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Etude de dangers
SOMMAIRE
4 ACCIDENTOLOGIE .......................................................................................................... 29
4.1 Accidents survenus dans la profession....................................................................... 29
4.2 Analyse de l’accidentologie interne ............................................................................ 30
CONCLUSION ......................................................................................................................... 54
AVANT-PROPOS
Le but de cette étude de dangers est de mettre en évidence les risques associés aux activités
industrielles du site IMAYE GRAPHIC suite au projet de remplacement d’une ancienne rotative
offset par une nouvelle rotative de dernière génération plus performante.
L’établissement IMAYE GRAPHIC est régi par un arrêté préfectoral du 3 novembre 2011
autorisant l’exploitation de 4 rotatives offset à séchage thermique pour une consommation
maximale de solvants de 340 tonnes. Un dossier de demande d’autorisation d’exploiter
comprenant une étude de dangers a donc été réalisé dans le cadre d’une augmentation
substantielle de la capacité de consommation de solvants lié à l’exploitation de 5 rotatives
contre 4 prescrits dans le précédent arrêté.
Cette étude s’attachera à actualiser l’analyse de risques liés aux activités industrielles du site
IMAYE GRAPHIC présentée dans le précédent dossier de demande d’autorisation d’exploiter
de 2007.
L’étude de dangers est établie selon les principes généraux des études de dangers pour les
installations classées relevant du régime de l’autorisation (note technique du ministère de
l’Ecologie et du Développement Durable – mars 2004), les différents éléments constitutifs de
l’étude et les suivants :
Conformément à l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 relatif aux études de dangers des
installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, ce
chapitre vise à préciser de façon simplifiée les risques industriels présentés par le site IMAYE
GRAPHIC.
Suite à l’analyse préliminaire des risques permettant de coter et de hiérarchiser les risques des
différents équipements en présence, un scénario majorant a été représenté par l’incendie
généralisé de la zone de stockage des bobines : on considère alors que l’ensemble du stock
en présence est en feu sans intervention humaine.
Dans ce cadre, une modélisation d’incendie a permis d’effectuer un calcul des zones de
dangers en différenciant la zone Z0 (effets létaux significatifs - exposition à 8 kW/m²), la zone Z1
(effets létaux – exposition à 5 kW/m² pendant 60 secondes) et la zone Z2 (brûlures graves –
exposition à 3 kW/m² pendant 30 secondes).
Compte tenu des dispositions constructives du site, aucun effet de propagation du feu (effet
domino) vers les locaux techniques (chaufferie, transformateur, local produits, etc.) n’est à
craindre. Un tel incendie pourrait toutefois affecter les équipements de productions (rotatives) et
détruire rapidement la structure de la zone de stockage.
Les seuils des effets létaux (zone de 5 et 8 kW/m²) sont contenus à l’intérieur des limites de
propriété. Le domaine public n’est donc jamais physiquement affecté. La zone Z2 (flux de 3
kW/m²), quant à elle, dépasse légèrement en limite de propriété sud. Environ 3 mètres
d’espaces verts en haut de talus seraient concernés sans toutefois affecter les installations
riveraines.
Les produits chimiques dangereux susceptibles d’entraîner une pollution pour le milieu naturel
sont stockés dans des conditions de sécurité conformes à la réglementation (zones et local
spécifiques équipés d’une rétention globale étanche).
Outre le compartimentage par des murs coupe feu, des trappes de désenfumage sont installées
dans l’atelier de production. Les issues de secours sont positionnées judicieusement en
fonction de l’organisation des stockages et des machines d’impression.
Enfin, des procédures de sécurité, des consignes strictes et un contrôle périodique des
installations visent à réduire les risques. Un effort est porté sur la formation du personnel
(risque associés à son poste de travail et formation à l’utilisation des moyens internes
d’extinction).
Moyens de protection
Pour optimiser l’efficacité de ces moyens de protection, des opérations régulières d’essais et de
tests périodiques sont réalisés en interne ou par des organismes extérieurs (vérificateurs
agréés, assureurs, etc.)
En extérieur, des poteaux Incendie (internes et externes) ainsi que deux réserves incendie de
882 m3 et 378 m3, localisées sur le site d’ETIC GRAPHIC, complètent les moyens d’intervention
disponibles. Les services de secours de la Mayenne ont par ailleurs été associés à la définition
des moyens d’intervention externes à mettre en place.
Globalement, les dispositifs prévus vont permettre de réduire fortement les risques d’incendie et
de renforcer la sécurité du site.
1.1 Activités
Une description précise des activités est présentée dans la partie 1 de ce dossier. On
rappellera ici les principales caractéristiques des activités réalisées par IMAYE GRAPHIC.
Les produits finis sont ensuite conditionnés sur palettes en paquets ou en cartouches puis
expédiés pour être reliés (brochés) ou livrés directement aux clients. Cette zone est équipée de
3 quais niveleurs destinés au chargement des camions par l’arrière.
Une part importante du papier imprimé par IMAYE GRAPHIC est directement destinée au site
BRIO pour brochage ou reliure.
1.2 Environnement
Le secteur d’étude est localisé au Nord Est de la ville de LAVAL, dans la Zone Industrielle des
Touches. L’environnement aux alentours du site est présenté dans le tableau suivant.
L’établissement IMAYE GRAPHIC, implanté sur une zone industrielle, est essentiellement
entouré par des sites industriels fréquentés par leurs personnels.
Il est à noter cependant la présence du « Foirail » (Marché aux bestiaux, à 200 m dans le Nord-
Nord-Ouest), qui accueille de façon occasionnelle du public.
Le bâtiment IMAYE GRAPHIC est constitué de murs en bardage acier double peau, isolés par
de la laine de verre de 10 cm d’épaisseur jusqu’à la toiture et supporté par un soubassement de
3,10 mètres en béton vibré.
La toiture est constituée d’un bac d’acier isolant recouvert de laine de verre et d’un feutre
bitumeux posé sur une charpente acier (Capacité en charge en cas de précipitation météo : 125
kg/m²).
A l’intérieur du bâtiment, les différentes fonctions sont séparées les unes des autres par des
cloisonnements : sous-bassement en parpaings béton surmonté de placoplâtre (1-5-1 – laine
de roche) ou de bardage métallique.
1.1.2 Désenfumage
Ces exutoires permettent d’évacuer les gaz chauds de combustion, d’éviter l’échauffement des
structures (charpentes et poteaux). Ils contribuent à retarder l’effondrement de la toiture, à
faciliter l’évacuation du personnel et à permettre l’intervention des services de secours en cas
de sinistre.
L’ouverture de ces exutoires peut être déclenchée manuellement à l’aide des commandes de
désenfumage ou bien automatiquement dès lors que la température dépasse le seuil des 70°C.
Les commandes de désenfumage ainsi que les lanterneaux sont vérifiés annuellement par une
société spécialisée.
