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EN FORAGE
INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
GENERALITES
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
INSTITUT ALGERIEN DU PETROLE
CHAPITRE 2
TECHNIQUES DE BASE
2.2 LE BATTAGE............................................................................................................................... 34
2.2.1 Principe du battage.......................................................................................................................... 34
2.2.2 Différents types de coulisses ........................................................................................................... 35
2.2.2.1 Les coulisses mécaniques ................................................................................................. 35
2.2.2.2 Les coulisses hydrauliques ............................................................................................... 36
2.2.2.3 Choix du type de coulisse à utiliser .................................................................................. 37
2.2.3 Utilisation d'un amplificateur de battage (jar accelerator) .............................................................. 38
2.2.4 Position de la coulisse dans la garniture ......................................................................................... 39
2.2.4.1 Généralités........................................................................................................................ 39
2.2.4.2 En forage .......................................................................................................................... 40
2.2.4.3 Pour repêcher ................................................................................................................... 40
2.2.5 Sens de battage................................................................................................................................ 41
2.2.6 Puissance et durée de battage .......................................................................................................... 41
2.2.6.1 Puissance de battage ......................................................................................................... 42
2.2.6.2 Durée de battage ............................................................................................................... 42
2.2.6.3 Réglage du seuil de déclenchement d'une coulisse mécanique ......................................... 43
2.2.7 Utilisation d'une coulisse de surface ............................................................................................... 43
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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CHAPITRE 3
IDENTIFICATION ET RESOLUTION DES COINCEMENTS
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CHAPITRE 1
GÉNÉRALITÉS
L'instrumentation est l'ensemble des opérations de remise en état d'un puits dont le forage ou la production ont été
interrompus à la suite d'un accident survenu dans le puits. Les accidents peuvent se produire au cours d'opérations
diverses (forage, descente de tubage, logging, DST, etc.).
Le nombre d'instrumentations est lié aux difficultés de forage, mais également pour une grande part au manque de
compétence et d'expérience du personnel impliqué dans les opérations de forage.
Au fur et à mesure de l'évolution des techniques et des équipements de forage, la façon de résoudre les
instrumentations change. Autrefois, il y avait un point d'honneur à récupérer le poisson sans se préoccuper du coût de
l'opération. Actuellement le coté économique est le seul critère déterminant. Beaucoup de compagnies essaient pendant
3 ou 4 jours de repêcher le poisson et, si l'opération n'est pas couronnée de succès, le poisson est abandonné et un side
track est réalisé. Cette option est d'autant plus justifiée que les techniques de forage dirigé sont efficaces.
Les interventions sur puits en production ne sont pas traitées dans ce document.
Les accidents nécessitant une instrumentation peuvent être classés en quatre catégories.
Les dimensions du poisson seront variables. Bien que certains éléments soient de petite taille (dents, picots, billes,
galets), il sera nécessaire de les éliminer pour ne pas endommager l'outil suivant.
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Les objets qui tombent le plus fréquemment sont des peignes de clés, de cales et l'outillage. La chute d'objets peut
conduire à des coincements.
C'est une situation qui peut être évitée par l’observation d'une discipline stricte sur le plancher, par le contrôle et
l'entretien périodique du matériel.
Il peut se produire des ruptures de la garniture de forage au niveau des filetages (surtout de ceux travaillant en
flexion alternée), au niveau du corps d'un élément (rupture à l'emplacement des cales sur les tiges, etc.) et des
déboîtements (surtout avec les tubages).
Un élément de la garniture peut casser pour des raisons liées à l'état d'usure du matériel, à son utilisation et aux
conditions de forage.
L'état du matériel de forage doit être vérifié au cours d'inspections périodiques dont la fréquence est fonction du type
de matériel et des conditions de forage. Ces inspections permettent, en général, de dépister à temps les éléments
fatigués ; il s'agit du magnaflux, du sonoscope et des contrôles dimensionnels.
Il est important de bien connaître la traction, le couple, la pression que l'on peut appliquer sur chaque élément de la
garniture se trouvant dans le trou. Il faut faire attention aux garnitures mixtes car les différents composants ont en
général des résistances mécaniques très différentes.
La rupture d'un élément de la garniture peut être causée par une fatigue induite par des phénomènes vibratoires ou
cycliques, indépendamment de son état d'usure apparente. Il existe des vitesses de rotation pour lesquelles les vibrations
induites dans la garniture deviennent critiques.
De même, les changements brutaux de trajectoire (dog legs) peuvent également provoquer des ruptures. Ils font
travailler le matériel tubulaire en flexion alternée. Ces flexions, d'autant plus fréquentes que l'avancement est faible et la
vitesse de rotation élevée, peuvent entraîner des ruptures par fatigue. Ces dog legs sont d'autant plus dangereux qu'ils
sont plus prononcés et que la tension des tiges est plus élevée.
Enfin, le risque d'un dévissage accidentel doit être envisagé particulièrement en élargissage et en reforage (retour de
couple ou dévissage par inertie).
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Les coincements sont la cause la plus fréquente et correspondent aux instrumentations les plus graves.
Généralement, ils se compliquent avec le temps.
Ils coûtent très cher chaque année à l'industrie pétrolière (environ 300 à 500 millions de dollars par an) et se
produisent dans environ 20 à 25 % des puits.
Souvent les coincements dus à la formation sont regroupés avec les coincements mécaniques et l'on considère que
tout ce qui n'est pas coincement par pression différentielle est un coincement mécanique.
Les coincements, à l’exception de ceux causés par des chutes d'objets, sont généralement des phénomènes
progressifs. Le puits montre des signes laissant présager un problème. Il est donc important de savoir reconnaître ces
signes et de réagir correctement dès leur manifestation.
En plus de risques de coincement, le cuvelage comporte un certain nombre de points faibles, liés à ses
caractéristiques géométriques et à ses propriétés mécaniques. Ces points faibles concernent surtout les gros diamètres
où éclatement, déboîtement, écrasement et ovalisation sont relativement fréquents. Les tubes localisés immédiatement
au-dessus du sabot sont particulièrement exposés au dévissage lors des opérations ultérieures.
Les incidents possibles sont soit une rupture de câble ou d'outil, soit plus souvent, un coincement. En principe, on ne
descend des outils de diagraphie dans un puits que si le découvert a été contrôlé et estimé sain. Cependant, des risques
de coincement sont inhérents à certains types d'outils et d'opérations ; c'est le cas avec le RFT (Repeat Formation
Tester).
De même, dans certaines conditions (puits dévié, boue de forte densité), le poids des outils est insuffisant pour
assurer une descente correcte de l'ensemble : le ralentissement des outils peut causer un coincement du câble par
formation de boucles si celui-ci est déroulé trop rapidement.
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Des ruptures dans la garniture de forage et au niveau de l'outil peuvent se produire lorsque le matériel utilisé est de
mauvaise qualité (acier, fabrication de mauvaise qualité, etc.) ou lorsqu'il présente des défauts (filetages mal taillés,
traitement de surface incorrect, etc.).
L'utilisation d'équipements non adaptés au forage en cours (utilisation d'équipements fatigués, de tiges de classe II,
etc.) ou un mauvais entretien et suivi du matériel (garniture de forage, équipements de surface) seront des causes de
ruptures.
Un mauvais fonctionnement des équipements de traitement des solides peut être la cause de coincement.
On peut citer :
• La méconnaissance des limites d'utilisation des équipements (dépassement des contraintes admissibles sur la
garniture de forage, sur le câble, etc.),
• Le non respect des règles de l'art (garniture laissée immobile trop longtemps, etc.),
• Le non respect des consignes de forage ou des consignes mal adaptées (applications de paramètres de forage
inadaptés à l'outil utilisé, rotation à la vitesse critique produisant des vibrations, etc.),
• Le non maintien des caractéristiques rhéologiques du fluide de forage (dû à une mauvaise utilisation des
équipements de traitement des solides, à un mauvais contrôle de la rhéologie, etc.) ou l'utilisation d'un fluide de
densité trop élevée,
• Le manque de concentration du personnel pendant les heures de travail est également une cause de problèmes.
Des statistiques indiquent que les coincements se produisent surtout aux changements de poste et les jours de
relèves.
• La maladresse du personnel de plancher sera à l'origine de chutes d'objets.
D'une façon générale, le manque de compétence, l'inattention et le manque d'expérience du personnel seront la cause
de nombreux problèmes. Ces différents points peuvent être facilement corrigés par une formation adéquate.
Les forages très déviés, les longs déports, les drains horizontaux obligent souvent à utiliser les équipements dans des
conditions inhabituelles (tiges en compression, connexions travaillant à la flexion alternée, flambage, tiges travaillant
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au delà des limites de flexion, etc.). De plus, il est difficile de nettoyer correctement de tels puits, les déblais
s'accumuleront dans l'espace annulaire et produiront des coincements.
Les trajectoires présentant des taux de build up élevés augmentent les risques de formation de trou de serrure (key
seat) et la fatigue du tubulaire.
Un changement de garniture, d'outil peut être responsable de coincements mécaniques (descente sans précautions
d'une garniture plus rigide dans un trou tortueux, d'un outil après une phase de carottage, à la suite d'un outil ayant
perdu en diamètre).
La nature des formations (formations éboulantes, sous-compactées, gonflantes, fluantes, fracturées), le pendage des
couches, un mauvais nettoyage du puits, un trou mal calibré seront causes de coincements. En principe, une boue de
forage et des paramètres hydrauliques bien adaptés doivent permettre de réduire ces risques.
L'écrasement d'un cuvelage se produit lorsque les contraintes extérieures dépassent sa pression d'écrasement. Cette
situation peut exister en face de formations salifères, avec des tubes usagés et lorsque la tension de pose est trop élevée.
Le diamètre intérieur de passage sera alors réduit.
Des morceaux de ciment se détachant de la paroi du puits ou la prise brutale du ciment peuvent produire des
coincements.
Des régimes de pression de formation différents dans un même découvert (réservoir déplété, zones injectrices sous
pression, réservoir de hauteur élevée) posent des problèmes. La densité de la boue doit permettre de maintenir les
fluides et les formations en place. Certaines formations poreuses perméables peuvent se retrouver soumises à une
pression différentielle très élevée propice au collage de la garniture.
Des contraintes environnementales (interdiction d'utiliser de la boue à l'huile, etc.) peuvent rendre un forage
beaucoup plus difficile.
Les conditions de forage peuvent être rendues difficiles si le programme de forage (position des sabots, trajectoires,
fluides utilisés) est mal adapté.
Plusieurs points mentionnés dans ce paragraphe peuvent se combiner et rendre la situation très complexe.
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Le collage par pression différentielle est souvent un phénomène brutal, il se manifestera par :
- Une augmentation du couple de rotation et des frottements,
- Le coincement se produit pendant une immobilisation de la garniture (ajout de tige, mesure de déviation),
- Le coincement se produit en face de formations poreuses perméables,
- La circulation et la pression de refoulement ne sont pas modifiées,
- La garniture est coincée dans les deux sens.
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Une maintenance et une utilisation correcte de la garniture limiteront les risques de ruptures.
La garniture doit être régulièrement contrôlée par des procédés non destructifs (magnaflux, sonoscope). Cette
mesure est généralement bien appliquée par les entrepreneurs mais la fréquence des contrôles n'est pas toujours en
harmonie avec la sévérité des conditions de forage. Il faut les multiplier en forage à l'air, en forage de terrains favorisant
les vibrations, dans les puits très déviés.
Une bonne solution consiste à augmenter la fréquence de contrôle des équipements les plus exposés et à les changer
régulièrement de place.
L'état du tubulaire doit être vérifié visuellement pendant les manœuvres. Cela permettra, entre autres, d'éliminer les
portées endommagées, les tiges tordues, les filetages abîmés.
A intervalles réguliers, à définir en fonction des conditions de forage (couple, profil du puits, etc.), il faut "casser"
les longueurs pour changer les points de vissage et avoir un blocage correct et homogène de toute la garniture.
Quand des masses-tiges de grand diamètre sont utilisées, il est vivement conseillé d'utiliser des masses-tiges de
dimensions intermédiaires et des tiges lourdes pour avoir un changement de rigidité progressif et ainsi limiter la fatigue
de certaines connexions.
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Un nombre trop important de masses-tiges augmente sérieusement les risques de rupture et de coincement. Il faut le
limiter au strict nécessaire en partant du principe que le point neutre est tout à fait acceptable lorsqu'il est situé à 90 %
du poids des masses-tiges.
La garniture utilisée dans le puits est composée d'éléments de résistance différente. La limite d'utilisation de chaque
partie en traction, torsion, pression et en situation de contraintes combinées doit être bien connue et jamais dépassée.
De même, la capacité des équipements de surface (treuil, câble, élévateurs, etc.) ne doit pas être dépassée. Un
coefficient de sécurité de 2 au lieu de 3 peut être utilisé sur le câble de forage pour les opérations de repêchage.
Si de fortes vibrations se manifestent en cours de forage, il est recommandé d'incorporer un shock absorber dans la
garniture. Il réduira la fatigue générée par ces vibrations.
Tout élément de la garniture de fond doit figurer sur le cahier de garniture avec son diamètre extérieur, son diamètre
intérieur et la longueur de ses différentes parties. Pour le matériel autre que les tiges et les masses-tiges, un schéma est
toujours préférable. La position de chaque élément doit également être parfaitement connue.
A de rares exceptions près, tout le matériel tubulaire comporte un fishing neck suffisant (50 à 70 cm) pour le
repêchage à l'overshot. Certains impératifs impliquent parfois l'utilisation de matériel difficilement repêchable tel que
les masses-tiges ou turbines surdimensionnées qui ne possèdent pas de fishing neck. Dans ce cas, il suffit d'en faire
tourner un en atelier.
Une bonne identification du matériel se trouvant dans le trou ne va pas réduire les risques d'instrumentation, mais
permettra une action plus rapide et mieux adaptée en cas de problèmes.
Dès que la garniture est en dehors du trou, fermer le puits avec l'obturateur à fermeture cisaillante et / ou totale et
couvrir la table de rotation d'une plaque.
Les têtes de levage ne sont généralement pas conçues pour supporter des tensions élevées. Si la manipulation sur le
puits implique une traction importante (masses-tiges coincées en surface par exemple), utiliser la tige carrée ou un
simple court.
Vérifier le bon état du matériel de plancher (clés, cales, etc.) avant le début de la manœuvre. Utiliser un essui-tiges
pendant les manœuvres.
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Certains signes indiquant que l'outil est usé se manifesteront avant la rupture. C'est par exemple une augmentation
du couple, la diminution de la vitesse d'avancement.
On veillera à appliquer des paramètres de forage (poids sur l'outil, vitesse de rotation, hydraulique) conformes aux
préconisations du constructeur.
Dès l'apparition des signes indiquant la fin de l'outil (chute d'avancement, nombre d'heures de rotation, augmentation
du couple, etc.), l'outil doit être remonté.
Il y a très peu de cas où il n'est pas possible de prévenir le coincement. Le chef de poste est l'homme clé, il doit
connaître les signes indiquant un risque de coincement. Dès la manifestation de l'un de ces signes, une intervention
rapide et adaptée évitera la majorité des problèmes.
La prévention dans ce cas ne se limite pas uniquement à l'action de l'équipe de forage. Elle démarre avec la
préparation du programme de forage et, sur le chantier, elle concerne également le suivi du fluide de forage.
Le choix approprié de la cote des sabots, du nombre de colonnes, de la trajectoire du puits (point de kick off,
inclinaison, taux de build up, etc.), du programme de boue (choix du type, de la densité, des caractéristiques
rhéologiques, hydrauliques, etc.) permettra de réduire les risques de coincements.
La boue à l'huile est une bonne solution pour forer les zones où il y a risque de collage par pression différentielle. Le
cake sera absent ou de très faible épaisseur en face des zones poreuses perméables. Cela réduira d'autant les surfaces de
contact entre la garniture et le puits. Grâce au caractère lubrifiant de ce type de boue, les forces de friction à la paroi du
puits seront également réduites.
La boue au carbonate présente également quelques avantages sur les autres boues à base d'eau. Les forces de friction
sont réduites et il sera plus facile de se décoincer.
Dans les zones où il existe un risque de collage par pression différentielle, les opérations de logging doivent être
limitées (l'utilisation d'outils plaqués à la paroi du trou est déconseillée).
Le choix de l'appareil de forage a son importance. Certains problèmes seront réduits avec l'utilisation d'une tête
d'injection motorisée (top drive), d'autres peuvent être accentués. La tendance avec une top drive est de ramoner le puits
moins souvent qu'avec une kelly, de moins se préoccuper des signes donnés par le puits et de retarder au maximum les
actions à entreprendre.
Le choix des garnitures (longueur, diamètre, type de masses-tiges, rigidité de la BHA, nombre de stabilisateurs, etc.)
et des outils est également important.
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Les zones à risques, les procédures à adopter en cours de forage (short trips, ramonage à chaque tige forée, etc.) et en
cas de problème doivent être clairement indiquées dans le programme.
La liste des précautions est longue. Les points les plus importants à considérer sont :
• Le nettoyage du puits :
Si les déblais ne sont pas correctement évacués du puits, ils vont progressivement s'accumuler dans l'espace
annulaire autour de la garniture et entraîner un coincement mécanique.
Les puits déviés sont les plus difficiles à nettoyer. Avec une inclinaison de 30°, il faut une vitesse du fluide de
forage dans l'espace annulaire d'environ 20 % supérieure à celle nécessaire pour nettoyer un puits vertical. Avec
une inclinaison comprise entre 50 et 60° (cas le plus pénalisant), il faut doubler la valeur.
Mais d'un autre côté, il faut éviter de caver le puits. Pour cela, on pourra limiter la puissance hydraulique à l'outil
et utiliser une boue bien adaptée aux formations traversées.
Dans les puits très déviés, l'augmentation de la viscosité et le pompage de bouchons visqueux ne sont pas toujours
suffisants pour nettoyer le puits. Des bouchons de faible viscosité déplacés en régime turbulent suivis de
bouchons visqueux peuvent améliorer le nettoyage.
Si le forage nécessite l'utilisation de deux pompes et que l'une d'elles tombe en panne, il faut arrêter le forage
pendant la réparation.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de limiter la vitesse d'avancement.
Des systèmes montés sur les vibrateurs permettent de connaître le poids de déblais récupérés en surface, le but
étant de comparer ce poids avec celui de la formation forée et d'évaluer le nettoyage. A défaut de tels systèmes, on
peut se contenter de regarder la quantité de déblais récupérés et d'estimer si elle est normale.
Si l'on fore avec un moteur de fond sans rotation de la garniture, il est recommandé de tourner pour mettre en
mouvement les déblais qui se seront déposés autour de la garniture avant la remontée.
• Le maintien des parois du puits :
Les argiles et les couches salifères sont les formations qui posent le plus de problèmes car elles ont tendance à
refermer le trou ou à se caver. L'un des rôles de la boue de forage est d'exercer une pression suffisante sur les
parois du puits pour les maintenir en place. La pression exercée étant fonction de la densité de la boue et des
pertes de charge dans l'espace annulaire, l'augmentation de la densité et du débit de circulation doit améliorer la
tenue des parois.
Les caractéristiques de la boue doivent être ajustées au mieux pour maintenir les formations en place. Pour
conserver des caractéristiques rhéologiques stables, il est nécessaire de nettoyer efficacement la boue et donc de
disposer d'équipements de traitement des solides adaptés et correctement utilisés.
Avec des formations gonflantes, il faut être patient et ne pas essayer de les passer en force. Le temps consacré à
conditionner la boue et à circuler est rarement du temps perdu.
L'utilisation d'une top drive doit faciliter les manœuvres dans les zones resserrées du puits. Mais elle ne doit pas
éliminer le ramonage à chaque tige forée et les short trips.
L'utilisation d'outils PDC excentrés donne souvent de bons résultats dans les formations salifères.
• La surveillance de la trajectoire du puits :
Il faut minimiser les changements de trajectoires (dog legs).
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Si on anticipe la formation de key seat, il faut envisager d'incorporer un aléseur ou un key seat wiper dans la
garniture.
Dès que des frottements excessifs dus à un mauvais profil du trou se manifestent, prévoir l'alésage du trou avec un
roller reamer et une garniture plus rigide pour éliminer les points de frottement.
Il faut essayer de jouer sur les caractéristiques de la boue pour réduire la friction entre la garniture et le puits.
• S'il y a danger de collage par pression différentielle :
La densité de la boue doit être la plus faible possible pour réduire au maximum la valeur de la pression
différentielle.
On peut également envisager de réduire le débit pour réduire les pertes de charge dans l'espace annulaire.
Si l'on utilise une boue à base d'eau, le filtrat sera réduit, la qualité du cake améliorée pour limiter son épaisseur.
Il faut éviter au maximum les immobilisations de la garniture. Dans les puits déviés, limiter le nombre de mesures
pour limiter les temps d'arrêt (utiliser de préférence un MWD) et éviter de forer sans rotation.
On utilisera de préférence les masses-tiges spiralées, en évitant les masses-tiges surdimensionnées pour réduire la
surface de contact entre la garniture et la paroi du trou.
Le nombre des masses-tiges sera réduit en les remplaçant par des tiges lourdes.
Incorporer les stabilisateurs pour réduire les points de contact entre la garniture de fond et le trou (il est
recommandé de placer un stabilisateur tous les 20 m dans la zone à risques). Ajouter des lubrifiants (gas oil, etc.)
à la boue si possible.
Prévoir sur le chantier des produits pour décoincer. Les statistiques montrent que si de tels produits ne sont pas
mis en place dans les 8 heures après le coincement, les chances de succès de l'instrumentation sont fortement
compromises.
