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F2
Réalisé par :
A. SLIMANI
M. DADOU
1
M
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duullee FF2
2
TABLE DE MATIERES
Les instrumentations…………………………………………………………………………………58
Le carottage……………………………………………………………………………………………….83
M
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2
Pc = (F + P0) x 1000 x V / 75
Où :
Pc est la puissance requise au levage (ch),
F la charge suspendue au crochet (t),
P0 le poids du moufle et accessoires (t),
V la vitesse de remontée du moufle mobile (m/s).
Pt = Pc / (ηm x ηt)
Où :
Pt est la puissance entrée treuil (ch),
ηm le rendement du mouflage,
ηt le rendement du treuil,
Pc la puissance requise au levage (puissance au crochet).
Pour connaître la puissance requise entrée treuil, il suffit donc de faire intervenir
les rendements des différents organes :
- mouflage,
- enroulement sur tambour : assimilé à une poulie supplémentaire
(0,98),
- intérieur treuil : un ensemble de chaînes et de deux paliers de
rendement 0,97 chacun (0,973).
Exercice
A partir du programme de forage ci-dessous, déterminer :
M
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2
1. Le poids de la colonne de tubage la plus lourde et la garniture de forage la
plus lourde.
2. La puissance requise au levage.
3. La puissance à l'entrée du treuil.
On donne :
Poids moufle et accessoires : 10 tonnes
Mouflage en 10 brins.
Corrigé
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2
1- Poids de la colonne de tubage (Pc) la plus lourde et la garniture (Pg)
de forage la plus lourde :
Phase 26":
Pc = 127.7 x 1.02 x 350 x 0.859 = 39 161 kgf
Pg = (20 x 323.2 + 130 x 218.8 + 65 x 73.4 + 135 x 31.06) x 0.859 = 37 679
kgf
Phase 17"1/2:
Pc = 99.2 x 1.02 x 2000 x 0.801 = 162 097 kgf
Pg = (20 x 323.2 + 130 x 218.8 + 65 x 73.4 + 1200 x 31.06 + 585 x 31.83) x
0.801 = 76 553 kgf
Phase 12"1/4:
Pc = 68.6 x 1.02 x 3500 x 0.755 = 184 901 kgf
Pg = (200 x 218.8 + 65 x 73.4 + 1000 x 31.06 + 2235 x 31.83) x 0.755 = 113
802 kgf
Donc :
- la colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse :
184 901 kgf
- la garniture la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse :
113 802 kgf.
Constructeur : IDECO
2. Le moufle fixe
Le moufle fixe possède une poulie de plus que le moufle mobile, nécessaire pour
le passage, en ses deux extrémités, du brin actif et du brin mort.
Au repos, la force sur le moufle fixe (Fmf) est égale à la somme des tensions des
brins passant sur ses poulies.
Ainsi pour un mouflage à N brins, en négligeant l'angle d'inclinaison des brins
mort et actif par rapport à la verticale, on a la relation :
Fmf = (N + 2) x T
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T étant la tension de chaque brin.
En remplaçant T par sa valeur au crochet T = F / N, la relation devient :
Fmf = (N + 2) x F/N
Cmf = (N + 2) x Cc / N
Cmf = capacité moufle fixe,
Cc = capacité moufle mobile et crochet.
3. Le mât
Pour dimensionner correctement un mât, on applique un coefficient de sécurité à
la capacité du moufle fixe pour tenir compte des efforts en régime dynamique,
définissant ainsi une capacité statique requise.
Ce coefficient est généralement égal à :
− 3/2 pour les opérations de manœuvre de la garniture,
− 4/3 pour la descente des colonnes de tubage.
Exercice
Déterminer le moufle mobile et crochet, le moufle fixe et le mât requis pour
réaliser le forage dont le programme est donné ci-dessous.
PHASE PARAMETRES GARNITURE DE FORAGE TUBAGE
PROF. BOUE
26" - Outil dusé en 3 x 20/32e, 18"5/8,
d = 1.10, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 87.5#,
vp = 10 cp, - 130 m DC 8" x 3", K55,
350 m Q = 3400 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2- DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium. API, STC.
17"1/2 - Outil dusé en 3 x 18/32e,
d = 1.56, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 13"3/8,
vp = 20 cp, - 130 m DC 8" x 3", 68#,
Q =2800 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2, N80,
- 1200 m DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium, API, STC.
2000 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. Premium.
12"1/4 - Outil PDC, TFA = 0.5 in²,
d = 1.92, - 200 m DC 8" x 3", 9"5/8,
vp = 34 cp, - 65 m HWDP 5", range 2, (Dint = 3"), 47#,
Q = 2000 l/mn. - 1000 m DP 5", E, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"3/4), P110,
3500 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"1/2). VAM.
Rappels :
La colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 185
tonnes.
La garniture de forage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 114
tonnes.
Corrigé
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1. Capacité du moufle mobile et crochet :
Cc = (F + Mt + P0) x Cs
F = charge la plus lourde = 185 tonnes,
Mt = marge de traction = 50 tonnes,
P0 = poids du moufle et accessoires = 10 tonnes,
Cs = coefficient de sécurité compris entre 1.2 et 1.5.
Dans notre cas, on prend Cs = 1.2.
3. Capacité du mât :
Cm = F x C s
Puisque la charge la plus lourde est la colonne de tubage (185 tonnes), le
coefficient de sécurité Cs est égal à 4/3.
Cm = 353 x 4 / 3 = 467 tonnes.
Etant mouflé en 10 brins, on choisira le mât CEHR-142 de Continental Emsco.
La marge de traction est définie par l'opérateur. C'est une marge de traction
suffisante qui lui permettra de tirer pour se libérer en cas de coincement.
En général = 50 tonnes.
Pour utiliser correctement un câble, il est impératif de ne pas dépasser la traction
maximum admissible calculée dans les conditions de sécurité ci-dessus.
Corrigé
Pour le câble 6 x 19 - 1"3/8 EIPS, la charge de rupture minimale est de 87.1
tonnes.
. En dynamique :
Ta = F / (ηm x N)
Exercice :
Quel est le câble qui convient pour réaliser le forage du puits dont le programme
est donné précédemment.
On rappelle que :
- la colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 185
tonnes,
- la garniture de forage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 114
tonnes,
- le poids du moufle et accessoires est de 10 tonnes,
- le mouflage est de 10 brins.
Corrigé
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Pour la descente du tubage le plus lourd, la charge au crochet est de :
F = 185 + 10 + 50 = 245 tonnes = Ta x ηm x N,
D’où :
Ta = 245 / (0.811 x 10) = 30.2 tonnes,
D’où :
Ta = 174 / (0.811 x 10) = 21.45 tonnes,
Le câble qui répond à ces critères est le câble : 1"1/4, EIPS, qui a une
résistance à la traction de 72.5 tonnes.
PUISSANCE ROTATION
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2) Profondeur: 1 000 m
Vitesse de rotation : 120 tr/mn
Poids sur l'outil : 25 t
Diamètre du trou : 17"1/2
P = (10+ 1000/30).(120/100).(25/17.5) = 75 ch.
PUISSANCE POMPAGE
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1. Le débit
Le débit est la quantité de liquide qu'une pompe peut fournir par unité de temps,
à une vitesse d'entraînement donnée. Il s'exprime en l/mn.
Il est à noter que les pertes de charges aux duses sont indépendantes de la
viscosité du fluide.
Avec :
ρ : masse volumique du fluide en kg/l
µ : sa viscosité en cp
L : longueur de la section considérée
Q : débit en l/min
D : diamètre intérieur des tiges ou masse – tiges considérées en pouces
D1 : diamètre extérieur des tiges ou masse – tiges en pouces
D2 : diamètre du puits en pouces
A : section totale des duses en pouces carrés
C : coefficient d'orifice qui dépend de la qualité de surface des orifices (il
est égal à 0,95 pour des duses calibrées, à 0,80 pour des outils
conventionnels).
Avec :
∆Ps : pertes de charges dans les équipements de surface
∆PT : pertes de charges dans les tiges
∆PMT : pertes de charges dans les masse – tiges
∆PO : pertes de charges à l’outil
∆PEA : pertes de charges dans l'espace annulaire
B : facteur de correction de la densité et la viscosité
d : masse volumique de la boue.
3. Pression de refoulement
La pression de refoulement (égale à la somme des pertes de charges) agissant
sur le piston se traduit par une force qui se communique à la tige de piston, à la
rallonge de crosse et, ensuite à la partie mécanique.
Cet effort est limité par la mécanique de la pompe et le constructeur donne, pour
chaque type de pompe, l'effort maximal (piston load).