Les potentiels de danger reposent sur les dangers liés aux matières et produits, les réactions
chimiques dangereuses et les dangers liés aux procédés générant de grandes quantités de
produits ou utilisant ces produits dangereux dans des conditions particulières.
2.1.1 Le papier
De par son activité d’impression offset, IMAYE GRAPHIC entrepose du papier que l’on retrouve
sous forme de bobine et de cahiers imprimés (produits finis ou semi-finis).
Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) du papier s’élève à 17 MJ/kg. Le potentiel calorifique pour
les principaux dépôts est précisé dans le tableau ci-après au regard des surfaces globales de
stockage.
Potentiel calorifique
Nature du dépôt Quantité stockée
(en MJ/m²)
Selon ces bases, on peut donc considérer que le risque présenté par le dépôt de bobine et la
zone des produits semi-finis en attente d’expédition est élevé.
Parmi les différents produits mis en œuvre, on peut distinguer les produits d’imprimerie (encres,
vernis, solvant de nettoyage, produits de fabrication de l’eau de mouillage, etc.) et les produits
d’entretien et de maintenance.
Les caractéristiques des principaux produits rencontrés sont présentées dans le tableau
suivant :
Zone de
10 000
Papier 82 000 tonnes Bobines stockage des ---
tonnes
bobines
A proximité
3
Cuves 1 m et dans la
Encre offset 170 tonnes 1 300 tonnes métalliques station de ---
pompage
des encres
Irritant,
Dangereux pour
l’environnement
H315 : Provoque une
irritation cutanée
H317 : Peut provoquer
une allergie cutanée.
H319 : Provoque une
Vernis UV 2 tonnes 31 tonnes Fut 200 L Atelier sévère irritation des
yeux.
H335 : Peut irriter les
voies respiratoires.
H411 : Toxique pour les
organismes aquatiques,
entraîne des effets
néfastes à long terme.
Quantité Consommation
Mode de Lieu de Classement spécifique
Nature et emploi maximale annuelle
stockage stockage – Phrases de risques
stockée prévisionnelle
Irritant
Containers 1
Silicone liquide 3 000 litres 62 tonnes 3 Magasin H319 : Provoque une
m sévère irritation des yeux
Colles 2 tonnes 15 tonnes Bidons 10 kg Rotatives ---
Corrosif
Produits H314 : Provoque des
développement 1 tonne 9 tonnes Bidon 20 L Local CTP brûlures de la peau et
plaques des lésions oculaires
graves.
Ils comprennent :
les chaudières,
les compresseurs,
les groupes de réfrigération d’eau et tours aéroréfrigérantes pour la production de froid,
les postes de charge d’accumulateurs,
les installations de pompage des encres offset,
l’installation de production d’eau de mouillage.
2.3.1 Foudre
Le risque d’incendie lié au foudroiement des installations électriques est à considérer en raison
de la surface de l’établissement.
Le site est protégé contre le foudre par un paratonnerre et un réseau de mise à la terre,
inspectés périodiquement par un organisme de contrôle agréé.
Conformément à l’arrêté du 19 juillet 2011, une analyse du risque foudre (ARF) a été réalisée le
8 décembre 2010. Ses conclusions montrent que le risque tolérable sur la structure est plus
faible que le risque probable estimé. De ce fait, l’ARF recommande l’installation d’une
protection de niveau 3 sur la structure du bâtiment ainsi que sur les lignes d’alimentation et de
communication. Afin de définir précisément les éléments de protections à mettre en place, une
étude technique a été réalisée le 28 avril 2011. Toutes les « actions à entreprendre » ont été
réalisées au début du mois de juillet 2013 et répondent aux exigences de l’étude technique.
Des travaux de complément de dispositifs de protection contre la foudre interviendront sur le
nouvel équipement de production une fois celui-ci installé.
2.3.2 Séismes
Les règles parasismiques révisées par le décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 font
apparaître que l’ensemble du site se trouve en « zone 2 » dite de sismicité faible.
Les équipements et bâtiments sont implantés sur des fondations superficielles sur horizon
stable ou sur fondations profondes si les charges le nécessitent.
2.3.4 Inondation
L’usine n’est pas implantée en zone inondable d’après le Plan de Prévention du Risque
Inondation de l’agglomération de LAVAL approuvé le 29/10/2003.
Les températures maximales peuvent atteindre près de 40°C en été (record de 39,6°C le 10
août 2003) et –16°C en décembre (-16°C le 29 décembre 1964).
Pour résister aux conditions extrêmes du site en matière de vent (calcul des structures et
des ancrages au sol des équipements). Le site est localisé en région 2. Ces règles donnent
les valeurs à retenir pour les pressions dynamiques de base et extrêmes.
Pour résister aux basses températures : l’opérabilité de toutes les opérations est calculée
pour une température de –20°C alors que les températures minimales enregistrées sont de
l’ordre de –16°C. De plus des procédures de mise « hors gel des installations » existent.
Pour évacuer les quantités des eaux pluviales, en cas de forte pluie, le relief en pente facilite
leur écoulement.
Pour supporter le poids du manteau neigeux. Le site est localisé en région A1, selon les
règles Neige et Vent 1965 révisées. Ces règles donnent les valeurs à retenir pour les
surcharges normales et extrêmes.
Il n’y a pas de grandes voies de communication routières aux abords immédiats de l’imprimerie.
On recense uniquement des dessertes locales ne présentant pas de risques majeurs pour
l’usine.
Toutes les zones d’activité de l’usine sont entourées par une clôture et les accès au site sont en
permanence contrôlés. L’interdiction d’accès aux personnes étrangères à l’entreprise est
signifiée par un panneau et un contrôle des visiteurs est systématiquement effectué à l’Accueil.
L’accueil des conducteurs en livraison des matières premières et enlèvement des produits finis
se fait par deux sas distincts, équipés d’un guichet. La manutention mécanique des
marchandises, au déchargement et chargement, est assurée par les caristes du site.
En dehors des horaires de travail, le gardiennage du site est assuré par la présence effective
d’un agent de sécurité (société extérieure) qualifié SSIAP 1, effectuant des rondes régulières
des installations et intervenant en levée de doute en cas d’intrusion ou début d’incendie.
L’usine est entourée par des industries dont les activités sont peu susceptibles de générer des
accidents sur le site d’IMAYE GRAPHIC.
2.5.1 Incendie
L’incendie constitue le risque majeur par les activités industrielles d’IMAYE GRAPHIC
étant donné la quantité stockée et le caractère combustible du papier. Il affecte
principalement les zones de stockage.
Rappelons tout d’abord les 3 conditions nécessaires à l’apparition d’un incendie : combustible,
comburant et source d’inflammation. Les principales sources d’inflammation susceptibles
d’être rencontrées sont : surface chaude, flamme et gaz chauds, étincelles d’origine mécanique
dues à des frottements, étincelles électriques, électricité statique, foudre. Ces différentes
sources d’inflammation sont caractérisées par leur température et leur énergie.