Le collage se produit souvent après un contrôle de venue à cause de l'augmentation de la densité de la boue et
d'une garniture restée immobile. Le but du contrôle est de remplir le puits d'une boue de densité suffisante pour
maintenir les fluides de formation en place uniquement par l'intermédiaire de la colonne de boue. Mais, il faut
veiller à ne pas ajouter trop de sécurités (statique dans la boue et dynamique par l'intermédiaire de la duse).
• L'utilisation d'un MWD présente de nombreux avantages, il permet de :
- Comparer le couple et le poids mesurés en surface et au fond,
- Mesurer l'invasion par le filtrat dans les formations poreuses perméables et suivre l'évolution du cake,
- Détecter les zones à pression de pore anormale,
- Connaître le diamètre du trou,
- Réduire le temps d'immobilisation de la garniture pendant les mesures de déviation.
• Les coulisses de forage permettent de réagir immédiatement ce qui peut être vital car le temps est très souvent un
facteur important d'aggravation du coincement. En effet un coincement peut en provoquer un autre : par exemple
un collage peut survenir suite à une immobilisation de la garniture due à un coincement mécanique.
Les équipements actuels sont très fiables et leur utilisation devrait être systématique en forage. Si elles sont
utilisées en forage, leur coût n'intervient que pour une très faible part dans le coût du puits (inférieur à 1 %).
Pour être efficace, la coulisse doit être correctement positionnée. Elle ne sert à rien si elle se trouve sous le point
de coincement, elle est peu efficace si elle est trop loin de ce point.
A quelques exceptions près, les meilleurs résultats sont obtenus en faisant travailler en tension une coulisse de
diamètre inférieur à celui des masses-tiges. Elle sera ouverte en forage, donc cela implique qu'elle est placée en
haut des masses-tiges au-dessus du point neutre. Ceci présente les avantages suivants :
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Pour éviter le dévissage des premiers tubes, le bakerlock ou la soudure des joints peuvent être utilisés.
• Le bakerlock est le moyen le plus généralement utilisé. Les recommandations suivantes doivent être suivies dans
toute la mesure du possible :
- livraison du manchon séparé du tube,
- application du bakerlock sur les deux faces internes du manchon ou/et des tubes,
- visser au triangle (Buttress) ou au couple (autres joints) avec les précautions d'usage.
Il faut faire attention au couple de blocage à appliquer, il faut tenir compte d'un coefficient de friction différent
(coefficient de 1.60).
• Le soudage des manchons est en principe limité aux aciers non trempés, c'est-à-dire au K55 (normalisé). Il peut
être envisagé de souder les grades N tout en sachant que, dans la zone affectée thermiquement, on dégrade les
caractéristiques mécaniques de l'acier et on le rend plus fragile à la corrosion. Ne pas oublier d'attendre le
refroidissement de la soudure avant la descente dans le trou.
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1.4.5.2 Déboîtement
Cet incident relativement fréquent en gros diamètre affecte surtout les filetages API ronds. Ce type de risque affecte
aussi les filetages Buttress lors d'un mauvais vissage avec croisement des filets. Dans les forages déviés, il faut éviter
d'utiliser certains types de filetages.
Outre la plupart des mesures prises pour limiter les risques de dévissage, il faut observer plus particulièrement :
• les consignes de vissage appropriées à chaque type de filetage,
• les pressions maximum admises pour la colonne en fin de cimentation.
Les appareils ont généralement une dotation contractuelle de matériel de repêchage qui doit être bien suivie et bien
entretenue. Il faut apporter un soin particulier à ce matériel car il permet une action rapide, ce qui est souvent décisif
pour la résolution de l'instrumentation.
Il est important de déterminer la cause du problème pour prendre le plus rapidement possible les mesures adaptées.
Pour établir un diagnostic et fixer la marche à suivre, les questions suivantes peuvent aider :
• Quelle était l'opération en cours au moment de l'incident ?
• Que montrent les enregistrements (foreur, géologue, déviation) ?
• Y a t'il eu des changements dans les caractéristiques de la boue ?
• Y a t'il eu des changements dans la nature des terrains traversés ?
• Y a t'il eu des signes de problème auparavant et dans quelles circonstances ?
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• Pour les coincements, quelle est la nature du terrain (formation poreuse perméable, argiles fluentes, etc.) à
l'emplacement où l'incident s'est produit ? Un essai d'allongement de la garniture donnera une idée du point de
coincement.
• Y a t'il des risques de venue ?
Une action désordonnée peut compromettre l'avenir du puits et transformer un incident bénin en une instrumentation
grave.
Enfin, en instrumentation, le matériel est souvent utilisé à ses limites de travail et ceci implique :
• un renforcement des mesures de sécurité,
• la présence d'un responsable averti qui sache mesurer les risques.
Dès qu'un incident se manifeste (chute d'objet, coincement, rupture), le chef de chantier et le superintendant doivent
être immédiatement avisés.
Toutes les informations concernant l'incident doivent être relevées à chaud, consignées d'une façon très détaillée et
jointes aux enregistrements effectués par l'entrepreneur de forage et par la compagnie de contrôle géologique. Il faut
consulter les enregistrements des heures précédant l'incident, elles peuvent révéler des informations importantes. Il ne
faut rien cacher et les faits ne doivent pas être déformés.
Le forage et les instrumentations sont un travail d'équipe. Il ne faut oublier de consulter le géologue de sonde, le
technicien boue et le déviateur qui peuvent avoir des informations permettant de déterminer la cause de l'incident.
Il faut également rassembler le maximum d'informations concernant les caractéristiques géométriques et mécaniques
de la garniture.
Un rapport détaillé et circonstancié doit être établi. Il servira de référence pendant toute la suite de l'intervention. Il
constate des faits précis (opération en cours, dimension et composition de la garniture, paramètres, etc.) qu'il faut
relever sans les interpréter.
L'interprétation des faits est une hypothèse de travail dont la validité ne sera confirmée ou infirmée qu'après
résolution de l'instrumentation. Dans la plupart des cas, elle ne constitue pas une certitude. Le programme de repêchage
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est bâti sur cette interprétation qui peut changer en cours d'instrumentation et dont il faudra constamment vérifier le
bien fondé en revenant sur le compte rendu d'origine.
S'il y a le moindre doute, éviter une action précipitée : il vaut mieux perdre un peu de temps pour déterminer la cause
du problème et éviter ainsi de faire des erreurs qui peuvent compliquer la situation. Par exemple, si l'on pense que le
coincement est dû à un collage par pression différentielle alors qu'il est dû en fait à un resserrement du trou, on
envisagera de diminuer la densité de la boue alors qu'il serait nécessaire de l'augmenter.
Le chef de chantier - ou le superintendant - doit organiser le travail en fonction du matériel dont il dispose et du
temps d'approvisionnement du matériel supplémentaire qu'il doit rapidement localiser. En fait, il s'agit très rarement de
"tuer le temps" car le chantier est généralement suffisamment équipé pour résoudre les cas simples tels que les ruptures
ou les chutes d'objets.
Quant aux cas graves, qui sont la plupart du temps des coincements, ils disposent de moyens suffisants pour assurer
les opérations préliminaires (battage, bouchons lubrifiants ou acides, modifications des caractéristiques de la boue).
Il est important s'agir rapidement quel que soit le type d'incident. En effet les problèmes auront tendance à
s'accumuler avec le temps : par exemple, un coincement dû à un resserrement du trou peut engendrer un collage par
pression différentielle si la garniture se retrouve en face d'une formation poreuse perméable. La résolution de tels cas
sera difficile car les méthodes à mettre en œuvre pour résoudre le premier problème risquent d'aggraver le second.
En cas d'échec des premières opérations et si l'on décide de continuer le repêchage, il faut s'organiser pour faire face
à une instrumentation sérieuse. Les points les plus importants de cette organisation sont les suivants :
• Désignation d'un responsable
Le maître d'œuvre doit désigner un responsable qui prend en charge l'ensemble de l'intervention aussi bien pour la
logistique que pour la technique. Participant à la conduite de l'intervention, il assure également la coordination
entre les différentes sociétés de service. Ce responsable doit bien connaître le trou et avoir suffisamment
d'expérience et d'autorité pour faire appliquer rapidement des consignes inhabituelles.
• Encadrement des sondeurs
Un point très important consiste à s'assurer dans chaque équipe de la présence d'un maître sondeur ou d'un second
suffisamment qualifié. En effet, le rôle de l'encadrement des équipes est primordial car elles assurent une présence
continuelle au plancher. En l'absence de l'opérateur instrumentation ou du contrôleur, ils doivent pouvoir compter
sur le maître sondeur. Pratiquement, s'il n'est pas possible de renforcer une équipe insuffisamment qualifiée, le
maître d'œuvre devra s'assurer que l'opérateur instrumentation ou le contrôleur sont présents quand cette équipe
est de poste.
Apparemment secondaire et souvent négligé, ce point est réellement très important.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Certains impératifs peuvent contraindre le foreur à nettoyer complètement le trou, par exemple :
• Règlements miniers,
• Impératifs géologiques et conservation du gisement,
• Délais de réapprovisionnement trop longs,
• Nature des équipements perdus dans le puits (cas de sources radioactives).
Dans ce cas, le facteur temps devient secondaire et il faut procéder prudemment pour ne pas compliquer
l'intervention ou la compromettre définitivement. A cette fin, quelques règles importantes :
• Tout mettre en œuvre pour maintenir la circulation ou tenter de la rétablir.
• Garder libre le passage intérieur de la garniture pour ne pas éliminer des techniques essentielles telles que la
coupe et le dévissage à l'explosif.
• Garder l'espace annulaire libre, pour garder les possibilités de coupe extérieure et de surforage.
Lorsque l'une des deux solutions n'est motivée par aucun impératif majeur, le seul critère de choix est le coût de
l'opération.
Le coût du side track est généralement assez facile à estimer mais il n'en va pas de même pour l'instrumentation.
• Dans le cas où l'on choisit le side track, il faut évaluer :
- Le coût de l'équipement abandonné dans le trou et de son remplacement (rachat du matériel, transport et frais
annexes),
- Le coût du back off (extensiométrie, back off et temps de rig),
- Le coût de la préparation du side track (pose de bouchons de ciment jusqu'au point de kick off, temps de
séchage, manœuvres),
- Le coût du forage en side track pour atteindre la profondeur initiale (temps de rig, équipement et personnel
spécialisé pour réaliser la déviation),
- Le délai de réapprovisionnement du matériel perdu.
• Le side track relève de la technique du forage dirigé. Donc, si l'instrumentation se produit dans ce type de puits,
l'équipement ainsi que le personnel seront déjà sur place.
• Dans le cas où l'on choisit d'instrumenter, il faut évaluer :
- La disponibilité du matériel de repêchage et du personnel spécialisé,
- La durée d'instrumentation (très difficile à évaluer),
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- Le coût de l'instrumentation,
- Le coût de la remise en état du fluide de forage, de l'équipement et du puits après l'instrumentation,
- Les chances de réussite du repêchage.
La philosophie actuelle de la majorité des compagnies est de déterminer la durée pendant laquelle il est plus
économique de repêcher. Si à la fin de cette période de temps, le problème n'est pas résolu, le poisson est abandonné et
l'opération est reprise en side track.
L'expérience montre que le repêchage est généralement plus coûteux qu'un side track et le résultat de ce dernier est
beaucoup plus sûr. De plus les garnitures de fond utilisées dans les zones à risque de collage par pression différentielle
(incorporation de stabilisateurs pour limiter la surface de contact) rend le repêchage difficile (le surforage est
impossible).
La formule généralement utilisée pour déterminer le temps économique de repêchage est de la forme :
Le point le plus difficile à déterminer est le pourcentage de chance de repêchage. Il sera estimé à partir des
expériences passées, d'où l'intérêt d'avoir des rapports d'instrumentation détaillés et de tenir des statistiques. Ce
pourcentage varie suivants les endroits, mais en général, il se situe aux environs de 50 %.
Donc comme règle générale et sauf impératifs particuliers, si l'on décide d'instrumenter, il faudra éviter d'insister au-
delà d'un coût égal à la moitié du coût total estimé du side track.
L'expérience obtenue à partir des instrumentations dues à des coincements montre que :
• Les chances de succès diminuent rapidement dans le temps,
• 80 % des coincements que l'on peut résoudre le seront dans un délai de 48 à 72 heures,
• Si l'on n'a pas réussi à libérer une garniture dans les 96 heures après l'incident, il ne faut pas compter la libérer.
De ce fait, de nombreuses compagnies limitent la durée des tentatives de repêchage à 3, 4 jours, voire 2 jours dans
certains endroits.
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Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire de faire un certain nombre d'inspections après une instrumentation
qu'elle soit réussie ou non. Il faut inspecter :
• Le tubulaire et les connexions,
• Le matériel de levage (mât, tête d'injection, clés, cales, etc.),
• Les BOP dans le cas de fraisage ou de surforage de longue durée.
Un rapport détaillé de l'instrumentation doit être établi. Il pourra servir si d'autres incidents se produisent dans des
puits voisins, permettra d'établir des statistiques et de définir la procédure la plus économique.
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CHAPITRE 2
TECHNIQUES DE BASE
En dehors des chutes de boulonnerie et petites ferrailles diverses, il s'agit la plupart du temps d'éléments provenant
de l'outil de forage tels que billes, galets et picots. Leur faible dimension permet de les repêcher dans un panier à
sédiments sans interrompre le forage.
Pour être efficace, cet outil doit être placé immédiatement au-dessus de l'outil.
Le procédé de repêchage est simple. A la prise du fond, une circulation abondante en rotation, avec de fréquents
dégagements accompagnés d'arrêts d'une à deux minutes de la pompe, permet déjà un bon nettoyage du trou. Il suffit
ensuite de forer normalement en arrêtant de temps en temps la circulation pour permettre aux éléments les plus lourds
de retomber dans la jupe du panier à sédiments.
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Le panier à sédiments est un point faible de la garniture car sa jupe peut se déformer et même se déchirer en
accrochant à la remontée. Noter également que certains paniers à sédiments à grande capacité conçus uniquement pour
le repêchage n'ont pas des caractéristiques mécaniques suffisantes pour supporter les contraintes du forage. Ils sont
fréquemment utilisés en work-over.
L'aimant (figure 2.2) est surtout utilisé pour repêcher un nombre limité d'éléments magnétiques présentant une
surface plane et de dimensions nettement inférieures au diamètre du trou tels que masse, peigne, molettes
retournées, etc...
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La force attractive est de l'ordre de 2.5 daN par cm2 pour un aimant neuf.
La mauvaise réputation des aimants est due au fait qu'ils sont souvent mal utilisés et la plupart du temps mal stockés.
Quelques précautions très simples permettent d'améliorer largement leur efficacité, à savoir :
• Stocker impérativement l'aimant avec sa plaque de shuntage sinon il perd rapidement son efficacité. Il est
vivement conseillé de s'assurer de la capacité de l'aimant avant de le descendre : il suffit, de soulever un poids
correspondant grossièrement à sa capacité maximum.
• La sédimentation ou les retombées font souvent écran à la prise de l'aimant et la circulation à travers l'aimant n'est
pas toujours suffisante pour dégager le fond. Pour y pallier, il suffit de remplacer le "flat bottom guide" par
une couronne dentée en acier amagnétique (équipement standard sur certains modèles) qui facilite le nettoyage
et permet aussi de libérer les éléments éventuellement coincés. En présence d'une quantité importante de petite
ferraille, il est vivement conseillé de mettre un panier à sédiments au-dessus de l'aimant.
Mode opératoire :
Cet équipement peut être descendu au câble ou au bout de la garniture. La descente avec la garniture, bien que plus
longue, permet de circuler.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Transport :
Cet équipement va provoquer des interférences avec les équipements de navigation, donc attention au transport en
avion.
Recommandé pour repêcher des éléments très variés et de formes diverses tels que molettes, bras d'outil, éléments de
clef, etc..., son utilisation est généralement limitée aux objets coiffables. Bien que limitant la coiffe, les souricières
équipant ces outils sont très efficaces ; elles permettent des repêchages de matériel tubulaire présentant une gorge ou un
méplat tels que Totco, tube intérieur de carottier, etc...
En terrain favorable, ces carottiers autorisent la prise d'une carotte de quelques dizaines de centimètres, ce qui
permet de laisser un trou parfaitement propre.
Les carottiers de repêchage sont généralement équipés de couronnes à dents stellitées ; il est préférable d'utiliser des
couronnes plus agressives à dents rechargées au carbure de tungstène. Ces dents permettent d'accrocher les éléments de
ferraille et de changer leur position pour les centrer dans la souricière. D'autre part, le rechargement au carbure de
tungstène permet un fraisage bien plus efficace. On peut rendre ainsi coiffables des éléments légèrement trop gros pour
passer dans la souricière.
A noter également une astuce qui permet dans certains cas des repêchages impressionnants en intercalant un tube de
5 à 9 mètres entre la couronne et le raccord supérieur. Cette technique réservée aux repêchages très importants peut
encore être améliorée en descendant des tiges partiellement vides avec un système d'ouverture retardée qui aspire la
ferraille au moment de la décompression.
Il existe de très nombreux modèles de carottiers, mais celui qui convient le mieux dans la majorité des cas est l'outil
à circulation inverse qui améliore sensiblement la récupération des petits éléments.
Ce carottier très simple, sans tube intérieur comporte un arrache-carotte (core catcher) logé dans une couronne de
fraisage très agressive sur laquelle est vissé un simple tube avec raccord supérieur. Le diamètre du rechargement
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intérieur de la couronne correspond exactement au diamètre de repêchage du core catcher. En présence d'un poisson
surdimensionné et incoiffable tel que bouchon mécanique (bridge plug), packer, il suffit de surforer une vingtaine de
centimètres pour préparer une portée de repêchage. Une simple traction assure la prise du core catcher et si le poisson
n'est pas libre, il suffit de continuer le fraisage.
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Cet outil fonctionne correctement dans la mesure où on évite les dégagements lorsque le core catcher commence à
s'engager sur le poisson. En effet, cette manoeuvre peut provoquer au niveau du core catcher un léger accrochage
suffisant pour le déloger de son emplacement.
Ce carottier autorise la prise d'une carotte de terrain si ce dernier est suffisamment consolidé.
C'est un carrotier possédant un tube intérieur solidaire à la base du tube extérieur. Le tube intérieur se termine à sa
partie supérieure par un siège recevant une bille. Il possède un système d'orifices qui permet de réaliser une circulation
inverse lorsque la bille est en place. La boue dirigée à l'extérieur vers le bas pousse les objets à repêcher vers le centre
du trou, facilitant leur entrée dans le carrotier.
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Mode opératoire :
• Avec le carottier quelques m au dessus du fond, circuler quelques minutes pour le nettoyer,
• Lancer la bille qui, en venant sur son siège, inverse la circulation,
• Carotter normalement 40 à 50 cm (ou une longueur correspondant à la distance entre la fraise et les trous
d'évacuation de la boue), les objets entraînés à l'intérieur de l'outil seront retenus par le junk catcher.
Remarque : Un sabot à longs doigts peut remplacer la couronne dentée en terrain dur ou lorsqu'on estime inutile de
carotter. Dans ce cas, les doigts seront refermés sur le fond comme ceux d'une araignée.
Si les éléments à repêcher sont trop volumineux pour passer dans les souricières d'un carottier de repêchage, il faut
envisager leur destruction par fraisage. Une bonne pratique consiste à fraiser jusqu'à usure totale de la fraise et, si
nécessaire, à terminer l'opération par une passe de carottier de repêchage (junk catcher). Cette technique donne
d'excellents résultats lorsqu'il s'agit de repêcher 3 molettes d'outil en terrain dur.
En terrain tendre, le fraisage est délicat car les éléments à détruire se dérobent et s'enfouissent généralement dans les
parois du trou. Bien que ce soit un procédé barbare, on peut tenter d'exploiter ce phénomène car les risques de retombée
sont relativement faibles. En effet, les éléments "escamotés" dans les parois y sont généralement littéralement cimentés
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par les cuttings, les sédiments et le cake et, dans le pire des cas, s'ils retombent dans le trou, on pourra toujours
reprendre l'opération de repêchage ou de fraisage.
Les risques de coincements lors d'une manœuvre ultérieure sont faibles car, si un de ces éléments est délogé de la
paroi, c'est généralement à la suite d'une pose de l'outil de forage qui le fait tomber au fond du trou, position où il est
peu probable qu'il provoque un coincement.
C'est le plus ancien outil utilisé (figure 2.5) pour repêcher de la ferraille (molettes, etc.).
Cet outil de conception simple permet de coiffer et de repêcher des éléments beaucoup plus volumineux que le
carottier de repêchage qui est limité par le diamètre intérieur de ses souricières, encore faut-il qu'il soit bien conçu et
correctement utilisé. Généralement réalisé à la hâte sur le chantier, il ne présente pas les qualités requises (traitement
thermique, qualité du tube) et les doigts de prises cassent souvent lorsqu'on appuie pour refermer le piège.
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L'araignée conserve tout son intérêt pour le repêchage si elle est réalisée dans du tube suffisamment malléable (J.55)
par un soudeur qui saura éviter les "chocs thermiques" (préchauffe, postchauffe). Elle devra comporter des doigts
suffisamment longs découpés selon une spirale à gauche et légèrement prépliés vers l'intérieur afin de faciliter la
fermeture en rotation à droite.
Surtout en terrain très tendre où le fraisage n'est jamais garanti, l'araignée peut permettre de repêcher des éléments
que l'on ne réussit pas à coiffer avec le carottier de repêchage.
