération d'escarbilles est à l'origine du feu. Le système d’explosion
d'aspiration et une partie de la toiture sont détruits. Le
reste du bâtiment est protégé par les murs coupe-feu.
Pas de silo de
N°6296 - 14/01/1995 - FRANCE - 40 - LINXE
stockage des sciures
C16.21 - Fabrication de placage et de panneaux de bois Départ de feu dans un
séchées
Un feu dans un trieur de copeaux et de sciures séchées trieur qui se propage au Explosion d’un silo.
en fonctionnement normal se propage à un cyclone de système de filtration.
Filtre avec évent
dépoussiérage et à un silo qui explosent.
d’explosion
La majorité des départs de feu ont lieu au niveau du système de filtration (10 accidents sur 14)
2 accidents sont liés à un départ de feu au niveau de vis sans fin d’alimentation des sciures
1 accident est lié à un départ de feu au niveau du stockage des sciures
Ces accidents sont globalement transposables à l’activité de Vert Deshy même si le site étudié ne comporte
pas de machines tournantes de menuiserie où l’abrasion du bois (ponçage, rabotage, perçage) peut être à
l’origine de sources d’inflammation.
Le filtre à manches du site est protégé contre le risque d’explosion car équipé d’un évent d’explosion.
Concernant les stockages extérieurs il n’y a pas de mesures d’amélioration spécifiques prises en compte car
ce stockage a une rotation rapide et il se situe en extérieur, les sciures étant humides avec personnel
présent à proximité 24 h / 24 (sur 3 postes). Des obturateurs souples pouvant être mis en place sur les
avaloirs ont été acquis.
Mesure d’amélioration : il est prévu de mettre en place une détection incendie avec extinction automatique
dans les équipements.
Cette accidentologie est issue d’une l’étude réalisée par le BARPI sur les incendies d’entrepôts couverts
stockant des matériaux combustibles.
Dans une première partie, l'accidentologie de ces entrepôts est présentée sur la base des informations
collectées habituellement par le BARPI, illustrée par quelques cas. Dans une deuxième partie, au-delà d'une
approche par les chiffres, l'analyse de ce type de sinistre permet de définir les éléments importants pour
limiter leur développement et définir des moyens de prévention adaptés.
Le terme "entrepôt" regroupe tous les stockages de matières diverses, en quantités importantes, implantés
dans un bâtiment. L'absence d'informations détaillées dans la plus part des cas ne permet pas de faire de
distinction entre, par exemple, des stockages organisés sur palettiers et des stockages de type
"accumulation" sur tout ou partie de la surface d'un bâtiment.
Les données statistiques ont été établies à partir d'un échantillon homogène significatif comportant les 10289
accidents survenus en France entre le 1er janvier 1992 et le 31 décembre 1999. Parmi cet échantillon, 774
événements ont été considérés comme entrant dans le champ de l'étude. La répartition statistique des
accidents entrant dans le champ de l'étude est systématiquement comparée avec celle portant sur le total
des accidents.
Pour chaque critère étudié la répartition entre les diverses rubriques de classification est donnée en
pourcentage du nombre total des accidents où le critère concerné est connu.
La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels le type d'événement est
connu. Un accident peut relever de plusieurs typologies.
Activités concernées
Près de 60 % des sinistres affectent des entrepôts exploités dans le cadre des activités de transport et du
commerce de gros, activités nettement moins représentées dans la totalité des accidents (respectivement
près de 10 et 4 fois moins).
Ces activités sont liées à des besoins de stockages importants dont la gestion relève le plus souvent d'une
culture commerciale et logistique. Aussi la prise en compte des risques, notamment celui de l'incendie, est
souvent très limitée.
Les entrepôts de l'industrie chimique sont moins représentés dans l'étude que dans la totalité des accidents.
Le risque incendie des produits stockés est sans doute moindre mais les conséquences d'une dispersion de
ces mêmes produits peut porter plus gravement atteinte à l'environnement. Par contre, le secteur du
caoutchouc et du plastique double sa représentativité en raison du caractère inflammable des matières
stockées.
La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels l'activité concernée est
connue (93 % des cas) et dont la proportion est supérieure à 1%.
Les actes de malveillances présentent une très forte proportion des causes connues (5 fois plus que dans la
référence) et laissent à penser qu'ils participent pour beaucoup aux causes d'origine inconnue.
Les défaillances humaines ont le même niveau de proportion que dans la totalité des accidents. Les travaux
générant des points chauds sont des sources classiques et fréquentes de début d'incendie.
Les défaillances matérielles (1/3 des causes connues au lieu de 1/2) sont moins représentées en raison du
peu d'équipements présents (notamment électriques) et donc pouvant être à l'origine d'une défaillance
générant un incendie.
La répartition est donnée en pourcentage du nombre d'accidents pour lesquels au moins une cause
principale de l'événement est connue (proportion supérieure à 1%). Un accident peut relever de plusieurs
causes.
Les matières classiques (bois et autres matières d'origine végétale, plastiques, peintures, détergents) sont
nettement plus représentées dans les incendies d'entrepôts. La banalisation de ces matières participe à
l'oubli du risque qu'ils représentent par leur caractère inflammable et du potentiel calorifique très important
que présente leur stockage en grande quantité. Au contraire, les matières reconnues plus dangereuses
(produits chimiques et pétroliers, phytosanitaires) semblent faire l'objet de plus de précautions dans leur
stockage si l'on considère leur implication moindre que dans la totalité des accidents (respectivement 3, 9 et
2 fois moins).
Si les pertes humaines sont faibles (5 fois moins en proportion de la totalité des accidents), la proportion de
blessés est identique, mais les sauveteurs sont les principales victimes (3 fois plus) alors que le public et les
employés sont 2 à 3 fois moins atteints.
Les conséquences pour l'entreprise (dommages internes, pertes de production, chômage) et certaines
conséquences à l'extérieure (dommages externes, évacuation) sont toujours plus fréquentes.
D'autres conséquences externes sont au moins aussi fréquentes (confinement, incapacité de travail,
coupure d'eau ou d'électricité).
Si l'impact sur l'environnement apparaît plus faible pour ce qui est des atteintes aux milieux (pollutions des
eaux et des sols) et aux animaux et végétaux, une pollution atmosphérique générée notamment par les
incendies d'entrepôts est par contre constatée 2 fois plus souvent.
Les abondants panaches de fumées dégagées sont bien évidemment plus gênants et remarquables pour les
services d'intervention et le voisinage. Dans de rares cas les fumées font l'objet d'une analyse.
Les pollutions par les eaux d'extinction sont souvent ignorées si leur impact direct sur le milieu n'est pas
constaté (présence d'un cours d'eau très proche, déversement dans un réseau d'assainissement) en
particulier pour les infiltrations dans le sol qui ne font souvent l'objet d'une prise en compte que si les produits
en cause sont considérés comme particulièrement polluants (produits chimiques ou pétroliers) ou si la
présence d'une nappe phréatique utilisée pour l'alimentation en eau potable est connue.
Dans des cas de plus en plus nombreux, une action des services d'intervention est toutefois engagée (mise
en place de dispositifs de retenu, obturation des réseaux d'assainissement) pour limiter la pollution par les
eaux d'extinction en cas d'absence de dispositions internes à l'établissement (rétention associés aux
stockages, bassin de confinement spécifiques).