TRIANGLE DU FEU
COMBUSTIBLE
SOURCE
COMBURANT
D’INFLAMMATION
Les effets directs d’un incendie sont en premier lieu le rayonnement thermique pouvant
engendrer :
des brûlures graves pour les personnes exposées au rayonnement thermique. Les
effets sur l’homme sont surtout liés au temps d’exposition,
Seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des dangers graves pour
5 kW/m²
la vie humaine (exposition de 60 secondes)
Seuil des effets létaux significatifs correspondant à la zone des dangers très
8 kW/m²
graves pour la vie humaine
des effets sur les structures et les matériaux pouvant conduire à l’effondrement de
constructions.
Seuil des effets domino, correspondant au seuil des dégâts graves sur les
8 kW/m²
structures
Les valeurs de référence citées sont celles de l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évolution
et la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et
de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des
installations classées soumises à autorisation.
Le comportement des produits en cas d’incendie est différent selon leur nature et leur
conditionnement :
Les produits finis et semi-finis emballés (filmés, cerclés sur palettes) nécessitent
également une exposition à une flamme nue pour permettre le développement d’un
incendie.
2.5.2 Explosion
Les effets consécutifs à une explosion peuvent être de plusieurs ordres provoquant des
dommages sur le site et dans l’environnement :
effets de pression,
effets de flamme,
projections de débris.
Gaz et solvants
Les risques d’explosion sur le site sont liés essentiellement à l’emploi de gaz naturel au niveau
des sécheurs et des épurateurs à COV. L’utilisation de produits de nettoyage, disposant d’un
point éclair élevé (>80°C), pour le « nettoyage automatique » des groupes d’impression en
atmosphère ventilée, permet d’écarter les risques d’explosion par accumulation de vapeurs.
Poussières
Le site IMAYE GRAPHIC est équipé d’un dépoussiéreur installé au mois de décembre 2014
situé à l’extérieur du bâtiment.
Une ATmosphère EXplosive (ATEX) désigne un mélange avec l’air, dans des conditions
atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou
poussières dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du
mélange non brûlé.
L’ATEX constitue un potentiel de danger pouvant conduire à une explosion par apport d’une
source d’inflammation. Six conditions doivent être réunies simultanément pour qu’une explosion
puisse se produire.
HEXAGONE DE L’EXPLOSION
COMBUSTIBLE
Sous forme de poussières,
Gaz ou vapeur
PRODUIT DOMAINE
VOLATILISE OU EN D’EXPLOSIVITÉ
SUSPENSION ATTEINT
COMBURANT SOURCE
oxygène de l’air D’INFLAMMATION
Energie suffisante
CONFINEMENT
Les sources d’inflammation peuvent être de nature diverse : source d’énergie suffisamment
importante ou température suffisamment élevée. Exemples :
Une étude visant à recenser et classifier les zones ATEX a été réalisée par la société ETUDES
CONSEIL ENVIRONNEMENT au mois de juin 2011. La synthèse du classement ATEX du site
IMAYE GRAPHIC est présentée dans les tableaux ci-joints :
Zone 21 -
Le nombre et les volumes de produits chimiques mis en œuvre sur le site sont importants et
ces derniers sont, pour la plupart (sauf cuves d’encre métalliques), équipés de bacs de
rétention, eux même posés sur un sol recouvert d’une résine imperméable. Les cuves fixes
ainsi que les cuves de stockage des déchets industriels liquides sont situées à l’extérieur du
bâtiment et possèdent elles-aussi une rétention. IMAYE GRAPHIC disposant d’un bassin de
confinement, les effets d’un déversement accidentel seraient limités au périmètre du site.
Des moyens ont été prévus pour assurer le confinement de ces effluents en tout
temps : confinement des effluents dans le bassin étanche par fermeture de la vanne
de sectionnement (obturation manuelle ou automatique en cas de présence
d’hydrocarbures)
Les émissions des fumées. Rappelons que les feux de papier vont dégager
essentiellement de la vapeur d’eau, du dioxyde de carbone et des imbrûlés (suies
noires). Les recherches bibliographiques n’ont pas permis de caractériser de façon
précise les émissions de feux de papier et d’effectuer une modélisation de leur
dispersion. La présence permanente d’opérateurs à même d’intervenir sur un départ
de feu couplée au système de détection automatique d’incendie limitent les risques
de survenu d’un incendie généralisé avec dispersion de fumées d’incendie.
3 ORGANISATION DE LA SECURITE
Le personnel est formé à l’utilisation de son outil de travail afin de connaître les risques
éventuels qui y sont associés ainsi qu’à la conduite à tenir en pareil cas.
D’autre part, des informations spécifiques sont également dispensées pour l’accueil et les
entreprises extérieures ainsi que pour la surveillance du traitement de l’eau des tours
aéroréfrigérantes.
3.2 Le CHSCT
IMAYE GRAPHIC dispose d’un CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de
Travail) composé de 2 salariés élus par les membres du comité d’entreprise et par les délégués
du personnel pour un mandat de 2 ans. Le CHSCT a pour fonction de jouer le rôle du médiateur
entre la Direction et l’ensemble des collaborateurs présents sur le site.
Le CHSCT est consulté lors de la prise de décision sur les modalités de fonctionnement
opérationnel de la société qui pourraient influencer les conditions de travail de ses salariés dans
les domaines de la sécurité et de l’hygiène (ex : actualisation du document unique lors de la
mise à jour de l’évaluation des risques professionnels, validation de l’avant projet en cas
d’acquisition d’une nouvelle machine de production ou de modification d’un poste de travail ou
des installations de l’usine, …). Le CHSCT participe également au maintien des bonnes
conditions de travail et est consulté en cas d’accident de travail.
Interdiction de fumer affichée dans les locaux ainsi qu’aux différents endroits
stratégiques de l’entreprise ;
Port des Equipements de Protection Individuels (E.P.I.) obligatoires
Affiches de prévention au niveau des équipements (fiches de poste) et des zones de
stockage de produits chimiques ;
Consignes générales en cas d’incendie ;
Balisage des moyens d’extinction, des trappes de désenfumage ;
Localisation des organes de coupure de l’alimentation électrique dans l’usine ;
Etiquetage des produits chimiques et respect des conseils de prudence en cas de
manipulation.
Lors de la réalisation de travaux sur le site par une entreprise extérieure, une procédure
d’établissement d’un plan de prévention est systématiquement mise en œuvre permettant
d’identifier les risques de coactivité et d’informer les salariés des entreprises extérieurs des
consignes de sécurité. De plus, une procédure d’ouverture de "Permis de feu" est mise en place
dès que ces travaux présentent des risques potentiels d’incendie. Cette mesure vise à limiter
les risques d’accident et assurer la sécurité de la zone de travail concernée (conformément au
décret N°92-158 du 20 février 1992 du Code du Travail).