Mode opératoire :
• Descendre l'araignée avec précaution au dessus du poisson,
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• Circuler abondamment avec une rotation très lente pour nettoyer le fond,
• Arrêter la circulation et appuyer progressivement de 5 à 10 kdaN tout en maintenant la rotation, l'araignée se
refermera alors petit à petit.
• Ensuite, arrêter la rotation et assurer la "prise" en posant 5 à 10 kdaN supplémentaires (pour s'assurer de la
fermeture totale des dents).
• Le train de repêchage doit être constitué d'un nombre suffisant de longueurs de masses-tiges pour appliquer une
vingtaine de kdaN sur le fond.
Cette méthode courante aux U.S.A. donne d'excellents résultats pour la destruction de gros éléments non repêchables
(outil 17 1/2, matrice d'outil diamant). Son action consiste surtout à briser en de nombreux morceaux l'élément à
détruire et à les repêcher ensuite avec les moyens conventionnels.
2.2 Le battage
Associée aux bouchons de lubrifiants, c'est l'une des principales techniques pour libérer une garniture coincée.
Longtemps réservées aux instrumentations, les coulisses de battage sont de plus en plus utilisées en forage.
Le principe consiste à frapper fortement la partie coincée de la garniture qui joue le rôle d'enclume avec la partie
libre qui joue le rôle de marteau et à provoquer des vibrations suffisamment importantes en amplitude et en durée pour
libérer le poisson.
La théorie du battage est complexe. L'intensité et la durée de la force appliquée sur le poisson doivent être
considérées.
• L'intensité de la force de battage dépend de la vitesse de la garniture de fond située au dessus de la coulisse à
l'instant où le marteau frappe l'enclume. Plus cette vitesse est élevée, plus l'intensité de la force est grande.
• Sa durée dépend de la longueur de cette partie de la garniture. Plus cette longueur est importante, plus le temps
nécessaire pour arrêter le mouvement de la garniture est long et plus la durée d'application est grande.
Une vibration de longue durée ne permet pas de libérer le poisson si la force produite est inférieure à la force
nécessaire pour décoincer. D'un autre coté, une force supérieure à la force nécessaire pour décoincer, d'une durée trop
courte, produira peu d'effet.
En général, l'intensité de la force appliquée sur le poisson et sa durée sont inversement proportionnelles. Lorsque
l'une augmente, l'autre diminue. Donc :
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• Plus la coulisse est placée haut dans la garniture, moins la masse en mouvement est grande, plus la vitesse de la
garniture est grande. L'intensité de la force sera élevée mais la durée faible.
• Inversement, plus la coulisse est placée bas dans la garniture, plus la masse en mouvement est grande, moins la
vitesse est élevée. En conséquence, l'intensité de la force sera faible et la durée importante.
La masse est principalement fournie par les masses-tiges et les tiges lourdes se trouvant au dessus de la coulisse.
Généralement, le choc obtenu en battant vers le haut est plus intense que celui obtenu en battant vers le bas parce
que la force exercée par une traction sur la garniture est supérieure à celle que l'on peut obtenir en relâchant le poids.
Il existe des coulisses pour l'instrumentation et pour le forage. Elles sont de conception identique, mais elles sont
construites et utilisées de façon différente. Les coulisses de repêchage ne supportent pas les contraintes rencontrées en
forage et sont incorporées à la garniture après dévissage au dessus du point de coincement.
Il existe des coulisses mécaniques, hydrauliques et hydromécaniques. Ces dernières sont une combinaison d'une
partie mécanique et d'une partie hydraulique, l'une battant dans un sens, l'autre dans l'autre. La majorité d'entre elles
permet de battre vers le haut et vers le bas. La coulisse bat vers le haut quand on applique une traction à son niveau,
vers le bas quand on applique une compression.
Une coulisse peut être descendue en position ouverte (coulisse en tension), en position fermée (coulisse en
compression) ou en position intermédiaire (position neutre).
Ce type de coulisse ne déclenche qu'à partir d'une certaine traction ou compression. Suivant les modèles, les valeurs
seront réglées lorsque la coulisse est en surface ou au fond (certains modèles ne permettent de faire varier le réglage que
d'environ 15 % lorsqu'elles sont au fond). Pour une coulisse utilisée en forage, ces valeurs sont choisies au dessus des
valeurs de traction et de compression normalement rencontrées en cours de forage.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Il existe différents systèmes pour obtenir le battage. Sur certains modèles, l'augmentation du couple à droite
augmente le seuil de déclenchement. Le débit de circulation permet également de modifier le réglage.
La différence importante entre une coulisse mécanique et une coulisse hydraulique est que cette dernière ne bat pas à
une valeur de traction ou de compression fixée. Quand et avec quelle force une coulisse hydraulique bat dépend de
l'importance de la traction (ou de la compression) exercée sur la coulisse et de la rapidité à laquelle cette traction est
appliquée. Plus la traction et sa vitesse d'application sont élevées, plus le choc sera intense.
Une coulisse hydraulique se compose d'un mandrin intérieur et d'un corps extérieur délimitant deux chambres
remplies d'huile (figure 2.6). Suivant la position du mandrin, l'huile circule librement d'une chambre à l'autre ou, au
contraire, elle est forcée de passer par une restriction limitant son débit.
Pour battre vers le haut, une traction est appliquée sur la coulisse qui doit être au préalable en position fermée ou
intermédiaire, l'huile de la chambre inférieure est comprimée et passe à faible débit dans la deuxième chambre par la
restriction ; la coulisse est armée. Lorsque le mandrin atteint une certaine position, le fluide passe librement et la
pression s'égalise instantanément dans les deux chambres permettant au marteau de frapper violemment l'enclume.
Mandrin
intØrieur
Mandrin
extØrieur
Enclume
Marteau
Restriction
Haute pression
(pour limiter
la vitesse de
passage du
fluide)
Mouvement
Mouvement
Basse pression
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Le choix d'un type de coulisse est souvent assez subjectif. La tendance actuelle est plutôt à l'utilisation de coulisses
hydrauliques qui ont une robustesse et une fiabilité proches de celles des coulisses mécaniques. Cependant, s'il y a de la
ferraille à reforer, certains préfèrent la coulisse mécanique car les déblais métalliques risquent d'endommager les joints
des coulisses hydrauliques.
En définitive, les coulisses hydrauliques sont plus difficiles à contrôler que les coulisses mécaniques surtout dans les
puits fortement déviés mais on est sûr qu'elles peuvent battre si elles ne se trouvent pas sous le point de coincement.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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En intercalant, quelques masses-tiges ou plus généralement quelques tiges lourdes au-dessus de la coulisse, un
raccord coulissant comportant un piston étanche qui se déplace dans une chambre remplie d'azote ou d'huile
compressible, on obtient un puissant ressort qui s'ouvre lorsqu'il est sous tension (figure 2.7).
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Tiges
Heavyweight
Partie immobile
Amplificateur
Flex joint
Coulisse
La coulisse bat
vers le haut
Il se referme violemment lorsque cette tension est brusquement relâchée. C'est le cas lors du déclenchement de la
coulisse. En se refermant, l'amplificateur de battage entraîne dans un mouvement très rapide vers le haut la garniture
située entre l'amplificateur et la coulisse. La vitesse ascensionnelle de cette partie de la garniture s'ajoute à la vitesse
due à l'élasticité des tiges revenant à leur position de repos et génère un choc beaucoup plus violent que le battage
ordinaire.
Les amplificateurs de battage sont surtout utilisés pour battre vers le haut. Ils sont placés au dessus de la coulisse,
généralement dans les tiges lourdes ou à la jonction entre les tiges lourdes et les masses-tiges (suivant la position de la
coulisse).
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Bien que le coup transmis au poisson soit très violent, la tour (mât ou derrick) et la garniture situées au-dessus de
l'amplificateur sont protégées car le gaz ou le fluide comprimé constituent un excellent amortisseur. L'ensemble
fonctionne correctement lorsque le choc est peu ou pas ressenti en surface.
Pour que l'ensemble soit efficace, il faut que la course de l'amplificateur soit au moins égale à celle de la coulisse, le
marteau doit frapper l'enclume avant que l'amplificateur arrive en fin de course.
2.2.4.1 Généralités
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2.2.4.2 En forage
Très souvent, dans les puits où les risques de coincement sont importants, une ou plusieurs coulisses sont
incorporées à la garniture de forage. Il y a beaucoup plus d'avantages à avoir une coulisse dans la garniture que de ne
pas en avoir. L'idéal est de placer la coulisse le plus près possible au dessus du point où il y a risque de coincement.
Il y a quelques réticences à utiliser les coulisses en compression car on a tendance à considérer qu'elles augmentent
les risques de flambage de la garniture et qu'elles rendent le contrôle de la déviation difficile. En fait, les seuls points
que l'on peut avancer pour ne pas les utiliser en compression sont :
• La force de battage produite vers le bas est plus faible que celle produite vers le haut.
• Avec une coulisse hydraulique, il y a risque d'endommager les équipements placés en dessous (outil, MWD, etc.)
si elle déclenche accidentellement.
En fait, à l'exception des coulisses hydrauliques qu'il n'est pas conseillé de placer près du point neutre (voir
paragraphe 2.2.2.3), elles fonctionnent aussi bien en compression qu'en tension.
Mais en général, elles sont positionnées de telle façon qu'elles se trouvent en tension en cours de forage, donc au
dessus du point neutre. Cela implique que, dans les puits horizontaux, la coulisse se trouve pratiquement à l'entrée du
drain, donc éventuellement très loin de l'outil.
Si l'on veut battre vers le bas, il faut éviter de placer la coulisse dans les tiges car, en raison de leur grande flexibilité,
ces dernières absorbent une grande partie du choc vers le bas.
Si la coulisse est placée trop loin du point de coincement, la majeure partie du choc est absorbée par l'élasticité des
tiges. Le battage est alors peu efficace et dans ce cas, il peut être préférable de dévisser à l'explosif le plus bas possible
et de repositionner la coulisse.
La garniture à retenir dépend de la longueur du poisson et du type de coincement. Pour simplifier, nous nous
limiterons à deux cas représentatifs.
• Coincement très localisé : (trou rétréci, key seat, chute d'objets, etc.).
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Un choc très sec favorisant les vibrations du train de sonde donnera dans ce cas les meilleurs résultats. Il faut donc
favoriser l'intensité de la force ; la garniture sera composée par exemple :
- d'un outil de raccordement,
- d'une coulisse,
- de 3 à 6 masses-tiges,
- d'un amplificateur de battage (jar accelerator),
- de tiges.
• Coincement affectant une partie importante de la garniture (collage par pression différentielle, éboulement,
sédimentation importante, etc.).
Pour ce type de coincement, il faut un choc puissant de durée importante. La masse devient prépondérante et il
faudra prévoir un maximum de masses-tiges. L'idéal est d'avoir une masse de masses-tiges voisine de celle du
poisson.
La plupart des coulisses permettent de battre dans les deux sens. Le battage vers le haut produit généralement un
choc plus violent que le battage vers le bas.
Pour que le battage soit efficace, il est important de bien identifier la cause du coincement pour choisir le sens le
mieux adapté au problème. En effet, une erreur de sens peut aggraver la situation.
D'une façon générale, lorsque le coincement se produit en cours du déplacement de la garniture, il faut battre dans le
sens opposé à ce déplacement. Bien que le choix du sens ne soit pas toujours évident, on peut retenir les règles de base
suivantes :
• Coincement en remontant : battage vers le bas,
• Coincement en descendant : battage vers le haut,
• Coincement par chute d'objet dans l'espace annulaire : battage vers le bas,
• Coincement dans un trou de serrure (key seat) : battage vers le bas,
• Collage par pression différentielle : choisir le sens le mieux adapté à la garniture. Tâter le terrain en essayant dans
les deux sens. Dès qu'un progrès se manifeste dans un sens, continuer à battre avec la puissance maximum dans ce
sens.
• Coincement dans des formations mobiles (couches salifères, argiles fluentes, etc.) : battage vers le haut,
• Coincement à l'ajout de tige dans des formations éboulantes : battage vers le haut.
Si les frottements vers le bas sont très inférieurs aux frottements vers le haut, il est préférable de battre vers le bas.
La traction maximale que l'on peut appliquer sur la garniture est limitée par la réserve de traction dont on dispose.
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Remarque : Si l'on applique un couple de torsion à la garniture et / ou si l'on circule, il faudra tenir compte de ce
couple et / ou de la pression intérieure pour déterminer la traction maximum que la garniture peut
supporter. Il faut rappeler que le couple de torsion est limité par le couple de serrage de l'élément le plus
faible de la garniture libre.
La philosophie peut varier suivant les opérateurs. Certains préfèrent battre avec la puissance maximum dès le début,
d'autres préfèrent commencer doucement pour tâter le terrain. Comme pour le sens de battage, l'important est de bien
identifier la cause du coincement.
Pour les collages par pression différentielle qui s'aggravent très vite, il faut battre immédiatement avec la puissance
maximale.
Lorsque l'origine d'un coincement est douteuse, il est préférable de ne pas battre trop fort dès le début car un battage
violent dans le mauvais sens peut rendre définitif un coincement bénin à l'origine. Il sera toujours temps de battre plus
fort après avoir essayé progressivement dans les deux sens.
Il faut également tenir compte de la force d'extension (extension force) qui influence le fonctionnement des
coulisses. Cette force est due à la différence de pression existant entre l'extérieur et l'intérieur de la coulisse produite par
la circulation du fluide de forage. Si la pression de circulation est suffisamment élevée, la force d'extension va ouvrir la
coulisse et littéralement lever la garniture. Lorsque l'on bat vers le haut tout en circulant, cette force doit être ajoutée à
la traction exercée en surface sur la garniture pour connaître la tension effectivement exercée au niveau de la coulisse.
Par contre vers le bas, cette force doit être soustraite.
La force d'extension qui dépend du débit de circulation dans la garniture permet de renforcer le battage vers le haut.
Les fabricants donnent les informations nécessaires pour calculer cette force et indiquent également les limites à
respecter (l'utilisation de cette force avec les coulisses hydrauliques peut poser quelques problèmes).
L'expérience montre que l'efficacité des coulisses après 24 heures de battage est fortement réduite.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Il faut tenir compte des frottements entre la surface et la coulisse pour ajuster le seuil de déclenchement d'une
coulisse mécanique. Si par exemple :
• La traction maximum que l'on peut appliquer sur la garniture en surface est de 180 kdaN,
• Le poids de la garniture au dessus de la coulisse est de 100 kdaN,
• Les frottements entre la coulisse et la surface sont de 20 kdaN,
Il faut également tenir compte de la force d'extension qui influence le déclenchement de la coulisse (voir paragraphe
2.2.6.1).
Lors de la mise en tension de la garniture, les tiges s'allongent et, au déclenchement de la coulisse en surface, elles
reviennent brusquement à leur position de repos. Il se produit alors une onde de choc se propageant vers le bas.
L'énergie du choc transmis au poisson est réduite ce qui explique le peu de succès de cet outil.
Malgré ces faibles performances, la coulisse de surface a l'énorme avantage de pouvoir être incorporée très
facilement dans la garniture.
2.3.1 Généralités
Cette technique est utilisée pour raccorder un poisson à la suite d'un dévissage, d'une chute, d'une rupture ou d'une
coupe.
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En instrumentation, les raccordements sont très fréquents et leur qualité est un facteur prépondérant pour la poursuite
de l'intervention.
Résistance à la traction :
Caractéristiques : homogène avec la garniture.
Fonction : ne pas limiter les manoeuvres de décoincement telles que battage et traction maxima.
Etanchéité :
Caractéristiques : homogène avec la garniture.
Fonction : - éviter les sifflures pendant les circulations,
- circulation à travers le poisson pour nettoyer l'annulaire et effectuer divers traitements
(acidification, lubrifiants, agents mouillants, etc.),
- modification de la pression hydrostatique pour résoudre un collage ou contrôler une éruption,
- cimenter le poisson en cas l'abandon.
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Pratiquement aucun outil de raccordement n'assure la totalité de ces fonctions : ils ont chacun leurs avantages et
leurs inconvénients. Le choix de l'outil n'est pas toujours évident et il devra être adapté à chaque cas.
a) Avantages et limites
Lorsque la tête à raccorder est un filetage en bon état, ce mode de repêchage doit être préféré à tous les autres car
c'est de loin le plus simple et le plus sûr. Il assure parfaitement toutes les fonctions décrites au paragraphe précédent
sauf la possibilité de se relâcher.
En effet, pour relâcher un filetage rebloqué au même couple que le train de forage, la seule solution est le back off
qui est une technique efficace pour dévisser les tiges et les équipements de diamètre inférieur à 8".
C'est certainement le point le plus important dont il faudra tenir compte lorsqu'on choisit le revissage. Ce choix et les
précautions à prendre sont fonction du type de poisson et des conditions du trou.
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La méthode qui consiste à utiliser un joint de sécurité classique est très contestée car, en cas d'échec du battage,
sa présence complique sérieusement la réalisation d'un back-off ultérieur (toutefois, certains joints de sécurité à
baïonnette permettent de transmettre du couple à gauche avant déverrouillage). Le joint de sécurité conserve
tout son intérêt dans la mesure où on n'envisage pas de back-off mais une coupe à l'explosif si le poisson ne se
libère pas.
A défaut, une autre solution consiste à revisser en bloquant modérément (environ 50 % du couple de blocage
des tiges). Ainsi, si le coincement persiste, ce raccordement faiblement bloqué fera office de joint de sécurité.
On peut également remplacer le joint de sécurité en localisant une connexion à gauche bloquée au couple au-
dessus du filetage de raccordement. Si le poisson ne se libère pas, il suffira de mettre du couple à droite pour
libérer le filetage gauche.
c) Procédure de revissage
• Nettoyer soigneusement le filetage de raccordement et le descendre sans graisse pour éviter de fixer des particules
abrasives qui pourraient provoquer un grippage lors du raccordement.
• Si l'on prévoit un back-off, descendre en bloquant au couple chaque connexion de la garniture.
• Circuler sur le dernier simple et attendre que la pression se stabilise.
Manœuvrer 2 ou 3 fois en circulant et localiser la tête du poisson en posant 4 à 5 tonnes.
• Tout en dégageant lentement, noter précisément :
- le poids du train de repêchage,
- le débit de la pompe et la pression correspondante.
• Poser légèrement et tourner à droite en surveillant la montée de pression qui est d'autant plus rapide que le
poisson présente des pertes de charge élevées ou qu'il est bouché.
- Si c'est le cas, arrêter la pompe en maintenant une légère pression. Cette pression est la seule indication
confirmant le repêchage lorsque le poids du poisson est trop faible pour être perceptible au Martin Decker.
- Si la circulation est rétablie, la maintenir pendant un temps suffisant pour confirmer le raccordement par
l'augmentation de pression due aux pertes de charges dans le poisson.
- Dans la majorité des cas, il est préférable de limiter la circulation pour éviter une sifflure si le raccordement est
douteux.
• Bloquer au couple requis (voir paragraphe 2.5.3 et Formulaire du Foreur pour déterminer le nombre de tours à
appliquer pour obtenir un blocage correct).
Tous les autres raccordements doivent être considérés comme provisoires pour faire face à une situation particulière
(tête abîmée, bouchée ou dans une cave). Ils permettent souvent de remonter un poisson mais, si l'instrumentation dure,
il faut les éliminer pour reconstituer une garniture homogène qui permettra de manœuvrer et circuler sans contraintes.
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a) L'overshot Bowen
Lorsque la tête de poisson ne comporte pas de filetage (rupture) ou si ce dernier est inutilisable, le meilleur outil de
raccordement est l'overshot (figure 2.8). Cet outil se relâche mieux que la plupart des joints de sécurité et sa résistance à
la traction est comparable à celle du train de tige pour les types couramment utilisés. Par contre, son étanchéité et sa
résistance au couple à gauche sont limitées. D'autre part, son diamètre extérieur, voisin du diamètre du trou, le rend
incoiffable.
Il permet le passage d'un coupe tube intérieur et de l'équipement de back off pour une récupération éventuelle de la
partie libre du poisson.
Cet outil fiable et robuste est simple à mettre en œuvre et donne d'excellents résultats quand il est correctement
utilisé. Les principales erreurs consistent à circuler trop longuement provoquant des sifflures et à utiliser un modèle trop
faible pour le battage.
Le système à spirale permet de repêcher un poisson de diamètre voisin du diamètre de l'overshot, mais la spirale est
assez fragile.
Le système à coins est beaucoup plus résistant, mais prend plus de place et limite le diamètre que l'on peut repêcher.
Il offre une gamme de diamètres de repêchage plus important qu'avec le spiral grapple.
Le système de prise est immobilisé en rotation à sa partie inférieure par une bague d'arrêt à ergot (spiral grapple
control ou basket grapple control). La spirale et le coin peuvent se mouvoir longitudinalement légèrement dans le corps.
Des joints en caoutchouc assurent l'étanchéité entre la garniture de repêchage et le poisson et rendent la circulation
possible.
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Montage
• Système à spirale :
- Un joint en caoutchouc est placé au dessus du logement hélicoïdal de la spirale. Ce joint doit être mis en place
avec la lèvre intérieure dirigée vers le haut. Cette lèvre, sous l'effet de la pression, se plaque sur le poisson et
assure l'étanchéité.
- Le spiral grapple est mis en place en tournant à gauche, l'ergot de retenue étant vers le bas.