Dans cette partie, sont présentés les différents éléments participant au développement d'un incendie
d'entrepôt. Des informations qui ressortent de l'analyse d'un grand nombre de ces incendies, il est possible
de faire apparaître les conditions qui favorisent ou au contraire limitent l'extension d'un sinistre. Les
nombreuses descriptions très détaillées de tels incendies relatés en particulier dans la revue FACE AU
RISQUE par René DOSNE illustrent parfaitement à la fois la simplicité du phénomène, ses constantes et la
multiplicité des facteurs.
problématique. Leur impact en terme de chômage technique et d'emploi est toutefois plus important
notamment lorsqu'un outil de production est totalement détruit.
Ainsi chaque année plusieurs dizaines d'incendies détruisent des entrepôts qui, outre des dommages
matériels et pertes d'exploitation pouvant se chiffrer en centaines de millions de francs, génèrent des
pollutions des eaux et de l'air et mettent en jeu la sécurité des personnes : employés de l'établissement,
services de secours, parfois riverains plus ou moins proches. Les enseignements tirés de l'étude de ces
incendies montre que plusieurs paramètres interviennent et leur maîtrise permet de réduire notablement le
développement d'incendies de grande ampleur :
une forte proportion de sinistres survient la nuit ou le week-end et l'alerte est souvent donnée par
des passants ou des voisins. Ceci met clairement en relief l'importance de l'équipement en
dispositifs de détection d'incendie avec alarme, couplés éventuellement à un dispositif d'extinction
automatique, pour une détection précoce et permanente des départs de feu. Ils pourraient être
utilement associés aux systèmes de détection d'intrusions existants ou à mettre en place ; en effet,
entre autres actes de malveillance, effractions et vols sont suivis d'incendies volontaires pour les
masquer.
les pompiers sont fréquemment confrontés à des difficultés d'accès dues aux moyens de protection
physique contre les intrusions et sont contraints parfois d'utiliser des matériels de désincarcération ;
la présence sur site de personnel de gardiennage doit permettre de faciliter l'accès des pompiers à
l'intérieur des bâtiments. Le stockage de marchandises à l'extérieur des bâtiments et le
stationnement de camions bloquant les portes des quais de chargement pendant les périodes
d'inactivité (sécurité anti-intrusion !!!) entravent l'intervention des secours et permettent l'extension
des sinistres de l'intérieur vers l'extérieur et aussi l'inverse.
les moyens des services de secours ne permettant pas d'éteindre des incendies de plusieurs milliers
de m² de bâtiment en flammes ; le recoupement des entrepôts par des cellules d'une superficie
raisonnable et séparées par des parois coupe-feu permet de limiter l'extension des sinistres. La
bonne réalisation de ces parois et notamment des portes coupe feu est l'élément principal de
prévention. Les bâtiments abritant plusieurs sociétés doivent avoir un recoupement particulièrement
efficace pour se protéger les unes des autres. Il en est de même pour un bâtiment où des zones
d'activité (fabrication, emballage, etc.) présentant un risque plus élevé d'apparition d'un incendie
(équipements et matériels divers) sont à séparer efficacement des zones de stockages.
l'accumulation des gaz chauds sous toitures favorise la propagation du feu, aussi un large
dimensionnement des exutoires évacuant les fumées est-il essentiel. La présence d'éléments
combustibles dans la constitution de la toiture est ainsi à proscrire.
l'imbrication des entrepôts dans le tissu urbain et la proximité de voies de circulation accroissent
les difficultés d'intervention des services de secours ; elles impliquent des évacuations de personnes
et des interruptions de circulation. Aussi l'existence et le maintien de distances d'éloignement
suffisantes sont nécessaires pour prévenir le rapprochement de l'urbanisation. Pour les installations
existantes un renforcement des protections actives (extinction automatique interne, rideau d'eau
externe) peut améliorer la sécurité du voisinage.
lors de l'exploitation d'un entrepôt, il ne faut pas oublier la présence, dans une masse de matières
simplement combustibles, de quelques produits en quantité relativement restreinte mais dont la
dangerosité ou la spécificité va, selon le cas (liquides inflammables, aérosols, produits chimiques
courant tels que détergents, phytosanitaires, ý), favoriser le développement du feu, compliquer
l'intervention des secours ou entraîner des conséquences particulières à l'extérieur : polluants dans
les fumées conduisant à l'évacuation ou au confinement du voisinage ou pollutions marquées des
eaux d'extinction nécessitant un traitement. Aussi vaut-il mieux isoler ce type de matières dans des
cellules de dimension restreinte et adaptées (rétention, extinction mousse, etc.).
Avec la même approche, un simple stockage de palettes vides en quantité importante dans un
entrepôt où à l'extérieur doit être considéré comme particulièrement sensible au risque d'incendie.
Les engins de manutention électriques ou alimentés au gaz sont souvent mis en cause : défaillance des
postes de charges d'accumulateur, explosions des réservoirs, encombrement des accès. L'isolement des
zones de charge et des réserves de gaz est donc nécessaire ainsi que le remisage des chariots lors des
arrêts de manutentions.
La disponibilité effective des ressources en eaux doit être vérifiée. La seule existence de poteaux sur le site
ou aux alentours ne suffit pas à se garantir d'un débit et d'une réserve adéquats lors d'interventions souvent
de longue durée. Une étude préalable et/ou des contrôles simples du réseau disponible permettent de se
garantir des mauvaises surprises.
Souvent la gestion de l'après incendie peut entraîner des difficultés et des surcoûts importants, au-delà des
pertes économiques directes, pour l'élimination des déchets solides ou liquides et l'éventuelle
décontamination des sols et des eaux souterraines. Les dispositifs de rétention des eaux d'extinction
(bassin, obturation des égouts, etc.), adaptés et maintenus en état, permettent ainsi de limiter les
conséquences des sinistres.
Toutes les dispositions préventives ci-dessus ont bien sur un coût. Le retour d'expérience présenté étant
basé sur des éléments techniques, aussi le gain à en attendre paraît essentiellement profiter à
l'environnement et à la protection du voisinage. Une étude intégrant des données financières (coûts des
équipements et des primes d'assurances, pertes d'exploitation, des valeurs mobilières et immobilières)
pourrait vraisemblablement faire aussi apparaître un gain économique.
6.1.1. Inondations
Une inondation serait à l’origine d’une indisponibilité des installations situées dans la zone d’inondation
(matériels, transporteurs par exemple).
Selon le portail des risques majeurs du ministère, le site de VERT DESHY à Meximieux n’est pas situé en
zone inondable.
6.1.2. Séismes
D’après le Code de l’Environnement (articles R 563-1 à 563-8 et D 563-8-1 relatifs à la prévention du risque
sismique, modifiés par le décret de 22 octobre 2010), la commune de Meximieux se trouve en zone de
sismicité moyenne (zone 3).
Dans l'hypothèse catastrophique d'un séisme important, les conséquences pourraient être préjudiciables aux
édifices en hauteur tels que les boisseaux de stockage des produits finis et la cheminée de l’usine. Un
séisme important pourrait également conduire à la destruction des hangars.
En cas d'effondrement de capacité (boisseau), les produits finis contenus pourraient être répandues au sol.
Les zones habitées ou occupées par des tiers étant éloignées, les conséquences d'un accident de ce type
seraient peu importantes sur l'environnement extérieur.
NB : voir données au paragraphe Climatologie situé dans la partie descriptif de l’état initial au voisinage du
site du tome II Etude d’impact.
Mesures prises : Les bâtiments ont été conçus selon les DTU (Document Technique Unifié) et règles
techniques en vigueur prenant en compte la résistance aux phénomènes climatiques de la région au
moment de leur construction.
