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DIVISION FORAGE

Département Formation

FORMATION JDF

Module
M2
TOME 2

Réalisé par :
F. GRONDIN
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STABILISATION DE LA BHA
1. OBJECTIFS D'UN FORAGE VERTICAL
L'objectif d'un forage vertical (cf. figure 1) est d'atteindre une cible donnée avec une certaine
tolérance. Pour rester dans des limites admissibles (distance maximum par rapport à la verticale
à respecter), il est nécessaire de contrôler et parfois de corriger l'inclinaison. Les programmes de
forage imposent souvent une limite maximum d'inclinaison. Il est à noter cependant que
l'écartement par rapport à la cible dépend non seulement de l'inclinaison, mais aussi du processus
de montée en angle.
Si le programme prévoit un puits à 3 000 m avec une déviation maximum de 5 degrés par
exemple, la déviation maximum peut être obtenue dès la surface et être conservée jusqu'à la
profondeur finale auquel cas l'écartement par rapport à la verticale sera maximum (260 m dans
notre exemple).
Plus fréquemment le trou restera dans la limite de 2 degrés pour une partie puis s'éloignera
progressivement de la verticale. Si l'on s'impose de rester dans la limite maximum de 5° en
limitant le poids sur l'outil et donc en pénalisant l'avancement, on atteindra la profondeur finale à
une distance bien inférieure; par ailleurs, il est fort possible de rester à l'intérieur de la cible tout
en atteignant des valeurs de déviation bien supérieures aux 5 degrés imposés.
Certaines spécifications ont d'ailleurs été écrites permettant une augmentation de l'angle avec la
profondeur, tout en se maintenant dans une cible prévue.
Limiter et contrôler la valeur maximum de déviation constitue cependant la manière la plus
simple et la plus courante de garantir un éloignement minimum par rapport à l'objectif. Dans les
cas délicats cependant, on procédera à un multishot pour estimer de façon plus précise cet
éloignement.

2. ROLE DES ALTERNANCES DE TERRAIN DANS LES PHENOMENES DE


DEVIATION
2.1 OBSERVATIONS EXPERIMENTALES
Une expérience pour visualiser le phénomène du forage vertical en présence d'alternances de
terrain a été menée par la compagnie HUGHES TOOL.
Des plaques de verre inclinées par rapport à l'horizontale représentaient ces alternances.
Dans tous les cas étudiés (pente des plaques inférieure à 45°), l'outil avait tendance à forer
perpendiculairement aux plaques, provoquant une déviation du trou foré par rapport à la
verticale.
Deux autres auteurs (T. HORIBE & M. USHIDA) ont mené au Japon des expériences analogues qui
ont montré que lors du passage d'une formation tendre à une formation dure, l'inclinaison de la
frontière entre les deux formations et l'usure de l'outil jouaient un rôle important dans l'apparition
de phénomènes de déviation.
D'après ces expériences, la déviation augmente si :
l'érosion latérale, ou élargissement du trou en cours de forage, diminue de la formation
supérieure à la formation inférieure,
le rapport entre la forabilité des deux formations R = ROP sup/ROP inf augmente.

En utilisant sa cellule de forage et du gneiss prélevé sur le terrain, TERRA TEK a également
observé que tant que l'inclinaison de la frontière entre formations dures et tendres restait
inférieure à 45°, l'outil avait tendance à remonter la pente pour tendre à forer
perpendiculairement à cette frontière.

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Figure 1 – Objectif d'un forage vertical – Contrôle de l'inclinaison

Ex. A Ex. B Ex. C

Dans le cas A la déviation est à 5° tout au long du forage.


Dans le cas B la déviation est maintenue dans un minimum sur une partie du puits pour terminer
à 5° en fin de forage.
Dans le cas C la déviation est maîtrisée au début du puits, et dérive par la suite à 8 ° en fin de
forage .
Ces quelques exemples montrent l’intérêt de maîtriser la déviation donc le comportement de la
garniture, sur toute une durée de puits afin d’éviter le risque de se retrouver à 250 mètres de la
verticale (exemple ci-dessus).

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2.2 EXPLICATIONS THEORIQUES


2.2.1 Théorie du moment aux masse-tiges
Lorsqu'un outil passe d'une formation tendre à une formation dure, le poids sur l'outil n'est par
réparti de façon uniforme sur le fond du trou.
Du fait que le plus de poids est porté par la roche la plus dure, surtout lorsqu'elle est également
la plus compressible (cas du sel et de l'anhydrite), il apparaît un moment à l'outil.
En l'absence de stabilisateur sur l'outil, le moment de flexion est transmis aux masse-tiges
situées directement au-dessus de l'outil.
L'angle d'attaque à l'outil, ou tilt angle (angle que fait l'axe de l'outil avec l'axe du puits), est
alors augmenté du fait du jeu entre les masse-tiges et le trou.
2.2.2 Théorie du WHIPSTOCK (cf. figure 2)
Se basant sur les observations expérimentales de HUGHES et sur les hypothèses de plusieurs
chercheurs américains, cette théorie est très ancrée aux Etats Unis.
Des escaliers miniatures sont créés par effet de bord entre les alternances (subsistance de parties
de roches non détruites). L'outil est ainsi guidé par ces escaliers et tend à remonter la pente et à
forer perpendiculairement aux couches.
2.2.3 Théorie des différences de vitesse d'avancement
L'outil forant moins vite dans la formation la plus dure, il a tendance à basculer dessus jusqu'à
avoir éliminé toute la formation tendre.
Il se trouve ainsi ramené à la perpendiculaire de la formation dure.
Au passage d'une formation tendre à une formation dure cette théorie prévoit que l'outil remonte
la pente de la frontière entre les deux formations.
Dans le cas contraire il doit la redescendre. Cette théorie est due à l'école russe représentée par
SULTANOV et SHANDALOV en particulier.

Figure 2 – Théorie du Whipstock

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3. CHOIX DES GARNITURES DE FORAGE


3.1 INTRODUCTION
Lorsqu'une garniture fore d'une profondeur "d0" à une profondeur "d1", plusieurs problèmes
peuvent se présenter :
- la forme du trou varie constamment. L'érosion latérale, l'érosion hydraulique, les défauts de la
formation empêchent le trou de rester un cylindre parfait ;
- la courbure du trou et par conséquent l'angle change sous l'effet de :
• la BHA elle-même,
• les pendages, les failles, les changements de strates ou toute autre raison géologique,
- le comportement mécanique de la formation change : certaines formations peuvent avoir une
réponse rigide, élastique, plastique ou viscoplastique à l'effort induit par les contacts avec
l'outil, les stabilisateurs ou les masse-tiges ;
- les efforts internes à la formation, et ainsi sa réponse à l'attaque latérale ou frontale de l'outil
varient constamment ;
- les vibrations et des chocs sur les parois du trou apparaissent avec des amplitudes et des
fréquences diverses.

Toutes ces influences sont difficiles à quantifier. Les raisons en sont :


- le manque de données précises,
- le manque de lois physiques applicables.
Dans le cas du diamètre du trou, par exemple, lorsque le "caliper" est descendu, de nombreux
facteurs ont pu changer la géométrie du puits :
- les chocs des tiges ont pu altérer les parois du trou ;
- des réactions physico-chimiques entre la boue et les formations ont pu faire gonfler des
argiles ;
- l'érosion hydraulique a provoqué des cavages ;
- l'évolution des contraintes internes de la formation a pu modifier la forme du trou ;
- les outils et stabilisateurs ont une agressivité latérale qui attaque les parois du trou.
A moins que le caliper ne montre un trou parfaitement calibré, il est presque impossible de
prédire quel était le diamètre correct à prendre en compte au moment du choix des garnitures. Et
pourtant, il s'agit d'un paramètre important.
Les effets des frottements, des vibrations et chocs pourraient être modélisés, mais les lois
régissant les frottements et chocs en fonction du poids sur l'outil, de la rotation, de la forme des
stabilisateurs et des types de formation sont encore inconnus.
Ces modèles dynamiques ne devraient par ailleurs pas prendre en compte seulement la rotation.
Les variations des chocs des tiges, des vibrations, du taux d'avancement, de la géométrie du trou
et le comportement mécanique des parois doivent être aussi modélisés si l'on veut construire un
bon modèle dynamique.
On peut se demander aussi quelle serait l'utilité des résultats des modèles et quelle valeur aurait
la force latérale alors que l'interaction outil-formation est si peu connue.
Bien que plusieurs auteurs aient publié des théories remarquables et des résultats d'expériences
sur l'interaction outil-formation, le phénomène reste toujours mal connu.
Aujourd'hui, déduire le comportement d'une garniture à partir d'une force latérale résultant d'un
modèle sur ordinateur et d'un poids sur l'outil peut sembler hasardeux.

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Mais une chose peut être connue parfaitement : la garniture elle-même.


Les lois générales de l'élasticité et de la mécanique ont prouvé être des outils utiles à l'analyse du
comportement mécanique d'une garniture.
Quelles que soient les conditions du trou et de sa géométrie, l'existence ou non des failles, des
pendages, ou de changements de formation, il est toujours possible de comparer deux BHA
différentes afin de choisir la plus rigide ou la plus flexible.
Les analyses à posteriori de puits déjà forés où toutes les données mesurables ont été recueillies
permettent de partager le puits en zones de comportement normal ou anormal.
Pour cela, on a besoin de la description précise de la garniture (y compris l'outil), des diagraphies
de surface (avec lithologie, avancement, poids sur l'outil, rotation, couple), des données de
déviation précises, les pendage-mètres, et les calipers.
Le premier pas est d'établir une carte d'identité des garnitures, avec une description précise de
leur composition et des conditions dans lesquelles elles sont descendues.
Le second pas est d'analyser leur comportement théorique suivant leurs réactions à toutes les
variations de paramètres possibles.
Le troisième pas est de comparer le comportement théorique au comportement réel, et ainsi
d'être capable de diviser le puits en plusieurs parties :
- tendances normales et prévisibles,
- tendances anormales.
C'est la seule façon de savoir si un comportement non désiré observé sur un puits donné est dû
à:
- un mauvais choix de garniture,
- des conditions spécifiques à manipuler soigneusement.
Cependant, il est toujours possible de définir des critères pour définir une BHA optimum et
d'utiliser notre savoir actuel pour sélectionner la meilleure BHA qui remplira ces conditions.

3.2 PROGRAMMES DE CALCUL


Toutes les masse-tiges, stabilisateurs, turbines, junk-subs, coulisses, tiges de forage etc... ont
certaines propriétés physiques, telles que diamètres intérieur et extérieur, module d'élasticité du
matériau, longueur, masse volumique.
La rigidité de la plupart des éléments symétriques peut être calculée facilement.
4 4
Par exemple pour un cylindre creux, la relation est : E.I soit E (OD - ID )/4

avec : E = module d’élasticité


I = moment d'inertie
OD = diamètre extérieur
ID = diamètre intérieur.
C'est la rigidité qui définit la flèche que prend une masse-tige soumise à son poids propre.
La masse volumique de chaque élément de la BHA et le fluide présent dans le trou influencent
l'inclinaison et l'avancement.
Dès que l'on aborde des garnitures multi-stabilisées, des méthodes numériques sont nécessaires
pour calculer les efforts latéraux s'exerçant sur l'outil et les réactions sur les stabilisateurs.
L'usage d'ordinateurs se révèle alors très utile. Un exemple de ces méthodes numériques est la
méthode aux éléments finis.

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Le programme cherche une déformée stable de la garniture sous la forme d'un développement en
séries de FOURIER. On calcule la somme des énergies de déformation en flexion et compression
de la garniture et on recherche ensuite l'équation de la déformée qui rend l'énergie totale du
système minimale.
On se place en bidimensionnel, la garniture est donc considérée dans un plan vertical, le puits
pouvant avoir une inclinaison quelconque.
Le but sera de calculer la déformée de la garniture et les réactions au niveau de chaque
stabilisateur ainsi qu'à l'outil, en direction, sens et intensité.
Hypothèses
- il n'y a ni rotation, ni vibration, nous sommes en statique ;
- les parois du trou sont rigides et les frottements sont nuls au niveau des stabilisateurs.
Tout le poids est donc transmis à l'outil ;
- les stabilisateurs sont en contact ponctuel avec la paroi ;
- l'outil est centré et il n'y a aucun moment d'encastrement à ce niveau ;
- les masse-tiges au-dessus du dernier stabilisateur sont tangentes à partir d'une certaine
distance, à la génératrice inférieure du trou ;
- les constituants de la garniture sont des corps élastiques ;
- on peut admettre une certaine courbure constante sur toute la longueur de garniture prise
en compte ;
- au-delà du point de tangence, seuls 2 à 3 m de masse-tiges sont suffisants; l'influence des
masse-tiges au-delà de ce point est négligeable.
Définition
- tilt angle : angle entre l'axe de l'outil et l'axe du puits ;
- side-force : effort latéral appliqué à l'outil et résultant de la déformation de la BHA ;
- le signe de l'effort latéral à l'outil indique seulement le côté où l'érosion latérale va se
produire ;
- le tilt angle indique où l'attaque frontale va se produire.
La combinaison des attaques frontale et latérale détermine la tendance à la déviation d'une BHA
donnée.
Lorsque le tilt angle est non nul, il existe une composante du poids sur l'outil qui agit comme un
effort latéral.
Cette composante peut être de sens opposé à la side-force et modérer son effet.
Ainsi si (cf. figure 3) : WOB = poids sur l'outil
TA = tilt angle
SFf = effort frontal dû au poids sur l'outil
SFl = effort latéral dû au poids sur l'outil
SPp = effort latéral compensé par le poids sur l'outil
SF = effort latéral dû à la déformée de la garniture.

On a : SFf = WOB x cos (TA)


SFl = WOB x sin (TA).

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Finalement :
effort latéral : SFp = SF - SFl = SF - WOB x sin (TA)
effort frontal : SFf = WOB x cos (TA).

Figure 3 – Comportement de BHA - Définitions

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Ce programme permet de calculer :


- l'effort latéral sur l'outil,
- l'effort latéral sur des stabilos
- l'angle entre l'axe de l'outil et l'axe du trou,
- l'angle entre la tangente à la déformation du niveau de l’outil et l'axe du trou.
Les dessins produits permettent de visualiser les efforts et la déformée de la garniture.
L'influence de chaque paramètre peut être prise en compte séparément.
Les courbes de la side-force en fonction de :
- l'angle du trou,
- la courbure du trou,
- le poids sur l'outil,
- l'usure (ou le sous-dimensionnement) des stabilisateurs,
- les OD et inerties des masse-tiges,
- la géométrie de la BHA,
- le sur-dimensionnement du trou, etc….,
peuvent être obtenues quelles que soient les BHA et les conditions du trou.
Les calculs effectués dans différents cas montrent que (cf. figures 4 et 5) :
- le diamètre extérieur des masse-tiges a une grande influence sur les résultats,
- le diamètre intérieur a peu d’influence,
- l'inclinaison du puits donc le poids propre de la garniture est le paramètre essentiel en ce
qui concerne la déformée.
Le poids sur l'outil n'a qu'un effet négligeable par rapport à l'inclinaison.
C'est par son action sur l'avancement que le poids sur l'outil influe sur le comportement. Le poids
sur l'outil et l'inclinaison influent à la fois sur la valeur du tilt angle et sur la side-force, faiblement
pour le poids sur l'outil, beaucoup plus pour l'inclinaison.
Il est, de plus, évident que l'usage d'un near-bit stabilisateur rend négligeable la valeur du tilt-
angle.
Les variations de side-force sont plus importantes avec des masse-tiges de diamètre élevé quand
l'inclinaison varie.
Utiliser des masse-tiges de diamètre maximum est donc en principe à recommander lorsqu'on
désire conserver un puits vertical.
Il sera toujours délicat de changer le diamètre des masse-tiges en cours de forage, les side-force
pouvant varier considérablement, et provoquer des variations brusques d'inclinaison (dog-legs).
Les garnitures avec "near bit" sont moins sensibles aux influences extérieures soit :
- forces additionnelles dues au pendage,
- forces additionnelles dues à l'hétérogénéité.
Dans les cas délicats, l'utilisation de deux "near bit" en tandem sur l'outil, réduit encore les
influences extérieures

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Figure 4 – Comportement de BHA – Influence du poids sur l'outil

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Figure 5 – Comportement de BHA – Influence de l'inclinaison

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3.3 PRINCIPES
3.3.1 Optimisation des garnitures stabilisées (packed-hole)

D'après B.H. WALKER, une garniture packed-hole optimum devrait remplir les conditions
suivantes :
- un angle nul de la force résultante à l'outil ;
- le tilt angle minimum à l'outil ;
- le minimum de matière dans la BHA ;
- la déformée minimum des masse-tiges.
En fait, si une BHA packed-hole donnée est considérée :
- la side-force à l'outil varie considérablement avec le surdimensionnement et la courbure
du trou,
- les limites de variation du tilt-angle sont très étroites, pourvu que le near-bit soit plein
trou et assez proche de l'outil.
Il est donc relativement facile de trouver une BHA qui aurait un tilt angle négligeable à l'outil
quelles que soient les conditions du trou; il est par contre plus difficile de trouver la BHA qui
donnerait une side-force nulle à l'outil pour toutes les formes de trou.
3.3.2 Le principe de l'équilibre
Comme on peut l'observer sur n'importe quels enregistrements comparés (logs) de géologie,
d'avancement et de déviation, les garnitures packed-hole qui tiennent bien en angle oscillent.
Ainsi pour une garniture packed hole qui permet de garder globalement un angle constant, la
déviation successivement augmente et diminue.
La période et l'amplitude de ces oscillations dépendent de :
- la BHA elle-même ;
- la forabilité de la formation ;
- le type d'outil ;
- l'avancement.
La BHA et le trou foré peuvent être considérés comme un système tendant à atteindre l'équilibre.
Un système de ce type obéit à la loi générale de l'équilibre qui est illustrée en physique par
plusieurs exemples tel que :
- la loi de LENZ en électromagnétisme,
- la loi de VANT HOFF et celle de LE CHATELIER en chimie.
Dans un système en équilibre, la variation de n'importe lequel des paramètres provoque une
réaction qui tend à s'opposer à la variation qui l'a créée. En termes d’interaction BHA/trou, cela
veut dire qu'une BHA tiendra en angle si :
- dès que le trou tend à monter, la BHA réagira avec une tendance à tomber en angle,
- dès que le trou tend à tomber en angle, la BHA réagira avec une tendance à monter.
Comme les érosions mécanique et hydraulique du trou varient considérablement au cours d'une
passe de BHA, les conditions ci-dessus devraient être satisfaites quel que soit le sur ou sous-
dimensionnement du trou.
Il est facile de formuler ce principe d'équilibre en termes de side-forces, de courbure de trou et de
sur-dimensionnement du trou.

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3.3.3 Loi des garnitures lock-up


Une garniture lock-up donnée est une garniture qui tient en angle si et seulement si, quel que
soit le poids sur l'outil :
SF x Cv < 0 quel que soit Cv non nul (1).
d (SP) / d (D) = 0 (2).
SP (Cv = 0, D = D nom) = 0 (3).
avec :
SF = side-force à l'outil
D = diamètre du trou
Cv = courbure verticale du trou
Dnom= diamètre nominal du trou
d (SF) / d (D) est la sensibilité de la BHA à l'élargissement du trou.
La réactivité de la BHA à la courbure du trou est : d (SF) / d (Cv).

3.3.4 Concept de la rigidité relative de la BHA


La loi ci-dessus peut être utilisée pour sélectionner la garniture la plus appropriée pour forer un
trou d'un certain diamètre incliné d’un certain angle.
W.B. BRADLEY a écrit : "une garniture idéale devrait être celle qui est infiniment rigide et
parfaitement maintenue pour empêcher l'outil de dévier de l'axe du trou".
Il est maintenant possible d'utiliser un critère quantitatif de façon à comparer deux garnitures.
Si deux BHA obéissent aux équations (2) et (3), la plus rigide est celle qui a d (SF) / d (Cv) le
plus négatif, c'est-à-dire la plus réactive à la courbure du trou.
Le concept de rigidité dépend de la géométrie et des matériaux de la BHA en dehors des
conditions de travail. Ainsi le concept de rigidité relative BHA/trou sera utilisé de préférence.
En fait, d(SF) / d(Cv) dépend de l'angle et du diamètre du puits. Il caractérise la réactivité de la
BHA à des événements aléatoires auxquels elle peut être soumise au cours du forage.

3.3.5 Effet de l'avancement et de la courbure initiale


Comme n'importe quel système en équilibre, le système BHA/trou va osciller autour d'une
position d'équilibre.
- L'effet de mémoire
On a souvent observé qu'une BHA descendue dans le trou après une partie fortement montante
ou descendante continuera à monter ou à descendre en angle avant que sa tendance propre ne
se révèle.
L'effet de mémoire est encore plus frappant pour des trous de petit diamètre tel que 6", ou dû à
la flexibilité des masse-tiges 4"3/4 la BHA 6" suit la tendance initiale du trou un long moment
avant de montrer la sienne.
- L'effet de masque
Dans des formations très tendres, particulièrement les formations de surface où les
avancements sont très élevés, plusieurs BHA semblent tenir l'angle, lorsque de façon inattendue
une diminution importante de l'avancement provoque une baisse ou une montée en angle.
Cette diminution de l'avancement peut être due à un changement de formation mais pas
nécessairement. Elle peut être due à l'usure de l'outil ou à une réduction du poids sur l'outil ou
de la rotation.

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- Interprétation
Ces deux effets peuvent être interprétés par la cinétique de l'équilibre BHA/trou.
Compte tenu de la courbure et de l'inclinaison initiales du trou, la garniture doit forer un certain
métrage avant de pouvoir relâcher sa side-force (ou moment de flexion).
On peut supposer que cette relâche ne peut se réaliser que s'il y a érosion latérale.
Le temps de relâche probablement décroît avec une augmentation de l’agressivité latérale de
l'outil et de la forabilité de la formation.
Cependant des forabilités élevées et des agressivités frontales de l'outil importantes vont
provoquer des avancements rapides. Dans de tels cas la cinétique d'avancement frontal est trop
rapide par rapport à celle de la relâche des contraintes de la BHA.
Si le phénomène de relâche ne peut pas se produire, la BHA forera hors de l'équilibre.
Les faits expérimentaux mentionnés, période et amplitude des trajectoires d'une BHA lock-up,
dépendent :
- du dessin de la BHA,
- de la forabilité,
- du type d'outil,
- de l'avancement,
- de la courbure initiale du trou.
Ils peuvent être expliqués par l'équilibre BHA/trou et sa cinétique :
- plus la rigidité relative BHA/trou est élevée (d(SP) / d(Cv) ), plus petite est la période des
oscillations,
- plus l'avancement est élevé pour une forabilité constante de la formation, plus longue est
la période des oscillations.

3.4 EXEMPLE
3.4.1 Optimisation des garnitures packed-hole en trou vertical
Afin d'être une bonne lock-up en trou vertical une garniture doit avoir les qualités suivantes :
- être très peu sensible au poids sur l'outil ;
- réagir très violemment à toute tendance du terrain à donner de l'angle au puits ;
- être très peu sensible aux variations de diamètre du trou quelle que soit leur origine.
Il faut donc chercher la garniture la plus rigide possible.
La recherche est basée sur l’analyse théorique du comportement mécanique des garnitures de
forage.
Le programme permet de calculer l'effort latéral ou side-force à l'outil ainsi que l'angle d'attaque
de la garniture sur la formation ou tilt angle. Les critères cités plus haut se traduisent en termes
de variables de calcul par :
- le tilt angle le plus faible possible en valeur absolue : ta = 0
- la variation de side-force la plus grande possible avec la courbure et en sens opposé à
celle-ci : d(SF)/d(Cv) minimum algébriquement, maximum en valeur absolue ;
- d(SF)/d(D) ou variation de la side-force avec le diamètre minimum en valeur absolue.
Les masse-tiges ont un diamètre 9"1/2, ce qui semble un maximum admissible de rigidité en trou
12"1/4.

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Afin de chercher dans toutes les configurations de BHA possibles celle qui répond le mieux aux
critères définis plus haut, on fait varier la longueur des masse-tiges et les diamètres des
stabilisateurs. Ceci a amené à abandonner les garnitures à trois stabilisateurs puisque aucune de
ces garnitures ne répond aux critères d'optimisation définis plus haut.
En ce qui concerne les garnitures à quatre stabilisateurs, le cas où tous les stabilisateurs sont
plein trou a été considéré en premier lieu, et a abouti dans un premier temps à une bonne
garniture packed hole à masse-tiges 9"1/2 en trou 12"1/4. L'usure possible des stabilisateurs et
leur sous-dimensionnement ont été ensuite analysés.
Cas où tous les stabilisateurs sont plein trou
Dans ce cas, la configuration optimale trouvée suivant les critères définis précédemment est la
suivante :
- nearbit 12"1/4
- masse-tige courte 9"1/2 - longueur 2 < l1 < 6 m
- stabilisateur 12"1/4
- masse-tige courte 9"1/2 - longueur 2 < l2 < 9 m
- stabilisateur 12"1/4
- masse-tige 9"1/2 - longueur 6 < l3 < 10 m
- stabilisateur 12"1/4
- masse-tiges 9"1/2.
Mais les stabilisateurs présents sur le marché sont typiquement sous-dimensionnés à 1/16" par
les fabricants. A moins de le spécifier, on n'obtient pas de stabilisateurs plein trou lorsqu'on
commande des stabilisateurs 12"1/4.
Même dans ce cas, une vérification de l'usure des stabilisateur s'impose.
Cas où le deuxième stabilisateur est sous-dimensionné
L'influence du troisième stabilisateur étant très faible, seule une garniture où le deuxième
stabilisateur est usé (ou sous-dimensionné), par exemple à 1/16", est étudiée.
La configuration optimale ne change pas beaucoup par rapport au cas précédent.
Cas où premier stabilisateur est sous-dimensionné
Ce cas est nettement plus grave puisque les configurations de garnitures obtenues pour un sous-
dimensionnement de 1/16" sont montantes lorsque le near-bit est plein trou.
Il est donc important que le premier string stabilizer ne soit jamais sous-dimensionné par rapport
au near bit.
Le cas optimal est celui où le premier stabilisateur et le near bit ont tous deux le même diamètre
12"1/4.
Le sous-dimensionnement du near bit est acceptable à condition qu'il ne soit pas inférieur à celui
du premier string stabilizer.

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Configuration de la garniture proposée


La garniture qui répond le mieux aux critères de rigidité maximum, d'insensibilité au cavage et de
neutralité dans les conditions de trou normales (Cv = 0, Dd = 0) doit également se montrer
insensible aux usures normales des stabilisateurs.
La garniture suivante répond théoriquement à toutes ces conditions:
- near bit 12" 1/4 à 12" 3/16
- masse-tige courte 9" 1/2 : l1 = 1 à 2 mètres
- stabilisateur 12" 1/4 à 12" 3/16
- masse-tige courte 9" 1/2 : l2 = 5 à 6 mètres
- stabilisateur 12" 1/4 à 12" 3/16
- masse-tige 9" 1/2 : l3 = 9 à 10 mètres
- stabilisateur 12" 1/4 à 12" 3/16
- masse-tiges 9" 1/2
I1 faut bien sûr veiller à ce que le premier stabilisateur ne soit jamais sous dimensionné par
rapport au near bit.
En cas d'usure prématurée, remplacer le premier stabilisateur par le stabilisateur le moins usé de
la colonne, si le diamètre de ce dernier n'est pas inférieur à celui du near bit.

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4. STABILISATION TYPES
vous trouverez ci6dessous des garnitures pendulaires types avec poids sur outil (WOB)
recommandé, en fonction des différentes phases de forage.

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Les garnitures de forage ci-dessous sont utilisées en forage vertical sur le champ d'Hassi
Messaoud.