- La bague d'arrêt (spiral grapple control) avec également un ergot termine le montage. L'ergot de la bague d'arrêt
et celui du spiral grapple s'encastrent dans le corps de l'overshot et ont pour but d'empêcher le système agrippant
de tourner.
• Système à coins :
- Le coin muni de fentes radiales remplace la spirale.
- La bague d'arrêt avec un ergot termine le montage. Il existe trois types de bague d'arrêt :
. le basket grapple control qui ne possède pas de joints,
. le basket grapple control packer qui est munie de deux joints,
. le basket grapple mill control packer qui possède deux joints et permet de fraiser la tête du poisson.
Mode opératoire
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• L'overshot sera équipé avec un spiral grapple ou avec un basket grapple d'un diamètre correspondant à celui du
poisson (l'extrémité du morceau de garniture remonté en surface donne une idée de la forme du poisson et permet
de préparer le matériel adéquat).
• Environ 1 m au-dessus du poisson, circuler en manoeuvrant doucement pour nettoyer la tête du poisson et
l'intérieur de l'overshot. Le temps de circulation sera d'une dizaine de minutes en situation normale ; s'il y a un
réservoir au-dessus de la tête du poisson, il est recommandé de circuler le volume annulaire.
Noter le plus précisément possible le poids de la garniture et les frottements.
• Stopper la circulation (certains préfèrent garder un débit de circulation faible), descendre doucement en tournant
lentement à droite pour coiffer le poisson (la base du spiral grapple ou du basket grapple étant fixe et la partie
supérieure libre, le grapple aura tendance à s'ouvrir lorsque le poisson s'engage).
• Lorsque le poisson est coiffé (on doit constater une légère diminution de poids et une augmentation de la pression
de refoulement si la circulation a été maintenue), arrêter la descente et la rotation.
• Dégager lentement tout en surveillant le poids. La traction a pour effet de contracter le grapple et de le coincer
entre le poisson et le corps de l'overshot (plus la traction sera importante, plus le poisson sera accroché).
• Si cela est possible, circuler avant de remonter pour nettoyer l'espace annulaire autour du poisson. La remontée se
fera sans rotation.
• Dans le cas d'un poisson coincé et après essais de décoincement sans résultat (battage, bouchon d'acide, etc.), il
est possible de relâcher l'overshot. Pour cela :
- Mettre le poids neutre au niveau de l'overshot.
- Tourner lentement à droite tout en dégageant lentement la garniture et en surveillant le couple et le poids.
- Si le relâchement est difficile, donner plusieurs secousses vers le bas en appuyant légèrement sur l'overshot.
Cela permet de remettre le grapple en face de la partie la plus large de la portée hélicoïdale et ainsi de l'ouvrir.
Remarque : Il ne faut jamais tourner à gauche lorsque l'overshot est en prise, en cours de prise ou de relâchement
sous peine de casser le grapple.
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Ces outils ont été pratiquement remplacés par l'overshot et leur emploi est limité à quelques cas particuliers :
• Tête de poisson présentant un fishing neck insuffisant ou un diamètre extérieur trop grand pour la prise à
l'overshot.
• Tête de poisson trop abîmée pour coiffer avec un overshot (même dans ce cas, il est préférable de fraiser ou de
couper la tête du poisson pour pouvoir ensuite descendre un overshot).
Les tarauds et cloches (figure 2.10) doivent être utilisés avec prudence car ils sont difficilement reforables et
pratiquement indévissables s'ils sont de bonne qualité.
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De plus ces outils sont très dangereux car l'un condamne l'espace annulaire et l'autre limite considérablement le
passage intérieur. Chaque fois que c'est possible, on préférera au taraud long, le pin tap (taraud court) qui possède la
même conicité que les filetages de la garniture et un diamètre extérieur et intérieur généralement voisins de ceux du
poisson. Il existe un pin tap pour chaque type de filetage.
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Ces outils très fiables sont surtout conçus pour résister à la traction. En forage, leur utilisation principale est le
repêchage de tubage après coupe (figure 2.11).
025JB9750
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• La plupart des joints de sécurité du type à filetage à grand pas se dévissent très mal ou ne se dévissent pas quand
le puits atteint une certaine profondeur. Il s'agit des modèles comportant deux joints d'étanchéité isolant le corps
inférieur du mandrin supérieur. Lors du montage en surface, le volume compris entre les deux joints est à la
pression atmosphérique et reste à cette même pression lorsqu'il est dans le trou. Ce n'est pas le cas des volumes
extérieurs à ces joints qui sont soumis à la pression hydrostatique. Cette différence de pression agit, sur les joints
qui se déforment et coincent le mandrin dans la partie femelle. Une astuce consiste à égaliser les pressions en
enlevant un joint. On peut également découper un passage dans l'un des deux joints.
• Certains joints de sécurité se dévissent trop facilement et l'on cite de nombreux exemples de dévissages
intempestifs par inertie en dévissant à la table par exemple.
Après une rupture ou une coupe à l'explosif, un examen du morceau récupéré donnera une bonne idée de l'état de la
tête de poisson.
Si les dégâts se limitent à des bavures ou un évasement en cône de quelques millimètres, il suffira de prévoir un
control mill dans l'équipement de l'overshot. Si les dégâts sont plus importants, il faut envisager plusieurs cas :
• Le poisson est sûrement libre :
Il suffit de repêcher au taraud ou à la cloche.
• Le poisson est probablement coincé :
Dans la plupart des cas, la solution la plus sûre consiste à fraiser la partie abîmée pour repêcher ensuite à
l'overshot avec une garniture de battage.
Si les dégâts sont très graves, tels que cassure hélicoïdale ou tête fendue et complètement évasée, tiges coupées
aux mâchoires cisaillantes, il faut impérativement fraiser la partie abîmée en utilisant une fraise comportant une
jupe ou une couronne guide pour éviter de passer à côté du poisson et de faire un side track.
Si l'excentration est inférieure aux 2/3 du diamètre extérieur du poisson, les repêchages intérieur et extérieur sont
faciles à résoudre.
Il suffit de munir l'outil de repêchage d'un sabot guide classique type overshoe. Cette solution convient parfaitement
pour les raccordements extérieurs avec une cloche ou un overshot. Elle permet également d'engager un filetage, un
taraud ou un spear à l'intérieur mais il s'agit d'un assemblage compliqué qui risque de condamner l'espace annulaire.
Pour les raccordements intérieurs, cette méthode est déconseillée. Elle peut être remplacée par deux astuces simples
:
• Si l'outil de raccordement est un filetage mâle, il suffit de souder un téton de centrage à la base du filetage.
• A la base d'un taraud, on peut également souder un téton ou découper la partie inférieure en mule shoe.
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Dans les deux cas, le principe est le même. Lors du raccordement, il suffit d'engager le téton ou la pointe du sabot à
l'intérieur du poisson. Une légère rotation fera automatiquement tomber le taraud ou le filetage dans la partie femelle.
Si l'excentration est plus importante, il est préférable de coiffer le poisson par l'extérieur en utilisant :
• Une cloche guide surdimensionnée ou,
• Une tige tordue en baïonnette ou,
• Un crochet redresseur.
Si la tête est logée dans un trou de serrure, il faut éliminer systématiquement l'idée d'un repêchage extérieur car les
dimensions d'un key seat ne permettent pas le passage d'une cloche ou d'un overshot. La seule solution consiste à
raccorder avec un taraud ou un filetage suivant l'état de la tête du poisson.
La partie du train de sonde qui est libre, subit une déformation (allongement ou torsion) lorsqu'elle est soumise à une
tension ou à un couple. Il suffit de mesurer cette déformation ou d'identifier la partie de la garniture soumise à cette
déformation.
L'allongement d'une garniture coincée soumise à une traction est proportionnel à la longueur libre de ce train.
26.75 . mDP . ∆l
L =
(T2 - T1 ) (2.1)
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mDP : masse linéaire des tiges (corps + tool joints) exprimée en kg/m,
L : longueur de tiges libres exprimée en m,
(T2 - T1) : variation de traction appliquée sur la garniture exprimée en kdaN.
1er exemple : Cas d'une garniture constituée d'un seul grade de tiges
La garniture est composée de 2 500 m de tiges 5" - grade E - 19.5 lb/ft - classe Premium et de 200 m de masses-tiges
6 1/2.
L'élongation produite par une variation de traction de 15 kdaN est de 40 cm.
La longueur L de tiges libres donnée par la formule 2.1 est :
26.75 × 31. 06 × 40
L =
15
L = 2 215 m
2 500 × 10
∆l =
26.75 × 31. 06
∆ l = 30 cm
26.75 × 20.76 × 10
L =
10
L = 554 m
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Les mesures doivent toujours être faites en traction, le poids lu au Martin Decker devra être supérieur à ce qu'il était
lorsque le coincement s'est produit.
La précision des mesures est affectée par les frottements, la déviation du puits et les tiges tordues. Néanmoins, bien
que peu précis (dans le meilleur cas, l'erreur est de 5 % à 10 % de la longueur libre), les résultats obtenus par cette
méthode simple et rapide présentent un intérêt certain. En effet, la connaissance immédiate même approximative du
point de coincement est une information primordiale qui permet de mieux adapter les manœuvres de décoincement.
D'autre part, elle permet de s'organiser et de prévoir à temps le programme et le matériel nécessaire pour l'intervention
après dévissage.
Remarque : Il ne faut pas dépasser la traction maximum que l'on peut appliquer sur la partie la plus faible de
la garniture.
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L'outil mesure l'allongement et la torsion des tiges de forage soumises à une traction et à un couple appliqués en
surface. Le point de coincement est localisé à l'endroit où, à la fois, la traction et le couple ne sont plus transmis.
L'outil utilise une jauge de contrainte qui mesure les déformations axiales et angulaires des tiges. Ces déformations
sont transmises à la jauge grâce à deux dispositifs d'ancrage qui adhèrent aux tiges à 1.33 m d'intervalle (figure 2.12).
On utilise généralement deux centreurs à six lames et un joint coulissant pour découpler mécaniquement la section de
mesure de l'action du câble. Dans les puits déviés ou dans les tiges à revêtement plastique, les centreurs sont remplacés
par des ancres hydrauliques commandées électriquement depuis la surface.
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Le capteur s'étalonne en ajustant la lecture de l'appareil de surface à zéro quand le capteur est au repos et à 100
divisions lorsqu'il est complètement ouvert. Le capteur est extrêmement sensible : 100 divisions correspondent
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seulement à 0.032 pouces (0.80 mm) de déplacement axial ou 1.6° de déplacement angulaire entre les deux dispositifs
d'ancrage.
La correspondance entre la traction et le couple de torsion appliqués en surface et les lectures de la jauge en
divisions dans le cas d'une transmission parfaite des contraintes est donnée selon les caractéristiques des tiges et des
masses-tiges par des abaques.
2.4.2.3 L'opération
Une bonne coordination est nécessaire entre l'équipe qui fait les mesures et les foreurs car l'installation des poulies
est inhabituelle (figure 2.13).
Poulie
supérieure
Poulie inférieure
dégagée du plancher
Bushings
verrouillés
Indicateur de
tension Directement
dans les tiges
accrochées à
l'élévateur
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A chaque point de mesure, les mesures d'allongement et de torsion sont effectuées l'une après l'autre à partir des
conditions de départ suivantes :
• couple nul,
• traction appliquée correspondant au poids des tiges dans la boue depuis la surface jusqu'au point de mesure.
2.4.2.4 Résultats
Les déformations mesurées à partir de tractions et torsions sont présentées en pourcentage des lectures correspondant
aux tiges non coincées ; le back-off sera tenté au point où la transmission de la traction et du couple est supérieure à 80
%.
Remarque : Ces mesures donnent d'excellents résultats dans les tiges et les tiges lourdes. Il n'en va pas de même dans
les masses-tiges où les résultats sont souvent douteux.
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2500
free point
2600
002JB9750
Pull
Torque
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1510
1524
1528 free point
1561
1586
003JB9750
Pull
Torque
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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1710
1720
1730
1740
Attempt back off here
Pull
Torque
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2.5.1 Principe
L'ensemble de la garniture étant soumis à un couple à gauche, le dévissage du joint choisi est favorisé par les
vibrations provoquées par une explosion déclenchée au niveau de ce joint. L'explosif est descendu au bout d'un câble
conducteur qui permet ensuite de déclencher électriquement la mise à feu à partir de la surface. Le back-off est réalisé
grâce à un assemblage appelé string shot.
Le back off est une opération délicate et dangereuse et les chances de succès sont souvent relativement faibles.
2.5.3 Procédures
Le back off doit être réalisé le plus rapidement possible après les mesures d'extensiométrie. Il est actuellement
possible de faire les deux en une seule descente.
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La détermination de la tension à appliquer en surface est délicate ; elle résulte de la répartition des contraintes
axiales au sein de la garniture. La tension T exprimée en kdaN à appliquer en tête de la garniture en tenant compte de
la pression hydrostatique s'exerçant sur la section d'étanchéité du joint à dévisser est donnée par la formule suivante :
Ph . S
T = P + (2.2)
1 000
T : traction à appliquer sur la garniture exprimée en kdaN,
P : poids dans la boue de la garniture libre exprimé en kdaN,
Ph : pression hydrostatique régnant au droit du joint à débloquer exprimée en bar,
S : section d'étanchéité au droit du joint à débloquer en exprimée en cm2.
Dans la pratique, la valeur donnée par cette formule n'est pas souvent prise en compte. Certains prennent une
traction égale au poids dans l'air de la partie libre de la garniture, d'autres prennent le poids dans la boue augmenté de la
valeur des frottements, d'autres encore prennent le poids dans la boue majoré de quelques kdaN (2 à 3 kdaN) ou de 10
%.
Cependant, il ne faut pas appliquer une traction trop importante au niveau du joint à dévisser car la réussite du back
off peut être compromise pour les raisons suivantes :
• la tension appliquée s'ajoute à celle due à l'explosion qui est déjà considérable,
• le dévissage en tension provoque souvent le grippage des filets. On constate parfois une véritable soudure des
filets et il devient impossible de terminer le dévissage.
Dans les puits présentant des frottements élevés, il peut être nécessaire de mettre le joint en compression pour
réaliser le back-off.
Avant le back off, il faut systématiquement rebloquer à droite l'ensemble de la garniture de façon homogène.
Le couple maximum que l'on peut appliquer à droite est le couple de serrage de la connexion la plus faible de la partie
libre de la garniture.
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Le formulaire du foreur (section K) indique le nombre de tours à appliquer en fonction des caractéristiques du
tubulaire, de la traction et de la longueur libre de garniture. Le nombre de tours est indiqué pour des tiges de classe I
(tiges neuves). Pour les tiges de classe Premium, il faut prendre 80 % de cette valeur.
Il est recommandé de vérifier physiquement avec l'indicateur de couple de la table de rotation ou avec le tensiomètre
des clés que le nombre de tours appliqué ne produit pas un couple supérieur à la valeur maximale que peut supporter la
garniture.
Avant de rebloquer la garniture, il est important de connaître précisément la longueur libre. De nombreuses
garnitures ont été survissées et parfois même cassées à cause d'un couple trop important.
Pour dévisser au niveau des masses-tiges, le couple appliqué à gauche sera en général de l'ordre de 70 % du couple
de reblocage. Pour les tiges, il sera de 50 %.
Il est important de transmettre correctement ce couple au point de dévissage, c'est un facteur primordial qui limite les
risques de dévissage intempestifs en d'autres points de la garniture. D'autre part, un couple bien transmis permet de
dévisser avec une torsion plus faible en surface.
Il faut faire attention aux tool joints qui ont été survissés, ils tiennent très mal le couple à gauche. Si c'est le cas, ou si
le couple est très difficile à transmettre (frottements), le back-off peut être remplacé par une coupe à l'explosif.
Si la transmission du couple pose quelques problèmes, il est conseillé de procéder de la façon suivante :
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Pour le tir, il faut éviter de verrouiller la table dans les deux sens. On risque par effet d'inertie des dévissages
complets ou partiels au-dessus du point de back-off. Il faut utiliser de préférence le verrouillage à droite ou maintenir le
couple avec une clé (figure 2.17).
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L'explosif généralement utilisé est le primacord sous forme de cordeaux détonants. Le déblocage dépend du nombre
de cordeaux utilisés ; il faut donc absolument aller à la limite, sans pour cela la dépasser, sinon, il y a risque
d'endommager le poisson.
Le tableau ci-dessous donne les recommandations de Schlumberger suivant la profondeur et le diamètre extérieur du
joint à dévisser.
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Profondeur
(RKB) de 0 de 1 000 de 2 000 de 3 000 au delà de
Pipe à 1 000 m à 2 000 m à 3 000 m à 4 000 m 4 000 m
(inch)
2 3/8 1 1 1 2 2
Tubing 2 7/8 1 1 2 2 3
4 à 4 1/2 2 2 2 3 3
3 1/2 à 4 2 3 3–4 4–6 5–8
Tiges 4 1/2 à 6 9/10 2 3–4 4–6 5–9 6 – 12
6 5/8 3 4–5 5–7 6 – 10 7 – 14
4 1/8 à 5 1/2 2–4 3–6 4–8 4 – 10 5 – 12
Drill collar 5 3/4 à 7 3–6 4–8 5 – 10 6 – 12 7 – 15
7 1/4 à 8 1/2 4–6 5–9 6 – 12 7 – 15 8 – 18
6à7 3 3 3 4 4
7 5/8 4 4 4 4 5
Casing 8 5/8 5 5 5 5 5
9 5/8 5 5 6 6 6
10 3/4 6 6 6 7 7
Nombre de brins Primacord RDX 80 g/ft à utiliser en fonction de la profondeur et de la dimension des tubes
Le tableau suppose un puits plein de boue densité 1.20.
Lorsque deux valeurs sont indiquées, la plus grande indique la charge explosive maximum susceptible de ne pas endommager le tubage dans de
la boue lourde.
Ces charges élevées peuvent endommager la sonde CCL, la tête de câble et les barres de charge.
Suivant la profondeur et les frottements, le dévissage se manifeste en surface par un choc plus ou moins fort. Il est
très rare qu'un dévissage, même par grande profondeur, ne se signale pas en surface. A moins d'un signe évident de
dévissage, il est conseillé de maintenir le couple quelques minutes.
• Aussitôt après le tir, le string shot est remonté et sorti de la garniture (attention au passage du string shot dans la
tête d'injection).
• Relâcher la table qui doit être libre si le joint est débloqué ; si nécessaire, parfaire le dévissage et remonter sans
faire tourner le train de sonde.
• Pendant la remontée, rebloquer les joints éventuellement dévissés.
• En surface, éliminer les éléments dont le filetage a été exposé à l'explosion.
• En redescendant la garniture, vérifier le couple de serrage de chaque joint et rebloquer si nécessaire.
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2.5.5 Sécurité
La réalisation d'un back-off impose des manœuvres dangereuses dues à la manipulation d'explosif, de la garniture en
torsion et à l'utilisation d'équipements dans des conditions inhabituelles (nécessité d'utiliser les cales pour mettre la
torsion, nécessité de poser la tige carrée sur cales, etc.).
Cette opération très dangereuse demande une excellente communication entre l'équipe de forage et celle de logging.
Elle sera grandement facilitée avec une tête d'injection motorisée.
En principe, le sondeur n'intervient pas, sauf éventuellement pour introduire la charge au niveau de la tête
d'injection. Dès que le détonateur est raccordé au conducteur, des consignes précises sont données par l’ingénieur
responsable du back-off. Les principales sont les suivantes :
• S'assurer que le derrick et la tête de puits sont reliés entre eux et mis à la terre.
• Arrêt des moteurs, des émetteurs divers et coupure de l'alimentation électrique du chantier tant que la charge est
proche de la surface, aussi bien à la descente qu'à la remontée (cas relativement fréquent de charge n'ayant pas
explosé).
Il est recommandé de faire les manœuvres impliquant un dégagement ou une pose sous couple avec la tige carrée
engagée si l'appareil n'est pas équipé d'une tête d'injection motorisée.
Dans le cas d'utilisation d'une tête motorisée, les simples inutiles seront éliminés et le blocage du raccord d'usure
sera vérifié. Verrouiller fourrures et le carré d'entraînement dans la table de rotation et s'assurer que les rouleaux du
carré sont libres et bien lubrifiés.
Pratiquement sans danger avec une tige hexagonale, cette méthode reste efficace même avec une tige carrée à
condition de respecter les consignes suivantes :
• Avec une tige hexagonale, ne pas poser plus de 40 kdaN sur cales.
• Avec une tige carrée, ne pas poser plus de 20 kdaN sur cales.
• Prévoir de mettre un collier Baash Ross au-dessus des cales.
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2.5.5.4 Matériel
Tout doit être mis en œuvre pour limiter les risques. A cette fin, quelques consignes générales doivent être
appliquées, dans tous les cas :
• Attacher les poignées des cales entre elles avec une corde.
• N'utiliser que du matériel en parfait état (clés de forage : peignes neufs, axes et mâchoires contrôlés, ainsi que les
câbles de retenue et de fixation).
2.5.5.5 Personnel
• Avoir le minimum de personnel sur le plancher, se tenir le plus loin possible des clés sous tension, manœuvrer
celles-ci à distance avec des cordes.
• Pour sortir les cales, utiliser le treuil à air.
• Veiller à ce que l'ordre de tir provenant du plancher ne prête pas à confusion, ce qui arrive parfois (tir avant que la
garniture soit sous couple).