A titre indicatif les valeurs de vitesses de vent et de charges de neige pour le type de région concerné sont
actuellement les suivantes (source : DTU règles définissant les effets de la neige et du vent sur les
constructions et annexes, 2009) :
Phénomène Charge
Région Valeurs normales Valeurs extrêmes
concerné accidentelle (neige)
Région 2 (plaine : zone
vent 112,7 km/h 149,9 km/h -
d’exposition normale)
2 2
neige Région A2 35 daN/m 60 daN/m 80 daN/m²
Conclusion : les bâtiments sont dimensionnés à la neige et au vent aux dates où ils ont été construits, pas de
protections supplémentaires particulières, pas de prise en compte supplémentaire dans l’analyse des
risques.
Foudre
La foudre est une source d’ignition potentielle d’incendie soit par apport de l’énergie d’activation d’une
combustion soit par génération à l’endroit où elle s’abat d’une température locale qui pourrait être supérieure
à la température d’auto-inflammation des produits présents. Le tableau suivant présente les principaux effets
d’un impact de foudre sur une installation.
Effets thermiques Effets de fusion liés à la Echauffement suite au passage de l’énergie de la foudre :
quantité de charges électriques
au point d’impact Perçage de capacité
Sur la commune de Meximieux, la densité d’arc (nombre d’arcs de foudre au sol par an par km²) est de 2,24,
soit une densité supérieure à la moyenne française qui est de 1,54.
Les installations du site sont concernées par l’arrêté du 19 juillet 2011 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010
relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de
l’environnement soumises à autorisation.
Conclusion : l’Analyse du Risque Foudre et l’Etude Technique (ARF et ET) du site ont été réalisées, les
protections contre les coups de foudre directs et indirects ont été mises en place (parafoudres installés à
l’été 2015) conformément à cette étude.
La circulation sur le site concerne uniquement les véhicules du personnel, les camions de livraison de
matières premières et les camions d’expédition de produits finis. Un plan de circulation est en place.
Les voies de circulation intérieures sont utilisées pour le transport des produits (bois, GNR).
Il n’y a pas de transport de produits dangereux, la vitesse des véhicules est limitée sur le site à 20 km/h. Les
véhicules légers (personne, client, visiteurs) stationnent sur le parking de l’établissement sur une zone
spécifique à l’entrée du site.
Les cas d’accident possibles sont l’endommagement des bâtiments et en particulier des poteaux de support
des bâtiments et boisseaux avec effondrement possible.
Les voies de circulation sont empruntées uniquement par les poids lourds se rendant sur le site ou sur le site
voisin de la société Bernard. La circulation des poids lourds est interdite entre le site Vert Deshy et le centre
de Meximieux par la rue des Granges.
Le risque principal est celui lié au transport de matières dangereuses ou au risque de collision au niveau des
bâtiments.
Au vu de l’éloignement par rapport au site, le risque de déraillement et d’accident technologique lié à la voie
ferrée n’est pas pris en compte, le déraillement étant en lui-même de gravité au moins égale à celle d’un
accident sur le site étudié.
Conclusion : pas de mesures spécifiques définies, risque non retenu dans l’analyse de risques.
L'aérodrome le plus proche est celui de Pérouges-Meximieux situé à 3 km au Sur-Ouest. Le site n’est pas
situé dans l’axe des pistes.
Selon la sécurité civile, les risques de chute d'un aéronef les plus importants se situent au moment du
décollage et de l'atterrissage. La zone la plus exposée est celle qui se trouve à l'intérieur d'un rectangle
délimité par :
Compte tenu de la distance aux premiers aérodromes, le site n'est pas concerné par les risques spécifiques
liés aux manœuvres de décollage et d'atterrissage.
Les probabilités de chute d'avion par an et par m² sont les suivantes (source : "L'expérience du CEA en
matière de sûreté des installations chimiques, Annales des Mines" Octobre/Novembre 1986, p 42) :
-11
Aviation commerciale : 1 x 10 impacts/an/m²
-12
Aviation militaire : 5 x 10 impacts/an/m²
-10
Aviation générale : 1 x 10 impacts/an/m².
2
Même en considérant la surface totale de l’usine (~ 11 800 m ) la probabilité de chute d'aéronefs serait de
-6
1,3.10 impacts/an, soit un risque hautement improbable.
Ce risque n’est pas pris en compte, d'autant que les conséquences majeures seraient plutôt liées à l'impact
de l'avion lui-même, plus qu'aux répercussions sur les installations. Conformément à la circulaire du 10 mai
2010, ce risque peu probable n’est pas pris en compte.
Conclusion : pas de mesures spécifiques définies, risque non retenu dans l’analyse de risques.
Les entreprises proches du site étudié sont reprises dans le tableau suivant.
Selon les informations recueillies, les installations de Vert Deshy ne sont pas impactées par des effets
dominos issus de l’établissement BERNARD.
La commune de Meximieux n’est pas concernée par un PPRT (Plan de Prévention des Risques
Technologiques). De plus, la commune ne compte aucune installation SEVESO.
La nature et l'importance des agressions possibles sont difficilement prévisibles. Néanmoins, des
dispositions de différentes natures concourent à assurer la protection du site contre la malveillance :
En application de la circulaire du 10 mai 2010, les actes de malveillances ne seront pas étudiés plus
précisément dans la suite de l’étude de dangers.
7.1. ORGANISATION
Le personnel suit des exercices de maniement des extincteurs et est formé aux risques lié aux produits
présents.
Le responsable du site est responsable de la sécurité vis à vis du personnel présent sur le site et de
l'environnement extérieur.
Il est chargé de :
faire appliquer les mesures de prévention (interdiction de fumer, vérification des équipements,
permis de feu.....)
coordonner les actions à entreprendre en cas d'accident (manipulation d'extincteurs, alerte des
pompiers, ...)
Les bâtiments sont équipés de portes et d’escaliers permettant l’évacuation du personnel en cas de besoin.
Pour rappel le nombre total de personnes employées sur le site est actuellement de 11 personnes dont 3 au
niveau du bâtiment administratif (bureaux).
Le personnel présent durant les heures d'ouverture du site peut signaler tout accident grave à l'aide des
moyens de communication présents sur le site. Une liste des numéros à appeler en cas d’urgence est
disponible.
Une consigne listant les principales opérations à effectuer par le responsable présent en cas d'accident
majeur ainsi que les personnes à prévenir est disponible sur site.
L’effectif présent sur le site est composé de 11 personnes dont 7 personnes attachés à des tâches
d’exploitation du site. Le personnel est présent 24 h / 24 (personnel posté).
Les équipements prévus de lutte contre l'incendie comprennent un ensemble d'extincteurs adaptés et
répartis dans l’installation. Ces équipements sont régulièrement contrôlés, avec réparation ou remplacement
en cas d’appareils non conformes.
Il n’y a pas de colonne sèche sur site car pas d’équipements en hauteur.
La chargeuse du site pourrait être utilisée en cas de besoin (déplacement de produits stockés à proximité
etc.).
Ressource existante
Un poteau incendie (PI 109) est présent à proximité du site sur la Route des Granges. 2 autres poteaux plus
éloignés sont éventuellement disponibles.
Des mesures de débits et de pression de ces poteaux ont été réalisés. Le rapport de mesure figure en
Annexe.
3
Le débit mesuré sur le PI 109 est de 161 m /h. Il est situé à moins de 100 m des bâtiments du site étudié.
