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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
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GLOSSAIRE .................................................................................................................................................. 95
ILLUSTRATIONS
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
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Renseignements
Société exploitante Société mère Groupe
administratifs
Capital social 5 000 Euros 100 500 000 Euros 226 755 000 Euros
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
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aux analyses des antécédents d’accidents survenus sur d’autres sites mettant en œuvre des
installations comparables
• Analyse des potentiels de dangers et des principales dispositions de réduction des potentiels de
dangers. Cette partie vise à présenter les dispositions prises pour d’une part supprimer ou substituer
aux procédés dangereux à l’origine des dangers potentiels des procédés ou produits présentant des
dangers moindres et/ou d’autre part réduire autant que possible les quantités de matières en cause
• Qualification des méthodes et moyens de calcul utilisés pour la modélisation des phénomènes
dangereux
• Modélisation des conséquences des phénomènes dangereux associés aux potentiels de dangers
notables identifiés (estimation des conséquences de la matérialisation des dangers). L’objectif de
cette étape est de modéliser les conséquences des phénomènes dangereux représentatifs des
potentiels de dangers et totalement découplés du niveau de maîtrise des risques par l’exploitant et
des barrières de sécurité existantes
• Evaluation de la gravité, la probabilité d’occurrence et la cinétique des phénomènes dangereux. La
probabilité tenant compte du niveau de maîtrise des risques par l’exploitant et des barrières de
sécurité existantes
• Evaluation des effets dominos
• Description des mesures générales de prévention et d’intervention des risques
• Conclusion
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1.4. Méthodologie
L’étude de dangers est élaborée de manière à répondre aux dernières évolutions réglementaires. Elle se
base entièrement sur le « Guide technique d’élaboration de l’étude de dangers dans le cadre des parcs
éoliens » de l’INERIS, qui date de mai 2012.
Ce guide technique a été réalisé par un groupe de travail constitué de l’INERIS et de professionnels du
Syndicat des énergies renouvelables (porteurs de projets, exploitants de parcs éoliens et constructeurs
d’éoliennes). L’INERIS a validé la méthodologie suivie dans le guide au regard de la réglementation en
vigueur et des pratiques actuelles en matière d’étude de dangers dans les autres ICPE.
Ce guide présente les méthodes et les outils nécessaires à la réalisation de l’étude de dangers d’une
installation éolienne terrestre constituée d’aérogénérateurs à axe horizontal dans le cadre de la demande
d’autorisation d’exploiter requise pour les ICPE soumises à autorisation, ce qui est le cas pour le projet du
parc éolien du pays d’Anglure.
Ce guide est le reflet de l’état de l'art en matière de maîtrise des risques technologiques pour les parcs
éoliens en l'état actuel des connaissances des experts ayant participé à son élaboration.
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2. PRESENTATION DE L’INSTALLATION
- La Chapelle-Lasson
- Allemanche-Launay-et-Soyer
Il est composé de 6 aérogénérateurs tripales d’une hauteur totale de 180 m et de 2 postes de livraison
localisés sur l’aire du projet, à proximité de l’éolienne E4. Le réseau de câbles électriques relie les
éoliennes aux postes de livraison. La production annuelle est évaluée à 59 400 MWh environ.
L’aire d’étude sur laquelle porte l’étude de dangers correspond à l’ensemble des points situés à une
distance inférieure ou égale à 500 m à partir de l’emprise du mât de l’éolienne. Cette distance équivaut
à la distance d’effet retenue pour les phénomènes dangereux les plus importants en termes de distance
d’effet (phénomène de projection de pale).
Le site est localisé sur la figure suivante :
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS ETUDE DE DANGERS
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- 2 postes de livraison,
- 6 495 mètres linéaires de câbles électriques triphasés HTA 20 kV (réseau électrique interne au
parc),
- 6 turbines,
Le tableau suivant détaille les coordonnées en Lambert II étendu des turbines et des postes de livraison :
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Cette partie de l’étude de dangers vise notamment à identifier les enjeux, à savoir les biens ou les
personnes susceptibles d’être impactés par les phénomènes dangereux étudiés plus avant. Il peut s’agir
de personnes mais également d’infrastructures telles que les voies de circulation ou les canalisations de
transport d’eau ou de gaz, etc.
Eolienne la plus
Direction Distance1 Lieu dit - Ville
proche
Au sud-est du
1,9 km E6 Lieu-dit Launay
projet
Limite nord-est du
Au sud-ouest du centre ville
1,1 km E6
projet d’Allemanche-
Launay-et-Soyer
Ferme de la
A l’ouest du projet 1,1 km E4 et E5
Saussaie
Au nord-est du
1,1 km E1 Ferme de Varsovie
projet
Limite nord-est du
Au nord-ouest du centre ville de
1,6 km E1
projet Villeneuve-Saint-
Vistre-et-Villevotte
1
Distance par rapport au pied du mât de l’éolienne la plus proche
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(source : http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/)
Cette industrie est localisée route de Marsangis à Allemanche-Launay-et-Soyer (RD5) à environ 1,1 km au
sud de l’éolienne E6. D’après le responsable Hygiène Sécurité environnement du site d’APM DESHY,
l’étude de dangers du site montre que les distances d’effets des phénomènes dangereux restent dans les
limites de propriété. Les zones d’effets d’APM DESHY qui sont les plus proches des limites de leur site sont
jointes en annexe 1. L’aire d’implantation du projet est localisée en dehors des effets dominos de cette
industrie (propagation d’un sinistre depuis un établissement à ses voisins).
Aucun établissement de type SEVESO ou INB n’est répertorié dans l’aire d’étude (500 m autour de
l’emprise du mât des aérogénérateurs).
Nota : Un site de fabrication de produits en béton est situé au sud-ouest d’APM DESHY (Fabémi Ile de
France) le long de la RD451, soit à 1,1 km au sud de l’éolienne E6 (éolienne la plus proche). Ce site n’est
pas recensé dans la base des ICPE.
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Jan. Fév Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
T mini
-0,1 -0,3 1,9 3,8 7,9 10,4 12,3 12,0 9,3 6,8 3,0 0,8 5,7
(°C)
T moy
2,9 3,6 6,8 9,6 13,8 16,6 19,1 18,8 15,2 11,5 6,4 3,5 10,7
(°C)
T maxi
5,9 7,4 11,7 15,4 19,7 22,9 25,9 25,5 21,1 16,2 9,8 6,3 15,7
(°C)
Tableau 5 : Températures moyennes à la station météorologique de Dosnon (1981-2010)
Les mois d’hiver peuvent être relativement froids. La température mensuelle moyenne est de 2,9°C en
janvier, mois le plus froid de l’année. Les jours de gel sont relativement nombreux et répartis entre
octobre et avril (exceptionnellement septembre et mai), pour un total de 72 jours par an. La température
la plus basse enregistrée est de -25,8°C en 1956.
La pluviométrie annuelle est relativement modérée avec 726,5 mm en moyenne sur 30 ans. C’est surtout
le régime de répartition mensuelle des précipitations qui traduit le caractère océanique du climat : les
jours de pluie sont répartis de façon à peu près égale tout au long de l’année.
Les précipitations sont en général peu intenses, mais peuvent toutefois atteindre des cumuls élevés à
l’occasion de forts orages, particulièrement pendant les mois d’été. Le maximum absolu de pluviométrie
enregistré en une journée est de 70,9 mm en juillet 1960.
Les mesures et constats effectués à la station de Dosnon sur la période 1981-2010 pour les précipitations
sont présentés ci-après.
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Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Année
Pluies
moyennes
58,8 50,6 55,2 53,2 62,6 59,8 61,2 58,7 59,6 69,1 60,6 77,1 726,5
(Cumul en
mm)
Tableau 6 : Précipitations moyennes à la station météorologique de Dosnon (1981-2010)
Le schéma régional éolien de Champagne-Ardenne édité en mai 2012 a établi une cartographie des
vitesses moyennes de vent de la région à une hauteur de 50 m. Cette cartographie montre que l’aire
d’étude est comprise dans une zone de vitesse annuelle moyenne de vent comprise entre 5 et 5,5 m/s,
potentiellement favorable à l’implantation d’un parc éolien.
Cette cartographie réalisée à l’échelle régionale ne présente toutefois pas une précision suffisante.
L’analyse des données de vent de la zone menée par EDF EN pour le compte de la SAS Parc éolien du Pays
d’Anglure permet de préciser au niveau local les conditions de vent.
Figure 1 : Rose des vents enregistrée par EDF EN sur la zone étudiée
La rose des vents ci-dessus illustre l’orientation principale des vents dominants du secteur : Sud-Ouest /
Nord-Est. Ainsi, presque 25% des vents enregistrés sur une année sont d’origine Sud-Ouest.
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(source : prim.net)
Néanmoins, les communes ne font pas l’objet d’un PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondation).
Le risque de foudroiement
Concernant le risque de foudroiement, son analyse repose sur l’évaluation quantitative de l’aléa de
foudroiement à partir de deux indices calculés par Météorage, gestionnaire du réseau français de
surveillance de la foudre. Les données sont fournies sur la période 2003-2012 :
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A titre de comparaison, le maximum en France est d’environ 5 arc/km2/an (source guide OMEGA
3 de l’INERIS, 2011).
le niveau kéraunique, égal à 11 jours d‘orage par an sur les communes d’Allemanche-Launay-et-
Soyer et de La Chapelle-Lasson, est également inférieur à la moyenne française (environ 25
jours, source OMEGA 3, INERIS, 2011).
Le risque de foudroiement sur la zone d’étude est faible par rapport à la moyenne nationale.
Le risque sismique
D’après le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du
territoire français, la totalité du département de la Marne est en zone de sismicité très faible (1) sur une
échelle de 1 (sismicité très faible) à 5 (sismicité forte).
Le risque de remontée de nappes
D’après de site internet du BRGM http://www.inondationsnappes.fr/, l’aire du projet n’est pas concernée
par le risque de remontée de nappes (sensibilité faible à très faible).