Le site IMAYE GRAPHIC fait l’objet de différents contrôles périodiques d’exploitation par des
organismes extérieurs agréés. Les installations suivantes sont soumises à contrôle périodique :
En dehors des horaires de travail, le gardiennage du site est assuré par la présence effective
d’un agent de sécurité SSIAP 1 d’une société extérieure effectuant des rondes régulières et
intervenant en levée de doute sur toute alarme incendie ou intrusion.
Cette personne veille en particulier à contrôler la mise à l’arrêt des installations après le départ
des salariés et à effectuer des rondes de surveillances régulières. Toutes les observations sont
notées dans une main courante.
Le site est entièrement clôturé par un grillage et des portails routiers, de plus les accès aux
sites sont verrouillés.
* : Les armoires électriques des rotatives KBA 2 à 4 sont équipées de dispositifs d’extinction automatique
à CO2 disposant de bouteilles d’une charge unitaire de 50 kg.
Un réseau de 7 RIA (longueur de (30 mètres) est également présent sur le site. La répartition
des RIA assure la couverture de chaque zone de production par 2 appareils simultanément. La
définition du nombre d’extincteurs et du réseau RIA ainsi que la détermination de leurs
emplacements ont été réalisées par la société DESAUTEL.
Le parc d’extincteurs conforme à la règle APSAD R4 est vérifié et maintenu une fois par an par
une société spécialisée.
Les consignes de sécurité en cas d’accident, d’incendie et d’évacuation sont affichées sur le
site.
Les issues de secours sont matérialisées par des BAES (Blocs Autonomes d’Eclairage de
Sécurité). En cas d’incendie, le personnel peut intervenir directement sur le sinistre à l’aide des
moyens d’extinction existants. Des exercices internes sont organisés sur la base de scénarios
de lutte contre un départ de feu.
Les personnes constituant l’équipe de 1ère intervention sont alors chargées d’organiser
l’évacuation du personnel et la coupure des alimentations énergétiques (eau, gaz, électricité).
Ils sont chargés d’appliquer le schéma d’alerte des secours en cas d’incendie.
Le calcul des besoins en eau a été réalisé pour la plus grande surface de bâtiment non
recoupée par un mur coupe-feu, soit l’ensemble du bâtiment IMAYE GRAPHIC.
Ce calcul a été effectué selon la règle D 9 établie par INESC – FFSA – CNPP (Guide pratique
pour le dimensionnement du besoin en eau), en considérant les éléments suivants :
Les besoins sont estimés à 1 000 m3/h, soit 2000 m3 pour 2 heures d’intervention (cf. note de
calcul ci-jointe et avis des services de secours en Annexe 3), si l’on considère comme scénario
majorant l’incendie généralisé de l’ensemble du bâtiment. Les paramètres pris en compte sont
présentés dans le tableau suivant.
Surface
Zone Particularités Débit requis
concernée
Ossature stable au feu < 30 minutes (métal)
Zone
Détection automatique d’incendie, pas de Sprinklage 3
Impression 8 835 m² 500 m /h
(activité)
Catégorie de risque retenue : 1
Stockage de bobines sur une hauteur maximale de
Hall 8 mètres Ossature stable au feu <30 minutes (métal)
3
bobines 3 800 m² Détection automatique d’incendie, pas de Sprinklage 530 m /h
(stockage)
Catégorie de risque retenue : 3
3
1 030 m /h
Total 3
Arrondi à 1 000 m /h
Jusqu’à 3 m 0
Jusqu’à 8 m 0.1
0.1 0
Jusqu’à 12 m 0.2
Au-delà de 12 m 0.5
(2)
TYPE DE CONSTRUCTION
(3)
Qi = 30 * (S/500) * (1 + Somme des coefficients) 250 530
(4)
Catégorie de risque
Risque 1 : Q1 = Qi * 1 530
Risque 2 : Q2 = Qi * 1,5
Risque 3 : Q3 = Qi * 2 500
(6) (7)
DEBIT REQUIS
3
1030
Q en m /h
Deux poteaux incendie sont présents dans l’enceinte du site IMAYE GRAPHIC : l’un à
l’angle Nord- Ouest du bâtiment, et l’autre au Nord du site. Ces poteaux incendie sont reportés
sur le plan de masse.
Les caractéristiques de ces poteaux sont présentées dans le tableau suivant (données issues
de test de débits réalisés par la société DESAUTEL le 28 mars 2013, en fonctionnement
simultané des 2 poteaux) :
Le débit disponible au niveau des poteaux incendie internes, en fonctionnement simultané, est
de 333 m3 par heure.
Un autre poteau incendie est localisé au niveau du Boulevard Henri Becquerel, à environ 100
mètres de l’accès du site. Selon les informations fournies par le SDIS de la Mayenne, le débit
de ce poteau est de 123 m3/h (donnée 2011).
Le débit total disponible au niveau des poteaux incendie serait d’environ 450 m3/h, soit 900 m3
pour 2 heures d’intervention.
La ZI est équipée de 2 autres poteaux incendie dans le secteur : un poteau à l’angle de la rue
Denis Papin et du Boulevard Henri Becquerel (220 m3/h, à 200 mètres du site) et un au niveau
du boulevard Ampère (117 m3/h, à environ 500 mètres du site). Ces poteaux n’ont pas été
considérés comme moyens à disposition pour le site IMAYE GRPHIC étant donné leur
éloignement du bâtiment mais pourraient tout de même être utilisés par les services de secours
en cas d’incendie.
En 2011, les besoins en eau d’extinction ont été évalués à 1 000 m3/h soit 2 000 m3 pour 2
heures d’intervention.
Les ressources à disposition par les poteaux incendie à proximité s’élevaient à 370 m3/h, soit
740 m3 pour 2 heures, le volume complémentaire mis en place est de 1260 m3 divisé en deux
réserves incendie (882 m3 et 378 m3), sur un terrain situé en face du site IMAYE GRAPHIC. Ce
terrain est localisé sur le site ETIC GRAPHIC (société du groupe AGIR GRAPHIC). Ce
positionnement permet à la fois de répondre :
aux besoins nécessaires pour une intervention sur le site IMAYE GRAPHIC ;
aux besoins nécessaires pour une intervention sur le site d’ETIC GRAPHIC (calculés
à 260 m3/h selon la méthode D9).
IMAYE GRAPHIC dispose d’un bassin étanche permettant de réguler et traiter les eaux
pluviales et également de confiner une pollution accidentelle ou des eaux d’extinction d’incendie
par fermeture d’une vanne de confinement.
L’estimation du volume d’eau d’extinction à confiner a été effectuée selon la règle D 9A établie
par INESC – FFSA – CNPP (Guide pratique pour le dimensionnement des rétentions des eaux
d’extinction).