3
De plus, une réserve d’eau de capacité 300 m est disponible sur le site voisin des Ets BERNARD. Cette
réserve est constituée de la collecte des eaux pluviales. Cette réserve est distante d’environ 300 m des
installations du site.
Désenfumage
Seul le hangar 4 comprend des surfaces de désenfumage.
Des surfaces de désenfumage à hauteur de 2 % de la surface seront mise en place dans le hangar de la
2 2
façon suivante : 10 trappes x ~ 2,25 m ) et panneaux translucides (22 x 9 m )
H de
Stabilité Interv. Σ 1+Σ Surface Q requis
Bâtiments stockage Qi* Risque**
ossature internes coefficients coef (m2) (m3/h)
(m)
Usine – présence
<8m < 30 minutes + 0,1 1,1 750 50 2 75
hangar 1 24h/24
présence
Hangar 2 <8m < 30 minutes + 0,1 1,1 480 32 2 48
24h/24
présence
Hangar 4 <8m > 30 minutes 0 1 2 100 126 2 189
24h/24
* Qi = 30 x S/500 x (1 x Σ coef)
** risque 1 : Qi x 1, risque 2 : Qi x 1,5, risque 3 : Qi x 2
3
Le débit maximal d’eau nécessaire est de 190 m /h.
Le débit fourni par le PI 109 suffit en cas d’incendie du hangar 1 ou du hangar 2.
En cas d’incendie du hangar 4, ce débit pourra être complété par le PI 9, qui est situé à environ 150 m du
hangar 4 voire par la réserve d’eau disponible sur le site des Ets Bernard (située à 300 m).
Toutefois afin de disposer d’un débit d’eau d’extinction complémentaire, une réserve d’eau incendie de 100
3
m sera mise en place. Du fait du manque de place sur le site il est prévu de l’implanter au niveau du site
Bernard face à l’entrée du site.
NB : Des mesures de débit sont demandées par la mairie tous les ans. Vert Déshy a demandé pour la
prochaine campagne d’intégrer la mesure avec 2 poteaux en fonctionnement.
Ces eaux pourraient être retenues au sol sur voirie grâce à la mise en place d’obturateurs souples pouvant
être mis en place sur les avaloirs, le volume sur voirie et dans les canalisations pouvant être retenu étant de
3 3
l’ordre de 160 m (157 m à la cote 219,18 : source : calcul de rétention cabinet de géomètre Guy de
Framond). Par ailleurs l’eau pourrait être retenue dans les granulés et dans la sciure qui ont un pouvoir
d’absorption de l’eau.
Mesure d’amélioration : afin de disposer d’un volume suffisant au niveau du hangar 4, des seuils pourront
3 3 3
être mis en place. Le volume nécessaire est de 380 m – 160 m (volume disponible sur voirie) = 220 m . Le
2
bâtiment ayant une surface de 2 100 m , soit une hauteur de seuil d’un peu moins de 11 cm de hauteur
nécessaire.
Il n’y a pas d’établissements importants susceptibles de présenter une aide matérielle dans le voisinage du
site (matériels…).
Il n’y a pas dans le voisinage proche de l’établissement de moyens extérieurs privés susceptibles de
présenter une aide matérielle conséquente.
Le centre de secours amené à être alerté en premier lieu est celui de Meximieux. La couverture des risques
peut être assurée dans un délai moyen théorique de 10 minutes environ.
En cas de besoin, ils pourraient alerter d’autres centres capables de répondre aux besoins.
Entrepôt acquis
8.1. PRINCIPE
L’Analyse Préliminaire de Risques permet de constituer une liste exhaustive qui fait correspondre une entité
dangereuse du site (zone de bâtiment formant un ensemble homogène) à une situation dangereuse.
Pour dresser la liste des situations dangereuses, on étudie chaque entité et on en dégage les situations
dangereuses pour chacune.
8.1.1. Découpage
Les activités de Vert Deshy sont décomposées en 4 ensembles représentant les différents locaux et
installations :
NB : Pour une meilleure facilité de lecture, les conséquences d’un incident pouvant être grave, quel que soit
la criticité, figurent en grisé.
Propagation particules
incandescentes depuis
Classement ATEX Hors zone
équipement avant Extincteurs à proximité
Permis de feu
Point chaud, étincelle, début Propagation du front de flammes Incendie de poussières
Cyclone refroidisseur Liaison équipotentielle
d’incendie depuis le Propagation front de flamme Projeté : détection incendie
Procédures de travail
Travaux par point chaud et extinction automatiques
Formation du personnel
Electricité statique
Poussières
Propagation particules
incandescentes depuis
Classement ATEX Hors zone
équipement avant Extincteurs à proximité
Permis de feu
Point chaud, étincelle, début Propagation du front de flammes Incendie de poussières
Cyclone farine Liaison équipotentielle
d’incendie depuis le Propagation front de flamme Projeté : détection incendie
Procédures de travail
Travaux par point chaud et extinction automatiques
Formation du personnel
Electricité statique
Poussières
Unité de granulation
Corps étrangers métalliques
depuis équipement avant
Etincelle mécanique (godet
décroché)
Echauffement des flancs par Transmission du corps Classement ATEX Hors zone
frottement de la sangle étranger au l’équipement Permis de feu
Echauffement de la sangle sur le d’après Déport de sangle Extincteurs à proximité
tambour par patinage (tension) Transmission particules Liaisons équipotentielles
Point chaud, étincelle, début
Elévateur farine Travaux par point chaud incandescentes au Maintenance préventive Projeté : contrôles de
d’incendie
Rupture sangle l’équipement d’après Equipements capotés rotation sur tout ce qui est
Electricité statique Incendie poussières Anti retour en tête rotatif
Usure du matériel Etincelle Procédures de travail
Particules incandescentes depuis Bourrage Formation du personnel
équipement avant
Combustion sangle
Rupture de roulement
Echauffement mécanique
Classement ATEX Hors zone
Etincelle mécanique
Transmission du corps Vitesse limitée
Défaut d’entretien
étranger à l’équipement Maintenance préventive Extincteur à proximité
Usure du matériel
d’après Permis de feu
Vis alimentation Point chaud, étincelle, début Particules incandescentes depuis
Casse matériel Liaison équipotentielle Projeté : contrôles de
mélangeuse d’incendie équipement avant
Transmission particules Equipement capoté rotation sur tout ce qui est
Corps étrangers métalliques
incandescentes depuis Procédures de travail rotatif
depuis équipement avant
équipement(s) après Formation du personnel
Travaux par points chauds
Relais thermiques sur moteur
Projeté : contrôles de
Point chaud, étincelle, début
Vis hors mélangeuse - - - rotation sur tout ce qui est
d’incendie
rotatif
Mauvais serrage des grilles
Usure du matériel
Défaut d'entretien
Frottements mécaniques Incendie de poussières Classement ATEX Hors zone
Extincteurs à proximité
Travaux par point chaud Propagation front de Maintenance préventive
Point chaud, étincelle, début Corps étrangers métalliques flamme aux l’équipement Procédure de travail
Mélangeuse Projeté : contrôles de
d’incendie depuis équipement avant d’après Liaison équipotentielle
rotation sur tout ce qui est
Electricité statique Incendie résiduel de Formation du personnel
rotatif
Particules incandescentes depuis poussières Faible débit
équipement(s) avant
Travaux par points chauds
Fuite
Mesures de protection
Localisation Défaillance Causes Conséquences Mesures de prévention existantes
existantes
Hangars de stockage 2 et 4
Moyens de
manutention (chariot
Vitesse limitée, formation cariste,
élévateur, Possibilité de ramasser
Risque de choc et personnel du site expérimenté
transpalette) Vitesse Insouciance, période de pointe les produits épandus au
d’épandage Produits solides. Récupération
sol (granulés, sciure)
facile.