Il s'agit de dévisser en soumettant la garniture coincée à un couple à gauche. Cette opération est très délicate car,
sans l'aide d'explosif, le point de dévissage est incertain. D'autre part, elle nécessite l'application d'un couple à gauche
important, il doit être supérieur au couple de blocage à droite contrairement au back off. Cela se traduit fréquemment
par des dévissages intempestifs et simultanés à différents points du train de sonde. Au mieux, on peut espérer dévisser
dans une zone voisine du joint choisi.
Malgré ces inconvénients, cette technique est parfois utilisée pour enlever ou mettre la tige carrée, pour avoir un tool
joint accessible à la table ou pour éliminer des tiges bouchées.
Dans les deux premiers cas, l'opération est simple. Il suffit de dévisser un point quelconque situé dans le tubage et de
revisser avec la nouvelle garniture. Si le dévissage se fait sur cales, 25 à 35 kdaN de tension suffiront généralement à
prévenir un ripage des slips lors de l'application du couple.
Il n'en est pas de même dans le troisième cas qui est d'autant plus délicat que les tiges à éliminer se trouvent à grande
profondeur. C'est une opération très risquée et délicate qui réclame un maximum de précautions et de technicité.
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C'est de loin la meilleure technique, parfois la seule efficace, mais les trains à gauche sont peu répandus.
Pour être parfaitement exploité, le train de tiges à gauche doit être complété par une tige d'entraînement à gauche*
ainsi que de quelques outils d'instrumentation à gauche.
* A défaut de tige d'entraînement à gauche on peut utiliser une tige d'entraînement à droite à l'envers et raccorder le filetage gauche du
swivel par l'intermédiaire d'un raccord gauche droite. Veiller à bien bloquer le filetage gauche.
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Les outils les plus importants sont l'overshot, la coulisse, le joint de sécurité et le pin tap, le taraud et la cloche
n'étant utilisés que pour raccorder des têtes incoiffables abîmées et / ou bouchées.
Cet équipement permet de transformer une rotation à droite en rotation à gauche. Prolongé par un train de tiges à
gauche et un taraud à gauche, il permet de récupérer un poisson par dévissages successifs.
2.7 Coupes
En présence de tiges bouchées le dévissage mécanique peut être avantageusement remplacé par une coupe
extérieure.
Le coupe tube extérieur est conçu pour s'ancrer sous un tool joint et comporte un système qui permet de récupérer la
partie coupée. Cet outil est d'un fonctionnement sûr dans la mesure où les conditions du puits permettent la descente
d'une colonne de surforage.
Le coupe tube autorise un surforage léger et permet dans certains cas de nettoyer une partie du poisson avant de le
couper et de le récupérer.
Ces outils permettent de couper un tubage ou un tubing par l'intérieur, mais ils ne sont plus guère employés car leur
mise en œuvre est délicate. Ils sont descendus au bout des tiges à la cote désirée où on les ancre avec un système de
coins. Ensuite, les couteaux sont sortis mécaniquement en posant.
Fiables et robustes, ces outils qui ne comportent pas de système d'ancrage sont surtout utilisés pour les coupes de
tubage (figure 2.18). Leurs utilisations les plus courantes sont les suivantes :
• Récupération du cuvelage avant l'abandon du puits,
• Coupe simultanée de plusieurs tubes cimentés ou non pour dégager le fond de la mer,
• Coupe d'un tube pour remplacer un élément abîmé (casing patch).
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Il s'agit de récupérer la partie non cimentée d'un cuvelage pour une utilisation ultérieure ou pour laisser le fond de la
mer sans obstacle.
a) Technique
• Désancrer le cuvelage et le manœuvrer longuement jusqu'à la tension maximum admise.
• Au cours de ces manœuvres destinées à dégeler le fluide de l'espace annulaire, faire quelques mesures simples
d'élongation (cf. paragraphe 2.4.1) pour déterminer la partie libre à couper.
• Mettre le cuvelage à la tension maximum autorisée et le reposer sur le casing hanger.
• Assembler le coupe tube et le descendre jusqu'à une centaine de mètres du point gelé. Le positionner au milieu
d'un tube afin de limiter les risques de couper au niveau d'un joint.
• Mettre la rotation à environ 60 tours / minute et pomper progressivement jusqu'au débit requis. Éviter par la suite
de modifier le débit.
La durée de la coupe varie de 5 min à 2 h 00 suivant la qualité du tube et l'agressivité des couteaux.
Les signes de fin de coupe sont :
- Après quelques à-coups, le couple disparaît complètement,
- Saut de la colonne qui libère sa tension,
- Communication avec l'espace annulaire (pression, niveaux),
- Lorsque la colonne à couper est en compression, les couteaux se coincent.
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b) Recommandations
• Prévoir quelques longueurs de masses-tiges au-dessus du coupe tube.
• Stabiliser le sabot du coupe tube à un diamètre aussi proche que possible du tube à couper.
• Intercaler un stabilisateur à chemise non rotative au-dessus du coupe tube.
• Éviter de modifier le débit pendant la coupe. Ceci est très important pour les opérations à grande profondeur où
un changement de pression modifie la longueur du train de coupe. Ce phénomène est à l'origine de nombreux
échecs : il fait perdre le bénéfice de l'amorce déjà faite et endommage les couteaux.
Cette technique est très utilisée pour nettoyer le fond de la mer lors de l'abandon d'un puits.
Lorsque les tubes sont cimentés les uns dans les autres, pour les récupérer il faut couper tous les tubes à la fois. Cette
opération, déjà difficile lorsque les tubes sont bien centrés, peut devenir impossible si les tubes reposent tous sur la
même génératrice et la seule solution reste la coupe par plongeurs.
Pour éviter cette solution de dernier recours, il faut agir à titre préventif et prendre les mesures suivantes :
• Ne pas cimenter la partie des colonnes susceptible d'être coupée en cas d'abandon. Il suffira alors de couper les
tubes un par un et de les récupérer au fur et à mesure. Dans ce cas, il s'agit de coupes simples qui ne présentent
aucune difficulté.
• Dans l'éventualité d'une cimentation accidentelle ou programmée, il est indispensable de centrer parfaitement les
tubes susceptibles d'être coupés.
Technique opérationnelle :
Il s'agit d'une opération difficile qui implique la présence d'un technicien confirmé.
La technique consiste surtout à prendre un maximum de précautions pour limiter le couple important qui
accompagne ce type d'intervention, pour cela :
• Centrer systématiquement le coupe tube.
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• Choisir pour chaque coupe les couteaux correspondants aussi précisément que possible (longueur) au tubage à
couper.
• Laisser chaque jeu de couteaux s'ouvrir complètement afin de préparer le passage du jeu suivant.
Pratiquement :
Au fur et à mesure que les couteaux pénètrent dans le tubage et le ciment, une tension pouvant atteindre 10 à 15
kdaN se manifeste progressivement. Il suffit de maintenir cette tension à 10 kdaN environ et de laisser les couteaux
travailler tant que cette augmentation de tension se manifeste.
• A l'exception du 1er jeu de couteaux qui peut être agressif, les jeux suivants devront comporter une attaque plus
robuste qui résistera mieux lorsque les couteaux referont le passage dans la partie déjà fraisée.
• Bien tenir compte de la longueur des couteaux pour positionner leur extrémité à quelques centimètres au-dessus
de l'amorce de coupe précédente.
TRÈS IMPORTANT : Ne jamais appuyer pour aider les couteaux à entrer dans le passage fraisé par le jeu
précédent. Les coupe-tubes multiples ne doivent jamais travailler en compression sous peine de coincer ou de casser les
couteaux.
Dans certains cas, cette opération est irréalisable car l'excentration est telle que les couteaux les plus longs
complètement ouverts n'atteignent pas la partie la plus excentrée du dernier tube à couper.
La technique de coupe reste identique à la précédente. De plus, la cote de la coupe doit être localisée précisément.
Pour localiser exactement le point de coupe, le meilleur moyen est le CCL (casing collar locator). Si cet équipement
n'est pas disponible sur le chantier, on peut procéder de la façon suivante :
• Avant de commencer la coupe, descendre régulièrement sans circulation sur une distance supérieure à la longueur
du tube à couper et noter les frottements.
• Recommencer la même opération avec un débit suffisant pour faire sortir les couteaux : en principe le coupe-tube
descend librement dans le corps du tube et les couteaux se posent lorsqu'ils arrivent au droit du joint. Il suffit
d'identifier deux poses et de s'assurer qu'elles correspondent à la longueur du tube.
Cette indication est nette avec les joints API.
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Les coupes présentent un chanfrein intérieur et une arête irrégulière avec de nombreux arrachements de métal. Cette
tête, difficilement coiffable (chanfrein inversé), risque également de déchirer les packings de l'outil de raccordement
(casing bowl).
Il faut donc rectifier cette tête avec une fraise concave qui polit la tête du tube tout en fraisant un chanfrein extérieur.
Quand l'espace annulaire terrain / tubage le permet, on peut piloter la fraise avec une jupe guide. Pour assurer cette
opération, il suffit de fraiser une dizaine de centimètres avec une fraise concave.
2.7.4.1 Principe
Une charge creuse équipée d'un détonateur est descendue au câble électrique. La côte de coupe est localisée au CCL
et la mise à feu est commandée de la surface.
2.7.4.2 Résultats
2.7.4.3 Avantages
Cette technique élimine les manœuvres sous couple et tous les risques qu'elles comportent :
• pour le personnel opérant sur le plancher,
• pour la garniture (dévissages intempestifs).
2.7.4.4 Inconvénients
Lors de l'explosion, le tube coupé s'ouvre légèrement en cône et laisse quelques bavures. Si l'on envisage un
raccordement à l'overshot, une rectification s'avère nécessaire mais il s'agit d'un fraisage très limité. Pour les tubings et
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les tiges, il suffira en général d'équiper l'overshot d'un "Mill control". Pour les tiges lourdes et les tubages, les dégâts
sont un peu plus conséquents et il faudra prévoir une manœuvre supplémentaire pour rectifier la tête du poisson avec
une fraise.
Les débris laissés par l'explosion sont relativement importants et condamnent la plupart du temps le passage
intérieur.
2.7.4.5 Applications
La coupe remplace avantageusement le back-off lorsque les manœuvres sous couple sont déconseillées ou
impossibles :
• Appareil léger (work over) ne disposant pas de table de rotation ou dont les installations sont trop faibles.
• Garniture présentant des connexions affaiblies après un survissage par exemple et ne supportant plus un minimum
de couple à gauche.
• Puits à frottements très élevés où la transmission du couple est très difficile.
Puisque la plupart du temps le passage intérieur est condamné, il est recommandé de couper à l'explosif lorsqu'il
s'agit de récupérer une garniture avant d'abandonner le puits. Par contre, si l'instrumentation doit être poursuivie, il est
préférable de recourir au back-off.
2.8 Surforage
2.8.1 Généralités
Le surforage consiste à nettoyer l'espace annulaire poisson-trou en utilisant une couronne à front de coupe agressif
vissée sur une colonne dont les dimensions (diamètre intérieur, diamètre extérieur, longueur) permettent d'engager le
poisson sans créer de surpression trop élevée lors de la circulation. Cette technique sera utilisée pour libérer une
garniture coincée après avoir dévissé au-dessus du point de coincement.
C'est une opération délicate qui doit être sérieusement analysée avant d'être entreprise. Sa mise en œuvre impose
une supervision qualifiée (présence nécessaire d'une personne habituée à faire du surforage) et une surveillance
constante. Il y a des risques de coincer, de déboîter ou d'abîmer la colonne et de découper ou d'endommager le poisson
ou le tubage.
Cette technique a un intérêt limité. Si le coincement est dû à un collage par pression différentielle (cause principale
de coincement), il y a un risque important de coincer la garniture de surforage et d'allonger le poisson. Le coût d'une
telle opération peut être très élevé à cause d'une mise en œuvre longue (délai d'approvisionnement de tube de surforage,
disponibilité d'un superviseur, nombre élevé de manœuvres, etc.) et le résultat est très aléatoire.
Néanmoins, si cette technique est utilisée, les principaux points à respecter sont décrits dans ce paragraphe.
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S'il y a tendance au collage, nous avons mentionné que cette technique est fortement déconseillée. Néanmoins, si
l'on décide de l'appliquer, pour limiter les risques, il faut :
• Utiliser seulement des tubes à upset ou tool joint ;
• Incorporer systématiquement une coulisse, un bumper sub et un joint de sécurité,
• Dégager fréquemment et contrôler la partie surforée,
• Manœuvrer doucement pour éviter le pistonnage et les surpressions pouvant entraîner une venue ou des pertes,
• Limiter au maximum les immobilisations de la colonne, particulièrement pendant les ajouts et les manœuvres
(rotation sur cales).
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ATTENTION : Un avancement régulier même rapide avec un poids et un couple de rotation constant est presque
toujours une indication que l'on attaque le poisson et / ou le tubage si le trou est tubé.
Les contraintes des diamètres extérieurs et intérieurs des tubes de surforage limitent dans la plupart des cas
l'épaisseur d'acier disponible pour réaliser des connexions qui supportent un couple élevé.
Le survissage et même le déboîtage sont des phénomènes relativement fréquents en surforage. Pour y remédier, il
faut :
• Surveiller le couple et le limiter au strict nécessaire.
• En cas de coincement ou d'accrochage, recourir de préférence à la traction ou même à la compression avec battage
pour se libérer.
• Dans les cas très difficiles* impliquant des tubes très fragiles, prévoir une couronne très fine et très coupante. Pour
ce type de travail, la seule solution consiste à adopter des paramètres de coupe (poids faible et rotation élevée) et à
fraiser volontairement le poisson. Dans ce cas, la couronne et éventuellement le premier tube devront être
stabilisés.
• Lors des surforages longs impliquant de fréquents changements de couronne, limiter la longueur de tubes en
fonction de la longueur surforée avec la couronne précédente.
• Lors de l'assemblage en surface, les tubes sont souvent trop bloqués et parfois survissés, donc il faut veiller à
appliquer un couple de serrage correct.
Avant de descendre une garniture de surforage, il faut s'assurer que les conditions du trou sont bonnes, sinon, y
remédier en faisant une passe d'alésage avec traitement de la boue si nécessaire.
La garniture sera composée de bas en haut de la couronne, des tubes de surforage (ne pas dépasser une dizaine de
tubes), du raccord supérieur, d'un joint de sécurité, d'un panier à sédiments, d'un bumper sub, d'une coulisse, de masses-
tiges et de tiges.
Avant de descendre la garniture de surforage, il faut inspecter soigneusement chaque tube (marques, ovalisation,
survissage, passage intérieur libre, etc.) et éliminer les tubes douteux.
L'usure des couronnes et les marques enregistrées sur les tubes sont des informations très précieuses. L'interprétation
de l'usure permet de choisir le type de couronne mieux adapté.
* Poisson de diamètre surdimensionné, par rapport au diamètre du trou ou poisson cimenté dans un tubage.
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A la descente, il faut faire attention au pistonnage, d'autant plus important que la colonne est plus longue et que son
diamètre extérieur se rapproche du diamètre du trou. Donc il est recommandé de descendre très lentement.
Si possible, il faut ajuster la garniture pour ne pas avoir à se dégager du poisson lors de l'ajout du simple suivant (ce
problème ne se pose pas si l'appareil est équipé d'une tête d'injection motorisée).
S'il est difficile d'engager la garniture au dessus de la tête du poisson, procéder comme suit :
• Circuler à plein débit pour nettoyer la tête du poisson,
• Poser 2 à 5 kdaN, dégager d'une longueur supérieure à la course du bumper sub et transmettre environ 1/4 de tour
au fond,
• Recommencer plusieurs fois cette manœuvre avec et sans circulation,
• En cas d'échec maintenir la circulation et fermer le bumper sub à mi-course, tourner sur cale une vingtaine de
tours par à-coups de préférence.
Si le poisson n'est toujours pas coiffé, enlever le dernier simple et tenter de coiffer avec la tige carrée en posant
progressivement 2 à 5 kdaN en rotation et en circulation. Si après quelques minutes le poisson n'est toujours pas
engagé, il faut remonter et recourir à l'une des astuces suivantes :
• Remplacer la couronne standard par une couronne chanfreinée à l'intérieur,
• Fraiser la tête de poisson en cône.
La vitesse de rotation sera de l'ordre de 40 à 60 tours / min et le poids de 0 à 10 kdaN. Le couple, qui est fonction de
la colonne utilisée, sera limité au strict nécessaire.
Le débit de circulation maximum compatible avec les caractéristiques du puits (pression de fracturation, etc.) sera
utilisé.
En cas de coincement de la colonne de surforage en cours de surforage, il faut tirer immédiatement et battre à la
tension maximum autorisée avec et sans circulation.
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On peut envisager d'utiliser cette technique après avoir réduit la pression différentielle au niveau du point de
coincement et conditionner la boue. Sinon, les risques de coincement seront aussi élevés, voire plus, qu'avec la
garniture de forage surtout dans les puits déviés. Donc, il y a de sérieux risques d'allongement du poisson.
Le surforage peut être utilisé pour décoller le poisson de la paroi du puits. La couronne sera non agressive à
l'intérieur. Elle pourra, pour faciliter le coiffage, être découpée en forme de cloche d'overshot, l'opération de surforage
étant un simple lavage sans travail destructif.
Ces éboulements sont souvent la conséquence d'une boue mal adaptée aux formations traversées. Donc, avant de
surforer, il est impératif d'améliorer les caractéristiques de la boue.
La longueur du train de surforage doit être réduite. La couronne comportera un rechargement intérieur non agressif.
L'épaisseur de la couronne doit être la plus réduite possible pour minimiser les risques de destruction de la tête de
poisson (par exemple avec un poisson de diamètre extérieur 8" dans un trou 12 1/4, on prendra une couronne de
diamètre extérieur 10 1/2 et de diamètre intérieur 8 3/8 avec des tubes de surforage de diamètre extérieur 9 5/8).
La pression augmentant au fur et à mesure que l'on engage le poisson, le débit sera progressivement réduit. La
pression fait "flotter" la colonne de surforage si le poids est insuffisant. Dans certains cas, il faut poser 10 à 15 kdaN
avant de transmettre du poids à l'outil.
Exemple : dans un trou 6" avec un poisson de diamètre extérieur 4 3/4, une colonne de surforage 5 1/2 Hydril FJWP 15
lbs / ft équipée d'une couronne 5 3/4 (diamètre extérieur) par 4 7/8 (diamètre intérieur), la force dirigée vers le
haut est de 8 kdaN avec un débit de 400 l / min et de 4 kdaN avec un débit de 300 l / min.
Ce type de coincement se produit généralement au sommet des masses-tiges lors d'une remontée et le poisson reste
suspendu.
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Lorsque le poisson est libre, il aura tendance à chuter au fond du trou. Dans un puits vertical, il y a un risque
d'endommager les éléments du poisson. En forage dévié, la chute est amortie et les risques d'abîmer le poisson sont
réduits.
Dans ce cas, il est recommandé d'utiliser un système permettant d'accrocher le poisson à la fin du surforage.
Si le ciment n'est pas remonté à l'intérieur du cuvelage, on se retrouve dans la situation d'un éboulement de terrain.
Si le ciment est remonté dans le tubage, le risque de destruction du cuvelage au droit des tool joints est très élevé. On
peut le limiter par le choix judicieux du diamètre de la fraise en proscrivant absolument tout rechargement extérieur et
en stabilisant le corps de la couronne et / ou la base du premier tube de surforage. Le poisson étant généralement
cimenté sur la génératrice basse du cuvelage, la couronne devra être prévue pour fraiser une section du poisson sans
attaquer le cuvelage. Si le risque est trop élevé on pourra tenter le fraisage.
Remarque : Il est recommandé, dans tous les cas, d'inclure au dessus des tubes de surforage un safety joint, un
bumper-sub et une coulisse de battage de dimension homogène avec le train de masses-tiges utilisé. Le
bumper sub facilitera la coiffe en limitant la pose sur la tête de poisson au poids de la colonne de
surforage.
On peut être amené à repêcher le poisson en fin de surforage pour empêcher le poisson de :
• Chuter au fond du trou (cas d'une garniture coincée dans un trou de serrure),
• Se recoincer par collage pendant la manœuvre de changement de garniture.
L'outil permettant cette opération combinée est le wash over drill collar spear. Mais, son utilisation est délicate.
Lors des surforages très longs cet outil intégré dans le dernier tube de la colonne de surforage permet de raccorder le
poisson en fin de passe de surforage et de procéder au back-off.
2.9 Fraisage
Le rôle du fraisage est d'éliminer des éléments de ferraille non repêchables en les réduisant en copeaux et, dans
certains cas, en les broyant.
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Les éléments de coupe sont rechargés avec un produit comportant du carbure de tungstène concassé noyé dans une
matrice relativement tendre. Ce procédé permet d'exposer une très grande quantité de grains de carbure de tungstène qui
ont chacun plusieurs profils de coupe. Au fur et à mesure que les grains actifs s'usent, se cassent ou se polissent, la
matrice se creuse et permet d'exposer de nouveaux grains. Lorsque les grains exposés ne coupent plus, un battage léger
permet de les casser et d'exposer ainsi de nouveaux profils mieux affûtés.
C'est un outil très robuste présentant trois grandes plages de coupe. Il permet aussi bien le broyage au choc que le
décolletage en copeaux. Recommandé pour les ferrailles massives et libres, il est idéal pour les travaux très durs.
C'est un outil robuste où les plages de coupe ont été remplacées par des lames larges et reliées entre elles suivant une
forme triangulaire. Moins robuste que le précédent, il a de meilleures caractéristiques de coupe dues au profil des lames
et aux importants dégagements. C'est l'outil à tout faire.