Comme indiqué précédemment, le volume total d’eaux d’extinction en cas d’incendie (pour 2
heures d’intervention) est estimé à 2 060 m3.
Par ailleurs, conformément à la règle D 9A, l’estimation du volume d’eaux d’extinction à confiner
a été réalisée en considérant un épisode pluvieux simultanément au sinistre (apport d’eaux
pluviales supplémentaires correspondant à 10 L/m² de surface drainée).
Le calcul du volume maximal d’eau à confiner est présenté dans le tableau suivant :
Le volume minimum de confinement s’élevant à environ 2350 m3, IMAYE GRAPHIC dispose
d’un bassin étanche d’un volume de confinement égale à 2350 m3 (confinement assurer par la
fermeture d’une vanne de sectionnement manuelle).
4 ACCIDENTOLOGIE
Une consultation des accidents industriels auprès du BARPI (SEI – Ministère de l’Ecologie, du
Développement durable et de l’Energie) a été effectuée pour le secteur d’activité Imprimerie.
L’analyse de ces accidents a été réalisée sur la période 1990 – 2015, soit 25 années (cf.
rapport en Annexe 10). Le BARPI recense, sur cette durée, 146 accidents notables avec une
répartition et une typologie précisées dans le tableau suivant :
Nombre Répartition
Répartition par
Sinistre Origine / cause d’accidents
sinistre
recensés (en %)
Défaut électrique 8 5,48
Origine criminelle 12 8,22
Travaux avec point
4 2,74
Incendie chaud 79,45 %
Défaut de matériel 9 6,16
Non renseigné /
83 56,85
Origine inconnue
Total incendies 116 --- ---
Filtre à poussières
Explosion 1 0,68 0,68 %
défectueux
Tour
aéroréfrigérante 2 1,37
Rejets défectueuse
5,49 %
atmosphériques Défaut machine 4 2,74
Erreur de
2 1,37
manipulation
Rejets d’effluents
Odeurs 2 1,37 1,37 %
dans les égouts
Dommage
Foudre / orage 1 0,68 0,68 %
électrique
Déversement
Pollution des eaux 7 4,79
accidentel 8,22 %
ou des sols
Fuite de cuve 5 3,42
Foudre / orage 4 2,74
Dommage du
Pluie
bâtiment ou du 1 0,68 4,2 %
exceptionnelle
matériel
Effondrement 1 0,68
Total 146 100 % 100%
Les effets des incendies sont majorés lorsque la charge calorifique présente dans le bâtiment
d’impression est importante : ainsi, certains incendies ont pu impliquer 5 000 m² de bâtiments
qui accueillaient les matières premières et les produits finis.
Les causes générales des incendies rencontrés dans la profession sont des origines
difficilement identifiables mais essentiellement liées à une défaillance matérielle (échauffement
des roulements, inflammation de moteurs, bourrage de papier). Ces phénomènes peuvent être
renforcés par l’absence ou la faible présence d’opérateurs près des machines.
Les défauts électriques ou l’emploi de solvants aux postes de travail constituent une origine peu
fréquente d’accident.
L’analyse détaillée des accidents montre une part assez importante des départs de feu en
l’absence d’opérateur (fonctionnement automatique des machines) expliquant l’origine non
communiquée ou inconnue. On peut également relever la part non négligeable des sinistres
d’origine criminelle.
Trois accidents survenus sur le site ont été retenus comme significativement importants au
cours de ces 10 dernières années. Il s’agit d’incendie et d’un effondrement de toitures. Seuls
des dommages matériels ont été recensés. Ces accidents ont fait l’objet de mesures correctives
adaptées.
Nature de
Origine Circonstances Conséquences Actions correctives engagées
l’incident
Incendie Court circuit d’un Dommages Changement de compresseur
compresseurs moteur matériels du local Mise en place de détection de fumée
Effondrement Mise en charge Modification des collecteurs d’eau
Dommages
partiel de la de la toiture suite pluviale
matériels
toiture à de fortes pluies Fonctionnement Nettoyage périodique des chéneaux
normal
Départ de feu
dans une Surchauffe d’un Dommages
Thermographie annuelle des
armoire équipement matériels limités à
armoires électriques
électrique du électrique l’armoire
sécheur UV
Cette méthode est définie en application de l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation
et la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique de l’intensité des effets et
de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des
installations classées soumises à autorisation.
Pour la présente étude, la méthode retenue pour l’évaluation des probabilités d’occurrence est
la méthode qualitative basée sur :
Le retour d’expériences relatif aux incidents et accidents survenus sur le site d’IMAYE
GRAPHIC,
La base de données du BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions
Industrielles) sur les accidents recensés au sein de la profession,
Les mesures de sécurité existantes ou projetées pour la prévention des accidents et des
phénomènes dangereux.
Comme définit l’arrêté du 29/05/2005, la méthodologie doit être adaptée aux risques
identifiables. Dans ce contexte, la méthode mise en œuvre ici a été choisie pour les raisons
suivantes :
Classes de probabilité
"Évènement possible mais extrêmement peu
probable"
N’est pas impossible au vue des connaissances N’est pas impossible N’est pas impossible au vue
A actuelles mais non rencontré dans le secteur des connaissances actuelles mais non rencontré au
d’activité. niveau mondial sur un très grand nombre d’années.
Traduction en barrières de
Classe de probabilité Retour d’expérience
sécurité
Evènement répétitif, observable de
manière régulière dans la vie de
A – Evènement courant l’installation. Absence de barrières de sécurité
Susceptible de se produire
fréquemment.
Avènement occasionnel pouvant
survenir plusieurs fois dans la vie de
Performances des barrières de
B – Evènement probable l’installation
sécurités limitées
S’est déjà produit sur le site ou de
nombreuses fois sur d’autres sites.
S’est déjà produits plusieurs fois dans
Performances des barrières de
ce secteur d’activités / événement
sécurité moyennes
C – Evènement improbable pouvant survenir au moins une fois
Au moins une barrière de sécurité
dans la vie de l’installation.
indépendante
Susceptible de se produire 1 fois.
S’est déjà produit dans ce secteur
Performances des barrières de
d’activité / possible dans
sécurités élevées.
D – Evènement très improbable l’établissement.
Au moins une barrière de sécurité
Peu probable mais physiquement
indépendante
possible.
Performances des barrières de
sécurités élevées.
N’est pas impossible au vue des
E - Evènement extrêmement Plusieurs barrières de sécurité
connaissances actuelles mais non
peu probable indépendantes nécessaires (ou une
rencontré / jamais vu mais potentiel.
barrière de sécurité particulièrement
performante)
L’intensité des effets dangereux est définie par rapport à des valeurs de référence exprimées
sous forme de seuils d’effets toxiques, d’effets de surpression, d’effets thermiques et d’effets
liés à l’impact d’un projectile, pour les hommes et les structures. L’évaluation de l’intensité a été
effectuée en 2 temps :
en première approche, dans le cadre de l’analyse préliminaire des risques (APR) c’est-à-
dire pour la cotation de l’ensemble du système, une échelle de gravité prenant en compte
les effets sur les personnes, l’environnement et les installations. Cette échelle de gravité
permet de coter tous les scénarios ou phénomènes dangereux, quelle que soit leur
importance.