Possibilité de ramasser
Vitesse limitée, formation cariste, les produits épandus au
Encombrement hall, vitesse, personnel du site expérimenté sol (granulés, sciure)
Choc Risque d’épandage
mauvaise visibilité Produits solides. Récupération
facile. Projet : protection
canalisation gaz naturel
Mesures de protection
Localisation Défaillance Causes Conséquences Mesures de prévention existantes
existantes
Câbles non propagateurs de feu,
contrôle annuel, entretien
Source d’inflammation,
Travaux, rongeurs, chocs Extincteurs, poteau
Court circuit, problème électrique panne éclairage, Personnel d'intervention
chariots incendie à proximité
incendie de l’entrepôt systématiquement accompagné
pour atteindre le lieu du chantier et
remise des consignes
Hangar de stockage
Interdiction de fumer, interdiction de
pénétrer au personnel non autorisé.
Incendie de l’entrepôt, Extincteurs, poteau
Incendie Fumeur, travaux et épandage Entrepôt entouré par une clôture.
fermeture portes coupe feu incendie à proximité
Portail maintenu fermé hors heures
d'exploitation.
L'arrêt brutal de l'alimentation en électricité n'entraîne aucun risque pour l'environnement extérieur, la
manutention étant automatiquement arrêtée. Les arrêts sont signalés par des alarmes sonores et visuelles
au poste de commande (batteries de secours). Ils nécessitent un acquittement et un redémarrage manuel.
En cas de panne d'air comprimé, les vannes et boites à 2 directions pneumatiques restent ouvertes dans
leur position, le filtre à décolmatage pneumatique s’arrête ainsi que tous les équipements asservis au filtre.
Le cas d'une panne prolongée pourrait présenter un problème dans les cas suivants :
Ce groupe est formé afin de permettre une cotation des probabilités de survenue de situations dangereuses.
Il permet également un échange d’expériences et d’avis concrets sur les cas d’accidents possibles au sein
des installations étudiées.
L’analyse préliminaire de risques (APR) a permis de constituer une liste exhaustive de situations
dangereuses.
Il s’agit d’un système de quantification du risque en fonction de la gravité et de la probabilité des évènements
étudiés.
La grille de criticité permet de définir des catégories de risques dans lesquelles seront classés les
évènements étudiés.
Les événements identifiés seront positionnés dans la grille suivante indiquée dans la circulaire du 10 mai
2010.
Probabilité
E D C B A
Evénement
possible mais Evénement très Evénement Evénement Evénement
extrêmement improbable improbable probable courant
peu probable
-5 -5 -4 -4 -3 -3 -2 -2
Gravité P < 10 10 ≤ P <10 10 ≤ P < 10 10 ≤ P < 10 10 < P
Désastreux
SELs ≤1p
3 1p < SEL ≤10p
10p < SEI ≤100p
Sérieux
Les tableaux d’analyse des risques comportant une/des case(s) apparaissant en rouge correspondent à une
situation de la grille de criticité devant faire l’objet d’une amélioration afin de réduire la probabilité ou la
gravité de survenue d’un accident. La probabilité résiduelle est ensuite à nouveau calculée.
Pour les cases en jaune, il convient d’étudier les mesures de réduction du risque pouvant être mise en place
et permettant une réduction de la probabilité ou la gravité de survenue d’un accident.
Les événements figurant dans les cases vertes correspondent à des événements acceptables.
La gravité des évènements représente une estimation de leur conséquence sur les tiers situés à l’extérieur
du site (seuil des effets létaux significatifs, seuil des effets létaux, seuil des effets irréversibles). Le choix de
l’échelle de gravité affectée à un événement dépendra du risque que l’on est à même d’appréhender ou
d’étudier : on détermine ainsi la gravité majorante appliquée à l’événement.
Pour les situations dangereuses, des nœuds papillons donnant une représentation schématique des
combinaisons des évènements conduisant à l’évènement grave redouté sont effectués.
Les événements initiateurs et les barrières font l'objet de commentaires détaillés dans des tableaux avec
évaluation et justification des taux de fréquence et des taux de défaillance retenus.
Selon la note du 08/11/2004 relative à la probabilité d'occurrence de scénarios d'accidents majeurs, 2 types
d'éléments sont à coter :
Les probabilités d'occurrence des événements initiateurs et les taux de défaillance des barrières retenues
sont estimés à partir de plusieurs sources :
des données de probabilité tirées de l'expérience de plusieurs groupes présentant des niveaux de
sécurité similaires (en particulier programme ARAMIS et données proposées par l'INERIS) ; les
données sont détaillées et argumentées pour la majorité des défaillances envisageables dans les
études de dangers,
les données du TNO "Purple Book" : Guidelines for quantitative risk assessment,
les données pouvant être déduites du retour d'expérience des groupes de travail, en fonction de
l'analyse des antécédents au niveau d'autres installations (base du BARPI) et de l'analyse des
incidents répertoriés chez Vert Deshy.
Il s’agit de la quantification des phénomènes dangereux retenus, avec définition de leur gravité (comptage
des tiers touchés par les rayons de dangers conformément à la circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les
règles méthodologiques applicables aux études de dangers).
Les différentes phases ont fait l'objet d'une analyse de risque de type APR.
Suivant les résultats de l'APR, les risques susceptibles d'entraîner des effets à l'extérieur du site ou même à
l'intérieur du site sont analysés à l'aide de la méthode du nœud papillon.
Les risques identifiés et étudiés dans ce paragraphe sont récapitulés dans le tableau suivant :
Evénement initiateurs
Taux de
Indice Evènement initiateur Commentaires
fréquence
EV1 Défaut de matériel électrique
Une façon d'approcher le taux de fréquence pour un début d'incendie est de considérer les incendies
d'entrepôts (stockage de produits divers).
Pour déterminer la probabilité de début d’incendie d’un stockage de matières conditionnées, il est possible
de se baser sur le rapport "D6 - Assessment of benefits of fire compartmentation in chemical warehouses
HSE – 2003".
Ces fréquences n’intègrent pas les débuts d’incendie qui s’éteindraient d’eux-mêmes par manque de
combustible ou du fait de l’extinction immédiate par le personnel présent au démarrage de l’incendie.
Les données de ce rapport sont relatives à des entrepôts de marchandises générales, et sont donc bien
appropriées aux stockages du site.
Pour les entrepôts de superficie supérieure à 100 m², il est suggéré d’utiliser les fréquences par surface au
-6
sol. La valeur de 8.10 /m²/an est retenue.
Ce qui donne les probabilités suivantes pour les stockages de Vert Deshy :
2 -3 -2
Hangar 1 (750 m ) 6.10 (<10 )
2 -3 -2
Hangar 2 (480 m ) 3,8.10 (<10 )
2 -2 -1
Hangar 4 (2 100 m ) 1,7.10 (<10 )
Les barrières
Barrières de prévention
La cotation commençant au niveau de l’ERC, les barrières intervenant avant sont considérées comme des
barrières de prévention. Elles ne sont pas côtés spécifiquement et sont données dans le tableau suivant :
Indice Taux de
Barrières de prévention Commentaires
P défaillance
Circuits électriques en hauteur, rack éloigné Matériel électrique vérifié annuellement +
1 d'au minimum 0,50 m des murs (donc des - vérification par thermographie tous les 3
câbles) ans.