La pression maximale de refoulement d'une pompe à boue pour un chemisage
donné est obtenue à partir de cet effort maximal, qui est égal à :
F = Pr x S
Avec :
Pr = pression de refoulement,
S = section du piston.
4. Les puissances
4.1. Puissance hydraulique
La puissance hydraulique d'une pompe, c'est-à-dire la puissance transmise au
fluide à la sortie de la pompe est donnée par la formule :
Ph = Pr x Q/450
Avec :
Ph = puissance hydraulique (ch),
Pr = pression de refoulement (kgf/cm²),
Q = débit réel (l/mn).
Ph = Pr x Q/60000
Avec Ph en kW et Pr en kPa.
Ph = Pr x Q/1714
Avec Ph en HP, Pr en psi et Q en gpm.
Ph = ηm x Pm
Avec :
Pm = puissance mécanique à l'entrée de la pompe
ηm = rendement mécanique.
Exercices
Exercice 1
Choisir la (ou les) pompe(s) triplex requise(s) avec leur chemisage pour forer la
phase 12"1/4 jusqu'à 3500 m.
Le débit est de 2000 l/mn.
La pression de refoulement est de 283 kgf/cm².
Le rendement volumétrique est de 96%.
Le rendement mécanique de la pompe est de 90%
Exercice 2
Vous avez foré la phase 16" à 2400 m avec des pompes National 10P130
chemisées en 6"1/4. Vous allez démarrer la phase 12"1/4.
- Pourrez-vous forer la phase 12"1/4 avec une seule pompe délivrant un débit
réel de 2200 l/mn à 3300 psi ?
- Si non pourquoi ?
- Quelle est la solution ?
On donne :
Rendement mécanique total ηm = 0.9
Rendement volumétrique ηv = 95%.
Corrigé
Exercice 1
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Puissance hydraulique :
Ph = PR x Q / 450 = 283 x 2000 / 450 = 1258 ch = 1241 hp = 925 kW.
Puissance mécanique :
Pm = Ph / ηm = 925 / 0.90 = 1028 kW.
Choix de la pompe :
D'après le tableau G5 de la page 297 du formulaire du foreur, la pompe Ideco
T1300 convient pour la puissance mais elle doit être chemisée en 5"1/2 pour
vaincre la pression de refoulement de 283 kgf/cm².
On doit alors vérifier si ce chemisage assure le débit de 2000 l/mn.
Le débit par coup de la chemise 5"1/2 x 12" = 14.02 l/cp à ηv = 1.
Mais puisque ηv = 0.96, le débit par coup devient = 14.02 x 0.96 = 13.46 l/cp,
ce qui exige, pour le débit de 2000 l/mn, une vitesse de : N = 2000/13.46 = 149
cp/mn.
Etant donné que la vitesse maximale de la pompe est de 130 cp/mn, on peut
utiliser deux pompes, tapant, l'une à 74 cp/mn et l'autre à 75 cp/mn.
Exercice 2
Pression de refoulement : Pr = 3300 x 6.894745 = 22753 kPa
Puissance hydraulique nécessaire à la sortie de la pompe =
Ph = Pr x Q / 60000 = 22753 x 2200 / 60000 = 834 kW
Puissance mécanique nécessaire à l’entrée de la pompe =
Pe = Ph / ηm = 834 / 0.9 = 927 Kw.
Conclusion :
Pompe 10P130 (Formulaire du foreur page 297) :
− Pe = 969 kW, supérieure à la puissance requise pour forer la phase
12"1/4,
− Pr pour un chemisage 6"1/4 = 24790 kPa, supérieure à Pr requise pour
forer la phase 12"1/4,
− Débit par coup : chemisage 6"1/4 x 10" = 15.08 l/cp pour ηv = 100%
(Formulaire du foreur page 298). Pour ηv = 95%, le débit devient : 15.08
x 0.95 = 14.33 l/cp. Pour assurer le débit de 2200 l/mn, la pompe doit
tourner à : 2200 / 14.33 = 154 cp/mn, alors que la vitesse maxi de la
pompe 10P130 est de 140 coup. Pour forer la phase 12"1/4, on est donc
obligés d’utiliser deux pompes tapant chacune à 77 cp/mn.
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1. Caractéristiques mécaniques
Les caractéristiques mécaniques des tiges de forage sont fonction du grade et du
poids nominal (épaisseur). Au cours de la vie d'une tige, ces caractéristiques
diminuent notamment avec l'usure du corps et des tool-joints par frottement sur
les parois.
1.2. Torsion
C=τxSxr
Où :
C est le couple de torsion exprimé en m.daN
τ la contrainte de torsion ou de cisaillement tangentiel exprimée en hbar
S la section exprimée en cm²
r le rayon extérieur exprimé en cm.
Exemple : si on choisit le coefficient 50%, pour une tige 5", 19.5 lbs/ft, grade E,
classe 1 :
C = 0,5 x 51,7 x 34,03 x 5/2 x 2,54 = 5585 m.daN.
Cette valeur est en général bien supérieure aux valeurs atteintes en cours de
forage. Ainsi pour une puissance de l'ordre de 300 ch en rotation atteinte avec
une vitesse de 100 tr/mn à la table, le couple moteur (en m.kg) est égal à :
C = P x 75/ω
Avec :
P : puissance dispensée à la table (ch)
ω : vitesse de rotation angulaire (rad/s)
ω = 2π x 100/60 = 10,47 rad/s
C = 300 x 75/ 10,47= 2150 kg.m.
τ / σ0
0.7
0.6
0.577
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0 σ / σ0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
10
30
40
50
60
70
80
90
100
110
2. Allongement de la garniture
La garniture constitue pour le maître sondeur un instrument de mesure lui
permettant de connaître à tout moment la profondeur du puits. La profondeur est
déterminée en additionnant sur le cahier de garniture les longueurs de chaque
élément mesuré en surface. Le degré de précision de la mesure de l'ordre de 0,5
à 1 pour 1000 (0,5 à 1 cm d'erreur par 10 m mesurés) peut entraîner pour un
puits de 3 000 m par exemple une erreur d'environ 3 m. La mesure de la
profondeur des formations forées à l'aide du train de tiges présuppose par
ailleurs que le puits est parfaitement vertical, ce qui n'est jamais vrai ; ainsi une
profondeur mesurée de 3 000 m correspond en fait à une profondeur verticale
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vraie de 2 988 m pour une déviation moyenne de 5°, de 2 954 m pour une
déviation de 10°.
Le train de tiges en outre, placé dans les conditions de fond, s'allonge sous
l'action de son propre poids, du poids des masse-tiges et de la température. Cet
allongement peut lui aussi atteindre plusieurs mètres.
Pour toutes ces raisons, il est irréaliste de penser que le géologue puisse
déterminer avec précision à partir des chiffres donnés par les foreurs la côte des
formations forées et surtout établir des corrélations précises avec d'autres puits.
Il utilisera plutôt la mesure plus précise réalisée à l'aide d'un câble électrique lors
de la réalisation des diagraphies, où la mesure des profondeurs est corrigée,
pour tenir compte des allongements.
Ce besoin de précision fort heureusement n'est pas essentiel pour le foreur : ce
qui lui importe surtout, c'est la précision avec laquelle il pourra redescendre à la
même profondeur et déterminer l'avancement de son outil pendant un temps
déterminé. Il devra cependant dans certains cas, prendre en compte les
modifications d'allongement de la garniture dues à des modifications de sa
composition ou des conditions de fond.
Où :
σ = contrainte de tension axiale (hbar),
σ = T/S x 10-7
Avec :
T = traction exercée (N)
S = section du tube (m²)
E = module de Young ou coefficient d'élasticité transversale (E = 20000 à 22000
hbar pour l'acier)
∆L = allongement (m)
L = longueur du tube (m).
Pour un train de tiges suspendu, la traction exercée sur chaque élément de tige
n'est pas constante, elle représente en fait le poids de l'ensemble des tiges
situées en dessous de lui, il est donc nécessaire de procéder à une intégration.
Après intégration, l’allongement cumulé est : A = 1,83 x 10-7 x L2.
Avec
ωb : poids volumique de la boue (N/m3)
L : longueur de la garniture (m).
Soit, pour une garniture de 3000 m de tiges 5", 19.5 lbf/ft, dans une boue de
densité 1,20: dA = -(1.2 x 9.81 x 103 x 3000²)/(21 x 1010) = - 0.50 m.
Avec:
At : allongement (m)
L0 : longueur initiale (m)
∆θ : élévation de température (°C)
T Tension
effective
E
N Tension
dans l'air
S
Tension issue du
concept de poids
apparent
C
O
M
P
R
E
S
S
I
O
N
3. Phénomènes de vibration
Les phénomènes dynamiques dont l'arbre de forage est le siège sont les
vibrations transversales et les vibrations longitudinales.