C'est un outil de coupe très agressif mais aussi plus fragile. C'est l'outil classique pour la destruction de matériel
tubulaire lorsqu'il est impossible d'utiliser un pilote. Cet outil a d'excellentes performances dans le ciment, il est
recommandé pour reforer l'anneau et le sabot.
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Pilot Mill :
C'est une fraise à lame comportant à sa partie inférieure un pilote qui la guide dans le poisson à fraiser. Ses
performances sont excellentes et il faut parfois limiter l'avancement pour éviter l'amoncellement de copeaux.
Fraise à jupe :
C'est une fraise à lame sur laquelle est soudée ou vissée une jupe guide. La jupe sert à piloter la fraise sur le poisson
à fraiser et éviter le side track. Cet outil est couramment utilisé pour refaire la tête d'un poisson très abîmée.
Il s'agit d'une fraise d'alésage utilisée pour la rectification intérieure de matériel tubulaire. Elle est utilisée pour
rectifier ou remettre au diamètre un casing déformé.
Section Mill :
Outil comportant 3 à 6 couteaux escamotables commandés hydrauliquement. Elle est utilisée pour la coupe de
tubage et l'ouverture de fenêtre.
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Couronne de surforage :
C'est un sabot cylindrique à dents ou à ondulations rechargées au carbure de tungstène ou au diamant. Vissée sur une
colonne de tubes, elle permet de nettoyer l'espace annulaire d'un poisson coincé en détruisant sédiments, terrain et
parfois même en fraisant une section du poisson.
Interprétation de l'usure :
L'usure d'une fraise est souvent représentative de l'état du poisson. Dans certains cas, c'est une véritable empreinte. Il
faut l'examiner avec soin et en tenir compte pour le choix et la mise en œuvre de l'outil suivant.
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L'azimut du puits dans le cas d'une instrumentation a peu d'importance : l’essentiel est de passer à coté du poisson.
2.10.1 Généralités
La technique classique consiste à changer la trajectoire du puits en s'appuyant sur un bouchon de ciment. La
difficulté majeure consiste à obtenir un bouchon de dureté supérieure à celle du terrain, ce qui est pratiquement
impossible en présence de terrains durs.
Le side track sera d'autant plus difficile à réaliser que le terrain est dur et que le ciment est tendre. En effet, la
tendance naturelle de l'outil est de suivre le chemin le plus facile, c'est-à-dire de rester dans le ciment.
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Un profil de déviation et un diamétreur sur une hauteur de 200 mètres environ au-dessus de la tête du poisson ou du
fond du trou à abandonner permettront d'orienter le nouveau trou dans une direction aussi différente que possible de
celle de l'ancien trou et ainsi de limiter les risques de retomber dans ce dernier.
On peut mettre à profit la tendance naturelle du terrain à produire une déviation dans une direction donnée pour
amorcer le side track.
Surtout en présence de terrain dur, le premier critère de choix est la forabilité : à de rares exceptions près, il faut
toujours choisir la zone la plus tendre pour amorcer la déviation. La zone idéale est une zone cavée située au-dessus
d'une partie calibrée de bonne forabilité. Le ciment mis en place dans la cave peut être assimilé à un terrain tendre, ce
qui facilite l'amorce de la déviation.
D'autre part, la restriction correspondant à la zone calibrée constitue une excellente assise qui empêche l'outil de
retomber dans le trou initial et permet de passer très rapidement du ciment au terrain. Une telle zone n'existe pas
forcément, mais dans les cas difficiles (trou profond, mauvais ciment et terrain dur, etc.), il est toujours possible de
réaliser une cave artificielle en élargissant sur 5 à 10 mètres la zone choisie pour amorcer la déviation.
La réalisation d'un bouchon de ciment de bonne qualité est un critère important pour amorcer la déviation et ensuite
pour passer des garnitures rigides sans produire de dégradation du puits à ce niveau.
Un bouchon d'excellente qualité n'est pas toujours facile à réaliser. Cependant, il est possible de dévier en
s'appuyant sur un ciment de qualité médiocre et même dans certains cas en l'absence totale de ciment. Mais c'est une
procédure longue et délicate dont le résultat n'est pas toujours garanti.
Cette opération est peu courante : elle consiste à nettoyer les parois du trou pour enlever le cake et les sédiments
logés dans les petites caves grâce à l'action d'un jet latéral. Le but de cette opération est d'améliorer l'adhérence du
ciment aux parois du trou.
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Cette technique n'est plus guère utilisée car elle implique une manœuvre supplémentaire. A la place, il est préférable
de prévoir un élargissage qui permet un meilleur nettoyage et facilite la déviation.
A défaut, une passe d'aléseur permettra de nettoyer et de calibrer le trou. Dans les trous resserrés ou présentant des
changements de direction, cet alésage est indispensable pour faciliter les orientations du raccord coudé de la turbine.
Cette opération est réservée aux cas où il est difficile d'obtenir un ciment d'une qualité acceptable pour amorcer la
déviation (terrains durs, déviation par grande profondeur). Cet élargissage est réalisé sur 5 à 10 mètres à l'aide d'un
élargisseur hydraulique, mais cette opération est délicate et dangereuse (risques de perdre des molettes, de rupture de
bras en terrain dur).
Les dimensions d'ouverture recommandées pour faciliter la sortie du trou sont les suivantes :
• trou 12 1/4 élargi à environ 15" ;
• trou 8 1/2 élargi à environ 11" ;
• trou 6" élargi à environ 8 1/2.
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En dehors des consignes habituelles, il est recommandé (recommandations d'autant plus nécessaires que le terrain est
dur) de :
• Prévoir un excès de ciment pour tenir compte de la pollution par la boue pendant la mise en place et pour réaliser
le test de forabilité.
• Préparer le ciment en circuit fermé et de le pomper dans le puits lorsqu'il a toutes les caractéristiques requises. Ce
bouchon devra être précédé et suivi d'un tampon destiné à atténuer les effets contaminants de la boue.
• L'addition de 15 à 20 % de sable au laitier permet d'améliorer la résistance du ciment. La qualité du sable est très
importante, il doit être anguleux et irrégulier pour faciliter la liaison et mieux "armer" le ciment (les meilleurs
résultats sont obtenus avec de la farine de silice). Le sable rond et lisse utilisé pour les fracturations est à proscrire
impérativement. Les ciments denses (d = 2.05 à 2.15) sont plus durs et semblent aussi plus résistants.
• En présence de caves et lorsque la zone à cimenter est relativement importante, il est recommandé de poser le
bouchon de ciment en deux fois. Le premier bouchon remplit la partie inférieure du trou et permet d'éviter que le
deuxième bouchon posé quelques heures après soit pollué par la boue du trou déjà cimenté.
Il faut attendre suffisamment longtemps pour obtenir un bouchon aussi dur que possible. Pour s'assurer de la prise du
ciment et ensuite vérifier sa dureté, il est conseillé de suivre la procédure suivante :
• Après 12 heures de séchage, descendre tricône et masses-tiges pour s'assurer du début de prise. Si l'outil n'accuse
pas de pose, recommencer le bouchon.
• Si le premier test est positif, attendre 12 heures de plus et tester la dureté du ciment en contrôlant sa forabilité.
Le temps d'attente au-delà de ces 24 heures est très variable, il sera d'autant plus long que le ciment est plus tendre et
le terrain plus dur. Les durées suivantes sont généralement adoptées :
Un ciment est considéré comme acceptable si l'avancement est de 20 à 30 m / h (2 à 3 minutes au mètre) avec un
poids de 5 kdaN et une vitesse de rotation de 60 Tours / minutes.
Lorsque la dureté du ciment est comparable ou supérieure à celle du terrain, le side track ne présente aucune
difficulté. Nous insisterons surtout sur la technique à retenir en présence de terrain nettement plus dur que le ciment.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Dans ce cas, l'outil a tendance à reforer le ciment et à suivre le premier trou. La difficulté majeure consiste à faire sortir
l'outil de la première trajectoire.
TERRAIN
GARNITURE TENDRE DUR
Outil Tricône Diamant à tête plate (flat type)
Moteur Volumétrique Turbine rapide
Soupape Oui Non
2 ° - 2° 30
Raccord coudé 1 ° 30 - 2 °
éventuellement bent housing
Masses-tiges
Oui Oui
amagnétiques
Masses-tiges Une longueur
Tiges lourdes Oui Oui
Coulisse Si risque de collage
TAB. 2.3
Orientation de la turbine :
Si l'ancien puits tourne ou change d'inclinaison, l'orientation sera faite pour réaliser une trajectoire différente. Ce ne
sera pas toujours possible, en particulier dans les puits profonds très inclinés où les turbines ont une forte tendance à
basculer. Dans de tels puits, et surtout en gros diamètre, il sera beaucoup plus facile de sortir par le côté bas du trou ou
par le côté droit car dans ce cas l'effet du couple réactif dirigé à gauche aide la turbine à ne pas basculer à droite.
La mesure en continu (MWD, Steering tool) permet de suivre les variations d'orientation de la garniture et de les
corriger au fur et à mesure.
Après orientation de la turbine, elle est manœuvrée plusieurs fois sur 5 à 10 mètres au-dessus du top du ciment et
une assise est créée en laissant l'outil tourner sur place. Il faut éviter qu'un poids excessif sur l'outil ne modifie
l'orientation du raccord coudé et ne fasse déraper l'outil. Il faut donc contrôler l'avancement et forer d'abord sans
poids, ensuite à un poids très réduit. Les premiers mètres sont forés sans poids et ensuite l'avancement est modulé en
fonction du poids au Martin Decker et du pourcentage de terrain dans les cuttings. Selon la dureté du terrain,
l'avancement est limité sur 10 à 15 mètres entre 10 et 20 % de ce qu'il serait dans ce terrain avec des paramètres
normaux.
Pratiquement, en terrain dur ou très dur, si la vitesse d'avancement est bien choisie, le Martin Decker ne doit pas
accuser de poids sur les 2-3 premiers mètres, ensuite, le poids doit augmenter progressivement.
Tant que l'outil n'est pas complètement dans le terrain, il faut limiter le débit pour éviter de laver le ciment surtout
lorsque ce dernier est de mauvaise qualité.
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Les mesures directionnelles ne sont d'aucun secours pour le suivi de l'amorce de déviation (à cause de la précision
des instruments et de leur position dans la garniture). Les seules indications valables sont le contrôle de l'orientation du
raccord coudé et l'évolution du pourcentage de terrain dans les cuttings. Des échantillons doivent être pris à intervalles
réguliers et soigneusement comparés. Ces informations sont indispensables car elles permettent de régler la vitesse
d'avancement en fonction de la progression de l'outil dans le terrain. Si les cuttings ne sont pas représentatifs (pertes,
caves), l'avancement sera ralenti et la déviation poursuivie sur une plus grande longueur. En règle générale un écart de 3
à 4° avec l'ancien puits est suffisant.
Exploitation de l'amorce :
La reprise du forage est toujours délicate car le biseau de ciment est fragile et il faut éviter de l'endommager en
descendant de suite une garniture trop rigide. Dans les cas difficiles (dog leg élevé, ciment de qualité médiocre), il est
recommandé de prévoir une passe avec pilote à boule, un near bit et des masses-tiges. S'il n'y a pas de difficulté
particulière, la meilleure solution consiste à descendre une garniture souple de build up (outil, near bit et masses-tiges).
Cette garniture permet non seulement d'aléser le trou dans cette zone, mais encore d'exploiter l'amorce de déviation
pour s'éloigner de l'ancien trou. Ensuite, il suffit d'utiliser des garnitures de rigidité progressive.
Bien qu'il continue à durcir dans le temps, le biseau de ciment reste un point fragile pendant toute la durée du puits.
Des consignes précises devront être données pour les manœuvres et en particulier il est fortement déconseillé de tourner
sur place à ce niveau.
Il semble que le second trou ait tendance à rester dans une zone de "décompression" située tout près du trou initial.
Cette zone sans doute plus tendre et de meilleure forabilité empêche l'outil de s'éloigner du premier trou. Pour éviter
cela, il faut prévoir un dog leg initial plus fort ou une passe de turbine plus longue.
Il s'agit, dans un trou incliné, d'exploiter l'effet de gravité en utilisant une garniture pendulaire qui aura naturellement
tendance à sortir par le point bas du trou.
Pour mener à bien cette opération, il est impératif de favoriser l'effet de gravité en forant sans poids et avec une
vitesse de rotation maximum. Pratiquement, après avoir foré une cinquantaine de cm pour bien s'assurer du fond, l'outil
est maintenu sur place le temps de faire une empreinte sur le point bas. Ensuite, l'avancement est limité pour forer sans
poids jusqu' à ce que l'outil soit aux 3/4 dans la formation.
Bien que limitée aux trous ayant une inclinaison minimum de 15 à 20° en terrain dur et 5 à 10° en terrain tendre,
cette technique est très intéressante car elle ne nécessite pas de matériel particulier pour dévier, en effet :
• L'orientation est assurée par l'effet pendulaire de la garniture et il n'est pas nécessaire d'effectuer des mesures
d'orientation.
• Le raccord coudé étant supprimé, le roll-off de la turbine n'a pas d'effet néfaste sur l'orientation de l'outil et il est
possible d'utiliser des turbines plus puissantes.
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• Contrairement à l'utilisation d'un raccord coudé, il est possible de faire tourner la garniture. Cela permet d'éliminer
la plupart des frottements et il est plus facile d'ajuster le poids sur l'outil et de contrôler l'avancement.
• Les garnitures utilisées sont des garnitures pendulaires classiques et dès que l'outil est complètement dans le
terrain, il est possible de poursuivre le forage avec les performances habituelles sauf s'il est nécessaire de limiter
la chute d'inclinaison.
Le side track par le point bas a un avantage supplémentaire : lors des manœuvres ultérieures, l'outil, guidé par la
gravité, aura tendance à s'engager naturellement dans la déviation. Ce phénomène permet de réaliser des side tracks
sans s'appuyer sur un bouchon de ciment.
Cette garniture est moins utilisée, mais en l'absence de turbine, elle peut donner de bons résultats si le terrain est
tendre et l'inclinaison élevée. Une bonne pratique consiste à utiliser la garniture suivante :
• L'outil,
• Une à deux masses-tiges (éventuellement surdimensionnées),
• Un stabilisateur plein trou,
• Une masse-tige,
• Un stabilisateur plein trou,
• Masses-tiges et tiges.
La vitesse de rotation de l'outil est un facteur essentiel pour sortir du trou. C'est pourquoi les moteurs de fond, ou
mieux, les turbines rapides donnent de bons résultats. D'autre part, la vitesse de rotation du train de sonde peut être
limitée (40 à 60 t/mn) pour éviter la "rigidification" de la garniture de fond lorsqu'elle est soumise à des vitesses de
rotation élevées.
Libéré des problèmes d'orientation et de contrôle du roll off, la tâche de l'opérateur devient beaucoup plus simple. Il
lui suffit de contrôler l'avancement en forant d'abord sans poids pour créer une assise suffisante, et ensuite, d'appuyer
progressivement au fur et à mesure que l'outil pénètre dans le terrain.
En terrain tendre ou très tendre, il est possible de dévier sans équipement particulier. Il suffit de réaliser un bouchon
de ciment plus dur que le terrain et d'appliquer une des techniques suivantes :
Technique du cracker :
• La garniture est composée de bas en haut d'un outil, d'une tige et de masses-tiges ou d'un outil, d'un near bit, d'une
tige et de masses-tiges.
• Les paramètres à appliquer sont :
- un poids de 4 à 5 kdaN pour une tige 3 1/2,
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En principe, le flambage de la tige et la dureté du ciment font qu'au bout de 2 à 3 mètres de forage avec un poids
constant et sans dégager du fond, l'outil se retrouve complètement dans la formation.
Il faut remonter dès que les cuttings indiquent que l'on est sorti du premier trou (100 % de terrain dans les cuttings).
Redescendre ensuite une garniture de build up simple (outil, near bit et masses-tiges) pour s'éloigner suffisamment de
l'ancien puits (2 à 4 ° normalement suffisent).
La garniture cracker est très instable et sa trajectoire est difficile à contrôler. Son seul rôle consiste à sortir du
premier trou. C'est pour cette raison qu'il faut remonter et changer de garniture dès que l'outil est complètement dans le
terrain.
Technique du jetting :
En terrain tendre, on peut également utiliser le jetting en bouchant 2 évents d'un tricône. Il suffira de jetter sur 2 à 3
m en battant si nécessaire et de reprendre ensuite le forage.
La garniture suivante peut être utilisée : outil, near bit, une masse-tige sous-dimensionnée et garniture classique.
Il suffit ensuite de forer 2 à 3 tiges en plein terrain pour s'éloigner de 2 à 4° de l'ancienne trajectoire.
Il est très important de repérer l'orientation de la première passe de jetting pour la compléter si nécessaire par une ou
deux autres passes dans la même direction.
Au-delà d'une certaine amplitude de houle, une part du pilonnement est transmise au fond, ce qui compromet le
contrôle du poids et la réalisation des mesures qui sont deux points essentiels à la conduite d'un side track.
Des poses brusques de l'outil sur le fond à cause du pilonnement vont produire un effet néfaste sur le bon
déroulement du side track :
• Tant que l'outil n'est pas complètement dans le terrain, une pose brusque le force à choisir la voie la plus facile,
c'est-à-dire, dans la plupart des cas, à retomber dans le ciment plus tendre. Ces poses sont d'autant plus
dangereuses que l'amorce dans le terrain est plus faible.
• Le roll off qui est une fonction du poids sur l'outil varie à chaque pose et tant que la turbine n'est pas
complètement dans le terrain, il est impossible de maintenir son orientation.
• Les poses brusques font caler les turbines de faible puissance.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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Le pilonnement peut induire des interférences au niveau des instruments de mesure et les rendre difficilement
exploitables.
Il s'agit de limiter au maximum les effets de pilonnement au fond. Les principaux facteurs qui interviennent sont :
• L'amplitude, la fréquence et l'évolution du pilonnement à l'outil.
• La sensibilité du compensateur de pilonnement,
• La poussée hydraulique des bumper subs qui est rarement parfaitement compensée.
• La part de pilonnement absorbée par les frottements de la garniture,
• La dureté relative du bouchon de ciment par rapport à la dureté du terrain,
• La profondeur et le profil du puits, le couple à l'outil, etc..
Le compensateur de pilonnement :
C'est l'élément le plus important pour la réussite d'un side track en présence de houle. Il est impératif de s'assurer
qu'il est réglé à sa sensibilité maximum.
C'est un complément très utile du compensateur surtout lorsque la déviation est bien amorcée et que l'on peut
commencer à appuyer sur l'outil. Il permet de contrôler le poids sur l'outil et d'éviter le calage de la turbine à cause de
poses brusques. Comme pour les compensateurs, il est important, avant l'opération, de s'assurer qu'il est réglé pour un
minimum de poussée hydraulique.
Il faut mettre tout en oeuvre pour réaliser un bouchon aussi dur que possible dans la zone la mieux appropriée pour
amorcer la déviation.
Pilonnement à l'outil :
La fréquence est le facteur le moins pénalisant, son influence joue surtout sur le temps de forage par rapport au
temps d'alésage (outil dégagé du fond). La fréquence des pics de pression dûs à la fermeture des bumper subs peut
brouiller la transmission des mesures du fond vers la surface. Pratiquement, il faut tenir compte de la fréquence du
pilonnement estimé à l'outil pour moduler l'avancement qui devra être d'autant plus réduit que cette fréquence est
élevée.
Le pilonnement est en majorité absorbé par le compensateur, les bumper subs et les frottements surtout dans les
puits profonds. Selon le rapport de dureté ciment / terrain, on peut prendre comme règle pour le side track à la turbine
les valeurs suivantes des poses maximum admissibles :
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Si le pilonnement est stable ou diminue et si les poses n'excèdent pas les valeurs du tableau précédent, le side track
peut être effectué.
Si le pilonnement à l'outil augmente et si les poses sont inférieures aux valeurs données dans le tableau précédent, on
peut tenter le side track et arrêter dès que les valeurs du tableau sont atteintes. On peut également tenter le jetting si le
terrain s'y prête.
Si le pilonnement présente des variations imprévisibles ou provoque des poses supérieures à celles du tableau, la
meilleure solution consiste à attendre que le temps se calme. S'il n'y a pas d'amélioration prévue, on pourra tenter le
jetting dans la mesure où le terrain s'y prête et dans la mesure où le ciment est suffisamment consolidé.
INSTRUMENTATIONS EN FORAGE
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L'utilisation d'une turbine et d'un raccord coudé est la méthode la plus utilisée : elle est bien adaptée pour les terrains
durs et lorsque le pilonnement à l'outil est faible.
Choix de la turbine :
Les turbines rapides, courtes et puissantes sont les mieux adaptées. La puissance étant fonction de la longueur, il faut
faire un compromis ; il semble que les turbines rapides d'une longueur de 9 mètres soient les mieux adaptées.
Dans les puits profonds présentant des frottements importants, il est parfois nécessaire de remplacer les turbines
rapides par un moteur volumétrique car les variations de pression perceptibles en surface permettent de mieux doser le
poids sur l'outil.
Choix de l'outil :
Étant donné la longueur des passes (avancement contrôlé très ralenti), un outil monobloc est généralement
indispensable. Il doit présenter une jupe courte, être très agressif latéralement et légèrement concave.
Préparation de la gouttière :
Une fois la turbine orientée, manœuvrer longuement, régulièrement et très lentement l'ensemble turbine/raccord
coudé pour faire la place de la turbine et amorcer une gouttière si le terrain est suffisamment tendre. Pendant ces
manœuvres, il est très important d'atteindre le fond avant chaque dégagement.