Travaux réalisés obligatoirement hors Toute intervention dans l’entrepôt fait
exploitation dans la majeure partie des cas l’objet d’un plan de prévention (permis
2 -
feu obligatoire) avec validation du poste
Palettes à proximité évacuées. de garde.
Pas de cause possible pour un Entretien chariots, présence de
3 -
échauffement mécanique personnel
Barrières de protection
Indice Taux de
Barrières de protection Commentaires
B défaillance
Présence permanente de personnel,
-1
1 intervention immédiate possible avec 10 -
extincteurs et RIA
•
-3
PhD 1A : Incendie du stockage au hangar 1 (< 10 )
•
-3
PhD 1B : Incendie du stockage au hangar 2 (< 10 )
•
-2
PhD 1C : Incendie du stockage au hangar 4 (< 10 )
L'arbre de défaillance d’une explosion de poussière dans une capacité (boisseaux) figure ci-dessous.
L’analyse de la probabilité du scénario d’explosion de boisseau a été réalisée par analogie avec des
installations de chargement analogues sans sources particulières pouvant justifier des probabilités des
événements initiateurs.
Il faut noter l’absence d’effets létaux de ce phénomène dangereux classé en gravité « modéré ».
De façon très conservatoire, nous pouvons attribuer une fréquence de 10-1 pour l’évènement initiateur «
incendie de capacité ou dans le circuit amont ». Cela donne alors une source d’inflammation coté à 10-1
également et une probabilité du phénomène dangereux de 10-4 ce qui reste acceptable dans la grille de
criticité.
C’est un des paramètres primordiaux pour l’estimation de la propagation du rayonnement. La hauteur des
flammes dépend elle-même de la vitesse de combustion.
La formule de THOMAS est utilisée pour estimer la hauteur des flammes (corrélation développée à partir de
feu de bûchers) :
0.61
m"
H = 42 × D.
ρ
a . g . D
avec m" : débit massique surfacique de combustion (kg/m².s)
ρa :
3
masse volumique de l'air à la température ambiante (kg/m )
g: accélération gravitationnelle (= 9,81 m/s²)
(Corrélation limitée à un diamètre de D = 20 m ; ce qui correspond à un feu de surface de l'ordre de 320 m²).
Cette remarque signifie que son utilisation pour des surfaces supérieures est majorante.
(
H = 0,166 × 10−3 × α × Qt )
0, 4
avec α: fraction de la puissance thermique totale transférée pare convection (> 60%)
Qt : Puissance thermique de l'incendie : Qt = m" x S x PCI
m" : débit massique surfacique de combustion (kg/m².s)
S: surface de combustible en feu (m²)
PCI : chaleur de combustion (kJ/kg)
Les corrélations servant de base à l’estimation de l’émissivité des flammes proviennent notamment des
données INERIS suivantes :
ηr.φcomb ηr.m".A.∆Hc
Φ0 = =
Sf Sf
avec Ф0 : pouvoir émissif de la flamme (kW/m²)
Ф comb : puissance thermique libérée par la combustion (kW)
Sf : surface de la flamme (m²)
m»: débit de combustion (kg/s)
ηr : fraction radiative
A: surface enflammée (m²)
∆Hc : chaleur massique de combustion (kJ/kg)
Le rayonnement thermique émis est estimé d'après le modèle préconisé par le TNO "Heat radiation" (Ref:
Chap 6 - Heat flux from fire).
Le calcul est effectué en phase stationnaire, avec une surface enflammée constante.
Une structure type mur coupe-feu permet de "masquer" les flammes et ainsi de limiter ce rayonnement.
Le schéma suivant illustre les effets d'un mur coupe-feu ou de tout autre système de "masquage" de la
flamme :
Mur
coupe-
feu
Atelier
en feu
D
Limite de
Route
propriété
F : Flux thermique
D : Distance au sol à la limite de propriété
Les flux thermiques reçus dépendent en grande partie de ce que l'on appelle le "facteur de forme" et
également de la distance à la flamme.
Ainsi, en étant "caché" derrière un mur coupe-feu par exemple, le flux reçu est alors beaucoup moindre, à
distance égale de la flamme.
10.2. SURPRESSIONS
La « surpression aérienne » considérée est la conséquence d'une explosion qui se manifeste par la
propagation depuis la zone de l'explosion d'une onde de pression à travers l'atmosphère à une vitesse de
l'ordre de celle des ondes acoustiques (300 à 400 m/s). Lorsqu'on mesure, en un point fixe de l'espace, les
caractéristiques d'une telle onde, on observe une impulsion positive de pression dont la durée se mesure en
général en millisecondes, suivie d'une phase de dépression.
Si l'explosion a pour origine la détonation d'une substance explosive, l'impulsion positive se caractérise par
une très brusque montée (quasi-instantanée) jusqu'au maximum de pression suivie d'une décroissance
quasi-linéaire. La phase négative est peu marquée.
∆P
∆ P+
Temps
En revanche, si l'explosion est une déflagration d'un nuage explosif de violence modérée (vitesse de flamme
plus petite que 120 m/s), les taux de croissance et de décroissance de la surpression de l'impulsion positive
sont du même ordre. La phase négative est presque une homothétie inversée de la phase positive (Lannoy,
1984).
∆P
∆ P+
Temps
∆ P-
∆ t+ ∆ t-
La pression est une force par unité de surface susceptible d'induire des efforts de flexion ou de cisaillement
dans les structures, éventuellement de compression pour le corps humain. Une onde de pression peut
également propulser des projectiles.
La décroissance des surpressions extérieures est calculée sur base des indications du Guide de l’état de
l’art sur les silos - version 3 (avril 2008).
La méthode utilisée dans la présente étude consiste à associer un calcul de Brode pour l’énergie et un indice
multi-énergie pour les effets de pression.
E = 3 × V × Pexp losion
Avec :
La détermination des distances des effets de surpression s’effectue en appliquant la méthode multi-énergie.
Cette méthode développée par le TNO Prins Maurits Laboratory (Van Den Berg, 1984) repose sur des
principes de base directement inspirés des mécanismes qui gouvernent la génération des ondes de
surpression lors des explosions de gaz. En fait, le "concept Multi-Energie" diffère des méthodes classiques,
notamment l’équivalent TNT, en ce sens qu’une explosion de gaz n’est plus considérée comme une entité
mais éventuellement comme un ensemble "d’explosions élémentaires" se déroulant chacune dans diverses
zones qui composent le nuage explosible.
Le tableau ci-dessous rappelle la correspondance entre les surpressions maximales et les indices.
1 1 10
2 2 20
3 5 50
4 10 100
5 20 200
6 50 500
7 100 1000
8 200 2000
9 500 5000
10 Entre 1 000 et 2 000 Entre 10 000 et 20 000
Le choix de l’indice est la phase délicate de la méthode « Multi-Energie » pour laquelle il n’existe pas
aujourd’hui de méthode consensuelle. Différentes recommandations ont été proposées pour les choix
d’indice. Les plus fréquemment utilisées sont celles proposées :
1 Acronyme tiré de l’anglais "Guidance for Application of the Multi-Energie method" le "S" signifiant juste "second phase".