Le risque de feu de forêt
Les communes de La Chapelle-Lasson et d’Allemanche-Launay-et-Soyer ne possèdent pas de Plan de
Prévention du Risque d’Incendie de Forêt (PPRIF). De plus, d’après le site internet www.prim.net (ma
commune face aux risques), ces communes ne sont pas concernées par le risque de feu de forêt.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Selon le Conseil général de la Marne, le comptage du trafic journalier de la RD 451 n’est pas réalisé.
Concernant la RD 373, le trafic routier moyen journalier est de 2253 véhicules / jour (pour les 2 sens de
circulation – le pourcentage de poids lourds est de 13 %.). Ce comptage a été réalisé au niveau de la
commune de Queudes située à 6 km au nord d’Allemanche-Launay-et-Soyer.
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Eolienne la plus
Servitude Distance2 Direction
proche
canalisation de gaz
1,3 km sud E6
enterrée (I3)
réseaux de
télécommunications 1,6 km est E1
(PT3)
Des réseaux de distribution d’eau ou d’électricité sont également situés à proximité du projet, dans une
proportion relativement modeste compte tenu de la densité d’habitations assez faible. Ces réseaux sont
concentrés au droit des hameaux et des bourgs. Le site d’implantation du parc éolien n’est pas desservi
par des canalisations de drainage agricole.
2
Distance par rapport au pied du mât de l’éolienne la plus proche
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Par ailleurs, la visite sur le site du projet a permis de recenser les réseaux techniques suivants :
Eolienne la plus
Servitude Distance3 Direction
proche
Aucun captage AEP, aucun périmètre de protection et aucun ouvrage (château d’eau) n’est recensé sur
les communes concernées par le projet.
3
Distance par rapport au pied du mât de l’éolienne la plus proche
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
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4. ANALYSE DE L’ACCIDENTOLOGIE
Il n’existe actuellement aucune base de données officielle recensant l’accidentologie dans la filière
éolienne. Néanmoins, il a été possible d’analyser les informations collectées en France et dans le monde
par plusieurs organismes divers (associations, organisations professionnelles, littérature spécialisées,
etc.). Ces bases de données sont cependant très différentes tant en terme de structuration des données
qu’en terme de détail de l’information.
L’analyse des retours d’expérience vise donc ici à faire émerger des typologies d’accident rencontrés tant
au niveau national qu’international. Ces typologies apportent un éclairage sur les scénarios les plus
rencontrés. D’autres informations sont également utilisées dans la partie « analyse détaillée des
risques ».
Dans l’état actuel, la base de données élaborée par le groupe de travail de SER/FEE ayant élaboré le guide
technique d’élaboration de l’étude de dangers dans le cadre des parcs éoliens apparaît comme
représentative des incidents majeurs ayant affecté le parc éolien français depuis l’année 2000.
L’ensemble de ces sources permet d’arriver à un inventaire aussi complet que possible des incidents
survenus en France. Un total de 42 incidents a pu être recensé entre 2000 et octobre 2013. Ce travail a
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été validé par les membres du groupe de travail précédemment mentionné. Il apparaît dans ce
recensement que les aérogénérateurs accidentés sont principalement des modèles anciens ne bénéficiant
généralement pas des dernières avancées technologiques.
Le graphique suivant montre la répartition des événements accidentels sur le parc d’aérogénérateurs
français entre 2000 et octobre 2013. Cette synthèse exclut les accidents du travail (maintenance, chantier
de construction, etc.) et les événements qui n’ont pas conduit à des effets sur les zones autour des
aérogénérateurs (emballement). Dans ce graphique est présentée la répartition des événements
(effondrement, rupture (ou chute) de pale, chute d’éléments, incendie et collision d’avion) par rapport à
la totalité des accidents observés en France.
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Effondrement Rupture de Chute Incendie Collision avion
pale d'élément
Ce graphe fait ressortir le fait que les accidents les plus recensés sont les ruptures de pale et les
effondrements d’aérogénérateur.
Les incendies recensés concernent la nacelle et sont causés par un court-circuit ou par le
dysfonctionnement du frein de l’éolienne.
La répartition des causes de ces accidents est représentée sur les graphes ci-dessous. Celle-ci est donnée
par rapport à la totalité des accidents observés en France sur la période étudiée.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
80%
60%
40%
20%
0%
Tempête Survitesse Rupture de
micropieux sur la
fondation
Figure 3 : Répartition des causes des effondrements d’éolienne observés en France de 2000 à 2013
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Figure 4 : Répartition des causes des ruptures de pale d’éolienne observées en France de 2000 à 2013
Des 2 graphiques ci-dessus, il ressort que les tempêtes représentent une cause importante des ruptures
de pale ou des effondrements d’éolienne. La foudre est également une cause importante des ruptures de
pale d’éolienne.
Une recherche complémentaire a été menée sur la période janvier 2012 – octobre 2015 à partir de la
base de données ARIA et du retour d’expérience d’EDF EN sur d’autres champs éoliens. La base de
donnée ARIA, gérée par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de
l’Aménagement du Territoire - Direction de la Prévention de la Pollution et des Risques - Service de
l’Environnement Industriel - Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI), peut être
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- 5 concernent un incendie,
Les conséquences des incendies restent généralement limitées mais peuvent être à l’origine de fumées
épaisses. Dans 4 cas sur 5 aucune conséquence n’a été remarquée en dehors de l’éolienne concernée.
Dans un cas, l’incendie s’est propagé à l’environnement proche.
Les causes des incendies sont : un défaut dans une armoire électrique, un défaut sur un câble assurant la
jonction entre la base et le haut de la tour (arc électrique) et un incident électrique au niveau de la partie
moteur.
Concernant la chute de pale ou d’élément, dans 3 cas, la pâle est tombée au pied de l’éolienne. Dans un
cas, l’aérofrein a chuté à 10 m de la turbine. Un défaut de conception est la cause de 3 des 6 cas. La
foudre est impliquée dans un cas.
Pour ce qui est de la projection de pâle, dans un cas, un morceau de 3 m de long a été retrouvé à 80 m du
mât. Dans un autre cas, l’élément principal a chuté au pied de l’éolienne mais certains débris ont été
projetés à 150 m.
Les cas de fuite d’huile du multiplicateur ont été causés par un défaut sur la pompe ou un problème
étanchéité au niveau d'un raccord sous le multiplicateur. Ces fuites ont été découvertes lors de visite de
maintenance.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Le graphique suivant montre la répartition des événements accidentels par rapport à la totalité des
accidents analysés.
Figure 5 : Répartition des accidents observés dans le monde entre 2000 et 2011
(source : Guide de l’INERIS de mai 2012)
Ci-après est présenté le recensement des causes premières pour chacun des événements accidentels
recensés (données en répartition par rapport à la totalité des accidents analysés).
Figure 6 : Répartition des causes des effondrements d’éolienne observés dans le monde
(source : Guide de l’INERIS de mai 2012)
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Figure 7 : Répartition des causes des ruptures de pale d’éolienne observées dans le monde
(source : Guide de l’INERIS de mai 2012)
Tout comme pour le retour d’expérience français, ce retour d’expérience montre l’importance des causes
« tempêtes et vents forts » dans les accidents. Il souligne également le rôle de la foudre dans les
accidents.
D’après la base de données ARIA, aucun autre accident n’a été recensé à l’international de 2012 à
novembre 2015 avec le mot clé « éolien ».
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
On note bien l’essor de la filière française à partir de 2005, alors que le nombre d’accident reste
relativement constant.
- Effondrements,
- Ruptures de pales,
- Incendie de la nacelle.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Aire d’implantation
D’après le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du
territoire français, la totalité du département de la Marne est en zone de sismicité très faible (1).
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D’après l’analyse des séismes historiques recensés sur le site internet SisFrance développé par le BRGM
(www.sisfrance.net), aucun séisme n’a été ressenti sur les communes de La Chapelle-Lasson et Allemanche-
Launay-et-Soyer.
Le séisme n’est donc pas retenu comme source de dangers.
Par ailleurs, compte-tenu de son classement à autorisation d’après la nomenclature des ICPE, le projet est
concerné par la section II « Dispositions relatives aux règles parasismiques applicables à certaines
installations » de l’arrêté du 4 octobre 2010 modifié.
De ce fait, conformément aux dispositions l’article 11 de cet arrêté, les installations du site doivent
respecter les dispositions prévues pour les bâtiments, équipements et installations de la catégorie dite « à
risque normal » par les arrêtés pris en application de l'article R. 563-5 du code de l'environnement dans
les délais et modalités prévus par lesdits arrêtés.
La SAS Parc éolien du Pays d’Anglure s’engage à respecter les dispositions de la section II de l’arrêté du 4
octobre 2010 modifié.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Gel
Les données climatiques de la station Météo France de Dosnon, située à 30 km à l’est de l’aire d’étude (la
plus proche du projet) montrent que les jours de gel sont relativement nombreux et répartis entre
octobre et avril (exceptionnellement septembre et mai), pour un total de 72 jours par an. La température
la plus basse enregistrée est de -25,8°C en 1956.
Le gel est donc retenu comme source de dangers.
Allemanche-Launay-et-Soyer La Chapelle-Lasson
De plus, d’après de site internet du BRGM http://www.inondationsnappes.fr/, l’aire du projet n’est pas
concernée par le risque de remontée de nappes (sensibilité faible à très faible). L’aire d’implantation du
projet est localisée sur la figure suivante.
Les inondations (y compris par remontée de nappe) ne sont pas retenues comme source de dangers.
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
5.1.1.5. Foudre
L’analyse de l’accidentologie du secteur éolienne a montré que la foudre constituait une cause
importante de rupture de pale d’éolienne.
L'activité orageuse est définie par le niveau kéraunique (Nk) c'est-à-dire « le nombre de jours par an où
l'on a entendu gronder le tonnerre ». On utilise également une valeur équivalente au niveau kéraunique,
le nombre de jours d'orage, issu des mesures du réseau de détection foudre.