Contrôle de l'avancement :
Pour éviter de retomber dans le ciment presque toujours plus tendre, il faut forer à poids très faible et même sans
poids en début d'opération. Ceci n'est pas évident lorsqu'un pilonnement résiduel affecte l'outil ; il faudra réduire
l'avancement d'autant plus que le pilonnement est plus fort, quitte à ce que l'outil travaille la plupart du temps au-dessus
du fond.
Il est primordial de contrôler parfaitement l'avancement qui doit être très régulier et de l'ordre de la moitié
de ce qu'il serait pour un side track sans pilonnement.
Orientation :
Si le puits est incliné, il est conseillé de dévier par le point bas car, pour les passes ultérieures sans raccord coudé,
l'effet de gravité favorisera l'entrée dans le nouveau trou.
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Dans les cas difficiles, l'utilisation d'un bent housing favorise la déviation et permet d'obtenir un gradient plus élevé.
L'efficacité du raccord coudé intégré est limitée aux trous de diamètre inférieurs à 9 5/8.
Garniture turbo-pendulaire :
Si le puits présente une inclinaison supérieure à 10° dans des terrains tendres à mi-durs, la meilleure méthode
consiste à dévier en turbo-pendulaire avec une turbine très rapide stabilisée plein trou à 10-15 mètres de l'outil. Cette
méthode permet d'utiliser une turbine puissante en s'affranchissant totalement du problème d'orientation et même de
mesure pendant les vingt premiers mètres.
Cette technique est récente. Cet assemblage, beaucoup plus stable que le raccord coudé, s'accommoderait mieux des
effets de pilonnement. Les lames excentrées situées à la base de la turbine sont très proches de l'outil qui se trouve
mieux guidé vers le terrain. De plus, cette technique permet d'utiliser des turbines très puissantes qui ne calent pas lors
des poses brusques. Par contre, les dog legs obtenus sont relativement faibles et en terrain très dur, l'offset se coince
après quelques mètres de forage orienté.
Utilisation du jetting :
Lorsque le terrain est tendre, cette méthode est certainement la mieux adaptée lorsque le pilonnement est important.
Non seulement, le pilonnement à l'outil a des conséquences beaucoup moins graves, mais encore il est exploité en
tant que "battage de jetting" pour dévier. Un autre avantage de cette méthode est son extrême simplicité, il suffit de
disposer d'un outil avec 2 duses bouchées et d'un stabilisateur near bit.
Cette expérience reste également à faire, mais, c'est la seule méthode qui peut s'accommoder d'un pilonnement
important à l'outil.
Technique du cracker :
* ou turbine rapide d'avancement à 3 étages stabilisée en pendulaire si l'inclinaison est supérieure à 15°
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Pour initier une déviation dans un tubage, il faut d'abord ouvrir un passage en fraisant le tubage sur une certaine
hauteur. Selon que l'on détruit tout ou partie de ce tubage, deux techniques différentes seront utilisées :
• la méthode du sifflet déviateur,
• la méthode du section mill.
Il s'agit d'une technique très ancienne récemment reprise par quelques sociétés qui ont amélioré le système d'ancrage
(Packer orienté).
L’expérience acquise sur certains champs a mis en évidence deux points importants :
• Positionnement du sifflet :
Dans un puits incliné, il semble préférable de positionner le sifflet de telle façon que le côté opposé à la gouttière
repose sur le côté bas du trou. Ceci permet un bon plaquage de la tête du sifflet contre le tubage et diminue les
risques de poses et d'accrochages lors des manœuvres ultérieures.
• Rigidité de la garniture "speed Will"
Il semble bien qu'un assemblage de fond souple constitué d'une tige de forage convienne mieux que les masses-
tiges même pour les dimensions de tubage 7" et inférieures. L'utilisation de masses-tiges 4.1/8 pour ouvrir une
fermeture dans un tubage 7" 38 # à Lacq a occasionné un fraisage partiel du Whipstock dont un morceau a été
récupéré au cours d'une instrumentation ultérieure.
Inconvénients :
Les limites de cette méthode sont liées à l'étroitesse du passage fraisé dans le tubage et aux dangers d'accrochages
ultérieurs.
Lors de l'ouverture de la fenêtre, les fraises s'appuient sur le sifflet pour forer le tubage. Ce faisant, elles attaquent le
corps du sifflet qu'elles peuvent endommager sérieusement si la garniture est trop rigide. Il faut donc proscrire les
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masses-tiges et utiliser une tige souple dans la garniture de fraisage. Soumise à un poids suffisant, une telle garniture
flambe et les fraises s'alignent avec la génératrice basse de la gorge du sifflet qu'elles n'attaquent que légèrement.
Cette technique implique un dog leg élevé*, un passage très réduit et la présence de ferrailles partiellement fraisées
surtout lorsque la fenêtre est ouverte au niveau d'un joint. Autant de raisons qui incitent à limiter le travail ultérieur au
niveau de cette fenêtre (manœuvre, rotation, etc...).
Pratiquement, à quelques exceptions près, il est prudent de limiter la poursuite du forage à quelques centaines de
mètres.
Avantages :
Méthode économique et rapide.
Seule technique permettant de dévier simultanément à travers deux tubages.
En puits très profond où l'ouverture d'une fenêtre au "section mill" est hasardeuse, la méthode du sifflet est beaucoup
plus sûre.
En présence d'un tubage de nuance supérieure au P 110, il est fort probable que cette technique donne de bien
meilleurs résultats.
Le sifflet permet de dévier sans orientation, si la direction du side track n'est pas imposée.
Le principe consiste à détruire totalement le tubage sur une hauteur de 10 à 30 mètres selon les cas et de dévier
ensuite sur un bouchon de ciment.
* A titre indicatif, le sifflet 11 1/2 utilisé dans les tubages 13 3/8 présente un angle au sommet de 3°45 alors que celui de modèle 5 1/4
utilisé dans les tubages 7" 38 lbs n'est que de 1°49.
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Longueur de la fenêtre :
La longueur de la fenêtre conditionne la sévérité du coude (dog leg) amorçant la déviation ; le dog leg sera d'autant
plus fort que la fenêtre est plus courte. Un dog leg acceptable impose une hauteur minimum de la fenêtre qui est
fonction :
• De la longueur qui reste à forer et du nombre de manœuvres à prévoir. Le dog leg devra être d'autant plus faible
que la poursuite du forage sera plus longue.
Pratiquement :
Longueur restant à forer Dog Leg maxi
0 à 500 m 2.3°/10 m
500 à 1000 m 2°/10 m
1000 m et plus 1.30°/10 m
• Du diamètre du tubage à fraiser. Le déport nécessaire pour que l'outil soit en plein terrain est d'autant plus
important que le diamètre du tubage à fraiser est plus élevé.
En tablant sur un dog leg de 1° par 10 mètres et un tubage bien centré, on peut se baser sur les hauteurs de
fenêtres suivantes :
- Tubage 13 3/8 cimenté dans un trou 17 1/2 :
Pour être en plein terrain avec un outil 12 ¼ 21 mètres
Sécurité 4 mètres
Hauteur de fenêtre recommandée 25 mètres
- Tubage 9 5/8 cimenté dans un trou 12 1/4 :
Pour être en plein terrain avec un outil 8 1/2 17.5 mètres
Sécurité 2.5 mètres
Hauteur de fenêtre recommandée 20 mètres
- Tubage 7" cimenté dans un trou 8 1/2
Pour être en plein terrain avec un outil 6 14.5 mètres
Sécurité 1.5 mètres
Hauteur de fenêtre recommandée 16.0 mètres
Ouverture de la fenêtre :
En trou très profond, l'ouverture de la fenêtre est délicate car des variations de pression relativement faibles agissent
sur l'élasticité du train de tige dont la longueur varie avec la pression. Ce phénomène est très néfaste pour les couteaux
dont l'attaque s'émousse rapidement ; non seulement ils ne coupent plus mais encore la friction acier sur acier traite et
durcit le tube au niveau des amorces de coupe. De plus, en trou très profond, les tubages sont généralement épais et
appartiennent aux nuances les plus dures ce qui aggrave encore l'effet décrit ci-dessus.
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Bouchon de ciment :
Le bouchon de ciment devra être particulièrement soigné pour garantir la déviation sur une faible hauteur.
Reforage du ciment :
Après avoir écrêté l'excès de ciment, il faut impérativement s'assurer de sa dureté en forant quelques dizaines de
centimètres sous le top de la fenêtre. En effet, le ciment peut très bien prendre dans le tubage et pas du tout ou mal au
contact de la formation.
Pratiquement, lorsque le ciment est jugé acceptable, la déviation est initiée avec moteur de fond et raccord coudé.
Lorsque la fenêtre est très limitée (environ 10 m), la déviation peut être amorcée de quelques dizaines de centimètres
sous le sommet de la fenêtre.
Pour les fenêtres plus grandes qui peuvent varier de 15 à 30 mètres, le K.O.P. pourra se situer de 1 m à 3 mètres sous
le sommet de la fenêtre.
Poursuite du forage :
Après le forage avec moteur et raccord coudé, le forage rotary est généralement repris avec des garnitures de rigidité
progressives.
En cas d'accrochage et/ou de pose sur la ferraille au sommet ou à la base de la fenêtre, refaire le passage avec une
garniture rigide composée d'une fraise conique et d'un ou deux strings reamers du type "Water Melon".
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Si le passage n'est pas absolument libre, surtout en présence d'une tubage mal cimenté, il faudra limiter le travail au
niveau de la fenêtre et pour cela favoriser les longues passes de turboforage en réduisant la rotation du train de sonde à
un strict minimum.
Comparée à la technique du sifflet permanent, on peut retenir les points suivants :
Avantages :
• Les risques d'accrochages ultérieurs sont beaucoup plus limités, en effet :
- Le tubage est complètement éliminé quelques mètres au-dessus de l'amorce et 10 à 25 mètres en dessous.
- Le dog leg de l'amorce est contrôlable et il est beaucoup plus faible surtout pour les grandes dimensions où la
section conique du sifflet fait un angle élevé avec l'axe du puits. A titre indicatif, les pentes des sifflets
Christensen correspondent aux angles suivants :
* sifflet 11 1/2 (dans tubage 13 3/8) = 3° 45
* sifflet 8" (dans tubage 9 5/8) = 2° 59
Avec la méthode du section mill, le rayon de courbure de l'amorce de déviation peut être agrandi à volonté, il
suffit de fraiser une fenêtre plus longue qui permettra de dévier plus progressivement.
- Le dog leg de l'amorce étant nettement plus faible, cette méthode permet de poursuivre le forage sur une plus
grande longueur.
Inconvénients :
• Technique beaucoup plus longue que celle du sifflet (ouverture de la fenêtre, bouchon de ciment, séchage, etc...).
• Dans certains cas, l'ouverture de la fenêtre est difficile à réaliser (voir ci-dessus).
• Le section mill ne permet pas d'ouvrir une fenêtre à travers deux tubages.
• L'utilisation du moteur de fond implique un contrôle précis de l'orientation pour corriger les effets du couple
réactif. Ceci, même si la direction de la nouvelle trajectoire n'est pas imposée.
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CHAPITRE 3
IDENTIFICATION ET RÉSOLUTION
DES COINCEMENTS
Les coincements sont la cause la plus fréquente d'instrumentations. Il est important d'identifier rapidement leur cause
car les méthodes à employer pour les résoudre seront différentes.
Dès que l'on a défini la cause d'un coincement, il faut intervenir le plus rapidement possible car ils ont tendance à
s'aggraver avec le temps (surtout les collages par pression différentielle). Souvent un type de coincement en engendre
un autre et le traitement appliqué pour l'un peut être inadapté à l'autre.
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100 %
20 %
0%
70 140 210 Pression
(1000 psi) (2000 psi) (3000 psi) différentielle
en bar
FIG. 3.1 Probabilité de coincement en fonction de la pression différentielle
Il faut prendre ces valeurs à titre indicatif, elles seront différentes d'une région à l'autre. Il faut cependant remarquer
que les risques deviennent importants seulement pour des valeurs de pression différentielle très élevées (seulement 20
% pour 140 bar).
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∆P . L . l
F = (3.1)
10
avec :
π D
l = α .
360
Dans un puits vertical, la traction T exprimée en kdaN à appliquer au niveau du poisson pour le libérer est donnée
par la relation suivante :
T = Cf . F (3.2)
Ce coefficient sans dimension est compris en général entre 0.05 et 0.3, mais il peut atteindre des valeurs beaucoup
plus élevées (voisin de 0.9 pour des sables très fins). Sa valeur dépend des caractéristiques du cake et de la formation.
La traction à appliquer en surface pour sortir la garniture du trou est égale à T augmentée du poids de la partie libre
dans la boue et des frottements entre la garniture et le puits.
Au début du coincement, la surface de contact entre la garniture et le trou est minimum. Elle augmentera d'autant
plus rapidement que le cake est mou et non étanche et que la filtration est importante (figure 3.2). De plus, la teneur en
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eau du cake entre la garniture et la paroi du puits diminue à cause de la filtration et, de ce fait, augmente la valeur du
coefficient de friction Cf.
Formation 017JB9844
Cake
Paroi du puits
SURFACE DE CONTACT
Augmentation de
la surface de contact
FIG. 3.2 Evolution de la surface de contact entre le cake et la garniture
L'exemple numérique suivant nous montre que, pour des surfaces de contact relativement faibles, la traction à
appliquer en surface est considérable et elle devient rapidement supérieure à la traction maximum admissible sur la
garniture.
Soit une garniture coincée à 3000 m sur une longueur de 20 m au sommet des masses-tiges dans un puits 81/2
vertical rempli d'une boue de densité 1.30. Cette garniture est composée de tiges 5" de grade S, 19.5 lb / ft, classe
Premium, NC 50 et de 200 m de masses-tiges lisses de diamètre extérieur 6 1/2 et de diamètre intérieur 2 13/16.
Le poids de la garniture libre dans la boue est 82.3 kdaN. La traction maximum que l'on peut appliquer sur les tiges
est 249.5 kdaN (pas de coefficient de sécurité pris en compte).
• Pour un contact de 2 cm, ce qui représente une surface de contact entre les masses-tiges et la paroi du puits de
4000 cm2, la traction à appliquer au sommet du poisson pour le libérer est de 80 kdaN, ce qui correspond en tête à
une traction de 126 kdaN.
Il est donc possible de libérer la garniture simplement par traction.
• Pour un contact de 4 cm, la traction à appliquer au sommet du poisson pour le libérer est de 160 kdaN, ce qui
correspond en tête à une traction de 242 kdaN.
La limite de traction sur les tiges de grade S est atteinte.
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• Pour un contact de 6 cm, la traction à appliquer au sommet du poisson pour le libérer est de 240 kdaN.
Il n'est plus possible de libérer par simple traction sur la garniture.
Cet exemple numérique montre que les forces à appliquer pour libérer une garniture coincée par pression
différentielle sont considérables. Si l'on ne réussit pas à se libérer immédiatement en travaillant la garniture et en battant
avec la puissance maximum, il ne faut pas espérer avoir plus de succès avec cette méthode par la suite.
Ce phénomène peut être relativement brutal et se produire sans l'apparition nette de signes avant-coureurs.
Cependant, on notera généralement avant le coincement une augmentation du couple de rotation et des frottements
lorsque la garniture est en mouvement.
Au cours des tentatives de décoincement, les trois méthodes peuvent être mises en œuvre simultanément. Un
exemple d'arbre de décision est indiqué à la figure 3.3.
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007JBPHG9750
Injection de tensio-actifs
Oui Réduction de ∆P
Problème majeur de venue
en circulant BOP fermé
Réduction de ∆P
Diminution de pression hydrostatique par purge des tiges
Non
Non Back off
Battage
Garniture libérée
Non Non
DST Oui
Non
La mise en place dans l'espace annulaire de lubrifiants et de tensio-actifs modifiant la valeur du coefficient de
friction Cf et / ou détruisant le cake va généralement contaminer la boue et modifier ses caractéristiques rhéologiques.
Cela peut poser quelques problèmes de stabilité des parois du trou et également d'élimination de la boue contaminée
(problèmes d'environnement).
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• Essayer de se libérer par battage et travail de la garniture pendant quelques heures (de l'ordre de 2 à 4 heures
suivant les opérateurs et les circonstances). Ce temps sera mis à profit pour préparer le ou les bouchons
(approvisionnement des produits et fabrication du bouchon),
• Ensuite mettre en place le ou les bouchons (lubrifiants et tensio-actifs),
• Et réduire la pression différentielle si le puits s'y prête.
Cette façon de procéder a l'avantage de ne pas contaminer la boue si la garniture est libérée rapidement par le battage
et le travail de la garniture.
Pour ce type de coincement, le facteur temps est primordial. Les chances de réussite diminuent très vite. Il faut donc
identifier le phénomène et réagir très rapidement, l'action entreprise dans les toutes premières secondes est décisive. Les
statistiques confirment ces points, elles montrent que :
• Les coincements se produisent principalement au changement de poste, dans les deux premières heures après la
prise de poste et les jours de relève. Cela correspond à des périodes de plus faible concentration du personnel et
prouve qu'il en faut très peu pour passer d'une situation maîtrisée à un problème majeur.
• Très souvent, la garniture est libérée de suite après quelques coups de coulisse (d'où l'intérêt d'avoir une coulisse
dans la garniture).
• Environ 50 % des coincements sont résolus dans les 4 heures qui suivent ou dès la mise en place d'un bouchon de
tensio-actifs et de lubrifiants.
• 80 % des coincements que l'on peut résoudre le seront dans un délai de 48 à 72 heures.
• Au delà de 96 heures, les chances de succès sont pratiquement nulles.
Nous avons indiqué auparavant que le problème s'aggrave (augmentation de la surface de contact entre la garniture
et la paroi du puits, donc nécessité d'une force de plus en plus importante pour libérer la garniture) si la pression
différentielle et / ou les caractéristiques du cake ne sont pas modifiées en face de la zone de coincement. Donc, s'il n'y a
pas de progrès notable, il est inutile de battre et de travailler la garniture pendant des heures, il faut agir au niveau du
cake et de la pression différentielle.
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Si la garniture n'est pas équipée d'une coulisse ou si cette dernière est inutilisable (coulisse sous le point de
coincement, trop loin du point de coincement, frottements trop importants, seuil de déclenchement mal réglé, etc.), les
chances de succès sont encore réduites. On peut envisager de faire un back off et de raccorder une garniture mieux
adaptée, mais le résultat du back off n'est pas assuré et de toute façon cette opération sera longue. Dans une telle
situation, il est préférable de limiter le temps passé à travailler la garniture et d'agir le plus rapidement possible au
niveau du cake et de la pression différentielle.
Ces bouchons seront mis en place au droit de la zone de coincement pour imprégner le cake et seront
progressivement déplacés dans l'espace annulaire. Le principal but de ces bouchons est de fragiliser le cake et d'abaisser
le coefficient de friction Cf. Les bouchons ont également un effet sur la pression différentielle si leur densité est plus
faible que celle de la boue dans l'espace annulaire.
Les compagnies de fluides de forage commercialisent des produits adaptés aux différents types de boue utilisés. Ces
produits sont à base de tensio-actifs et de lubrifiants. Les huiles ont tendance à mouiller le tubulaire et à former un film
entre le cake et la garniture réduisant ainsi la valeur du coefficient de friction.
Le gas oil a été communément utilisé et l'est encore dans certains endroits : il a l'avantage d'être disponible sur le
chantier mais il pose des problèmes de pollution. Si l'on ne dispose pas sur le chantier de produits spécifiques, il pourra
être utilisé en remplacement.
On peut mettre en place des bouchons constitués d'un fluide plus léger que la boue de forage ou ayant une densité
voisine. Le fluide léger aura tendance à migrer dans l'espace annulaire et pose des problèmes pour contrôler sa position.
De plus la réduction de la pression différentielle sera relativement faible. Pour éviter ces différents problèmes, on
préfère mettre en place des bouchons ayant une densité légèrement supérieure (environ de 2 points) à celle du fluide de
forage.
L'expérience montre qu'en définitive les points les plus importants ne sont ni la densité ni la composition du
bouchon, mais quand le bouchon est mis en place et comment il est déplacé dans l'espace annulaire.
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Boue de forage
Par oi du trou
SABLE Cake
Travailler la garniture ne favorise pas l'efficacité du bouchon. Donc pendant la mise en place du bouchon et la
période d'imprégnation, il est recommandé de maintenir une traction égale au poids de garniture libre et de travailler la
garniture à intervalles réguliers (toutes les heures par exemple).
Avec des formations carbonatées, on peut utiliser de l'acide chlorhydrique à 15 % ou 25 %. L'acide attaque et
dissous la formation, l'action est d'autant plus rapide que la teneur en calcaire est élevée. L'acide doit séjourner le moins
longtemps possible dans le tubulaire pour éviter la corrosion. La vitesse de déplacement du bouchon dans l'espace
annulaire sera fonction de la formation (déplacement d'autant plus rapide que la formation est calcaire).
L'action de l'acide est différente de celle des lubrifiants et des tensio-actifs. L'acide agit immédiatement et perd
rapidement son efficacité (limitée à environ 2 heures), il peut également entraîner une dégradation du découvert
(cavage, éboulements, etc.). Il faut donc travailler la garniture (battage, traction, etc.) dès que l'acide est en place.
Le but est de réduire la traction à appliquer sur la garniture pour la libérer en diminuant la pression différentielle en
face de la zone de coincement.