Ainsi, le TNO propose de choisir l’indice de l’explosion élémentaire sur la base des recommandations
suivantes :
- retenir l’indice 10 pour tous les volumes correspondant à des zones encombrées d’obstacle,
- retenir l’indice 1 pour tous les volumes ne correspondant pas à des zones encombrées et
lorsque les conditions d’accident sont telles que le nuage inflammable susceptible d’envahir ces
zones peut être considéré au repos sur le plan dynamique (nuage formé suite à l’évaporation
d’une flaque par exemple),
- retenir l’indice 3 pour tous les volumes ne correspondant pas à des zones encombrées et
lorsque les conditions d’accident sont telles que le nuage inflammable susceptible d’envahir ces
zones est caractérisé par une agitation turbulente importante (nuage formé consécutivement à
un rejet de gaz combustible sous plusieurs bars de pression par exemple).
Pour les volumes fortement confinés l’indice 10 semble adapté puisqu’on a à faire à un phénomène
d’éclatement et de propagation d’onde de choc. Ce choix d’indice a de plus le mérite d’être conservatoire du
point de vue des effets de surpressions attendus. Il est également important de noter que les courbes
d’effets des indices 7, 8, 9 et 10 sont les mêmes pour l’estimation des distances d’effet des pressions
résiduelles de 300, 200, 140 et 50 mbar.
Cette formule, respectant la physique du phénomène, donne les surpressions d’une onde de choc résultant
d’un éclatement.
Ce choix est confirmé dans le guide silo de 2008 qui recommande de retenir un indice 10 afin de tenir
compte du fort degré de confinement.
Les seuils d’effets de surpression à déterminés sont présentés au chapitre suivant. L’arrêté du 29 septembre
2005 fixe 5 seuils : 300 mbar, 200 mbar, 140 mbar, 50 mbar, 20 mbar.
Avec :
La distance correspondant au seuil à 20 mbar est prise comme le double de la distance à 50 mbar.
La hauteur de départ de l’explosion (c’est-à-dire la hauteur de bâtiment) est prise en compte si les murs du
bâtiment sont résistants.
Comme indiqué dans le guide de l’état de l’art sur les silos, les méthodes développées ne sont pas adaptées
dans le cas des silos plats. En particulier, l’indice multi-énergie 10 (correspondant à un phénomène
d’éclatement et de propagation d’onde de choc) est très disproportionné par rapport aux effets attendus dans
ce type de bâtiments avec toiture peu résistante et volume important. Un autre indice sera employé en
fonction de la résistance des matériaux présents et des pressions résiduelles maximales pouvant être
atteintes.
L’évaluation des niveaux de surpression est faite dans ce cas à l’aide EFFECTS du TNO. Pour cela, il est
nécessaire de connaître la quantité de poussière participant à l’explosion. La quantité de poussière
explosible est estimée sur base d’un empoussièrement d’une hauteur de 1 cm répartie de façon homogène
sur le sol du volume considéré.
La hauteur de départ de l’explosion (c’est-à-dire la hauteur de bâtiment) est prise en compte si les murs du
bâtiment sont résistants.
Bris de vitre 10 à 70
Le toit d’un réservoir de stockage a cédé 70
Joints entre des tôles ondulées en acier ou en
70 à 140
aluminium arrachés
Lézardes et cassures dans les murs légers (plâtre,
70 à 150
fibrociment, bois tôle)
Dommages mineurs aux structures métalliques 80 à 100
Fissures dans la robe d’un réservoir métallique 100 à 150
Limite inférieure des dégâts graves 140
Murs en parpaings détruits 150 à 200
Lézardes et cassures dans les murs béton ou
150 à 250
parpaings non armés de 20 à 30 cm
Rupture des structures métalliques et déplacement des
200
fondations
10.2.2. Projections
Conformément à la circulaire du 10 mai 2010 relative à la prise en compte des effets de projection dans les
études de dangers, les effets de projections ne sont usuellement pas pris en compte dans la détermination
de l’aléa par manque de données fiables dans la plupart des secteurs d’activité.
Ainsi, les effets de projections ne seront pas pris en compte dans la détermination des gravités d’accidents
et il est important de rappeler que d’après l’accidentologie relative aux silos de stockage de céréales, les
projections les plus importantes se situent principalement à l'intérieur des rayons d’isolement du site.
A titre indicatif les plus grandes distances atteintes par la projection d’éléments légers de type bardage
métallique sont de l’ordre d’environ 25 à 30 mètres. Ces distances varient en fonction de la pression relative
de l’explosion et de la hauteur de départ du projectile.
Cette démarche a l’avantage de définir l’énergie « disponible » par rapport aux spécificités du contenant
(pression de rupture et volume).
Source : Circulaire du 10 mai 2010 et Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en
compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à
autorisation.
Les seuils de rayonnement suivants sont pris en compte (selon arrêté du 29 septembre 2005) :
Les seuils 5 et 3 kW/m² sont ceux retenus pour définir les rayons de dangers.
10.3.2. Surpressions
Les seuils de surpression suivants seront pris en compte (selon arrêté du 29 septembre 2005) :
11.1.1. Hypothèses
Les caractéristiques générales du stockage de produits finis en vrac dans le hangar 1 sont les suivantes :
Lxl: ~ 30 m x 25 m
Hauteur du bâtiment : ~9m
Hauteur du stockage : ~3m
Nature des parois : Bardage métallique
Mur en parpaing sur la façade donnant sur le Chemin de la Combe
Durand permettant le masquage des flammes
Nature du sol : Béton
Mur parpaing h =3 m
a
Zone de stockage
Atelier de maintenance
b
c
Mur parpaing h =5 m
La quantité maxi de produits finis vrac stockée est d’environ 1 500 tonnes.
Le mur en parpaing n'est pas indépendant vis-à-vis de la structure métallique (voir photo en page suivante).
Celui-ci s'effondrera donc avec la charpente et on ne peut considérer un masquage des flammes sur toute la
hauteur.
Cependant, il est considéré, comme l’INERIS le préconise, de considérer une hauteur résiduelle de bardage
métallique égale au tiers de la hauteur du bâtiment, soit dans notre cas une hauteur résiduelle de 2 m.
Pour rappel, les caractéristiques des produits finis (granulés DIN Plus) sont reprises dans le tableau suivant :
11.1.2. Résultats
Du fait de l'effet de masquage des flammes par la prise en compte du bardage métallique sur 1/3 de la
hauteur du bâtiment, seuls les effets SEI sortent du site.
150
PhD 1A
100 Incendie du stockage au hangar 1
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 5 m
SPEL 0 à 9 m
50 SEI 11 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
11.2.1. Hypothèses
Lxl: 30 m x 16 m
Hauteur/sol : ~8m
Nature des parois : Bardage métallique
Nature du sol : Béton
La quantité maxi de produits dans le hangar 2 est constituée principalement des palettes bois et de de
produits finis (pellets).
Il est considéré, comme l’INERIS le préconise, de considérer une hauteur résiduelle de bardage métallique
égale au tiers de la hauteur du bâtiment, soit dans notre cas une hauteur résiduelle d'environ 1,5 m.
11.2.2. Résultats
Du fait de l'effet de masquage des flammes par la prise en compte du bardage métallique sur 1/3 de la
hauteur du bâtiment, seuls les effets SEL et SEI sortent du site et impactent le hangar voisin (en cours
d’acquisition par Vert Déshy).