La valeur moyenne du nombre de jours d'orage, en France sur la période 2003-2012, est de 25.
Le critère du nombre de jours d'orage ne caractérise pas l'importance des orages.
En effet un impact de foudre isolé ou un orage violent sera comptabilisé de la même façon. La meilleure
représentation de l'activité orageuse est la densité d'arcs (Da) qui est le nombre d'arcs de foudre au sol
par km2 et par an.
La valeur moyenne de la densité d'arcs, en France sur la période 2003-2012, est de 1,55.
Les données sont fournies sur la période 2003-2012 :
le niveau kéraunique, égal à 11 jours d‘orage par an sur les communes d’Allemanche-Launay-et-
Soyer et de La Chapelle-Lasson, demeure relativement faible comparativement à la moyenne
française (11,3 jours) mais non négligeable.
Le nombre de jours d’orage et la densité d’arc sur les communes concernées par le projet sont
inférieurs à la moyenne nationale.
Néanmoins, il ressort de l’accidentologie relative aux parcs éoliens que la foudre est une cause fréquente
de rupture da pale. La foudre est donc retenue comme source de dangers.
Nota : Compte tenu de la rubrique ICPE (2980) auquel est soumis le projet, il n’est pas concerné par les
exigences relatives à la foudre de l’arrêté du 19/07/11 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de
l’environnement soumises à autorisation.
Par mesure de précaution, EDF EN s’engage à respecter la norme IEC 61 400-24 (juin 2010) ou la norme
EN 62 305-3 (décembre 2006) afin de réduire les effets de la foudre sur les aérogénérateurs.
Projet du pays
d’Anglure
Les communes de l’aire d’implantation ne sont pas concernées par des mouvements de terrain
(effondrements) liés à des cavités souterraines (source : BRGM - http://www.bdcavite.net/).
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Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Projet du pays
d’Anglure
Figure 11 : Carte des aléas de retrait-gonflement des argiles à proximité au niveau projet
(source : http://www.argiles.fr/)
40
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS ETUDE DE DANGERS
accident énergie
entrainant la cinétique
voie de
transport sortie de des
circulation 200 m >200 m non
routier voie d’un ou véhicules et
RD373
plusieurs flux
véhicules thermiques
accident énergie
entrainant la cinétique
voie communale
transport sortie de des 70
d’Allemanche à 200 m >200 m oui pour E6
routier voie d’un ou véhicules et m
la Chapelle
plusieurs flux
véhicules thermiques
accident énergie
entrainant la cinétique
voie de
transport sortie de des
circulation 200 m >200 m non
routier voie d’un ou véhicules et
RD451
plusieurs flux
véhicules thermiques
énergie
Aérodrome de transport chute
cinétique de 2000 m > 2 km non
Sézanne aérien d’aéronef
l’aéronef
4
Distance à partir de laquelle l’activité considérée ne constitue plus un agresseur potentiel pour le projet. Ces distances sont données dans le guide méthodologique de
l’INERIS.
41
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
arc
ligne HT le long transport rupture de
électrique, 200 m >200 m non
de la RD373 d’électricité câble
surtension
arc
ligne HT le long transport rupture de
électrique, 200 m >200 m non
de la RD451 d’électricité câble
surtension
énergie
accident
cinétique
autres production générant des
des 500 m >500 m non
aérogénérateurs d’électricité projections
éléments
d’éléments
projetés
incendie et distance
industrie APM flux
ICPE effet domino des effets > 1 km et hors des effets dominos5 non
Deshy thermique
sur le projet dominos
Les potentiels de dangers relatifs aux activités humaines retenus dans l’étude de dangers sont l’axe de circulation de la voie communale entre Allemanche
Launay et Soyer et La Chapelle Lasson vu sa proximité par rapport à l’éolienne E6. Notons que cet axe routier accueille un trafic local (route reliant
Allemanche-Launay-et-Soyer à la Chapelle-Lasson) qui reste faible.
5
Source : Etude de dangers de l’installation APM DESHY d’Allemanche-Launay-et-Soyer.
42
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
5.2. Potentiels de dangers liés aux produits mis en œuvre sur le site du
projet
L’identification des potentiels de dangers a pour objectif de recenser les dangers associés aux produits
(substances ou préparations) : il s’agit de qualifier les dangers (inflammabilité, toxicité….) présentés par
les produits ou substances présents ou susceptibles d’être présents sur le site du projet en quantité
significative.
L’activité de production d’électricité par les éoliennes ne consomme pas de matières premières pendant
la phase d’exploitation. De même, cette activité ne génère pas d’émission atmosphérique, ni d’effluent
potentiellement dangereux pour l’environnement.
Les produits identifiés dans le cadre du parc éolien du pays d’Anglure sont utilisés pour le bon
fonctionnement des éoliennes, leur maintenance et leur entretien :
- L’hexafluorure de soufre (SF6) dans les chambres de coupure des disjoncteurs (pression inférieure
à 5 bar et masse inférieure à 2 kg de SF6). Le SF6 est un gaz incolore et inodore, stable
ininflammable, non corrosif, inexplosible et insoluble dans l’eau.
En cas d'incendie la décomposition thermique peut produire des fumées toxiques et/ou
corrosives suivantes :
Fluorure d'hydrogène (HF)
Aucun effet toxicologique ni écologique n’est connu pour le SF6. Il est en outre confiné sous pression dans
des compartiments étanches et indépendants conformément au rapport technique CEI 62271-303
présentant les procédures à suivre pour une manipulation du SF6 sûre et respectueuse de
l’environnement pendant l’installation, la mise en service, lors d’interventions programmées ou sur
défauts, ainsi que lors du démantèlement en fin de vie des appareillages haute tension.
Les faibles quantités de produits concernés, leurs méthodes de récupération et de confinement et leur
traitement une fois usagés dans des filières agréées assurent l’absence de danger. Conformément à
l’article 16 de l’arrêté du 26 août 2011 modifié relatif aux installations éoliennes soumises à autorisation,
aucun produit inflammable ou combustible n’est stocké dans les aérogénérateurs ou le(s) poste(s) de
livraison.
Aucun potentiel de dangers liés aux produits n’est retenu.
43
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
5.3. Potentiels de dangers liés aux opérations mises en œuvre sur le site du
projet
5.3.1. Rappel du fonctionnement de l’installation
La description du projet est présentée dans le « dossier administratif et technique ». Afin d’identifier au
mieux les potentiels de dangers liés aux opérations, les éléments relatifs au fonctionnement du parc
éolien sont rappelés dans les paragraphes suivants.
- un réseau de câbles électriques enterrés permettant d’évacuer l’électricité produite par chaque
éolienne vers les postes de livraison électrique,
Pour rappel le réseau des câbles de liaisons inter-éoliennes et des liaisons vers les postes de livraison est
représenté sur la figure suivante. Les 6 éoliennes du projet sont interconnectées entre-elles et raccordées
aux 2 postes de livraison par un réseau de câbles électriques triphasés HTA (tension nominale : 20 kV). 3
éoliennes sont raccordées sur chacun des PDL.
44
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
L’électricité produite en sortie d’éolienne est acheminée vers le poste de livraison par un jeu de câbles en
aluminium enterrés, sur un lit de sable, sous le chemin d’accès ou en accotement. Ces ouvrages seront
établis suivant les prescriptions de l’arrêté technique du 17 mai 2001 conformément aux règles de l’art et
suivant les normes applicables (telle que la NF C13-200). Ce réseau sera constitué d’un jeu de câbles
triphasés HTA isolés par des gaines. Les câbles haute tension respecteront la norme NFC 33 226 HTA. Ces
ouvrages sont conformes à la réglementation technique en vigueur.
Coupes Type :
Tranchée
CoupeHTA
typeà1une liaison :
liaison Tranchée HTA à deux liaisons :
30 cm
65 cm
60 cm
60 cm
de remblais Remblais
80 cm 80 cm
Grillages avertisseurs Grillages avertisseurs
20 cm 20 cm
40 cm 40 cm
Lit de sable Lit de Sable
ou terre sans cailloux ou terre sans cailloux
Coupe HTA
Tranchée type 3à liaisons
trois liaisons :
100 cm
60 cm
de remblais
80 cm
Grillages avertisseurs
20 cm
40 cm
de lit de sable
ou terre sans cailloux
10 cm 25 cm
10 cm
Cablettes de terre (Cuivre nu)
Fibres optiques
Câbles HTA
46
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
- le rotor qui est composé de trois pales construites en matériaux composites et réunies au niveau
du moyeu,
- le mât qui est généralement composé de plusieurs tronçons en acier ou de plusieurs anneaux de
béton surmontés d’un ou plusieurs tronçons en acier. Dans la plupart des éoliennes, il abrite le
transformateur qui permet d’élever la tension électrique de l’éolienne au niveau de celle du
réseau électrique,
le système d’orientation de la nacelle qui place le rotor face au vent pour une production
optimale d’énergie,
47
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Qualification
Evénement Evénement Evénement redouté Fonction de sécurité Phénomène de la zone
N°
initiateur intermédiaire central (intitulé générique) dangereux d’effet en
intensité
avec :
- une description des événements redoutés centraux qui marquent la partie incontrôlée de la
séquence d’accident,
- une description des fonctions de sécurité permettant de prévenir l’événement redouté central ou
de limiter les effets du phénomène dangereux. Les mesures de sécurité sont détaillées au
paragraphe 5.3.2.4.,
48
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
- une description des phénomènes dangereux dont les effets sur les personnes sont à l’origine d’un
accident,
L’échelle utilisée pour l’évaluation de l’intensité des événements a été adaptée au cas des éoliennes :
- « 1 » correspond à un phénomène limité ou se cantonnant au surplomb de l’éolienne ;
Les différents scénarios listés dans le tableau générique de l’analyse de risques sont regroupés et
numérotés par thématique, en fonction des typologies d’événement redoutés centraux :
- « G » pour les scénarios concernant la glace,
- « I » pour ceux concernant l’incendie,
- « F » pour ceux concernant les fuites,
- « C » pour ceux concernant la chute d’éléments de l’éolienne,
- « P » pour ceux concernant les risques de projection,
- « E » pour ceux concernant les risques d’effondrement.
- chute de météorite,
- chute d’avion hors des zones de proximité d’aéroport ou aérodrome (rayon de 2 km des
aéroports et aérodromes),
- actes de malveillance.
D’autre part, certaines agressions externes qui ont été retenues lors de l’identification des potentiels de
dangers peuvent être exclues de l’analyse préliminaire des risques car les conséquences propres de ces
49
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Qualification
Evénement Evénement Evénement Fonction Phénomène de la zone
N°
initiateur intermédiaire redouté central de sécurité dangereux d’effet en
intensité
Système de
Conditions Chute de glace détection de glace
Dépôt de glace sur lorsque les
G01
climatiques sur les pales (N°1) Impact de glace sur 2
favorables à la les pales, le mât et éoliennes sont les enjeux
formation de glace la nacelle arrêtées Affichage en pied de
machine (N°2)
Mise à l’arrêt de
Conditions
Projection de glace l'éolienne lors en
G02 climatiques Dépôt de glace sur
lorsque les cas de formation de Impact de glace sur 2
favorables à la les pales glace et les enjeux
éoliennes sont en
formation de glace mouvement redémarrage sous
conditions (N°1)
Chute/projection
Incendie de tout ou Prévenir les courts- d’éléments
I01 Humidité / Gel Court-circuit au enflammés 1
partie de l’éolienne circuits (N°5)
niveau de l’éolienne
Propagation de
l’incendie
Chute/projection
Incendie de tout ou Prévenir les courts- d’éléments
Dysfonctionnement
I02 Court-circuit au partie de l’éolienne circuits (N°5) enflammés 1
électrique
niveau de l’éolienne
Propagation de
l’incendie
Prévenir Chute/projection
l’échauffement d’éléments
Echauffement des significatif des
parties mécaniques Incendie de tout ou pièces mécaniques enflammés
I03 Survitesse partie de l’éolienne 1
et inflammation (N°3) Propagation de
l’incendie
Prévenir la
survitesse (N°4)
Prévenir Chute/projection
Désaxage de la Echauffement des d’éléments
l’échauffement
I04 génératrice /Pièce parties mécaniques Incendie de tout ou enflammés 1
significatif des
défectueuse /Défaut et inflammation partie de l'éolienne
pièces mécaniques Propagation de
de lubrification
(N°3) l’incendie
50
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Qualification
Evénement Evénement Evénement Fonction Phénomène de la zone
N°
initiateur intermédiaire redouté central de sécurité dangereux d’effet en
intensité
Ecoulement hors de
Fuite système de la nacelle et le long
lubrification du mât, puis sur le Prévention et
F01 Pollution
Fuite convertisseur sol avec infiltration Infiltration d’huile rétention des fuites environnement
1
dans le sol (N°8)
Fuite Epandage sur le sol
transformateur en cas de fuite du
transformateur
Renversement de
fluides lors des Prévention et
Infiltration de Pollution
F02 opérations de Epandage sur le sol rétention des fuites 1
fluides dans le sol environnement
maintenance (N°8)
51
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Qualification
Evénement Evénement Evénement Fonction Phénomène de la zone
N°
initiateur intermédiaire redouté central de sécurité dangereux d’effet en
intensité
Prévenir la
Fatigue - Corrosion Chute de fragment Projection de tout dégradation de
P02 de pale ou partie de pale l’état des Projection de pale 2
équipements (N°10)
Prévenir la
dégradation de Projection/chute
Effondrement
E04 Fatigue machine Défaillance mât l’état des fragments et chute 2
éolienne
équipements (N°10) mât
52
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
- Fonction de sécurité : il est proposé ci-dessous un tableau par fonction de sécurité. Cet intitulé
décrit l’objectif de la ou des mesure(s) de sécurité : il s’agira principalement de « empêcher,
éviter, détecter, contrôler ou limiter » et sera en relation avec un ou plusieurs événements
conduisant à un accident majeur identifié dans l’analyse des risques. Plusieurs mesures de
sécurité peuvent assurer une même fonction de sécurité.
- Mesures de sécurité : cette ligne permet d’identifier les mesures assurant la fonction concernée.
Dans le cas de systèmes instrumentés de sécurité, tous les éléments de la chaîne de sécurité sont
présentés (détection + traitement de l’information + action).
- Description : cette ligne permet de préciser la description de la mesure de maîtrise des risques,
lorsque des détails supplémentaires sont nécessaires.
- Temps de réponse (en secondes ou en minutes) : cette caractéristique mesure le temps requis
entre la sollicitation et l’exécution de la fonction de sécurité.
- Efficacité (100% ou 0%) : l’efficacité mesure la capacité d’une mesure de maîtrise des risques à
remplir la fonction de sécurité qui lui est confiée pendant une durée donnée et dans son contexte
d’utilisation.
- Test (fréquence) : dans ce champ sont rappelés les tests/essais qui seront réalisés sur les mesures
de maîtrise des risques. Conformément à la réglementation, un essai d’arrêt, d’arrêt d’urgence et
d’arrêt à partir d’une situation de survitesse seront réalisés avant la mise en service de
l’aérogénérateur. Dans tous les cas, les tests effectués sur les mesures de maîtrise des risques
seront tenus à la disposition de l’inspection des installations classées pendant l’exploitation de
l’installation.
- Maintenance (fréquence) : ce critère porte sur la périodicité des contrôles qui permettront de
vérifier la performance de la mesure de maîtrise des risques dans le temps.
Les tableaux suivants synthétisent les fonctions de sécurité identifiées et mises en œuvre sur le projet du
Pays d’Anglure :
53
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Non
Indépendance
Les systèmes s’appuient sur des fonctions et des appareils propres à l’exploitation
du parc.
Temps de réponse Quelques minutes (<60 min.) conformément à l’article 25 de l’arrêté du 26 août 2011
modifié
Efficacité 100 %
Indépendance Oui
Temps de réponse NA
Tests NA
54
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Description /
Indépendance Oui
Temps de réponse NA
Efficacité 100 %
Tests /
Fonction de N° de la
Prévenir la survitesse fonction de 4
sécurité
sécurité
Mesures de
Détection de survitesse et système de freinage.
sécurité
Description NB : Le système de freinage est constitué d’un frein aérodynamique principal (mise en drapeau
des pales) et / ou d’un frein mécanique auxiliaire.
Indépendance Oui
Efficacité 100 %
55
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Fonction de N° de la
Prévenir les courts-circuits 5
sécurité fonction de
sécurité
Indépendance Oui
Temps de réponse De l’ordre de la seconde
Efficacité 100 %
Tests /
Des vérifications de tous les composants électriques ainsi que des mesures d’isolement
et de serrage des câbles sont intégrées dans la plupart des mesures de maintenance
préventive mises en œuvre.
Maintenance
Les installations électriques sont contrôlées avant la mise en service du parc puis à
une fréquence annuelle, conformément à l’article 10 de l’arrêté du 26 août 2011
modifié.
N° de la
Fonction de sécurité Prévenir les effets de la foudre fonction de 6
sécurité
Indépendance Oui
Efficacité 100 %
Tests /
Contrôle visuel des pales et des éléments susceptibles d’être impactés par la foudre
Maintenance inclus dans les opérations de maintenance, conformément à l’article 9 de l’arrêté du 26
août 2011 modifié.
56
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Fonction de N° de la
Protection et intervention incendie fonction de 7
sécurité
sécurité
Indépendance Oui
Efficacité 100 %
Tests /
N° de la
Fonction de fonction
Prévention et rétention des fuites 8
sécurité de
sécurité
Les opérations de vidange font l’objet de procédures spécifiques. Dans tous les cas, le
transfert des huiles s’effectue de manière sécurisée via un système de tuyauterie et de
pompes directement entre l’élément à vidanger et le camion de vidange.
57
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Description Des kits de dépollution d’urgence composés de grandes feuilles de textile absorbant
pourront être utilisés afin :
Si ces kits de dépollution s’avèrent insuffisants, une société spécialisée récupérera et traitera
le gravier souillé via les filières adéquates, puis le remplacera par un nouveau revêtement.
Indépendance Oui
Efficacité 100 %
Tests /
N° de la
Fonction de Prévenir les défauts de stabilité de l’éolienne et les défauts fonction 9
sécurité d’assemblage (construction – exploitation) de
sécurité
La norme IEC 61 400-1 « Exigence pour la conception des aérogénérateurs » fixe les
prescriptions propres à fournir « un niveau approprié de protection contre les
dommages résultant de tout risque durant la durée de vie » de l’éolienne.
Description
Ainsi la nacelle, le nez, les fondations et la tour répondent aux standards IEC 61 400-1.
Les pales respectent les standards IEC 61 400-1 ; 12 ; 23. Les éoliennes sont protégées
contre la corrosion due à l’humidité de l’air, selon la norme ISO 9223.
Indépendance Oui
Temps de réponse NA
Efficacité 100 %
Tests NA
58
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Les couples de serrage (brides sur les diverses sections de la tour, bride de raccordement
des pales au moyeu, bride de raccordement du moyeu à l’arbre lent, éléments du châssis,
Maintenance éléments du pitch system, couronne du Yam Gear, boulons de fixation de la nacelle...)
sont vérifiés au bout de 3 mois de fonctionnement puis tous les 3 ans, conformément à
l’article 18 de l’arrêté du 26 août 2011.
N° de la
Fonction de fonction
Prévenir les erreurs de maintenance 10
sécurité de
sécurité
Mesures de
Procédures de maintenance
sécurité
Temps de réponse NA
Efficacité 100 %
Maintenance NA
Description L’éolienne est mise à l’arrêt si la vitesse de vent mesurée dépasse la vitesse maximale
pour laquelle elle a été conçue
Indépendance Oui
100 %.