Niveau de gravité
Négligeable Mineur Sérieux Majeur Très grave
des conséquences
Dans un second temps, pour la cotation des scénarios majeurs résiduels en utilisant
l’échelle d’appréciation de la gravité définie à l’Annexe 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005.
Cette échelle ne prend en compte que la gravité des conséquences humaines d’un accident
à l’extérieur des installations.
Niveau de gravité
Modéré Sérieux Important Catastrophique Désastreux
des conséquences
Zone délimitée par le Moins de 10 Plus de 10
Aucune personne Au plus 1 personne
seuil des effets létaux personnes personnes
exposée exposée
significatifs (SELS) Pas de létalité hors exposées exposées
Zone délimitée par le de l’établissement Entre 1 et 10 Entre 1 et 10 Plus de 100
Plus de 1 personne
seuil des effets létaux personnes personnes personnes
exposée
(SEL) exposées exposées exposées
Présence humaine
Zone délimitée par le
exposée à des Moins de 10 Entre 10 et 100 Entre 100 et 1000 Plus de 1000
seuil des effets
effets irréversibles personnes personnes personnes personnes
irréversibles sur la vie
inférieure à 1 exposées exposées exposées exposées
humaine (SEI)
personne
On distingue deux grilles établies en combinant l’échelle de classe de probabilité (de E à A par ordre
croissant) et les de gravité présentées ci-dessus.
Une première grille, élaborée par Etudes Conseil Environnement, et destinée à coter tous
les accidents potentiels susceptibles d’affecter les installations identifiées au cours de l’analyse
préliminaire des risques (APR).
Une seconde grille destinée à coter uniquement les scénarios majeurs résiduels à l’issue de
l’analyse des risques. Cette seconde grille est issue de l’arrêté du 29 septembre 2005.
PROBABILITE D’OCCURRENCE
DE L’ACCIDENT
"Evènement courant"
A 1.A 2.A 3.A 4.A 5.A
Evènement répétitif, observable de manière
régulière dans la vie de l’installation
"Evènement probable"
B 1.B 2.B 3.B 4.B 5.B
Evènement occasionnel pouvant survenir
plusieurs fois dans la vie de l’installation
"Evènement improbable"
S’est déjà produits plusieurs fois dans ce C 1.C 2.C 3.C 4.C 5.C
secteur d’activités / Evénement pouvant
survenir au moins une fois dans la vie de
l’installation.
N’est pas impossible au vue des E 1.E 2.E 3.E 4.E 5.E
connaissances actuelles mais non rencontré
dans le secteur d’activité
Jamais vu mais potentiel
1 2 3 4 5
Faible Modéré Important/sérieux Majeur Catastrophique
Pas de dommages pour les Blessures légères sur le site – Effets irréversibles sur le site Effets létaux sur le site
Personnes Effets létaux à l’extérieur du site
personnes absence d’effets à l’extérieur Effets réversibles à l’extérieur Effets irréversibles à l’extérieur
Environne Pollution ayant une incidence Pollution étendue à l’échelle du Pollution externe au site, à
Pas de dommages Pollution externe au site
ment limitée site l’échelle régionale
PRBABILITE D’OCCURRENCE
DE L’ACCIDENT
"Evènement courant"
A 1.A 2.A 3.A 4.A 5.A
Evènement répétitif, observable de manière
régulière dans la vie de l’installation
"Evènement probable"
B 1.B 2.B 3.B 4.B 5.B
Evènement occasionnel pouvant survenir
plusieurs fois dans la vie de l’installation
"Evènement improbable"
S’est déjà produits plusieurs fois dans ce C 1.C 2.C 3.C 4.C 5.C
secteur d’activités / Evénement pouvant
survenir au moins une fois dans la vie de
l’installation.
N’est pas impossible au vue des E 1.E 2.E 3.E 4.E 5.E
connaissances actuelles mais non rencontré
dans le secteur d’activité
Jamais vu mais potentiel
1 2 3 4 5
NIVEAU DE GRAVITE Modéré Sérieux Important Catastrophique Désastreux
Gravité des conséquences Pas de létalité hors de Aucune personne exposée au 1 personne exposée au SELS
Moins de 10 personnes exposées Plus de 10 personnes exposées
humaines d’un accident à l’établissement SELS Entre 1 et 10 personnes
au SELS
Entre 10 et 100 personnes
au SELS
Plus de 100 personnes exposées
Présence humaine exposée 1 personne exposée au SEL exposées au SEL
l’extérieur des installations à des effets irréversibles Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes
exposées au SEL
Entre 100 et 1000 personnes
au SEL
Plus de 1000 personnes exposées
inférieure à 1 personne exposées au SEI exposées au SEI
exposées au SEI au SEI
L’analyse des risques effectuée intègre à la fois l’analyse préliminaire des risques (APR)
et l’étude détaillée des risques (EDR).
Une évaluation des risques a été menée sur la base d’une méthode globale d’analyse adaptée
à l’installation. La méthode retenue est l’Analyse préliminaire des Risques, approche de 1er
niveau s’adaptant à l’ensemble des installations et équipements présents sur le site.
L’analyse des risques doit permettre d’identifier tous les scénarios susceptibles d’être
directement ou par effet domino à l’origine d’accidents majeurs.
Un accident majeur est défini commun un événement tel qu’une émission, un incendie ou une
explosion d’importance majeure résultant de développements incontrôlés survenus au cours de
l’exploitation, entraînant pour la santé humaine ou pour l’environnement, à l’intérieur ou à
l’extérieur de l’établissement, un danger grave, immédiat ou différé et faisant intervenir une ou
plusieurs substances ou des préparations dangereuses.
Une première cotation de l’ensemble des scénarios identifiés est réalisée sur la base de la grille
de criticité (Niveau 1) basée sur l’accidentologie en tenant compte des spécificités de
l’installation et des barrières préliminaires de sécurité.
Cette étape correspond à une analyse détaillée de la réduction des risques. Elle
permet de définir les barrières importantes pour la maîtrise des risques d’accidents
majeurs ou "prépondérantes pour la sécurité".
Ces barrières visent à supprimer les causes d’accidents redoutés, à limiter leurs
conséquences ou à en réduire la probabilité d’occurrence. Leurs performances
seront adaptées aux évènements redoutés.
La cotation du risque résiduel tenant compte des barrières de sécurité sur la base de
l’échelle de criticité de niveau 1.