150
PhD 1B
100 Incendie du stockage au hangar 2
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 0 m
SPEL 6 à 8 m
50 SEI 11 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
11.3.1. Hypothèses
La quantité maxi de produits dans le hangar 4 est constituée des pellets en sacs sur palettes, pour ~ 2 500
palettes de produits finis.
Il est considéré, comme l’INERIS le préconise, de considérer une hauteur résiduelle de bardage métallique
égale au tiers de la hauteur du bâtiment, soit dans notre cas une hauteur résiduelle d'environ 1,5 m.
11.3.2. Résultats
Du fait de l'effet de masquage des flammes par la prise en compte du bardage métallique sur 1/3 de la
hauteur du bâtiment, seuls les effets SEL et SEI sortent du site.
150
PhD 1C
100 Incendie du stockage au hangar 4
Rayonnement
Origine PhD
SELs 0 à 0 m
SPEL 7 à 7 m
50 SEI 13 à 15 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
11.4.1. Résultats
Les effets liés aux surpressions dans l’environnement des boisseaux sont synthétisés dans le tableau
suivant :
150
PhD 2
100 Explosion de capacité (boisseaux)
Surpression
Origine PhD
SELs NA
SPEL NA
50 SEI 27 m
BV 54 m
Limites du site
Echelle ~ 50 m
0
-150 -100 -50 0 50 100 150
-50
-100
L’échelle d’appréciation de la gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des
installations est donnée par la circulaire du 10 mai 2010 :
11.5.2. Estimation du nombre de personnes dans les zones pouvant être touchées
Les tiers à proximité du site sont repérés sur la carte de synthèse de l’environnement du tome 2 du présent
dossier. Les zones susceptibles d’être touchées sont détaillées dans les paragraphes suivants.
L'accès au site se fait depuis les voies communales n°70U (Chemin de la Combe Durand) et n°97U (Chemin
des Granges). Le comptage routier sur ces axes n’est pas connu.
Les autres routes proches sont la D65, la D1084 et l'A42, mais elles ne sont pas impactés. Le trafic sur ces
axes est repris dans le tableau suivant :
Habitations
Concernant les habitations, les règle de comptage de la circulaire du 10 mai 2010 est pris en compte : 2,5
personnes par logement touché.
Activités industrielles
L'entreprise la plus proche est le site des établissements Bernard, situé de l'autre coté du chemin des
Granges, à environ 80 m au Nord du site.
Un hangar, autrefois utilisé par un tiers a été acquis par VERT DESHY.
Cibles atteintes par les 1 terrain voisin (hangar non 1 terrain voisin (hangar non
-
effets thermiques impacté) impacté)
NB : le hangar le plus proche a été acquis. Après acquisition la gravité résiduelle est : gravité 2 (sérieux)
NB : on peut avoir présence ponctuelle dans la champ voisin toutefois on prend en compte le retrait réflexe
lié à la chaleur et de ce fait un incendie de ce type ne serait donc pas susceptible d’avoir des effets létaux.
-2
Cependant, la probabilité de 10 du scénario 1C implique une présence humaine permanente sur le champ
voisin dans la zone des effets thermiques, ce qui n’est en réalité pas le cas.
Même en considérant une présence humaine permanente sur le champ, la probabilité de présence dans les
effets thermiques peut être corrélée à la surface impactée par rapport à la surface totale du champ.
2
La surface impactée par les effets thermiques représente une surface d’environ 2 000 m pour une surface
totale du champ d’environ 75 000 m2, soit environ 3 % du terrain.
-1
Il serait donc raisonnable d’attribuer un facteur 10 à la probabilité du scénario 1C afin de prendre en compte
-2 -3
la probabilité de présence humaine. Le scénario 1C passerait donc de 10 à 10 .
Abréviations :
La criticité des phénomènes dangereux étudiés est replacée dans la grille de criticité suivante (or cas des
scénarios hors grille qui ne présentent pas d’effets irréversibles à l’extérieur du site).
Probabilité
E D C B A
Evénement
possible mais Evénement très Evénement Evénement Evénement
extrêmement improbable improbable probable courant
peu probable
-5 -5 -4 -4 -3 -3 -2 -2
Gravité P < 10 10 ≤ P <10 10 ≤ P < 10 10 ≤ P < 10 10 < P
Désastreux
SELs ≤1p
3 1p < SEL ≤10p
10p < SEI ≤100p
Sérieux
11.8.1. Cinétique
Tous les phénomènes dangereux sont considérés comme présentant une cinétique rapide.
Effets
PhD Intitulé dominos Commentaires
O/N
Incendie du stockage
1A N -
au hangar 1
Incendie du stockage
1B N -
au hangar 2
Incendie du stockage
1C N -
au hangar 4
Explosion de capacité
2 N -
(boisseaux)
Des mesures de prévention et de protection ont été définies concernant le site étudié qui fait l’objet des
mesures d’amélioration relatives à la sécurité suivantes
Mise en place d’une protection mécanique sur la remontée de la canalisation de gaz naturel en
façade du hangar 1 afin d’éviter tout risque de rupture par choc mécanique (engins).
Acquisition du site voisin (hangar le plus proche avec terrain attenant (coût : 200 000 euros)
Aspiration centralisée (nettoyage centralisé des abords des installations)
Automate de production en remplacement du relayage, contrôles rotation sur différents appareils de
manutention, gestion automatique des paramètres asservissement (coût : ~ 50 000 euros)
Rétention des eaux incendie : relevé topographique pour vérifier les volumes en fonction des formes
de pente, possibilité d’obturation du réseau de reprise des eaux pluviales
Détection et extinction automatique (eau sous pression) dans équipements (tube sécheur, cyclone
avant cheminée, sortie presse, refroidisseur, Berthold), au bout de 4 détections, arrêt des
installations
Contrôle automatique humidité en entrée de produit avant séchage (actuellement après séchage)
Reprise réseau RIA pour mise hors gel
Nouvelle cuve GNR
Rétention eaux extinction incendie hangar 4 par mise en place d’un seuil au niveau des portes
Réserve d’eau incendie complémentaire de 100 m3
Signalétique (limiter canaliser présence de tiers, abris fumeurs)
Transporteur à chaîne et élévateur en remplacement du Simatek
Formation sécurité extincteurs RIA (août 2015)
Consignes (nettoyage, port des EPI)
Surfaces de désenfumage (2 %) dans le hangar 1 déshydratation granulation (trappes ou vanteles
ou dispositif analogue)
13. CONCLUSION
Cette étude prend en compte l’ensemble des dispositifs de prévention et de protection concernant le site
Vert Deshy de Meximieux.
L’environnement du site est favorable à ce type de bâtiment qui est éloigné de tout bâtiment occupé par des
tiers, sauf la présence de 2 hangars dont 1 a été acquis.
Le personnel chargé de la conduite et de l'entretien du site est formé pour intervenir sur ce type de matériel
et a une bonne expérience de ce type d’installation.
Quelle que soit l'attention portée au matériel, notamment au travers d'un entretien et de contrôles réguliers,
d'un mode d'exploitation adéquat, il n'est pas possible d'éviter totalement le risque d'accident. Des scénarios
d'accident majeurs ont été pris en compte. Ces accidents ne présentent pas de situations inacceptables
mais confirment à la définition de mesures d’amélioration spécifiques avec l’acquisition du hangar le plus
proche du site et du terrain attenant.
La criticité des phénomènes dangereux étudiés se situe en zone acceptable de la grille de criticité.
Des mesures de prévention et de protection ont été définies concernant le site étudié qui fait l’objet d’une
liste d’améliorations relatives à la sécurité.