6 HWDP 5"

X-OVER

GARNITURE PENDULAIRE TYPE HMD - PHASE 26"


12 DC 8"

X-OVER

4 DC 9"1/2

STB 26"

12 HWDP 5" 2 DC 9"1/2

X-OVER
SHOCK SUB 9" 1/2
2 DC 8"
OUTIL 26"
HYDRAJAR 8"
10 DC 8"

X-OVER

2 DC 9"1/2
GARNITURE PACKED HOLE TYPE HMD - PHASE 16"

STB 15" 15/16

1 DC 9"1/2

STB 15" 15/16

1 Short DC 9"1/2
Near Bit 15" 15/16
OUTIL 26"

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5. CONCLUSION
La stabilisation des garnitures de forage n'est pas une science exacte. Le comportement du trou
amène parfois à choisir des compositions particulières pour une zone particulière. Seule
l'expérience du champ permet de choisir la bonne garniture.

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BHA : EQUIPEMENTS ANNEXES


1. LES ELARGISSEURS

1.1 UTILISATION

- Les élargisseurs mécaniques fixes sont utilisés plus particulièrement en gros diamètres à
partir de la surface. En effet il n'est pas possible d'obtenir une bonne stabilisation dans un
gros diamètre même avec des masse-tiges surdimensionnées.
Pour cela on fore un avant trou à un diamètre maximum de 26" qu'on élargit ensuite au
diamètre désiré soit de 36" ou parfois de 48".

- Les élargisseurs hydrauliques sont utilisés pour élargir en dessous d'un trou déjà foré et
tubé. Pour cela le corps et les bras rétractés doivent avoir un diamètre inférieur au diamètre
du tubage précédent. Les opérations les plus courantes exécutées avec des élargisseurs
hydrauliques le sont dans les cas :
o d'un gravel pack
o d'un liner ou tubage intermédiaire
o d'un standard spécial : tubage 10"3/4 sous 13"3/8 classique.

Il existe deux sortes d'élargisseurs :

1.1.1 Elargisseur mécanique fixe "HOLE OPENER" (cf. figure 1)

C'est un ensemble constitué d'un corps et de bras fixes. Les rouleaux peuvent être adaptés
suivant la dureté des formations rencontrées. Cet outil peut être opéré avec des paramètres
égaux aux préconisations du constructeurs de cônes qui équipent l'élargisseur.

1.1.2 Elargisseur hydraulique "UNDERREAMER" (cf. figures 2)

C'est un ensemble constitué d'un corps et de bras mobiles actionnés hydrauliquement par le
passage de la boue.

Les bras peuvent être équipés de mollettes de stratapax ou de diamant suivant la dureté des
terrains ou même de lames ou couteaux au carbure de tungstène dans le cas d'une ouverture
de fenêtre dans un tubage.

Cet outil est opéré avec des paramètres inférieurs aux préconisations du constructeur des cônes
qui équipent l’élargisseur.

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Figure 1 – Elargisseurs mécaniques à bras fixes et différents types de rouleaux

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Figure 2 – Différents types d'élargisseurs hydrauliques

Standard De forage A lames A deux étages

Le hole opener SERVCO est destiné à élargir les


trous forés en terrain tendre (drag type) ou durs
(rock type) dans le but d'améliorer les
cimentations de tubage et liner, de permettre les
procédés de "gravel pack" et enfin de faciliter les
"side tracking" à la turbine.
Le hole opener "drilling type" permet l'élargissage
du trou en cours de forage.

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2. LES AMORTISSEURS DE VIBRATIONS (SHOCK ABSORBERS)

2.1 PRINCIPE

Cet outil placé dans le train de tiges a comme fonction d'absorber les vibrations engendrées lors
du forage des formations dures ou fracturées .

Il existe deux types différents d'amortisseurs de vibrations :


- l'amortisseur mécanique où l'on applique du poids sur un ressort ou un élément en
caoutchouc, qui en se déformant absorbe les vibrations,
- l'amortisseur hydraulique où l'on applique du poids pour comprimer un fluide, du gaz ou
même de l'air, afin d'absorber les vibrations.

2.2 POSITIONNEMENT

- La plupart des constructeurs recommandent de positionner l'amortisseur de vibrations


directement au dessus de l'outil
- Dans des cas spéciaux il peut être positionné entre le stabilisateur de l'outil et le stabilisateur
suivant, avec une distance maximum de 9 m du tricône.

Remarque :

A noter qu'en l'absence d'amortisseur de vibration, il est possible d'atténuer les chocs en :
- variant la vitesse de rotation
- augmentant la longueur des masse-tiges
- rajoutant des tiges lourdes au dessus des masse-tiges.

2.3 AVANTAGES

L'utilisation d'un amortisseur de vibrations peut :


- augmenter la durée de vie du tricône de 25 %
- améliorer la vitesse de pénétration
- diminuer la fatigue du train de tiges
- éliminer la rupture des masse-tiges

2.4 DIFFERENTS TYPES

De nombreux fabricants se sont lancés dans la construction d'amortisseurs de vibrations.

Les plus recommandables sont :


ONCOR EQUALIZER, MUSTANG TRIP SAVER, SHOCK EZE CHRISTENSEN (cf. figure 3),
SHOCK GUARD JOHNSTON, SHOCK ABSORBER DAILEY OIL TOOLS

Les moins fiables sont :


DRILCO RUBBER SHOCK GUARD, DRILCO HI TEMP STEEL, COUGAR SHOCK TOOL.

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Figure 3 – Amortisseur de vibration (shock absorber)

Dailey Shock Absorber

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3. LES COULISSES DE FORAGE (DRILLING JARS)


Nous n'aborderons dans ce paragraphe que les généralités sur les coulisses de forage. Ce sujet
sera traité entièrement dans le module Superviseur (M3).

3.1 PRINCIPE

Une coulisse de forage est un outil de fond intégré dans la garniture chaque fois que des
problèmes de coincement peuvent se manifester. Elle permet de battre soit vers le haut, soit vers
le bas ; les systèmes de battage peuvent être soit mécaniques, soit hydrauliques.

3.1.1 Battage vers le haut

Le déclenchement se fait en exerçant une traction vers le haut,. A un moment donné, soit lorsque
la traction atteint une certaine limite (cas des coulisses mécaniques), soit après un certain temps
de temporisation (cas des coulisses hydrauliques), le joint de friction de la coulisse va se libérer
rapidement, occasionnant un choc violent du marteau sur l'enclume, le train de tiges réagit alors
comme un élastique et transmet l'onde de choc et les vibrations dans la garniture.

3.1.2 Battage vers le bas

Il existe deux types de coulisses pour le battage vers le bas :


- Le système où les tiges sont mises en compression suivant le même-principe que pour le
battage vers le haut : soit à un poids donné, soit après un certain laps de temps, le
mécanisme de la coulisse se libère rapidement en délivrant un violent choc vers le bas.
- Le système "Bumper Sub" où le choc n'est obtenu que par la chute libre du poids selon la
course de la coulisse.

L'intensité des coups dépend de nombreux facteurs :


- la force initiale de traction ou compression
- la longueur de masse-tiges ou tiges lourdes au dessus de la coulisse
- la position de la coulisse dans le train de tiges
- la longueur de la course de la coulisse.

3.2 UTILISATION

L'emploi d'une coulisse de forage est systématiquement recommandé dans :


- tous les puits d'exploration (offshore ou onshore)
- tous les puits de forage dirigé
- les puits où il y a un risque de coincement en développement.

3.3 POSITIONNEMENT

- Les coulisses, suivant leur position dans le train de tiges, peuvent être descendues soit en
tension soit en compression (Voir recommandations du constructeur).

- Certains outils ne peuvent être utilisés qu'en tension, ce qui oblige à les placer très haut
dans le train de tiges, au détriment de l'efficacité de battage et avec des risques de
coincement accrus dus à la plus grande longueur des masse-tiges.

- Du fait que les coulisses ne peuvent pratiquement pas résoudre les coincements par
pression différentielle, mais par contre sont très efficaces en cas de coincement à l'outil ou
aux stabilisateurs, la meilleure position de la coulisse est en compression à une masse-tige
au dessus du dernier stabilisateur, surmontée d'autres masse-tiges et tiges lourdes.

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- Dans les cas de puits difficiles risque de coincement à l'outil et en haut de l'assemblage de
fond on peut être amené à descendre une deuxième coulisse en haut des masse-tiges.
Pour éviter un double battage on règle le déclenchement à des tensions différentes, si les
modèles utilisés le permettent.

Les positions à éviter sont :


- aux nœuds, entre masse-tiges et tiges lourdes ou tiges, car l'effet de battage est
considérablement amorti.
- dans la zone du point neutre, ce qui entraînerait sa destruction rapide.

3.4 DIFFERENTS TYPES

De nombreuses coulisses sont disponibles sur le marché.


Parmi les coulisses de forage les plus utilisées on peut citer :

- pour les coulisses mécaniques :


o l' EARTHQUAKER
o la DAILEY

- pour les coulisses hydrauliques :


o la JARCO
o la MASON
o la BOWEN

3.4.1 La coulisse EARTHQUAKER (cf. figure 4)

C'est une coulisse mécanique de forage. Elle est robuste et peut normalement travailler pendant
d'assez longues périodes dans un puits.

Comme avec toutes les coulisses de forage l'avantage principal est de pouvoir battre dès les
premiers signes de coincement.

Elle est disponible dans les dimensions 4" 1/8 jusqu'à 9" diamètre extérieur (OD).

Quel que soit le diamètre extérieur, avec le flex-joint elle a une longueur de 33 pieds. Elle permet
de battre vers le haut et vers le bas. Le tarage ne peut se faire qu'en surface. Le flex-joint a pour
but de limiter les efforts de flexion au niveau du mandrin.

Procédure pour la mise en œuvre

Déclenchement en surface (cf. figure 6)


La coulisse arrive sur le chantier en position neutre (schéma A).
Après l'avoir incorporé dans la garniture, il faudra la faire déclencher et la mettre en extension en
surface avant de la descendre. Pour la déclencher en surface et la mettre complètement en
extension, il faut procéder comme suit :
- placer la clé de droite en (1)
- placer la clé de gauche en (2) sur la bague et débloquer sur la gauche,
- visser vers le haut cette bague jusqu'à ce qu'elle vienne en butée sur le logement
supérieur (3) (schéma B)
- la clé droite étant toujours en (1) appliquer du couple avec la clé de gauche sur la bague
jusqu'à ce que la coulisse déclenche,
- mettre ensuite la coulisse complètement en extension en tirant avec le moufle,
- visser la bague (2) vers le bar contre l'épaulement du mandrin et bloquer (schéma C).

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Figure 4 – Coulisse "Earthquaker"

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Figure 5 – Mise en oeuvre de la coulisse "Earthquaker"

Schéma A : Livraison
Schéma B : Pour la faire déclencher en surface
Schéma C : Prête à descendre dans le puits
Schéma D : Pour l'empêcher de déclencher en stockage dans le mât

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A la remontée, la coulisse est normalement en extension complète. Pour verrouiller la coulisse


alors qu'elle est gerbée dans le mât :
- débloquer la bague (2) et la visser vers le haut jusqu'à ce qu'elle soit à une distance de 5"
du logement supérieur (3) (schéma D)
- on évite ainsi un déclenchement inopiné.

Avant de redescendre, ne pas oublier de revisser vers le bas et de bloquer la bague. Il ne faut
jamais forer avec la coulisse en position neutre.

Ajustement de la valeur de battage (tripping-load) sur le chantier

Normalement la coulisse est préréglée en atelier. Si, une fois sur le chantier, on veut changer ces
valeurs, il faut faire tourner les chemises de tarage avec un outil que l'on introduit par des trous
d'accès.

Consignes d'utilisation

La coulisse doit toujours être en tension pendant le forage et jamais en compression.


Il faut donc la placer dans la partie haute du train de masse-tiges de telle façon qu'entre le point
neutre et la coulisse il y ait au minimum 5 tonnes de masse-tiges en tension.

Détermination des tensions à mettre au Martin-Decker (M.D) pour utiliser la coulisse :

- supposons une coulisse réglée pour taper à 100.000 lbs vers le haut et 40.000 lbs vers le
bas,
- supposons que le poids total du train de sonde soit de 300.000 lbs (poids au M.D) et que
les masse-tiges situées sous la coulisse pèsent 50.000 lbs. Le poids situé au-dessus de la
coulisse est donc de 300.000 - 50.000 = 250.000 lbs.

Pour battre vers le haut,

Il faudra tirer au minimum à 100.000 + 250.000 = 350.000 lbs (tension à laquelle il faudra
ajouter les frottements). On voit donc qu’il faut tenir compte de la traction maximum que l'on
pourra utiliser pour déterminer la capacité de battage vers le haut de la coulisse.

Si cette précaution n'a pas été prise, il peut arriver que l'on tire au maximum des tiges sans
arriver à faire battre la coulisse qui ne sert, dans ce cas, à rien.

Pour battre vers le bas

Il faudra relâcher la tension d'une valeur minimum de 250.000 - 40.000 soit 210.000 lbs, (valeur
à laquelle il faudra ajouter les frottements).

Effet de vérin et incidence sur les capacités de battages :

Cette coulisse n'est pas compensée. Si donc elle est utilisée alors que la circulation est
maintenue, les pertes de charge engendrées sous la coulisse (c'est-à-dire essentiellement à
travers l'outil) font que celle-ci se comporte comme un vérin dont la force d'extension viendra en
déduction de la traction nécessaire pour battre vers le haut et s'ajoutera au poids nécessaire pour
battre vers le bas.

L'exemple suivant montre que cette force n'est pas négligeable.


Soit une coulisse 6" x 2"1/4 et une perte de charge à l'outil de 2000 psi la surface du piston est
de 16 pouces carrés. La force d'extension sera de 2000 x 16 = 32.000 lbs.

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3.4.2 La coulisse DAILEY

Caractéristiques (cf. figure 6)

- Outil purement mécanique à barbotage dans bain d'huile.


- Réarmement automatique
- Battage aussi bien vers le haut que vers le bar par simple traction ou compression
- Pré-tarage en atelier de la puissance de battage selon le tableau ci-dessous :

TARAGE STANDARD DE DECLENCHEMENT


(à 2 tonnes près)
Diamètre de coulisse Tension vers le haut (t) Tension vers le bas (t)

4" 1/8 26 13
4" ¾ 32 15
6" ¼ 43 17
7" 3/4 46 19

Figure 6 – Coulisse "DAILEY"


Schéma de principe

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Fonctionnement (cf. figure 7)

Les différentes positions indiquent le fonctionnement à partir de la position médiane 8".


- Une traction suffisante libérera le mandrin, provoquant une force F sur le plan D.
- Une compression de valeur moindre libérera le mandrin, provoquant une force F' sur le
plan E.

Position armée (schéma B)

Il s'agit d'une position "INSTABLE"


- Un couple à gauche libérera la coulisse. L'inertie des masse-tiges placées au-dessous de la
coulisse peut créer un 'couple parasite' annulant l'effort des ressorts en cas de rotation et
de freinage provoquant le fonctionnement intempestif de la coulisse. Cela peut provoquer
une ouverture des coins et la chute de la garniture.
- Une décélération brutale sur une garniture descendue dans le puits (freinage et pose sur
coin) créera aussi une force supplémentaire qui agira dans le même sens que si l'on
voulait déclencher la coulisse.
- L'équilibre de la coulisse repose sur l'action mécanique des ressorts. Pouvons nous
toujours assurer, après utilisation dans un puits, le fonctionnement de ces ressorts ?
Couple, décélération, état mécanique de la coulisse : ces facteurs ou la combinaison de
plusieurs, peuvent provoquer le déclenchement de la coulisse, à partir de cette position
instable d'une coulisse DAILEY armée.

Position en extension, vérification

Au plancher de travail, la garniture correctement suspendue à l'élévateur, et soigneusement calée


sur coin, on pourra, à l'aide des clés de manœuvre exercer un couple à gauche (dévissage). Une
rotation de 40° (1/8 de tour) annulera l'effet des ressorts et le mandrin de la coulisse pourra être
manœuvré des positions A à C et vice-versa.
- La position A sera ]a disposition en extension de la coulisse à la descente : espacement de
16".
- Le mouvement A - C est l'essai de fonctionnement de la garniture (des tests d'étanchéité
seront aussi effectués).

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Figure 7 – Coulisse "DAILEY"


Différentes positions de travail

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3.4.3 La coulisse HYDRAJAR
La coulisse HYDRAJAR est une coulisse hydraulique à double effet. Elle peut battre vers le haut et
vers le bas, puisqu’elle comporte deux systèmes hydrauliques similaires et inversés.
Fonctionnement (cf. figure 8) :
Cette coulisse résiste à des températures de 250 degrés Celsius et possède un système
hydraulique équipée d'étanchéité “super seals“ pouvant résister à des pressions de 1400 bars.
Elle ne peut pas être tarée à des valeurs précises, le tarage va dépendre de la masse au dessus
de la coulisse et de la traction en surface .
La traction en surface devra être inférieure à la limite élastique des tiges, mais elle sera limitée
suivant le diamètre de la coulisse d’après le tableau ci dessous.

Diamètres des coulisses HYDRAJAR et correspondance tension maxi à


appliquer
Diamètre
de 4" 1/4 4" 3/4 6" 1/4 6" 1/2 7" 3/4 8" 8" 1/2 9" 1/2
coulisse
Tension
maxi en 30 35 65 70 90 110 150 225
tonnes
Utilisation :
Cette coulisse doit donc être utilisée dans la plage de traction autorisée par le constructeur aussi
bien vers le haut que vers le bas . Il faut toutefois lors de battage vers le bas tenir compte du
poids des masses tiges et tiges lourdes au dessus de la coulisse et de ne pas descendre au-
dessous de ce poids sous risque de mettre les tiges en compression et de les abîmer .
Comme dans tous les cas précédents l’utilisation de la pompe en battage va créer les effets
suivants :
Augmenter l’impact lors du battage vers le haut de la valeur de l’effet piston .
Diminuer l’impact lors du battage vers le bas de l’effet piston .
Le constructeur “ HOUSTON ENGINEER “ recommande lors d’ un début de battage de commencer
l’opérations avec la pompe au minimum pour évaluer les valeurs de déclenchement.
Cette coulisse est capable de battre jusqu’à 60 coups à l’heure, suivant le diamètre de la coulisse
et la traction exercée. Il faut un certain temps pour la réarmer
La durée d’utilisation dépend de l’état, du diamètre et de la température du trou.
Dans un puits vertical 12”1/4 et pour une température inférieure à 200 °C, la durée
d’utilisation d’une coulisse 7”3/4 est de 200 heures.
Dans un puits vertical 17”1/2 et pour une température inférieure à 200 °C, la durée
d’utilisation d’une coulisse 7”3/4 ne sera plus que de 100 heures.
Dans un puits vertical 12”1/4 et pour une température inférieure à 200 °C, la durée
d’utilisation d’une coulisse 8” est de 300 heures.
Dans un puits vertical 17”1/2 et pour une température inférieure à 200 °C, la durée
d’utilisation d’une coulisse 8” ne sera plus que de 250 heures.
Le constructeur recommande de transporter et de stocker la coulisse dans le mât toujours avec le
collier de sécurité au niveau du mandrin .
Cette coulisse peut être descendue dans le cas d’instrumentation en combinaison avec un
accélérateur. Dans ce cas il faut prévoir 6 et 9 masse-tiges entre la coulisse et l'accélérateur.

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Figure 8 – Coulisse "HYDRAJAR"

Emplacement du collier
de sécurité

Chambres
remplies
d’ huile

Partie hydraulique
Battage vers le haut

Etanchéité entre les


deux 2 systèmes

Partie hydraulique
Battage vers le bas

Chambre
remplie
d’ huile

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3.4.4 La coulisse BOWEN

C'est une coulisse hydraulique. L'outil est constitué d'un ensemble mandrin et d'un ensemble
corps.
L'ensemble mandrin est composé : d'un mandrin, d'un marteau, d'un piston, et d'un raccord dit
wash-pipe.
L'ensemble corps est composé : d'un mandrel-body. un middle-boddy, et un washpipe-body.

La coulisse est remplie d'huile hydraulique et quand on met l'outil en tension, le piston commence
par se déplacer dans une chemise ajustée permettant à l'huile de passer de la partie comprimée à
la partie en dépression de ce cylindre avec un très faible débit.

A mi-course, le cylindre ou chemise comporte des rainures tout autour permettant à l’huile de by-
passer le piston à grande vitesse. Le mandrin peut donc bouger librement par rapport au corps.

Dépendant de la force de traction appliquée à l'outil, le mandrin va maintenant se déplacer à


grande vitesse jusqu'à ce que le marteau (knocker) heurte la partie inférieure du mandrel-body,
transmettant ainsi le choc au poisson.

L'intensité du choc est proportionnelle à la masse en mouvement et au carré de la vitesse quand


le marteau frappe le corps.

Il faut donc optimiser le poids des masse-tiges afin d'obtenir le maximum d'énergie cinétique qui
dépend de la masse, de l’élasticité des tiges (profondeur, dimension, traction) et de la course
libre de la coulisse utilisée.

Pour un nombre donné de masse-tiges, la puissance de battage est fonction de la tension


appliquée avant déclenchement.
L'outil se ferme assez rapidement grâce à l'ouverture de by-pass lors de la descente du piston.

3.4.5 La MASON

Elle fonctionne suivant le système hydraulique où la tension exercée force un piston à remonter à
l'intérieur d'une chemise pleine d'huile (effet de temporisation). Au bout d'un certain temps le
piston pénètre dans une section plus large, ce qui permet d'accélérer sa course en produisant le
choc voulu. Un système de by-pass permet de réarmer la coulisse.

3.4.6 La JARCO

De conception semblable aux précédentes elle se distingue par l'utilisation d'une huile à base de
silicones qui lui donne une fiabilité accrue.

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4. LES EQUIPEMENTS DE SECURITE

Les équipement de sécurité du puits incorporés dans la garniture de forage sont constitués de
soupapes anti-retour. Il existe deux types :

4.1 LA SOUPAPE BAKER

Cette soupape installée, soit dans le porte outil soit dans la masse-tige située directement au-
dessus de l'outil, agit comme un clapet de non retour dans le sens outil-surface.

Avantages :

- empêche tout débit par les tiges en cas de venue ou de déséquilibre entre les densités
- évite le bouchage de l'outil ou des tiges par l'entrée des déblais
- facilite les manoeuvres de remontée des tiges.

Inconvénients :

- obligation lors de la descente de remplir les tiges à intervalles réguliers (pour éviter la
présence de bouchon d'air trop important ou l'écrasement éventuel des tiges à grande
profondeur).
- tendance accrue de surpression et de pistonnage lors des manœuvres
- en cas de venue obligation de pomper à débit réduit afin de pouvoir relever la pression en
tête des tiges après fermeture
- impossibilité d'effectuer un dévissage (back off) à l'outil en cas de coincement ou d'éjecter
les duses de l'outil à l'explosif en cas de nécessité.

Il existe trois modèles différents chez BAKER : (cf. figure 9)


- Le modèle F ou G à fermeture complète.

Nota : il peut être transformé par le perçage d'un petit orifice en équivalent du modèle GA.
- Le modèle GA à fermeture partielle, possède d’origine une petite duse qui permet aux
tiges lors de la descente de se remplir partiellement ainsi qu'en cas de venue de lire
directement la pression de fermeture des tiges.
- Le modèle GC peut être descendu ouvert, permettant ainsi ce remplissage des tiges, et ne
se transforme en clapet anti-retour qu'après la première circulation.

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Figure 9 – Différentes soupapes BAKER

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4.2 LA SOUPAPE HYDRIL DROP IN CHECK VALVE (cf. figure 10)

- Le siège (landing sub) de cette soupape est incorporé dans les masse-tiges le plus près
possible de l’outil.

- La soupape elle-même est mise en place, en cas de nécessité, par pompage.

- Afin de pouvoir introduire cette soupape dans le train de tiges, il est indispensable de
disposer entre tige d'entraînement et tiges, d'une vanne à fermeture manuelle type "Lower
Kelly Valve"; en cas de venue à l'intérieur des tiges, il est possible de fermer cette vanne,
de dévisser la tige carrée, d'introduire la soupape et après revissage de la tige
d'entraînement et réouverture de la vanne inférieure, de pomper jusqu'à ce que la
soupape arrive sur son siège et que la contre pression en tête des tiges soit nulle.

- Si la tige d'entraînement n'est par équipée d'une vanne inférieure, ou en cas de


coincement rendant l'accès impossible à cette vanne. il y a possibilité d'introduire
cette soupape entre la vanne supérieure "Upper Kelly Cock" et la tête d'injection.

- La récupération de cette soupape se fait une fois l'outil au jour en dévissant


l'anneau de retenue situé sur la partie inférieure du siège.

- Lors de la commande de ce matériel, il faut s'assurer que le diamètre extérieur de


la soupape est compatible avec le diamètre intérieur le plus faible du train de
sonde.

Avantages :

- Une mise en place possible seulement en cas de besoin


- Tant que la soupape n'est pas en place on se trouve dans les mêmes conditions
qu'avec un train de tiges classique (pas besoin de remplissage à la descente, lecture
directe de la pression fermeture des tiges, risque moindre de surpression et pistonnage
lors des manœuvres,...).
- Une fois la soupape en place on se trouve avec les mêmes avantages et inconvénients
que dans le cas des soupapes BAKER.

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Figure 10 – Soupape de fond

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5. LES TURBINES ET MOTEURS DE FOND

5.1 LES TURBINES


Elles servent à transmettre la rotation sur l’outil lorsque la vitesse à transmettre est trop grande
pour être exercée avec la table de rotation, comme pour l'outil diamanté ou lorsqu'il y a des
difficultés de rotation (mauvais profil des trous en déviation et frottements trop importants) ou
dans certains cas lorsqu'on ne peut pas utiliser la rotation du tout (départ en déviation).
L'utilisation de la turbine n'est pas toujours possible car elle demande un équipement approprié
en surface (pompes puissantes et conduites de refoulement de 5000 psi minimum).

5.1.1 Principe d'une turboforeuse


Une turbo-foreuse est composée de :
Un ensemble moteur
La puissance est amenée par l'intermédiaire de la boue sous forme de pression et débit. Cette
puissance est convertie en mouvement de rotation par des aubages (ailettes disposées en
couronne).
- Le stator
L'ensemble ailettes statoriques plus le corps constituent le stator.
- Le rotor
Les ailettes sont d'un pas inverse par rapport aux précédentes. L'ensemble de ces ailettes
plus l'arbre constituent le rotor. Un certain nombre de paliers assurent le guidage de
l'élément rotor par rapport au stator. (cf. figure 11).
Un ensemble pivoterie
Les pertes de charge à travers les aubages créent une force dirigée vers le bas s'appliquant sur
l'ensemble rotorique, c'est la poussée hydraulique. Cette force doit être reprise par un ensemble
de butées.
Deux paliers assurent le guidage de l'élément rotorique par rapport au stator.
L'élément rotorique s'appuie sur l'élément statorique composé de disques caoutchoutés.
Compensation de la poussée hydraulique par le poids posé sur l’outil :
La poussée hydraulique dirigée vers le bas, met en tension la partie supérieure du corps de la
pivoterie. Le poids de la garniture que l'on pose sur l'outil vient en opposition à cette poussée
hydraulique en réduisant la tension en tête de la pivoterie.
Lorsque le poids sur l'outil est égal à la poussée hydraulique, le rotor est en équilibre par rapport
au stator et la force transmise aux butées est alors nulle.
Si le poids sur l'outil est supérieur à la poussée hydraulique, le corps de la pivoterie s'appuie sur
le rotor de la pivoterie. On est alors en position de poussée mécanique.