Dans chaque cas, une vitesse de rotation donnée engendre des vibrations de
fréquence déterminée. Lorsque cette fréquence devient égale à la fréquence
fondamentale de vibration naturelle de la garniture ou à celle d'un de ses
harmoniques, l'amplitude des vibrations au sein de la garniture s’accroît
considérablement : il y a résonance. La vitesse de rotation qui produit la
résonance est appelée vitesse critique.
Dans laquelle :
Nc est la vitesse de rotation critique (t/mn)
D le diamètre extérieur de la tige (pouces)
d le diamètre intérieur (pouces)
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l la longueur d'une tige (m).
Avec :
F = fréquence de vibrations en cycles/seconde
N = vitesse de rotation en tours/mn.
Si nous supposons que la partie inférieure du train de masse-tiges est fixe et que
la partie supérieure est libre (supposée non solidaire du train de tiges), la
fréquence naturelle de vibration longitudinale est donnée par l'équation :
F = 1284/L
Avec :
F = fréquence naturelle de vibrations longitudinales en cycles/seconde
L = longueur du train de masse-tiges en mètres.
La vitesse de rotation critique est obtenue lorsque les deux fréquences sont
égales.
M = L.p/g
Avec :
L = longueur des masse-tiges (ft)
p = poids nominal des masse-tiges (lb/ft)
g = accélération de la pesanteur (32.2 ft/s²)
CALCULS DE GARNITURES
1. Garniture simple
1.1. Longueur maximale de tiges
La traction maximale pouvant être exercée en tête des tiges est
Tm = T / Cs
Avec :
Tm = Traction maximale en tête
T = Tension à la limite élastique
Cs = Coefficient de sécurité
Avec :
Pmaxi = poids maximum de la garniture dans la boue.
D’où :
Pmaxi = Tm - Mt = T/Cs - Mt
La longueur maximale des tiges dans la boue est alors donnée par :
Exercice 1
Déterminer la longueur maximale des tiges suivant la composition suivante de
la garniture :
- Masse-tige NC 46-67,
- Longueur Lmt = 190 m,
- densité boue d = 1.40,
- Tige 5" - 19.5 lbs/ft, grade E, classe premium,
- Marge de traction Mt = 40 t,
- Coefficient de sécurité Cs = 1.10.
Exercice 2
Déterminer la réserve de traction en fonction de la profondeur et de la
garniture de forage :
- Profondeur L = 2800 m,
- Masse-tiges 8" - 2"13/16, longueur = Lmt = 220 m,
- Densité boue d = 1.60,
- Tiges 5"-19.5 lbs/ft, grade G, classe premium,
- Coefficient de sécurité Cs = 1,10.
Exercice 3
Choisir les tiges en fonction de la profondeur finale et de la marge de traction :
- Profondeur L = 3500 m,
- Masse-tige NC 46-65, longueur Lmt = 190 m,
- Densité boue d = 1.60,
- Marge de traction Rt = 40 t,
- Coefficient de sécurité Cs = 1.10,
Prendre des tiges 5", 19.5 lbs/ft, classe premium.
M
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CORRIGES
Exercice 1
Longueur maximale des tiges
Tm = 138.6 x 1.02/1.1 = 128.5 t
Poids MT/boue = 161.1 x 0.821 x 190/1000 = 25 t
Longueur maximale de tiges : Lt = (128.5 - 25 - 40) x 1000/ (31.06 x 0.821) =
2490 m.
Exercice 2
Réserve de traction disponible
Tm = 194.1 x 1.02/1.1 = 180 t
Poids MT/boue = 220 x 0.796 x 223.1/1000 = 39 t
Longueur des tiges = 2800 - 220 = 2580 m
Poids tiges/boue = 2580 x 32.55 x 0.796/1000 = 67t
Pmaxi = 39 + 67 = 106 t
Rt = Tm - Pmaxi = 180 - 106 = 74 t.
Exercice 3
Choix de grade de tiges
- Si on prend des tiges 5", 19.5 lbf/ft, gr.E, classe premium :
Tm = 138.6 x 1.02 / 1.1 = 128.5 t
Rt = Tm - (Lt x pt + Lmt x pmt) Ff = 128.5 - (3310 x 31.06 + 190 x 136.6) x 0.796
x 10-3 = 26 t.
Rt est inférieure à Mt fixée (40 t).
Conclusion :
Donc, il faut utiliser soit des tiges de grade X, soit une garniture mixte.
2. Garniture mixte
Si la longueur calculée pour une garniture simple ne permet pas d'atteindre la
profondeur souhaitée avec une réserve de traction suffisante, il faut envisager
d'ajouter, en tête de la garniture, des tiges de poids nominal ou de grade
supérieur.
On cherche alors la longueur maximale des nouvelles tiges en fonction de la
même marge de traction fixée.
La longueur du nouveau tronçon est alors donnée par :
Avec :
2- Peut-on atteindre la côte d'arrêt de forage, avec comme tronçon L2 des tiges
5" – 19.5 lbs/ft X 95 classe Premium ?
Corrige
1) Longueur maxi L1 du 1er tronçon tiges E
Tm = T / Cs = 141.3 / 1.10 = 128.45 tonnes
Pmt = Lmt x pmt x Ff = 216 x 136.6 x 0.796 = 23.5 t
Pt1 = pt x Ff = 31.06 x 0.796 = 24.72 kg/m
L1 = (Tm - Pmt - Mt) x 1000 / Pt1 = 2629 m
1. Définition
Une coulisse de forage est un élément de garniture à longueur variable. Elle
dispose pour cela d'une course libre on libérable. Dans le cas où la garniture est
coincée sous la coulisse, cette dernière permet de développer une force d'impact
à partir de l'énergie potentielle que représente la garniture libre au-dessus. Cette
force peut être appliquée vers le haut ou vers le bas.
Fig. 2 :
Système de battage hydraulique (réarmement de la coulisse)
Fig. 3 :
Coulisse mécanique double effet
Mandrin
(libre)
Corps
(coincé)
Crémaillères
Fig. 4 :
Coulisse mécanique double effet
Mandrin
(libre)
Corps
(coincé)
Crémaillères
3. Exemples de coulisses
3.1. Coulisse hydraulique à double effet : L’Hydrajar de Houston
Engeneers Elle est constituée de deux systèmes hydrauliques à retardement, en
tandem, qui fonctionnent en sens inverse.
Il est recommandé de faire travailler cette coulisse en tension. Le poids de masse
– tiges situées en dessous doit être égal au poids maximal sur l’outil augmenté
d’une certaine sécurité. 5 à 7 tonnes de masse – tiges ou tiges lourdes sont à
mettre au – dessus.
Pour battre vers le haut, il faut commencer par la réarmer en posant dessus 7 à
10 tonnes. Tirer vers le haut le poids nécessaire pour le déclenchement, freiner
et attendre 30 à 60 secondes avant qu’elle ne batte.
M
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2
Il faut reproduire les mêmes opérations dans l’autre sens pour
battre vers le bas.
Pour battre vers le haut, il ne faut pas dépasser la tension
maximale recommandée par le constructeur, sous peine
d’écraser le tube intérieur suite à la compression de l’huile.
Par exemple, pour une coulisse 7’’3/4, il ne faut pas dépasser
100 tonnes ; mais, totalement ouverte, cette coulisse peut
supporter une tension de 430 tonnes.
Durant la descente dans le puits, le maître sondeur devra
détecter ou suspecter le fait que la coulisse ait pu s'armer. Il
devra alors, par sécurité, attendre le temps nécessaire à la
coulisse pour s'ouvrir avant de poser sur cales.
Le collier de sécurité doit être mis sur la partie lisse
coulissante du mandrin durant toutes les opérations de
manutention. Il ne sera enlevé que lorsque la coulisse est
introduite dans le puits et les cales enlevées. Durant la
remontée, le collier est immédiatement remis lorsque la
coulisse apparaît.
Il est interdit de mettre les cales sur la partie lisse coulissante
du mandrin.
Corps (libre)
Mandrin
(coincé)
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Coulisse EARTHQUAKER : Battage vers le bas
Corps (libre)
Mandrin
(coincé)
5. Bilan d'efforts
Si une coulisse doit travailler ouverte, elle doit être soumise à une force de
tension d'un minimum de 2.5 tonnes.
Si elle doit travailler armée, elle devra être soumise à une force de tension ou de
compression d'un minimum de 2.5 tonnes
M
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2
Si elle doit travailler fermée, elle devra être soumise à une force de compression
de 2.5 tonnes minimum.
Si la circulation existe, les pertes de charges créent à l’intérieur de la coulisse
une force d'extension qui s’applique sur la surface exposée du mandrin et tend à
l’ouvrir : c'est l'effet de piston (pump open effect). La surface sur laquelle cette
pression s'applique est donnée par le constructeur.
C'est en faisant le bilan des efforts extérieurs et intérieurs, compte tenu de la
position de la coulisse, que l'on peut définir une plage de poids de 5 tonnes à
l'intérieur de laquelle on s'interdira de forer sous peine d'endommager la
coulisse.
Si la coulisse se trouve armée ou ouverte pendant le forage, elle offre un
rétrécissement de section au niveau du mandrin ; les flexions alternées
engendrées par la rotation de la garniture peuvent induire une fatigue
susceptible de provoquer la rupture du mandrin. C’est pour cette raison que
certaines coulisses comportent un flex-joint qui encaisse une partie des efforts de
flexion. Si la coulisse se trouve placée dans une partie de la garniture qui
travaille en tension, elle sera moins sollicitée à la flexion que dans une partie de
garniture travaillant en compression. Même si la coulisse se trouve ouverte, sous
un effet de piston important, la position du point neutre au-dessus de la coulisse
ne sera envisageable que dans les limites fixées par le constructeur.
Exercice
Suite aux problèmes de traction pendant le forage en 12"1/4, il a été décidé
d'incorporer une coulisse de forage Earthquaker, diamètre 8", S = 25 in², tarage
vers le haut = 40 t et tarage vers le bas = 20 t.
La garniture est composée de :
Outil 12"1/4
DC 8" x 2"13/16
Coulisse
3 DC 8" x 2" 13/16
2500 m tiges 5", 19.5 lbs/ft, grade E, classe Premium
1000 m tiges 5", 19.5 lbs/ft, grade G, classe Premium.
Densité de la boue = 1.20
Poids maximum sur l'outil = 20 t
Frottements vers le haut = frottements vers le bas = 10 t
Pertes de charge sous la coulisse = 1000 psi.
1- Calculer le nombre de DC à mettre sous la coulisse pour qu’elle reste en
tension (poids max. à poser sur outil = 80% du poids des DC).
2- Quelle est la zone du poids critique (+/- 2.5 t) ?
3- Calculer la valeur de déclenchement de la coulisse vers le haut (circulation
arrêtée).
4- Le battage vers le haut est-il possible ? Si oui, calculer la réserve de traction
disponible (circulation arrêtée), CS = 1.10.
5- Déterminer la valeur du poids sur le Martin Decker pour le battage vers le bas
avec et sans circulation.
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Corrigé
3 DC 8" x 2"13/16
DC 8" x 2"13/16
Outil 12"1/4
1.
1. Les contraintes
1.1. Contraintes à l'écrasement
Elles sont dues à la pression hydrostatique exercée par le fluide présent dans
l'espace annulaire tubage trou ; cette pression est contrebalancée par la pression
régnant à l'intérieur de la colonne.
Au cours des opérations de forage, tubage et cimentation, la colonne peut se
vider soit partiellement, soit complètement, en particulier pour les colonnes de
surface (pertes totales) et la pression intérieure diminue notablement ou même
s'annule. Les contraintes à l'écrasement dues à la pression hydrostatique de
l'espace annulaire sont d'autant plus grandes que la profondeur est élevée ; les
tubes les plus bas sont les plus sollicités.
Il est à noter cependant que dans les zones bien cimentées (cas du sabot des
colonnes), l'absence de pression hydrostatique contribue à diminuer les risques
d'écrasement, au niveau de ces zones après la prise du ciment.
Avec :
PCA : pression minimale d'écrasement sous contrainte de tension axiale,
PCO : pression d'écrasement minimale sans contrainte de tension axiale,
SA : contrainte de tension axiale,
YP : limite élastique minimale du tube.
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Cette formule est applicable lorsque la pression d'écrasement est directement
proportionnelle à la limite élastique.
100
90
% de résistance à élastique SA/YP
80
70
60
50
40
30
22
22.4
20
10
100
10 20 30 40 50 60 70 80 87 90 100
87
% de résistance à l'écrasement PCA/PCO
Solution :
- Détermination de la contrainte de tension :
PCO : résistance à l’écrasement sans tension axiale = 26.3 MPa (FF)
SA : tension axiale = 120 t
YP : limite élastique minimale du tube = 551 t
PCA : résistance à l’écrasement avec tension axiale = ?
2. Coefficients de sécurité
2.1. Les efforts de traction
Ils sont plus importants pour les tubes situés dans la partie supérieure de la
colonne (poids des tubes se trouvant au-dessous). Généralement, lors de la
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descente de la colonne, pour avoir une charge maximale suffisante en tête de la
section la plus faible, on prend en ce point un coefficient de sécurité d'au moins
1.60 par rapport à la limite élastique du corps du tube, et on s'assure que ce
coefficient ne descendra pas au dessous de 1.30 lors de la vie du puits, la
colonne étant supposée dans la boue.
3. Exemples de calcul
3.1. Choix préalable du tubage
A partir des informations suivantes :
Colonne 13"3/S à 1500 m,
Densité boue phase 17"1/2 : 1.10,
Densité boue phase 12"1/4 : 1.65,
Gaz attendu à 2500 m,
Pression gisement Pg = 400 kgf/cm²,
Densité du gaz = 0.27.
Résistance à l'éclatement
Hypothèses :
− intérieur supposé plein de gaz et annulaire rempli d'eau,
− coefficient de sécurité API à l'éclatement Cecl = 1.10.
2) En surface :
P2 = Pg - Pcolonne du gaz en surface Eau
Gaz
P2 = Pg - Hg x dgaz / 10
P2 = 400 - 2500 x 0.27 / 10 = 332.5 kgf/cm²
Contraintes à l'éclatement :
- Au sabot = P1- Pa, soit 373 - 150 = 223 kgf/cm² 2500 m
- En surface = P2 - 0, soit 332.5 kgf/cm²
Résistance à la traction
Le choix du tubage est principalement lié aux résistances à l'écrasement et à
l'éclatement. En fonction du choix, il faudra vérifier la résistance à la traction du
tubage.
Choix du tubage
Dans notre exemple : Recr = 186 kgf/cm² et Recl = 366 kgf/cm².
On choisira le N80 - 72 lbs/ft qui a (Formulaire du Foreur, page 178) :
Recr = 18.4 MPa = 18.4 x 10.2 = 188 kgf/cm²,
Recl = 37.1 MPa = 37.1 x 10.2 = 378 kgf/cm².
641
0
1282
1100
873
436
641
1500
873
436
220
1282
1100
0 Récr/Cécr
Récr/Cécr (kgf/cm²)
K55, 48 #
Récl/Cécl (kgf/cm²)
48
K55, 48 #
152
K55, 54,5 # K55, 54,5 #
71
175 N80, 54,5 #
K55, 61 #
198
K55, 68 #
221 K55, 61 #
96
223
104
Contr N80, 61 #
ainte
éclate
ment
121
N80, 68 # K55, 68 #
321
338 N80, 68 #
141
146
P110, 68 #
N80, 72 # N80, 72 #
378
165
P110, 72 #
180
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Il est légèrement inférieur au Cecr recommandé par l'API. Il faut donc éviter de le
descendre complètement vide.
b- en fin de cimentation
- Pression hydrostatique annulaire fin de cimentation = (1.90 x 800 + 1.50 x 200
+ 1.60 x 1000) / 10.2 = 335 bars
- Pression hydrostatique dans le tubage (plein de boue) = 1.50 x 2000 / 10.2 =
294 bars
- Coefficient de sécurité correspondant = 328 / (335 - 294) = 8
En plus de cette charge limite, le poids sur l’outil est limité par sa construction
même :
− un outil pour terrain tendre, ayant les dents longues, a des chemins
de roulements de dimension limitée, donc acceptant des charges
plus faibles,
− un outil pour terrain dur, ayant de petites dents, a des chemins de
roulements plus grands et acceptent de fortes charges.
Feuille d'enregistrement
POIDS ROTATION
RPM = POIDS =
TFA = AFC + AE
Outil
Avec:
AFC = area of all fluid
courses
AFC DIAMANT AFC AE = area due to diamond
exposure
AE
Formation
1.3.3. Densité
L'augmentation de la densité ralentit l'avancement. La roche est plus difficile à
détruire quand la pression hydrostatique agissant sur elle augmente.
1.3.4. Viscosité
Plus un liquide est visqueux plus il a de difficultés à pénétrer dans les petites
fractures produites par l'outil dans la formation.
Les remarques et codifications des usures vont orienter les choix pour les outils
suivants.
Principe
Le prix d'un mètre foré est :
C = [B + H (T + t)] / F
Avec :
C = prix du mètre foré,
B = prix de l’outil,
H = prix horaire de l’appareil,
T = temps de forage,
t = temps de manœuvre (descente et remontée),
F = longueur forée.
Droite de rentabilité
F (longueur forée)
Y T (temps de forage)
F
D
h T
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LES INSTRUMENTATIONS
L'instrumentation est l’ensemble des opérations nécessaires pour remettre un
puits en état de marche normale après des incidents ou accidents techniques.
L’équipement resté dans le puits suite à ces incidents est appelé “poisson”.
On dit qu'il y a instrumentation lorsque :
- du matériel est tombé dans le puits (marteau, peigne de clé, molette
d'un outil, etc…),
- il y a rupture de la garniture de forage,
- il y a coincement de la garniture de forage.
Préventions
Inspection du matériel :
Matériel de fond : le matériel descendu dans le puits doit être en bon état et
résister aux différentes contraintes attendues ; en plus, il doit avoir des
dimensions et des formes qui permettent son repêchage s'il reste dans le puits.
Pour les puits verticaux, une inspection au magnaflux et sonoscope doit être
effectuée toutes les 800 heures de rotation pour les masse-tiges et tous les 6
mois pour les tiges. Cette durée est réduite de moitié pour les puits dirigés.
Après inspection, seules les tiges de classes supérieure ou 2 seront conservées.
Pour les masse-tiges, le BSR devra être supérieur à 2.5.
Un matériel ayant servi à une instrumentation (battage, dévissage à l'explosif,…)
doit être immédiatement remplacé et renvoyé à l'atelier pour inspection.
La fiche d’inspection de chaque équipement doit être exigée par le maître
d'œuvre.
En dehors de ces inspections, les filetages doivent toujours être nettoyés en
cours de la manœuvre de remontée, graissés avec une graisse adéquate et
bloqués au couple requis.
Matériel de surface : tous les équipements de levage doivent être inspectés
annuellement par magnafluxage.
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Personnel : le personnel (surtout le maître sondeur) doit être formé et
sensibilisé pour bien appliquer les consignes de forage et de sécurité.
Le maître sondeur, par exemple, doit comprendre et admettre qu'il faut être
toujours prudent en manœuvrant dans le découvert, qu'il ne faut pas tirer
excessivement en cas d'accrochage, etc…
Pour cela, une procédure de travail doit exister et des consignes bien détaillées
doivent être communiquées au personnel.
Recommandations
Durant le forage ou les manœuvres, certaines règles sont à observer pour limiter
les risques d'instrumentation ou éviter d'aggraver une instrumentation déjà en
cours. Les règles principales sont :
- manœuvrer prudemment dans le découvert pour réduire les risques de
coincement et les surpressions,
- en cas d'accrochage en cours de remontée, ne pas tirer, mais dégager
plutôt vers le bas, et essayer de passer tout en gardant le mouvement
vers le bas, la rotation, et, surtout, la circulation. Si ça ne passe pas,
reforer vers le haut avec les bras de l'outil,
- ne jamais tirer plus que la tension à la limite élastique des tiges,
- durant la descente, se méfier des derniers mètres avant le fond : le
trou peut avoir un profil conique, laissé par l'outil précédent s'il a perdu
du diamètre ; si ça ne passe pas, ne pas hésiter à reforer, mais à
paramètres réduit pour éviter que le nouvel outil n'épouse la forme du
puits,
- après un arrêt de longue durée de la circulation (durant une manœuvre
par exemple), il faut démarrer les pompes doucement pour casser les
gels de la boue et éviter ainsi les surpressions susceptibles de créer des
pertes,
- lorsqu'on décide d'arrêter la table de rotation après un couple résistant
important, il faut le faire lentement pour éviter le retour de la table et
ainsi le dévissage de la garniture de forage,
- limiter au maximum l'immobilisation de la garniture de forage dans le
découvert,
- si, pour un arrêt de courte durée (ajout de simple par exemple) on
décide de laisser la table en rotation lente, surveiller le couple et faire
attention au retour au moment de son arrêt,
- pour éviter la chute de ferraille dans le puits, mettre systématiquement
la plaque sur la table de rotation ; la fermeture des obturateurs totales
n'est pas une solution parce que s'il y'a chute de ferraille, il se peut
qu’on ne s’en rend pas compte et on ouvre les obturateurs, et même si
on s’en rend compte, il est difficile de repêcher la ferraille qui est
tombée sur l’obturateur à fermeture totale ; cette fermeture est faite
avec la pose de la plaque pour éviter une éventuelle venue et non pour
empêcher la ferraille de tomber dans le puits.
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Précautions
L'instrumentation est une opération coûteuse et risquée ; elle l'est davantage si
on perd du temps dans des opérations inutiles dans l'espoir de repêcher par
chance, parce que le phénomène s'aggrave en fonction du temps.
Pour réduire les dégâts, il faut réduire le temps d'intervention, mais il ne faut
jamais compter sur le hasard : le problème doit être bien connu, les méthodes
étudiées et le matériel adéquat et prêt à fonctionner.
En résumée, il faut faire vite et bien.
Pour cela, avant de se trouver face à l'instrumentation :
- il ne faut jamais descendre dans le puits un matériel qui ne peut pas
être repêché, et le matériel de repêchage, ainsi qu'un lot de
consommables, doit être en permanence disponible et en bon état de
fonctionnement,
- les éléments de la garniture de forage sont mesurés (diamètres
extérieur et intérieur et longueur) et reportés sur un registre,
- la coupe lithologique doit être prête avec les côtes réelles mesurées
durant le forage,
- tous les problèmes rencontrés (accrochages, couples résistants, etc…)
doivent être consignés,
- les calculs nécessaires à une instrumentation (la réserve de traction par
exemple) doivent être à jour.
Si l'instrumentation survient, il faut commencer par des tentatives simples de
courtes durées ; sinon, il faut bien analyser le problème et dresser un arbre de
décision qui décrit la succession des opérations avec toutes les combinaisons
possibles.
Des calculs sont faits pour décider du moment de mettre en place un bouchon de
ciment et dévier le puits au lieu de continuer inutilement à essayer de repêcher.
1. Outils de repêchage
1.1. Outils pour repêchage de la ferraille
1.1.1. L’aimant [magnet]:
C’est un aimant contenu dans un corps en acier non
magnétique. Il est percé de trous permettant la
circulation de la boue. Il peut être équipé, à sa partie
inférieure, d’un guide de centrage ou un guide de
fraisage lui permettant une meilleure récupération de
la ferraille.
Il est destiné à récupérer de petites quantités de
ferraille.
Si le puits est propre, l'aimant peut être descendu au
câble en lui raccordant un adaptateur. Par contre, si le
puits ne permet pas cette solution, l'aimant est
descendu avec la garniture de forage, pour permettre
la circulation. Dans ce cas, il est accompagné d’un
panier à sédiments placé immédiatement au-dessus.
Lorsqu'il est stocké, il est protégé par une plaque pour
conserver ses caractéristiques magnétiques.
Mode opératoire :
Si le terrain est dur, la ferraille s'accumule au fond et ne peut pas s'accrocher
aux parois. Dans ce cas, il suffit de circuler quelques minutes au-dessus du fond
puis poser légèrement ; dégager de quelques centimètres, tourner légèrement
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puis reposer sur le fond ; répéter cette opération plusieurs fois pour être sûr que
toute la surface du fond a été balayée par l'aimant. Remonter en surface sans
dévisser à la table, en évitant de brusquer la garniture de forage.
Si le terrain est tendre, la ferraille, surtout s'il s'agisse d'une mollette, se détruit
en petits morceaux qui s'accrochent aux parois sur une certaine hauteur.
Lorsqu'on remonte un outil qui a perdu une molette, on peut constater en
surface cette hauteur grâce aux marques laissées sur les masse-tiges. Pour cela,
arrivé à cette côte, il est recommandé de continuer la descente de l'aimant en
circulant à plein débit et tournant à grande vitesse pour faire tomber toute la
ferraille au fond; cette opération est répétée plusieurs fois avant de procéder au
repêchage comme décrit dans le cas d'un terrain dur.
Mode opératoire :
- une fois arrivé à quelques centimètres du fond, circuler, de préférence, à débits
différents, jusqu'à atteindre le débit maximal,
- arrêter la circulation pendant 1 ou 2 minutes,
- dégager de quelques mètres,
- redescendre au fond en reprenant la circulation et gratter le fond si nécessaire,
- répéter l'opération plusieurs fois.
Mode opératoire :
- arrivé à quelques centimètres du fond, circuler
pendant quelques minutes,
- réduire le débit et descendre lentement jusqu'à
coiffer la ferraille,
- carotter 30 à 60 cm du terrain,
- couper et remonter la carotte en dévissant à la
chaîne.
La garniture de forage remonte pleine de boue
du fait que la carotte au fond obstrue le passage.
Mode opératoire :
Arrivé au fond, on commence par une circulation directe puis on lance la bille.
Lorsque cette dernière arrive sur son siège, la pression augmente
progressivement jusqu'au cisaillement des goupilles pour libérer le piston qui
glisse vers le bas et la circulation passe par les jets, ce qui provoque une
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dépression à l'intérieur du corps qui aspire la ferraille à repêcher. On carotte
ainsi quelques centimètres et on remonte en dévissant à la chaîne.
Mode opératoire :
- circuler au dessus de la tête du
poisson pour la nettoyer,
- descendre sans circulation, poser
légèrement sur le poisson et visser
lentement jusqu’à augmentation du
torque au maximum autorisé par les
tiges,
- tenir le torque un certain moment,
- remonter en faisant attention de ne pas trop tirer en cas de coincement. Ne pas
dévisser à la table durant la remontée.
-
1.2.3. Le taraud [pin tap]:
Le taraud a une conicité de 10% et un filetage fin durci par
traitement thermique sur toute sa longueur.
Il est muni d'un trou pour le passage de la boue et des
canaux sont taillés sur toute sa longueur pour permettre
l'évacuation des copeaux.
Il est destiné pour le repêchage du matériel tubulaire dont le
jeu entre le poisson et le trou ne permet pas le passage d'un
overshot.
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Il peut être équipé d'un guide. Une fois vissé, le taraud ne peut relâcher le
poisson qu'en battant à la coulisse ou au joint coulissant. Il est nécessaire
d'intégrer un joint de sécurité dans ce train de repêchage.
Mode opératoire :
- circuler au dessus de la tête du poisson pour la nettoyer,
- descendre lentement jusqu'à pénétration dans le poisson,
qu'on détecte grâce à une légère remontée de la pression,
- visser lentement jusqu’à augmentation du torque au maximum autorisé par les
tiges,
- tenir le torque un certain moment puis relâcher,
- remonter en faisant attention de ne pas trop tirer en cas de coincement. Ne pas
dévisser à la table durant la remontée.
Mode opératoire :
Les ressorts de friction à lames s'agrippent à l'intérieur
du poisson immobilisant ainsi la cage en rotation. En
tournant d'un sixième de tour à gauche, la cage porte-
coins étant immobile, le mandrin tourne et les rampes
coniques viennent se positionner sous les coins. En
tirant, les coins glissent sur les rampes, sortent et
viennent s'agripper contre la paroi du poisson ; il ne
reste plus qu’à tirer, décoincer si nécessaire en battant
et remonter le poisson en dévissant à la chaîne.
Pour relâcher la prise, il suffit de poser légèrement,
tourner d'un sixième de tour à droite, et poser ou même
battre vers le bas pour désancrer les coins.
Le joint de sécurité est toujours placé le plus bas possible, permettant ainsi de
récupérer le maximum de la garniture de repêchage au cas où le poisson ne
vient pas et l'outil de repêchage ne lâche pas sa prise; il est à éliminer si on
envisage un dévissage à l'explosif.
2. Le fraisage
2.1. Les fraises [junk mill]
Les fraises détruisent la ferraille non
repêchable ou remettent en état une tête de
poisson endommagée.
Elles sont rechargées par des produits à
base de carbure de tungstène brasés ou
frittés et possèdent des trous pour
permettre le passage de la boue. Elles sont
toujours descendues accompagnées d'un
panier à sédiments placé immédiatement
au-dessus. Lorsque les grains actifs s'usent,
la matrice se creuse pour exposer de
nouveaux grains. On peut aussi exposer une
nouvelle couche de grains en battant
légèrement pour casser l'ancienne.
Une garniture de fraisage doit comporter au moins un panier à sédiments situé
directement au-dessus de la fraise et une coulisse mécanique à double effet pour
pouvoir se dégager en cas de coincement du a la retombée de débris métalliques
sur les épaules de la fraise ou du stabilisateur. Elle doit aussi comporter 1 ou 2
stabilisateurs de même diamètre que la fraise pour limiter les risques de
déviation.
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3. Les coincements
3.1. Coincement en cours de remontée :
Le coincement en cours de remontée peut être du à :
- l'éboulement de formations mal consolidées,
- le rétrécissement du trou dû à la présence d’argiles gonflantes ou fluantes,
- la formation d'un trou de serrure,
- le collage par pression différentielle,
- la chute d'objets métalliques dans le puits.
Dans tous les cas, il faut toujours essayer de se libérer vers le bas, même en
battant si la garniture de forage est munie d'une coulisse.
Si on se libère vers le bas, essayer de reforer vers le haut avec les épaules de
l'outil en appliquant une légère tension ; travailler au couple en surveillant la
pression de refoulement. Se dégager de temps à autre en bas pour garder la
rotation et le mouvement en bas.
S'il est impossible de se dégager vers le bas et la circulation est normale, il s'agit
probablement d'un coincement par pression différentielle. Essayer alors de
mettre en place des bouchons de décoinçant ou alléger la colonne hydrostatique,
sinon, il peut s'agir d'un éboulement ou d'un rétrécissement de trou, il faut
penser alors à battre (vers le bas de préférence en premier lieu) si la coulisse
existe, ou dévisser et établir un programme d'instrumentation avec arbre de
décisions pour la suite des opérations (battage, surforage, déviation).
3.4.1. Remèdes
Si la garniture est coincée par pression différentielle, il faut poser le poids de
toute la garniture tout en essayant de tourner la table jusqu’au couple maximal
permis et en circulant avec un faible débit (les pertes de charges dans l’annulaire
trou – masse – tiges accentue le problème) pour essayer de décoincer. Si l’on
tire au lieu de poser, la surface de collage augmente et ça ne fait qu’aggraver la
situation. Il faut faire travailler la garniture ainsi pendant un quart d’heure ou
une demi heure en tirant jusqu’à son poids dans la boue puis en posant tout son
poids, jusqu’à ce que l’indicateur de poids n’affiche que le poids du moufle et ses
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accessoires. Si la garniture est toujours coincée, il faut, selon le cas, pomper un
bouchon de tensio – actif ou alléger la colonne hydrostatique en remplaçant la
boue par une autre plus légère ou en pompant un bouchon d’eau ou de gasoil
(méthode du tube en « U »), et cela tout en maintenant la garniture totalement
posée avec le couple appliqué à la table de rotation. Si on craint une venue en
allégeant la colonne de boue, il faut fermer l’obturateur annulaire.
Si le résultat est négatif, il faut dévisser à l’explosif et dévier le puits.
Dans ce cas de coincement, il ne faut ni surforer le poisson, ni descendre un train
de battage.
Si on essaye de surforer, le risque de coller les tubes de surforage est très
important et on va laisser un deuxième poisson dans le puits ; si on descend une
coulisse pour battre vers le haut, c’est inutile parce qu’il faut une force de
traction très importante pour décoller la garniture. En effet, si, par exemple, on
colle le 1/8 de la circonférence des masse – tiges sur 18 mètres de longueur, la
surface de collage est de 10800 cm² ; si la différence de pression est de 35
kgf/cm², la force de collage sera de : 35 x 10800, ce qui nous fait : 378 tonnes,
valeur qui ne peut jamais être atteinte durant le battage.
Les seules solutions envisageables sont le train de test, le packer servant à
supporter la colonne de boue et créer ainsi une venue qui servira à dégager la
garniture coincée, ou la déviation.
Attention : si une crépine est placée en tête des tiges, ne pas oublier de
l’enlever.
Mode opératoire
La tige d’entraînement doit être obligatoirement placée, le carré d’entraînement
engagé dans la table de rotation et le bouchon de la tête d’injection ou le col de
cygne enlevé. Procéder ensuite comme suit :
- ajuster le poids de la garniture pour positionner le point neutre au niveau
du joint à dévisser à l'aide de l'extensomètre (en le positionnant au droit
de ce joint et en tirant jusqu'à constatation d'une légère traction) ou par le
calcul (en tirant à une tension égale au poids dans l'air de la garniture au-
dessus de ce joint) ;
- amarrer le carré d’entraînement à la table de rotation et bloquer la
garniture de forage en tournant lentement à droite 80% du nombre de
tours maximal (donné dans le formulaire du foreur), tout en contrôlant le
couple ;
- verrouiller la table, graisser la tige d’entraînement et poser lentement
jusqu’à ce que le poids atteigne 10 à 15 tonnes pour déplacer le point
neutre, remonter doucement jusqu’à ce que le point neutre revienne au
niveau du joint à dévisser, puis tirer encore 5 à 10 tonnes
supplémentaires. Répéter cette opération jusqu'à ce que le nombre de
tours de retour soit égal à celui initial ;
- exercer une traction supérieure de 15 à 30% à celle déterminée pour le
positionnement du point neutre ;
- tourner à gauche un nombre de tours correspondant à 60 à 80% du couple
transmis à droite ;
- verrouiller la table puis manœuvrer la garniture entre 15 tonnes et le point
neutre plus 5 à 10 tonnes ;
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- descendre les charges explosives en face du joint à dévisser (repéré à
l’aide du détecteur de joints CCL descendu avec les charges explosives).
L’intérieur de la garniture de forage doit être rempli de boue pour éviter
une chute du niveau dans l’espace annulaire au moment du dévissage ;
- provoquer l’explosion et remonter immédiatement le câble électrique sur
200 à 300 mètres pour éviter qu’il sorte et coince à l’extérieur.
Consignes de sécurité
Durant l’opération, les règles suivantes sont à observer :
- la radio doit être déconnectée depuis la connexion des explosifs jusqu’à la
remontée du câble en surface après l'explosion et vérification que toute la
charge a explosé ;
- avant de tourner à gauche, les charges explosives doivent être à 200 ou
300 mètres de la surface, et ne les descendre que lorsque le nombre de
tours requis à gauche est donné. Remonter le câble immédiatement après
l’explosion de 200 à 300 mètres avant de continuer le dévissage ;
- pour éviter les frottements du câble électrique sur le tube d’usure de la
tête d’injection durant sa remontée, il faut remonter la tige d’entraînement
et poser le premier joint de tiges sur cales ou poser la tige d’entraînement
elle-même sur le collier Baash Ross ;
- les joints où s'est produite l'explosion doivent être immédiatement
éliminés.
Mode opératoire :
- poser un bouchon de ciment au niveau de la tête du poisson ayant un
volume suffisant pour couvrir le puits jusqu'à environ 15 mètres au-dessus
de la côte de déviation préalablement choisie. Ce bouchon doit avoir une
formulation lui permettant d’être très dur après 24 heures d’attente ;
- durant l’attente de la prise du ciment, descendre un outil (avec une ou
deux masse-tiges amagnétiques si la déviation est orientée) et araser le
top du bouchon, ne laissant que 9 mètres au-dessus de la côte de
déviation préalablement choisie ;
- lorsque le ciment ait pris, tester sa dureté en posant un poids de 1.5
tonnes/pouce de diamètre du puits, sans rotation mais avec le débit
maximal permis ;
- si le test est négatif, attendre encore 1 à 2 heures et refaire le test ;
- si le test est positif, reforer le ciment jusqu’à la côte de déviation et
prendre une mesure de la déviation avec le single shot ;
- descendre une garniture de déviation composée d'un outil diamant
concave, d'une turbine, d'un raccord coudé de 1.5 à 3.5° selon le diamètre
du puits, d'un raccord d'orientation si nécessaire, d'une ou deux masse-
tiges amagnétiques, d'un nombre de masse-tiges suffisant pour appliquer
un poids de 10 tonnes sur l'outil, de 4 à 5 longueurs de tiges lourdes et de
tiges ;
- arrivés au fond, manœuvrer plusieurs fois la garniture afin d'éliminer les
torsions accumulées pendant la descente, prendre une mesure de
l'inclinaison, verrouiller la table de rotation et commencer le turboforage à
poids réduit et débit constant jusqu‘au reforage complet du ciment. Une
fois dans le terrain, continuer le turboforage avec des paramètres
normaux jusqu'à obtenir une inclinaison minimale de 5°. Remonter alors
cette garniture et en descendre une autre normale pour continuer le
forage.
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Mode opératoire :
Pour battre vers le bas avec le bumper sub, on commence par le fermer
complètement et faire une marque sur la tige d'entraînement. Ensuite, on
dégage pour l'ouvrir complètement avec une légère tension supplémentaire, on
relâche le frein, puis on freine brutalement à quelques centimètres au-dessus de
la marque faite sur la tige d'entraînement.
Ainsi, l'inertie de la garniture de forage provoquera un choc
sur la partie placée au-dessous du bumper sub, dont la
force d'impact dépendra de la vitesse de descente et du
poids de la garniture au-dessus.
Cet outil n'est pas efficace pour le battage vers le haut et il
est préférable d'utiliser une coulisse destinée à battre dans
ce sens ; mais, en cas de besoin, on peut l'utiliser pour
battre vers le haut. Pour cela, on commence par l'ouvrir
complètement et faire une marque sur la tige
d'entraînement. On met ensuite en traction de quelques
dizaines de tonnes, puis on relâche le frein et on freine
brusquement à la marque faite sur la tige d'entraînement.
Avec l'inertie, les tiges s'allongent, la coulisse se ferme un
peu puis, sous l'effet de l'élasticité des tiges, s'ouvre et bat
vers le haut.
Mode opératoire :
Pour armer cette coulisse, il suffit de tirer 2 à 3 tonnes, tourner ensuite de 1/8 à
1/4 de tour à droite puis caler la table. Ensuite, descendre lentement pour
emboîter les dents du mandrin et du corps les unes dans les autres. Il suffit de
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tirer pour battre vers le haut ou poser pour battre vers le bas : les dents
s'écartent de leur logement et libèrent le corps qui vient frapper le haut (ou le
bas) des nervures.
L'intensité des chocs est fonction du couple appliqué et maintenu pendant le
battage.
Mode opératoire :
C'est une coulisse à retardement : on la met en traction et on attend jusqu'à ce
que le piston passe dans la chambre supérieure, ce qui crée l'impact. Pour la
réarmer, il suffit de poser ; le piston entre rapidement dans la chambre
inférieure puisqu'il ne fait plus étanchéité et l'huile passe aussi à travers lui et
sort par des trous placés en haut. La puissance de battage dépend de la traction
exercée et la profondeur.
Il est recommandé de placer cette coulisse immédiatement au-dessus du bumper
sub (si existant). Si des masse-tiges sont intercalées entre cette coulisse et l'outil
de repêchage, la force d'impact est réduite ; par contre, le battage est amélioré
si on place des masse-tiges au-dessus de la coulisse. Le poids des masse-tiges à
placer au-dessus est environ égal à celui du poisson.
Mode opératoire :
Pour dévisser, on place le point neutre au droit du joint de sécurité et on tourne
à gauche d’un nombre de tours compris entre 7.25 et 10, selon le diamètre du
joint. Le manchon, entraîné en rotation par le mandrin, et, grâce à l'inclinaison
des redents dans le même sens, glisse vers le haut et comprime le ressort.
Lorsque le déplacement est suffisant pour libérer les redents, le mandrin peut
tourner librement et dévisser ainsi au niveau du filetage à gros filets. Donc, le
couple donné à gauche doit être suffisant pour comprimer le ressort afin de
déverrouiller l’outil.
Avant de dévisser et si l’outil d’instrumentation le permet, il est conseillé de
rebloquer la garniture d’instrumentation en tournant à droite de 80% du nombre
de tours maxi, puis de déplacer le point neutre de bas en haut.
Mode opératoire :
Cet outil est descendu avec, en dessous, une garniture de repêchage filetée à
gauche et, au-dessus, des tiges filetées à droite. Une fois le poisson coiffé,
maintenir une tension de 4 tonnes et tourner lentement à droite. L'outil s'ancre
dans le tubage en premier lieu, puis commence à dévisser le poisson. Durant le
dévissage, on remarquera une augmentation du torque. Une fois le torque
diminué, cela explique que la garniture est dévissée. Tourner alors 3 tours à
gauche pour désancrer l’inverseur de rotation et remonter en dévissant à la
chaîne.
Si le dévissage n’a pas réussi, désancrer l’outil en tournant à gauche, puis
envoyer la bille pour le verrouiller. Essayer de se dévisser du poisson en tournant
à droite (puisque la garniture de dessous est filetée à gauche).
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7. Les outils de coupe mécaniques
7.1. Outil de coupe intérieur :
L’outil de coupe [pipe cutter] intérieur sert à couper intérieurement un tube ou
une tige. Il comprend un ensemble de coupe muni de couteaux dirigés vers
l’extérieur, un ressort au-dessous de cet ensemble servant à réguler la pression
des couteaux sur le tube à couper, un ressort de friction et des coins d’ancrage.
En tournant l’outil, le ressort de friction maintient la partie inférieure immobile et
seule la partie supérieure tourne, permettant ainsi aux coins de s’ancrer. En
continuant la rotation tout en posant du poids, un ergot se dégage de son
logement en forme de J slot pour permettre aux couteaux de s’écarter du corps
et venir s’appuyer contre le tube à couper.
L’effort d’appui des couteaux sur le tube est maintenu constant et
indépendant du poids grâce au ressort, ceci pour éviter de les
casser. On coupe alors le tube en tournant et en posant du poids.
Lorsque la table tourne librement sans torque, la coupe est
terminée. Dégager simplement la garniture pour refermer les
couteaux et les coins d’ancrage. Tourner 6 à 8 tours à gauche
pour verrouiller l'outil avant de le remonter.
On peut réaliser plusieurs coupes sans remonter l’outil ; il suffit
de commencer par la coupe la plus basse et éviter de faire des
coupes distantes de moins de dix mètres l’une de l’autre.
Mode opératoire :
Il est recommandé de descendre préalablement une empreinte pour s’assurer de
l’état de la tête du poisson.
Descendre l’outil de raccordement au bout de la colonne de tubage, circuler à
faible débit à quelques mètres de la tête du poisson, puis le coiffer : la remontée
de pression indique la prise du poisson. A ce moment là, arrêter la circulation,
bien engager l’outil dans le poisson, puis tirer. Tester ensuite l’étanchéité en
pompant la boue sans dépasser la pression d’éclatement du tubage.
Mode opératoire :
Le redresseur de tubage est descendu au bout des tiges de forage (de préférence
sans masse-tiges) au niveau de la partie écrasée du tubage.
Tourner lentement la table et démarrer la circulation, puis augmenter la rotation
jusqu’à 100 tr/min.
Descendre ensuite lentement tout en surveillant le torque.
Le poids ne doit pas dépasser 3 à 4 tonnes.
11. L’empreinte
C’est une masse de plomb fixée au bas d’un corps cylindrique. Elle
permet de prendre une empreinte de la tête du poisson pour décider de
la suite des opérations d’instrumentation.
L’empreinte est descendue de préférence au bout d’une garniture
stabilisée pour situer la tête du poisson par rapport à l’axe du puits. Cet
outil ne permet pas la circulation et, pour cela, il est descendu
accompagné d’un raccord troué positionné juste au-dessus.
Mode opératoire :
Descende les derniers mètres en circulation, poser 2 à 3 tonnes sans la
moindre rotation puis remonter en dévissant normalement.
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LE CAROTTAGE
1. Introduction
Les déblais remontés durant le forage ne sont pas toujours
représentatifs, puisqu’ils peuvent provenir de niveaux différents (cas
de retombées) et leur vitesse de remontée est incertaine. Pour cela,
on a recours au carottage, qui est la prise d'un échantillon massif
appelé carotte, qui donne des informations importantes telles que :
les côtes, les pendages, la dureté du terrain, la porosité, la
perméabilité, etc…
La carotte est un cylindre de quelques centimètres de diamètre et
d’une longueur de plusieurs mètres.
Le pourcentage de récupération d'une carotte donne la longueur
récupérée par rapport à celle du carottier.
2. Le carottier conventionnel
Le carottier conventionnel se compose
d'un tube extérieur, d'un tube intérieur
fixé à une tête rotative (swivel)
comportant une butée à billes, d'un
sabot et d’un ressort fendu (catcher)
fixés en bas du tube intérieur pour Safety joint
retenir la carotte, et d'une couronne.
Une bille, une fois sur son siège,
empêche le passage de la boue dans le
tube intérieur durant le carottage ; la
Swivel
boue passe alors entre le tube intérieur
et le tube extérieur par des évents se
trouvant sur le chapeau du tube
intérieur. Tube extérieur
Le carottier peut être simple (1 tube
Passage de la boue
intérieur et 1 tube extérieur) ou double
(2 tubes intérieurs et 2 tubes Bille
extérieurs) ou même triple.
Des cales d'épaisseur permettent de
régler le jeu entre le sabot du tube
intérieur et la couronne. Chaque tube
extérieur est intercalé entre deux Stabilisateur
stabilisateurs.
Durant le carottage, grâce à la tête
rotative, le tube intérieur reste fixe alors
que le tube extérieur est entraîné en
rotation par la garniture de forage et
entraîne la couronne fixée à sa partie
inférieure. Tube intérieur
Un joint de sécurité (Safety joint) vissé
au sommet des tubes extérieur et Catcher
intérieur d'une part, et à la garniture de
forage d'autre part, permet la Couronne
récupération du tube intérieur et de la
carotte si le carottier reste coincé.
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Un indicateur de fin de carotte est introduit dans le tube intérieur avant de visser
le sabot. Lors de l'extraction, il indique la fin de la carotte, afin d'être sûr que sa
tête n'est pas restée coincée dans le haut du tube.
3. Le carottier marine
C'est un carottier conventionnel dont le tube extérieur est plus épais. Il a reçu le
nom de marine, parce qu'il était destiné au forage en mer. Actuellement, il est
utilisé dans les puits d'exploration difficiles.
Son inconvénient est que le diamètre de la carotte est plus petit que dans un
carottier conventionnel de même dimension. En plus, il ne permet pas l'utilisation
de trois tubes, ni de tubes en fibres de verre.
6.2. Descente :
Le diamètre de la couronne doit avoir 1/16" de moins que celui du trou, afin
d’éviter les reforages lors de la descente et un élargissage trop important de la
hauteur carottée. Les stabilisateurs ont un diamètre de 1/32" de moins que celui
de la couronne.
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La descente dans le découvert doit se faire lentement pour que les stabilisateurs
ne frottent pas contre les parois du trou et les déblais ne pénètrent pas dans le
tube intérieur.
6.4. Carottage :
Appliquer le poids recommandé sans rotation et noter l'augmentation de
pression. Commencer le carottage avec des paramètres réduits jusqu'à ce que la
couronne ait fait son empreinte. Régler progressivement les paramètres jusqu'à
obtenir le meilleur avancement. Durant le carottage, il faut bien surveiller la
pression qui est le meilleur indicateur de toute anomalie.
7. Calibrage du sabot
Lorsqu'on exerce la traction sur le carottier pour couper la carotte, le tube
intérieur s'allonge jusqu'à ce que le bord inférieur du sabot repose sur la
couronne, et toute traction supplémentaire est supportée par le tube extérieur.
En plus, la distance entre le sabot et le tube extérieur permet le passage de la
boue après avoir lancé la bille.
Si cette distance est petite, le passage de la boue entre eux est obturé, et si elle
est grande, le tube intérieur et la butée de billes supportent des tractions
excessives qui peuvent les endommager. Donc, cette distance est fixée par le
constructeur et doit être respectée.
Pour cela, on calibre le sabot par rapport au tube extérieur en mesurant la
distance entre eux à l'aide d'une règle spéciale. Cette distance est ajustée en
intercalant des cales de réglage entre les tubes extérieur et intérieur, au niveau
de la tête rotative ou de la connexion avec le joint de sécurité.
Ce calibrage doit se faire avec le carottier suspendu au moufle chaque fois
qu'une carotte et récupérée, avec tous les éléments vissés.
Tube extérieur
Sabot
Distance à
respecter
Réglette
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Remarque :
Pour ajouter ou enlever des cales, ou changer la butée à billes, il faut respecter
l'ordre de démontage du carottier. En effet, le chapeau de palier supérieur a un
filetage fin. Le moufle étant rarement dans l'axe de la table de rotation, si on
dévisse uniquement le chapeau du palier, suspendu au moufle par l'intermédiaire
du reste du carottier et de la garniture de forage, il serait difficile de l'engager et
le revisser sans endommager le filetage fin. Ce filetage doit être vissé à la main,
le carottier posé sur cales et la partie supérieure non suspendue au moufle.
8. Recommandations
− les filetages doivent être parfaitement propres ; éviter de les graisser
exagérément ;
− les tubes intérieurs seront bloqués modérément à la clé à chaîne pour
éviter de les écraser ;
− les tubes extérieurs seront bloqués à l'aide de 3 tours de corde au
maximum ;
− respecter les couples de blocage recommandés ;
− le joint de sécurité est légèrement lubrifié et serré à la clé à chaîne munie
d'une rallonge ; il ne faut jamais le dévisser à la table ;
− ne jamais graisser la butée à billes pour éviter la formation de pâte émeri
avec les solides contenus dans la boue ;
− la butée à bille doit être changée lorsque le jeu atteint une valeur entre 4
et 5 mm (1/4") ;
− durant le changement de la butée, les billes risquent de tomber dans le
puits ; pour cela, il faut couvrir la cale de retenue pour que les billes ne
tombent pas dans le puits ;
− après montage du carottier, il faut s'assurer que le tube intérieur tourne
librement ;
− pendant le stockage du carottier, chaque tube extérieur doit contenir son
tube intérieur.
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