Efficacité
NB : En fonction de l’intensité attendue des vents, d’autres dispositifs de diminution de la
prise au vent de l’éolienne peuvent être envisagés.
59
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Fonction de N° de la
Prévenir les accidents en cas de travaux fonction 12
sécurité
de sécurité
Description Analyser les risques nouveaux et les anticiper en planifiant d’éventuelles mesures de
prévention appropriées.
Indépendance Oui
Temps de réponse NA
Efficacité 100 %.
Tests /
Maintenance /
- Perte de réseau électrique : l’alimentation électrique de l’installation est nécessaire pour assurer
le fonctionnement des éoliennes (orientation, appareils de mesures et de contrôle, balisage, …),
Concernant la perte du réseau électrique, celle-ci peut être la conséquence d’un défaut sur le réseau
d’alimentation du parc éolien au niveau du poste source. Cette perte du réseau électrique pourrait
entraîner la perte des systèmes de contrôles.
En fonction de leurs caractéristiques techniques, le comportement des éoliennes face à une perte d’utilité
peut être différent (fonction du constructeur). Sur le projet du Pays d’Anglure, le système prévu et
généralisé à toutes les turbines est la mise à l’arrêt automatique des turbines en cas d’alarme relative à
60
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
un incident majeur (survitesse, incendie, surchauffe, givre, etc.) via le déclenchement au niveau du rotor
du code de freinage d’urgence.
Concernant la perte de communication entre le parc éolien et le superviseur à distance, celle-ci n’entraîne
pas d’action particulière en cas de perte de la communication pendant une courte durée.
En revanche, en cas de perte de communication pendant une longue durée, le superviseur du parc éolien
concerné fait intervenir immédiatement les équipes du centre régional de maintenance le plus proche,
généralement situés à 2h maximum du site d’implantation.
61
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
62
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Les cinq catégories de phénomènes dangereux étudiées dans l’étude détaillée des risques sont ceux dont
l’intensité est telle que l’accident peut avoir des effets significatifs sur la vie humaine. Ceux sont les
suivants :
- Effondrement de l’éolienne,
- Chute de glace,
- Projection de glace.
Cette partie vise à présenter les dispositions prises pour d’une part, supprimer ou substituer aux produits
ou procédés dangereux à l’origine des dangers potentiels, des produits ou procédés présentant des
risques moindres et, d’autre part, réduire autant que possible les quantités de matières en cause.
Les potentiels de dangers identifiés sont les aérogénérateurs et leurs éléments constitutifs, en particulier
lorsqu’ils sont en fonctionnement.
L’implantation et le choix des équipements du parc éolien du Pays d’Anglure ont pris en compte l’objectif
de minimisation des dangers potentiels en phase d’exploitation.
Diverses variantes d’implantation ont ainsi été étudiées, comprenant jusqu’à 10 machines. La zone
d’implantation a notamment pris en compte les éloignements réglementaires ou le cas échéant, issus de
la pratique, aux sources potentielles de danger telles que : les habitations, les axes de transports et
notamment les routes départementales, la canalisation enterrée de gaz naturelle (I3) au sud du site et
l’usine APM DESHY.
Le croisement de nombreuses contraintes environnementales, paysagères, techniques et la prise en
compte des dangers potentiels a amené le projet à évoluer vers une diminution du nombre de machines
(6 dans le projet retenu) couplée à une augmentation de leur taille (diamètre du rotor de 130 m et
hauteur du moyeu à 115 m), tout en respectant la classe de turbines adaptée au site.
La technologie des machines ne peut être présentée dans ce dossier puisque EDF EN est soumis à la
directive européenne sur la concurrence qui empêche de choisir une turbine hors appel d’offre.
63
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
L’étude détaillée des risques vise à caractériser les phénomènes dangereux retenus à l’issue de l’analyse
préliminaire des risques en termes de probabilité, cinétique, intensité et gravité. Son objectif est donc de
préciser le risque généré par l’installation et d’évaluer les mesures de maîtrise des risques mises en
œuvre. L’étude détaillée permet de vérifier l’acceptabilité des risques potentiels générés par l’installation.
64
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
effets de surpression, toxiques ou thermiques. Ces seuils ne sont donc pas adaptés aux accidents générés
par les aérogénérateurs.
Dans le cas des phénomènes dangereux de projection, l’annexe II de cet arrêté précise : « Compte tenu
des connaissances limitées en matière de détermination et de modélisation des effets de projection,
l'évaluation des effets de projection d'un phénomène dangereux nécessite, le cas échéant, une analyse,
au cas par cas, justifiée par l'exploitant. Pour la délimitation des zones d’effets sur l’homme ou sur les
structures des installations classées, il n’existe pas à l’heure actuelle de valeur de référence. Lorsqu’elle
s’avère nécessaire, cette délimitation s’appuie sur une analyse au cas par cas proposée par l’exploitant ».
Pour chacun des phénomènes dangereux retenus (chute d’éléments, chute de glace, effondrement et
projection), deux valeurs de référence ont été retenues selon le guide technique national relatif à l’étude
de dangers dans le cadre d’un parc éolien :
Le degré d’exposition est défini comme le rapport entre la surface atteinte par un élément chutant ou
projeté (surface définie par la géométrie intrinsèque de l’élément) et la surface de la zone exposée à la
chute ou à la projection (surface de survol).
Ces deux valeurs de référence permettent de définir 3 seuils d’intensité :
Les zones d’effets sont définies pour chaque phénomène dangereux comme la surface exposée à cet
événement.
65
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.3. Gravité
Par analogie aux niveaux de gravité retenus dans l’annexe III de l’arrêté du 29 septembre 2005, les seuils
de gravité sont déterminés en fonction du nombre équivalent de personnes permanentes dans chacune
des zones d’effet définies dans le paragraphe précédent.
Zone d’effet d’un évènement Zone d’effet d’un évènement Zone d’effet d’un évènement
Niveau de
accidentel engendrant une accidentel engendrant une accidentel engendrant une
gravité
exposition très forte exposition forte exposition modérée
Moins de 10 personnes
Sérieux Aucune personne exposée. Au plus 1 personne exposée.
exposées.
Nombre de personnes
Zone Référence / justification
considérées
Champs, friches : Terrains non aménagés et très peu 1 personne par tranche de
Circulaire du 10 mai 2010
fréquentés (champs, prairies, forêts, friches, marais…) 100 ha
66
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.4. Probabilité
L’annexe I de l’arrêté du 29 septembre 2005 définit les classes de probabilité qui doivent être utilisées
dans les études de dangers pour caractériser les événements accidentels :
Echelle quantitative
Niveaux Echelle qualitative
(probabilité annuelle)
Courant
Se produit sur le site considéré et/ou peut se produire à plusieurs reprises
A P>10-2
pendant la durée de vie des installations, malgré d’éventuelles mesures
correctives.
Probable
B S’est produit et/ou peut se produire pendant la durée de vie des 10-3< P≤10-2
installations.
Improbable
Evénement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans ce
C type d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles 10-4< P≤10-3
corrections intervenues depuis apportent une garantie de réduction
significative de sa probabilité.
Rare
D S’est déjà produit mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant 10-5< P≤10-4
significativement la probabilité.
Extrêmement rare
E Possible mais non rencontré au niveau mondial. N’est pas impossible au ≤10-5
vu des connaissances actuelles.
Dans le cadre de l’étude de dangers des parcs éoliens, la probabilité de chaque événement accidentel
identifié pour une éolienne est déterminée en fonction :
Il convient de noter que la probabilité qui sera évaluée pour chaque scénario d’accident correspond à la
probabilité qu’un événement redouté se produise sur l’éolienne (probabilité de départ) et non à la
probabilité que cet événement produise un accident suite à la présence d’un véhicule ou d’une personne
au point d’impact (probabilité d’atteinte). En effet, l’arrêté du 29 septembre 2005 impose une évaluation
des probabilités du scénario uniquement.
Cependant, on pourra rappeler que la probabilité qu’un accident sur une personne ou un bien se produise
est très largement inférieure à la probabilité de départ de l’événement redouté.
67
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
PERC = probabilité que l’événement redouté central (défaillance) se produise = probabilité de départ
Porientation = probabilité que l’éolienne soit orientée de manière à projeter un élément lors d’une défaillance
dans la direction d’un point donné (en fonction des conditions de vent notamment)
Protation = probabilité que l’éolienne soit en rotation au moment où l’événement redouté se produit (en
fonction de la vitesse du vent notamment)
Patteinte = probabilité d’atteinte d’un point donné autour de l’éolienne (sachant que l’éolienne est orientée
de manière à projeter un élément en direction de ce point et qu’elle est en rotation)
Pprésence = probabilité de présence d’un enjeu donné au point d’impact sachant que l’élément est projeté
en ce point donné
Dans le cadre des études de dangers des éoliennes, une approche majorante assimilant la probabilité
d’accident (Paccident) à la probabilité de l’événement redouté central (PERC) a été retenue.
68
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.5. Acceptabilité
Les phénomènes dangereux sont ensuite positionnés dans la matrice de criticité publiée dans la circulaire
du 10/05/2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à
l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques
technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30/07/2003. Cette matrice
est présentée ci-après.
7.6. Cinétique
La cinétique d’un accident est la vitesse d’enchaînement des événements constituant une séquence
accidentelle, de l’événement initiateur aux conséquences sur les éléments vulnérables.
Selon l’article 8 de l’arrêté du 29 septembre 2005, la cinétique peut être qualifiée de « lente » ou de
« rapide ». Dans le cas d’une cinétique lente, les personnes ont le temps d’être mises à l’abri à la suite de
l’intervention des services de secours. Dans le cas contraire, la cinétique est considérée comme rapide.
Dans le cadre d’une étude de dangers pour des aérogénérateurs, il est supposé que tous les accidents
considérés ont une cinétique rapide.
69
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.1.2. Intensité
Pour le phénomène d’effondrement de l’éolienne, le degré d’exposition correspond au ratio entre la
surface totale balayée par le rotor et la surface du mât non balayée par le rotor, d’une part, et la
superficie de la zone d’effet du phénomène, d’autre part.
Le tableau suivant permet d’évaluer l’intensité du phénomène d’effondrement de l’éolienne dans le cas
du projet du parc éolien du pays d’Anglure.
Effondrement de l’éolienne
(dans un rayon inférieur ou égal à la hauteur totale de
l’éolienne en bout de pale)
Degré
Zone d’impact Zone d’effet du d’exposition
Numéro de (en m2) : phénomène du
Caractéristiques étudié (en m2) phénomène Intensité
l’éolienne ZI =
étudié (en %)
HxL+3xRxLB/2 ZE = ∏x(H+R)2
d=ZI/ZE
H = 115 m
R : 65 m exposition
E1 à E6 771 m2 101 788 m2 0,8 % modérée
L : 4,5 m (x<1%)
LB : 2,6 m
avec :
H : hauteur du mât
R : longueur de la pale
L : largeur du mât (diamètre extérieur)
LB : largeur de la base d’une pale de forme triangulaire
d : degré d’exposition
ZI : la zone d’impact
ZE : la zone d’effet
Tableau 19 : Intensité du phénomène d’effondrement de l’éolienne
70
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.1.3. Gravité
En fonction de cette intensité et des définitions issues de l’arrêté du 29 septembre 2005 (voir paragraphe
1.1), il est possible de définir les différentes classes de gravité pour le phénomène d’effondrement, dans
le rayon inférieur ou égal à la hauteur totale de l’éolienne, soit 180 m autour de chaque éolienne.
Le tableau suivant indique, pour chaque aérogénérateur, le nombre de personnes exposées dans la zone
d’effet du phénomène d’effondrement et la gravité associée :
Effondrement de l’éolienne
(dans un rayon inférieur ou égal à la hauteur totale de l’éolienne en bout de pale)
Nota : La méthode de comptage des enjeux humains se base sur la fiche n°1 de la circulaire du 10 mai
2010 relative aux règles méthodologiques applicables aux études de dangers.
7.7.1.4. Probabilité
Selon de guide méthodologique de l’INERIS sur les parcs éoliens, pour l’effondrement d’une éolienne, les
valeurs retenues dans la littérature sont détaillées dans le tableau suivant :
71
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Ces valeurs correspondent à une classe de probabilité « C » selon l’arrêté du 29 septembre 2005.
Le retour d’expérience français montre également une classe de probabilité « C ». En effet, il a été
recensé seulement 7 événements pour 15 667 années d’expérience6, soit une probabilité de 4,47 x 10-4
par éolienne et par an.
Ces événements correspondent également à la définition qualitative de l’arrêté du 29 septembre 2005
d’une probabilité « C », à savoir : « Evénement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans
ce type d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis
apportent une garantie de réduction significative de sa probabilité ».
Une probabilité de classe « C » est donc retenue par défaut pour ce type de phénomène dangereux.
Néanmoins, les dispositions constructives des éoliennes ayant fortement évolué, le niveau de fiabilité est
aujourd’hui bien meilleur. Des mesures de maîtrise des risques supplémentaires ont été mises en place
sur les machines récentes et permettent de réduire significativement la probabilité d’effondrement. Ces
mesures de sécurité sont notamment :
- système de détection des vents forts et système redondant de freinage et de mise en sécurité des
installations.
On note d’ailleurs, dans le retour d’expérience français, qu’aucun effondrement n’a eu lieu sur les
éoliennes mises en service après 2005.
De manière générale, le respect des prescriptions de l’arrêté du 26 août 2011 modifié relatif aux
installations d’éoliennes soumises à autorisation permet de s’assurer que les éoliennes font l’objet de
mesures réduisant significativement la probabilité d’effondrement.
Il est considéré par l’INERIS que la classe de probabilité de l’accident est « D », à savoir : « S’est produit
mais a fait l’objet de mesures correctives réduisant significativement la probabilité ».
6
Une année d’expérience correspond à une éolienne observée pendant une année. Ainsi, si on a observé une
éolienne pendant 5 ans et une autre pendant 7 ans, on aura au total 12 années d’expérience.
72
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.1.5. Acceptabilité
Le tableau suivant rappelle, pour chaque aérogénérateur du parc du Pays d’Anglure, la gravité, la
probabilité associée et le niveau de risque :
Effondrement de l’éolienne
(dans un rayon inférieur ou égal à la hauteur totale de l’éolienne en bout de pale)
E1 à E6 modéré D acceptable
Ainsi, pour le parc éolien du pays d’Anglure, le phénomène d’effondrement des éoliennes constitue un
risque acceptable pour les personnes.
Les périodes de gel et l’humidité de l’air peuvent entraîner, dans des conditions de température et
d’humidité de l’air bien particulières, une formation de givre ou de glace sur l’éolienne, ce qui induit des
risques potentiels de chute de glace.
Selon les informations recueillies au niveau de la station Météo France de Dosnon, située à environ 30 km
à l’est du parc du Pays d’Anglure (la plus proche du projet), les jours de gel sont relativement nombreux et
répartis entre octobre et avril (exceptionnellement septembre et mai), pour un total de 72 jours par an.
Lors des périodes de dégel qui suivent les périodes de grand froid, des chutes de glace peuvent se
produire depuis la structure de l’éolienne (nacelle, pales). Normalement, le givre qui se forme en fine
pellicule sur les pales de l’éolienne fond avec l’augmentation de la température ambiante. En cas de vents
forts, des morceaux de glace peuvent se détacher. Ils se désagrègent généralement avant d’arriver au sol.
Ce type de chute de glace est similaire à ce qu’on observe sur d’autres bâtiments et infrastructures.
73
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.2.2. Intensité
Pour le phénomène de chute de glace, le degré d’exposition correspond au ratio entre la surface d’un
morceau de glace et la superficie de la zone d’effet du phénomène (zone de survol).
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer l’intensité du phénomène de chute de glace dans le cas du parc
éolien du pays d’Anglure.
Chute de glace
(dans un rayon inférieur ou égal à la zone de survol)
exposition
2 2
E1 à E6 R : 65 m 1m 13 273 m 0,008 % modérée
(x<1%)
avec :
d : degré d’exposition
ZI : la zone d’impact,
ZE : la zone d’effet,
R : la longueur de pale des aérogénérateurs de l’installation
2
SG est la surface du morceau de glace majorant (SG= 1 m )
Tableau 23 : Intensité du phénomène de chute de glace
7.7.2.3. Gravité
En fonction de cette intensité et des définitions issues de l’arrêté du 29 septembre 2005 (voir paragraphe
1.1), il est possible de définir les différentes classes de gravité pour le phénomène de chute de glace, dans
la zone de survol de l’éolienne, soit 65 m autour de chaque éolienne pour le projet du pays d’Anglure.
Le tableau suivant indique, pour chaque aérogénérateur, le nombre de personnes exposées dans la zone
d’effet du phénomène de chute de glace et la gravité associée :
Chute de glace
(dans un rayon inférieur ou égal à la zone de survol)
74
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
0,01 personne
E2 (1,4 ha de terrains non aménagés et modérée
très peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E3 (1,4 ha de terrains non aménagés et modérée
très peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E4 (1,4 ha de terrains non aménagés et modérée
très peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E5 (1,4 ha de terrains non aménagés et modérée
très peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E6 (1,4 ha de terrains non aménagés et modérée
très peu fréquentés de type champs)
7.7.2.4. Probabilité
De façon conservatrice, selon l’INERIS, il est considéré que la probabilité est de classe « A », c'est-à-dire
une probabilité supérieure à 10-2.
7.7.2.5. Acceptabilité
Le tableau suivant rappelle, pour chaque aérogénérateur du parc du Pays d’Anglure, la gravité, la
probabilité associée et le niveau de risque du phénomène dangereux de chute de glace :
Chute de glace
E1 à E6 modéré A acceptable
Ainsi, pour le parc éolien du pays d’Anglure, le phénomène de chute de glace des éoliennes constitue un
risque acceptable pour les personnes.
75
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.3.2. Intensité
Pour le phénomène de chute d’éléments de l’éolienne, le degré d’exposition correspond au ratio entre la
surface d’un élément (cas majorant d’une pale entière se détachant de l’éolienne) et la superficie de la
zone d’effet du phénomène (zone de survol).
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer l’intensité du phénomène de chute d’élément dans le cas du parc
éolien du pays d’Anglure.
R : 65 m exposition
2 2
E1 à E6 85 m 13 273 m 0,6 % modérée
LB : 2,6 m (x<1%)
avec :
d : degré d’exposition
ZI : la zone d’impact,
ZE : la zone d’effet,
R : la longueur de pale des aérogénérateurs de l’installation
LB : largeur de la base d’une pale de forme triangulaire
Tableau 26 : Intensité du phénomène de chute d’éléments de l’éolienne
76
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.3.3. Gravité
En fonction de cette intensité et des définitions issues de l’arrêté du 29 septembre 2005 (voir paragraphe
1.1), il est possible de définir les différentes classes de gravité pour le phénomène de chute d’éléments de
l’éolienne, dans la zone de survol de l’éolienne, soit 65 m autour de chaque éolienne pour le projet du
Pays d’Anglure.
Le tableau suivant indique, pour chaque aérogénérateur, le nombre de personnes exposées dans la zone
d’effet du phénomène de chute d’éléments de l’éolienne et la gravité associée :
0,01 personne
E1 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E2 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E3 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E4 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E5 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
0,01 personne
E6 (1,4 ha de terrains non aménagés et très modéré
peu fréquentés de type champs)
7.7.3.4. Probabilité
Peu d’élément sont disponibles dans la littérature pour évaluer la fréquence du phénomène dangereux de
chute de pales ou d’éléments d’éoliennes.
77
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Le retour d’expérience connu en France montre que ces phénomènes ont une classe de probabilité « C »
(2 chutes et 5 incendies pour 15 667 années d’expérience7, soit 4.47 x 10-4 événement par éolienne et par
an).
Ces phénomènes correspondent également à la définition qualitative de l’arrêté du 29 Septembre 2005
d’une probabilité « C » : « Evénement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans ce type
d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une
garantie de réduction significative de sa probabilité ».
Une probabilité de classe « C » est donc retenue par défaut pour ce type de phénomène dangereux selon
l’INERIS.
7.7.3.5. Acceptabilité
Le tableau suivant rappelle, pour chaque aérogénérateur du parc du pays d’Anglure, la gravité, la
probabilité associée et le niveau de risque (acceptable/inacceptable) du phénomène dangereux de chute
d’élément de l’éolienne :
E1 à E6 modéré C acceptable
Ainsi, pour le parc éolien du Pays d’Anglure, le phénomène de chute d’éléments de l’éolienne constitue
un risque acceptable pour les personnes.
7
Une année d’expérience correspond à une éolienne observée pendant une année. Ainsi, si on a observé une
éolienne pendant 5 ans et une autre pendant 7 ans, on aura au total 12 années d’expérience.
8
Wind Turbine Accident data to 31 March 2011, Caithness Windfarm Information Forum
78
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Pour autant, des études de risques déjà réalisées dans le monde ont utilisé une distance de 500 mètres,
en particulier les études :
- Guide pour le risque relatif au zonage des éoliennes (Guide for Risk-Based Zoning of wind
Turbines, Energy research centre of the Netherlands (ECN), H. Braam, G.J. van Mulekom, R.W.
Smit, 2005) ;
Selon l’INERIS, sur la base de ces éléments et de façon conservatrice, une distance d’effet de 500 mètres
est considérée comme distance raisonnable pour la prise en compte des projections de pales ou de
fragments de pales dans le cadre des études de dangers des parcs éoliens.
7.7.4.2. Intensité
Pour le phénomène de projection de pale ou de fragment de pale, le degré d’exposition correspond au
ratio entre la surface d’un élément (cas majorant d’une pale entière) et la superficie de la zone d’effet du
phénomène (500 m).
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer l’intensité du phénomène de projection d’élément dans le cas du
parc éolien du Pays d’Anglure.
R : 65 m
exposition
2 2
E1 à E6 LB : 2,6 m 85 m 785 398 m 0,01 % modérée
(x<1%)
P : 500 m
avec :
d : degré d’exposition
ZI : la zone d’impact,
ZE : la zone d’effet,
R : la longueur de pale des aérogénérateurs de l’installation
LB : largeur de la base d’une pale de forme triangulaire
P : Distance d’effet maximale considérée (500 m)
Tableau 29 : Intensité du phénomène de projection de pale ou de fragment de pale
79
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
7.7.4.3. Gravité
En fonction de cette intensité et des définitions issues de l’arrêté du 29 septembre 2005 (voir paragraphe
1.1), il est possible de définir les différentes classes de gravité pour le phénomène de projection de pale
de l’éolienne, dans la zone de 500 m autour de l’éolienne.
Le tableau suivant indique, pour chaque aérogénérateur, le nombre de personnes exposées dans la zone
d’effet du phénomène de projection de pale et la gravité associée :
7.7.4.4. Probabilité
Selon le guide méthodologique de l’INERIS, les valeurs retenues dans la littérature pour une rupture de
tout ou partie de pale sont détaillées dans le tableau suivant :
80
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Spécification de distances
minimales Recherche Internet des accidents
6,1 x 10-4
(Specification of minimum entre 1996 et 2003
distances)
Le retour d’expérience français montre également une classe de probabilité « C » pour ce type de
phénomène (12 événements pour 15 667 années d’expérience, soit 7,66 x 10-4 événement par éolienne et
par an).
Ces phénomènes correspondent également à la définition qualitative de l’arrêté du 29 Septembre 2005
d’une probabilité « C » : « Evénement similaire déjà rencontré dans le secteur d’activité ou dans ce type
d’organisation au niveau mondial, sans que les éventuelles corrections intervenues depuis apportent une
garantie de réduction significative de sa probabilité ».
Une probabilité de classe « C » est donc retenue par défaut pour ce type de phénomène.
Néanmoins, les dispositions constructives des éoliennes ayant fortement évolué, le niveau de fiabilité est
aujourd’hui bien meilleur. Des mesures de maîtrise des risques supplémentaires ont été mises en place
notamment :
- système de détection des vents forts et un système redondant de freinage et de mise en sécurité
des installations
- utilisation de matériaux résistants pour la fabrication des pales (fibre de verre ou de carbone,
résines, etc.)
81
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
De manière générale, le respect des prescriptions de l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations
éoliennes soumises à autorisation permet de s’assurer que les éoliennes font l’objet de mesures réduisant
significativement la probabilité de projection.
Selon l’INERIS, il est considéré que la classe de probabilité du phénomène est « D » : « S’est produit mais a
fait l’objet de mesures correctrices réduisant significativement la probabilité ».
7.7.4.5. Acceptabilité
Le tableau suivant rappelle, pour chaque aérogénérateur du parc du Pays d’Anglure, la gravité, la
probabilité associée et le niveau de risque :
Ainsi, pour le parc éolien du Pays d’Anglure, le phénomène de projection de tout ou partie de pale
constitue un risque acceptable pour les personnes.
82
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Cette distance de projection est jugée conservative dans des études postérieures9. A défaut de données
fiables, il est proposé de considérer cette formule pour le calcul de la distance d’effet pour les projections
de glace.
7.7.5.2. Intensité
Pour le phénomène de projection de glace, le degré d’exposition correspond au ratio entre la surface d’un
morceau de glace (cas majorant de 1 m²) et la superficie de la zone d’effet du phénomène.
Le tableau ci-dessous permet d’évaluer l’intensité du phénomène de projection de glace dans le cas du
parc éolien du Pays d’Anglure.
9
Risk analysis of ice throw from wind turbines, Seifert H., Westerhellweg A., Kröning J. - DEWI, avril 2003
83
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Projection de glace
(dans un rayon de RPG = 1,5 x (H+2R) autour de l’éolienne soit 367,5 m)
Zone d’effet du
Zone degré d’exposition du
Numéro phénomène
d’impact (en phénomène étudié
de Caractéristiques étudié (en m2) Intensité
m2) : (en %)
l’éolienne ZE =
ZI = SG d = ZI/ZE
∏x1,5x(H+2xR)2
H : 115 m exposition
2 2
E1 à E6 1m 282 861 m 0,0004 % modérée
R : 65 m (x<1%)
avec :
d : degré d’exposition
ZI : la zone d’impact,
ZE : la zone d’effet,
R : la longueur de pale des aérogénérateurs de l’installation
H : hauteur au moyeu des aérogénérateurs
2
SG est la surface du morceau de glace majorant (SG= 1 m )
Tableau 33 : Intensité du phénomène de projection de glace
7.7.5.3. Gravité
En fonction de cette intensité et des définitions issues de l’arrêté du 29 septembre 2005 (voir paragraphe
1.1), il est possible de définir les différentes classes de gravité pour le phénomène de projection de glace,
dans la zone d’effet de ce phénomène, soit 367,5 m autour de chaque éolienne pour le projet du Pays
d’Anglure.
Le tableau suivant indique, pour chaque aérogénérateur, le nombre de personnes exposées dans la zone
d’effet du phénomène de projection de glace et la gravité associée :
Projection de glace
(dans un rayon de RPG = 1,5 x (H+2R) autour de l’éolienne soit 367,5 m)
0,4 personne
0,4 personne
0,4 personne
E3 modéré
43 ha de terrains non aménagés
84
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
0,4 personne
0,4 personne
43 ha de terrains non aménagés
et très peu fréquentés de type
E5 champs (0,4 pers.) + 200 m x 6 m modéré
soit 0,12 ha de voie communale
d’Allemanche à La Chapelle : voie
de circulation non structurante
(0,012 pers.)
4,9 personnes
43 ha de terrains non aménagés
et très peu fréquentés de type
champs (0,4 pers.) + 850 m x 6 m
E6 soit 0,51 ha de voie communale sérieux
d’Allemanche à La Chapelle : voie
de circulation non structurante
(0,051 pers.) + 500 m de RD373
(0,4x0,5x2253/100=4,5 pers.)
7.7.5.4. Probabilité
Une probabilité de ce phénomène peut être déterminée en considérant éléments suivants, malgré les
difficultés d’établir un retour d’expérience précis sur cet événement :
- les mesures de prévention de projection de glace imposées par l’arrêté du 26 août 2011 ;
Selon l’INERIS, une probabilité forfaitaire « B – événement probable » est proposé pour cet événement.
7.7.5.5. Acceptabilité
Le tableau suivant rappelle, pour chaque aérogénérateur du parc du pays d’Anglure, la gravité, la
probabilité associée et le niveau de risque :
85
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
Projection de glace
(dans un rayon de RPG = 1,5 x (H+2R) autour de l’éolienne soit 367,5 m)
E1 à E5 modéré B acceptable
E6 sérieux B acceptable
Ainsi, pour le parc éolien du Pays d’Anglure, le phénomène de projection de glace constitue un risque
acceptable pour les personnes.
86
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
87
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
88
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
89
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
90
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
7.9. Conclusions
Les phénomènes dangereux étudiés sont placés dans la matrice de criticité publiée dans la circulaire du
10/05/2010 :
Au vu des distances d’effets calculées et de l’environnement du projet du parc éolien du pays d’Anglure, il
apparaît au regard de la matrice ainsi complétée que :
- deux phénomènes dangereux figurent en case jaune (dont l’un pour une seule éolienne). Pour ces
phénomènes dangereux, il convient de rappeler la mise en place des fonctions de sécurité
détaillées dans la partie 5.3.2.4.
92
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
8. EFFETS DOMINOS
Lors d’un accident majeur sur une éolienne, l’intensité des effets peut être de nature à provoquer
l’endommagement d’autres installations voisines. Ces dommages peuvent conduire à un sur accident.
Par exemple, la projection de pale impactant les canalisations d’une usine à proximité peut conduire à des
fuites de canalisations de substances dangereuses. Ce phénomène est appelé « effet domino ».
En ce qui concerne les accidents sur des aérogénérateurs qui conduiraient à des effets dominos sur
d’autres installations, le paragraphe 1.2.2 de la circulaire du 10 mai 2010 précise :
« […] seuls les effets dominos générés par les fragments sur des installations et équipements proches ont
vocation à être pris en compte dans les études de dangers […]. Pour les effets de projection à une
distance plus lointaine, l’état des connaissances scientifiques ne permet pas de disposer de prédictions
suffisamment précises et crédibles de la description des phénomènes pour déterminer l’action
publique. »
Dans le cadre des études de dangers éoliennes, le guide de l’INERIS propose de limiter l’évaluation de la
probabilité d’impact d’un élément de l’aérogénérateur sur une autre installation ICPE dès lors que celle-ci
se situe dans un rayon de 100 mètres.
La seule ICPE identifiée à proximité du projet du Pays d’Anglure, l’usine APM DESHY est localisée à plus
d’1 km au sud du projet.
C’est la raison pour laquelle les conséquences des effets dominos dans le cadre de la présente étude sont
jugées peu significatives.
93
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
A minima 2
extincteurs de part
et d’autre de la
nacelle + en pied
d’aérogénérateur + à
chaque palier
Extincteurs conformes à Testés une fois par an par un
intermédiaire et
la règle APSAD R4 organisme agréé
dans chaque poste
de livraison
9 kg de type eau
pulvérisée et poudre
un poteau incendie
localisé au pied de
l’usine APM DESHY Testé une fois par an par un
Poteaux incendie
soit à environ 1 km organisme agréé
de l’éolienne E6 (la
plus proche)
94
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
GLOSSAIRE
BRGM : Bureau de recherches géologiques et minières
DDRM : Dossier départemental sur les risques majeurs
ERP : Etablissement recevant du public
ICPE : Installation classées pour la protection de l’environnement
INB : Installation Nucléaire de Base
INERIS : Institut national de l’environnement industriel et des risques
PPRT : Plan de prévention des risques technologiques
95
Parc éolien du Pays d’Anglure ETUDE DE DANGERS
DDAE CHAP.VI : ETUDE DE DANGERS
96
PJ 3 - Demande d’approbation d’ouvrage privé de raccordement
L’article L. 323-11 du code de l’énergie indique « L'exécution des travaux déclarés d'utilité publique
est précédée d'une notification directe aux intéressés et d'un affichage dans chaque commune et ne
peut avoir lieu qu'après approbation du projet de détail des tracés par l'autorité administrative ».
L’article 6-II du Décret n° 2014-450 du 2 mai 2014 relatif à l'expérimentation d'une autorisation
unique en matière d'installations classées pour la protection de l'environnement précise « Lorsque le
projet nécessite une approbation au titre de l'article L. 323-11 du code de l'énergie, l'étude de
dangers comporte les éléments justifiant de la conformité des liaisons électriques intérieures avec la
réglementation technique en vigueur ».
Ces schémas sont basés sur les objectifs fixés par les SRCAE et doivent être élaborés par RTE en accord avec les
gestionnaires des réseaux publics de distribution d’électricité concernés dans un délai de 6 mois suivant
l’approbation des SRCAE. Ils comportent essentiellement :
- les travaux de développement (détaillés par ouvrages) nécessaires à l’atteinte de ces objectifs, en distinguant
création et renforcement ;
- la capacité d’accueil globale du S3REnR, ainsi que la capacité d’accueil par poste ;
- le coût prévisionnel des ouvrages à créer (détaillé par ouvrage) ;
- le calendrier prévisionnel des études à réaliser et procédures à suivre pour la réalisation des travaux.
Le raccordement au réseau électrique public est de la compétence de son gestionnaire, qui définira
le poste adéquat pour son raccordement.
Néanmoins, plusieurs postes à proximité du projet permettront d’évacuer l’électricité produite par le
parc éolien.
Un poste électrique standard permet de raccorder une puissance allant jusqu’à 14 MW environ au
réseau ERDF. Compte tenu de la puissance maximale envisagée pour le parc du Pays d’Anglure, 2
postes seront nécessaires pour évacuer l’électricité produite.
La localisation exacte des emplacements des postes de livraison est fonction de la proximité du
réseau inter-éolien et de la localisation du poste source vers lequel l’électricité est ensuite
acheminée.
Les coordonnées des postes de livraison du parc éolien du Pays d’Anglure sont les suivantes :
Coordonnées
Altitude au sol
Installation Lambert 2 étendu WGS 84 - DD
(m NGF)
X Y E N
Poste de livraison n°1 708 072,44 2 403 967,56 3,802016° 48,625289° 84,5
Poste de livraison n°2 708 063,53 2 403 957,72 3,801893° 48,625202° 84,5
Les plans de masses (AU 10.2) et plans en coupe (AU 10.4) des postes de livraison sont consultables
dans le dossier urbanisme de la présente demande d’autorisation unique. Les plans de masses sont
rappelés ci-après.
Ainsi, les 6 éoliennes du projet éolien du Pays d’Anglure sont interconnectées entre elles et
raccordées aux postes de livraison électrique (cf. cartes pages suivantes).
Figure 2. Plan du raccordement électrique interne – partie nord
Figure 3. Plan du raccordement électrique interne – partie centrale
Figure 4. Plan du raccordement électrique interne – partie sud
1.2.2.1 Description technique
Ce réseau est constitué d’un jeu de câbles triphasés HTA en aluminium isolés par des gaines. Ces
câbles haute tension respecteront la norme NFC 33 226 HTA.
Ces ouvrages seront établis suivant les prescriptions de l’arrêté technique du 17 mai 2001
conformément aux règles de l’art et suivant les normes applicables (telle que la NF C13-200).
Renseignements Renseignements
généraux techniques
Nature des ouvrages HTA Conducteurs souterrains NF C 33-226 ou
Nature des souterraines équivalent
canalisations Nature de l´âme Aluminium
Domaine de tension HTA Nombre de conducteurs 3
Tension de service 20 000 volts Nature des couches Isolant PR + Gaine
Système de alternatif isolantes polyéthylène
distribution triphasé à 50 Protection Grillage avertisseur
Hz rouge
Tableau 4. Présentation des caractéristiques du réseau électrique interne
Le réseau inter-éolien comporte également une liaison de télécommunication en fibre optique qui
relie chaque éolienne au terminal de télésurveillance.
1.2.2.2 Modalités d’enfouissement
L’aire d’implantation est occupée par des terres cultivables, des chemins d’exploitation et des voies
communale. Le parc éolien créera également 6 plateformes et quelques centaines de mètres de
nouveaux chemins.
Le réseau interne est préférentiellement réalisé au droit ou en accotement des chemins d’accès et sa
réalisation respecte les modalités suivantes :
- Enfouissement des câbles par trancheuse à une profondeur d’un mètre sur une largeur
adaptée au nombre de câbles (30 ou 65 cm) et pose d’un écran avertisseur rouge à 60
centimètres au dessous du terrain naturel, soit au minimum à 20 cm au-dessus des
câbles.
Pour l’ensemble des parcelles et chemins traversés par le réseau interne, des accords fonciers ont
été signés avec les propriétaires et exploitants concernés.
60 cm 60 cm
de remblais Remblais
80 cm 80 cm
20 cm
20 cm
40 cm
40 cm Lit de Sable
Lit de sable ou terre sans cailloux
ou terre sans cailloux
10 cm 25 cm
Fibre optique 10 cm
Cablette de terre (Cuivre nu) 10 cm
10 cm Cablettes de terre (Cuivre nu)
Fibres optiques
Câbles HTA
Câbles HTA
Grappe des trois éoliennes les plus au nord : E1 – E2 – E3, vers les poste de livraison n°1 :
Le réseau externe est réalisé sous maîtrise d’ouvrage du gestionnaire de réseau de transport
d’électricité
La définition du poste, du mode et du tracé du raccordement au réseau public, ainsi que sa
réalisation même, sont de la compétence du gestionnaire du dit réseau (généralement ERDF-
Électricité Réseau Distribution France).
Règles de définition des conditions de raccordement.
Les conditions de raccordement aux réseaux publics d’électricité des installations de production d’électricité à partir
de sources d’énergies renouvelables, d’une puissance installée supérieure à 36 kilovoltampères, sont fixées par le
décret n° 2012-533 du 20 avril 2012. L’article 14 de ce décret indique que les gestionnaires de réseaux publics
proposent la solution de raccordement sur le poste le plus proche disposant d’une capacité réservée, en application
de l’article 12, suffisante pour satisfaire la puissance de raccordement demandée.
Une demande à ERDF est faite en ce sens. La proposition de raccordement définitive (poste source et
tracé de raccordement) sera produite par ERDF après l’obtention de l’autorisation pour construire du
parc éolien, à la recherche du meilleur parti économique, conformément à la réglementation en
vigueur. Le gestionnaire gère les éventuels accords fonciers nécessaires.
En effet, le raccordement du parc éolien au réseau public est une opération menée par le
gestionnaire de réseau (ERDF/RTE) qui en est le maître d’ouvrage et non la société de Projet. Le câble
souterrain qui relie le projet au poste source est la propriété du gestionnaire de réseau. C’est donc le
gestionnaire de réseau qui choisit le tracé du raccordement selon des caractéristiques techniques et
économiques qui lui sont propres.
Au moment du chantier, un plan de prévention sera mis en place pour identifier par thèmes les
risques liés au chantier et mettre en place des actions pour les éviter.
Le poste de livraison respectera les normes suivantes : NFC 13-100, NFC 13-200 et NFC 15-100.
Les câbles respecteront la norme NFC 33-226 (HTA) et leur mise en oeuvre sera conforme aux
prescriptions de la NF C13-200.
Les réseaux électriques seront établis suivant les prescriptions de l’arrêté technique du 17 mai 2001
conformément aux règles de l’art et suivant les publications UTE.