COMPRESSEURS D’AIR
Détection du niveau d’huile
Contrôle d’intensité absorbée des moteurs avec arrêt de l’installation en
cas de défaut
Défaut lubrification Système de sécurité arrêtant automatiquement le compresseur en cas
compresseur d’élévation anormale de la température au refoulement du compresseur
Echauffement des appareils Incendie machine Ecarté Lente 3 C 3.C 2 D 2.D
Refroidissement insuffisant Pressostat différentiel d’huile à réarmement manuel
Surcharge Protection thermique des moteurs
Equipements isolés dans un local technique verrouillé, murs coupe-feu
Détection automatique d’incendie avec report d’alarme
Compresseurs d’air à Répartition de moyens d’extinction (extincteurs et RIA)
Dégagement de chaleur
vis et réservoir d’air
Equipement sous pression
comprimé Programme de maintenance et d’entretien de l’installation, en interne et
Garniture défectueuse, par une société extérieure
Pollution du réseau pluvial
Fuite perte d’huile cassure joint, etc. Ecarté Lente 3 C 3.C Réserve de matériau adsorbant dans le local pour contenir les 2 D 2.D
ou du sol
Rupture d’un tube d’huile écoulements accidentels
Sol étanche
LOCAL TRANSFORMATEURS
Augmentation de la
Défaut de régulation de la
pression interne Thermostat de régulation
Surchauffe combustion Ecarté Moyenne 3 C 3.C 2 D 2D
Sécurité inopérantes
(endommagement du corps de Soupapes de sécurité
Chaudières au Emploi de gaz naturel sous la chaudière)
gaz naturel pression
Brûleurs conformes à la réglementation en vigueur, disposant des organes
de sécurité suivant :
Vanne d’arrêt de gaz manuelle / électrovannes.
Dispositif de contrôle de flamme asservi à l’alimentation en
combustible
Défaut des organes de Surpression de vapeur
Dysfonctionnement du Pressostat d’air avec manomètre de contrôle
régulation Fuite de gaz et formation Ecarté Lente 4 C 4.C 2 D 2.D
brûleur Contrôleur d’étanchéité / pressostat de gaz mini-maxi
Coupure de flamme d’une ATEX
Entretien périodique et contrôle du fonctionnement des brûleurs, des
dispositifs de réglage, de contrôle du fonctionnement des brûleurs, des
dispositifs de réglage, de contrôle, de signalisation et de sécurité –
Contrôle du réglage de combustion
Formation du personnel intervenant sur les chaudières
GROUPES FROIDS
Point d’inflammation Vérification périodique par un organisme extérieur spécialisé agréé
Défaut électrique d’origine d’électrique Appareils défectueux Départ de feu Ecarté Rapide 2 E 2.E Détection automatique d’incendie avec report d’alarme 2 D 2.E
(défaillance électrique) Répartition de moyens d’extinction (extincteurs et RIA)
Groupes froids et
climatiseurs Vérification périodiques des équipements par un organisme extérieur
Evaporation du liquide
Présence de liquides Perte d’étanchéité d’un Pollution de l’atmosphère par agréé.
frigorigène dans Ecarté Lente 5 D 4.D 4 E 4.E
frigorigènes (HCF) groupe froid des composés HCFC Echéancier pour le remplacement des fluides frigorigènes vouant à
l’atmosphère
disparaître en fin d’année 2014.
Ce scénario a été retenu étant donné la forte charge calorifique des bobines et leur proximité
vis à vis des autres installations classées du site. Il correspond également aux principaux
évènements relevés par l’analyse de l’accidentologie répertoriant plusieurs sinistres pour ce
type de stockage.
Le schéma ci-joint, combinaison d’un arbre de défaillances et d’un arbre des évènements,
permet de décrire le scénario d’accident et de positionner les barrières de sécurité.
La liste de ces barrières (techniques et organisationnelles) est reprise dans le tableau suivant
avec les moyens prévus pour assurer leur disponibilité et leur fiabilité.
BARRIERES PREVENTIVES
BARRIERES DE PROTECTION
PRESENCE D’OXYGENE BRULURES DES PERSONNES
EXPOSEES
(COMBURANT)
1 BIS
Dépôt de poussières de
papier
COMBUSTIBLES
5 BIS
INCENDIE DE LA 7 8 PROPAGATION DU FEU VERS
LES INSTALLATIONS
ZONE DE
1 RIVERAINES
ET STOCKAGE DES
BOBINES DE
Imprudence PAPIER
6
Court circuit
9
électrique
GAZ CHAUDS, FUMEES
DE COMBUSTION
OU POINT
4
D’INFLAMMATION
Foudre
Malveillance
6 BIS
PARAMETRES NON
MODIFIABLES
1 BIS Nettoyage régulier Eviter l’accumulation de poussières et les risques électriques Contrat avec une société de nettoyage
6 BIS Entretien et maintenance des engins de manutention Eviter un départ de feu sur un chariot Programme de maintenance et entretien régulier
6.2 Quantification
Un calcul a été réalisé afin de déterminer les effets thermiques radiatifs, source de dangers
pour l’homme et les installations. Une modélisation (cf : Annexe N°13) permet donc d'évaluer
les impacts sur les tiers et les structures en cas d'incendie au niveau de ces dépôts.
Rappelons que le papier est un matériau solide combustible qui sous sa forme compactée (en
bobines) nécessite une source d’inflammation importante.
Mode de calcul
La simulation des flux thermiques rayonnés a été réalisée à partir du logiciel tridimensionnel de
modélisation d'incendies FLUIDYN PANFIRE, développé par la société TRANSOFT
INTERNATIONAL
Ce logiciel, reconnu par le Ministère chargé de l'Environnement, est utilisé pour les incendies de
stockage de produits solides ou de nappes de liquides et présente les particularités suivantes :
Le code de calcul est basé sur le modèle de la flamme solide recommandé par l’INERIS où la
flamme est assimilée à un volume opaque de géométrie simple dont les surfaces rayonnent
uniformément. Ce modèle intègre également un facteur de vue entre l’élément extérieur et la
flamme, ce facteur caractérisant la vision d’un plan vertical de flamme par rapport à une cible.
Le maillage permet au logiciel d’effectuer le calcul sur des sous ensembles de l’espace d’étude
(appelés cellules) en tenant compte des cellules adjacentes (calcul de proche en proche). Un
maillage resserré selon les axes X et Y est rajouté au niveau des murs coupe feu afin
d’augmenter la représentativité des résultats.
Les résultats sont présentés pour un plan (X-Y) à des hauteurs définies. Les résultats seront
visualisés à 1,7 mètre de hauteur correspondant à la taille moyenne d’un homme au sol.
Afin d’appréhender le risque lié à un flux thermique incident, la littérature propose à titre
purement indicatif, une série de valeurs seuils conduisant à des effets physiques observables.