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• En injectant un bouchon de fluide léger dans l'espace annulaire ou dans la choke line (cas des BOP sous-marins),
• En utilisant un train de test.
Réduire la pression hydrostatique peut causer une venue et / ou une instabilité des parois du puits avec certains types
de formations. Donc, il faut bien évaluer tous ces risques avant d'utiliser cette méthode (risques faciles à évaluer en
développement, mais beaucoup plus difficiles en exploration). Le maintien du contrôle primaire (maintien des fluides
de formation en place uniquement par l'intermédiaire de la boue) est primordial : il doit passer avant toutes les autres
considérations.
Quelle que soit la méthode utilisée pour réduire la pression hydrostatique, il faut surveiller de près les indicateurs de
venue pendant toute l'opération.
Remarque : Etant donné, en général, la faible marge de traction dont on dispose et la faible réduction de la pression
que l'on peut appliquer sans produire une venue et / ou endommager le découvert, les chances de libérer la
garniture seront plus importantes si on a injecté au préalable des bouchons de lubrifiants et de tensio-
actifs : c'est donc l'opération de la dernière chance avant l'abandon du poisson en place.
La méthode consiste à pomper par les tiges un bouchon de fluide plus léger que la boue de l'espace annulaire. Il se
produit un vidage partiel de l'annulaire lorsque les deux colonnes de fluide s'équilibrent. Pour cela, la circulation doit
être possible dans les deux sens pour permettre le retour du fluide par les tiges, donc la garniture ne doit pas être
équipée de soupape.
Cette méthode présente un inconvénient majeur : il est impossible de savoir si le puits est stable ou non après
l'équilibrage des deux colonnes de fluides car l'annulaire n'est plus plein.
Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans les tiges pour produire une diminution de pression ∆P dans le
puits est donné par la relation suivante (voir annexe) :
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C Ct
V = 10.2 . ∆P . ea + (3.2)
d1 (d1 - d2 )
Une variante de cette méthode consiste, après avoir pompé le tampon dans les tiges, à procéder à plusieurs
fermetures et ouvertures successives en tête de tiges. Le but recherché est de décoller la garniture grâce aux coups de
bélier produits dans le puits par la fermeture brutale en tête. Cela équivaut à un battage.
La méthode consiste à :
• Déterminer la diminution de pression ∆P que l'on peut appliquer sans risque de venues et / ou d'instabilité des
parois du puits,
• Mettre la garniture en tension et fermer l'annulaire,
• Mettre en place par circulation inverse un volume déterminé V d'eau, de gas oil ou de boue légère suivant la
diminution de pression ∆P que l'on veut obtenir dans l'annulaire,
• Puis ouvrir l'annulaire pour laisser les deux colonnes s'équilibrer,
• Si la garniture se décolle, mettre la garniture en mouvement (rotation et translation) et circuler pour évacuer le
reste du tampon et remplir le puits.
Comme dans le cas précédent, il faut vérifier si le puits est stable et agir en conséquence : dégager d'abord la
garniture de la zone de coincement si le puits est stable ou commencer par circuler le bouchon s'il y a un risque de
venue, la priorité étant le maintien du contrôle primaire.
Le volume V de fluide de densité d2 à injecter dans l'espace annulaire pour produire une diminution de pression ∆P
dans le puits est donné par la relation suivante (voir annexe) :
Cea Ct
V = 10.2 . ∆P . + (3.3)
(d1 - d 2 ) d1
Les notations et les unités de la relation (3.3) sont les mêmes que celles de la relation (3.2).
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Comme dans le cas précédent, pour réaliser cette opération, il ne faut pas que la garniture soit équipée d'une
soupape. C'est la principale limitation de ces méthodes car les garnitures actuellement utilisées sont généralement
équipées d'une soupape.
Dans cette méthode, l'espace annulaire reste toujours plein, donc il est facile de voir si le puits est stable ou non.
Ceci est un avantage important sur la méthode précédente.
Remarque : Pour obtenir la même diminution de la pression différentielle ∆P, le volume V de fluide léger à pomper
dans les tiges est plus faible que celui à pomper dans l'espace annulaire (avec les mêmes densités d1 et d2
dans les deux cas).
Sur les engins flottants, suivant la densité de la boue et la profondeur d'eau, la pression hydrostatique peut être
réduite rapidement et de façon sûre en déplaçant le contenu de la choke line par un fluide léger.
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C'est la façon la plus sûre pour réduire la pression hydrostatique car elle permet de contrôler plus facilement le puits
en cas de venue. Mais, pour la réaliser, il faut disposer d'équipements de test, de back off et elle nécessite beaucoup
plus de temps que les méthodes précédentes. Par contre, elle peut être réalisée avec une soupape dans la garniture ou
avec un poisson bouché. Elle consiste à :
• Dévisser la garniture à l'explosif au dessus du point de coincement.
• Descendre un train de test contenant un tampon de fluide (eau, gas oil, boue) d'une hauteur telle que l'ouverture du
test produise la diminution de pression souhaitée au niveau de la zone de coincement.
• Reconnecter le train de test sur le poisson, ancrer le packer et ouvrir le train pendant un cours instant. Il ne s'agit
pas de faire un test de formation (la couche ne doit pas débiter), mais d'appliquer une réduction de pression sur la
couche.
• Refermer le test, désancrer le packer et travailler la garniture en traction et en rotation pour la libérer.
Avec cette méthode, les risques d'échec et d'allonger le poisson sont nombreux (nécessité de faire un back off, de
descendre une garniture équipée d'un packer, de se reconnecter et de s'ancrer, risque de rester coincer avec le train de
test, etc.).
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Coulisse
Tester hydraulique
Safety joint
Raccord circulation
Safety joint
006JB9750
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h : hauteur du tampon de boue de densité d2 mis en place dans les tiges exprimée en m,
H : hauteur disponible au dessus du tester exprimée en m,
∆P : diminution de pression produite dans le puits exprimée en bar,
d1 : densité de la boue du puits,
d2 : densité du fluide léger mis en place dans les tiges.
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Les key seats sont des gouttières creusées dans le terrain par le frottement des tiges pendant le forage ou les
manœuvres. Ces gouttières se développent au niveau des dog legs ou des décrochements qui sont d'autant plus profonds
que :
• le terrain est tendre,
• le dog leg est élevé,
• la tension des tiges est grande,
• les tiges y travaillent longtemps.
Ces gouttières de profondeur et de longueur variables ont une largeur voisine du diamètre des tool joints de tiges qui
y passent librement. Ce n'est pas le cas des masses-tiges qui peuvent s'y coincer en cours de remontée. Les coincements
les plus sévères correspondent à des garnitures où le diamètre des masses-tiges est voisin de celui des tool joints des
tiges. Dans ce cas, les masses-tiges pénètrent dans le key seat et s'y coincent progressivement.
Les key seat ne sont pas spécifiques aux forages dirigés. Ils peuvent également se manifester dans les puits
subverticaux ne dépassant pas quelques degrés d'inclinaison. En effet, le profil de ces puits est peu ou pas contrôlé et
l'usage des stabilisateurs est plus limité qu'en forage dirigé, ce qui se traduit parfois par des dog legs violents.
Il existe un autre type de key seat qui se développe sur le point bas de certains trous très inclinés. Ils sont
généralement provoqués par l'utilisation de stabilisateurs sous-dimensionnés dans des terrains hétérogènes présentant
des alternances de terrains tendres et durs. La largeur du key seat correspond au diamètre du stabilisateur
sous-dimensionné qui y passe librement, ce qui n'est pas le cas pour un stabilisateur plein diamètre, le near bit par
exemple. Le travail des tiges peut également être à l'origine de gouttières sur le point bas.
Signes précurseurs :
Le développement d'un key seat est facile à identifier. Les manifestations sont :
• Accrochages vers le haut lors du passage de la 1ère masse-tige ou stabilisateur à une cote bien précise,
• Descente toujours libre au niveau du key seat,
• La cote d'accrochage correspond à un dog leg.
Prévention :
Il faut éviter les dog legs sévères surtout lorsqu'un découvert important reste à forer.
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Si le puits présente un dog leg accidentel trop sévère, il faut essayer de l'atténuer d'abord par une passe d'alésage et
ensuite faire travailler un aléseur en tension à son niveau pendant la poursuite du forage. A chaque manœuvre, l'aléseur
sera remonté d'une longueur égale aux nombres de mètres forés par l'outil précédent.
Dès les premiers symptômes de formation de key seat, il faut inclure au sommet des masses-tiges un key seat wiper
ou à défaut un stabilisateur. Il est recommandé également d'inclure dans les tiges lourdes, au dessus du key seat wiper,
une coulisse permettant de battre vers le bas.
Si la garniture comporte une coulisse intercalée dans les masses-tiges, il est préférable de l'enlever et d'en intercaler
une dans les premières tiges lourdes.
Si les masses-tiges ne sont pas protégées par un key seat wiper ou un stabilisateur, il faut éviter les tractions
importantes en cours de remontée. Il faut remonter en alternant tractions légères et rotations sur cales (cette manoeuvre
est largement facilitée par les têtes d'injection motorisées).
Lorsque des coincements partiels se manifestent dans les trous de serrures, le blocage des connexions se trouvant
sous le point d'accrochage doit être sérieusement contrôlé ; ceci afin d'éviter un dévissage par inertie au cours des
manoeuvres de décoincement.
Méthodes de décoincement :
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La technique pour se libérer consiste à travailler la partie coincée en torsion, tension, compression et battage. La
puissance de battage n'est pas primordiale, il faut plutôt favoriser les vibrations du train de sonde et produire des chocs
à une cadence élevée.
Ce type de coincement étant très localisé, la partie coincée se trouve soumise à des contraintes très importantes. Une
action prolongée dans le mauvais sens peut rendre définitif un coincement bénin à l'origine.
La première manœuvre consiste donc à faire vibrer la garniture tout en la soumettant à une force contraire à celle
qui a provoqué le coincement, un battage bien orienté aidé par la mise en place d'un bouchon lubrifiant permet de
résoudre la plupart des coincements de ce type.
Quand la garniture ne comporte pas de coulisse, on peut induire une sorte de battage en produisant des à-coups de
pression à la pompe. Pour cela, il suffit de by-passer l'amortisseur de pulsation et / ou d'enlever un clapet sur certaines
pompes.
Les argiles schisteuses et feuilletées, les roches fracturées, le charbon ainsi que les terrains de surface non consolidés
sont des formations à risque d'éboulement.
Pour limiter ces risques, la tenue des parois est essentielle. A cette fin, il faut éviter les débits élevés, les annulaires
restreints, les manœuvres inutiles dans le découvert et augmenter la viscosité de la boue.
Ce type de coincement se traite comme les chutes d'objets si l'éboulement est limité.
Ce danger auquel nombre de foreurs ne sont pas suffisamment sensibilisés, mérite une attention particulière car, bien
que facile à éviter, il est à l'origine de nombreux coincements. Les cas les plus fréquents sont dus à la descente sans
précaution :
• D'une garniture beaucoup plus rigide que la précédente,
• D'un outil neuf après un outil remonté avec une perte de diamètre,
• D'un outil monobloc (diamant, PDC, etc.) après un tricône.
Ces coincements sont généralement sans gravité et cèdent aux premiers coups de coulisse. Ils se traitent de la même
façon que les chutes d'objets.
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Dans la plupart des cas, ces ponts qui se développent au niveau des changements de diamètre (tool joints,
stabilisateurs, masses-tiges) sont de faible épaisseur. Les coincements qu'ils provoquent sont généralement sans gravité
et se traitent comme les chutes d'objets en ce qui concerne les contraintes mécaniques à appliquer au train de tige.
Toutefois, la sédimentation étant le fait d'une boue mal adaptée, le rôle de cette dernière sera primordial aussi bien à
titre préventif qu'à titre curatif.
Ces coincements surviennent au niveau de certaines formations rendues instables par la présence d'un trou
(redistribution des contraintes autour du trou) et du fluide de forage. Cette perturbation entraîne généralement un
resserrement ou une déformation du trou provoquant un coincement partiel ou total de la garniture. De plus, la
circulation peut être complètement perdue.
Certains types d'argiles (les smectites) ont naturellement tendance à fluer car les feuillets qui les constituent sont
faiblement liés entre eux. Ces argiles se gonflent en absorbant une grande quantité d'eau libre (provenant de la boue)
entre les feuillets qui glissent les uns sur les autres. Si ce phénomène n'est pas rapidement contrôlé, le trou se referme
progressivement et coince la garniture.
Mesures préventives :
Pour éviter le gonflement des argiles et le fluage, il faut agir au niveau des caractéristiques de la boue, pour cela :
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Mais il peut être nécessaire de changer de type de boue. Les boues au chlorure de potassium, au gypse, au glycol et
les boues à l'huile sont souvent les seuls remèdes.
En manœuvre :
• Redescendre lentement dans la zone à risques,
• Reforer systématiquement jusqu'à ce que la garniture passe librement sans circulation ni rotation.
Pendant le forage :
• Utiliser un débit de circulation le plus élevé possible pour bien nettoyer le trou et maintenir une pression
maximum dans l'espace annulaire,
• Arrêter et démarrer progressivement les pompes pour éviter les surpressions et les décompressions brutales dans
l'espace annulaire,
• Limiter les immobilisations de la garniture,
• Faire des short trip fréquents.
Généralement, ce type de formations est difficile à maintenir en place et vieillit très mal, il faut les tuber le plus
rapidement possible.
Traitement du coincement :
L'annulaire étant obstrué, la circulation ne passe généralement pas et la première chose à faire est de rétablir la
circulation, ce qui n'est pas toujours évident. Le moyen le plus simple consiste à repousser les argiles en pompant à la
pression maximum que peut supporter l'ouvrage. On peut tenter également de mettre l'annulaire en pression sans
toutefois dépasser la pression maximum admissible dans cette partie de l'ouvrage.
S'il n'est pas possible de rétablir la circulation, la solution consiste à dévisser le plus bas possible pour traiter la boue.
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Normalement, ce type de coincement se résout progressivement par une traction puissante et suffisamment
prolongée, accompagnée d'une circulation abondante avec des agents mouillants et lubrifiants. Il ne faut pas hésiter à
maintenir la traction maximum sur la garniture pendant quelques heures.
Il faut tenter également toutes les manœuvres habituelles pour se décoincer (tension, compression, couple et battage)
tout en maintenant une circulation abondante. Si l'on est amené à faire un back off, la garniture de battage comportera
un maximum de masses-tiges au-dessus de la coulisse.
En cas d'échec du battage et du travail de la garniture, il n'est pas conseillé de tenter de résoudre le coincement avec
une garniture de surforage.
Ces argiles sont moins dangereuses que les précédentes et les coincements qu'elles provoquent sont, généralement,
plus faciles à résoudre. Ces argiles ont tendance à se déliter et à s'ébouler dans le puits.
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Signes précurseurs :
• Avancement rapide suivi d'une quantité importante de déblais sur les tamis vibrants,
• Accrochages au dégagement du fond et à la remontée,
• Reforage assez facile à la descente,
• Volume important de déblais sur les tamis vibrant à la reprise du forage,
• La pression reste stable à l'exception de quelques à-coups provoqués par des retombées importantes.
Mesures préventives :
• Augmenter la viscosité de la boue et réduire le filtrat. L'augmentation de la densité de la boue peut être bénéfique
dans certains cas.
• Assurer un bon nettoyage du puits en injectant régulièrement des bouchons visqueux.
• Passer la zone avec précaution en reforant et en circulant longuement,
• La rotation de la garniture permet de déplacer les déblais déposés dans l'espace annulaire.
La plupart du temps ces mesures suffisent et le puits se stabilise assez rapidement. Sinon, les mesures préconisées au
paragraphe précédent peuvent être appliquées à l'exception de :
• L'adjonction de lubrifiants dans la boue qui risquent de favoriser le glissement des argiles au niveau des plans de
clivage,
• La mise en pression de l'espace annulaire.
Traitement du coincement :
Ce type de coincement provoque rarement une perte de circulation. Donc, libérer la garniture sera une opération
beaucoup plus facile que dans le cas des argiles plastiques.
Une circulation abondante, avec une boue à très forte viscosité et un filtrat faible, permet généralement de nettoyer le
trou et de se dégager. Elle permet aussi de refroidir le trou, ce qui a pour effet de consolider les parois. Cet effet sera
particulièrement recherché si la dégradation des parois s'est manifestée après un arrêt prolongé de circulation.
Il faut éviter de boucher l'annulaire en injectant un bouchon à viscosité trop élevée. L'augmentation de la viscosité
doit être progressive et une bonne solution consiste à injecter plusieurs bouchons de viscosité de plus en plus élevée.
Pendant ces opérations de nettoyage, le train de tiges est soumis aux manœuvres habituelles de décoincement mais
de façon modérée. Le travail de la garniture et la puissance de battage seront progressivement augmentés au fur et à
mesure de la mise en place des bouchons visqueux.
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• Mettre en place un bouchon très visqueux qui devra couvrir la zone des argiles feuilletées et une cinquantaine de
mètres au dessus.
• Dévisser par back-off au dessus de cette zone.
• Redescendre avec une garniture de battage.
Pendant ces opérations. il est important de tout mettre en œuvre pour ne pas perdre la circulation.
Il est très rare que ce type de coincement résiste à ce traitement, mais si c'était le cas, le poisson pourrait être nettoyé
sans difficultés par un surforage qui ne présente généralement pas de difficulté dans ce type de formation.
Ce type de formation a une tendance naturelle au fluage dans des conditions de pression et de température bien
définies. Si ce phénomène n'est pas diagnostiqué à temps, le trou se referme très rapidement entraînant un coincement
de la garniture.
Signes précurseurs :
• Avancement rapide,
• Augmentation du couple en forage,
• Accrochages en dégageant du fond,
• Augmentation de la pression de refoulement allant jusqu'à l'impossibilité de circuler,
• Absence de déblais aux tamis vibrants,
• Présence de chlorures dans la boue,
• Reforage de la zone à la descente.
Mesures préventives :
• Utiliser une boue adaptée au forage des couches salifères (boue salée saturée ou boue à base d'huile).
• Augmenter la densité de la boue pour maintenir le sel en place.
Pour cela, il peut être nécessaire d'atteindre une densité voisine de celle du sel (environ 2.16), ce qui risque de
provoquer des pertes de circulation et des fracturations dans des formations déjà forées.
On peut être amené à tuber pour pouvoir augmenter la densité et maintenir le sel en place sans provoquer des
pertes dans les niveaux supérieurs.
Dans certaines conditions de pression et de température, il sera très difficile de maintenir le sel en place. Le fluage
de couches de sel est responsable dans certaines régions de l'écrasement des colonnes de tubage.
• Utiliser une garniture qui réduit les risques de coincement :
- Supprimer les masses-tiges surdimensionnées et réduire au maximum le nombre de stabilisateurs,
- Utiliser des masses-tiges spiralées,
- Réduire le nombre de masses-tiges et les remplacer par des tiges lourdes,
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Traitement du coincement :
Le sel sera facilement dissous par un bouchon d'eau douce placé au niveau de la zone de coincement. Cette méthode
sera utilisée lorsque la circulation est possible.
Si la circulation n'est pas perdue, maintenir la tension maximum sur la garniture pendant que l'on met en place un
bouchon d'eau douce en face de la zone de coincement. Le volume du bouchon doit être suffisant pour couvrir l'espace
annulaire trou - garniture de fond. Toutefois, le contrôle primaire doit être maintenu quelles que soient les
circonstances.
Si l'on fore avec une boue à l'huile, il est recommandé de mettre en place un spacer contenant de l'eau et des
détergents avant le bouchon d'eau douce.
Si la circulation ne passe pas, la solution consiste à dévisser par back off le plus bas possible pour traiter la boue et
reconnecter une garniture pour faire du battage.
Ces coincements peuvent être facilement résolus par l'injection de bouchons d'acide chlorhydrique dilué à 15 % qui
seront déplacés à un débit d'autant plus élevé que la teneur en calcaire de la formation est élevée. En effet, l'acide a une
action d'autant plus importante et rapide que cette teneur est élevée.
En présence de terrains très calcaires, l'acide est presque immédiatement neutralisé et un déplacement lent du
bouchon limiterait son action à une faible portion de la formation responsable du coincement.
L'acide ne doit pas séjourner trop longtemps dans le matériel tubulaire qu'il peut corroder rapidement ; c'est une
raison supplémentaire pour éviter de le déplacer lentement dans la zone de coincement.
Un bouchon de volume trop important peut provoquer une dégradation grave du trou.
Venues :
En présence de terrains poreux, quand la pression hydrostatique est inférieure à la pression de formation, il se
produit une venue qui peut entraîner des solides (sables, etc.), détruire le cake et engendrer des éboulements dans le
puits. Cette dégradation du trou peut provoquer un coincement si la venue n'est pas rapidement maîtrisée.
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En fait, de tels coincements sont très rares lorsqu'il est possible de fermer le puits car les équipes de forage sont
entraînées pour détecter rapidement et contrôler les venues. Dans le cas de venue de gaz de surface (cas où il n'est pas
possible de fermer le puits), ce phénomène est généralement la cause de l'arrêt de l'éruption (éboulement et bouchage du
puits).
Cependant, il arrive parfois que le contrôle d'une venue avec une boue mal adaptée (filtrat et densité trop élevés) se
solde par un collage par pression différentielle.
Pertes :
Les pertes sont rarement la cause directe d'un coincement. C'est leur traitement qui peut être responsable de ce type
de problèmes en obstruant l'annulaire. Enfin, à la suite d'une perte, l'éboulement ou / et le fluage sont toujours
possibles.
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