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Figure 11– Vue éclatée d'une turbo-foreuse

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5.1.2 Caractéristiques de fonctionnement


Vitesse de rotation, couple et puissance fournie constituent les principales caractéristiques des
turbo-foreuses. Elles dépendent principalement de sa configuration (nombre d'étages), du débit
volumique et des propriétés du fluide de forage utilisé.
5.1.2.1 Puissance et couple
- Influence du débit volumique (cf. figure 12)
Le couple moteur de la turbo-foreuse est proportionnel au carré du débit et la puissance
fournie à l'outil est proportionnelle au cube du débit.
Il est donc évident que, plus le débit est important, meilleures sont les performances de la
turbo-foreuse.

Variations de débit Variations Variations


correspondantes de correspondantes
couple utile de puissance

-7% - 14 % - 20 %
+ 10 % + 21 % + 33 %

- Influence des propriétés du fluide de forage


L'écoulement est turbulent au travers des aubages ; il est alors admis qu'en pratique il est
indépendant de la viscosité de la boue dans la turbo-foreuse (comme dans l'outil) pour les
boues à base d'eau.
La puissance fournie à la turbo-foreuse est proportionnelle à la densité de la boue.
Pour conserver à la turbo-foreuse la même puissance qu'au débit Qo à l'eau claire avec de la
boue de densité d, il faut un débit Qd :

Qd = Qo x(d)-1/3

- Influence du nombre d'étages


La puissance et le couple sont directement proportionnels au nombre d'étages de la turbo-
foreuse.

5.1.2.2 Vitesse de rotation (cf. figure 13)


Les caractéristiques des turbines sont définies pour un débit nominal.
Au débit nominal correspond une vitesse nominale de rotation pour laquelle la puissance est
maximum et est appelée puissance nominale.
En fait, la vitesse nominale n'est atteinte que pour un certain couple réactif du terrain sur l'outil,
c'est dire qu'en plus du débit massique, la vitesse de rotation dépend :
- de la nature du terrain
- de la configuration de l'outil
- du poids sur l'outil.

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Figure 12 – Turbines de forage


Influence du débit volumique

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Figure 13 – Turbines de forage

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Les deux premiers paramètres n'étant ni mesurables, ni adaptables, la vitesse exacte de rotation
de la turbo-foreuse en forage n'est pas connue.
En circulation, c'est-à-dire en l'absence de poids sur l'outil, la turbo-foreuse atteint sa vitesse
d'emballement pour laquelle La puissance et le couple utile de la turbo-foreuse deviennent nuls.
Cette vitesse varie de 1 000 à 2 000 t/mn suivant les modèles.
Inversement, en augmentant le poids sur l’outil, La turbo-foreuse cale, la puissance redevient
nulle et le couple utile est maximum.
En forage, les meilleurs avancements sont généralement obtenus pour des vitesses comprises
entre 400 et 1 000 t/mn, correspondants aux valeurs maximum de la puissance de la turbo-
foreuse.

5.1.2.3 Chute de pression (cf. figure 14) et poussée hydraulique (cf. figure 15)
La chute motrice de pression H est proportionnelle au carré du débit volumique, à la densité de
boue et au nombre d'étages de la turbo-foreuse.
En première estimation, elle est indépendante de la vitesse de rotation de la turbo-foreuse.
La poussée hydraulique est elle-même proportionnelle à la chute de pression à travers les
éléments moteurs.

5.1.2.4 Rendement
C'est le rapport entre la puissance mécanique délivrée par la turbine et la puissance hydraulique
fournie à la turbine.
Il mesure l'absorption de puissance par frottement au niveau des paliers, des butées de pivoterie
par écoulement du fluide dans les aubages et autres passages réduits. Il est de l'ordre de 70 %.

5.1.3 Mise en oeuvre d'une turbine

5.1.3.1 Assemblage des éléments


La turbine est envoyée sur le chantier par éléments séparés : 3 éléments moteurs et une
pivoterie par exemple pour une turbine de type T3AI.
Une pivoterie de rechange est généralement envoyée en même temps sur le chantier.
L'opérateur positionne les stabilisateurs sur la partie inférieure de chaque élément moteur : les
éléments sont assemblés au plancher.
Le stabilisateur positionné sur la partie basse de la pivoterie fait partie du corps de celle-ci, et il
est monté en atelier.

5.1.3.2 Prise des jeux


Après l'assemblage, l'opérateur mesure les jeux (de la pivoterie entre les disques rotoriques et
statoriques) :
En position pendue, l'ensemble rotor repose par des butées de la pivoterie sur l'ensemble
rotorique. La turbine est en position de poussée hydraulique.
En position posée, l'ensemble rotor repose par les butées de la pivoterie sur l'ensemble
statorique. La turbine est en position de poussée mécanique.

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Figure 14 – Turbines de forage


Evolution de la chute de pression

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Figure 15 – Poussée hydraulique dans une turbine de forage

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5.1.3.3 Possibilité de by pass de la turbine


Il n'est pas conseillé de circuler des produits colmatants à travers une turbine, on risque de la
boucher. Pour pallier à ce danger, on positionne systématiquement un raccord de circulation au
dessus de la turbine.
Si on le désire, on peut ouvrir ce raccord pour circuler au dessus de la turbine en envoyant une
bille qui casse une goupille]le de cisaillement et ouvre les orifices de circulation.
Ce raccord permet également de circuler même si la turbine se bouche par un retour de boue
chargé en déblais à l'intérieur des tiges.

5.1.3.4 Utilisation d'un filtre


Pour éviter de boucher la turbine par des éléments divers (tels que morceaux de caoutchouc, de
sacs etc...) pouvant se trouver dans la boue, on positionne un filtre en tête des tiges. sous la
kelly. Ce filtre est repositionné à chaque ajout de tiges.
5.1.4 Puissance disponible
Pour obtenir le maximum de puissance. il faut fournir le maximum de débit, car la puissance est
proportionnelle au cube du débit.
Les limites du débit sont imposées par :
- les conditions des terrains forés : tenue des parois
- la puissance fournie par les pompes : débit maximum en fonction de la pression
Dans la pratique, on procède de la façon suivante :
1. Détermination du poids nécessaire à l'outil
2. Détermination du débit maxi admissible par les terrains.
3. Détermination de la BHA la mieux adaptée en fonction du poids nécessaire à l'outil. Il est
nécessaire d’adopter la garniture au turboforage c'est-à-dire d’utiliser la garniture qui
donne le minimum de pertes de charge pour laisser le maximum de puissance à la turbine.
Le couple moteur étant proportionnel au carré du débit et la puissance fournie à l'outil au
cube du débit, 10 % de débit en plus augmente le couple de 21 % et la puissance de 33
%.
4. Choix du débit maximum admissible dans la turbine pour la boue de densité donnée.
5. Calcul de la somme des pertes de charges dans la garniture, la turbine et l'annulaire pour
le débit précédent.
6. On se reporte sur l'abaque de puissance des pompes de forage pour voir si les pompes
disponibles peuvent fournir la pression et le débit demandés et pour déterminer le
chemisage nécessaire pour avoir ce débit et cette pression à une vitesse de 80 à 85 % de
la vitesse maxima des pompes.
Si les pompes ne sont pas suffisamment puissantes ou si le chemisage n'est pas disponible
sur le chantier, on choisira le débit immédiatement inférieur permis par les pompes et le
chemisage disponibles.
Pour les petits diamètres (égaux ou inférieurs à 8"1/2), on choisira un chemisage
permettant de fournir le débit et la pression avec une seule pompe afin de pouvoir
éventuellement faire des réparations sur une pompe sans arrêter le forage.
D'une façon générale, on peut considérer que le turboforage peut être envisagé sur des
appareils équipés de 2 pompes de 1300 ch au moins {ou mieux deux pompes Triplex de
1600 ch).
5.1.5 Le turboforage d’avancement
Les turbo-foreuses d'avancement servant à augmenter la vitesse du forage pour le rendre plus
économique qu'au rotary, sont à distinguer des turbo-foreuses de déviation que l'on utilise pour
amorcer la déviation (le build-up) ou exécuter des corrections de trajectoire.

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Les coût du turboforage est essentiellement dû au coût de location horaire de la turbo-foreuse. Ce


coût est légèrement majoré par celui des accessoires de turboforage de l'opérateur et par la
prestation.
Dans le cas le plus général d'un champ d'exploitation sur lequel les paramètres de forage sont
connus, une estimation des coûts doit être faite pour déterminer si, compte tenu du coût horaire
du turboforage, l'augmentation de la vitesse de réalisation du forage assurera finalement une
économie au mètre foré.
Pour décider d'employer le turboforage on comparera le prix du mètre foré à la turbine par
rapport à la méthode rotary avec les formules suivantes :
Pmr = [Po + Pa (Tm + Tf)] / m
Pmt = [Po + (Pa + Pt) Tf + Pa x Tm] / m
avec :
Pmr = prix du mètre foré en rotary
Pmt = prix du mètre foré à la turbine
Po = prix de l'outil
Tm = temps de manœuvre
Tf = temps de forage
Pa = prix de l'heure d'appareil
Pt = prix de l'heure de la turbine
m = nombre de mètres forés.
Le turboforage sera rentable chaque fois que Pmt sera inférieur à Pmr.
Exemple :
En forage à 3 000 m en 12"1/4, les coûts sont respectivement les suivants :

ROTARY TURBOFORAGE

30 000$ outil diamant


Po 6 000 $ J22
après récupération

Pa 2 500 $/h 2 500 $/h

600 $/h y compris le


Pt stand-by, transport et
opérateur

Le temps de manœuvre est 8 H.


Un tricône J22 fait par exemple 50 heures de forage à 4 m/h.
Prix au mètre en rotary :
Pmr =[8 000 x 2 500 (8 + 50)]/200 = 765 $/m
En supposant que l'outil diamant dure 80 h au fond, ce qui est pessimiste il faudra pour être
économique forer :
m = (30 000 + 3 100 x 80 + 2 500 x 8)/765 = 383 m en 80 h
Soit une vitesse de 4,80 m/h.
Donc pour que le turboforage soit économiquement rentable, il suffit de turbo-forer à 4,80 m/h
pendant 80 Heures, ce qui est facile à atteindre si l'outil diamant est correctement choisi.

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Cependant, la décision de l'application du turboforage pour le développement d'un champ ne peut
pas être prise à partir d'une seule expérience, il faut faire plusieurs essais pour trouver l'outil
diamant le mieux adapté aux formations.

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5.2. MOTEURS VOLUMETRIQUES


Les moteurs volumétriques doivent permettre par leurs dimensions d'obtenir des gradients de
déviation acceptables mais leur puissance est assez limitée à 100 ch environ.
Ils sont plutôt destinés à la déviation pour la construction de "Build up" ou pour des corrections
en cours de forages déviés.
Avec l'apparition des outils PDC ils sont utilisés avec succès en forages droits et parties droites
des forages déviés.
Les moteurs volumétriques pétroliers sont exclusivement des moteurs du type MOINEAU (cf.
figures 16 à 20).
Ce moteur est caractérisé par 3 paramètres principaux :
- le nombre de lobes
- le nombre d'étages
- l'excentricité et le diamètre du rotor
5.2.1 Le nombre de lobes (cf. figure 21 à 23)
Le plus courant est 1/2 lobes, c'est à dire 1 lobe pour le rotor et 2 lobes pour le stator. Des multi-
lobes sont aussi employés (3/4, 5/6 et même 9/10).
En augmentant le nombre de lobes, on obtient :
- un couple plus élevé
- une vitesse de rotation plus faible
- une diminution de l'efficacité
- une diminution de la durée de vie

5.2.2 L'excentricité et le diamètre du rotor (cf. figures 21 et 24)


Par construction, le stator est de forme intérieure sinusoïdale, la section étant composée de deux
demi-cercles, de diamètre D, dont la distance entre centres est 4e réunis par deux parallèles
tangentes aux cercles.
D étant le diamètre du rotor
e étant l’excentricité du rotor.
De ce fait, la section totale transversale de part et d'autre du rotor est constante et égale à 4eD.
Toute augmentation du diamètre du rotor et de son excentricité entraîne une augmentation de la
section des alvéoles donc une augmentation de la pression différentielle admissible pour l'alvéole
ce qui se traduit par une augmentation du couple et de la puissance disponible.

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Figure 16 – Moteur volumétrique

Figure 17 – Vannes by-pass

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Figure 18 – Moteur type Moineau

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Figure 19 – Joint universel (bielle)

Figure 20 – Garniture d'étanchéité

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Figure 21 – Moteur Moineau

Stator
Boue (P1)

Rotor

Boue (P2)

e = excentricité Figure 22 : Configuration du nombre de


e
lobes
P1 > P2High speed et low
A - 1:2 lobe pour moteur
couple = f (e)
couple = f ( fP) = f (P1 – P2) torque
B - 5:6 lobes pour moteur Low speed et High
torque

A B

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Stator

Figure 23 – Illustration de différents


profils de moteur
Rotor

Stator

Rotor

Figure 24 – Principe de fonctionnement du moteur Moineau

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5.2.3 Variation des caractéristiques hydromécaniques


Les seuls paramètres d'utilisation sont :
- le débit utilisé
- la perte de charge dans le moteur
Débit utilisé
Il influence directement la vitesse de rotation de l'outil. Le moteur est conçu pour un débit mini et
maxi ce qui correspond à des vitesses de rotation mini et maxi.
La vitesse de rotation est directement proportionnelle au débit.
Rendement du moteur
Le rendement est très sensible au jeu existant entre le stator et le rotor : on perd de la puissance
si le jeu est trop important car alors le débit de fuite est lui-même important, ou si le jeu est trop
faible car alors on a des frottements.
Température
Ces moteurs sont sensibles à la température, car le stator comporte un caoutchouc sinusoïdale.
Nombre d'étages
L'augmentation du nombre d'étages permet d'accroître la perte de charge totale admissible par le
moteur donc le couple et la puissance de sortie. Il est difficile de dépasser 100 ch de puissance,
car le joint universel ne permet pas de supporter des efforts trop importants.
Recommandations
Il est recommandé d'utiliser :
outil 17"1/2 moteur 11"1/4
outil 12"1/4 moteur 8" ou 9"1/2
outil 8"1/2 moteur 6"1/2 ou 6"3/4
outil 6" moteur 4"3/4
petits diamètres moteur 3"3/4 - 2"3/4 - 1"3/4.

5.2.4 Roulements et Arbre moteur


L'arbre moteur est supporté dans le palier à roulement par les paliers de butée axiale et radiale
(cf. figure 25). Le palier à roulement transmet les efforts du forage et la puissance de rotation à
l'outil de forage. La plus grande partie du courant de boue va tout droit à travers le centre de
l'arbre moteur vers l'outil de forage.
Un PDM (Positive Displacement Motor ou moteur de fond) a les éléments des paliers principaux
suivants:
a) Paliers de roulement "Off Bottom": Ils supportent la poussée hydraulique et le poids
du rotor, bielle (joint universel), arbre moteur et outil de forage quand l'outil est suspendu
et tourne librement hors du fond (off bottom). Ils sont normalement de type roulements à
billes.
b) Paliers du butée radiale: Un manchon est utilisé pour les paliers de butée radiale
supérieurs et inférieurs. Ils procurent le support radial à l'arbre moteur. Ils régulent
également le courant de boue par l'intermédiaire du "flow restrictor". La boue déviée
(habituellement 4 - 10%) est utilisée pour refroidir et lubrifier l'arbre et les paliers de
roulements. Elle sort directement vers l'espace annulaire au-dessus du raccord d'outil. Le
pourcentage exact de boue détourné est déterminé par l'état des roulements et la chute
de pression à travers l'outil. Un roulement étanche à huile est une alternative au
roulement lubrifié par la boue. Un roulement étanche est recommandé quand des boues
corrosives sont utilisées, où lorsque des LCM (lost circulating material) de plusieurs

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dimensions sont pompées ou lorsque des pertes de charges très faible à travers l'outil sont
recommandées.
c) Paliers de roulement "On Bottom": Ceux-ci transmettent la charge du forage de la
partie non rotative du moteur à l'outil de forage (en rotation). Ces paliers supportent la
charge lors du forage. Les roulements peuvent être de type roulement à billes (ball-
bearing) comme par exemple dans le moteur ANADRILL ou paliers de friction en diamant
(diamond friction bearings ) dans le cas du moteur Dynadrill F2000S. Le raccord d'outil de
rotation est la seule partie externe en mouvement du moteur de fond.

Figure 25 – Roulements et Arbre moteur


En charge

Hors charge
Paliert Radial Flow
Flow restrictor restrictor
Palier de
roulement
"Off bottom"
Palier de
Hors charge

roulement En charge
"On bottom"
Paliert Radial
Flow restrictor
4 à 10 % de
débit boue
dévié aux
roulements
Bit sub

Outil
90 à 96 % de
débit boue à
l'outil

Off Bottom On Bottom

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L’INCLINOMETRE TOTCO
1. DESCRIPTION DE L'INCLINOMETRE "TOTCO" STANDARD

Il est composé de trois parties :

- Le corps (go devil)


- L'amortisseur de choc (shock absorber)
- Le mouvement d'horlogerie et le boîtier (recorder)

1.1 LE CORPS

Il existe en trois dimensions: 1"7/8 – 1"5/8 – 1"5/16 (diamètre extérieur) et deux


diamètres intérieurs : 1"1/4 et 1".

Le corps se compose de :
- un sabot (spear point) interchangeable suivant le diamètre intérieur des masse-
tiges ou raccords se trouvant dans la garniture,
- un ressort (extérieur entre sabot et corps) qui amortit le choc en "chute libre",
- un ressort à l'intérieur du corps où vient s'appuyer le boîtier et la montre lors du
montage,
- une tête interchangeable de modèle différent suivant le type de descente
employé.

1.2 L'AMORTISSEUR DE CHOC

Il est constitué d'un cylindre en alliage léger (donc fragile) dans lequel coulisse un piston
composé de deux coupelles. Un trou calibré, percé dans la tige du piston permet le
passage de l'air de part et d'autre du piston.

A l'extrémité de la tige de piston, une garniture de caoutchouc (sealing packing rubber)


assure l'étanchéité et maintient en place l'ensemble shock absorber + montre.

Entre le cylindre et la garniture (sealing packer) un ressort et un tampon de caoutchouc


amortissent les mouvements de l'ensemble cylindre et système d'horlogerie.

L'amortisseur de choc doit être fréquemment contrôlé de la manière suivante


- suspendre un poids de 6 livres (297 kg) à la base,
- tige de piston rentrée à fond, le "cylindre" doit mettre de 8 à 15 secondes pour
descendre complètement.

S'il descend trop librement il faut vérifier


- les coupelles du piston,
- le joint d'étanchéité entre tige du piston et "fond" de cylindre.

Le bon fonctionnement de l'amortisseur de choc prolongera la vie du mouvement


d'horlogerie.

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En "chute libre" (cf. figure 1), à l'arrivée du "go devil" sur le siège (placé sur l'outil ou
sur un raccord) :
- le premier choc est amorti par le ressort placé au-dessus du sabot
- le cylindre (5) et la montre (4) amorcent une "descente" amortie par
- le ressort (3)
- le piston du shock absorber (trou calibré)

cet ensemble "remonte", poussé par le ressort (3), mais est amorti à nouveau par
- piston
- le ressort supérieur (6)
- le tampon de caoutchouc

1.3 LE MOUVEMENT D'HORLOGERIE ET LE BOITIER

Il est constitué de deux parties :


- le boîtier contenant un pendule (terminé par une pointe fine),
- le mouvement d'horlogerie avec minuterie, système de déclenchement et tête
mobile où vient se loger la "pastille" (chart).

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Figure 1 – Description de l'inclinomètre TOTCO

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2. MONTAGE ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU TOTCO


Il est impératif de respecter l'ordre de montage suivant :
- Réglage de la minuterie par l'une des molettes suivant l'estimation du temps total
nécessaire à l'opération. (Au cas où l'on dépasse le temps choisi il est impossible
de revenir au 0)
- Faire ensuite deux tours à l'autre molette. La "tête mobile" doit se lever deux fois
et effectuer une rotation d'environ 90° entre les deux mouvements.

Si l'on procédait dans l'autre sens, c'est à dire en premier lieu, effectuer deux tours à la
molette inférieure, le second tour ne s'enclencherait pas et la pastille ne serait pointée
qu'une seule fois.

- Rentrer la minuterie dans son boîtier, visser et bloquer modérément.

- Visser l'ensemble sur la tête (tournante) du shock absorber (blocage modéré).

Ce dernier est conçu de façon que l'on tienne le mouvement d'horlogerie d'une
main et que l'on puisse visser la "tête tournante" de l'autre.

Cette tête tournante est munie d'une bille et le mouvement d'horlogerie de huit
logements hémisphériques (slots). Au vissage, dès que la bille de la tête vient au
contact de la montre, serrer jusqu'à ce que cette bille s'engage dans le troisième
logement après le "contact".

- Rentrer l'ensemble shock absorber + recorder dans le corps

- Pousser à fond à l'aide de la clé spéciale (on doit sentir une légère compression
du ressort (3) et ensuite une "butée").

- En maintenant cette compression du ressort, toujours par l'intermédiaire de la


clé, compresser la garniture (ou packing).

- Visser et bloquer l'une des têtes suivant le mode de descente.

L'appareil est prêt. Il ne faut pas oublier de noter le "top départ" c'est à dire l'heure à
laquelle la minuterie a été réglée.

L'appareil est en place sur le siège (baffle plate).

A l'expiration du temps choisi, il se produira :

- le premier déclenchement de la tête mobile qui, munie de la "pastille", vient


percuter la pointe du pendule (il est évident que, malgré l'inclinaison de l'appareil,
le stylet reste toujours "à la verticale")

- au retour, la tête mobile fait une rotation de 90° environ

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- 25 secondes après le premier "top", la tête se déclenchera à nouveau pour un


second "coup" venant ainsi "contrôler" la première mesure.

Les deux mesures doivent être identiques, sinon l'opération doit être considérée comme
nulle.

Deux causes principales de mauvais fonctionnement :

- l'appareil n'était pas immobile au fond (arrêt trop tardif de la rotation, de la


pompe, erreur de calcul des temps),

- mauvais fonctionnement de la minuterie (chocs successifs, puits trop chaud


occasionnant une oxydation du pendule Totco). Il existe des pastilles "hautes
température" (130°) mais les mécanismes ne résistent pas longtemps.

Les appareils les plus utilisés sont :

0 – 8° - graduation des pastilles par degré

0 - 16° - graduation des pastilles tous les 2°

0 – 24° - graduation des pastilles tous les 3°

Il en existe d'autres :

0 - ½°

0 – 3°

0 – 90°

3. DIFFERENTS TYPES DE DESCENTE

Les trois principales méthodes sont les suivantes :

- Chute libre et récupération à la remontée de l'outil. Dans ce cas la tête est munie
de doigts de centrage en caoutchouc.

- Descente au câble, soit :

avec la "ligne Halliburton". La tête est munie d'un système de fixation de la


ligne et permet aussi la rotation de l'ensemble. Il est préférable d'intercaler
entre la tète et le corps du totco un centreur,

avec le câble de curage. Dans ce cas, on emploie un socket où est fixé le câble.
Entre le socket et le corps, il faut intercaler une rotule permettant la rotation et
un centreur.

- Chute libre et repêché : dans ce cas, le totco est muni d'un centreur et d'une tête
spéciale terminée par un téton. La ligne de repêchage se compose d'un overshot
spécial et d'une barre de charge.

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L'intérêt de cette dernière méthode dans les puits difficiles et profonds réside dans le fait
que :

- elle est plus rapide qu'au câble.

- après largage et déclenchement du totco, on remonte au sabot pour repêchage,


cela permet en même temps de faire un contrôle du découvert.

Remarques

- Dans le cas "chute libre et repêché", en phase 17" 1/2 et 12" 1/4, les diamètres
intérieurs des masse-tiges sont importants. Il est recommandé d'avoir deux
centreurs au-dessus de l'overshot pour le maintenir bien centré.

- Le totco ou l'overshot peuvent être munis de barres de charge dans le cas


d'emploi de boue barytée ou à haute viscosité.

- Il existe des sièges de totco dans toutes les dimensions en Regular, en Full Hole et
en I.F.

- Si une soupape BAKER est utilisée dans le train de masse-tiges, il faut employer
un siège spécial à trois branches qui s'adapte sur la soupape.

- Pas de chute libre en forage à l'air ou à la mousse Pas de totco dans le cas
d'anomalie sur le train de sonde (rupture probable).

4. DETERMINATION DES TEMPS DE REGLAGE

Elle varie selon la méthode employée et les caractéristiques de la boue. Dans le cas le
plus général (chute libre, boue normale) le totco descend à 300 m/minute.

Nous avons donc :

- préparation : 2 mn

- descente : 300 m/mn

- arrêt au fond : 2 mn

Pour les descentes au câble, on prend en général une vitesse de 100 à 150 m/minute.

L'appareil décrit précédemment ne donne que l'inclinaison. Il existe d'autres appareils


(Single shot EASTMANN) qui donnent également l'azimut soit en pointant une pastille (la
tête mobile est magnétique et s'oriente vers le Nord), soit en photographiant une rose
magnétique et un pendule. Ces appareils seront présentés dans les chapitres sur le
forage dirigé.

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5. LE TOTCO "DIRECTIONAL DOUBLE RECORDER"

5.1 MISE EN OEUVRE (cf. figures 2,3,4)

- Insérer la "pastille" dans le logement prévu sur la tête mobile. Contrairement au


totco standard cette pastille doit être positionnée, et l'encoche située sur la
périphérie doit correspondre au téton situé sur la tête mobile.

- Tourner la molette inférieure (la plus proche de la tête mobile) vers la gauche,
jusqu'à la position stop.

- Tourner la molette supérieure pour régler le temps. L'échelle des minutes apparaît
sur la loupe située au dessus de la molette. Au cas ou l'on dépasse le temps
choisi, revenir au zéro et refaire l'opération.

- Ramener les 2 molettes de façon que les 4 points rouges soient sur le même
alignement. C'est le top départ de mouvement d'horlogerie.

- Entrer le mécanisme dans son boîtier, le visser à fond. L'appareil est prêt.
le visser sur le "shock absorber"
l'introduire dans le corps non magnétique.

5.2 FONCTIONNEMENT
- A l'expiration du temps choisi, la "tête mobile" est libérée en rotation et s'oriente
vers le nord comme un compas Marine ou une boussole.
- Ensuite la "tète mobile" se déclenche et vient frapper le stylet du pendule contenu
dans le boîtier. L'impact indique la déviation en fonction de la direction prise par la
tête.
- Après 45 secondes, la "tête" mobile se déclenche à nouveau. En principe le second
impact soit se confondre avec le premier. (Le train de tiges étant immobile).

5.3 LECTURE DE LA PASTILLE


Une lunette est livrée avec l'appareil :
- Placer la "pastille" dans le logement prévu à l'arrière de la lunette.
- En visionnant ajuster la pastille en tenant compte de la déclinaison. La déclinaison
est l'angle formé par le Nord magnétique et le Nord géographique et varie suivant
le lieu géographique et le temps.
- Tourner la partie moletée de la lunette pour amener le réticule partant du centre
de la pastille sur le point d'impact. L'azimut se lit à l'extrémité du réticule.
Cet appareil se trouve en 3 dimensions :
0- 12°
9-21°
18 – 30°

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Figure 2 –Inclinomètre TOTCO

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Figure 3 – TOTCO (DIRECTIONAL DOUBLE RECORDER)

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Figure 4 – TOTCO (DIRECTIONAL DOUBLE RECORDER)

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LES INSTRUMENTATIONS
Chapitre 1- Généralités
1-1 Définitions et causes

Une instrumentation rassemble l’ensemble des opérations de remise en état d’un


puits après un incident causé soit par :
• une chute d’objet,
• une rupture de garniture,
• une perte d’équipement,
• un coincement, etc....

L’ensemble de ces accidents peut avoir différentes origines et causes que nous
développerons dans les chapitres suivants.

Une instrumentation est une opération non productive qui coûte toujours cher à
l'entreprise, c’est donc une opération à éviter et à éliminer dans la mesure du
possible ( voire exemples 1et 2 de la page suivante ).

Remarque :
Une instrumentation non réussie pour un «foreur» est ressentie comme un échec.
La décision d’instrumenter doit se prendre d’après un arbre de décision que nous
développerons.
A noter également que la décision de ne pas instrumenter peut être prise, il peut
être alors décidé de poser un bouchon de ciment et de dévier (side track), ou
d’abandonner le puits après la pose de bouchons d’abandon.

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Exemple 1 : Rupture de garniture

Rupture
de la
garniture Remontée
du poisson Reprise du
Forage Remontée Reforage forage

Repêchage du Descente
poisson Côte

instrumentation
outil
instrumentation

Côte de
de forage
Durée de l’instrumentation 10 jours
Début

forage

Fin
"A"
"A"
Une journée

Exemple 2 : Coincement de garniture

Coincement de
la garniture Décision de
Side track Reprise du
forage
Remonté Travail garniture Remontée Side track
e
libre
Forage Remontée
avec Back off Bouchon Côte
traction de ciment de
forage
Durée de l’instrumentation 13 jours "A"
Côte
instrumentation

de
instrumentation

forage Une journée


Fin

"A"
Début

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1-2 Les causes des instrumentations

Une instrumentation est toujours la conséquence directe ou la combinaison de :

• déficience du matériel,
• erreur ou négligence humaine,
• programme inadapté,
• problème de terrain ou de formation.

Nous développerons dans le chapitre 4 « Préventions et règles » comment


minimiser les risques. Sachant qu’il est impossible d’éliminer complètement les
risques d’instrumentations il faut les minimiser au maximum par des actions
préventives, et dans la mesure du possible essayer de les éliminer.

Déficience du matériel : ce risque peut être ramené à un niveau zéro, nous le


développerons dans le chapitre 3-1.

Erreur ou négligence humaine : ce risque peut également être ramené à un


niveau zéro, il sera développé dans le chapitre 3-1.

Programme inadapté : ce risque peut également être complètement éliminé, il


sera traité dans le chapitre 4-1.

Problème de terrain ou de formation : ce dernier risque comporte des


incertitudes et il est impossible de le ramener au degré zéro. Ce risque a un rapport
avec le risque précédent "programme inadapté". Il est évident qu’un programme de
forage bien adapté et rigoureusement suivi ne devrait pas rencontrer de problèmes
de terrain, tout au moins dans les puits de développement.
Nous développerons dans le chapitre 4-2 comment essayer de le maîtriser, en
appliquant des règles fondamentales.

A retenir

Il faut aborder une instrumentation avec un raisonnement différent de celui du


"foreur".
Il est important de raisonner sur le coût de l’instrumentation et non sur
l’habileté des "foreurs" à réaliser cette opération.
Une instrumentation non réussie est un échec pour un "foreur". Peu lui importe le
temps passé à récupérer ses équipements, mais laisser un "poisson" dans le puits
est la honte de sa carrière. Il faut désormais aborder cette question avec un esprit
différent, et penser : PRIX DE REVIENT et COUT .

Cette analyse sera faite dans le chapitre 4 «Les décisions» 4-1.

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Chapitre 2- Préventions et Règles

La prévention traite les risques cités au chapitre 1.


2-1 Déficiences du matériel

On s’emploiera à minimiser les risques d’instrumentations par des actions préventives


concernant les équipements et cela dès la réception de l'appareil de forage après
déménagement.
2-1-1 Matériel de fond

Une inspection périodique suivant les normes de l’A.P.I - RP-7G, incluant la clause
10.10b (inspection des porte outils, stabilisateurs, réductions, masses tiges, tiges
lourdes, tiges) doit s’effectuer :

- En puits vertical : toutes les 800 heures de rotation pour les B H A et tous les 6
mois pour les tiges, ou à la fin de chaque puits sans pour cela dépasser 1000
heures et 8 mois.

- En puits dévié : cette fréquence d’inspection est réduite de moitié.

- Après une instrumentation: tous le matériel impliqué dans l’opération doit être
systématiquement dégerbé et vérifié.

- Dans le cas de forage difficiles : en milieu H2S ou acide, la fréquence


d’inspection doit être la même que celle des puits déviés. Cette inspection inclue
l’inspection des tool-joints.

Les fiches d’inspection de chaque équipement doivent être exigées par le maître
d’œuvre .
Après inspection, seules les tiges de classe premium ou de classe 2 dans les normes A
P I RP-7G sont conservées. Pour les masses tiges, le B S R doit être dans les normes
API, soit un B S R > à 2,5.
Pour les puits difficiles les tiges de classe 1 et / ou premium sont exigées.

En dehors de ces contrôles une attention particulière doit être apportée aux filetages
de la garniture, soit :
• Toujours nettoyer un filetage en cours de manœuvre de remontée.
• Toujours graisser un filetage avec la graisse adéquate avant de le
visser.
• Toujours bloquer un filetage au couple requis.
• Toujours nettoyer, graisser et protéger un filetage avant de le stocker
et de le manutentionner.
Si ces préventions sont effectuées, le risque de rupture reste faible.

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2-1-2 Matériel de surface


Une inspection annuelle par magnafluxage doit être effectuée sur tous les
équipements de levage, équipements comprenant :
- crochet, oreilles du moufle, élévateurs, bras d’élévateurs, tête d’injection,
- poulies et axes des moufles fixes et mobiles, clés du plancher de forage,
- câble de forage.
Une inspection visuelle et journalière est exigée pour :
- les peignes des clés de forage et leurs fixations,
- les peignes des cales de tiges et masses tiges,
- les fermetures des élévateurs,
- l'état du petit matériel de plancher (masses, clés à griffe et à chaîne ),
- l'état des essuies tiges.

2-2 Erreur ou négligence humaine


La formation et la compétence sont les facteurs primordiaux pour :
- éviter une instrumentation,
- limiter les risques et éviter l’aggravation d’une situation existante.

L’erreur peut éventuellement être pardonnée et le seul moyen de l’éliminer est la


formation, tout au contraire la négligence est inconcevable et doit être sanctionnée.

Les règles fondamentales concernant la prévention dans les terrains et formations


seront commentées en 2-4, toutefois les règles de base suivantes doivent être
quotidiennement appliquées par le Chef de poste :
faire nettoyer et graisser tous les filetages avant ajout,
calibrer toutes les masses tiges et tiges avant ajout,
manœuvrer avec prudence dans le découvert et ne jamais tirer sans avoir repris
la circulation.
mettre si possible la garniture en rotation lente avant de remettre la pompe,
à la reprise du fond toujours reforer le dernier simple,
contrôler les retours de table en cas de torque important afin d’éviter les
dévissages intempestifs,
ne jamais débloquer à la rotation,
lors des dévissages d’outils en surface, toujours actionner la fermeture totale.
dans le cas d’accrochage de ne pas tirer au dessus de la limite élastique des
tiges,
dans le cas d’accrochage de faire le maximum pour retrouver la circulation en
premier avant de tenter tout autre opération,
dans le cas de panne, de limiter l’immobilisation de la garniture au minimum,
d’éviter les modifications brutales des caractéristiques de la boue.

Toutes ces actions sont sous la responsabilité du Superviseur de forage et son rôle est
de contrôler que le personnel de l’entrepreneur les applique.

Le Superviseur de forage est également directement responsable :


des mesures de tous les composants de la garniture descendus dans le trou
(diamètre extérieur, intérieur, longueur) et de leur report sur le cahier de
garniture ainsi que leur caractéristiques mécaniques,
de la mesure des diamètres des stabilisateurs lors des remontées et de leur
remplacement,

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2-3 Programme inadapté


Cette erreur devra être corrigée au plus vite, mais elle peut entraîner des situations
catastrophiques, telles que :
- pose de tubages trop tôt laissant des zones à perte non protégées avec des
risques de collage par pressions différentielles.
- boue inadaptée aux formations traversées entraînant des coincements, etc....
Après le forage d’un premier puits, le risque d’instrumentation peut également dans
ce cas être ramené proche du niveau zéro.

2-4 Problème de terrains ou de formations


L'instabilité des parois est due à un changement radical des contraintes mécaniques et
chimiques, lors du forage quand les formations sont exposées à la boue.
L'instabilité des parois est souvent rapportée à des éboulements du terrain ou des
cavages dont les résultats sont un élargissement du trou, un surplus de déblais dans
l'espace annulaire pouvant provoquer une surpression ou des ponts (bouchages de
l'espace annulaire).
Les conséquences les plus courantes sont : coincement des garnitures, pertes de
circulation, sidetracks, difficultés de passage lors des opérations de logging ou de
descente de tubage, mauvaises cimentations, etc…
Ces problèmes ne peuvent être complètement éliminés. En effet il n'existe pas de
méthodes préventives standards permettant de résoudre ou d’éviter
systématiquement tel problème spécifique. Cela simplement parce que les
phénomènes faisant intervenir de nombreux paramètres liés à la technique du forage
et à la nature des formations rencontrées, ne sont souvent connus que partiellement
et que le diagnostic est parfois délicat.

2-5 Règles fondamentales


Les règles sont basées sur les états des paramètres suivants :
Circulation
Rotation
Mouvement vers le haut
Mouvement vers le bas
Nous étudierons 15 cas de figure dans les pages suivantes (tableau 1), toutefois il faut
garder en mémoire de toujours :
Préserver ou retrouver la circulation.
Ne jamais tirer au dessus du poids des masse-tiges dans la boue .
Si coincement vers le haut, essayer de se dégager vers le bas (raison
pour laquelle il ne faut jamais tirer au-dessus du poids des masses tiges).
Si coincement vers le bas, se dégager vers le haut (dans ce cas on peut
tirer au dessus du poids des masses-tiges sans toutefois dépasser la limite
élastique des tiges).

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Sens de battage
La plupart des coulisses de forage permettent de battre dans les deux sens. Le
battage vers le haut produit généralement un choc plus violent que le battage vers
le bas.
Pour que le battage soit efficace, il est important de bien identifier la cause du
coincement pour choisir le sens le mieux adapté au problème. En effet, une erreur
de sens peut aggraver la situation.
D'une façon générale, lorsque le coincement se produit en cours du déplacement de
la garniture, il faut battre dans le sens opposé à ce déplacement. Bien que le choix
du sens ne soit pas toujours évident, on peut retenir les règles de base suivantes :
• Coincement en remontant: battage vers le bas,
• Coincement en descendant: battage vers le haut,
• Coincement par chute d'objet dans l'espace annulaire : battage vers le bas,
• Coincement dans un trou de serrure (key seat) : battage vers le bas,
• Collage par pression différentielle : choisir le sens le mieux adapté à la
garniture. Tâter le terrain en essayant dans les deux sens. Dès qu'un progrès
se manifeste dans un sens, continuer à battre avec la puissance maximum
dans ce sens.
• Coincement dans des formations mobiles (couches salifères, argiles fluentes,
etc.) battage vers le haut,
• Coincement à l'ajout de tige dans des formations éboulantes : battage vers le
haut.
• Si les frottements vers le bas sont très inférieurs aux frottements vers le haut,
il est préférable de battre vers le bas.

Puissance et durée de battage


La traction maximale que l'on peut appliquer sur la garniture est limitée par la
réserve de traction dont on dispose.
Remarque: Si l'on applique un couple de torsion à la garniture et / ou si l'on
circule, il faudra tenir compte de ce couple et / ou de la pression intérieure pour
déterminer la traction maximum que la garniture peut supporter. Il faut rappeler
que le couple de torsion est limité par le couple de serrage de l'élément le plus
faible de la garniture libre.
Puissance de battage
La philosophie peut varier suivant les opérateurs. Certains préfèrent battre avec la
puissance maximum dès le début, d'autres préfèrent commencer doucement pour
tâter le terrain. Comme pour le sens de battage, l'important est de bien identifier la
cause du coincement.
Pour les collages par pression différentielle qui s'aggravent très vite, il faut battre
immédiatement avec la puissance maximale.
Lorsque l'origine d'un coincement est douteuse, il est préférable de ne pas battre
trop fort dès le début car un battage violent dans le mauvais sens peut rendre
définitif un coincement bénin à l'origine. Il sera toujours temps de battre plus fort
après avoir essayé progressivement dans les deux sens.
Il faut également tenir compte de la force d'extension (extension force) qui
influence le fonctionnement des coulisses. Cette force est due à la différence de
pression existant entre l'extérieur et l'intérieur de la coulisse produite par la

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circulation du fluide de forage. Si la pression de circulation est suffisamment
élevée, la force d'extension va ouvrir la coulisse et littéralement lever la garniture.
Lorsque l'on bat vers le haut tout en circulant, cette force doit être ajoutée à la
traction exercée en surface sur la garniture pour connaître la tension effectivement
exercée au niveau de la coulisse. Par contre vers le bas, cette force doit être
soustraite.
La force d'extension qui dépend du débit de circulation dans la garniture permet de
renforcer le battage vers le haut. Les fabricants donnent les informations
nécessaires pour calculer cette force et indiquent également les limites à respecter
l'utilisation de cette force avec les coulisses hydrauliques peut poser quelques
problèmes).
Durée de battage
Elle dépend du type de coincement.
• Dans le cas d'un collage par pression différentielle, la mise en place d'un
bouchon de lubrifiants et / ou la diminution de la pression dans l'espace
annulaire sont plus efficaces que le battage pour libérer la garniture. Pour ce
type de coincement, on se limitera généralement à battre quelques heures en
attendant la mise en place du ou des bouchons ou à diminuer la pression
différentielle.
• Si le battage est la seule façon de décoincer, il faut battre jusqu'à la décision
de faire un side-track. Si l'on dispose d'une garniture bien adaptée, on peut
insister de 24 à 48 heures. Si la garniture n'est pas bien adaptée, on peut se
limiter à quelques heures de battage (5-6 heures) s'il n'y a pas de progrès
notable et dévisser à l'explosif pour raccorder ensuite avec une garniture plus
efficace.
L'expérience montre que l'efficacité des coulisses après 24 heures de battage est
fortement réduite.

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Tableau 1 – Règles fondamentales

C = circulation, R = rotation, MH et MB = mouvements vers le haut et vers le bas

Paramètr
Cas ACTIONS A ENTREPRENDRE
es perdus
Essayer de rétablir la circulation en faisant varier la
pression de surface et en gardant la garniture en
mouvement
Si pas de résultat, essayer une circulation inverse avec
1 C
quelques coups de pompe si le puits le permet.
Si pas de résultat, remonter garniture pleine en contrôlant
les volumes
Prévoir la mise en place d'un clapet anti-retour
Maintenir la circulation, mouvement de la garniture vers le
haut et vers le bas jusqu'à reprise de la rotation.
2 R
Reforage de cette section du trou dés que la rotation est
rétablie.
CAS TYPIQUE DE KEY SEAT
Ne jamais essayer de passer en tirant vers le haut. Garder
la garniture libre vers le bas avec tige carrée et circulation.
Essayer de passer en back reaming
3 MH
Travailler ce passage plusieurs fois vers le bas et vers le
haut dans le but de casser le key-seat
Si passage vraiment difficile envisager la descente d'un
« reamer » pour aléser la zone.
Ne jamais essayer de passer en force en posant du poids.
Remonter et reprendre en reforage avec la tige carrée
4 MB
Si difficultés importantes vérifier éventuellement les
paramètres de la boue.
Manoeuvrer la garniture vers le haut et vers le bas jusqu’à
ce que la rotation et / ou circulation soit libre. Reprendre
5 C et R alors le cas 1.
Reforage de cette section du trou.
Envisager la mise en place d'un clapet anti-retour au
dessus de l'outil.
CAS DE PISTONNAGE ou BOURRAGE
Ne pas essayer de passer en force vers le haut. Se libérer
6 C et MH vers le bas et essayer de rétablir la circulation
Essayer d' éliminer le bourrage avec circulation et back
reaming.
Suivre le cas 1 en manœuvrant la garniture vers le haut en
rotation.
Si la circulation est rétablie, descendre en reforage
7 C et MB
Si la circulation n'est pas rétablie remonter les tiges
pleines pour déboucher l'outil et inclure un clapet anti-
retour.
Suivre le cas 3. Un bon nettoyage du trou est nécessaire.
8 R et MH Dés que la rotation est rétablie descendre en reforage puis
remonter en back reaming.

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C = circulation, R = rotation, MH et MB = mouvements vers le haut et vers le bas

Paramètr
Cas ACTIONS A ENTREPRENDRE
es perdus
Remonter la garniture jusqu'à la reprise de la rotation
9 R et MB Reforer lentement la section du trou à problème avec un
bon débit
Garder la garniture en rotation et circuler pour nettoyer
10 MH + MB
Reforer vers le haut et vers le bas dès que possible.
Essayer de rétablir la rotation et la circulation en
C+R+ manœuvrant la garniture vers le bas (voir cas 1)
11
MH Si rotation est rétablie, deviser l'outil, soit à l'explosif soit
en le coinçant au fond.
Essayer de rétablir la circulation en manœuvrant la
C+R+ garniture vers le haut (voir cas 1).
12
MB Si la circulation n'est pas rétablie remonter avec les tiges
pleines (cas 7).
Essayer de rétablir la circulation en gardant la garniture en
rotation puis revenir au cas 1.
C + MH +
13 Si la circulation n'est pas rétablie essayer de passer en
MB
back reaming
Si aucun résultat, back off et instrumentation.
CAS TYPIQUE DU COINCEMENT PAR PRESSION
DIFFERENTIELLE
Envisager les méthodes suivantes :
Tube en U
Diminution de la pression hydrostatique pouvant aller
jusqu’à la mise en production sous packer.
Bouchon de décoinçant
Si pas de résultat : réaliser un back off
Il peut s'agir aussi d'un cas d'éboulement dans le puits.
R + MH + Avec circulation et retour :
14
MB Circuler et nettoyer le trou
Placer un bouchon décoinçant
Travailler la garniture tout en déplaçant
progressivement le bouchon
Si pas de résultat : back off
Avec circulation sans retour :
Essayer de récupérer le retour en plaçant un bouchon de
L C M au fond
Si résultat : reprendre la méthode ci-dessus
Si pas de résultat : back off
Essayer de rétablir la circulation
Si la circulation est rétablie :
15 C+R+ - Nettoyer le puits
MH + MB - Déplacer un bouchon de décoinçant
- Travailler la garniture dans les deux sens
- Si pas de résultat : back off.

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Chapitre 3- Prises de décisions

3-1 Paramètres de décisions


En général les types d’instrumentation ne sont jamais semblables, chaque cas est un
cas particulier et doit être étudié avant de prendre toute décision.
Toutefois deux cas se présentent généralement.

1) Cas ou l’instrumentation doit être impérativement décidée,


Ce cas rare peut se présenter.
Exemple : Sur Hassi Messaoud, éboulement des sables du Mio-Pliocène et
coincement de la B H A dans la phase 17 “1/2 ou 26”. Nous sommes dans le cas
de figure ou si nous abandonnons le puits il faut dans l’immédiat avoir un autre
emplacement prêt et accepter de perdre le temps d’un deuxième déménagement,
ce qui va augmenter considérablement le prix de revient du puits.

2) Cas ou l’instrumentation doit être décidée après l’étude du coût.


Cas que nous allons développer.
Le paramètre coût est le premier paramètre à prendre en considération. Il faudra
cependant tenir compte également des paramètres tels que :
équipement,
personnel qualifié,
fiabilité de l’informations.

3-1-1 Paramètre «coût»


Il faut évaluer :
le coût du poisson laissé dans le puits (voir page suivante) = A
le coût du side track = B
(Nombre de jours pour atteindre la côte perdue x coût journalier appareil)
le coût estimé des jours passées a instrumenter = C
(Nombre de jours x coût journalier appareil)
le coût de l’équipement des compagnies de service contractées pour l’opération
(Schlumberger, etc....) = D
le coût de la réparation des équipements endommagés = E
La décision coût :

Tant que et si A+B > C+D+E (l’instrumentation est conseillée et /ou


peut se poursuivre)

Si A+B = C+D+E (l’instrumentation est déconseillée)

Si A+B < C+D+E (l’instrumentation doit cesser immédiatement)

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Le tableau de la page précédente est simple à interpréter. Il suffit de connaître les


valeurs du matériel perdu dans le puits ( A ), ainsi que le coût journalier de l’appareil
(coût de l’appareil environné). L’estimation du coût du side track ( B ) étant facile,
connaissant le temps passé pour forer de la côte side track à la cote perdue.
Le seul coût difficile à évaluer est le coût C, soit le nombre de jours passés à
instrumenter, il faut prendre une valeur moyenne.
Dans une instrumentation :
Ne soyez pas optimiste
Rares sont les instrumentations se déroulant comme prévues
Coût des équipements : exemple garniture
Tiges
Description Prix de l’unité
5 “ G 105 de 19,5 lbs/ft de 30 FT 690 $
5 “ G 135 de 19,5 lbs/ft de 30 Ft 693 $
5“ E de 19,5 lbs/ft de 30Ft 657 $
HWDP de 5 “ de 30 Ft 850 $
PUP JOINT 5 “ G 105 , 19,5 lbs/ft de 5 Ft 675 $
PUP JOINT 5 “ G 105 , 19,5 lbs/ft de 10 Ft 1050 $
PUP JOINT 5 “ G 105 , 19,5 lbs/ft de 15 Ft 1475 $
3 “ 1/2 G 105 de 13,5 lbs/ft de 30 Ft 528 $
HWDP de 3” 1/2 de 30 Ft 1175 $
PUP JOINT 3” 1/2 G 105 .13,3lbs/ft de 5 Ft 575 $
PUP JOINT 3” 1/2 G 105 .13,3lbs/ft de 10 Ft 1085 $
PUP JOINT 3” 1/2 G 105 .13,3lbs/ft de 15 Ft 1240 $

Masse Tiges
Description Prix de l’unité
4” 3/4 x 2 “1/4 NC 38 Slip space 31 Ft 1200 $
5“ x 2 “1/4 NC 38 Slip space 31 Ft 1490 $
6“ x 2 “1/4 NC 46 Slip space 31 Ft 1950 $
6” 1/2 x 2 “1/4 NC 46 .Slip space 31 Ft 2190 $
6” 3/4 x 2 “13/16 NC 50 .Slip space 31 Ft 2190 $
8 “ x 2 “13/16. 6 5/8 Rég Slip space 31 Ft 2890 $
8”1/4 x 2 “13/16 .6 5/8 Rég Slip space 31 Ft 3250 $
9 “ x 3 “.7 5/8 Rég Slip space 31 Ft 3950 $

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Stabilisateurs
Description Prix de l’unité
Corps de 9”1/2 sans sleeve 1900 $
Corps de 7”3/4 sans sleeve 1590 $
Corps de 8”1/2 sans sleeve 1600 $
Corps de 6”1/4 sans sleeve 975 $
Sleeve de 17 “1/2 1490 $
Sleeve de 12 “1/4 1600 $
Sleeve de 8 “1/2 975 $
26 “ Intégral blades 11900 $
17 “ 1/2 Intégral blades 4650 $
12 “ 1/4 Intégral blades 2800 $
8 “ 1/2 Intégral blades 1200 $
6 “ Intégral blades 940 $
3-1-2 Paramètre «équipement»
La question est de savoir si l’on possède sur le chantier ou éventuellement sur la
région, le matériel nécessaire pour réaliser cette opération.
Une instrumentation est toujours une grande consommatrice de matériel, et en
général demande une remise en état coûteuse du matériel utilisé.
Si le matériel n’est pas disponible ne pas hésiter à éliminer la solution
"instrumentation" et procéder au "back off" et "side-track".
3-1-3 Paramètre «personnel technique»
Vous devez vous poser la question si vous avez le personnel compétent pour réaliser
et mener à bien cette opération. Toutes les personnes consultées devront être
compétentes, car faire son apprentissage pratique sur un cas réel peut coûter très
cher à la compagnie.

Une instrumentation doit s’effectuer sous le contrôle d’un technicien compétent


et expérimenté
3-1-4 Paramètre «informations»
Avant et pendant une instrumentation les renseignements donnés doivent être exacts.
En instrumentations, raisonner et décider sur des données fausses vouent l’opération
à l'échec.
3-1-5 Paramètre «temps»
D’après les statistiques du tableau suivant nous constatons que la durée en temps de
l’instrumentation amenuise considérablement les possibilités de récupération du
poisson.

Les possibilités de réussite baissent très vite d’un jour à l’autre, après le cinquième
jour elles passent à 1 sur 15 et on constate que seulement 2,1 % des poissons sont
récupérés au jour 5.

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Possibilités de récupération du poisson lors d'une instrumentation

Jour Le jour Poisson Poisson Appareil Possibilités


N° suivan récupéré abandonn poursuivan de réussite le
t en % en % é en % t le jour jour suivant
suivant en
%
1 53,8 0 46,3 1 sur 5,7
2 8% 61,8 0,2 38 1 sur 12,3
3 3,1 % 64,9 1,9 33,2 1 sur 12,3
4 2,6 % 67,5 3,2 29,3 1 sur 13,5
5 2,1 % 69,6 4,3 26,1 1 sur 15,3
6 1,7 % 71,3 5,5 23,2 1 sur 23,2
7 1% 72,3 7,3 20,4 1 sur 34
8 0,6 % 72,9 9,1 18 1 sur 36
9 0,5 % 73,4 10,8 15,8 1 sur 53
10 0,3 % 73,7 12,4 13,9 1 sur 70

Le critère temps doit être sérieusement considéré, il rentre dans le paramètre coût
appelé ( C ) et il est en définitive le plus difficile à estimer, nous répéterons la
recommandation suivante :

Dans une instrumentation :

Ne soyez pas optimiste


Rares sont les instrumentations qui se déroulent comme prévues

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3-2 Arbres de décisions


3-2-1 Généralités
Première fiche à remplir et actions à entreprendre quelque soit le cas :

Croquis du puits avec les cotes des étages géologiques notés ainsi
que les cotes des sabots des tubages.

Croquis de la garniture dans le puits avec longueur de toutes les


composantes, ainsi que leurs diamètres intérieurs et extérieurs.

Volumes de circulation du puits,

volume intérieur garniture détaillé

volume extérieur garniture détaillé.

Limite élastique des tiges.

Limite de torsion des tiges.

Valeur du dernier test de sabot de tubage S B T = …..

Un L.O.T a t’il été fait ? si oui quelle est sa valeur = ……

Quels sont les problèmes rencontrés lors du forage du puits avant


l’instrumentation.

Le puits est il plein ? oui, non.

Si ( non ) quel est le volume horaire des pertes ? = …….

Quelles sont les caractéristiques actuelles de la boue :


d = ….
V = ….
F = ….
Y = ….

Quel est le coût de la B H A (en détail pour chaque composante).

Quel est le coût journalier de l’appareil de forage.

Liste du matériel de repêchage disponible sur l’appareil.

Possibilité d’obtenir du matériel supplémentaire, oui, non.

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Deuxième fiche à remplir après un free point :

Longueur de la garniture coincée


Valeur de la garniture coincée = A
Coût du Side track =B
(Bouchon de ciment, attente, déviation, forage)
Nombre de jours x prix journalier appareil

Coût estimé des jours passés à repêcher =


C
( Ne soyez pas optimistes )
Coût estimé de la location des équipements
=D
et du service des contracteurs
Coût de la réparation des équipements = E
endommagés (il peut être égale à A)

A+B=
C+D+E=

Si A + B < ou = C + D + E

Bouchon de ciment et "side track"

3-2-2 Cas du coincement par pression différentielle


Ce type de coincement se produit pendant le forage de formations poreuses, sable
ou grès où il y a possibilité de perte de boue si l’on traverse avec une densité de
boue trop élevée. Il se produit également pendant le forage de réservoir, la plus
part du temps déplétés et qui peuvent être forés avec une densité trop élevée.
La première solution est d’utiliser une densité convenable, avec des filtrats faibles
et des boues à base huile, associés à des garnitures allégées le plus possible,
composées de masses tiges type SPIRAL, et dans les réservoirs seulement de tiges
lourdes.
La deuxième solution est de ne jamais laisser une garniture immobile plus de 2 ou
3 minutes lors des ajouts et de toujours la laisser en mouvements lors des
circulations.

Le coincement par pression différentielle donne toujours des signes annonciateurs,


tels que :
légères pertes durant le forage suivies de
tractions lors des ajouts lorsqu’on dégage les cales de la table de rotation.
Dans ce cas, ATTENTION, vous risquez de coller par pression différentielle.

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Commentaires sur l’arbre de décision ( schéma page suivante ) :

La première réaction est de poser tous le poids de la garniture plus du torque,


vous avez une petite chance de vous décoller, mais ne jamais tirer car vous
augmentez le contact de la garniture sur les parois donc la force de collage.
Il faut manœuvrer la garniture pendant 1/4 d’heure, de son poids dans la boue
au poids de la tête d’injection plus le moufle en appliquant le maximum de
couple possible en rotation et en diminuant la circulation (1).
Si il n'y a pas de résultats, pomper un bouchon de surfactant, avec toujours tous
le poids de la garniture posé vers le bas et torque rotation au maximum.
Si il n'y a toujours pas de résultats, pompage d’un bouchon d’eau ou d’un
bouchon de gaz oil, suivant le type de boue utilisée, en calculant bien sûr
(suivant sa hauteur) la perte de pression hydrostatique sur la formation.
Prendre la décision le cas échéant de fermer l’annulaire si vous êtes dans un
réservoir.
Si il n'y a toujours pas de résultats, procéder au Free point et Back off.

A ne pas faire :
La tentation pour certains est :
soit de descendre des tubes de Wash over. NON, le risque de collage existe
toujours et est encore plus important car les diamètres sont supérieurs et vous
risquez de laisser autour du poisson les tubes de Wash over.
soit de descendre un train de battage, de connecter et de battre. NON, ceci
n’est pas la solution. En effet on peut par un rapide calcul estimer les forces de
traction nécessaires pour libérer la garniture et cette valeur est en général
inaccessible.

Exemple . Forage dans un réservoir avec une B H A composée de :


- 3 x masses tiges 6 “ = 18 mètres + des tiges lourdes,
- Densité de la boue 1.08 Sg ,
- Densité équivalente du réservoir estimée à 0,98 Sg,
- Profondeur 3500 mètres en vertical.
En supposant que l’on soit collé sur toutes la hauteur des masses tiges soit 18
mètres et sur les 1/8 de la circonférence, la force nécessaire de traction sera de :
- (3,14 x 15,24 cm) = (47,85 : 8) = (6 cm x 1800) = 10800 cm2 .
- (1,08 - 0,98) = (0,10 x 3500 :10) = 35 bars/cm2 et 35 x 10800 = 378 t
Valeur impossible à atteindre, la seule solution est donc le D S T et si il n'y a pas de
résultats, réaliser un Side track.

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COINCEMENT PAR PRESSION DIFFERENTIELLE
ARBRE DE DECISIONS
Travail de la garniture sans tirer au dessus de son poids
Mais en posant tout son poids vers le bas + du torque

(1)
NON Progrès OUI

Pompage de bouchon
Garniture libre
de surfactant

Garniture libre OUI Circulation du bouchon

NON
Traitement de la boue avec la garniture toujours en mouvement

Diminution Pression hydrostatique Risque de venue


NON
Traitement de la boue

Estimer la pression du
réservoir et calculer la
OUI
valeur de P hydrostatique possible
Garniture libre

Pompage d'un bouchon d'eau avec annulaire fermé


NON OUI
Evacuation du bouchon d'eau et réalisation du free point
indicator

Evacuation du bouchon d'eau


Back Off

Traitement boue et remontée OUI


Traitement de la boue

Descente D.S.T, connections, ancrage packer


Garniture libre NON

Déconnections D.S.T, circulation et remontée


Side track

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Chapitre 4- Les différents types d'instrumentation

Les instrumentations ou opérations de repêchage peuvent être classées en différentes


catégories suivant leurs degrés d’importance et surtout suivant le matériel nécessaire
à leurs réalisations.
4-1 Catégorie 1
Cette catégorie concerne le repêchage d’équipements de petites dimensions non
coincés dans le puits.

Type de poisson Équipement utilisé


- Roulements d’outils - "Junk mill" de type Economill
- Peignes de clés - Éventuellement outil de type W7R
- Peignes de cales associés à un ou deux paniers à
sédiment.
- Molette d’outil - "Reverse circulating junk basket" avec
- Marteau, masse ou sans aimants.
- Araignée (non recommandée).
- "Hydraulic retriever junk basket" de
chez PETCO.
- Les aimants descendus au câble avec
Sclhumberger peuvent être utilisés
dans les casings.
- "Ciment retainer" tombé au - Tarauds
fond

4-2 Catégorie 2
Cette catégorie comprends toutes les opérations de repêchage tubulaire ainsi que free
point, back off et reforage de packers dans tubage.

Type de poisson Équipement utilisé


- Poisson de type tubulaire - Tous les types d’Overshots
- Garniture dévissée ou back-off
- Garniture cassée
- Tout poisson ne pouvant être repêché - "Spears" (sans coulisses)
en raison de : - Éventuellement cloches
- tête abîmée taraudées si le poisson n’est
- diamètre extérieur abîmé ou mal pas trop lourd (jusqu’à 5 t ).
relevé
- Tubage
- Packer - Packer milling tool
- avec ou sans extension
- avec ou sans catcher-
sleeve
- Junk-mill, Taper-mill

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Raccordement et repêchage de matériel tubulaire
En instrumentation, les raccordements sont très fréquents et leur qualité est un
facteur prépondérant pour la poursuite de l'intervention.
Le raccordement doit répondre aux critères suivants :
• caractéristiques mécaniques et géométriques homogènes avec la garniture de
forage,
• possibilité de le libérer à volonté,
• étanchéité à la circulation.
Fonctions d'un raccordement
Résistance à la traction :
• ne pas limiter les manœuvres de décoincement telles que battage et traction
maxima.
Tenue au couple à droite ou à gauche :
• manœuvre sous couple pour libérer le poisson,
• blocage à droite avant un back off,
• transmission du couple à gauche pour un back off ou un dévissage
mécanique.
Etanchéité :
• éviter les sifflures pendant les circulations,
• circulation à travers le poisson pour nettoyer l'annulaire et effectuer divers
traitements (acidification, lubrifiants, agents mouillants, etc.),
• modification de la pression hydrostatique pour résoudre un collage ou
contrôler une éruption,
Diamètre de l'outil de raccordement :
• les diamètres intérieur et extérieur de l'outil de raccordement doivent être
homogènes avec ceux du poisson.
• ne pas limiter les possibilités de repêchage ou de surforage à cause d'un
diamètre extérieur supérieur à celui du poisson,
• ne pas limiter le passage intérieur pour garder les possibilités de back-off, de
perforation, de coupe et nettoyage intérieur à cause d'un diamètre intérieur
trop petit,
• éviter la formation d'un pont de sédimentation ou autre au niveau de l'outil
de raccordement.
Possibilité de libérer le raccordement :
• pour assurer un relâchement facile et sûr du poisson lorsqu'il n'est pas
possible de le libérer.
• pour rétablir la circulation (poisson bouché) afin de conditionner le trou,
contrôler une éruption ou résoudre un collage, etc.,
• pour redescendre une garniture mieux adaptée.
Pratiquement aucun outil de raccordement n'assure la totalité de ces fonctions : ils
ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients (voir équipements chapitre 5). Le
choix de l'outil n'est pas toujours évident et il devra être adapté à chaque cas.
Les outils de raccordement sont les suivants
• le filetage du tool joint,
• les tarauds longs, droite ou gauche (taper taps),
• les tarauds courts, droite ou gauche (pin taps),
• les cloches taraudées, droite ou gauche (die collars),
• les overshots et arrache tubes (casing spear),

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4-3 Catégorie 3
Cette catégorie d'instrumentations concerne les opérations de pose de bouchon de
ciment et de side track après abandon d’un poisson et ou les opérations de pose d’un
Whipstock suivies d’une ouverture de fenêtre dans un tubage et d’un side track.
Opérations très courantes.

Type de poisson Équipement utilisé


Dans le découvert - Ciment
- Turbine et raccord coudé ou
- Turbine tilté type DTU ou AKO
- Masse tige amagnétique
- Éventuellement MWD
Dans le tubage Première solution
- Coupe tube de type K-mill
- Ciment
- Turbine et raccord coudé ou
- Turbine tilté type DTU ou AKO
- Masse tige amagnétique
- Single shot, éventuellement M W D
Deuxième solution
- Packer et raccord d’ancrage
- Whipstock et starting milling tool
- Fraise et watermelon milling tool
- Single shot, éventuellement M W D

4-4 Catégorie 4
Cette catégorie d'instrumentations concerne toutes les opérations d’instrumentation
nécessitant soit l’utilisation du surforage, soit une coupe intérieure ou extérieure, soit
l’utilisation de l’outil reversing tool.
Il faut être très prudent avant de se lancer dans une instrumentation de ce type, et
considérer avec attention le paramètre coût, ou être dans un cas de force majeure tel
un poisson dans un réservoir à récupérer obligatoirement. Ce sont des types
d’instrumentations dont la réussite est incertaine.

Type de poisson Équipement utilisé


- Garniture coincée par éboulement Colonne de surforage
- Garniture cimentée
Tout type de poisson surforé, mais Coupe mécanique externe
impossible à coiffer extérieurement
étant endommagé, ou bouché
intérieurement.
Tout poisson impossible à dévisser à - Coupe mécanique interne (très
l’explosif, mais de passage intérieur peu utilisé).
libre - Coupe interne à l’explosif
Tout poisson à filetage à droite Garniture à gauche ou outil
préalablement surforé s’il est dans un "Reversing tool" (opération
tubage en bonne condition, ou proche effectuée très rarement)
du sabot

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Chapitre 5- Les différents outils d'instrumentation

5-1 Les empreintes


Introduction et description
L'empreinte est utilisé pour déterminer de manière précise l’état de la tête du
poisson, ce qui déterminera la décision à pendre pour la suite des opérations :
- soit de remettre en état cette tête de poisson en utilisant un “ milling tool “.
- soit de procéder à son repêchage avec du matériel approprié.
L’empreinte (cf figure.1) appelée également « impression block » consiste à une
masse de plomb fixée au bas d’une chemise. Elle est descendue avec une garniture
normale, masses-tiges et tiges, et si possible stabilisée pour centrer l'impression
par rapport à l'axe du trou. Ce qui permet de connaître la position du poison par
rapport à la paroi du trou.
La plupart des empreintes ne permet pas de circuler. Il faut les descendre avec une
réduction possédant un ou deux trous, réduction qui sera positionnée le plus près
possible au dessus de l’empreinte.
Arrivé au fond :
- descendre en circulation, surtout ne pas tourner car cela fausserait la mesure,
- appuyer 2 à 3 tonnes et remonter.
Les diamètres de ces outils vont de 1” 5/8 à 11” 3/4 .

Les fabricants sont : BOWEN et HOMCO.

Il doit être centré par un stabilisateur et


descendu avec un “circulating-sub”
ou avec une réduction percée située le plus prés
possible de l’empreinte.

Block de plomb

Figure1 - Empreinte

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5-2 Outils de réparation des tubages


5-2-1 Casing Scrapper
Application
Le casing scraper (cf. figures 2 et 3) est utilisé pour
nettoyer l'intérieur des tubage comme des
irrégularités indésirables telles, dépôt de boue ou de
ciment sur la parois interne du tubage, ou bavures
occasionnées par les différentes manœuvre d'outils de
forage, ou lors des perforations.
Il est plus particulièrement utilisé pour le nettoyage
du tubage avant ancrage d'un packer.
Construction
L'outil consiste en un corps constitué d'emplacement
pour 18 lames (blade) interchangeables, une chambre
souple (bladder) servant de support élastique latéral
pour les lames, un tube d'usure (washpipe), un
raccord supérieur (top sub) et un raccord inférieur
(bottom sub).
La chambre (rubber) qui est un cylindre épais est
réalisé en caoutchouc synthétique et est résistant à la
plupart des fluides et gaz rencontrés dans un puits.
Il a un système de compensation de pression, aussi la
pression hydrostatique et la pression de circulation
n'ont aucun effet sur le fonctionnement de l'outil.
Les formes des lames permettent un passage facile au
travers des connections du tubage ou aussi bien au
travers du sabot du tubage si le scrapper a été
descendu au dessous de celui ci.
Opération
Le scrapper est généralement assemblé dans la BHA,
au dessus de l'outil, mais il peut être placé à l'endroit
que l'on veut dans la BHA en fonction de la zone à
nettoyer..
La rotation peut être appliquée pendant la descente, la
circulation ou le scrappage, On peut également
circuler en inverse

Figure2 - Scrapper

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Figure 3 - TRI-State 360° Casing Scrapper

• Le nettoyage peut être réalisé aussi bien


en rotation qu'en reciprocation car la
disposition des lames permet un
recouvrement et un contact sur le
diamètre intérieur du casing sur 360°.
• Chaque lame est taillée avec des
cannelures hélicoïdales à gauche pour
permettre à l'outil de nettoyer vers le
haut ou vers le bas.

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5-2-2 Casing Roller Tool


Application
Le Casing Roller (cf. figure 4) et le Tubing roller sont
des outils internes de réparation servant à réparer les Connexion
bavures, les déformations (écrasement des tubes) de femelle
manière à les ramener au diamètre d'origine.
Construction
Fabriqué en alliage spécial, et spécifiquement conçu pour
résister à l'usure, le Casing Roller peut être utilisé pour
réparer touts les diamètres et poids de casings. Il est
constitué d'un mandrin avec une connexion supérieure
femelle et trois rouleaux de résistance. Le diamètre
intérieur de chaque rouleau est rectifié avec précision
pour assurer sa propre rotation sur le mandrin.
L'assemblage des rouleaux est assuré par un embout
conique retenu par un roulement à bille. La circulation
est possible au travers de l'outil.
Il est livré avec une connexion supérieure femelle et
permet
Plusieurs diamètres de rouleaux sont utilisables pour un
même mandrin. L'outil est également disponible en Rouleaux
filetage à gauche si demandé..
Opération
Le casing roller est assemblé au bout des tiges et est
descendu lentement dans le tubage jusqu'à l'endroit
endommagé. Remonter la garniture de quelques mètres,
démarrer la circulation et la rotation à 200 tours par
minute. Puis descendre très lentement jusqu'à passer au Roulement à
travers de la zone endommagée. La circulation doit être bille
maintenue pendant toute l'opération pour lubrifier les
rouleaux et refroidir correctement les zones en contact.

Embout
conique

Figure 4 – Casing Roller tool

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5-3 Outils de repêchage de petits éléments (Junk Fishing


Tools)
Le repêchage de petits éléments concerne en général les objets tombés dans le trou
par accident (peigne de clef, masses, etc …) ou provenant de la garniture de forage
(billes, galets, molettes d'outil, outil, etc …). Ces incidents arrivant fréquemment, il
est indispensable que le foreur soit familiarisé avec la procédure d'intervention. Il
devra en premier lieu évaluer le poids et la forme de ces objets.
5-3-1 Paniers à sédiments (Junk Subs ou bit junk baskets)
Application
Appelés également Junk-subs ( cf. figure 5) ils servent à récupérer la ferraille ou
objet trop lourd pour être remontés par circulation. Ils sont utilisés pendant les
opérations de forage ou de fraisage.
Construction
Filetage regular
L’outil consiste en un mandrin et une jupe
mâle
surdimensionnée formant entre eux un espace
annulaire. Le mandrin et la jupe sont soudés
ensemble et renforcés par des renforts-guide. La
jupe comporte des trous à sa partie inférieure,
trous qui permettent le passage de la boue.
Le diamètre extérieur de la jupe varie de 4 ” à 12
” 1/4. Les filetages inférieurs sont généralement
de type Regular femelle et permettent un vissage
direct sur les outils. Le filetage supérieur est Mandrin
toujours Regular mâle.
Opération
Les paniers sont installés juste au dessus de l’outil
de forage ou de fraisage. Ils peuvent être
également descendus en tandem pour augmenter Jupe
l'efficacité du repêchage.
Le procédé de repêchage est simple. A la reprise
du fond, l'action combinée de rotation/circulation
évacue les sédiments à récupérer. L'augmentation
de l'espace annulaire, juste au dessus de la partie
Trou
supérieure de la jupe provoque une diminution de d'écoulement
la vélocité de la boue et par conséquent de la de la boue
capacité de transport des sédiments. Ceux ci ont Soudure
tendance à retomber dans le panier. L'arrêt
fréquent de la circulation d'1 à 2 minutes toutes
les 5 ou 10 minutes favorisent la récupération des
sédiments. Le changement de débit favorise Filetage regular
également cette récupération. femelle

Figure 5 – Junk Sub (panier à sédiments)

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5-3-2 Les aimants


Application
L'aimant (cf. figure 6) permet de récupérer des petites quantités de ferraille. Il doit
toujours être stocké avec sa plaque de protection (plaque de shuntage) collées sur
l’aimant sinon il perd rapidement son efficacité. Attention l’aimant doit être
descendu sans cette plaque.
Les aimants sont disponibles de 1” à 14 “ avec une force d’attraction allant de 2
kilogrammes à 1200 kilogrammes.
Construction
Les aimants sont constitués
- d’un corps avec un raccord supérieur, en général toujours de type Regular,
- d’un élément magnétique,
- d’une plaque polarisée et d’un guide amovible.
La circulation peut passer entre l’aimant et le corps ou à travers l’aimant.
Le guide amovible vissé peut être de type fraise à dents pour permettre de nettoyer
le fond ou tout simplement un guide.
Opération
Les aimants sont descendus au câble ou au bout de la garniture de repêchage. La
descente avec la garniture bien que plus longue, est préférable car elle permet la
circulation. La descente au câble ne peut se faire qu'uniquement dans les tubages,
jamais dans le découvert.
Arrivé au fond, établir la circulation et tourner lentement à environ 30 cm au dessus
du poisson pour nettoyer une éventuelle décantation de déblais
Diminuer la circulation et descendre pour amener l'aimant au contact du poisson,
arrêter la circulation, poser du poids modérément pour assurer un bon contact puis
dégager du fond d'environ 50 cm à 1 m. Recommencer cette opération en tournant
d'un ¼ de tour à chaque fois.
Remonter au jour sans faire tourner la garniture.
Si il y a beaucoup d'éléments à repêcher, il est parfois nécessaire de faire plusieurs
manœuvres.
Les aimants peuvent être également placés dans un junk-basket.

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Adaptateur pour
Corps descente au câble

Canal de
circulation Guide de type
"shoe guide"

Chemise

Guide de type "mill


guide" standard

Plaque polarisée Guide à fond plat vissé


Elément
magnétique

Figure 6 - Aimant et Accessoires

5-3-3 L'araignée de repêchage


Description
Ce sont des « bricolages » faits en général sur les chantiers dans des tubes de
grade H 40 ou J 55, c’est le junk catcher du pauvre. La longueur des dents doit être
égale à 1,3 fois le diamètre du tube utilisé.
Ces araignées bricolées ne sont pas recommandées et sont dangereuses. En effet si
les dents taillés dans le tube se retournent vers l’extérieur, il n'est plus possible de
remonter dans le tubage. Il est préférable d’utiliser un « junk-basket » ou si
possible et si disponible dans le pays utiliser un « Hydraulic junk-catcher » (voir
paragraphe 5-3-6)

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5-3-4 Le carottier de repêchage simple ( junk basket)


Application
Le junks-basket (cf. figure 7) est utilisé pour récupérer en général les éléments
très variés et de formes diverses tels que molettes d’outils, masses, marteaux,
bras d'outil, éléments de clef, etc..).

Construction
L’outil est constitué
- d’un raccord supérieur en général de filetage Regular femelle,
- d’un corps de diamètre variant de 3 “5/8 à 13” 3/4 possédant à la partie
inférieure un filetage sur lequel vient se visser une fraise.
Entre la fraise et le corps, une ou deux rangées de doigts de repêchage sont
montés sur roulement et retiennent les débris carottés après l'opération. Le
roulement permet aux doigts de retenue de rester immobile pendant la rotation de
l'outil et le carottage
Les fabricants sont : Bowen, Servco, Houston engineers.
Opération
Arriver sur le fond en circulation et rotation pour nettoyer et permettre aux dents
de la couronne d'accrocher les éléments du "poisson" et de changer leur position
pour les amener à rentrer à l'intérieur du carottier .
Le carottiers de repêchage est généralement équipé de couronnes à dents stellitées
qui autorisent la prise d'une carotte de quelques dizaines de centimètres, ce qui
permet de faciliter la récupération du poisson.; suivant le terrain il est possible
d'utiliser des couronnes plus agressives à dents rechargées au carbure de
tungstène (voir les différents type de fraise de surforage).
Les doigts des catchers sont fragiles, si une carotte est prise il ne faut surtout pas
tirer pour la couper, simplement tourner et circuler. L'objectif est de remonter les
éléments du poisson et non pas la carotte.
Si une carotte est prise, elle risque de boucher l’outil et dans ce cas la remontée
s’effectuera avec les tiges pleines. Dans tous les cas de figure la remontée doit se
faire sans tourner la garniture.
Suivant le type junk basket, un aimant peut remplacer les junk-catchers.

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Figure 7 - Junk basket

Raccord supérieur

Les deux junk


catchers peuvent
être remplacés par
un aimant retenu
par le sabot

Corps

Doigts de retenue
supérieur
(Upper catcher)

Doigts de retenue
inférieur
(Lower catcher)

Couronne

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5-3-5 Le carottier de repêchage à circulation inverse ( reverse


circulating junk basket)
Application
Les « reverses circulating junk-baskets » (cf. figure 8) sont utilisés pour retrouver
toutes sortes de petits débris, particulièrement les molettes d'outils. Ils ont la
même utilisation que les junk baskets mais sont conçus différemment.
Construction
Le corps est constitué de deux cylindres concentriques qui permettent à la
circulation de passer en inverse quand la bille est sur son siège.
En général lors du carottage la circulation en inverse permet une récupération plus
efficace des débris.
Opération
Le mode opératoire est le suivant :
- descendre l'outil avec une garniture de repêchage
- toucher le fond en circulation,
- dégager de deux ou trois mètres,
- lancer la bille,
- circuler la garniture en rotation et attendre la montée de pression avant de
commencer le carottage.
- Carroter au plus la longueur correspondant à la distance entre la fraise et les
trous de sortie de la boue. Les objets entraînés à l'intérieur de l'outil seront
retenus par les doigts (junk catchers).
Les doigts retiennent seulement les débris en fin d’opération et en cours de
remontée , mais ne supportent pas la traction lors de la coupe de la carotte.
Normalement la garniture doit remonter vide.
Il faut bien vérifier que le diamètre intérieur de toute la garniture laisse passer la
bille .
Les fabricants sont : Bowen, Servco, Houston engineers, et les diamètres d’outils
vont de 2 “ 1/2 à 12 “ 3/4.
Cet outil peut être descendu avec un aimant à la place du junk-catcher,

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Figure 8 - Reverse circulating junk basket

Raccord supérieur

Circuit de
circulation

Bille en acier Siège de la bille

Corps

Le ou les (2) junk


catchers peuvent être
remplacés par un
aimant retenu par le Doigts de retenue
sabot (1 à 2)
(Junk catcher)

Sabot

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5-3-6 Hydraulic Junk Catcher


5-3-6-1 L'araignée hydraulique "AZ3"
Description
L’outil (cf. figure 9) est composé de :
- un tube extérieur sur lequel est vissé une fraise de nettoyage.
- un tube intérieur solidaire du top sub.
- entre ces deux tubes un piston actionné par la pression des pompes déplace une
araignée de repêchage fabriquée dans un alliage malléable.
- une bille qui permet le “by-pass” de la circulation vers le piston actionnant
l’araignée.
- un disque de rupture. Ce disque après rupture permet de reprendre la
circulation.
Utilisation
Cet outil peut être descendu avec une garniture la plus simple possible, pas besoin
de poids, seule la pression de circulation est nécessaire.
- outil au fond circuler et noter les pertes de charges,
- contrôler le fond et remonter à 4 ou 5 mètres du fond,
- effectuer une circulation complète, attention il ne faut pas circuler près du fond,
on risquerait de faire remonter les débris.
- lancer la bille (vitesse de descente = 5 minutes pour 1000 mètres), attendre le
temps nécessaire avant de remettre la pompe.
- poser l’outil au fond, appuyer 1 à 2 tonnes et donner quelques coups de rotation.
Ceci pour essayer de ramener le maximum de débris au centre du trou.
- remettre la pompe (il vaut mieux brancher directement l’unité de cimentation) le
piston poussant l’araignée fonctionne avec 500 psi, mais le disque permettant de
reprendre la circulation casse à 3000 psi.
- après rupture du disque, circuler quelques minutes et remonter sans tourner à la
table.
Inconvénient
L’araignée ne peut être utilisée qu’une fois, et la rupture du disque de circulation
nécessite l’utilisation de l’unité de cimentation. Dessin de l’outil page suivante.

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Figure 9 - Araignée hydraulique "AZ3"

Top sub

Disque de rupture à 3000 psi

Bille

Tube extérieur

Tube intérieur

Passage boue entre les deux tubes

Piston
“ O “ ring
d’étanchéité du piston

Fraise
Vis de retenue
se déchirant à
Chemise en position 3000 psi
fermée après action
du piston

Note : Après utilisation la chemise n’est plus récupérable

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5-3-6-2 Hydraulique junk catcher Baker Oil Tool
Application
Le Junk Basket Hydraulique (cf. figure 10) est utilisé comme un junk basket simple
pour repêcher les éléments de formes diverses tels que molettes d’outils, masses,
marteaux, bras d'outil, éléments de clef, etc..).. La différence est qu'il n'est pas
nécessaire de carotter pour repêcher le poisson..
Construction
Le Junk Basket Hydraulique de BOT est un outil de
repêchage fonctionnant par pression. Il est
constitué d'une couronne sabot, de doigts de
retenue de forme dentelée (catcher), d'un corps,
d'un assemblage de pistons, et d'un raccord
Raccord
supérieur.
L'assemblage de pistons contient un premier étage sup.
pour pousser le catcher vers le bas et l'amener à se Bille en
refermer sous les débris. Le second étage permet à acier
la garniture de se vider pendant sa remontée
Once the catcher has been closed, it offers 360°
recovery surface. One ball is used to operate the Siège de
catch and drain feature of the tool. la bille
Opération
L'outil est descendu au fond. L'approche du poisson piston
se fait en circulation.
Après un bon nettoyage du fond , la bille est lancée.
Descendre sur le poisson (ne pas carotter) et
démarrer les pompes avec la ligne de remplissage
ouverte. Fermer progressivement la ligne de
remplissage jusqu'à ce que l'effet de pression casse
les goupilles de retenue du piston du second étage.
Le piston en glissant vers le bas ferme les doigts du
catcher et coince également le piston du premier
étage. Le glissement du piston amènent les orifices Catcher
d'écoulement de la boue face à face
Si l'on doit faire un essai supplémentaire, doigts
dentées doivent être changées. Sabot

Figure 10 – Junk Catcher hydraulique


(avec les remerciements de Baker Oil Tool)

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5-4 Les outils de fraisage


Ce sont des outils servant à la destruction de ferraille au fond du puits ou au
conditionnement d'une tête de poisson.
Les fraises destinées à détruire la ferraille sont en général stabilisées sur leur partie
inférieure et ont un diamètre inférieur de 1/8" à celui du puits. Elles sont percées d'un
ou de plusieurs trous pour permettre la circulation.
Toutes ces fraises sont rechargées au " Servcoloy " ou " Itcoloy ", produits
généralement à base de carbure de tungstène, brasés ou frittés.
Ces outils sont généralement descendus avec un train de masse-tiges et il est
recommandé de placer immédiatement au-dessus de la fraise un panier à sédiments
et un stabilisateur.
La garniture recommandée pour les opérations de fraisage est décrite dans le chapitre
8-1 .
Il existe plusieurs fabricants de fraises tels que “Bowen, Servco, Smith” et différents
types de fraises dont les principaux sont :

Les « Junk-mills », (cf. figure 11) fraises très robustes utilisées pour broyer toute
sorte de ferraille dans le puits. Il existe plusieurs modèles (voir page suivante)
différents par leurs parties inférieures.

Les « Economills » (cf. figure 13) plus fragiles que les précédentes et moins
agressives sont surtout utilisées dans les tubages, et peuvent être incorporées dans
une fraise à jupe pour nettoyer la tête d’un poisson.
Elles peuvent être utilisés pour le reforage de ciment dans les tubages.

Les « Pilots-mills », (cf. figure 12) fraises à lames ayant un pilote pour guider
l’entrée dans le poisson, peuvent être utilisées pour fraiser du tubage ou nettoyer
l’intérieur d’une tête de poisson.

Les « Taper-mills » (cf. figure 14) utilisés dans le cas d'un side-track dans tubage
pour ouvrir une fenêtre, dont nous parlerons dans le matériel pour side-track.

Ces fraises existent dans tous les diamètres.

Le torque est le paramètre le plus important lors de leur utilisation ainsi qu’une boue
très visqueuse est nécessaire pour la remontée des copeaux.

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Table 2 – Application et Paramètres d'utilisation

Vitesse Poids sur


FRAISE APPLICATION Table outil
RPM Lbs

JUNK MILL Molettes d'outils tricônes 100 4000-10000

Matériel tubulaire, nettoyage du top du


PILOT MILL 125 6000-10000
poisson

ECONO MILL Packer, cement retainer, ciment 100 2000-8000

Tubage écrasé, nettoyage des fenêtres


TAPER MILL 50 - 80 2000-4000
réalisées dans le tubage

ROTARY Washing over pipe, Drill collars,


50 - 100 2000-6000
SHOE Stabilisers, Packer

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Types de fraises standards

Figure 11 - JUNK MILL

Junk Mill
(Houston Engineer) "Tung Carb" Junk Mill

Type
"conventionnal"

Type "cone buster"

Type "super"
Junk Mill
(Bowen)
Metal Muncher
Junk Mill
(BaKer)

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Figure 12 - PILOT MILLS

Metal Muncher
Pilot Mill Pilot Mill
Pilot Mill
(Houston (Baker)
(Bowen)
Engineer)

Figure 13 - ECONOMILLS
(Bowen)

Peut être utilisé avec le


Shielded Mill tool pour
recouvrir et redresser la
tête du poisson
endommagée

Economill

Shielded Mill

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Figure 14 - TAPER MILLS

Taper Mill Round Nose Mill


(Bowen) (Houston Engineer)

Figure 15 - PACKER MILLS


(Baker Oil Tool)

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5-5 Les outils de surforage


5-5-1 Les tubes de surforage
Description
Le surforage appelé « wash-over » se pratique de moins en moins. En effet cette
opération délicate revient très chère et consiste dans chaque cas à nettoyer une
certaine longueur de poisson et ensuite à aller le récupérer soit par « back-off » soit
après coupe chimique.
Dans les opérations de surforage il ne faut pas être trop gourmand; dans un tubage
il est normal de nettoyer une dizaine de tubes, dans le terrain il sera sage de se
limiter à moins.
Les fabricants de tubes de surforage sont : HOMCO,TRISTATE et BASSH-ROSS.
Les tubes de surforage possèdent en général des types de filetages faciles à visser
et plus résistant au torque que celui des tool-joints des tiges.
En général le type de filetage est HYDRIL FJ-WP (vf. Figure 16) qui présente les
avantages :
- de se visser sur 2 tours.
- d’assurer l’étanchéité sur les deux portées.
- d’avoir un torque en moyenne deux fois supérieur aux tool-joints des tiges de
forage.
Les tubes sont en général « flush » c’est à dire sans renflements intérieurs et
extérieurs.
Utilisation
Le choix de la fraise est suivant le type de reforage à effectuer. Il existe plusieurs
types de fraises avec différents types de profil dont nous parlerons page suivante.
Le sabot de la fraise doit avoir au moins une épaisseur de 3/8 “ pour bien tenir le
carbure de tungstène et des dimensions telles que :
- son ID (diamètre intérieur) soit au moins 1/16 “ de moins que l’ID des tubes de
surforage.
- son OD (diamètre extérieur) soit au moins 1/16 “ de plus que l’OD des tubes de
surforage.
Ces valeurs sont un minimum, la valeur moyenne étant - 3/8 “ et + 3/8 “.
La garniture recommandée est présentée dans le chapitre 8.
A noter que le surforage se fait avec peu de poids,1 à 3 tonnes et surtout suivant le
torque.
Le débit doit être ajusté en fonction des pertes de charges produites entre le
poisson et le diamètre intérieur des tubes. Attention ces pertes de charges
produisent un phénomène de flottaison et le poids au Martin Decker n’a plus rien à
voir avec le poids réel sur la fraise.
Exemple : dans un trou de 6 “, un débit de 250 l/m donne une poussée de 4 tonnes
sur des masse-tiges de 4 “ 3/4 si on utilise des tubes de 5 “ 15/16, et une poussée
de 7 tonnes si le débit est de 350 l/m.
Le diamètre des tubes de « wash-over » va de 3”1/2 à 11 “3/4 ce qui permet de
surforer des poissons de 2” 11/16 à 10”3/4.

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Figure 16 - Filetage Hydril FJ-WP

5-5-2 Les fraises de surforage


Description
Les fraise de surforage (vf. Figure 17 et 18) appelées « wash-over-shoe » doivent
avoir au minimum une épaisseur de 3/8 “ pour bien tenir le carbure de tungstène,
et des dimensions telles que :
- son diamètre intérieur soit au moins 1 /16 “ de moins que le diamètre intérieur
des tubes de surforage.
- son diamètre extérieur soit au moins 1 /16 “ de plus que le diamètre extérieur
des tubes de surforage.
Ces valeurs sont un minimum, la valeur moyenne étant - 3/8 “ et + 3/8 “.

Les différents types de fraises de surforage

- Dans le terrain pour nettoyer autour de tiges ou masses-tiges et dans des


formations tendres on utilisera une fraise du type 1 OH
- Dans le terrain pour nettoyer du ciment et du métal on utilisera une fraise du type
2 OH (espace limité) ou 3 OH.
- Dans un tubage pour nettoyer des déblais et/ou du ciment on utilisera une fraise
du type 1 CH.
- Dans un tubage pour nettoyer du ciment et du métal on utilisera : 2 CH et 4 CH
- Pour nettoyer une tête de poisson dans un tubage on utilisera : 3 CH.
Dans un tubage, le point important est de ne pas utiliser une fraise agressive.

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Figure 17 - Utilisation en trou ouvert

Type 1 OH
Ces modèles utilisés pour nettoyer la formation autour de tiges ou
masses-tiges coupent sur le diam. ext. et le fond et permet un
maximum de circulation (formation tendre à moyennement dur)

Type 2 OH
Ces 2 modèles sont utilisés pour nettoyer autour du poisson
où l'espace à l'intérieur du trou est limité.. Ils coupent sur le
diam. ext. et le plat (formation, ciment, métal)

Type 3 OH
Ces 3 modèles sont utilisés pour nettoyer la formation ou
ciment autour du poisson ainsi que le métal du poisson . Il
coupe sur le diamètre intérieur, extérieur. et le plat
(formation, ciment, métal)

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Figure 18 -Utilisation en trou tubé


Dessinés pour surforer à l'intérieur du tubage, ils ne doivent pas endommager la
parois des tubes.

Type 1 CH
Ces 2 modèles surforent uniquement sur le méplat.

Type 2 CH Type 3 CH
Ce modèle est utilisé où l'espace est Ce modèle est utilisé pour fraiser la
limité. Il coupe sur le diamètre tête du poisson et surforer pour
intérieur et sur le méplat. donner un diamètre au poisson

Type 4 CH
Comme pour le modèle 2 il coupe sur le diamètre
intérieur et sur le méplat mais est utilisé là où
l"espace le permet.

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5-6 Les outils de repêchage externe


5-6-1 Les cloches taraudées
Utilisation
Les cloches taraudées (cf. figure 19) sont très peu employées, elles supportent très
peu de traction et ne sont en général descendues qu’en dernier lieu dans toute
opération d’instrumentation.
Construction
L’outil consiste en un cylindre conique comportant à l’intérieur un filetage fin traité
thermiquement pour être durci, de conicité de 4 degrés comportant 6 filets au
pouce.
L’outil comporte des rainures pour faciliter le dégagement des copeaux, certaines
cloches peuvent avoir un filetage en bas pour y adapter un « oversize guide ».
Le diamètre intérieur des cloches taraudées permet le passage des outils de back-
off. On trouve également des cloches filetées à gauche.
Opération
Utiliser une garniture recommandée dans le chapitre 8
Descendre au top du poisson, circuler pour nettoyer la tête, puis descendre
lentement en tournant pour visser la cloche et ceci jusqu’à atteindre le maximum
du torque autorisé pour les tiges. Ne pas oublier d'incorporer dans la garniture une
joint de sécurité (juste positionné au dessus de la cloche) car une fois vissé, il est
quasiment impossible de se déconnecter.
Remonter sans tourner à la table.

Figure 19 – Types de cloches taraudées

Removable Oversize
Lip Guide for type
"B" Die Collar

Type "A" Type "A" Type "A" Type "B" Removable


Die collar, Die collar, Die collar, Die collar, Toothed Guide
Plain type with Lip with Teeth Plain Guide for type "B" Die
Collar

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5-6-2 Les "Overshots"


Introduction
L'overshot est l'outil de repêchage externe le plus solide. Il est en général le
premier outil d’intervention, la gamme de repêchage est très large suivant la série
et les constructeurs. Il nécessite une tête de poisson en bon état.
Application
Un overshot est utilisé pour s'engager, assurer une étanchéité et repêcher un
poisson de type tubulaire. Il peut être utilisé avec une garniture de battage comme
avec une garniture de dévissage (back-off) et est particulièrement recommandé
pour le repêchage des tiges et masse-tiges.
Les différents types
On distingue les types suivants :
- SFS = Semi-Full-Strength de moyenne résistance et pour battage léger.
- FS = Full-Strength de bonne résistance au battage.
- XFS = Extra- Full-Strength de très grande résistance au battage.
- SH = Slim -Hole utilisé en trou réduit, ne supporte pas le battage.
- XSH = Extra- Slim -Hole utilisé en trou très réduit, battage proscrit
Equipements
Les overshots peuvent être équipés soit de :
- Spiral grapple, c’est un ressort en forme d’hélice utilisé pour des poissons
ayant un diamètre extérieur proche de la prise maximum de l’overshot.
- Basket grapple, c’est un cylindre segmenté utilisé quand le diamètre extérieur
du poisson est au moins 1/2 “plus petit que la prise maximum de l’overshot.
En général on utilise les :
- spirals-grapples pour repêcher sur les corps de masses tiges,
- baskets-grapples pour repêcher sur les corps de tiges et sur les tool-joints de
tiges.
Ces différents grapples peuvent être utilisés avec :
- Pack-off et spiral grapple control pour les spiral grapples.
- Basket grapple control packer, et/ou basket-grapple mill control packer pour les
basket- grapple .
Les overshots peuvent être descendus:
- soit avec un guide ou oversize guide, ou crochet redresseur (Wall hook guide)
- soit avec une fraise sur leur partie inférieure de type (Itcoloy mill guide)
- également avec une extension-sub pour permettre de coiffer sur la partie non
abîmée.
Il existe plusieurs fabricants d’overshots. Les plus connus sont :
Bowen, Houston-engineers, Tristate.
Il existe plusieurs séries d’overshots de série 10 à 300 pour Bowen, et également
un Overshot spécial de Baash-ross appelé SOCKET.

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Notes
Les overshots “ Bowen” (cf. figure 20) sont les plus utilisés et sont identifiés par un
numéro appelé Complet assembly Part No gravé sur le corps.
A ce numéro correspond un diamètre extérieur d‘overshot et également :
- un diamètre maximum possible à repêcher avec ” spiral-grapple “
- un diamètre maximum possible à repêcher avec ” basket-grapple “
Sur chaque élément de l’overshot, Top-sub, corps, guide, spiral-grapple, basket-
grapple, est également gravé un numéro appelé Part N°.
Avant chaque utilisation et surtout avant chaque montage il faut vérifier sur le
« composit catalog » que tous ces numéros correspondent.
A noter également que chaque type d’overshot peut repêcher jusqu’à un diamètre
maximum et seulement à partir d’un diamètre minimum.
Exemple :
L’overshot 12” 3/4 (F S) Complet assembly Part N°15800 peut repêcher avec des
Basket sgrapple de 8 “ à 10” 1/2 et avec des spiral grapple de 10” 1/2 à 11
“1/4.
Suivant les dimensions de la garniture de forage utilisée sur un appareil et
pour chaque diamètre de trou correspond un overshot et son équipement.
Ce point est très important.
Les dimensions des “ Spirals et basket grapples “ vont de 1/8 en 1/8 de pouce et
sont capables de repêcher en fonction de leur dimensions nominales :
- 3/32 ème de pouces en dessous de leur diamétre.
- 1/32 ème de pouce au dessus de leur diamètre .
Il n’est pas recommandé de redescendre dans un puits des “ spirals ou basket-
grapples “ déjà utilisés.
Si on désire avoir une étanchéité sur le poisson, celle-ci est assurée :
- dans le cas du” spiral grapple” par un packer de même dimension de type
A.
- dans le cas du ”basket-grapple” par un “mill control packer “de même
dimension.
Les ”spiral-grapples” sont tous du même type standard.
Par contre les “basket grapples “ existent en trois types, les modèles standard,
short catch et long catch.
La partie inférieure des overshots peut être équipée :
- d’un guide standard du diamètre de l’overshot,
- d’un "oversize guide" qui peut être du diamètre du trou et permet de ne pas
passer à coté du poisson,
- d’un "mill guide" qui permet de nettoyer la tête du poisson,
- d’un "Mill extension" qui placé entre "l’oversize guide" et le corps de l’overshot
permet de nettoyer la tête du poisson après l’avoir coiffée et avant de l’engager,
- d’un "Wall hook guide" qui permet de redresser un poisson couché contre la
paroi du trou et de l’engager dans l’overshot,
- d’un "Extension-sub" placé entre le "Top-sub" et le corps de l’overshot, qui
permet parfois de rentrer la partie abîmée dans l’extension et de coiffer sur la
partie en bon état,
- d’un "Lock ring" placé entre le "Top-sub" et le corps de l’overshot, qui permet
d’éviter le dévissage de ce filetage lorsque des opérations de Back-off sont

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tentées après repêchage d’un poisson. Attention l’utilisation de ce "lock-ring"
nécessite un appareillage spécial.
Les précautions de montage
Les filetages du corps des overshots sont des filetages fin très fragiles. Ils doivent
être nettoyés, graissés avant montage, vissés à la clé à chaîne et bloqués à la clé à
chaîne.
Dans tous les cas de montage, il faut bien vérifier que les numéros de série
des équipements correspondent au « Complet assembly part number » de
l’overshot.
Monter les packers dans le bon sens avec la longue lèvre toujours dirigée
vers le bas.
La procédure de repêchage
Descendre les garnitures conseillées dans le chapitre 5, et si on prévoit du
battage, ajouter un Bumper sub.
Bien mesurer la garniture et toutes les dimensions des équipements descendus,
Descendre au top du poisson,
Circuler pour nettoyer la tête, noter les débits et les pressions, le poids,
Remonter de quelques mètres et ajuster l’aiguille du vernier au poids zéro.
Diminuer la circulation à une vingtaine de coups de pompe,
Descendre lentement en donnant quelques coups de rotation 1/2 à 1 tours. Une
augmentation de pression indiquera que la tête de poisson est engagée.
Arrêter la circulation et la rotation et descendre jusqu’à la baisse du poids de 2 à
3 tonnes.
Dégager lentement et remettre la pompe doucement et noter le poids.
Si OK dégager de 5 à 6 mètres, redescendre brusquement de 2 mètres et donner
un coup de frein pour assurer le poisson.
Si le poisson ne vient pas augmenter la circulation et battre à la coulisse.
Pour relâcher un overshot, on peut procéder de deux manières :
1. Poser légèrement, tourner 1 à 2 tours à droite et dégager de quelques
centimètres jusqu'au résultat.
2. Ou battre 2 à 3 coups vers le bas, tourner 1 à 2 tours à droite puis dégager très
lentement en essayant de maintenir le couple à droite.
Il existe un overshot appelé “SOCKET“ que nous décrirons et qui permet une
déconnexion plus facile.
Garder en mémoire que le battage n’est possible qu’avec des overshots de
type F S et X F S.
Note : Une remontée de poisson se fait toujours sans tourner à la table de
rotation.

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Figure 20a - Overshot Bowen série 150 équipé avec « basket grapple »

Top sub
Basket
grapple

Bowl

Basket grapple
control type
standard

Basket grapple
control packer
type R

Basket grapple
Mill control
Guide packer
standard type E

inner seal inner seal

Basket mill control


control packer
packer
outer seal

outer seal

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Figure 20b - Overshot Bowen série 150 équipé avec « spiral grapple »

Top sub

Type "A" Packer

Bowl

Spiral
grapple
Grapple
tong
Spiral Grapple
control Control
finger

Guide

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Figure 20 c - Accessoires en option

Overshot Extension Sub


Assemblé entre le guide et le "bowl", il permet
de rallonger l'owershot et de pouvoir agripper
sur un diamètre propre situé plus bas que le
top du poisson

Overshot Mill Extension


Le Mill Extension est utilisé avec le guide
standard. Il est assemblé entre le guide et le
"bowl" et comme l'Overshot Milling Shoe, il
permet de fraiser proprement le top du
poisson et de mieux le faire pénétrer à
l'intérieur de l'overshot.

Wall Hook Guide :


Si le poisson est positionné dans une zone
élargie (cavage, érosion, …), un Wall Hook
Guide peut être utilisé pour attraper le
poisson, le centrer, puis le guider
correctement à l'intérieur du corps.

Overshot Milling Shoe :


Utilisé à la place du guide, l'Overshot Milling
shoe permet de fraiser le top du poisson
proprement et d'assurer une meilleure prise du
grapple et une meilleure étanchéité du packer.

Oversized Guide :
Quand le diamètre du trou est grand par
rapport au diamètre du poisson, l'espace est
suffisant pour permettre à l'overshot de passer
à coté du poisson sans l'attraper. Dans ce cas,
un Oversized Guide peut être utilisé pour
assurer l'engagement du poisson et le guider à
l'intérieur du corps.

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Overshot Bowen série 70 short catch


Application
Le "short catch overshot" (cf. figure 21) est utilisé pour s'engager et agripper un
poisson lorsque le 'fishing neck" est trop court (< à 5 cm) pour un overshot
standard.
Construction
L'outil est constitué d'un raccord supérieur, un corps (bowl), un basket grapple
control et un basket grapple.
Comme dans le corps de l'overshot série 150, l'intérieur du corps est usiné avec
une partie hélicoïdale permettant la mise en place du basket grapple.
Operation
La procédure de repêchage du poisson est identique à celle de l'overshot série 150
Si l'on désire relâcher le poisson, il suffit de tourner lentement à droite tout en
remontant avec précaution jusqu'à ce l'on soit libre du poisson.

Figure 21 - Overshot series 70


Short Catch Overshot

Top sub

Basket grapple
control

Basket grapple
Bowl

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5-6-3 L'Overshot "Socket"


Introduction
Les “Sockets “ (cf. figure 22) ne différent que très peu des overshots, ils ont
toutefois deux avantages :
- ils supportent plus facilement un battage intensif,
- ils se relâchent plus facilement après battage.
Pour ces raisons ils sont employés par les spécialistes en instrumentation dans les
situations difficiles.
Par contre ils nécessitent une tête de poisson très nette et sans bavure.
Fabriqués par « BAASH-ROSS », ils sont constitués de trois parties :
- un raccord supérieur Top-sub,
- un corps avec le dispositif de prise,
- un guide qui peut être remplacé par un crochet redresseur ou un sabot type
fraise.
Fonctionnement
Les coins sont supportés par une chemise comportant un « J slot », le tout étant
mobile. Cette chemise coulisse dans une deuxième chemise fixe, possédant un
ergot et un ressort puissant. Les coins sont maintenus en position ouverte lorsque
l’ergot est engagé dans le « J slot ». Le socket est descendu déverrouillé avec un
train de repêchage comprenant une coulisse hydraulique et un Bumper-sub.
La tête de poisson étant repérée, la circulation est arrêtée et toute rotation est
proscrite, on descend alors lentement jusqu‘à engagement total du poisson.
En dégageant vers le haut, le poisson doit s'accrocher. Il ne faut jamais tourner à
droite, sauf pour verrouiller le système « J slot ».
Pour désengager le poisson, il suffit de poser 1 à 2 tonnes et de tourner 1/2 tour à
1 tour à droite.
Entretien
Cet outil demande le même entretien que tous les autres overshots, nettoyage et
graissage des filetages et blocage de tous les filetages fins à la clé à chaîne.
Cet outil n’est plus à la mode actuellement, mais il est très facile d’utilisation, il
existe dans les diamètres courants et est en général utilisé par les professionnels
de l’instrumentation.

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Figure 22 - Overshot "socket"

Top sub

Chemise avec ergot, vissée


et solidaire du top sub

Ressort

Chemise avec (J) slot


solidaire des slips

Chemise de liaison
entre (J) slot et slips

Jeux de slips

Packer
d’étanchéité

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5-7 Les outils de repêchage interne


5-7-1 Les tarauds
Les tarauds (cf. figure 23) sont construits d’une seule pièce avec un filetage
conique durci par traitement thermique. Ces outils permettent de faire des
repêchages surprises et résolvent bon nombre de problèmes notamment en work-
over. Il existe des tarauds à gauche permettant le dévissage au Reversing-tool. Il
faut éviter de battre avec un taraud, car il aura tendance à lâcher sa prise et au
pire à casser.
Le taraud est un outil difficile à relâcher, aussi il faut toujours l'utiliser avec un
safety joint.
5-7-1-1 Les tarauds "Taper taps"
Description
La conicité du taraud est de 4 degrés et le nombre de filets est de 6 au pouce. Des
rainures longitudinales facilitent la circulation et le vissage car un taraud taille le
filetage dans lequel il se visse. Le diamètre intérieur d’un taraud est toujours trop
petit pour laisser passer l’outil de back-off, c’est son inconvénient.
Opération
Procédure :
- Descendre le taraud avec la garniture recommandée dans le chapitre 8.4, 8.5,
- En arrivant sur la tête de poisson, mettre la circulation, nettoyer les éventuels
sédiments, et descendre lentement en maintenant la circulation, une
augmentation de pression indiquera que le taraud est en bonne position,
- Tourner à droite en appliquant progressivement du poids, et jusqu’au torque
admissible en diminuant la circulation si nécessaire. L’arrêt du vissage se fera
lorsque le torque maximum admissible par les tool-joints des tiges sera atteint.
La traction permise sur un taraud est ,.... jusqu’à ce qu’il lâche prise.
Principaux fabricants : A Z , Bowen, Homco, Tri-state.

Pour les tarauds de chez BOWEN :

Les diamétres (D) vont de 1 ”1/2 à 7 “ 3/4

Les diamétres (B) vont de 1 ”1/4 à 4 ” 3/4

Les diamétres (A) vont de 3/8 “ à 3 ”

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Figure 23 - Les tarauds

Taper tap
Taper tap avec
Removable Skirt
et Guide

Skirt

Guide
Taper tap en
opération

Drill Pipe

Drill Collar

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5-7-1-2 Les tarauds "Pin taps" (cf. figure 24)
Application
Ils sont utilisés pour se reconnecter sur un poisson permettant le passage du wire
line. Leur premère application primaire est trouvée pour la réalisation de back-off
avec le "reversing tool".
Construction
La construction est identique au taper tap.
Opération
Le mode opératoire est le même qu'avec le taper tape

Figure 24 - Pin tap

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5-7-2 Les releasing spears


Les releasings spears sont utilisés pour s’engager à l’intérieur des tiges, tubings et
tubages afin de les remonter.
On peut également les utiliser pour dévisser, pour maintenir en tension un casing
lors de la pose sur slips, éventuellement pour poser un liner.
Il existe différents types de releasing spears :
- Le BOWEN L & L,
- Le BOWEN FULL-CIRCLE,
- Le BOWEN ITCO,
- Le “ E F L” de HOUSTON ENGINEER.
5-7-2-1 Type Bowen Itco Releasing spear (cf. figure 25)
Construction
L’outil est constitué : d’un mandrin; d’un releasing-ring; de slips que l’on appelle
coins ou grapple; d’un écrou.
Le mandrin est usiné selon une hélice à pas à gauche. Les slips d’une seule pièce
comportent à l’intérieur un profil correspondant.
Le diamètre extérieur des slips est légèrement supérieur au diamètre intérieur du
poisson en position de prise.
Il peut être équipé de différents accessoires soit :
- d’un Spear stop-sub type F, qui empêche le spear de descendre dans le
poisson,
- d’un oversize stop ring type S qui se positionne sous le type F pour de plus
grands diamètres,
- d’un « spear pack-off assembly » qui permet une fois le poisson accroché, de
circuler à travers le poisson.
Attention le choix du jeu des coins doit tenir compte de l’épaisseur du tubage, ou
du tubing ou des tiges dans lequel l’outil doit être descendu.
Utilisation
Contrôler si le spear et son grapple correspondent au diamètre intérieur du poisson
à repêcher. Le diamètre que peut repêcher le spears est toujours gravé sur la partie
supérieure des coins.
Descendre le spear avec une garniture ( voir en chapitre 5) et visser les coins en
position rétractée. Il faut qu’ils soit en position haute.
Au top du poisson, descendre doucement, s’engager dans le poisson et tourner un
tour à gauche pour mettre le grapple en position de prise.
En remontant, les coins doivent agripper le poison.
Pour relâcher le poisson, battre vers le bas avec le bumper sub et tourner 2 à 3
tours à droite pour remettre les coins en position rétractée, et remonter lentement.
Le BOWEN ITCO supporte le battage.
Ce type de spears existe en LIGHT, STANDARD et en HEAVY DUTY suivant les
diamètres. Il faut donc ce référer au composit catalog pour les caractéristiques.

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Figure 25 - Type Itco Bowen Releasing Spear

Spear Top Sub


Type F

Top sub Over size Top ring


Type S

Mandrel

Segment Type Spear Grapple

Slips

Release ring

Nut

Spear pack-off
assembly

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5-7-2-2 Type Bowen L&L Releasing spear
Application
Le L&L spear (cf. figure 26) est plutôt utilisé en opérations de back-off ou pour
maintenir en tension un casing lors d'une reprise et de la repose sur slips.
Construction
L'outil est constitué d'un mandrin, d'une cage à coins avec
des ressorts de friction , 3 segments de coins (slips) et un
sabot (nut)..
La circonférence du mandrin est divisée alternativement en
portion longitudinale conique et cylindrique., le premier
représentant l'engagement des coins et le dernier les
encoches neutres.
L'outil est utilisé avec des accessoires variés tels un raccord
pour permettre de descendre un outil additionnel en
dessous.
Opération
Le L&L spear est un outil relâchable, il est descendu avec
un bumper sub pour assurer un moyen de se libérer plus
facilement du poisson si nécessaire. T
Mettre les coins dans la position rétractée en étant sure
qu'ils sont positionnés adjacent à la partie cylindrique du
mandrin.
Descendre le Spear dans le trou jusqu'au top du poisson
puis entrer lentement à l'intérieur du poisson jusqu'à la côte
désirée. Tourner lentement, au moins 1/6 de tour à
gauche, cela permet de placer les parties coniques du
mandrin en face des coins.
Remonter pour ancrer les coins dans le poisson.

Pour relâcher le releasing spear, battre vers le bas pour


pour décoincer les coins et tourner au moins 1/6 de tour à
droite pour mettre les coins en position relâcher. On peut
alors se dégager du poisson en remontant.

Due à la surface limitée des coins, le spear n'est pas


adéquat pour un battage sévère car cela aurait tendance à
déformer le poisson

Figure 26 -Bowen type


L&L Releasing Spear

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5-7-2-3 Type Bowen Full Circle Releasing spear
Application
Les Bowen Full Circle Type Releasing Spear (cf. figure 27) sont utilisés pour
s'engager à l'intérieur du poisson tel des tige, casing et tubing. Ils fournissent une
large surface de contact entre le poisson et les segments de coins. Ils sont utilisés
conjointement avec une garniture de battage pour repêchage, comme ils peuvent
être utilisés avec un outil de coupe interne pour couper et remonter le poisson.
Construction
L'outil est constitué d'un raccord supérieur, un corps, segments à coins, un système
de coincement à friction, un bague de sécurité et un sabot (nut). Le corps est usiné
en plusieurs étages de sections coniques. Cette partie est assortie de surface
conique sur les segments à coins de telle façon que les segments s'écartent quand
on les manœuvre vers le bas par rapport au corps.
Pendant la descente de la garniture de repêchage, les coins sont tenus dans la
position supérieure (relâchée) par les pattes situées sur le corps engagées comme
des doigts dans les coins. En tournant le corps de 1/6 de tours sur la gauche par
rapport aux segments de coins les pattes et les doigts se désengagent, permettant
aux coins de glisser sur le corps , et delà de s'écarter contre la parois du poisson.
La fonction de l'assemblage à friction est de garder les segments de coins
immobiles quand le corps est manipulé pour ancrer et relâcher les coins.
Le raccord supérieur possède dans sa partie inférieure un filetage externe
permettant si nécessaire le montage d'une jupe (Spear top Sub) avec un diamètre
plus grand que le corps servant d'arrêt pour éviter que le releasing spear aille trop
bas dans le poisson.
Pour des opérations de coupe et de remontée, le sabot standard est remplacé par
un raccord qui permet la connexion de l'outil de coupe.
Comme avec l''Itco Bowen relesaing spear, le sabot standard peut être remplacé
par un sabot avec une garniture packer (spear pack-off assembly) donnant la
possibilité de circuler à travers le poisson.
Opération
Après assemblage du Full Circle Spear avec les dimensions corrects des coins
correspondant au diamètre intérieur du poisson à repêcher, et en étant sûre que
ceux –ci sont en position rétractées, descendre avec une garniture appropriée (avec
un bumper sub).
Au top du poisson, descendre doucement, s’engager dans le poisson, puis tourner
lentement à gauche pour mettre le grapple en position de prise (au moins 1 tour).
Cela permet de désengager les pattes et les doigts des coins. En remontant, les
coins doivent agripper le poison.
Pour relâcher le poisson, battre vers le bas avec le bumper sub et tourner 2 à 3
tours à droite pour remettre les coins en position rétractée, et remonter lentement.
Si le spear ne se libère pas, une autre méthode consiste à battre vers le bas, puis
tourner lentement tout en remontant la garniture.

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Figure 27 - Type Bowen Full Circle Releasing Spear

Pour tige et Pour tubage


tubing

Top sub

Mandrel

Slips

Friction spring

Nut

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5-8 Réparation de casing : Le casing patch


Application
Le « casing patch » (cf. figure 28) n’est pas en réalité un outil d’instrumentation,
c’est un outil de restauration. Il est utilisé pour se connecter sur des tubings ou des
tubages dont la partie supérieure endommagée a été récupérée.
Il devra posséder le même diamètre intérieur que la partie laissée dans le trou et
assurer l’étanchéité entre ces deux parties.
Il se comporte en somme comme un overshot qui restera en place dans le puits.
Construction
Sa fabrication est semblable à celle de l’overshot soit :
- Un guide
- Un” basket mill control”, qui facilite le coiffage du poisson si celui-ci est abîmé.
- Un” basket grapple “
- Un” packer” qui va assurer l’étanchéité entre les parties
- Une partie supérieure top sub qui permet la connexion à la partie supérieure.
Il existe deux types de « casing patch » :
- Le type normal dont le packer est du caoutchouc ou résiliant. Pour les types
standard les diamètres vont de 4 “ à 13”3/8.
- Le type « lead seal » ou l’étanchéité se fait par compression d’une couronne en
plomb. Ce type est plus résistant en température et s’emploie dans les puits à
gaz. Pour les types « lead seal » les diamètres vont de 2” 3/8 à 6”.
BOWEN est le principal constructeur.
Opération
- Il est recommandé auparavant de descendre une empreinte pour connaître l’état
de la tête de poisson et éventuellement de procéder à un nettoyage au milling-
tool.
- Connecter le casing patch ou le tubing patch à sa garniture de descente,
- A quelques mètres du poisson circuler lentement et descendre pour coiffer le
poisson. La pression doit monter, arrêter alors la pompe.
- Appuyer :
- de quelques tonnes dans le cas de tubage si utilisation du type « lead seal »
- seulement de 1 à 2 tonnes dans le cas de tubing (suite au flambage ).
- Mettre en tension et tester en pression.
Il est bien évident que cette opération nécessite une cotation exacte et un relevé de
toutes les dimensions, tout doit être mentionné sur le cahier de garniture.

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Figure 28 - Casing Patch

TYPE NORMAL TYPE “ LEAD SEAL “

Spiral grapple

Packer assurant
l’étanchéité

« Lead seal » en plomb assurant


l’étanchéité

Basket grapple

Guide

Guide

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5-9 Les coupes tubes (pipe cutters)


Les coupes tiges mécaniques intérieurs comme extérieurs sont de moins en moins
utilisés et sont remplacés par les coupes tubes chimiques ou à explosif.
Tout d’abord ces coupes tubes sont très fragiles, et leur succès n’est pas garanti à
100%. Il y a le risque également lors de leur utilisation d’ajouter un poisson de plus
dans le trou. Leur utilisation demande la présence d’un technicien expérimenté.

5-9-1 Les coupes tubes mécaniques internes


Application
Utilisés pour couper par l’intérieur des tubings, des tubages et des tiges de forage.
Ils sont descendus simplement avec des tiges ou éventuellement des tubings dans
les cas de “worck-over “.
Ils sont particulièrement utilisés pour couper dans les petits diamètres là ou la
pression de circulation peut rendre le coupe tube hydraulique moins approprié.
Le coupe tube mécanique interne (cf. figure 29) est bien adapté pour un opération
de coupe ou l'on recherche une coupe franche de la garniture
Construction
L’outil comporte un ensemble de coupe, un ressort de friction, un ensemble de
coins (slips) et un mandrin. En tournant, le mandrin et l’ensemble friction
permettent aux slips de s’ancrer en glissant sur les cônes et en s’écartant,
s'accrochant ainsi à la parois du tube à couper, puis cet ensemble reste fixe. Une
fois les coins ancrés, le poids peut être appliqué permettant ainsi aux couteaux de
s’ouvrir et de venir au contact du tube à couper.
L'outil comporte un système automatique (automatic nut) qui permet lorsque l'on
remonte de remettre les couteaux dans leur position fermée. Cela permet d'ancrer
et de désancrer autant de fois que l'on veut., ou de faire des coupes multiples.
Opération
Descendre au fond avec la garniture appropriée. A la cote de coupe, ancrer les
coins par rotation manuelle à droite puis appliquer un léger poids pour ouvrir les
couteaux..
En tournant lentement et en appliquant du poids, les couteaux commencent à
couper. Lorsque la rotation est libre (plus de torque), la coupe est terminée. Pour la
coupe de tubing et de tubage, le temps est de 4 à 6 minutes, un peu plus pour les
tiges.
Il suffit de dégager la garniture pour relâcher les slips. Plusieurs coupes peuvent
être faites, il faut dans ce cas commencer par la plus basse et éviter des coupes
trop rapprochées et laisser une dizaine de mètres entre chacune.

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Figure 29 - Mechanical Pipe Cutters (Baker Oil Tool)

Knife Body

Knife

Wedge Block

Thrust Bearing
Ball Bearing
Thrust Bearing
Main Spring

Slip Cone
Slip

Mandrel

Slip link

Friction
Block Body
Friction Block Automatic Nut

Friction keeper
Screw
Bottom Nut

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5-9-2 Les coupes tubes hydrauliques internes


Application
Les coupes tubes hydrauliques internes (cf. figure 30) sont plus particulièrement
utilisés pour couper des tubages.
Construction
L'outil est composé d'un raccord supérieur
, d'un corps, de pistons, d'un ressort
piston, et un assemblage de couteaux.
Lors de la circulation, une chute de
pression est créée à travers les pistons.
Les pistons sont dessinés pour forcer les
coins (slips) à s'ancrer fermement avant
que les couteaux entrent en contact avec
le tubage. Body Slip
Opération
Descendre l'outil de coupe à la côte définie. Slip
Démarrer la circulation puis appliquer du
poids pour s'assurer que les slips soient
ancrés. Mettre en rotation et appliquer un
léger poids pour effectuer la coupe. Un
accroissement du torque indique que le
tubage est en cours de coupe.
Quand la coupe est terminée, un "control
dog" se déplace dans un retrait du sabot Body Knife
causant une chute de pression, indiquant
ainsi que la coupe est complète. En
remontant l'outil les coins et les couteaux
se rétractent.
L'outil doit toujours être descendu avec un Knife
float sub.

Figure 30 - Inside Hydraulic Cutter


(Baker Oil tool)

Bottom nut

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5-9-3 Les coupes tubes mécaniques externes


Application
Les coupes tubes mécaniques externes (cf. figure 31 et 32) sont utilisés pour
couper mécaniquement et récupérer les tubings et les tiges par l’extérieur en une
seule manœuvre.
L’outil comporte :
- un raccord supérieur,
- un corps,
- un ensemble overshot (souricière),
- un ensemble de coupe,
- un ressort d’appui sur les couteaux et un ressort de rappel.
Pour couper il faut engager la souricière sous un tool-joint et en se mettant en
traction, un effort axial transmis par l’intermédiaire d’un ressort fait sortir les
couteaux. Les couteaux appuient sur le tubing ou les tiges avec un effort constant
indépendant de la traction sur la souricière, ce dispositif évite d’endommager les
couteaux.
Si besoin on peut dégager l’outil en en relâchant la traction puis en remontant et en
tournant à droite.
Attention si la coupe ne réussit pas, l’outil est parfois difficile à désengager.
Principe Opérationnel
Il est recommandé de faire une passe de surforage "wash-over” avec une fraise
avant de descendre l'outil de coupe. Cela pour redresser la partie endommagée du
poisson et permettre un engagement facile du poisson à l'intérieur de l'outil de
coupe.
Une fois la passe de surforage faite, descendre le coupe tube avec la garniture
adaptée. Arrivé sur le poisson, descendre avec précaution autour du poisson
jusqu'à la position de coupe. Attention, la garniture ne doit pas être remontée tant
que les couteaux ne sont pas à la bonne côte de coupe.
A la côte de coupe désirée, la garniture est remontée jusqu'à trouver un tool joint
(de tige) ou un manchon (de casing, de tubing ).
La garniture est alors descendue pour être sûre de relâcher le poids sur les
couteaux avant la coupe.
L'opération de coupe se fait alors en remontant tout en tournant (25 à 45 Rpm), de
manière à amener les doigts de retenue de l'ensemble "overshot"sous le tool joint
ou sous le manchon. L'ensemble force les cales des doigts vers le bas. Cette force
se retransmet aux couteaux jusqu'à ce que la coupe soit complète. Le débit pompe
doit être ajusté suivant les pertes de charges. Il faut 4 à 5 minutes pour faire la
coupe dont la fin est signalée par une chute de pression et un gain de poids. Une
seule coupe est possible.
Une fois la coupe réalisée, l'outil peut être remonté avec le morceau de poisson
coupé.
Voir modèle Baker Oil Tool (cf. figure 31) et Houston Engineer (cf. figure 32) : le
principe de fonctionnement est identique bien que la conception mécanique soit
différente.

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Figure 31 - Standard Outside Cutters
(Model Baker Oil Tool)

Système overshot
(souricière)

Raccord supérieur
Doigts de
retenue

Corps

Couteaux

Guide

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Figure 32 - "DH" Releasable Washover External Tubing Cutter


(Houston Engineer)
Le “DH” Cutter est dessiné pour
surforer, couper et repêcher les tubings
coincés. A l'inverse de la plupart des
outils de coupe externes, la descente
initiale avec un sabot à fraise est
éliminée. Le “DH” Cutter est également
le seul à pouvoir être relâché. Les
couteaux sont opérés mécaniquement et
ne sont pas affectés par la température,
la pression hydrostatique ou les fluides
en mouvement.
Système
"overshot"

Ressort actionnant
les couteaux

Ressort de rétraction
des couteaux

Couteaux

Guide

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5-9-4 Les coupes tubes hydrauliques externes


Description
L’outil (cf. figure 33) est constitué d'un raccord supérieur, d'un corps, d'un système
de piston, de couteaux et d'un guide.
Le système de piston est constitué d'une garniture en caoutchouc, d'un piston à
segments conique et d'un anneau (feed ring). Les segments du piston sont
maintenus ensemble par la garniture en caoutchouc. Chaque segment a un trou à
sa partie inférieure pour permettre la circulation à travers l'outil aussi bien que pour
produire la chute de pression adéquate pour le faire fonctionner.
Pendant la descente, le système de piston est maintenu en position haute par deux
goupilles. Dès la mise sous pression, les goupilles se cisaillent, permettant à
l'anneau (feed ring) de se caler derrière les couteaux et de ce fait de les forcer à se
mettre au contact de la tige à couper. Une deuxième manière d'actionner le
couteaux est de remonter la garniture jusqu'à ce que les segments du piston
s'engagent sous un manchon, puis de mettre en tension (1/2 tonne) de manière à
cisailler les goupilles.

Opération
Il est recommandé de faire une passe de surforage "wash-over” avec une fraise
avant de descendre l'outil de coupe. Puis ce dernier est descendu avec la garniture
de surforage à la côte de coupe. La coupe doit être réalisée au moins un joint au
dessus du point de coincement de manière à faciliter après la coupe une opération
de surforage supplémentaire si nécessaire.
A la côte de coupe, actionner les pompes et monter en pression jusqu'à 145 psi de
manière à cisailler les goupilles.
Démarrer la rotation lentement (15 – 25 tours/mn). Les pompes doivent tourner
lentement de manière à réaliser la coupe avec un torque minimal.
La fin de la coupe est signalée par une chute de pression ainsi qu'une augmentation
de poids au martin decker.
La partie coupée peut alors être remontée au jour.

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Figure 33 - Bowen hydraulic external Cutters

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5-10 Les Coupes tubes à explosifs et chimiques


Les coupes tubes à explosif se sont développés ces dernières années, mais ils sont
de plus en plus remplacés par les coupes tubes chimiques.
Ces outils peuvent couper de 1” 1/2 à 10” ¾. On peut les utiliser sous des
pressions allant jusqu’à 15000 psi, mais ils sont en général limités en température
et le maximum serait de 175 ° centigrade.
Les coupes tubes chimiques n’endommagent pas le tubage voisin, le seul
inconvénient est qu’ils doivent avoir un diamètre très proche du diamètre intérieur
du matériel à couper.
L’idéal pour réussir une coupe à 100 % est d’être 1/16“ en dessous du diamètre
intérieur du matériel à couper.
Les coupes tubes chimiques sont de forme cylindrique et de 30 à 40 cm de long. Ils
sont parfois difficile à descendre dans des garnitures corrodées.
Ils doivent être descendus en tandem avec le C.C.L pour ne pas couper sur un tool-
joint.
Lors de la coupe, la garniture doit être en tension d’une dizaine de tonnes.
Les principaux fabricants sont : Schlumberger et Pingo.
5-11 Les inverseurs de rotation (Reversing tools)
Description
Ce sont des outils qui en prenant appui sur le casing transforment un couple à
droite appliqué à sa partie supérieure en un couple à gauche à sa partie inférieure.
Le rendement est à peu près de l’ordre de 1,6 à 2 fois le couple exercé à droite. Cet
outil remplace une garniture à gauche et trouve son application surtout dans les
work-over, car il nécessite impérativement un tubage pour pouvoir s’ancrer.
Reversing tool mécanique
L’outil comporte une partie supérieure qui sera connectée à la garniture normale
filetée à droite, qui traverse la partie ancrage et qui à la partie inférieure possède
un mandrin cannelé qui s'engrène sur les pignons planétaires de la partie inférieure.
Ce système de pignons planétaires permet de transformer la rotation transmise à
droite en rotation à gauche quand l’outil est ancré.
L’ancrage de l’outil est effectué par l’intermédiaire d’un deuxième système de
pignons planétaires et la force d’ancrage dans le casing est obtenue par un
« friction-coupling ».
L’outil peut être verrouillé, dans ce cas les parties supérieure et inférieure tournent
dans le même sens, ce qui est indispensable pour pouvoir déconnecter du poisson.
Le mécanisme de verrouillage fonctionne avec une bille qui pousse une clavette
quand on exerce de la pression. Attention cette bille jetée de la surface doit passer
dans la garniture. Des trous de circulation se trouvent à la partie inférieure pour
pouvoir circuler dans le cas ou le poisson serait bouché.

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Opération
L’outil et ses patins d’ancrage sont sélectionnés en fonction du grade du tubage. La
garniture à utiliser est composée de :outil de repêchage (filetage à gauche) ;
éventuellement le safety-joint (filetage à gauche) ; bumper sub, si utilisation d’un
overshot (filetage à gauche) ; reversing-tool ; tiges de forage.
Procédure d’utilisation :
- Descendre au top du poisson sans tourner la garniture, prendre les poids en
montant et en descendant et coiffer le poisson.
- Se mettre en tension et tourner lentement à droite, les patins d’ancrage se
déploient et s’ancrent dans le tubage.
- En continuant de tourner à droite on doit observer une augmentation du torque
jusqu'à ce que le dévissage se réalise (augmentation de la vitesse de rotation).
- Tourner 3 tours à gauche pour refermer les patins.
- Si le dévissage n’a pas réussi, désancrer les patins et jeter la bille pour
verrouiller l’outil et déconnecter.
- Si il y a un safety-joint on peut se libérer en dévissant au safety-joint,
- Remonter le reversing-tool et redescendre par la suite avec la partie inférieure
du safety-joint sans le reversing-tool et essayer de libérer l’outil de repêchage.
Reversing tool mécanique HOUSTON ENGINEERS (cf. figure 34)
Il existe deux types d’outils : le type « AJ » verrouillage à bille et le type « AH »
verrouillage hydraulique.
Il existe 4 diamètres : 3”, 4”, 6”, et 8” avec extension d’ancrage.
Reversing tool hydraulique de Baker oil Tool (cf. figure 35)
Les coins d'ancrage sont activés par pression. Une fois ancré, les pompes sont
purgées, et le poids est relâché sur la section d'ancrage . Puis, l'ensemble est mis
sous pression pour activé le dévissage. Quand le dévissage se fait, une chute de
pression se produit
Le reversing tool est recyclé jusqu'à ce que le dévissage (back-off) soit complet..
La pression est alors entièrement purgée et la garniture remontée. Cela permet de
relâcher les coins d'ancrage du reversing tool. La partie du poisson dévissé est
remontée au jour.

ATTENTION : La conduite de ces opérations est très délicate

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Figure 34 - Les Reversing Tools Houston Engineers

Modèle AH Modéle AJ

Top sub filetage à droite

Patins d’ancrage : peuvent être


changés pour les diamètres plus
élevés de tubage

Pignons du satellite d’inversion

Trous de circulation :
- sur modèle AJ (bille)
- sur modèle AH (hydraulique)

Filetage à gauche

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Figure 35 - Le Reversing Tool Hydraulique de Baker Oil Tool

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5-12 Les harpons


Utilisation
Les harpons (cf. figure 36) sont utilisés pour récupérer les câbles cassés et perdus
dans les puits.
Description
En général ils sont de fabrication chantier et sont très dangereux, car ils peuvent
casser aux soudures et ajouter un poisson supplémentaire dans le puits.
Cet outil consiste en une longe tige munie de griffes soudées avec une connexion
filetée à sa partie supérieure.
L’outil doit être utilisé avec un stop garde à sa partie supérieure pour empêcher le
câble de passer au dessus et de se coincer dans le tubage.
Opération
Les harpons sont d’utilisation très délicate, en général on ne sent pas le poisson. Le
seul moyen de repêcher étant de tourner, une accumulation de câble peut se
produire à un même endroit et lors de la remontée, des tractions importantes
peuvent se produire dés l’entrée dans le tubage et parfois rendre impossible la
remontée.
La garniture doit être simple, il faut seulement les tiges de forage, et si possible
avoir la possibilité de circuler. Il est donc recommandé de percer des trous à
plusieurs niveaux sur la harpon.

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Figure 36 - Les harpons

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5-13 Le Packer milling tool


Description
Les principaux constructeurs de packer “milling-tool” sont BOWEN, HOUSTON
ENGINEERS et BAKER . Ces outils sont constitués de :
- un raccord supérieur
- un tube plus une fraise couronne
- une extension vissée dans le raccord supérieur ayant à son extrémité une
« catch-sleeve »
Ces outils peuvent s’utiliser :
- sans extension, avec seulement le packer-milling-tool. Dans ce cas le packer ne
sera pas remonté et devra être poussé au fond.
- avec extension, mais sans « catch-sleeve », le « milling-tool » sera bien centré,
mais le packer ne sera toujours pas remonté.
- avec extension et « catch-sleeve » pour fraiser et remonter le packer dans la
foulée.
BAKER fabrique 3 modèles d’outils CJ , CB , et CC (cf. figure 37) :
Le modèle CJ est utilisé pour surforer et récupérer les packers de production. Avec
cet outil on ne laisse pratiquement rien au fond. L’extension comporte à son
extrémité une « catch-sleeve » qui permet de tirer jusqu’à 25 tonnes.
Si le packer ne peut être remonté, un déverrouillage de sécurité (12 tours à droite)
permet de dégager le milling-tool du packer.
Le modèle CB est identique au précédent mais sans la « catch-sleeve ». Il permet
de surforer les packer de production et de les pousser au fond.
Le modèle CC est le modèle CJ sans extension. Il est utilisé surtout pour surforer
les « bridge plugs » et les « cement retainer » .
HOUSTON ENGINEER fabrique un seul outil dont l’extension peut être allongée à
volonté pour permettre au « spear » de se trouver bien en dessous du packer lors
de son reforage. Le « spear » peut être remplacé par une petite fraise qui permet
de passer à l’intérieur du packer si celui est bouché.
BOWEN fabrique un outil appelé « simplex packer retriever » qui a des similitudes
avec le CJ de BAKER.
Utilisation
La garniture à descendre est décrite en chapitre ::::. Elle consiste à placer 1 ou 2
basket-subs au-dessus de l’outil, éventuellement un safety joint, quelques masses
tiges (le poids nécessaire au reforage est de 2 à 4 tonnes), une coulisse
hydraulique et des tiges.
Cette garniture doit être ajustée, il ne faut pas avoir à faire d’ajout de tige. Au
contact du Packer il faut au moins 4 à 5 mètres sur la tige carrée pour pouvoir
reforer le packer.

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Cas d’utilisation du CJ de BAKER :


- Déverrouiller le « catch-sleeve » pour le mettre en position de repêchage.
- Arrivé au fond, poser environ 2 à 3 tonnes sur le packer et remonter lentement
jusqu‘à ce que le catch-sleeve accroche à l’intérieur du packer
- Tirer alors 2 à 3 tonnes
- Tourner 1/2 à 1 tour à droite et relâcher la tension, puis contrôler si la « catch-
sleeve » est déverrouillée, si oui la traction doit monter, ne pas dépasser 7 à 8
tonnes
- Redescendre et commencer le fraisage. Si la “catch-sleeve” n’est pas
déverrouillée il faut recommencer l’opération. Surveiller le torque durant le
fraisage ainsi que les montées en pression, avec 2 à 4 tonnes l’opération peut
durer 4 heures.
- Si l’on doit libérer le milling-tool du packer, il faut engager le « catch-sleeve »
dans le packer, pour cela tirer 2 à 3 tonnes et tourner environ 12 tours à droite.
Si l’outil n’est pas libéré tirer 4 à 6 tonnes et tourner à nouveau 12 tours à
droite. Cette opération ne doit pas être effectuée durant le reforage d’un packer
si le milling-tool descendu est en bon état.
- Il est bien évident que cette opération nécessite des mesures exactes et un
relevé de toutes les dimensions, tout doit être mentionné sur le cahier de
garniture.
- La remonté doit s’effectuer sans tourner à la table.
- Avec les types CB et CC, après le reforage complet, il suffit de pousser
lentement le reste du packer au fond .

Cas d’utilisation du HOUSTON ENGINEER :


La procédure est quelque peu différente par le fait que le « catch-sleeve » est mis
en position déverrouillée par un système à “J ” slot. Il se remet en position
verrouillée automatiquement. Quand on remonte le slip sur le mandrin, celui ci est
contraint de tourner à droite et permet de déverrouiller le mécanisme.
Lors de la descente le « catch-sleeve » est mis en position de verrouillage par la
friction produite lors de son passage à l’intérieur du packer. Il faut toutefois faire un
essai et remonter pour vérifier si il y a bien traction.
Pour le verrouiller, tirer 1 à 2 tonnes, tourner 1 tour à droite et descendre la
garniture de quelques centimètres, le “ J ” devrait être engagé, opération délicate,
c’est pourquoi l’outil BAKER est préféré.

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Figure 37 - Packer milling tool Baker

Model CC Packer
retreiving tool

Model CJ Packer
retreiving tool

Model CB Packer
retreiving tool

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Chapitre 6 - Les équipements de la garniture d'instrumentation

6-1 Les joints de sécurité (safety joint)


Un joint de sécurité est utilisé dans la garniture d'instrumentation pour se libérer
mécaniquement du poisson dans le cas ou l'outil de repêchage ne peut pas être
relâché du poisson. La position exacte dans la garniture dépend du type de joint de
sécurité et également de la composition de la garniture.
Description
L’outil comporte une partie inférieure et une partie supérieure. Dans la partie
inférieure est alésé un gros filetage carré femelle auquel correspond le même
filetage mâle dans la partie supérieure. Sur ces filetages il existe des “O” ring ou
des” packs-off” faisant étanchéité. On peut circuler à travers tous les types de
safety-joints.
L’utilisation des safety-joints, demande beaucoup d’attention. Théoriquement il doit
se dévisser à gauche à 40-50 % de la valeur normale des tool-joints des tiges ou
des masses tiges. Il peut transmettre sans problème un torque important à droite,
mais il reste cependant un point faible dans toute instrumentation.
La seule instrumentation ou il est vraiment conseillé de l'utiliser est dans les
opérations de surforage, l’outil dans ce cas comporte un friction-ring anti-
dévissage.
Les différents types - Les plus utilisés sont :
Le “ BASSH-ROSS” type E (cf. figure 38) qui comporte un ressort puissant situé
dans la partie supérieure dont le rôle est de maintenir une bague en compression,
bague qui empêche le dévissage intempestif des deux parties supérieures et
inférieures. Suivant leur diamètre nominal les safety-joints possèdent un nombre
de tours au dévissage allant de 7 1/4 à 10 tours.
Le “ BOWEN “ (cf. figure 39) qui comporte seulement un gros filetage carré,
l’étanchéité étant assurée par deux “ O” Rings. Cet outil est plus simple que le
précèdent, mais offre un risque plus important au dévissage intempestif que le
précèdent.
Il existe des Safety-joints spéciaux (cf. figure 40) utilisés en surforage, comportant
un friction-ring anti-dévissage. Ces outils sont du même diamètre que les tubes de
surforage utilisés, et sont principalement fabriqués par TRISTATE, HOUSTON-
ENGINEER. Il existe égalementdes Safety-joints à droite, que l’on utilise avec des
garnitures à gauche.
Entretien
Il faut toujours visser les filetages carrés propres et sans utiliser de graisse, ce qui
peut faire endommager et déchirer les “O” Rings. Imprégner seulement les filets
avec de l’huile.
• Le BOWEN se bloque à la clé de forage à 50 % de la valeur des tool-joints situés
au-dessus .
• Le BASSH-ROSS se bloque à la clé à chaîne.

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Figure 38 - BASSH-ROSS type E

Parts for the type


"E" Autolock Safety
Ressort Joint
1. Box
2. Packing Nut
3. Packing
4. Pin
Manchon cranté muni de rainures intérieures 5. Collar
6. Spring
7. Top sub

Dents

Filetage carré

Garniture
d’étanchéité

Safety joint en position


Safety joint en position
dévissée montrant les
opérationnelle
dents de la bague crantée
et le gros filetage carré

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Figure 39 - Safety joint BOWEN

“O” Ring
d’étanchéité

Filetage carré

“O” Ring
d’étanchéité

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Figure 40 - 2 modèles de safety joint à bague de friction

Friction Ring
maintenant l'intégralité
de la torsion

Filetage Acme
facilitant le back-off
ou le revissage

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6-2 Le battage et les équipements de battage


6-2-1 Le battage
Principe
Le battage consiste à frapper fortement la partie coincée de la garniture qui joue le
rôle d'enclume avec la partie libre qui joue le rôle de marteau et à provoquer des
vibrations suffisamment importantes en amplitude et en durée pour libérer le
poisson.
La théorie du battage est complexe. L'intensité et la durée de la force appliquée sur
le poisson doivent être considérées.
• L'intensité de la force de battage dépend de la vitesse de la garniture de fond
située au dessus de la coulisse à l'instant où le marteau frappe l'enclume. Plus
cette vitesse est élevée, plus l'intensité de la force est grande.
• Sa durée dépend de la longueur de cette partie de la garniture. Plus cette
longueur est importante, plus le temps nécessaire pour arrêter le mouvement
de la garniture est long et plus la durée d'application est grande.
L'augmentation de la course de la coulisse augmente l'intensité et la durée de la
force de battage.
Une vibration de longue durée ne permet pas de libérer le poisson si la force
produite est inférieure à la force nécessaire pour décoincer. D'un autre coté, une
force supérieure à la force nécessaire pour décoincer, d'une durée trop courte,
produira peu d'effet.
En général, l'intensité de la force appliquée sur le poisson et sa durée sont
inversement proportionnelles. Lorsque l'une augmente, l'autre diminue. Donc :
• Plus la coulisse est placée haut dans la garniture, moins la masse en
mouvement est grande, plus la vitesse de la garniture est grande. L'intensité
de la force sera élevée mais la durée faible.
• Inversement, plus la coulisse est placée bas dans la garniture, plus la masse en
mouvement est grande, moins la vitesse est élevée. En conséquence,
l'intensité de la force sera faible et la durée importante.
Le positionnement de la coulisse consistera à trouver le point où l'intensité et la
durée de la force de battage appliquée au poisson donnent le meilleur compromis.
Suivant le type de coincement, il faudra privilégier l'un ou l'autre de ces facteurs.
La masse est principalement fournie par les masses-tiges et les tiges lourdes se
trouvant au dessus de la coulisse.
La vitesse de déplacement au niveau de la coulisse est obtenue :
• Vers le bas: par la chute de la garniture soumise à son propre poids,
• Vers le haut:
- par l'élasticité du train de tiges,
- par rebond de la garniture. Ces rebonds peuvent être générés par un
freinage brusque ou par des coups de bélier produits par la pompe.
Généralement, le choc obtenu en battant vers le haut est plus intense que celui
obtenu en battant vers le bas parce que la force exercée par une traction sur la
garniture est supérieure à celle que l'on peut obtenir en relâchant le poids.

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Les types de coulisses


Il existe des coulisses pour l'instrumentation et pour le forage. Elles sont de
conception identique, mais elles sont construites et utilisées de façon différente. Les
coulisses de repêchage ne supportent pas les contraintes rencontrées en forage et
sont incorporées à la garniture après dévissage au dessus du point de coincement.
Il existe des coulisses mécaniques, hydrauliques et hydromécaniques. Ces dernières
sont une combinaison d'une partie mécanique et d'une partie hydraulique, l'une
battant dans un sens, l'autre dans l'autre sens. La majorité d'entre elles permet de
battre vers le haut et vers le bas. La coulisse bat vers le haut quand on applique
une traction à son niveau, vers le bas quand on applique une compression.
Une coulisse peut être descendue en position ouverte (coulisse en tension), en
position fermée (coulisse en compression) ou en position intermédiaire (position
neutre).
La différence importante entre une coulisse mécanique et une coulisse hydraulique
est que cette dernière ne bat pas à une valeur de traction ou de compression fixée.
Quand et avec quelle force une coulisse hydraulique bat dépend de l'importance de
la traction (ou de la compression) exercée sur la coulisse et de la rapidité à laquelle
cette traction est appliquée. Plus la traction et sa vitesse d'application sont élevées,
plus le choc sera intense.
Choix du type de coulisse à utiliser
Les coulisses mécaniques sont peu utilisées aujourd'hui en instrumentation, aussi
nous ne traiterons dans ce chapitre que les coulisses hydrauliques.
Les coulisses hydrauliques présentent les avantages suivants :
Pour un même diamètre extérieur, le diamètre intérieur est plus grand, ce qui peut
permettre des opérations au câble.
Une coulisse hydraulique bat quelle que soit la traction (ou compression) appliquée,
par contre une coulisse mécanique ne déclenche qu'à partir d'une certaine valeur.
Avec ce dernier type, le seuil de déclenchement peut ne pas être atteint si les
frottements dans le puits sont trop importants. '
Avec une coulisse hydraulique on peut faire varier la force de battage simplement
en faisant varier la traction et la vitesse de déplacement de la garniture. Cela
permet d'ajuster la force de battage en fonction du problème et de la technique
adoptée pour libérer une garniture.
Le couple n'a pas d'effet sur la force de battage.
Par contre, elles présentent quelques inconvénients :
• Elles sont généralement moins robustes que les coulisses mécaniques.
• Elles peuvent perdre en force de frappe au cours du battage ; l'huile en
s'échauffant devient de plus en plus fluide et passe plus facilement par la
restriction. Cependant, ce problème tend à disparaître grâce à l'utilisation
d'huiles appropriées.
• La température et une boue de densité élevées peuvent également
endommager les étanchéités entre les différentes parties rendant la coulisse
inopérante.
• Elles peuvent battre accidentellement en cours de manœuvre si la garniture est
déplacée trop brusquement ; le déclenchement peut se produire lorsque la

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garniture est posée sur cales et entraîner sa chute en faisant sauter les cales
(ce risque existe surtout dans les puits verticaux).
Position de la coulisse dans la garniture
Pour être efficace, une coulisse doit :
• Pour des raisons de rigidité de la garniture et de concentration de contrainte au
niveau de la coulisse, il est recommandé que le rapport des moments d'inertie
des connexions de part et d'autre de la coulisse ne dépasse pas 3.
• Se trouver le plus près possible du point de coincement pour produire l'impact
maximum sur le poisson
• Transmettre l'amplitude et la durée de vibration adéquates au poisson. Pour
cela, il existe des programmes informatiques permettant de déterminer la
position la mieux adaptée de la coulisse en fonction de la garniture de fond
utilisée, du profil du puits, des frottements, etc..
La garniture à retenir dépend de la longueur du poisson et du type de coincement.
Pour simplifier, nous nous limiterons à deux cas représentatifs.
• Coincement très localisé : (trou rétréci, key seat, chute d'objets, etc.). Un choc
très sec favorisant les vibrations du train de sonde donnera dans ce cas les
meilleurs résultats. Il faut donc favoriser l'intensité de la force ; la garniture
sera composée par exemple :
- d'un outil de raccordement,
- d'une coulisse,
- de 3 à 6 masses-tiges,
- d'un amplificateur de battage (jar accelerator),
- de tiges.
• Coincement affectant une partie importante de la garniture (collage par
pression différentielle, éboulement, sédimentation importante, etc.).
Pour ce type de coincement, il faut un choc puissant de durée importante. La
masse devient prépondérante et il faudra prévoir un maximum de masses-
tiges. L'idéal est d'avoir une masse de masses-tiges voisine de celle du
poisson.

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6-2-2 Les coulisses hydrauliques


Dans ce thème nous traiterons uniquement les coulisses hydrauliques utilisées en
instrumentation
Description
L’outil est constitué d'un ensemble mandrin et d’un ensemble corps extérieur.
L’ensemble mandrin est composé :
- d’un mandrin,
- d’un marteau,
- d’un piston,
- d’un sub dit « Wash-pipe ».
L’ensemble du corps est composé :
- d’un mandrin corps,
- d’un corps
- d’ un « wash-pipe » corps.
La coulisse est remplie d’huile hydraulique (voir principe de fonctionnement figure
41). Suivant la position du mandrin, l'huile circule librement d'une chambre à
l'autre ou, au contraire, elle est forcée de passer par une restriction limitant son
débit.
Lorsque l’on met l'outil en tension, le piston se déplace dans une chemise ajustée
qui permet le passage de l'huile de la partie comprimée vers la partie vide à un
très faible débit (explication page suivante).
A mi course, le cylindre (ou chemise) comportant des rainures tout autour permet à
l’huile de s'échapper rapidement. Le piston se déplace alors avec une grande
vitesse.
Dépendant de la force de traction appliquée à l’outil, le mandrin va se déplacer à
grande vitesse jusqu’à ce que le marteau heurte la partie inférieure du corps,
transmettant ainsi le choc sur le poisson.
L’intensité du choc est proportionnelle à la masse en mouvement et au carré de la
vitesse (1/2 mv 2 ) .
Il faut donc optimiser le poids des masses tiges afin d’obtenir le maximum
d’énergie.
L’outil se ferme rapidement grâce à l’ouverture du by-pass lors de la descente de la
garniture (voir page suivante).
Utilisation
Très simple d'emploi, il suffit de tirer à la tension et attendre le déclenchement. Si
les coulisses sont en bon état, elles peuvent battre au-delà de 50 heures.
Les garnitures recommandées sont décrites dans le chapitre 8.
Après avoir coiffé le poisson, la coulisse est mise à la traction désirée pour battre et
on attend l’impact.
Pour le premier coup, il faudra attendre plusieurs minutes, ce temps dépend de la
traction, de la profondeur, de la température du puits et également si un
accélérateur est utilisé.
Pour réarmer la coulisse il suffit de redescendre.
Il ne faut jamais dépasser la traction maximum de la coulisse pour la faire battre
plus vite.
Après le premier coup, les suivants deviennent plus faciles.

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La coulisse hydraulique le plus fréquemment utilisée en instrumentation est la
BOWEN type Z .
L’entretien des coulisses hydrauliques consiste surtout au changement des
étanchéités « Wash-pipe », au changement de l’huile et au test en pression de ces
étanchéités.
Figure 41 - Principe de fonctionnement d’une coulisse hydraulique
Fonctionnement de la chemise ajustée :
Lors de la traction exercée, l’huile située dans la
partie B s’écoule très lentement par le petit
Raccord Supérieur
orifice 1 jusqu’à la position ou les rainures 2
permettent à l’huile de s’écouler rapidement
dans la partie A et à la coulisse de taper.
Pour réamorcer, il suffit de descendre.
Mandrin La bille 3 monte et l’huile passe alors
rapidement par le grand orifice 4 de la partie
A à la partie B
Washpipe

Corps
A et B reservoirs remplis d'huile hydraulique.
Marteau
Mandrin

B
Piston
1 3
B

Washpip 4
A
Raccord inférieur

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6-2-3 Les Bumper subs


Description
Les bumper-subs comportent un mandrin coulissant librement dans un corps. Ce
mandrin posséde un marteau à la partie supérieure pour battre vers le bas et vers
le haut.
Le couple est transmis en général par un mandrin de forme hexagonale coulissant
dans un corps également de forme hexagonale.
L’étanchéité s’effectue sur la partie supérieure du mandrin qui est cylindrique.
Les principaux fabriquants sont : Bowen (cf. figure 42) , Houston-engineers, Bassh-
ross
Utilisation
Les bumper-subs sont surtout utilisés :
- pour battre vers le bas, et à la rigueur vers le haut,
- pour localiser parfaitement le point libre,
- en forage en mer pour compenser le pilonnement.
Nous parlerons surtout de leur utilisation en instrumentation pour relâcher les outils
tels que overshots et spears .
En instrumentation le bumper-sub est placé en général immédiatement au-dessus
de l’outil de prise.

Pour battre vers le bas, bumper-sub fermé:


- Marquer la tige carrée, bumper-sub fermé,
- Remonter pour ouvrir complètement le bumper- sub et mettre une légère
traction 5 à 10 tonnes.
- Relâcher la garniture et s’arrêter 2 à 3 centimètres avant la marque « fermé ».
La valeur du battage vers le bas est fonction du poids des masses tiges.

Pour battre vers le bas, bumper-sub ouvert :


- Marquer la tige carrée, bumper-sub ouvert,
- Se mettre en traction 10 à 20 tonnes,
- Relâcher la garniture en arrêtant brusquement à la marque « ouvert ». Ce
battage est peu efficace et dépend surtout du doigté du Chef de poste.

Dans tous les cas d’utilisation, bien relever les dimensions, notamment les
diamètres intérieurs et la course de la coulisse.

Les bumper-subs existent dans tous les diamètres de 1” 13/16 à 7 ” 3/4.


Les bumper-subs demandent un entretien sur les pakings (joints d’étanchéité) qui
doivent être changés après utilisation et testés en pression à la pompe hydraulique
backer, la valeur du test suivant les caractéristiques est au moins de 5000 psi.
La course des bumper-subs varie suivant les diamètres de 10 “ à 20 “.

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Figure 42 - Bumper sub BOWEN

Raccord supérieur

Bague de non extrusion

Protection des joints

Garniture d’étanchéité

Marteau

Corps

Mandrin de forme hexagonale coulissant dans un cor

Orifice de test de l’ étanchéité

Corps du mandrin
Course de la coulisse

Raccord inférieur

Note : Certaines coulisses bumper-sub peuvent être à ba


dans le cas de battage, mais plus difficiles d’entretien.

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6-2-4 Les accélérateurs de battage (ou amplificateur)


Un accélérateur (cf. figure 44) est utilisé en instrumentation avec une coulisse pour
améliorer l'efficacité du battage. C’est un ressort qui absorbe le choc quand la
coulisse bat. Il a donc également le rôle d'amortisseur ce qui est appréciable pour
la garniture et pour l’appareil de forage, notamment quand l’instrumentation se
passe à faible profondeur.
Tous les accélérateurs transmettent le torque.
Chaque accélérateur correspond à un type de coulisse hydraulique bien déterminé
et il est un outil complémentaire.
Description
Il est composé :
- d’une chambre d’azote
- d’un piston qui comprime l’azote lorsque l’outil est en tension.
Cet outil augmente la puissance de battage en donnant aux masse-tiges le
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maximum de vitesse de déplacement, l’impact étant égal à ½MV , il est certain que
si " V " augmente considérablement, l’impact augmentera du carré de " V ".
Utilisation
L’accélérateur se place au top des masses-tiges, ce qui évite au reste de la
garniture de ne pas être soumise au battage et de ne pas souffrir.
La garniture recommandée se trouve dans le chapitre 8.
Il faut tirer jusqu’à une certaine tension suivant le diamètre de l’accélérateur pour
obtenir son ouverture et l’impact.
Par exemple :
L’accélérateur BOWEN de 7 “3/4 OD nécessite un minimum de traction de 80
tonnes.
L’utilisateur doit donc connaître les caractéristiques de l’outil afin de l’utiliser
convenablement.
Principe de fonctionnement d'un accélérateur de battage (cf. figure 43)
Position 1 :
la garniture est en position
neutre, les deux chambres A et B
sont remplies d’azote à pression
équivalente.
Position 2 :
la garniture est en tension, la
partie A est comprimée et la
partie B décomprimée. A une
certaine position l’azote
communique de A vers B par un
système de by-pass et l’impact se
produit. Il suffit de redescendre
en position initiale pour que les
deux chambres A et B s’égalisent.
La check valve ne fonctionne que
dans le sens B vers A.
figure 43 – principe de fonctionnement d'un accélérateur

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L'utilisation d'un accélérateur associé à une coulisse présente des avantages :


• Avec une garniture de fond et une position de coulisse données, le battage est
plus efficace et le matériel de surface est moins soumis aux chocs.
• Si la garniture de fond n'est composée que de tiges lourdes (ou même de
tiges), la force de battage sera importante malgré le faible poids se trouvant au
dessus de la coulisse.
• Dans les puits de faible profondeur, si l'élongation des tiges est inférieure à la
course de la coulisse, cette dernière déclenche mais "bat" dans le vide.
• On peut remédier à cela en incorporant un amplificateur de battage dans la
garniture. Sa course se substituera ou complétera l'élongation des tiges et
permettra à la coulisse de travailler correctement.
• Si les frottements de la garniture dans le puits sont importants, la traction
et/ou la compression appliquées en surface se transmettent mal à la coulisse et
la puissance de battage est réduite.
• L'incorporation d'un amplificateur de battage dans la garniture améliore la
situation, car en se refermant brusquement il permet de transmettre
directement un choc acceptable au niveau du poisson.
Pour que l'ensemble soit efficace, il faut que la course de l'amplificateur soit au
moins égale à celle de la coulisse, le marteau doit frapper l'enclume avant que
l'amplificateur arrive en fin de course.

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Figure 44 - Accelerateur BOWEN (Fluid Jar Intensifier)

Mandrel

Non extrusion ring

Seal protector
Mandrel body insert

Mandrel body seal large

Mandrel body

Middle bodyl

Knocker

Chevron packing

Wash pipe body

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Chapitre 7- Dotation minimum d'un appareil de forage

7-1 Inventaire du matériel de première urgence


Le contrat entre Maître d’œuvre et Entrepreneur doit prévoir un minimum de
matériel d’instrumentation.
La liste de ce matériel peut varier quelque peu, mais il devra au minimum
comporter les équipements suivants :
• Les outils de fraisage de ferraille pour chaque phases à forer soit un « Millings
tools » en 17” 1/2, 12” 1/4, 8”1/2 , et 6”.
• Les aimants correspondants aux phases ci-dessus. Ces aimants pourront être
de types différents, soit avec guide de fraisage, soit avec simple jupe, soit
pouvant être intégrés dans les “Junk baskets “ ou dans les “Reverse circulating
baskets “.
• Les paniers à sédiments correspondants aux différentes phases à forer et aux
filetages des masses tiges utilisées.
• Les “ Junk baskets “ ou les “Reverses circulating junk baskets” correspondant
également aux phases à forer et aux filetages des masses tiges utilisées.
• Les “ Overshots “correspondants aux diamètres des masses tiges utilisées
ainsi qu’aux “tool-joints “ des tiges, et aux corps des tiges.
• Au moins deux tarauds de diamètres capables de pénétrer à l’intérieur des
tiges de forage utilisées 5” ou 4” 1/2 et 3” 1/2.
• Au moins deux coulisses hydrauliques correspondants aux diamètres des
masses tiges utilisées 8 ”1/2 ou 8 ” et 6 ” 1/2 ou 6 ” 1/4 et si possible une
coulisse hydraulique 4 ”3/4.
• Au moins deux coulisses “ Bumper subs “ correspondants aux diamètres ci-
dessus et si possible une troisiéme « Bumper-sub » de diamètre 4 “3/4 .
• Éventuellement trois “Safety-joints“ correspondants aux diamètres ci-dessus
et aux filetages des masses tiges utilisées. Il faut être très prudent dans
l’utilisation des “Safety-joints“ en instrumentation, en effet les “Safety-joints“
sont une sécurité de déconnexion dans le cas de non succès, mais ils
pénalisent la mise sous torque à gauche, et n’autorisent pas le passage du
“Free-point “ et du “Back-off “.
Le matériel nécessaire pour toute opération de “Side -track “ dans tubage est
décrit dans le chapitre 11.

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Chapitre 8- Les garnitures types d'instrumentation

8-1 Garniture de fraisage

Tiges de forage

.
Masses tiges ou tiges lourdes à
ajuster en fonction du tarage de
la coulisse

Drilling jar.

Masse tiges à ajuster Ces outils doivent être


(en moyenne 6) parfaitement stabilisés, les
paramètres sont à rechercher
afin d’avoir un avancement
optimum
Stabilisateur

Panier à sédiments
(si possible x 2)
.

Fraise, ,junk-mill, taper-mill

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8-2 Garniture de repêchage au junk basket

Tiges de forage

Masses tiges ou tiges lourdes à


ajuster en fonction du tarage de
la coulisse

Drilling jar

Masse tiges à ajuster


(en moyenne 6)

Stabilisateur

Masse tiges

Bit sub

Junk Basket, Reverse


circulating junk basket

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8-3 Garniture de repêchage avec releasing spear

Tiges de forage

Masses tiges (3 ou 6),


elles peuvent être
remplacées par des tiges
lourdes.

Pour engager un releasing-spear, il


faut entrer lentement et tourner
1/4 de tour à gauche ou plus pour
placer les slips en position de prise.
Pour se libérer, il faut battre Coulisse hydraulique
légèrement vers le bas et tourner 2
ou 3 tours à droite.

Pas de safety-joint dans cette


garniture.

Bumper sub

Releasing spear

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8-4 Garniture de repêchage et de battage avec une coulisse


de forage
Les coulisses de forage peuvent être utilisées en instrumentation.
Les masses tiges au-dessus de la coulisse permettent de battre vers le bas, leur
nombre est à ajuster en fonction du tarage de la coulisse.
Les masses tiges au-dessous de la coulisse servent d’amortisseur, ils diminuent la
force de battage sur le poisson, il est recommandé d’en mettre le minimum.
L’emploi du safety-joint est facultatif, il permet une déconnexion facile et de
récupérer ainsi le reste de la garniture, mais il possède l’inconvénient majeur de ne
plus permettre le passage du wireline pour le back-off.

Tiges

Masses-tiges ou HWDP

Coulisse mécanique de forage

Eventuelles masse-tiges

Safety-joint facultatif

Taper tape
Overshot
Pin Tap

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8-5 Garniture de repêchage et de battage avec coulisse


hydraulique et Bumper sub

Les coulisses hydrauliques sont des


coulisses idéales pour le battage dans les
cas de poissons coincés. Ces coulisses ne
Tiges de forage
battent que vers le haut, et l’impact est
fonction de la traction appliquée en surface.
Attention : ne jamais dépasser la traction
maximale admissible par la coulisse
Masses tiges (= au moins
(caractéristiques mécaniques à connaître).
Les masses tiges au-dessus de la coulisse le poids du poisson)
permettent de renforcer le battage
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(1/2mV ). Théoriquement le poids des
masses tiges au-dessus de la coulisse doit
être égal ou supérieur au poids du poisson.
On peut mettre des masses tiges sous la
coulisse mais l’efficacité du battage en sera Coulisse hydraulique
diminuée.
L’emploi conjugué d’un bumper sub
permettra de battre vers le bas.

Bumper sub

Avec safety joint

Taper tap Pin tap

Overshot

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8-6 Garniture de repêchage et de battage avec coulisse


hydraulique et accélérateur

Un accélérateur s’emploie uniquement


avec une coulisse hydraulique.
Tiges de forage
L'accélérateur permet d’améliorer
l’efficacité du battage, en particulier pour
une opération en surface, ou dans les
trous où les frottements contre les parois
sont importants (trous à grande
profondeur ou déviés).
Le fonctionnement de l’accélérateur est
Jar accélérateur
expliqué dans le thème "Matériels et
équipements d’instrumentation".

Quand la coulisse se ferme, l’accélérateur


se ferme très rapidement et accélère la Masses tiges (recommandé 10%
remontée de la garniture se trouvant au-
environ du poids du poisson)
dessous.
On place l’accélérateur au top des masses
tiges, dans cette position il accélérera
toute la garniture située au-dessous et
augmentera l’impact. Coulisse hydraulique
Chaque accélérateur correspond à un
type de coulisse.
Le bumper-sub est recommandé si
l’overshot est descendu, il permettra de
se libérer plus facilement.
Il n’est pas recommandé d'utiliser le
taraud avec cette garniture, car il ne
tiendrait pas sous l’impact du battage.
Bumper sub

Pin tap

Overshot

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8-7 Garniture de surforage

Les opérations de surforage en tubage et


dans le découvert sont longues et difficiles
et demandent une grande attention. Il faut
fréquemment s’assurer que l’on est libre. Tiges de
Le couple est le paramètre le plus forage
important, il faut le surveiller
constamment, et ne jamais dépasser le
couple de blocage des tubes de wash-over.
Limiter le nombre de masses tiges de 3 à 6
au maximum dans tous les diamètres.
Limiter le nombre de tubes de wash-over à Masses tiges ou
maximum 5 dans le découvert et 10 dans
tiges lourdes
un tubage.

Coulisse hydraulique de
forage ou d'instrumentation

Masses tiges à limiter pour ne pas


augmenter inutilement le torque

Un safety-joint (certains top-sub font office de


safety-joint) peut éventuellement être incorporé

Panier à sédiments si il y a
du métal à surforer

Top sub

Tube(s) de surforage à limiter à 5 dans


découvert et à 10 dans les tubages .

Fraise de
surforage

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8-8 Garniture de fraisage avec le Packer miling tool

Tiges de forage

Coulisse hydraulique

Masses tiges ( 3 à 6)

Panier à sédiments
(si possible x 2)

Packer milling tool

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8-9 Garniture de dévissage avec le "reversing tool"


Le reversing-tool est un inverseur de rotation.
En tournant à droite en surface, il permet de
tourner à gauche, donc de dévisser sous le
niveau d’ancrage du reversing -tool. C’est un
outil assez fragile donc à utiliser avec
précaution et qui fonctionne au niveau point
neutre.
Pour cela on incorpore un bumper-sub au
dessus du reversing-tool et un autre au-
dessous.

Attention : tous les équipements sous le


reversing tool doivent être filetés à gauche, et
ceux situés au-dessus filetés à droite.
Après ancrage du reversing-tool, en tournant 2
tours à droite en surface on tourne 1 tour à
gauche sous le reversing-tool.
L’utilisation de ce matériel nécessite un tubage
en bon état et bien cimenté pour ancrer les
patins du reversing-tool et éviter de dévisser le
tubage.
Cette opération demande un technicien
connaissant parfaitement cette technique
d’instrumentation.

Bumper-sub avec filetages à droite

Reversing-tool

Bumper-sub avec filetage à gauche

Safety-joint avec filetage à gauche

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