Ils sont présentés dans le tableau suivant :
FLUX
EFFETS
(kW/m²)
0,7 Coup de soleil
1 Rayonnement solaire en zone tropicale
1,6 Intensité radiative en ne causant aucun inconfort pour des expositions prolongées
er
3 Critère du MEDD pour les brûlures du 1 degré sur une peau nue exposée 60 sec (Z2)
Critère du MEDD pour le risque létal. Exposition de 60 secs sur une peau nue (Z1)
5
Bris de vitres
Début de la combustion spontanée du bois et des peintures
8 Propagation du feu improbable sur des réservoirs non protégés
Intervention possible avec tenue ignifuge
ème
9,5 Seuil de douleur en 8 secs, brûlure du 2 degré après 20 secs
Propagation improbable du feu sur des réservoirs arrosés
12
Seuil de l’effet domino par propagation
12,5 Fusion des tubes en plastique
20 Tenue du béton pendant plusieurs heures
27 Ignition spontanée du bois entre 5 et 15 min
36 Dégâts aux équipements, stockages… même protégés par refroidissement
92 Rayonnement d’un feu faible (<850°C)
100 Température de 100°C atteinte dans 10 cm de béton au bout de 3h
150 Rayonnement d’un feu moyen (1000°C)
Ruine du béton par éclatement interne en quelques dizaines de minutes
200
(T° interne : 200 à 300°C)
250 Valeur de la boule de feu d’un BLEVE
D’après ANDURAND-Ecole des Mines d’Alès et Michaëlis Guide UFIP des études de dangers
Parmi ces valeurs, les seuils retenus par l’administration sont précisés dans le tableau ci-
dessous :
Seuil des premiers effets létaux correspondant à la zone des dangers graves pour la
5kW/m²
vie humaine (exposition de 60 secondes) / seuil des destructions de vitres
(Z1) significatives.
Seuil des effets létaux significatifs correspondant à la zone des dangers très graves
8kW/m²
pour la vie humaine / seuil des effets domino, correspondant au seuil de dégâts graves
(Z0) sur les structures.
L’objectif de la simulation est de prendre en compte la configuration des stockages. Dans le cas
présent, chaque emplacement de stockage a été assimilé à une source d’inflammation.
Le talus en limite Sud du site (hauteur d’environ 4 mètres) a été considéré comme mur coupe
feu (d’une hauteur de 5 mètres) étant donné qu’il bloque la propagation des flux thermiques
dans cet axe.
Le schéma ci-après présente les sources d’inflammation prises en compte dans la modélisation
(chaque numéro correspond à une caractéristique de sources dans les paramètres d’émissivité
et les hauteurs de flamme sont calculées dans le tableau ci-après)
Les caractéristiques des sources modélisées (papier compacté) sont les suivantes :
Vitesse de combustion : m" = 0,014 kg/m²/s
Emissivité : Ø0 = 25 000 W/m²
Le site est bordé en limite Sud par un merlon de terre d'une hauteur moyenne de 5 mètres.
Ce merlon a été considéré comme offrant un écran à la propagation du feu similaire à un mur
coupe-feu de degré 2 heures.
Il n'y a pas d'autre mur coupe-feu au niveau de la zone de stockage (parois du bâtiment en
structure métallique).
Le plan suivant localise les sources prises en compte (emprises maximales des ilots de
stockage), correspondant au stock de matières premières (hauteur maximale de stockage de 7
m) et aux encours de production (hauteur d'environ 1 m).
Les hypothèses de calcul prises en compte pour la modélisation sont présentées dans le tableau
suivant.
Etant donné le nombre important de sources modélisées, le détail des calculs n'est présenté que
pour deux types de sources (stock bobines et encours de production).
Les calculs réalisés pour chacune des sources sont présentés en annexe.
Source N°14
Source N°1
Paramètres de calcul (encours
(stock bobines)
production)
Surface de la Dimensions (L = longueur, W = largeur)
29 x 11 = 319 m² 30 x 11 = 330 m²
source Af = L x W
Hauteur de
Hauteur de stockage 7m 1m
stockage
Volume en
Volume globale de la source 2 233 m² 330 m²
feu
Taux de
combustion Taux de combustion retenu 0,014 kg/m²/s
(m")
que des sources de formes carrées ou rectangulaires (angles droits). Les sources
présentant des formes spécifiques ont été rapportées à une forme rectangulaire de
surface équivalente.
que des sources sur 2 axes perpendiculaires X et Y. L'une des sources étant en "biais"
par rapport aux autres, elle a été scindée en un ensemble de sources accolées (en
intégrant la même hauteur de flamme que s'il s'agissait d'une source unique).
Résultats
Les résultats sont calculés pour une hauteur d’homme. Dans le cas présent, les résultats sont
donnés :
Le tableau ci-dessous précise les distances atteintes par les flux thermiques par rapport aux
bords des sources modélisées.
Axe Nord 10 11 17 18 30 30
Axe Est 8 9 15 17 23 24
Axe Sud 4 8 5 12 7 17
Axe Ouest 7 7 11 17 16 24
Les périmètres des zones de dangers sont reportés sur les plans ci-après.
La synthèse des effets prévisibles pour ce scénario est présentée dans le tableau suivant.
A une hauteur de 1,7 m, tous les flux thermiques sont contenus à l’intérieur des
Effet sur limites de propriété.
l’homme A une hauteur de 6,7 m (soit une hauteur d’homme en haut de talus), seul le flux
(Z2 – 3 kW/m²) de 3 kW/m² dépasse d’environ 3 m des limites de propriété. La zone concernée
correspond à des espaces verts et n’accueille aucun tiers ni installation.
Le bâtiment étant constitué d'une structure métallique, un tel incendie entraînerait
une destruction rapide du hall bobines ainsi que des installations de production.
Effets sur les
Remarque : à hauteur de 6,7 m, la visualisation graphique indique un très léger
structures
dépassement de moins de 1 m des limites de propriété du flux de
(Z1 – 5 kW/m²)
5 kW/m2. Ce "pic" de dépassement semble toutefois lié à une incohérence de
calcul du logiciel (voir visualisation). Ce dépassement, affectant moins de 1 m2
d'espaces verts, n'est pas retenu dans la suite de cette étude.
Propagation du
La propagation du sinistre par rayonnement est à considérer dans un rayon de 5 à
sinistre
10 m par rapport aux sources en feu.
(Z0 – 8 kW/m²)
seul le flux thermique de 3 kW/m² dépasse légèrement des limites de propriété (environ
3 m d’espaces verts concernés, en haut de talus).
aucune installation riveraine ne serait affectée en cas d’incendie.
Une destruction rapide de la structure de la zone de stockage est prévisible.
CONCLUSION
Les risques présentés par l’établissement sont connus et bien évalués, et concernent
principalement un incendie dans la zone de stockage de bobines de papier.
D’une manière générale, l’exploitation des installations classées d’IMAYE GRAPHIC présente des
conditions de sécurité satisfaisantes. De plus, la sensibilisation et la formation du personnel à son
outil de travail et à la lutte contre l’incendie favorisent cette prévention.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES